Mini-remaniement
Bruno Le Maire (son blog) a été nommé secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, en remplacement de Jean-Pierre Jouyet, nommé à la présidence de l'Autorité des marchés financiers.
Au quai d'Orsay, il sera confronté à la lourde tâche de préparer les élections européennes de juin prochain et de gérer l'après-présidence française.
MJ
La théorie du genre va-t-elle entrer à l’ONU ?
Jeanne Smits publie en exclusivité dans Présent le document de travail sur la protection des droits homosexuels que la France, par l’engagement de Rama Yade, entend présenter dans une conférence de presse en marge de l’Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre. 55 Etats ont déjà signé la déclaration, pour l’instant sans force contraignante ; il lui faudra l’approbation d’une majorité des 192 Etats membres de l’ONU pour être soumise au vote. Bien plus qu’une « décriminalisation » universelle de l’homosexualité, le texte est une porte ouverte à l’imposition universelle des droits homosexuels et qui comprennent le droit au mariage et à l’adoption.
L'article 3 est particlièrement inquiétant :
"Nous réaffirmons le principe de non-discrimination qui exige que les droits humains soient également reconnus à tout être humain, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre"
C'est cette théorie du genre que Mgr Anatrella qualifiait de plus dangereuse que le marxisme. A l'heure actuelle, l'opposition du Saint-Siège ne semble soutenue que par les Etats musulmans.
Le Conseil européen méprise le peuple irlandais
Philippe de Villiers dénonce la décision prise, par le sommet européen, d'organiser un second referendum en Irlande. Cette décision est un vrai déni de démocratie et un manque total de respect du peuple irlandais. Comment peut on accepter de faire revoter un peuple sous le seul prétexte que le premier résultat ne satisfait pas les élites bruxelloises ? Elles souhaitent imposer, une fois de plus, une Europe que les peuples ne veulent pas et ce au prix de la démocratie. Le peuple irlandais, comme l'ensemble des peuples européens, n'a pas à se faire dicter sa volonté par Bruxelles. Philippe de Villiers demande à Nicolas Sarkozy de faire un geste hautement symbolique à l'occasion de la fin de la présidence française : la reconnaissance de la caducité du traité de Lisbonne qui découle directement du non irlandais.
MJ
Dignitas personae
…est en ligne (format pdf, 30 pages). Extraits de la conclusion :
"L’enseignement moral de l’Eglise a parfois été accusé de comporter trop d’interdictions. En réalité, il est fondé sur la reconnaissance et sur la promotion des dons que le Créateur a donnés à l’homme, tels que la vie, la connaissance, la liberté et l’amour. C’est pourquoi, non seulement les activités cognitives de l’homme méritent d’être estimées, mais aussi ses activités pratiques, comme le travail et l’activité technologique. Grâce à ces dernières, l’homme participe au pouvoir créateur de Dieu. Il est appelé à transformer la création, en ordonnant les nombreuses ressources en faveur de la dignité et du bien-être de tout l’homme et de tous les hommes, et à être aussi le gardien de sa valeur et de sa beauté intrinsèque. […] la légitimité de toute interdiction est fondée sur la nécessité de protéger un véritable bien moral. […]
En vertu de la mission doctrinale et pastorale de l’Eglise, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a ressenti le devoir de réaffirmer la dignité et les droits fondamentaux et inaliénables de chaque être humain, même dès les premiers stades de son existence, et d’expliciter les exigences de sauvegarde et de respect que requiert de tous la reconnaissance de cette dignité. L’accomplissement de ce devoir implique le courage de s’opposer à toutes les pratiques qui entraînent une grave et injuste discrimination à l’égard des êtres humains non encore nés, et qui, créés eux aussi à l’image de Dieu, ont la dignité de personne. Derrière chaque «non» se reflète, dans l’effort de discerner entre le bien et le mal, un grand « oui » à la reconnaissance de la dignité et de la valeur inaliénables de chaque être humain, particulier et unique, appelé à l’existence.
