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Le diocèse d’Austin annule la messe latine prévue pour les étudiants de l’Université Texas A&M

Les étudiants catholiques de l’Université Texas A&M à College Station n’auront pas la possibilité d’assister à une messe latine traditionnelle prévue après que le diocèse d’Austin a ordonné sa suppression.

Un communiqué de presse publié le 24 septembre par la section étudiante de Juventutem International explique qu’un responsable du diocèse d’Austin, dirigé par l’ évêque nouvellement installé Daniel Garcia, les a informés qu’ils ne seraient pas autorisés à faire venir un prêtre de l’extérieur du diocèse pour célébrer la messe. La messe devait être célébrée par un aumônier venu du diocèse de Victoria. La veille, ce prêtre a été informé par son évêque qu’il avait reçu une directive du chancelier du diocèse d’Austin lui interdisant expressément de se rendre à College Station.

Cette nouvelle risque d’accroître les critiques actuellement formulées contre Mgr Garcia, qui a été nommé évêque du diocèse d’Austin le 2 juillet. La méchanceté ne perd pas de temps. Mgr Garcia a fait la une des journaux lorsqu’il a annoncé, dans l’un de ses derniers actes en tant qu’évêque de Monterrey, en Californie, qu’il supprimait la seule messe latine disponible dans le diocèse.

Juventutem International est une organisation citoyenne de jeunes catholiques fondée en 2004. Elle vise à promouvoir la liturgie traditionnelle, la prière et la vie communautaire. Nick Cardone, étudiant en deuxième année à Texas A&M, est le président de l’association. Converti au catholicisme, il n’a pas mâché ses mots dans sa réaction à la décision du diocèse. À une époque où tant de jeunes quittent l’Église et où, parallèlement, d’innombrables autres se tournent vers la Messe traditionnelle, il est tragique que les étudiants qui aspirent à la révérence et à la continuité avec le passé soient victimes de discrimination. La messe latine n’est pas une rébellion ; c’est la messe de nos ancêtres, un trésor de l’Église universelle, et elle est actuellement la source la plus féconde de vocations et de conversions. Restreindre tyranniquement notre droit à la pratiquer revient à fermer la porte à l’avenir même de l’Église et à son impact sur le monde », a-t-il déclaré.

Cette messe en latin avait lieu une fois par mois et plus de 100 étudiants y assistaient. Cardone a également révélé avoir contacté à plusieurs reprises des prêtres de College Station pour célébrer la messe, mais que le bureau de l’ancien évêque Joe Vasquez les avait informés que leurs demandes ne pouvaient être satisfaites « en raison du droit de l’Église et d’une situation floue dans le diocèse ».

 

251 270 avortements, cela ne leur suffit pas

Alors que le nombre d’avortements bat des records en France, RFI considère que le contexte est… fragile pour l’avortement.

Le 28 septembre est une nouvelle journée internationale pour le droit à l’avortement dont l’accès resterait fragile. Sic.

Anne, 68 ans, pense que l’avortement est un droit fragile en France :

« Le droit à l’IVG a beau être inscrit dans la Constitution, pour qu’il soit effectif, il aurait fallu une garantie de moyens. Nous ne l’avons pas et c’est par ce biais-là qu’il peut être menacé ». « D’autant plus quand on voit les politiques de droite et de l’extrême droite, dans un certain nombre de départements, retirer les subventions aux associations de soutien aux femmes qui souhaitent recourir à l’IVG. Donc, en fait, par le biais financier, on le menace ».

Sarah Durocher, la présidente du Planning familial, s’inquiète de la baisse des subventions aux associations et centres d’avortements.

En France, plus de 130 centres d’avortements ont fermé leurs portes ces dernières années. Et malgré cela le nombre d’avortements augmente.

274 agents infiltrés du FBI étaient présents au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021

Un rapport explosif contredit le témoignage au Congrès d’anciens responsables du FBI qui affirmaient n’avoir eu aucune connaissance d’agents infiltrés travaillant au milieu de la foule au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021.

Le rapport est parvenu entre les mains de l’équipe de l’actuel directeur du FBI, Kash Patel, qui l’a ensuite transmis à la commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis qui enquête sur la militarisation des forces de l’ordre le 6 janvier.

Le rapport de 50 pages, caché pendant plus de quatre ans, contient des témoignages cinglants de nombreux agents qui ont exprimé leur mécontentement quant à la manière dont le bureau a géré les événements de ce jour-là, se plaignant que l’agence avait été prise en charge par les préjugés libéraux et le « wokeness » et avait permis à ses employés de devenir des « pions dans une guerre politique », selon Just The News , qui a révélé l’histoire dans la nuit.

« La plainte la plus persistante était que le bureau, à l’époque de James Comey et Chris Wray, avait été infecté par des préjugés politiques et une idéologie libérale qui traitaient les manifestants des émeutes Black Lives Matter de l’été 2020 de manière très différente de ceux arrêtés à la suite de l’épisode du 6 janvier », résume le rapport de Just The News .

Le bureau extérieur du FBI à Washington « est un bureau désespérément en panne qui se préoccupe davantage de porter des masques et de recruter des groupes raciaux/sexuels préférés que d’attraper de vrais méchants », a déclaré un employé.

« Notre réponse à l’émeute du Capitole sent le parti pris politique », a écrit un agent de première ligne.

« Nous avons été utilisés comme des pions dans une guerre politique, et la direction du FBI est tombée dans le piège et a permis que cela se produise », a écrit un autre.

« Les actes du 6 janvier 2021 étaient absolument méprisables et inacceptables dans une société civilisée. Plus inacceptable encore est l’hypocrisie dont ont fait preuve le FBI et ses dirigeants dans leur tentative de traquer les personnes impliquées dans les émeutes du Capitole, alors que nous, agents, regardions des villes brûler à travers l’Amérique durant l’été 2020 », a déclaré un autre agent.

« Le complot visant à commettre des crimes au Capitole le 6 janvier a également été commis par de mauvais acteurs lors des émeutes de l’été 2020 qui ont précédé l’élection du 3 novembre 2020. Des agents se sont tenus sur le terrain à Washington, DC et ont observé des magasins pillés, incendiés et arrachés de tout ce qui avait de la valeur », a poursuivi l’agent.

« Je ne me souviens pas d’un seul cas où le FBI, et plus particulièrement la FBI WFO, ait tenté de mobiliser les ressources nécessaires pour les émeutes de l’été 2020, comme ce fut le cas lors des émeutes du Capitole. »

« Au cours des deux années et plus que j’ai passées à enquêter sur les événements du 6 janvier, j’ai constaté des preuves suggérant une possible partialité politique au sein des agences, susceptible d’avoir influencé leurs actions avant, pendant et après les événements. Mais ce rapport est plus accablant qu’on aurait pu l’imaginer et soulève encore plus de questions », a déclaré à Just the News le représentant Barry Loudermilk, président de la sous-commission chargée d’enquêter sur la militarisation des forces de l’ordre le 6 janvier .

« Pourquoi le Congrès découvre-t-il seulement qu’il y avait beaucoup plus d’agents du FBI au Capitole que prévu ? Les tribunaux saisis des affaires du 6 janvier ont-ils été informés de la présence de ces agents au Capitole ? Certains de ces agents ont-ils été chargés d’enquêter sur des individus au Capitole ? Ont-ils été appelés à témoigner lors des poursuites contre les accusés du J6 ? D’anciens responsables du FBI ont-ils témoigné au sujet du personnel supplémentaire au Capitole ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions que ma commission se posera », a déclaré Loudermilk à la presse.

Prouvençau e catouli, nosto fe n’a pas fali !

C’est sous cet hymne provençal que marcheront plusieurs milliers de pèlerins, les 4-5 octobre, vers la Sainte patronne de la Provence, Sainte Marie-Madeleine.
Pour la deuxième année consécutive, le pèlerinage Nosto Fe résonnera de ses trois piliers : Foi, Tradition, Evangélisation. Au rythme des tambourinaires, des farandoles et des chants provençaux, ce pèlerinage traditionnel porte l’ambition de faire communier la riche culture du pays de Mistral et de Pagnol avec la foi de leurs pères. Les plus de 50 chapitres sont ainsi placés sous le patronage des Saints de la région, et proviennent de toute la Provence historique, de Nice à Nîmes, en passant par Avignon, Aix, Marseille, Toulon…

À l’instar du Feiz e Breizh en Bretagne, Nosto Fe a choisit la liturgie traditionnelle comme un moyen de puiser humblement aux racines de la Tradition vivante de l’Église, “la liturgie tridentine magnifiant les traditions provençales et réciproquement” explique son président Jean Rivière. Cette année, la messe d’envoi sera célébrée au sanctuaire de Saint Joseph du Bessillon à Cotignac. La messe pontificale de clôture sera célébrée par l’évêque de Toulon, de la même façon que l’an dernier par son prédécesseur. Il sera finalement célébré la messe anniversaire de la dédicace de la basilique Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, s’agissant dans l’ancien rit d’une fête double de première classe le dimanche suivant la date de la dédicace, le 29 septembre. Cet anniversaire a d’ailleurs permis l’heureux dénouement de discussions liturgiques entre l’évêque et les organisateurs. Cet anniversaire fait aussi écho à la démarche jubilaire offerte cette année dans ce très haut lieu de la chrétienté, comme possibilité aux fidèles qui s’y rendent en pèlerinage en cette année dédiée à l’Espérance. Le thème du pèlerinage choisi s’inscrit d’ailleurs dans ce jubilé : “Appelés à une seule Espérance” !

Moldavie : la “démocratie” a encore gagné…

Lu sur le blog d’Yves Daoudal :

Selon les résultats officiels des élections législatives moldaves, le parti de Maia Sandu a obtenu 50,2% des voix, et 55 députés. C’est 8 de moins qu’avant, mais elle garde la majorité absolue.

Ce n’a pas été facile. Il a fallu interdire le bloc Victoire d’Ilan Chor, et mettre en prison l’une de ses principales figures, Evghenia Gutul, gouverneur de Gagaouzie, il a fallu interdire de participation deux autres partis in extremis moins de deux jours avant le scrutin, il a fallu intimider en perquisitionnant 250 maisons et arrêter 74 personnes suspectées d’être payées par les Russes, il a fallu déployer plus de 300 bureaux de vote dans les pays occidentaux et seulement 2 en Russie (qui ont fermé avant l’heure alors qu’il y avait la queue dehors), il a fallu tout faire pour empêcher les Moldaves de Transnistrie de voter (barrages sur les ponts du Dniestr levés 20 minutes avant la clôture, 23.000 bulletins de vote imprimés pour 280.000 citoyens moldaves)…

Assurément Maia Sandu a bien mérité de la démocratie européenne. Elle va pouvoir continuer de bénéficier des largesses d’Ursule et faire survivre son pays avec l’argent des contribuables de l’UE.

(A noter : le principal parti d’opposition qui avait encore le droit de présenter des candidats, le « Bloc patriotique », a obtenu 82,35% des voix en Gagaouzie.)

*

Pavel Durov [fondateur de Telegram] a publié hier le texte suivant.

Il y a environ un an, alors que j’étais bloqué à Paris, les services de renseignement français m’ont contacté par l’intermédiaire d’un intermédiaire, me demandant d’aider le gouvernement moldave à censurer certains canaux Telegram avant les élections présidentielles en Moldavie.

Après avoir examiné les canaux signalés par les autorités françaises (et moldaves), nous en avons identifié quelques-uns qui violaient clairement nos règles et nous les avons supprimés. L’intermédiaire m’a ensuite informé qu’en échange de cette coopération, les services de renseignement français diraient « de bonnes choses » à mon sujet au juge qui avait ordonné mon arrestation en août de l’année dernière.

Cela était inacceptable à plusieurs niveaux. Si l’agence a effectivement approché le juge, cela constituait une tentative d’interférence dans le processus judiciaire. Si elle ne l’a pas fait et a simplement prétendu l’avoir fait, alors elle exploitait ma situation juridique en France pour influencer les développements politiques en Europe de l’Est — un schéma que nous avons également observé en Roumanie.

Peu de temps après, l’équipe de Telegram a reçu une deuxième liste de canaux moldaves soi-disant « problématiques ». Contrairement à la première, presque tous ces canaux étaient légitimes et entièrement conformes à nos règles. Leur seul point commun était qu’ils exprimaient des positions politiques déplaisantes pour les gouvernements français et moldave.

