Christine Boutin contre le clonage
Suite à la publication du rapport Fagniez sur le clonage, Christine Boutin prévient :
"Ne soyons pas dupes que la finalité soit reproductive ou thérapeutique, le clonage humain constitue toujours une manipulation et une instrumentalisation de la vie humaine."
Que l’on change de terminologie, de l’expression «clonage thérapeutique» à l’expression «transfert nucléaire somatique» ou encore «clonage non reproductif», comme cela est proposé, n’est qu’un leurre, ouvrant la porte au clonage reproductif et à l’objectivisation de la personne, désormais soumise aux intérêts économiques et financiers.
Christine Boutin a réaffirmé la teneur de son engagement en faveur de toute vie humaine, et cela dès sa conception. A propos du clonage thérapeutique, elle rappelle qu’une telle proposition ne manquerait pas d’être contraire à la déclaration de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 8 mars 2005 qui condamne le clonage – sous toutes ses formes – comme une violation de la dignité de la personne humaine.
Quant à la recherche sur les cellules souches, il existe de nombreuses recherches alternatives, telles que celles sur les cellules souches adultes, afin de poursuivre la recherche scientifique au service de la personne humaine.
"La médecine a pour vocation de soigner la personne dans son intégralité et son intégrité, n’oublions surtout pas cela !"
2007 : l’année du scoutisme
Le scoutisme, fondé par Baden-Powell aura 100 ans le 1er juillet prochain. En France, à cette occasion, les scouts et guides de France comptent rassembler au cours d’une même fête les 8 autres structures reconnues par l’État. Une grande première dans l’histoire du scoutisme français, marqué depuis sa création par les scissions et les discordes. Les Guides et Scouts d’Europe ont dernièrement axé leur politique sur l’accueil plus sécurisé des enfants. «Nous avons développé la formation du personnel encadrant, mais aussi éliminé les aspects paramilitaires du mouvement et veillé à ce que l’interdiction de totémisation soit respectée», explique Yann Cotten de Saint-Yvi, son porte-parole. Une ‘élimination’ qui est passée bien souvent par une dissolution d’unités avec pour conséquence la formation de moult mouvements et groupes traditionnels indépendants qui donnent au scoutisme français une image unique au monde.
“la politique ne parle pas assez d’amour”
Dixit l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. Autant un catholique peut penser que c’est vrai, quoique la politique ne devrait pas forcément en parler, mais en vivre (cf Deus caritas est), autant il ne faut pas tomber dans le piège de Raffarin et de sa notion de l’amour.
Il ne faut pas oublier en effet qu’il fait partie des hommes politiques qui se sont montrés les plus favorables au lobby gay, le groupuscule gay-lib n’ayant pas hésité à le qualifier de "Premier ministre le plus ‘gay-friendly’ de la Vème République".
Les crimes du Hezbollah
Lu sur le blog du Conservateur :
"Des témoignages affluent, en particulier au travers des blogs [libanais], montrant un tout autre visage de la situation au Sud Liban. Selon plusieurs sources, des miliciens du Hezbollah se positionnent volontairement dans les villages chrétiens ou druzes, pour y tirer leurs projectiles. Alors que des mouvements d’autodéfense se sont formés, des villageois sont assassinés par les terroristes du "parti de Dieu"."
On apprend aussi que cet après-midi à Beyrouth, des Libanais proches ou affiliés au Hezbollah ont saccagé le siège des Nations unies.
Pierre Vidal-Naquet est décédé
L’historien Pierre Vidal-Naquet est mort à l’âge de 76 ans. Cet intellectuel très engagé à l’extrême gauche avait dénoncé la torture pendant la guerre d’Algérie occultant souvent les crimes commis par le FLN. Né le 23 juillet 1930 à Paris, Pierre Vidal-Naquet a 14 ans quand ses parents sont arrêtés à Marseille en mai 1944, et disparaissent en déportation. Il entame des études d’histoire, devient agrégé, spécialiste de la Grèce antique. En 1958, il signe le Manifeste des 121, appel à la désobéissance contre la guerre d’Algérie, et publie son premier livre, "L’Affaire Audin".
Fin 2005 encore, il signait avec d’autres historiens de renom la pétition "Liberté pour l’histoire" demandant l’abrogation des lois limitant la recherche et l’enseignement de l’histoire (loi Gayssot sur le négationisme, loi sur le génocide arménien, loi Taubira sur l’esclavage et article sur les aspects positifs de la colonisation, abrogé en février dernier).
