Euthanasies en hausse, aussi aux Pays Bas
Aux Pays-Bas, 9 958 personnes sont décédées par euthanasie en 2024, ce qui représente une augmentation de 9% par rapport à l’année 2023, selon les données des comités de suivi régionaux. Ainsi, les euthanasies ont représenté 5,9% de l’ensemble des décès en 2024 quand ce taux était de 5,4% l’année précédente.
En 2024, 427 patients atteints de démence ont été euthanasiés. En outre, 219 cas ont concerné des personnes atteintes d’« un ou plusieurs problèmes psychiatriques ». Parmi eux, une était mineure et 30 autres avaient moins de 30 ans. En 2023, on avait recensé 138.
L’augmentation des euthanasies chez les jeunes adultes est une « source d’inquiétude » ces dernières années. L’année dernière, le parti de coalition NSC a demandé une enquête sur le nombre croissant de demandes d’euthanasie émanant de personnes souffrant de problèmes de santé mentale, « en particulier de jeunes femmes ».
A peine sortis de garde à vue, deux mis en cause à nouveau arrêtés
Les médias ont beaucoup parlé de ce refus d’obtempérer à Paris ce week-end qui a fait 13 blessés dont 10 policiers. Les images spectaculaires semblent sortir d’un film de Luc Besson.
On apprend aujourd’hui que “deux des trois mis en cause à nouveau arrêtés”.
Les deux hommes ont été contrôlés rue Notre-Dame-des-Champs (VIe), alors que le conducteur roulait sans permis. Il sortait à peine de sa garde à vue, après s’être rendu responsable du spectaculaire carambolage de samedi. Ils étaient, à eux deux, en possession de 1500 euros en liquide.
Qui les a laissés ressortir aussi vite ?
Manifestation à Nîmes : l’extrême-droite mais pas que…
SOURCE DU SITE : https://leconservateur-media.fr/2025/03/24/manifestation-a-nimes-lextreme-droite-mais-pas-que/
Ce samedi 22 mars 2025, plusieurs centaines de manifestants (600 environ) se sont rassemblés à Nîmes pour une marche contre « l’extrême droite », le racisme et le fascisme. L’événement a été organisé par un collectif regroupant 48 associations, syndicats et partis politiques d’extreme-gauche, dont la Ligue des droits de l’Homme, Amnesty International, la CGT, la FSU, Europe Écologie-Les Verts, La France Insoumise, le Parti Socialiste et le Parti Communiste .
La manifestation a débuté à 14h30 sur la place de la Maison Carrée, avec un cortège qui a défilé à travers le centre-ville en scandant des slogans contre le député Gardois Yoann GILLET. Le plus choquant été l’appel au meurtre de Jordan BARDELLA « BARDELLA au feu, le RN au milieu« .
Nous avons essayé de comprendre comment ils comptaient « dégager » l’extrême droite, comme inscrit sur leurs pancartes, en leur posant directement la question. Les réponses sont systématiquement les mêmes « par les urnes »; « Mélenchon au pouvoir »; « interdire Cnews »; « rééduquer les électeurs du RN qui sont pauvres et n’ont pas l’intelligence de comprendre que l’immigration n’est pas un problème, c’est le grand capital ».
Quand on les interroge, ils nous parlent peu de l’extrême-droite ou de la motivation de cette manifestation, en revanche des sujets marronniers reviennent chez les militants comme le pouvoir d’achat, les services publics menacés, « le grand capital ».
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Le divorce et l’esprit soixante huitard en procès dans Le Monde
Décidément, l’idéologie Mai 68 s’effondre. Le quotidien Le Monde dresse le portrait de situations devenues banales :
« J’ai grandi comme beaucoup d’enfants de parents divorcés de ma génération : mon frère cadet et moi habitions chez notre mère et voyions notre père un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Il habitait Paris, et nous avions l’habitude de prendre le train pour parcourir les 300 kilomètres qui nous séparaient de lui.
Mon père multipliait les relations amoureuses avec des femmes sans rien nous cacher, je dirais même sans rien nous épargner. Je me souviens d’une semaine à la Toussaint où mon frère et moi étions allés chez lui. Il habitait un studio de 25 mètres carrés dans lequel il était difficile de nous accueillir, nous y étions trop à l’étroit. Pendant ces vacances, chaque soir, nous allions dormir dans un endroit différent. Nous étions comme des petits paquets qu’il trimballait.
Quand j’étais jeune adolescente, il fréquentait depuis un certain temps une femme qui avait une fille de mon âge. Pour lui, il allait de soi que nous serions copines. Or cette fille m’angoissait beaucoup. Elle était terriblement hostile et agressive vis-à-vis de moi. Je crois qu’elle était jalouse parce que sa situation familiale était compliquée ; elle me semblait souffrir de gros problèmes psychologiques. Mais c’était le cadet des soucis de mon père, qui avait estimé que c’était une bonne idée de nous inscrire en colonie de vacances ensemble un été. Ce fut tellement difficile et douloureux pour moi que je suis partie avant la fin.
Pour Noël, cette année-là, mon frère cadet et moi prenons le train afin de rejoindre notre père à Paris. Nous avons 13 et 11 ans. Il vient nous chercher à la gare et nous montons dans sa voiture. Nous lui demandons le programme des vacances, ce qu’il a prévu, ce que nous allons faire : il n’en sait rien. C’est à chaque fois pareil. […] Le 24 dans l’après-midi, nous ne savons toujours pas ce que nous allons faire pour le réveillon. Il ne nous a rien dit. Pour des enfants, Noël, c’est important… Je sens bien qu’il n’ose pas aborder la question. A 18 heures, l’air penaud, il nous annonce : « Bon, on y va. » Chez elle. Il nous fait comprendre qu’il n’a pas le choix. Il est comme incapable de se dépatouiller de ce dilemme, de choisir entre cette femme et ses propres enfants. Il se comporte comme un gamin, et nous met, nous, enfants, devant ses problèmes d’adulte.
Je redis non. Je ne me souviens pas de mes mots, mais j’affirme clairement que je n’irai pas. Je me souviens du visage de mon frère, 11 ans à l’époque, perplexe, pris entre sa sœur et son père, deux personnes auxquelles il tient. […] Je rentre dans le studio de mon père après le dîner, seule. Je dois dormir ici, sans personne, la nuit de Noël. Je ressens une très grande solitude, et je décide tout de suite que je partirai le lendemain matin. […]
Mes parents ont grandi avec les idéaux de Mai 1968. Ils ont voulu à raison casser les codes, tenter de nouvelles formes d’amour. Je les respecte immensément pour leurs combats politiques, et j’ai hérité d’eux de nombreuses convictions. Mais, dans le cas de mon père, le prix à payer était trop élevé. Il ne savait pas poser de frontières entre son monde d’adulte et le nôtre. Tout était mélangé, brouillé. […]
Découvrez un extrait du thriller psychologique Nefarious
A l’occasion de la sortie évènementielle du film Nefarious au cinéma sur 2 dates uniques les 28 et 30 mars, voici un extrait du film.
Voici le commentaire de Bruno de Seguins Pazzis :
Une prison dans l’Etat de l’Oklahoma. Le jour de son exécution, Edward Wayne Brady, un tueur en série condamné à la chaise électrique subit une dernière évaluation psychiatrique par le docteur James Martin au cours de laquelle il révèle être possédé par un démon. Il affirme qu’avant la fin de la journée, le psychiatre aura lui- même commis trois meurtres…
Avec : Sean Patrick Flanery (Edward Wayne Brady et Nefariamus / « Nefarious »), Jordan Belfi (Dr James Martin), Tom Ohmer (le directeur de la prisonTom Moss), Glenn Beck (Glenn Beck), Daniel Martin Berkey (le père Louis), Mark De Alessandro (Dr Alan Fischer),Cameron Arnett (l’administrateur Styles), James Healy Jr. (le gardien de la porte), Sarah Hernandez (le caporal Mendez), Jarret LeMaster (l’officier Wilson), Grifon Aldren (le sergent Wilborn), Eric Hanson (l’assistant du directeur Anderson), Stelio Savante (le détective Russo), Robert Peters (le Dr Stewart), Tina Toner (Renee Davenport), Maura Corsini (Melanie Carter). Scénario : Cary Solomon et Chuck Konzelman d’après le roman « A Nefariuos Plot » de Steve Deace. Directeur de la photographie : Jason Head. Musique : Bryan E. Miller.
