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Nouveau puzzle de Rome en pré-commande !

Cette année jubilaire est une occasion unique pour tourner notre regard vers Rome, cœur de la Foi chrétienne et lieu de pèlerinage depuis des siècles.

Pour célébrer cet événement spécial, nous vous proposons un puzzle de 204 pièces représentant une vue de la Ville éternelle en aquarelle.

Pièce après pièce, il invite petits et grands à découvrir Rome : Le Tibre, le Pont Vittorio Emanuele II, l’Hôpital Santo Spirito in Saxia, la basilique Santa Maria in Cosmedin, la basilique Saint Pierre, …

🎁 Offre exclusive de précommande : 16€ au lieu de 19€ !

Les puzzles sont actuellement en production et seront expédiés début décembre. En réservant dès maintenant votre puzzle, vous profitez d’une remise spéciale et vous êtes assuré de le recevoir mi-décembre, juste à temps pour l’offrir à Noël, par exemple.

Pourquoi choisir ce puzzle ?

Un jeu éducatif : Idéal pour éveiller la curiosité des enfants et leur faire découvrir une part de la ville de Rome, siège de la chrétienté.

Un cadeau de Noël inspiré : Parfait pour un moment de partage en famille, qui allie tradition et jeu.

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À découvrir aussi : la crèche en bois à assembler

Revivez la belle tradition de Noël avec cette crèche en bois à assembler.

Découpée avec soin dans du bois, elle représente la Sainte Famille, l’âne, le bœuf, un berger et ses mouton réunis sous l’étoile de Bethléem.

Cette activité simple et ludique permet aux enfants de découvrir la Nativité tout en développant leur créativité.

Ils peuvent colorier ou peindre les personnages avant de les installer dans l’étable

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C’est le moment parfait pour faire le plein d’idées cadeaux, soutenir notre travail… et préparer un Noël rempli de beauté.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Confiez vos intentions à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse !

À l’approche de la fête de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, le 27 novembre, Hozana invite ses priants à confier leurs intentions : elles seront déposées à la chapelle de la Rue du Bac, là où la Vierge apparut à sainte Catherine Labouré.

Depuis presque deux siècles, cette médaille est devenue un signe de protection maternelle, un refuge pour les âmes éprouvées, un rappel que notre Mère du Ciel n’abandonne jamais ceux qui l’implorent.

Et les miracles sont nombreux : consolation dans les familles, paix dans les épreuves, guérison physique ou intérieure.

👉 Déposez ici votre intention de prière à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse : https://urls.fr/fE9oiJ

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Un cadre de LFI dénonce la violence du député antifa Raphael Arnault

“Candidat naturel” de LFI aux prochaines élections municipales à Avignon, Farid Faryssy vient de démissionner du parti après avoir été écarté par les instances nationales. Il porte une attaque en règle contre le député antifa Raphaël Arnault, coupable selon lui, d’avoir instauré un climat interne de violence et d’humiliation.

Dans un communiqué publié mardi 11 novembre, il dénonce “les comportements autoritaires, les pratiques d’intimidation et les violences verbales” que lui inflige son parti, La France Insoumise. Et en particulier celui qui l’incarne à Avignon : Raphaël Arnault.

Ancien socialiste et militant depuis neuf ans au sein de la section d’Avignon, il a porté les couleurs du parti de Jean-Luc Mélenchon lors de plusieurs échéances locales : Municipales de 2020, Législatives de 2022. Lors de la dissolution de 2024, c’est lui encore qui est choisi par les militants. Mais les instances nationales imposent le parachutage de Raphael Arnault, transfuge du Nouveau Parti Anticapitaliste et militant de l’organisation antifa lyonnaise “La jeune garde”. Raphaël Arnault est élu député avec 54.98% des suffrages, ravissant son siège à l’élue RN sortante.

Au lendemain de son élection, Raphaël m’a fait une promesse” se souvient Farid Faryssy. “À moi l’Assemblée Nationale, à toi la candidature à la mairie“.

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. En septembre 2025, le parti choisit d’adouber Mathilde Louvain, la protégée de Raphaël Arnault, récemment installée à Avignon.

Dans son communiqué, l’avocat dénonce un “climat gravement dégradé” au sein du groupe insoumis local depuis l’arrivée à Avignon de Raphaël Arnault. Le député trentenaire est à ses yeux “le principal vecteur [des] violences et [des] divisions qui ont rendu impossible tout travail collectif sincère et apaisé“.

“Il est violent avec ‘les minots’ de Lyon. Il n’y a aucune raison de taper quelqu’un pour des idées politiques”. “Ce sont les mêmes méthodes que les fachos”.

Et l’avocat dénonce un climat de violence que Raphaël Arnault entretiendrait en permanence dans ses relations personnelles : “si tu n’es pas d’accord avec lui, alors tu es un nazi“.

Issu de la communauté maghrébine, Farid Faryssy s’évertue à dépeindre également un Raphaël Arnault qui selon lui “aurait un souci avec l’origine des gens”.

“Je me suis plusieurs fois senti humilié, je ne veux plus être son larbin”. “Il veut bien que les “arabes” le servent, mais ils ne doivent pas prendre de responsabilités”.

France Inter a perdu près d’un demi-million d’auditeurs, en une année

Les chiffres Médiamétrie sont tombés : la radio publique a perdu près d’un demi-million d’auditeurs, en une petite année. Une première baisse depuis quatre ans.

Grâce au nombre de ses émetteurs à travers le territoire et à son absence de publicité, France Inter reste en tête des audiences. Dans un communiqué publié le 13 novembre, Radio France tente de sauver la face.

« Avec 6.738.000 auditeurs quotidiens, France Inter reste première radio de France et de loin. Avec 4.967.000 auditeurs chaque matin, La Grande Matinale de Nicolas Demorand et Sonia Devillers avec Benjamin Duhamel reste, de loin, la matinale la plus écoutée de France. »

En réalité, la fameuse matinale de France Inter est dans le rouge. Le grand rendez-vous – élargi de 7h à 11h – a égaré, sur un an, 220.000 auditeurs. Quand on regarde dans le détail, toutes les tranches sont en baisse : -300.000 pour le 7/9, -360.000 pour le journal de 8 heures, -380.000 pour l’interview de Benjamin Duhamel.

En interne, les langues commencent à se délier. Dans une lettre adressée, mercredi, à la directrice de France Inter Adèle Van Reeth et à la directrice générale de Radio France Sibyle Veil, les instances représentant les différents métiers de France Inter – journalistes, producteurs, techniciens – estiment que leur radio est en train de « perdre son âme »« Nous ne reconnaissons plus la maison que nous aimons », écrivent-ils, très inquiets.

Par ailleurs, si France InterNRJ et Nostalgie sont en baisse, Europe 1 est en croissance, attirant pas moins de 300.000 nouveaux auditeurs.

Un journalisme de tromperie

Un ancien journaliste de la BBC explique comment la chaîne a abandonné le journalisme impartial et pourquoi nous avons besoin d’une révolution de l’information :

Depuis deux semaines, l’actualité britannique est dominée par l’actualité elle-même, la BBC, le service public audiovisuel du pays, étant plongée dans la polémique. Le 3 novembre, le Daily Telegraph a commencé à publier des informations sur le contenu d’une note interne qu’il avait consultée, révélant des preuves accablantes de partialité et de reportages malhonnêtes au sein de la BBC. Trois jours plus tard, le journal publiait l’intégralité de la note, dans laquelle Michael Prescott, conseiller externe auprès du Comité des normes et directives éditoriales (EGSC) de la BBC, exprimait ses « profondes et persistantes inquiétudes concernant la BBC », notamment en ce qui concerne sa couverture de l’élection présidentielle américaine de 2020, des questions de race et de genre, et de la guerre israélo-palestinienne.

La note était adressée au conseil d’administration de la BBC, et dans son introduction, Prescott écrivait :

À mon avis, la direction a systématiquement manqué à son devoir de mettre en œuvre des mesures pour résoudre les problèmes mis en évidence, et a même, dans bien des cas, refusé d’admettre l’existence même du problème.

J’irais même jusqu’à dire que l’attitude de la direction face à des preuves de problèmes graves et systémiques constitue désormais elle-même un problème systémique, ce qui signifie que le Conseil d’administration représente le dernier recours.

Dans une interview accordée à GB News le lendemain de la publication du contenu de la note par le Telegraph, la dirigeante du Parti conservateur, Kemi Badenoch, a déclaré que « des têtes doivent tomber ». Ce qui arriva finalement le 9 novembre, avec la démission du directeur général de la BBC, Tim Davie, et de la directrice de l’information, Deborah Turness. Le président américain Donald Trump réagit à cette nouvelle par un message sur Truth Social , dans lequel il écrit :

« Les plus hauts responsables de la BBC, y compris Tim Davie, le patron, démissionnent tous/sont virés, car ils ont été pris en flagrant délit de falsification de mon excellent (parfait !) discours du 6 janvier. Merci au Telegraph d’avoir dénoncé ces journalistes corrompus. Ce sont des personnes très malhonnêtes qui ont tenté de fausser l’élection présidentielle. »

Il a menacé de poursuivre la BBC pour un milliard de dollars.

Il est vrai que la plupart des critiques adressées à la BBC proviennent de ses concurrents du secteur privé et de la droite politique, qui s’est toujours opposée par principe à un service audiovisuel financé par des fonds publics. Cependant, les preuves de partialité présentées par Prescott sont suffisamment accablantes pour justifier à elles seules l’indignation des détracteurs de la BBC. Dans sa lettre de démission, Turness a tenté d’atténuer les dégâts en expliquant avec nervosité que, bien que « des erreurs aient été commises, je tiens à préciser que les récentes allégations de partialité institutionnelle à BBC News sont fausses ». Il serait toutefois naïf de prendre cette assurance pour argent comptant, car aucun cadre supérieur de la BBC n’admettrait jamais que la chaîne soit partiale. La BBC existe grâce à une Charte royale qui l’oblige à « fournir des informations impartiales pour aider les citoyens à comprendre le monde qui les entoure et à s’y intéresser ». Toute violation de cet impératif mettrait en péril la source unique de financement de la BBC.

En tant qu’ancien journaliste de la BBC et aujourd’hui professeur de journalisme à l’université, je peux vous affirmer que non, le journalisme de la BBC n’est pas impartial, et oui, la chaîne souffre d’un parti pris institutionnel. Ce problème n’est certes pas propre à la BBC, mais comme elle est financée par la redevance audiovisuelle – dont le paiement est obligatoire, que les téléspectateurs apprécient ou non ses programmes – l’accusation de manquement à sa mission de service public est particulièrement préjudiciable. Cette crise pourrait même constituer une menace existentielle pour la BBC, car des députés conservateurs réclament la suppression de la redevance. « L’achat forcé de contenus par le biais de la redevance, sans aucun choix pour le consommateur », a déclaré Ben Spencer, « est un anachronisme analogique à l’ère du numérique. »

La BBC n’a pas toujours été ainsi : les racines de la crise actuelle remontent à des événements survenus au sein de la société dans les années 1990. Ces événements avaient suscité la controverse à l’époque, et il est important de revenir sur cette histoire pour comprendre comment la BBC s’est retrouvée dans cette situation délicate et ce qu’il est possible de faire pour y remédier.

Journalisme victorien

Un journaliste de la BBC débarquant de 1955 grâce à une machine à remonter le temps serait sans doute horrifié par l’état du journalisme à la BBC en 2025. Cela ne signifie pas que tous les journalistes du passé étaient honnêtes – loin de là. Mais ils comprenaient que leur objectif principal était de s’efforcer de dire la vérité au mieux, et cette quête de vérité était structurellement protégée.

Les journalistes ont alors compris que le monde est instable, incertain, complexe et ambigu, et qu’il est donc très difficile d’avoir une certitude absolue. Leur tâche consistait donc à rapporter les faits avec la plus grande exactitude possible et à les distinguer des opinions. Ces dernières devaient être contrebalancées par des opinions contraires afin que le public puisse se forger sa propre opinion. C’est la technique journalistique classique qui consiste à répondre aux questions « qui », « quoi », « quand », « où » et « comment ». La question du « pourquoi » était traitée d’une manière totalement différente, car la réponse relève toujours de l’opinion et de la conjecture.

