Enseignement et éducation
Le Figaro publie le discours prononcé mardi sous la coupole de l'Institut de France par Jacqueline de Romilly, dans le cadre de la séance solennelle de rentrée des cinq Académies, consacrée à l'éducation. Extraits :
"«Enseignement» et «éducation» sont deux mots presque synonymes qui pourraient s'employer l'un pour l'autre. Il existe cependant entre eux une légère nuance de sens : l'enseignement désigne avant tout la transmission des connaissances intellectuelles ; le mot « éducation» , qui a pu s'employer à propos d'animaux, désigne le fait de mener un être à l'accomplissement de ses qualités propres ; pour l'homme, ces qualités humaines concernent l'esprit, le caractère et l'aptitude à la vie en société. Naturellement, enseignement intellectuel et formation morale ne vont jamais tout à fait l'un sans l'autre."
MJ
Retour à l’envoyeur
La Halde, de conception chiraquienne, vient de s'en prendre au ministre de l'immigration, Brice Hortefeux. Ou comment le pouvoir s'est créé lui-même les bâtons qu'on va lui mettre dans les roues. A une autre époque, Lénine parlait de la vente de la corde qui allait les pendre…
MJ
Histoire et Parlement : boulette, ou un ballon d’essai ?
"A la sortie du conseil des ministres, [Xavier Darcos] a affirmé qu'il n'accepterait "aucune ingérence du politique dans l'enseignement de l'histoire". "Il s'agit, comme nous l'avons fait pour l'enseignement primaire, de recueillir l'avis de la représentation nationale sur la manière dont les programmes sont orientés." Les historiens ayant commencé à réagir vivement aux propos précédents du ministre, celui-ci a envoyé une lettre à Pierre Nora, président de l'association "Liberté pour l'histoire", l'assurant qu"'il n'entre aucunement" dans ses "intentions de demander au Parlement de se substituer à la communauté des historiens pour définir le contenu des programmes d'histoire"… C’était une boulette, ou un ballon d’essai ?"
MJ
Irlande : le non n’a pas provoqué la fin du monde
… d'après l'Irish Development Agency (elle-même pro-Lisbonne).
MJ
Rome propose un discernement dans la formation des prêtres
Ce matin, a été présenté le document de la Congrégation pour l'éducation catholique intitulé: "Orientations pour l'utilisation de la psychologie dans l'admission et la formation des candidats au sacerdoce". Le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet du dicastère, a dit que le document expose le contexte socio-culturel qui influence plus ou moins la mentalité des candidats, laquelle
"entretient parfois des blessures et des difficultés en mesure de peser négativement sur leur capacité à poursuivre la formation vers le sacerdoce… Ces problèmes se présentent généralement à l'entrée au séminaire mais parfois se manifestent juste avant l'ordination… Ce climat ambiant induit la nécessité d'offrir une sérieuse formation mentale au futur prêtre".
Le document souligne le rôle fondamental des formateurs et, par conséquent, la nécessité de leur préparation pédagogique en matière vocationnelle. Or dans la formation on ne saurait séparer la part spirituelle et le rôle du père spirituel, qui ne peut être en aucun cas être remplacé par une quelconque forme d'assistance psychologique. Par elle même la vie spirituelle favorise les vertus humaines s'il n'existe pas de blocages psychologiques.
"le recours à des experts en psychologie doit être limité à certains cas, dépistés au moyen d'un diagnostic et traitables par une éventuelle thérapie, en l'occurrence un appui psychologique au développement des qualités exigées pour exercer le ministère sacerdotal. On pourra donc y recourir dans les cas graves et exceptionnellement… L'aide de la psychologie prendra place dans le cadre général de formation afin de ne pas mettre en péril la valeur primordiale de l'accompagnement spirituel… Par conséquent, les éventuels psychologues devront être intégrés dans l'équipe de formation".
Le Cardinal Grocholewski a conclu en rappelant le canon 1052 du CIC, cité trois fois dans les "Orientations", qui oblige l'évêque à avoir une certitude morale absolue sur la préparation du candidat, fondée sur des données positives, et qui en cas de doute l'oblige à ne pas procéder.
Le diocèse de Lyon lance sa Web TV
Découvrez la Web TV / lyon fourvière, le nouveau rendez-vous vidéo bimensuel du site de l’Eglise catholique à Lyon, réalisé en partenariat avec la chaîne de télévision catholique KTO. Dans sa première édition, la Web TV / lyon fourvière a interrogé le cardinal Philippe Barbarin depuis Rome, où s’achevait le synode consacré à la « Parole de Dieu », du 5 au 26 octobre. Il y dresse un premier bilan et partage librement ses impressions.