Nous avons refusé d’agir sur cette demande.

Telegram est engagé en faveur de la liberté d’expression et ne supprimera pas de contenu pour des raisons politiques. Je continuerai à dénoncer chaque tentative de pression sur Telegram pour censurer notre plateforme. Restez à l’écoute.

Accusé de complicité de crimes contre l’humanité : SOS chrétiens d’Orient répond à Mediapart

Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, répond à Radio courtoisie :

86 sénateurs lancent un appel pour que les chrétiens soient protégés en France

Dans une tribune publiée sur Boulevard Voltaire, 86 sénateurs emmenés par la sénatrice LR Sylviane Noël lancent un appel au respect de nos lieux de culte :

Notre Dame brûle-t-elle toujours ?

Sur les seuls cinq premiers mois de l’année 2025, 322 actes antichrétiens ont été enregistrés en France, soit une hausse de 13 % par rapport à la même période, un an auparavant. Depuis trois ans, les vols d’objets liturgiques sont en forte hausse : 820 cas ont été signalés en 2024, contre 633 en 2022.

Des atteintes en augmentation

Pas une semaine ne passe sans que la presse quotidienne régionale ou les réseaux sociaux ne nous informent de ces atteintes, allant de la profanation à l’incendie volontaire jusqu’à l’atteinte à l’intégrité physique.

Dans les Landes, 27 églises au moins ont été vandalisées ou profanées en quelques semaines.

À Nice, la profanation récente d’une croix sur le boulevard de la Madeleine a profondément choqué la population et suscité l’inquiétude légitime du diocèse.

Plus récemment, encore, à Lyon, Ashur Sarnaya, Irakien de 45 ans en fauteuil roulant, membre de la communauté assyro-chaldéenne et fidèle de la paroisse Saint-Éphrem, avait fui l’Irak et la persécution pour trouver refuge dans notre pays. Le 10 septembre dernier, il a été assassiné devant son domicile alors qu’il diffusait une vidéo en direct sur les réseaux sociaux.

Comment oublier le martyre du père Jacques Hamel, assassiné de sang froid en 2016, dans son église, alors qu’il célébrait la messe ?

Une indignation à géométrie variable

Face à ces actes, il est frappant de constater une indignation à géométrie variable. Nous en avons un exemple dans l’actualité récente lors de la survenue de deux événements concomitants : les têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées de Paris ont suscité une vive réaction, dans la classe politique, et une couverture médiatique importante, tandis que l’incendie de la Vierge à Guingamp, en pleine messe de la Nativité, survenu dans des conditions tout aussi graves et symboliquement fortes, n’a suscité ni la même visibilité ni la même mobilisation. Cette différence de traitement renforce, chez de nombreux fidèles, le sentiment que certaines victimes de violences religieuses sont davantage considérées que d’autres.

Dans un contexte de recrudescence désormais indéniable, les chrétiens de France se sentent trop souvent abandonnés.

Car si la République a su créer, pour lutter contre l’antisémitisme et contre les actes antimusulmans, des plates-formes de signalement, des numéros d’alerte, des partenariats associatifs et des dispositifs d’accompagnement pour les victimes, rien de semblable n’existe pour les actes antichrétiens et cette différence ne peut plus être passée sous silence.

Cette dernière nourrit au plus profond des fidèles, et au-delà, un sentiment d’injustice. Elle laisse croire que la souffrance des uns serait moins importante, moins digne d’être entendue et soutenue que celle des autres.

Les mêmes moyens de protection pour tous

Notre devise nationale ne doit pas être une simple incantation.

La liberté suppose que chacun de nos concitoyens, sans distinction, puisse pratiquer sa foi sans craindre ni menaces ni profanations.

L’égalité commande que l’État, à son plus haut sommet, déploie les mêmes moyens de protection pour tous.

La fraternité, enfin, nous oblige à considérer que lorsqu’un croyant est blessé, c’est l’ensemble de la communauté nationale qui est atteinte.

À l’inverse de certains, jamais nous n’appellerons à dresser les victimes les unes contre les autres. Ils nous trouveront, d’ailleurs, toujours sur leur chemin pour rappeler avec force que chaque atteinte à la foi d’un citoyen est une atteinte à la République elle-même.

Que lorsqu’une synagogue est profanée, qu’une mosquée est visée, lorsqu’une église est vandalisée, c’est toujours la même liberté essentielle qui est menacée, la même blessure infligée au vivre ensemble. Or, aujourd’hui, les chrétiens n’ont à leur disposition aucun outil équivalent pour alerter, se protéger et obtenir justice. Cette asymétrie est intenable.

Aujourd’hui, nous appelons solennellement le gouvernement à agir sans délai. Pour garantir la liberté de culte de chaque citoyen français, il est urgent de mettre en place un dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes antichrétiens, accessible au grand public, lisible et efficace.

À l’heure où les tensions internationales exacerbent les fractures et où le respect mutuel est chaque jour plus fragile, nous devons envoyer un signal clair : aucune haine ne sera jamais tolérée, aucune violence contre un croyant ne sera jamais relativisée, aucune atteinte à un lieu de culte ne sera jamais minimisée.

Il en va de notre cohésion nationale, de notre fidélité à l’Histoire de France, à ses racines chrétiennes, et de notre attachement au principe de laïcité, qui n’est pas l’effacement des religions mais la garantie que chacune puisse exprimer sa foi dans la dignité et la sécurité.

Villebois-Mareuil, un héros de la guerre des Boers

Surnommé par Bernard Lugan le La Fayette d’Afrique du Sud, Georges de Villebois-Mareuil (1847-1900) demeure souvent un inconnu, alors que de nombreuses villes de France possèdent une rue à son nom.

Christian Galvez, auteur d’une demi-douzaine de récits et nouvelles traitant notamment de la sauvegarde de la planète (il a été directeur du développement durable dans une grande entreprise publique) et de l’Algérie française (il a passé une partie de son enfance dans ce pays), s’est intéressé au personnage, colonel, soldat exemplaire, officier apprécié par ses hommes, ayant l’armée chevillée au corps, catholique fervent, qui mit volontairement un terme à sa carrière. Ecrivain, auteur d’études militaires, Georges de Villebois-Mareuil termina sa vie tragiquement en terre sud-africaine, où il prêta main forte aux Boers en guerre contre les Anglais ?

2025 étant l’année du 125e anniversaire de la mort de Georges de Villebois-Mareuil (1847-1900), l’auteur, qui passe très régulièrement devant sa statue à Grez-en-Bouère (trop souvent confondue avec un monument aux morts), nous rappelle ici, en allant à l’essentiel, la singulière destinée de ce héros de la fin du XIXe siècle.

Les députés qui soutiennent “My voice My choice” savent-ils ce qu’ils cautionnent ?

Un certain nombre de députés européens ont soutenu My voice My choice, l’initiative pro-avortement en Europe, dont les organisateurs doivent prochainement être reçus par la Commission européenne pour demander un soutien financier aux femmes qui veulent avorter, notamment dans les Etats de l’UE où l’avortement est encore illégal ou limité.

Or, on découvre que le compte Instagram de ces partisans de l’extermination des enfants à naître est un joyeux melting pot intersectionnel dans lequel on trouve à boire et à manger (et à vomir)… Il n’est pas certain que ceux qui ont signé cette initiative valident l’ensemble de ces revendications :

Un film sur l’Immaculée Conception

Après Sacré Coeur (qui sort au cinéma à partir du 1er octobre) et Le Roi des rois (5 novembre), SAJE sortira pour la fin de l’année, autour du 8 décembre, un film intitulé : Je suis l’Immaculée Conception.

C’est le dernier documentaire (polonais) réalisé par Michal Kondrat, à qui l’on doit déjà Faustine, apôtre de la miséricorde, Entre ciel et terre et Opération prophète.

Une belle occasion pour se plonger, en paroisse ou en communauté, dans ce mystère de l’Immaculée Conception à la faveur de sa fête.

Attaque contre une église mormone aux Etats-Unis

Au moins quatre personnes ont été tuées, dimanche 28 septembre, par un homme qui a ouvert le feu en plein office dans une église mormone du Michigan. Le suspect, Thomas Jacob Sanford, 40 ans, a été abattu par les forces de l’ordre huit minutes après le début de l’attaque durant laquelle l’église, située dans la localité de Grand Blanc Township, a également été incendiée.

Le tireur, originaire de la localité voisine de Burton, a percuté les portes de l’édifice au volant d’un véhicule, alors que “des centaines de personnes” étaient à l’intérieur. Thomas Jacob Sanford a ensuite ouvert le feu avec un fusil d’assaut, avant d’être neutralisé par deux membres des forces de l’ordre. Un important incendie a par la suite dû être éteint – “allumé délibérément par le suspect”.

Cette attaque survient un mois après celle perpétrée fin août contre une église attenante à une école catholique de Minneapolis, dans le Minnesota. Deux enfants avaient été tués et une vingtaine de personnes blessées.

L’islam : une structure esclavagiste

De Marion Duvauchel, historienne des religions :

Dans sa Grammaire des civilisations, Fernand Braudel avait rappelé que ce qu’on appelle « la traite » n’est pas une « invention diabolique de l’Europe » mais qu’elle s’ouvre au VIIIe siècle de notre ère avec la conquête musulmane. Mais encore aujourd’hui, la connaissance et la juste appréciation du sujet s’avère contrariée par les stéréotypes qui l’entourent, ainsi que par le peu d’échos dans la presse de travaux universitaires pourtant accessibles (comme l’ouvrage de Tidiane N’Diaye, Le génocide voilé, folio, 2008). Plus récemment, les programmes d’histoire de la classe de 5ème présentent l’islam comme une merveilleuse civilisation à laquelle nous devons tant, au point que les dates qui déterminaient la fin de l’Antiquité et celle du Moyen âge – la chute de Rome et celle de Byzance – se sont vues subrepticement modifiées : l’histoire court désormais de l’avènement de Mahomet et la chute de Bagdad. On a changé de civilisation… Peut-être serait-il temps d’en informer les parents d’élèves.

La recherche sur ce qu’on a appelé la « traite orientale », est d’une discrétion exemplaire et elle est récente. Le premier ouvrage de référence date de 1987 (Gordon Murray, L’esclavage dans le monde arabe).

On ose parfois exprimer les choses un peu clairement :

« La Méditerranée, célébrée avec amour par l’historiographie euro-américaine comme le centre du développement de la civilisation, a été du point de vue de l’oppression, un gouffre d’horreurs pour les Slaves et les Africains. Ceci n’avait rien d’un accident » (Jean-Claude Hocquet, Maîtres et esclaves en Méditerranée).

En réalité, c’est l’ensemble du monde relié compris sous la domination musulmane à compter du VIIIe siècle qui fut un gouffre d’horreur, pas seulement la Méditerranée. Né dans une société tribale, esclavagiste et guerrière, (l’islam des tribus dont parle Jacqueline Chabbi) l’islam et le prophète adoptèrent cette institution qui devint légale et qui avait deux sources : la naissance et la captivité. Seul le djihad créait légitimement des captifs, mais ce principe ne fut guère respecté et l’esclavage dans les pays musulmans fut largement alimenté par la razzia et le pillage ou le trafic, pratiques qui ne procuraient pas seulement des esclaves parmi les infidèles.

Avec le Califat abbasside au IXe siècle, l’esclavage prit un tournant nouveau : celui de l’organisation commerciale à grande échelle que nous appelons « la traite ». Arabes et Berbères, exploitant la force brute des Noirs d’Afrique et des « Slaves » vont créer un système politique d’oppression pour la gloire du califat et pour une caste de palatins oisifs, cruels et débauchés. Ce commerce à grande échelle d’hommes, de femmes et d’enfants a été organisé dans et par le « creuset chronologique et géographique » que fut l’islam du VIIIe au XIe siècle. Il se prolongea jusqu’au XIIe siècle. Les grandes voies de sang, de mort, de castration et d’humiliations furent inaugurées avec le « bakht » (traité) conclu en 652 par l’émir et général Abdallah ben Saïd. Il imposa aux Nubiens la livraison annuelle et forcée de centaines d’esclaves dont la majorité était prélevée sur les populations du Darfour. La traite ensuite ne cessera plus, même lorsque le califat disparaîtra pour donner place à des mondes islamiques différenciés.