Cette méthodologie journalistique s’inspirait de la méthode scientifique, une approche systématique d’acquisition de connaissances par l’observation attentive et un scepticisme rigoureux. Elle visait à minimiser les erreurs et les biais en s’appuyant sur la raison et les preuves, et en éliminant les émotions et les préjugés. Elle s’est développée au XIXe siècle, fondée sur les valeurs des Lumières, en partie en réaction à la corruption notoire du journalisme du XVIIIe siècle et au tribalisme du XVIIe siècle, responsables de guerres de religion sanglantes, d’une intolérance généralisée et de la persécution des hérétiques et des sorcières.

Ce journalisme exigeant et soucieux de la vérité a été initié par le Times de Londres sous la direction brillante de Thomas Barnes (de 1817 à sa mort en 1841) et de son successeur, John Thadeus Delane. Il est ensuite devenu la référence en matière de journalisme à travers le monde et a été largement imité. Aux États-Unis, le Chicago Daily News fut l’un des premiers journaux à adopter cette méthode dès son lancement en 1876. Son rédacteur en chef, Melville Stone, comparait cette nouvelle philosophie journalistique à celle d’un « témoin devant un tribunal, tenu de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ». Le journal qui incarnait le mieux cette approche était le New York Times, sous la direction d’Adolph Ochs. En 1896, Ochs promettait de « diffuser l’information impartialement, sans crainte ni favoritisme, sans considération d’appartenance politique… et, à cette fin, d’inviter à un débat intelligent, ouvert à toutes les opinions ».

Ce journalisme victorien classique constituait également le principe directeur des journalistes de la BBC. Dans un essai de 1954 intitulé « Le problème central de la radiodiffusion », le directeur général de la BBC, William Haley, écrivait que le devoir premier d’un journaliste était de « contribuer à l’avènement de la vérité ». Toutes les autres considérations, affirmait-il, telles que divertir, instruire ou améliorer la moralité du public, devaient demeurer secondaires. La recherche de la vérité, déclarait-il lors de la conférence commémorative Lewis Fry qu’il prononça en 1948 , devait être « la loi vivante », et les journalistes devaient « s’y conformer fermement, œuvrer en son honneur, soumettre toute leur conduite à cette exigence et ne reconnaître aucun autre maître. Car si seulement nous voussons une allégeance sans faille au Vrai et au Beau, le troisième élément, le Bien, finira par s’imposer. »

Charles Curran, directeur général de la BBC de 1969 à 1977, affirmait que la mission de la société était de gérer un supermarché de l’information et de proposer un large éventail de faits et d’opinions. Il mettait en garde les journalistes contre le piège de croire qu’ils détiennent la vérité et que leur rôle est d’éclairer ceux qui l’ignorent. Ce serait confondre la fonction d’un journaliste avec celle d’un prêtre. Le rôle des journalistes, expliquait Curran , n’est pas de « prêcher une conduite particulière. Ils ne considèrent pas qu’il leur incombe d’adopter une morale particulière et d’utiliser ensuite le média audiovisuel pour persuader tout le monde de la suivre. »

Dans un article paru en 1979, Curran s’inquiétait particulièrement de ce qu’il percevait comme une nouvelle vague d’activisme qui commençait à se manifester chez les jeunes journalistes. « Les ténèbres de l’intolérance, avertissait-il, commencent à se refermer lorsque les tenants de l’intolérance veulent brûler les pécheurs au lieu de leur pardonner. »

L’essor du journalisme des baby-boomers

Il existait cependant un problème avec le journalisme victorien classique : il avait tendance à être aride et ennuyeux. C’était une conséquence délibérée des précautions élaborées prises pour protéger la recherche de la vérité. Comme le raconta plus tard Richard Baker, premier présentateur du journal télévisé de la BBC , avant 1955, les présentateurs n’étaient même pas autorisés à apparaître à l’écran : « On craignait que nous ne venions perturber le flux de la vérité par des expressions faciales inappropriées », expliqua-t-il. « Les téléspectateurs voyaient donc des images faire l’actualité. » Tout changea avec l’arrivée des baby-boomers, une génération aux goûts, valeurs et priorités radicalement différents dans tous les domaines : musique, mode, morale, politique… et journalisme.

Les baby-boomers aspiraient à l’aventure dans une ère de paix et de prospérité sans précédent, et ils atteignirent l’âge adulte durant une décennie de rébellion culturelle résolument idéaliste et utopique . Lassés du journalisme victorien classique et de sa philosophie d’impartialité, ils étaient animés par un nouvel élan : le désir de rendre le monde meilleur. L’activisme et la contestation étaient à la mode, et les baby-boomers privilégiaient un nouveau style de journalisme engagé, virulent et partisan. Dans les années 1960, des journalistes développèrent la presse underground , une forme de journalisme explosive qui prenait parti, embrassait des idées politiques radicales et affichait sans complexe son mépris des normes du journalisme traditionnel. 

À la fin des années 1980, la génération des baby-boomers accédait à des postes de pouvoir et d’autorité dans le journalisme, et en 1992, un nouveau directeur général arrivait à la BBC. Il s’appelait John Birt et sa mission, qu’il s’était lui-même fixée, était de détruire le modèle victorien classique du journalisme et de le remplacer par un journalisme adapté à la génération des baby-boomers. Ce n’était guère une surprise. Les convictions de Birt sur le journalisme étaient publiques bien avant sa nomination à la tête de la BBC. Entre 1975 et 1976, il publiait, avec son collègue Peter Jay, cinq articles importants dans le London Times . Dans le premier, ils s’attaquaient au cadre journalistique traditionnel « qui, quoi, où, quand, comment », qu’ils jugeaient biaisé et qui, selon eux, entravait la compréhension. La question la plus importante, affirmaient-ils, et celle à laquelle il fallait répondre en premier, était « pourquoi ». Cette approche bouleversait la méthodologie journalistique traditionnelle qui privilégiait le reportage factuel et reléguait les explications et les commentaires aux éditoriaux.

Se contenter de rapporter des faits, affirmaient Birt et Jay, était « insatisfaisant » : « Sans le temps de contextualiser l’information, [cela] ne permet pas au téléspectateur de comprendre comment ces problèmes s’articulent entre eux. Il risque plutôt de se sentir confus et mal à l’aise. » Un reportage sur le chômage, par exemple, devrait s’attacher à expliquer « les véritables causes du chômage ». Ce dont on avait un besoin urgent, disaient-ils, c’était un journalisme qui résolve les problèmes. Dans leur second article, ils s’attaquaient à la distinction journalistique classique entre fait et « analyse de l’actualité ». Il s’agissait, selon eux, de « l’erreur fondamentale, l’erreur la plus répandue. C’est une distinction sans réelle différence. » Ils critiquaient également le journalisme traditionnel qui présentait les événements « comme des histoires isolées, chacune étant un ensemble de “faits” distincts ». Cette approche, soutenaient-ils, était erronée car la vie n’était pas un assemblage complexe d’événements aléatoires ; elle obéissait à des schémas que les experts pouvaient analyser et comprendre.

Pour Birt et Jay, le rôle premier du journaliste était d’identifier et d’expliquer le contexte narratif plus large d’une histoire. L’élaboration de ces récits nécessitait des équipes d’élite de journalistes capables d’aider le grand public à comprendre les problèmes du monde : « des journalistes compétents et instruits, travaillant parfois en équipe et mêlant constamment enquête et analyse, de sorte que les besoins de compréhension orientent l’enquête et que les résultats de l’enquête alimentent l’analyse. » Dans leur dernier article, ils réaffirmaient que le journalisme victorien n’était plus pertinent : « En résumé, la plupart des journalistes, y compris les journalistes de télévision, travaillent selon des concepts obsolètes et confus qui doivent être remplacés par les valeurs d’un journalisme nouveau. »

La révolution proposée par Birt et Jay horrifiât les journalistes chevronnés. Le journaliste de télévision Llew Gardner s’en prit aux auteurs, dénonçant leur arrogance, leur « élitisme insupportable et leur conviction suffisante de tout savoir et d’avoir percé un secret sur le journalisme télévisé, secret que seuls des gens aussi savants qu’eux auraient pu découvrir ». L’une des réactions les plus virulentes au manifeste de Birt-Jay vint de Louis Heren, correspondant étranger du Times , qui leur fit la leçon sur l’importance de l’humilité journalistique. Le travail d’un journaliste, expliqua-t-il, est de s’efforcer de comprendre ce qui se passe et de le rapporter avec la plus grande honnêteté possible. Il n’appartient pas aux journalistes de déterminer les causes des problèmes du monde, ni de dicter comment les résoudre. La raison en est, selon Heren, que les journalistes sont souvent ignorants et n’ont aucun moyen de connaître ces choses.

J’ai constaté que très peu d’observateurs, et même certains des participants aux événements relatés, savaient ce qui s’était réellement passé. Le mieux que l’on puisse espérer était de rédiger un rapport honnête, qui ne trompe pas, et de laisser le reste à des enquêtes ultérieures ou à l’histoire.

La mission de John Birt : expliquer

Après sa prise de fonction à la tête de la BBC, Birt s’est immédiatement lancé dans une croisade contre le journalisme victorien classique et tous ceux qui le pratiquaient. Il a baptisé ce projet « Mission d’explication », dont l’objectif stratégique était de mettre fin à la séparation entre faits et opinions. Dans son autobiographie , il le décrit comme un combat épique de David contre Goliath, dans lequel il s’identifie comme David. Birt déplorait que « la tradition journalistique de la BBC soit globalement descriptive plutôt qu’analytique », et dans ses mémoires, il soutient que la BBC s’accrochait à des valeurs dépassées : « Nombre de journalistes et de producteurs de la BBC semblaient prisonniers de leurs bureaux de l’ouest londonien, inconscients du bouillonnement d’idées qui les entourait. »

Il s’agissait, observe Birt, d’un choc des générations : « Un groupe important – principalement composé de personnes âgées de quarante à cinquante ans – considérait l’actualité comme un processus routinier. Ils couvraient les événements et y réagissaient. Compétents et expérimentés, ils avaient cependant depuis longtemps cessé de se poser des questions. Ils étaient comme englués dans leurs habitudes. » À son arrivée, les pré-baby-boomers réagirent avec un « ressentiment morose… Le cœur de la BBC semblait figé dans les années 1950 et, en tant que personne dont les valeurs et les attitudes s’étaient forgées dans les années 1960, je détonais… Mes vêtements modernes suscitaient aussi, de toute évidence, une grande fascination. »

Birt a inondé BBC News de journalistes de la génération des baby-boomers, dont beaucoup ont été parachutés directement à des postes clés. Il se souvient avoir pourvu « les postes importants de l’équipe en recrutant aussi bien en interne qu’en externe à la BBC, et – au mépris de la tradition – par nomination directe, sans jury d’entretien. J’étais persuadé qu’il nous fallait sauter une ou deux générations pour pourvoir les postes de direction. » Ces nouveaux journalistes chevronnés partageaient tous les valeurs éthiques et politiques de sa génération. Ils ressemblaient même étrangement à des membres de la génération des baby-boomers. L’un d’eux, raconte Birt avec satisfaction, avait l’air d’« un jeune professeur d’université aux idées radicales ».

Birt a réinventé le journalisme à la BBC et introduit une nouvelle méthodologie. Désormais, les scripts étaient rédigés par les journalistes expérimentés de la rédaction, puis des reporters étaient envoyés sur le terrain pour réaliser des interviews et des reportages. Ainsi, la réalité se conformait au récit prédéterminé. Dans son ouvrage « Uncertain Vision » , consacré au passage de Birt à la BBC, Georgina Born décrit une réunion au cours de laquelle Birt a déclaré aux producteurs qu’il souhaitait une préparation et une écriture bien plus poussées. Lorsqu’on lui a demandé quelles émissions d’actualités de la BBC il appréciait, il a répondu : « Franchement, aucune ne me plaît. » Il sous-entendait, explique-t-elle, que la vérité d’un reportage « pouvait être trouvée intellectuellement ».

