La Promenade « Philippe de Villiers » inaugurée aux Sables-d’Olonne
Mêlant l’émotion à la reconnaissance, quelques centaines de Vendéens et de Sablais ont accompagné ce samedi 10 mai Yannick Moreau, maire des Sables et Alain Leboeuf, président de la Vendée, entourant Philippe de Villiers qui découvrait la plaque à son nom. Même si Philippe de Villiers s’est félicité d’avoir, comme Victor Hugo, une voie à son nom de son vivant, Les Sables-d’Olonne poursuivait ce jour là une tradition déjà solidement établie : tous les vainqueurs du Vendée Globe et son co-créateur Philippe Jeantot ont déjà leur rue aux Sables ! Car c’est bien à l’autre créateur du Vendée Globe et à son succès planétaire que Yannick Moreau dédiait cette Promenade ensoleillée, entre le Lac de Tanchet et la mer en la baptisant « Philippe de Villiers ».
Le lauréat du jour a d’ailleurs raconté son souvenir du Boc Challenge, remporté en 1983 par Philippe Jeantot, et le film « Le Grand Sillon » que son sponsor avait chargé Le Puy du Fou et la radio Alouette de réaliser. L’une de ses premières décisions après son élection à la présidence du Conseil Général de la Vendée en 1988 fut la rencontre avec Philippe Jeantot et la création du Vendée Globe, «sans escale et sans assistance». Un an après, la première édition partait des Sables et les voiliers portaient sur les mers du monde le double cœur vendéen, emblème toujours affiché par les quarante skippers de la dernière épreuve qui recevaient ce même jour leurs récompenses.
Après le dévoilement, Yannick Moreau et Alain Leboeuf ont rivalisé de remerciements pour décrire l’action de Philippe de Villiers, pendant vingt-deux ans à la tête du Département «devenu Province». Action dans les domaines économiques, routiers, culturels, mémoriels… Et nombre des participants à cette cérémonie y retrouvaient la fierté d’y avoir participé, les anciens conseillers généraux, collaborateurs territoriaux retraités, élus et chefs d’entreprises. Et bien sûr un fort contingent de Puyfolais, acteurs et responsables, anciens et actuels, car les deux intervenants, fidèles spectateurs du Puy du Fou, ont rappelé cette création unique, au succès mondial, par la détermination de celui qui voulait «que les Vendéens relèvent la tête, accusés qu’ils étaient d’être du mauvais coté de l’Histoire».
Avec un sommet indépassable, la présence modeste et imposante d’Alexandre Soljénitsyne pour le bicentenaire du soulèvement vendéen et de sa répression sanglante. Yannick Moreau avait rappelé son recrutement qui changeait la destinée dans laquelle il s’était engagé tandis qu’Alain Leboeuf confirmait que, succéder à Philippe de Villiers, quinze ans après, «l’obligeait aujourd’hui encore». Comme tous les Vendéens fidèles !
Henry Renoul
« On va brûler ton église », « Allah Akbar » : à Avignon, un prêtre menacé dans son église
Un prêtre de la paroisse de Montfavet à Avignon dans le Vaucluse a été menacé, samedi 10 mai au soir. Vers 19h50, quatre jeunes adultes l’ont contacté et lui ont demandé à entrer dans l’église. À l’intérieur, ils ont insulté le curé et déclaré vouloir mettre le feu à l’édifice avant de prendre la fuite.
“Ils ne m’ont pas insulté moi personnellement, c’était de la provocation et des propos injurieux, à l’encontre de la religion catholique”.
La victime a depuis déposé plainte. Une enquête a été ouverte.
Portrait de Léon XIV sur En quête d’esprit
L’émission de ce jour est dirigée par Véronique Jacquier avec Aymeric Pourbaix en duplex de Rome. Invités :
- Christophe Dickès, historien
- L’abbé Vincent de Mello, prêtre parisien,
- Le Père Xavier Lefevre, qui a travaillé au Vatican avec le futur pape
Le Bon Pasteur
Du pape Léon XIV lors de la prière du Regina Caeli :
Je tiens pour un don de Dieu que le premier dimanche de mon service comme Évêque de Rome soit celui du Bon Pasteur, le quatrième du temps pascal. On proclame toujours en ce dimanche, lors de la messe, l’Évangile de Jean au chapitre dix, où Jésus se révèle comme le vrai Pasteur qui connaît et aime ses brebis et donne sa vie pour elles.
Ce dimanche, depuis soixante-deux ans, est célébré la Journée mondiale de prière pour les vocations. De plus, Rome accueille aujourd’hui le Jubilé des fanfares et des spectacles populaires. Je salue avec affection tous ces pèlerins et je les remercie car, par leur musique et leurs représentations, ils égayent la fête, la fête du Christ Bon Pasteur : oui, c’est Lui qui guide l’Église par son Saint-Esprit.
Jésus, dans l’Évangile, dit qu’il connaît ses brebis, et qu’elles écoutent sa voix et le suivent (cf. Jn 10, 27). Comme l’enseigne en effet le Pape saint Grégoire le Grand, les personnes « répondent à l’amour de celui qui les aime » (Homélie 14, 3-6).
Aujourd’hui, frères et sœurs, j’ai donc la joie de prier avec vous et avec tout le peuple de Dieu pour les vocations, en particulier sacerdotales et religieuses. L’Église en a tant besoin! Et il est important que les jeunes, hommes et femmes, trouvent dans nos communautés accueil, écoute, encouragement dans leur cheminement vocationnel, et qu’ils puissent compter sur des modèles crédibles de don généreux de soi à Dieu et aux frères.
Faisons nôtre l’invitation que le Pape François nous a laissée dans son Message pour cette Journée : l’invitation à accueillir et à accompagner les jeunes. Et demandons au Père céleste d’être les uns pour les autres, chacun selon son état, des pasteurs « selon son cœur » (cf. Jr 3, 15), capables de nous aider mutuellement à marcher dans l’amour et dans la vérité. Et je dis aux jeunes : n’ayez pas peur ! Acceptez l’invitation de l’Église et du Christ Seigneur !
Que la Vierge Marie, dont toute la vie a été une réponse à l’appel du Seigneur, nous accompagne toujours dans la suite de Jésus.
De l’importance de l’autorité du Pape, protecteur de la doctrine, face aux attaques du Malin
A l’heure où le nouveau Pape Léon XIV a été élu, il faut rappeler pourquoi il est important d’avoir une personne à la tête de l’Église qui soit «le principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles» («Lumen Gentium», §23). En effet, depuis quelques décennies, beaucoup souhaitent voir ce rôle affaibli pour diverses raisons, notamment afin de faciliter l’adoption de certaines réformes.
Et justement, le 4 mai dernier le journal «Le Monde» publiait une interview intitulée «Robert Ageneau, théologien : « Il est urgent de réformer, voire d’abolir, la papauté »» (https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2025/05/04/robert-ageneau-theologien-il-est-urgent-de-reformer-voire-d-abolir-la-papaute_6602793_6038514.html). Dans cette interview, ce théologien affirme, entre autres, que le rôle du Pape, même avec le Pape François, bloque des initiatives telles que l’ordination des hommes mariés, ou des initiatives concernant le contrôle des naissances, etc.
Or, déjà en 1975, suite à la publication du livre «Un nouvel âge de la mission» dont le théologien mentionné plus haut était l’un des auteurs, il y avait des critiques face à ses propositions concernant la structure de l’Église. Dans un compte rendu de Maurice Cheza publié par la «Revue Théologique de Louvain» (https://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1975_num_6_2_1397_t1_0231_0000_4), on pouvait lire des critiques du P. Henry :
«Tout d’abord, concernant «l’Église et la théologie populaire», Henry note que les auteurs ont raison d’insister sur l’Église comme peuple de Dieu, mais il se demande s’ils respectent suffisamment la structure apostolique de l’Église. « Combien d’affluents de l’Esprit, au cours des siècles … se sont coupés du fleuve de Vie parce qu’ils ont rompu le lien avec le corps apostolique (= épiscopal) et se sont perdus dans les sables?» En unilatéralisant le vécu de l’Église comme « lieu théologique » au détriment de la structure apostolique, quel critère garde-t-on pour discerner la communauté qui demeure chrétienne et celle qui ne l’est plus? «
Voilà la question : «quel critère garde-t-on pour discerner la communauté qui demeure chrétienne et celle qui ne l’est plus?».
Il est donc important d’avoir un critère pour discerner la communauté qui demeure chrétienne et celle qui ne l’est plus. Et ce critère existe, il est basé sur la Bible, sur l’enseignement du Magistère, sur la Tradition, etc. Et tout cela doit être, bien sûr, protégé par le Pape et les évêques.
Et le Pape lui-même, comme l’explique le Catéchisme de l’Église Catholique au §880, est le successeur de Saint Pierre qui a été mis à la tête des Douze par le Christ lui-même :
«880 Le Christ, en instituant les Douze, ” leur donna la forme d’un collège, c’est-à-dire d’un groupe stable, et mit à leur tête Pierre, choisi parmi eux ” (LG 19). ” De même que S. Pierre et les autres apôtres constituent, de par l’institution du Seigneur, un seul collège apostolique, semblablement le Pontife romain, successeur de Pierre et les évêques, successeurs des apôtres, forment entre eux un tout ” (LG 22 ; cf. ⇒ CIC, can. 330).»
Et il est important ce citer aussi le §881, car contrairement à ce qu’affirme le théologien interviewé par «Le Monde», le rôle de Pierre est fixé non seulement dans l’évangile de Saint Mathieu mais aussi dans celui de Saint Jean :
«881 Le Seigneur a fait du seul Simon, auquel Il donna le nom de Pierre, la pierre de son Église. Il lui en a remis les clefs (cf. Mt 16, 18-19) ; Il l’a institué pasteur de tout le troupeau (cf. Jn 21, 15-17). ” Mais cette charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée, sans aucun doute, au collège des apôtres unis à leur chef ” (LG 22). Cette charge pastorale de Pierre et des autres apôtres appartient aux fondements de l’Église. Elle est continuée par les évêques sous la primauté du Pape.»
Le Christ lui-même a rappelé aussi l’importance de loi et de son enseignement (Mt 5, 19) :
«Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, et enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le Royaume des Cieux ; au contraire, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand dans le Royaume des Cieux.»
L’ensemble des évêques avec le Pape joue donc un rôle important pour garder le dépôt de la foi et l’unité. Sans leur assistance, l’Église se diviserait en une multitude de groupes aux normes distinctes. Et le Christ n’a pas voulu cela.
Mais que (ou qui) se cache derrière ces revendications pour affaiblir le rôle du Pape ? Ces dernières décennies on a vu beaucoup de catholiques réclamer des changements au niveau de l’enseignement sur les relations homosexuelles, sur la contraception, sur le mariage. Certains exigent même la reconnaissance du «mariage homosexuel». D’autres catholiques exigent même une reconnaissance du «droit à l’avortement» (!). Ils disent que la société a «évolué», que nous vivons des temps «nouveaux» et que l’Église doit s’y adapter, sous peine de disparaître…
En réalité ces revendications pour plus de «libertés» n’ont rien de nouveau et sont même très anciennes ! Certains soutenaient les relations homosexuelles dans l’Antiquité, l’avortement se pratiquait aussi (et d’ailleurs le serment d’Hippocrate l’interdisait aux médecins), etc. Le christianisme avait justement beaucoup fait pour conduire les gens à une vie selon les desseins de Dieu. Et en suivant la loi morale, les gens sont conduits vers la béatitude promise, comme l’enseigne le Catéchisme de l’Église Catholique.