À la veille de la conquête musulmane, l’Orient abrite tous les centres moteurs et de diffusion d’où partiront vers l’ouest les influences diverses liées aux nouveaux conquérants : islamisation, arabisation, sémitisation. Iranisation surtout ! Les vainqueurs ne s’emparèrent pas seulement de l’or des vaincus (trésors des souverains sassanides et des églises et couvents syriens et égyptiens, fouilles systématiques des tombeaux des Pharaons), ils s’approprièrent tout le savoir issu de ces vieilles civilisations sédentaires araméophones : savoirs techniques, savoirs marchands, savoirs philosophiques aussi. Et c’est la Perse, héritière par le relais de l’Élam, du très vieux foyer mésopotamien, qui va donner aux conquérants les cadres mentaux et les techniques aussi bien que le répertoire d’idées ou de formes artistiques avec lesquels ils sauront s’imposer.

Au VIIIe siècle, la constitution du monde musulman met en effet en relations un domaine immense — une sorte de « marché commun » : de l’Asie centrale à l’Océan indien, du Soudan à l’Occident barbare et à la région des grands fleuves russes. Cet ensemble se constitue sur trois domaines antérieurs : l’empire sassanide, la Syrie et l’Égypte byzantines, la Méditerranée occidentale barbarisée. Il bénéficie d’un afflux d’or, d’une large alimentation en esclaves (Turcs, Africains et Slaves), et d’un réseau de grandes routes commerciales, tendu de la Chine à l’Espagne et de l’Afrique noire à l’Asie centrale.

Il y a désormais trois grandes zones de chasse à l’esclave, trois humanités traquées, trois grands réservoirs : le pays des forêts de l’Europe centrale et orientale ; le pays des Turc ou Turkistan, les steppes de l’Asie centrale ; le pays des Noirs, de la savane et de la bordure de la forêt africaine. Dans le monde noir, on distingue les Nubiens du Haut Nil qui s’importent par Assouan, grand centre de castration ; les Ethiopiens ; les Somalis ; puis les Bantous. Ils sont pris par razzia ou achetés, « contre de la pacotille, aux roitelets de l’intérieur ». L’énorme densité des esclaves noirs aboutira en 868-883 à la terrible révolte des Zanj, la première (elle commence à Bassorah). Il y en eut trois. Du moins, trois révoltes sanglantes que l’historiographie a retenues : elles furent matées avec une cruauté inouïe.

La traite négrière se met en place selon deux grandes directions : la traite transsaharienne qui conduit les captifs du grand Soudan au Maghreb à travers le Sahara ; la traite maritime qui les achemine de la côte est de l’Afrique jusqu’en Orient par divers itinéraires décrits par Maurice Lombard (L’islam dans sa première grandeur, Champ Flammarion, 2008) avec une cartographie précise et documentée. Vers l’ouest, le trafic est assuré par les marchands francs et les marchands juifs du haut Danube et du Rhin.

En France, en 2008, la question de l’or du Soudan a suffisamment retenu l’attention des érudits pour qu’on tente d’intégrer ce thème dans les programmes de la classe de 5ème : « les routes de l’or et des esclaves ». On le retira deux ans plus tard.  Les auteurs arabes parlent de l’or comme du « principal produit des pays noirs » et oublient opportunément l’autre « produit ». Émile Félix Gautier, ethnographe spécialiste de l’Algérie, du Sahara et de Madagascar, avait pressenti dès 1935 que l’auteur du Périple d’Hannon avait entrepris son expédition pour assurer à Carthage la poudre d’or, connue depuis longtemps par les Lybio-Phéniciens. L’introduction du dromadaire au Sahara sous l’empereur Septime Sévère (146-211), né dans une de ces cités puniques d’Afrique englobées dans l’orbis romanus,, avait permis de vaincre le désert et de commercer avec ce Soudan quasi légendaire. Mais les Romains ne comprirent pas l’intérêt des positions carthaginoises et des relations commerciales transsahariennes, et celles-ci auraient périclité si les villes puniques ne les avaient maintenues, avec l’aide des tribus caravanières berbères qui connaissaient tous les itinéraires commerciaux. Dûment islamisées, elles contribuèrent à l’organisation de la traite musulmane.

Mais ce sont les Juifs qui ont la maîtrise du grand commerce. Le premier exil sous Nabuchodonosor ayant créé un éparpillement, des chaînes de communautés juives se sont installées sur toutes les routes commerciales. Ainsi les lignes de judaïsation correspondent à celles de ce qu’on appelle « la route de la soie ». Depuis la Mésopotamie sassanide, ces routes religieuses et commerciales gagnent d’une part l’Arménie, les pays du Caucase et de la Caspienne, le pays des Khazars, (basse Volga et steppes pontiques) ; d’autre part l’Iran, le Khorasan, le Khârezm et la Transoxiane ; enfin le Golfe persique et l’Inde (côte de Malabar). C’est avec ces communautés juives que, très tôt dans l’histoire, s’ébauche une classe de marchands et d’artisans, fidèles à l’esprit commerçant et aux vieilles techniques de l’Orient sémitique. En quelques points ces communautés sont plus nombreuses, plus actives. Mais à cause de la cassure entre Occident barbare, aire byzantine et domaine sassanide, ces noyaux de judaïsme ne demeurent pas tous reliés. C’est la domination musulmane qui va permettre de les souder de nouveau, de l’Orient à l’Occident. Soudure qui va s’opérer par le rabbinisme, devenu officiel à l’intérieur du domaine musulman : centralisation rabbinique et relations commerciales au départ des centres mésopotamiens vont de pair. Ces relations se poursuivront au-delà des limites du monde musulman, par des liaisons avec les communautés lointaines de la Chine à l’Est, de l’Occident chrétien à l’Ouest, du pays des Noirs, du pays des Khazars et des fleuves russes de l’Occident barbare.

À toutes les frontières du monde musulman une grande partie des échanges est donc aux mains des Juifs et de leurs maisons de commerce, y compris le trafic des esclaves et toutes les activités afférentes : fabrication d’eunuques, instruction et éducation des esclaves, commerce de monnaie et opérations bancaires. Prague et Verdun abritent les officines de la castration des enfants mâles et des hommes. Les Juifs sont en effet réputés pour leur savoir médical issu du vieux fond de la médecine grecque, enrichis des apports de l’école iranienne et de l’Inde. Les « polymathes » nestoriens, (médecins et savants) vont jouer un rôle central dans la « translation sciendi » du savoir antique au nouveau monde arabisé. Jusqu’à l’époque musulmane les « Syris » comme on appelait alors les chrétiens, avaient été les maîtres du commerce Orient/Occident qui reposait lui aussi sur une chaîne de communautés nestoriennes et jacobites. Éliminés du domaine maritime, ils gardèrent leur place dans les relations continentales en Égypte, Syrie, Mésopotamie, Iran, Arménie et Asie centrale, les monastères et lieux de pèlerinage jouant un rôle économique. Y compris dans le commerce des esclaves.

Vers le Sud, c’est Venise qui est la plaque tournante.

Immense commerce, énormes bénéfices.

Au Moyen-âge, toute l’économie des pays musulmans est ainsi basée sur la force motrice demandée dans les mines et les plantations aux muscles de l’esclave. Sans parler de l’esclavage domestique : femmes et eunuques du harem (celui du calife Abder-Rahman III à Cordoue comptait 3600 femmes, selon la tradition), serviteurs, chanteurs, musiciennes des palais des potentats ou des grands personnages, mais aussi dans toute une classe moyenne consommatrice de cette domesticité taillable et corvéable à merci.

C’est en Espagne, à la jonction de l’Orient et de l’Occident, que l’antique civilisation des vieilles terres aïeules va jeter ses derniers feux. Al-Andalous n’est pas la brillante civilisation arabo-berbère chantée par tous les thuriféraires de l’islam mais le chant du cygne de cette grande civilisation christianisée qui, ayant assumé le savoir grec et indien, le transmettra dans la langue des conquérants avant de disparaître dans les sables du désert et de l’histoire.

D’après Ibn Hawqal, les esclaves slaves étaient aiguillés vers des destinations différentes suivant leurs lieux d’origine : ceux de l’Est étaient expédiés à Khorassan ; ceux du Sud allaient en Italie et de là, en Andalousie, en Afrique du Nord et au califat ; ceux du Nord-Ouest étaient dirigés vers le pays des Francs, l’Italie et l’Andalousie. Il y avait deux principaux marchés d’esclaves au pays des Francs : Lyon et Verdun. Les marchands juifs s’approvisionnaient dans les plus grands centres slaves, par exemple à Prague qu’ils atteignaient par la voie Verdun-Mayence-Ratisbonne. La biographie de Jean, abbé de Goritz, émissaire auprès du calife de Cordoue au milieu du Xe siècle, laisse apparaître que les marchands de Verdun, grâce à leurs relations constantes avec l’Espagne musulmane, connaissaient parfaitement toutes les routes qui y conduisaient. Si les Juifs de la France méridionale et de l’Espagne monopolisent alors l’importation des esclaves d’origine slave à destination de l’Europe occidentale, ce sont les Kharezmiens qui alimentent les pays du califat oriental. Ils s’étaient spécialisés dans la castration des esclaves à tel point qu’à Byzance, « Kharezmien » était devenu synonyme d’« eunuque ». Le Khorezm ou Khwarezm est une région de l’Ouzbékistan.

Du IXe au XIe siècle, les commerçants slaves s’aperçurent que les esclaves étaient de plus en plus demandés sur les marchés d’Orient et d’Occident. Il leur fallut « fabriquer cet article vivant » et toute raison fut bonne pour augmenter le cheptel humain à négocier. Dans les luttes continuelles que se livraient entre eux les princes slaves, les vaincus perdaient des quantités de serfs qui étaient, par la suite, monnayés par les vainqueurs. Dans les contrées où la famine existait à l’état endémique, les parents vendaient leurs enfants et souvent devenaient eux-mêmes esclaves, plutôt que de continuer à connaître les affres de la faim. Le commerce humain était intense sur le littoral de la mer Noire et de la mer Caspienne. A Itil, dans le delta de la Volga, comme à Constantinople, cette « marchandise vivante » se vendait au même titre que la cire, le miel et le bois de construction. Dès leur débarquement, on exposait les esclaves, afin que les acheteurs les examinent. Les marchands, connaissant bien les canons de la beauté appréciée par les musulmans, savaient trier et mettre de côté les jeunes beautés « grassouillettes » et lorsqu’ils avaient trouvé l’amateur, les vendaient un bon prix pour les harems. Souvent, ils les utilisaient pour leur usage personnel, avant de les livrer.

Les invasions du XIe siècle suivront les routes de ce grand commerce esclavagiste avant de contribuer à leur rupture dans la seconde moitié du XIe siècle. Rupture qui correspond à la fragmentation du monde musulman en un islam turc, un islam égyptien, un islam maghrébin, un islam espagnol. Les particularités sous-jacentes ressurgirent alors et les vieux fonds, préexistants à la conquête musulmane, mais refondus par elle, donneront des cultures musulmanes plus différenciées. On a de fait un double syncrétisme : la refonte des cultures allogènes au cours des siècles de domination musulmane, puis dans les terres qui ont repris leur bien, la refonte de la culture islamique dans la civilisation retrouvée (comme l’Espagne), mais amputée d’une partie de son histoire.

Après le XIe siècle, le centre de gravité de l’Ancien monde bascule et les centres moteurs et rayonnants d’une économie en expansion continue ne sont plus en Orient, dans les grandes villes du monde musulman : ils ont émigré en Occident. Ils sont désormais fixés dans les cités marchandes d’Italie et des Flandres, et à mi-chemin sur la grande route commerciale qui relie, dans les foires de Champagne, où s’échangent les produits de pays nordiques et des pays méditerranéens.

Les routes de l’esclavage ne vont pas se fermer pour autant et au XVIe siècle, elles trouveront de nouveaux horizons avec l’autre traite, dite « atlantique » ou négrière, tout aussi cruelle, tout aussi meurtrière. Si elle a pu se mettre en place avec tant d’efficacité, c’est grâce à la connaissance qu’avaient les musulmans des points de vente et des lieux de traque.

