Le lobby de l’avortement en veut aux centres d’aide aux femmes enceintes en détresse
Un des plus beaux fruits du mouvement pro-vie américain est son extraordinaire maillage de centres d’aides aux futures mamans ("Crisis Pregnancy Centers" – CPC).
Ces initiatives devraient faire l’unanimité. Pourtant, la dernière campagne du lobby pro-avortement les prend pour cibles : la National Abortion Federation (NAF), qui regroupe les "fournisseurs d’avortement", vient de publier un rapport (pdf, v.o.) qui accuse les CPC de divers forfaits.
Tous tournent autour d’un même thème : les CPC cherchent à détourner leurs futures "clientes", par exemple en s’établissant à proximité d’avortoirs ou en choisissant une devanture neutre, voire ambiguë, qui n’effraie pas les femmes enceintes.
En réalité, voici ce qui met en furie la NAF : le pays compte maintenant 4000 CPC , pour 2000 cliniques pratiquant l’avortement. Et le nombre des premiers augmente, tandis que le nombre des avortoirs diminue.
De manière coordonnée avec le rapport de la NAF, un membre démocrate du Congrès, Carolyn Maloney, a présenté une proposition de loi visant à obliger les CPC à afficher plus clairement leurs couleurs anti-avortement, espérant sans doute que cela effraiera les femmes.
Cette agressivité envers les associations d’aide aux futures mère est une constante chez les pro-avortement : début 2005, quelques oeuvres françaises avaient également fait l’objet d’une campagne, couronnée de succès, pour que le site internet du Ministère de la Santé les retire de sa liste de liens.
Pro-Life : un point sur la stratégie “par étapes”
L’organisation pro-vie Americans United for Life publie un dossier (disponible sur Amazon, ou téléchargeable) faisant un bilan de la stratégie des "petits pas", Etat par Etat, dans laquelle elle s’est spécialisée. La Cour Suprême fédérale interdisant aux Etats d’imposer des restrictions majeures à l’avortement, AUL a promu avec succès des mesures législatives limitées, compatibles avec les exigences actuelles de la Cour et soutenues par l’opinion publique. Quelques exemples :
– Des lois de "consentement informé", adoptées dans 29 Etats sur 50. La mère, souvent 24 heures avant d’avorter, doit recevoir des informations, dont habituellement : une description de l’état de développement de son enfant; une description de l’opération; l’existence d’alternatives à l’avortement; les risques pour sa santé (cander du sein, notamment).
– Des lois d’ "implication parentale", dans 35 Etats. Dans 22 Etats, il s’agit de lois requérant le consentement d’un parent pour un avortement pratiqué sur une mineure; dans 13 Etats, de lois de simple notification d’un parent.
– Des lois limitant l’utilisation de moyens publics pour pratiquer des avortements. 33 Etats refusent que soient utilisés des fonds de l’Etat, sauf dans des cas extrêmes; 4 Etats interdisent même aux assureurs privés de rembourser les avortements, sauf en cas de danger pour la vie de la mère.
Ces mesures semblent fonctionner : dans les années 90, le nombre d’avortements aux Etats-Unis a baissé de 17% (pas en France –ici, pdf), et les spécialistes observent une corrélation entre la baisse et les mesures prises par les Etats.
Reste un problème éthique : promouvoir une stratégie "par étapes", n’est-ce pas pactiser avec le mal ? Pas si les pro-vie proclament tout le long que leur but ultime est une véritable abolition de l’avortement, seule situation conforme à la justice. AUL cite Evangelium Vitae (§74):
[L]orsqu’il ne serait pas possible d’éviter ou d’abroger complètement une loi permettant l’avortement, un parlementaire, dont l’opposition personnelle absolue à l’avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi […].
Moyen-Orient : nouvel appel du Pape
Lors de l’Angelus de ce midi :
"Face à l’amère constatation que jusqu’à présent, les appels à un cessez-le-feu immédiat dans cette région martyrisée n’ont pas été entendus, je ressens la nécessité de renouveler mon appel pressant en ce sens." (Catholique.org)
Le projet de résolution franco-américain, présenté hier devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, doit, lui, faire face à l’opposition du gouvernement libanais.
Photo truquée : Reuters prise la main dans le sac ?
L’agence de presse britannique est régulièrement accusée de partialité anti-israëlienne. Elle semble donner aujourd’hui raison à ses détracteurs en diffusant cette photo qui prétend montrer Beyrouth après des bombardements israëliens (reproduite ci-dessous).
Des sites conservateurs anglo-saxons trouvent que les colonnes de fumée (surtout celle de gauche) ont l’air bien suspect, et soupçonnent qu’elles ont été ajoutées à la photo d’origine (ou amplifiées) par des logiciels de type Photoshop. Ils remarquent aussi que des immeubles ont été rajoutés par rapport à une photo (la photo d’origine ?) prise sous le même angle.
Le site LGF (attention, comprend une photo choquante de Cana) montre de manière convaincante les contradictions entre les deux photos. Le site Hot Air s’amuse à amplifier encore la colonne de fumée de gauche, et propose à Reuters une version bien plus soignée de la photo trafiquée.
Henri Védas (via Bafweb)
Mise à jour 14h20 : Reuters retire la photo.
La “tyrannie médiatique”
L’actualité de ce milieu d’été se faisant moins dense (mais pas moins dramatique, hélas), le moment peut être bien choisi de lire, si vous ne l’avez encore fait, la très bonne brochure de 62 pages mise en ligne en juin par Polémia. On peut la télécharger (pdf) ou la commander brochée pour 15 euros.