Donc derrière ces revendications il y a quelque chose qui s’oppose au christianisme. Et le Pape Benoît XVI l’a dit clairement, comme on le voit dans un article de «Valeurs Actuelles» (https://www.valeursactuelles.com/societe/pour-benoit-xvi-le-mariage-gay-est-loeuvre-de-lantechrist):
«Réputé (et souvent critiqué) pour son traditionalisme, Benoît XVI renforce ses positions en réitérant notamment son opposition au mariage gay, qu’il estime être l’œuvre de « l’antéchrist », cette force maléfique cherchant à se substituer à Jésus-Christ. « Il y a cent ans, on aurait jugé encore absurde de parler de mariage homosexuel, aujourd’hui, on est excommunié quand on s’y oppose », déplore-t-il dans l’ouvrage. « C’est la même chose pour l’avortement ou la création des humains en laboratoire », ajoute-t-il, avant de poursuivre : « La société moderne est en train de formuler un credo antéchristique qui vaut d’être excommunié de la société lorsqu’on s’y oppose ». À ses yeux, «la vraie menace pour l’Église » c’est d’ailleurs « la dictature mondiale d’idéologies prétendument humanistes ». «
Il faut déplorer que des catholiques demandent de telles «libertés». Et justement, Saint Pierre parlait déjà d’eux il y a 2000 ans (2P 2, 19-22, Bible de Jérusalem) :
«Ils leur promettent la liberté, mais ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car on est esclave de ce qui vous domine. En effet, si, après avoir fui les souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont dominés, leur dernière condition est devenue pire que la première. Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de l’avoir connue pour se détourner du saint commandement qui leur avait été transmis. Il leur est arrivé ce que dit le véridique proverbe : Le chien est retourné à son propre vomissement, et : ” La truie à peine lavée se roule dans le bourbier. “»
Et qui dit antéchrist dit Malin. Il n’y a rien de nouveau dans ces «libertés» demandées, c’est en réalité l’œuvre du vieux serpent… Il faut l’affirmer avec courage aujourd’hui.
Le Pape Léon XIII avait eu vision le 13 octobre 1884 où Satan affirmait qu’il pouvait détruire l’Église (https://infocatho.fr/la-vision-du-pape-leon-xiii-a-lorigine-de-la-priere-a-saint-michel/). Il disait qu’il lui fallait de 75 à 100 ans. Et c’est suite à cela que Léon XIII composa la “Prière à saint Michel Archange”. Certains ont remarqué ce qui s’est passé 75 et 100 ans plus tard. 75 ans plus tard c’était l’année 1959. Et en 1972 le Pape Paul VI affirmait: « Les fumées de Satan sont entrées dans le peuple de Dieu » (https://www.france-catholique.fr/les-fumees-de-satan.html). Et 100 ans après 1884, c’était 1984. L’année suivante, en 1985, le projet de rédaction du Catéchisme de l’Église Catholique naît ( Cf. Constitution Apostolique Fidei Depositum, introduction, https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_constitutions/documents/hf_jp-ii_apc_19921011_fidei-depositum.html). Certains y ont vu la fin de l’action destructrice du démon et un retour d’une plus grande protection de la doctrine. Bien sûr, si le démon avait beaucoup détruit, il allait rester des traces pendant des années. Durant les 40 années qui ont suivi, les Papes Saint Jean-Paul II et Benoît XVI ont lutté contre les déviations doctrinales. L’encyclique «Fides et Ratio» fut publiée en 1998 et rappelait l’importance du thomisme, ce qu’avait fait aussi Léon XIII. On a vu aussi éclater les scandales des abus sexuels. Benoît XVI expliquait que c’était dû aux oppositions à l’enseignement de l’Église en matière de morale sexuelle après 1960 (https://terredecompassion.com/2019/04/18/texte-du-pape-emerite-benoit-xvi-sur-la-crise-des-abus-dans-leglise/). En 2019 le Pape François dénonçait aussi la main de Satan derrière la crise des abus sexuels (https://www.lepoint.fr/societe/pedophilie-dans-l-eglise-le-pape-denonce-la-main-de-satan-24-02-2019-2295896_23.php). Et 40 ans après 1985, le Pape Léon XIV est élu. Et l’on sait que le nombre 40 est hautement symbolique. Peut-être que nous arrivons à une nouvelle période de reconstruction.
Bref, il est important de démasquer le Malin derrière ces revendications pour plus de «libertés». Cela a été clairement vu par des Papes. Et il faut réaffirmer l’autorité du Pape et des évêques. Il s’agit d’une autorité liée, bien sûr, au dépôt de la foi. Le Pape et les évêques doivent continuer à protéger la foi transmise par les Apôtres.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Terres de Mission : Alerte au nouveau programme sur l’éducation sexuelle à l’école
(enregistré avant la mort du pape)
Eglise universelle : Colloque sur la co-rédemption de la Sainte Vierge
Organisatrice d’un colloque sur la co-rédemption de la Sainte Vierge qui aura lieu les 23 et 24 mai prochains à la Cité universitaire de Paris, Karen Darantière nous rappelle d’abord quels sont les quatre dogmes mariaux déjà définis à propos de la Sainte Vierge. Elle nous présente ensuite le programme de ce colloque ainsi que ses principaux intervenants : Mgr Schneider, pères Lanzetta et de Nadaï, abbés Barthe, Grodziski et Troadec, Pr Roberto de Mattei, M Manfred Hauke.
Eglise en France : Résister au programme scolaire EVARS
Le 6 février a été publiée une circulaire sur les programmes scolaires traitant de l’Education à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle” (EVARS). Présidente du Syndicat de la Famille, Ludovine de La Rochère, analyse ce document qui exclut les parents du processus et véhicule les lieux communs du wokisme sur l’homosexualité, les différents types de “familles”, le genre, etc.
Eglise en Marche : Inauguration de la dîmerie
Infatigable animateur de l’association Mémoire du Futur, Reynald Secher nous présente le programme de la journée du 17 mai à La Chapelle-Basse-Mer : messe, inauguration de la dîmerie, concert, colloque sur le totalitarisme avec Anne Brassié, Jeanne Smits, Philippe Maxence, Guillaume de Thieulloy, etc., son et lumières.
Tigran Arakelian, le Président de la CCI France Arménie, hisse les couleurs du développement économique
Par Antoine Bordier, auteur de la trilogie Arthur, le petit prince
La CCI France Arménie s’est rendue cette semaine en visite officielle à Gyumri, la deuxième ville du pays. Tigran Arakelian était accompagné de l’homme d’affaires Hrayr Hakobyan. Sur place, ils ont rencontré le maire, Vardan Ghukasyan, et son équipe. Au programme : des projets d’investissement dans le secteur hôtelier, dans celui de l’énergei, dans le stockage en transit, et dans la maintenance aéronautique. Nous les avons suivis pendant 24h. Interview-reportage aux couleurs des deux drapeaux tricolores, hissez haut.
Bonjour Tigran Arakelian, comment va la CCI France Arménie que vous présidez depuis 2020 ?
Depuis notre dernière entrevue, il y a trois ans, je suis toujours le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française à l’étranger, et cette fonction continue de me passionner.
En mars 2024, j’ai été reconduit à l’unanimité dans mes fonctions, pour un nouveau mandat de trois ans. Depuis sa création en 2011, à Erevan, la CCI France Arménie n’a jamais compté autant de membres, ce qui entraîne une charge de travail croissante et nécessite l’élargissement de notre équipe. À la rentrée de septembre, deux nouvelles personnes viendront renforcer nos rangs.
J’ai cru comprendre que vos activités avaient réellement commencé en 2014. Que s’est-il passé entre 2011 et 2014 ? Est-ce que cela correspond à une période transitoire d’accréditation auprès de votre organisme de tutelle ? D’ailleurs, de qui dépendez-vous statutairement ?
La structure originelle a commencé ses activités en 2011 sous la forme d’un club d’affaires, puis, après une période probatoire de deux ans, elle a été accréditée par le réseau officiel de CCI France dont elle dépend sous l’appellation Chambre de Commerce et d’Industrie France-Arménie. Je suis arrivé à la présidence de l’institution fin septembre 2020, quelques jours avant le commencement de la guerre de 44 jours d’Artsakh.
Combien d’adhérents avez-vous ? Pouvez-vous nous citer quelques noms et nous décrire leurs activités et leur histoire ? Je crois savoir que Nork Group va bientôt vous rejoindre.
Au 30 avril 2024, nous étions 96. Un an plus tard, nous avons dépassé les 100 membres. Parmi eux, j’ai pour habitude de citer Amundi-ACBA Asset Management. C’est une vrai success story française en Arménie, bien connu du grand public par le nom mais moins pour ses activités. Depuis leur création en 2014, Amundi-ACBA est le principal gestionnaire du fonds de pension de retraite d’Arménie avec des actifs sous gestion dépassant le milliard de dollars. L’entreprise, par son activité de mécénat, est aussi très impliquée dans les domaines éducatifs et culturels.
Renault, fleuron de l’industrie française, est présent en Arménie par l’intermédiaire d’un distributeur exclusif depuis 2005, est se hisse en deuxième place des ventes de véhicules neufs en Arménie.
Arc Informatique, éditeur français de logiciels industriels innovant dans les domaines de l’énergie, des transports de l’industrie et de la ville intelligente, a choisi de relocaliser sa filiale PcVue en Arménie pour la zone des pays de la CEI suite au déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022.
Nork Group a déjà rejoint la CCI France Arménie, c’est un groupe arménien disposant d’une holding au Canada. Ils sont spécialisés dans le prêt-à-porter de luxe en Arménie et Géorgie ainsi que dans la construction, domaine dans lequel ils souhaitent augmenter les acquisitions de matériels français.
Vous ne citez plus Veolia et Pernod-Ricard. Sont-ils encore membres de la CCI France Arménie ?
Plus précisément, Pernod Ricard est présent en Arménie à travers sa filiale arménienne, Yerevan Brandy Company, dont elle détient intégralement la propriété.
La CCI France Arménie soutient Veolia en Arménie et souligne le travail de sa direction.
Ces deux entreprises sont familières au public arménien, leur nom et leurs activités étant largement reconnus. Cependant, il est aussi important de mettre en avant d’autres succès français en Arménie. En effet, la diversité et l’inclusivité des membres de la CCI France Arménie représentent un vaste éventail de domaines d’activités et d’expertises.
Quels sont vos liens avec la CCI Franco-Arménienne, la CCIFA ? Pourquoi, d’ailleurs, l’existence de deux chambres ? L’une serait plus ancienne et marseillaise et la vôtre plus parisienne, c’est ça ?
L’association locale de Marseille, que vous évoquez, réunit essentiellement des entrepreneurs de la diaspora arménienne et n’est pas accréditée par le réseau des CCI dont nous dépendons. Nous n’avons pas de lien, si ce n’est celui de la courtoisie, bien entendu.
Notre institution est d’envergure internationale et fait partie de l’une des 120 CCI Françaises accréditées à l’étranger. Ce réseau mondial de CCI a vocation à couvrir toutes les demandes émanant des entreprises du territoire national français, pour le marché arménien dans notre cas.
La CCI France Arménie travaille aussi en “sens-inverse”, en aidant les entreprises arméniennes à exporter vers le marché français et plus globalement vers le marché européen en coopération avec Enterprise Armenia, institution de l’État arménien.
Depuis 2020, où en êtes-vous de vos projets ? Pouvez-vous nous en dresser le bilan ?
Il y a deux ans, pour la première fois dans l’histoire de nos relations bilatérales, un sommet économique entre la France et l’Arménie a été organisé à Paris, sous l’égide de la CCI France Arménie en collaboration avec nos partenaires de la CCI Paris Ile-de-France, le 24 février 2023. Cet événement a réuni une délégation de ministres arméniens (chargés de l’économie et de l’industrie des hautes technologies), des représentants du Quai d’Orsay et de Bercy, ainsi que des personnalités politiques françaises telles que François-Xavier Bellamy et Valérie Debord. Il y avait, aussi, les ambassadeurs des deux pays. Plus de 300 participants, dont une majorité d’entreprises françaises, ont assisté à cet événement.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la feuille de route économique 2021-2026, signée entre les gouvernements français et arménien, et visent à renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays.
