4 millions
… de fidèles ont suivi les audiences de Benoît XVI depuis son élection. Ce sont les chiffres donnés par le Vatican, qui détaille l’affluence par mois et distingue les audiences générales du mercredi (1,1 million), les audiences particulières (385000), les célébrations liturgiques (697000) et les Angélus du dimanche (1,9 million).
Les journaux qui ont prédit, après l’élection de Benoît XVI, que ce Pape aurait moins de ‘succès’ que Jean-Paul II ont tous faux.
Les mosquées parisiennes prêchent la haine
Et c’est un musulman qui s’en offusque. Mais pas n’importe lequel. Il s’agit du fondateur du Mecca-Cola et directeur de Radio Méditerranée, Taoufik Mathlouthi, déjà connu pour ses propos "de nature à inciter à la haine raciale". Dimanche, au micro de Radio-Méditerranée, il a avoué que des mosquées propagent la haine en plein Paris :
"Si vous permettez, moi, sans nommer la mosquée car je ne veux pas faire de polémiques (…) j’ai fait ma prière du Vendredi dans une mosquée parisienne (…). Le prêche qu’il faisait, n’est pas le prêche de l’Islam que je connais (…). Entendre des choses du genre "Dieu détruise leur Etat et que leurs biens soient notre butin !" (…) Moi en tant que musulman ça n’a rien à voir avec moi. (…) [Les imams] forment des générations entières de jeunes musulmans à des textes de rejet et de haine".
Mais à quels textes fait-il donc allusion ? Ceux-ci ?…
Les condamnés à mort en Indonésie
… ne se ressemblent pas.
L’Indonésie s’apprête à procéder à l’exécution de 3 musulmans qui ont fièrement revendiqué leur participation aux attentats sur l’île de Bali qui ont fait plus de 200 morts en octobre 2002. Néanmoins, ils seront sans aucun doute considérés comme des martyrs par une frange de la population indonésienne.
3 catholiques sont également menacés d’une exécution proche. Le pape Benoît XVI leur a transmis fin mars un message de compassion. Ils ont été écroués pour implication présumée dans les violences qui ont opposé chrétiens et musulmans dans cette région et qui se sont soldées par la mort d’au moins un millier de personnes en 2000 et 2001. Mais les 3 condamnés à mort sont vus par beaucoup comme des boucs émissaires, victimes d’un système légal injuste.
Un porte-parole du procureur a assuré que les exécutions seront maintenues. Mais selon une autre source judiciaire, la Cour suprême aurait accepté de se pencher une dernière fois sur le sort des 3 catholiques.
Profanation d’un monument à la mémoire du génocide arménien
L’association pour le Mémorial lyonnais du génocide arménien a porté plainte contre X afin de connaître les auteurs de la profanation subie par le monument à quelques jours de l’inauguration fixée au 24 avril.
5 stèles blanches ont été taguées au marqueur noir d’inscriptions telles qu"‘Il n’y a pas eu de génocide" (arménien) ou "Il est bon d’être turc", cette dernière étant accompagnée du dessin du drapeau turc. Les slogans sont identiques à ceux brandis lors de la manifestation de négationnistes turcs organisée le 18 mars à Lyon contre la construction de ce mémorial arménien.
Une stèle dédiée au génocide arménien avait déjà été profanée le 11 avril 2005 à Marseille.
La Basilique Saint-Pierre fête son demi-millénaire
La basilique Saint-Pierre (193 m de long, 120 m de haut) fête ses 500 ans le 18 avril 2006. Elle n’est pas une cathédrale puisque l’évêque de Rome siège à Saint-Jean de Latran, en revanche, c’est l’église du pape. Petit historique.
Pour mémoire, c’est le 18 avril 1506 que le pape Jules II – qui venait de faire venir à Rome la première garnison de Gardes suisses, a posé la première pierre de la nouvelle basilique au lieu du martyre de l’apôtre Pierre et où il repose. Les 500 ans de la basilique vaticane feront l’objet de célébrations dont le programme sera présenté au Vatican le 20 avril.
