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Faire revivre les grands romans historiques de notre jeunesse

Les éditions La Ravinière viennent de publier en format poche Waverley, roman de Walter Scott. A cette occasion, nous avons interrogé le fondateur de cette maison d’édition, Xavier Leloup:

Pourquoi avoir voulu créer une maison d’édition dédiée à l’histoire et aux romans historiques ?

À l’origine, les éditions La Ravinière étaient pour moi un moyen de mieux faire connaître Les Trois Pouvoirs, ma saga historique dédiée à Jeanne d’Arc dont il a déjà été question ici. Jusqu’à ce que je découvre que plusieurs grands romans historiques qui avaient nourri mes lectures n’étaient plus imprimés que par Amazon. De là l’idée d’utiliser les éditions La Ravinière pour constituer une sorte de bibliothèque idéale s’articulant à la fois autour d’ouvrages historiques (essais, biographies) mais aussi de classiques oubliés tels que Quentin Durward de Walter Scott ou, plus récemment, Les Blancs et les Bleus d’Alexandre Dumas.

Pourquoi les romans historiques ? Parce que je suis passionné par l’histoire autant que par la littérature. Et parce que je pense, comme Dumas, que ce genre littéraire permet d’apprendre l’histoire en s’amusant. La fiction n’a pas son pareil pour plonger dans une époque et nourrir l’imaginaire. C’est d’ailleurs bien là tout l’intérêt de la littérature que de nous faire rêver en stimulant notre intelligence.

Or, ce qu’on observe aujourd’hui, c’est un déclin impressionnant de la culture littéraire classique. Le problème est d’autant plus préoccupant qu’historiquement, cette diteculture a toujours constitué une part importante du patrimoine culturel de la France. Qu’on songe seulement à Victor Hugo et son Notre-Dame de Paris. La lecture des grands auteurs permet non seulement d’entretenir son orthographe et la qualité de son expression écrite mais aussi de se constituer un bagage, de se pourvoir de ce socle intellectuel qu’on appelait jadis « les humanités ». À l’heure où certaines écoles d’ingénieur suppriment leurs épreuves de Français, je pense donc que cette bataille culturelle vaut plus que jamais la peine d’être menée.

Les éditions La Ravinière, en somme, ont vocation à transmettre, à éduquer au vrai et au beau. Comme le disait Dostoïevksi, « la beauté sauvera le monde ».

Quels sont les principaux défis auxquels le jeune éditeur que vous êtes a été confronté ?

La première difficulté lorsque, comme moi, on a lancé une entreprise à partir d’une feuille blanche, est de se constituer un réseau : réseau de lecteurs, réseau de librairies, réseau de journalistes et d’éditeurs amis avec lesquels partager ses expériences et ses bonnes pratiques.

La plupart des libraires se concentrent par ailleurs sur la littérature contemporaine et, spontanément, ne se tournent pas vers les grands romans historiques. Il faut donc prendre le temps de les sensibiliser à ce genre littéraire.

Le marché du livre français souffre enfin d’un problème de rentabilité qui n’a fait que s’accentuer avec l’envolée du prix de l’énergie que nous avons connue ces dernières années. L’enjeu, pour nous, est donc celui de la taille. La Ravinière n’a d’autre choix que de grandir rapidement en étendant sa collection et son réseau de distribution, ce qui passe notamment par une politique active de communication.

 Quels sont vos projets pour l’année 2025 ?

Ils sont nombreux.

Nous allons d’abord accélérer le rythme de nos sorties. Après Quentin Durward et Ivanhoé, ce sont deux grands romans « écossais » que les lecteurs pourront (re)découvrir pour la première fois en format poche : Waverley, d’abord, qui vient tout juste d’être édité, Rob-Roy, ensuite, qui sortira au printemps.

Classique de la littérature anglo-saxonne, Warverley est considéré comme le premier roman historique. Walter Scott nous y fait ici un double récit : d’un côté, celui de la dernière tentative de faire remonter la dynastie écossaise des Stuarts sur le trône d’Angleterre, en 1745, de l’autre, celui de la quête amoureuse d’un jeune homme à l’esprit romanesque dont le cœur oscille entre deux femmes en même temps qu’entre deux nations. Le tout dans le cadre des sublimes Highlands écossais, dont la peinture donne au roman toute sa saveur.

La Ravinière est ainsi en train de s’imposer comme le premier éditeur français de l’œuvre de Walter Scott, ce dont nous ne sommes pas peu fiers.

Cap sera ensuite donné sur l’Amérique avec La France face aux États-Unis des origines à nos jours, une tradition d’opposition, un passionnant essai historique signé Stève Sainlaude retraçant deux siècles de relations diplomatiques entre nos deux pays. Puis sortira à l’automne L’Héroïne du Colorado, un roman d’aventure de Gustave Le Rouge.

Dernier projet, le lancement d’une collection de livres de poche luxe à l’approche de Noël.

Bref, c’est une année éditorialement riche qui s’annonce. Nous avons également prévu de lancer une gamme de produits dérivés à l’effigie de nos plus grands titres, tels que des tasses à café ou des carnets d’écriture. L’idée est de créer un véritable univers dédié à la littérature.

Comment les lecteurs du Salon Beige peuvent-ils vous aider ?

La meilleure manière d’aider les éditions La Ravinière, c’est bien sûr d’acheter nos livres ! Et ce de préférence directement via notre site internet (www.laraviniere.fr), même si l’ensemble de notre collection est disponible en librairie.

Ceux qui souhaiteraient nous soutenir plus activement peuvent aussi investir dans notre entreprise. Nous sommes à la recherche de capitaux pour financer notre croissance et demeurons ouverts à toutes propositions. Notre adresse de contact est :  [email protected]

Waverley

 

Un regard insolite sur le «  clash »  Trump-Zelensky

De Christian Baeckeroot, ancien député, pour le Salon beige:

Depuis quelques jours  les bien-pensants respirent. Ils retrouvent  leurs cibles  du « camp du Mal »  et, jouissance sublime, font d’une pierre deux coups. Loin du champ de bataille et confortablement assis dans leur fauteuil, ils « résistent » et peuvent condamner en même temps Poutine et Trump.

Tant pis pour les Ukrainiens entraînés dans une guerre meurtrière depuis 3 ans.

Embuscade de Trump OU provocation de Zélensky ?

Le camp des bien-pensants  (médias, « experts » et la majorité des dirigeants de l’U.E.)  nous analyse la séquence du bureau ovale de la Maison Blanche : c’est une embuscade tendue par le « méchant » Trump au «  défenseur de la Liberté »  que serait Zélensky !

On trouve à la manœuvre le Premier ministre britannique Keir Starmer, alors que, habituellement, les Britanniques sont derrière les Etats-Unis. Il est vrai que Keir Starmer a été très sérieusement mis en cause par Elon Musk pour sa passivité face aux agissements criminels de gangs ethniques en Grande-Bretagne dont ont été victimes des  dizaines de milliers d’adolescentes britanniques blanches. Les autorités britanniques de l’époque, dont Keir Starmer, ont refusé d’enregistrer les plaintes et d’engager des poursuites afin de ne pas compromettre le multi-culturalisme et d’éviter d’être taxées de racisme !

On trouve également Emmanuel  Macron qui rêve de rétablir sa cote de popularité, y compris en utilisant la puissance de la France, seule puissance nucléaire indépendante, ainsi que d’autres chefs d’Etat, très souvent en quête, eux aussi, de popularité.

Tous ces va-t-en-guerre se gardant bien de consulter leur peuple respectif, ni de rendre compte de l’efficacité des sanctions qui devaient mettre la Russie « à genoux ».

Quelles  auraient été pour Trump les raisons d’humilier Zélensky ?

Ce qui était prévu, semble-t-il, était l’annonce du cadre conduisant à un cessez-le-feu et à l’ouverture de négociations avec la Russie.Un premier document devait être signé  avant l’annonce faite  aux médias depuis le bureau ovale.

En l’absence de signature, on ne peut qu’avancer des spéculations sur les raisons qui ont conduit à maintenir la séance devant les médias. Trop grande confiance de Trump ou décision, déjà arrêtée de Zélensky, de jouer une autre partition provoquant une colère non maîtrisée de Trump ?

