L’épiscopat américain contre le financement de l’UNFPA
Le Fonds des Nations-unies pour la population (UNFPA) est une organisation dérivée de l’ONU, avec un statut semblable au PNUD ou à l’UNICEF. Sa politique actuelle émane surtout de la Conférence du Caire de 1994, interprétée dans un sens anti-familial et pro-avortement (cf les ambiguïtés du rapport de la conférence, ch.V et VII en particulier) malgré les efforts qu’avait faits le Vatican pour empêcher qu’y domine le langage de la culture de mort.
Le comité chargé de la politique internationale à la Conférence des évêques américains vient d’appeler le gouvernement des Etats-Unis à maintenir sa politique actuelle : ce dernier refuse en effet de participer à tout financement de l’UNFPA depuis 2002. Une des raisons centrales de ce refus est que l’UNFPA finance des programmes "coercitifs" de contrôle des populations en Chine.
Et la France ? Soucieuse de conserver sa position en pointe dans la défense de la culture de mort sur la scène internationale, elle a plus que triplé sa contribution directe à l’UNFPA entre 2004 et 2005 (rapport 2003, rapport 2005, format Word).
Les sommes restent certes assez modestes (moins de 4 millions d’euros en 2005), mais cette augmentation n’est pas le fruit du hasard : un réseau de parlementaires français pousse activement dans ce sens, dont la socialiste Danielle Bousquet (exemple) ou l’UMP Henriette Martinez, présidente du groupe "Population et Développement" à l’Assemblée nationale.
Intégration, élargissement : la fuite en avant
L’éditorial de Libération de ce matin titre sur la "fuite en avant" de l’UE :
(…) [O]n aurait aimé pouvoir applaudir la décision des Vingt-Cinq de tenir parole en engageant des négociations avec la Turquie et la Croatie, comme une preuve de la vision stratégique, et du courage politique, de dirigeants qui sont allés à l’encontre de leurs opinions publiques, majoritairement hostiles (car ce n’est pas nier la démocratie que rappeler que les opinions ne valent pas vote).
Hélas, ils l’ont fait de la pire manière. Moins par conviction que pour éviter un nouvel échec, après le rejet du projet de Constitution et le budget introuvable. Et en raison d’un marchandage  Croatie contre Turquie  qui prouve, dans le cas croate, que les principes du droit international que l’UE prétend défendre bec et ongles pèsent peu au regard de considérations politiques. Et, dans le cas turc, qu’une fuite en avant dans le sens de l’élargissement (de la Bulgarie à l’Ukraine) empêche le débat, pourtant indispensable, sur les implications de ce processus, les moyens d’éviter qu’il dissolve l’Union en une vague zone commerciale.
Après le référendum, Hubert Védrine affirmait qu’il fallait
…mettre un terme à (…) l’élargissement sans fin. L’Europe (…) doit avoir des limites. (…) Un peu de bon sens ! Cela sera dur pour ceux qui ont fait de la fuite en avant dans l’intégration européenne la dernière idéologie de substitution.
C’est même trop dur pour eux : par lâcheté, les exécutifs des pays membres ne contrôlent plus l’élargissement de l’UE. L’ouverture des négociations avec la Turquie a été guidée par la peur de dire non.
Védrine affirmait aussi qu’il était
…urgent d’abandonner explicitement la logomachie déresponsabilisante et anxiogène de l’intégration européenne sans fin. C’est-à -dire, comme la métaphore de la bicyclette qui doit toujours avancer faute de tomber, l’annonce permanente d’un nouveau traité, les "ce n’est qu’une étape", le mythe des "Etats-Unis d’Europe" qui seraient seuls à même de faire le poids…
Mais sur l’intégration aussi, les dirigeants nationaux ont perdu la main : le "mécanisme" de dépossession des souverainetés nationales tourne maintenant sans eux, comme l’analysait François de Lacoste Lareymondie dans Liberté politique :
[L]a domination sans recours que se sont arrogées la Commission et la Cour de justice, et le raisonnement par attraction qu’elles ont développé aboutissent de proche en proche à tout faire tomber dans le champ communautaire. C’est ainsi que, subrepticement, les États et les gouvernements, pourtant seuls dotés de la légitimité démocratique, sont dépossédés de leurs compétences au profit de ces deux organes dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont d’essence oligarchique et technocratique.
Pourquoi les juges à la Cour suprême américaine virent-ils à gauche ?
Un des drames des Etats-Unis est la domination, à la Cour suprême, de juges de gauche ou de centre-gauche, qui tranchent des débats de société dans le sens de leur idéologie et des vents dominants du "politiquement correct." Nous avons déjà évoqué le paradoxe de ce décalage de la Cour par rapport à l’opinion américaine, alors que la plupart de ses juges ont été nommés par des présidents républicains : 7 sur 9. Et le phénomène n’est pas nouveau : Dwight Eisenhower, qui avait eu la main particulièrement malheureuse, avait classé un de ses choix de juge parmi les "cinq plus grosses erreurs de sa vie."
Pourquoi des juges que l’on croyait conservateurs ou, au moins, modérés lors de leur désignation, ont-ils si régulièrement tourné aigre en prenant leurs fonctions ?