La construction et la gestion du récit sont devenues les compétences journalistiques les plus importantes. Born rapporte que les journalistes plus âgés se plaignaient de « pressions staliniennes les incitant à adopter la ligne éditoriale de la BBC ». Et comme l’agenda médiatique était de plus en plus élaboré au bureau par des équipes de cadres supérieurs, de nombreux reporters ont commencé à se sentir mal à l’aise. L’un d’eux a admis qu’il ignorait souvent si les informations qu’il rapportait étaient vraies ou non. « C’est bizarre », a-t-il confié à Born ; « on devient une sorte de journaliste virtuel, coincé dans un bureau à retraiter des informations, sans jamais aller sur le terrain, sans vivre ce qu’on rapporte. »

Mais Birt était heureux. Il se voyait comme une rock star du journalisme saccageant sa chambre d’hôtel – une force radicale et destructrice brisant les vieilles règles et les tabous ancestraux. Décrivant son impact sur l’ancienne génération de journalistes de la BBC, il écrivait avec jubilation : « J’étais celui qui a fait voler leur monde en éclats. »

La dernière décennie du XXe siècle a vu la tendance s’accentuer vers un journalisme narratif. Nul n’a mieux incarné ce mouvement que le célèbre reporter britannique Martin Bell. Correspondant aux affaires étrangères de la BBC, Bell était connu pour ses apparitions à l’écran dans son emblématique costume blanc. En 1997, il publia un manifeste où il poussait les idées de Birt jusqu’à leur aboutissement logique. Il aspirait à un nouveau type de journalisme qu’il nommait le « journalisme de l’engagement ». Les journalistes, suggérait-il, ne devaient plus feindre l’impartialité, mais s’engager pour un monde meilleur. Le journalisme libéral victorien, affirmait-il, n’était qu’un « journalisme de spectateur ».

Selon Bell, le journalisme doit être perçu comme une « entreprise morale » guidée par la connaissance du « bien et du mal ». Les journalistes ne doivent pas être neutres ; ils doivent se demander : « En quoi croyons-nous ? » Le rôle d’un journaliste, insistait-il, n’est pas de rapporter les événements de manière impartiale, mais d’intervenir activement.

Aux pratiques impersonnelles du passé, je crois désormais en ce que j’appelle le journalisme de l’engagement. J’entends par là un journalisme qui se soucie autant qu’il sait ; qui est conscient de ses responsabilités ; et qui ne reste pas neutre entre le bien et le mal, le juste et l’injuste, la victime et l’oppresseur.

Où va le journalisme ?

En conséquence de ces évolutions, le journalisme moderne de la BBC souffre aujourd’hui de deux défauts majeurs. Le premier est sa dépendance au récit. Une fois qu’il a déterminé quelles causes il juge bonnes et lesquelles sont mauvaises, ces récits moraux deviennent rapidement des dogmes incontestables auxquels les membres du groupe doivent adhérer. C’est dangereux, car le récit est une drogue extrêmement puissante. L’être humain est un Homo narrans , le singe conteur. Nous avons évolué pour comprendre le monde en termes de récits moraux : le bien contre le mal, nous contre eux. Cette puissante pensée binaire est un héritage de notre passé tribal. Comme l’explique l’écrivain Will Storr dans *The Science of Storytelling * :

Un récit se superpose à notre inconscient, à ce paysage de sentiments, d’instincts et de soupçons encore flous, et lui donne un sens, nous insufflant soudain un sentiment de clarté, de mission, de justesse et de soulagement. Lorsque cela se produit, c’est comme si nous avions découvert une vérité révélée et que nos yeux s’étaient soudainement ouverts.

Dans le contexte d’une salle de rédaction, cela crée un esprit de clan chez les journalistes. Ils adopteront la même vision du monde, la pensée de groupe journalistique s’imposera et le journalisme prendra des allures de vocation quasi religieuse. Remettre en question les convictions fondamentales du groupe sera proscrit. La tyrannie du récit est précisément ce que le journalisme victorien classique et impartial visait à contenir.

Le deuxième défaut majeur de la BBC réside dans le fait que la nécessité de protéger le récit dominant relègue la vérité au second plan. Les implications de ce changement sont profondes. L’idée qu’il est acceptable d’induire les gens en erreur si l’intention est pure est appelée mensonge prosocial et est bien comprise des psychologues cognitifs. Dans le journalisme moderne, le mensonge prosocial consiste à utiliser le journalisme pour influencer et persuader les publics d’adopter des comportements jugés éthiquement corrects. La note de Prescott indique ceci à propos de la gestion par la BBC de la question transgenre :

Il y avait un flot constant d’articles partiaux, généralement des reportages d’actualité, célébrant l’expérience transgenre sans équilibre ni objectivité.

Un exemple typique était l’histoire de Gisele Shaw, un récit dithyrambique d’une lutteuse transgenre qui se sentait « libérée » après avoir fait son coming out.

Cet article, publié le 15 mars 2023, passait sous silence le fait que cette lutteuse, de sexe masculin à la naissance, avait remporté à plusieurs reprises des trophées en participant à des compétitions féminines.

Le Conseil d’administration pourrait prendre note du parcours incontestable d’excellence journalistique novatrice dans ce domaine, celui d’Hannah Barnes de Newsnight, qui a ensuite écrit l’ouvrage de référence sur le traitement médical et les mauvais traitements infligés aux « enfants transgenres ».

Son travail serait aujourd’hui probablement impossible à la BBC, compte tenu de la culture que j’ai décrite plus haut, des changements survenus à Newsnight et de l’absence actuelle de journalistes dédiés à l’émission.

En pratique, cela s’apparente à de la propagande et transforme les journalistes en activistes médiatiques de facto. Dans cette culture journalistique partiale, l’impartialité est rejetée par les journalistes vedettes comme une forme de « biais des deux camps ». Il en résulte un journalisme trompeur qui alimente ce que Prescott appelle un « récit simpliste et déformé ». Sa note de service présente des preuves convaincantes d’un « biais éditorial involontaire » généralisé qui empêche le public de comprendre correctement les enjeux complexes. « La BBC », conclut la note, « doit reconnaître ses problèmes systémiques ; ce n’est qu’à cette condition que le processus de résolution pourra véritablement commencer. »

Le véritable problème de la BBC réside dans le fait qu’elle est prisonnière d’une Charte royale qui l’oblige à l’impartialité, alors qu’elle ne l’est pas. Une solution serait donc d’abolir cette Charte et de permettre à la BBC d’exprimer ouvertement ses opinions et ses partis pris, au même titre que n’importe quel autre média. Une autre option consisterait à entreprendre une contre-révolution au sein de la BBC, d’une ampleur comparable à celle de Birt dans les années 1990, mais cette fois-ci dans le but de restaurer le journalisme victorien classique et le respect des faits.

Il est peu probable que l’une ou l’autre de ces choses se produise prochainement. Un gouvernement travailliste n’est pas près de supprimer la redevance audiovisuelle ni de réformer la Charte royale, et la BBC n’est pas prête à renouer avec un journalisme aride et ennuyeux qui compliquerait encore davantage sa conquête de téléspectateurs sur un marché déjà extrêmement concurrentiel. Après mûre réflexion, la situation restera probablement inchangée pour le moment. Il ne faut pas se prétendre satisfait du statu quo. Au contraire, il est incohérent et confus. Et à mesure que le journalisme évolue, il appartiendra à nous tous – à la société – de décider du type de journalisme que nous souhaitons. Car, en fin de compte, nous obtenons le journalisme que nous méritons.

Le tribunal administratif de Nancy autorise la messe pour le Maréchal Pétain

Le maire de Verdun l’avait interdite par arrêté. Le juge des référés a estimé que cette cérémonie «compte tenu notamment de sa date et du lieu dans lequel elle était organisée, n’était pas, en elle-même, de nature à susciter des troubles à l’ordre public». Il a également jugé «que si l’organisation de la messe avait suscité, postérieurement» à l’arrêté municipal, «des réactions de protestation, les éléments produits par la commune ne permettaient toutefois pas de caractériser, à la date de l’arrêté, l’existence d’un risque de troubles à l’ordre public».

Le tribunal avait été saisi «en urgence» par l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain d’une requête en référé suspension.

Cette association a été autorisée par l’archevêque de Metz à célébrer une messe pour le repos de l’âme du maréchal Pétain et des victimes de toutes les guerres samedi à l’église Saint-Jean-Baptiste de Verdun. Le maire (divers gauche) Samuel Hazard a déploré la décision en soirée dans une vidéo sur ses réseaux sociaux. Il a annoncé qu’il serait présent samedi à 10 heures devant l’église Saint-Jean-Baptiste.

Un petit dispositif de sécurité sera sur place, a indiqué une porte-parole de la préfecture de la Meuse.

Réforme des retraites et démographie

Jean-Didier Lecaillon, professeur d’économie, a été interrogé par Véronique Jacquier dans France catholique, à propos des discussions budgétaires au Parlement, lesquelles font l’impasse sur la famille. Extrait :

Le Parlement européen condamne la pratique de la GPA

Lu sur Gènéthique :

Le 13 novembre, le Parlement européen a adopté sa stratégie en matière d’égalité de genre. De nombreux – et très variés – sujets y sont abordés. Parmi eux : la GPA.

Un mois plus tôt, la Commission des droits des femmes et de l’égalité des genres du Parlement votait la version provisoire de son rapport Gender Equality Strategy 2025. Sans s’être déterminée sur la question de la maternité de substitution. En effet, la Commission avait à la fois adopté un amendement « condamnant la pratique de la GPA » et un autre soutenant la mise en œuvre d’un « certificat européen de parentalité ».

Une prise de conscience au niveau international

Tout en rappelant cette proposition de la Commission européenne, le Parlement a tranché : il « condamne la pratique de la maternité de substitution, qui implique l’exploitation reproductive et l’utilisation du corps des femmes pour des gains financiers ou autres, en particulier s’agissant de femmes particulièrement vulnérables issues de pays tiers ». Le Parlement appelle la Commission à « prendre des mesures pour contribuer à mettre fin à ce phénomène ».

Le 10 octobre, c’est la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et les filles qui appelait à l’abolition universelle de la GPA lors de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Pour la Déclaration de Casablanca, le constat est clair : « il est temps d’agir ».

Moins de subventions pour la propagande du Planning familial

Le Planning familial du Calvados a perdu, en 2025, la subvention de la Caisse d’allocations familiales. Noémie Sabourin, co-présidente du Planning familial du Calvados, indique :

« La Caf nous versait 5 000 € chaque année. Elle a tout arrêté subitement en 2023. Mais à ce moment-là, nous touchions encore une autre aide de 4 000 € pour un projet spécifique en lien avec la parentalité. »

Projet qui, depuis, s’est arrêté.

En août 2024, l’association reçoit un courrier.

« La Caf nous rappelait que nos activités doivent être menées dans le respect des principes de la neutralité et de la laïcité sans promotion ou critique de convictions personnelles. Ils disaient avoir constaté que notre association ne respectait pas ce principe de neutralité, sans aucune mention de ce qui nous était reproché exactement. »

L’affiche sur l’homme enceint peut-être ?

Au niveau national, nombreux sont les Plannings familiaux soumis à des coupes budgétaires. 

Essentiellement financé par l’Agence régionale de santé et la Direction régionale aux droits des femmes, le Planning familial du Calvados a un budget resserré, l’obligeant à faire des choix :

« De façon globale, on nous sollicite plus que ce qu’on peut répondre. Notamment au niveau des collèges et lycées, on doit dire non à certains parce qu’ils ne rentrent pas dans nos cadres de subventions. On n’en est pas au point de penser à licencier quelqu’un, mais il y a des actions qu’on aurait voulu mettre en place qu’on ne peut pas mettre en place. »

Pour qu’Il règne par l’art

Pierre Henri-Rousseau, peintre catholique, nous invite à le suivre dans sa contemplation des mystères divins, par des œuvres figuratives, pleines de symboles, inspirées des plus grands maîtres tel Fra Angelico, saint patron de tous les artistes.

Il nous dit ce qui l’anime, ce que l’art peut apporter au monde, et en quoi ce talent participe à la gloire de Dieu à l’apostolat, contribuant à christianiser le monde par la culture.

 

La Turquie est-elle redevenue une puissance régionale ?

D’Antoine de Lacoste pour Libertés politiques :

Depuis 2003 et son arrivée au pouvoir, Recep Tayyip Erdogan s’est donné pour mission de redonner à la Turquie une puissance qu’elle a perdue depuis le XIXe siècle. Reprenant les thèmes traditionnels de l’idole du pays, Mustapha Kemal, il mêle habilement le sabre et le turban, c’est-à-dire le nationalisme guerrier et l’islam. Mais contrairement à son prédécesseur, Erdogan est un musulman convaincu. Son islam est rigoriste, aux marges de l’islamisme.