L’esclavage prendra alors d’autres formes, beaucoup mieux connues, beaucoup mieux documentées.

Ce n’est qu’au XXe siècle, quelque cent cinquante ans après les Occidentaux, que le monde musulman va refermer officiellement les grandes voies de sang, de mort, de castration et d’humiliations inaugurées avec le « bakht » conclu en 652 par l’émir et général Abdallah ben Saïd.

Officiellement.

Italie : un nouveau jour férié à l’occasion de la saint François d’Assise

Alors que la France se pose la question de supprimer deux jours fériés, mardi dernier, la Chambre des députés d’Italie a voté à une écrasante majorité (247 votes pour, 2 voix contre et 6 abstentions) le passage du 4 octobre, jour de la saint François d’Assise, en date chômée. « Dans une époque de division, François unit », assure le centre droit italien à l’heure de faire voter un projet de loi qui recevra également le soutien de l’opposition parlementaire. Pas question de laisser le symbole du saint patron de l’Italie à Meloni…

Désormais entre les mains des sénateurs, le projet de loi porté par deux formations de la majorité mélonienne entend « célébrer et promouvoir les valeurs de paix, de fraternité, de protection de l’environnement et de solidarité » incarnées par le Poverello.

En 2026, année du 800e anniversaire de la mort du père des Franciscains, le 4 octobre devrait faire son retour dans l’agenda des jours fériés des Italiens. Entrée officiellement dans le calendrier civil sous Mussolini, la date avait été rayée, au même titre que l’Ascension, le Corpus-Domini (Fête-Dieu) ou la fête des saints Pierre et Paul, par les coupes d’austérité du gouvernement Andreotti, en 1977.

Le projet de loi poussé par les Frères d’Italie incarne résolument les positions identitaires et chrétiennes du parti de Giorgia Meloni.

401 faits antichrétiens recensés entre janvier et juin 2025, soit + 13 %

Tandis que Le Parisien consacre sa Une aux vols dans les églises, on apprend que mercredi 17 septembre, l’église Saint-Martin de Hon-Hergies (Nord) a été retrouvée profanée. Les membres du Comité Paroissial ont découvert la porte de la sacristie fracturée, le tabernacle ouvert et plusieurs vases liturgiques manquants. Le maire a déposé plainte au nom de la commune. Des photographies et un inventaire précis des biens ont été transmis à l’évêché, au ministère de la Culture ainsi qu’à la Conservation des antiquités et objets d’art.

Article du Parisien :

Saint John Henry Newman sera Docteur de l’Église le 1er novembre

Annonce du pape Léon XIV ce matin :

J’ai la joie d’annoncer que le 1er novembre prochain, dans le cadre du Jubilé du Monde Éducatif, je conférerai le titre de Docteur de l’Église à saint John Henry Newman, qui a contribué de manière décisive au renouveau de la théologie et à la compréhension de la doctrine chrétienne dans son développement.

École catholique : libre de transmettre la foi ?

Aymeric Pourbaix reçoit avec Véronique Jacquier :

  • 𝗣𝗲̀𝗿𝗲 𝗝𝗲𝗮𝗻-𝗕𝗲𝗿𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗣𝗟𝗘𝗦𝗦𝗬, directeur général du groupe scolaire des Chartreux
  • 𝗠𝗶𝗰𝗵𝗲𝗹 𝗩𝗔𝗟𝗔𝗗𝗜𝗘𝗥, directeur général de la Fondation pour l’école
  • 𝗔𝗺𝗯𝗿𝗼𝗶𝘀𝗲 𝗧𝗢𝗨𝗥𝗡𝗬𝗢𝗟 𝗗𝗨 𝗖𝗟𝗢𝗦, professeur, auteur de “Transmettre ou disparaître”

 

Valeurs Actuelles change de propriétaire

Valeurs Actuelles est sur le point d’être acquis par Benjamin La Combe, Pierre-Édouard Stérin (la terreur des gauchistes) et la famille Caude.

Benjamin La Combe a créé avec son frère l’entreprise MUGO en 2009, qui vise à redonner une place à la nature dans la ville. Ce groupe a la spécificité d’englober à la fois une agence de design et de conception, une division consacrée à la réalisation d’espaces paysagers et une autre à leur entretien. Leurs projets incluent fermes urbaines, potagers, ruches en ville ou murs végétalisés. Gautier s’occupe du développement commercial et de la communication du groupe, tandis que Benjamin assure la partie opérationnelle, stratégique et financière. C’est ce dernier qui a mené le rachat de Valeurs Actuelles et qui sera nommé président du conseil d’administration.

Le trio va investir une dizaine de millions d’euros pour relancer le titre. Les trois actionnaires reprennent un titre en déficit, avec une chute de 28 % de la diffusion payée entre 2021 et 2024.

Suite au décès de l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa, en janvier 2024, qui possède le titre, le journal cherchait un potentiel repreneur. Le fils aîné s’est finalement entendu avec le trio d’entrepreneurs français.

Le projet de cession, évoqué jeudi soir lors d’un conseil stratégique, a été annoncé vendredi aux représentants des salariés. La cession devrait être effective début novembre.

Prier Saint Carlo Acutis pour une bonne utilisation de l’informatique

Le 7 septembre 2025 Carlo Acutis fut canonisé. Durant sa vie il s’était intéressé à l’informatique et il l’a utilisée pour exposer les miracles eucharistiques. C’était un exemple de bonne utilisation de l’informatique.

Or, à l’heure actuelle des utilisations de l’informatique peuvent se révéler mauvaises, comme on le voit dans plusieurs pays où des projets d’«identité numérique» ou «électronique» se développent. Cela est arrivé en France et en Suisse il y a une votation à ce sujet ce dimanche 28 septembre 2025. Il y a des risques d’un contrôle accru des populations par les Etats et les grandes entreprises.

Il y a 40 ans, en 1985, une chanson avait été créée et s’intitulait «Cathy don’t go to the supermarket». On voit une jeune femme appelée Cathy qui pense aller faire des courses au supermarché… Mais, un nouveau système d’identification, lié au fameux 666, est mis en place. Alors un garçon arrive à temps pour l’empêcher d’entrer dans le supermarché. Et ce garçon ressemble énormément à Saint Carlo Acutis ! La même coiffure, presque le même regard, etc. Ce clip avait été fait 6 années avant sa naissance en 1991.

Enfin, prions Saint Carlo Acutis pour qu’il nous aide à bien utiliser l’informatique. Demandons aussi son intercession pour qu’ils nous protège contre les mauvaises utilisations de l’informatique faite par les Etats, les multinationales, etc. Demandons-lui aussi de prier pour les grands responsables étatiques et numériques afin qu’ils agissent avec sagesse.

Crédits de l’image : © AndyScott, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Covent_Garden,_Corpus_Christi_Catholic_Church,_Carlo_Acutis_memorial.jpg

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Sainte Émilie de Rodat, l’institutrice des pauvres

Aymeric Pourbaix a reçu le père Jean-François Thomas :

 

Terres de Mission : Témoignage d’une musulmane convertie

Eglise universelle : J’ai porté ma croix. Histoire d’une conversion de l’islam

Née en France dans une famille bédouine d’origine algérienne, Selma connaît une enfance très difficile. Mariée de force en Algérie, elle parvient à rejoindre la France et à vivre, enfin, en liberté à la suite du Christ qu’elle a découvert. Elle nous livre son poignant témoignage dans un livre bouleversant : “J’ai porté ma croix – Histoire d’une convertie de l’islam au catholicisme”.

Eglise en France : Les tendances de la rentrée scolaire 2025

Directeur général de la Fondation pour l’Ecole, Michel Valadier nous présente les grandes tendances de la rentrée scolaire 2025 : démographie scolaire en forte baisse, fermeture de 5 000 classes dans l’enseignement public et 500 dans l’enseignement catholique sous contrat, création de 78 nouvelles écoles libres, multiplication des initiatives parentales face aux carences de l’Education nationale, etc. Un témoignage d’espérance.

Eglise en marche : Les défis du nouveau pontificat. Assises de la Tradition

Maitena Urbistondoy, rédactrice en chef de L’Homme Nouveau participera aux 4èmes Assises de la Tradition le 4 octobre prochain à Paris. Quelques mois après l’élection de Léon XIV, clercs et laïcs s’interrogeront sur les défis de ce nouveau pontificat. Maitena nous présente le programme de ces Assises : table ronde avec des convertis, centenaire de l’encyclique Quas Primas dans le cadre d’une émission en direct du Club des Hommes en Noir, situation de la messe dans les diocèses, 60 ans après la clôture du Concile Vatican II, bilan historique, etc.

Ce catholicisme individualiste oublie que l’homme est religieux et social

Dans L’Homme Nouveau, Jean de Tauriers, ancien président de l’association Notre-Dame de Chrétienté, apporte sa contribution au centenaire de l’encyclique Quas Primas. Extrait :

[…] Pendant mes douze années de présidence à la tête de « Notre-Dame de Chrétienté », j’ai rencontré nombre d’autorités ecclésiastiques critiquant nos références à Quas Primas, la royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ et plus largement la chrétienté. Pour eux, il ne serait plus possible de suivre les enseignements de Pie XI de nos jours. Comme l’écrit Chantal Delsol dans La Fin de la chrétienté (2021) : « l’Église a honte de la chrétienté comme pouvoir et comme contrainte, et elle aspire à d’autres formes d’existence ».

Une confusion philosophique

La première confusion est certainement philosophique avec une conception personnaliste de la foi qui affaiblirait la dimension communautaire de la théologie catholique en encourageant l’individualisme. Emmanuel Mounier nous disait dans Feu la chrétienté (1959) que la chrétienté était une illusion. Nombre de chrétiens modernes assimilent ainsi la chrétienté à un totalitarisme sans voir qu’elle est d’abord le rayonnement naturel de l’Église. Mgrde Moulins-Beaufort écrivait dans La Croix en 2021 (cité dans Rome ou Babel de Laurent Dandrieu) : « Longtemps, les catholiques français se sont vécus comme le grand nombre, comme la totalité, alors qu’être chrétien, c’est être choisi et appelé, un par un ». La peur du « triomphalisme » explique sans doute la modération de nos autorités. Est ainsi apparu un catholicisme individualiste ayant oublié que l’homme était religieux et social, comme le disait Gustave Thibon dans Au secours des évidences (2022) : « Il n’y a pas de christianisme sans chrétienté et c’est l’une des pires erreurs de certains croyants de minimiser, voire d’éliminer, au nom de la vie intérieure, l’aspect extérieur, local et sociologique de la religion ».

Le magistère récent a apporté sur cette question une certaine confusion. La déclaration Dignitatis Humanae du dernier concile a été l’un des textes les plus discutés par les pères conciliaires. Or Dignitatis Humanae ne rappelle pas la doctrine du règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ce qui a entraîné des interprétations relativistes de cette question. Le Catéchisme de l’Église catholique, en se référant aux grandes encycliques de Pie IX (Quanta Cura), Léon XIII (Immortale Dei) et Pie XI (Quas Primas), a cherché à rappeler la doctrine catholique mais celle-ci n’est quasiment plus enseignée et quand elle est abordée, ce n’est que dans sa dimension spirituelle, primordiale, bien sûr, mais insuffisante. […]

L’ONU va recommander aux Etats de « prendre des mesures en vue d’éradiquer la maternité de substitution »

Communiqué des Juristes pour l’enfance :

La Slovaquie inscrit aujourd’hui dans sa Constitution l’interdiction de la gestation pour autrui: le Parlement slovaque a adopté par 90 voie sur 99 une réforme constitutionnelle qui complète l‘article 15 de la Constitution slovaque par un paragraphe 5 aux termes duquel :

« L’accord de maternité de substitution est interdit. » (voir ICI)

Juristes pour l’enfance salue l’engagement de la Slovaquie en faveur de la dignité et du droit, et salue le travail accompli par la Déclaration de Casablanca pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui dont la porte-parole, Olivia Maurel, était en Slovaquie quelques jours avant ce vote (voir ICI). Elle a notamment rencontré la Commission de la santé du Parlement slovaque, des évêques catholiques et luthériens, une députée européenne, des étudiants, participé à une discussion publique sur son livre Où es-tu Maman ? (Éd. du Rocher), donné une conférence à la faculté de droit de l’université Comenius et participé à un débat télévisé national.