Zélensky  a-t-il joué une carte personnelle ?

La détermination de Trump d’obtenir un cessez-le-feu était connue de Zélensky, mais cet arrêt des combats pouvait fragiliser la survie politique de Zélensky, voire entraîner l’examen de l’évolution du patrimoine de ce denier et celui de son entourage.

Peut-être encouragé par des contacts aux Etats-Unis mais surtout auprès de dirigeants des pays européens et de l’U.E., l’homme médiatique qu’est Zélensky a-t-il pu préparer sa stature de patriote intransigeant et se ménager des appuis tant en Ukraine qu’auprès de cercles européens ?

Ce n’est, bien sûr, qu’une hypothèse mais au moins aussi sérieuse sinon plus qu’une embuscade tendue par Trump et Vance.

“La montée du totalitarisme islamique nous menace beaucoup plus directement”

Extrait d’un entretien de François Fillon dans Valeurs Actuelles :

Les deux principales menaces pour la paix mondiale sont la rivalité Chine -États-Unis et la montée du totalitarisme islamique.

S’agissant de la première, il faut espérer que les dirigeants américains comme chinois sauront faire preuve de responsabilité. La Chine et les États-Unis sont deux superpuissances dont les actes impactent la planète tout entière. La France et l’Europe ne peuvent pas rivaliser. En revanche, elles peuvent aider à rechercher un équilibre nécessaire en offrant un modèle de développement plus respectueux des libertés individuelles que le modèle chinois, et sans l’ingérence militaire et politique permanente de l’américain.

La montée du totalitarisme islamique nous menace beaucoup plus directement en raison de notre proximité avec le Moyen-Orient et l’Afrique. Mais aussi parce qu’un nombre croissant d’habitants de l’Europe sont perméables à cette idéologie. Celle qui se pare des habits de l’islam pour dissimuler un projet politique n’ayant rien à envier au nazisme ou au stalinisme qui ont défiguré le XXe siècle.

L’islamisme radical ne cesse de progresser depuis trente ans, nourri par le sous-développement, les régimes corrompus, mais également par les interventions militaires occidentales en Irak ou en Afghanistan, et la non- résolution de la question palestinienne.

La défaite de l’État islamique en Irak et au Levant n’y a rien changé car le mouvement est profond. Il progresse en Asie du Sud-Est, en Asie centrale, au Moyen-Orient et dans une large partie de l’Afrique. Il gagne du terrain en Europe où une partie croissante des populations de religion musulmane se plient aux règles d’un islam radical, autoritaire, liberticide, qui représente un danger réel et immédiat pour nos valeurs et notre mode de vie.

[…]

J’ai toujours dit que cette guerre aurait pu être évitée si les dirigeants occidentaux avaient cherché à en comprendre les causes plutôt que de se draper dans le camp du bien. Quel est le résultat ? L’économie russe qui devait s’effondrer en trois mois est résiliente. L’Ukraine perd du terrain malgré la coalition occidentale qui la soutient. Le régime russe n’est pas fragilisé. Mais surtout, une alliance improbable s’est constituée qui va de la Chine à l’Iran en passant par la Corée du Nord.

Ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle. Le président Trump en tire aujourd’hui les conséquences en reprenant le dialogue avec la Russie pour tenter d’enrayer la montée en puissance de ce bloc hostile à l’Occident. Je crains, hélas, qu’il ne soit bien tard pour cela. La scène surréaliste de l’entretien entre Zelensky et Trump dans le Bureau ovale a le mérite de faire voler en éclats les faux-semblants qui caractérisent les analyses occidentales du conflit en Ukraine. Trump n’est que la version brutale d’une réalité mainte fois démontrée : l’Amérique n’a pas d’amis. […]

Toujours plus d’opacité à l’Arcom

Après avoir supprimé 2 chaînes de télévision, dont C8, la plus populaire des chaînes de la TNT, on apprend par La Lettre A que l’Arcom ne souhaite pas communiquer les noms des candidats à la présidence de France Télévisions :

L’ancienne députée d’En Marche! et productrice Frédérique Dumas sera candidate à la présidence du groupe audiovisuel public. D’autres profils préfèrent se tenir en embuscade. D’autant que l’Arcom envisage de garder confidentiel les noms d’une partie des candidats.

“Il est extrêmement important que les Européens (et les Américains aussi) comprennent que le monde a changé”

L’écrivain américain Rod Dreher a été interrogé dans Le Figaro par Eugénie Bastié. Extrait :

La brutalité de l’échange entre Trump, JD Vance et Zelensky à la Maison-Blanche a choqué les Européens. Comprenez-vous l’indignation que cette scène a suscitée ?

Bien sûr, je comprends, mais si vous regardez les 40 minutes d’échange avant le combat, vous verrez que Trump et Vance étaient parfaitement polis. Zelensky les a provoqués. Malgré cela, c’était extrêmement désagréable à regarder. J’aurais préféré que cet échange se déroule à huis clos. Néanmoins, il est extrêmement important que les Européens (et les Américains aussi) comprennent que le monde a changé. L’ordre international de l’après-guerre a pris fin et ne reviendra pas. L’Europe a vécu un long congé de l’histoire, protégée par le parapluie de sécurité des États-Unis. Depuis la fin de la guerre froide, les États-Unis ont été l’hégémon mondial incontesté. Ce n’est plus le cas – et en fait, les guerres stupides en Irak et en Afghanistan ont eu lieu à cause de l’illusion d’une puissance américaine illimitée. L’Europe doit comprendre  l’altercation à la Maison-Blanche avec Zelensky à la lumière du  discours de Munich de Vance, dans lequel il a déclaré que les plus grandes menaces pour la sécurité de l’Europe sont internes. Personne n’aime être réveillé brutalement d’un rêve paisible, mais il vaut mieux être éveillé et alerte que de rester endormi.

En tant que penseur conservateur, quel est votre état d’esprit après l’élection de Trump ? Pensez-vous que, dans l’histoire, les conservateurs sont en train de gagner la bataille des idées ?

Je ne dirais pas que les conservateurs gagnent, mais je dirais que la droite gagne. Que veux-je dire par là ? Les vieux conservateurs, l’ancienne garde du Parti républicain, les démocrates-chrétiens en Europe, les tories… Ils ont perdu, car ils sont des libéraux de droite. Il est clair qu’ils ont échoué. Regardez par exemple le Royaume-Uni, qui fait face à un énorme problème migratoire. Les tories ont gouverné pendant quatorze ans avant que le Parti travailliste ne prenne le pouvoir. Et ils n’ont rien fait. Les travaillistes ne font qu’aggraver la situation. Donc, vous ne pouvez pas compter sur les sources traditionnelles d’autorité politique et intellectuelle pour trouver une solution.

Mais cette fois, Trump semble avoir tiré les leçons de son premier mandat : le système ne peut pas être réformé, il ne peut qu’être remplacé. Et par « système », j’entends les institutions.

Le journaliste au New York Times David Brooks affirme qu’il est contre Trump car un véritable conservateur voudrait réformer les institutions, pas les détruire. Le problème, c’est que, comme nous l’apprenons chaque jour grâce au travail d’Elon Musk, tant de ces institutions et réseaux d’institutions ont été complètement corrompus. Pour répondre à votre question, la droite est en train de gagner la bataille des idées. Mais, pour cela, elle a dû écarter les partis conservateurs traditionnels et les intellectuels conservateurs.

La brutalité, voire la vulgarité, dont Trump est l’incarnation, est nécessaire pour briser le système progressiste ?

Je le pense. Je n’ai jamais été un grand fan de Trump pour cette raison. Il me semblait être un clown de télévision. Mais pendant son premier mandat, comme mon ami JD Vance, j’ai commencé à voir comment toutes les forces du système s’étaient alignées contre lui et avaient été incroyablement injustes à son encontre. J’ai alors commencé à ressentir de la sympathie pour lui. En parallèle, nous avons vu la montée du wokisme, ce totalitarisme doux. Et j’ai compris que ces gens représentaient une menace bien plus grande pour notre civilisation que tout ce que Trump pouvait faire. Il faut des personnes comme Trump, qui se moquent de ce que pensent les élites respectables. […]

Combat spirituel : ne tombez pas dans ces 4 pièges

Voici la première vidéo de la série CARÊME40, réalisée par la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier.