Les fidèles s’engageront fermement à promouvoir une nouvelle culture de la vie, en acceptant et en donnant aux contenus de cette Instruction un assentiment religieux de leur esprit, en sachant que Dieu donne toujours la grâce nécessaire pour observer ses commandements et qu’en tout être humain, en particulier dans les plus petits, on rencontre le Christ lui-même."
MJ
Bonne nouvelle pour la famille : homoparentalité illégale
En décembre 2007, un juge aux affaires familiales a accordé l'autorité parentale croisée pour les deux enfants d'une paire d'homosexuelles tourquennoises. Une première en France qui résonnait comme un pas fort vers l'homoparentalité, dont un projet de loi doit être examiné début 2009. La chancellerie avait interjetté appel. L'appel était examiné le 6 novembre dernier. L'arrêt vient d'être rendu et suit les réquisitions du parquet général : Hélène X. et Cécile Y. ne seront pas les premiers homoparents français. La victoire tant symbolique obtenue en décembre 2007 vient de mourir en cour d'appel.
Rachida Dati vs Nicolas Sarkozy
La chute de l'article de couverture du Point sur "l'extravagante Madame Dati" aurait mis Nicolas Sarkozy en fureur. Après avoir consciencieusement lynché la ministre sur 8 pages, le journaliste Denis Demonpion écrit:
"des âmes charitables affirment qu'à l'heure de la curée, Rachida Dati, qui connait bien les histoires de famille et du département des Hauts-de-Seine pour s'être occupée pendant quelque temps, en 2005, du secteur sensible des marchés publics, saura, le cas échéant, se rappeler aux bons soins de son protecteur".
Chantage en vue ?
Face à la mort : “Plus digne la vie”
C’est le nom d’un Collectif constitué, le 10 décembre 2008, où se retrouvent celles et ceux qui comprennent que le souci éthique de l’autre relève aussi du courage de s’engager avec lui, dans son combat, là où la dignité de sa vie dépend étroitement de notre propre conception de la dignité. Dans son manifeste (que l’on peut signer), le Collectif écrit :
“Il nous faut repenser ensemble les exigences indispensables à une vie en société qui soit digne d’être vécue jusqu’à son terme. Nous affirmons que la dignité et les droits des personnes malades ou handicapées, valent mieux que les controverses portant sur l’administration de leur mort. Plus vulnérable que d’autres, nos obligations à leur égard sont les plus fortes. La signification des combats que les personnes malades et leurs proches mènent au quotidien afin de préserver une existence humaine digne, justifie des solidarités concrètes qui ne peuvent se comprendre qu’au service de leur vie. On ne saurait ramener à des positions idéologiques, l’argumentation de décisions souvent complexes et toujours singulières dans les circonstances les plus extrêmes de la mort médicalisée. L’approche de la mort touche au plus intime. Le devoir de respect impose la décence et la retenue.
Les professionnels de santé ne sauraient accepter la mission d’exécuter, à la demande, l’acte de mise à mort. […] Il nous faut désormais contribuer à l’émergence d’une nouvelle culture de la mort en société, adopter d’autres attitudes, concevoir d’autres pratiques qui reconnaissent à la personne en fin de vie sa place parmi nous. […] Il nous faut refuser la marginalisation morale qui aboutit à ne plus savoir se soucier des plus faibles qu’en se préoccupant des conditions de leur mort. Nos obligations à leur égard défient les clivages politiques et contestent les postures intellectuelles avant tout soucieuses d’un individualisme forcené au mépris des sans liens, des sans voix, des sans lieu, et parfois des sans vies dont on néglige l’existence. A la compassion accordée aux « vies indignes d’êtres vécues » devraient répondre sans attendre des choix politiques attentifs à mettre en œuvre des conditions de « vie digne d’être vécue ».”
Le Collectif Plus digne la vie (médicalement compétent quand on voit la liste du Conseil exécutif) a pour vocation de réunir dans un esprit d’ouverture, au-delà des clivages idéologiques, afin de contribuer à l’élaboration de propositions et de lignes d’actions.