Au cœur du combat eschatologique…
Les scénaristes et réalisateurs Cary Solomon et Chuck Konzelman auxquels on doit Unplanned 2019, une magistrale démonstration de l’horreur qu’est l’avortement, se livrent avec Nefarious à un exercice assez surprenant. S’agissant de disserter sur l’existence du diable au travers de quelques exemples qui marquent notre époque, ils convoquent à cet effet le genre du « thriller et même celui du film d’horreur. Précisons toutefois que ces thèmes modernes apportent une profondeur que l’on ne trouve généralement pas dans les films de possession. Il faut admettre le résultat est assez percutant et convaincant même si ce n’est pas sans quelques défauts. La manière de pointer et de traiter les péchés phares de notre époque est brillante parmi lesquels l’euthanasie et l’avortement, Des péchés qui amènent à une réflexion sur la présence de la mort dans les sociétés contemporaines. Le film peine un peu dans une première partie très riche, trop riche sans doute, en dialogues qui sont également très rapides, ce qui peut rendre le suivi un peu difficile en sus d’un côté répétitif qui ralentit le rythme du film. Mais c’est à peu près le seul défaut majeur du film car le récit avançant, le spectateur est de plus « scotché » devant un affrontement qui s’intensifie progressivement et qui illustre l’histoire séculaire de la lutte entre le bien et le mal jusqu’à un « twist » final plutôt brillant qui lance à la figure du spectateur l’avertissement que cette guerre entre le bien et le mal ne se termine jamais du moins pas avant la fin des temps.
S’agissant d’un quasi huis-clos, la qualité de l’interprétation est essentiel et Jordan Belfi et Sean Patrick Flanery, des comédiens peu connus en Europe, remplissent parfaitement le contrat avec une mention spécial pour Sean Patrick Flanery dont le rôle est plus complexe qu’il n’y parait s’agissant de changer de personnalité durant la confrontation selon qu’il est dans un moment où il est ou non possédé. Avec ce personnage les cinéastes transcendent la représentation typique d’un démon. Il incarne une malveillance ancienne et intelligente dotée d’une profonde
compréhension de la nature humaine et de la moralité. Ce démon n’est pas seulement une présence chaotique ; il corrompt subtilement ses victimes, ciblant leur âme et leur état psychologique. Comme on le voit à travers sa manipulation de Brady, Nefarious exploite efficacement les vulnérabilités du docteur James Martin Martin, obligeant les personnages et le public à affronter leurs peurs les plus sombres et leurs dilemmes moraux. De son côté le personnage du docteur James Martin représente une perspective rationnelle juxtaposée à l’influence chaotique de Nefarious, forçant le spectateur à une réflexion plus large sur l’intersection entre la foi et la science.
Distrayant et prenant par son côté « thriller », intelligent par la modernité de son appréhension du mal, Nefarious est un film chrétien qu’il faut voir et encourager, avec toutefois une réserve pour les plus jeune en raison d’une séquence difficilement supportable, celle de l’exécution du condamné. Suspense psychologique et réflexion théologique.
Nul Monseigneur Liénart pour hurler que l’on incite au mal ? Nul Premier ministre pour dissoudre LFI ?
De Bertrand du Boullay à propos de l’affiche de LFI caricaturant Cyril Hanouna :
Je fais partie de la génération qui fut instruite des abominations nazies. J’ai lu des livres innombrables à ce sujet. Je fus aussi instruit sur la façon dont s’y prirent les dirigeants de ce parti politique pour faire monter l’antisémitisme dans la population allemande : ces caricatures infâmes dans la droite ligne de celles du XIXe en France, notamment durant l’affaire Dreyfus, mais pas que…
Je ne peux, dès lors, qu’être effrayé que des gens en 2025 osent reprendre à leur compte cette façon de représenter « le juif », car c’est cela qui est en jeu. On me dit qu’en sus d’Hanouna, d’autres furent caricaturés par LFI, comme Pascal Praud par exemple… Pardon… Mais cela n’a rien à voir ! Aucun de ses traits n’a été forcé. Il apparaît sous un jour peu sympathique mais rien de plus. Alors qu’Hanouna voit son faciès déformé d’une façon non équivoque : c’est le juif à honnir, comme l’était le juif de l’Allemagne nazie.
Alors qu’importent les excuses d’un parti qui fit explicitement appel aux musulmans vivant en France lors des dernières élections. Oui, peu m’importe que ces gens-là s’auto-excusent ou pas. Peu m’importe même qu’Hanouna obtienne réparation et que l’affiche soit déclarée antisémite par l’Injustice républicaine. Ce qui me fait hurler est que cette affiche puisse exister et qu’on la voie sans doute dans les rues ce samedi.
Elle me fait hurler car, en la montrant, on réveille ou l’on crée un antisémitisme que je vois comme insoutenable. Insupportable ! Le risque n’est bien sûr pas de développer des sentiments anti-juifs chez les adeptes de la religion de Mahomet, car il leur est intrinsèque. Le risque est, bien sûr, de les développer chez certains Français qui ont eu maille à partir un jour dans leur vie avec un tenant de la religion mosaïque. Ou de l’encourager au sein d’une certaine aristocratie et de milieux catholiques au sein desquels il restait enfoui… mais en veille.
Oui, diffuser cette affiche c’est accroître l’antisémitisme et surtout inciter à le mettre en œuvre. J’apprends jeudi soir qu’un attentat fut commis hier contre l’hypermarché cacher de Vincennes… Cette affiche en est directement la cause ! Alors peu m’importent les excuses de Mélenchon ou leur absence. Je ne leur pardonnerai jamais de réveiller l’antisémitisme ! De le faire comme Gœbbels le fit. De conduire des gens que je vomirais à brûler des commerces ou des lieux revendiqués comme juifs, et bientôt peut-être de brûler du juif tout court…
Alors monte ma colère quand tout le monde s’en fiche ! Eh, quoi ? Nul monseigneur Liénart pour hurler que l’on incite au mal ? Nul président pour dire l’horreur que lui suscite cette affiche, et pour guider le peuple ? Nul Premier ministre pour dissoudre LFI ? Nul ministre de la Justice, de la Culture ou de l’Éducation pour faire interdire cette affiche ? Nul appel d’une autorité médiatique, sociologique, philosophique religieuse ou profane pour descendre dans la rue demain contre cette explicite incitation à la haine ? C’était bien la peine de se soulever contre Carpentras… Piètres êtes-vous ! Lâches êtes-vous…
Dieu vomit les tièdes !
Bertrand du Boullay
Gérald Darmanin, imam de la République
Dans un long entretien au JDD, essentiellement consacré aux prisons (“Nous avons, en France, quelque 82 000 détenus pour 62 000 places”) et à la délinquance, notamment des étrangers “plus de 19 000 détenus étrangers, soit 24,5 % de la population carcérale“), Gérald Darmanin se fait interprète officiel de l’islam et donc imam :
En aucun cas il ne faut confondre l’islam, immense religion, profondément respectable et l’islamisme qui veut la fin de notre civilisation pour lequel on ne peut avoir aucune faiblesse. […] Les prescriptions de l’islam sont très claires : on s’adapte au pays dans lequel on vit. […] Comme tous les croyants, les musulmans croient en la famille, au respect des règles. Ils devraient soutenir ou voter pour des mouvements politiques de droite, qui sont eux conservateurs et en soutien à l’économie de marché.
A quel endroit se situe donc le curseur entre islam et islamisme ?
En 2024, les étrangers représentent 8 % de la population française, mais ils sont responsables de 13 % des violences sexuelles, 18 % des homicides, 27 % des vols violents et 38 % des cambriolages.
Suite aux déficits, même un département de gauche commence à baisser les subventions à la culture
Les départements sont exsangues. Pour rappel, les mineurs isolés étrangers leur coûtent 2 milliards par an.
Le département d’Ille-et-Vilaine, pourtant à gauche, va baisser ses subventions à la culture et au sport de 50 % cette année, afin de préserver sa capacité d’investissement et continuer de financer les politiques sur le handicap ou la protection de l’enfance. Les festivals, salles de concert ou encore les clubs sportifs vont devoir se serrer la ceinture. Le conseil départemental a mis sur pied un plan d’économies de 30 millions d’euros. L’effondrement du marché immobilier a plongé les finances dans le rouge. Dans le même temps, les dépenses sur le handicap continuent d’augmenter sous l’effet du vieillissement de la population.
L’entretien des routes sera diminué, les salaires sont gelés et les agents absents ne seront pas remplacés. 50 % des subventions versées dans les secteurs du sport et de la culture sont supprimées. Le théâtre national de Bretagne, l’Antipode, les Trans Musicales, les autres festivals, les radios associatives, les clubs sportifs vont tous voir leurs subventions à la baisse.
Ce budget sera examiné en session du 19 au 21 mars par l’ensemble des élus du département. Le conseil départemental n’a plus d’épargne, contre 110 millions d’euros d’épargne il y a deux ans.