Le journaliste conservateur David Frum fait état de ce fait dans un article sur la nomination de Harriet Miers, avec laquelle il a travaillé :
Des pressions intenses pèsent sur un juge à la Cour suprême pour qu’il bascule vers la gauche. Il y a la pression négative de la presse hostile et vicieuse, que doivent endurer les conservateurs dans la branche judiciaire. Et il y a les petites et douces incitations qui s’offrent aux juges qui s’ammolissent et s’effritent – la flatterie, les invitations à des conférences en Autriche et en Italie, les cours à Yale et Harvard. Harriet Miers a une personnalité tendue, nerveuse, anxieuse. J’ai du mal à imaginer qu’elle puisse supporter la colère et les insultes – ou résister à la flatterie – qui ont fait d’Anthony Kennedy, par exemple, le juge qu’il est aujourd’hui.
Ce phénomène, on le connaît bien sûr en France : sans la pression des médias, les compromissions du pouvoir et le désir de gagner le respect de l’intelligentsia, des gens qui ont partagé nos valeurs, tels que Jacques Chirac ou Pascal Clément, seraient sans doute toujours des nôtres…
HV
Pourquoi les USA soutiennent-ils l’entrée de la Turquie dans l’UE ?
Hier encore, tandis que l’UE cherchait un accord, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a faisait savoir qu’il avait appelé Condoleezza Rice et que la secrétaire d’Etat américaine avait exprimé son soutien à l’ouverture de négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’UE. Déjà , le 8 septembre, le sous-secrétaire adjoint au département d’Etat pour les affaires européennes et asiatiques Kurt Volker avait appelé l’UE à ouvrir les négociations d’adhésion avec la Turquie comme prévu le 3 octobre afirmant même : "il est dans notre propre intérêt que les négociations d’adhésion avec la Turquie commencent à la date prévue". Pourquoi cette insistance américaine ? Quel intérêt ?
Il faut se souvenir qu’un rapport de la CIA, daté de décembre 2004, affirmait que l’UE n’est pas une puissance d’avenir, contrairement à l’Inde, la Chine, le Brésil voire l’Indonésie. En effet, la population vieillissante, l’élargissement sans fin et la croissance au ralenti sont autant de facteurs qui annoncent sa fin sur la scène internationale. Enfin, l’entrée de la Turquie est annoncée dans ce rapport comme une source de tensions en raison de l’intégration d’une forte population musulmane.
Pour garantir la suprématie américaine sur la scène internationale, les Etats-Unis ne souhaitent plus que l’UE barre sa route (l’épisode irakien n’est pas encore avalé). C’est pourquoi, ils encouragent l’entrée de la Turquie dans l’UE afin d’affaiblir son poids politique. Pour les USA, l’Europe ne sera bientôt plus qu’une partie du Maghreb (intégrée au projet US de Grand Moyen-Orient ?) en raison de l’accroissement de la population musulmane, que ce soit par l’immigration ou par la démographie. L’agrandissment de l’UE consacre sa perte de puissance, c’est pourquoi, outre la Turquie, ils militent également pour l’intégration de l’Ukraine.
Dans Le consentement fatal. L’Europe face aux Etats-Unis, le général Gallois indique que "l‘idée de base, c’est qu’en faisant ainsi entrer la Turquie en Europe, on transformerait cette Europe en un vaste marché économique qui serait moins créateur, étant donné que l’apport musulman est intellectuel et artisanal mais pas scientifique ni de haute technologie, puisque ces peuples s’en sont toujours désintéressés. On aurait ainsi un vaste magma européen dont on aurait détruit les entités nationales au nom de la mondialisation, en expliquant que l’Etat national est chose dépassée. Ce vaste magma serait un mélange islamo-chrétien, dépourvu de sens politique et simplement réduit à un vaste marché où s’écouleraient les produits américains. Le but étant que l’Europe, l’Amérique latine et demain l’Afrique, dont les Etats-Unis comptent bien exploiter les richesses, fassent bloc face à la zone Asie Pacifique dominée par la Chine." (p. 140)
Chirac dans les choux… de Bruxelles
Chirac a critiqué mardi la Commission européenne, qui "ne donne pas le sentiment de défendre les intérêts de l’Europe". En effet, évoquant les suppressions d’emplois par l’entreprise Hewlett-Packard, il s’est demandé s’il est "légitime et normal que la Commission se désintéresse d’un problème" comme celui-là . Il a décrit une entreprise "gagnant beaucoup d’argent" et "prenant des décisions à fortes conséquences sociales sans que l’Europe, l’Union européenne, c’est-à -dire en réalité la Commission, ne s’estime impliquée, concernée ou n’estime avoir quelque chose à dire". A noter que le président avoue que la Commission possède les pleins pouvoirs dans cette Europe : le président français critique car il ne peut agir. La France n’est donc plus souveraine…
"L’une des raisons qui explique le désaveu actuel de l’Europe c’est ça (…) La vocation de l’Europe et des institutions européennes, c’est aussi, je dirais surtout, de défendre l’Europe, les intérêts économiques, financiers, sociaux de l’Europe". A quoi joue M. Chirac ? Fait-il exprès ? En voulant, contre le peuple, faire entrer la Turquie dans l’UE, le Président sait-il que la Turquie -où les conditions financières sont avantageuses (salaires, impôts sur les entreprises…)- est prête à accueillir toutes les entreprises comme Hewlett-Packard ? Chirac croit-il pouvoir faire croire aux Français qu’il respecte ainsi leur ‘Non’ du 29 mai ?