La première encyclique sociale prévue début 2009
La première encyclique sociale de Benoît XVI est prévue pour début 2009, a confirmé le cardinal Renato Raffaele Martino. Le président du Conseil pontifical justice et paix, a confié que le message du 1er janvier ne constituait pas un résumé de l'encyclique mais plutôt une « mise en bouche ».
MJ
Dignitas personae, un document providentiel pour la France
Aujourd'hui doit être publiée l'instruction de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, Dignitas personae. Le Cardinal Jean-Pierre Ricard, membre de cette congrégation, explique :
"En vingt ans, la recherche s’est poursuivie. De nouvelles technologies biomédicales se sont mises en place, en particulier pour ce qui touche la recherche sur les embryons humains, l’utilisation de cellules souches à des fins thérapeutiques, ainsi que le domaine de la médecine expérimentale. Il était donc nécessaire de reprendre à nouveaux frais la réflexion amorcée par Donum vitæ.
Il vise à promouvoir et à défendre la dignité de la personne qui doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. L’embryon humain est donc à respecter comme un être unique. Il ne saurait être réduit à un amas de cellules dont on pourrait disposer comme matériau de laboratoire. La reconnaissance de sa dignité comme personne ne dépend ni d’une étape de son évolution ni de la présence (ou pas) d’un projet parental le concernant. Cette instruction souligne le positif de la recherche scientifique. Elle l’encourage. Elle appelle aussi à étendre les fruits de cette recherche aux zones pauvres de notre monde, dont les besoins humanitaires sont criants. Mais elle met aussi en garde contre tout ce qui serait dans cette recherche refus d’ouverture à un questionnement éthique ou atteinte à la dignité de l’être humain. […]
Les deux principes fondamentaux mis en œuvre ici sont les mêmes que ceux qui présidaient à la réflexion dans Donum vitæ : le respect inconditionnel de l’être humain depuis sa conception, et l’importance de ne pas dissocier l’acte de procréation de l’acte qui exprime l’amour réciproque entre un homme et une femme dans le mariage. […] [U]n certain nombre de médecins, croyants ou pas, alertent aujourd’hui sur le risque d’eugénisme, c’est-à-dire sur les conséquences des décisions prises (après un diagnostic prénatal) de supprimer des fœtus atteints d’un handicap. Des parents peuvent dire par quels combats ils sont passés contre des médecins, contre leur environnement et même contre l’opinion publique pour garder leur enfant !
Cette instruction est une expression du magistère ordinaire de l’Église. Ses nombreuses références aux prises de position de Jean-Paul II et de Benoît XVI sur le sujet montrent qu’elle n’est pas un document isolé. […] Je ne vois pas comment des institutions médicales qui se veulent fidèles à la foi catholique pourraient ne pas se laisser questionner par ce texte. En France, nous allons entrer dans la révision des lois sur la bioéthique. Ce document rejoint tout à fait le travail de réflexion que nous avons commencé dans le cadre de la Conférence des évêques de France. Ces points de repère seront utiles. Il nous faudra, non pas les asséner autoritairement, mais faire partager, dans les débats qui auront lieu, tout le poids d’humanité dont ils sont porteurs."
L’archevêque de Paris juge le travail dominical “malsain”
Le Cardinal André Vingt-Trois (et non XXIII) a déclaré ce matin sur RTL :
"Mon propos porte sur le sens du dimanche et sur le risque d’une société de banaliser l’ensemble des jours de la semaine, et de ne plus avoir de repères fixes sur les activités spirituelles, sur la famille."
Il estime encore que la multiplication des dérogations au travail dominical représente une "évolution malsaine" :
"une société qui n’a pas de repère dans le temps est une société qui se déstructure".
MJ
Lisbonne : le référendum irlandais aura-t-il lieu ?
Oui, si le "oui" pouvait l'emporter. Non, si le "oui" risquait de perdre.
On ne comprend pas pourquoi Bruxelles s'embarrasse : il suffit simplement d'organiser un référendum avec un seul bulletin "au choix".