On croit tout connaître du sujet, puisqu’on subit quotidiennement cette tyrannie, mais la synthèse que propose Polémia brille par sa lucidité et sa clarté méthodique. Extrait, sur la manière dont les médias sélectionnent la classe politique de niveau national :
[L]’accès aux médias obéit à des règles manichéennes :
– tout discours politiquement incorrect est occulté tant qu’il reste exprimé dans des termes modérés ; il ne peut émerger à la connaissance publique que s’il apparaît suffisamment choquant pour permettre la diabolisation de son auteur ; celui-ci est alors jugé au mieux maladroit, au pire indigne, et se trouve condamné à l’anéantissement politique ou à la marginalisation ;
– a contrario, tout discours hyper-politiquement correct et flattant les intérêts ou l’idéologie de tel ou tel groupe minoritaire est susceptible de permettre la promotion d’un homme ou d’une femme politique : ainsi c’est en prenant position pour le PACS ou l’ « homoparentalité », contre la majorité de son camp d’origine mais dans un sens favorable à des minorités actives sinon activistes, que Roselyne Bachelot s’est construit une image politique nationale ;
– entre ces deux positions (zèle politiquement correct ou délit d’insolence), les parlementaires de base, dans leur immense majorité, n’existent pas politiquement sur le plan national et s’investissent le mieux qu’ils peuvent dans la vie locale.
A ne pas manquer : le chapitre sur les actions concrètes qui peuvent être menées sur Internet.
Jeunesses hitlériennes : Joseph Ratzinger était bien “membre forcé”
Lu sur le blog de Patrice de Plunkett (et sur APIC):
Publiée la semaine dernière par la Süddeutsche Zeitung, une enquête de l’historien allemand Volker Laube révèle que la fiche d’incorporation du jeune Josef Ratzinger (14 ans) à la Hitlerjugend, en 1941, porte la mention : "Zwangs-Hitlerjunge" (littéralement : "membre forcé de la HJ", par opposition aux adhérents spontanés qui étaient mentionnés comme "Stamm-Hitlerjunge").
Cette révélation confirme, bien entendu, les souvenirs du cardinal Ratzinger en 1997 dans le Sel de la Terre.
Un Américain juif veut saisir la main tendue par Mel
Michael Medved, commentateur conservateur américain et Juif orthodoxe, avait vigoureusement défendu la Passion du Christ contre les accusations d’antisémitisme. Dans une tribune publiée hier par quotidien USA Today (papier), il livre ses sentiments après l’épisode douloureux de la semaine dernière et la main tendue par le cinéaste, et répond à ceux qui veulent refaire le procès de la Passion :
[…] Ceux d’entre nous qui ont défendu et loué Gibson pour […] ses efforts visant à utiliser le vecteur du cinéma pour diffuser des messages religieux se sentent inévitablement trahis et, oui, un peu humiliés. […]
L’épisode "Mad Mel" peut maintenant changer la façon dont nous percevons le caractère de Gibson, mais il ne change change rien des images et des messages portés à l’écran par la Passion du Christ. Cela reste le même film, plan pour plan […]. Les millions de personnes qui se sont senties inspirées et tirées vers le haut par ce morceau de cinéma remarquable n’ont pas à avoir honte […].
La disgrace personnelle de Gibson ne "prouve" en rien, rétroactivement, que son film contiendrait des messages antisémites dangereux […]. A l’époque, j’avais contré ceux qui annonçaient que la Passion entraînerait des flambées d’antisémitisme : au lieu de cela, le film a rapporté un demi-milliard de dollars de recettes sans avoir nulle part causé d’incident antisémite sérieux. […]
Les tentatives organisées pour punir ou ostraciser Gibson se révèleront contre-productives pour la communauté juive, en détournant l’attention de nos ennemis réels, et létaux […].
Ce que je sais personnellement de Gibson suggère qu’à ce moment torturé de sa vie, il désire sincèrement pouvoir approfondir sa compréhension, de toute évidence désolante, de l’identité et de l’histoire juives. Quoi qu’il en soit, le processus de réconciliation qu’il propose – même difficile ou incomplet – ne peut qu’être bon pour Gibson, et bon pour les Juifs.
L’Italie ouvre les vannes de l’immigration
Le gouvernement italien a adopté un projet de loi qui réduit de 10 à 5 ans le délai de résidence nécessaire pour acquérir la nationalité italienne, ouvrant la voie à des naturalisations qui pourraient concerner des centaines de milliers d’étrangers. Le projet de loi prévoit également que les enfants nés de parents étrangers régulièrement installés en Italie depuis 5 ans pourront obtenir la citoyenneté italienne. Selon l’organisation Caritas, le total des étrangers susceptibles d’acquérir la citoyenneté italienne d’ici 2008 s’élève ainsi à plus de 1,5 million de personnes. M. Amato, ministre de l’Intérieur, a tenu à préciser qu’avec ce projet de loi, "le droit du sol vient se placer à côté du droit du sang, mais il ne le remplace pas".
L’Italie avait déjà ouvert la voie il y a 2 semaines à la régularisation de 517000 travailleurs étrangers en situation irrégulière.
Sans doute le ministre italien n’a-t-il pas lu le propos du cardinal Biffi sur l’immigration.
