L’épopée de l’anneau de Jeanne d’Arc
1000 Raisons de croire vient de publier un très bel article sur l’anneau de Jeanne d’Arc (avec notamment un récit très émouvant de Nicolas de Villiers sur l’épopée qui a permis le retour de cette relique en France):
Les parent de Jeanne d’Arc offrirent un anneau à leur fille qu’elle porta toute sa vie, le regardant avant chaque bataille et chaque épreuve. Il fut un élément central de son procès lors duquel il lui fut symboliquement confisqué par les Anglais. Apprenant la mise en vente d’un tel anneau par la maison londonienne TimeLine Auctions le 26 février 2016, le Puy du fou a mobilisé, en quelques jours seulement, de nombreux donateurs qui ont soutenu son initiative. La fondation Puy du Fou Espérance a réussi à acquérir, dans des circonstances providentielles, cette relique de sainte Jeanne d’Arc qui a aussi une importance historique et symbolique pour la France.
LES RAISONS D’Y CROIRE :
- Des orfèvres, des experts et des spécialistes ont étudié l’anneau et ont révélé plusieurs éléments qui concordent pour valider l’appartenance de l’objet à Jeanne d’Arc (filiation de l’anneau traçable depuis le procès de Jeanne d’Arc jusqu’aux vendeurs en 2016, matériau, poinçons, chanfreinage, gravures…).
- L’anneau a été remporté aux enchères pour un peu moins de 380 000 euros. À cela s’ajoute différentes taxes ; la somme à payer est finalement 397 026 euros. Or, il s’agit du montant exact, à l’euro près, qui avait été rassemblé grâce aux dons pour préparer l’enchère.
- Le gouvernement britannique a demandé le retour de l’anneau sur le sol d’Angleterre, car le conseil national des Arts considère que l’anneau pourrait faire partie des « objets de haute valeur symbolique du patrimoine national britannique » et qu’à ce titre, il ne peut quitter le territoire. Mais la chance sourit à nouveau au Puy du Fou : par un rebondissement inespéré faisant intervenir la Reine d’Angleterre, The Art Council finalement cède. « Tout est rentré dans l’ordre, monsieur. Vous pouvez garder l’anneau. »
-
Au soir du 4 mars 2016, alors que la relique de sainte Jeanne d’Arc vient de rentrer en France, la vendéenne Sonia Drapeau vit une conversion fulgurante au Puy du Fou, au moment où elle touche l’anneau. Alors athée, elle est bouleversée par l’irruption du surnaturel dans sa vie et débute un cheminement intérieur vers le Christ.
Un candidat à la présidentielle arrêté par la police
Cette affaire ne se déroule pas en Russie, mais en Roumanie.
Alors que Calin Georgescu allait faire enregistrer sa candidature pour la nouvelle élection présidentielle, il a été interpellé et interrogé par le parquet général pour suspicion de menace contre l’ordre constitutionnel, création d’une organisation fasciste et falsification de financement de campagne électorale…
L’Union européenne osera-t-elle réagir pour défendre la démocraaatie ?
La sortie du Liban de l’orbite iranienne
De Jean-Baptiste Noé dans Conflits, à propos du Liban :
[…] Le malheur du Liban est dans son voisinage. Situé sur une faille tectonique entre Israël et la Syrie, il a toujours été une « caisse de résonance » des conflits régionaux, tantôt sacrifié sur l’autel du panarabisme de Nasser et de l’irrédentisme syrien, tantôt sur celui de la cause palestinienne et de « l’axe de résistance » iranien. Ces dernières décennies, le pays du Cèdre est surtout devenu la proie de la République islamique iranienne, pour ne pas dire sa colonie.
En satellisant la communauté chiite libanaise via son bras armé, le Hezbollah, Téhéran a progressivement infiltré toutes les institutions du Liban en constituant un véritable État dans l’État. Cette prédation, en plus de bloquer toute résolution durable de la crise économique, a finalement provoqué les deux interventions israéliennes destructrices de 2006 et 2024. « Au-delà d’un changement de dirigeants, le pays doit cesser d’être une terre de convoitises », expliquait d’ailleurs l’universitaire Joseph Maïla pour Ouest France en 2020.
Toutefois, la décapitation du commandement du Hezbollah et sa défaite face aux troupes de l’État hébreu en 2024 ont changé la donne. « Le Hezbollah est affaibli militairement et politiquement », affirme ainsi Ghassan Salamé, professeur à Sciences Po, au micro de Radio France. Avec la chute du régime de Bachar El-Assad en Syrie le 9 décembre, la défaite de la milice chiite marque un revers significatif de la puissance iranienne dans la région qui aura besoin de temps avant de retrouver ses forces. Si le Hezbollah n’est pas mort comme force politique, son affaiblissement et le cessez-le-feu ont rapidement permis l’élection d’un président et la nomination d’un Premier ministre au Liban le 9 janvier 2025, après deux ans de vacance du pouvoir. « La logique voudrait qu’aujourd’hui, il soit plus difficile qu’auparavant d’entraver les réformes et de protéger la classe politique corrompue, et cela constitue une ouverture significative pour le renouvellement du Liban. », selon Alain Bifani. La recomposition des forces politiques dans les ministères marque tout du moins la sortie du Liban de l’orbite iranienne, sachant qu’Israël garde un œil attentif sur la situation du Sud-Liban.
C’est donc peut-être une nouvelle phase politique qui s’ouvre sur les décombres du pays. La fenêtre est étroite et le chantier est immense, mais il y a bien un espace en ce moment géopolitique charnière pour que le peuple libanais reprenne les rênes de son destin et s’affranchisse des puissances étrangères en se constituant un État fort et moderne. Pour sortir de l’ornière, l’État doit rapidement poser le bon diagnostic. La priorité est d’abord de renouveler la classe dirigeante en substituant aux élites prédatrices des hommes compétents qui ne manquent pas au Liban et dans la diaspora. L’autre est de couper définitivement avec les tutelles iranienne et syrienne afin de rassurer la diaspora et les investisseurs, cesser l’émigration de masse et reconstruire l’économie. Autant de mesures ardues qui pourraient permettre au Liban de renaître de ses cendres, si tant est que le gouvernement en ait les moyens et qu’un sentiment de « libanité » supra-confessionnel au sein de la population parvienne à surpasser les clivages communautaires de toujours.
Le taux de suicide encore en hausse. Chez les jeunes, le suicide constitue la deuxième cause de mortalité
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie le sixième rapport de l’Observatoire national du suicide. Ce rapport synthétise les grandes tendances des conduites suicidaires en France. Des tendances sans surprise pour une société déboussolée, sans espérance.
Avec 9 200 décès par suicide recensés en 2022, le taux de suicide atteint 13,3 décès pour 100 000 habitants, un niveau trois fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes (20,8 et 6,3 pour 100 000, respectivement). En baisse constante depuis le milieu des années 1980, le taux de suicide parait avoir atteint un niveau plancher au tournant de la décennie 2020. Une première hausse du taux de suicide enregistrée en 2018 relevait d’un artefact, puisqu’elle était due en grande partie à l’amélioration de la collecte des données, mais le taux de décès par suicide n’a pas repris sa diminution depuis. Au contraire, il est légèrement supérieur en 2022 (13,3) à ce qu’il était en 2021 (13,0) et 2020 (13,1).
Le nombre d’hospitalisations pour GAI (gestes auto-infligés) augmente chez les adolescentes et les femmes de moins de 25 ans depuis 2017, une hausse qui s’est accélérée à partir de 2021 et persiste au-delà de la période post-covid. 516 femmes de 15 à 19 ans sur 100 000 ont été hospitalisées en 2023 pour GAI (+ 46 % par rapport à 2017), plus de quatre fois le taux observé chez les hommes (113 sur 100 000). Dans le même temps, les hospitalisations pour gestes auto-infligés ont nettement reculé chez les femmes de 30 à 69 ans et chez les hommes de 30 à 59 ans.