MJ
Elections européennes : lancement de Libertas
Aujourd'hui, Declan Ganley a présenté à Bruxelles l'organisation Libertas, à quelques centaines de mètres de la réunion du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement. Au cours de cette conférence de presse, M. Ganley a annoncé que Libertas présenterait des candidats dans toute l'Union européenne, sur la base d'une plateforme pro-européenne pour une restauration de la démocratie, de la responsabilité et de la transparence. Pour le leader du "non" irlandais, les Européens sont aujourd'hui à la croisée des chemins:
"Si les peuples veulent une Europe forte et saine c'est à dire démocratique et responsable devant eux, ils pourront voter pour les candidats Libertas. S'ils ne veulent pas que l'Europe réussisse ou s'ils sont satisfaits des pratiques antidémocratiques actuelles, qu'ils votent pour un parti en place. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de voter sur le traité de Lisbonne, ce sera leur référendum".
"Le gouvernement irlandais et l'élite toute-puissante à Bruxelles montrent leur mépris total envers la décision démocratique du peuple irlandais de rejeter le traité de Lisbonne. Il n'y aura aucun changement dans la soi-disant "nouvelle version". Des déclarations juridiquement non contraignantes seront visiblement ajoutées pour tenter de tromper les électeurs. Ils ont essayé avec les Français, ils ont essayé avec les Néerlandais, ils tentent maintenant avec les Irlandais. Il est temps de mettre un terme à cette intimidation."
Declan Ganley a déclaré qu'il était proche de Philippe de Villiers, qui concourra sous la bannière Libertas pour l'élection européenne. Reste à savoir si Libertas présentera des listes face aux candidats eurosceptiques.
Euthanasie : Rome soutient le Grand-duc du Luxembourg
Le Vatican a exprimé son soutien au grand-duc Henri de Luxembourg pour avoir refusé d'avaliser la légalisation de l'euthanasie, fût-ce au prix d'une réduction de ses pouvoirs. Le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a déclaré :
"Le grand-duc est un catholique convaincu qui ne souhaite pas signer une loi contre la vie".
MJ
La Grande-Bretagne pratique l’eugénisme
Le gouvernement britannique est accusé d’avoir tenu à garder secret le nombre d’avortements pratiqués sur des bébés diagnostiqués comme atteints d’un handicap mental ou physique. Rappelons qu’en Angleterre, l’avortement est autorisé jusqu’à 24 semaines quelle que soit la raison et sans délai en cas de malformation fœtale.
Par ailleurs, un nouveau rapport du gouvernement britannique révèle une nouvelle augmentation du nombre d’avortements pratiqués chaque année : en 2007, ce sont 205 600 avortement qui ont été pratiqués. Ce rapport montre aussi que 4 000 femmes ont avorté 4 fois minimum ; 82 adolescentes en était à leur troisième avortement. 1/3 des avortements pratiqués cette année était au minimum un second avortement.
MJ
Le travail dominical au forceps
Le gouvernement a décidé d'inscrire dès mardi prochain la proposition de loi sur le travail le dimanche à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, si le débat sur l'audiovisuel est terminé d'ici là. Les députés se limiteraient à la discussion générale sur ce texte et n'examineraient les amendements qu'à la rentrée de janvier. Cette décision a été prise ce matin lors du petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité présidé par Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Message du Pape pour le 1er janvier 2009
Le message est axé sur la lutte contre la pauvreté, bousculant les a priori. Extrait :
"[C]ombattre la pauvreté implique donc une prise en considération attentive du phénomène complexe de la mondialisation. […] La référence à la mondialisation devrait, également, revêtir un sens spirituel et moral, car elle nous pousse à considérer les pauvres dans la perspective consciente que nous participons tous à un unique projet divin […]. Si la pauvreté n'était que matérielle, les sciences sociales, qui nous aident à mesurer les phénomènes sur la base de données de caractère surtout quantitatif, seraient suffisantes pour en éclairer les caractéristiques principales. Nous savons cependant qu'il existe des pauvretés immatérielles, qui ne sont pas la conséquence directe et automatique de carences matérielles. […] Je pense, d'une part, à ce qu'on appelle le « sous-développement moral » et, de l'autre, aux conséquences négatives du « surdéveloppement ». […]
