Terres de Mission : Modernité et eugénisme
Terres de Mission reçoit (par Skype) l’abbé Hervé Benoît, recteur du sanctuaire Notre-Dame des Enfants près de Bourges, qui vient de publier une petite plaquette sur “Maladie et Handicap du Moyen Âge au XXe siècle” (Presses de la Délivrance). Cette plaquette est particulièrement utile pour comprendre les liens entre la modernité et l’eugénisme – qui, à la veille du débat parlementaire sur l’euthanasie, redeviennent cruellement d’actualité.
Puis, Nicole Coppey, artiste suisse, présente les contes de Noël qu’elle a écrits et mis en musique : “Marjolain et le secret de Noël”, “La lumière de Noël” et “Le petit sapin”.
Nous, catholiques, défendons toujours la vie !
L’association La Marche pour la vie donne rendez-vous le dimanche 19 janvier 2025 à 14h à Paris, Place du Trocadéro, pour rassembler toutes les personnes qui s’opposent à la culture de mort, notamment à l’avortement, ainsi qu’à l’euthanasie et le suicide assisté.
L’Église catholique a toujours défendu le respect de la vie, comme :
- En 1987, dans Donum Vitae, l’instruction de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur « Le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation » :
« Dès le moment de sa conception, la vie de tout être humain doit être absolument respectée, car l’homme est sur terre l’unique créature que Dieu a « voulue pour lui-même » et l’âme spirituelle de tout homme est « immédiatement créée » par Dieu; tout son être porte l’image du Créateur. »
- En 1992, dans le Catéchisme de l’Église catholique :
Sur l’avortement :
« La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, la créature humaine doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de toute créature innocente à la vie. » (n° 2270). Le numéro suivant rappelle que « l’avortement direct, c’est-à-dire voulu comme une fin ou comme un moyen, est gravement contraire à la loi morale » (n° 2271).
Sur l’euthanasie :
« Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.
Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure. » (n° 2277)
- En 2024, dans la déclaration Dignitas Infinita sur la dignité humaine :
« La vie humaine, même dans sa condition douloureuse, est porteuse d’une dignité qui doit toujours être respectée, qui ne peut être perdue et dont le respect reste inconditionnel. En effet, il n’y a pas de conditions sans lesquelles la vie humaine cesse d’être digne et peut donc être supprimée » (n° 52).
Si l’Église a donc toujours défendu le respect de la vie, chaque baptisé en vertu de sa charge prophétique par le baptême peut réfléchir aussi comment il peut en être un acteur. La participation à La Marche pour la vie, la prière, la sensibilisation auprès de différentes personnes, écrire à son député contre le projet de loi sur la fin de vie, sont quelques moyens pour tout baptisé pour défendre et promouvoir la vie.
L’équipe de rédaction d’Hozana.org
Anniversaire du concile de Nicée, qui s’est tenu du 20 mai au 25 juillet 325
Extrait de l’homélie du jour de Noël, prononcée par le père abbé de l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault, Dom Pateau :
[…] Cette année, l’Église commémore trois événements qui ont trait à la personne du Verbe de Dieu tant en sa nature divine qu’en sa nature humaine, et qui reprennent les trois naissances du Verbe de Dieu.
Il y a tout d’abord l’anniversaire du premier concile œcuménique, le concile de Nicée qui s’est tenu du 20 mai au 25 juillet 325. Il s’agissait alors de préciser la nature du Fils par rapport au Père en la Trinité. En quel sens peut-on dire que Dieu a un Fils ? Est-il fils comme nous le sommes, ou est-il Fils selon une génération unique ?
Pour Arius, un prêtre des faubourgs d’Alexandrie, le Logos, le Verbe est une créature de Dieu, la première. Première des créatures, il sera à son tour créateur des autres créatures. La simplicité de la vision d’Arius répandue par ses prédications crée la confusion. La crise s’étend.
En réponse aux erreurs d’Arius, le concile de Nicée affirme que le Fils est non pas créé, mais engendré du Père selon une génération véritable et éternelle. Il naît vrai Dieu de vrai Dieu. Le Fils est donc Dieu comme le Père est Dieu. Dieu, il est non seulement de même nature que le Père, mais dans une totale communion de nature avec le Père. Il n’y a qu’un seul Dieu. Pour préciser cela, l’Église utilise un mot : il est consubstantiel au Père.
Chaque dimanche, l’Église nous invite à professer notre foi dans ce grand mystère :
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait.
Nous trouvons la doctrine des premières lignes du Prologue de l’Évangile selon saint Jean :
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. (Jn 1,1-3)
C’est aussi l’enseignement du Prologue de l’Épître aux Hébreux que nous venons aussi d’entendre, où le Fils est dit :
« Héritier de toutes choses et par qui il [le Père] a créé les mondes. Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être. » (Hb 1,2-3)
[…]
Fête du Saint Nom de Jésus
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Dans le Missel selon les livres liturgiques de 1962, la fête du Saint Nom de Jésus (l’adverbe « très » est souvent omis dans les missels plus récents mais c’est loin d’être une règle !) est célébrée cette année 2025 le dimanche 5 janvier, entre la Circoncision (1er janvier) et l’Épiphanie (6 janvier).
Les chants du propre de cette messe, de composition relativement récente, ne sont pas d’un grand intérêt, surtout placés entre ceux de Noël et ceux de l’Épiphanie qui comptent d’authentiques chefs-d’œuvre.
Voici la présentation de la Fête du Saint Nom de Jésus par un moine bénédictin de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux :
Dans la Bible, le nom, c’est la personne. Prononcer le nom, c’est déjà être en présence de la personne nommée, c’est d’une certaine manière entrer dans son intimité ou la révéler, ou encore exercer une maîtrise sur elle. Le Nom propre de Dieu, révélé à Moïse, « Je suis Celui qui suis », qu’on appelle techniquement le tétragramme, YHWH, et que la Septante, par respect, a traduit systématiquement par ὁ Κύριος, le Seigneur, était sacré et ne pouvait être prononcé que par le Grand Prêtre une fois par an, le jour des expiations, au point que sa prononciation s’est perdue.
Ce nom se retrouve dans celui de Jésus, Yehoshua, qui signifie Yahweh sauve. C’est à la suite d’un miracle opéré au nom de Jésus que saint Pierre dira aux Juifs : « Il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés. » (Act 4,12, épître de la fête). Dans le Christ, Dieu nous appelle à son intimité, à Le connaître et à L’aimer comme Il se connaît et s’aime Lui-même, et Il nous permet désormais de l’appeler par son nom. Quel don ! Saint Bernard l’avait magnifiquement chanté, mais ce n’est qu’au XVIe siècle que remonte la fête du saint Nom de Jésus, sous l’influence de l’ordre franciscain et de saint Bernardin de Sienne en particulier. Innocent XIII l’étendit à l’Église universelle en 1721. Cette messe célèbre tout ensemble la sainteté, la puissance et la douceur de l’adorable nom de Jésus.
Ses pièces grégoriennes sont des adaptations de mélodies anciennes à un formulaire récent.