Pour recevoir une telle vidéo chaque jour du carême, inscrivez-vous gratuitement sur https://inscriptions.chemere.org/careme40.

Avez-vous déjà fait un tour de montagnes russes ? Si oui, vous connaissez sans doute cette sensation mêlant joie et appréhension, lorsque les chariots atteignent le sommet avant de plonger lentement dans le “vide”. C’est un peu ce que nous ressentons en ce mercredi des Cendres, début de notre ascension vers Pâques : une montée joyeuse, car la pénitence chrétienne l’est aussi, mais qui sera également une plongée dans le combat spirituel. Pour bien mener ce combat spirituel, il y a quatre erreurs à éviter. Dans cette première vidéo sur le combat spirituel, le Père Jourdain-Marie vous les dévoile.

Chapitres :

  • 0:00 : Combat spirituel : ne tombez pas dans ces 4 pièges
  • 1:39 : Première erreur : le pacifisme béat
  • 2:41 : Deuxième erreur : ne pas savoir pourquoi on se bat
  • 4:02 : Troisième erreur : se tromper d’ennemi
  • 6:48 : Quatrième erreur : combattre en païen

“Ce ne sera pas la technocratie qui nous sauvera”

Extrait du message du Saint-Père aux participants à l’Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la Vie

[…] Lors de l’Assemblée générale de cette année, vous avez décidé d’affronter la question de ce que l’on appelle aujourd’hui «polycrise». Elle concerne certains aspects fondamentaux de votre activité de recherche dans le domaine de la vie, de la santé et des soins. Le terme «polycrise» évoque le drame de la conjoncture historique que nous sommes en train de vivre, dans laquelle convergent les guerres, les changements climatiques, les problèmes d’énergie, les épidémies, le phénomène migratoire, l’innovation technologique. L’imbrication de ces problèmes, qui touchent en même temps diverses dimensions de la vie, nous conduit à nous interroger sur le destin du monde et notre compréhension de celui-ci.

Examiner avec une plus grande attention quelle est notre représentation du monde et du cosmos est une première étape à accomplir. Si nous ne le faisons pas et si nous n’analysons pas sérieusement nos résistances profondes au changement, à la fois comme personnes et comme société, nous continuerons de faire ce que nous avons fait avec d’autres crises, même très récentes. Pensons à la pandémie de Covid-19: nous l’avons, pour ainsi dire, «gâchée»; nous aurions pu travailler de manière plus approfondie sur la transformation des consciences et des pratiques sociales (cf. Exhort. ap. Laudate Deum, n. 36).

Une autre étape importante à accomplir pour éviter de rester immobiles, ancrés dans nos certitudes, nos habitudes et nos peurs, est d’écouter attentivement la contribution des savoirs scientifiques. Le thème de l’écoute est décisif. C’est l’un des mots-clés de tout le processus synodal que nous avons entamé et qui est actuellement mis en œuvre. J’apprécie donc que votre façon de procéder en reprenne le style. Je vois en celle-ci la tentative de mettre en pratique dans votre domaine spécifique la «prophétie sociale» à laquelle le Synode s’est également dédié (Document final, n. 47). Dans la rencontre avec les personnes et leurs histoires, et dans l’écoute des connaissances scientifiques, nous réalisons combien nos paramètres concernant l’anthropologie et les cultures requièrent une profonde révision. De là est née également l’intuition des groupes d’étude sur certains thèmes étant ressortis pendant le parcours synodal. Je sais que certains d’entre vous en font partie, valorisant ainsi le travail réalisé par l’Académie pour la vie ces dernières années, travail pour lequel je vous suis très reconnaissant.

L’écoute des sciences nous propose continuellement de nouvelles connaissances. Voyons ce qu’elles nous apprennent sur la structure de la matière et sur l’évolution des êtres vivants: il en ressort une vision bien plus dynamique de la nature par rapport à ce que l’on pensait à l’époque d’Isaac Newton. Notre façon de concevoir la «création continuelle» doit être révisée, en sachant que ce ne sera pas la technocratie qui nous sauvera (cf. Lett. enc. Laudato si’, n. 101): soutenir une déréglementation utilitariste et néo-libérale planétaire signifie imposer comme unique règle la loi du plus fort; et c’est une loi qui déshumanise.

[…]

Pour cette dimension communautaire de l’espérance également, face à une crise complexe et mondiale, nous sommes sollicités à valoriser les instruments ayant une portée globale. Nous devons malheureusement constater une incapacité progressive des organismes internationaux, qui sont menacés par des attitudes myopes, soucieuses de protéger des intérêts personnels et nationaux. Pourtant, nous devons continuer à nous engager avec détermination pour des «organisations mondiales plus efficaces, dotées d’autorité pour assurer le bien commun mondial, l’éradication de la faim et de la misère ainsi qu’une réelle défense des droits humains fondamentaux» (Lett. enc. Fratelli tutti, n. 172). Ainsi, l’on promeut un multilatéralisme qui ne dépend pas des circonstances politiques changeantes ou des intérêts de quelques-uns, et qui a une efficacité stable (cf. Exhort. ap. Laudate Deum, n. 35). Il s’agit d’une tâche urgente qui concerne l’ensemble de l’humanité. […]

Interview du fr. Augustin Laffay, archiviste et historien de l’ordre dominicain

La Fraternité Saint-Ephrem a la joie de partager une interview exclusive avec le fr. Augustin Laffay, archiviste et historien de l’ordre dominicain, rencontré à Rome.

Nommé membre du Comité pontifical des sciences historiques par le Saint-Père, le fr. Augustin Laffay, OP, Archiviste de l’Ordre des Prêcheurs, a été appelé à Rome par le fr. Gerard Timoner III, actuel Maître de l’Ordre. Il est entré en charge au couvent de Sainte-Sabine comme Archiviste général pour un mandat de six ans, le 8 janvier 2020.

Depuis, le fr. Augustin Laffay étudie et partage les archives historiques de l’Ordre. Historien de formation, il souligne l’importance d’avoir des spécialistes dans l’Église et les ordres anciens pour « passer le flambeau » de deux millénaires de christianisme. Il partage aussi son expertise avec des laïcs lors de colloques universitaires et par le biais de publications (par exemple, ‘Saint Dominique et sa mission’, avec Gianni Festa, Cerf, 2021).

Le fr. Augustin Laffay nous rappelle l’importance, notamment pour les jeunes catholiques, de trouver sa « famille d’âmes », cette communion fraternelle avec des saints, des auteurs, des artistes, et des vivants.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Concernant les écrits de Maria Valtorta

Communiqué du Dicastère de la Doctrine de la foi du 22 février 2025 :

Le Saint-Siège reçoit fréquemment des demandes d’éclaircissements de la part de clercs et de laïcs concernant la position de l’Église sur les écrits de Maria Valtorta, tels que son ouvrage Il poema dell’Uomo Dio (Le poème de l’homme-Dieu), aujourd’hui connu sous le titre L’Evangelo come mi è stato rivelato (L’Évangile tel qu’il m’a été révélé), ainsi que d’autres publications.

Il convient de rappeler que les prétendues « visions », « révélations » et « messages » contenus dans les écrits de Maria Valtorta – ou, en tout cas, qui lui sont attribués – ne peuvent être considérés comme ayant une origine surnaturelle. Ils doivent plutôt être considérés comme de simples formes littéraires que l’auteur a utilisées pour raconter la vie de Jésus-Christ à sa manière.

Dans sa longue tradition, l’Église n’accepte pas comme normatifs les Évangiles apocryphes et d’autres textes similaires, car elle ne les reconnaît pas comme divinement inspirés. L’Église se réfère plutôt à la lecture sûre des Évangiles inspirés.

40 jours pour grandir en sainteté avec Carlo Acutis : jour 1

Voici la première vidéo du parcours “40 jours pour grandir en sainteté avec Carlo” : pour recevoir les suivantes, vous devez vous inscrire ici.