UNE CANDIDATURE EUROPEENNE EN PANNE

Au début de ses années de pouvoir,il était un ardent partisan de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Les réticences étaient fortes : accueillir un pays de 80 millions de musulmans, comportant en outre de grandes zones de pauvreté, ne suscita pas un enthousiasme absolu chez les dirigeants européens de l’époque. Sauf un, Jacques Chirac. Il en fit une croisade étrange, proclamant à la télévision un tonitruant « nous sommes tous des enfants de Byzance » pour justifier l’adhésion de ceux qui avaient justement détruit Byzance.

Inculture historique ou désinformation assumée, on n’ose trancher. C’est le même homme qui avait courageusement refusé de participer aux mensonges américains sur la guerre en Irak en 2003 mais s’était laissé convaincre par Bill Clinton de bombarder notre vieil allié serbe afin de lui arracher le Kosovo, sa province historique. Inclassable et imprévisible donc, voire versatile, c’est le paradoxe de cet homme au caractère bien trempé mais aux convictions aléatoires.

Progressivement, le turban prit une importance croissante chez Erdogan. Son statut de candidat à l’Union européenne demeura mais les réunions de préparation s’espacèrent, sans toutefois cesser tout à fait. L’Europe prit quelques distances, gênée par l’islamisation croissante du pays et l’enfermement de milliers d’opposants. La répression contre les Kurdes avait également pris un tour systématique. Erdogan devenait dès lors difficilement fréquentable. L’adhésion à l’Union européenne est depuis ajournée, sans que cela ne semble troubler l’ombrageux président qui a apparemment changé de priorités.

LA SYRIE ECHAPPE  A LA TURQUIE

Le Proche-Orient, qui appartint longtemps à l’Empire ottoman, devint une cible majeure. La guerre en Syrie fut l’occasion pour Erdogan de jouer le rôle dont il rêvait : peser sur la région pour en devenir ensuite un acteur incontournable. Il lâcha vite Bachar el-Assad avec qui il fut pourtant assez lié, et soutint activement les islamistes sunnites. Il en profita pour envahir une partie du pays, au nord, prenant le prétexte d’un risque de terrorisme kurde qui avait bon dos. Les Américains, soutien des Kurdes, avaient également profité de la guerre pour s’installer dans le nord-est, confisquant les puits de pétrole syriens qu’ils confièrent aux dits Kurdes, leur permettant d’exercer une quasi-souveraineté sur tout l’est de la Syrie.

Les Américains bloquèrent l’armée turque pour l’empêcher d’aller trop loin et Erdogan, furieux mais impuissant, dut s’exécuter. Une autre puissance, invitée celle-là, se heurta à la Turquie : la Russie. Les tensions furent très fortes. Un avion russe fut abattu et plusieurs dizaines de soldats turcs furent ensuite tués par un bombardement russe d’une précision chirurgicale. Finalement Poutine et Erdogan conclurent un accord. Des dizaines de milliers d’islamistes qui s’étaient rendus furent expédiés par l’armée russe dans la province d’Idleb, au nord-ouest, à charge pour la Turquie de surveiller la province.

Ce fut un mauvais calcul de la Russie car c’est de là, le 8 décembre 2024, que partit l’offensive islamiste décisive qui emporta le pouvoir alaouite, livrant la belle Syrie aux fanatiques sunnites. Erdogan tenta de récupérer l’évènement qu’il avait soutenu sans le provoquer. En vain. Le nouveau chef, Mohamed al-Chara, était bien décidé à garder son indépendance. Soutenu discrètement par Israël et les Etats-Unis, il gère aujourd’hui le pays de façon incertaine, chaotique, mais il est là. Il n’a pas empêché les massacres d’alaouites provoqués par d’anciens volontaires du djihad, Turkmènes, Ouzbeks ou Ouïghours chinois. Il est difficile de déterminer si al-Chara savait et a laissé faire ou s’il s’est fait déborder. Russes et Américains ont choisi de privilégier la deuxième solution pour le rencontrer, au grand dam d’Erdogan, afin d’officialiser le nouveau pouvoir pour éviter un chaos complet. Le chaos est pourtant là puisque la Syrie est occupée par les Turcs, les Américains et les Israéliens tandis que les Kurdes et les Druzes se sont taillés leurs fiefs. Les Russes, enfin, ont conservé leurs bases.

Dans cet invraisemblable kaléidoscope, la Turquie n’a pas vraiment réussi à émerger. Son lourd investissement syrien n’a pas encore été payé de retour.

ABSENT DEPUIS LE 7 OCTOBRE

Erdogan n’a pas connu non plus de réussite dans le conflit israélo-palestinien. Très hostile à Israël à l’origine, il avait une relation privilégiée avec le Hamas dont il partage la proximité avec la doctrine activiste des Frères musulmans. Cette orientation idéologique lui permettait également d’entretenir d’excellentes relations avec le Qatar, adepte lui aussi de la doctrine de la confrérie égyptienne.

Malgré cela, il n’a finalement pas pesé sur les évènements récents. Depuis le 7 octobre 2023, son rôle fut insignifiant. Personne ne l’appela pour jouer les bons offices, ce dont il rêvait. Trump a finalement pris la main, seul acteur capable d’arrêter Netanyahou dans sa guerre sans fin. Et encore, il faudra voir à l’usage.

Les apparences sont toutefois sauves pour Erdogan qui fait partie des quatre signataires de l’accord de cessez-le-feu avec les Etats-Unis, l’Egypte et le Qatar. Notons au passage qu’Israël et le Hamas, qui ont refusé de se rendre au sommet de Charm el-Cheikh, ne sont pas signataires de ce cessez-le-feu alors qu’ils sont les deux belligérants…

La présence de la Turquie parmi les signataires montrent qu’aux yeux des Etats-Unis, il est nécessaire de la garder dans le jeu complexe du Proche-Orient. Membre de l’OTAN, dotée d’une armée solide, bénéficiant d’une situation géographique stratégique, elle est incontournable. Pour autant, elle n’a joué aucun rôle depuis le 7 octobre.

Elle compte bien se rattraper avec l’occupation de la bande de Gaza où, tant sur le plan sécuritaire qu’humanitaire, Erdogan veut placer ses pions et jouer un rôle majeur.

L’AUBAINE DU CHAOS LIBYEN

En Libye, la réussite de la Turquie est en revanche incontestable. Elle a su, en compagnie et concurrence de la Russie, s’y installer pour damer le pion aux occidentaux et gérer l’ouest du pays à l’issue de l’invraisemblable guerre occidentale.

La raison officielle de l’agression contre la Libye était de sauver la population de Benghazi après sa révolte de 2011 dans le cadre des fameux et désastreux printemps arabes. L’armée libyenne était en route vers la ville insurgée pour en reprendre le contrôle. Devant le « massacre » qui se préparait, Nicolas Sarkozy agita les médias, expliquant qu’il était du devoir de la France de sauver les habitants de Benghazi. Il oublia juste de préciser que les insurgés étaient des islamistes pur jus.

L’Angleterre accepta avec empressement de participer à cette expédition. Obama se fit un peu tirer l’oreille mais sa secrétaire d’Etat, la délicieuse Hillary Clinton, finit par emporter le morceau. La perspective d’une bonne petite guerre a toujours réjoui cette néoconservatrice assumée. L’Italie, pourtant très implantée en Libye, fut soigneusement tenue à l’écart, tout comme l’ensemble des pays africains, très hostiles aux évènements qui se préparaient.

Mais le président français tenait à un accord de l’ONU. La glorieuse expédition américaine d’Irak avait laissé des souvenirs mitigés et un habillage de la docte assemblée permettrait de donner aux futurs bombardements toute la respectabilité nécessaire. Il fallait cependant éviter le véto russe. Pour cela on mentit joyeusement au Président Dimitri Medvedev, qui a remplacé Poutine de 2008 à 2012, en lui assurant qu’il s’agissait juste de sauver Benghazi et de ne pas aller plus loin, en renversant Kadhafi par exemple.

La promesse ne fut évidemment pas tenue et l’expédition humanitaire de Benghazi se transforma en destruction de l’armée libyenne. Kadhafi lui-même, pourtant redevenu persona grata, fut pourchassé puis assassiné dans des conditions particulièrement horribles. Le rôle des forces spéciales françaises dans l’histoire reste inconnu mais le doute est permis.

La Libye sombra dans le chaos. On s’aperçut, mais un peu tard, que sans Kadhafi le pays était ingouvernable. Des centaines de milliers de migrants en profitèrent pour traverser le pays et prendre la mer pour rejoindre nos côtes si accueillantes. Les occidentaux, satisfaits de leur brillant travail, se retirèrent. L’environnement trouble qui a accompagné cette improbable guerre a par ailleurs fini par envoyer Nicolas Sarkozy en prison.

Cela ne fut pas perdu pour tout le monde, Turcs et Russes s’installèrent au milieu d’une guerre civile générale. Chacun avait son champion, à l’ouest pour la Turquie, à l’est pour la Russie. Ils se partagèrent aimablement les gisements de pétrole situés entre les deux. Aujourd’hui, Erdogan est incontournable en Libye, pôle stratégique très intéressant sur la Méditerranée et source de revenus non négligeables. Contrairement aux dossiers syrien et palestinien, cette fois la réussite est éclatante.

L’AZERBAÏDJAN, RELAIS VERS L’ASIE CENTRALE

Si la fenêtre vers l’ouest européen semble pour l’instant fermée (pour combien de temps ?), il n’en va pas de même vers l’est asiatique. Erdogan a réussi là une succession d’opérations qui peuvent lui permettre d’accéder à une de ses grandes ambitions : l’accès à l’Asie centrale.

Tout a commencé en septembre 2020 lorsque l’Azerbaïdjan a attaqué l’enclave chrétienne du Haut-Karabagh qui  avait conquis son autonomie. Malgré une belle résistance, les forces arméniennes furent vaincues. Elles l’avaient pourtant facilement emporté en 1991 lors d’un premier conflit qui avait permis au Haut-Karabagh de s’affranchir de la lourde tutelle musulmane de l’Azerbaïdjan. Mais cette fois, les drones turcs firent la différence et décimèrent les chars arméniens. Ce fut la première fois que l’on vit des drones sur un champ de bataille. Depuis, la guerre en Ukraine a montré que cette nouvelle arme a totalement bouleversé la stratégie militaire.

Les Russes, qu’un accord de sécurité liait à l’Arménie, intervinrent et imposèrent un cessez-le-feu à l’Azerbaïdjan qui conserva la partie conquise du Haut-Karabagh. Il se retrouva coupé en deux, mais l’essentiel avait été sauvé.

Hélas, le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, personnage peu consistant, céda aux sirènes de l’occident et choisit de se détacher de la Russie. Dès lors, Ilham Aliev, le président-dictateur de l’Azerbaïdjan, attendit son heure pour enfoncer le clou. Tandis que Pachinian rencontrait successivement tous les dirigeants occidentaux, l’Azerbaïdjan, après avoir encore renforcé son armée, porta le coup final en septembre 2023 et attaqua le Haut-Karabagh resté libre. Cette fois, Pachinian n’envoya même pas l’armée et l’enclave chrétienne fut prise en quelques jours.

Les 100 000 arméniens qui vivaient encore sur leur terre ancestrale s’enfuirent précipitamment vers l’Arménie. Les Russes, prenant acte du changement de camp de leur ancien allié, n’avaient cette fois pas bougé. L’occident a, comme prévu, regardé ailleurs.

Dès lors, la voie était presque libre pour que la Turquie ait un moyen de communication direct avec l’Azerbaïdjan. Il reste maintenant un corridor à établir à travers la pointe sud de l’Arménie. Donald Trump s’en est mêlé. Il a proposé de construire ce corridor sous forme de route et de chemin de fer, sans compter les multiples câbles de communication qui y seront posés.

Les Turcs et les Azéris se sont empressés d’accepter : ils avaient leur liaison sans être obligé de tordre le bras de l’Arménie, voire de l’attaquer. L’Arménie s’est fait une raison : mieux vaut céder un petit bout de territoire en se disant qu’ensuite elle ne risquait plus d’être attaquée puisque l’Amérique était partie prenante dans l’affaire.