Devedjian ne veut pas de la Turquie en Europe
Le député Patrick Devedjian, interrogé par Le Figaro, se prononce contre l’entrée de la Turquie dans l’UE. Nous n’en attendions pas moins de ce fils d’émigré arménien, partie de Turquie pour cause de génocide… Sur son blog, il affirme que la Turquie n’est pas démocratique (torture, discrimination religieuse, etc.).
Mais les seuls critères ‘démocratie’ et ‘droits de l’homme’ sont-ils bien appropriés pour décider de l’entrée d’un pays dans l’UE ? Si oui, pourquoi ne pas accueillir toutes les démocraties d’Asie, d’Afrique et d’Amériques ? Pour Devedjian, "L’Europe n’est pas un club chrétien : c’est un club de démocrates." Tout le monde peut donc faire partie du club, Turquie y comprise, si elle répond aux critères du politiquement correct (ce qui n’est pas -encore- le cas).
Or, pour entrer dans l’Europe, il faut bien être européen : géographie, histoire, culture et… religion ! Car l’Islam n’a pas une vocation européenne. L’Europe, bien que tous ses membres aient plus ou moins renié toute religion, a des racines chrétiennes (outre ses racines gréco-latines, elles-mêmes incompatibles avec l’Islam). En niant cette identité, tout en acceptant l’adhésion d’un pays dont l’identité est fortement musulmane (toute l’histoire de la Turquie est animée par la conquête musulmane, la conversion ou le massacre des chrétiens…), nos politiques conduisent l’Europe vers le choc de plus en plus inéluctable des civilisations.
Tapie revient en politique !
Dans une interview au Figaro, l’ancienne star du système politico-footballistique affirme vouloir "participer au débat politique", ajoutant :"Je veux être utile comme je l’ai toujours été". Et comme le sujet est à la mode, le journaliste évoque la présidentielle (un candidat de plus ou de moins…) et là Bernard affirme qu’il est "capable d’aller très loin pour empêcher de gagner un candidat qui représente à (ses) yeux une mauvaise solution pour la France". Enfin un peu de morale en politique, pourrait-on dire…
L’affirmation de l’ancien détenu vaut le détour : il veut être utile en politique et ajoute que cette utilité pourra servir à empêcher certains candidats (il pense à plusieurs) de gagner. Candidats à la présidentielle, méfiez-vous, le fauve est laché, bien décidé à faire payer ceux qui l’ont abandonné…
La Pologne contre l’homosexualité
Une bonne nouvelle sur le front de l’homofolie : le probable prochain Premier ministre de Pologne a qualifié de "contre nature" l’homosexualité et il a affirmé que l’Etat doit intervenir si les homosexuels essayent d’"infecter" les autres par leur comportement.
Kazimierz Marcinkiewicz, désigné par le parti Droit et Justice (PiS) pour diriger le prochain gouvernement, a déclaré dans l’édition polonaise de Newsweek que la propagation de l’homosexualité constituait une entrave à la liberté des autres gens. "C’est contre nature. La famille est naturelle et l’Etat doit protéger la famille".
Ils l’ont fait
Les dirigeants de l’UE (Union Eurasienne ?) ont tenu cette nuit une brève cérémonie d’ouverture des négociations avec la Turquie, en présence du ministre turc des affaires étrangères, Abdullah Gül.
On mesure le courage et les sens des responsabilités historiques qui animait hier les diplomates de l’UE à cette piteuse déclaration d’un "diplomate européen", citée dans Libération : «Il est difficile de bouger (…) Au moindre durcissement, les Turcs ne viendront pas à Luxembourg et ils auront bien raison.»
Nouvelle formule de Bafweb
Le Figaro a inauguré une nouvelle formule ? Peut-être, mais le dynamique site francophone Bafweb aussi : l’effort est fait sur des liens vers des informations dénichées à travers l’internet tout au long de la journée.
Stupeur : les Européens ne croient plus en l’UE
Le Monde trouve "impressionnants" les résultats d’un sondage réalisé pour Arte, et qui sera publié demain. On y découvre que dans la plupart des pays sondés, la défiance vis-à -vis de l’Union européenne est majoritaire :
En France, mais aussi en Allemagne et en Grande-Bretagne, ou encore dans un pays comme la Pologne entré dans l’Union il y a dix-huit mois seulement, c’est désormais un lourd sentiment de doute  – de défiance même – Â, qui prédomine à l’égard de l’Europe. (…)
C’est particulièrement vrai pour l’opinion publique française. Longtemps l’Europe y a été  – au moins de façon diffuse et souvent avec assurance  – considérée comme "l’avenir de la France" (…).
Ce ressort, à l’évidence, est cassé. (…) Il se trouve une majorité relative de Français pour considérer que l’appartenance à l’Europe fait de la France un "pays moins prospère" (43 %, contre 29 % qui estiment qu’elle est "plus prospère"). De façon encore plus saisissante puisqu’il s’agit d’un record d’Europe, 41 % de nos concitoyens (et jusqu’à 58 % des ouvriers) ont le sentiment de "vivre moins bien" du fait de l’Europe, contre 22 % qui estiment "vivre mieux" grâce à elle.