Messe des cendres sur CNews

Ursule va-t-en-guerre

Ursule von der Leyen a écrit aux dirigeants des 27 pour leur expliquer son plan de 800 milliards d’euros pour la défense de l’Europe face à la Russie…

Elle ajoute que, en plus, les Etats membres doivent dépenser beaucoup plus pour la défense, sans respecter la limitation du déficit public à 3% du PIB.

Ursule prend des décisions que les traités ne lui donnent pas le droit de prendre. Comme personne ne l’arrête elle continue. Elle n’a aucune autorité en matière de défense, alors elle annonce un plan de 800 milliards. Et elle dit que les Etats peuvent ne pas respecter la règle des 3%, alors qu’elle n’a évidemment aucun droit de prendre une telle décision.

Où va-t-elle trouver 800 milliards ? En outrepassant encore ses compétences : en puisant dans les fonds de cohésion qui servent à aider les régions défavorisées et en ayant recours à la Banque européenne d’investissements, qui a interdiction de financer des projets liés à la défense…

Mais qu’est ce qui coince entre le Pape François et les tradis ?

Avec le motu proprio « Traditionis custodes » en 2021, qui sera confirmé ensuite par « Desiderario Desideravi » un an plus tard, le pape François a drastiquement restreint la célébration des messes sous la forme extraordinaire du rite romain. C’est-à-dire la messe en latin comme elle était célébrée avant la réforme du concile Vatican II. Une décision qui avait choqué un grand nombre de fidèles, traditionalistes ou non, soufflant sur les cendres –au risque de le raviver- d’un conflit liturgique pourtant éteint par son prédécesseur Benoît XVI.

Pour tenter de comprendre cette décision inattendue du pape, à rebours de ses habituels propos sur la bienveillance et l’ouverture au sein même de l‘Eglise, RCF reçoit Laurent Dandrieu, journaliste spécialiste des questions religieuses pour le magazine Valeurs Actuelles et auteur de plusieurs livres sur le pape François.

Trump et JD Vance avaient raison de s’adresser ainsi à Zelensky

SOURCE : https://leconservateur-media.fr/2025/03/03/trump-et-jd-vance-avaient-raison-de-sadresser-ainsi-a-zelensky/

Les tensions entre les États-Unis et l’Ukraine ne cessent de croître à mesure que la guerre contre la Russie s’enlise. Récemment, les déclarations de Donald Trump et du sénateur JD Vance à l’égard du président ukrainien Volodymyr Zelensky ont suscité de nombreuses réactions. Pourtant, loin d’être infondées, ces prises de position mettent en lumière des questions légitimes que l’opinion publique ne peut ignorer.

UN SOUTIEN AMÉRICAIN QUI MÉRITE DES EXPLICATIONS

Depuis le début du conflit en Ukraine, les États-Unis ont alloué des dizaines de milliards de dollars en aide militaire et économique à Kiev. Si cette assistance avait initialement pour but de contrer l’invasion russe, elle soulève désormais des interrogations quant à son efficacité et à son coût pour les contribuables américains. Trump et JD Vance ont eu raison d’exiger plus de transparence sur ces financements et d’interroger Zelensky sur la stratégie à long terme de l’Ukraine.

LA NÉCESSITÉ D’UNE DIPLOMATIE PLUS RÉALISTE

JD Vance, tout comme Donald Trump, a insisté sur le fait que la position intransigeante de Zelensky pourrait prolonger inutilement le conflit. Zelensky ne veut pas la paix car cela signifierait la fin de l’importance de sa personne dans une situation où il serait finalement le grand perdant. De plus, plutôt que de chercher un compromis, le président ukrainien continue de réclamer un soutien inconditionnel, ce qui place les États-Unis dans une situation délicate. En remettant en question cette approche, Trump et Vance défendent une vision plus pragmatique des relations internationales, où les intérêts américains doivent primer.

UNE PRISE DE PAROLE COURAGEUSE FACE AU POLITIQUEMENT CORRECT

Critiquer Zelensky est devenu tabou dans une grande partie de l’establishment politique occidental. Pourtant, Trump et JD Vance ont osé briser ce consensus en posant des questions légitimes sur la gestion de l’aide américaine et sur les objectifs réels du gouvernement ukrainien. Leur franc-parler, souvent critiqué, est en réalité une nécessité pour garantir un débat public équilibré.

VERS UNE RÉÉVALUATION DE L’ENGAGEMENT AMÉRICAIN ?

Le scepticisme exprimé par Trump et Vance quant à l’implication continue des États-Unis en Ukraine reflète une préoccupation croissante parmi les citoyens américains. À mesure que les priorités nationales – telles que l’inflation, l’immigration et la sécurité intérieure – deviennent plus pressantes, la pertinence de financer un conflit prolongé à l’étranger doit être remise en question.

En somme, loin d’être une simple provocation, les critiques adressées par Trump et JD Vance à Zelensky illustrent un débat fondamental sur les intérêts et la responsabilité des États-Unis dans le conflit ukrainien. Il est temps de considérer sérieusement que des gens meurent inutilement dans cette guerre, qu’un cesser le feu doit être fait au plus vite.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

La Chine représente un défi à long terme bien plus grave et conséquent pour les intérêts américains que tout autre pays, y compris la Russie

Stephen Wertheim, chercheur principal au sein du programme American Statecraft de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, déclare dans Conflits que la Chine est est beaucoup plus dangereuse que la Russie. Extrait :

Les États-Unis et la Chine se sont lancés dans une compétition stratégique à long terme en Asie et au-delà. Je partage l’avis du consensus bipartite à Washington selon lequel la Chine représente un défi à long terme bien plus grave et conséquent pour les intérêts américains que tout autre pays, y compris la Russie. Il est néanmoins impératif que Washington et Pékin commencent à définir les termes d’une coexistence mutuelle plutôt que de sombrer dans une hostilité toujours plus profonde. Si une guerre entre les États-Unis et la Chine éclate, elle sera très probablement déclenchée par des événements dans le détroit de Taiwan. À l’inverse, si la question de Taiwan se stabilisait et que les trois parties avaient la certitude que les autres ne franchiraient pas de lignes rouges, les perspectives de paix et de stabilité entre les États-Unis et la Chine s’amélioreraient considérablement.

Dans le dernier numéro de Foreign Affairs, l’analyste de la défense Jennifer Kavanagh et moi-même soutenons que si la Chine envahit Taïwan, les États-Unis ne devraient pas entrer en guerre directement avec la Chine. Une telle guerre aurait un coût énorme, en termes de vies, de sécurité et de prospérité, pour les États-Unis et le monde. Pékin pourrait bien gagner la guerre de toute façon. Et même si la Chine réussissait à s’emparer de Taïwan, les États-Unis et leurs alliés et partenaires régionaux pourraient encore empêcher la Chine d’atteindre la domination en Asie de l’Est. D’un autre côté, il est très important de préserver l’autonomie de Taïwan en tant que démocratie dynamique dotée d’une économie forte. Les États-Unis devraient faire beaucoup pour soutenir Taïwan, pour empêcher une attaque chinoise en premier lieu et contrecarrer toute attaque qui se produirait. Jennifer et moi proposons donc une voie médiane. Nous soutenons qu’au cours de la prochaine décennie, les États-Unis devraient permettre à Taïwan de monter une autodéfense viable en cas d’invasion chinoise, prévoir d’aider les forces taïwanaises à distance et renforcer les moyens d’autodéfense des autres États d’Asie de l’Est afin qu’ils puissent résister à la coercition chinoise, quelle que soit l’évolution des relations entre les deux rives du détroit. […]

Les Zones à Faibles Emissions (zones à fortes exclusions) : une politique injuste et inefficace

Depuis leur mise en place en France, les Zones à Faibles Émissions (ZFE) suscitent de nombreuses controverses. Si leur objectif initial est louable – réduire la pollution atmosphérique dans les grandes agglomérations –, leur mise en œuvre pose de sérieux problèmes d’équité sociale, d’efficacité écologique et d’impact économique.