Cet accès à l’Azerbaïdjan, donc à la mer Caspienne, est un vieux rêve turc. Il ouvre ensuite la voie à l’Asie centrale et ses cinq pays turcophones : le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizistan. C’est un marché économique bien sûr mais aussi un moyen de s’implanter politiquement et d’élargir la sphère géopolitique de la Turquie.

Le bilan géopolitique turc est donc mitigé. Echec relatif en Syrie et second rôle à Gaza, mais réussite en Libye et dans l’accompagnement militaire de l’Azerbaïdjan, avec de belles perspectives vers l’Asie centrale. Erdogan a, par ailleurs, toujours un œil sur les Balkans où il finance quelques constructions de mosquées, notamment en Albanie et au Kosovo.

La Turquie ne rejouera bien sûr jamais un rôle équivalent à celui de l’Empire ottoman. Mais elle demeure une puissance régionale incontournable, tant aux yeux des Etats-Unis que de la Russie. C’est un atout mais ce n’est pas cela qui garantit à Erdogan de gagner une nouvelle fois les prochaines élections. Malgré la répression, l’opposition est forte et l’incertitude totale. Là est le vrai danger pour ce tenant d’un islamo-nationalisme autoritaire.

Antoine de Lacoste

La CEDH condamne la Pologne et encourage l’eugénisme

Le 13 novembre, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Pologne pour violation du «  privée » d’une femme qui s’est rendue à l’étranger pour avorter d’un enfant porteur de trisomie. Les juges ont rendu cet arrêt à l’unanimité.

Les avortements eugéniques déclarés inconstitutionnels en 2020

La loi polonaise datant de 1993 autorisait l’avortement quand « des examens prénataux ou d’autres données médicales indiquent une forte probabilité de handicap grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant sa vie ».

Par un arrêt du 22 octobre 2020, la Cour constitutionnelle polonaise a déclaré inconstitutionnel le fait d’avorter en invoquant la trisomie de l’enfant à naître. Néanmoins, l’avortement est resté autorisé si la poursuite de la grossesse présente un danger pour « la vie ou la santé physique de la femme enceinte », ou bien si la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste.

Cet arrêt n’a été publié que le 27 janvier 2021, date à laquelle il a pris effet. C’est ce délai que reproche la CEDH à la Pologne.

Un diagnostic de trisomie 18 et un avortement aux Pays-Bas

La requérante indique qu’au moment du prononcé de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, elle était enceinte de 15 semaines. En outre, les résultats de tests médicaux datés du 5 novembre 2020 auraient confirmé que le fœtus était atteint de trisomie 18.

« Ne voulant pas courir le risque de voir l’arrêt de la Cour constitutionnelle publié avant d’avoir pu subir un avortement légal », la Polonaise s’était rendue aux Pays-Bas, où elle a subi un avortement dans une clinique privée.

Elle a par la suite décidé de saisir la CEDH, invoquant l’article 3 (interdiction des traitements inhumains et dégradants) et l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme. La requérante affirme que « les restrictions introduites par la Cour constitutionnelle lui [ont] causé des souffrances morales graves et réelles », arguant en outre que la restriction en cause n’était pas « prévue par la loi ».

Une situation de « grande incertitude » à l’origine d’une « ingérence » dans les droits de la plaignante

Pour la Cour, « l’ingérence dans l’exercice de ses droits par la requérante a découlé de la situation de grande incertitude qui a régné entre le prononcé de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, en 2020, et sa publication, en 2021 ». Car, « entretemps, il était difficile de savoir si les restrictions à la pratique de l’avortement pour anomalies fœtales étaient déjà entrées en vigueur ou si l’avortement pouvait encore être effectué légalement ». Ainsi la requérante a été « directement touchée » par l’évolution de la législation, considère la CEDH. « Dans les circonstances particulières de l’espèce, cette situation d’incertitude prolongée s’analyse en une « ingérence » dans l’exercice par la requérante de ses droits garantis par l’article 8 », considèrent les juges de la CEDH.

Ils ne retiennent toutefois pas de grief selon lequel les restrictions introduites par la Cour constitutionnelle se seraient traduites par un traitement contraire à l’article 3 de la Convention.

La Pologne devra verser 1 495 euros à sa ressortissante pour « dommage matériel » et 15 000 euros pour « dommage moral ».

Une ingérence européenne ?

Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies avait affirmé en 2018 que « les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées (Art. 4,5 et 8) ».

La commission des Droits des femmes du Parlement européen a, elle, choisi une autre position en adoptant il y a peu la création d’un fonds pour avorter à l’étranger, la loi polonaise étant notamment dans le viseur. Pourtant, à l’occasion d’un précédent arrêt où elle avait déjà condamné la Pologne, la Cour européenne des droits de l’homme avait rappelé que « l’article 8 ne peut-être interprété comme conférant un droit à l’avortement », ajoutant que « toute réglementation relative à l’interruption de grossesse ne constitue pas une ingérence dans le droit au respect de la vie privée de la mère ».

La souveraineté des Etats en matière d’avortement résistera-t-elle longtemps aux assauts européens ?

Source : Gènéthique

I-Média – 13 Novembre : Commémoration, émotion… manipulation

L’image de la semaine :

Les montages trompeurs de la BBC sur Trump et le graphique mensonger de France Info. Alors que la BBC a manipulé le discours de Donald Trump dans un documentaire, créant une narration mensongère insurrectionnelle, la presse dénonce la “guerre de l’information” du président des Etats-Unis, qui finalement se bat simplement pour la vérité.
Pendant ce temps-là en France, entre chiffres trafiqués et comparaisons fallacieuses sur des sondages pour l’élection présidentielle de 2027, France Info continue avec ses techniques de désinformation pour influencer l’opinion des téléspectateurs.

Le dossier du jour :

Les commémorations françaises instrumentalisées. Le 11 novembre, les Français ont boudé la cérémonie avec Macron sur les Champs Elysées. Une nouvelle preuve de l’immense défiance populaire envers un président qui, un jour où l’on célèbre la paix, réussit à agiter la guerre. Pour commémorer les attentats du 13 novembre, la récupération est cette fois encore centrée sur l’émotionnelle, occultant ainsi toutes responsabilités aux dirigeants et à la caste médiatique.

Les pastilles de l’info :

– Les prisons débordées par les détenus d’extrême droite ?
– Macron et les réseaux sociaux : en marche vers la censure !
– Inégalités salariales : le vrai scandale des prélèvements obligatoires !
– Climat : les Talibans pas invités à la COP 30 ?
– Municipales : la menace des ingérences russes réelle ou fantasmée ?
– Nantes : un escalier arc-en-ciel vandalisé ?

Portrait piquant : Benjamin Duhamel, le petit dernier de la famille des médias !

Deux films de Saje dans le Top 20 de la semaine.

Le film d’animation Le Roi des rois cumule 84 581 entrées pour sa première semaine, prenant la tête du classement des films d’animation, 4e des nouveautés de la semaine et 10e du classement général des films à l’affiche. En 2e semaine, Le Roi des rois sera diffusé sur plus de 300 copies en France.

De son côté, Sacré Coeur franchit au terme de sa 6e semaine d’exploitation le cap des 400 000 entrées en affichant un cumul à 409 396 entrées, avec la 15e place du classement des films à l’affiche. Il sera diffusé pour sa 7e semaine sur 348 copies en France. Il est également à l’affiche en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, à Monaco, en Tunisie, en Côte d’Ivoire (3 418 entrées), Sénégal, Cameroun, RDC, Bénin, Burkina Faso, Togo. Il sera diffusé au cinéma au Liban et au Canada en décembre.

Ces deux films présentent les meilleures moyennes par séance (hors avant-premières) du Top 20.

Un juge acquitte un médecin qui avait exempté quatre patients de vaccination

Un médecin généraliste italien a été acquitté de fausses déclarations dans une affaire où il était accusé d’avoir accordé quatre exemptions de vaccination à quatre patients : « L’acte ne constitue pas un délit. » Cela signifie que ces exemptions étaient légitimes et de bonne foi, car la vaccination aurait pu aggraver l’état clinique des patients et entraîner un effet indésirable.

L’avocate de la plaignante, Andrea Perillo, membre du secrétariat d’Italexit, a expliqué :

« Ma cliente a délivré à quatre de ses patients des certificats médicaux attestant de maladies graves, ce qui leur permettait d’être exemptés de vaccination ». « L’employeur du médecin a estimé que les certificats étaient falsifiés et a dénoncé la femme. »

Mais sur quelle base les considérait-il comme fausses ? 

« Parce qu’il prétendait que les médecins n’avaient pas le pouvoir de certifier ces pathologies ni d’exempter les patients de la vaccination, une prérogative qui, selon l’organisme public, appartenait uniquement aux médecins vaccinateurs. »

En réalité, comme l’avocat a pu l’expliquer lors de l’audience, pour établir ces certificats, le médecin s’est appuyé

« non seulement sur les résultats de diagnostic et les certificats produits par des spécialistes, mais aussi sur les données de la littérature scientifique qui avaient déjà mis en évidence des facteurs de risque pour ces pathologies en cas de vaccination ».

« D’abord, son employeur l’a dénoncée pour faux en écriture, puis, à l’ouverture de la procédure pénale, elle a été convoquée par le procureur pour être interrogée afin d’expliquer que le médecin était bien habilité à délivrer des certificats lorsqu’il le jugeait nécessaire. Et c’était bien le cas. »

Le procureur a demandé le renvoi de l’affaire devant un tribunal et celle-ci a été portée devant le juge d’instruction, qui a donné son feu vert au procès, lequel s’est conclu il y a quelques jours.

Le médecin a été acquitté car l’exemption de vaccination ne constituait pas une infraction. En réalité, il est faux d’affirmer que seuls les médecins vaccinateurs peuvent délivrer des certificats d’exemption. 

Cette décision représente un tournant important dans le domaine des exemptions de vaccination.

De nombreux patients, qui se sont retrouvés par la suite avec des dommages collatéraux très graves et invalidants, auraient été éligibles à une exemption de vaccination, soit parce qu’ils souffraient déjà de pathologies que les vaccins auraient aggravées, comme cela s’est produit par la suite, soit parce qu’ils présentaient les facteurs de risque que le vaccin a transformés en détonateurs pour le développement d’une forme grave de maladie liée à la vaccination. Mais à cette époque, chacun s’en souvient bien, les médecins étaient effrayés et se sentaient menacés.

France intox s’enfonce dans la désinformation

Il y a quelques jours, Franceinfo présentait un sondage Elabe réalisé pour La Tribune et BFMTV concernant les intentions de vote au premier tour de la présidentielle 2027.

Sur le graphique, l’échelle du sondage n’était pas la bonne : la barre représentant le score de Jean-Luc Mélenchon égalait celle de François Hollande alors que le premier était à 12% et le second à 6,5%. Et celle de Xavier Bertrand (5,5%) était plus importante que celle de Eric Zemmour (6%).

Face à de nombreuses réactions de téléspectateurs, Franceintox s’est excusée sur les réseaux sociaux et à l’antenne.

“Une erreur a été faite dans un sondage que nous vous avons présenté à l’antenne”.”Les chiffres étaient les bons, mais l’échelle du graphique n’était pas la bonne. Voici le bon graphique avec la bonne échelle. Nous vous présentons toutes nos excuses pour cette erreur”.

Sauf que le nouveau graphique est toujours faux. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, la barre d’Eric Zemmour à 6% dans ce sondage est plus petite que celles de Xavier Bertrand et de Marine Tondelier, qui sont pourtant à 5,5%, et à égalité avec celles de Nicolas Dupont-Aignan (2,5%) et de Fabien Roussel (3%).

Le maire de Verdun interdit la célébration d’une messe

Le mois de novembre est traditionnellement consacré aux morts et l’Eglise appelle à faire célébrer des messes pour nos défunts. Tous les défunts ont droit à ce qu’une messe soit célébrée à leur intention. Même le Maréchal Pétain. Mais tel n’est pas l’avis du maire de Verdun, qui outrepasse sa compétence.

Cette messe doit avoir lieu samedi prochain à 10h45. L’association qui l’organise entend saisir le tribunal administratif contre l’arrêté pris par le maire (divers gauche) de Verdun Samuel Hazard interdisant la cérémonie.

«Je n’accepterai jamais qu’une messe soit célébrée à Verdun en hommage à Pétain, frappé d’indignité nationale en 1945 et donc déchu, entre autres, de son grade militaire».