MJ
Travail dominical : Xavier Bertrand veut aller vite
Le ministre franc-maçon du Travail Xavier Bertrand a défendu son projet concernant le travail le dimanche :
"Je souhaite que cette proposition soit examinée avant la fin de l'année. On a un calendrier qui dit janvier, mais il faut que ça soit avant car il y a urgence. Urgence, parce que dans de très nombreux secteurs, et je pense notamment à Plan-de-Campagne, les salariés en ont marre d'être empêchés de travailler le dimanche alors qu'ils sont volontaires. Et vous avez aussi des enseignes qui en ont marre de payer des astreintes et qui vont fermer boutique. Ce qui va se passer dans ces cas-là, c'est que les salariés qui bossaient le dimanche vont perdre entre 15 et 25% de salaire voire même leur emploi. Je veux éviter cela. Le dimanche n'est pas un jour comme les autres, mais il n'empêche que le travail qui est fait le dimanche, le chiffre d'affaire du dimanche n'est pas un chiffre d'affaire à la place d'un autre jour. C'est du chiffre d'affaire en plus [???]. Donc ça fait aussi de l'emploi en plus. Avec Luc Chatel, nous sommes allés l'autre jour à Thiais en région parisienne et nous avons passé le message suivant : il ne s'agit pas de généraliser à toute la France le travail le dimanche, tout dépendra des endroits, il y a des sites prioritaires. Il y a des sites touristiques et des grandes zones d'attractivité et d'activité commerciale, comme l'Ile-de-France ou les Bouches-du-Rhône. Les critères restent à voir, avec des principes clairs : le volontariat, sur le papier mais respecté dans les entreprises. Les habitudes de consommation ont changé, il y a des familles qui n'ont que le dimanche pour pouvoir être ensemble et notamment pouvoir aller faire des courses".
C'est un tissu d'erreurs. Voir ce blog.
“Bug”
Depuis hier soir, un bug sur le post concernant la défense du repos dominical par le Cal Ricard a affecté l'ensemble du blog. Vous avez été nombreux à me le signaler, mais étant indisponible, ce n'est que maintenant que je résouds ce problème et je suis bien désolé.
MJ
La béatification de Pie XII reportée?
C'est en tout cas ce qu'espère le rabbin David Rosen, président du Comité (ICJIJ) qui affirme suite à une audience avec Benoît XVI:
Le Monde quant à lui rapporte les déclarations du porte-parole du Vatican:
Le responsable des Archives secrètes, Mgr Sergio Pagano, estime personnellement "irréaliste de penser à une ouverture des archives aux études" avant cette date, a indiqué le père Lombardi dans un communiqué. […]
Le travail de catalogue et de mise en forme de la période du pontificat de Pie XII concerne 16 millions de documents à organiser dans 15.430 dossiers thématiques, précise le communiqué.
Le père Lombardi relève qu'une demande d'ouverture des archives sur Pie XII est une requête "en soi compréhensible et justifiée" mais fait valoir que le travail des archivistes réclame "du temps et de la patience" et que "le personnel spécialisé qui s'y consacre est en nombre limité".
Les archives vaticanes sont accessibles aux chercheurs jusqu'à la date du 10 février 1939, dernier jour du pontificat de Pie XI (1922-1939).
Mgr Marini et les deux formes du rite romain
Mgr Guido Marini, cérémoniaire du pape, était interviewé par Radio Vatican. Extraits:
Mgr Marini: Elle porte en elle-même toute la force de la tradition de l'Eglise. Et elle parvient à communiquer ce sens profond du sacré qui est un élément incontournable de toute célébration liturgique.
RV: Et les points forts de la forme "ordinaire"?
Mgr Marini: Je crois que l'intérêt majeur de la réforme liturgique menée par Paul VI a été de débarrasser la liturgie de la poussière et de la cendre qui s'étaient accumulées sur elle au cours du temps. Dans cette optique, cette réforme a été pour l'Eglise une bénédiction, un don du Seigneur qu'il convient d'accueillir avec gratitude. Pourtant, lorsque cette réforme – et ce fut le cas en certains endroits – génère des abus, des déformations menant à la trahison de la grande tradition liturgique, elle en perd toute sa richesse.
RV: Que peut-on faire pour favoriser le sens du mystère au cours de nos célébrations?