UNE INJUSTICE SOCIALE FLAGRANTE

Les ZFE frappent en premier lieu les ménages les plus modestes. En interdisant l’accès aux centres-villes aux véhicules les plus anciens et les plus polluants, elles pénalisent les personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter un véhicule récent. Alors que le prix d’une voiture électrique ou hybride reste élevé, de nombreux citoyens se retrouvent piégés, contraints de choisir entre d’importants frais pour changer de voiture ou des restrictions de mobilité inacceptables. Cette politique accroît donc les inégalités entre les foyers aisés, qui peuvent se permettre un véhicule conforme aux normes, et les ménages plus précaires, souvent exclus des centres urbains.

UNE EFFICACITÉ ÉCOLOGIQUE DISCUTABLE

Si la lutte contre la pollution est essentielle, les ZFE ne constituent pas une réponse pertinente. L’impact réel de ces restrictions sur la qualité de l’air est contesté, notamment parce que le trafic routier n’est pas la seule source de pollution. L’industrie, le chauffage résidentiel et certaines activités agricoles ont aussi un rôle significatif dans la dégradation de la qualité de l’air. De plus, forcer les automobilistes à remplacer leurs véhicules entraîne une hausse de la production automobile, avec un coût écologique important lié à l’extraction des matières premières et à la fabrication des nouveaux véhicules.

UN IMPACT ÉCONOMIQUE NÉFASTE

Les ZFE nuisent également à l’économie locale. Les petits commerçants et artisans, qui doivent souvent utiliser des véhicules utilitaires pour exercer leur activité, se retrouvent en difficulté face aux restrictions. De nombreuses entreprises, notamment dans le transport et la logistique, voient leurs coûts exploser en raison des obligations de renouvellement de flotte. Résultat : certaines sociétés préfèrent délocaliser leur activité en périphérie, fragilisant davantage les centres-villes déjà affectés par la concurrence du commerce en ligne et des grandes surfaces.

UNE ALTERNATIVE PLUS PRAGMATIQUE

Plutôt que d’imposer des interdictions rigides, d’autres solutions pourraient être envisagées pour lutter contre la pollution sans creuser les inégalités. L’investissement dans les transports en commun, la modernisation des infrastructures pour encourager le covoiturage ou encore l’incitation au rétrofit (conversion des anciens véhicules en modèles moins polluants) seraient des approches plus justes et efficaces.

Les ZFE, en l’état, apparaissent comme une mesure dogmatique et déconnectée des réalités sociales et économiques. Plutôt que de punir les automobilistes, il serait plus pertinent d’encourager des solutions réellement durables et accessibles à tous.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

La Hongrie ne veut plus de Gay-pride ni de la folie du gender

Le gouvernement de Viktor Orban veut réviser la Constitution et empêcher le délirant rassemblement LGBTQYZ du mois de juin, dans les rues de la capitale.

Refusant de servir sous l’administration Trump, David Pressman, ambassadeur des États-Unis à Budapest, a démissionné en janvier. À son arrivée en Hongrie, en 2022, il n’avait caché ni son homosexualité ni sa désapprobation de la politique menée par Viktor Orban.

La folie du genre n’a pas encore éclaté dans notre pays, même si nous subissons une énorme pression de la part du monde occidental, a commenté Viktor Orban sur Kossuth Radio, le vendredi 28 février. Lors d’un conseil des ministres, deux jours plus tôt, il avait annoncé son intention de faire inscrire dans la Constitution que les êtres humains sont de sexe féminin ou masculin.

Depuis 2020, la Constitution stipule que les mariages ne peuvent avoir lieu qu’entre un homme et une femme. Et la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs est interdit depuis 2021.

La Budapest Pride est déjà  lourdement affectée par le gel des fonds américains de l’USAid, décrété par l’administration Trump. Feignant la compassion, Viktor Orban conseille ne pas se donner la peine de préparer le défilé de cette année. Ce serait de l’argent et du temps gaspillés.

Dérapages des finances : en attendant le numéro vert, le gouvernement crée un comité

Le gouvernement a annoncé lundi 3 mars un “plan d’action” pour améliorer le pilotage des finances publiques, notamment la création d’un “comité d’alerte” qui associera le Parlement pour éviter un nouveau dérapage du déficit public.

Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a l’air de croire que la création d’une commission va résoudre le problème. Mais combien coûtera ce comité ? Il faudrait créer une commission pour le savoir…

Ce “comité d’alerte” réunira, autour des ministres de Bercy, les rapporteurs, notamment les parlementaires des commissions des finances et des affaires sociales, des représentants de la Sécurité sociale et le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Cette structure, qui se réunira trois fois par an, se penchera à la fois sur les comptes de l’État, de la Sécurité sociale et des opérateurs de l’État.

Le deuxième axe du plan prévoit une “transparence” renforcée, avec une saisie systématique du Haut conseil des finances publiques et la création d’un “cercle des prévisionnistes” (sic) qui examinera la pertinence des hypothèses de prévisions macroéconomiques.

Bref : pas l’ombre d’une petite économie en vue.

Les Français réclament une politique de prévention face à l’avortement

Alors que la « liberté d’avorter » a été inscrite dans la Constitution française il y a un an, un sondage IFOP réalisé pour l’association Alliance Vita et publié le 2 mars révèle que les Français ne considèrent pas cette pratique comme banale.

  • 65% des Français interrogés estiment que la société devrait davantage aider les femmes à éviter d’avoir recours à l’avortement.
  • 88% d’entre eux, et même 91% s’agissant des femmes, considèrent qu’« un avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ».
  • « avorter reste un acte que l’on préfèrerait éviter » pour 46% des Français
  • 80% sont favorables à ce que le livret officiel remis aux femmes enceintes envisageant une IVG fasse figurer des « informations détaillées sur les aides destinées aux femmes enceintes et aux jeunes mères »
  • 81% se prononcent en faveur d’une « véritable prévention de l’avortement » ainsi que d’une « étude publique sur les causes, les conditions et les conséquences de l’IVG ».

La France a recensé 243 623 avortements en 2023 pour 678 000 naissances.

L’Algérien du jour

Lu dans Ouest-France :

Deux tubes de crème réparatrice, pour un montant total de 36 €, ont été dérobés dans la pharmacie de Coat ar Gueven, rue Jean-Jaurès, à Brest (Finistère), samedi 1er mars 2025. Les agents de la brigade de tranquillité urbaine qui patrouillaient à proximité ont été alertés. Un homme a été interpellé à la sortie de l’officine. Lequel ne s’est pas laissé faire. Lors de son interpellation, l’homme s’est violemment débattu en frappant un agent de la ville et menacé des policiers.

Cet Algérien en situation irrégulière est actuellement en garde à vue au commissariat de police de Brest. L’homme est déjà sous le coup d’une double interdiction de territoire, non respectée : obligation de quitter le territoire français (OQTF) et interdiction judiciaire pour des faits délictueux antérieurs.

Il sera jugé ce lundi 3 mars 2025 devant le tribunal correctionnel de Brest, dans le cadre d’une comparution immédiate.

Nouvel acte de terrorisme à Mannheim, mais le plus important pour le gouvernement allemand c’est de ne pas s’allier à l’AFD

Une voiture a foncé sur la foule à Mannheim, en Allemagne, faisant deux morts et 25 blessés, dont 15 grièvement. Une femme a eu la jambe arrachée. Les faits se sont déroulés dans une rue commerçante alors que de nombreuses personnes se rassemblaient pour des défilés à l’occasion de l’ouverture de la saison du carnaval. ​

La folie continue donc en Allemagne.

Originaire du Tadjikistan, Mukhammadsaid S. (39 ans) devait être expulsé, mais mardi dernier, selon une porte-parole du tribunal :

« Cet homme risque d’être tué et torturé dans son pays d’origine. Il faut d’abord clarifier cela, même s’il représente un danger ici. ».

A Mannheim, le SPD, les Verts, Die Linke ont totalisé environ 50% des voix aux récentes élections.

L’année dernière à Mannheim encore, il y avait eu cette affaire symbolique : un policier s’occupait d’un citoyen agacé par les terroristes, à terre, et s’est fait poignarder et tuer par un islamiste :

Crise de la foi ou crise de la liturgie : l’œuf ou la poule ?