Chez les jeunes, le suicide constitue la deuxième cause de mortalité, mais c’est aussi la tranche d’âge dont le taux de suicide est le moins élevé : 2,7 pour 100 000 chez les moins de 25 ans, contre 13,3 pour l’ensemble de la population. Les jeunes femmes demeurent la population chez qui le taux de suicide est le plus faible, quoiqu’il ait augmenté de près de 40 % entre 2020 et 2022 (passant de 1,15 à 1,60 pour 100 000).
Emmanuel Macron est-il tenu par le régime algérien ?
La mansuétude du président, qui avait qualifié la colonisation de la France de crime contre l’humanité, à l’égard de l’Algérie pose question :
Les deux textes sur la fin de vie, soins palliatifs et euthanasie, seront examinés en mai
La loi sur la fin de vie sera portée, non pas par le gouvernement, mais par deux textes parlementaires.
Ces propositions de loi de députés seront portées par Frédéric Valletoux (Horizons), sur les soins palliatifs, la semaine du 12 mai, et Olivier Falorni (MoDem), à partir du 19 mai, sur l’euthanasie. Olivier Falorni, très remonté contre ce découpage, a obtenu des garanties pour que son texte soit examiné sans être renvoyé aux calendes grecques.
Une discussion générale introduira les deux textes, en séance à l’Assemblée nationale. Il y aura bien deux votes, donc deux résultats, mais qui se dérouleront en même temps pour que les deux soient examinés dans le temps imparti.
Atteint de la maladie de Charcot, il témoigne pour la vie
Témoignage exceptionnel de Charles qui se bat pour la vie, atteint de la maladie de Charcot, dans l’émission Face à l’info :
Neuvaine à saint Jean Bosco pour l’achat d’un immeuble
L’école primaire du cours Herrade de Landsberg et le collège saints Louis et Zélie Martin de l’Institut Strasbourgeois d’enseignement Libre cherchent à se regrouper sur le même lieu en achetant un immeuble. Le projet est également de fonder un patronage bénéficiant des locaux. Il y a besoin de 6 millions d’euros (4 millions pour l’achat et 2 millions pour les travaux). Le tour de table des différents acquéreurs immobilier prend fin le 14 mars. Vous pouvez vous associer par la prière à ce projet en vous inscrivant à la neuvaine à saint Jean Bosco pour l’acquisition d’un immeuble, qui commence le 06 mars et se termine le 14 mars, échéance fixée par la ville pour finaliser la vente.
Pour s’inscrire, cliquer sur le lien : https://hozana.org/t/Uk8uw
Pour manifester votre soutien financier, contacter [email protected]
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Ramadan : le gouvernement français octroie des visas aux Algériens
Ce matin, le ministre délégué François-Noël Buffet haussait le ton. Attention, nous allons voir ce que nous allons voir :
François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, envisage de “bloquer les visas” des Algériens en l’absence de laissez-passer consulaire pour les personnes sous OQTF pic.twitter.com/0qmXb0HeMH
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) February 25, 2025
C’est tout vu : à l’occasion du Ramadan 2025, le gouvernement français octroie des visas aux récitateurs algériens.
Ce que n’osent pas révéler nos politiciens c’est que l’Algérie menace de faire enflammer les banlieues de l’immigration si le gouvernement français ose restreindre les visas. Alors Paris s’aplatit…
Résultats des élections allemandes : Une Allemagne ingouvernable ?
Les résultats du scrutin de ce week-end en Allemagne ont un petit goût de déjà vu en France : des partis traditionnels en perdition, une extrême droite en plein essor au discours mono thématique simple et imparable. Avec pour conséquence, l’accélération de la décomposition de l’échiquier politique allemand augurant pour les prochaines semaines d’une incapacité à gouverner un pays dont les difficultés économiques et sociales sont aussi au moins importantes qu’en France.
Le modèle politique allemand reposant sur la voie du consensus et des alliances contre nature réussies saura t-il faire face à cette nouvelle donne ? Certes, l’évolution du contexte politique en Allemagne était largement prévisible, les partis dits traditionnels, tout du moins ceux qui se sont succédé pour gouverner sans relâche depuis l’après-guerre, connaissant le même sort que ceux de France à savoir un rejet de leur électorat consécutif à l’absence de réponse satisfaisante face aux problèmes économique et sociétaux posés.
La crise COVID a été un révélateur de la défiance accrue des électeurs en Europe vis-à-vis de leur classe politique sur une thématique, la santé, que l’ensemble de la population considérait comme essentielle. En réaction aux manipulations et autres mensonges combinés des politiques et des medias, le peuple, français ou allemand, a cherché à se réapproprier le terrain politique en contestant toute décision provenant de ses « élus » dès lors qu’elle était de nature à remettre en cause sa propre souveraineté.
Et de fait, les problématiques liées au phénomène migratoire, à la crise en Ukraine, à la destruction des souverainetés par l’Union Européenne, aux difficultés économiques ont « extrémisé » les débats dans tous les pays européens. Ce qui est bien compréhensible puisque, une fois encore, les partis centristes étaient à la manoeuvre, représentés par une génération de jeunes impétueux, ces fameux « young leaders », trentenaires déjà démagogues d’une réalité à laquelle ils n’ont pourtant jamais été confrontés, enchaînant les conneries en autant de perles d’un collier qui s’allonge au fer et à mesure que les crises se succèdent.
La réaction du peuple ne s’est pas fait attendre : il ne veut pas de ce 21ème siècle dans lequel ses avortons bien nés souhaitent le faire rentrer, un 21ème siècle dans lequel la place de l’homme est effacée, dans lequel la Vie d’un Homme n’a pas plus d’importance qu’un produit commercial jetable, dans lequel les intérêts privés organisés autour de quelque fortune multi-milliardaire se substituent au Bien Commun.
Alors les Allemands, comme nous depuis quelques années en France, ont manifesté dimanche dernier leur souhait de changement, le retour de leur souveraineté et l’arrêt définitif de ces expériences hasardeuses. Avec 20 % des suffrages, l’AFD est encore loin de la prise de pouvoir mais force est de constater que le doublement de son pourcentage de voix est un signe fort et que la marge de progression est bien réelle.
Faut-il s’en réjouir ? Ces résultats semblent traduire dans les urnes cette volonté d’en finir avec une Union Européenne dont la politique migratoire pose davantage de problème qu’elle n’en résout notamment en matière de cohésion sociale et de sécurité intérieure.
Mais si les Allemands ont sanctionné les partis traditionnels, c’est bien parce que leur fameux modèle économique est à la peine pour ne pas dire en piteux état. Les PME, véritable ciment de la réussite allemande, sont fragilisées, liquidées en masse en raison de leur difficulté à pouvoir rembourser les prêts PGE octroyés pendant la crise COVID. Or, rebâtir une PME demande du temps et les pertes enregistrées depuis maintenant deux ans ne seront pas comblées de sitôt.
A cela, s’ajoute la défiance des Allemands notamment ceux de l’Est, laissés pour compte du fameux « Wirtschaft wunder » (« miracle économique ») et qui ont toujours eu le sentiment, malgré la réunification, d’avoir été mis de côté.
Avec un parlement dont la composition commence à ressembler étrangement à celle que nous connaissons, ne manquait plus que l’incapacité gouvernementale à diriger le pays, 3ème puissance économique mondiale encore aujourd’hui, mais qui devra affronter désormais les divisions internes.
La fameux couple franco-allemand tant vanté dans nos medias semble avoir vécu. La locomotive reste à quai pour grosses réparations.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le pape convoque un Consistoire
Le pape François, 88 ans, hospitalisé dans un état «critique» avec une double pneumonie, a signé un décret de canonisations et convoqué un consistoire, dont la date n’est pas fixée.