De plus, pour la première fois, l’Arménie a été mise à l’honneur lors du plus grand rassemblement d’affaires en Europe, BIG, organisé annuellement par Bpifrance. Lors de ce rassemblement, la CCI France Arménie a présenté le marché arménien lors d’un panel dédié, où j’ai eu l’honneur d’intervenir aux côtés du directeur d’Amundi-ACBA Asset Management, Hovik Mazedjian.
Ces divers événements ont permis de mettre en lumière le potentiel économique de l’Arménie et ont attiré plusieurs prospects que nous accompagnons, dont certains ont déjà pris pied sur le marché arménien. Bien entendu, nous n’allons pas nous arrêter-là…
En effet, vous êtes dynamique. Pour la première fois, il y a un an, la CCI France Arménie participait au Salon Mondial de la Défense et de la Sécurité à Eurosatory. Quel est votre retour ?
Oui, c’est vrai. Pour la première fois, l’Arménie a été présente au salon international de Défense & Sécurité Eurosatory qui s’est tenu du 17 au 21 juin 2024 à Paris. C’était formidable. Nous étions plus de 1 800 exposants, provenant de 90 pays. Et, près de 100 000 visiteurs et professionnels ont parcouru les allées du salon. La CCI France Arménie y a tenu avec ses invités le pavillon Arménie. Nous étions accompagnés de plusieurs entreprises arméniennes membres, dont l’activité est l’industrie militaire. Cet événement a été l’occasion pour ces entreprises d’exposer pour la première fois en Europe leurs technologies et leurs solutions lors d’un salon international.
Pendant l’événement, un moment important a été la tenue d’une conférence dédiée à l’Arménie, en présence du groupement des industriels français de défense et de sécurité, et des sociétés arméniennes.
Les ministres et vice-ministres de la Défense et des Hautes Technologies de la République d’Arménie Suren Papikyan et Mkhitar Hayrapetyan étaient présents lors de cette conférence.
Pour les entreprises arméniennes exposantes, le bilan est très positif. Ce sont plus de 600 échanges et 310 contacts qualifiés qui ont eu lieu.
Terminons notre entretien, par cette relation économique que vous développez avec Gyumri, la deuxième ville du pays. Aujourd’hui, la population est de +/- 120 000 habitants. Il y a 40 ans, sa population était plus du double. Est-ce que vous pariez sur son renouveau et de celle de sa région qui était surnommée « la capitale culturelle » d’Arménie ?
Oui, en effet. Le potentiel de cette ville et de sa région est bien réel. Sous l’empire tsariste, Gyumri, qui s’appelait Alexandropol, de par la volonté de Nicolas Ier qui en avait fait son bastion avancé en Transcaucasie, s’est appelée Leninakan de 1924 à 1991. Elle était devenue la principale ville du pays. Puis, Erevan, capitale à partir de 1918, a commencé à la supplanter dans les années 50. La grande différence s’est faite à partir de 1988, lors du terrible tremblement de terre qui a détruit plus de 50% de la ville.
Aujourd’hui, tous les critères sont réunis pour que Gyumri connaisse un renouveau économique. Les projets que nous sommes allés présenter au nouveau maire (NDLR : Vardan Ghukasyan a été élu en avril dernier) concerne les secteurs suivants : hôtelier, énergétique, le stockage douanier, et la maintenance aéronautique. Nous ne pouvons pas vous donner les noms des entreprises et des groupes français qui sont potentiellement intéressés pour développer leurs activités à Gyumri, mais, ce que je peux vous dire, c’est que, lorsque ces entreprises seront-là, Gyumri et sa région vont connaître une très forte croissance. Il ne faut pas oublier qu’il y avait, ici, des usines importantes dans l’acier, le textile, etc.
Prochain agenda du président : le tirage au sort du tournoi de football « Tovmasyan Cup », organisé par la Fondation Tovmasyan. Cette coupe se déroulera ce dimanche, à l’Académie de Police d’Erevan. Histoire de remettre les crampons et de jouer contre des collègues représentant l’Allemagne et le Koweït.
Reportage réalisé par Antoine BORDIER
Copyright des photos CCI France Arménie et Antoine Bordier
Solennité de sainte Jeanne d’Arc
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Ce dimanche 11 mai est la deuxième de mai et l’on solennise en France la fête de sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France, qui n’appartient bien sûr qu’au Propre de France. Elle n’est en outre pas obligatoire. Les livres liturgiques de 1962 la donnent toutefois en France avec la messe Cantémus Dómino en ce 2e dimanche de mai. Il faut la chercher précisément au propre de France et tous les missels ne l’offrent pas, y compris beaucoup de paroissiens romains, dont les célèbres « 800 ».
Notre sainte nationale, patronne secondaire de la France eut une vie extraordinaire, unique dans l’histoire. Sa fête liturgique est le 30 mai puisque c’est le jour de l’an de grâce 1431 qu’elle fut brûlée sur le bûcher à Rouen.
Le site Introibo pourra vous donner les textes de la messe, au 30 mai, au Propre de France.
Quelques explications d’ordre historique…
Il fallut attendre le début du XXe siècle pour que l’Église décrétât l’héroïcité des vertus de la Pucelle d’Orléans. C’était en 1904, quand saint Pie X invita solennellement la France à son culte et qu’il la béatifia en 1909. Et c’est son successeur, Benoît XV qui la canonisa en 1920. Mais les problèmes politiques intérieurs de la France à l’époque notamment avec l’Action Française contribuèrent à ce qu’elle ne fût point déclarée martyre mais seulement vierge.
De façon étonnante, c’est la Chambre des députés qui décréta à la même date, la fête de Jeanne d’Arc la fête du patriotisme, fixée au 2e dimanche de mai. La loi n’a jamais été abolie et le décret est toujours en vigueur, même si personne – ou presque – n’en tient plus compte.
La fête fut dotée d’une messe et d’un office propre. – Voici les partitions du Propre de cette messe… ICI, puis les textes.
Ant. ad Introitum. Exode 15, 1 et 2. | Introït |
Cantémus Dómino : glorióse enim magnificátus est. Fortitúdo mea et laus mea Dóminus, et factus est mihi in salútem. Allelúia, allelúia. | Chantons au Seigneur : il se couvre de gloire. Ma force et ma louange, c’est le Seigneur ; il fut pour moi le salut. Alléluia, alléluia. |
Ps. 97, 1. | |
Cantáte Dómino cánticum novum, quia mirabília fecit. | Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. |
Allelúia, allelúia. V/. Judith 15, 11. Fecísti viríliter, et confortátum est cor tuum : manus Dómini confortávit te, et ídeo eris benedícta in æternum. | Alléluia, alléluia. V/. Tu as agi avec vaillance, ton cœur a été fort. La main du Seigneur t’a rendue forte, aussi seras-tu bénie à jamais. |
Allelúia. V/. Ibid. 8, 29. Nunc ergo ora pro nobis, quóniam múlier sancta es, et timens Deum. Allelúia. | Alléluia. V/. Et maintenant prie pour nous, car tu es une femme sainte et craignant Dieu. Alléluia. |
Ant. ad Offertorium. Judith 15, 10. | Offertoire |
Benedixérunt eam omnes una voce, dicéntes : Tu glória Jerúsalem, tu lætítia Israel, tu honorificentia pópuli nostri. Allelúia. | Tous l’acclamaient, disant d’une même voix : Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël, tu es l’honneur de notre peuple. Alléluia. |
Ant. ad Communionem. Ps. 22, 4. | Communion |
Si ambulávero in medio umbræ mortis, non timebo mala, quóniam tu mecum es, Dómine Jesu. Allelúia. | Même si je marchais au milieu des ombres de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu es avec moi, Seigneur Jésus. Alléluia. |
Les armoiries officielles du Saint-Père Léon XIV
La Secrétairerie d’Etat a diffusé le blason officiel du nouveau pape.
L’écu est « coupé centré » (divisé en deux champs) d’azur et d’argent.
À gauche, d’azur, la fleur de lis d’argent. (Il s’agit d’un champ « marial » : le lys est la fleur de la Vierge Marie, ce que rappelle également la couleur azur).
À droite, en argent, le « cœur de saint Augustin » reposant sur la Bible (il s’agit d’un champ augustinien : le cœur est celui de saint Augustin qui, après sa conversion – survenue grâce à l’étude des Saintes Écritures, le livre – est transpercé par la flèche de la foi et brûle pour Jésus). Voici l’explication officielle du « Cœur de saint Augustin ».
Cartouche : In Illo Uno, unum (Dans le Christ unique, nous sommes un). Ce sont les mots de Saint Augustin commentant le Psaume 127.
C’est ainsi que Mgr Prévost a choisi dans ses armoiries épiscopales (2014) la Bienheureuse Vierge Marie, Saint Augustin (fondateur de l’ordre auquel il appartient) et dans la devise il confesse la foi et l’union dans le Christ.
«Nous ne sommes plus dans une Église égocentrée, nous sommes dans une Église christo-centrée»
Philippe de Villiers est interrogé à propos de Léon XIV :
La croix pectorale de Léon XIV
Le père Josef Sciberras, membre de la province de Malte des Augustiniens, avait offert une croix pectorale ornée de reliques de saints à Mgr Robert Prevost, lorsque ce dernier a été nommé cardinal par le pape François.
La croix intérieure est décorée d’une double croix en tissu moiré, de décorations et des reliques de saint Augustin, de sainte Monique et de quelques bienheureux de l’ordre augustinien.
C’est la croix pectorale que Léon XIV portait à la loggia jeudi.
L’une des reliques encastrées dans la croix pectorale du pape Léon XIV est celle du bienheureux Anselmo Polanco Fontecha (1881-1939), évêque augustin espagnol et martyr de la guerre civile espagnole. Né le 16 avril 1881 à Buenavista de Valdavia, Palencia, en Espagne, de parents modestes agriculteurs, il entra dans l’Ordre des Augustins à Valladolid à l’âge de 15 ans, en 1896. Il étudia la philosophie et la théologie, fut ordonné prêtre en 1904 et servit comme professeur, prieur et supérieur provincial de la province augustinienne des Philippines, effectuant des missions en Chine, en Colombie, au Pérou et aux États-Unis. En 1935, il fut nommé évêque de Teruel et administrateur apostolique d’Albarracín. Pendant la guerre civile espagnole (1936-1939), Polanco resta à Teruel malgré les persécutions anticatholiques, refusant d’abandonner ses fidèles. Capturé par les forces républicaines en janvier 1938, il fut emprisonné pendant 13 mois et soumis à des pressions pour qu’il renonce à signer la Lettre collective des évêques espagnols condamnant la persécution de l’Église. Il refusa. Le 7 février 1939, près de Pont de Molins, à Gérone, lui et son vicaire général, le bienheureux Felipe Ripoll Morata, furent fusillés et leurs corps brûlés. Polanco fut l’une des dernières victimes de la guerre et l’un des 13 évêques tués en zone républicaine. Connu pour sa foi profonde, sa vie de prière et son dévouement pastoral, Polanco a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 1er octobre 1995, en tant que martyr. Ses restes sont conservés dans la cathédrale de Teruel.
“L’Église offre son héritage de doctrine sociale pour répondre aux développements de l’intelligence artificielle”
Ce matin, Léon XIV a rencontré le collège cardinalice, auquel il a adressé ces quelques mots :
Merci beaucoup, Éminence. Avant de prendre place, commençons par une prière, en demandant au Seigneur de continuer à accompagner ce Collège et surtout toute l’Église dans cet esprit, avec enthousiasme, mais aussi avec une foi profonde. Prions ensemble en latin.
Pater noster… Ave Maria…
Dans la première partie de cette rencontre, il y aura un petit discours avec quelques réflexions que j’aimerais partager avec vous. Mais ensuite, il y aura une deuxième partie, un peu comme l’expérience que beaucoup d’entre vous ont demandée, une sorte de partage avec le Collège cardinalice afin de pouvoir entendre quels conseils, suggestions, propositions, des choses très concrètes, dont on a déjà un peu parlé dans les jours qui ont précédé le Conclave.
Frères Cardinaux !