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

J’imagine que tout le monde connaît la question : qu’est-ce qui est né en premier, l’œuf ou la poule ? Une question similaire se pose lorsqu’on tente d’interpréter la situation ecclésiale actuelle : la crise de la foi a-t-elle causé la crise de la liturgie, ou bien est-ce l’inverse, à savoir que la crise de la liturgie a provoqué la crise de la foi ? Il n’est pas facile de répondre de manière définitive à cette question, mais il est peut-être légitime d’exprimer une opinion afin d’apporter un peu de clarté. Mon opinion est sans aucun doute que la crise de la liturgie est l’un des éléments les plus importants dans la crise de la foi.
Il est essentiel de revenir à la sagesse de la Tradition, qui établit le principe suivant : Lex orandi, lex credendi—la manière dont nous prions devient la manière dont nous croyons. Cette formulation, attribuée à Prosper d’Aquitaine, nous enseigne un principe fondamental et profond. Ce n’est sans doute pas un hasard si, durant le Concile Vatican II, ceux qui voulaient imposer un certain agenda ont mis l’accent sur la réforme liturgique. Après tout, cette tactique avait déjà été bien rodée à l’époque du modernisme, lorsqu’en réaction à la sévère condamnation de saint Pie X dans son encyclique Pascendi de 1907, on a jugé plus prudent d’agir avec plus de discrétion et d’infiltrer certains courants de pensée. Ces mouvements, parfois animés de bonnes intentions, ont cherché à introduire des innovations dans la vie de l’Église, notamment à travers le mouvement œcuménique, le mouvement biblique et surtout le mouvement liturgique.
Ce n’est pas un hasard si la liturgie est identifiée par le théologien américain David W. Fagerberg comme theologia prima, c’est-à-dire que ce que nous vivons dans la liturgie constitue la base même de la réflexion théologique. Nous ne pouvons donc pas ne pas en déduire que la crise de la liturgie—une liturgie manipulée et trahie—n’a pu qu’affaiblir notre foi, une foi de plus en plus tiède et vacillante. Un penseur profond comme Divo Barsotti, dans son livre Le mystère de l’Église dans la liturgie, décrit avec justesse combien la liturgie est véritablement au centre de notre vie chrétienne :
« Dans la liturgie, toutefois, il ne s’agit pas seulement de réaliser notre humanité dans l’acte que nous accomplissons : dans cet acte, nous ne devons pas seulement exprimer toute notre vie intérieure, mais aussi, avec toute notre existence, la vie de l’univers, la vie du Christ total. C’est cela, vivre la liturgie. C’est pourquoi la vie liturgique consume toute la vie de l’Église. C’est l’activité suprême de l’homme, de tout l’homme et de toute l’humanité. Les plus grands événements de l’histoire ne sont que peu de chose en comparaison d’une messe, si dans la messe sont engagés le ciel et la terre, Dieu et l’homme, toute l’histoire. Dans la messe, en effet, se consomme la vie de toute l’humanité, voire de toute la création.»
Ce que dit le père Barsotti est d’une importance capitale—mais y croyons-nous encore vraiment ?
Nous assistons trop souvent à une négligence coupable qui a envahi bon nombre de nos liturgies, une négligence que l’on tente de faire passer pour une « réforme liturgique ». Or, le Concile Vatican II n’a jamais voulu le désastre liturgique auquel nous assistons aujourd’hui. Ce désastre a été justifié par l’idée que tout a été fait « pour le peuple ». Mais où est ce peuple aujourd’hui ? Après avoir désacralisé nos liturgies, après avoir été envahis par des chants mièvres et indignes, après que le célébrant a tout fait pour être « comme nous », personne ne s’est rendu compte que nous voulions être comme Lui, le Seigneur—splendor paternae gloriae.
Je pense que lorsque la question liturgique sera enfin replacée au centre de la réflexion ecclésiale, il sera toujours trop tard. Tout ce qui pouvait être détruit l’a été : ars celebrandi, musique sacrée, art sacré, etc. À ceux qui invoquent le Concile à tout bout de champ, je dis : retournons au véritable Concile, non pas à celui façonné par les idéologies, mais à celui que l’on trouve dans ses documents. Je suis bien conscient que certaines personnes voient certains textes conciliaires d’un œil très critique—je pense à Dignitatis humanae. Mais si nous nous en tenons à Sacrosanctum Concilium, nous voyons qu’il aurait été possible d’avoir une réforme liturgique en relative continuité avec la tradition. Or, pour de nombreux experts, les documents n’ont été qu’un prétexte pour une réforme radicale que le Concile n’a pourtant jamais demandée.
Dans un moment de crise profonde comme celui que nous vivons, faisons en sorte que la question de la liturgie revienne au centre, non seulement comme sujet de débat, mais aussi comme un instrument herméneutique pour comprendre la crise de la foi. Les années 70 sont désormais derrière nous ; il serait temps que beaucoup en prennent enfin conscience.

Madame Alix Gobry, RIP

Madame Alix Gobry est décédée ce jeudi 27 février au matin, à l’âge de 94 ans.

Ses funérailles auront lieu le mardi 11 mars à 10h en l’église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris Vème. Elle sera inhumée à Clamart.

Merci d’avance de vos prières.

Elle était entre autres la co-fondatrice de “Laissez-les vivre”, membre du comité d’honneur d’Una Voce France.

Une des premières femmes diplômées en tant que psychologue.

Elle était mère de 9 enfants, dont Claire Fontana, et avait “adopté” deux Togolais, tous les deux devenus prêtres et l’un évêque.

Elle était tertiaire franciscaine.

Communiqué de Laissez les vivre :

L’association Laissez les Vivre a la douleur de vous faire part du décès le 27 février à l’âge de 94 ans de sa Présidente d’honneur Madame Alix Gobry.

Infatigable militante de la cause de l’enfant à naître et de la politique familiale, elle n’avait pas cessé de s’opposer à plus de 50 ans de démolition de ces dernières. En 1971, elle est aux côtés de son mari le regretté Professeur Ivan Gobry, spécialiste de philosophie et d’histoire médiévale, membre fondateur de l’association.

Toute sa vie elle a été très impliquée dans la lutte pour le respect de la famille tant dans sa vie personnelle que dans son action militante.

Mère de 9 enfants parmi lesquels, Claire épouse Fontana fondatrice de la Trêve de Dieu, elle choisit de tout consacrer à ses enfants et ce bien que professeur en école de commerce. Les 9 enfants, les 33 petits-enfants et les 47 arrière-petits-enfants apportent aux époux Gobry  fierté et bonheur.

En 2011, lors d’un Congrès de l’association le Professeur Gobry témoignera da sa joie d’avoir une telle descendance. Quand ce dernier va tomber très malade elle choisira de le garder chez elle jusqu’à son décès en août 2017.

Si dévouée à sa famille, Madame Gobry trouve néanmoins de l’énergie pour se battre pour la défense de la famille. et tout particulièrement de ses intérêts financiers et moraux.

Est-ce que Donald Trump joue au Fou ou bien faut-il le prendre au sérieux ?

Extrait d’un entretien dans Conflits avec Stephen Wertheim, chercheur principal au sein du programme American Statecraft de la Fondation Carnegie pour la paix internationale :

L’administration Trump vient d’entrer en fonction et a déjà fait beaucoup de bruit parmi ses alliés comme ses adversaires. Quelle est votre perception du premier mois de cette administration ? Tout cela semble très fou de ce côté-ci de l’Atlantique, mais il y a peut-être un dessein derrière tout cela. Pourrait-il suivre la théorie du Fou des relations internationales, ou est-ce simplement son comportement ?

L’administration Trump est à la fois déterminée et improvisée. Il faut donc la prendre très au sérieux, mais pas dans tous ses mouvements. Par exemple, le président Trump veut vraiment négocier la fin de la guerre en Ukraine. Mais les tactiques de Trump – qui vont de la menace de sanctions plus sévères contre la Russie à la dénonciation de Zelensky – varient et changent.

Trump fait preuve d’une audace tactique bien plus grande que lors de son premier mandat. En un mois seulement, il a adopté une position extrême après l’autre. Il a déclaré vouloir acquérir le Canada, le Groenland, le canal de Panama et même Gaza. Cependant, la question de savoir si Trump est prêt à se donner les moyens d’atteindre ces objectifs est clairement une autre affaire. Il bluffe probablement dans certains cas et cherche un compromis dans d’autres. Ses droits de douane de 25 % contre le Canada et le Mexique se sont rapidement révélés être un stratagème de négociation lorsqu’ils ont été suspendus en échange de concessions mineures – mais là encore, ces droits de douane pourraient bien revenir.