Fouad Abou Nader en appelle à l’ONU
Le Dr Fouad Abou Nader est le successeur de Béchir Gemayel et le prédécesseur de Samir Geagea à la tête des Forces Libanaises. Dans un entretien avec Libanoscopie, il exprime sa position :
"La solution du problème au Liban doit être politique, radicale et définitive. Cette guerre sur le sol libanais doit être la dernière. Sur cette base, j’en appelle aux Nations Unies pour l’installation d’une présence civile accompagnée d’une présence militaire internationales au Liban pour non pas se substituer à l’Etat libanais mais au contraire l’aider à imposer son autorité sur les 10452km2 au-delà de l’irrédentisme d’Israël, de la Syrie, de l’Iran et des palestiniens et à devenir un Etat de droit.[…]
La principale responsabilité de la présence internationale civile serait […] de superviser un règlement politique ainsi que la tenue d’élections libres et démocratiques sur la base d’une nouvelle loi électorale qui fasse consensus. […] Le mandat de la présence internationale militaire qui sera déployée avec l’armée libanaise pour agir au Liban incluront le maintien du cessez-le-feu et son imposition s’il y a lieu, la démilitarisation du Hezbollah et des autres groupes armés présents au Liban, […] l’exercice des fonctions requises en matière de surveillance des frontières avec Israël et avec la Syrie.
[…] L’ONU devra aussi : superviser la libération de tous les prisonniers libanais détenus dans les geôles syriennes et israéliennes, tracer les frontières définitives entre le Liban et ses voisins notamment en ce qui concerne les Hameaux de Chebaa, et trouver une solution à la présence de 500000 palestiniens autre que celle de leur implantation au Liban que nous refusons."
Quelle issue pour le Liban ?
Professeur de sciences politiques, ancien vice-doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et ancien recteur de l’Université catholique de Paris, Joseph Maïla livre son analyse.
Sur la solidarité entre les différentes communautés libanaises :
"Je distinguerais entre le lien patriotique, fondé sur la solidarité des abris et du malheur, et le lien politique consensuel. Après l’attaque israélienne, le premier est à son maximum. Le second, en revanche, est beaucoup plus fragile. Le chef de l’Eglise maronite, le cardinal Sfeir évoque l’impossible cohabitation entre l’Etat et une milice armée. C’est ce que les Libanais pensent. Le Hezbollah, après avoir pris sur lui d’enlever les deux soldats israéliens – initiative irresponsable – se montrera-t-il assez raisonnable pour mettre le bénéfice de son engagement dans le pot commun de l’édification du nouveau Liban ? Ses interlocuteurs sauront-ils éviter de faire de sa mise en cause leur seule stratégie commune ? La solidité du patriotisme libanais ne me paraît pas assurée d’avance."
Sur l’issue du conflit :
"Les plans avancés jusqu’ici concordent sur 3 points importants : la nécessité d’un cessez-le-feu, le déploiement d’une force d’interposition, la surveillance de toutes les frontières du Liban. Les propositions, en revanche, butent sur 2 obstacles – le désarmement du Hezbollah (que ce dernier refuse) et la position de l’Iran et de la Syrie. Comme aucune troupe extérieure ne peut prendre le risque de désarmer le Hezbollah, la question ne peut être réglée que par le dialogue inter-libanais […]. Or sans accord politique préalable, aucun pays n’acceptera d’envoyer ses soldats au Liban, sous peine de connaître le sort réservé en 1982 aux contingents américain et français.[…].
Pour la Syrie, le chaos libanais est une chance, et le Hezbollah une carte pour faire pression sur Israël. […] L’Iran fait la démonstration de sa capacité à projeter sa puissance à l’extérieur, et à déplacer le champ de la «conflictualité» du dossier nucléaire vers le Liban. Il est le véritable commanditaire du conflit actuel, et son principal bénéficiaire. […]
Ou bien l’Etat libanais existe, et il fait alors respecter la résolution 1559 de l’ONU, avec l’appui de la communauté internationale, ou bien il ne le peut pas, et les scénarios de tutelle et d’affaiblissement sont ouverts. La tâche est d’autant plus difficile que le Hezbollah est déjà victorieux de ne pas être défait. […] Ni Israël ni le Hezbollah n’ont intérêt à arrêter les opérations. La milice chiite campe ferme sur ses positions et fait la démonstration qu’elle n’a pas été atteinte. L’armée israélienne, quant à elle, n’a pas encore pris de gages territoriaux suffisants ni affaibli assez le Hezbollah. Dans tous les cas, les opérations se poursuivront aussi longtemps que les tirs de katioucha frapperont les villes israéliennes."