Mgr Marini: Je pense que ce ne peut être que le fruit d'une meilleure compréhension de ce qu'est la célébration liturgique, de ce qu'est le mystère célébré. Lorsqu'on prend réellement conscience du fait que qu'il s'agit du Seigneur, du mystère de sa mort et de sa résurrection, du salut renouvelé pour le monde, il est absolument impossible de passer à côté de la notion de sacré. Il faut donc, à mon sens, retourner au coeur même de la célébration.
RV: Aimeriez-vous qu'il y ait davantage de latin dans les messes célébrées par le pape?
Mgr Marini : Je dois dire que, dans les cérémonies papales, se trouvent déjà de nombreuses parties en latin. Il me semble qu'un bon équilibre est ainsi atteint. De cette façon, les messes célébrées par le pape mettent l'accent sur la signification du latin dans la liturgie, et en même temps sur le bien-fondé de l'usage de la langue locale, lorsqu'on le juge adapté.
Jean Leonetti interrogé par La Croix
Introuvable dans les kiosques pour cause de grève, La Croix publie en ligne un entretien avec Jean Leonetti, président de la « Mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de vie » en 2004, qui a conduit à la « Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie » du 22 mars 2005, dont il était le rapporteur au Parlement. Nous avons eu l'occasion d'évoquer cette loi ici, là et là-bas.
Interrogé au sujet de l'organisation par l'ADMD de la première "Journée Mondiale pour le droit de mourir dans la dignité", le député-maire d'Antibes déclare :
"Il serait plus juste de parler de « journée des partisans de l’euthanasie », car la dignité appartient à tout homme et ne peut être confisquée par personne. L’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) présente l’euthanasie comme un acte de courage et de liberté mais ce n’est pas ce que je vois dans les demandes de mort et de suicide assisté que je rencontre. Dans ces demandes, on n’est pas dans le registre du courage, mais de la détresse de personnes malades. Ce ne sont pas non plus des situations de liberté : ceux qui demandent à mourir le font parce qu’ils souffrent énormément ou se sentent abandonnés."
Concernant la soi-disant "modernité" que représenterait l'euthanasie, il explique :
"Vouloir contrôler la vie et la mort est une erreur, largement développée dans l’opinion […] L’euthanasie [peut] en effet apparaître comme légitime lorsqu’il n’y [a] pas de réponse à des souffrances atroces. Cette attitude [peut] paraître moderne, mais avec le développement des soins palliatifs, on n’en est plus là. Le « prendre soin » est la véritable attitude de modernité. Il est faux de dire, comme le fait l’ADMD, que les deux systèmes peuvent coexister. Ils sont en réalité incompatibles parce qu’ils renvoient à des valeurs radicalement différentes. La société ne peut porter ces deux conceptions fondamentales en même temps en son sein."
Carole d'Hombelois
A Toulouse, la délinquance ne connaît pas la crise
Libération rapporte les propos tenus par Didier Martinez, délégué UNSA police, au sujet d'incidents quotidiens dans le quartier du Mirail à Toulouse. Denier en date : des CRS ont fait usage de leur arme pour tenter de stopper une voiture qui venait de forcer leur barrage blessant au passage deux CRS.
Libé ne pouvant s'empêcher de remettre en cause la version policière, y va de son petit commentaire : La subtilité tactique qui consiste à tirer sur des fuyards pour se protéger n’est pas ce qu’il y a de plus facile à comprendre…
De son côté, le délégué syndicaliste rappelle quelques vérités, et évoquant un "climat de guérilla urbaine", ajoute :
"Nous avons à faire à des gangs armés au Mirail. Il y a toutes les nuits 7 ou 8 véhicules brûlés. Personne n’en parle, mais la violence atteint en ce moment à Toulouse un niveau très, très inquiétant".
Concernant la baisse officielle des chiffres de la délinquance, un autre explique :
"Jusqu’à présent, quand une patrouille était prise à partie, il nous fallait déjà faire un rapport en rentrant. Maintenant, lorsqu’un véhicule est touché par un simple caillassage, il nous faut en plus rédiger un constat à l’amiable. Du coup, on ne le signale plus. Et voilà comment Sarkozy obtient des chiffres de la délinquance à la baisse."
Les caillassages et échauffourées ont repris ce soir dans le quartier, à la tombée de la nuit. Mais ce n’est que "l’ordinaire de la cité", selon Didier Martinez. Lequel ajoute que «contrairement à ce que dit le gouvernement, la délinquance ne baisse pas. Nous tirons d’ailleurs la sonnette d'alarme."
Il semblerait que ce soit d'ailleurs la seule chose qu'ils puissent tirer… Cela permet d'éviter les bavures.