Trisomie 21 : l’hypocrisie woke
Prête à défendre les quêtes identitaires les plus étranges, soucieuse de lutter contre le “racisme d’extrême-droite”, l’idéologie woke s’est montrée, une fois encore, tout à fait silencieuse à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, le 21 mars dernier. N’y aurait-il pas pourtant à ce sujet des injustices à réparer et des petits à défendre ? Voici ce qu’écrit le père Danziec dans Valeurs Actuelles :
Le cinéaste-acteur Artus avait dit d’eux qu’ils possédaient « un p’tit truc en plus ». Son film éponyme, sorti le 1er mai 2024, rencontra – à la surprise générale – un immense succès populaire. Et bien que reparti bredouille de la soirée des César, son titre de gloire est plus précieux que n’importe quel trophée : 10,8 millions. Comme le nombre de spectateurs qui s’est laissé toucher par les aventures de trisomiques en colonie de vacances. « Un p’tit truc en plus », la formule est heureuse et, scientifiquement ajustée. En effet, un être humain possède, normalement, 46 chromosomes dans chacune de ses cellules, organisés en 23 paires. Dans le cas de la trisomie 21, une exception survient, puisqu’un chromosome supplémentaire apparaît. Les personnes atteintes possèdent alors 47 chromosomes, en l’occurrence trois copies du chromosome 21, au lieu de deux. Le fameux « p’tit truc en plus »…
Le wokisme, au mépris de la nature humaine
Nous savons que la pensée woke censure ses détracteurs, telle la suspension de la parution de l’ouvrage collectif Face à l’obscurantisme woke (PUF), notamment sous la pression de l’historien-artificier de la cérémonie d’ouverture des derniers Jeux Olympiques, Patrick Boucheron. Nous oublions peut-être trop rapidement cependant que la défense woke de la multiplicité des identités de genre confine parfois au grotesque. En juin 2018, sur le plateau d’Arrêt sur images, le « Qu’est-ce qui vous fait dire que je suis un homme ? » lancé par un administrateur – barbu ! – de l’Inter-LGBT à un Daniel Schneidermann déboussolé avait fait le tour des dîners en ville et des machines à café en entreprise. Plus récemment, en septembre 2024, les humoristes Damien Gillard et Cécile Giroud de l’émission belge Le Grand Cactus sur la RTBF ont raillé, avec un indéniable talent, les revendications ubuesques qui peuvent jaillir des questions de genre. En plagiant le tube d’Indochine 3ème sexe – réintutilé pour l’occasion “128ème sexe”, tout est dit – le duo s’amusait à ouvrir la boite de pandore de la dictature du ressenti : « Garçon, fille ou thé à la menthe, peu importe, je suis non-genré. (…) Je suis une bille ou un héron. Moi un lapin qui se sent poisson. (…) Et j’ai envie d’être un merlu. Et j’ai envie d’être un zébu. Je suis une fraise de Cavaillon. Moi, un melon qui vient de Wépion. » Au-delà de la satire, c’est en fin de compte l’impasse intellectuelle du wokisme qui se trouvait légitimement pointée du doigt. A la question vertigineuse de savoir ce qui fonde l’identité de la personne humaine, la réponse reste en suspens : le wokisme passe son tour en refusant de soumettre à la nature des choses.
La réflexion du professeur Jérôme Lejeune, pour ceux qui auraient la liberté intérieure de s’y arrêter, donnerait sans aucun doute à réfléchir. Sa méditation sur la vie, sur l’origine de l’homme, sur l’identité et la spécificité de la personne humaine se révèle d’une épaisseur précieuse pour notre temps en manque de boussole. La pensée lumineuse du professeur Lejeune s’explique par son expérience de médecin, de chercheur, de généticien ; certes. Mais c’est surtout sa destinée de découvreur de la trisomie 21 qui lui donne toute sa hauteur. En 1959, à 32 ans seulement, il décelait que le “mongolisme” résulte en réalité d’une aberration chromosomique. La trisomie 21 n’est donc pas une maladie au sens classique du terme mais la conséquence d’une particularité génétique. Fort de sa science et de sa considération pour son prochain le plus faible, qui s’enracine dans une foi intense, le professeur Lejeune pose un diagnostic clair et précis quant à la trisomie 21. Ni maladie infectieuse ni pathologie dégénérative, il s’agit d’une caractéristique chromosomique constitutive de la personne dès sa conception. « On ne guérit pas un chromosome de trop, mais on peut aider ceux qui le portent à vivre pleinement ». Le principe est simple : ce n’est pas parce que l’on détecte sur un embryon un chromosome en plus que ce dernier a moins de droits à être aimé et respecté.
Racisme chromosomique
Dans mon ministère de prêtre, moi à qui l’Eglise demande de faire le sacrifice de la paternité biologique, je peux témoigner – comme tant d’autres – combien les enfants trisomiques sont plus enfants que les autres. Immensément affectueux et d’une simplicité confondante, leur candeur et leur innocence leur confèrent un charme spécial et inouï, « plus facile à chérir qu’à décrire » dira le professeur Lejeune.
Il faut le dire, la trisomie 21 a valeur de révélateur. Elle place chacun de nous devant le défi de notre propre humanité. Elle est un test d’amour à portée évangélique. Jérôme Lejeune n’eut de cesse de combattre l’idée reçue que les enfants atteints de trisomie 21 deviendraient nécessairement malheureux : « C’est une contre-vérité absolue ! » répétait-il. Leur bonheur ou leur malheur, comme pour tous les hommes, dépend d’abord de l’amour parental et du respect que leur accorde la société.
Parce que chaque petit trisomique est, dès sa conception, caractérisé par cette anomalie chromosomique, il appelle sur ce qui le constitue non pas rejet ou éradication, mais un amour sans condition, plus fort que nos peurs face à la différence. Contre ce racisme chromosomique, il appartient à chacun, dans son for intérieur, de se lever. S’il n’est pas permis de tuer un être humain en raison de la couleur de sa peau ou de sa religion, l’on peut pourtant éradiquer aujourd’hui un petit d’homme en fonction de son anormalité. L’avenir jugera sévèrement notre époque aux consternations risibles et aux oublis coupables. Et elle saluera les prophètes qui, contre vents et marées, auront été des voix criant dans le désert immoral. Et appelant surtout à sortir au plus vite de celui-ci.
Encore un mort suite à une OQTF non appliquée
L’accusation a requis vendredi 30 ans de réclusion contre un homme jugé devant les assises des Hauts-de-Seine pour avoir percuté mortellement une piétonne et gravement blessé un piéton sur le parvis de La Défense en 2021, au volant d’un véhicule volé.
Le 3 février 2021, il a dérobé une camionnette électrique avant d’engager un trajet meurtrier de 61 mètres au cours duquel il a percuté deux piétons. Son expertise psychologique a révélé un état dépressif sévère et des idées suicidaires. Après avoir heurté un muret, le conducteur a pris la fuite à pied. Il a été interpellé sur les quais du RER grâce à des témoins l’ayant identifié. Il était sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants.
Sans domicile fixe et en situation irrégulière au moment des faits, cet homme de nationalité angolaise faisait l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière. Il avait été condamné en 2014 à dix ans de réclusion pour viol. Placé en rétention à sa sortie de prison en 2020, il n’avait pas regagné son pays d’origine, faute de délivrance d’un laissez-passer consulaire.
Yellowstone: succès d’une série anti-woke
Lu dans le Figaro:
En refusant de s’incliner devant les diktats des obsessions identitaires de son époque et en s’attachant à raconter une Amérique enracinée dans des traditions méprisées par les élites, ce cow-boy réalisateur de la série Yellowstone [Taylor Sheridan] a séduit des dizaines de millions de spectateurs tout en étant boudé par l’intelligentsia culturelle.
Yellowstone est une série qui a connu 5 saisons et 53 épisodes, est diffusée entre juin 2018 et décembre 2024, et raconte la vie d’une famille habitant un ranch du Montana se battant contre les politiciens et les promoteurs immobiliers. Le dernier épisode a été suivi, le soir de sa diffusion, par 13,1 millions de téléspectateurs.
Forum Viva: le Manifeste
VIVA ! ce sont 17 associations au service des Fragilités, de la Vie et de la Famille qui appellent à un sursaut des pouvoirs publics et de chaque Français pour faire grandir une société de la relation qui soit attentive aux plus fragiles d’entre nous.
Couples
Alors que chaque année, le nombre de divorces représente la moitié du nombre de mariages, alors qu’un quart des jeunes mineurs vit dans une famille monoparentale, nous constatons ces fragilités qui surajoutent des souffrances psychiques, éducatives, sociales et économiques à la vie de tous les jours ; nous appelons à une préparation, un accompagnement et un renforcement du soutien au lien conjugal.
Accueil de la vie
Alors qu’un couple sur deux aimerait accueillir un enfant de plus, qu’un couple sur huit consulte pour des difficultés à concevoir et que le recours à l’avortement, dont celui des enfants handicapés, est le plus haut d’Europe, en l’absence de toute prévention ; nous appelons à des politiques de soutien économique des couples et au développement de solutions éthiques afin qu’ils puissent accueillir les enfants qu’ils souhaitent. Nous appelons à une éducation affective et sexuelle des jeunes qui leur transmette le sens des responsabilités et nous demandons à ce que les femmes enceintes soient effectivement soutenues, tout au long de leur grossesse.
Parents
Alors que beaucoup de parents se trouvent démunis devant les défis de l’éducation de leurs enfants (exposition aux écrans, aux substances addictives, aux abus et aux violences, aux idéologies…), nous appelons à un engagement de tous pour que les parents et les familles soient encouragés et que chaque nouvelle génération puisse grandir et s’épanouir dans un environnement sûr où elle pourra déployer ses talents.