Je vous salue et vous remercie tous pour cette rencontre et pour les jours qui l’ont précédée, douloureux pour la perte du Saint-Père François, exigeants en raison des responsabilités que nous avons affrontées ensemble et en même temps, selon la promesse que Jésus lui-même nous a faite, riches en grâces et en consolations dans l’Esprit (cf. Jn 14, 25-27).
Vous êtes, chers Cardinaux, les plus proches collaborateurs du Pape, et c’est pour moi un grand réconfort dans l’acceptation d’un fardeau qui est manifestement bien au-delà de mes forces, comme de celles de n’importe qui d’autre. Votre présence me rappelle que le Seigneur, qui m’a confié cette mission, ne me laisse pas seul pour en porter la responsabilité. Je sais avant tout que je peux toujours, toujours, compter sur son aide, l’aide du Seigneur, et, par sa Grâce et sa Providence, sur votre proximité et celle de nombre de frères et sœurs qui, dans le monde entier, croient en Dieu, aiment l’Église et soutiennent le Vicaire du Christ par la prière et les bonnes œuvres.
Je remercie le Doyen du Collège des Cardinaux, le Cardinal Giovanni Battista Re – il mérite un applaudissement, un au moins sinon plus – dont la sagesse, fruit d’une longue vie et de nombreuses années de service fidèle au Siège Apostolique, nous a beaucoup aidés en cette période. Je remercie le Camerlingue de la Sainte Église romaine, le Cardinal Kevin Joseph Farrell – je crois qu’il est ici présent – pour le rôle précieux et exigeant qu’il a joué pendant la vacance du Siège et la convocation du Conclave. J’adresse également mes pensées à mes frères cardinaux qui, pour des raisons de santé, n’ont pu être présents et je m’associe à eux en communion d’affection et de prière.
En ce moment, à la fois triste et heureux, providentiellement enveloppé de la lumière de Pâques, je voudrais que nous regardions ensemble le départ du regretté Pape François et le Conclave comme un événement pascal, l’étape d’un long exode à travers lequel le Seigneur continue de nous guider vers la plénitude de la vie ; et dans cette perspective, nous confions au « Père miséricordieux et Dieu de toute consolation » (2 Co 1, 3) l’âme du défunt Pontife et aussi l’avenir de l’Église.
Le Pape, depuis saint Pierre jusqu’à moi, son indigne successeur, est un humble serviteur de Dieu et de ses frères, et rien d’autre. Les exemples de tant de mes prédécesseurs l’ont bien montré, et plus récemment celui du Pape François lui-même, avec son style de dévouement total dans le service et de sobre manière d’être dans la vie, d’abandon à Dieu pendant le temps de la mission et de confiance sereine au moment du retour à la maison du Père. Recueillons ce précieux héritage et remettons-nous en route, animés par la même espérance qui naît de la foi.
C’est le Ressuscité, présent parmi nous, qui protège et guide l’Église et qui continue à la faire revivre dans l’espérance, par l’amour « répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Il nous appartient de nous faire les auditeurs dociles de sa voix et les ministres fidèles de ses desseins de salut, en nous rappelant que Dieu aime se communiquer, plus que dans le fracas du tonnerre et des tremblements de terre, dans le « murmure d’une brise légère » (1 R 19, 12) ou, comme certains le traduisent, dans une « voix subtile de silence ». Telle est la rencontre importante, à ne pas manquer, à laquelle il faut éduquer et accompagner tout le saint peuple de Dieu qui nous est confié.
Ces derniers jours, nous avons pu voir la beauté et sentir la force de cette immense communauté qui a salué et pleuré son pasteur avec beaucoup d’affection et de dévotion, l’accompagnant avec foi et prière au moment de sa rencontre définitive avec le Seigneur. Nous avons vu quelle est la véritable grandeur de l’Église, qui vit dans la diversité de ses membres unis à l’unique Tête, le Christ, « pasteur et gardien » (1 P 2, 25) de nos âmes. Elle est le sein dans lequel nous sommes engendrés et, en même temps, le troupeau (cf. Jn 21, 15-17), le champ (cf. Mc 4, 1-20) qui nous est donné pour que nous le soignions et le cultivions, que nous le nourrissions des sacrements du salut et que nous le fécondions avec la semence de la Parole, de sorte que, ferme dans la concorde et enthousiaste dans la mission, il puisse marcher, comme autrefois les Israélites dans le désert, à l’ombre de la nuée et à la lumière du feu de Dieu (cf. Ex 13, 21).
Et à cet égard, je voudrais que nous renouvelions ensemble, aujourd’hui, notre pleine adhésion au chemin que l’Église universelle suit depuis des décennies dans le sillage du Concile Vatican II. Le Pape François en a magistralement rappelé et actualisé le contenu dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, dont je voudrais souligner quelques aspects fondamentaux : le retour à la primauté du Christ dans l’annonce (cf. n° 11) ; la conversion missionnaire de toute la communauté chrétienne (cf. n° 9) ; la croissance dans la collégialité et la synodalité (cf. n° 33) ; l’attention au sensus fidei (cf. nos 119-120), en particulier dans ses formes les plus authentiques et les plus inclusives, comme la piété populaire (cf. n° 123) ; l’attention affectueuse aux plus petits et aux laissés-pour-compte (cf. n° 53) ; le dialogue courageux et confiant avec le monde contemporain dans ses diverses composantes et réalités (cf. n° 84 ; Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 1-2).
Il s’agit de principes évangéliques qui ont toujours animé et inspiré la vie et l’œuvre de la Famille de Dieu, de valeurs à travers lesquelles le visage miséricordieux du Père s’est révélé et continue de se révéler dans le Fils fait homme, espérance ultime de quiconque recherche sincèrement la vérité, la justice, la paix et la fraternité (cf. Benoît XVI, Lett. enc. Spe salvi, 2 ; François, Bulle Spes non confundit, n. 3).
C’est précisément parce que je me sens appelé à poursuivre dans ce sillage que j’ai pensé à prendre le nom de Léon XIV. Il y a plusieurs raisons, mais principalement parce que le Pape Léon XIII, avec l’encyclique historique Rerum novarum, a abordé la question sociale dans le contexte de la première grande révolution industrielle ; et aujourd’hui l’Église offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l’intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail.
Chers frères, je voudrais conclure cette première partie de notre rencontre en faisant mien – et en vous proposant également – le souhait que saint Paul VI, en 1963, plaçait au début de son ministère pétrinien : « Qu’elle passe sur le monde entier comme une grande flamme de foi et d’amour qui enflamme tous les hommes de bonne volonté, éclaire leurs chemins de collaboration mutuelle et attire sur l’humanité, encore et toujours, l’abondance de la divine complaisance, la puissance même de Dieu, sans l’aide duquel rien n’est valable, rien n’est saint » (Message à toute la famille humaine Qui fausto die, 22 juin 1963).
Que ces sentiments soient aussi les nôtres, à traduire en prière et en engagement, avec l’aide du Seigneur. Merci !
Le Bon Dieu a le sens de l’humour
Une messe traditionnelle a été célébrée dans la basilique romaine sainte Marie Majeure, là où François vient d’être enterré… Le rédacteur en chef de LifeSiteNews, John-Henry Westen, qui a assisté à la cérémonie, célébrée à l’occasion du pèlerinage à Rome de l’Institut du Christ-Roi, a déclaré :
‘C’est tout à fait exceptionnel parce qu’il n’y a pas eu de messe traditionnelle ici depuis longtemps. Mais c’est amusant parce que le pape François vient d’être enterré ici”.
Banni des lieux pendant le pontificat du pape François, le rite vénérable a été dit dans ce qui est maintenant le lieu de sépulture du pape de Traditionis custodes. M. Westen a estimé que Dieu devait avoir le sens de l’humour, pour que cette messe y soit célébrée si peu de temps après l’enterrement du défunt pontife.
Messe d’intronisation de Léon XIV le 18 mai
Voici les évènements à venir pour le nouveau souverain pontife :
- 10 mai : Rencontre avec les cardinaux
- 11 mai : Loggia centrale de la basilique : Regina Caeli
- 12 mai : Rencontre avec la presse mondiale
- 16 mai : rencontre avec le Corps diplomatique (chefs de mission)
- 18 mai 10h00, Place Saint-Pierre : Messe de début de pontificat
- 20 mai : Prise de possession de la basilique papale Saint-Paul-hors-les-murs
- 21 mai : Première audience générale
- 24 mai : Rencontre avec la Curie romaine et les employés du Vatican
- 25 mai : Regina Caeli
Sa Sainteté Léon XIV a exprimé le souhait que les Chefs et les Membres des Institutions de la Curie Romaine, ainsi que les Secrétaires et le Président de la Commission Pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican, continuent, à titre provisoire, à exercer leurs fonctions respectives donec aliter provideatur.
Le Saint-Père souhaite, en effet, réserver un temps de réflexion, de prière et de dialogue, avant toute nomination ou confirmation définitive.
Sainte Rita, un modèle d’espérance dans l’épreuve
Sainte Rita, aussi surnommée “la sainte des causes impossibles” a connu l’épreuve sous toutes ses formes : elle a été mariée de force à un homme violent, elle a perdu ses deux fils et une fois veuve, on lui a mené la vie impossible lorsqu’elle a voulu entrer au couvent…
Pourtant, jamais elle n’a perdu confiance en Dieu. À travers les douleurs de la vie, elle a continué à espérer, trouvant en Lui la source de sa paix.
Alors que l’Église nous invite à vivre ce Jubilé 2025 sous le signe de l’Espérance, l’application de prière Hozana vous propose 9 jours sur les traces de sainte Rita, à l’occasion de sa fête.
Du 14 au 22 mai, cette neuvaine nous invite à suivre son exemple !
Inscrivez-vous ici : https://lc.cx/Kj0eO5
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Dans la lignée de Léon XIII, le pape de Rerum novarum et du Ralliement, de la condamnation de l’américanisme et de la maçonnerie ?
Ainsi donc quatre tours de scrutin auront suffi pour faire du cardinal Robert Francis Prevost, préfet du dicastère des évêques, le 267ème successeur de Pierre.
Pour un fidèle catholique, deux sentiments doivent d’emblée prévaloir. D’abord la joie d’avoir un pape : « Annuntio vobis gaudium magnum », ensuite la bienveillance et un a priori favorable vis-à-vis du nouveau Pontife, désormais détenteur de l’autorité suprême dans l’Eglise.
Cependant la confiance naturelle et l’espérance surnaturelle ne doivent pas occulter une forme de lucidité. Or les signaux envoyés par l’élection de Léon XIV apparaissent déjà paradoxaux.
Une fois de plus s’avère exact le célèbre dicton : « Qui entre pape au conclave, en sort cardinal. » L’archi favori des bookmakers, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du pape François, soit n°2 du Vatican, est sorti du conclave comme il y était entré : simple cardinal. Il est cependant permis de penser que l’élection rapide du cardinal Prévost est liée à un désistement en sa faveur du cardinal Parolin, trop proche du pape François et considéré par de nombreux cardinaux comme co-responsable de certains aspects parmi les moins glorieux du dernier pontificat : scandale Becciu, accords avec la Chine, etc. Cette hypothèse sera confirmée, ou infirmée, si le cardinal Parolin est prorogé dans ses fonctions de secrétaire d’Etat. En tout état de cause, Léon XIV est, à bien des égards, un fils spirituel du pape François et sa candidature était certainement portée par les cardinaux les plus progressistes du conclave.
Eléments biographiques
Né en 1955, d’origine américaine, le cardinal Prévost a d’abord suivi de solides études en mathématiques, théologie et droit canon tout en rejoignant la congrégation des religieux de Saint Augustin en 1977. Ordonné en 1982, il mène à partir de 1985 une expérience missionnaire au Pérou dont il acquiert la nationalité. De retour à Chicago en 1999, il devient prieur général de l’ordre de Saint Augustin pour deux mandats de 6 ans (2001-2013). En 2014 il est nommé par François évêque de Chiclayo au Pérou puis préfet du dicastère des évêques en 2023, et cardinal en septembre 2023. Signe de la confiance du défunt pontife il était membre de sept dicastères romains.