Carole d'Hombelois
Connaître le Français pour immigrer ?
Désormais, les candidats au regroupement familial devront apprendre le français dès le pays d'origine. C'est ce qu'indique le décret qui devrait paraître au Journal officiel en fin de semaine. Parce que «la langue est le meilleur vecteur d'intégration», Brice Hortefeux a souhaité, qu'avant même d'arriver en France, les migrants disposent de rudiments. Belle ambition.
Toute demande de visa d'immigration familiale donnera lieu à un examen culturel et linguistique, sur place. Ceux qui maîtrisent les bases seront dispensés de cours. Tout comme les plus âgés (plus de 65 ans) et les plus jeunes (16 ans) ! Les autres devront, en fonction de leur niveau, suivre jusqu'à deux mois de cours. Cette formation sera obligatoire. Pour autant, elle ne fermera pas les portes de l'immigration. L'important ne sera pas le niveau atteint mais l'assiduité au cours. Un absentéisme manifeste pourrait retarder l'obtention du visa. Autrement, les simples cancres ne seront pas sanctionnés et pourront reprendre d'autres cours de français une fois en métropole…
Ce dispositif d'apprentissage précoce du français sera conduit par les antennes locales de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (Anaem). Les consulats seront également impliqués.
Le Cardinal Jean-Pierre Ricard s’oppose au travail dominical
L'archévêque de Bordeaux écrit :
"Des groupes de pression, économiquement puissants, militent depuis quelques années pour l’ouverture généralisée, le dimanche, de centres commerciaux et de galeries marchandes. […] Dernièrement, des hommes politiques, s’appuyant sur la crise financière et économique mondiale, veulent assouplir la législation actuelle. Ils affirment que l’élargissement du travail dominical contribuerait à relancer l’économie et à créer des emplois. On peut cependant en douter, car la relance ne viendra pas de l’élargissement de la surface de vente mais de l’augmentation du pouvoir d’achat de nos concitoyens. […] Mais faut-il élargir cette autorisation et généraliser le travail dominical ? […] Je crois pourtant qu’une telle tendance à élargir le travail du dimanche est néfaste à notre vie sociale.
- Elle est néfaste tout d’abord pour la vie familiale. Si le père a son jour de repos hebdomadaire le lundi, la mère le mercredi et les enfants le dimanche, quel temps de vie et de repos en famille va-t-il être encore possible ? N’a-t-on pas pourtant libéré le samedi de tout travail scolaire pour favoriser le week-end familial ? Ces mesures contradictoires semblent révéler que nous sommes-là devant une absence de vrai projet de société. Or, les familles ont besoin d’être soutenues. […]
- Elle est néfaste aussi pour la vie d’une société. Une société qui ne reconnaîtrait plus le repos dominical pour tous est une société qui se serait totalement soumise aux exigences de l’économie et de la consommation. Or, l’homme ne se réduit pas à un simple acteur économique. Non, « l’homme ne vit pas que de pain » (Mt 4, 4). Le dimanche permet de s’affranchir du quotidien et de la société de consommation pour souffler, prendre un peu de recul, avoir mieux conscience des questions fondamentales de la vie. Les êtres humains ont besoin de se consacrer aussi à des activités qui ne peuvent être calculées, mesurées ou exprimées en termes économiques, notamment pour leur équilibre intérieur, voire spirituel. […]
Beaucoup de nos contemporains peuvent se reconnaître dans cette défense du dimanche et combien plus, nous chrétiens, pour qui le dimanche comme Jour du Seigneur revêt une signification toute particulière ! Non, décidément cette promotion du travail du dimanche n’est pas une bonne idée !"
Addendum jeudi 17h30 : Depuis hier soir, un bug sur ce post a affecté l'ensemble du blog. Vous avez été nombreux à me le signaler, mais étant indisponible, ce n'est que maintenant que je résouds ce problème et j'en suis bien désolé. MJ
Les chrétiens sont les plus persécutés au monde
Selon un nouveau rapport de l'AED, la persécution des chrétiens dans le monde est aujourd'hui d'actualité. L'Aide à l'Eglise en Détresse (AED) a analysé le phénomène de la persécution des chrétiens dans un ouvrage intitulé « Persecuted and Forgotten? A Report on Christians Oppressed for their Faith 2007/8 » (« Persécutés et oubliés ? Un rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2007/8 »). Cette recherche révèle une intensification, ces deux dernières années, des violences contre les chrétiens dans 17 des 30 pays examinés.