Personnes fragiles
Alors que la mort sociale touche plus de 500 000 de nos concitoyens[1], que les structures de soin et d’accompagnement social sont débordées, qu’il s’agisse du système de santé dans son ensemble, de la psychiatrie en particulier, de l’aide sociale à l’enfance, des possibilités d’accueil des personnes dépendantes ou handicapées… nous appelons à une réaction vigoureuse pour une meilleure prise en charge de toutes les fragilités et à une société plus inclusive.
Personnes âgées
Alors que les personnes de plus de 60 ans seront 20 millions en 2030 et près de 24 millions en 2060, nous appelons à prendre en compte le vieillissement de la population, à refuser que les plus âgés vieillissent seuls et à l’écart et à chercher ensemble les voies d’une intégration fraternelle des différentes générations. Nous appelons de nos vœux une société pleinement humaine qui refuse de donner la mort, investisse effectivement dans les soins palliatifs et accompagne dignement chacun jusqu’à son dernier souffle.
Nos 17 mouvements témoignent que s’engager pour et avec les autres permet d’envisager à nouveau le monde avec espérance. Cette démarche invite à passer de la déploration à l’action, ouvre l’avenir et redonne une place dans la société à ceux qui en sont privés.
Nous invitons chacun à s’engager en actes et en vérité, où qu’il soit, selon ses capacités et le temps dont il dispose, pour faire advenir une société respectueuse de toute personne, une société du lien et de l’attention aux autres.
Les signataires :
Anne-Charlotte Rimaud – Alliance VITA
Laetitia et Jean-François Vié – Amour & Vérité
Pascale Morinière – Associations Familiales Catholiques
Cécile Edel – Choisir la Vie
Claude Fruchart – CLER Amour et Famille
Franck Meyer – CPDH Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine
Gregor Puppinck – ECLJ European Center for Law & Justice
Jean-Marie Le Méné – Fondation Jérôme Lejeune
Emmanuel Belluteau – Fondation OCH, au service des personnes malades ou handicapées et de leurs proches
Thomas Schmitz – ICHTUS
Clémence Carbonell – La Maison de Rosalie
Nicolas Tardy-Joubert – Marche pour la Vie
Bernard et Marie-Thérèse Chevin – Mère de Miséricorde
Dr David Valancogne – Méthode Billings Woomb France
Sr Marie Thomas Fabre – Les Petites Sœurs des Maternités Catholiques
Olivier Susplugas – TeenSTAR France
Monique Lecoufle – La Vigne de Rachel
Bruno Vercken, Damien Desjonquères – Viva ! le Forum
[1] D’après le baromètre sur la solitude et l’isolement des Petits Frères des Pauvres. La mort sociale est l’absence de relation avec les différents cercles de sociabilité : famille, amis, voisins, associations.
Jubilé des premiers samedis de Fatima : 5 avril à la Grande Chartreuse

Terres de Mission : L’âme chrétienne de la France n’est pas morte
Terres de Mission reçoit Camille Renard, présidente de l’association Les Eveilleurs, à l’occasion de la grande soirée organisée par cette association à l’Espace Bernanos de Paris, le 27 mars, pour célébrer la restauration de Notre-Dame de Paris: “Si Notre-Dame m’était contée…”.
Puis, le Père Jean-François Thomas, présente le livre qu’il vient de publier sur l’âme chrétienne de la France: “La France en son âme” (Via Romana), qui étudie à la fois la longue histoire des saints dans notre pays, mais aussi les conditions de renaissance de cette âme chrétienne toujours vivante sous les cendres…
“Face à l’obscurantisme woke” : suite à la polémique, les PUF cèdent
Les Presses universitaires de France (PUF) vont finalement publier l’ouvrage collectif intitulé Face à l’obscurantisme woke, dirigé par Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre Vermeren, le 30 avril prochain.
La parution du livre, initialement prévue pour le 9 avril, a été suspendue par censure :
« Nous estimons que les conditions nécessaires à un accueil serein de ce livre collectif ne sont plus réunies aujourd’hui, le projet de cet ouvrage ayant été conçu il y a deux ans dans un contexte bien différent ».
Dans un message transmis aux trois codirecteurs de l’ouvrage, la maison d’édition expliquait :
« Certains journalistes, et pas des moindres, voient dans le soutien du projet Périclès de Pierre-Édouard Stérin à l’Observatoire de l’éthique universitaire, dont certains d’entre vous font partie, un motif de guerre contre le livre, mais surtout contre les PUF. » « L’affaire devient clairement politique et dans ces conditions, mon rôle est de préserver les PUF de tout ce qui pourrait leur nuire. Je suis dans l’obligation de surseoir à la publication. »
La gauche n’a plus le monopole de l’édition…
Miracle eucharistique de Douai
Don Emmanuel Rousselin est prêtre de la communauté Saint-Martin, docteur en théologie, et curé de la paroisse Saint-Maurand Saint-Amé, où s’est produit ce miracle eucharistique.
Le 14 avril 1254, jour de Pâques, un prêtre de Douai distribuait la communion. Soudain il eut un geste maladroit et fit tomber une Hostie consacrée. Il se baissa immédiatement pour la ramasser, mais l’Hostie consacrée s’éleva toute seule et se posa sur l’ostensoir. Peu après un enfant merveilleux apparut, et tous les fidèles présents purent Le contempler. Aujourd’hui encore, on peut vénérer l’Hostie du Miracle.
La colonisation française a mis fin à l’esclavage en Algérie
Le magazine Geo rappelle qu’entre le VIIe siècle et le début du XXe, les arabes et les ottomans ont mené des razzias en Afrique subsaharienne et en Europe afin d’alimenter en esclaves le monde musulman.
Selon les études, le nombre total de personnes réduites en esclavage dans le monde musulman, entre le VIIe siècle et le début du XXe siècle, varie de 12 millions à 17 millions. […] Quant aux Européens capturés par les Barbaresques en Méditerranée entre le XVIe siècle et la fin du XVIIIe siècle, les travaux les plus récents avancent le nombre de 850 000 personnes. Il s’agit d’ailleurs alors moins d’une traite organisée que d’une guerre de course faite d’attaques et de raids sur les navires ennemis, et certains captifs peuvent être libérés contre rançon. Des chiffres plus fiables donnent cependant une idée de l’ampleur globale de ces traites pour le seul XIXe siècle : 442 000 Africains de l’Est sont vendus dans l’océan Indien, 492 000 autres sont transportés, via la mer Rouge, d’Éthiopie vers le Moyen-Orient. Enfin, 1,2 million de personnes originaires d’Afrique de l’Ouest sont convoyées vers le Maghreb et l’Égypte.
Par ailleurs, Le Point souligne que la colonisation française a mis fin à l’esclavage en Algérie.
Comme toutes les sociétés ottomanes, la Régence d’Alger se caractérisait par une forte stratification sociale. À l’opposé de la caste militaire turque qui dirigeait le pays – et dont le bilan en Algérie est rarement interrogé – se trouvaient les esclaves noirs. Mais de ceux-là, il n’est presque jamais question dans les débats qui animent les éditorialistes. Depuis la polémique déclenchée par le journaliste Jean-Michel Aphatie, qui avait comparé la conquête de l’Algérie aux massacres d’Oradour-sur-Glane, aucun commentateur n’a jugé utile de revenir sur la condition des « nègres » avant et après l’arrivée de la France, ni sur celle des autres minorités persécutées par les musulmans. Preuve que les oppressions n’intéressent pas en tant que telles.
[…] Qu’en est-il alors des esclaves noirs dans la Régence d’Alger ? Dans les années 1840, l’administration française estimait leur nombre à un peu plus de 18 000. Certains demandaient la protection de la France dès leur arrivée sur le sol algérien. […]
En 1857, averti de la persistance de ce trafic, le maréchal Jacques Louis Randon émit la circulaire suivante : « Des ventes d’esclaves viennent d’avoir lieu sur les marchés de l’Algérie. Je n’ai pas besoin de vous rappeler que ce commerce est contradictoire à la loi ; mais je dois vous recommander de veiller avec la plus scrupuleuse attention à ce que les prescriptions de cette loi soient respectées. Les nègres ou négresses qui seraient introduits en Algérie pour y être vendus devront être immédiatement remis en liberté sans que les trafiquants aient à réclamer aucune indemnité. »
Sous la IIIe République, des rapports signalent que deux mille esclaves transitaient annuellement par le Mzab. Preuve de la difficulté à éradiquer cette institution, on recensait encore des propriétaires musulmans d’esclaves dans la région d’Alger au début du XXe siècle, et dans les régions reculées du Sahara algérien après l’indépendance. Comme dans la plupart des sociétés du Maghreb, c’est à mesure que l’emprise coloniale européenne se consolidait que les traites négrières refluèrent. Pourquoi l’Algérie, et avec elle les sociétés musulmanes, n’ont-elles pas été capables de s’attaquer à cette infâme institution de leur propre initiative, en dehors de toute pression occidentale ? Cette question mériterait d’être posée, surtout lorsque l’on compare si facilement la colonisation européenne au nazisme. Pourtant, elle reste soigneusement évitée, comme si l’histoire elle-même craignait de troubler un récit devenu intouchable.