On note au passage que Le Monde utilise improprement le terme d’ "Europe" pour parler de l’UE – est-ce qu’on dit "l’Afrique" pour l’Union Africaine ou "la Terre" pour l’ONU ?
Pour Le Monde, tout "est aujourd’hui à reconstruire", à commencer par "la confiance dans la construction européenne"… et quel meilleur moyen, pour redonner confiance en l’UE, que de trahir ses peuples en ouvrant les négociations d’adhésion avec la Turquie !
La candidate de Bush à la Cour suprême reçoit un accueil mitigé
Après John Roberts, qui est entré dans ses fonctions de président de la Cour suprême américaine jeudi, Bush devait désigner le remplaçant de Sandra O’Connor, juge démissionnaire.
Il a choisi de la remplacer par une autre femme, Harriet Miers.
Bien que son nom fût parmi les plus mentionnés ces derniers jours, les premières réactions à la désignation de Miers sont plutôt mauvaises, y compris de la part de conservateurs.
Miers a été avocate d’affaires et est actuellement conseiller juridique à la Maison Blanche, mais n’a jamais été juge. Les adversaires démocrates de Bush pourront aisément l’accuser d’inexpérience, voire accuser Bush de népotisme, pour voter contre Miers lors de son passage devant le Sénat.
Les conservateurs pro-vie sont pour la plupart inquiets : rien n’indique qu’en matière judiciaire Miers ait, comme Roberts, développé une philosophie conservatrice cohérente.
Outre sa longue collaboration avec George Bush, plusieurs éléments de sa biographie sembleraient certes indiquer une telle philosophie : par exemple, alors qu’elle était bâtonnier au Texas, elle aurait plaidé pour que l’association des avocats (l’American Bar Association) cesse de soutenir l’avortement.
Mais, même si l’ACLJ (organisation de juristes solidement pro-vie) la soutient déjà , la plupart des conservateurs sont inquiets. Ils savent que les juges de la Cour suprême baignent dans un milieu qui tendra à les entraîner vers la gauche si leurs opinions conservatrices ne sont pas solides. Et ils sont inquiets de contributions qu’elle a versées en 1988 à deux Démocrates centristes, Al Gore (oui, il était centriste à ses débuts – pro-vie, même) et Lloyd Bentsen.
Sandra O’Connor ayant été avec le juge Kennedy une des deux voix
centristes
à la Cour (contre 4 juges "à gauche" et 3 "à droite"), l’occasion était
historique de changer le centre de gravité de la Cour sur des certaines
questions, et de passer de 3 à 4 voix présumées en faveur de casser Roe
vs Wade. Les observateurs pro-vie réservent pour la plupart leur jugement, mais se demandent si cette occasion historique n’a pas été manquée.
Accord contre le peuple, contre l’Europe
Les pays de l’Union européenne sont parvenus à un accord sur le cadre des négociations d’adhésion avec la Turquie. Aucun détail n’a filtré sur le compromis obtenu, mais on apprenait dans le même temps que la procureure générale du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, a estimé que la Croatie coopérait désormais pleinement avec l’instance de La Haye ouvrant la voie à la reprise des discussions d’adhésion avec l’Union européenne.
Les 24 ont donc marchandé avec l’Autriche contre la volonté des peuples : l’Autriche a certainement accepté de lever son veto sur la Turquie, en échange de l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Croatie. La preuve, c’est que le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a approuvé le document de l’Union européenne sur les négociations et s’apprête à partir pour le Luxembourg.
Défaite européenne. Nos responsables politiques auront à en assumer les conséquences.
Dernière minute : Un porte-parole du Premier ministre turc dément qu’Ankara ait approuvé le projet de texte européen sur le cadre des négociations d’adhésion. Voilà encore un peu de piquant à cette histoire…
Turquie : report
L’Union européenne a reporté le début de la cérémonie marquant l’ouverture officielle des négociations d’adhésion avec la Turquie, selon des sources diplomatiques. La cérémonie devait initialement commencer lundi à 17h (15h GMT). Aucune nouvelle heure n’a été fixée dans l’immédiat.
L’Autriche a l’air de tenir bon.
15h30 : "Les négociations sont ardues" mais continuent à Luxembourg, a assuré à la presse le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw. Son homologue turc Abdullah Gul, avec lequel M. Straw s’est entretenu par téléphone, a retardé son départ d’Ankara pour Luxembourg. Les négociations d’adhésion ne peuvent s’ouvrir qu’avec l’accord unanime des 25 Etats membres, or l’Autriche souhaite que l’UE ne propose qu’un partenariat privilégié à la Turquie.
Turquie : Ã 17h, le verdict tombera !