La pauvreté est souvent mise en relation, comme étant sa cause directe, avec la croissance démographique. En conséquence de quoi, sont mises en œuvre des campagnes de réduction des naissances […]. L'élimination [l'extermination] de millions d'enfants non-nés, au nom de la lutte contre la pauvreté, constitue en réalité la disparition des plus pauvres parmi les êtres humains. Face à cela, le fait est qu'en 1981, environ 40% de la population mondiale vivait au-dessous du seuil de pauvreté absolue, tandis qu'aujourd'hui ce pourcentage a diminué de moitié et que sont sorties de la pauvreté des populations que caractérise, entre autres, une forte augmentation démographique. Cette donnée met en évidence que les ressources existeraient pour résoudre le problème de la pauvreté, même en présence d'une croissance de la population. […] En outre, parmi les Nations les plus développées, celles qui ont les taux de natalité les plus élevés jouissent des meilleures potentialités de développement. En d'autres termes, il apparaît que la population est une richesse et non un facteur de pauvreté. […]
Il ressort de tout cela que la lutte contre la pauvreté exige une coopération aussi bien sur le plan économique que sur le plan juridique […] À cet égard, doit être écartée comme une illusion l'idée selon laquelle une politique de pure redistribution des richesses existantes puisse résoudre le problème définitivement. Dans une économie moderne, en effet, la valeur de la richesse dépend dans une importante mesure de sa capacité de créer du revenu pour le présent et pour l'avenir. La création de valeurs devient donc une obligation incontournable, dont il faut tenir compte pour lutter de manière efficace et durable contre la pauvreté matérielle."
MJ
KTO et la TNT
KTO est à nouveau éligible pour un canal sur la TNT, suite à l'annulation de la décision du CSA qui lui refusait une fréquence. Encore fallait-il trouver une place disponible. C'est chose faite aujourd'hui, selon les ‘Confidentiels’ de Challenges :
"Après plusieurs semaines de réflexion, le groupe Lagardère a tranché : il va restituer la fréquence de TNT payante Canal J. Au CSA, qui a aussi récupéré en octobre la fréquence payante du AB Groupe, le casse-tête de trouver un repreneur".
Reste donc à KTO et à sa direction de se porter acquéreur d'une de ces fréquences disponibles. Bien que le site de la chaîne indique depuis mars dernier que « viser la TNT n'est pas actuellement une stratégie financièrement raisonnable », de nombreux experts du monde économique, politique et financier estiment le contraire. En effet, il suffirait à KTO d'assurer une première année de fonctionnement pour qu'elle puisse récupérer suffisamment de dons par des appels aux dons à l'échelle nationale. Philippine de Saint Pierre, directrice des programmes de KTO, indiquait il y a peu :
"le droit d’accès à une fréquence sur la TNT excède à lui seul l’ensemble du budget de KTO. Viser la TNT n’est pas actuellement une stratégie financièrement raisonnable ; comme vous le savez, KTO est désormais entièrement dépendante des dons des particuliers ; ses ressources augmenteront à mesure que l’utilité de KTO sera connue, et que les fidèles la soutiendront davantage ; nous verrons en 2012 si ces ressources ont augmenté dans ces proportions."
Mais restera-t-il de la place en 2012 sur la TNT ?
La présidence européenne de Sarkozy marque l’Allemagne
La preuve, cette publicité pour une chaîne d'information allemande N-tv parue dans le magazine Der Spiegel et sous-titrée : "De l’Elysée au patinage artistique". Nicolas Sarkozy passerait-il outre-Rhin pour un équilibriste politique ?
Mgr Aillet et la forme extraordinaire du rite romain
Lu sur le site du Journal du Pays Basque, qui reprend les propos tenus par Mgr Aillet, nouvel évêque de Bayonne, à la presse :
Q :"La messe traditionnelle en latin ?