Couillet : l’orgue de l’église Saint-Basile désossé par des voleurs de métaux
Le bas d’un vitrail de l’église Saint-Basile, à Couillet en Belgique, pourtant sécurisé avec des planches en bois, a été brisé. Une grande partie des tuyaux, composés d’étain et de plomb, qui ornent le buffet de l’orgue ont disparu.
6 avril : marche pour la vie à Lyon
Dans quinze jours, aura lieu une journée de mobilisation, de joie et de témoignage, une journée où chaque pas portera un message d’espérance et de vérité.
Rendez-vous place Louis Pradel à 15h.
Ensemble, nous marcherons pour dire au monde que la Vie mérite d’être protégée et célébrée.
Face à la maladie de l’Occident moderne, réenchanter le monde
Après Le Pari bénédictin et Résister au mensonge, Rod Dreher publie un ouvrage pour expliquer Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l’a chassé. Au-delà de la doctrine et de la théologie, des bonnes oeuvres et de l’évangélisation, choses nécessaires mais insuffisantes, le journaliste américain appelle à un réenchantement. L’Occident est « désenchanté », fermé à l’idée que l’univers est bercé de surnaturel et de métaphysique. L’homme quitte les églises parce que la foi est devenue sèche et sans vie. Mais l’homme est toujours en quête de quelque chose qui le dépasse, d’où le succès croissant de l’occultisme auquel l’auteur consacre un chapitre. Observateur expérimenté du monde actuel, Rod Dreher nous encourage à retrouver le sens de l’émerveillement. Mêlant analyses, témoignages et récits personnels (l’auteur, alors agnostique, a commencé à se convertir en visitant la cathédrale de Chartres, subjugué par la beauté enchantée de cette oeuvre de pierres et de vitraux), Dreher invoque l’histoire, l’anthropologie, les neurosciences et les sources du christianisme. Il nous invite à redécouvrir le lien extraordinaire qui unit le monde naturel et le monde spirituel. Oui, les miracles existent ! Oui, les anges bons et mauvais existent et se manifestent plus qu’on ne le croit (un chapitre étonnant sur les ovnis nous rappelle que le démon est bien à l’oeuvre). Au plus profond de la foi chrétienne se trouvent les ressources pour animer notre compréhension du monde, illuminer notre imagination et nourrir notre âme face à la tentation ésotérique et la toute-puissance de la technique contemporaines. Le monde n’est pas condamné à l’emprise cartésienne et au règne de l’IA. Il est bien plus mystérieux, passionnant, religieux et exaltant. Si nous savons retrouver le sens de l’émerveillement, nos yeux s’ouvriront et nous accéderons à ce que chacun d’entre nous recherche : le sens profond de notre vie.
Lorsque les universitaires décrivent un monde “désenchanté”, ils veulent dire que, au cours des Temps modernes, avec les avancées scientifiques et les progrès du laïcisme, les gens ne perçoivent plus la présence d’entités spirituelles comme ils le faisaient autrefois. De nombreux chrétiens, bien que professant la foi en Dieu et en l’au-delà, en sont venus à regarder la foi principalement comme un cadre moral et éthique, et même un changement social. Parlez de signes, de prodiges, de miracles et d’autres choses encore de ce genre, vous les mettrez mal à l’aise, car cela les renvoie à l’âge des superstitions que l’humanité a supposément dépassé.
L’auteur évoque comme causes de ce désenchantement la Renaissance, la Réforme protestante et le rationalisme desséchant. L’auteur appelle à un lien durable avec le Dieu vivant, présent ici et maintenant.
La maladie de l’Occident moderne vient du fait que nous nous sommes coupés de la source de l’enchantement. C’est-à-dire de la certitude que toute vie a un sens ultime, transcendant, qui nous est donné par Dieu, et que nous pouvons vivre dans une relation réelle et directe à lui. Retrouver cette croyance et en faire non pas une simple proposition que nous affirmons en nous, mais la traduire en un mode de vie incarné, c’est la tâche la plus urgente à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui.
Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l’a chassé
La Corédemption de la Sainte Vierge : Colloque à Paris, les 23 et 24 mai
La Confrérie Marie Co-rédemptrice organise deux journées consacrées à la discussion et à la défense du lien indissoluble entre les quatre dogmes mariaux (Maternité Divine, Virginité Perpétuelle, Immaculée Conception, Assomption) et le mystère de la Co-rédemption de Marie, qui vient les couronner et les lier dans le Cœur Immaculé, indéfectiblement uni au Sacré Cœur du Christ.
Chacune de ces deux journées verra se succéder plusieurs conférences sur le sujet, entrecoupées de prières et suivies de moments d’échange et de convivialité. Les vêpres seront chantées chaque soir.
« Le Rédempteur se devait, nécessairement, d’associer sa Mère à son œuvre. C’est pour cela que nous l’invoquons sous le titre de Co-rédemptrice. Elle nous a donné le Sauveur. Elle l’a conduit à son œuvre de rédemption jusqu’à la Croix. Elle a partagé avec lui les souffrances de l’agonie et de la mort en lesquelles Jésus consommait le rachat de tous les hommes.» Pape Pie XI, allocution du 30 novembre 1933
Programme
Vendredi 23 mai
- 14h – Ouverture par l’abbé Gabriel Grodziski
- 14h 30 – « La doctrine de la Corédemption dans l’École française de spiritualité par l’abbé Claude Barthe
Chapelet des 7 Joies de Notre-Dame et profession de foi de Mgr Schneider
- 16h – « La question mariale au Concile Vatican II » par le Professeur Roberto de Mattei
Chapelet de Notre-Dame des 7 Douleurs et prière pour la proclamation du dogme de Marie Co-Rédemptrice
- 17h 30 – « Corédemption et dogme de la Maternité divine » par le P. Jean-Christophe de Nadaï op
- 18h 30 – Séance de dédicaces
Chant de vêpres
Samedi 24 mai
- 10h – « Corédemption et dogme de l’Immaculée Conception » par l’abbé Patrick Troadec fsppx
Chapelet de la Virginité Perpétuelle de Notre-Dame et prière de Mgr Schneider pour de saints papes
- 11h 30 – « Corédemption et dogme de la Virginité perpétuelle » par le P. Serafino Lanzetta franciscain marial
Angélus
- 14h 30 – « Corédemption et dogme de l’Assomption » par l’abbé Manfred Hauke, professeur à la Faculté de théologie de Lugano
Chapelet médité des 7 Gloires de Notre-Dame et prière de Mgr Schneider pour le triomphe de la foi catholique
- 16h 30 – « Notre-Dame Co-rédemptrice, destructrice des hérésies » par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana (Kazakhstan)
- 17h 30 Table ronde
Chant des vêpres, hymne de saint Bonaventure en l’honneur de Marie
Inscription (gratuite) : Contact / inscription · La Corédemption de la Sainte Vierge
Lieu : Salon Honnorat – Maison Internationale – Cité Universitaire de Paris – 17, bld. Jourdan (Paris 14e). Pour y accéder : RER B / T3a (Cité Universitaire)
Troisième dimanche de Carême : “Qui n’est pas pour moi est contre moi”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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Jésus, fils de la Vierge Marie (Évangile), est le modèle par excellence de la pureté virginale. L’Évangile le montre luttant d’une façon spéciale contre l’esprit impur. Le démon qu’il chassa en effet par le doigt de Dieu, c’est-à-dire par l’Esprit Saint, du possédé muet était « un démon impur », dit saint Matthieu. Et l’Église chasse des âmes des baptisés le même esprit immonde. L’on sait en effet que le Carême était un temps de préparation au baptême et dans ce sacrement le prêtre souffle par trois fois sur celui qu’il baptise en disant : « Sors de cet enfant, esprit impur, et fais place à l’Esprit Saint ».
« Nul fornicateur ou impudique, dit saint Paul dans l’Épître de ce jour, n’a héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. Que la fornication et toute impureté ne soit donc même pas nommée parmi vous ». C’est spécialement en ce temps de lutte contre Satan que nous devons imiter Jésus.
Introït : Oculi
Nous allons retrouver dans l’Introït du troisième dimanche de Carême le psaume 24 qui était déjà celui de l’Introït (ainsi que celui du Graduel) du deuxième dimanche. C’était alors une prière très humble dans laquelle le pécheur prosterné devant Dieu osait à peine lever la tête. Aujourd’hui il s’enhardit en levant les yeux vers le ciel, image que nous retrouverons dans le Trait tiré d’un autre psaume.
Le premier mot de cet Introït Oculi (les yeux) a donné son nom à ce dimanche. On se souvient que, jusqu’à une date récente, les dimanches de Carême étaient indiqués dans tous les calendriers par le premier mot de leur Introït : Reminiscere pour dimanche dernier, Oculi pour aujourd’hui et Lætare pour dimanche prochain.