NB : Saint Bernard de Clervaux, Homélie « Le nom de Jésus n’est pas seulement une lumière, c’est aussi un aliment. Jésus est miel à la bouche, mélodie à l’oreille, jubilation au cœur. Mais il est aussi un remède. Quelqu’un de nous est-il triste ? Que le nom de Jésus vienne en son cœur et de là bondisse à ses lèvres ; et voici qu’à l’aurore de ce nom, tout nuage s’enfuit, la sérénité revient. »
► Introït : In nómine Jesu
Qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame que Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père. Ps. 8 Seigneur notre Dieu, que votre Nom est admirable sur toute la terre. (Ph 2,10-11 ; Ps 8,2)
L’introït de la Fête du Saint Nom de Jésus est tiré de l’hymne célèbre de l’épître aux Philippiens (2,5-11), où saint Paul résume le mystère pascal de Notre Seigneur, mystère d’anéantissement et de glorification du Fils de Dieu, et où la Gloire consiste à recevoir le Nom qui est au-dessus de tout nom, de sorte qu’au Nom de Jésus, tout genou fléchisse etc.
C’est une reprise de l’Introït du Mercredi Saint, avec quelques changements de paroles qui font revenir au texte exact de saint Paul. Le choix du 3e mode (mysticus) n’est pas étonnant : son vaste ambitus et la place des sensibles confèrent aux textes qu’ils animent un caractère de contemplation ardente et de puissante exaltation dont l’objet est souvent le Dieu de miséricorde dont on rappelle les bienfaits pour le supplier ou simplement le louer. En entendant ici le Nom de Dieu qui sauve (Yehoshua), l’âme se dilate à l’extrême et ne peut s’empêcher d’inviter toute la création à accueillir le mystère de l’amour de Dieu dans un acte qui allie une profonde adoration (omne genu flectátur), de louange (confiteátur) et d’espérance. Car si le Christ est dans la gloire du Père, il nous invite à l’y rejoindre par la foi en son Nom. « À tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom » (Jn 1,12)
Ce nom de Jésus est exalté dès l’intonation par un élan rapide et harmonieux qui le pose sur la dominante. Sur genu, l’insistance de la tristropha confirme le sens de omne, tandis que le mouvement descendant puis ascendant de flectátur rappelle que nous n’avons rien à craindre en nous humiliant car, à l’image du Christ qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort, « qui s’abaisse sera exalté ». Puis sont énumérés les habitants des trois « lieux » qui constituent l’ensemble de la création : les cieux, où sont ceux qui voient Dieu face à face ; la terre des hommes encore en chemin ; les enfers (le schéol) ou l’enfer (selon saint Jean Chrysostome). Il est intéressant de noter que la mélodie s’élève tandis que l’on descend des cieux aux enfers… Est-ce parce qu’il faut crier plus fort pour s’y faire entendre ? Ou parce que l’invocation du Nom de Jésus élève d’autant plus qu’on est en bas ? Ou tout simplement pour souligner l’insistance de l’énumération ? Sans doute en tout cas pour conduire la voix en un lent crescendo (donc commencer doucement !) jusqu’au sommet de la pièce omnis lingua. Ces deux mots sont l’écho sémantique de omne genu, comme confiteátur l’est musicalement de flectátur. Dóminus (symétrique mélodique de nómine) Jesus sont traités sans aucune ornementation, tant l’intensité de leur signification suffit : Dóminus traduit Κύριος qui remplace le Nom de YHWH, et Jesus est le nom qui dit tout… sur la corde solide et pascale de Sol. Christus, celui qui a reçu l’onction, se chante sur une formule bien connue et cette fois très ornée, comme l’affirmation qu’Il est bien l’Oint, le Messie attendu, dont la vie terrestre fut tournée vers la gloire de son Père où Il se trouve désormais. In gloria est a un accent de triomphe très pascal lui aussi, avec son insistance sur le sol, et précède un Dei Patris où se dit la tendresse du Père qui se penche vers l’humanité.
L’ampleur et la solennité de la pièce ne doivent pas empêcher de la chanter avec allant. L’on remarque dans les manuscrits de l’original du Mercredi Saint que tous les neumes sont légers, en particulier dans la grande énumération caeléstium etc. Seuls les passages syllabiques doivent être détaillés. Petite note d’interprétation sémiologique : la tête du dernier climacus sol-fa-mi de Patris est épisémée. Elle doit être expressive et servir d’aboutissement au chant léger du climacus précédent. Affirmant la prédominance du sol dans cette cadence, elle amortit le mouvement encore vif du dernier élan, et permet ainsi un repos très maîtrisé sur le mi.
► Graduel : Salvos fac nos
Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu, et rassemblez-nous d’entre les nations, afin que nous célébrions votre saint nom et que nous nous glorifiions dans la louange de votre gloire. Seigneur, vous êtes notre Père et notre Rédempteur : éternel est votre nom. (Ps 105, 47 ; Is 63, 16)
Le psaume 105 est un psaume de captivité, où les Juifs exilés à Babylone suppliaient Dieu de les ramener à Jérusalem. Chacun de nous est plus ou moins exilé dans la « région de dissemblance » du péché, et doit demander au Seigneur de se retrouver dans la plénitude de la charité, uni à Dieu et à ses frères. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». C’est aussi une prière pour l’unité de l’Église.
De nouveau un 3e mode, le graduel de la Fête du Saint Nom de Jésus reprend en grande partie la mélodie du graduel du 1er dimanche de la Passion Eripe me, Domine. Comme d’autres de la même période liturgique, il est d’abord un appel à la délivrance pour, dans un deuxième temps, réaliser le plan de Dieu. Ainsi pour la Passion : Eripe me… doce me facere voluntatem tuam ; c’est aussi le cas ici où le salut est ordonné à l’unité des enfants de Dieu et à la louange de son Nom.
Salvos fac nos est tout entier ramassé autour des cordes fa et mi, comme une supplication intense en laquelle se concentre tout l’élan de la prière qu’elle introduit. Cette retenue demeure tout le temps de la première phrase qui ne culmine qu’au sib. C’est le sol qui domine, corde forte entourée de deux tons, qui convient bien à l’invocation du Seigneur notre Dieu, comme le ré final de la cadence, aux mêmes caractéristiques. Dieu est notre rocher, et c’est sur lui que prend appui l’élan de quartes qui va amener la mélodie sur la dominante do autour de laquelle elle va se déployer avec tant de variété jusqu’à la fin de la pièce.
Cóngrega nos, avec ses la-do, rappelle le congregáte du graduel Ex Sion (2e dimanche de l’Avent), qui ressemble à la sonnerie d’un rassemblement, un « appel » qui constitue étymologiquement, et concrètement, l’Église. De natiónibus : les neumes de -ónibus semblent évoquer un oiseau qui se dégage d’un piège à tire-d’ailes (-óni-), prend de l’altitude (torculus épisémés), puis se met à tournoyer dans la joie de la liberté retrouvée. Toute cette phrase doit donc être interprétée avec vie et légèreté. Les pirouettes prennent fin sur la solide cadence pascale sol-do-la-si-la-la-sol, et l’heure de la louange, Ut confiteámur, est évoquée dans une mélodie solennelle structurée autour de sol, do et la. Le sancto est empreint d’une particulière majesté, complétée par l’atmosphère tamisée et mystérieuse du tuo (sib). Un nouveau saut de quartes prend appui sur la cadence en ré : la gloire de Dieu rejaillit en gloire sur son peuple. Cet échange de gloire n’est pas sans rappeler l’éternel face-à-face du Père et du Fils dans la sainte Trinité, surabondant de vie, révélé dans le Christ : « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » (Jn 17,1), et il n’est pas étonnant qu’il soit chanté sur une mélodie qui allie si magnifiquement l’éclat et la liberté dans l’ivresse de l’Esprit. A bien travailler, et mettre toute sa joie sur l’accent de glória. Tua se chante sur un jubilus, bien léger lui aussi.