Le psychodrame de France Soir
L’agonie du quotidien qui tirait jadis à un million d’exemplaires – et aujourd’hui à moins de 40.000 – devient comique. Présent de ce week-end l’appelait cruellement "le bal des pantins".
Le tribunal de commerce de Lille a confié le journal à des repreneurs qui veulent en faire un quotidien populaire à l’anglaise – au détriment des pages "politique" et "culture" (oui ! il y avait des pages "culture" dans France Soir !)
Les journalistes ont monté un blog de "résistance" à ce projet, où ils proclament les valeurs sur lesquelles ils ne transigeront pas : "Liberté – Indépendance – Pluralisme etc…"
Ils sont d’ailleurs tellement soucieux de leur indépendance qu’ils demandent ce matin… l’intervention de l’Etat ! On ne fait pas plus libre…
François Baroin et l’immigration
Interrogé par le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le ministre de l’Outre-mer François Baroin a souligné que la proportion d’immigrants clandestins à Mayotte, en Guadeloupe ou en Guyane serait l’équivalent de "15 millions de clandestins de métropole".
" [Dans] le texte important et attendu [sur l’immigration,] (…) en mettant le doigt sur la question de l’acquisition de la nationalité, nous avons voulu mettre le doigt sur les conditions des naissances notamment à Mayotte: nous savons qu’il y a des filières de reconnaissance fictive de paternité de complaisance. (…) Nous allons proposer une implication financière de la part du père pour la reconnaissance de paternité. (…) C’est un élément qui vise à dissuader les reconnaissances de paternité fictive".
Est-ce à dire que le droit du sol sera soumis aux moyens financiers des parents ?!
Interrogé sur la remise en cause du droit du sol, François Baroin s’est "félicité d’avoir lancé ce débat", mais a répondu négativement à la question de savoir si ce droit était remis en cause dans le projet de loi. Cependant, ce proche de Jacques Chirac s’est dit "convaincu que la question de l’immigration et de l’intégration (…) sera au coeur du débat présidentiel"…
RIP, Marie-France Stirbois
…est décédée hier, dimanche de Pâques. Femme politique française et épouse de l’homme politique Jean-Pierre Stirbois. Lors du décès de son mari en 1988, elle prendra sa succession et incarnera le Front National à Dreux, en étant élue députée en 1989, conseillère générale d’Eure-et-Loire, puis député européenne et conseillère régionale.
Michel Janva (via Vox Galliae)
La ‘nation’ algérienne
En visite dans la région de Constantine, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a relancé lors du journal de la mi-journée de la télévision algérienne la polémique sur la présence française en Algérie (1830 à 1962) :
"La colonisation a réalisé un génocide de notre identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions,(…) nous ne savons plus si nous sommes des Amazighs (Berbères), des Arabes, des Européens ou des Français".
Bouteflika lance l’intéressante question de l’identité algérienne. Face à son ignorance, il faut faire quelques rappels utiles :
À la différence de ses voisins, le Maroc et la Tunisie, dont l’existence en tant qu’État remonte à plus d’un millénaire, l’Algérie était avant 1830 un territoire sans État, peuplé notamment de juifs. En 46 avant JC, Jules César annexe le royaume de Maurétanie et le transforme en une province romaine. Pas plus que les envahisseurs qui leur succèderont, les Romains n’arrivent à soumettre les populations indigènes des montagnes : pasteurs semi-nomades héritiers des Numides, que l’on appelle Berbères ou bien Kabyles. Au IVè siècle, dans l’empire devenu chrétien se lève une personnalité hors pair, Saint Augustin. Il meurt en 430 tandis que l’arrivée des Vandales, envahisseurs venus d’Outre-Rhin, ruine pour très longtemps l’Afrique du nord.