C’est lors d’un tel consistoire que Benoît XVI avait annoncé sa démission le 11 février 2013.
Palestrina et l’École romaine
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
« C’est Liberati lui-même qui a esquissé une sorte de premier manifeste idéologique, sur lequel s’est construite l’identité d’une école musicale romaine, lorsqu’en 1685 il publia ses jugements sur les épreuves de composition des candidats au poste de maître de chapelle du Dôme de Milan. Dans cet essai, Liberati reconnaissait à Palestrina le rôle de fondateur de l’École romaine, voyant en ses œuvres un modèle inégalable : le remettre en question – selon lui – aurait été un “sacrilège”, presque comme “mettre la bouche au ciel”. À travers la description d’un style de contrepoint idéalement palestrinien, Liberati a ainsi codifié l’idée d’une École romaine, définie sans détour comme “la meilleure d’Italie”, une sorte d’”école des écoles”, fondée sur l’autorité incontestable du compositeur de Palestrina. Par une métaphore expressive, Liberati voyait dans le princeps musicae “un torrent principal et majeur, qui absorba et dispersa tous les autres ruisseaux”, c’est-à-dire ces “ruisseaux de vertu” issus des “maîtres étrangers qui établirent leurs écoles en Italie et à Rome”. »
« La manière [des nouveaux compositeurs] est peu agréable et acceptée par l’école musicale romaine, et encore moins appréciée et louée – au contraire, elle est blâmée – par tous les excellents et expérimentés musiciens, compositeurs et chanteurs, tant de la chapelle du pape que des autres chapelles qui existent non seulement en Italie, mais aussi en France, en Espagne, en Flandre, en Allemagne, en Hongrie, en Bohême et dans tout le reste de la chrétienté. »
“C’est avec une grande satisfaction que Nous avons appris que la ville de Palestrina se prépare à rendre un hommage solennel à la mémoire du grand maître Giovanni Pierluigi, qui, étant né en son sein, a rendu son nom célèbre dans le monde entier. Ces célébrations seront sans aucun doute un encouragement non seulement pour les érudits de la musique classique, mais surtout pour ceux qui veillent au décorum du temple de Dieu, car rarement dans l’histoire les idéaux de l’art et les splendeurs de la foi se sont fusionnés avec une telle harmonie parfaite que dans cet artiste, dont l’œuvre polyphonique est l’un des ornements les plus précieux de Notre Chapelle Pontificale et des basiliques romaines. C’est pourquoi le monument que la ville de Palestrina élève à son grand fils et la célébration inaugurale, qui s’annonce particulièrement solennelle, méritent une considération spéciale du Siège Apostolique.”
“Entre-temps, [Jannacconi] forma une amitié très étroite avec le susnommé Pasquale Pisari, en raison de leur profession commune, de la similitude de leur caractère intègre et de leur fortune comparable. Sous les conseils de Pisari, sous sa direction et avec lui, il se consacra à la transcription et à l’étude des œuvres de Pierluigi avec tant de profit que Pisari le jugea digne, plus que ses collègues chantres pontificaux, de recevoir toutes les traditions de l’école romaine, ainsi que les mémoires manuscrites qui lui avaient été confiées par ses prédécesseurs.”
“Ces qualités se retrouvent également à un degré éminent dans la polyphonie classique, en particulier celle de l’École Romaine, qui atteignit son apogée au XVIe siècle grâce à l’œuvre de Pierluigi da Palestrina et continua ensuite à produire des compositions d’une excellente qualité liturgique et musicale. La polyphonie classique se rapproche fortement du modèle suprême de toute musique sacrée, qui est le chant grégorien, et c’est pour cette raison qu’elle a mérité d’être admise, avec le chant grégorien, dans les fonctions les plus solennelles de l’Église, telles que celles de la Chapelle Pontificale. Elle devra donc être largement rétablie dans les fonctions ecclésiastiques, en particulier dans les basiliques les plus importantes, dans les églises cathédrales, dans celles des séminaires et des autres instituts ecclésiastiques, où les moyens nécessaires ne font généralement pas défaut.”
Quelques nouveautés et promotions sur Les 4 Vérités Diffusion
Nouveautés
Deux ou trois petites choses apprises sur l’islam de Bernard Prady
Le Nouveau conservateur n°17: Euthanasie et suicide assisté de notre civilisation
Victimes des vaccins covid-19 de Pierre Chaillot
Victimes des vaccins covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels
La Tunique d’Argenteuil de Gérard Lucotte
Climat: de la confusion à la manipulation de Daniel Husson
Où es-tu maman? d’Olivia Maurel
En solde
Képi bleu dans les Aurès de Jean-Louis Eyméoud
Chants et musiques des combattants de la guerre d’indépendance américaine de Thierry Bouzard
Chants et musiques des combattants de la Guerre d’Indépendance Américaine
Promotion
Les deux tomes des Mémoires de Jean-Marie Le Pen pour 50€
Pack Promo : Tome 1 et 2 – Mémoires de Jean-Marie LE PEN “Fils de la Nation” + “Tribun du peuple”
Les deux tomes des Quadruples, roman pour enfants de Camille Guellec d’Aboville pour 40 €
Offre spéciale: Deux romans pour enfants
Nouvelle victoire pour l’instruction en famille
Après plusieurs années de persévérance, un couple franco-américain a obtenu gain de cause auprès de la Cour d’appel de Versailles pour l’instruction de leur enfant en famille.
Le rectorat de Versailles dans une décision du 3 juillet 2023, suivi par le tribunal administratif de Versailles le 6 novembre 2023, avaient rejeté leur demande d’instruction en famille alors même que c’était la seule solution pour permettre à leur fils de rester bilingue, du fait de l’impossibilité pour l’enseignement public, de garantir le maintien de son bilinguisme.
Le père ayant eu des fonctions militaires importantes était également appelé à déménager très souvent et l’instruction en famille était un facteur de stabilité pour l’enfant.
L’enfant était également très précoce et diagnostiqué haut potentiel intellectuel. Les parents avaient finalement obtenu l’autorisation 2024-2025 mais ont persévéré pour demander l’annulation de la décision de refus de 2023-2024 devant la Cour administrative d’appel de Versailles.
Par un arrêt rendu le 12 février 2025, la Cour administrative d’appel de Versailles a enfin reconnu que l’enfant avait bien une situation propre et a cassé le jugement de première instance validant celle du recteur d’académie et du DASEN des Yvelines.
Parmi les apports intéressants de cet arrêt, l’Etat ne peut, sous couvert de l’obligation scolaire, contraindre une famille à exposer des frais dans une école hors-contrat. Les requérants étaient tenu de mettre leur enfant dans une école bilingue, exposant des frais de scolarité élevés, alors même que cette école était située très loin de leur domicile.
Pas d’enfant, pas d’école
Le député Horizons du Cher Loïc Kervran s’insurge contre les fermetures de classes envisagées dans le Cher :
“10 fermetures de classes, c’est absolument inacceptable pour plusieurs raisons”. “D’abord, parce que ça ne respecte pas la volonté des parlementaires. Nous avons fait le choix national de ne pas supprimer de postes, alors qu’il y a une baisse démographique. Et donc, ces décisions de fermeture localement, elles sont incompréhensibles”.
Il est surtout incompréhensible de garder autant de classes alors que les naissances sont en bernes. Les écoles ne sont pas de bâtiments Potemkine…
Sur X, Anne Coffinier propose une alternative :
Maires ruraux, la démographie s’effondre et votre école communale va être fermée tôt ou tard par l’Etat comptable. Alors anticipez ! Transformez votre école publique en école associative et solidaire ! C’est possible et gardera la vie au village.
Vive l’école libre.
11 mai : fête nationale
Patricia Miralles, ministre délégué chargé de la Mémoire et des Anciens combattants, a dressé la liste des commémorations pour l’année 2025. On retrouve bien la fête nationale de Jeanne d’Arc. Extrait :
Il est notamment demandé à ce qu’une cérémonie soit organisée dans chaque chef lieu de département.