Ce vote en Slovaquie intervient alors que Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles, va présenter en octobre, devant l’assemblée générale des Nations Unies à New York, son rapport sur les manifestations de la violence contre les femmes et les filles dans le contexte de la gestation pour autrui (voir le rapport ICI): dans ce rapport, elle recommande aux Etats de « prendre des mesures en vue d’éradiquer la maternité de substitution sous toutes ses formes » (p.24).

“Les voix qui s’emploient encore en France à promouvoir le leurre de la GPA “éthique” sont en passe de devenir de plus en plus isolées, et la prise de conscience sur la réalité de la GPA est en marche”, se félicite Aude MIRKOVIC, Présidente de Juristes pour l’enfance.

Juristes pour l’Enfance réaffirme son soutien à la cause de l’abolition universelle de la gestation pour autrui et remercie la République Slovaque qui donne un exemple au monde.  

L’enfant ne doit jamais être l’objet d’un contrat.

Solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face : Devenir comme des petits enfants

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, Vierge, patronne secondaire de la France a rendu sa belle âme à Dieu, à l’âge de 24 ans, le 30 septembre 1897. La date de sa fête liturgique est le 3 octobre (le 1er octobre selon le nouveau calendrier de 1969) mais la solennité, qui n’est pas obligatoire, se fait le dernier dimanche de septembre en France dans l’Ordo selon les livres liturgiques de 1962. L’on peut très bien célébrer le 16e dimanche après la Pentecôte.

► Introït : Veni de Líbano

Veni de Líbano, sponsa mea, veni de Líbano, veni ;
Viens avec moi du Liban, mon épouse, viens avec moi du Liban ;

 Vulnerásti cor meum, soror mea sponsa, vulnerásti cor meum ;
Tu m’as blessé au Cœur, ma sœur, mon épouse, tu m’as blessé au Cœur.

Dans ces deux versets du Cantique des Cantiques, c’est le Christ qui appelle l’Église, son épouse, du cri de l’amour qui, comme un feu, le brûle. Ce cri est pour chacun de nous. Dans la mesure où nous avons su cultiver en nous le sens divin de la foi, nous l’entendons qui nous convie pour des entretiens courts ou prolongés.

Que de fois ne l’entendit-elle pas, la petite Sainte ! Le jeudi Saint, 2 mai 1896, lorsque, dans l’obscurité de sa cellule, elle eut son premier crachement de sang, elle le perçut plus vif, « comme un lointain murmure qui annonçait l’arrivée de l’époux ». Le murmure se précisa, à mesure que l’amour, s’intensifiant, creusait dans le cœur de l’Époux une blessure plus cuisante. Elle n’en a plus parlé mais au moment de sa mort son dernier mouvement, lorsqu’elle ouvrit les yeux et les tint fixés vers le ciel, le temps d’un Credo, brillants de paix céleste et d’un bonheur indicible, n’était-il pas la réponse au suprême vent ?

C’est cet appel du dernier instant, éternellement prolongé dans l’éternelle union, que le Christ chante par notre voix au matin de sa fête. Admirable ouverture de ce drame d’amour auquel nous sommes conviés.

La mélodie est calquée sur la mélodie de l’introït Tibi dixit cor meum du mardi de la deuxième semaine de Carême. D’après Dom Baron, le calque est très réussi. Le mouvement mélodique est très réduit. Mais quelle mélodie traduirait bien ce chant mystérieux qui va de l’âme du Christ à l’âme qui s’est donnée à lui ? Le Psaume 112 vient alors, comme la voix de l’Église ou, si l’on veut, comme celle de la Sainte, nous invitant à chanter le Roi d’amour.

Laudáte púeri, Dóminum ; laudáte nomen Dómini
Louez le Seigneur, enfants, louez de nom du Seigneur.

► Graduel : Confíteor tibi

Comme je l’ai annoncé, j’utiliserai le coffret de la Schola Bellarmina publié en 2013, précisément le troisième CD de ce volume 15 consacré au Commun des saints. Hervé Lamy et Vincent Lecornier sont sous la direction de Bernard Lorber. Dom Baron, pour commenter le graduel qui va suivre, cite un extrait du passionnant ouvrage de sainte Thérèse, « Histoire d’une âme ». Le voici :

Je voudrais trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus… J’ai demandé aux livres saints… et j’ai lu ces mots sortis de la sagesse éternelle « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi ». Je me suis donc approchée de Dieu et, voulant savoir encore ce qu’il ferait au tout petit, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein, je vous bercerai sur mes genoux ». Ah ! Jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses ne sont venues réjouir mon âme. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente, je veux chanter vos miséricordes ! Vous m’avez instruite dès ma jeunesse. [Fin de citation].

C’est ce qu’elle chante dans le graduel par notre voix avec l’Évangile de saint Matthieu.

Confíteor tibi, Pater, Dómine cæli et terræ, quia abscondísti hæc a sapiéntibus, et prudéntibus, et revelásti ea párvulis
Je vous bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, car vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents de ce monde et les avez révélées aux petits.

Dómine, spes mea a juventúte mea.
Seigneur, dès mon enfance, j’ai espéré en vous.

La première phrase est toute recueillie dans une joie profonde. Dès le début de la seconde un mouvement d’exaltation assez inattendu se dessine et va s’épanouir sur une formule originale celle-là qui chante avec beaucoup de bonheur l’allégresse de la sainte évoquant ces paroles divines, qui furent pour elle « si tendres et mélodieuses ». Sur les belles formules des grandes allégresses, la joie de la petite sainte exulte ici du commencement à la fin.

► Alléluia : Quasi rosa

« Ma Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus va bientôt mourir… je me demande vraiment ce que notre Mère pourra en dire après sa mort ! Elle sera bien embarrassée ! Cette petite sœur, tout aimable qu’elle est, n’a pour sûr rien fait qui vaille la peine d’être raconté ! » Ainsi parlait une sœur converse du couvent de Lisieux, pendant l’agonie de sainte Thérèse. Pouvait-elle penser que cette même « petite sœur » serait déclarée patronne des missions par le pape Pie XI, et patronne secondaire de la France avec sainte Jeanne d’Arc ! Que les premières démarches en vue de sa béatification seraient faites à peine douze ans après sa mort, et que deux ans après elle serait canonisée ! Que sa vie serait traduite en plus de trente-cinq langues ! Elle qui voulait rester toute petite et lutter contre l’orgueil : par la simple phrase de la sœur converse, elle avait gagné.

Sa vie a été consacrée à la confiance absolue en l’amour qui culmine dans l’acte d’offrande en l’Amour miséricordieux, du 9 juin 1895 : « Afin de vivre dans un acte de parfait amour, je m’offre comme victime d’holocauste à Votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous. »

Les paroles de l’Ecclésiastique qui nourrissent le texte de l’alléluia de la fête correspondent bien à ce que la petite Thérèse a su entendre.

Il n’est que de citer cette phrase de l’ « Histoire d’une âme »  :

« Le petit enfant jettera des fleurs, il embaumera de ses parfums le trône divin, il chantera de sa voix argentine le cantique d’amour ».

Voici ce texte scripturaire, beaucoup trop long pour un verset d’alléluia, le plus copieux du répertoire, mais magnifique…

Quasi rosa plantáta super rivos aquárum fructificate : quasi Libanus odórem suavitátis habete : florete, flores, quasi lílium, et date odórem, et frondete in grátiam, et collaudate cánticum, et benedicite Dóminum in opéribus suis.
Croissez comme la rose plantée sur les bords des eaux : comme le Liban répandez votre parfum suave : semblable au lys, faites éclore vos fleurs et exhalez vos parfums, parez-vous de beauté, chantez un cantique et louez le Seigneur pour la grandeur de ses œuvres.

Dom Baron nous donne quelques informations techniques sur la façon dont on a procédé pour trouver une mélodie sur un texte aussi étendu. Écoutons-le :

On a choisi celle de l’alléluia du Xe dimanche après la Pentecôte. On en a répété la première phrase et on a appliqué à floréte flores, qui s’imposait comme mot central, l’admirable vocalise de la fin. Cela fait, il restait la moitié du texte. Fort heureusement ce même alléluia se trouve avoir un second verset, tout autre, tant pour le texte que pour la mélodie. Il est en usage pour la fête de saint Alexis le 17 juillet, au supplément pour certains lieux. On a eu l’idée, après une incise de transition sur quasi lílium de le joindre au premier et, par de très habiles sutures, on a fait l’unité. Autant que faire se pouvait ; car on sent tout de même les deux mélodies, d’autant que la vocalise finale ne reproduisant pas le jubilus de l’alléluia, un lien puissant fait ainsi défaut dans l’ensemble.

► Offertoire : Magníficat

La vie apparemment obscure de Thérèse dans son couvent, occupée par de simples tâches (balayage, couture, travaux ménagers…), fut en réalité un long combat caché contre elle-même, et sa nature difficile. D’après les notes prises par sa sœur Céline, on apprend que Thérèse montra dès l’enfance un caractère orgueilleux et obstiné. Avant de devenir la religieuse souriante, serviable et humble, elle fut tout le contraire : dépressive, scrupuleuse à l’extrême, capricieuse, excessivement fragile. Elle fut jusqu’à la fin de sa vie atteinte par d’affreux doutes, mais s’abandonna à la confiance de l’Amour de son Divin époux. Elle ne fléchit jamais, même durant le long combat contre la mort que Dieu lui réserva comme ultime épreuve.

Le Magnificat avec son humble exultation convenait après l’Évangile de saint Matthieu où l’on a entendu pour finir « Quiconque s’abaissera comme cet enfant, celui-là est grand dans le Royaume des cieux ». Elle y est dans le Royaume notre Sainte. Et grande. Et elle y exulte, chantant à jamais son Magnificat. Ne l’a-t-elle pas déjà esquissé sur la terre ? Elle ne s’est jamais regardée que comme toute petite, elle l’a écrit à toutes les pages de son Histoire ; que comme servante, la servante qui ne cherche qu’à « faire plaisir ». Et elle a eu cette simplicité merveilleuse, cette humilité suprême de dire, parce que l’Esprit l’y poussait, que « le Seigneur fera par moi des merveilles qui surpasseront infiniment mes immenses désirs…Personne ne m’invoquera sans recevoir de réponse… Je ferai tomber, après ma mort, une pluie de roses… « .
Avec elle, chantons-le, nous aussi le Magnificat, pour remercier Dieu de nous avoir donné sa servante pour nous servir, et, par elle, de faire en nous les grandes choses qu’il veut.

Magníficat ánima mea Dóminum : et exsultávit spíritus meus in Deo salutári meo : quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ : fecit mihi magna qui potens est.
Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur : car il a jeté les yeux sur son humble servante, il a fait en moi de grandes choses.

La mélodie est celle de l’offertoire Jubiláte du IIe dimanche après l’Épiphanie qui a été choisie. Évidemment si habile qu’il soit, le calque ne vaut pas l’original. Cela mis à part, il est très satisfaisant. On aurait pu croire que l’enthousiasme grandiose du Jubiláte se fût mal accordé avec de telles paroles sur des lèvres si délicates. Mais la seconde phrase a été laissée de côté. On peut le regretter ; en fait elle eût été de trop. La joie de la première, avec sa belle progression sur ánima mea et sur le salutári meo, suffit à la louange contemplative en extase éternelle devant son Dieu et son Sauveur. Et son humilité est splendidement glorifiée sur les motifs exaltants de veníte et de audíte, dans l’original. La discrétion, l’intimité qui caractérisent le quanta fecit ánimæ meæ dans le Jubiláte viennent ici sur fecit mihi magna ; l’idée est la même et la mélodie devenue intérieure, enveloppe de mystère cette opération du Seigneur dans l’âme de sa chère petite Sainte.

► Communion : Circumdúxit

« Je ne suis pas un guerrier qui combat avec des armes terrestres, mais avec le glaive de l’esprit qui est la parole de Dieu. Aussi la maladie n’a pu m’abattre…Je l’ai dit : je mourrai les armes à la main ». Ses paroles au cours de son agonie résument toute l’ardeur combative et toujours dans l’humilité : « Oui… il me semble que je n’ai jamais cherché que la Vérité… Oui, j’ai compris l’humilité du cœur ». Thérèse avait vaincu, et sereinement, après de longues et interminables souffrances, elle rendit son âme à Dieu. Elle avait vingt-quatre ans. C’était le 30 septembre 1897.