La supériorité militaire d’Israël ne changera rien
MSB, membre de la Communauté de l’Emmanuel, fondatrice de Radio MBS au Liban, laquelle est présidée par l’archevêque grec catholique de Beyrouth, témoigne :
"Le Hezbollah compte environ 700000 sympathisants chiites, sur les 4 millions d’habitants que compte le Liban. […] Ce combat est le dernier pour la vie ou pour la mort du pays. Depuis un an, aucune solution politique de "dialogue" n’a pu aboutir entre l’immense majorité du pays qui aspire à un changement et le régime mis en place par Damas qui "scotché à son fauteuil" tient tout l’appareil d’Etat, permet le convoyage par les frontières syriennes au Liban des armes vers les bases Hezbollah et palestiniennes "au nom de la résistance" et bloque toute évolution politique. […] Le Liban par exemple pourrait-il servir de monnaie d’échange à l’Iran, en devenant une république islamique contre l’abandon de son programme nucléaire ? […]
Chaque femme touche par mois de la part de l’Iran via le Hezbollah – 250$ pour porter le voile, même les petites filles, 500$ pour l’habaya toute noire qui la couvre entièrement et chaque homme 500$ pour porter la barbe islamique ! Un homme barbu qui a 4 femmes et 8 filles touche donc 3500$ par mois pour se déguiser en iranien. Ce n’est en rien l’habitude des chiites libanais. Les militants du Hezbollah touchent 4000$ par mois de salaire… dans un pays ou le smic est d’environ 300$ par mois. […]
Tsahal découvre bunkers et souterrains du Hezbollah (creusés et construits par du matériel nord-coréen et financés par l’Iran) qui expliquent ses derniers revers. […] Dans les quartiers chrétiens, on commence à sortir les armes et à organiser des tours de gardes dans les quartiers pour sauver ses vies et les biens. On retrouve de nombreuses croix cassées sur les bords des routes dans les régions chrétiennes. C’est un acte hostile bien connu des communautés chrétiennes d’Orient de très mauvaise augure. On n’a jamais autant parlé de refaire des milices chrétiennes d’autodéfense, en l’absence de la moindre protection de l’Etat. Nous ne croyons pas du tout que le Hezbollah sera désarmé par la force. Si c’est le cas, nous aurons une situation à l’irakienne ; des bombes partout et à n’importe quel moment. Cette milice a pu s’équiper grâce à l’Iran et la complicité de la Syrie qui contrôle tout au Liban depuis 30 ans – en dehors de toute légalité. […] Je ne donne pas cher de la vie des juifs partout dans le monde dans les années qui viennent car, jamais depuis 20 ans que je suis au Moyen Orient je n’ai senti une telle haine et un tel jusqu’auboutisme de la part du monde musulman à l’encontre d’Israël. Israël est en train de se mettre vraiment en danger et sa supériorité militaire n’y changera rien. Quel aveuglement ! Si les agressions qu’il subit actuellement sur son territoire sont inadmissibles, la disproportion des ripostes montre qu’il ne sait couvrir les injustices de fond dont il est le premier responsable que par toujours plus de violence et de morts. Le choc de deux religions, islam et judaïsme, dont la seule philosophie est : "Je te domine pour que tu ne me domines pas" ne peut jamais aboutir à la paix."
Terreur de l’immense océan
Le Scriptorial, le nouveau musée des Manuscrits du Mont Saint-Michel, a ouvert ses portes ce samedi à Avranches afin de présenter l’exceptionnelle bibliothèque de la communauté religieuse du Mont. Le bâtiment va, grâce à sa muséographie, replacer les manuscrits du Mont Saint-Michel dans leur contexte historique et local selon un parcours chronologique et thématique dont l’aboutissement est la découverte des manuscrits originaux conservés dans le coeur du bâtiment appelé le Trésor :
"La ville d’Avranches est dépositaire depuis la Révolution de l’extraordinaire bibliothèque du Mont Saint-Michel constituée de 4000 ouvrages, dont plus de 200 manuscrits du Moyen-Age." "Parmi les 203 manuscrits provenant de l’ancien monastère du Mont Saint-Michel et quelques rares acquisitions récentes, 15 manuscrits originaux sont présentés en permanence et leur exposition sera régulièrement renouvelée afin de les préserver et de les maintenir dans des conditions optimales de conservation".
Ecrits à la main sur parchemin, ces 203 manuscrits, dont 200 pour le Moyen Age, entre le VIIIe et le XVe siècle, forment le fonds de la bibliothèque de l’ancien monastère du Mont Saint-Michel, déposé à Avranches en 1791. Ces manuscrits témoignent de la vie spirituelle, intellectuelle et artistique de la communauté des moines bénédictins.
Le Mont-Saint-Michel, lui, a été mis en perspective par les deux architectes des lumières que sont Louis Clair et son fils et coadjuteur Emmanuel, maîtres d’oeuvre d’un projet entamé en l’an 2000. Au total, 21 km de câbles dûment cachés, 1500 projecteurs, des milliers d’heures de chantier et des nuits de réglages, avec parfois alpinistes harnachés aux remparts.
Vers un retour de la Syrie au Liban ?
Suite de l’extrait de la chronique quotidienne de Maroun Charbel dans Présent de samedi :
"L’autre bataille que le Hezbollah est en train de gagner est le retour par petites touches de son mentor syrien dans le concert des nations. Après l’intronisation de l’Iran par la France, après le souhait du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, de voir l’Iran et la Syrie jouer un rôle dans la recherche d’une solution, c’est au tour de l’Espagne de souhaiter l’intervention de la Syrie. En visite à Damas, le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a affirmé que
"la Syrie veut être une partie de la solution, la Syrie ne veut pas être une partie du problème".
Par ailleurs et bien que très vite démenti par un responsable syrien, Damas aurait accepté de faire pression sur le Hezbollah et de «jouer un rôle constructif dans cette situation délicate». Avec naïveté, ou un cynisme consommé, Moratinos se fait l’écho des souhaits syriens
«de soutenir le gouvernement libanais, et en particulier son Premier ministre Fouad Siniora (…) et un changement des circonstances et du contexte politico-militaire actuel au Liban».
Nous le disions hier, peu à peu, on nous familiarise avec la mise sous tutelle syrienne et iranienne d’un Liban exsangue – nous sommes déjà à un million de déplacés soit un quart de la population, près de 1000 morts et 3000 blessés. […]
Le collectif du 14 Mars aura beau se débattre et réclamer le «droit des Libanais à décider de leur propre sort», c’est déjà trop tard. A moins d’un tel retournement de situation que ce serait un miracle. A l’aube de ce vendredi matin, et alors que le bombardement n’a toujours pas cessé, j’ai l’intime conviction qu’un Liban libre et souverain, riche de ses peuples est loin, très loin de nous. Et je ne sais plus si c’est devant ou derrière nous."