R :"Je ne parle pas de tradition. Je parle de sacralité, de beauté de la liturgie qui passe en effet par des rites, fixés par l'Eglise, qui sont les rites d'aujourd'hui, car je suis pour la forme ordinaire. J'ouvrirai aussi ma porte à ceux qui sont attachés à la forme extraordinaire, dans la mesure où ils sont en communion avec le siège de Pierre et le concile de Vatican II (…)"
Glorious, de retour, en concert dans une chapelle à Lyon
Lu dans Le Progrès de Lyon :
"Le groupe Glorious se produit ce soir à la chapelle Sainte-Croix (Lyon 2e). L’expérience, une première en France, sera renouvelée chaque jeudi. Son objectif : attirer des jeunes croyants
C’est à 20 heures ce soir, que démarre, dans cette chapelle retapée pour l’occasion, le rendez-vous hebdomadaire (…) Le programme ? Concert du groupe de pop catho « Glorious », puis prédication du curé de la paroisse et enfin, temps de partage entre les 300 jeunes attendus pour ce qui est présenté comme un événement par les organisateurs (…) "Nous voulons redonner un souffle aux paroisses" résume le père David Gréa, 39 ans, prêtre des paroisses de la Presqu’île Sud de Lyon depuis deux ans. "Les chrétiens doivent pouvoir vivre leur foi de manière décomplexée. Ils en ont trop souvent honte" (…) Avec les deux principaux membres de « Glorious », le père Gréa ira proposer au cardinal Barbarin (…). Bénédiction immédiate de l’archevêque. Et approbation des paroissiens concernés. « Ce genre d’initiatives permet de «nourrir» la jeunesse » explique Pierre Durieux, directeur de communication du diocèse. « On a juste envie de faire entrer l’Eglise dans le XXIe siècle et de faire entrer les jeunes dans les églises » disent Benjamin et Thomas Pouzin, de « Glorious », qui veulent « connecter [ces fidèles] à l’essentiel et au spirituel ». Un «rendez-vous» également conçu par le père Gréa comme « une force d’appui » pour attirer les jeunes vers des actions de charité. Ces concerts marcheront-ils ? « On y croit ! » clament les chanteurs de « Glorious », forts de leurs 100 000 CD écoulés ces dernières années."
Les valeurs de François Bayrou
On connaissait l'étrange conception de la laïcité du chrétien François Bayrou. Il vient encore une fois de récidiver au cours d'un colloque intitulé " Jean-Marie Lustiger, cardinal républicain" en déclarant :
" Il est très difficile de faire comprendre, notamment à ceux qui partagent vos convictions les plus profondes, qu’un élu n’est pas là pour imposer ses propres valeurs. La démocratie est un régime politique dans lequel on pense qu’on n’a pas raison tout seul, même si on adhère à sa vérité du plus profond de ce qu’on est."
En clair, si pour des raisons de convictions religieuses ou d'adhésion aux valeurs familiales, on est contre le travail dominical, il faut tout de même voter pour. En effet, il ne faut pas imposer ses propres valeurs à la République…
Addendum : Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef adjoint chargé des questions religieuses au Figaro, a noté :
"François Bayrou se distinguant en professant une stricte séparation entre la conscience personnelle et la responsabilité politique accordée par des électeurs et où «ma mission n'est pas de représenter ma famille»."
L’Irlande se prononcera à nouveau sur le Traité de Lisbonne en 2009
C'est une annonce de la présidence de l'Union européenne. Dublin a accepté d'organiser ce second scrutin en échange de modifications du traité.
MJ
L’islam, religion d’Etat
Lu dans Daoudal Hebdo :
"Le ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a adressé ses «voeux les plus chaleureux» aux musulmans de France, à l'occasion de la fête du massacre des moutons, dans un courrier au président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui. […] Elle rappelait son souhait
«que l'abattage rituel soit pratiqué dans le strict respect du droit qui en régit l'exercice et qui prévoit notamment la qualité de sacrificateur agréé et le respect des normes relatives aux abattoirs et à la contention préalable des animaux».
On est heureux d’apprendre que le ministre de l’Intérieur de la République laïque se préoccupe de la qualité de «sacrificateur agréé» des bouchers de l’islam. Mais il y a mieux encore. Elle se disait
«convaincue que nous pouvons pérenniser un abattage rituel et républicain respectueux des règles cultuelles comme des principes relatifs à la protection animale».