Oculi mei semper ad Dominum, quia ipse evellet de laqueo pedes meos. Respice in me, et miserere mei, quoniam unicus et pauper sum ego.
Mes yeux sont toujours tournés vers le Seigneur, car c’est Lui qui arrachera mes pieds du filet. Jetez les yeux sur moi et ayez pitié de moi, car je suis seul et malheureux.
Unicus et pauper sum : Je suis seul et malheureux, cela veut dire que je ne peux compter ni sur mes relations ni sur mes richesses pour me sauver, mais seulement sur Dieu. Ce texte comprend donc deux parties ; la première est un grand élan de l’âme vers le haut, les yeux levés vers le Seigneur, qui peut seul nous arracher au filet que nous tend l’infernal tentateur. La mélodie exprime cet élan par deux montées assez vives vers l’aigu. La deuxième partie au contraire est une prière qui demande au Seigneur d’abaisser son regard vers nous dans notre humble état de pécheurs ; la mélodie se tient alors modestement dans le grave en une douce supplication.
Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 24 comme celui du dimanche précédent :
Ad te Domine levavi animam meam : Deus meus, in te confido, non erubescam.
Vers vous Seigneur j’élève mon âme, mon Dieu je mets en vous ma confiance, je n’aurai pas à en rougir.
Graduel : Exsurge Domine
Le texte du Graduel du troisième dimanche de Carême est tiré du psaume 9, que nous avons déjà rencontré il y a quelques semaines, dans le grand Graduel Adjutor de la Septuagésime. C’est un chant de louange et d’action de grâce au Seigneur, défenseur et protecteur des pauvres et des opprimés. La première phrase du Graduel de ce dimanche reprend d’ailleurs la dernière phrase de celui de la Septuagésime. Ce verset est pris à la fin du psaume, alors qu’on trouve au contraire dans la deuxième partie un verset du début :
Exsurge Domine, non prævaleat homo : judicentur gentes in conspectu tuo. In convertendo inimicum meum retrorsum, infirmabuntur, et peribunt a facie tua.
Levez-vous, Seigneur, que l’homme ne l’emporte pas, que les nations païennes soient jugées en votre présence. Vous faites retourner mon ennemi en arrière ; ils seront affaiblis et périront devant votre face.
Nous avons déjà signalé que l’homme, ici, désigne la créature qui s’oppose à son Créateur et refuse d’accomplir sa volonté. Mais en ce temps de Carême ce texte désigne aussi l’ennemi infernal et tous ses auxiliaires, contre lesquels nous avons à lutter ; nous annonçons ainsi la victoire que nous remporterons sur eux à Pâques si nous sommes fidèles.
La mélodie ressemble à celle du Graduel Adjutor de la Septuagésime, mais elle ressemble surtout à celle du Graduel de la Quinquagésime, il y a trois semaines. On retrouve tout à fait les mêmes formules amples et mouvementées avec de grandes vocalises et de longues tenues dans une ambiance de ferveur ardente et mystique.
Trait : Ad te levavi
Le texte du Trait du troisième dimanche de Carême est constitué par la plus grande partie du psaume 122, petit psaume assez court ; il ne manque ici que le dernier de ses cinq versets. Ce psaume ressemble au psaume 24 d’où était tiré le chant de l’Introït de cette messe ; d’abord il commence par les mêmes mots Ad te levavi, de plus il développe le thème des yeux levés par lequel débutait l’Introït :
Ad te levavi oculos meos, qui habitas in cælis. Ecce sicut oculi servorum in manibus dominorum suorum : Et sicut oculi ancillæ in manibus dominæ suæ : Ita oculi nostri ad Dominum Deum nostrum, donec misereatur nostri. Miserere nobis domine, miserere nobis.
Vers Vous je lève les yeux, Vous qui habitez aux Cieux. Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur les mains de leurs maîtres et les yeux de la servante sur les mains de sa maîtresse, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur Notre Dieu jusqu’à ce qu’Il ait pitié de nous.
On voit qu’au thème des yeux levés s’ajoute la belle image des serviteurs fixant les mains de leurs maîtres. Ainsi devons-nous être les serviteurs de Dieu attentifs à accomplir Sa volonté.
La mélodie, comme celle de tous les Traits, est une psalmodie ornée faite de formules que nous avons déjà rencontrées, assez voisines en particulier de celle du Trait Jubilate de la Quinquagésime. Cependant le premier verset a une mélodie assez originale, où l’on note la grande vocalise qui se tient dans les hauteurs avec de longues tenues sur le mot cælis : les cieux.
Offertoire : Justitiæ
Comme celui du deuxième dimanche, l’Offertoire du troisième dimanche de Carême est une méditation aimante et contemplative sur la loi divine et le bonheur qu’il y a à l’observer :
Justitiæ Domini rectæ, lætificantes corda, et dulciora super mel et favum, nam et servus tuus custodiet ea.
Les préceptes du Seigneur sont justes, ils réjouissent les cœurs et sont plus doux qu’un rayon de miel ; aussi votre serviteur les observe-t-il.
Les mots dulciora et ea qui sont au neutre se rapportent au substantif judicia qui figure dans le psaume, mais qui n’est pas repris dans le texte de l’Offertoire. Il est d’ailleurs à peu près synonyme du premier mot de ce texte justitiæ. On notera aussi à la fin, le passage de la troisième à la deuxième personne que l’on rencontre souvent dans les psaumes.
Ce texte aurait pu être emprunté au psaume 118, la longue méditation sur la volonté de Dieu et ses commandements que l’on rencontre souvent au cours de l’année liturgique et d’où était tiré l’Offertoire de dimanche dernier. En fait, celui-ci est pris dans un autre psaume, le psaume 18, dont la deuxième partie résume au contraire les mêmes thèmes en quelques versets très condensés. La mélodie est très calme, paisible et assurée, tournant toujours autour de la même note sur laquelle elle pose notes longues et cadences. Cependant la conclusion est surprenante : au lieu de se terminer sur cette même note, la mélodie descend un demi-ton plus bas, restant en suspens comme un long regard qui ne veut pas finir.
Communion : Passer
Le texte de la Communion du troisième dimanche de Carême est tiré du psaume 83, prière d’un exilé qui aspire à retrouver la ville sainte de Jérusalem et les cérémonies du temple, et exprime avec de belles images le bonheur qu’il avait à s’y trouver, comme le petit oiseau dans son nid :
Passer invenit sibi domum, et turtur nidum ubi reponat pullos suos. Altaria tua, Domine virtutum, Rex meus et Deus meus ! Beati qui habitant in domo tua, in sæculum sæculi laudabunt te
Le passereau trouve pour lui une demeure et la tourterelle un nid pour déposer ses petits. Vos autels, Seigneur des armées, mon roi et mon Dieu ! Heureux ceux qui habitent dans votre maison, ils vous loueront pour les siècles des siècles.
L’expression Domine virtutum, Seigneur des armées, est analogue à Deus Sabaoth que nous chantons au Sanctus, tiré de la vision d’Isaïe. Il s’agit des armées célestes, les chœurs des anges, qui évoquent ici les Chérubins et les Séraphins représentés au-dessus de l’arche d’Alliance, siège de la présence symbolique de Dieu dans son temple. Jérusalem et le temple, c’est évidemment la figure de l’Église dont nous commençons à entrevoir la naissance au fur et à mesure que notre Carême s’avance. Ce sera le thème de toute la messe du quatrième dimanche, le dimanche de Lætare. C’est aussi la figure du Ciel où nous louerons le Seigneur éternellement.
La mélodie de cette Communion est très originale. D’abord elle est d’une longueur exceptionnelle pour une antienne de Communion. Ensuite elle est d’une grande variété, avec de nombreuses modulations. La première phrase est quelque peu imitative ; on peut y entendre le battement d’ailes des passereaux ou le roucoulement de la tourterelle. La deuxième phrase commence par un grand élan sur l’exclamation altaria tua (vos autels) puis elle redescend dans une effusion pleine de tendresse sur les mots Rex meus et Deus meus que l’on avait déjà trouvés dans la Communion de dimanche dernier avec une expression analogue, bien que dans un contexte assez différent. Enfin la dernière phrase est marquée par un grand crescendo qui monte toute l’octave, avant l’apaisement final exprimant la louange éternelle.