Notes d’interprétation de la dernière incise : l’édition vaticane groupe les strophae par deux pour mieux compter et rythmer, mais il n’en est pas ainsi dans les anciens manuscrits2 où elles sont espacées de façon égale. Une juste interprétation évitera donc des répercutions trop fortes à chaque distropha. Au contraire : les voix onduleront selon la délicate alternance des levés et des posés, en un crescendo qui les conduira au grand climacus.
Celui-ci porte un ictus sous la première note losangée (la), en référence au tractulus de Saint-Gall et au t (tenete) de Laon. Cette note est expressive, et par le fait même, légèrement allongée. Il en est de même du la suivant, que l’épisème affecte davantage que le fa avec lequel il forme un pes quassus, suivi d’une belle coupure neumatique. Ainsi l’incise sera-t-elle une descente par paliers : 7 do ; puis 2 la reliés par une courbe inférieure fluide ; 4 sol (marquer surtout le deuxième du torculus) ; enfin le mi.
Verset : Tu, Domine : très intérieur et plein d’une douce familiarité, de nouveau la cadence sur ré suivie d’une envolée de quartes ouvrant sur un jubilus fantastique, la danse d’un enfant devant son père dont il se sait aimé, comme David devant l’Arche. Deux incises se répètent : les ré qui précèdent les clivis mi-si sont évidemment à traiter de la même manière (épisémés dans les manuscrits) : ils portent en eux toute l’énergie qui fera jaillir la clivis et sa suite, très légère. Leur laisser le temps de la générer. Ensuite, il y a un motif bien distinct : do-si-do-la-sol-do-sol-si-do, très fluide encore, dont on doit laisser planer le dernier do (pes quassus épisémé sur la deuxième note). Enfin un dernier motif sol-la-do-…-ré, simple. Et Redémptor : celui qui nous tire de la fange pour nous élever jusqu’à Lui. Un beau crescendo, détailler le pes sol-la. Noster : exclamation… Incroyable, il est à nous ! A saeculo : attention au solfège sur fa-mi. Idem sur le do-sol-fa-sol de nomen, dont la mélodie originale dit la profonde saveur du nom de Dieu. Tuum reprend le jubilus de tua pour chanter l’éternité du nom divin.
► Alléluia : Laudem Dómini loquétur
Alléluia, alléluia. Ma bouche publiera la louange du Seigneur, et que toute chair bénisse son saint nom. Alléluia. (Ps 144,21)
Ce verset de l’Alléluia de la Fête du Saint Nom de Jésus est la conclusion d’un psaume de louange et d’action de grâces où David chante la tendre paternité de Dieu. La mélodie est une adaptation de l’Alléluia du 2e dimanche après la Pentecôte.
Le jubilus, dont la corde est plus le sol que le la, se situe dans le grave et est construit en trois membres. Le premier est une intonation qui conduit avec énergie vers le sol. Cela requiert de ne pas s’arrêter sur le premier mi (qui n’est pas une note modale), mais plutôt de prendre appui sur le do qui précède, comme le suggère le manuscrit d’Einsiedeln (neume désagrégé). Le 2e membre est une lente descente par cordes conjointes : la, sol, fa, mi, do… manque le ré qui se fait attendre et ne conquière sa place prépondérante qu’au terme du 3e membre. Belle construction.
Verset : Le caractère de 1er mode s’affirme avec le la du Laudem. Ce mot commence à l’aigu, comme si la louange plaçait d’emblée notre âme au niveau supérieur de la réalité, tout en nous faisant entrer profondément dans la paix du Seigneur (descente de Dómini). Loquétur os meum : une parole d’abord tout intérieure, mais si prégnante qu’elle ne pourra se satisfaire de rester seule. D’où cet appel à toute chair benedícat omnis caro / nomen sanctum ejus !, dont la mélodie se déploie enfin sur tout l’ambitus du 1er mode, en deux grandes courbes, comme pour être sûr d’envelopper toute la création, comme un flux et un reflux incessant de prière et de louange, dont l’invocation du Nom qui résume tout est le centre. A l’intérieur de chacune de ces courbes, mettre en valeur les neumes quilismatiques qui se répondent et laisser glisser les détentes qui les suivent.
► Offertoire : Confitébor tibi, Dómine
Seigneur mon Dieu, de tout mon cœur je chanterai vos louanges et je glorifierai éternellement votre nom : car vous êtes suave et doux, Seigneur, et votre miséricorde déborde sur tous ceux qui vous invoquent, alléluia. (Ps 85,12.5)
Ce psaume de David chanté à l’Offertoire de la Fête du Saint Nom de Jésus est un chant de confiance et de demande. Comme dans l’Alléluia, une première partie exprime l’amour personnel du psalmiste, avant que le trop-plein de son âme ne se manifeste dans une sorte d’explosion mélodique où l’évocation du nom de Dieu atteint les sommets du mode. La suite, plus douce, comme une retombée, confirme tout autant le besoin d’annoncer à tous la bonté et la miséricorde du Seigneur.
La première partie (Confitebor… aeternum) est une adaptation de l’offertoire Jubilate Deo universa terra, où il est aussi question d’annoncer la bonté de Dieu et de chanter son nom. Le psalmiste s’adresse au Seigneur auquel il confesse sa totale adhésion de foi et d’amour, dans un grand élan de quinte où l’âme semble se fixer instantanément en Dieu. Sa confiance est totale (Dómine Deus sur les cordes fortes sol et la) et son intimité avec Lui est très profonde : il l’appelle « mon » Dieu, avec un si bémol de tendresse, avant de parler de « tout mon cœur » dans une phrase passionnée qui traverse l’ambitus sans demi-ton pour atteindre les profondeurs, puis remonte le long d’épisèmes pleins d’ardeur, ajoute une note à l’aigu, avant de s’achever sans se reposer sur un porrectus la-sol-la plus intense que jamais.
« Je glorifierai votre nom ». Nul besoin de commentaire, sinon une petite remarque sémiologique : les porrectus, légers, sont précédées de notes épisémées d’où ils tirent leur énergie, et qui doivent être expressives. In aetérnum répond à corde – amour rime avec toujours !… Même ferveur.
Quóniam… C’est le lieu de citer l’hymne des laudes de la fête : « Jésus, miel merveilleux dans la bouche : qui vous goûte a faim de vous, qui vous boit a encore soif ; il ne saurait plus rien désirer que Jésus, son bien-aimé. » Le sib de Dómine nous replonge dans l’intimité, tandis que la cadence en fa de mitis es avec sa quarte augmentée exprime la plénitude.
Et multae misericórdiae…: le solfège doit être bien préparé pour développer en un seul mouvement souple cette très gracieuse mélodie, où les accents verbaux sont admirablement traités comme de joyeuses élévations de l’âme.
Alleluia : Formule habituelle du temps pascal. NB Si la corde fa est prédominante, il semble que la note importante avant le quart de barre soit le ré, qui mériterait bien de porter l’ictus… voire un point, suivi d’une ritournelle très légère jusqu’au double-fa… Essayez !
► Communion : Omnes gentes, quascúmque fecísti
Toutes les nations que vous avez créées viendront ; elles se prosterneront devant vous, Seigneur, et célébreront votre nom ; car vous êtes grand et vous accomplissez des merveilles ; vous êtes seul Dieu, alléluia. (Ps 85, 9-10)
Les pièces antérieures exprimaient le souhait que toutes les nations adorent le Seigneur. La communion de la Fête du Saint Nom de Jésus l’annonce comme une certitude, sur le 8e mode qui est celui de la perfection, de la victoire. La mélodie est adaptée de la communion Domine memorábor, chant du juste qui marche docilement sous la conduite de Dieu depuis sa jeunesse. Nous pourrions faire ici le lien déjà évoqué plus haut entre l’amour intime du juste pour Dieu et sa fécondité universelle.