En 534, le général Bélisaire reconquiert le littoral et les plaines pour le compte de l’empereur romain d’Orient, Justinien. Les Byzantins vont se maintenir pendant près de 2 siècles sur place, jusqu’en 680. La conquête arabe se révèle ardue du fait de la résistance opiniâtre des Kabyles. L’Afrique du nord est brièvement unifiée au XIe siècle par les Almohades venus du Maroc qui s’emparent du royaume berbère de Bougie et écrasent les Arabes de la tribu des Banu Hilal, venus d’Égypte un siècle plus tôt. La décomposition rapide de l’empire almohade entraîne à nouveau le fractionnement de l’actuelle Algérie en royaumes rivaux (Tlemcen, Bougie,…).
Les Espagnols en profitent au début du XVIe siècle pour prendre pied dans les ports : Mers el-Kébir, Oran, Bougie, Le Penon (en face d’Alger). Menacé, le roi d’Alger appelle à son secours des corsaires, les frères Barberousse. En 1516, ces musulmans d’origine albanaise s’installent à Alger. Ils évincent le roi et, 4 ans plus tard, instituent la Régence et se placent sous la protection du sultan turc d’Istamboul. Le 21 mai 1529, Barberousse devient le maître tout-puissant de la ville d’Alger et de ses environs immédiats. Lui-même et ses successeurs vont dès lors écumer la Méditerranée jusqu’à la veille du débarquement français en Algérie : les barbaresques… C’est par dizaines de milliers que se comptent les malheureux paysans, voyageurs ou marins enlevés à leur famille, condamnés à la mort lente et aux travaux forcés, au harem s’il s’agit de femmes.
Une fois l’ignorance, levée, il serait bon de se demander pourquoi Bouteflika fait porter les maux de l’Algérie à la France. Est-ce pour cacher ces massacres ? Quant à la colonisation, en comparaison de cette histoire troublée, elle ne peut être que positive. Le nom même d’Algérie a été donné par la France.
Perspectives d’après-Roe aux Etats-Unis
Cette carte (original ici, via Bafweb) est le résultat d’une étude menée par le quotidien américain USA Today. Elle tente d’estimer comment les Etats légifèreraient si la Cour suprême, en revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, leur rendait la possibilité de protéger l’enfant-à -naître.
Les Etats en bleu foncé, représentant 35% de la population, conserveraient des lois pro-avortement; ceux en bleu clair (49% de la population) adopteraient des lois abolissant la plupart des avortements.
Rappelons toutefois que, même avec les récentes nominations par Bush, on estime qu’il reste une majorité d’au moins 5 voix sur 9 pour préserver le statu quo en matière d’avortement : dans les faits, une légalisation presque sans limite durant les 9 mois de la grossesse.
Mesurer l’impact du Da Vinci Code
On voudrait croire que certaines attaques contre le christianisme (le Da Vinci, l’ "Evangile de Judas"…) sont trop stupides pour avoir un impact sur la population – mais on se tromperait sans doute.
Un sondage (via Bafweb) prétend avoir mesuré un réel impact des théories de Dan Brown, selon lesquelles la résurrection et la crucifixion auraient été simulées. Il indique qu’elles auraient pris racine chez 13% des Américains et 18% des Canadiens.
Le résultat est à relativiser.
Le sondage est une opération de marketing pour la firme Ipsos-Reid, qui cherche à bénéficier d’un "effet" Da Vinci Code. Il porte sur un échantillon réduit, de 814 Canadiens et de 768 Américains. Ce qui n’empêche d’ailleurs pas la firme d’afficher crânement des résultats par province du Canada – ici, pour l’Alberta, 10% de la population du pays, soit on présume 81 sondés !
Ensuite, les résultats n’indiquent pas d’évolution notable dans la foi des sondés. 78% des Américains disent croire en la Résurrection du Christ (+/-3,5%), contre 80% en 2003.
Enfin, le chiffre de 13% des Américains adoptant les théories de Brown est à comparer aux 25% qui croient à l’astrologie…
Ce que l’on remarque surtout, c’est que les théories de Brown n’ont pas d’impact conséquent chez les croyants, mais semblent recueillir l’adhésion de non-chrétiens : 31% d’entre eux les font leurs. Dans cette dernière catégorie, il faudrait faire la part de ceux qui y adhèrent parce que c’est la mode, et qui les auront oubliées dans quelques mois; et ceux, notamment les musulmans, qui les professent en substance depuis des siècles.