La révolution bleue : libérale et conservatrice
Valeurs Actuelles rend hommage à la Révolution bleue de Claude Reichmann :
|
|||||
Le général Aoun contre une force multinationale
Le Figaro nous offre ce matin un entretien avec le général Aoun, ancien commandant en chef de l’armée (il s’était alors violemment opposé aux Forces Libanaises de Geagea) ayant conclu au printemps une alliance électorale avec le Hezbollah. Le chef du Courant patriotique libre est "totalement opposé" à l’envoi d’une force de stabilisation au Liban :
"Cette force ne stabilisera rien du tout, elle va au contraire déclencher une nouvelle guerre. Ce sera une force d’occupation pour faire la guerre au Hezbollah et pour assurer la sécurité d’Israël. Mais le Hezbollah ne se laissera pas faire. C’est pourquoi les Français ne veulent pas en faire partie. Ils se souviennent de l’attentat meurtrier contre leurs troupes en 1983 à Beyrouth. Je ne veux pas de forces étrangères au Liban. […]
Cela accroîtrait les risques de guerre civile. Le Hezbollah va se défendre contre une telle force. Que feront alors les Libanais ? Les uns prendront position pour, les autres contre. Essayons le droit plutôt que la violence. Depuis 50 ans, Israël, en cas de problème avec un de ses voisins, recourt à la même logique, celle de la force. Il n’y a pas d’issue militaire dans un conflit entre une guérilla et une armée. Le Hezbollah ne peut pas éliminer l’armée israélienne, qui ne peut pas éradiquer le Hezbollah. Résultat : ce sont les civils qui sont frappés. […]"
Au sujet de son allaiance avec le Hezbollah :
"Je ne vis ni avec les Français ni avec les Américains, mais avec une communauté chiite d’un million de personnes. Elle est une composante importante de la population libanaise, avec laquelle on doit vivre en paix. Ma priorité, depuis que je suis rentré au Liban, est de déconfessionnaliser les conflits pour que les Libanais se retrouvent sur un même pied d’égalité en cas de crise. J’aurais pu choisir de régler mes différends idéologiques avec le Hezbollah par la confrontation, j’ai choisi le dialogue. C’est par ce dialogue qu’on peut aboutir à l’intégration de sa branche militaire, sous la responsabilité de l’État, dans l’armée, une fois que le Liban aura récupéré ses territoires et ses prisonniers détenus en Israël."
Dhimmitude balnéaire
La station balnéaire italienne de Riccione envisage de créer des plages accessibles au seul sexe féminin pour accommoder des femmes musulmanes qui souhaiteraient ôter le voile et les longues tuniques à l’abris des regards des hommes. Le Conseil municipal de cette ville de la côte est de l’Italie projette d’autoriser aux hôtels de créer, sur des parties de la côte, des plages interdites aux hommes, séparées par des cloisons, pour répondre aux souhaits du nombre grandissant de touristes en provenance de pays arabes et musulmans.
Pour faire plus simple, ils pourraient carrément léguer aux musulmans une partie de leur territoire, non ?
Une webtv catholique dans le diocèse de Toulon
La communauté catholique brésilienne Cançao nova vient d’ouvrir une webtv dans le diocèse de Toulon. Au programme de cette webtv catholique : témoignages de convertis, informations, documentaires, enseignements, interviews, reportages, émissions spéciales.
Cançao nova ("chant nouveau") a vu le jour en 1978 à l’initiative d’un salésien, le Père Jonas Abib, suite à la parution de l’exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi de Paul VI consacrée à l’évangélisation. Implantée au coeur du Brésil, à proximité de la ville de Queluz, la jeune communauté compte aujourd’hui plus de 800 membres, prêtres, familles et célibataires consacrés. Sa devise : "former des hommes nouveaux pour un monde nouveau". Elle organise des sessions de formation, des retraites géantes, de l’aide sociale, elle gère également la 3e chaîne de télévision brésilienne, qui n’est autre qu’une chaîne entièrement catholique et qui vit grâce à 500000 bienfaiteurs mensuels pour un total de 45 millions de téléspectateurs !
Les limites de l’offensive israélienne
Voici un extrait de la chronique quotidienne de Maroun Charbel (Présent de demain) :
"Piratant la télévision du Hezbollah qui continue à émettre d’un lieu tenu secret, les services israéliens y ont diffusé des images fixes de combattants morts sous le titre «Hassan Nasrallah vous ment» et expliquant que les corps des miliciens jonchaient le champ de bataille. Cela n’a aucune chance de démobiliser le vivier des candidats au martyre à qui Nasrallah promet le paradis en leur demandant de se battre jusqu’à la mort. Il est certain aussi qu’avec leurs méthodes de combat et leur extrême mobilité, ils prennent bien peu de risque. Ils sont nés et ont grandi dans ces régions, ils en connaissent le moindre caillou et le plus petit des bosquets. Ils y ont installé des kilomètres de galeries souterraines qui passent au coeur des villages et des quartiers d’habitation. Ce qui explique d’une part les difficultés d’Israël à avancer sur un terrain totalement dominé par le Hezbollah, comme le Vietcong en son temps, et de l’autre les limites de son option de bombardements intensifs.
«Ce qui importe dans ce type de situation, c’est de ne pas tuer les gens que l’on cherche à libérer. C’est le grand échec stratégique de la campagne israélienne», résume Robert Hewson, rédacteur en chef de l’hebdomadaire spécialisé Jane’s Air-Launched Weapons. La riposte du Hezbollah a été à la hauteur du raid israélien sur ce qu’Ehud Olmert a appelé «une base militaire déguisée en hôpital». Plus de 180 roquettes ont été tirées sur le nord d’Israël jusqu’à atteindre les profondeurs du pays à plus de 70 km de la frontière."
Le vrai visage de l’islam
La session d’été de l’Institut CIVITAS qui s’est achèvée avant-hier avait pour thème : «La Chrétienté, unique réponse à l’Islam». Jean-Michel Alcader, auteur du Vrai visage de l’Islam figurait parmi les intervenants de cette session. D’origine arabo-musulmane, licencié d’Etat en théologie de l’Institut Pontifical du Caire, spécialiste des questions de civilisation et de linguistique arabes et président de l’association Kyrollos qui vient en aide aux Coptes d’Egypte, Alcader récuse l’apport moral de cette religion, condamne son matérialisme et fustige son agressif prosélytisme :
"Je présente en premier lieu une analyse historique et montre la désormais quasi certaine origine judéo-chrétienne et plus précisément judéo-nazaréenne (ébionite) de cette religion."
"Contrairement à ce que l’on entend désormais trop souvent, «islam» ne signifie pas «paix» mais bien «soumission». […] Quant au terme de «musulman», en arabe «mouslim», il est construit à partir de la même racine que «aslama» et «islam» (s-l-m), les racines des mots arabes étant toujours composées de trois consonnes ordonnées. Le préfixe «mou» est alors ajouté pour désigner la personne qui fait l’action : le «mouslim», (le musulman) est donc par définition «celui qui est soumis»."