Encore un Algérien
Un Algérien de 18 ans est suspecté du meurtre d’un Stéphanois de 25 ans à son domicile. Interpol a publié samedi une notice rouge (un avis de recherche émis aux autres pays) pour meurtre visant Sid Ahmed Berrayeh, né à Tlemcen en Algérie.
La victime qui était employée dans une discothèque de Saint-Étienne, a été retrouvée morte par strangulation à son domicile.
Chiraquisation du RN, épisode 72
Élections législatives en Allemagne: “Nous ne sommes pas alliés de l’AfD”, assure Sébastien Chenu (RN) pic.twitter.com/eDJt2Ol73L
— BFMTV (@BFMTV) February 24, 2025
Procès Aouissaoui : « Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman »
Le procès de Brahim Aouissaoui, l’auteur présumé de l’attentat terroriste francocide de la basilique Notre-Dame de Nice du 29 octobre 2020, a débuté le 10 février 2025 devant la cour d’assises spéciale de Paris. L’homme, de nationalité tunisienne, est jugé pour assassinats francocide et tentatives d’assassinats francocide en relation avec une entreprise terroriste et risque la réclusion criminelle à perpétuité —Ou pas—.
UNE DÉFENSE CONTESTÉE : AMNÉSIE OU SUPERCHERIE ?
Depuis le début de son procès, l’accusé prétend ne se souvenir de rien des faits qui lui sont reprochés. Cependant, plusieurs experts médicaux et psychiatriques ont conclu qu’il ne souffrait d’aucune lésion cérébrale ni trouble mental pouvant expliquer une amnésie réelle. Des écoutes en prison semblent révéler que cette perte de mémoire serait une stratégie de défense, ce qui a conduit l’accusation et les parties civiles à dénoncer une « amnésie fictive ».
MUSULMAN ET TERRORISTE ?
La phrase « Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman », prononcée par Brahim Aouissaoui lors de son procès, soulève plusieurs réactions et interprétations.
D’un côté, cette déclaration peut être vue comme une tentative de se dissocier de l’idéologie djihadiste et de défendre une identité religieuse distincte de l’extrémisme violent. Il cherche ainsi peut-être à rejeter l’accusation de terrorisme en insistant sur son appartenance à l’islam. Nous attendons pour l’heure la réaction de la communauté musulman en France sur ces propos.
D’un autre côté, cette phrase a pu être perçue comme une provocation par les familles des victimes et les parties civiles, qui rappellent que l’attaque dont il est accusé s’inscrit dans un contexte de terrorisme islamiste revendiqué. En effet, son parcours de radicalisation, ses consultations de contenus djihadistes, ainsi que la nature de l’attaque, qui reprend des modes opératoires caractéristiques du terrorisme islamiste, vont à l’encontre de cette affirmation.
Enfin, cette déclaration met en évidence un débat plus large sur la place de l’islam en France et plus particulièrement en Occident. De nombreuses voix, notamment dans les milieux politiques et religieux, alertent sur ce vivre ensemble qui ne fonctionne pas et cette trop grande difficulté que de vouloir mélanger des civilisations qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Face aux images des corps des victimes diffusées durant le procès, il est resté impassible, ce qui a provoqué une vive émotion chez les familles des victimes du francocide .
VERS DES AVEUX PARTIELS ?
Après plusieurs jours de silence, Aouissaoui a fini par admettre se reconnaître sur les photos de la scène de crime, bien qu’il n’ait pas encore pleinement avoué les faits . Cette évolution dans son attitude pourrait influencer le déroulement du procès, qui doit se poursuivre jusqu’au 26 février 2025.
Ce procès est une étape cruciale pour les familles des victimes du francocide, qui espèrent obtenir justice après cette attaque qui avait bouleversé la France.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Starbucks : le militantisme LGBTQXYZ ne rapporte pas
Mai 2024 : « Par nous et pour nous » : nouveaux articles de Starbucks inspirés par la communauté LGBTQXYZ.
Février 2025 : Face à une baisse des ventes, Starbucks lance un plan de restructuration, « Back to Starbucks ».
Incapable de virer les Algériens, Macron parle de sécurité en Europe
Emmanuel Macron est parti à Washington jouer les gros bras face à Donald Trump contre Poutine… quelque jours après le crime d’un Algérien à Mulhouse, immigré sous OQTF que l’Algérie a refusé 10 fois de reprendre :
Emmanuel Macron: “Les Européens doivent encore faire davantage pour la sécurité de l’Europe” pic.twitter.com/cyttokKdyR
— BFMTV (@BFMTV) February 24, 2025
Aujourd’hui même, Israël a renvoyé le député islamo-gauchiste Rima Hassan à peine arrivée en Israël :
Vidéo de l’embarquement de Rima Hassan en direction de Bruxelles après avoir été refoulée à son arrivée en Israël.
Bye bye Rima. 👋 pic.twitter.com/YfqyWhcRKP
— Jérémy Benhaïm (@JeremBenhaim) February 24, 2025
Un exemple d’OQTF sans discussion.
Algérie, un si beau pays, livré au pillage depuis 60 ans entre guerres civiles et dictature
De Daniel Cadet, auteur de « La guerre d’Algérie à 20 ans » réédité chez Dualpha, pour Le Salon beige :
Le grenier à blé du monde romain
Les Phéniciens sont présent en Afrique du Nord dès le IXème siècle avant Jésus-Christ et fondent Carthage. A partir du 2ème siècle avant J-C, les Romains assurent l’unité et le développement de l’Afrique du Nord. Ils font de ce pays la plus riche contrée du monde Antique qui devient le grenier à blé de Rome. De nombreuses villes importantes, dotées de monuments impressionnants, sont édifiées jusqu’aux portes du désert comme en témoigne les villes de Timgad et Lambèse au nord des Aurès, Tébessa au sud et surtout Cyrta, ou encore Mascula avec ses piscines chaudes provenant d’une résurgence à 76 degrés et sa station thermale pour les rhumatismes en ayant capté un puits naturel d’où sort un air chaud et sec. L’art et la culture se développent et les Berbères qui peuplent cette région que l’on nomme la Numidie ou parfois la Berbérie, adoptent la langue latine.
Le Christianisme est particulièrement florissant, bien avant la Gaule, et les Berbères donnent à l’Église universelle trois grands Papes : Saint Victor 1er, Miltiade (l’organisateur du concile de Latran) et surtout saint Gélase 1er, d’origine Kabyle, qui administra l’Église universelle avec une particulière clairvoyance, enfin saint Augustin,un des principaux docteurs de l’Église, né à Souk-Arras, de mère berbère (sainte Monique) et de père romain.
L’invasion arabe, par le feu et par le sang
Tout se gâte au VII ème siècle avec l’invasion arabe, par le feu et par le sang, qui progressivement met en coupe réglée le pays, au cours de huit campagnes militaires particulièrement sanglantes et la soumission rigoureuse des populations aux lois de l’Islam. C’est en Kabylie et surtout dans les Aurès que la résistance à cette invasion arabe sera la plus longue avec à la tête des chaouias (berbères des Aurès) un personnage hors du commun, la Kahena, qui les repousse à la mer mais finit par être submergée.