Il s’agit d’un chant de communion, et c’est bien ce mouvement d’adoration qui se déroule sous nos yeux : les gens de toutes conditions s’avancent vers le Seigneur, ils glorifient son Nom en recevant dans la foi le sacrement du salut, merveille incomparable opérée par le Dieu grand, et source de toutes sortes d’autres merveilles visibles ou cachées.
Omnes… fecísti : le mouvement horizontal est celui de la marche, allant, résolu. Adorabunt : arc gracieux qui dit l’élévation de l’âme (tractulus fa-sol-la : détaillés et expressifs) conduisant naturellement à l’abaissement devant le Seigneur, dont le nom est chanté au sommet sur un ton d’admiration. En écho : le torculus d’un glorificabunt très élancé. La barre qui le précède n’est pas très heureuse, une demie-barre devrait suffire. Nomen tuum : la douceur du sib rappelle que le nom de Jésus est « miel merveilleux dans la bouche, nectar céleste pour le cœur ».
Magnus es tu : la grandeur de Dieu dans les aigus, à chanter avec noblesse ; les merveilles qu’il opère ici-bas dans le grave, mais en gardant un bon tempo. Tu es : la corde forte ; Deus solus : affirmation convaincue en 7 temps binaires bien charpentés. Alleluia : bienvenu pour le sens, il l’est moins pour la musicalité qui s’achevait bien sur solus. Du coup : vif et léger, sans demie-barre, comme s’il jaillissait de la note pointée de solus, comme une résonance.
Halleluyah ! Louez YHWH ! C’est bien l’écho, la résonance profonde, la réponse adéquate et éternelle au Nom béni de Jésus, YHWH sauve, Yehoshua. Chantons-le dès maintenant sans nous lasser, car il est le chant du Ciel.
Diplomatie féministe…
Annalena Baerbock est ministre allemande des Affaires étrangères. Sur le site internet de son ministère, elle se vante d’avoir une diplomatie féministe :
Cette diplomatie féministe
“défend des démarches sensibles au genre dans la maîtrise des armements et le contrôle des exportations d’armements”. “Elle soutient la recherche sur les effets sexospécifiques des systèmes d’armements”.
En visite en Syrie avec le ministre français des Affaires étrangères, le nouveau chef d’Etat syrien a refusé de lui serrer la main :
Damaskus: Syriens neuer Machthaber, der Islamist Ahmad Al-Sharaa gibt Frauen grundsätzlich nicht die Hand.
Die Begrüßung von Außenministerin Baerbock und ihrem französischen Kollegen Barrot gilt für seine Verhältnisse als freundlich. pic.twitter.com/XcMwxFMfqP
— Andreas Kynast (@andikynast) January 3, 2025
Après Zazouyoussef, au tour d’Imadtintin
L’Algérien créateur de contenu «imadtintin», habitant à Échirolles, en Isère, et qui était suivi par plus de 70 000 personnes sur TikTok, avait exprimé son soutien à «zazouyoucef», interpellé pour avoir appelé «à commettre des attentats en France».
On se demande ce que font ces Algériens en France. Le bien commun nécessite de les renvoyer dans leur pays.
Imad O.B, a été placé en garde à vue pour menaces de mort matérialisées par écrit, image ou autre objet commises en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion.
Ce soir, l’influenceur algérien « imadtintin» est en garde à vue. lui aussi devra répondre des ignobles propos tenus sur TikTok devant la Justice.
Ne rien laisser passer https://t.co/sx0aVO8MRp— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 3, 2025
Dans une vidéo, «imadtintin» a appelé à «brûler», «tuer» et «violer» sur le sol français tout individu qui s’opposerait au régime algérien.
«Je jure devant Allah, nous allons tous vous violer, en Algérie et en France. Ici (en France) ceux qui savent manier les armes vont vous achever (…) Personne vous défendra en France».
Il a également apporté son soutien à «zazouyoucef», qui était recherché et avait été condamné en décembre par le tribunal correctionnel de Brest à 12 mois d’emprisonnement pour avoir participé aux émeutes de 2023.
Imad O.B est connu de la justice pour conduite sans permis. Entré en France en décembre 2021 avec la mention «conjoint de français», il fait aujourd’hui l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), après que sa demande de carte de séjour effectuée en août 2023 ait été rejetée par les autorités. 3 demandes de laissez-passer consulaires ont été faites auprès de l’Algérie en vue de son expulsion. Mais aucune d’entre elles n’a reçu de réponse positive.
Avant de partir, Joe Biden décore son maître à penser : Georges Soros
Pour la dernière fois de son mandat, le président américain va décorer de la “Médaille présidentielle de la liberté” plusieurs personnalités, dont des acteurs, sportifs, chanteurs, samedi 4 janvier.
Le président américain sortant va décorer de la plus haute distinction civile américaine le chanteur et activiste Bono, la légende du basketball Magic Johnson, la grande prêtresse de la mode Anna Wintour, les acteurs Denzel Washington ou Michael J. Fox, le footballeur Lionel Messi, le couturier Ralph Lauren, José Andrés, fondateur de l’ONG World Central Kitchen, Jane Goodall, grande voix de la protection de l’environnement, mais aussi Hillary Clinton, démocrate de 82 ans, et George Soros, qui, selon la Maison blanche, a “soutenu des organisations et projets dans le monde entier pour renforcer la démocratie, les droits humains, l’éducation et la justice sociale”. Sic.
Joe Biden avait remis jeudi une autre décoration à une ennemie de Donald Trump, l’ex-élue républicaine Liz Cheney, qui a siégé dans une commission parlementaire enquêtant sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Donald Trump s’en est indigné vendredi, qualifiant la fille de l’ancien vice-président Dick Cheney de “complètement corrompue”, et jugeant, sur sa plateforme Truth Social, que “Biden ne l’avait récompensée que parce qu’elle détestait Trump”.
Il est temps que ce mandat se termine.
Un ancien rédacteur en chef du magazine « Témoignage chrétien » était une source prisée par le renseignement soviétique
Catholique, marqué à gauche, l’ex-rédacteur en chef du magazine « Témoignage chrétien », décédé en 2010, était une source prisée par le renseignement soviétique.
Pierre-Luc Séguillon (1940-2010) était très apprécié de Moscou et du renseignement soviétique, pour lequel il semble avoir été un « contact confidentiel ». C’est l’une des surprises des archives du KGB, transmises, en 1992, par le transfuge Vassili Mitrokhine, que Le Monde a consultées au Churchill College, à Cambridge, en Angleterre.
Né à Nancy, en 1940, il a décroché plusieurs licences (philosophie, théologie, arabe) et un diplôme de l’Institut des lettres orientales de Beyrouth, avant de se destiner à la prêtrise, dans les années 1960, à Lyon. Devenu « frère Luc », il est ordonné le 30 juin 1968. Sans pour autant renier sa foi, il quitte les dominicains deux ans plus tard pour se marier et fonder une famille.
Il débute dans le journalisme en 1970 à Témoignage chrétien, proche des positions du Parti communiste français (PCF), à l’époque alignées sur Moscou. En 1973, Témoignage chrétien pèse de tout son poids dans la campagne de dénigrement de L’Archipel du Goulag, le livre d’Alexandre Soljenitsyne, qui décrit l’univers concentrationnaire soviétique. D’après l’hebdomadaire, le sort des dissidents n’est pas aussi précaire que ceux-ci veulent bien le laisser croire et l’URSS chemine vers la démocratie.