Circumdúxit eam, et dócuit : et custodívit quasi pupíllam óculi sui. Sicut aquila expándit alas suas, et assúmpsit eam, atque portávit in húmeris suis. Dóminus solus dux eius fuit.
Il l’a entouré et a pris soin d’elle : il l’a gardée comme la prunelle de ses yeux. Comme l’aigle il a déployé ses ailes, l’a enlevée et emportée sur ses épaules. Le Seigneur seul fut son guide.

C’est Moïse qui chantait ainsi, au peuple réuni, ce que Dieu avait fait pour lui au cours de son histoire. Chant suprême d’action de grâces après lequel il mourut.
L’Église n’a eu qu’à mettre les pronoms au féminin pour l’appliquer à sainte Thérèse et lui faire évoquer ce qu’elle a écrit de plus profond et de plus ardent : « Sans se montrer, sans faire entendre sa voix, il m’instruit dans le secret… Je suis destinée à devenir la proie de l’Aigle divin… » écrit-elle dans « Histoire d’une âme ».
Et si l’on pense que c’est dans l’Eucharistie et par l’Eucharistie que se sont faits cette éducation, cette direction, cet envol ; si nous nous remettons en mémoire le récit qu’elle nous a fait de sa première communion : « Ah ! qu’il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme ! Oui, ce fut un baiser d’amour !… » et que nous songions à ce que toutes ses autres communions ont ajouté à cette fusion, à cette fusion qui s’achève maintenant dans « l’éternelle communion de la patrie » ; alors, quelle évocation splendide que le chant sur lequel s’achève la messe de sa fête !

L’original est la communion Pópulus acquisitiónis du jeudi de la semaine de Pâques. Le calque n’est pas serré et pour adapter la mélodie à la longueur du texte, on a dû ajouter la dernière phrase de la communion Vox in Rama des Saints Innocents.

Les accusations orchestrées par Mediapart contre SOS Chrétiens d’Orient sont fausses et délirantes

Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient, dont les locaux viennent d’être perquisitionnés :

Il y a cinq ans, Médiapart lançait une véritable persécution, un harcèlement indigne contre SOS Chrétiens d’Orient, en publiant pas moins de quatre articles longs et fastidieux sur l’association. Cinq ans plus tard, enfin, le Parquet national anti-terroriste (sic !) décidait d’entendre, en simple audition libre, une poignée des 3300 volontaires et membres de SOS Chrétiens d’Orient et d’enquêter au siège de l’association ainsi que chez certains de ses prestataires ou anciens prestataires.

Bien entendu, l’ensemble des équipes de SOS Chrétiens d’Orient a coopéré à l’opération de la façon la plus complète possible, délivrant les documents demandés et répondant sereinement aux questions des enquêteurs.

Pour autant, SOS Chrétiens d’Orient dénonce avec force les moyens disproportionnés déployés à cette occasion et la violence du procédé. Une enquête à grands moyens, particulièrement choquante, marquée par une disproportion et la violence des moyens employés sans aucune justification.

Cette démesure est d’ailleurs à l’image des soupçons délirants de Médiapart.

La traçabilité des dépenses de SOS chrétiens d’Orient est totale, validée par des professionnels, et fondée sur un principe simple : aider les chrétiens d’Orient dans le besoin.

SOS Chrétiens d’Orient conteste vigoureusement les soupçons indignes qui lui sont faits ! Une enquête impartiale et objective ne pourra qu’en montrer l’ineptie. Comment une ONG chrétienne défendant les chrétiens et œuvrant pour la paix pouvait se rendre complice de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ! Ces qualifications démontrent la folie de tels soupçons. Totalement délirant !

Au cours des auditions de nos dirigeants, aucune question n’a été posée concernant des crimes de guerre, et pour cause, SOS chrétiens d’Orient a toujours été extrêmement transparente sur ces activités en Syrie, assistant les civils dans toutes les zones où ils étaient harcelés par les forces islamistes, dans l’indifférence totale du pouvoir politique français, alors trop occupé à souligner le bon travail de Jabat Al-Nosra, soit Al Quaeda en Syrie.

Nous rappelons d’ailleurs que dans ses articles, Mediapart laissait entendre que défendre les victimes d’Al Quaeda revenait à prendre des positions politiques. Nous les laissons à leur conscience.

En Syrie, comme partout ailleurs, SOS Chrétiens d’Orient, ONG dont le travail sur le terrain est incontestable, a toujours été du côté des personnes menacées, agressées, martyrisées. Au plus fort de la guerre, elle a toujours continué à apporter son soutien, en apportant du matériel médical de première urgence, de l’alimentation, des couvertures à des populations civiles en grave danger. Aujourd’hui SOS chrétiens d’Orient continue son travail de terrain en Syrie, loin des fantasmes de Médiapart, et au plus proche du peuple syrien.

Pour Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, « nous savons que cette affaire grotesque montée de toute pièce par Médiapart dans le seul but de nuire est une procédure d’intimidation, une forgerie poursuivant des objectifs de propagande politique. Si la vérité éclate, elle montrera que nous n’avons fait qu’œuvre de charité auprès de populations civiles en danger. Elle montrera aussi les objectifs nauséabonds de Médiapart. Nous nous en réjouissons, pour les victimes de la guerre à qui Justice doit être rendue ».

SOS Chrétiens d’Orient accueille donc cette première phase de l’enquête avec détachement et sérénité. Les persécutions et agissements de Mediapart vont pouvoir enfin cesser !

Fondée en 2013, SOS Chrétiens d’Orient s’est implantée sur 3 continents et 9 pays : en Syrie, Irak, Liban, Jordanie, Egypte, Arménie, Ethiopie et Pakistan. (Ukraine en 2022 et 2023).

12 ans d’action c’est aussi 3300 volontaires internationaux partis sur le terrain, 50 collaborateurs, 400 000 bénéficiaires et plus de 2000 projets menés. Et il reste encore tant à faire ! Au Proche-Orient, dans le Caucase et en Afrique du Nord-Est, les chrétiens subissent des violences et des discriminations.

À l’indignation, SOS Chrétiens d’Orient préfère l’action grâce à son expertise reposant sur ses 6 piliers d’actions :  aide d’urgence, construction et réhabilitation, développement économique et social, développement culturel et patrimonial, éducation et jeunesse, soutien médical.

Trois jours en immersion dans le Donbass

Quand deux de mes amis, m’ont proposé de participer à un « Presse Tour » dans le Donbass, j’ai accepté. Rien de tel que d’aller voir sur place, loin des enflures et des mensonges journalistiques quotidiens de la « grande presse ».

Depuis le coup d’état du Maïdan, entre novembre 2013 et février 2014, marquant le début d’une guerre entièrement voulue par les USA et l’OTAN, peu d’Occidentaux se sont décidés à tenter l’expérience d’aller dans le Donbass. (Du fleuve Don, et de Bass, le bassin). Cette région faisait partie de l’Ukraine avant le 24 février 2022, date de l’opération spéciale lancée par le Président Vladimir Poutine. Peuplée à majorité de Russes, cette contrée n’était pas spécifiquement encline à jouer les républiques séparatistes. Mais c’était sans compter la fourberie des Anglo-Saxons et de l’OTAN. Les provocations se sont multipliées dans le Donbass. Interdiction de parler le russe, interdiction du culte orthodoxe russe, et mépris viscéral envers ses habitants. Les bombardements aléatoires ont commencé en 2014 et ne se sont jamais arrêtés.

Plus de 18 000 morts, et plus d’un million de personnes déplacés. L’idéologie néo-nazie à l’œuvre au sein du régime de Kiev, -Bataillons Azov, Pravy Sektor, ainsi que la vénération toujours active de Stepan Bandera, le héros national ukrainien, qui collaborait avec le 3ème Reich et massacrait des gens à tour de bras -, ayant pour but d’exterminer les slaves, qui sont considérés par cette « démocratie exemplaire ukrainienne », comme des sous hommes, voire des animaux. Toute ressemblance avec une situation au Proche-Orient n’est pas du tout fortuite…

Les USA et l’OTAN lorgnent depuis longtemps sur l’Ukraine et ce, pour plusieurs raisons. Terres agricoles fertiles, minerais, terres rares, et surtout, faire de ce pays une tête de pont occidentale permettant d’exercer une pression constante sur la Fédération de Russie. L’obsession non avouée des Anglo-Saxons est, depuis longtemps, d’envahir puis de morceler la Russie afin de la piller sans vergogne. Il faut dire que, de la part des monstruosités financières internationales, telles que Black Rock et Vanguard, les richesses de la Russie sont tentantes. Elles sont évaluées, peu ou prou, à 57 mille milliards de dollars. Heureusement, ce grand pays résiste encore et toujours à l’envahisseur, mais, et vous vous en doutez, ce n’est pas du tout au goût de l’état profond américain et des pays membres de l’OTAN.

À noter que l’Ukraine est en train d’être dépecée, puisque Black Rock a fait main basse sur 28 % des terres cultivables et que, sur les 41 millions d’hectares de terres agricoles ukrainiennes, 2,5 millions sont loués. (Selon l’ONG Ukrainian Agribusiness Club). Car, en Ukraine, un étranger ne peut pas acheter les terres, mais il peut les louer. C’est ainsi que Cargill, Black Rock, (1) (2) (3) et aussi, de grands céréaliers français se sont déjà installés, dans ce pays. Certaines normes environnementales étant plus laxistes qu’en France, les traitements chimiques ont la part belle en Ukraine, et cerise sur le gâteau, l’abolition des droits de douane, des quotas et des contrôles sanitaires, depuis le 24 février 2022, permet à tout un tas de produits alimentaires bas de gamme, d’inonder les pays européens. Le 1er mai 2025, les accords sur les minerais entre les USA et l’Ukraine ont été entérinés. (4) L’Ukraine est assise sur trois minerais stratégiques : le manganèse (8ème producteur mondial), le titane (11ème), et le graphite (14ème). Des entreprises américaines vont donc s’installer en Ukraine et commencer à exploiter ses filons.

Après ce bref rappel historique et économique nécessaire, si l’on veut comprendre un tant soit peu les tenants et les aboutissants, revenons à notre immersion dans le Donbass. Composé de journalistes indépendants, d’écrivains, et d’analystes politiques, venus du monde entier, avec trois francophones que vous connaissez certainement : Lucien Cerise, écrivain et analyste politique, Alexandre Penasse, rédacteur en chef du média belge Kairos, et votre serviteur Claude Janvier, nous avons eu le privilège de pouvoir se rendre sur place afin de constater les ravages du « camp du bien et de la démocratie en marche ». Nous étions encadrés par Olga et Oleg, organisateurs de ce « Presse-Tour », deux belles personnes efficaces et très professionnelles, que je remercie du fond du cœur, pour leur gentillesse et leur disponibilité. Voici, en détails notre périple :

Vendredi 12 septembre 2025. Arrivée dans la ville de Donetsk. Recueillements devant le mémorial des enfants martyrs, – et ils sont nombreux malheureusement à être tombés sous les bombes de Kiev -, puis visite du Mémorial 39/45 et du musée, puis visite du mémorial des héros fondateurs de la République Populaire du Donetsk. Ensuite, entretiens avec des universitaires à l’université et tour de la ville afin de constater les destructions engendrées par les bombardements incessants.

Comprenez que la guerre, depuis quelques années, a changé de visage. S’il y a toujours des armées qui s’affrontent, la mise en service accélérée de drones, toujours plus puissants, plus performants, plus silencieux et plus destructeurs que jamais, font que la mort tombe du ciel sans qu’un civil puisse y échapper. Les drones sont aussi la hantise des militaires sur le terrain, mais ils ont du matériel pour les contrer et les annihiler. (5)

Les drones, sèment la mort et la désolation parmi la population civile. Récemment, une bombe larguée par un drone est tombée sur une banque à Donetsk, tuant plus de 23 personnes. Un client, qui était resté à l’extérieur de l’établissement bancaire, pendant que son épouse était à l’intérieur, a vu, avec effroi et terreur sa conjointe succomber sous ses yeux. Plus loin, une bombe larguée aussi par un drone, a ravagé une partie d’une école.