Outre son audace tactique, il y a une deuxième raison pour laquelle Trump se comporte différemment cette fois-ci. Lors de son premier mandat, Trump a mené une politique étrangère républicaine largement conventionnelle, qui se distinguait surtout par le fait qu’elle identifiait la Chine comme le principal adversaire de l’Amérique. Mais dans son deuxième discours d’investiture, Trump n’a fait référence à la Chine qu’en parlant du canal de Panama. Son administration s’est concentrée sur l’affirmation de la puissance américaine dans l’hémisphère occidental, tout en signalant qu’elle était ouverte à des accommodements géopolitiques à l’étranger. Le secrétaire d’État Marco Rubio a évoqué un monde « multipolaire » et « multi-grandes puissances ». Rien de tout cela ne signifie que l’administration Trump se montrera accommodante dans ses politiques, mais il semble y avoir une certaine intention en ce sens. […]

Que pensez-vous de la rencontre entre les États-Unis et la Russie à Riyad ? D’un point de vue européen, cette rencontre rappelle la conférence de Yalta en 1945, où les grandes puissances ont décidé du destin géopolitique du continent européen, mais cette fois sans les Britanniques. Si les États-Unis cèdent aux exigences russes sans rien obtenir en retour, beaucoup affirment qu’ils perdront toute crédibilité en tant que partenaire de sécurité fiable pour l’Europe. Que pensez-vous de cet argument ?

Les gens se laissent emporter par leur imagination. Les États-Unis et la Russie ne se sont pas rencontrés pour se partager l’Europe. Ils se sont rencontrés pour rétablir les contacts diplomatiques entre eux, après une longue période d’isolement profond, et pour mettre en place un processus d’amélioration des relations bilatérales et d’ouverture de négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Les représentants ukrainiens devraient être pleinement associés aux négociations de paix sur un pied d’égalité avec leurs homologues russes, et je suis prudemment optimiste quant à leur participation.

Les Européens devraient se réjouir du fait que la réunion entre les États-Unis et la Russie à Riyad n’ait pas abouti à un accord immédiat pour passer à un sommet Trump-Poutine. Il semble plutôt que des équipes de diplomates se mettront au travail. Ce résultat est une amélioration par rapport à la seule tentative majeure de rapprochement diplomatique que Trump avait précédemment tentée, lorsqu’il avait rencontré à deux reprises le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Cet effort a échoué en partie parce que les sommets entre dirigeants n’étaient pas accompagnés d’un processus diplomatique de niveau inférieur. Espérons que la nouvelle administration fera mieux.

Écoutez, personne ne devrait se réjouir des événements de ces dernières semaines. Les États-Unis ont fait des gestes d’apaisement envers la Russie — le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a annoncé qu’il était irréaliste pour l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN ou de rétablir ses frontières d’avant 2014 dans le cadre d’un règlement négocié de la guerre — alors que la Russie a maintenu fermement ses positions antérieures. Certains transatlantistes crient déjà à « l’apaisement ». Mais la réalité est que la Russie a le dessus sur le champ de bataille, il est donc logique que le camp le plus faible doive faire preuve d’ouverture au compromis. Heureusement, les États-Unis n’ont pas fait de concessions préjudiciables. L’Ukraine ne peut pas récupérer tout son territoire, et l’OTAN n’était pas prête à l’admettre (et ne devrait pas l’admettre, à mon avis). La Russie devra faire des concessions au fur et à mesure que les négociations avanceront. Je recommanderais que l’Ukraine et les États-Unis s’efforcent de parvenir à un accord dans lequel la Russie ferait deux concessions principales : elle cesserait de se battre et, contrairement à son objectif de « démilitarisation » de l’Ukraine, permettrait à l’armée ukrainienne en temps de paix d’être importante, sophistiquée et approvisionnée par l’Occident. La meilleure garantie de sécurité de l’Ukraine est la capacité de défense de ses propres forces. Tout en faisant des concessions ailleurs, Kiev et Washington devraient s’opposer fermement aux tentatives russes d’imposer des restrictions draconiennes à la capacité de l’Ukraine à se défendre. […]

Après la guerre en Ukraine et le retour de Trump à la Maison Blanche, le changement de l’état d’esprit en matière de sécurité en Europe est clair. Les Européens aimeraient assumer davantage la responsabilité de leur propre sécurité, mais il reste encore de nombreuses différences internes entre les pays européens qui doivent être résolues pour y parvenir. Quel serait votre conseil aux dirigeants européens pour créer des capacités de défense en adéquation avec leur PIB ?

Premièrement, les Européens ne doivent pas se sentir désespérés. Les membres européens de l’UE et de l’OTAN ont de vastes avantages économiques et démographiques sur la Russie. Il y a beaucoup de travail à faire, mais si j’étais assis à Moscou, je ne pense pas que la Russie d’aujourd’hui pourrait reconstituer l’empire soviétique, même si les États-Unis abandonnaient complètement l’Europe, ce qui n’arrivera pas.

Deuxièmement, la tâche de concevoir et de mettre en œuvre de nouveaux concepts de défense européenne est trop importante pour être laissée aux planificateurs militaires. J’ai entendu des planificateurs de l’OTAN dire que toute l’Europe doit consacrer 4 % de son PIB à la défense, tandis que les États-Unis maintiennent ou augmentent leur propre engagement en faveur de la sécurité européenne. Je dois croire que cette soi-disant exigence est basée sur une combinaison d’objectifs politico-militaires trop ambitieux pour la défense européenne et d’hypothèses trop pessimistes sur les intentions et les capacités de la Russie. Je crains que l’effet pratique de l’exigence de niveaux aussi élevés de dépenses de défense à l’échelle européenne ne soit de démoraliser les opinions publiques et de créer une pression pour conclure des accords avec Moscou. Au lieu de cela, les dirigeants politiques doivent fixer les objectifs politiques que les moyens militaires sont censés atteindre. Ils devraient fixer des objectifs réalistes qui soient politiquement réalisables et ne pas faire de l’ennemi du bien le bien parfait.

On comprend pourquoi Macron veut absolument une loi facilitant l’euthanasie : 64 % des Ehpad publics ont leurs finances dans le rouge

Près de deux tiers des établissements publics d’hébergement pour personnes âgées dépendantes étaient en déficit en 2022. Une situation financière catastrophique qui tend à se dégrader, mettant en péril l’offre d’accompagnement des personnes âgées, alors que la population âgée dépendante devrait augmenter de 46 % d’ici à 2050.

La mission d’information de la commission des affaires sociales du Sénat a adopté en septembre, après huit mois d’enquête, un rapport sur la situation financière des maisons de retraite, les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). 60,3 % de l’ensemble des Ehpad étaient déficitaires en 2022, contre 49,3 % en 2021. Plus inquiétant encore, 64,6 % des établissements publics affichaient un déficit en 2022.

En 2023, 84,4 % des Ehpad publics autonomes et rattachés à un établissement de santé étaient déficitaires, contre 43,9 % en 2019. Le déficit moyen par place s’est lui encore creusé, passant de 3 226 € en 2022 à 3 850 € en 2023, selon la dernière enquête nationale de la Fédération hospitalière de France (FHF), parue en avril 2024.

Au total, ces établissements affichent une perte de 800 millions d’euros en 2023, soit un déficit cumulé de 1,3 milliard d’euros sur deux ans. Dans certains endroits, on frôle même la fermeture.

Même problème pour les Ehpad gérés par des centres communaux d’action sociale (CCAS). Selon l’Union nationale des centres communaux d’action sociale, la situation concerne la quasi-totalité de ces établissements.

Le financement des Ehpad repose sur un modèle tripartite : les soins sont financés par l’Agence régionale de santé ; la dépendance par les départements ; tandis que l’hébergement est payé directement par les résidents ou bien par l’aide sociale versée par le département.