Pierre-Luc Séguillon est rédacteur en chef adjoint en 1977, puis décroche le poste de rédacteur en chef de l’hebdomadaire, en 1979. Il effectue dès 1973 de nombreux voyages à Moscou, où il croise des dizaines d’officiels et très vraisemblablement d’honorables officiers du KGB, qui ouvre un dossier à son nom, en 1974, sous le pseudonyme « Kelt ». De novembre 1980 à octobre 1983, il devient dans le même temps secrétaire national du Mouvement de la paix et vice-président du Conseil mondial de la paix, des structures contrôlées par le PCF depuis des décennies. Ces fonctions le conduisent à présider des événements publics, comme en 1983, à Paris, avec Georges Marchais, secrétaire général du PCF.
Dans les archives du KGB, accolé à « Kelt », on peut lire ceci :
« Rédacteur en chef adjoint du journal français catholique de gauche “Témoignage chrétien” » qui aurait « des contacts solides auprès du ministre des affaires étrangères, Michel Jobert ». « Jeune journaliste promis à un brillant avenir. »
Il est également noté, en 1977, que « le directeur de la maison d’édition communiste française Editions sociales, Antoine Spire, propose à “Kelt” d’écrire un livre sur [Georges] Marchais ».
En 1983, lorsqu’il est nommé chef du service politique de TF1, Pierre-Luc Séguillon démissionne de toutes ses fonctions militantes. En 1987, il devient éditorialiste sur La Cinq, puis il rejoindra les chaînes d’information en continu LCI, en 1994, et i-Télé, en 2009.
Ce n’était pas le seul. L’AFP a également été une cible de choix pour le KGB, de même que le quotidien de référence des politiciens et journalistes français : Le Monde.
Il n’est de richesse que de familles
Jean-Didier Lecaillon, professeur émérite de l’université Paris-Panthéon-Assas, a consacré une partie de ses travaux à la dimension familiale de la vie économique. Dans cet ouvrage sur La Famille au coeur de l’économie, il examine le rapport entre la famille et la vie économique du pays, son importance, son coût, ses apports matériel et immatériel. En effet, la famille, premier lieu de sociabilisation et d’apprentissage de l’être humain, est aussi celui d’interactions dépassant le cadre des échanges commerciaux. Unité économique de base, elle est indispensable au bon fonctionnement de l’économie.
Si l’Église catholique lui accorde une attention privilégiée dans sa doctrine sociale, la considérant comme la cellule de base de la société, sa place centrale dans l’organisation de la société semble remise en question depuis plusieurs décennies. Privilégiant une approche économique, appuyé sur un travail de recherche effectué au sein de l’Association des économistes catholiques, cet ouvrage souligne que la société ne peut fonctionner durablement sans soutenir l’institution familiale. A l’heure du développement durable, il est primordial de favoriser la famille, plutôt que de se concentrer sur des politiques de court-terme. Ce raisonnement permet de clarifier les enjeux et de les mettre en perspective, pour ouvrir la voie à une refondation moderne et ambitieuse de ce qu’il est convenu d’appeler la politique familiale, qui doit être perçue comme un investissement.
L’auteur se penche notamment sur l’importance de la démographie comme moteur de l’économie. Au vu du nombre de naissances actuelles, nous pouvons prédire le nombre de nouveaux actifs dans 25 ans, et cela n’est pas très enthousiasmant, notamment quand on sait que le système de retraites est payé par les actifs… Mais 25 années, c’est très long pour nos politiciens, habitués des échéances électorales à 5 ans.
Il peut paraître surprenant de devoir rappeler une telle évidence, mais il faut bien reconnaître que, dans les faits, les êtres humains sont souvent plus négligés que d’autres espèces : que diraient les écologistes si depuis plusieurs décennies le taux de fécondité des baleines s’était effondré pour se situer en deçà du seuil de renouvellement ? Ils alerteraient certainement l’opinion publique sur cette catastrophe écologique planétaire ! Mais les mises en garde sont beaucoup plus discrètes s’agissant de l’espèce humaine…
Pourtant, le développement durable étant celui qui garde l’avenir ouvert pour les générations futures, il ne peut être assuré si l’on oublie les êtres humains. Le principe de précaution ne devrait-il pas s’appliquer aussi à l’économie et à la société notamment en ce qui concerne la troublante corrélation entre croissance ou récession économique et dynamique ou régression démographique ?
L’idée principale à développer peut être illustrée de la façon suivante : si le progrès technique est largement évoqué pour expliquer les écarts de taux de croissance du revenu par tête et de là les différences de richesse sur le long terme, n’y aurait-il pas également un effet de “multiplicateur démographique” ? Une telle hypothèse permet de mieux comprendre pourquoi la croissance, et surtout les gains de productivité des années 1950 et 1960 par exemple, ont été en moyenne deux fois plus élevés que dans les années 1980 et 1990 marquées pourtant par des révolutions techniques importantes, sources théoriques de gains de productivité.
Sur le plan immatériel, l’auteur se penche aussi sur les bienfaits du travail domestique, difficile à évaluer sur le plan économique, en soulignant notamment les coûts induits par son absence, lorsque les parents sont séparés par exemple.
[L]’activité parentale est également performante du point de vue économique. Certains diront “qu’elle n’a pas de prix” ce qui se traduit souvent par “cela ne vaut rien”. Cette façon d’échapper à une difficulté certaine n’est pourtant pas adaptée à une vision d’avenir et, surtout, elle ne permet pas de faire des choix justes et efficaces. Constater que la comptabilité nationale ainsi que beaucoup d’économistes font de redoutables impasses est une chose, tronquer sciemment notre perception de la réalité et en conséquence nos choix en est une autre. La plus grosse de ces impasses, c’est la prise en compte du travail accompli au sein de la famille. Communauté de base de la société, la famille assure gratuitement des prestations vitales pour celle-ci, même considérées sous l’angle économique concret : outre la solidarité et les services mutuels de ses membres, elle est le lieu de la naissance et de l’éducation des enfants, donc de la reproduction de la société ; c’est l’endroit où se fait l’investissement le plus vital pour elle. Or ce travail n’est comptabilisé nulle part, et donc n’est pas considéré. L’impasse va même plus loin car, à bien des points de vue, l’unité de base économique réelle n’est pas l’individu, mais la famille : les “agents économiques” ne prennent-ils pas en effet leurs décisions de dépense et d’investissement dans ce cadre ? C’est donc en prenant en compte cette dimension essentielle que la science économique devrait examiner leur comportement ; trop souvent, c’est l’individu seul qui est considéré.
« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? »
Le numéro de janvier du magazine Gloria consacre un dossier à saint Paul. « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? » demande saint Paul dans son épître aux Romains. Cette lettre a inspiré au pape François le thème du jubilé de l’année 2025 : « l’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5).
Le 25 janvier, l’Église fête la conversion de saint Paul. C’est l’occasion pour Gloria de consacrer un dossier au grand apôtre des nations. Le Jubilé est une belle occasion d’aller prier à Rome dans la basilique pontificale Saint-Paul-hors-les-Murs, où se trouve le tombeau de l’apôtre.
Ce numéro évoque aussi la ville d’Annecy, qui accueille chaque année trois millions de touristes, parmi lesquels se trouvent des milliers de pèlerins venus prier saint François de Sales. Gloria vous emmène en pèlerinage dans la ville sur les pas de son saint évêque.