Nous sommes dans le monde réel. Pas dans les jeux vidéo. Comment peut-on prendre du plaisir à tuer des civils, bien à l’abri derrière son clavier pilotant un drone mortel, tout en sirotant une bière ? J’avoue que ça me dépasse.

Plus loin, j’entrevois une citerne d’eau potable au coin de la rue. Après renseignement, l’eau potable dans les immeubles n’arrive que par intermittence. En cause, les bombardements des infrastructures. Du coup, les habitants se ravitaillent grâce à ces citernes mises à disposition par les autorités.

Voici la vie quotidienne à Donetsk. Vous risquez d’être tué à chaque instant par une bombe larguée par un drone ; vous manquez, de temps à autre, d’eau potable ; vous vivez constamment avec une boule au creux de l’estomac et les familles qui ont des enfants ont en permanence la crainte terrible que leur école, où ils vont chaque matin, soit détruite subitement.
Cela n’empêche pas les habitants d’aller au restaurant et de vaquer à leurs occupations, malgré tout. La résilience, le courage et la ténacité des habitants de la ville de Donetsk forcent le respect.

Samedi 13 septembre. Direction Gorlovka, cité martyr, située à moins de 20 km du front, toujours sous bombardements aléatoires quotidien avec des drones. La ville est sinistrée. La tristesse, l’anxiété sont palpables et l’ambiance est plombée. La joie et les rires jouent les absents. Autant, Donetsk contrebalance les destructions avec des reconstructions rapides et un entretien méticuleux des rues et espaces publics, autant, quand on arrive à Gorlovka, l’ambiance est oppressante. Immeubles détruits, rues mal entretenues, manque d’eau, et peu de monde dehors. Nous sommes reçus par la directrice d’un lycée qui nous explique les bombardements incessants et la vie quotidienne des habitants, avec une projection d’un petit film dédié aux enfants martyrs de Gorlovka. – Le dernier enfant tué dans cette ville date d’avril 2025. Il sortait de l’école et rentrait chez lui quand un missile a explosé près de lui -.

Il est impossible de rester stoïque face à l’indicible souffrance que doivent ressentir les familles. Nous descendons ensuite dans les caves où se réfugient les enfants et les professeurs quand les sirènes retentissent. Plusieurs heures peuvent s’écouler avant le retour à l’air libre. Après des adieux émouvants avec la directrice, qui nous a remerciée vivement d’être venus, nous nous sommes dirigés vers un immeuble à moitié détruit. L’autre moitié de cet immeuble était encore debout, mais avec des planches de bois à la place des vitres. Ces dernières ont été soufflées lors de l’explosion d’un ou de plusieurs missiles.

Je suis allé dans la cage d’escalier encore en état afin de me rendre compte de l’état de l’immeuble. Olga m’accompagne ainsi que d’autres membres du groupe. Stupeur ! Au 1er étage, il y a deux appartements encore occupés. Olga frappe à une des deux portes. Un monsieur, d’un âge certain, ouvre l’air fatigué, et un peu hagard. Il a le visage de quelqu’un qui vient de se réveiller en sursaut, victime d’un cauchemar.

Sauf que, dans son cas, ce n’est pas l’effet d’un rêve pénible. C’est le monde réel, dans toute son atrocité. Il nous raconte qu’en pleine nuit, une bombe est tombée sur son immeuble, tuant tous ses voisins, sauf lui et les occupants d’à côté.
Ses réflexions sont : pourquoi ? Pourquoi tuer des civils qui ne demandent rien ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de souffrance ? Il porte un tee-shirt très explicite. En haut, est écrit « Démocracy », et juste en dessous est dessinée une bombe qui tombe sur un enfant.

La poignée de main que j’ai échangé avec lui restera gravé dans ma mémoire à jamais. Yeux dans les yeux, je lui ai dit : « Courage, vous n’êtes pas seul. Un énorme merci pour votre témoignage. » Je lui ai parlé en français et j’ai vu dans son regard qu’il a compris mon message. Avec de l’intention et de l’attention, pas besoin de mots pour ressentir les choses. Ce qui ne veut pas dire que nous n’avons pas besoin de traducteurs pour discuter. Mais on peut échanger brièvement avec de l’intention.

Nous quittons Gorlovka, le cœur lourd. Quatre heures plus tard, nous arrivons à Marioupol. L’ambiance est tout à fait différente. Même si nous croisons souvent des véhicules militaires en déplacement, la vie a repris ses droits. Nous nous arrêtons dans un restaurant propre et moderne. La cuisine russo-géorgienne est excellente, sous fond de musique techno-disco. Marioupol est hors d’atteinte des bombes. Partout, les petits immeubles sont reconstruits et recouverts de peintures claires, très souvent en dégradé d’Ocre Jaune. Le magnifique théâtre, reconstruit à l’identique, est pratiquement terminé. Un bref moment de douceur dans ce monde tourmenté.

Nous nous dirigeons ensuite vers le bord de la mer d’Azov, et nous nous arrêtons devant la grande usine Azovstal, entièrement détruite. D’âpres combats entre les forces russes et les forces de l’armée ukrainienne ont eu lieu entre le 24 février 2022 et le 20 mai 2022. Nous n’entrons pas dans le site de l’usine, car l’endroit est truffé de mines. Pendant que nous filmons, je remarque un jeune chien sur un talus de sable derrière moi qui jouxte la route. Je me mets à jouer un peu avec lui et j’arrive à le caresser. Quelques instants fugaces de bonheur inconditionnels dans ce monde de fou, loin de la volonté destructrice orchestrée par une poignée de psychopathes dirigeants les nations occidentales.

La fin de cette journée sera marquée par une visite, au fin fond de nulle part et en pleine nuit, d’une section d’un bataillon de forces ukrainiennes. Beaucoup d’Occidentaux ne le savent pas, mais une partie de l’armée ukrainienne s’est engagée au côté des forces russes afin de libérer l’Ukraine de l’emprise des USA et de l’OTAN. Tout en filmant quelques soldats, je remarque un militaire à l’écart, scrutant le ciel constamment. Il surveillait l’arrivée possible de drones. Ces engins sont la hantise des militaires. La mort est silencieuse, implacable. La moindre erreur est fatale.
Nous quittons tardivement ce lieu que je ne dévoilerai pas et nous rentrons, songeurs, à Donetsk.

Dimanche 14 septembre. La matinée est consacrée à la rencontre du Chef de la République Populaire de Donetsk, M. Denis Pushilin. C’était un plaisir et un honneur de pouvoir le filmer et le questionner. Son prédécesseur a été assassiné par l’explosion d’une bombe dans un café près de chez lui. Dangereux d’être séparatiste ukrainien anti-OTAN. Denis Pushilin a expliqué les tenants et les aboutissants de cette guerre insensée en confirmant ce que j’ai exposé plus haut. Si vous voulez en savoir plus sur les origines de ce conflit, je ne peux que vous recommander le livre de Lucien Cerise, « Ukraine. La guerre hybride de l’OTAN ». Éditions Culture et Racines.

L’après-midi fut consacrée à la rencontre du bataillon Krivinos. C’est un bataillon de soldats ukrainiens se battant aux côtés de forces russes afin de libérer l’Ukraine. Ils ne sont pas du tout en accord avec Volodymyr Zelensky obéissant sans sourciller aux USA et à l’OTAN, dont le but principal est de détruire la Fédération de Russie afin de la soumettre à la haute finance internationale anglo-saxonne.

Nous avons endossé une petite partie de l’équipement d’un soldat. Gilet pare-balles très lourd et casque. Nous avons assisté à la puissance de destruction des drones, aux interventions de soldats sur un front, aux échanges de tirs, et aux premiers secours donnés par un soldat sur un de leur camarade blessé. Nous avons partagé leur repas, à base d’une sorte de Boulgour chaud, accompagné de charcuteries froides, de tomates et gros cornichons, de fromages en tranches, de thé et de sodas. Ensuite, tirs à la Kalachnikov et fusils à répétition, et pour finir interviews et rencontres avec des soldats de ce bataillon. Peu de militaires de carrière. Un professeur de japonais, un auto-entrepreneur, un électricien, un agent immobilier… Ils se sont engagés pour libérer leur pays. Ils ont laissé leurs familles pour combattre la folie occidentale. Loin des clichés des médias propagandistes, ce ne sont pas des soldats assoiffés de sang. Ils veulent que les citoyens de leur pays continuent à vivre en paix. C’est ultra courageux. Tout le monde ne le fait pas.

Si je retourne dans six mois au Donbass, combien d’entre eux seront encore en vie ? Leurs engagements forcent le respect. En filmant ces soldats, mon attention fut attirée par un petit nounours-doudou accroché au treillis d’un des militaires. J’ai compris qu’il s’agissait d’un doudou de son fils. Je lui ai fait un signe amical. À la fin des entretiens, les soldats pouvaient nous offrir l’insigne de leur régiment, s’ils le désiraient. Qu’elle ne fut pas ma surprise en voyant ce soldat s’approcher de moi et me l’offrir. Je l’ai remercié la main sur mon cœur en lui souhaitant de rester en vie.

Nous sommes rentrés à notre hôtel à Donetsk. Un excellent dîner nous attendait, commandé par Olga et Oleg. Nous étions fatigués, mais heureux d’être venus, car nous allions pouvoir témoigner très vite sur les médias libres et indépendants. Une bouteille de Vodka était sur notre table. Une des traditions en Russie est de porter des toasts. Et c’est ce que nous avons fait. Quelques six ou sept « nazdorovié », – santé en russe -, plus tard, la soirée s’est achevée. Heureusement, la chambre n’était pas loin…

Ce que nous avons vu et vécu, vous ne le verrez jamais dans les médias propagandistes. Les nouvelles venant de l’étranger et internes à la France sont trop souvent fausses ou biaisées. Vous êtes maintenus dans l’ignorance tout le temps. C’est voulu par les marchands de chaos. Il ne tient qu’à vous de vous informer correctement. Des gens, comme moi, comme d’autres, vous informent correctement. Nous allons sur le terrain. Nous enquêtons, nous réfléchissons, nous analysons et nous essayons de vous rapporter, le plus fidèlement possible, les faits.

Puissiez-vous ne plus être le même à la lecture de ce témoignage. Mon plus grand souhait est que la paix arrive le plus vite possible. Pour le bien de tous les peuples. N’oubliez jamais la citation de Paul Valéry : « La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent, mais qui ne se massacre pas. »

Claude Janvier.

Écrivain, essayiste, chroniqueur, et auteur de sept ouvrages sur l’influence dans le monde de l’oligarchie financière mondiale apatride, sur l’Etat profond Français et Européen, sur la menace de l’OTAN, sur le conflit russo-otanien via l’Ukraine, sur le Proche-Orient et sur la géopolitique internationale.

Depuis une vingtaine d’années, il fouille, déterre, décortique et analyse l’actualité, et n’hésite pas à se rendre sur des lieux de conflits comme en Syrie et au Donbass, afin de mettre à jour les véritables informations, de les prouver, de les diffuser, et de montrer la puissance néfaste ainsi que les mensonges des médias propagandistes.

Connu pour ses « coups de gueule », il intervient, chaque semaine, sur de nombreux médias libres sur le web, tels que Géopolitique Politique Profonde, RT France, sur X, TV ADP – Libres Paroles -, Divergence Politique, Réseau International, TV Libertés, Observateur Continental, Moutons Enragés, Crash de Bug, Agoravox et bien d’autres sites d’informations.

Contacts sur X des membres du Presse-Tour :
@JanCarnogursky @camaradamachado @cynthiamckinney @PearsonSharp @CeriseLucien @Kairos_Presse @NARIKMEC @JANVIERClaude1
Notes :
(1) https://www.consultor.fr/articles/ukraine-blackrock-mckinsey-et-jpmorgan-chase-au-premier-plan-de-la-reconstruction
(2) https://jeune-nation.com/actualite/geopolitique/qui-possede-les-terres-a-ble-ukrainiennes-cargill-dupont-monsanto-et-derriere-vanguard-blackrock-blackstone
(3) https://www.franceinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-fake-les-terres-ukrainiennes-sont-elles-aux-mains-de-multinationales-etrangeres_5544285.html
(4) https://www.nouvelobs.com/monde/20250501.OBS103436/guerre-en-ukraine-que-contient-l-accord-sur-les-ressources-ukrainiennes-conclu-entre-trump-et-zelensky.html
(5) https://www.drone-actu.fr/drone/utilisation-anti-drones-forces-armees

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« La Légende des Écuyers », le nouveau roman graphique de Gabillustre, graphiste et illustrateur catholique.