S’amorce alors un grand mouvement d’exode des populations christianisées vers les îles voisines et l’Italie. Exode également d’une partie de la population juive soumise comme les chrétiens au statut de « dhimmi » c’est à dire de sous-hommes marginalisés, toutes fonctions essentielles interdites. Ainsi disparaît l’antique Église d’Afrique du Nord si florissante dont l’agonie s’étendra sur plusieurs siècles. Avec les arabes qui pratiquent surtout la razzia, humaine tout autant que matérielle, la Numidie retourne à la misère, parcourue par des tribus qui se font une guerre quasi permanente. L’Afrique du nord passe sous la domination Ottomane qui dans la pratique ne contrôle réellement que les grandes villes portuaires avec un dey à Tunis et à Alger. Des ports florissants dans la mesure où les corsaires pratiquent la razzia sur toute les côtes méditerranéennes, en particulier en gaule, occupant notamment le massif des Maures (le nom est resté). Il n’y a pas que les marchandises qui sont pillées, hommes femmes et enfants sont emmenés en esclavage et vendus sur les marchés. Les enfants deviennent des janissaires ottomans. L’Espagne est ensuite envahie par les arabes, à partir de 711, dans sa presque totalité et pendant 7 siècles. L’armée musulmane passe ensuite les Pyrénées, ravage l’Aquitaine, la vallée du Rhône, monte jusqu’à Tours et ce n’est qu’en 732 à Poitiers que l’invasion arabe connut l’ultime reflux. Au XIII ème siècle saint Jean de Matha et saint Félix de Valois fondent l’ordre des Trinitaires pour le rachat des chrétiens enlevés par les barbaresques dont on situe le nombre à près d’un million. Au XVII ème saint Vincent de Paul est même fait prisonnier.
Mettre un terme à la piraterie
C’est justement pour faire cesser l’esclavage que la France organise en 1830 une expédition pour notamment libérer les esclaves européens qui croupissent dans les geôles du port d’Alger et mettre un terme à la piraterie en méditerranée. L’instabilité des tribus toujours en guerre les unes contre les autres amène la France à pénétrer à l’intérieur du pays pour le stabiliser. C’est la France qui établit en 1839 les contours d’un pays auquel elle donne le nom d’ALGÉRIE. Précédemment les frontières ne sont pas définies, c’est d’ailleurs le même problème en Afrique noire, d’où les conflits concernant encore actuellement le Sahara qui à l’origine n’appartient à personne et dont toute la partie ouest fut en son temps sous le contrôle du Maroc.
La mise en valeur du pays
La France envoie en Algérie des volontaires, souvent aussi des proscrits, comme après la révolution de 1848, pour cultiver et développer un pays qui est essentiellement constitué de marais ou de zone désertiques. Volontaires et proscrits arrivent aussi d’Espagne ou Italie. Joseph Maurin, médecin, écrit vers 1900 :« Le paludisme sévit un peu partout, cirrhoses mortelles, la syphilis est très répandue, les grandes endémies n’ont pas été jugulées : le trachome, la variole, le typhus, la typhoïde et le choléra infantiles , atteignent aussi bien les populations locales que les nouveaux arrivés ». C’est donc au prix d’une mortalité terrible que les marais sont asséchés et deviennent comme la Mitidja des plaines extrêmement fertiles avec arbres fruitiers, vignes, maraîchage etc, et les zones arides sont également mises en valeur avec la culture des céréales, tout comme les forêts. La France découvre la présence de minerais et surtout à partir des années cinquante les formidables gisements d’hydrocarbures et de gaz.
Au fil des années la France développe les infrastructures portuaires, routières et ferroviaires, aéroports, barrages hydroélectriques, hôpitaux particulièrement en pointe sur les maladies endémiques qui permettent progressivement de les éradiquer presque totalement ; le médecin militaire Alphonse Laveran découvre en 1880 la cause du paludisme ; la Mitidja est presque totalement assainie en 1904 au terme d’une grande campagne antipaludique menée par l’Institut Pasteur d’Alger ; création enfin d’écoles et universités réputées.
Les soulèvements
Le 8 mai 1945 et dans les jours qui suivent, des « émeutiers » se livrent à des massacres d’européens, essentiellement dans la région de Sétif qui est un lieu d’agitation anti-française, une émeute ayant déjà eu lieu en 1935. Sétif est le fief de Ferhat Abbas, pharmacien, auteur en 1943 d’un manifeste et d’une
association « les amis du manifeste », député en 1945. Mais les émeutes viennent surtout d’une organisation particulièrement bien implantée, y compris en métropole chez les travailleurs émigrés, le PPA (Parti Populaire Algérien) de Messali Hadj, créé en 1925 et soutenu par les Oulémas(chefs religieux de l’Islam), à l’origine des Médersas (écoles coraniques) et des scouts musulmans.
Une soixantaine d’européens sont massacrées et plus d’une centaine affreusement blessés, tous des personnes qui occupent des emplois modestes, et plusieurs centaines de musulmans assassinés qui ont le tord d’aimer la France. Les émeutiers appellent à la guerre sainte (le djihad) et s’acharnent sur les femmes et les enfants avec un sadisme incroyable suivant en cela l’enseignement du Coran (sourates IV, V, XLVII…) « qu’ils soient tués ou crucifiés, que soient coupées leur mains et leurs jambes..crevez les yeux..) A noter que le soulèvement a reçu le soutien plus ou moins discret des américains qui ont débarqué en nov 1942 en AFN, Roosevelt ne s’en cache pas, il cherche à affaiblir la France en la coupant de ses colonies et plus tard, dans les années 60, Kennedy fera de même, offrant notamment un pont d’or au FLN à l’ONU. Le pouvoir politique français réprime ces émeutes avec beaucoup de fermeté (gouvernement de 1945 présidé par De Gaulle comportant 5 ministres communistes) mais ne tire aucun enseignement de ces événements pour procéder aux réformes qui s’imposent, en particulier concernant le statut des arabo-berbères et un meilleur accès de ceux-ci aux emplois administratifs et aux professions libérales.
[…]
Lire l’intégralité (pdf, 11 pages) : Algérie, un si beau pays
Le public est de plus en plus critique à l’égard des politiques qui étouffent la liberté d’expression pour éviter de reconnaître les problèmes
Collaborateur de Margareth Thatcher, observateur de la vie politique en Europe, John O’Sullivan est fondateur et président du Danube Institute, basé à Budapest. Pour Conflits, il revient sur le discours de JD Vance sur la liberté d’expression en Europe. Extraits :
[…]
Dans son discours, M. Vance a cité des exemples britanniques de personnes qui ne sont pas autorisées à prier devant les cliniques d’avortement ou à s’exprimer franchement dans les médias, et il a mis l’accent sur le silence qui entoure les gangs de toilettage sud-asiatiques. Il semble suggérer que la Grande-Bretagne est à l’avant-garde de la suppression de la liberté d’expression en Europe. Qu’en pensez-vous ?
Tout d’abord, les exemples qu’il a donnés sont réels. Il ne les a pas inventés. Ces problèmes – des personnes arrêtées pour avoir prié silencieusement près de cliniques d’avortement, ou la réticence à s’attaquer au problème des gangs de jeunes filles d’origine sud-asiatique – se sont réellement produits. Nous devons décider, en tant que société, de la manière d’y répondre. Lorsque nous prenons du recul et que nous observons la Grande-Bretagne, nous voyons les deux faces opposées d’une même pièce :
Les problèmes liés à l’immigration de masse. La Grande-Bretagne est confrontée aux mêmes problèmes d’immigration de masse que la France, l’Allemagne, la Suède et d’autres pays. Nous connaissons des niveaux de violence plus élevés, certains crimes sexuels et des désordres sociaux. Il existe également des tensions avec une minorité de musulmans – parfois très importante – qui ont une vision très critique des juifs ou qui sont passés de l’islam traditionnel à l’islamisme. L’islamisme est une idéologie politique de domination conforme à une lecture particulière du Coran, et c’est un problème sérieux.
Dans le même temps, la Grande-Bretagne a également mieux réussi que de nombreux pays européens à créer une société multiculturelle relativement harmonieuse. Un grand nombre d’experts ont remarqué la capacité de la Grande-Bretagne à accueillir les minorités tout en forgeant une société unifiée. De nombreuses personnes issues de l’immigration accèdent à des postes de haut niveau dans les domaines du droit, de la politique et des entreprises, souvent au sein du parti conservateur, traditionnellement considéré comme nationaliste. Cela témoigne d’un engagement fort en faveur de l’égalité raciale.