Le nouveau pape Léon XIV dispose de nombreux atouts pour exercer au mieux sa charge : expérience pastorale et curiale, maîtrise de six langues dont celle des signes, sens de l’écoute et discrétion, volonté de paix dans l’Eglise et hors de l’Eglise. Elu d’un corps électoral composé à 80% de cardinaux nommés par le pape François, il semble en partager les grandes orientations : souci des « périphéries », souhait d’une Eglise « synodale », plus inclusive et moins cléricale. Préfet du dicastère des évêques, il a obtenu la démission ou démis les évêques les plus conservateurs ou du moins les plus ouverts au courant traditionnaliste (Mgr Strickland au Texas, Mgr Rey à Fréjus-Toulon). Réelle conviction ou mission sur ordre ? Là aussi l’avenir le dira.
Inscription dans la lignée de Léon XIII
Ce qui est certain c’est que le style du nouveau pape tranche déjà avec celui de son prédécesseur. Il est apparu à la loggia de Saint Pierre revêtu de la mozette et de l’étole que portait Benoît XVI en des circonstances analogues alors que François était apparu simplement vêtu d’une soutane blanche. Le Saint Père était manifestement ému, un bon sourire éclairant son visage.
Le choix de Léon XIV comme nom n’est pas anodin. Il rompt la continuité des papes acteurs ou héritiers du concile Vatican II : Jean, Paul, Jean-Paul, sans devenir François II. Les observateurs ont noté que Léon XIII (1878-1903) avait été le pape de la première formalisation de la doctrine sociale de l’Eglise par l’encyclique Rerum Novarum en 1891. Il fut aussi le pape du ralliement à la République des catholiques français (1890). Moins ont noté que Léon XIII condamna un mouvement intellectuel appelé américanisme (Testem benevolentiæ, lettre du cardinal Gibbons, archevêque de Baltimore, 22 janvier 1899). Le pape dénonçait alors une forme d’indifférentisme religieux et la volonté d’adapter l’enseignement de l’Eglise « aux aspirations et aux théories des peuples modernes ».
Cette mise en garde avait été précédée de la publication de l’encyclique Libertas præstantissimum (20 juin 1888) qui fustigeait les libertés modernes :
« Le vrai, le bien, on a le droit de les propager dans l’Etat avec une liberté prudente, afin qu’un plus grand nombre en profite ; mais les doctrines mensongères, peste la plus fatale de toutes pour l’esprit ; mais les vices qui corrompent le cœur et les mœurs, il est juste que l’autorité publique emploie à les supprimer sa sollicitude, afin d’empêcher le mal de s’étendre pour la ruine de la société. »
Enseignement bien oublié aujourd’hui et qui ne semble pas faire partie des préoccupations du nouveau pontife. Léon XIII fut aussi l’auteur d’une vigoureuse condamnation de la franc-maçonnerie dans l’encyclique Humanum genus (20 avril 1884) et le pape qui demanda que soit récitée à la fin des messes basses la prière à Saint Michel Archange : « contre la malice et les embuches du démon », moyen surnaturel de conforter l’affirmation pontificale : « Le mal ne prévaudra pas ».
Situation critique de l’Eglise dans le monde
Plus qu’une Eglise en campagne, le pape François laisse à son successeur une Eglise en lambeaux. La confusion morale et doctrinale y est générale, comme le manifestent les réceptions diverses de la déclaration Fiducia supplicans sur la bénédiction des paires homosexuelles.
L’unité de foi n’existe plus.
Des pays de vieille chrétienté sont en phase de déchristianisation massive, face aux chaos de la modernité et des abus sexuels dans l’Eglise : Pologne, Irlande.
L’Islam militant poursuit sa progression au détriment de l’Eglise en Afrique et en Europe.
Les chrétiens d’Orient sont en voie de disparition.
Des nationalismes identitaires se renforcent dans une hostilité militante au catholicisme (Inde hindouiste du Bharatiya Janata Party, Russie orthodoxe, Chine nationale-communiste).
La question de la place du « monde traditionnel » dans l’Eglise est toujours pendante. Le nombre de prêtres diminue (- 3% en 10 ans) comme celui des séminaristes (-11%). On ne peut en même temps fustiger régulièrement le « cléricalisme » et susciter des vocations sacerdotales !
Les finances du Saint-Siège sont dans une situation catastrophique. Le slogan « Une Eglise pauvre pour les pauvres » atteint ses limites quand il s’agit de financer les retraites des salariés du Saint-Siège et les œuvres de miséricorde temporelle de l’Eglise.
Le personnel de la Curie est traumatisé par 12 années d’autoritarisme tatillon.
Une ligne de séparation
Mais, nous le savons, l’Eglise a les paroles de la Vie éternelle et le rôle du pape est d’abord de conforter ses frères dans la foi :
« J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas. Et toi, une fois remis sur la bonne voie, affermis tes frères » (Luc, 22,32).
Puisse le pape Léon XIV être le bon Pasteur qui rassemblera le troupeau en marche vers celui qui est « la Voie, la Vérité et la Vie » : le Christ, véritable tête et chef de l’Eglise. Nos prières à cette intention lui sont acquises.
Jean-Pierre Maugendre
Ichtus organise un camp pour les jeunes entre 18 et 25 ans fin juin
Ichtus organise un camp pour les jeunes entre 18 et 25 ans à Blémur dans le Val d’Oise du 23 au 27 juin 2025.
Il s’adresse à tous les jeunes catholiques désireux de s’engager au service du Bien commun. Les journées s’organisent autour de conférences magistrales et d’ateliers en petits groupes consacrés aux grands défis contemporains et à la manière d’y répondre d’un point de vue humain et chrétien. Parmi les intervenants extérieurs, on compte une députée européenne, un entrepreneur, un directeur d’institution culturelle, un journaliste, un haut-fonctionnaire et un représentant associatif.
Moments de détente, balades, sport, messes et veillées ponctuent les journées en plus des activités intellectuelles.
Plus d’informations sur ichtus.fr et sur la vidéo de présentation.
Un pape missionnaire et marial !
Quelle joie immense de recevoir un nouveau pape pour guider l’Église : Léon XIV !
Un pape missionnaire et marial !
« Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde et demandons à Marie, notre Mère, cette grâce spéciale » a-t-il dit après son élection.
Hier, devant la place Saint-Pierre comble, et devant le monde entier, Léon XIV a demandé de prier Marie pour lui, pour sa mission de Vicaire du Christ. Il a fait prier un Je vous salue Marie, au monde entier, uni par la prière !
La charge qu’il a reçue hier est titanesque et difficile…
Nous vous invitons, vous aussi, à prier la Vierge Marie pour lui, comme il le demande !
Priez la Vierge Marie qu’il aime tant, priez une dizaine de chapelet par jour pour lui, avec le code LEONXIV sur l’application Rosario, ou en cliquant ici
Et ne vous arrêtez pas là ! À l’exemple de notre nouveau pape, soyez missionnaire, vous aussi, à votre échelle ! Partagez le code LEONXIV autour de vous, pour inviter vos proches à prier pour lui sur Rosario, avec le lien
Soyez missionnaire, soyez marial, comme Léon XIV !
En union de prière,
Mathilde, de Rosario
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“Le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, la violation de la dignité de la personne, la crise de la famille”
Dans sa première homélie, lors de la messe célébrée avec les cardinaux en la chapelle Sixtine ce matin, le pape Léon XIV a déclaré :
«Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant». Par ces paroles, Pierre, interrogé avec les autres disciples par le Maître sur la foi qu’il a en Lui, exprime en synthèse le patrimoine que l’Église, à travers la succession apostolique, garde, approfondit et transmet depuis deux mille ans. Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, c’est-à-dire l’unique Sauveur et le révélateur du visage du Père. En Lui, Dieu, pour se faire proche et accessible aux hommes, s’est révélé à nous dans les yeux confiants d’un enfant, dans l’esprit éveillé d’un adolescent, dans les traits mûrs d’un homme, jusqu’à apparaître aux siens, après sa résurrection, dans son corps glorieux. Il nous a ainsi montré un modèle d’humanité sainte que nous pouvons tous imiter, avec la promesse d’une destinée éternelle qui dépasse toutes nos limites et toutes nos capacités.
Dans sa réponse, Pierre saisit ces deux aspects : le don de Dieu et le chemin à parcourir pour se laisser transformer, dimensions indissociables du salut, confiées à l’Église afin qu’elle les annonce pour le bien du genre humain. Confiés à nous, choisis par Lui avant même que nous ayons été formés dans le sein de notre mère, régénérés dans l’eau du Baptême et, au-delà de nos limites et sans aucun mérite de notre part, conduits ici et envoyés d’ici, afin que l’Évangile soit annoncé à toute créature.
En particulier, Dieu, en m’appelant par votre vote à succéder au Premier des Apôtres, me confie ce trésor afin que, avec son aide, j’en sois le fidèle administrateur au profit de tout le Corps mystique de l’Église, de sorte qu’elle soit toujours plus la ville placée sur la montagne, l’arche du salut qui navigue sur les flots de l’histoire, phare qui éclaire les nuits du monde. […]
Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes ; des contextes où on lui préfère d’autres certitudes, comme la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Il s’agit d’environnements où il n’est pas facile de témoigner et d’annoncer l’Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c’est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d’autres blessures dont notre société souffre considérablement. Aujourd’hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu’apprécié en tant qu’homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait.
Tel est le monde qui nous est confié, dans lequel, comme nous l’a enseigné à maintes reprises le pape François, nous sommes appelés à témoigner de la foi joyeuse en Jésus Sauveur. […]
Je le dis tout d’abord pour moi-même, en tant que Successeur de Pierre, alors que je commence ma mission d’Évêque de l’Église qui est à Rome, appelée à présider dans la charité l’Église universelle, selon la célèbre expression de Saint Ignace d’Antioche. Conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, il écrivait aux chrétiens qui s’y trouvaient : « Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps ». Il faisait référence au fait d’être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque – et c’est ce qui arriva –, mais ses paroles renvoient de manière plus générale à un engagement inconditionnel pour quiconque exerce un ministère d’autorité dans l’Église : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié, se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de Le connaître et de L’aimer. Que Dieu m’accorde cette grâce, aujourd’hui et toujours, avec l’aide de la très tendre intercession de Marie, Mère de l’Église.
Les forces armées de l’Inde et du Pakistan placées en alerte maximale
Lu dans Conflits :
Les tensions ont débuté fin avril à la suite d’un attentat à Pahalgam (26 morts) dans le Cachemire indien, qui fut suivi de frappes militaires indiennes en territoire pakistanais. L’attentat fut revendiqué par le groupe The Resistance Front, que l’Inde soupçonne d’être financé et soutenu par le Pakistan, ce qu’Islamabad dément.
Le 6 mai, l’Inde a donc lancé l’opération « Sindoor », qui vise à éradiquer les groupes qualifiés de terroriste. Ceux-ci étant basés en territoire pakistanais, l’action de l’Inde s’est donc portée de l’autre côté des frontières de son voisin. Neuf sites ont été visés. Le Pakistan dénonce des attaques contre des civils, notamment une mosquée à Bahawalpur, et annonce la mort de plusieurs dizaines de civils.
L’intervention indienne est parfaitement coordonnée, associant des avions de chasse (dont des Rafales) et des drones. Les cibles désignées sont situées principalement dans la région de Muzaffarabad et les environs de Kotli, dans le Cachemire administré par le Pakistan. Le gouvernement indien affirme que ces sites abritent des camps d’entraînement des groupes terroristes, ainsi que des dépôts d’armes.
La riposte d’Islamabad ne s’est pas fait attendre. Moins de 24 heures après les frappes indiennes, le Pakistan a activé une opération de représailles baptisée officieusement « Ghazwa-e-Hind ». Cinq chasseurs F-16 ont mené des incursions ciblées le long de la frontière, visant des avant-postes militaires indiens dans les secteurs de Poonch et Rajouri. L’armée pakistanaise affirme avoir abattu deux avions indiens qui auraient franchi l’espace aérien pakistanais. Une affirmation que l’Inde conteste, bien qu’elle ait confirmé la perte de contact avec un Mig-29.