Quel est le plus grand idéal pour garder la Foi sur cette terre ?
N’est-ce pas un mélange de croyance, de courage, d’abnégation et de sacrifice ?

Ne sont-ce pas aussi les valeurs de la chevalerie, celles que chaque parent désire transmettre à ses enfants ?

Pour Noël, découvrez le cadeau qui enchantera petits et grands : un roman graphique catholique de 70 pages, « La Légende des Écuyers ».

Parents, bientôt, les cris de MONJOIE, TAIHAUT et HARDIS résonneront dans l’âme de vos chers petits chevaliers, appels vibrants qui s’élèvent vers le ciel pour tisser, jusqu’à la mort, un pont immortel entre leur cœur et celui du Bon Dieu.

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Une association catholique crée un mini Puy du Fou en Ariège

La troupe de spectacle équestre médiévale « les Écuyers Cascadeurs d’Ariège » est une association catholique française et engagée dans la tradition, la culture et l’art.

Elle vous propose de découvrir son spectacle équestre et médiévale, La Légende des écuyers, durant l’été. C’est un spectacle en deux actes de 30 minutes sur un miracle de la Vierge .

Rendez vous à Viviès à seulement 10 minutes de Mirepoix, tous les dimanches du mois d’août 2026.

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Un prêtre assassiné au Nigéria

Le père Matthew Eya, prêtre du diocèse de Nsukka et curé de la paroisse Saint-Charles à Eha-Ndiagu, a été tué dans une ambuscade routière dans la soirée du 19 septembre. Au moins deux hommes armés à moto ont rattrapé sa voiture en tirant sur les pneus et, une fois que la voiture a été contrainte de s’arrêter, l’ont abattu de plusieurs coups de feu à bout portant. Tout porte donc à croire qu’il ne s’agit pas d’un cambriolage raté, mais que le père Eya a été bel et bien assassiné.

Si rien ne peut jusque-là être dit avec certitude sur le motif de cet assassinat, on peut toutefois présumer qu’il s’agisse d’un motif religieux, compte tenu des acteurs présumés. Le Père nigérian Ihejirika, professeur de Communication de Développement et Etudes des Médias à University of Port Harcourt, soutient la thèse selon laquelle il s’agit d’«un plan bien orchestré par les terroristes islamistes pour rendre le contrôle des régions en majorité chrétienne». En effet, la multiplication des enlèvements et assassinats dans la partie sud du pays, majoritairement chrétien, orchestrés par des groupes provenant de la partie nord, plutôt musulmane, n’a d’autre justification que la recherche d’extension de leur religion par la terreur.

Charlie Kirk, ce célèbre inconnu

La cérémonie d’hommage rendu dimanche dernier à Charlie Kirk n’était même pas terminée que nos politiques et nos journalistes déversaient déjà des torrents de haine dans les principaux médias français !

Thomas Snégaroff, journaliste à France Inter, a ainsi présenté à Judith Perrignon les images des funérailles de Charlie Kirk réunissant plus de soixante mille personnes dans un stade en Arizona. En découvrant ces images, cette dernière a exprimé son inquiétude face à un tel rassemblement en mémoire de l’influenceur de droite assassiné. Cela lui rappelait soi-disant ces rassemblements nazis qu’il y avait aux États-Unis dans les années trente. A part la foule des participants, on peine à trouver un lien entre les deux évènements !
Sur LCI, Abnousse Shalmani, chroniqueuse et écrivain, a pour sa part déclaré :

« Nous avons assisté à une messe évangélique d’illuminés qui n’avait rien à envier aux Talibans. »

Un autre journaliste a de son côté décrit l’hommage rendu à Charlie Kirk de manière légèrement plus explicite mais tout aussi virulente :

« Dans un spectacle qui était un mélange toxique de fondamentalisme chrétien et de nationalisme américain, le président Donald Trump et ses principaux collaborateurs ont transformé une cérémonie commémorative à Glendale, en Arizona, en l’honneur de Charlie Kirk, le leader du groupe étudiant d’extrême droite Turning Point USA, tué au début du mois, en un rassemblement fasciste. »

Déjà le lendemain de l’assassinat de Charlie Kirk, un journaliste du « Parisien » avait écrit :

« L‘influenceur d’extrême droite Charlie Kirk s’est fait tirer dessus ce mercredi 10 septembre aux Etats-Unis. L’activiste ultra-conservateur âgé de 31 ans, a ainsi été tué par balle lors d’un meeting organisé à l’université Utah Valley aux États-Unis. Il était à la tête d’un mouvement de jeunesse « Turning Point USA ». Cette association est devenue en une décennie le plus gros groupe de jeunes conservateurs. Elle comprend une armée de militants enthousiastes, dont certains ont été envoyés en bus à Washington à la manifestation du 6 janvier 2021 qui a débouché sur l’invasion du Capitole. »

Alors que la grande majorité des français n’avaient jamais entendu parler de Charlie Kirk dans la presse avant son assassinat, un journaliste du « Parisien » savait déjà le lendemain de sa mort qu’il était d’extrême droite, ultra conservateur, et que ses adhérents avaient participé à l’invasion du Capitole. Il le tenait certainement de sources sûres !

Sous couvert de publier de l’information, tous ces médias de propagande cherchent en réalité à influencer leurs lecteurs. Ils collent discrètement des étiquettes aux personnes qui les dérangent pour les discréditer aux yeux du public. A coups « d’extrême droite », « de fasciste », « d’ultra conservateur », ou en les associant à des actes répréhensibles comme « l’invasion du Capitole », ils arrivent peu à peu à les diaboliser.

Face à ce déferlement de haine, les témoignages de Erika Kirk et de JD Vance durant la commémoration ont été un vrai bonheur à écouter. En France, nous ne sommes plus habitués depuis fort longtemps à de tels discours où des personnes n’ont pas peur d’afficher publiquement leur foi en Jésus-Christ.

Erika Kirk a choisi dans son discours de privilégier le pardon :

« Charlie voulait passionnément atteindre et sauver les garçons perdus de l’Ouest, ces jeunes hommes qui ont l’impression de n’avoir aucune direction, aucun but, aucune foi et aucune raison de vivre. Ces hommes qui gaspillaient leur vie dans des distractions et ceux qui étaient rongés par le ressentiment, la colère et la haine. Mon mari, Charlie, voulait sauver les jeunes hommes comme celui qui lui a ôté la vie. Sur la croix, notre Sauveur a dit : « Père, pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Cet homme, ce jeune homme, je lui pardonne. La réponse à la haine n’est pas la haine. La réponse que nous connaissons grâce à l’Évangile est l’amour, toujours l’amour : l’amour pour nos ennemis et l’amour pour ceux qui nous persécutent »

De son côté, JD Vance a préféré souligner l’importance de punir l’assassin et tous ceux qui ont armé son bras :

« Cette violence ne vient pas de nulle part. Il n’y a aucune unité possible avec des journalistes qui mentent sur ce qu’a dit Charlie Kirk pour justifier son crime, il n’y a aucune unité possible avec les personnes qui se réjouissent de l’assassinat de Charlie Kirk, et il n’y a aucune unité possible avec les personnes qui financent les journalistes qui ont écrit que Charlie Kirk méritait la balle qu’il a reçu parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec ce qu’il disait. Nous ne pouvons obtenir l’unité qu’avec des personnes qui reconnaissent que la violence politique est inacceptable. Notre gouvernement œuvre à démanteler ces institutions qui encouragent la violence et le terrorisme. Nous croyons à la civilité, et il n’y a aucune civilité dans un assassinat politique. Nous devons à notre ami que son assassin soit non seulement poursuivi mais aussi puni. »

Certains pourraient être surpris devant des positions aussi contradictoires de deux chrétiens face à une même situation. Comment l’une se réfère-t-elle au pardon quand l’autre réclame une condamnation exemplaire du meurtrier ?

En réalité, Erika parle en son nom, en épouse de Charlie et son choix de pardonner ne peut venir que d’elle, que de ses propres convictions. JD Vance parle en responsable d’une population qu’il doit protéger de personnages malfaisants. Leurs démarches sont diamétralement opposées en apparence mais pourtant, elles sont inspirées par le même amour des autres. Refuser d’accepter cette apparente contradiction, c’est s’exposer à vivre le chaos que nous connaissons en France suite au laxisme de nos derniers gouvernements. En effet, nos dirigeants confondent allègrement depuis des décennies leurs bons sentiments avec leur devoir de rendre la justice comme j’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans un précédant article. * *

* * Journal d’un croyant de 2024 – Un pape mondialiste

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Seul le Christ-Roi donne le pouvoir

A l’occasion du pèlerinage à Domrémy, les 27 et 28 septembre, pour célébrer les 600 ans des apparitions de saint Michel à sainte Jeanne d’Arc, l’Abbé Jacques Olivier (FSSP), du sanctuaire Notre-Dame de Bermont (Domrémy), l’un des organisateurs du pèlerinage a été interrogé dans France catholique. Extrait :

[…] Cette histoire est riche d’enseignements pour aujourd’hui, notamment au niveau du problème de légitimité des gouvernants. Si le pouvoir vient d’en bas – du peuple ou des partis – cela empêche de reconnaître qu’il vient d’en haut – de Dieu… Jeanne nous dit que la seule manière de retrouver un équilibre sera d’enraciner le pouvoir en Dieu: seul le Christ-Roi donne le pouvoir. Cela paraît utopique? ça l’était autant du temps de Jeanne! À vue humaine, il n’y avait aucun espoir.

Quelles leçons tirer de la vie de Jeanne d’Arc?

La grande leçon, c’est que c’est toujours Dieu qui sauve… mais qu’il ne le fait pas comme nous l’attendons! Nous ne savons pas comment Dieu veut sauver notre pays. Sans plaquer sur lui nos désirs, nous devons seulement attendre, prier et espérer son intervention providentielle, comme au temps de Jeanne. Laissons-le libre de ce qu’il veut nous donner. Du temps de Jésus, les Juifs attendaient un messie qui les délivrerait de l’occupation et restaurerait la royauté en Israël. Le Christ est bien venu sauver son peuple, mais pas tout à fait de la manière qu’ils attendaient… Il faut simplement avoir confiance: Dieu intervient dans l’histoire des hommes et notre prière favorise son action. Jésus est venu parce qu’il y avait un petit groupe de Juifs fervents qui attendaient ardemment sa venue en priant.

Les chrétiens attendent-ils trop l’homme ou la femme politique providentielle?

Nous attendons tous tel homme, tel parti ou tel régime qui redonnerait une sorte de grandeur à la France, par des moyens naturels. L’attente de l’extraordinaire est légitime mais la « personne providentielle » que nous attendons, c’est l’action divine! C’est en Dieu que nous devons mettre notre espérance. Il faut porter notre regard sur Dieu: lui seul peut transformer la situation. Jeanne n’a jamais voulu être d’un parti. Comme elle, il faut sortir de cette logique partisane par le haut.

Que faut-il demander à Dieu?

Il faut le supplier avec foi, en lui demandant avant toute chose le salut de notre nation. Si notre prière est juste, cela nous donnera une unité: nous ne chercherons plus à défendre notre prétendant, notre candidat, nous serons vraiment dans l’espérance. C’est en cherchant ensemble le bien commun de la France qu’il pourra se passer quelque chose. Le meilleur programme politique est celui du Notre Père: « Que votre volonté soit faite, que votre règne arrive »! Nous devons vouloir une seule chose pour la France: que la volonté de Dieu s’accomplisse par son règne, et non pas la victoire d’un camp ou d’un autre. L’essentiel est donc de prier pour la France. C’est le but de ce pèlerinage: le samedi soir, au cours de la messe pontificale, une prière spéciale pour la France et pour l’Église sera récitée, en communion avec les sanctuaires de Lisieux et du Mont-Saint-Michel. […]

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