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Namik Tan a indiqué que "l’UE avait proposé des changements au document cadre. Notre ministre les a tous rejetés." Ankara rejette en effet tout changement dans le mandat de négociation concernant l’ouverture des pourparlers d’adhésion à l’Union européenne. Elle ne veut qu’adhérer à l’UE, le reste, elle s’en fout ! Il serait utile de se demander pourquoi…
Plus tôt, à Luxembourg, où sont réunis les ministres européens des Affaires étrangères qui tentent de débloquer la situation, le chef de la diplomatie britannique Jack Straw avait estimé que les négociations d’adhésion de la Turquie avec l’Union européenne pourraient ne pas s’ouvrir comme prévu ce lundi 17h. L’Autriche oppose en effet un veto de fait à la possibilité d’adhérer proposant que soit offert l’alternative d’un partenariat privilégié.
17h. D’ici là , les Européens doivent impérativement s’entendre sur le document-cadre fixant les principes directeurs des pourparlers. Et l’Autriche tient bon.
L’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Eglise
"La tolérance, qui admet Dieu comme une opinion privée mais qui l’exclut du domaine public, de la réalité du monde et de notre vie, n’est pas de la tolérance mais de l’hypocrisie. (…) Là où l’homme se fait l’unique maître du monde et le propriétaire de lui-même, ne peut exister la justice. C’est alors le règne de l’arbitraire du pouvoir et des intérêts".
Sans vérité, pas de liberté : reprenant l’Evangile selon Saint Jean, le Pape Benoît XVI s’en est pris, hier dans son homélie – à l’occasion de la messe d’ouverture du synode sur l’Eucharistie – à notre société sécularisée. Seule, la vérité nous rend libres. Et pour ceux qui ne saisiraient pas le sens de son message, le Pape a évoqué le "jugement de Dieu, annoncé dans la Bible" surtout pour "ceux qui l’oublient en Europe et en Occident en général".
"En cette heure où nous inaugurons le Synode sur l’Eucharistie, Dieu vient à notre rencontre. Trouvera-t-il une réponse ? Notre vie chrétienne n’est-elle pas plus souvent du vinaigre que du vin ? Commisération sur nous-mêmes, conflit, indifférence ?" Car la réponse à la présence du Christ doit éviter deux écueils, a expliqué le pape. L’orgueil d’abord, lorsque "nous voulons posséder le monde et notre propre vie de manière illimitée" (avortement, euthanasie, eugénisme, homoparentalité…). La négation, ensuite, où Dieu est "mis au ban de la vie publique, au point de perdre toute signification". Car, au nom de la laïcité, laquelle demande juste de distinguer Dieu et César, on exclut Dieu de la Cité, de la société et, finalement, des âmes.
Le remède ? L’Eucharistie : la communion au Corps incarné et ressuscité de Notre-Seigneur, communion qui donne la vie, la vie de la grâce. La seule vie qui mérite d’être vécue. La vie de l’Eglise. Cette vie qui doit nous animer au quotidien, par la charité, dans nos métiers. Cette vie eucharistique qui doit annihiler notre suffisance, notre respect humain, notre tolérance hypocrite, notre laïcisme… "L’Eucharistie est en effet le centre propulseur de toute l’action évangélisatrice de l’Eglise, un peu comme le cÅ“ur dans le corps humain."
Autriche – UE : pas d’accord hier soir
… sur le cadre des négociations avec la Turquie, mais les réunions reprendront aujourd’hui. On découvre dans cet article de Libération que
la mécanique de l’élargissement à la Turquie ayant été lancée en 1999, il est trop tard pour revenir en arrière : «Claquer la porte comporte trop de risques politiques, géopolitiques, éthiques», martèle un diplomate français.
S’il est déjà trop tard pour dire "non" à la Turquie en 2005, on n’ose imaginer le chantage au chaos auquel donnerait lieu le référendum français sur le sujet, dans 10 ou 15 ans !
Autopsie de la couverture médiatique de Katrina
… dans Libération de ce matin : plus de légendes urbaines que d’informations.
Les cathos doivent-ils défendre Freud ?
Freud est attaqué – et attaqué de la gauche – dans le Livre Noir de la Psychanalyse : ma première réaction, a été de trouver cela très délectable. Roland Hureaux, dans Liberté politique, suggère de ne pas se réjouir trop vite : l’offensive anti-Freud a pour base première "le lobby homosexuel, dont la plupart des prétentions sont disqualifiées par les théories freudiennes."
L’auteur plaide la convergence entre l’anthropologie freudienne et la notre. Son argumentation repose surtout sur le fait que beaucoup de ceux qui critiquent Freud sont encore plus éloignés de l’antropologie chrétienne que ce dernier : ils portent leurs attaques contre la loi naturelle dans des directions que Freud n’avait pas poursuivies.
C’est sûrement vrai, mais c’est là la nature même du processus dialectique de la subversion : chaque étape vise à être dépassée par l’attaque suivante. On peut donc défendre Freud contre ses critiques, mais on risquerait bientôt de défendre ces critiques contre plus subversif encore. C’est la situation inconfortable de ceux qui essayent de s’appuyer sur la contraception pour combattre l’avortement, ou sur le PACS pour combattre le mariage homosexuel.
Non, il y a trop peu de bonnes nouvelles pour bouder son plaisir : que la statue de Freud tombe ! Après tout, cela fait des années que les catholiques l’attendaient. En 1999, le Père capucin Raniero Cantalamessa avait d’ailleurs mis en lumière devant Jean-Paul II, lors d’un des prêches de carême qu’il donnait tous les ans devant la Curie, la responsabilité énorme de Freud, "maître du soupçon", dans la défiance de tant de nos contemporains vis-à -vis de la religion.