«On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses aînés

Pour l’extrême gauche, même le PS est d’estreme drouate

La vitrine des locaux du Parti socialiste a été brisée et taguée dimanche 2 mars, pendant la manifestation contre l’extrême droite à Lorient, qui a rassemblé 1800 personnes.

Dimanche soir, le PS a déclaré :

« Non, la manifestation n’était pas une réussite ! La lutte contre l’extrême droite passe avant tout par l’exemplarité républicaine ». « Nous ne pouvons évidemment que souscrire à l’objectif affiché mais nous avions les plus grandes craintes quant à l’organisation et aux risques avérés et désormais bien connus de débordements que beaucoup se sont obstinés à ne pas prendre en compte ». « Vingt-neuf impacts de masse ou objets équivalents, sans compter les tags injurieux ».

La Révolution mange ses enfants, le PS devrait le savoir.

Ce que pourrait être un programme politique en cas de retour de la monarchie

Entretien avec le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme

Le carême en renouveau face au ramadan ?

Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :

Le carême constitue certainement l’une des périodes les plus significatives du cycle liturgique catholique. Dans un précieux petit ouvrage publié aux éditions Via Romana, Le carême au jour le jour, l’abbé Patrick Troadec souligne fort justement que ces quarante jours d’ascèse attirent et rebutent tout à la fois les chrétiens. Le carême attire car les fidèles savent « qu’il est porteur de grandes grâces » lorsqu’il est vécu dans de bonnes dispositions. Mais il répugne assurément aussi « en raison des sacrifices inévitables qu’il requiert ».

Le carême, dans sa dimension pénitentielle, a été – il faut l’avouer – passablement édulcoré depuis plus de 70 ans. N’y sont pas pour rien le contexte ad intra de l’Eglise et de sa crise existentielle dans le sillage du concile Vatican II et celui ad extra d’une société postmoderne férocement athée et en rupture de bans avec toute forme de transcendance. Pris dans cette tenaille, on aurait légitimement pu croire les jours du carême comptés.

« Dans le milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un été invincible » écrivait Albert Camus. Le carême est toujours vivant et atteste une fois encore que les plus fragiles étincelles ne brillent toujours de mille feux qu’au milieu des plus épaisses ténèbres. Outre le fait que la jeunesse catholique actuelle se sente de plus en plus décomplexée des lubies progressistes de leurs anciens, outre le fait que l’aurore nouvelle d’un monde sans Dieu peine à se montrer resplendissante, un fait supplémentaire – et inattendu (qui aurait cru en 1970 que la religion musulmane serait la religion la plus pratiquée sur le sol hexagonal ?) – participe de la résurgence spirituelle du carême catholique : la vitalité de l’islam.

« L’adversité fait l’homme, et la prospérité fait les monstres » méditait Victor Hugo. L’Eglise en France s’est crue en effet suffisamment prospère et installée pour croire aux vertus de l’enfouissement. Dans les années 70, l’heure était à la promotion d’un catholicisme fluide et non exigeant au motif qu’il serait plus attirant pour les masses. Cette démarche, déconnectée de la vie du Christ et de son Evangile, a montré ses évidentes limites. Affadir le sel n’a jamais donné le goût des choses de Dieu. En revanche, « L’adversité fait l’homme » explique le poète. A cet égard, les chiffres et les faits parlent d’eux-mêmes. Alors que le ramadan s’est ouvert le samedi 1er mars, un sondage Opinionway pour les magazines Hexagone et Marianne nous apprend que 23% des Français de moins de 35 ans déclarent fêter le ramadan. Au centre commercial Carrefour de Sens, ce sont des tapis de prière 70x110cm qui font l’objet d’une opération promotionnelle au milieu des fruits et légumes jusqu’au 31 mars (date de la fin du ramadan). A la Fnac de Nîmes, la littérature islamique fait, en ce moment et pour l’occasion, l’objet quant à elle d’un secteur entier de rayonnages.

Dans ce climat de présence conquérante de l’islam dans le quotidien des Français, des catholiques de conviction se refusent à rester les bras croisés. Non pas tant par une réaction qui se cantonnerait à un registre identitaire mais par un zèle missionnaire « qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4). Le fait religieux tendant à se désinhiber sous l’impulsion de l’islam, les catholiques auraient tort de ne pas en profiter.

Aymeric Pourbaix, dans son éditorial du dernier numéro de France Catholique, soulignait cette multiplicité de propositions de carême et leur rayonnement bienvenu. Oui, le carême est un temps pour (ré)apprendre à vivre en chrétien. Exodus, Virtus, Meditatio, Carême40, soirée de lancement du carême, veillée d’adoration, chemin de croix public, fraternité de prière : la proclamation semble de retour. La jeunesse catholique ferait-elle sienne les paroles qu’Hélie de Saint Marc lui confiait au soir de son existence ? « Que dire à un cadet ? Peut-être, avec pudeur, lui glisser dans la paume de la main deux ou trois conseils : mettre en accord ses actes et ses convictions ; pouvoir se regarder dans la glace sans avoir à rougir de lui-même ; ne pas tricher, sans doute le plus difficile ; pratiquer et tâcher de concilier le courage et la générosité ; rester un homme libre. » (L’Aventure et l’espérance, Les Arènes). La liberté intérieure, le but justement de la démarche spirituelle du carême.

Algérie : bras de fer entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau

Alors que le président s’est couché devant l’Algérie, Bruno Retailleau prépare sa riposte. Dans un document interne que « La Tribune Dimanche » s’est procuré, le ministère de l’Intérieur détaille la méthode qu’il préconise face au régime algérien. Le média TSA-algerie relaie les informations article de La Tribune. Ce document, préparé en prévision de la réunion interministérielle sur l’immigration tenue mercredi 26 février, détaille les mesures pour faire pression sur l’Algérie. Le titre est évocateur :

« Crise politique avec l’Algérie : de la nécessité d’engager un rapport de force. »

Les services de Bruno Retailleau

  • évoquent la convocation au ministère des Affaires étrangères et de l’intérieur de la vingtaine de consuls d’Algérie en France afin de leur rappeler les termes de l’arrangement de 1994 entre les deux pays sur les réadmissions et l’ouverture d’un contentieux international sur ce qui est qualifié de « violation par l’Algérie de ses engagements ».
  • préconisent la suspension des activités des compagnies maritimes et aériennes algériennes en France, outre la suppression de l’accord franco-algérien de 1968.

Depuis le refoulement de l’influenceur Doualemn le 9 janvier, une dizaine d’expulsés ont été refusés.

Dans un entretien au Figaro publié dimanche 2 mars, Bruno Retailleau déclare :

« (Si) Alger ne respecte pas ses engagements, en multipliant les provocations, alors l’Algérie s’exposera à une riposte de notre part »

Il menace d’abroger l’accord de 1968, même si le président Emmanuel Macron a exclu cette éventualité vendredi.

Suppression des ZFE (Zones à Faibles Emissions)

en Allemagne.

Tandis que la France crée des ZFE (une quarantaine), empêchant les modestes à pénétrer dans les centre-villes, de plus en plus de métropoles allemandes suppriment leurs ZFE. En 2024, plus d’une dizaine d’agglomérations a réinstauré la libre circulation automobile, sans restriction d’âge, de motorisation ou de taux d’émission du véhicule. Depuis la fin de l’année dernière, 11 villes d’outre Rhin sont redevenues ouvertes à libre circulation automobile : Hanovre, Mannheim, Mühlheim, Heidenheim an der Brenz, Heilbronn, Herrenberg, Leonberg, Reutlingen, Tubingue, Neu-Ulm et Ulm.

En 2023 déjà, huit cités du Bade-Wurtemberg, dont Karlsruh, avaient abandonné leur ZFE. Au total c’est presque une vingtaine de métropoles allemandes qui se sont affranchies des restrictions de circulations liées aux émissions des véhicules. En ce début d’année il ne reste donc plus que 37 « Umweltzone » (ZFE) dans le pays, contre 56 deux ans auparavant.

Ces ZFE sont supprimées car la qualité de l’air s’améliore. Ce qui est le cas également en France, où les polluants tels que le dioxyde d’azote et les particules (PM10 et PM2,5) sont en baisse depuis près de 20 ans, selon les chiffres du Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique). 

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