Le commerce halal en France
En moins d’un an, 2 rapports des ministères de l’Agriculture (septembre 2005) et de l’Intérieur (juin 2006) ont traité de cette pratique alimentaire de l’islam : la viande halal. Diffusé le 14 juin, le dernier document met en évidence le pactole que représente le secteur (chiffre d’affaires brut total = 523M€). Encore s’agit-il d’une «estimation basse» ne prenant pas en compte les grandes surfaces ou les boucheries traditionnelles qui comprennent un rayon halal. En septembre 2005, le premier rapport évoquait une situation de «laisser-faire» contribuant à «la formation de clivages entre communautés», le thème du halal devenant «une source de radicalisation religieuse, préjudiciable en terme d’intégration et d’ordre public». Le rapport de juin 2006 reprend ce constat et observe que :
«2 entreprises ont réussi à imposer leur label de certification au côté de ceux des 3 grandes mosquées (Paris, Évry, Lyon) : À votre service (AVS) et Muslim conseil international (MCI)».
AVS, soutenue sur son site Internet par Tariq Ramadan, a «attiré l’attention par l’importance des flux financiers qu’elle génère et par la présence au sein de son personnel d’anciens islamistes» :
«Il est à noter que plusieurs responsables – d’abattoirs ou de boucheries – sont régulièrement l’objet de pressions de la part d’AVS. Face aux refus réitérés, certains imams interdisent à leurs fidèles d’acheter de la viande dans ces boucheries, prétendant que le gérant est un mauvais musulman.»
La question du communautarisme vient s’ajouter à ce contexte. 3 exemples sont cités dans le Rhône, le Haut-Rhin et le Gard. Dans les 2 derniers cas, des élèves ont tenté de dissuader d’autres jeunes gens de consommer la viande servie par la cantine de leur collège. Et les rapporteurs de se demander si le marché halal ne peut devenir «un vecteur du communautarisme islamique».
Le FN et le MPF inquiètent
Le Figaro de ce matin s’inquiète d’un FN qui pourrait atteindre les 20%. Les sondeurs essaient de se montrer rassurant, mais force est de constater que non seulement le vote FN ne faiblit pas, mais en outre, que les électeurs de Jean-Marie Le Pen se montrent de plus en plus "décomplexés".
Selon Fernand Le Rachinel, député européen, membre du bureau politique du FN, chargé de collecter les promesses de signature, leur nombre est actuellement d’«environ trois cents».
De son côté, Sarkozy a estimé dans un entretien que Philippe de Villiers est pire que Le Pen. Comme on le comprend : autant Le Pen ratisse son électorat sur tout l’échiquier politique, autant Philippe de Villiers s’attaque essentiellement à l’électorat UMP.
A quoi sert le “mariage” homosexuel ?
"Julie et Hillary Goodridge ont annoncé leur séparation sans toutefois engager une procédure de divorce. Le "couple" de lesbiennes est célèbre aux États-Unis car le nom Goodridge est associé à la décision de la Cour suprême du Massachusetts d’autoriser le mariage des couples du même sexe. Les deux femmes ont la garde d’une fillettes de 10 ans. Le couple était devenu très médiatique : très télégéniques, elles envoyaient une image exemplaire d’un couple homosexuel heureux. Plus de 7000 "mariages" ont été célébrés dans l’État du Massachusetts depuis 2004. Vu la durée de vie moyenne de l’un de ces prétendus "mariages", ça vaut bien la peine de nous tanner pour y avoir droit… "
Nigéria : pas de pitié pour les chrétiens
Le ministre précédent devrait plutôt s’enquérir du sort réservé aux minorités qui ne partagent pas l’islam comme nourriture quotidienne :
"Une femme a été battue à mort dans l’Ouest du Nigeria pour avoir parlé de Jésus-Christ à de jeunes musulmans dans la rue. Elle a été lynchée sur ordre de dirigeants islamistes locaux qui ont lancé la foule contre le commissariat où elle s’était réfugiée et où les policiers terrorisés l’ont abandonnée pour fuir."
Médaille d’or de la dhimmitude
Lu dans le Libre Journal :
"Jens Orback, ministre pour la démocratie, les questions métropolitaines et l’égalité entre les sexes (défense de se marrer) :
"Nous devons nous montrer ouverts et tolérants à l’égard des musulmans afin que le jour où nous serons devenus une minorité, ils agissent de même à notre endroit."
La Turquie et les églises de Chypre
Depuis 1974, plus de 133 églises, chapelles et monastères situés dans la partie de l’île de Chypre occupée par l’armée turque ont été profanées, 78 églises ont été converties en mosquées, 28 sont utilisées comme dépôts militaires et hôpitaux et 13 servent d’entrepôts. Bien entendu, les objets de culte (dont plus de 15 000 icônes) ont été volés et sans nul doute revendus à des trafiquants internationaux.