"Plusieurs musulmans eux-mêmes m’ont confié leur peur viscérale de lire le Coran, tellement ils craignent la condamnation divine. Je me souviens, par exemple, de cette femme musulmane iranienne qui, alors que nous étudiions ensemble le Coran, devait régulièrement s’arrêter et, comme prise d’une panique contenue me disait : «Changeons de passage, car celui-ci me fait peur !» "
"Comme toute religion, l’islam exprime sa foi à travers des prières, et spécialement à travers une «profession de foi» appelée en arabe «chahada», de la racine «ch-h-d» qui signifie «témoigner». Celle-ci, telle la profession de foi catholique appelée «Credo», résume en quelques mots la foi musulmane. Contrairement à la profession de foi catholique au contenu développé, la profession de foi musulmane ne comporte qu’une courte phrase, composée de deux parties. La proclamation de la chahada est encore aujourd’hui le signe de la «soumission» à Allah et elle représente, à elle seule, le signe de l’appartenance à l’islam. Pour être musulman il faut, et il suffit, en effet, de la prononcer une seule fois devant deux témoins. Elle constitue encore le cœur de la foi d’un musulman qui doit la répéter 5 fois à chacune des 5 prières quotidiennes. La chahada s’oppose à la Trinité professée par le christianisme. Là est la raison essentielle de la difficulté de conversion des musulmans au christianisme." "Les pressions et persécutions dont sont victimes les chrétiens et les non-musulmans en terre d’islam sont la conséquence directe de la doctrine d’opposition de cette religion au christianisme."
"La quasi-impossibilité de l’islam de s’intégrer dans des sociétés qui sont étrangères à ses principes, c’est à dire dans des sociétés non régies ou influencées par la charia (la loi islamique), est malheureusement une conséquence inéluctable de ces principes que les faits ne font que confirmer. Les réalités de violence que véhiculent cette idéologie, et dores et déjà bien visibles dans nos propres cités, nos écoles, etc., devraient d’ailleurs au moins nous alerter."
La Pologne milite pour la peine de mort
La Ligue des familles polonaises appartenant à la coalition gouvernementale, lance une campagne dans l’Union européenne en faveur du rétablissement de la peine de mort pour meurtre pédophile, a annoncé Wojciech Wierzejski, vice-président de LPR :
"Nous commençons une campagne sociale à l’échelle européenne. Nous voulons collecter un demi-million de signatures de citoyens de l’Union européenne en bas d’une pétition demandant la peine de mort pour des assassins pédophiles, en tant qu’exception à la non-application de la peine de mort dans l’Union."
Selon Wierzejski, la législation actuelle concernant la peine de mort dans l’UE est «anachronique». Dans une récente interview radiodiffusée, le président polonais Lech Kaczynski a souhaité un débat européen sur la peine capitale :
"Personnellement, j’ai toujours été et je reste partisan de la peine de mort. Il faut en discuter en Europe et je pense qu’avec le temps l’Europe changera d’avis sur ce point".
La peine de mort a été abolie en Pologne en 1997.
Le Hezbollah serait-il prêt à désarmer ?
Le ministre libanais du travail, Trad Hamadé, membre du Hezbollah, est interrogé par Le Figaro :
"Depuis 3 semaines, le Hezbollah donne une leçon aux armées arabes. Les Israéliens sont incapables de remporter une victoire militaire franche. […] Les Israéliens peuvent pratiquer la terre brûlée, ils ne parviendront pas à atteindre leurs buts militaires. Aujourd’hui, la capacité militaire du Hezbollah n’a pas été réduite de manière importante. La preuve : hier encore, nous avons réussi à tirer de nombreux missiles sur plusieurs villes du nord d’Israël. […]
Nous réclamons un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes israéliennes. Ensuite, le Hezbollah sera prêt à discuter avec la communauté internationale de l’envoi d’une force, de son mandat, de ses effectifs et de ses moyens. […]
Pour ce qui est du désarmement du Hezbollah, il dépend de la stratégie de défense nationale qui sera choisie après la guerre quand l’ensemble des formations politiques reprendra le dialogue national. Si on arrive alors à définir un système de défense basé sur l’armée libanaise, sans les armes du Hezbollah, cela ne nous pose pas de problèmes."
Les forces du 14 mars veulent un cessez-le-feu
Les forces du 14 Mars -à l’origine du départ de l’armée syrienne du Liban- se sont réunies hier et ont soutenu avec force qu’il n’y aura pas de crainte concernant le Liban à partir du moment où ce pays pourra jouir d’une décision libre et souveraine, réaffirmant leur refus des ingérences étrangères et du transfert du Liban dans le giron syro-iranien.
"Les forces du 14 Mars soutiennent le plan du président Siniora tel que présenté à Rome, à commencer par un cessez-le-feu immédiat, ainsi que le texte historique annoncé à l’issue du sommet spirituel de Bkerké, et qui met l’accent sur le Liban-message et la garantie de la coexistence".
Les forces du 14 Mars insistent ensuite sur le
"droit des Libanais à décider de leur propre sort, décider de la guerre et, surtout, de la paix, comme tous les peuples du monde, et à faire face aux tentatives visant à occulter le rôle du Liban, comme en témoignent les récentes positions syro-iraniennes".
Elles ont invité les Libanais à "davantage de cohésion afin de réussir à blinder l’unité nationale".
Interrogé sur les réserves de Téhéran à l’encontre du plan Siniora, Dory Chamoun, maronite, chef du PNL, a invité le ministre iranien des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, à
"retourner dans son pays et dire ce qu’il veut, mais qu’il ne se mêle pas de nos affaires intérieures. Cela est totalement inacceptable, l’ingérence est flagrante, sans compter que c’est s’opposer à une volonté onusienne ; c’est comme s’il appelait à la poursuite des combats".