Début janvier, l’Église célèbre le très saint Nom de Jésus. D’où vient le Nom de Jésus ? Que signifie le Nom de Jésus ? Quelle est l’origine de cette fête ? Autant de questions qui trouvent leur réponse dans un article pour bien se préparer à fêter le saint Nom de Jésus.
Effondrement de la population chrétienne à Gaza
La population chrétienne de Gaza est en diminution constante: elle était de 5000 personnes en 2007, lors de la prise de contrôle par le Hamas, à seulement 1000 en octobre 2023, et probablement seulement quelques centaines aujourd’hui, selon un rapport du Centre de Jérusalem pour la sécurité et les affaires étrangères (JCFA). Ce déclin s’explique en grande partie par la forte volonté des chrétiens de la région de s’exiler, sous la pression des lois islamistes, des discriminations auxquelles ils sont confrontés, ainsi que l’absence de soutien des autorités judiciaires. Les femmes chrétiennes sont particulièrement vulnérables, subissant des cas croissants de harcèlement sexuel et de viols.
Source
1700 déserteurs sur 4500 soldats : le fiasco de la brigade ukrainienne formée en France
Formée en France dans la Marne, la brigade Anne de Kiev est au centre des critiques en Ukraine. Les enquêteurs ukrainiens ont indiqué avoir lancé des investigations sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions.
Cette brigade fait l’objet d’une controverse depuis son retour le mois dernier de France, où ont été formés 2 300 des 4 500 soldats qui la composent. Selon le journaliste ukrainien Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France.
Dès son arrivée, son commandant, le colonel Dmytro Ryumshin a été remplacé par le colonel Taras Maksimov. Puis, plusieurs de ses unités ont été dispersées alors qu’elle venait de se déployer dans « la zone des combats », plus précisément dans la région de Pokrovsk (Donbass).
Emmanuel Macron avait rendu visite début octobre aux soldats de la 155e brigade ukrainienne lors de leur entraînement en France. La France a cédé à cette brigade 128 véhicules de transport de troupes VAB, 18 chars AMX-10, 18 canons automoteurs Caesar ainsi que des camions, des blindés d’évacuation sanitaire, des postes de tirs de missiles antiaériens Mistral et antichars Milan.
Viols de masse par des Pakistanais en Grande-Bretagne : un scandale passé sous silence
François Bousquet publiait en avril 2023 dans la revue Eléments une enquête sur Les viols de masse en Grande-Bretagne. En parler c’était faire le jeu du racisme… En attendant Tommy Robinson est toujours en prison.
Un peu de travail pratique pour Gérald Darmanin
Libérés après un braquage, dans la nuit du 24 au 25 décembre, faute de places, deux Algériens sous OQTF ont récidivé lors d’un vol à la roulotte. Interpellés à nouveau, ils seront jugés en comparution immédiate.
Pris sur le fait par les membres de la brigade anti-criminalité (BAC), ils avaient été placés en garde à vue avant d’être relâchés faute de places en centre de rétention, avec pour seule sanction une interdiction de paraître sur la commune. Une décision qui avait choqué la pharmacienne victime du cambriolage. Ce jeudi, les mêmes individus ont de nouveau été interpellés, cette fois lors d’un vol à la roulotte à Thiais, dans le Val-de-Marne.
Ces deux cambrioleurs, d’origine algérienne, sans papiers ni domicile fixe font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), jusqu’ici restée lettre morte.
FERMETÉ. Elle est demandée par les magistrats, qui veulent voir leurs décisions respectées, et par les Français. C’est la priorité que j’entends mettre en œuvre au ministère de la Justice. pic.twitter.com/bRuiLOEVVj
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 25, 2024
Dissolution administrative de Civitas : le Conseil d’Etat juge que la dissolution administrative peut aussi viser… un parti politique
Dans une décision du 30 décembre, le Conseil d’Etat a validé la dissolution administrative de l’association Civitas, en raison de propos antisémites, discriminants à l’égard des musulmans, des homosexuels, etc. Extrait de la décision :
9. En deuxième lieu, il ressort des pièces du dossier que l’association Civitas, dont des responsables tiennent régulièrement des propos à connotation explicitement ou implicitement antisémite, promeut une vision du monde dans laquelle occupe une place centrale la dénonciation du rôle et de l’influence prêtés aux personnes de confession juive. Elle appelle en outre à la discrimination à l’égard des personnes de confession musulmane et, plus largement, des personnes étrangères ou françaises issues de l’immigration, systématiquement associées aux dangers présentés par la criminalité, l’islamisme radical ou le terrorisme. Enfin, l’expression publique de certains de ses responsables développe une vision hostile aux personnes homosexuelles et, plus largement, à des groupes de personnes à raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, présentés dans des termes à connotation dégradante. Il ressort également des pièces du dossier que la mise en ligne des propos des responsables de l’association suscite souvent des commentaires à caractère discriminatoire ou haineux, qui ne font l’objet ni d’une condamnation, ni d’une modération de la part de l’association.
Mais le Conseil d’Etat ne s’arrête pas là et écrit :
12. En quatrième lieu, si l’association Civitas fait valoir qu’elle revêt le caractère d’un parti politique depuis la modification de ses statuts en 2016, les partis politiques constitués en association relevant de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association ne sont pas exclus par principe du champ d’application de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. Le moyen tiré de ce que décret serait entaché de détournement de procédure ou de détournement de pouvoir, au motif qu’il aurait pour objet, sous couvert de la dissolution d’une association, de procéder à la dissolution d’un parti politique ne peut donc qu’être écarté, sans qu’ait d’incidence à cet égard la circonstance que n’a pas été parallèlement dissoute l’association de financement du groupement politique Civitas.
Ainsi, le régime au pouvoir a le pouvoir de dissoudre un parti.
Le rôle du christianisme dans l’hégémonie et le déclin de l’Europe
D’Annie Laurent, journaliste et politologue, pour le Salon beige:
Géologue français d’origine hongroise, Philippe Pellet travaille depuis 2021 à l’Institut de Recherche sur la Religion et la Société, intégré à l’Université du Service public de Budapest. En parallèle, il collabore avec Hungary Helps, l’agence gouvernementale hongroise d’aide humanitaire et de soutien aux chrétiens persécutés. Il prépare actuellement une thèse de doctorat en sciences politiques sur le thème : « La protection des valeurs chrétiennes dans un Etat laïque à travers l’exemple de la France ».
Auteur d’un livre publié en France sous le titre L’ordre moral renversé (L’Harmattan, 2023), il récemment écrit un essai intitulé Géopolitique et religion. Le rôle du christianisme dans l’hégémonie et le déclin de l’Europe.
Philippe Pellet y rappelle les fondements chrétiens de la civilisation européenne. Le mot « Europe » fut inventé au VIe siècle par le moine irlandais saint Colomban et il n’est pas anodin de rappeler, comme le fait l’auteur, la proclamation par le pape Paul VI de saint Benoît comme patron de l’Europe. Par ailleurs, faits essentiels : le rayonnement du christianisme en Occident doit beaucoup à l’invention du concept de laïcité, aux fondements bibliques de l’anthropologie ainsi qu’à la résistance européenne aux ambitions islamiques. Mais, après avoir séduit l’Amérique et avoir favorisé la réussite matérielle et technologique de ce continent, un changement fondamental s’est produit : la vieille Europe s’est laissé vassaliser par diverses idéologies (matérialisme, wokisme, etc.) en provenance des États-Unis.