Staline
Le Nouvel Observateur a consacré un dossier sur Staline dans son dernier numéro, à partir des archives de l’Union soviétique. Enfant battu, lettré et cultivé, ancien séminariste, braqueur de banques, hypocondriaque, fan de cinéma, piètre stratège militaire, antisémite, Staline fut surtout l’un des plus grands criminels de l’Histoire. C‘est lui "le grand ordonnateur de la terreur" :
"Les «épurateurs» travaillaient sous ses ordres, en direct. Staline suivait leur travail macabre au jour le jour. Il veillait à tous les détails. C’est lui, par exemple, qui a écrit les réquisitoires des fameux procès de Moscou. […] Et puis on a retrouvé des centaines de notes écrites de sa main qui incitaient les tchékistes à tuer toujours plus. Au moment de la grande terreur de 1937-1938, on lui soumettait des «albums», c’est-à-dire des listes de victimes potentielles avec leur nom et leur photo. Staline devait décider de leur sort, individuellement. On lui a ainsi montré 383 albums contenant au total 44000 noms ! Il les a tous vus. Il notait ses sentences au crayon rouge."
""Enfourchez vos prisonniers, écrivait-il, et ne les lâchez pas avant qu’ils ne se soient confessés." Il disait aussi en privé qu’il fallait «détruire» tous ceux qui complotaient «en pensée, oui, même en pensée». […] A partir de juillet 1937, la machine à exterminer est devenue totalement folle. Il fallait éliminer tous les ennemis de Staline, réels ou imaginaires, passés, présents et futurs ! On ne raisonnait plus par individu, mais par groupe et par classe sociale. Le chef du NKVD, Nikolaï Ejov, proposait donc à Staline des quotas de personnes à exécuter ou à envoyer au goulag, région par région, ville par ville. Le «petit père des peuples» donnait des indications statistiques sur les rafles à opérer […]. Chaque fois qu’un responsable local atteignait son quota, il demandait l’autorisation de massacrer toujours plus et chaque fois Staline applaudissait."
"Rien que pour les années 1937-1938, les pires, on pense que le NKVD a arrêté un million et demi de personnes. La moitié auraient été exécutées sur-le-champ et 500 000 seraient mortes au goulag. […] Il y a eu aussi les purges du début des années 1930, la grande famine en Ukraine, mais aussi, et c’est moins connu, au Kazakhstan et au sud de la Russie. Au total, les estimations des spécialistes de ces questions varient entre 5 et 20 millions de morts. A ce bilan, il faudrait ajouter aussi les centaines de milliers de soldats tués par les Allemands dans les premières semaines qui ont suivi l’invasion de l’URSS, l’été 1941. […] Parce qu’ils sont morts à cause de l’invraisemblable entêtement de Staline ! Le maître du Kremlin n’a pas voulu écouter tous ceux qui lui répétaient que Hitler allait attaquer et qui le suppliaient de mettre l’Armée rouge en alerte."
"On sait qu’il a écrit lui-même le fameux article de la «Pravda» qui dénonçait un prétendu complot des médecins juifs visant à tuer les dirigeants de l’Union soviétique. Or cet article devait être le coup d’envoi d’une nouvelle purge, qui aurait eu lieu si Staline n’était pas mort 3 mois plus tard. Voulait-il déporter des centaines de milliers de juifs ? Il y a quelques éléments qui permettent de le penser aujourd’hui."
Le seul tort de cet article, au fond, c’est de donner la responsabilité de l’ensemble de ces crimes à Staline et d’occulter totalement l’idéologie sous-jacente, à savoir le marxisme.
La division du monde musulman
Dans Valeurs Actuelles, Michel Gurfinkiel estime qu’"une partie du monde musulman se réjouit tout bas des opérations israéliennes contre le Hezbollah." Cette guerre révèle que la plupart des pays arabes ont pris parti pour l’État hébreu ou, du moins, contre ses principaux adversaires, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.