En parallèle, les tirs d’artillerie lourde se sont multipliés sur toute la longueur de la ligne de front. Les échanges de tirs, incluant des obus à fragmentation et des missiles à courte portée, ont provoqué la mort d’au moins 42 personnes, dont plusieurs soldats, des villageois et un journaliste indien. Des centaines de civils ont été évacués des zones proches de la frontière.
Les forces armées des deux pays ont également été placées en alerte maximale. L’Inde a redéployé plusieurs unités de sa 15e armée de montagne et mobilisé ses batteries de missiles près de la frontière.
Le Pakistan, de son côté, a effectué des essais de préparation nucléaire et repositionné des unités blindées dans le Cachemire pakistanais.
Cette spirale d’hostilités, nourrie par des discours nationalistes et la pression de l’opinion publique, risque de provoquer un accroissement du conflit. La guerre de l’information en ligne (propagande, fausses vidéos, manipulations) aggrave la situation.
Alors que les tensions restent vives, la diplomatie internationale tente de désamorcer la crise, mais jusqu’à présent, aucun canal officiel de communication entre New Delhi et Islamabad n’a été réactivé.
Coupure d’eau
Parallèlement aux hostilités militaires, une crise diplomatique s’est installée. L’Inde a suspendu le traité des eaux de l’Indus datant de 1960, essentiel pour l’approvisionnement en eau du Pakistan, et a expulsé des diplomates pakistanais. En réponse, le Pakistan a fermé son espace aérien aux avions indiens, suspendu l’accord de Simla de 1972 (traité de paix signé à la suite de la guerre de 1971) et interrompu les échanges commerciaux. […]
En 2012, le futur Léon XIV s’en prenait à la domination des moyens de communication de masse
Dans un discours prononcé le 11 octobre 2012 devant le Synode mondial des évêques, consacré à la nouvelle évangélisation, le père Robert Francis Prevost, devenu pape Léon XIV jeudi, déclarait que
« les médias de masse occidentaux sont extraordinairement efficaces pour susciter au sein du grand public une énorme sympathie pour les croyances et les pratiques qui sont en contradiction avec l’Évangile, par exemple l’avortement, le mode de vie homosexuel, l’euthanasie ».
La sympathie pour les choix de vie antichrétiens que les médias de masse encouragent est si brillamment et astucieusement ancrée dans le public que lorsque les gens entendent le message chrétien, il semble souvent inévitablement idéologique et émotionnellement cruel en contraste avec l’humanité de la perspective antichrétienne.
Les pasteurs catholiques qui prêchent contre la légalisation de l’avortement ou la redéfinition du mariage sont décrits comme étant idéologiquement motivés, sévères et indifférents.
Notez par exemple comment les familles alternatives composées de partenaires de même sexe et de leurs enfants adoptés sont représentées avec tant de bienveillance et de sympathie dans les programmes de télévision et au cinéma d’aujourd’hui.
La vidéo illustre sa critique du « mode de vie homosexuel » et des « partenaires de même sexe et leurs enfants adoptés » avec des extraits de deux sitcoms américaines, The New Normal et Modern Family. Le religieux a également appelé à une « nouvelle évangélisation pour contrer ces distorsions de la réalité religieuse et éthique produites par les médias de masse ». Le texte est du père Robert Francis Prevost.
Voici le résumé de son intervention diffusée sur le site du synode :
Dans le monde occidental contemporain, voire dans le monde entier, l’imaginaire humain concernant la foi religieuse et l’éthique est largement forgé par les moyens de communication de masse, notamment la télévision et le cinéma. Les médias occidentaux promeuvent de manière extrêmement efficace auprès d’un énorme public une sympathie envers des croyances et des pratiques qui sont en contradiction avec l’Évangile.
Or, l’opposition évidente au Christianisme de la part des moyens de communication de masse n’est qu’une partie du problème. La sympathie pour le choix de modes de vie anti-chrétiens que les moyens de communication de masse encouragent est inculquée de manière si brillante et astucieuse aux téléspectateurs que, quand les gens entendent le message chrétien, dans bien des cas, celui-ci apparaît inévitablement idéologique et, sur le plan émotionnel, cruel face à l’humanité ostensible de la perspective anti-chrétienne.
Si la “nouvelle évangélisation” veut contrer les distorsions de la réalité religieuse et éthique que produisent les moyens de communication, les pasteurs, les prêcheurs, les enseignants et les catéchistes doivent alors s’informer bien davantage sur l’enjeu de l’évangélisation dans un monde dominé par les médias.
Sous cet aspect de la nouvelle évangélisation, les Pères de l’Église, notamment saint Augustin, peuvent offrir des conseils éminents à lÂ’Église, précisément parce qu’ils sont les maîtres de l’art de la rhétorique. Leur évangélisation était efficace en grande partie parce qu’ils avaient compris quels étaient les fondements de la communication sociale qui convenaient au monde dans lequel ils vivaient.
Afin de lutter efficacement contre la domination des moyens de communication de masse sur l’imaginaire collectif religieux et moral, il n’est pas suffisant que l’Église possède ses propres moyens télévisuels ou sponsorise des films religieux. La juste mission de l’Église consiste à introduire les personnes à la nature du mystère comme antidote au spectacle. La vie religieuse joue aussi un rôle important dans l’évangélisation, orientant d’autres vers ce mystère, en vivant fidèlement les conseils évangéliques.
I-Média – Louis Sarkozy partout : les médias préparent-ils l’après-Macron ?
Cette semaine dans “I-Média”, Claude Chollet et Floriane Jeannin décryptent l’actualité brûlante, entre diplomatie chaotique, récupérations politiques et dérives médiatiques. Au programme :
L’image de la semaine : Louis Sarkozy à toutes les sauces.
Promu sur tous les plateaux télé, pour son livre officiellement : analyse du traitement médiatique de Louis Sarkozy, un cas d’école de la fabrique médiatique d’un personnage politique !
Le dossier du jour : Macron reçoit Ahmed Al-Charaa, djihadiste “repenti” à l’Élysée
Comment justifier ce tapis rouge diplomatique, alors que Bachar el-Assad était persona non grata ?
Les pastilles de l’info :
- France Inter vs Sarah Knafo : “la hiérarchie médiatique des victimes” (Lola vs manifestations islamistes)
- Darmanin et les Anglais : Après le fiasco, le mea culpa trois ans plus tard
- Charte de Marseille : Quand la “lutte contre le racisme” étouffe la liberté d’expression
- NOVO19 : Ouest-France, un média “Terroir” sous administration parisienne
Le Conseil d’État force l’État à couvrir les frais de transport de tous les demandeurs d’asile
Le Conseil d’Etat, dans une décision rendue publique le 6 mai, enjoint au Premier ministre d’assurer la prise en charge des frais de transport vers l’Ofpra et la CNDA pour les demandeurs d’asile bénéficiant de conditions matérielles d’accueil, même non hébergés.
Message du cardinal Burke
Du cardinal Burke sur X :
Veuillez vous joindre à moi pour remercier le Seigneur d’avoir élu le pape Léon XIV, successeur de saint Pierre, comme pasteur de l’Église dans le monde entier.
Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse a un lien particulièrement fort avec le pontife romain, notamment en raison de son affiliation à la basilique papale Sainte-Marie-Majeure. J’invite tous les pèlerins et les amis du sanctuaire à prier avec ferveur pour le pape Léon XIV afin que Notre Seigneur, par l’intercession de Notre-Dame de Guadalupe, de l’apôtre saint Pierre et du pape saint Léon le Grand, lui accorde en abondance la sagesse, la force et le courage de faire tout ce que Notre Seigneur lui demande en ces temps tumultueux.
Que Dieu bénisse le pape Léon et lui accorde de nombreuses années. Viva il Papa !
Mutilations sexuelles au nom de l’idéologie du genre
Lu ici cette pétition contre l’ablation des seins des jeunes femmes, initiée par l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent :
Alors que les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le « Parcours de transition des personnes trans de plus de 16 ans » sont sur le point d’être publiées, la perspective d’autoriser l’ablation des seins (ou double mastectomie) dès 16 ans inquiète. Il est encore temps de dire non à une médicalisation irréversible de la détresse adolescente.
La version provisoire de ces recommandations avait fuité en décembre 2024 dans le Figaro, suscitant de vives réactions car les mastectomies pouvaient y être pratiquées dès 16 ans. Pratique qui soulève pourtant de nombreuses questions éthiques, scientifiques et sociétales — questions que les associations transactivistes et leurs alliés médicaux cherchent à évacuer d’autorité en les qualifiant de “transphobes”.
De quoi parlons-nous ? Qui sont ces jeunes adolescents ? En voici un exemple :
Louise est actuellement une jeune fille de 17 ans, brillante qui s’intègre difficilement socialement. Elle manifeste très tôt un mal-être relatif à sa puberté exacerbé par son rejet des normes dites féminines. En 2020, à 12 ans, le confinement marque un tournant, tant par l’émergence de conflits familiaux que par la fréquentation assidue de réseaux sociaux et notamment des vidéos d’influenceurs trans. Elle s’identifie progressivement « garçon » puis « trans », soutenue par des pairs. Un coming out associé à de troubles psychiques sévères, une hospitalisation et un changement de prénom, l’éloignent et l’isolent encore davantage.
La demande de mastectomie émerge, malgré son âge, une souffrance familiale manifeste, dans un contexte médical peu précautionneux. À 17 ans, elle consulte un chirurgien en vue d’une double mastectomie. Le médecin dit aux parents que leur « fils » pourrait être opéré. La jeune convient alors d’un rendez-vous pour l’opération à effectuer dès sa majorité.
Le parcours de Louise n’est pas exceptionnel. Il illustre encore aujourd’hui, en France, la médicalisation fulgurante d’une adolescente en proie à des angoisses de sexuation pubertaire (ASP[1]), dans un entrelacs de vulnérabilité, de militantisme numérique et de réponses cliniques imprudentes.
Nous n’avons pas de chiffres certains du nombre de mastectomies pratiquées dans cette indication sur le plan national. Selon l’Agence technique de l’Information sur l’hospitalisation (ATIH), le nombre de mastectomies en France chez les mineures, est passé de 6 en 2016 à 69 en 2019, représentant une multiplication par 10 en trois ans. Chez les 18-35 ans, il est passé de 427 en 2016 à 1118 en 2019, soit une augmentation de 150 % sur la même période. La plus jeune opérée avait 14 ans (source : Robert Debré). En 2025, si l’on suit cette courbe, les cas sont sûrement bien plus importants.
Ce sont les jeunes filles et les jeunes femmes transidentifiées qui sont directement exposées à subir cette chirurgie, banalisée par certains chirurgiens travaillant avec les services dits « de médecine de genre », et euphémisée en « torsoplastie » pour la rapprocher d’une opération esthétique effaçant ainsi le fait qu’il s’agit d’une mutilation irréversible chez des personnes en bonne santé.
L’opération consiste à retirer tout le tissu mammaire et les mamelons qui seront réappliqués sur le torse. Comme pour toute opération chirurgicale, les effets secondaires indésirables peuvent survenir : hémorragie, douleurs persistantes, problèmes liés à la cicatrisation etc.
Le torse est plat, la femme ne pourra plus allaiter ni ressentir de sensations. C’est une opération irréversible et la reconstruction mammaire peut redonner une forme au prix de chirurgies parfois complexes mais qui ne redonneront pas la fonction ni la sensibilité du sein.
En prétendant adapter un torse à un ressenti, on occulte le fait fondamental que ces jeunes filles sont nées dans un corps fonctionnel, qu’elles rejettent souvent dans un contexte de souffrance ou de fragilité et dont personne ne peut prédire ce qu’il en sera quelques années plus tard. Cette pratique, qui nie l’anatomie au nom d’un vécu subjectif et prétend résoudre un problème psychique en modifiant le corps, interroge la responsabilité médicale : peut-on sérieusement parler de soin lorsqu’on mutile des organes sains pour répondre à une perception fondée sur des ressentis empreints d’idéologie ?