Faire face au lobby gay
La Fondation de service politique a adressé à tous les parlementaires une note argumentaire sur les revendications du lobby gay (mariage et filiation). La Fondation constate que :
"le mariage et l’adoption d’enfants par 2 personnes du même sexe sont subitement devenus une priorité dans le débat public et un standard du conformisme politique. Les militants des "droits homosexuels" sont nettement minoritaires dans leurs propres milieux, mais leurs revendications, très généreusement médiatisées, seront l’un des enjeux majeurs des élections de 2007, pour la présidentielle ou les législatives."
C’est pourquoi, "dès le mois de septembre, avec la rentrée politique, c’est chaque élu, chaque candidat ou futur candidat, qui devra se positionner clairement sur des questions devenues décisives". Pour ce faire, la Fondation demande à tous "les Français de s’emparer du débat", à l’aide du document présentant brièvement les arguments, en saisissant leurs élus pour que chacun se prononce clairement et justement.
Le Cardinal Biffi et l’immigration
Ce discours du cardinal Biffi sur l’immigration date du 8 octobre 2004 mais il garde toute son actualité. Surtout, il présente un certain réalisme par rapport à certains discours épiscopaux, tels qu’on a pu en entendre en France. Ce qui est vrai pour l’Italie semble être aussi vrai pour la France. Le texte complet peut être consulté ici. En voici quelques extraits :
" Il me semble que jusqu’à présent l’on n’a pas accordé à ce problème l’attention pastorale qu’il mérite, et que l’on a manqué de réalisme dans la façon de l’évaluer et de l’affronter. [On ne peut pas] déduire – si on veut être vraiment "laïque" au-delà de tous les impératifs idéologiques – qu’une nation n’a pas le droit de contrôler et de régler l’afflux des gens qui veulent y entrer à tout prix. On peut encore moins en déduire qu’elle a le devoir d’ouvrir sans discernement ses propres frontières.
Il faut dire au contraire que tout projet viable d’insertion pacifique suppose et exige que les entrées soient surveillées et fassent l’objet de réglementations. Entre autres, il est évident pour tous que les entrées arbitraires – quand elles ont la réputation d’être assez facilement réalisables – déterminent fatalement, d’une part le développement incontrôlé de la misère et du désespoir (et souvent de dangereuses apparitions d’intolérance et de rejet absolu des étrangers), d’autre part le développement d’une industrie criminelle qui exploite ceux qui aspirent à passer clandestinement les frontières. […] Celui qui vient chez nous doit savoir dès le début qu’il lui sera demandé, comme contrepartie nécessaire de l’hospitalité, le respect de toutes les règles de vie en commun qui sont en vigueur chez nous, y compris les lois fiscales."
Voici le passage qui me semble être le plus intéressant :
"Une introduction considérable d’étrangers dans notre péninsule est acceptable et peut même s’avérer bénéfique, à condition de s’occuper sérieusement de sauvegarder la véritable physionomie propre de notre nation. […] Dans une perspective réaliste, on préférera (à égalité de conditions, surtout pour ce qui concerne l’honnêteté des intentions et la correction du comportement) les populations catholiques ou au moins chrétiennes, dont l’insertion est infiniment plus aisée […] ; puis les Asiatiques […], qui ont montré leur capacité à s’intégrer avec une bonne facilité, tout en conservant les traits distinctifs de leur culture. […]
Si l’on ne veut pas éluder ou censurer cette perspective d’attention au réel, il est évident que le cas des musulmans doit être traité à part. […] Les musulmans – dans l’immense majorité des cas, et à quelques exceptions près – arrivent chez nous résolus à rester étrangers à notre type d’"humanité" individuelle ou sociale, dans ce qu’il a de plus essentiel, de plus précieux ; étrangers à ce à quoi il nous est le plus impossible de renoncer "laïquement". Plus ou moins ouvertement, ils viennent chez nous bien décidés à rester substantiellement "différents", en attendant de nous faire devenir tous substantiellement comme eux. […]
Quant aux rapports à entretenir avec les différentes religions qui sont présentes parmi nous en conséquence de l’immigration, il sera bien que personne n’ignore ou n’oublie que le catholicisme – qui indiscutablement n’est plus la religion officielle de l’Etat – reste néanmoins la religion historique de la nation italienne, la source principale de son identité, l’inspiration déterminante de nos grandeurs les plus véritables."
Vient ensuite l’attitude que doivent avoir les catholiques vis-à-vis des immigrés :
"Aux immigrés catholiques – quelles que soient leur langue et leur couleur de peau – il faut faire sentir de la façon la plus efficace qu’à l’intérieur de l’Eglise il n’y a pas d’étrangers : ils font partie de plein droit de notre famille de croyants, et sont accueillis dans un esprit de fraternité sincère. […] Aux chrétiens des anciennes Eglises orientales, qui ne sont pas encore en pleine communion avec le Siège de Pierre, nous exprimerons sympathie et respect. […]
Ceux qui appartiennent aux religions non chrétiennes seront aimés et, dans toute la mesure possible, aidés dans leurs nécessités. De certains d’entre eux – notamment des musulmans – nous pouvons apprendre la fidélité aux exercices rituels et aux temps de prière, mais il ne nous revient pas d’accorder une collaboration positive à leur pratique religieuse."
Quant à la conclusion, elle est franche :
"J’estime […] que l’Europe redeviendra chrétienne ou deviendra musulmane. Ce qui me paraît sans avenir, c’est la "culture du néant", [qui] ne sera pas en mesure de résister à l’assaut idéologique de l’Islam. Seule la redécouverte de l’événement chrétien comme unique voie de salut pour l’homme, et donc seule une résurrection décidée de l’antique âme de l’Europe, pourra donner une autre issue à cette confrontation inévitable."
Laïcité à l’américaine
Hier, nous avons appris qu’un tableau représentant La Crucifixion a du être enlevé d’un palais de justice en Metz sous la pression du lobby laïciste. Une histoire du même type se déroule aux Etats-Unis.
La croix du mont Soledad, dans le nord de la ville de San Diego, a été érigée en 1954 sur un terrain municipal à la mémoire des combattants américains de la guerre de Corée (1950-1953). Mais depuis 1989, cette structure de près de 10 mètres de haut est l’objet d’une bataille juridique. Phillip Paulson, un défenseur de la laïcité, faisait valoir que l’érection d’un symbole religieux sur un terrain public entrait en contradiction avec le principe de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et réclamait sa destruction.