"L’Égypte, la Jordanie, les Libanais non-chiites et l’Arabie saoudite misent sur la paix et le développement économique. Le Hamas, le Hezbollah, la Syrie et l’Iran misent sur la confrontation avec l’Occident et un nouveau cycle révolutionnaire au Proche-Orient. Mais il y a aussi des tensions plus profondes. Religieuses et communautaires. Les conservateurs arabes sont pour la plupart sunnites […]. Les révolutionnaires sont pour la plupart chiites ou proches du chiisme. […]
Pendant la majeure partie de l’histoire musulmane, le sunnisme et le chiisme se sont livré une lutte à mort : chaque parti considérait l’autre comme renégat ou païen, ce qui lui ôtait le bénéfice des règles coraniques de la guerre. […] Le sunnisme ayant prévalu dans la plus grande partie du monde musulman à partir du XIVe siècle, de nombreux chiites en ont été réduits, pour survivre, à pratiquer la fameuse taqiya ou “dissimulation”. […] La révolution islamique iranienne de 1979 a été avant tout une révolution chiite. Si elle s’est attaquée en priorité aux «Satans» américain, britannique et israélien, elle n’a pas négligé pour autant l’adversaire sunnite : de la tentative de «coup d’État religieux» à la Grande Mosquée de La Mecque, en novembre 1979, dont l’objet était le renversement de la monarchie saoudienne, à la guerre contre l’Irak de Saddam Hussein (1980-1988), alors contrôlé par les sunnites, en passant par la mise en place d’un mouvement politique et militaire chiite au Liban – connu d’abord sous le nom de Amal –, le Hezbollah. […]
Le rapport des forces entre sunnites et chiites s’est modifié en faveur des seconds en 2003, avec la chute de Saddam Hussein en avril 2003 : du jour au lendemain, les chiites irakiens – 60 % de la population – ont pris le contrôle de la moitié du pays […]. Une situation que les sunnites irakiens, hier maîtres du pays, ne peuvent accepter et qui préoccupe les autres sunnites, du Caire à Islamabad."
Le retour d’Attila
Dans Présent de samedi, Claudine Dupont-Tingaud nous informe que le ministre de la Culture de l’actuel gouvernement turc s’est déplacé à Quimper fin juillet pour les fêtes de Cornouailles. Ce ministre se nomme Atilla Koç, ce qui n’est pas sans rappeler un précédent envahisseur :
"Si cet Atilla-là s’est déplacé à Quimper […] où se produisait un groupe folklorique turc, c’est quand même bien pour nous dire, avec toute l’arrogance du conquérant sûr de lui, que la Turquie était une nation dont «l’européanité» rendait aujourd’hui inéluctable son intégration à l’Europe ! Renouvelant chez nous le défi que le Premier ministre turc, Recep Erdogan vient de lancer à l’Europe en présidant lui-même à Chypre, il y a quelques jours à peine, les cérémonies commémorant «les 35 années d’occupation ottomane de l’île !».
[…] Quant à la prétention de monsieur Atilla Koç d’attribuer à la culture ottomane les trésors archéologiques laissés en Anatolie par les civilisations hellène et byzantine détruites par les hordes conquérantes de l’islam, elle confine à l’indécence d’un vainqueur se parant des dépouilles opimes du malheureux vaincu !"
De la ‘légalité’ des représailles
Dans son billet, Daoudal compare les attitudes de Saddam Hussein en Irak et de Ehoud Olmert au Liban, lesquels, pour la même attitude, ne bénéficient pas du même traitement de la part des Américains :
"On sait que le parquet a requis la peine de mort à l’encontre de Saddam Hussein et 2 de ses 7 co-accusés pour être responsables de la mort de 148 chiites à Doujail en 1982. Ces chiites avaient été tués au cours d’une opération de représailles, à la suite d’une tentative d’attentat contre Saddam Hussein dans cette localité.
Depuis le début de l’opération de représailles que mène l’armée israélienne contre le Hezbollah qui a enlevé 2 de ses soldats, plusieurs centaines, peut-être plusieurs milliers [600 selon le gouvernement libanais], de civils chiites ont été tués. On n’a vu personne réclamer la peine de mort à l’encontre d’Ehoud Olmert, le Premier ministre israélien responsable de cette tuerie, ni de ses complices du gouvernement et de la Knesset.
Heureusement que les officiels américains sont là, toujours prêts à nous dire ce qu’il faut penser, pour nous expliquer que dans ce cas-là, il s’agit du droit d’Israël à l’auto-défense."
Non seulement l’opération israélienne apparaît être disproportionnée, mais en plus, la différence de traitement avec Saddam Hussein fait perdre toute crédibilité à son procès.
Bioéthique : appel des évêques européens
Dans une déclaration, le Secrétariat de la COMECE constate avec perplexité la contradiction entre la décision de financement de la recherche sur les embryons, qui implique une atteinte à la dignité de l’homme, et les objectifs de l’Union européenne de promouvoir des solutions thérapeutiques visant à sauver des vies humaines. Ainsi, les évêques d’Europe alertent l’opinion publique sur la gravité de cette décision :
"nous soulignons de nouveau l’importance fondamentale des enjeux socio-éthiques et bioéthiques de ce débat pour l’Europe de demain. Nous invitons nos concitoyens européens, et spécialement les catholiques, à prendre conscience de l’enjeu anthropologique de ce débat sur la dignité humaine. Nous les appelons à s’engager pour que s’ouvre un tel débat au niveau des institutions européennes, au sein des Etats membres et dans la société civile, dans les tous prochains mois et en prévision de la seconde lecture au Parlement européen à l’automne."