Le directeur de l'AED au Royaume-Uni, Neville Kyrke-Smith, a dénoncé la gravité de la situation des chrétiens :
"Ce rapport montre que les chrétiens sont aujourd'hui les plus persécutés au monde. Les personnes sont conscientes que notre planète connaît un nombre considérable d'abus concernant les droits de l'homme, mais ne savent pas toujours que des millions de chrétiens sont privés de leurs droits. La situation empire car elle échappe largement à l'attention des médias. Nous souffrons d'une sorte de ‘politiquement correct religieux', ce qui revient à dire que parler de persécutions contre les chrétiens n'est pas acceptable aujourd'hui pour les médias laïcs, ces derniers ne croyant parfois même pas aux faits qui leur sont rapportés ».
Un cardinal appelle à agir contre l’avortement
Le cardinal Edward Egan, archevêque de New York, vient d'écrire dansCatholic New York, l’hebdomadaire du diocèse, un article illustré de cette photo émouvante :
"L’image qui illustre cette page est une photo non retouchée d’un être qui est depuis vingt semaines dans le ventre de sa mère. Faites-moi plaisir : regardez-là attentivement. Avez-vous le moindre doute qu’il ne s’agit pas là d’un être humain ? Si vous n’en doutez pas, avez vous le moindre doute qu’il s’agit d’un être humain innocent ? Si vous n’en doutez pas davantage, avez-vous le moindre doute que les autorités d’une société civilisée ont l’obligation de protéger cet être humain innocent contre quiconque voudrait le tuer ? Si votre réponse à cette dernière question est négative, autrement dit si vous n’avez aucun doute quant au fait que les autorités d’une société civilisée ont l’obligation de protéger cette innocente vie humaine dès lors que quelqu’un voudrait la tuer, alors je suggère – et j’y insiste même – qu’il n’y a rien à ajouter quant au problème de l’avortement dans notre société. L’avortement est une erreur et il ne peut pas – il ne doit pas – être toléré. […]
Adolf Hitler s’était convaincu et avait convaincu ses sujets que les juifs et les homosexuels étaient autre chose que des êtres humains. Joseph Staline et ses sujets firent de même pour les Cosaques et les aristocrates russes. Et ceci malgré le fait que Hitler et ses sujets avaient vu de leurs yeux des juifs et des homosexuels, que Staline et ses sujets avaient vu des leurs les cosaques et les aristocrates russes. Il est heureux que peu nombreux sont de nos jours ceux qui hésiteraient à condamner avec la dernière violence l’aveuglement de Hitler, de Staline et de leurs sujets jusqu’au moment où leurs sujets auraient pu être en mesure de faire quelque chose pour en finir avec cette folie et protéger la vie d’êtres humains innocents […]
Faites-moi plaisir. Regardez de nouveau cette photographie et décidez, avec honnêteté et bienséance, ce que le Seigneur attend de vous et de moi alors que l’horreur de l’avortement “légalisé” continue à ronger l’honneur de notre nation. Regardez et ne vous donnez pas à vous-même l’absolution si vous refusez d’agir".
La justice et les médias ferment les yeux sur l’islam
"Des parents ont été condamnés à 6 mois de prison ferme pour avoir roué de coups leur fille de 14 ans et menacé de la tuer en l’aspergeant d’alcool et en promenant un briquet allumé devant elle. La raison de la colère des parents, ce serait un gros dépassement du forfait téléphonique de l’adolescente. C’est ce que le tribunal correctionnel de Châteauroux a retenu, et l’AFP aussi. Tout ce que l’on sait d’autre par l’AFP est qu’il s’agit d’une famille d’origine marocaine, naturellement très bien « intégrée ». Mais le journal local, La Nouvelle République, ajoute :
« En toile de fond se détache un autre problème : les parents n'acceptent pas que leur fille fréquente un garçon africain non musulman. »
Autrement dit on se retrouve dans une configuration analogue à celle de cette Algérienne qui avait brûlé la main de sa fille parce qu’elle fréquentait un non-musulman. Le tribunal de Mulhouse avait écarté la circonstance aggravante de l’islam. Le tribunal de Châteauroux, quant à lui, préfère ignorer purement et simplement le rôle de l’islam dans l’affaire."
Création du Haut Conseil à la Famille
Un Haut Conseil de la famille a été créé aujourd'hui par un décret présenté en Conseil des ministres pour "améliorer le paysage de la politique familiale". Ce Haut Conseil de la famille, créé par un décret présenté par Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, doit
"doter la politique familiale d'une instance de concertation de haut niveau permettant d'améliorer le pilotage de cette politique".