L’abattage «rituel et républicain», c’est nouveau. Il serait temps, en effet, selon le voeu de Nicolas Sarkozy, de «toiletter» la loi de 1905. Car si l’on y lit que «la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte», à plus forte raison on n’y trouve rien concernant l’abattage «rituel et républicain», quoique largement « subventionné » par l’Etat. L’abattage «rituel et républicain» est un nouveau témoignage du fait que l’islam est la religion d’Etat, conséquence de la création par l’Etat du Conseil français du culte musulman, comme l’avait aussitôt remarqué le cardinal Lustiger. Et la religion d’Etat implique des soins constants.
MJ
Il est nécessaire de renégocier le traité de Lisbonne
Le 5 décembre, une rencontre s'est déroulée au Château de Prague entre Vaclav Klaus et une délégation de parlementaires européens (parmi lesquels Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen et Daniel Cohn-Bendit, président des Verts, qui se sont montrés odieux avec le président Tchèque), pour préparer la présidence tchèque de l'UE. L'intégralité de la discussion traduite en français est publiée dans Daoudal Hebdo. Extraits de la réaction outrée de Vaclav Klaus :
"Je dois dire que personne ne m’a parlé sur ce ton et d’une telle manière au cours de ces six dernières années. Vous n’êtes pas sur les barricades de Paris ici. Je pensais que ces procédés étaient terminés depuis 19 ans, mais je vois que je me trompais. Je ne vous ai pas demandé comment sont financées les activités des Verts. […]
Je n'avais pas la moindre idée que quelque chose de ce genre soit possible, et au cours de ces 19 dernières années, je n'ai jamais rien entendu de semblable. Je pensais que cela appartenait au passé, que nous vivions en démocratie, mais ce qui gouverne l’UE, c’est vraiment la post-démocratie. Vous avez parlé de valeurs européennes. Les valeurs européennes sont d'abord et avant tout la liberté et la démocratie, le respect des citoyens des Etats membres de l'UE: elles sont aujourd'hui en train de disparaître de l'Union européenne. Il est nécessaire de les défendre et de déployer tous les efforts pour elles. […] Il y a une organisation interne de l'UE, mais il y a beaucoup d’alternatives. Considérer l'une d'entre elles comme sacrosainte, intouchable, dont il n’est pas possible de douter ou qu’il n’est pas possible de critiquer, c'est contraire à la nature même de l'Europe. […]
L'UE a la règle de l'unanimité, elle doit être respectée. L’UE ne peut fonctionner que si elle respecte ses propres règles et principes. Il est nécessaire de revenir à la déclaration de Laeken et de renégocier le traité de Lisbonne. Il est nécessaire de décentraliser, de parler de la façon de restituer le pouvoir au niveau national, plus proche des citoyens, de la façon de permuter le supranationalisme en intergouvernementalisme."
MJ
Xavier Bertrand tient à la Charte pro-mort de l’UE
Pour Xavier Bertrand,
"la ratification du Traité de Lisbonne, qui donnera valeur obligatoire à la Charte des droits fondamentaux, est primordiale."
C'est cette Charte qui restreint considérablement le domaine de la protection de la vie humaine.