Insolite : Charles-Philippe d’Orléans à la télé-“réalité”
L’émission de TF1 "Je suis une célébrité, sortez-moi de là " fait subir à ses participants (des célébrités plus ou moins célèbres) les affres de la jungle amazonienne, sous l’oeil des caméras. Le programme durera deux semaines. Il a commencé vendredi dernier et, s’il s’inscrit dans la lignée de "La Ferme", il n’en a pas réédité l’audience lors de ses premiers jours.
Un des participants pourra étonner : il s’agit de Charles-Philippe d’Orléans, Duc d’Anjou pour les orléanistes. Sa présence alimentera sans doute des débats : devait-il s’afficher dans cette émission aux participants hétéroclites (dont la lofteuse Loana), même pour une très bonne cause – il y parraine l’Ordre de Saint-Lazare ?
PS : les commentaires ressassant les différends orléanistes-légitimistes seront supprimés.
La Résurrection du Christ dans le catéchisme
Le lecteur, chrétien ou non, voudra peut-être se remettre en mémoire ce qu’est la Résurrection, que l’Eglise fête à Pâques – le paragraphe du Catéchisme de l’Eglise catholique sur le sujet est ici.
Quel honneur…
Parmi les nouveaux promus dans l’ordre national de la Légion d’honneur : l’acteur et metteur en scène Robert Hossein, l’homme d’affaires François Pinault, le journaliste au Nouvel Observateur Jean Daniel, l’ex-pdg d’Air France Bernard Attali, le vice-président de TF1 Etienne Mougeotte, la militante des ‘droits’ des femmes Gisèle Halimi, le pdg de Ouest-France François-Régis Hutin, le journaliste (‘issu de l’immigration’) Rachid Ahrab, l’ex-pdg de l’AFP Bertrand Eveno et l’ex-ministre toujours communiste Jean-Claude Gayssot…
C’est moi, mais ce n’est plus moi
Extrait de l’homélie du Pape, lors de la vigile :
"Vivre sa vie comme une entrée continuelle dans cet espace ouvert : telle est la signification essentielle de l’être baptisé, de l’être chrétien. Telle est la joie de la Veillée pascale. La résurrection n’est pas passée, la résurrection nous a rejoints et saisis. Nous nous accrochons à elle, c’est-à -dire au Christ ressuscité, et nous savons que Lui nous tient solidement, même quand nos mains faiblissent. Nous nous accrochons à sa main, et ainsi nous nous tenons la main les uns des autres, nous devenons un unique sujet, et pas seulement une seule chose. C’est moi, mais ce n’est plus moi : voilà la formule de l’existence chrétienne fondée sur le Baptême, la formule de la résurrection à l’intérieur du temps. C’est moi, mais ce n’est plus moi : si nous vivons de cette manière, nous transformons le monde. C’est la formule qui contredit toutes les idéologies de la violence, et c’est le programme qui s’oppose à la corruption et à l’aspiration au pouvoir et à l’avoir."
Le message Urbi et Orbi de Benoît XVI
Dépêche AP; dépêche AFP.
Le texte complet devrait apparaître sous peu sur la page "Semaine Sainte" du Vatican.
Le site de KTO permet de revoir la bénédiction, et toutes les grandes cérémonies de la semaine à Rome.
Henri Védas
L’humour de Benoît XVI
Lors de la veillée pascale, Benoît XVI a fait une référence facétieuse à la théorie de l’évolution :
"Si nous pouvons pour une fois utiliser le langage de la théorie de l’évolution", a-t-il déclaré dans son homélie, la résurrection du Christ est "la plus grande mutation, le saut absolument le plus décisif dans une dimension totalement nouvelle qui soit jamais advenue dans la longue histoire de la vie et de ses développements". "Il s’agit d’un saut qualitatif dans l’histoire de l’évolution et de la vie en général, vers une vie future nouvelle, vers un monde nouveau", a assuré Benoît XVI.