L’Association pour défendre la mémoire du Maréchal Pétain (ADMP) a expliqué qu’après de «nombreuses démarches engagées auprès des autorités ecclésiastiques», elle avait obtenu du vicaire apostolique une autorisation écrite d’ «organiser une messe en hommage au Maréchal Pétain et à ses soldats» .

Cette cérémonie doit avoir lieu samedi matin en l’église Saint Jean-Baptiste de Verdun, «église martyre pendant la Grande Guerre, en partie détruite par les bombardements et dont les vitraux rendent hommage aux soldats morts pour la France».

Le Maréchal Philippe Pétain, général de 1916 est un héros de la Première Guerre mondiale, vainqueur de la bataille de Verdun.

Pauv’cloches

La réédition des examens particuliers : un guide de vie intérieure

source : https://leconservateur-media.fr/2025/11/13/la-reedition-des-examens-particuliers-un-guide-de-vie-interieure/

REDÉCOUVRIR L’ÂME DU COMBAT INTÉRIEUR : LA RÉÉDITION DES EXAMENS PARTICULIERS DE L’ABBÉ TRONSON

En octobre 2025, O’Lympe Édition publie une œuvre rare et précieuse : une réédition modernisée des Examens particuliers sur divers sujets de l’abbé Louis Tronson, supérieur de Saint-Sulpice au XVIIe siècle, revue et présentée par Marian Gueiffier.
À une époque saturée de bruits, d’émotions et d’immédiateté, ce livre nous ramène à l’essentiel : le sérieux de la vie de grâce et le goût du perfectionnement intérieur.

UN GUIDE POUR TOUS, PAS SEULEMENT POUR LES PRÊTRES

Souvent perçu comme un manuel destiné au clergé, l’ouvrage s’adresse en réalité à tous ceux qui désirent s’avancer dans la perfection chrétienne : prêtres, religieux, mères de famille, jeunes catholiques ou laïcs plongés dans le monde moderne.
Loin d’un traité théorique, c’est un livre à méditer lentement, dans la fidélité quotidienne, un compagnon de prière et de conversion. Chaque page invite à un examen de conscience profond, une relecture de vie à la lumière du Christ.

UNE TRADITION SPIRITUELLE À REDÉCOUVRIR

Lire l’abbé Tronson, c’est retrouver la pureté d’une tradition spirituelle française, héritée des grands maîtres de la vie intérieure : Bérulle, Olier, Jean Eudes… Une école de vigilance et d’humilité, d’amour vrai et de patience surnaturelle.
Dans un monde où tout s’accélère, Tronson rappelle que la sanctification n’est pas un enthousiasme, mais une fidélité : celle du cœur docile à l’Esprit Saint.
C’est un appel à la cohérence entre la foi professée et la vie vécue, un cri silencieux contre le relativisme et la superficialité spirituelle de notre temps.

UNE ŒUVRE PROVIDENTIELLE POUR NOTRE ÉPOQUE

Cette réédition de 2025, enrichie d’une préface contemporaine, résonne comme un signe de renouveau spirituel : le retour aux sources, à la profondeur, à la vie intérieure.
Elle s’inscrit dans un mouvement plus large de réveil du catholicisme traditionnel et intérieur, que l’on retrouve dans la jeunesse, les séminaires, et les familles attachées à une foi vécue avec cohérence.
En relisant Tronson, c’est notre propre vocation à la sainteté que nous redécouvrons dans le concret, le silence, et la persévérance du quotidien.

Ce livre est vendu pour 11,76€ sur Amazon.fr

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C’est à l’anthropologie chrétienne qu’ils en veulent.

Il est courant de penser que s’amuser (est-ce vraiment le terme ?) à définir l’Homme relève d’une forme de mondanité superficielle, d’une attitude toute entichée de pseudo-philosophie pour se faire remarquer, d’un passe-temps pour gens paumés qui n’ont, concrètement, que cela à faire de leur journée.

Vous voulez définir l’Homme ? Parce que vous croyez que c’est l’urgence première ? Parce que vous croyez que cela vous permettra de manger à la fin du mois ?

Reprenons depuis le début : Au sens courant (et nous nous en tiendrons là), parler d’anthropologie d’une société, c’est faire référence à la manière dont cette société conçoit l’être humain, ses besoins, ses droits. C’est faire référence à un cadre culturel qui dit ce qu’est l’Homme et comment il doit être traité.
Et il s’avère que ce cadre est toujours structurant, efficace (il a des effets concrets) et contraignant (il contraint les individus). Et l’on ne comprendra rien à une culture ou un peuple si l’on n’est pas en mesure de saisir son cadre anthropologique.

Alors oui, effectivement, en termes de rendement et de profit, réfléchir à cette définition de l’Homme, penser le cadre culturel qui devrait découler de cette définition, ne rapporte rien. Pas le début d’un petit euro. Et voilà que vous voguez désormais en plein paradoxe : cette définition ne vaut rien mais c’est elle qui donne tous les ingrédients pour faire exploser une société, la laisser se repaitre de violence, de meurtres, pourquoi pas de sacrifices humains ou de génocides.

Parce que l’Histoire nous a appris qu’une idée a beaucoup plus de pouvoir qu’un billet. Parce que le chef publicité sait qu’il doit négocier avec vos idées avant d’atteindre votre porte-monnaie. Les idées sont puissantes et elles précèdent toujours les actes.
Non, en effet, définir ce qu’est l’Homme ne fait pas manger. Mais vous pourriez vivre dans un cauchemar à ciel ouvert, pour peu que votre société applique à ses actes politiques et culturels une mauvaise définition de l’Homme.

Les Pourris-Gâtés l’ont bien compris. La bataille se mène sur le terrain de l’anthropologie. Impuissants à faire le lien entre leur confort de vie et les bénéfices culturels légués par une anthropologie qui n’a pas d’équivalent sur terre, ils cassent le jouet à peine l’ont-ils reçu. Ouvertement hostiles au christianisme, culturel ou cultuel, ils mènent le combat.

L’objectif des manœuvres opérationnelles est un effacement. L’effacement de cette anthropologie dite chrétienne, fruit béni de l’union du christianisme et de la philosophie grecque, de la morale chrétienne et de la posture stoïcienne, du droit romain et de l’immense effort social de l’Eglise.

Interdire à la culture française de se nourrir au sein de l’anthropologie chrétienne au profit du culte de la liberté individuelle, c’est la vider de sa substantifique moelle, c’est effacer le cadre relationnel qui lie un peuple, c’est lui interdire ses repères culturels communs et effacer son identité.

Et c’est aussi lui interdire les conditions de la paix. Car c’est lui retirer son « mode d’emploi anthropologique », celui qui protège l’être humain de ses propres dérives.

Voici donc le manuel d’ auto-défense anthropologique !

Les Pourris-Gâtés. C’est à l’anthropologie chrétienne qu’ils en veulent

 

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Pour qu’Il règne dans nos campagnes

SOS Calvaires est une association qui connait une croissance fulgurante, sans doute parce qu’elle vient répondre à un besoin de ressourcement spirituel de notre époque, prenant la forme très concrète de la restauration des calvaires de nos villages et de nos campagnes.

Alexandre Caillé raconte cette épopée, qui participe très concrètement à (re)christianiser notre culture, par la sauvegarde de notre patrimoine chrétien, mais surtout en remettant la Croix au milieu de nos villages, de nos vies, de nos petites sociétés.

La gauche européenne et le tourisme abortif

Laurence Trochu, députée européenne IDL, s’est entretenue avec L’Homme nouveau sur le débat qui a eu lieu au Parlement européen à propos de l’initiative My voice, My choice, qui voudrait faire financer par le contribuable le tourisme abortif. Extraits:

Comment s’est déroulé le vote?

L’ambiance était tendue. Les représentants de My Voice My Choice sont arrivés vêtus de rose, arborant des t-shirts à l’effigie du mouvement. Plusieurs députées avaient adopté la même tenue, manifestement pour afficher une unité visuelle. Ce qui a surpris, c’est qu’une partie du personnel administratif du Parlement, censé rester neutre, s’était lui aussi vêtu de rose, parfois avec les mêmes t-shirts. Il s’agit d’une entorse manifeste au devoir de neutralité.

Dans le même temps, lorsqu’une de mes collègues espagnoles, Margarita de la Pisa, a voulu présenter des documents imprimés pour démontrer les financements du mouvement par l’Open Society et la Bill & Melinda Gates Foundation, elle s’est vu interdire de les montrer, au motif qu’il s’agissait de « pancartes ». Les t-shirts militants, eux, ne semblaient gêner personne… Le deux poids deux mesures était flagrant.

Le mouvement a pourtant progressé très rapidement. Comment l’expliquez-vous ?

Il y a derrière d’énormes moyens, notamment en communication numérique. Quand nous avons analysé leurs publications sur les réseaux sociaux, nous avons découvert des accointances surprenantes avec des mouvements d’extrême gauche, anti-israéliens ou pro-Hamas. On voit ici la fameuse « convergence des luttes » : féminisme radical, minorités, causes militantes mêlées à une logique idéologique globale.

 On voit aussi la mise en place d’un véritable «agenda global » : l’avortement n’est qu’un volet d’un ensemble idéologique plus large, qui inclut la promotion de la GPA et des politiques de transidentité. C’est cette cohérence militante qui explique l’alliance très structurée entre les socialistes, les Verts et l’extrême gauche au sein de la commission Droit des Femmes, et aussi une pudeur coupable de la part de la droite dite « de gouvernement », en l’espèce le PPE ou siègent les Républicains.

Le Conseil national de l’Ordre des médecins regrette le manque de clarté dans la proposition de loi sur la fin de vie

Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a organisé, le 5 novembre, une nouvelle édition des Débats de l’Ordre, consacrée à l’accompagnement des souffrances et de la fin de vie. Réunissant médecins, professionnels de santé, responsables politiques, bénévoles et philosophes, cette journée a permis d’aborder les grands enjeux éthiques, médicaux et sociétaux autour des soins palliatifs, du suicide assisté, de l’euthanasie et de l’aide à mourir autour de quatre table-rondes.

1 – Soins palliatifs : quel bilan et quelles perspectives ?

Ont été discutés les avancées et les défis des soins palliatifs en France. Nés d’une volonté d’humanité dans le soin, les soins palliatifs doivent être accessibles à tous et pleinement intégrés au système de santé. La formation des soignants ne peut se limiter à la technique : elle doit inclure une dimension humaine et éthique. Promouvoir une véritable culture palliative suppose donc un socle commun de connaissances, et une approche à la fois technique et humaine.

2 – Soins palliatifs : quels enjeux économiques et sociaux ?

Les discussions ont ensuite porté sur les enjeux économiques, financiers et sociétaux du développement des soins palliatifs. Il ne faut pas raisonner les soins palliatifs comme une entité à part du soin dans son ensemble. Il est nécessaire de développer des parcours organisés de soins palliatifs : il s’agit de proposer une organisation territoriale et non par filière de soins. Le Cnom rappelle que le rôle de l’institution est d’accompagner les médecins dans le développement de l’exercice complémentaire en soins palliatifs et la nécessité de garantir l’accès aux soins palliatifs avant d’évoquer toute question d’aide à mourir.

3 – Suicide assisté et euthanasie d’exception : quelles frontières ?

Le débat s’est d’abord attaché au choix des mots “suicide assisté”, “euthanasie”, “aide à mourir”, qui portent une charge symbolique et historique forte. Euthanasie d’exception, incapacité physique à s’administrer le produit, collégialité, phase avancée, clause de conscience… autant de notions dont l’Ordre et les intervenants regrettent le manque de clarté dans la proposition de loi. Ce manque de clarté pourrait nuire à l’intérêt des patients, l’application de la loi étant rendue extrêmement difficile pour le médecin.

4 – Aide à mourir : quels choix pour la relation médecin-patient ?

Le débat s’est ouvert sur un témoignage de l’expérience belge, de l’évolution de l’opinion médicale vis-à-vis d’une loi promulguée depuis 23 ans, et de ses incidences sur la relation médecin-patient. Les échanges se sont poursuivis sur la nécessité première d’entendre la demande du patient et ce qu’elle sous-tend. Les patients doivent être libres de parler de leur désir avec leur médecin. Le temps de parole sur les situations de fin de vie est un moment nécessaire pour bien différencier « l’intention de mort » de la « prévision de mort ».