Néanmoins, la politique de multiculturalisme peut en fait aggraver certains des problèmes sociétaux inévitables d’une société multireligieuse ou multiethnique. Elle implique parfois de fermer les yeux sur des pratiques culturelles nuisibles ou illégales, ce qui nuit à la cohésion sociale. La Grande-Bretagne gère généralement mieux les questions intercommunautaires que beaucoup d’autres pays européens, mais les émeutes et les tensions récentes suggèrent que ce succès pourrait être menacé.
De nombreux observateurs affirment que Londres est en quelque sorte la plaque tournante de l’islamisme en Europe, car les groupes radicaux peuvent profiter des lois libérales du Royaume-Uni en matière de liberté d’expression. Comment voyez-vous la Grande-Bretagne pour trouver un équilibre entre la lutte contre l’extrémisme et la protection des droits fondamentaux ?
Je pense qu’elle peut – et j’espère qu’elle le fera – gérer cette question dans le cadre de la législation existante. Mais c’est un défi, et je ne suis pas sûr qu’un pays européen ait réussi à le relever parfaitement.
L’Allemagne, par exemple, a accueilli un grand nombre de migrants en 2015 ; l’attitude des Allemands est aujourd’hui bien différente de l’enthousiasme naïf de l’époque. Dans toute l’Europe, tous les partis s’efforcent de résoudre le problème des migrations. Même si 90 % des nouveaux arrivants s’intègrent bien, une minorité perturbatrice peut créer de graves tensions sociales, notamment en ce qui concerne la criminalité ou le harcèlement des femmes.
En réagissant à cette situation, les autorités doivent veiller à ne pas s’aliéner la majorité des musulmans respectueux des lois, qui sont nos concitoyens. Le bilan de la Grande-Bretagne en matière de relations interraciales est meilleur que celui de la plupart des autres pays, et de nombreuses personnes issues de l’immigration ont accédé à des postes de haut niveau dans la politique et les affaires. Néanmoins, le public est de plus en plus critique à l’égard des politiques officielles qui étouffent la liberté d’expression pour éviter de reconnaître les problèmes graves.
Une remarque : les médias et l’élite sociale ont tendance à considérer les Britanniques de la classe ouvrière comme bigots ou étroits d’esprit. Ce n’est tout simplement pas vrai. Je viens d’une famille de la classe ouvrière située près des docks de Liverpool. Les gens avec lesquels j’ai grandi croyaient en la décence, la respectabilité et l’égalité entre les hommes. Cette tradition remonte à la révolution puritaine et traverse le radicalisme anglais.
[…]
Parlons des gangs de viols pakistanais. Ce phénomène est bien connu en Scandinavie, du moins dans certains milieux, mais il semble que les grands médias aient tardé à le couvrir. Les médias alternatifs, ou de niche, en ont parlé bien plus tôt et bien plus souvent. Pourquoi pensez-vous que les grands médias ont hésité ?
Il n’est pas tout à fait vrai que les médias grand public n’ont jamais abordé ce sujet, mais il n’a bénéficié d’une véritable couverture médiatique qu’après que l’affaire de Rotherham a fait surface, vers 2013. Par la suite, nous avons appris l’existence d’abus similaires dans d’autres villes : Bolton, Dewsbury, Oxford, Banbury et ailleurs. Il s’agit d’un problème grave.
D’où vient-elle ? De trois choses, à mon avis.
Premièrement, un sentiment de supériorité des musulmans sur les non-musulmans. Certains auteurs pensent qu’ils ont le droit d’abuser des femmes « infidèles ».
Deuxièmement, le patriarcat. Beaucoup de ces hommes, et certaines femmes, pensent que les hommes sont supérieurs aux femmes – une notion qui intensifie la vulnérabilité des victimes.
Troisièmement, les préjugés à l’égard des jeunes filles blanches pauvres ou vulnérables dans la société en général. La police et les travailleurs sociaux, censés protéger ces jeunes filles, les traitent souvent de « traînées » ou disent qu’elles font un « choix de vie ». Il y a même eu un message officiel du ministère de l’intérieur demandant à la police de ne pas intervenir dans les relations entre mineurs dans certains cas.
C’est épouvantable et scandaleux, et cela révèle un snobisme plus profond chez les fonctionnaires qui considèrent que les pauvres filles ne valent pas la peine d’être protégées. Des histoires déchirantes ont été racontées. Par exemple, un père s’est plaint à la police que des hommes plus âgés exploitaient sa fille. La police lui a dit de rentrer chez lui et, lorsqu’il a persisté, l’a menacé d’arrestation. Voilà un aperçu de la Grande-Bretagne moderne, un aperçu très troublant.
[…]
Allemagne : il faut que tout change pour que rien ne change
Encore une vertu de la démocratie :
Avec 208 sièges, la CDU est arrivée en tête. Mais elle n’atteint pas la majorité des 315 sièges. Comme elle refuse toute alliance avec l’AfD (152 sièges), il lui faudra faire alliance avec le SPD (120 sièges). En clair, le chancelier va changer, mais la coalition restera la même. Et donc, la politique suivie par l’Allemagne ne sera guère différente. Un gouvernement qui est par ailleurs le même que celui des années Merkel, où celle-ci a presque toujours gouverné avec les voix du SPD. Certains pourront appeler cela une coalition, d’autres, de l’immobilisme.
Entretien avec le général Lalanne-Berdouticq : Géopolitique, Europe et conflits mondiaux
Dans cet entretien avec Academia christiana, le général Alexandre Lalanne-Berdouticq partage son regard sur les grands bouleversements géopolitiques de notre époque. Entre le conflit en Ukraine, la montée en puissance de la Chine et le déclin de l’Europe, il dévoile les vérités que personne ne veut entendre. Un entretien sans langue de bois sur les véritables rapports de force du XXIe siècle.
- 02:59 Pouvez-vous nous raconter votre carrière et ce qui vous a conduit à vous intéresser aux enjeux géopolitiques mondiaux ?
- 09:50 Comment définiriez-vous la géopolitique ? En quoi est-elle un outil essentiel pour comprendre le monde d’aujourd’hui ?
- 11:57 Peut-on parler de morale en géopolitique, ou s’agit-il uniquement d’intérêts et de rapports de force ?
- 13:54 La théorie du choc des civilisations a suscité de vifs débats depuis sa formulation. Quelle est votre analyse de cette vision du monde ? Est-elle encore pertinente ?
- 15:44 Quels sont, selon vous, les bouleversements géopolitiques majeurs de ce premier quart de siècle, et comment redéfinissent-ils les équilibres mondiaux ?
- 26:43 L’Europe peut-elle exister en tant que puissance autonome sans dépendre de l’influence américaine ? Quelles seraient les conditions d’une telle indépendance ?
- 30:28 Comment voyez-vous l’évolution du conflit en Ukraine ? La Russie sortira-t-elle renforcée ou affaiblie de cette situation ?
- 1:00:32 En tant qu’officier, est-il difficile de concilier sa foi avec les responsabilités et les choix parfois complexes qu’impose la carrière militaire ?
- 1:09: Conclusion
Au-delà de l’affaire Bétharram, assumer sa foi chrétienne
Alors que le premier ministre François Bayrou fustige une mécanique du scandale autour de « l’affaire Bétharam », le père Danziec revient dans Valeurs Actuelles sur ce qui fait l’identité du chrétien : proclamer la vérité. Et ce, en dépit des tentatives de déstabilisation.