Après Rome, le sommet de Damas
Après le sommet international à Rome, voici celui de Damas. Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, se trouvait en Syrie aujourd’hui pour participer à des discussions auxquelles participait le chef du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah.
Selon le journal koweïtien Al-Siyassah, connu pour son opposition au régime syrien, la rencontre était destinée à évoquer les moyens de continuer à soutenir les miliciens du Hezbollah avec "des armes iraniennes passant par le territoire syrien". Nasrallah s’est rendu à Damas avec des gardes syriens à bord d’une voiture des services de renseignements. Il était habillé en civil, et non dans son costume traditionnel.
Légalisation du clonage ?
Suite à la publication du rapport Fagniez, qui recommande la légalisation de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, impliquant la destruction d’embryons, et du clonage, Le Monde daté de demain laisse entendre que Dominique de Villepin serait favorable à ces recommandations.
Dans un communiqué de Matignon, il est déclaré que:
"Sur des sujets qui, plus que d’autres, mettent en jeu une certaine idée de l’homme, une certaine vision de sa condition et de sa destinée, et s’agissant de choix qui impliquent les générations futures, le Premier ministre a souhaité que le débat public soit riche et vivant.
Il a ainsi demandé à Xavier BERTRAND, ministre de la santé et des solidarités et à François GOULARD, ministre délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, de lui soumettre avant la fin du mois d’octobre des propositions pour renforcer l’information et la formation de nos concitoyens sur les enjeux éthiques de l’évolution des sciences du vivant."
Amis lecteurs, à vos mails, pour que le débat soit "riche" et surtout "vivant"…
La France punie par la commission européenne
La Commission européenne a annoncé par la voix de sa commissaire à l’agriculture, Mme Boel (photo), qu’elle allait recouvrer 161,9 M€ auprès de 7 Etats membres de l’Union européenne, en remboursement de fonds qui n’auraient pas été correctement utilisés au regard de la politique agricole commune (PAC). Sont concernés la France, la Grèce, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie, le Portugal et le Royaume-Uni.
La France devra rembourser 77,13 M€ pour le versement d’une aide directe à des terres arables non éligibles, et la non application de sanctions, plus 8,68 M€ pour le développement rural en raison notamment de l’absence de contrôles dans le cadre des projets financés par des prêts bonifiés, et 160000€ pour un manque de rigueur dans les contrôles clefs concernant l’huile d’olive.
A côté de ça, les échanges de l”Union européenne avec les pays tiers sont en déficit. Mais qui va sanctionner la commission ?
Renaud chante les bobos
Je n’ai pas écouté la chanson, mais les paroles valent le détour. Extraits :
"[…] Ils sont une nouvelle classe
Après les bourges et les prolos
Pas loin des beaufs, quoique plus classe
[…]
Ils vivent dans les beaux quartiers
ou en banlieue mais dans un loft
Ateliers d’artistes branchés,
Bien plus tendance que l’avenue Foch
ont des enfants bien élevés,
qui ont lu le Petit Prince à 6 ans
Qui vont dans des écoles privées
Privées de racaille, je me comprendsils fument un joint de temps en temps,
font leurs courses dans les marchés bios
Roulent en 4×4, mais l’plus souvent,
préfèrent s’déplacer à vélo
[…]
Ils écoutent sur leur chaîne hi fi
France-info toute la journée
[…]Ils aiment Jack Lang et Sarkozy
Mais votent toujours Ecolo
Ils adorent le Maire de Paris,
Ardisson et son pote Marco […]"
UMP : l’influence du lobby gay
Lu dans Vox Galliae :
"Dans le "magazine de l’union" (publication interne à l’UMP) n° 28 du 30 juin 2006, une pleine page (p10) est consacrée au mouvement GayLib associé à l’UMP. Nicolas Sarkozy leur a rappelé dès sa prise de fonction que ce mouvement avait "toute sa place dans l’UMP". Et c’est ainsi que fort "d’un millier d’adhérent", GayLib avance ses revendications communautaires :"Les adolescents qui se découvrent homosexuels doivent s’épanouir aujourd’hui dans leurs familles et dans une société moderne. […] Nous aspirons à une vie familiale sereine et protégée, la famille étant un gage de stabilité (sic) et une forte valeur de droite (resic). […] C’est à notre famille politique d’être le moteur de ces évolutions et d’être fière de son action pour la "France d’après"."
Appliquer la loi du talion au Liban ?