C’est l’éloignement de ses valeurs traditionnelles qui a engendré le « choc civilisationnel » actuel, exprimé par le reniement public de ses racines, déclin contre lequel le général de Gaulle a combattu, notamment lors de la mise en œuvre de l’Union européenne, qu’il voyait comme « une Europe des nations et non une Europe fédérale ». L’affaiblissement de la culture européenne contribue à en éloigner l’Afrique qui s’en était largement inspirée. Et le Vieux Continent se trouve à nouveau confronté aux ambitions de l’islam contre lequel il avait su si bien résister. Aujourd’hui, comme le montre l’auteur avec raison, seule la Hongrie s’efforce de s’opposer à ce mouvement suicidaire, ce qui lui vaut d’être mise en état de disgrâce par ses partenaires européens.
Alors que faire ? Philippe Pellet invite l’Église et les chrétiens d’Europe à se réapproprier le combat pour la renaissance. D’où l’intérêt que présente la lecture de son essai très bien structuré.
Ce texte est en accès libre sur le site de l’Institut Saint-Étienne de Budapest (Szent Istvan Intézet) qui l’a publié en mai 2024. Il peut être téléchargé en utilisant le lien suivant :
https://szentistvanintezet.hu/wp-content/uploads/2024/06/geopolitika-es-vallas-tan-fr.pdf
Un appel à la réconciliation nationale en Syrie
Trois dirigeants chrétiens, à savoir ceux des églises Melkite grec-catholique, orthodoxe grecque et syriaque orthodoxe universelle, ont publié cette semaine une déclaration conjointe appelant à la réconciliation nationale et au dialogue, ainsi qu’à l’élaboration d’une nouvelle constitution pour le pays. Dans leur déclaration du 29 décembre 2024, ils ont également plaidé pour la fin des blocus économiques et des sanctions internationales. Ils ont surtout souligné l’importance de la responsabilité et de la foi en la mission de Jésus-Christ pour promouvoir la paix et la dignité humaine en Syrie. e par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), un groupe classé comme terroriste par les États-Unis. Malgré ses origines islamistes, le chef d’HTS, Abu Mohammad al-Jolani, a jusqu’à présent évité de cibler les minorités religieuses et affirme poursuivre une voie nationaliste plutôt qu’islamiste radicale.
Le 31 décembre 2024, Abu Mohammad Al-Jolani, dirigeant du Hayat Tahrir al-Cham (HTS) qui a renversé Bachar el-Assad, s’est entretenu avec des leaders chrétiens à Damas, leur assurant que la nouvelle Syrie serait “inclusive” et leur souhaitant un joyeux Noël et une nouvelle année paisible.
Vers le début de la fin de la subventionnite aigüe ?
Les milieux culturels biberonnés à la subvention publique sont inquiets. La plupart des régions ont adopté dans leur budget 2025 une baisse des subventions pour la culture. Souvent cette culture sert de paravent aux délires des propagandes wokistes ou LGBT. Sur les 13 régions métropolitaines, seules la Bretagne et la Normandie continuent à soutenir les acteurs culturels au même niveau qu’en 2024. Les Hauts-de-France et l’Occitanie ont différé le vote de leur budget, dans l’attente des décisions du nouveau gouvernement.
- La palme des coupes budgétaires revient à la région Pays de la Loire, qui accuse une baisse de 62%. La culture perd environ les deux tiers de son enveloppe. Sur la période 2025-2028, cela représente 10,59 millions d’euros d’économies.
- En Ile-de-France, le budget prévoit une baisse de 20% des crédits pour la culture : soit un peu plus de 20 millions d’euros.
- En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la baisse est de 7,8%.
- En Nouvelle-Aquitaine, c’est -5,6%, soit 4,4 millions d’euros en moins qui s’ajoutent aux coupes déjà opérées en 2024.
- En Auvergne-Rhône-Alpes, les crédits pour la culture amputés depuis 2022 vont encore baisser de -3,5 % en 2025.
- Enfin, en Centre-Val de Loire, ce sera -3%.
Derrière les régions, les départements et les villes s’apprêtent aussi à mettre les structures au régime sec. “Les départements d’Ille-et-Vilaine, de Charentes-Maritimes ou de Loire-Atlantique ont déjà annoncé des fortes baisses de leur budget”, confirme Aurélie Hannedouche, la directrice du syndicat des musiques actuelles. Toulouse “ne va verser que 60% du montant de la subvention qui est accordé à une structure culturelle et va geler les 40% restants par mesure de précaution, ne sachant pas quel budget sera alloué à la collectivité”, explique Aurélie Hannedouche.
C’est une première étape. Il faut aussi couper les subventions des associations politisées (que sont souvent les associations culturelles) comme SOS Racisme, Le Planning familial, le lobby LGBT (qui utilise souvent cette manne pour intenter des procès) tout comme aux médias comme Labération…
« Subventions municipales :
Mairie de paris
382000€ pour la galaxie #LGBTQ
38000 € FASTI
Subventions de deconstruction mais aussi d’animation de clientèles » Carl Hubert pic.twitter.com/bAvDdPpfSb— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) November 16, 2024
« L’ADEME est un agent d’influence du lobby éolien .
1milliard de subventions en 2020
4 milliards en 2024 »
@FabienBougle @_polemia pic.twitter.com/pL6ca8n4Gz— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) November 16, 2024
« 113000 lignes de subventions avec pour objets
– la repentance
-les autres cultures
– le planning familial ( 700000€)
– la censure
-la propagande UE
-idéologie #LGBTQ
– immigrationniste et notamment le groupe SOS ( 131 millions d’Euros) »
Carl Hubert forum @_polemia pic.twitter.com/S7lztTyT3e— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) November 16, 2024
Sainte Geneviève
Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.
Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.
Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume assitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.
En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIe siècle le nom de Sainte-Geneviève.
Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIe siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.
Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.
Le diocèse de Nanterre organise un pèlerinage samedi 4 janvier :
Et le diocèse de Paris organise une neuvaine qui débute aujourd’hui, et se terminera le 11 janvier par une procession des reliques de sainte Geneviève, de l’église Saint-Etienne du Mont à Notre-Dame de Paris :
Litanies de sainte Geneviève :
Seigneur, ayez pitié de nous | Seigneur, ayez pitié de nous |
O Christ, ayez pitié de nous | O Christ, ayez pitié de nous |
Seigneur, ayez pitié de nous | Seigneur, ayez pitié de nous |
Jésus, écoutez-nous | Jésus, écoutez-nous |
Jésus, exaucez-nous | Jésus, exaucez-nous |
Père du Ciel qui êtes Dieu, | ayez pitié de nous |
Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, | ayez pitié de nous |
Saint-Esprit qui êtes Dieu, | ayez pitié de nous |
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, | ayez pitié de nous |
Sainte Marie, sainte Vierge des Vierges, Mère du Sauveur, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, dès l’enfance comblée de Dieu, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, consacrée au Christ par saint Germain, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, docile au Saint-Esprit, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, au zèle intrépide pour la foi, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, héroïquement dévouée à l’Eglise, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, modèle de vie vécue pour Dieu, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, discrète auxiliaire du Clergé, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui avez souffert pour votre vocation, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui avez connu l’hostilité et l’abandon, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui passiez des heures à prier, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, dont les jeûnes et la prière sauvaient la Cité, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui aviez pour les rois une exigeante amitié, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, dont la sagesse éclairait les païens, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, dont la prudence guidait les chefs, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, dont la pureté triomphait des calomnies, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, dont la force relevait les courages défaillants, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui compatissiez aux souffrances des petits, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui nourrissiez miraculeusement les miséreux, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui réconciliez avec Dieu les pécheurs, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui rameniez à l’Eglise les égarés, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui lisiez dans les cœurs, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui guérissiez les malades, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui arrêtiez les inondations, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui rétablissiez la paix entre les ennemis, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui adoucissiez le sort des prisonniers, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui chassiez les démons, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui protégez notre patrie, | priez pour nous |
Sainte Geneviève, qui veillez sur Paris, | priez pour nous |
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,
pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,
exaucez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,
Jésus-Christ, écoutez-nous
Jésus-Christ, exaucez-nous
Priez pour nous, Sainte Geneviève ;
– Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.