MJ
On attend toujours le bilan de la loi Veil
Dans Valeurs Actuelles, Marie-Joëlle Guillaume réagit à l'élection de Simone Veil à l'Académie française :
"[L]e nom de Simone Veil est un symbole et le vote de la loi de 1975 a divisé la France, meurtri les consciences. Est-on si sûr que la page est tournée ? Je suis convaincue du contraire. Car, trente-trois ans après la loi Veil, bien des femmes ont confié leur désillusion. De nombreux médecins, soignants, éducateurs, responsables d’association peuvent en témoigner. On ne leur donne pas la parole, mais ils auraient beaucoup à dire, au vu de celles qu’ils rencontrent, brisées par la souffrance après un avortement qu’elles croyaient libérateur. On ne donne pas non plus la parole, dans ce contexte, aux praticiens des drames de la famille. Pourtant, juristes, conseillers conjugaux, assistantes sociales pourraient témoigner de la dégradation vertigineuse du respect de l’enfant depuis trente ans. Repoussé ou idolâtré, il n’est plus spontanément protégé par les adultes mais traité en objet de leurs fantasmes et de leurs désirs. […]
[D]e toute mon âme de femme et de mère, je l’affirme : en faisant sauter ce verrou de civilisation qu’est le respect de la vie du plus faible, l’enfant dans le ventre de sa mère, en faisant de l’État le maître d’œuvre de son éventuelle élimination, la loi de 1975 a mis en place un remède bien pire que le mal, aux conséquences incalculables. Et il est faux de laisser croire que personne n’en a conscience. […] Plus de deux cent mille avortements légaux par an depuis trente-trois ans, imagine-t-on ce que cela représente de pressions, de larmes, d’arrachement ? […]
[O]n attend toujours de sa part un bilan honnête et complet de la loi qui porte son nom."
Le 25 janvier, soyons nombreux à Paris pour la vie.
MJ
Manifestations lycéennes : les affrontements deviennent courants
Les lycéens ont manifesté à nouveau hier contre la réforme du lycée : 2 000 à Rennes, 1 200 à Angers, 1 000 à Nantes, où deux vyous ont été interpellés pour jets de pierres… À Brest, des affrontements se sont produits entre des casseurs et des gendarmes mobiles. Un lycéen de 16 ans a été interpellé pour jets de pierre. Un autre, du même âge, pour tentative d'intrusion dans un lycée. À Cherbourg, les participants – écoeurés par le comportement de perturbateurs – ont stoppé plusieurs fois la marche et improvisé un service d'ordre. A Bordeaux, un professeur et un proviseur ont été blessés vendredi. Des voyous en cagoule ont provoqué de lourds dégâts matériels.
Nicolas Sarkozy aurait soutenu les anti-CPE en 2006
Bruno Julliard, ancien président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et depuis samedi secrétaire national du PS à l'Education, l'a affirmé :
"Il m'avait appelé à la fin d'une manif pour me dire qu'il était mon premier soutien (…) et qu'il demandait le retrait immédiat du CPE".
Nicolas Sarkozy était alors président de l'UMP et ministre de l'Intérieur du gouvernement de Dominique de Villepin. Ce dernier avait dû renoncer à son projet en avril 2006 après trois mois de manifestations. Ce recul, ajouté à l'affaire Clearstream, avait éliminé un rival possible de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007.
L'Elysée s'est refusé à tout commentaire sur ces déclarations.
Droits de l’homme avec Dieu : Benoît XVI confirme
Confirmant les propos du Cardinal Renato Martino, Benoît XVI a déclaré, lors d'un concert au Vatican en l'honneur du 60e anniversaire de l'adoption de la déclaration universelle des droits de l'homme, qu'"il reste encore un long chemin à faire" pour qu'elle soit pleinement respectée, évoquant "le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité", ainsi que "le respect de l'égalité entre tous et de la dignité de chacun".
"la loi naturelle, inscrite par Dieu dans la conscience humaine, est un dénominateur commun à tous les hommes et à tous les peuples".
Les droits de l'homme sont
"en dernière instance fondés en Dieu créateur qui a donné à chacun intelligence et liberté [et] si l'on fait abstraction de cette solide base éthique, ils demeurent fragiles parce que privés d'une base solide".
Les syndromes post-avortement en chiffres
Une étude menée par des scientifiques espagnols révèle que 80% des femmes ayant avorté souffrent de dépression, parmi lesquelles 40% ont songé au suicide. Et ce n'est pas le seul symptome post-avortement : 40% souffrent de disfonctionnement sexuel, 30% de toxicomanie (notamment les adolescentes), 60% changent de comportement ou deviennent irritables (70%). En outre, dans l'année qui suit l'avortement, la mortalité parmi ces femmes est 3,5 à 6 fois supérieures aux femmes qui ont ont eu un enfant.
Michel Janva (merci à DH)