Carla Del Ponte contre la presse
On pouvait naïvement penser que le mandat du procureur du TPIY de La Haye se limitait aux criminels de guerre, ou en tout cas à des personnes souçonnées d’activités en relation avec les atrocités en ex-Yougoslavie.
Carla Del Ponte consacre pourtant de plus en plus d’énergie, quand elle ne calomnie pas le Vatican, à poursuivre… des journalistes. Des journalistes qui, comme au Rwanda, ont incité aux massacres ? Non, des journalistes qui n’ont rien à voir avec les crimes de guerre.
Le Monde récapitule les poursuites en cours. Les dernières en date : cinq journalistes croates sont poursuivis (et devant le TPIY, s’il vous plaît !) pour avoir cité le nom d’un témoin "anonyme" dont l’identité était déjà notoire à Zagreb(d’après l’ONG IWPR).
Même Reporters sans frontières, pourtant favorable au TPIY, a à plusieurs reprises attiré l’attention sur le mépris que montrait Del Ponte vis-à -vis de la liberté de la presse.
Et penser que "l’opinion de Mme Del Ponte pourrait s’avérer décisive dans la décision de l’UE d’ouvrir ou non des négociations d’adhésion avec la Croatie", d’après le premier ministre croate !
Turquie : deux manifestations
… contre l’ouverture des négociations, en ordre dispersé, demain soir à Paris : une du MNR, et une à laquelle appelle Paul-Marie Coûteaux.
Jean-Gilles Malliarakis ira à la première, devant l’ambassade de Turquie, mais il est sans illusion:
Peut-être que le fonctionnaire de service ira télégraphier à la Sublime Porte un message dûment codé pour faire comprendre qu’un certain mouvement crédité en France de moins de 1 % des voix menace l’équilibre séculaire entre l’Europe chrétienne et le ci-devant Empire ci-devant ottoman, toujours musulman quoiqu’on dise. Inch’Allah.
Nous agirons sans doute, le moins sottement possible, pour l’honneur, et, sauf imprévu, je chercherai, pour ma part à me rendre, sauf empêchement, à ce petit rassemblement comme j’invite mes lecteurs, du moins ceux qui pourront se libérer, à faire de même.
Mais enfin, il faut reconnaître que les « adhésionistes » ont gagné la première manche.
A l’heure actuelle l’ouverture des négociations n’est pas acquise. Elle paraît toutefois très probable : le courage autrichien ne résistera sans doute pas à l’obstination pro-turque des autres chancelleries. Mais le courage peut aussi être contagieux : il sert parfois "à donner du courage aux autres…"
Intégrer la Turquie pour éviter le “choc des civilisations” ?
C’est peut-être l’argument central en faveur d’une intégration de la Turquie dans l’UE : son admission désamorcerait le "choc des civilisations", ouvrant même la voie à une "alliance des civilisations." Michel Rocard exprimait cet argument dans Le Figaro il y a un an :
Le Figaro : En quoi l’adhésion d’Ankara pourrait-elle déjouer le risque d’un « choc des civilisations » ?
Michel Rocard : Nous autres, Occidentaux, sommes visés par un terrorisme apocalyptique nourri d’humiliation qui recrute au sein des élites musulmanes occidentalisées. L’urgence, c’est d’isoler ces activistes des populations dont ils instrumentalisent la misère ou le désespoir. Il faut aussi trouver des alliés, au sein du monde arabo-musulman, pour triompher des forces de destruction qui s’y donnent libre cours.
(…) En l’absence de politique étrangère concertée, l’Europe a tout de même une chance : une nation musulmane, exemplaire par sa modération, frappe à sa porte. Ne serait-ce pas folie que de lui adresser une fin de non-recevoir ? Pourquoi devrions-nous manquer une occasion unique de nous démarquer de la diabolisation « bushiste » globale du monde arabo-musulman ? L’adhésion de la Turquie est à mes yeux une affaire d’assurance-vie.
Dans l’hebdomaire The Economist de cette semaine (version papier), un lecteur néerlandais répond à ce poncif avec une image parlante :
L’idée que l’idéologie de l’Islam et de ses adhérents en Turquie puisse être démocratisée est un doux rêve. (…) Si quelqu’un est confronté au problème d’une bombe dont la mèche se consumme, la bonne réaction n’est pas d’avaler la bombe pour la stabiliser – c’est une recette pour être déchiqueté – mais plutôt de rester à distance de la bombe.
L’auteur du Choc des civilisations, Samuel Huntington, était dans son ouvrage explicitement sceptique sur la possibilité pour la Turquie "de devenir pleinement européenne" :
Les dirigeants turcs décrivent souvent leur pays comme un "pont" entre les cultures. La Turquie, disait le Premier ministre Tansu Ciller en 1993, est à la fois une "démocratie occidentale" et une "partie du Moyen-Orient". Elle "fait se rejoindre physiquement et culturellement deux civilisations". (…) Cependant, un pont est une création artificielle qui relie deux entités solides, mais ne fait partie d’aucune d’entre elles. Quand les dirigeants turcs qualifient ainsi ler pays, c’est un euphémisme confirmant qu’il est bel et bien déchiré.