Les adolescents concernés méritent, comme tous les autres patients, un accès à des soins fondés sur des données probantes. Or, la rigueur scientifique ne saurait être sacrifiée au profit d’une logique militante. Elle est, au contraire, la condition nécessaire de toute politique de santé fondée sur l’éthique et la responsabilité médicale.
Précisément, que disent les données scientifiques ?
Une revue systématique de la littérature parue en 2024 a résumé les données disponibles concernant les effets psychologiques et physiques de la mastectomie chez les personnes de moins de 26 ans atteintes de dysphorie de genre. Elle synthétise les résultats des études existantes et évalue le niveau des preuves. Les données probantes disponibles sont de faible qualité notamment en ce qui concerne la qualité de vie, la détresse psychologique et le risque suicidaire[2]. En somme, les preuves d’efficacité manquent, et l’emballement autour de ces opérations repose davantage sur une utopie que sur une médecine fondée sur les preuves.
Même les pionniers de la médecine pédiatrique du genre, comme Annelou de Vries, pédopsychiatre à la Clinique de genre de l’UMC d’Amsterdam et initiatrice du Dutch protocol, reconnait que les adolescents orientés aujourd’hui, en majorité des filles, ne semblent pas comparables au premier groupe composé plutôt de garçons et bien moins nombreux qu’aujourd’hui[3] comme le montrent les chiffres aux Pays Bas : d’après une étude (Jilles Smids et al., 2025[4]) entre 2000 et 2012, on est passé de 10 à 50 cas par an. Ce chiffre a doublé en 2013. En juillet 2022, environ 2050 jeunes étaient sur liste d’attente pour un traitement. Il est possible que le chiffre actuel soit encore plus élevé. Selon les données les plus récentes du Centre médical universitaire d’Amsterdam (UMC), environ 78% des mineurs référés au Centre commencent à recevoir des bloqueurs de puberté.
Des procès en cours en Europe
L’affaire Keira Bell, au Royaume-Uni, a marqué un tournant. Cette jeune femme, ayant transitionné et subi une mastectomie adolescente avant de détransitionner quelques années plus tard , a poursuivi la Tavistock Clinic pour l’avoir médicalisée trop rapidement. La justice lui a partiellement donné raison, soulignant l’incapacité des mineurs à donner un consentement pleinement éclairé à des traitements aussi radicaux.
Aux Pays-Bas, les premières plaintes sont en cours. Un jeune homme, Maarten, qui a fait sa transition à 16 ans, a déclaré : « la transition a détruit ma vie ». Il a tenu l’hôpital responsable d’une erreur de diagnostic. De même, une jeune femme qui a détransitionné a engagé une action en justice contre la même clinique, affirmant que la transition n’était pas une solution à ses problèmes[5].
Et en France ?
S’il n’y a pas (encore) de plaintes, ce n’est pas à mettre sur le compte de la prudence de chirurgiens : les demandes de mastectomies sont plus tardives que dans d’autres pays et les regrets se manifestent au bout de plusieurs années. Pour autant, le droit n’est pas silencieux :
- Le Code civil (article 16-3) interdit toute atteinte à l’intégrité du corps humain, sauf nécessité médicale.
- Le Code pénal (article 222-9) sanctionne de 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende notamment les mutilations, même avec le consentement de la victime.
- Le Code de la santé publique (article L 1111-4 al. 4) exige un consentement libre et éclairé, hautement contestable chez un mineur en situation de souffrance psychique au moment de l’intervention.
- Le Code de déontologie médicale (article R 4127-41) interdit toute intervention mutilante sans motif médical très sérieux.
Une comparaison s’impose : les mutilations sexuelles sont interdites en France, même si elles sont culturellement acceptées ou « consenties » ailleurs. Peut-on accepter qu’en France au 21e siècle, des chirurgiens mutilent des mineures sur la base d’une souffrance psychique aussi profonde soit-elle ?
Certains adultes qui ont transitionné à un âge avancé (ce qui est parfaitement leur droit) militent pour embrigader des mineurs en souffrance en leur faisant croire que leur malaise s’appelle « dysphorie de genre » ; que l’on peut changer de sexe et que cela résoudra tous leurs problèmes.
On est passé de fictions individuelles (une minorité de personnes trans qui ne demandent qu’à vivre tranquille) à une idéologie identitaire, au cœur d’un véritable projet politique qui a gagné et convaincu les institutions.
Ce projet politique prétendument vertueux a pour effet des mutilations d’adolescentes et de jeunes femmes qui en réalité, ne sont pas trans. Celles-là regretteront dans les prochaines années ces opérations de jeunesse irréversibles auxquelles ni les médecins, ni la société ne se sont opposés.
Ces mastectomies sont de nouvelles violences faites aux femmes qui, au cours de l’histoire, ont subi d’autres mutilations, notamment des hystérectomies, en raison de comportements jugés « non conformes » qualifiés d’hystérie ou de nymphomanie. Là encore, on pensait traiter le psychisme en portant atteinte au corps.
Nous, société civile, avons le devoir de protéger ces jeunes filles et jeunes femmes qui, terrifiées à l’idée de devenir femmes, sont les premières cibles de cette nouvelle forme de conversion idéologique. Les choses doivent changer maintenant : l’interdiction des mastectomies chez les mineures et des conditions restrictives importantes chez les jeunes majeures sont un impératif.
Un fidèle continuateur du pape François ? oui et non
De l’abbé Claude Barthe, expert du Vatican :
Pour l’Académie française, on parlerait d’« élection de maréchal » : le deuxième jour du conclave, au quatrième vote, Robert Francis Prévost vient d’obtenir la majorité absolue, plus vite que le cardinal Ratzinger en 2005 et que le cardinal Bergoglio en 2013.
Né en 1955 à Chicago, religieux de l’ordre des augustins, juriste très compétent, ayant une longue expérience pastorale au Pérou où il deviendra évêque de Chiclayo, il fut appelé par le pape François à devenir Préfet du Dicastère des Évêques en 2023.
Tous les commentateurs vont maintenant se demander s’il sera un fidèle continuateur du pape François. On peut répondre oui et non. Oui, car il appartient à ce que Benoît XVI, distinguant les deux interprétations possibles selon lui de Vatican II, avait qualifié d’« herméneutique de la rupture », ou que l’on nommerait en termes de politique politicienne, forcément approximatifs en ce qui concerne les choses d’Église, de centre gauche (l’« herméneutique de la réforme dans la continuité », celle de Jean-Paul II et Benoît XVI, étant quelque chose comme le centre droit de l’univers conciliaire). Grand ami du cardinal Blase Cupich, l’archevêque de Chicago, faiseur des évêques bergogliens depuis deux ans, porté avant le conclave par les progressistes les plus décidés (ainsi Andrea Grillo, fougueux militant anti-liturgie traditionnelle, ne pouvait pas s’empêcher de se féliciter hautement de son élection à venir avant l’ouverture du conclave).
Non, car sa personnalité est vraiment très différente de celle de son prédécesseur. Homme sage, pondéré, qui écoute attentivement ses interlocuteurs et collaborateurs, il se présente, y compris par les vêtements à l’ancienne qu’il a revêtus pour apparaître à la loggia de Saint-Pierre, comme un recentreur, un progressiste modéré. Léon XIV sera également différent de François, que le vent synodal continue à souffler ou non, car il ne pourra pas gouverner seul. Certains « poids lourds » du Sacré-Collège de François, qui étaient avec lui sur la ligne de départ du conclave, comme les cardinaux Parolin, Secrétaire d’État de François, Pizaballa, le patriarche latin de Jérusalem, Zuppi, archevêque de Bologne et Président de la Conférence des Évêques, pourraient former avec d’autres une sorte de gouvernement fort qui pourrait bien s’imposer pour faire face aux grandes turbulences à prévoir dans l’Église et dans le monde. Certes ces hommes sont tout le contraire de conservateurs, même si Pizaballa leur est compatible, mais ce sont des réalistes.
Qui plus est, l’avancée comme irréversible, depuis Vatican II, de la liberté religieuse appliquée à l’intérieur de l’Église a produit une sorte d’anglicanisation du catholicisme. Désormais chaque catholique, théologien ou fidèle de la base, peut « bricoler » lui-même son Credo et sa morale. Et cette fragmentation, inévitable dans la mesure où la règle de foi a été en quelque sorte mise entre parenthèses – pour le dire rapidement, il y a eu remplacement de l’exercice du magistère ordinaire par celui du magistère pastoral ou authentique –, est d’ailleurs théorisée par ces jésuites, penseurs d’un post-catholicisme, que sont le franco-allemand Theobald et l’influent italien Spadaro.
Le P. Christoph Theobald, professeur émérite du Centre Sèvres, à Paris, prône « une vision polyédrique » de la Communion des Églises (par exemple dans l’ouvrage collectif dirigé par Angelo Maffeis, Una Chiesa « Esperta in Umanità ». Paolo VI interprete del Vaticano II, Studium, 2019). Dans la même veine, le P. Antonio Spadaro, ancien directeur de La Civiltà Cattolica, a publié le 4 mai, dans un article de La Repubblica, un article intitulé « Le véritable défi n’est pas l’unité mais la diversité », affirmant que « l’Église future sera plurielle ». Puisque « les différences sont une caractéristique de la société globale et une condition structurelle », l’Église, comme n’importe laquelle réalité collective, ne peut plus « s’exprimer de manière uniforme et monocorde », car cela signifierait ignorer cette transformation. Très symptomatiquement il remplace l’unité de l’Église par sa cohésion, prix de son intégration dans l’univers mental de la démocratie moderne : « La cohésion ne peut être cherchée dans l’uniformité, mais dans la capacité d’accueillir et d’harmoniser la multiplicité. » C’est d’ailleurs un des thèmes favoris de Matteo Zuppi.
Le P. Spadaro défend assurément la « liberté » du Chemin synodal allemand, mais aussi, paradoxalement, comme le cardinal Zuppi, celle des traditionalistes ! Il ne voit pas d’inconvénient à ce que l’on tienne à la liturgie d’avant et au catéchisme d’avant, et fait remarquer que le pape François a donné aux prêtres de la FSSPX la faculté de confesser validement, de même qu’archevêque de Buenos Aires, il avait donné aux prêtres lefebvristes la possibilité d’avoir une présence catholique légale en Argentine.
Si on fait l’hypothèse que le nouveau pontificat va tenter de diriger tant bien que mal le navire au milieu d’un archipel d’îles et de récifs, ceux du sacerdoce d’hommes mariés, du diaconat féminin, des revendications des chrétiens LGBT, et aussi des catholiques qui s’en tiennent à la doctrine d’avant le concile, on se perd en interrogations et conjectures.
Alberto Melloni, le chef de file de l’École de Bologne, qui a largement dirigé une monumentale Histoire de Vatican II (à laquelle a d’ailleurs participé le cardinal Tagle) aime à dire que le concile de Trente est toujours présent en arrière-fond dans les conclaves depuis Vatican II. Comme une mauvaise conscience, dirons-nous pour notre part. Dans le conclave qui vient de s’achever, Trente était plus ou moins représenté par le groupe de conservateurs (20 cardinaux ?), d’un poids numérique bien faible après le rouleau-compresseur qu’a représenté pour cette tendance le pontificat de François, mais d’une présence morale significative. Notamment, les déclarations du cardinal Müller sur ce qu’est le rôle du pape, à savoir confirmer ses frères dans la foi, restent comme une borne. Le fait que les cardinaux Burke et Sarah soient connus comme des défenseurs de la liturgique traditionnelle, de même.