Dans sa chronique, Yves Daoudal analyse la disproportion de l’attaque israélienne :
"Dans le langage courant, l’expression "œil pour œil, dent pour dent" symbolise la vengeance cruelle, indigne de peuples civilisés. En réalité, les historiens du droit montrent que ce principe fut un immense progrès dans l’histoire de la justice humaine. Car il établissait la proportionnalité entre le crime et sa réparation, l’équivalence entre la peine et l’offense. L’expression "œil pour œil, dent pour dent" se trouve 2 fois littéralement dans la Bible (dans le livre de l’Exode et dans le Lévitique), au milieu d’autres expressions analogues (pied pour pied, brûlure pour brûlure, vie pour vie, etc.). Cette loi du talion, qui fait donc partie intégrante de la loi de Moïse, est un immense progrès, car elle implique d’une part que la peine ne doit pas aller au-delà du dommage subi, d’autre part que seul le coupable doit être puni, et non son entourage, sa tribu, son peuple.
Elle a pris un sens de cruelle vengeance sous l’influence du christianisme, le Christ lui-même citant cette expression, dans son sermon sur la montagne, pour expliquer qu’il fallait aller au-delà, et que la justice c’était aussi le pardon des offenses. Les systèmes judiciaires occidentaux ont tous été inspirés par le christianisme, et la loi du talion a donc pris le sens d’une inacceptable vengeance. Ainsi, il y a eu deux révolutions dans l’histoire du droit : la loi du talion, et le christianisme. La loi du talion, qui est la première véritable loi pénale dans l’histoire de l’humanité, demeure par le fait même l’ultime frontière entre la civilisation et la barbarie. C’est le véritable sens de la très diplomatique accusation de riposte non proportionnelle portée contre Israël.
[…] Il est curieux de constater que les Israéliens mettent en pratique, non pas la loi de Moïse, mais la maxime du communiste stalinien Vaillant-Couturier : "Pour un œil, les deux yeux, pour une dent, toute la gueule". Cela ne leur portera pas plus chance qu’aux Soviétiques."
Rappel : ce qu’en pense Le Salon Beige se trouve ici.
Mosquée de Marseille (suite) : la guerre des communiqués
Suite à la polémique créée par le vote controversé de l’élu municipal MPF de Marseille, on se souvient que le MPF, par la voix de son secrétaire général, Guillaume Peltier, avait soutenu que Yvon Claire avait voté contre la mosquée de Marseille.
Dans un nouveau communiqué, la fédération MNR des Bouches-du-Rhône infirme le communiqué du MPF :
"Je confirme que le conseiller municipal MPF de Marseille a voté pour le dossier liant la ville à l’association la « Grande mosquée de Marseille ». […]
Je m’étonne que le site internet du MPF diffuse une intervention de leur élu ne correspondant en rien à sa déclaration faite lors du conseil municipal, déclaration que l’on peut voir et entendre sur le site internet de la ville de Marseille (lien) entre 01h: 09:00 et 01h:11:30.
Comprenne qui pourra…"
Addendum vendredi 13h : le site du MPF a retiré l’intervention controversée de son élu municipal. Laquelle est toujours consultable ici.
Rapport parlementaire en faveur du clonage
Un rapport ("Cellules souches et choix éthiques") du député Pierre-Louis Fagniez (UMP), remis aujourd’hui au Premier ministre, estime qu’il faut modifier la loi bioéthique et propose notamment d’autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires et le clonage thérapeutique, ceci dans la perspective de la prochaine révision de la loi bioéthique, en 2009.
Actuellement, la loi interdit le clonage thérapeutique et n’autorise la recherche sur l’embryon qu’à titre dérogatoire, pour une durée de 5 ans et si celle-ci «est susceptible de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et ne peut être poursuivie par une méthode alternative d’efficacité comparable». Selon Fagniez, les cellules embryonnaires "constituent un enjeu industriel important, avec la possibilité de breveter les inventions" qui y sont liées. Voilà à quoi ‘sert’ l’être humain !
Pour lui, les cellules souches embryonnaires ne sont pas des embryons potentiels ni ne peuvent aboutir au développement d’un individu complet (!), elles sont extraites d’un embryon au stade blastocyste (5-6 jours). Et pour les obtenir, il faut nécessairement détruire cet embryon. Contredisant la science, le député estime que les cellules souches adultes ont des propriétés moindres que celles des cellules souches embryonnaires. C’est exactement l’inverse : en Angleterre, après 15 ans d’expériences (et d’assassinats !), la recherche n’a toujours pas débouché !
Le premier ministre avait demandé au parlementaire d’explorer la voie du clonage thérapeutique. Le député considère comme «parfaitement recevable» la conception scientifique selon laquelle "l’embryon, désignant le potentiel réel de donner naissance à un individu, ne peut être considéré comme tel qu’une fois implanté dans l’utérus d’une femme». Le rapporteur se prononce donc en faveur du clonage thérapeutique, qu’il propose de rebaptiser du nom de «transfert nucléaire». Comme pour l’IVG, le choix des mots a son importance. Les termes ambigus ont bien été décryptés par le Conseil pontifical de la famille.