Placé sous la présidence du Premier ministre, il comprend 52 membres: des représentants des partenaires sociaux, du mouvement familial, de l'Etat, des organismes de sécurité sociale et des associations représentant les collectivités territoriales, ainsi que 7 personnalités qualifiées.
Ce Haut Conseil, destiné à remplacer la Conférence de la Famille, rendez-vous annuel de la politique familiale depuis 1996 qui s'est tenue pour la dernière fois en 2006, devait initialement voir le jour en 2007.
L’avortement, un “acte médical” loin d’être anodin
L'enquête réalisée au sein du centre de planification et d'interruption volontaire de grossesse de l'hôpital de Châteauroux est symptomatique : anonymat, discrétion, médecins faisant jouer la clause de conscience, IVG perçu comme un acte "non noble" par le milieu médical, "croyances personnelles", mensonges sur la catégorie de femmes venant avorter, hypocrisie, dépassement du délai légal promu par le planning familial, … le meurtre de l'enfant à naître n'est pas un acte banal… et ne le sera jamais.
Avortement : un cardinal exhorte à poursuivre le combat pro-vie
En vue du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre, le cardinal Keith Patrick O'Brien, archevêque de St. Andrews et Edimbourg (Ecosse), est intervenu samedi dernier à la Conférence annuelle de la Society for the Protection of Unborn Children (SPUC) à Glasgow. Il a qualifié de « dure réalité » le fait que, malgré la mise en place d'un système mondial encadrant les droits de l'homme après la fin de la seconde guerre mondiale,
« tant de déclarations, de nobles paroles, soient accompagnées d'une indifférence barbare vis-à-vis des enfants à naître et de leurs droits».
Le système régissant les droits humains «a misérablement échoué» surtout dans son devoir de défendre «le plus fondamental des droits qui est le droit à la vie».
"Les forces obscures ont déformé les lois et les consciences de notre pays et notre situation est aujourd'hui pire que jamais".
Le cardinal O'Brien a qualifié la Human Fertilisation and Embryology Bill, la loi britannique sur la fertilisation humaine et l'embryologie, HFEA, votée le 22 octobre dernier, de
"monstrueuse attaque contre les droits de l'homme, portant atteinte à la dignité et à la vie humaine […] Le fait que notre société soit tombée dans une culture de la mort vient de ce que Dieu a de plus en plus été relégué aux marges de notre vie et de la conscience collective de nos nations. […] Notre lutte, notre combat, le vôtre, ne devrait donc pas se diriger contre les seuls élus, mais se tourner aussi vers l'électorat !"
"En élaborant des structures politiques et légales et en proférant de nobles déclarations, nous avons cru pouvoir bâtir une société sans Dieu, mais ce projet a échoué […] Soixante ans après, je vous exhorte à poursuivre vos efforts visant à faire de cette lutte contre l'avortement une vraie question de droit humain, a-t-il conclu, dans son discours aux membres du SPUC. Je promets de travailler avec vous en ce sens de la meilleure façon possible. Ensemble et avec l'aide de Dieu je pense que nous pouvons remporter cette bataille".
Face à l'offensive pro-mort qui ne cesse pas au sein même de l'ONU, rappelons cette pétition pour le droit à la vie.
Nouveau départ du ministère de la justice
Béatrice Gaffory, chef du département de l'information et de la communication du ministère de la Justice,vient de remettre sa démission. A entendre ses proches, elle « n’en pouvait plus »… Gaffory devrait rejoindre une autre ex-attachée de presse de Dati, Laurence Lasserre, qui vient d’être nommée aux côtés de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture.
Après un an et demi à la Chancellerie, Rachida Dati a vu une bonne quinzaine de conseillers la quitter ! Pour les départs précédents, voir ici, ici et ici !
Les députés UMP désapprouvent les mesures de Sarkozy
Les députés de la majorité ne se sont guère montrés emballés par les mesures du "plan emploi" annoncées hier par Nicolas Sarkozy. Nombre de députés de la majorité s'avouent "atterrés" par la succession d'annonces faites par le chef de l'Etat. Et s'insurgent d'avoir à commenter des mesures sur le contenu desquelles il n'a pas été tenu compte de leur avis. Lionel Tardy (UMP, Haute-Savoie) s'emporte :
"On apprend en sortant de la réunion du groupe ce que le président a annoncé. On n'est là que pour approuver la parole présidentielle. Si c'est ça, la "coproduction", ça ne veut rien dire. Peut-être qu'il serait temps de remettre les choses à l'endroit et de partir des vrais problèmes, ceux qui ne sont abordés nulle part dans les annonces. Les banques, ce n'est pas tout."