Commentaires
Le sympathique blog belge Théophiliens regrette que le lecteur du Salon Beige ne puisse laisser de commentaires à nos posts. De nombreux lecteurs réagissaient déjà par mail, ce qui nous permettait d’engager un dialogue direct et souvent d’afficher leur réaction dans un nouveau post.
Toutefois, pour répondre à la suggestion de Théophiliens, nous ouvrons la possibilité de laisser soi-même des commentaires en bas des posts, en souhaitant qu’ils soient profitables à tous.
Quelques précisions :
– Les blogueurs n’auront pas le temps de systématiquement répondre à des commentaires : le lecteur souhaitant engager un dialogue peut continuer à écrire par e-mail.
– Pour la bonne tenue du blog, nous demandons aux lecteurs de nous avertir si certains commentaires étaient orduriers, insultants envers le Pape par exemple, afin que nous puissions les supprimer.
Les blogueurs
Le mensonge de “l’homoparentalité”
"Jean a deux mamans" ou l’ "homoparentalité" racontée aux tout-petits.
C’ est le titre d’un livre qui explique aux enfants de moins de trois ans qu’on peut vivre avec "deux mamans". Cet énorme mensonge et ce scandale ont déjà été évoqués par Lahire et par Michel.
Néanmoins, le Salon Beige invite les parents catholiques à agir avant qu’il ne soit trop tard, avant que ce livre ne soit choisi par telle ou telle institutrice dans les écoles maternelles. En effet, ce livre fait partie de la collection " Loulou & Cie ", aux éditions L’École des loisirs, et veut expliquer aux plus petits les différentes situations de famille de notre société moderne. Une société remodelée par le divorce, les familles recomposées, monoparentales etc. D’où les autres titres de la collection : "Lili vient d’un autre pays", "Albert vit chez sa grand-mère", "Camille a deux familles".
Avec "Jean a deux mamans", l’homoparentalité est présentée comme un modèle familial parmi d’autres."C’est une collection qui parle avant tout d’amour" se défend l’auteur, OphélieTexier, qui ajoute : "Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant ou de tabou ! Les enfants ne sont pas trop petits pour comprendre l’amour". La lecture des pages cartonnées peut laisser rêveur : "Mes deux mamans s’aiment comme un papa et une maman", "C’est maman Jeanne qui m’a porté dans son ventre, pendant ce temps-là maman Marie faisait des travaux à la maison". L’auteur évoque la possibilité pour elle de sortir un nouveau livre qui pourrait s’intituler : " Xavier a deux papas qui l’ont adopté", si son éditeur est d’accord…
Et bien, comme le fait Fémina Europa, n’hésitons pas à écrire à son éditeur pour lui donner notre avis de parents catholiques.
Agissez en adressant un courriel pour dire à cette maison d’édition votre point de vue et que vous vous opposerez à la diffusion de ce "livre" dans la bibliothèque de votre école ou de votre ville.
la maison d’édition qui publie ce livre :
L’École des Loisirs
11 rue de Sèvres 75006 PARIS
[email protected]
Benoît XVI souhaite une relance de la vie monastique
Le Pape invite à relancer la vie monastique au III°millénaire. Son discours est riche d’enseignements, s’appuyant sur le décret "Perfectae Caritatis" de Vatican II. Il souhaite remettre en avant ‘la norme ultime’ qui est de "suivre Dieu", quelque soit la spécificité de l’ordre monastique.
Catholique.org propose une page sur les questions liées à la vocation et à l’état monastique et également la possibilité de dialoguer avec un prêtre sur le discernement de sa vocation.
Sur son blog, Greg nous livre une belle réflexion sur la question.
L’Arabie Saoudite impose l’Islam aux expatriés
L’Arabie Saoudite impose à tous les expatriés présents sur son sol de suivre le ramadan. Nul n’aura le droit de fumer, boire et manger pendant les heures interdites par l’Islam sous peine de "mesures radicales" dixit le ministère saoudien de l’intérieur.
Merci au gouvernement saoudien de montrer à tous la réalité de la violence de l’Islam. Merci de dévoiler l’intolérance inhérente à la religion de Mahomet. Merci de nous confirmer l’absence de liberté religieuse que l’on connaissait chez vous.
Mais on ne remercie pas le gouvernement français de se coucher devant vous et vos investisseurs, de cacher votre implication dans les filières islamistes tchétchènes qui recrutent en France, de laisser vos imams diriger des quartiers entiers de notre beau pays et ériger des centaines de mosquées en France et dans le monde.
La vérité de l’Islam se montre de plus en plus. On n’expose pas des théories, mais des faits conformes à l’idéologie qu’est la religion musulmane. Et qu’on ne nous dise pas qu’ils ne sont pas assez parlants ou qu’il existe un autre Islam plus authentique que dans le pays qui l’a vu naître. L’Islam, c’est ça.