Mais certains n’ont pas saisi l’ironie : ce site anticlérical, s’appuyant sur une dépêche AFP, y voit sottement une tentative de récupération de l’évolution ! Comme quoi on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde…
PS : le texte de l’homélie de Benoît XVI, comme les autres textes de la Semaine Sainte, devrait être disponible sous peu sur cette page du site du Vatican.
Réussir sa mort
En ce samedi Saint, je ne résiste pas au plaisir de vous retranscrire la critique par le Père Louis-Marie de Blignières, dans la revue Sedes Sapientae, de l’ouvrage écrit par Fabrice Hadjadj, Réussir sa mort. Hadjadj :
"s’attaque à rien moins que… la mort, et surtout à la conspiration du silence de la modernité occidentale autour de ce sujet. (…) En 6 chapitres, il mène une enquête serrée, riche d’érudition littéraire et parfois insoutenable de réalisme, sur les lieux de l’épiphanie de la mort et de ses dénis dans notre société. (…)
Le parcours s’ouvre sur une méditation sur le temps humain et le sens de la destinée de l’homme, avec une utile mise au pilori du mythe de la réincarnation. Il se prolonge avec une réflexion sur la peur de mourir où l’on retrouve le salutaire et trop rare accent du père Molinié : l’auteur évoque, comme le dominicain, "le courage d’avoir peur", considéré comme une grâce. Puis viennent les 3 chapitres "assassins" des fléaux modernes qui dénaturent la mort, mais tuent les humains dans leur âme comme dans leur corps : le suicide et l’euthanasie ; le terrorisme et l’avortement comme 2 aspects de la société du crime parfait ; enfin la mort de Dieu. (…)
Enfin, le sixième chapitre est une maïeutique socratique qui nous fait découvrir que notre désir le plus profond mais le mieux caché est celui du martyr. (…) C’est une fervente contemplation sur la beauté de la plus belle des morts (…). "Ou bien mourir en rendant témoignage au mystère, ou bien mourir dans l’emmurement de votre ego. (…) Martyre ou suicide." (…)
Dans notre époque de langue de bois et de silence sur l’essentiel, en un temps où "c’est à peine si la vie éternelle joue encore un rôle dans la prédication" des pasteurs de l’Eglise [Cal Ratzinger], Hadjadj, existentialiste, converti, philosophe impénitent, catholique encombrant, fait un chahut salutaire, avec la joie d’un étudiant enthousiaste. (…)
"La mort n’a pas un être distinct qui la sépare de la vie, mais elle n’est autre chose, sinon une vie qui s’achève" (Bossuet, Sermon sur l’impénitence finale)".
Louis Schweitzer, amateur
Jeudi 13 Avril se tenait à Mulhouse, une réunion en présence du Président de la Halde, Louis Schweitzer, celui-là même qui a saisi la justice au sujet des distributions de soupe au porc à Strasbourg, sur le thème : "La Halde et son rôle dans la lutte contre les discriminations". Chantal Spieler, Présidente de Solidarité Alsacienne, s’y était invitée, avec d’autres militants. Les questions ont été nombreuses et notamment sur l’attitude de la Halde face au racisme anti-blanc et les persécutions contre la soupe au cochon à Strasbourg (Mme Trautmann, ex-ministre, ex-maire socialiste de Strasbourg, avait demandé à Schweitzer de saisir la justice sur cette affaire, ce qu’il s’était empressé de faire).
Réponse de Schweitzer sur la saisie par la Halde du Procureur de la République contre la soupe au cochon : dans les affaires de discrimination, la Halde entend les deux parties avant de se prononcer.
Chantal Spieler, étonnée, lui rétorque : "Pourquoi ne m’avez-vous pas entendue ?".
Schweitzer : "parce que la discrimination était constituée puisque vous refusez à ceux qui ne mangent pas de soupe au cochon, de leur offrir du café et du gâteau" !