Jean-Paul Charié (UMP, Loiret) ajoute :
"Est-ce qu'on éteint l'incendie avec des mesures totalement déconnectées ? Sarkozy ne peut plus continuer à tenir seul les rênes, en ne prenant ses informations qu'auprès d'un petit groupe".
Lionnel Luca (UMP, Alpes-Maritimes) ironise :
"Les contrats aidés, c'est de la morphine. Ça soulage, mais ça ne guérit pas."
Hervé Mariton (UMP, Drôme) relève le volte-face :
"C'est drôle, j'entendais la semaine dernière Xavier Bertrand faire un vigoureux réquisitoire contre les emplois aidés".
Benoît XVI explique la primauté de l’Oeuvre de Dieu : la liturgie
Dans les "Opera omnia" de Joseph Ratzinger théologien, l'ouverture est toute entière consacrée à la liturgie. Benoît XVI pape explique pourquoi :
"Le Concile Vatican II commença ses travaux par la discussion du schéma sur la sainte liturgie; le document, premier fruit de ces grandes assises de l’Eglise, fut voté solennellement le 4 décembre 1963, avec rang de constitution. […] Ce qui pourrait, à première vue, sembler un hasard se révèle être aussi le meilleur choix intrinsèquement, quand on regarde la hiérarchie des thèmes et des missions de l’Eglise. En commençant par le thème "liturgie", on a mis en lumière, sans équivoque, la primauté de Dieu, la priorité du thème "Dieu". Dieu avant tout, c’est ce que nous dit le début de la constitution sur la liturgie. Quand le regard sur Dieu n’est pas déterminant, tout le reste perd son orientation. La formule de la règle bénédictine "Ergo nihil Operi Dei praeponatur" (43, 3: "Donc que rien ne soit préféré à l’Œuvre de Dieu") a une valeur spécifique pour le monachisme, mais aussi, en tant qu’ordre des priorités, une valeur pour la vie de l’Eglise et de chacun à sa manière respective. Il est peut-être utile de rappeler ici que, dans le mot "orthodoxie", la seconde moitié, "doxa", ne signifie pas "opinion", mais "splendeur", "glorification": il ne s’agit pas d’une "opinion" correcte sur Dieu, mais d’une manière appropriée de le glorifier, de lui donner une réponse. Parce que la question fondamentale de l’homme qui commence à se comprendre lui-même correctement est: comment dois-je rencontrer Dieu ? Donc, l’apprentissage de la bonne manière d’adorer – de l’orthodoxie – est ce qui nous est donné surtout par la foi.
Lorsque j’ai décidé, après quelques hésitations, d’accepter le projet d’une édition de mes œuvres complètes, j’ai aussitôt pensé qu’il fallait les présenter selon l’ordre des priorités du Concile. Le premier volume à être publié devait donc être celui qui réunirait mes écrits sur la liturgie. La liturgie de l’Eglise a été pour moi, depuis l’enfance, l’activité centrale de ma vie. Elle est aussi devenue, à l’école théologique de maîtres comme Schmaus, Söhngen, Pascher et Guardini, le centre de mon travail théologique. J’ai choisi d’étudier plus spécialement la théologie fondamentale, parce que je voulais avant tout explorer à fond la question: pourquoi croyons-nous? Mais, dès le début, cette question incluait celle de la bonne réponse à donner à Dieu et donc aussi celle du service de Dieu. C’est précisément en partant de là qu’il faut comprendre mes travaux sur la liturgie. Je n’étais pas intéressé par les problèmes spécifiques de la science liturgique, mais toujours par l’ancrage de la liturgie dans l’acte fondamental de notre foi et donc aussi par sa place dans toute notre existence humaine. […]
[L]’idée que, dans la prière, le prêtre et le peuple devraient se faire face n’est née que dans le christianisme moderne, elle est tout à fait étrangère au christianisme ancien. Il est certain que le prêtre et le peuple prient tournés non pas l’un vers l’autre, mais vers l’unique Seigneur. Dans la prière, ils regardent donc dans la même direction: soit vers l’Orient, symbole cosmique du Seigneur qui vient, soit, si ce n’est pas possible, vers une image du Christ dans l’abside, vers une croix, ou simplement vers le ciel, comme l’a fait le Seigneur lors de la prière sacerdotale, le soir précédant sa Passion (Jean 17, 1). […]
Je serais heureux si cette nouvelle édition de mes écrits liturgiques pouvait contribuer à faire voir les grandes perspectives de notre liturgie et à faire reléguer à leur juste place certaines controverses mesquines sur des formes extérieures. […] Puisse tout cela contribuer à ce que la liturgie soit comprise de plus en plus profondément et célébrée dignement. "La joie du Seigneur est notre force" (Néhémie 8,10)."