On peut imaginer que ce pontificat, par-delà l’enthousiasme des débuts, notamment tout simplement parce que la Curie et les évêques vont respirer et ne plus sentir peser sur eux l’autoritarisme tatillon du précédent, va se heurter à des difficultés insurmontables. Qui seront des difficultés doctrinales. Il restera à ces témoins épiscopaux et cardinalices, dont on peut espérer en vertu de l’espérance chrétienne qu’ils seront de plus en plus nombreux, de se montrer, le Christ et sa Mère aidant, à la hauteur de ces temps de crise dramatique, laquelle a été accrue par un pontificat qui a promulgué des documents tels que la déclaration Fiducia supplicans et l’exhortation Amoris lætitia (qui, dans son n. 301 dit que dans certains cas des époux adultères connaissant la norme morale peuvent être dans la grâce divine). Ces Successeurs des Apôtres auront à s’opposer prophétiquement à l’enseignement d’hétérodoxies de tous ordres qui subsistent et pourront émerger. Et ils auront à presser le pape de confesser la foi et de confirmer ses frères.
14 anecdotes sur le nouveau pape
Voici 14 faits concernant le 267e successeur de saint Pierre, diffusés par le VIMS, organe de la congrégation de saint Vincent de Paul :
1. Il a grandi dans le quartier sud de Chicago, dans une famille de la classe ouvrière.
Avant de porter du blanc, il portait une parka rouge. Dans la paroisse de son enfance, il y avait des frites de poisson, des fêtes de quartier et le genre de communauté qui a façonné sa profonde compassion.
2. Il a travaillé comme professeur de lycée avant d’entrer au séminaire.
Il enseignait l’histoire et entraînait le basket-ball – ses élèves disent qu’il était dur, juste et qu’il remarquait toujours le gamin assis seul au déjeuner.
3. Il a traversé à pied la frontière entre les États-Unis et le Mexique sur une distance de 500 miles.
Dans la trentaine, il a pris un congé sabbatique pour voyager à pied avec des migrants et des demandeurs d’asile. Cela a changé sa vision du rôle de l’Église dans le monde.
4. Il parle six langues, dont la langue des signes.
Il a appris la langue des signes dans sa première paroisse pour mieux servir les membres sourds de la communauté et a continué à l’utiliser depuis.
5. Il est fan de jazz et joue lui-même un peu de trompette.
Il dit que le jazz lui a appris à écouter attentivement, à improviser avec humilité et à laisser parler le silence.
6. Une fois, il a jeûné pendant 40 jours dans un monastère sans internet ni électricité.
Pas pour prouver quoi que ce soit, juste pour écouter. Il a décrit cette période comme la plus solitaire et la plus riche en grâces de sa vie.
7. Il a refusé deux fois d’être promu évêque.
Les deux fois, il a dit non parce qu’il n’avait pas fini « d’être un prêtre de paroisse qui cuisine des spaghettis pour les funérailles et pleure lors des baptêmes ».
8. Le premier appel qu’il a reçu après être devenu pape a été pour son meilleur ami d’enfance.
Il a simplement dit : « Tu ne croiras jamais ce qui vient de se passer ». L’ami a cru qu’il plaisantait.
9. Il a choisi le prénom Léo en l’honneur du pape Léon XIII, un réformateur social qui a mis l’accent sur la justice, les droits des travailleurs et l’engagement moderne dans la société.
10. Il n’a jamais possédé de voiture.
Même lorsqu’il était cardinal, il insistait pour marcher, faire du vélo ou prendre les transports en commun afin de rester proche des gens et d’être suffisamment lent pour les écouter.
11. Son livre préféré n’est pas un texte de théologie, c’est Le Petit Prince.
Il l’a cité dans des homélies, des lettres et, une fois, lors d’une retraite privée au Vatican. « Ce qui est essentiel est invisible à l’œil », dit-il souvent.
12. Il n’utilise jamais de smartphone.
Il emporte un téléphone à clapet et utilise un calendrier papier écrit à la main. Il dit que cela l’empêche de « disparaître dans le bruit ».
13. Son directeur spirituel depuis plus de 20 ans est une religieuse de 92 ans.
Ils se parlent encore chaque semaine. Elle lui a dit un jour : « Aie le courage d’être petit ». Il l’a écrit à l’intérieur de son bréviaire.
14. Il conserve un crucifix sculpté dans du bois provenant d’un bateau de migrants naufragé.
Il lui a été offert par un pêcheur sicilien qui a sorti 18 survivants de la mer.
« Nous ne pouvons pas construire une société juste si nous rejetons les plus faibles, qu’il s’agisse de l’enfant dans le ventre de sa mère ou de la personne âgée dans sa fragilité, car ils sont tous deux des dons de Dieu. »
Au cours de son ministère, le nouveau pape Léon XIV a condamné l’avortement et a exhorté à la compassion et au soutien des enfants à naître ainsi que des personnes âgées et handicapées.
Le professeur Charlie Camosy, de l’école de médecine de Creighton, a rassemblé plusieurs déclarations et commentaires pro-vie du cardinal Prevost au fil des ans :
Sur la dignité de toute vie (déduit des commentaires de la synodalité, 2023) :
« L’Église doit accompagner toutes les personnes, en particulier les plus vulnérables, en veillant à ce que leur dignité soit respectée du ventre de leur mère jusqu’à la fin de leur vie, car c’est là le cœur de la mission du Christ.
Sur la pastorale des personnes âgées (discours aux évêques péruviens, 2020) :
« Nos aînés ne doivent pas être mis au rebut, mais chéris comme porteurs de sagesse et de foi, méritant le même amour et la même protection que les plus jeunes d’entre nous. »
Sur la culture du jetable (Homélie, Chiclayo, 2019) :
« Nous ne pouvons pas construire une société juste si nous rejetons les plus faibles, qu’il s’agisse de l’enfant dans le ventre de sa mère ou de la personne âgée dans sa fragilité, car ils sont tous deux des dons de Dieu. »
Sur la miséricorde et la vie (Homélie, diocèse suburbicaire d’Albano, 2025) :
« La miséricorde de Dieu nous appelle à protéger toute vie, en particulier celles que la société néglige – l’enfant à naître et la personne âgée qui approche de la fin de son voyage – parce que chacune porte le visage du Christ. »
Sur le rôle des évêques dans la défense de la vie (Discours du Dicastère pour les évêques, 2023) :
« Les évêques sont appelés à être des bergers qui défendent le caractère sacré de la vie, en veillant à ce que personne – ni les enfants à naître ni les personnes âgées – ne soit privé de l’amour et de la protection de l’Église. »
Un groupe radical pro-avortement qui se dit catholique ne s’y est pas trompé et dénonce l’élection du nouveau pape : « Nous savons que le pape Léon n’est pas d’accord avec 9 catholiques américains sur 10 en ce qui concerne l’avortement », affirme le texte, qui prétend à tort que 90 % des catholiques sont favorables à l’avortement.
“Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu”
Avant la bénédiction Urbi et Orbi, le nouveau pape Léon XIV a adressé les paroles suivantes aux fidèles :
Que la paix soit avec vous tous !
Chers frères et sœurs, c’est la première salutation du Christ ressuscité, le bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans vos cœurs, qu’elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu’ils soient, à tous les peuples, à la terre entière. Que la paix soit avec vous !
C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmante et une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du pape François bénissant Rome !
Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction : Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C’est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes des disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour. Aidez-nous aussi, les uns les autres, à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. Merci au pape François !
Je tiens également à remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous, en tant qu’Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours à la recherche d’un travail d’hommes et de femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires.
Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : « Avec vous, je suis chrétien et pour vous, évêque ». En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu a préparée pour nous.
À l’Église de Rome, un salut particulier ! [Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme sur cette place, à bras ouverts. Tous, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue et de notre amour.
Y si me permiten también, una palabra, un saludo a todos aquellos y en modo particular a mi querida diócesis de Chiclayo, en el Perú, donde un pueblo fiel ha acompañado a su obispo, ha compartido su fe y ha dado tanto, tanto para seguir siendo Iglesia fiel de Jesucristo.
Et si vous me permettez un mot, un salut à tous et de manière spéciale à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être une Église fidèle de Jésus-Christ.
À vous tous, frères et sœurs de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche surtout de ceux qui souffrent.
Aujourd’hui, c’est le jour de la Supplication à Notre-Dame de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour.
Je voudrais donc prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde et demandons à Marie, notre Mère, cette grâce spéciale.
Je vous salue Marie…
Le cardinal américain Robert Francis Prévost élu Pape Léon XIV
Le cardinal Robert Francis Prevost, ancien préfet du dicastère pour les évêques, est un prélat originaire de Chicago aux opinions proches du pape François, qui a passé de nombreuses années comme missionnaire au Pérou avant d’être élu à la tête des Augustins pour deux mandats consécutifs.
Né le 14 septembre 1955 à Chicago (Illinois), d’un père français et d’une mère italienne, Mgr Prevost est entré au noviciat de l’Ordre de Saint-Augustin (OSA) en 1977 et a prononcé ses vœux solennels en 1981.
Il a obtenu une licence en mathématiques à l’université de Villanova en 1977, une maîtrise en théologie à la Catholic Theological Union de Chicago, ainsi qu’une licence et un doctorat en droit canonique au Collège pontifical Saint-Thomas d’Aquin à Rome. Sa thèse de doctorat portait sur « Le rôle du prieur local dans l’Ordre de Saint Augustin ».
Sa carrière dans l’Église a été marquée par des rôles et des réalisations importants. Après son ordination sacerdotale en 1982, à Rome, par l’archevêque belge Jean Jadot, ancien nonce aux États-Unis et figure progressiste de la Curie sous Paul VI et Jean-Paul II, il a rejoint la mission augustinienne au Pérou en 1985 et a été chancelier de la Prélature territoriale de Chulucanas de 1985 à 1986.
Il a passé les années 1987 et 1988 aux États-Unis en tant que pasteur des vocations et directeur des missions pour la province augustinienne de Chicago avant de retourner au Pérou où il a passé les dix années suivantes à diriger le séminaire augustinien de Trujillo et à enseigner le droit canonique au séminaire diocésain, où il a également été préfet des études. Il y a également exercé d’autres fonctions, notamment en tant que pasteur de paroisse, fonctionnaire diocésain, directeur de la formation, professeur de séminaire et vicaire judiciaire.
En 1999, il est retourné à Chicago et a été élu prieur provincial de la province « Mother of Good Counsel » de l’archidiocèse. Deux ans et demi plus tard, il est élu prieur général des Augustins et exerce deux mandats jusqu’en 2013.
En 2014, il retourne au Pérou lorsque le pape François le nomme administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo. Il a été élevé au rang d’évêque de Chiclayo en 2015. Pendant son mandat, il a également été vice-président et membre du conseil permanent de la Conférence épiscopale péruvienne de 2018 à 2023.
Pendant cette période, les évêques péruviens auraient joué un rôle important pour assurer la stabilité institutionnelle lors des crises politiques successives qui ont conduit au renversement des présidents successifs.
En 2020 et 2021, M. Prevost a été administrateur apostolique de Callao, au Pérou.
En janvier 2023, le pape François a nommé Mgr Prevost préfet du Dicastère pour les évêques, un poste puissant responsable de la sélection des évêques, poste qu’il a occupé jusqu’à la mort du pape François, le 21 avril 2025. Le 30 septembre 2023, le pape François l’a élevé au rang de cardinal.
Au cours de ses premiers mois en tant que préfet, Mgr Prévost, alors archevêque, est resté discret dans les médias, mais il aurait été apprécié pour sa capacité d’écoute et sa maîtrise des dossiers. Aleteia rapporte qu’un évêque français qui l’a rencontré deux mois après sa prise de fonction a loué ses « questions judicieuses » et sa capacité de synthèse, soulignant que ce premier contact lui avait laissé une « bonne impression ».
Sur les sujets clés, le cardinal Prévost s’exprime peu mais certaines de ses positions sont connues. Il serait très proche de la vision de François en matière d’environnement, d’aide aux pauvres et aux migrants, et de rencontre avec les gens là où ils sont. Il a déclaré l’année dernière que « l’évêque n’est pas censé être un petit prince assis dans son royaume ».
Polyglotte, il parle anglais, français, italien, espagnol, portugais, lit le latin ainsi que l’allemand.