Un ancien membre de la LICRA défend Raspail
On se souvient que l’écrivain est poursuivi par la LICRA pour cette tribune, publiée dans Le Figaro. David Dawidowicz, lui-même ancien membre de la LICRA, prend la défense de Raspail dans une tribune du site Liberty Vox :
(…) Comme tout citoyen d’un pays libre, Jean Raspail a le droit de critiquer, à tort ou à raison, une politique qu’il juge désastreuse, une société qu’il juge à la dérive. Il a aussi le droit de ne manifester aucun enthousiasme devant le spectacle d’une «Gay Pride», d’être hostile au mariage homosexuel, d’appréhender les conséquences d’un bouleversement démographique entraînant la marginalisation des valeurs sur lesquelles notre société s’est constituée. Ce n’est pas du tout politiquement correct, certes. Mais que vaut la liberté de pensée sans la liberté de l’exprimer?
Assimiler au racisme toute opinion défavorable à une religion relève de la confusion mentale, pas toujours désintéressée.
(…) Jean Raspail n’a pas moins le droit de s’inquiéter, à sa façon qui n’est pas la nôtre, de cet islam qui devient omniprésent dans sa région. Son seul tort est d’être, semble-t-il, catholique traditionaliste et de droite et, qui sait, peut être un tantinet royaliste, c’est-à -dire a priori, tout ce qu’il faut pour être du mauvais côté. Je ne suis pas de son bord mais, à l’instar de Voltaire, je descendrais dans la rue pour défendre sa liberté absolue de conscience et d’expression. (…)
Aujourd’hui, journée très dense!
Aujourd’hui nous cumulons les belles fêtes :
– Sainte Thérèse de Lisieux, Patronne secondaire de la France, Docteur de l’Eglise et Patronne des Missions. 24 ans de vie vouée à Dieu et à la Prière.
– Le début du mois du Rosaire : Jean-Paul II nous a laissé une très belle lettre apostolique et de nouveaux mystères à méditer, les mystères lumineux, dont l’Eucharistie.
– Le premier samedi du mois : La Sainte Vierge a promis à Fatima de belles grâces à ceux qui suivent quelques dévotions, dont la communion, pendant 5 premiers samedis consécutifs.
Voilà de quoi bien commencer le dernier mois de l’année de l’Eucharistie…
Dans notre rythme fou, il ne nous manque que le temps d’apprécier toutes ces grâces! Mais Dieu nous donne aujourd’hui encore, 24 heures pleines, 24 heures de vie, 24 heures pour Lui. A nous de les utiliser au mieux…
Forcing pour l’ouverture des négociations avec la Turquie
La présidence britannique de l’Union européenne a convoqué une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères, dimanche soir, pour permettre l’ouverture lundi de négociations d’adhésion avec la Turquie. Cette ouverture est compromise par la crispation qui accueille une demande de l’Autriche : Vienne souhaite que soit reconnue la possibilité que les négociations puissent déboucher ou bien sur l’adhésion de la Turquie, ou bien sur un statut d’association si cette dernière ne remplit pas les conditions d’une pleine adhésion.
Cette demande de l’Autriche paraît bien raisonnable, mais se heurte à l’opposition acharnée de la Turquie et des autres gouvernements de l’UE, qui veulent créer une situation où il n’y aurait le choix qu’entre une pleine adhésion et le chaos d’une rupture.
Ce n’est qu’en présentant cette alternative aux airs de chantage que les dirigeants de l’UE pourront faire accepter à leurs opinions publiques l’adhésion turque : Valeurs actuelles rappelle, sondage à l’appui, l’opposition de 52 % des ressortissants des pays de l’UE à cette perspective, contre 35 % qui y sont favorables. L’opposition serait de 80 % en Autriche, de 74 % en Allemagne et de 60 % en France.
60 %, cela paraît beaucoup, mais les médias français s’affairent à renverser la tendance – et ils ont plusieurs années pour cela, avant le référendum qui devrait entériner une adhésion turque. Le Figaro et Paris-Match ont commencé dès ce week-end.
Le Figaro de ce matin, dans un article d’apparence factuelle, prend lourdement partie pour la Turquie. Insistant sur l’isolement de l’Autriche par rapport au reste de l’UE (plutôt que de s’attarder sur l’isolement des gouvernants pro-turcs par rapport à leur peuple), il qualifie de "jeu trouble" la position du chancelier Schüssel. Les slogans anti-turcs sont forcément "tapageurs", portés par des leaders au "sourire carnassier" et au "regard bleu horizon"; bref, Vienne est saisie d’une "peur irrationnelle et séculaire."
Paris-Match y va également de sa désinformation avec un dossier "spécial Istanbul" pour accueillir l’ouverture des négociations d’adhésion. Agrémenté d’une interview du ministre des Affaires étrangères turc Abdullah Gül, le dossier s’attarde sur les aspects "européens" d’Istambul (ses "fashion victims", son art contemporain…) en oubliant que 85% de la population turque n’habite pas Istamboul.
Les pro-turcs sont donc en campagne, et Valeurs actuelles rapporte dans la lettre de Rastignac les pressions (couronnées de succès) de Jacques Chirac pour que Nicolas Sarkozy taise son opposition à l’adhésion. Mais d’autres opposants à l’adhésion ne se laissent pas intimider : Liberté politique reproduit des extraits du discours contre l’adhésion turque prononcé par Valéry Giscard d’Estaing la semaine dernière, et recense le dernier ouvrage d’Annie Laurent sur l’Europe, Malade de la Turquie.