Chantal se lève et s’écrie : "je suis la Présidente de Solidarité Alsacienne. Ce que vous venez de dire est pure invention !".
Ayant décidé de s’expliquer avec Schweitzer à la sortie de la conférence, Chantal Spieler l’accompagna en lui expliquant que les membres de Solidarité Alsacienne ne sont pas de dangereux délinquants et qu’il aurait dû se renseigner avant d’affirmer de telles énormités en public. Réponse de Schweitzer :
"j’en prends acte, j’en prends acte… Si j’ai dit cela et si j’ai pris cette décision, c’est parce qu’ON m’avait dit que vous priviez de dessert ceux qui ne mangeaient pas votre soupe !"
‘ON’ est un dangereux discriminateur et Louis Schweitzer devrait retourner aux usines Renault…
Les évêques dans le rôle des laïcs
Le professeur Jeffrey Mirus, président du site catholicculture, analyse l’attitude des évêques américains. Ces derniers ont tenu en novembre 2005 leur assemblée, durant laquelle ils ont abordé notamment le problème de la peine de mort :
"La seule question sur laquelle les évêques se sont majoritairement mis d’accord, c’est celle de l’abolition de la peine de mort. A cette fin, ils ont adopté à une écrasante majorité [237 contre 4] une déclaration de 11 pages soutenant une campagne qui vise à éliminer la peine capitale aux Etats-Unis.
(…) Qu’on ne s’y trompe pas : la question de savoir si la peine capitale doit être ou non abolie, relève du jugement prudentiel qui est du ressort des laïcs. Mgr Nicholas DiMarzio, évêque de Brooklyn, a vendu la mèche, après le vote, en déclarant lors d’une conférence de presse que tandis que l’avortement et l’euthanasie ne peuvent jamais être justifiés – car constituant un "mal intrinsèque" -, les catholiques pourront être en désaccord avec la position des évêques sur la peine capitale sans pour autant se séparer de l’Eglise.
C’est parfaitement vrai, et cela démontre d’emblée que les évêques devraient s’abstenir de publier des déclarations sur ce type de sujets. C’est usurper le rôle propre du laïcat à qui il revient de se déclarer sur des positions de ce type, et à mener des campagnes."
Michel Janva (via L’Homme Nouveau)
Violences à l’hôpital
Un article du Point (version gratuite) se lamente quant au respect de la laïcité dans les hôpitaux. C’est le moins que l’on puisse dire. Extraits :
"Nous sommes traumatisés. Nous en sommes à installer des caméras partout, à fliquer notre établissement". (…) Israël Nisand est chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg. Il y a quelques semaines, une assistante sociale a été agressée dans son bureau. 2 inconnus (…) lui ont lancé : "On va vous apprendre à vous occuper de nos femmes !" Ils l’ont giflée. Puis ils ont frappé la tête de cette femme sur sa table. L’un des deux hommes lui a arraché son tee-shirt et a écrit au marqueur rouge "Mohamed" sur son ventre.
(…) "Nous sommes confrontés à la violence permanente des maris de nos patientes (…). Le phénomène croît en fréquence et en gravité depuis 3 à 4 ans." Une violence guidée par des particularismes religieux ou culturels, et qui s’installe. "(…) Nous avons vu arriver 2 hommes turcs avec une petite fille de 12 ans. Ses accompagnateurs voulaient qu’on lui dresse un certificat de virginité. Nous avons refusé, ils ont hurlé…"
L’autre jour, un homme, turc lui aussi, exigeait que sa femme soit examinée par un médecin femme. "On lui a expliqué qu’on ne pouvait pas sélectionner le personnel soignant sur son sexe,(…) il a répondu : "Mais le service public vous y oblige !" Quand ma secrétaire a nié, il a rétorqué : "On vous aura !" (…) Quelques jours plus tard, l’homme revient (…) : "Je veux que ma femme accouche ici, j’exige du personnel féminin." "Je lui répète notre position, (…) je lui explique comment fonctionne un établissement laïque. Il me menace alors : "Donnez-moi votre nom !" Comment réagir ? "On ne sait pas, on fait profil bas, on a peur d’être taxés de racisme (…). J’ai l’impression d’être en lutte contre les territoires perdus de la République. Et pourtant, j’ai le coeur à gauche…"
(…) Certaines musulmanes pratiquantes n’ont pas de relation directe avec l’équipe soignante. "On est obligé de passer par le mari : lui seul peut nous parler (…). On a adapté nos habitudes, en admettant par exemple toute la famille dans la salle de soins." Les exigences peuvent être fortes. "Les femmes voilées veulent des chambres particulières, elles refusent toute visite d’hommes pendant qu’elles allaitent". (…) "En France, aujourd’hui, des maris irascibles vont jusqu’aux menaces avec armes."