2 jésuites ont été tués en Russie
Les deux victimes assassinées à l'arme blanche et découvertes hier soir à Moscou dans un appartement appartenant à la Compagnie de Jésus, sont le père russe Otto Messmer, 47 ans, originaire du Kazakhstan et supérieur des jésuites de Russie, et le père équatorien Victor Betancourt, 42 ans, en charge de la préparation des candidats à l'entrée chez les jésuites auprès de l'institut Saint-Thomas de Moscou.
MJ
Président à vie
Non, il ne s'agit pas (encore) de Nicolas Sarkozy. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé aujourd'hui à Alger une révision partielle et limitée de la constitution :
"Il sera donc proposé au parlement, après avis motivé du Conseil Constitutionnel, conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, d'enrichir le système institutionnel avec les fondements de la stabilité, de l'efficacité et de la continuité".
Concrètement, cela signifie que la limite de 2 mandats présidentiels sera levée, afin de permettre à M. Bouteflika de se représenter.
Que faire quand il n’y a plus de place en prison ?
Et bien on libère les prisonniers ! Dès le 1er novembre prochain, 1 500 détenus seront libéré par la cour d’Appel de Douai. A compter du 1er décembre, l’expérimentation» sera étendue aux maisons d’arrêt de Béziers, Le Puy, Fontenay-le-Comte et La Roche-sur-Yon. Concrètement, il s’agit d’octroyer des remises de peines aux détenus à qui il reste quatre mois d’emprisonnement à exécuter. En théorie, ces libérables seront placés sous surveillance électronique. En fait, comme le font observer les deux principaux syndicats de magistrats et les représentants de l’administration pénitentière, l’intendance ne suivra pas. Rien ou presque n’a été prévu pour la préparation et le suivi de ces mesures de libération anticipée.
Le violeur libéré par erreur a été arrêté… pour une autre affaire
Jorge Montes, qui avait été remis en liberté à la faveur d'une erreur d'écriture, a été interpellé mercredi à Paris et placé en garde à vue dans le cadre d'une autre affaire d'agression. Ce Français d'origine uruguayenne de 48 ans a été arrêté dans le cadre d'une enquête consécutive à une plainte déposée au printemps par un homme que Jorge Montes aurait agressé sous la menace d'un couteau. Le plaignant s'est à nouveau manifesté auprès de la police après avoir reconnu Jorge Montes dont la libération accidentelle a été abondamment relayée par les médias. On presque satisfait que ce criminel ait commis d'autres agressions, permettant à la justice de le remettre en prison…
Ainsi, il a été arrêté pour une autre affaire que pour le viol de 2 femmes pour lequel il n'a pas été condamné… Suite à la lourde faute de la justice, le parquet général de la cour d'appel de Paris a déposé vendredi une requête visant à rectifier l'erreur à l'origine de cette libération, ce qu'il jugeait pourtant impossible en l'état actuel du droit. L'audience doit avoir lieu vendredi. Quoi qu'il en soit, les avocats des victimes ont annoncé leur intention d'attaquer l'Etat pour «faute lourde», signe d'un «dysfonctionnement majeur» de la justice.
Jane Roe, de l’avortement au combat pro-vie
Lu sur le blog de l'Homme Nouveau :
"Un livre-évènement vient de paraître aux éditions de L'Homme Nouveau : L'Affaire Jane Roe, histoire d'une manipulation (368 pages, 24 €).
Comment la femme qui fut l’emblème de l'avortement aux États-Unis y est-elle devenue la plus célèbre icône du combat pour la vie ?
À 21 ans, enceinte pour la troisième fois, Norma McCorvey, pauvre et paumée, devient le prétexte, sous le pseudonyme de Jane Roe, de l’arrêt Roe contre Wade de la Cour suprême qui légalise l’avortement en 1973.
Convertie au christianisme, Norma McCorvey nous livre le récit passionnant, poignant, mais aussi réconfortant de son parcours. Par-delà l’histoire d’une froide manipulation, ce témoignage exceptionnel retrace l’aventure spirituelle d’une femme qui, après avoir connu le mensonge, découvre l’amour de Dieu et de son Évangile de vie. Un livre-événement dont on ne ressort pas indemne mais qui ouvre aussi toutes grandes les portes de l’espérance."
MJ