D’après la sagesse populaire « Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ». C’est qu’en effet la vérité ne se proclame pas seulement. Elle se transmet. Réclamant d’être reçue, elle impose donc à son apôtre de disposer les esprits à sa juste réception. Il ne s’agit pas de modifier la semence, mais de préparer la terre. Les scholastiques parlaient de captatio benevolentiae, capter la bienveillance de son auditoire. Maissi cette transmission nécessite un savoir-faire délicat, ce dernier ne tient pas d’abord, ou essentiellement, aux qualités de l’intelligence. Après tout, hélas, l’on peut être à la fois plein d’esprit et en même temps très méchant homme… Dire la vérité et la communiquer dans le but qu’elle soit embrassée, et donc partagée, appellent davantage des qualités d’âme que des ressources intellectuelles. C’est ce que traduit l’élégante formule « avoir l’intelligence du cœur ».
Tête au ciel et pieds sur terre
Au milieu des vicissitudes qui traversent la vie de l’Eglise –ses institutions, ses œuvres, ses représentants (clercs ou laïcs) – comment donc trouver sa place et indiquer le chemin des vertus alors que le sentiment de crédibilité est passablement entamé ? Dans la vie des baptisés, dans le quotidien de chrétiens dans la cité, le même questionnement titille l’âme chrétienne soucieuse de professer sa foi : ai-je vécu suffisamment en cohérence avec le message de l’Evangile et de l’Eglise ? Ou me suis-je excusé d’être chrétien par toute sorte de compromissions ? Ai-je raisonnablement témoigné de mon attachement au Christ ou ai-je douté du message en raison de la turpitude de certains messagers ? En ai-je trop dit, voire trop fait… Me suis-je écouté parler ou bien me suis-je mis convenablement à l’écoute de mon prochain pour le comprendre, et donc mieux encore l’arraisonner ?
Proclamer et diffuser les vérités de la Foi n’est pas affaire de théorèmes ou de méthodologie d’instagrameurs. On ne civilise pas les cœurs par l’Evangile comme on enseigne les tables de multiplication. Les audiences cathos sur les réseaux ont leurs atouts propres mais la mentalité postmoderne peut-elle seulement comprendre que l’essentiel se joue ailleurs ? Là où pour le professeur de mathématiques les us pédagogiques peuvent relever d’un choix personnel, là où pour le chrétien youtubeur l’incarnation visuelle peut créer une véritable communauté d’abonnés, la manière de transmettre la Vérité, elle, se trouve, chez les catholiques,indiquée avec précision dans les écrits de la Bible. Aux chrétiens de s’y tenir pour garantir à ses pauvres paroles pertinence et justesse. L’apôtre saint Paul écrivait déjà à son ami Timothée, au tout début du christianisme, ces conseils qui encore aujourd’hui ont valeur de trésor pour qui a soif de proclamer les richesses de Dieu : « Prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, censure, exhorte… avec une entière patience et souci d’instruction » (II Tim IV,2). Ce que résume Paul dans une autre épitre, cette fois-ci aux Ephésiens : « Dire la vérité dans la charité » (Eph IV, 15). Ainsi, si la (re)conquête des âmes nécessite pour un chrétiend’avoir « la tête au Ciel » (connaître et aimer la vérité), elle ne saurait faire l’économie d’avoir « les pieds sur terre » (partir de la réalité, parfois complexe, qui nous entoure).
Se taire ? Dire trop ? Ne pas dire assez ? Comme toujours quand il s’agit de recherche de perfection, tout est une question de mesure. Il en va de même pour le chrétien en action. Appelé à devenir la lumière du monde et le sel de la terre, chaque baptisé doit s’efforcer de trouver le bon équilibre. L’obscurité comme une lumière trop vive, un plat fade comme une assiette trop épicée, la conséquence reste la même… Les deux premières nous rendent aveugles, les deux autres insatisfaits.
Trois phares pour résister aux tempêtes médiatiques
Les catholiques de conviction se sentent souvent seuls face aux tempêtes qui secouent la société et parfois tétanisés devant les désordres qui secouent l’Eglise. Reste que pour ouvrir sa bouche et clamer la vérité sur les toits, trois pharesviennent guider la réflexion du chrétien, quelle que soit l’époque où il vit.
Le premier phare, c’est celui de l’humilité. Ce qu’Hélie de Saint-Marc résumait ainsi dans sa lettre Que dire à un jeune de vingt ans : « Il ne faut pas s’installer dans sa vérité et vouloir l’asséner comme une certitude, mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère. »
Le deuxième représente l’équilibre. Selon l’enseignement de François de Sales, évêque au début du XVIIe siècle et modèle de mesure (il est le saint patron des journalistes), « Dans le régime des âmes, il faut une tasse de science, un baril de prudence et un océan de patience. » Cet équilibre invite justement à ne « rien faire par force mais tout par amour ». Dit autremet : l’art de la rondeur et de la nuance.
Le dernier phare, la prière, reste le plus mystérieux pour les générations élevées sans transcendance et sans conscience de l’au-delà ou des « forces de l’esprit ». La prière donne à« contempler la Vérité pour mieux la transmettre » selon la jolie devise des dominicains. A l’image de la prière du Munda cor que récite tout bas le prêtre ou le diacre avant de proclamer l’évangile lors de la messe. Une prière qui demande : « Viens purifier mon cœur et mes lèvres pour merendre capable de proclamer dignement ton saint message de Vie. »
Ne pas avoir peur pour mieux chasser les inquiétudes et soigner les blessures qui frappent notre monde : et si c’était cela assumer sa foi ? En dépit des raccourcis ou des falsifications du message de l’Evangile, la préservation de l’identité chrétienne de la France a ses vertus. Elle a aussi une fonction médicinale. Il s’agirait de ne point l’oublier.
Guillaume Bigot et le scandale de l’aide publique au développement
Nous avons parlé (voir ici et là) du scandale de l’Agence française du développement dénoncé sur Cnews par Sarah Knafo, député européen Reconquête. Le député RN Guillaume Bigot, auteur d’un rapport sur l’aide publique au développement, renchérit dans une vidéo où il énumère d’invraisemblables gabegies (de l’achat de chameaux en Mauritanie à la lutte contre les “inégalités de genre” dans le secteur de l’électricité éthiopien!):
Élections législatives allemandes : résultats et conséquences
Les élections législatives allemandes du 23 février 2025 ont marqué un moment clé pour l’avenir du pays, avec des résultats qui redéfinissent le paysage politique national et européen.
Le bloc conservateur CDU/CSU a remporté ces élections avec 28,5 à 29 % des voix, confirmant son retour en tant que force dominante. L’Alternative für Deutschland (AfD), parti nationaliste, a réalisé un score record de 19,5 à 20 %, une progression qui témoigne d’un mécontentement croissant au sein de l’électorat. À l’inverse, le Parti social-démocrate (SPD), actuellement au pouvoir, a chuté à 16 %, reflétant une désillusion face à la coalition menée par Olaf Scholz.
Source : Bundeswahlleiterin via dpa-infocom
UN PAYSAGE POLITIQUE FRAGMENTÉ ET DES COALITIONS INCERTAINES
L’ascension de l’AfD pose un défi pour la formation d’une coalition gouvernementale stable. Aucun des partis traditionnels n’envisage pour l’instant une alliance avec l’AfD, ce qui risque de prolonger les négociations pour former un gouvernement viable. Cette fragmentation pourrait également entraîner une instabilité politique accrue au sein du Bundestag, rendant plus difficile l’adoption de réformes .
IMPACT SUR L’UNION EUROPÉENNE ET LES RELATIONS INTERNATIONALES
La montée des forces patriotiques et nationalistes en Allemagne inquiète les partenaires européens fédéralistes ayant peur de voir leurs aspirations mondialistes mises à mal, comme un sentiment que leurs rêves et pouvoirs pourraient être terminés. Une politique plus centrée sur les intérêts nationaux venant d’un des pays les plus contributeur et moteur de l’union européen pourrait changer le tempo sur les dossiers clés comme la politique migratoire ou la transition énergétique.