Mgr von Galen : l’évêque allemand qui a défié Hitler
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent le père Jean-François Thomas pour évoquer Mgr von Galen :
Nouveautés et promotions des 4 Vérités diffusion
Nouveautés
Charles Gave, La Vérité vous rendra libre
Catherine Rouvier, La France Colin-maillard
Daniel Cadet, La guerre d’Algérie à 20 ans (1954-1962)
La guerre d’Algérie à 20 ans (1954-1962): Témoignage d’un appelé observateur-mitrailleur sur T6
Pierre Henri, SOS Zinzin : Chroniques politiques et satiriques
Le Nouveau conservateur n°18
Walter Scott, Waverley
Soldes :
Francis Mahiout et Michel Bolasell, L’Espérance comme horizon
Général Jean du Verdier, La guerre psychologique
Promotions :
Bernard Prady, Chroniques d’un mal-pensant 2018-2023 + Islam et islamisation dans une France macronisée
Offre spéciale: Chroniques d’un mal-pensant + Islam et islamisation
2 DVD Mourir n’est pas tuer
L’UE ultime rempart de l’État profond
Du général (2S) Henri Roure:
Les dirigeants de l’ouest européen, pour la plupart soumis intellectuellement et culturellement à des principes et conceptions venus d’ailleurs, ne possèdent pas la dimension suffisante pour assurer avec sagacité l’indépendance et la gouvernance de leurs pays. Ils sont habitués à servir des idées qui ne sont pas les leurs. En conséquence ils mentent à leurs peuples dont ils ne cherchent pas à défendre les orientations profondes. Choisis par la Caste, ils ne peuvent pas agir autrement. Ils le font d’une manière tellement excessive et réitérée qu’ils se sont intoxiqués eux-mêmes. Ils se comportent en idéologues. Or, ils sont aujourd’hui confrontés au réalisme d’une nouvelle administration étatsunienne qui a parfaitement admis que les États-Unis n’avaient plus les ressorts nécessaires pour mener une guerre par procuration en Ukraine. Le président Trump et son équipe ont plus généralement compris les conséquences suicidaires de la recherche obstinée d’un monde unipolaire. Ils ont donc brutalement changé de paradigme laissant les Européens déconcertés et orphelins d’un tuteur.
Bien qu’à la tête de gouvernements, ils sont les derniers à croire à leur propre discours belliciste et accusateur de Poutine. Ils ne réalisent pas que seuls leur font encore crédit les fanatiques du fédéralisme européen et le reliquat d’un État profond, dont ils relèvent toujours. Ils croient encore à l’avenir de ce système terriblement malmené outre-atlantique, là où il est né et là où il meurt. Ils sont ainsi isolés dans le vaste monde à regarder la Russie comme un ennemi désirant déverser ses hordes sur leurs États. Ce discours d’action psychologique ou plutôt d’endoctrinement est éventé. Le matraquage idéologique a fait son temps. L’affaire de la vaccination à ARN messager lors de la pandémie de la COVID 19, déclenchée par le Dolder club et la Caste maîtresse des fonds de pension et des médias, s’est révélée comme une vaste escroquerie. Elle était destinée à tester les ressorts possibles d’un gouvernement mondial. Une étape ratée en somme. Elle a contribué à leur discrédit, tout comme, dans d’autres moments, leurs grandes phrases sur la nécessaire solidarité entre pays de l’UE et l’encensement de l’Occident.
La raison de cette hostilité maintenue contre la Russie est simple. Elle assoit l’illusion d’une unité européenne. Cependant, le pays concepteur de la doctrine provocatrice de référence n’en veut plus. Il était pourtant l’émetteur de ce défi lancé à la Russie. Son nouveau gouvernement a carrément changé ses objectifs et préfère porter son investissement sur les États-Unis eux-mêmes plutôt que s’épuiser dans des actions soulevant partout inimitié et rejet. Le nouveau président a même reconnu que la guerre en Ukraine résultait d’une provocation de la Russie destinée à justifier la poursuite d’une usante ambition hégémonique. La Russie a réagi avec efficacité et mené des opérations bien ciblées en Ukraine et ailleurs, notamment sur le continent, démontrant une puissance technologique, un savoir-faire et une résilience que le pseudo-Occident, méprisant, n’imaginait pas.
Le nouveau président sait que les États-Unis sont confrontés à l’intérieur à des difficultés considérables et que leur politique étrangère a réuni contre eux des concurrents imposants. Il lui faut véritablement restaurer la société et l’économie états-uniennes. En conséquence, il a conclu que certaines aventures renforçaient, en réalité, inimitié et rejet de son pays. Il a donc décidé de revenir à une vision isolationniste et continentale de sa politique extérieure.
Il sait par ailleurs que la Russie n’a ni la volonté ni les moyens d’engager un conflit avec l’Occident. Comment le pourrait-elle alors que sa population est vieillissante, comme la plupart des populations occidentales? Elle n’a certes pas mis toute sa puissance militaire en oeuvre dans son opération militaire spéciale, mais face à d’autres armées modernes répondant à une supposée agression, elle rencontrerait des difficultés rédhibitoires. Elle n’a plus d’idéologie à exporter et les Russes désirent profiter des bienfaits du progrès. Mais surtout elle dispose sur son immense territoire, le plus étendu au monde, de toutes les matières premières et les richesses pour son développement. Il suffit désormais de les exploiter. Elle n’a vraiment aucune raison de faire la guerre. Quel serait son objectif? Après avoir réintégré en son sein ses enfants séparés par des frontières dessinées lors d’une époque où elles n’étaient qu’administratives, elle ne désire qu’une chose, reprendre des relations de partenariat avec l’Europe de l’Ouest. Comme Trump, Poutine est un patriote et un pragmatique.
Reconnaissant que le projet d’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN avait été à l’origine du conflit, le président Trump a ainsi initié un changement fondamental dans la façon états-unienne de regarder le monde et d’y agir. Les Européens sont restés sur l’ancienne conception. Elle leur était pratique pour leur ambition fédéraliste. Elle semblait solide et confortable. Ils croyaient être des partenaires des États-Unis, alors qu’ils n’étaient liés à eux que par subordination et par la même acceptation de cet État profond ambitieux, imaginé, de longue date, par une caste d’outre-atlantique où elle imposait ses règles.
Il faut donc admettre que l’État profond transatlantique est terriblement bousculé aux États-Unis sous les coups d’un président et d’une équipe lucides sur la situation du pays et sur l’inévitable extension de la multipolarisation du monde. Le système se réfugie donc dans l’UE et au Royaume-Uni où il use en vain ses dernières munitions. Il va naturellement s’y effondrer avec la fin de l’appui paternaliste états-unien, le déclin ou la disparition de l’OTAN et la révolte populaire contre le fédéralisme européiste.
La volonté guerrière telle qu’exprimée par les dirigeants européistes se trouve ainsi en contradiction fondamentale avec le futur panorama des relations sur le continent. De plus la situation financière et économique globale dégradée, les problèmes sociaux et sociétaux, s’ajoutant à la fausseté de l’analyse de la menace, auront des conséquences inévitables sur la montée en puissance souhaitée des armées.
Le discours radicalisé des principaux dirigeants européens manifeste davantage leur dépit que leur intention guerrière. Peut-être aussi l’espoir que ce qui se passe aux États-Unis ne soit qu’une parenthèse qui sera rapidement fermée. Ils n’ont cependant pas les moyens de mettre leurs pensées rageuses en application. Malgré tout ils essaient de justifier leur analyse et surtout de nous faire croire, contre toute évidence, à une Russie menaçante. Derrière leur agitation fébrile, ils tentent envers et contre tout de faire survivre l’idée d’un fédéralisme européen.Ils espèrent rassembler les populations de 27 États, plus un, dans un esprit de défense. C’est absurde. Si une nation peut montrer sa solidarité face au danger extérieur, il est utopique d’imaginer que tous ces peuples divers aux intérêts contradictoires, aux cultures, aux langues différentes et surtout aux philosophies et aux amitiés propres, se rassemblent pour faire face militairement, ensemble, à un pseudo-danger. Cette idée s’avère d’autant plus illusoire que leur seul fédérateur militaire et géopolitique résidait dans la protection états-unienne au travers de l’OTAN. Espagne, Italie, Grèce et France, voire Portugal font face à un front méditerranéen bien plus dangereux et proche que ne l’est pour ces pays la zone conflictuelle lointaine du nord du continent.
Parfois conscients d’une situation qui leur échappe, les dirigeants actuels voudraient retrouver le minimum d’importance qu’ils avaient lorsqu’ils assistaient les États-Unis dans leurs dérives conquérantes. Ils voudraient ainsi s’insérer dans les négociations sur un cessez-le-feu en Ukraine et participer au maintien de la paix quand elle sera signée. Ils se leurrent. Je n’imagine pas la Russie accepter que ces pays qui se sont montrés si hostiles à son égard, prennent place dans des négociations et envoient des forces dans une éventuelle mission de maintien de la paix. De plus Poutine sait la faiblesse de l’UE et l’incongruité de l’idée d’un réarmement voulu dissuasif mais ne pouvant se réaliser que dans le long terme. Je remarque aussi que le Royaume-Uni a retrouvé son animosité séculaire à l’égard de la Russie. Il est vrai que le revirement états-unien constitue pour Londres un affaiblissement du rôle de la City concomitant avec celui de l’État profond. Il n’est donc pas étonnant que le Royaume-Uni de Keir Starmer, privé d’une guerre prédatrice contre la Russie, se soit rapproché de la France européiste d’Emmanuel Macron, pour inciter l’UE à une campagne de réarmement dont inévitablement la City bénéficiera.