Un Ordre plus que jamais investi

À travers ces échanges, le Cnom réaffirme son engagement à promouvoir une réflexion éthique, collective et éclairée sur la fin de vie. Le Cnom insiste sur la nécessité d’être entendu dans les discussions à venir pour garantir la sécurité du patient et la protection du médecin qui demeure au coeur de cet accompagnement. Un compte-rendu complet des échanges sera prochainement disponible sur le site du Conseil national et le débat rediffusé sur YouTube.

Libération de Nicolas Sarkozy : un camouflet pour le tribunal correctionnel de Paris

Réflexions d’un lecteur, habitué des cours et tribunaux :

Par arrêt du 10 novembre 2025 une section de la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Paris a fait droit à la demande de mise en liberté présentée par les avocats de Nicolas Sarkozy, qui se trouvait en détention provisoire à la prison de la Santé à Paris 14ème depuis le 21 octobre en application du jugement rendu par le tribunal judiciaire de Paris, chambre correctionnelle, le 25 septembre précédent.

Il ne s’agit pas d’un arrêt d’empathie ou de crainte révérencielle envers un prévenu illustre mais d’une décision rétablissant le droit dans sa plénitude. La cour se fonde sur l’article 144 du Code de Procédure Pénale, qui énumère limitativement les cas de recours à la détention provisoire :

La détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée que s’il est démontré, au regard des éléments précis et circonstanciés résultant de la procédure, qu’elle constitue l’unique moyen de parvenir à l’un ou plusieurs des objectifs suivants et que ceux-ci ne sauraient être atteints en cas de placement sous contrôle judiciaire ou d’assignation à résidence avec surveillance électronique :

1° Conserver les preuves ou les indices matériels qui sont nécessaires à la manifestation de la vérité ;

2° Empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ;

3° Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ;

4° Protéger la personne mise en examen ;

5° Garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice ;

6° Mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ;

7° Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public provoqué par la gravité de l’infraction, les circonstances de sa commission ou l’importance du préjudice qu’elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l’affaire.

La cour écarte tous ces éléments en suivant les arguments des avocats et les réquisitions orales du représentant du Ministère Public à l’audience.

Elle rappelle ainsi le principe fondamental selon lequel la liberté est la règle et la détention l’exception dès lors que la personne poursuivie est présumée innocente.

Tel est le cas puisque Nicolas Sarkozy a interjeté appel du jugement du 25 septembre dernier. L’appel est suspensif et remet les choses en l’état au début du procès.

La cour expose que la détention provisoire n’est pas nécessaire et contredit ainsi les premiers juges, ce que les médias mainstream se gardent de relever.

Le tribunal correctionnel de Paris paraît avoir oublié ou écarté les fondamentaux.

Une animosité ancienne et toujours entretenue d’une frange de magistrats de gauche envers celui qui fut avocat, député UMP, maire UMP de la très bourgeoise Neuilly-sur-Seine, président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, Ministre UMP de l’Intérieur puis des Finances, et adversaire résolu des organisations de magistrats semble avoir primé.

Dans les deux ou trois jours suivants, le jugement a amusé voire régalé le microcosme des journaleux et politicards surtout de gauche, qui y voyaient « une grande première judiciaire ». Quelle médiocrité !

Puis est venu le temps des malaises et interrogations d’aucuns, qui réfléchissent, devant une décision qui exhalait l’arbitraire judiciaire. Même les organisations de magistrats et avocats généralement orientées à gauche et ennemies jurées de l’ancien Président de la République se sont montrées discrètes.

La situation est vite devenue ingérable voire intenable pour les Ministères de la Justice et de l’Intérieur.

Une mobilisation en faveur de Nicolas Sarkozy est allée crescendo. Son maintien prolongé en détention devenait difficilement envisageable.

Cela explique vraisemblablement les réquisitions du Parquet Général et la tournure prise par l’affaire.

La cour a assorti la mise en liberté d’un contrôle judiciaire dit strict. En fait selon la jurisprudence habituelle on ne relâche pas un détenu sans contrainte. On ne passe pas de tout à rien.

Il fallait donc « faire quelque chose ».

Les interdictions de rencontrer X, Y ou Z et de quitter la France ne semblent guère importantes au regard de la manifestation de la vérité dans l’affaire, tant les éléments sont maintenant figés.

On peut penser que ces mesures surtout symboliques ne tiendront pas la route dans la durée. Elles seront contournables et contournées si l’audiencement du procès d’appel tarde.

Libération allemande

Bernard Antony, ancien député français au Parlement européen, directeur de la revue Reconquête, communique :

C’est, quoi qu’il en fût, quoi qu’il en soit, un camouflet pour Emmanuel Macron que la libération par l’Allemagne et vers l’Allemagne de notre compatriote Boualem Sansal.

Certains objecteront peut-être que c’était là une condition émise par le président algérien Tebboune pour accepter cette remise en liberté.

La France avait pourtant bien d’autres moyens de pression pour l’imposer au gouvernement barbaresque de l’Algérie, et notamment de pouvoir jouer sur la délivrance d’un plus ou moins grand nombre de visas pour les ressortissants algériens. Mais en vérité, monsieur Macron ne s’est, semble-t-il, pas beaucoup soucié du sort du grand écrivain franco-algérien.

Sans doute, pour sa gloriole, préférait-il négocier avec le Brésil, le Mexique et autres grands pays d’Amérique latine le calamiteux traité d’échange du Mercosur, histoire de se faire détester encore plus par nos agriculteurs légitimement révoltés.

Le nouveau président de la Conférence des évêques américains contre l’accès à la communion des politiciens pro-avortement

Mgr Paul Coakley, archevêque d’Oklahoma City, est le nouveau président de la conférence épiscopale des États-Unis  (USCCB).

En 2014, il s’exprimait auprès de LifeSiteNews à propos de la communion aux élus pro-avortement :

D’accord. Je pense qu’il faut encore déterminer à quel moment il peut être déterminé qu’ils sont arrivés à cet état de refus obstiné de renoncer à cette condition de péché manifeste et grave. Je pense que nous avons l’obligation en tant qu’évêques, en tant que pasteurs, d’essayer de travailler avec eux pour les amener à un changement d’avis et de les refuser. La communion ne serait pas la première, mais plus que probablement la dernière étape d’une série d’étapes.

Donc, ce n’est pas quelque chose que vous excluriez ?

Oh, absolument pas. Je pense que c’est quelque chose que le droit canonique sanctionne et que je pense que de nombreux évêques n’ont pas d’autre choix que de prendre cette décision. Je pense que dans de nombreux cas, cela devient la bonne décision et le seul choix.

Par ailleurs, réunis en assemblée générale de ce mois de novembre, les évêques américains ont approuvé la consécration des États-Unis au Sacré-Cœur de Jésus. Elle aura lieu à l’occasion de la solennité du Sacré-Cœur en juin 2026, dans le cadre de la commémoration du 250ème anniversaire des États-Unis par l’Église.

Des antifas perturbent une veillée pro-vie en hommage à Charlie Kirk au Royaume-Uni

Des manifestants d’extrême gauche ont perturbé une veillée pacifique en hommage à Charlie Kirk, organisée par l’association pro-vie de Manchester.

Le 10 novembre, une organisation étudiante pro-vie a organisé un rassemblement devant l’université de Manchester, en Angleterre, en hommage à Charlie Kirk et à son engagement pour la cause pro-vie et la liberté d’expression. Plus d’une centaine de contre-manifestants se sont rassemblés, scandant avec véhémence des slogans pro-avortement pour couvrir la voix de l’orateur.

Lois McLatchie Miller, de l’ADF International, prenait la parole lors de l’événement, lorsque les manifestants ont tenté de couvrir sa voix en criant « Honte à vous ! » et « Allez vous faire foutre ! », tout en brandissant des pancartes où l’on pouvait lire « À bas la société pro-vie ! » et « Les féministes combattent le fascisme ! ». Certains manifestants portaient des drapeaux Antifa, désigné comme organisation terroriste par le président américain Donald Trump.

« Nous étions dix contre un », a écrit McLatchie Miller sur X.

« Une vingtaine de personnes s’étaient rassemblées pour rendre hommage à Charlie et écouter mon discours sur l’importance de maintenir le dialogue ouvert sur le campus. Environ 120 autres s’étaient rassemblées pour couvrir notre voix – déguisées en personnages du meurtre – criant que l’avortement était leur salut. Je sais de quel côté je préférerais être. »

La responsable de la section pro-vie de Manchester, Inge-Maria Botha, a déclaré à LifeSiteNews que certains manifestants avaient jeté des bouteilles d’eau et des mégots de cigarettes sur les militants pro-vie.

À un moment donné, un membre du groupe d’extrême gauche a volé une affiche de Charlie Kirk et l’a déchirée, tandis qu’une autre personne brandissait sa tête comme s’il avait été décapité. Botha a déclaré qu’un des manifestants était déguisé en Kirk, avec une blessure par balle au cou, se moquant apparemment de la mort de ce père de deux jeunes enfants, âgé de 31 ans.

« Tuer quelqu’un n’est jamais acceptable », a déclaré Botha à LifeSiteNews. « La violence ne doit pas devenir la norme. Que ce soit lors de ces manifestations ou dans l’assassinat de Kirk. Personne n’a le droit d’ôter la vie à autrui ou de menacer d’autres personnes de violence ; c’est cela, tuer. »

« Que ce soit pour Charlie Kirk ou pour les enfants à naître victimes d’avortement, ce sont des êtres humains qui méritent de vivre ; personne ne devrait avoir le pouvoir de leur enlever ce droit. Je ne comprends pas comment on peut se réjouir du meurtre d’un mari et d’un père, quelles que soient ses convictions. Tout comme pour ces enfants à naître, sa vie a été brutalement interrompue, et c’est un moment tragique de l’histoire. »

Le responsable du groupe pro-vie de Manchester a déclaré que les manifestants les avaient encerclés et qu’ils avaient dû être escortés par la police après l’événement. Botha a encouragé les militants pro-vie à ne pas craindre les réactions négatives et à rester actifs, en engageant des conversations privées si l’occasion se présentait.

« Quand une personne sait que vous êtes pro-vie et qu’elle vient vous en parler, cela ouvre le débat ». « J’encourage donc vivement chacun à exprimer ouvertement sa position pro-vie. »

Pour écouter la parole de Dieu : Épître et psaumes (épisode 9/23) – La messe, trésor de la foi

1. Le caractère cultuel des lectures

Les lectures de la Sainte Écriture dans le cadre liturgique ont évidemment une fonction d’enseignement, mais celle-ci n’est pas exclusive d’une fonction cultuelle. En tant qu’elles font partie de la messe, les lectures sont elles-mêmes ordonnées aux fins de la messe. En cela, la lecture liturgique de la Sainte Écriture se distingue des lectures qui peuvent être faites dans un autre cadre, comme celui de l’étude ou de la prière personnelle.

Lors de l’ordination des sous-diacres, auxquels il revient de chanter l’épître à la messe solennelle, l’évêque décrit en ces termes leur fonction :

« Si ítaque humána fragilitáte contíngat in áliquo fidéles maculári, præbénda est a vobis aqua cœléstis doctrínæ, qua purificáti, ad ornaméntum altáris, et cultum divíni sacrificii rédeant.

Que l’on peut traduire par :

« Si donc, à cause de la fragilité humaine, il arrivait que les fidèles soient souillés par quelque faute, c’est à vous qu’il reviendra de donner l’eau de la céleste doctrine, par laquelle ils seront purifiés pour orner l’autel et retourner au culte du divin sacrifice. »[1]

C’est ce qui explique que la lecture liturgique ne peut s’en tenir à une « déclamation prosaïque, visant seulement à être comprise pratiquement »[2]. La récitation est stylisée grâce au chant et à la langue. Ainsi :

Le lecteur [n’introduit pas] dans le texte sacré ses propres sentiments ; c’est avec une stricte objectivité, qu’il le [présente], comme sur un plateau en or : c’est la parole de l’Écriture qu’il récite.[3]

2. Contenu de la lecture

La lecture qui suit immédiatement la collecte est généralement appelée par commodité « épître », car il s’agit souvent d’un passage d’une épître du Nouveau Testament, mais ce n’est pas toujours le cas. Le texte de la lecture peut aussi bien provenir d’autres livres du Nouveau Testament – tels les Actes des Apôtres (par exemple, pour la fête des saints Pierre et Paul) ou l’Apocalypse (par exemple, pour la fête de la Toussaint) – ou encore de l’Ancien Testament (c’est en particulier le cas pendant le Carême).