Mais le pire est à venir : de nombreux médecins et aide-soignants pratiquent eux-aussi l’islam :
"De plus en plus de soignants pratiquent leur religion dans l’enceinte de l’hôpital, observe Isabelle Lévy. Des médecins qui s’absentent de leur service pour faire leur prière ou refusent de prendre des gardes le samedi parce que l’on ne doit pas travailler, un infirmier qui enseigne le Coran dans l’office".
A propos de discrimination
Lu dans Le Libre Journal :
"Offre d’emploi à la Poste : conseiller financier à Beaucaire (Gard). Mission : développer la fidélisation de la clientèle qui lui est confiée (majoritairement clients jeunes et en phase d’équipement, argent au quotidien). Profil : bac + 2 (…) Langue : arabe exigé."
Enseigner la grammaire aux enfants ?
Une "provocation", pour les syndicats enseignants.
“Procès de Bobigny” : la propagande de France 2
Le "procès de Bobigny" en 1972 a marqué une étape importante dans la campagne pour la légalisation de l’avortement. Les lecteurs qui n’en connaissent pas l’histoire peuvent se référer, faute de mieux, à l’article (partial) que lui consacre Wikipedia. Ce procès pour avortement s’est terminé par une amende avec sursis, montrant que les juges n’étaient plus prêts à appliquer la loi de 1920 protégeant l’enfant-à -naître.
Surtout, ce fut un procès-provocation. L’avocate activiste Gisèle Halimi, qui "rêvait" d’un tel procès, l’a mis en scène dans un but politique revendiqué :
« J’ai toujours professé que l’avocat politique devait être […] [p]artisan sans restriction avec, comme armes, la connaissance du droit "ennemi" […]. Les règles d’or des procès de principe: s’adresser, par-dessus la tête des magistrats, à l’opinion publique tout entière, au pays. Pour cela, organiser une démonstration de synthèse, dépasser les faits eux-mêmes, faire le procès d’une loi, d’un système, d’une politique. Transformer les débats en tribune publique. »
La même stratégie que les pro-euthanasie ont enragé de ne pouvoir appliquer lors d’un "procès Marie Humbert".
France 2 a fait du procès de Bobigny un téléfilm de propagande (photo), diffusé lundi dernier – en ouverture de la Semaine Sainte, on ne fait pas plus délicat.
Choisir la Vie regrette dans un communiqué que "les téléspectateurs [aient] été trompés sur la réalité des faits", et Laissez-les Vivre dénonce un mensonge du téléfilm : il présente comme un fait avéré que Marie-Claire, la jeune mère qui a avorté, était enceinte à la suite d’un viol. Thèse soutenue, mais du seul bout des lèvres, par Halimi elle-même qui disait récemment que Marie-Claire avait été "presque violée".
Viol ? Pas viol ? Remarquons en tout cas que les pro-avortement choisissent le cas d’un viol pour justifier l’avortement légal – mais traitent en ennemis ceux qui, comme George Bush, veulent limiter l’avortement aux cas de viol, d’inceste et de danger pour la vie de la mère.