Les européistes et leurs chefs forment désormais le reliquat de cet État profond. Ils n’ont aucune chance de s’établir dans la durée. Ils se posent en ennemis de la paix dans la continuité des menées anciennes d’un Occident qu’ils prétendent toujours représenter. Il est vrai que chez nous, le président actuel n’a pu parvenir au pouvoir et s’y maintenir que par la diffamation de ses adversaires, le chantage, les crises et la diffusion de la peur. Il est le pur produit de cet État profond. Pour lui et les dirigeants européistes qui lui sont proches, il semble donc que la préparation à une guerre pourrait présenter des vertus unificatrices. Elles sont au contraire source de dislocation !
À vrai dire, il ne peut y avoir de système européen de défense, une sorte de succédané d’OTAN. L’OTAN fonctionne jusqu’à ce jour sous la direction sans partage des États-Unis et selon leurs vœux. Cette organisation n’est pas une démocratie, mais une machinerie soutenue par l’État profond et au service des intérêts étatsuniens.
Je vois mal, après un retrait des États-Unis, un système visant à la remplacer où il n’y aurait aucune puissance dominante imposant sa ligne géopolitique. Une alliance européenne serait donc vouée à des tractations et à l’inefficacité. Elle ne pourrait exister que sous forme d’armée unique, c’est-à-dire à la condition sine qua non que l’UE devienne un État avec un gouvernement fédéral. J’en conclus donc que les tentatives actuelles cherchent par le biais militaire à créer cet État européen pour lequel, pourtant, personne n’acceptera de mourir!
La CEE, nous le savons désormais a reposé sur un mensonge pour justifier sa création. Les personnages comme Monnet et Schuman, aux ordres de l’impérialisme étasunien de l’époque, ont donné comme principal argument à cette réunion de nations, l’assurance de la paix. Nous pouvons constater ce qu’il en a été. Seule la démocratie est ferment de paix. Il ne peut y avoir d’outil de défense commun. La CED a été récusée. Vouloir la ressusciter relève d’une vision passéiste et d’une incompréhension du monde qui vient.
Cette frénésie guerrière se heurte d’ailleurs à des impossibilités et à des vérités absolues. Je pourrais certes me réjouir de cette volonté affichée de renforcer notre défense, pourtant je suis inquiet de la manière qui semble envisagée et des moyens souhaités pour tenter de donner une existence à ce projet qui, à l’instar de ce que disait le général de Gaulle au sujet de la CED, serait un « protocole d’abandon ».
Autant je souhaite un réarmement de précaution, autant il me paraît déraisonnable de l’orienter à partir de ce qui s’est passé durant la guerre OTAN/Ukraine-Russie, contre ce que nous appelions autrefois diplomatiquement l’ennemi conventionnel, mais surtout avec les intentions sous-jacentes que je viens d’évoquer. Les divisions blindées ont vécu…
Les menaces qui pèsent sur la France sont ailleurs et d’une autre nature qu’en Centre-Europe. Il me semble aussi très dangereux de faire ce réarmement en partage avec nos voisins. La souveraineté est un tout et nécessite la propriété complète de toutes les composantes de la défense. Les grands serviteurs de l’époque gaullienne l’avaient parfaitement compris et nous ont légué les moyens de notre indépendance. Le général de Gaulle savait aussi que, pour être maîtres de notre destin, il fallait s’affranchir de l’OTAN. Ce qui fut fait. Cette logique a été récusée par les complices des États-Unis de l’époque dès qu’ils ont pu accéder au pouvoir. La réintégration de notre pays dans la partie militaire de l’Alliance atlantique, après 44 ans d’absence, nous a conduits à la situation d’aujourd’hui.
Nous avons vu les conséquences de la vente de la branche énergie d’Alstom aux États-uniens, tout comme d’Excellia ou de Latécoère et, aujourd’hui, le risque sur notre liberté d’emploi de nos meilleurs outils opérationnels que fait peser la cession de LBM Aerospace. Chez nos voisins, nous savons leur soumission aux États-Unis en matière d’emploi d’armement. L’avion F35 dont l’informatique est contrôlée à partir d’une base sur le sol de ce pays est un exemple proche de la caricature. Pour la France, grande puissance, le réarmement ne peut se faire qu’au sein de la nation avec des matériels nationaux ou construits en coopération avec quelques pays dans une totale égalité et avec des règles juridiques appropriées. Pour la plupart des membres de l’UE, cette dépendance à l’égard des États-Unis perdurera quand bien même les États-Unis n’assureront plus leur sécurité.
Je reviens brièvement sur un autre principe d’évidence, exemplaire de la nécessité de disposer d’armes conçues et produites en France. Notre dissuasion nucléaire ne peut s’appliquer qu’à la France et à la défense des intérêts vitaux de la nation. Elle s’appuie sur la sacralisation de notre sol et de notre peuple. Ce principe ne peut être étendu à aucun autre pays, que ce soient les pays baltes, l’Ukraine, la Pologne, la Moldavie ou même l’Allemagne. Le faire mettrait en péril notre propre territoire sans que nos intérêts aient eux-mêmes été menacés et rendrait caduc tout l’argumentaire sur lequel repose la dissuasion. La bombe serait banalisée.
La vie d’un citoyen français est sacrée, elle ne peut être risquée que pour quelque chose de sacré. Un citoyen français ne peut mourir au combat que pour le drapeau symbole de la Patrie.
Je crois donc à la survenance de rapports nouveaux. Les peuples vont revendiquer le retour à la souveraineté nationale. Cette restauration de la démocratie mettra un terme aux délires supranationaux et aux perspectives irrationnelles qu’ils engendrent. Avec le renouveau des souverainetés et de la démocratie, la paix davantage que la guerre, le dialogue bien plus que les imprécations, pourront devenir des objectifs.
La Cour d’appel de Paris rend justice à l’abbé Pagès, injurié parce que catholique
Bernard ANTONY, président de l’AGRIF, communique :
C’est avec stupéfaction que monsieur l’abbé Pagès, prêtre du diocèse de Paris, et l’AGRIF qui le soutenait en cette affaire, avait accueilli l’hallucinant jugement du tribunal de Paris où l’on avait osé prétendre que les injures proférées contre ce dernier par deux internautes le visaient comme prêtre mais pas comme catholique !
Ils avaient proféré, pour l’un : « Vous semblez être plus calé en pédophilie qu’en virologie dans la religion catholique ! Chacun sa spécialité ! » ; pour l’autre : « Retourne toucher des gosses et tais-toi ! ».
De pareils propos à destination d’un représentant d’une autre religion n’auraient pas été sans être irrémédiablement sanctionnés par le tribunal, comme l’a justement fait la Cour d’appel, rendant donc justice à l’abbé Pagès et à l’AGRIF.
En effet, les deux prévenus ont été condamnés à verser à ces derniers un euro de dommages et intérêts. Il s’agit évidemment là d’une très claire condamnation de principe. Par ailleurs, la Cour les a condamnés à payer 2000 € au titre des frais d’avocat.
On mesure là à nouveau combien était juste le mot du regretté Georges-Paul Wagner, un des premiers avocats de l’AGRIF : « Pour l’AGRIF et pour les catholiques, pour gagner il ne suffit pas d’avoir raison, il faut avoir cent fois raison ! ».
Une fois encore ce n’est que grâce à l’opiniâtreté de l’AGRIF et de son avocat principal maître Jérôme Triomphe que justice a été rendue !
Éducation en péril : comment faire face au déclin anthropologique ?
Dans cette conférence du congrès du bien commun, organisé par Academia Christiana, Julien Langella analyse les défis majeurs auxquels la jeunesse française est confrontée. Il aborde le déclin anthropologique, la disparition progressive de notre culture, l’omniprésence des écrans et des jeux vidéo, ainsi que les dérives du pédagogisme au sein de l’Éducation nationale.
Langella plaide pour une refonte de notre système éducatif, en mettant l’accent sur la formation de maîtres exemplaires capables de transmettre une éducation intégrale. Découvrez comment reconstruire une société solide en redonnant à l’éducation la place centrale qu’elle mérite.
Le vrai kit de survie
Prenez vraiment les moyens face à ceux qui nous font la guerre.
L’administration a du talent
Lu dans la Lettre hebdomadaire de Conflits :
On connaît l’efficacité de l’administration française pour détruire l’industrie française et à peu près toute réussite entrepreneuriale dans le pays. Un talent rare pour tisser d’inextricables toiles normatives. Cette semaine, un groupe d’étudiants de l’ENS Lyon organisait un colloque sur le cyber et l’IA. Des professionnels et des chefs d’entreprise avaient été invités à présenter leur secteur, ainsi qu’un administrateur. Devant un auditoire éberlué, il exprima cette idée : « le problème des entreprises de l’IA, c’est qu’elles innovent trop vite, et nous l’administration, on n’arrive pas à suivre le rythme. Il faudrait que les entreprises aillent moins vite. » Heureusement, l’État dispose d’autres ressources pour embourber l’innovation.