Notons à ce sujet que l’Ancien Testament lui-même, quand il figure dans les lectures de l’avant-messe, ne s’y lit pas pour lui-même ou comme un texte sacré quelconque, mais y prend place en raison de son contenu prophétique et dans l’éclairage du Nouveau Testament. »[4]

3. Le lecteur

La lecture liturgique des Saintes Écritures est une fonction sacrée, à laquelle il faut être député par une ordination.

À la messe solennelle, c’est au sous-diacre qu’il revient de chanter l’épître. Il en est ainsi à Rome depuis le VIIIe siècle et cet usage s’est généralisé au IXe siècle. Au jour de son ordination, le sous-diacre se voit remettre le livre des épîtres par l’évêque qui lui dit :

Recevez le livre des épîtres, et ayez le pouvoir de les lire dans la sainte Église de Dieu, tant pour les vivants, que pour les défunts.[5]

Auparavant, c’était un lecteur, c’est-à-dire un clerc ayant reçu l’ordre mineur du lectorat, le plus ancien des ordres mineurs, remontant au IIe siècle[6]. Le fait de confier la récitation des lectures à un clerc distinct de l’officiant « introduit un élément dramatique dans le culte : la parole qui vient de Dieu doit être proclamée par un autre que celui qui prononce la parole qui monte de l’Église vers Dieu »[7].

Lorsque le prêtre n’est pas assisté du diacre et du sous-diacre, l’épître peut encore être chantée par un lecteur[8], mais comme cela se présente rarement, c’est généralement le prêtre lui-même qui lit ou chante l’épître. Il pose alors les mains sur le missel pour imiter en quelque manière la position du sous-diacre qui tient le livre dans ses mains.

4. Lieu et orientation de la lecture

Pour chanter l’épître, le sous-diacre se tient à droite et se tourne vers l’autel c’est-à-dire vers l’est. Nous verrons que le diacre, lui, chantera l’évangile à gauche, tourné vers le nord. Ces positions et orientations spécifiques – que le prêtre reproduit l’ailleurs à sa manière lorsqu’il doit lui-même lire ou chanter l’épître et l’évangile à l’autel – contribuent puissamment à cette dramatisation de la liturgie que nous évoquions à l’instant. Il y a ainsi :

– le « côté de l’épître », c’est-à-dire le côté droit de l’autel et du chœur, où se déroule l’essentiel du début de la messe (introït, collecte, épître, chants intercalaires) et où le prêtre reviendra pour la fin de la messe (antienne de communion, postcommunion) ;

– le « côté de l’évangile », c’est-à-dire le côté gauche de l’autel, où se proclame l’évangile de la messe, ainsi que le dernier évangile ;

– le centre de l’autel où se déroule essentiellement le cœur de l’action sacrée, de l’offertoire à la communion.

Il n’est pas facile d’expliquer la fixation du lieu des lectures et de l’orientation des ministres. Toutefois, il semble bien que la valeur allégorique qui leur fut conférée joua un rôle important dans la perpétuation de l’usage actuel.

Ainsi, s’agissant de l’épître, nous avons déjà mentionné le fait que le sud (le côté droit quand on regarde l’autel qui est à l’est) est référé à Israël ou aux Apôtres qui en venaient. Il était donc cohérent que l’on chante de ce côté l’épître dont le texte est précisément d’un des prophètes d’Israël ou d’un Apôtre.

Quant à son orientation, le sous-diacre regarde l’autel qui représente le Christ, car il tient symboliquement la place de saint Jean-Baptiste, dont la prédication dirigeait lui-même et les autres vers le Christ, à partir des Écritures[9].

5. Bénédiction du sous-diacre après l’épître

Après la lecture de l’épître, le sous-diacre apporte le livre au célébrant, lui baise la main et reçoit de lui une bénédiction. Dans la ligne de l’application allégorique de l’épître à la prédication des prophètes ou de saint Jean-Baptiste, cette cérémonie symbolise l’accomplissement de l’Ancienne Alliance par le Christ, que représente le célébrant[10].

6. Deo Gratias

L’épître ayant été chantée ou lue, le servant répond : « Deo gratias » :

 … après une proclamation adressée à tous, comme après la présentation de la parole de Dieu, il ne faut pas laisser l’impression que les mots aient retenti dans le vide. Ils ont été entendus, et l’écho qui les répercute est celui par lequel le chrétien répond à toutes les interpellations de la vie : Dieu soit remercié.[11]

7. Chants intercalaires

Dans le cours sévère de l’action liturgique, il s’introduit en cet endroit, un moment de pause, où l’on reprend haleine, avant l’entrée triomphale de la parole de Dieu dans l’évangile[12].

Après l’épître et avant l’évangile prennent place en effet les chants intercalaires. Ils sont ordinairement au nombre de deux : le graduel et l’alleluia. En temps de pénitence l’alleluia est remplacé par un trait, voire tout simplement omis. Durant le temps pascal, en revanche, c’est le graduel qui est remplacé par un premier alleluia. Enfin, à certaines occasions, l’alleluia est lui-même suivi d’une séquence.

Le nombre habituel de deux chants intercalaires s’explique par le fait qu’il y avait dans les premiers temps de l’Église trois lectures : une de l’Ancien Testament, une des épîtres, puis l’évangile. On intercalait donc deux chants entre ces trois lectures.

Une structure semblable demeure encore certains mercredis de l’année – les mercredis des Quatre-Temps, le mercredi de la 4e semaine de Carême, le mercredi de la Semaine Sainte[13] – mais, ainsi que nous l’avons expliqué, il n’y a ordinairement qu’une lecture avant l’évangile, tirée soit de l’Ancien Testament, soit du Nouveau. Les deux chants intercalaires se trouvent donc accolés et placés entre l’épître et l’évangile.

Les textes pour l’alléluia et le graduel sont presque toujours tirés des psaumes.

Graduel

Le graduel, composé d’un répons et d’un verset, constitue la partie la plus musicale de l’office. Il tire son nom du fait qu’il était chanté par les chantres depuis l’ambon, sorte de tribune de laquelle était proclamé l’évangile. Le sommet de l’ambon étant réservé au diacre pour la lecture de l’évangile, les chantres se plaçaient sur les marches – ou degrés – pour chanter ce que l’on a alors appelé le graduel[14]. Ce nom nous rappelle également les psaumes dits « graduels » des israélites, qui se chantaient en gravissant les marches qui menaient au temple[15] à l’occasion des fêtes de pèlerinage.

Alléluia

Le mot alléluia nous vient de l’hébreu. C’est un cri d’allégresse, que l’on peut traduire par « louez le Seigneur », que l’on trouve par exemple dans les descriptions de la liturgie céleste au livre de l’Apocalypse[16]. Il semble que son emploi à la messe trouve son origine dans la recherche d’un répons connu par tous afin d’encadrer le verset de psaume que l’on chante avant l’évangile. Il a alors pris l’aspect d’un prélude à l’évangile[17].

 Le charme de l’alléluia, est dans le jubilus, jubilation ou encore cantilena suivies de neumes, groupe de notes détachées qui le prolongent comme une explosion de joie et que la parole ne pourrait rendre. »[18]

Trait

Aux temps de pénitence[19], l’allégresse n’étant pas de mise, l’alléluia est soit omis, soit remplacé par un trait, composé de plusieurs versets de psaume :

 Au point de vue musical, le trait se caractérise par une mélodie moins riche. C’est de là aussi que semble venir le nom tractus = εἱρμός [eirmos : lien, enchaînement], mélodie caractéristique répétée au cours d’un chant selon des règles fixes.[20]

Séquence

Enfin, en de rares occasions, les chants intercalaires sont suivis d’une séquence (ou prose). Autrefois très nombreuses, leur nombre a été réduit à cinq dans le missel romain. Il s’agit du Victimae paschali laudes de Pâques, du Veni Sancte Spiritus de la Pentecôte, du Lauda Sion de la Fête-Dieu, du Stabat Mater de la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, et du Dies Irae pour les messes des morts[21]. Il s’agit de compositions poétiques, dont les auteurs sont parfois connus, tel saint Thomas pour le Lauda Sion.

Source

Jean-Frédéric Poisson empêché de conférence à l’Université de Toulouse

L’extrême-gauche, cette vieille amie de la liberté d’expression… :

Ce jeudi 13 novembre, Jean-Frédéric POISSON, président de VIA | PARTI CHRÉTIEN-DÉMOCRATE, se rendra à Toulouse. À l’invitation de l’association apartisane le Parlement des Étudiants, il devait participer à un débat filmé sur la légalisation de l’euthanasie face au responsable toulousain de l’ADMD, association militante pour cette pratique. Il était prévu que ce moment de confrontation d’idées soit suivi ailleurs d’une conférence sur la crise politique et institutionnelle que traverse notre pays, se tenant comme d’autres conférences organisées précédemment par cette association étudiante (Lionel Jospin, Louis Boyard, Nicolas Dupont-Aignan …) dans les locaux de l’Université Toulouse Capitole 1, avec l’accord de la direction.

Mais en quelques jours, le scénario a viré à la caricature du déni démocratique : le débatteur pro-euthanasie s’est désisté sans proposer d’alternative, esquivant la confrontation intellectuelle. Plus grave encore, la direction de l’Université a finalement empêché la tenue de la conférence à l’université, sur un prétexte technique peu crédible. Les organisateurs ont pris leur disposition pour la maintenir au Grand café le Florida (place du Capitole à Toulouse).

Une décision injustifiable et inquiétante

Comment un homme reconnu pour sa tempérance, ses valeurs humanistes et son ancrage chrétien-social, peut-il être écarté d’un lieu universitaire censé incarner la liberté de pensée et le débat d’idées ? Cette décision arbitraire, fondée sur des préjugés idéologiques, marque une nouvelle étape dans la censure politique qui gangrène nos institutions.

La démocratie confisquée

Ce nouvel épisode illustre la dérive d’une société où le pluralisme d’opinion est remplacé par la peur de la contradiction. La France se voit prise en otage par des minorités militantes qui imposent leur idéologie en étouffant toute voix divergente.

VIA | PARTI CHRÉTIEN-DÉMOCRATE dénonce fermement cette atteinte à la liberté d’expression et rappelle qu’aucune démocratie ne peut survivre sans débat.

Au sujet de la CEDH : Une cellule monastique peut-elle avoir statut de domicile personnel ?

À l’occasion d’une affaire opposant une religieuse à son ancienne communauté, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) s’interroge sur la nature juridique d’une cellule monastique : doit-on l’assimiler à un domicile ? Nicolas Bauer, chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), qui a émis des observations, analyse dans La Nef :

Sœur Élisabeth a appartenu quelques années à une communauté religieuse relevant de l’Église grecque catholique ukrainienne. En raison d’un conflit, elle a dû quitter le monastère. Aux yeux de son ancienne communauté et de son évêque, sœur Élisabeth n’est plus religieuse et doit être considérée sous son identité civile, Zhanna K. Pourtant, elle demande que le monastère continue de la loger dans sa cellule, et la justice ukrainienne lui a donné raison en 2023. Cette cellule serait son domicile et Zhanna K. aurait le droit de revenir y habiter.

L’affaire est aujourd’hui devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). C’est la Grande chambre, formation la plus solennelle de cette Cour, qui sera amenée à trancher la question : une cellule monastique est-elle vraiment un domicile ? Le monastère et Zhanna K. ont remis leurs observations écrites il y a quelques jours. La CEDH a également autorisé le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), organisation non gouvernementale spécialiste de la liberté de religion, à intervenir dans la procédure.

Cette affaire aura un impact sur la reconnaissance des droits des congrégations religieuses dans toute l’Europe. Derrière la question du domicile se cache celle, plus générale, du régime juridique applicable à de telles communautés. Faut-il les traiter comme de simples associations ou prendre en compte les spécificités de leur fonctionnement interne, fondé sur une doctrine religieuse ? En assimilant une cellule monastique à un domicile personnel, la justice ukrainienne a adopté un regard laïque, au risque de se méprendre sur la réalité monastique.

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