Après de multiples rebondissements et même une tentative devant la Cour suprême, le Congrès s’est saisi de l’affaire. La chambre des représentants a voté le 19 juillet une loi transférant le mont Soledad et sa croix sous la responsabilité du ministère de la Défense, au titre de monument de guerre. Le Sénat a suivi mardi. Le président Bush doit désormais promulguer cette loi et il a déjà dit qu’il n’y mettrait pas son veto.
Le maire de San Diego, Jerry Sanders, a déclaré :
"Cela a été une bataille extraordinaire, menée par de nombreuses personnes pour concrétiser les voeux d’une grande majorité d’habitants de San Diego, des familles de nos soldats héros et de tous ceux qui croient en la valeur de l’Histoire".
Le gouverneur de la Californie Arnold Schwarzenegger, a affirmé que :
"permettre la destruction de ce monument aurait envoyé un mauvais message à nos anciens combattants et à tous les hommes et femmes qui servent actuellement dans l’armée pour défendre notre pays".
Foetus de Saint-Vincent de Paul : deux blâmes
Un an tout juste après avoir révélé l’affaire des 440 corps entiers ou partiels de foetus et d’enfants mort-nés conservés illégalement à l’hôpital parisien Saint-Vincent de Paul, dont certains depuis 20 ans, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a annoncé que le chef du service d’anatomopathologie et son adjoint, les Prs Alain Pompidou et Jean-Patrick Barbet, avaient écopé d’un blâme. Le ministère précise que ces blâmes ont été infligés par la juridiction disciplinaire des Professeurs des universités praticiens hospitaliers. Le rapport de l’IGAS note
"qu’une telle accumulation de corps depuis 1985 n’a été possible que par le souhait de certains médecins de conserver ces éléments et par des retards inacceptables dans la réalisation des autopsies".
Sur le plan judiciaire, le parquet de Paris avait annoncé le 10 mai dernier le classement sans suite de l’enquête préliminaire ouverte en août 2005. L’enquête qui avait été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne n’a révélé aucune infraction pénale.
Le ministre a annoncé la publication d’un décret fixant à un mois maximum le délai réglementaire pour procéder à des examens scientifiques sur les corps avant leur restitution aux familles qui l’ont demandé ou à leur incinération si le corps n’a pas été réclamé. Le décret oblige aussi les hôpitaux à tenir un registre mentionnant les étapes du suivi du corps des personnes décédées et des enfants pouvant être déclarés sans vie à l’état-civil. Un second décret, publié à l’automne, encadrera les conditions de déclaration des collections d’éléments de corps humain à visée scientifique, accompagné d’une circulaire sur les collections à visée pédagogique.
Le président bolivien, cathophobe
Le président socialiste Evo Morales s’en est pris une nouvelle fois à l’Eglise catholique bolivienne :
"Quelques pontifes de l’Eglise catholique agissent comme dans les temps de l’Inquisition. Nous sommes catholiques et nous respectons le catholicisme, mais ils doivent comprendre la liberté de culte, nous respectons la religion mais ils ne peuvent continuer avec leur démonstration de pouvoir".
Le ministre de l’Education Félix Patzi Paco a déclaré que le gouvernement ne permettrait pas que :
"des curés oligarques conspirent contre le gouvernement national avec leurs mensonges suivant lesquels nous voulons détruire leur Eglise".
L’Etat à déclaré dernièrement son intention de retirer à l’Eglise catholique la charge de l’enseignement religieux.
Les chefs religieux du Liban s’accordent
Un sommet des chefs religieux du Liban –y compris chiite-, tenu au siège du patriarcat maronite, a insisté sur le fait que les armes doivent être seulement aux mains de l’État, tout en rendant hommage «à la Résistance» :
"Le recouvrement par l’État de son entière souveraineté et de ses responsabilités sur l’ensemble du territoire libanais constitue le socle national rassemblant tous les Libanais, qui y trouvent leur salut".
Le sommet a jugé que les "agressions" d’Israël "constituent des crimes de guerre contre les Libanais". Les responsables religieux ont appelé à l’unité de toutes les communautés et encouragé les citoyens à aider les déplacés. Autrement dit, l’offensive israélienne a unit les Libanais dans leur malheur commun. Ces derniers reconnaissent toutefois que le Hezbollah doit être désarmé puisque les armes doivent être seulement aux mains de l’Etat.
Le chef de l’Église maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, le catholicos arménien-orthodoxe, Aram Ier, le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, un représentant de la communauté druze, cheikh Nouhad Hariz, ainsi que les chefs religieux des communautés syriaques catholique et orthodoxe, arménienne-catholique, latine et protestante étaient présents.
Accueillant ses pairs, le patriarche Sfeir a affirmé :
"Nous ne doutons pas que le but de ce qui se passe chez nous est de monter les communautés libanaises les unes contre les autres, de distiller dans le peuple les sentiments de haine, de rancœurs, d’accusations réciproques. Mais le peuple libanais, en dépit de tout, a su faire preuve de solidarité et de sang-froid. Le Liban a été et sera toujours un modèle de convivialité entre diverses communautés religieuses, et il ne fait pas de doute que cette caractéristique gêne ceux qui souhaitent notre disparition."
Voici des extraits du communiqué publié par le sommet religieux :
"À l’heure où le Liban était toujours en train de panser les plaies infligées par la série des guerres de discorde qui ont duré quinze années durant. […] En ce moment, le Liban est l’objet d’une nouvelle agression israélienne, dont le moins qu’on puisse dire est que sa barbarie et sa capacité de destruction reflètent la haine et le désir de se venger du Liban bien plus que la volonté de réagir à l’enlèvement de deux soldats israéliens."
Changement de tactique pour Israël
Dans une opération surprise et après une série de frappes aériennes sur la région, l’armée israélienne a opéré un débarquement de parachutistes aux portes de la ville de Baalbek dans une tentative d’enlèvement de hauts cadres du Hezbollah. Ils ont investi un hôpital à l’entrée de la ville et ont enlevé selon des sources sécuritaires libanaises, 6 personnes. La cible des forces héliportées était l’hôpital Al Hikmeh, un établissement tenu et géré par une association relevant du Hezbollah, où probablement devait se trouver de hauts responsables du parti de Dieu, dont le Sheikh Mouhamad Yazbeck responsable du secteur au sein du parti.