Sur ce sujet, on lira avec intérêt le dossier de Genethique.org et la contribution de Mgr Vingt-Trois, qui n’a pas été prise en compte par le député, laquelle rappelle notamment :
"L’embryon humain, à quelque stade de son développement qu’on le prenne, est un être engagé dans un processus continu, coordonné, et graduel, depuis la constitution du zygote jusqu’au petit enfant prêt à naître."
La France, pays des vacances
Les Thaïlandais qui comptaient se rendre en vacances en France, pendant la saison estivale, ont été informés par le ministère des Affaires Etrangères de leur pays, qu’ils couraient un risque accru de se faire agresser. Il leur a donc été conseillé de prendre des mesures pour veiller à leur sécurité ou bien de repousser voire annuler leur voyage. Cette recommandation fait suite à plusieurs agressions dont ont été victimes des occupants de voitures diplomatiques (4 braquages en moins d’un mois).
Ces touristes devraient plutôt écouter notre médiatique ministre de l’intérieur…
Conférence internationale sur le Liban : aucune décision
A Rome, les participants à la conférence internationale sur le Liban ont appelé à l’arrêt des violences entre Israël et le Hezbollah et à la création d’une force multinationale d’interposition sous mandat de l’ONU. Aucun consensus n’a pu être trouvé sur une demande de cessez-le-feu immédiat et aucune décision concrète n’a été prise.
Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat, demandant l’arrêt des tirs du Hezbollah sur le nord d’Israël et la fin de l’offensive israélienne au pays du Cèdre. Il a également réclamé l’application de la résolution 1559 de l’ONU, stipulant que "toutes les milices libanaises et non libanaises soient dissoutes et désarmées".
La France, par la voix de Philippe Douste-Blazy, a souhaité que "cessent les violences, le plus rapidement possible, et que la communauté internationale trouve les moyens d’un accord politique juste et durable". Paris éprouve "de sérieux doutes sur l’hypothèse, avancée par certains, du déploiement d’une force intérimaire immédiatement après l’arrêt des hostilités et sans un accord politique préalable". A l’issue de la réunion, Douste-Blazy a regretté "que dans la déclaration présidentielle de cette réunion de Rome il n’y ait pas une cessation immédiate des hostilités. Nous aurions aimé que ce soit plus net".
La conférence réunissait les représentants des Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Egypte, France, Allemagne, Chypre, Grèce, Italie, Jordanie, Liban, Russie, Arabie Saoudite, Espagne et Turquie. Israël était absent.
Journée européenne pour la Vie
Le rassemblement de la première journée européenne pour la Vie s’est tenu le 25 juillet 2006 devant le Palais de Justice de Bruxelles. Dès 19h, un chapelet a été récité en réparation du crime qu’est l’avortement. Initialement prévu devant un centre de planning familial, l’autorisation a été refusée par le bourgmestre de Bruxelles qui, en revanche, a accepté que les fédérations de plannings familiaux tiennent une conférence de presse dans la salle des mariages de l’hôtel de Ville afin de proclamer leur opposition à cette journée.
Cette première journée européenne pour la Vie veut servir de tremplin à la mise en place d’une stratégie commune des associations pro-vie d’Europe. Parmi les axes d’action évoqués, les lecteurs du Salon Beige peuvent retenir pour leur quotidien :
- Développer l’aspect international du réseau et assurer le soutien mutuel aux manifestations et marches pour la Vie.
- Exercer une pression permanente sur les médias (par mail, fax, courrier, téléphone), notamment pour obtenir des changements de politique éditoriale. Par exemple, au niveau du choix des mots. Cela peut sembler un détail mais il faut mettre fin à l’utilisation de l’expression absurde d’IVG qui vise à atténuer la réalité de l’avortement.
- Influencer le monde de l’éducation, notamment par la mise en place et la coordination d’associations d’enseignants ainsi que par un travail régulier sur le terrain d’organisations d’étudiants.
- Déborder d’activité, notamment vers les indécis, très nombreux en matière éthique, afin de convaincre la grande part de l’opinion publique.
- Désamorcer les arguments d’ordre sentimental, émotionnel de nos adversaires. Les cas de figure de viols, certes très empreints de charge émotionnelle, ne représentent pas 0,01% des avortements pratiqués. Il faut aussi rappeler qu’il est tout de même curieux qu’une société qui refuse d’appliquer la peine de mort aux violeurs et criminels n’aie par contre aucun remord à éliminer quotidiennement des milliers d’innocents.
- Encourager les personnalités célèbres qui partagent nos convictions à le déclarer publiquement.
- Répéter sans cesse le message, partout, à temps et à contre-temps. Et créer ainsi un climat qui permette l’inversion du processus en cours.