Toutefois le mensonge central du téléfilm ne porte sans doute pas sur la question du viol : il est dans l’omission de ce que vit aujourd’hui la vraie Marie-Claire. Après avoir été utilisée par les partisans de l’avortement, elle s’est retrouvée bien seule face à son acte. Le groupe pro-vie des Survivants l’avait rencontrée, et avait recueilli d’elle ces paroles :
"Pendant ces trente ans, on parlait de Marie-Claire, mais personne ne s’est demandé ce qu’elle est devenue Marie-Claire !"
"Si j’avais de l’argent, je créérais une fondation pour aider les femmes qui ont subi un avortement."
"Moi, mon avortement, j’y pense tous les jours. Aujourd’hui j’aurais un fils de 30 ans. Et pourtant c’est le fruit d’un viol."
Déclaration de Benoît XVI au Colisée
A l’issue du Chemin de Croix d’hier soir, le Pape a improvisé une méditation.
Nous avons accompagné Jésus sur le Chemin de Croix. Nous l’avons accompagné ici, sur les routes des martyrs, au Colisée, où tant de personnes ont souffert pour le Christ, ont donné leur vie pour le Seigneur, comme le Seigneur lui-même a souffert de nouveau en tant de personnes. Et ainsi, nous avons compris que le Chemin de Croix n’est pas une chose du passé et d’un point déterminé du monde. La croix du Seigneur embrasse le monde, son Chemin de Croix traverse les continents et les temps. Dans le Chemin de Croix, nous ne pouvons pas être de simples spectateurs. […] Pilate, l’intellectuel sceptique, a essayé d’être neutre, de rester en dehors, mais précisément de cette manière, il a pris position contre la justice pour le conformisme de sa carrière.
Les médias : nouveaux Judas
Le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, a commencé son homélie de la célébration du Vendredi Saint, dans la Basilique Saint-Pierre, en dénonçant la spéculation et les manipulations auxquelles est soumise la Passion du Christ, de la part des médias :
"Alors que nous célébrons ici la mémoire de la passion et de la mort du Sauveur, des millions de personnes sont amenées à croire que Jésus de Nazareth n’a en réalité jamais été crucifié", en référence à un pseudo-‘Evangile de Thomas’, best-seller aux Etats-Unis.
"On parle beaucoup de la trahison de Judas sans se rendre compte qu’on est en train de la renouveler. Le Christ est vendu, une nouvelle fois, non plus aux chefs du sanhédrin pour trente pièces d’argent, mais à des éditeurs et des libraires pour des milliards de pièces d’argent".
"On utilise ces écrits pour leur faire dire exactement le contraire de ce qu’ils voulaient dire. Ils font partie de la littérature gnostique des IIe et IIIe siècle. La vision gnostique soutient que le monde matériel est une illusion, œuvre du Dieu de l’Ancien Testament, qui est un dieu méchant, ou au moins inférieur."
"Si Jésus, selon l’Evangile de Judas, (…) ordonne lui-même à l’apôtre de le trahir c’est afin que, en mourant, l’esprit divin qui est en lui puisse finalement se libérer de l’enveloppe de la chair et remonter au ciel. Le mariage qui préside les naissances est à éviter (encratisme) ; la femme se sauvera uniquement si ‘le principe féminin’ (thelus) qu’elle personnifie, se transforme en principe masculin, c’est-à -dire si elle cesse d’être femme" !
"Ce sont des choses qui ne mériteraient pas d’être traitées en ce lieu et aujourd’hui, mais nous ne pouvons pas permettre que le silence des croyants soit interprété comme un sentiment d’embarras et que la bonne foi (ou la naïveté ?) de millions de personnes soit impunément manipulée par les médias, sans élever la voix pour protester au nom, non seulement de la foi, mais aussi du bon sens et d’une raison saine."
"Nous sommes à l’époque des médias et les médias s’intéressent davantage à la nouveauté qu’à la vérité."
Addendum : le texte intégral de l’homélie est disponible ici.
Le Chemin de Croix du Pape sur KTO
Sur internet : en direct du Colisée à partir de 21h15, puis en différé.