Nul doute que ce type d’opération commando aura plus d’efficacité dans la traque du Hezbollah que les bombardements incessants des deux dernières semaines.
Le bouddhisme en France
Le Figaro essaie de dresser l’état du bouddhisme en France. Le bouddhisme pourrait se situer à égalité avec le judaïsme : autour de 600 000 fidèles, même si le ministère de l’Intérieur penche pour 450 000 pratiquants. Fabrice Midal hasarde une estimation de 5 millions de sympathisants, de 400 000 à 500 000 fidèles d’origine asiatique et de 200 000 Français de souche, plus ou moins pratiquants. De son côté, l’Union bouddhiste de France estime que les Français convertis sont deux fois plus nombreux. Frédéric Lenoir, universitaire et auteur en 1999 d’une étude sur le bouddhisme en France, affirme quant à lui que depuis 10 ans, le nombre de convertis n’a pas réellement évolué et se situe autour de 150 000.
Rappels sur le bouddhisme : sa doctrine enseigne l’agnosticisme : l’existence d’une Cause première est insoluble et oiseuse. La croyance à la métempsychose est prépondérante (renaissance perpétuelle dans les êtres mérités par leur vie passée, sauf pour les bouddha). Il y a ainsi un pessimisme provenant du fait que l’existence est un mal puisque le bonheur est au Nirvâna, qui est mal défini. Le Nirvâna n’est ni un lieu, ni un état, c’est la non-existence, l’identification de l’âme individuelle et de l’âme universelle, la délivrance de la transmigration, de la douleur, sans amour et sans vie : c’est au sens étymologique l’extinction (c’est le contraire de la Béatitude chrétienne où l’homme exerce toutes ses facultés). Par conséquent, la morale préconise la pratique du renoncement car le désir est la source de la douleur : il s’agit donc de s’en débarrasser. Ainsi la morale ne peut être active et pratique. Il n’y a donc pas de charité. En effet, le bien et le mal sont une impression personnelle. Ainsi, le mal est l’existence d’un désir (vivre par exemple) et le bien la privation des besoins légitimes. Notons que la réincarnation est un mal dont le bouddhiste veut se libérer (alors que l’occident le perçoit plutôt comme un bien qui est un moyen pour se libérer). Pour le bouddhisme, la personne humaine n’a pas d’existence propre, car toute multiplicité est illusion. Si le Bouddhisme a tant de succès de nos jours, c’est parce qu’il propose à l’homme de supprimer la douleur, à la différence du christianisme qui ne la supprime pas mais lui donne un sens.
Le FN contre le “mariage” homosexuel
Dans le magazine du Front National, Français d’abord du mois d’août, la question du "mariage" homosexuel a été abordée :
"FDA : Y-a-t-il une ambiguité sur la position du FN sur le mariage homosexuel ?
– JMLP : aucune ! Je suis contre le mariage homosexuel, Bruno Gollnisch est contre le mariage homosexuel, Marine est contre le mariage homosexuel : le FN n’est pas favorable au mariage homosexuel ! Le Mouvement national ne confond pas non plus les homosexuels et les minorités militantes de l’homosexualisme".
La commission fait la chasse aux Etats défendant le vrai mariage
Lors de la conférence internationale sur les droits des LGBT à Montréal (Canada), le 29 juillet, Vladimír Špidla, membre de la commission européenne responsable de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances, a indiqué :
"En 1999, un nouveau traité est entré en vigueur [dans l’UE] et a introduit de nouvelles dispositions en matière de discrimination fondée notamment sur l’orientation sexuelle. L’Union européenne fut alors en mesure d’adopter dès l’année suivante, c’est-à-dire en 2000, une législation interdisant toute discrimination fondée sur l’âge, un handicap, la religion ou les convictions et l’orientation sexuelle dans les domaines de l’emploi et de la formation professionnelle. […]
Les Etats membres disposaient d’un délai de 3 ans pour prendre toutes les mesures nationales nécessaires pour appliquer les dispositions de cette législation européenne. […] La Commission européenne est en train de procéder actuellement à un examen de la mise en œuvre de ce texte et rédigera un rapport public sur ce sujet. […] Je m’engage personnellement à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que la législation sur la non-discrimination soit respectée par TOUS les Etats membres. […] Je souhaiterais déclarer clairement que la Commission ne tolérera AUCUNE omission de l’orientation sexuelle comme motif de discrimination. Si tel devait être le cas, notre réponse serait tout à fait catégorique, comme j’en ai fait la preuve devant l’omission de l’orientation sexuelle par la Lettonie [où la gay pride a été interdite]."
La Pologne a également du souci à se faire.
"En 2001, l’Union européenne a également adopté un programme communautaire de lutte contre les discriminations, qui visait à soutenir les efforts Etats membres en matière de lutte contre les discriminations. […] Parmi les nombreuses et diverses activités soutenues par le programme, j’aimerais en mentionner trois, qui me semblent particulièrement importantes. Tout d’abord, une grande campagne d’information européenne a été lancée en juin 2003, sur le thème «Pour la diversité – Contre la discrimination». […] Ensuite, au titre du Programme d’action de lutte contre la discrimination, la Commission européenne finance quatre réseaux d’ONG européennes, dont ILGA-Europe [un lobby gay]. Enfin, au cours de la période 2004-2006, le Programme d’action communautaire soutient 25 actions transnationales couvrant tous les motifs de discrimination, y inclus l’orientation sexuelle.
[Enfin,] la Commission a donc proposé de désigner 2007 Année européenne de l’Egalité des Chances pour tous."
Mais tout ceci ne suffit visiblement pas :
"Pour répondre aux attentes exprimées par certains députés européens et certaines ONGs [le fameux lobby gay], la Commission européenne considère la faisabilité d’une nouvelle proposition de directive étendant le champ de la protection contre les discriminations".