De plus, ce bouleversement pourrait modifier les relations franco-allemandes, pilier de l’Union Européenne. Un gouvernement conservateur, potentiellement influencé par la montée de l’AfD, pourrait adopter une posture plus réticente aux compromis avec la France sur des sujets économiques et stratégiques . NDLR « Ne serait-ce pas là une nouvelle tape derrière la tête qu’un étranger nous mettrait pour nous dire de ne pas nous réveiller ? »
CONSÉQUENCES POUR L’ALLEMAGNE ET L’AVENIR POLITIQUE
Ce scrutin met en lumière une fracture politique grandissante entre un électorat en quête de stabilité et des forces nationalistes qui captent un mécontentement grandissant. L’avenir du pays dépendra désormais de la capacité des partis traditionnels à former un gouvernement solide et à répondre aux préoccupations des citoyens, notamment sur les questions économiques et migratoires .
L’Allemagne entre donc dans une période d’incertitude politique, dont les répercussions pourraient s’étendre bien au-delà de ses frontières.
QUELS CHANGEMENTS POUR L’ALLEMAGNE AVEC LE CDU/CSU
Le bloc conservateur CDU/CSU, mené par Friedrich Merz et Markus Söder, propose un programme électoral marqué par un retour à des politiques plus traditionnelles et économiques de droite. Leur vision repose sur plusieurs axes clés :
Relance économique et baisses d’impôts : La CDU/CSU veut réduire la charge fiscale en baissant les impôts sur les sociétés, la TVA pour le secteur de l’hôtellerie et les taux d’imposition sur le revenu. Cependant, elle reste attachée au « frein à l’endettement » (Schuldenbremse), ce qui signifie que ces baisses d’impôts devront être compensées par des coupes budgétaires, notamment dans les aides sociales et l’assistance aux réfugiés .
Durcissement des politiques migratoires : Le programme propose des mesures strictes comme des refoulements aux frontières, des expulsions vers des pays comme l’Afghanistan et la Syrie, la suppression de la double nationalité pour les criminels, ainsi que le remplacement des aides financières pour les migrants par des prestations en nature .
Sécurité et politique étrangère : La CDU/CSU met l’accent sur une défense forte, avec un soutien continu à l’Ukraine et une réforme de l’armée allemande. Le parti veut également créer un Conseil de sécurité nationale et limiter la dépendance économique de l’Allemagne vis-à-vis de la Chine, tout en maintenant des relations commerciales avec ce pays.
Social et retraites : Contrairement à certains partis qui veulent réformer l’âge de la retraite, la CDU/CSU assure qu’il n’y aura ni augmentation de l’âge de départ ni baisse des pensions. Elle veut cependant réformer l’aide sociale pour inciter davantage de bénéficiaires à travailler.
Énergie et climat : Bien que le programme affirme viser la neutralité carbone d’ici 2045, il s’oppose à certaines politiques écologiques en annulant des mesures comme l’interdiction progressive des moteurs à combustion et la taxe sur le diesel agricole. Il laisse aussi la porte ouverte à un retour du nucléaire .
Avec CDU/CSU qui remporte de large sièges aux élections et appliquera peut être ces mesures, l’Allemagne pourrait connaître une baisse de la fiscalité favorable aux entreprises, avec une réduction des dépenses publiques, notamment dans les aides sociales et l’immigration. Un durcissement des politiques migratoires pourrait également modifier la dynamique démographique et sociale du pays afin de redonner plus de place aux allemands. Sur le plan international, un alignement plus marqué avec l’OTAN et les États-Unis, ainsi qu’un contrôle renforcé de la dépendance économique vis-à-vis de la Chine, façonneraient la politique étrangère allemande dans les années à venir .
Cette orientation contraste avec la politique actuelle du gouvernement SPD-Verts-FDP, qui privilégie des investissements publics accrus et une politique migratoire plus ouverte. La suite des élections sera donc déterminante pour l’avenir économique et social de l’Allemagne.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Un scandale d’Etat ou de la gauche ?
Trois ou quatre cents personnes mises au chômage. Et la CGT ne dit rien… Il s’agit de C8. D’habitude la cessation d’une activité, d’une entreprise intervient quand ces salauds de capitalistes l’ont plantée ou pillée. Et que le modèle économique a échoué. Ici, il n’en est rien. L’arrêt de C8 ne vient que de son succès et du fait du prince.
Première incongruité.
Il me revient qu’en 1981, c’est la gauche qui ouvrit le champ aux « Radios libres ». Qu’aurait-elle dit si la droite était revenue sur cette avancée ? Qu’aurait-elle dit si Radio Libertaire avait été interdite ? Mais elle se tait devant l’interdiction de C8. Mieux… ou pire : elle s’en réjouit.
Deuxième incongruité.
Nous voyons l’Arcom infliger une triple peine : Hanouna a été condamné à 4000 € d’amende par la justice suite à la plainte de Louis Boyard. Or l’organe de régulation ajoute à celle-ci une amende de 3 ou 4 M€. En l’espèce un même fait est jugé deux fois. On pourrait imaginer une troisième ou une quatrième juridiction de surveillance, et multiplier les sanctions à l’envi… Par exemple contrôler la tenue vestimentaire des invités de C8 ou la qualité linguistique de leurs propos ou je ne sais quoi… Je galèje, mais c’est tout de même une :
Troisième incongruité.
Celle-ci, l’amende de plusieurs millions d’euros, ne suffit pas à l’Arcom : après les multiples sanctions financières qui se montent à près de 8M€, cette autorité énonce benoîtement l’interdiction de diffusion sur la TNT. Plainte au tribunal contre Hanouna, sanctions financières contre C8, interdiction d’antenne… cela constitue bel et bien une triple peine et une…
Quatrième incongruité.
Nous voyons en tout cela le retour du principe « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », ou (si vous préférez) le retour d’une censure que la France connut pendant l’Occupation. Ces références gênent certains ? Leur font-elles honte ? Même pas, je le crains.
Car si notre animateur est condamné pour des propos trop vifs ou des insultes… que dire de ceux tenus sur les chaînes publiques :
– Quand France 2 présente dans une émission de prime-time et annoncée longtemps à l’avance Gérard Depardieu sous les traits d’un pédophile… au prix d’un montage digne de la Pravda ou la Propaganda Staffel qui lui faisait commenter grivoisement l’arrière-train d’une jeune cavalière… qu’est-ce ? Un simple fake puéril à passer sous silence… ou une intention directe de se servir de l’audience d’une chaîne TV très puissante pour nuire à un acteur aimé des Français mais qui déplaît à la caste médiatique… laquelle n’aime pas le bonhomme ni les hommes non-déconstruits ? L’Arcom sanctionna-t-elle le fait… le fake ? Que nenni.
– Quand Charline Vanhoenacker traite Elon Musk de « gros connard » sur le plateau de Léa Salamé (France 2), est-ce une insulte directe qui devrait valoir 3,5M€ selon l’Arcom ou un simple propos théâtral et un peu vif ? Selon que vous serez puissant ou misérable, selon que vous vous appellerez Cyril ou bien Charline…
– Quand France 2 annonce les morts gazaouis après le pogrom du 7 octobre sans indiquer que leurs chiffres viennent du Hamas, est-ce un moyen honnête, sincère et loyal de diffuser des informations… ou une attitude comparable à celle qui faisait chantonner les Français pendant l’occupation : « Radio-Paris ment… Radio-Paris est Allemand » ?
On conclura de cette sinistre farce que la gauche reste égale à elle-même, jalouse, mesquine, destructrice de ce qui ne vient pas d’elle ou ne la représente pas. On conclura aussi que le silence des grandes figures de la droite est tout autant peccamineux. Wauquiez, Retailleau, Pécresse et consorts ignoreraient-ils à ce point le courage et le péché par omission ?
Bertrand du Boullay
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.