Répandez sur nous, Seigneur, l’esprit d’intelligence et d’amour dont vous avez rempli votre servante Geneviève, pour qu’attentifs à vous servir et cherchant à lui ressembler, nous sachions vous plaire par notre foi et toute notre vie. Par Jésus-Christ, votre Fils unique, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit. Pour les siècles des siècles. – Amen.
Le “Brestois” Zazouyoussef appelle à commettre des attentats en France
Ils sont forts au Télégramme :
Le “Brestois” en question est un certain Zazouyoucef ou Zazouyoussef, d’origine algérienne. Il a déclaré :
« On va tirer sur vous (…). On va vous violer (…). Tirez, on les enterrera avec les Juifs. »
Bruno Retailleau a annoncé ce matin que cet individu a été interpellé :
L’influenceur algérien « Zazouyoussef » qui appelait sa communauté à commettre des attentats en France devra répondre de ses actes devant la Justice.
Il a été interpellé ce matin à Brest. Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre qui ont permis cette interpellation.
Ne…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 3, 2025
Angleterre : Tommy Robinson toujours en prison pour avoir osé dire la vérité sur les crimes de l’immigration
En octobre, le militant identitaire britannique Tommy Robinson avait été condamné à 18 mois de prison ferme, après la violation d’une décision de justice lui interdisant de répéter des propos diffamatoires envers un réfugié syrien.
Il est en prison pour avoir donné une autre version d’une affaire de harcèlement d’un jeune réfugié syrien qui avait été tabassé par un jeune blanc dans une vidéo qui avait fait le tour des réseaux. Alors que le lycée en question recevait des menaces contre ce jeune blanc, Robinson a affirmé que le jeune syrien, Jamal, n’était pas si innocent, et qu’il avait menacé la soeur du jeune. Or, et c’est là le problème, Robinson n’a jamais pu le démontrer car tous ses témoins, corroborant sa version, ont refusé de parler à visage découvert, tétanisés par la vague de terreur islamiste. Robinson s’est retrouvé seul à maintenir ses propos, envers et contre tout. Le tribunal lui interdisant de propager sa version, il a continué et a été condamné à 18 mois de prison.
Cofondateur en 2009 d’un groupe issu de la mouvance hooligan l’English Defence League (Ligue de défense anglaise), il a reçu le soutien d’Elon Musk, qui a demandé sa libération, mercredi 1er janvier :
« Pourquoi Tommy Robinson est-il en isolement pour avoir dit la vérité . Il devrait être libéré et ceux qui ont dissimulé cette tragédie devraient prendre sa place dans cette cellule. »
En France, Sarah Knafo a écrit sur X :
« Tommy Robinson se bat pour son pays. Son pays l’enferme. Les peuples occidentaux doivent enfin choisir des dirigeants qui les aiment. Cela se produira partout. »
Marion Maréchal s’est fendue d’un « Free Tommy Robinson ». Le chef néerlandais du Parti de la liberté (PPV) Geert Wilders a tweeté la même chose.
Sur X, Elon Musk a évoqué cette affaire d’exploitation sexuelle durant plusieurs décennies de plus de 1 500 jeunes filles à Rotherham, dans le nord de l’Angleterre. La plupart des responsables étaient des hommes originaires du Pakistan et les autorités ont été mises en cause pour ne pas avoir pris la mesure de cette affaire :
« Au Royaume-Uni, des crimes graves comme le viol nécessitent l’approbation du service du procureur (CPS) pour que la police puisse inculper les suspects. Qui était à la tête du CPS lorsque des gangs de violeurs ont pu exploiter de jeunes filles sans avoir à faire face à la justice? Keir Starmer (l’actuel Premier ministre, ndlr) ».
Le phénomène des viols collectifs de jeunes anglaises vulnérables par des gangs pakistanais #groominggang pic.twitter.com/CHP7pi1Yk4
— Pierre Sautarel (@FrDesouche) November 2, 2021
L’affaire des gangs pédophiles pakistanais est un sordide cas d’école sur la manière dont nous abdiquons toute analyse sociologique, dès lors que celle-ci heurte le politiquement correct. Les services britanniques étaient au fait de la surreprésentation de pédophiles d’origine pakistanaise dans des organisations visant en particulier des jeunes filles blanches. Or, ces services ont préférer le “pas de vague” à la poursuite de ces gangs. Il a fallu la pression de ces affreux réseaux sociaux pour lever les tabous et mettre les responsables politiques et médiatiques devant leurs défaillances. Nos gauchistes, qui dissertent volontiers sur le racisme systémique et la culture du viol, peinent toujours à envisager que ces vices puissent être décuplées dans un certain nombre de cultures arriérées. Le Pakistan, pays musulman exposé à l’influence du déobandisme (l’une des pires sectes de l’islam sunnite), figure en bas de tous les classements relatif aux droits des femmes et des filles. Il est aussi dans le top 7 des pays qui comptent le plus de mariages forcées de filles mineures.
Les médias britanniques, désormais obligés d’évoquer ce scandale, évoquent des gangs asiatiques, afin d’éviter de mentionner le caractère islamique des prédateurs.
Lord Pearson, ancien dirigeant de l’UKIP, a déclaré à la Chambre des Lords :
« 250 000 jeunes filles britanniques blanches ont été violées au cours des 25 dernières années, en grande partie par des hommes musulmans. »
Le terrorisme intellectuel est un instrument de contrôle social
Jean Sévillia publie une version augmentée et actualisée de son essai sur Le Terrorisme intellectuel. Pour l’occasion, il a été interrogé dans Le Figaro Magazine. Extraits :
Comment définiriez-vous le terrorisme intellectuel en 2025? Est-ce un système, une méthode, une stratégie?
Il y a vingt-cinq ans, j’avais été invité à en donner une définition. Je n’ai rien à y changer: «Le terrorisme intellectuel, refusant tout débat de fond sur les questions politiques et sociales qui engagent l’avenir, vise à ôter toute légitimité à son contradicteur en l’assimilant par amalgame aux personnages, aux faits et aux théories du passé ou du présent qui symbolisent le mal absolu selon les critères dominants dans le milieu culturel et médiatique.» Ce mécanisme s’est mis en place après-guerre, lorsque le Parti communiste exerçait une position hégémonique dans les milieux intellectuels. […]
Une minorité régente le monde des idées, pratiquant un terrorisme intellectuel qui est un instrument de contrôle social. Ce phénomène agit comme une sorte de police: une police du vocabulaire, une police de la pensée, une police du comportement en société et même du comportement privé, une police du bien-voter.
Le mécanisme demeure, même quand l’idéologie dominante évolue. Dans les années 1950, les milieux intellectuels communiaient dans le communisme stalinien. Dans les années 1960, dans sa version tiers-mondiste, exaltant Mao, Hô Chi Minh ou Fidel Castro. Dans les années 1970, la tendance était, au nom de la pensée 68, à tout déconstruire. Dans les années 1980, l’heure était à l’antiracisme et à un antifascisme dont le socialiste Lionel Jospin a reconnu après coup qu’il n’était que du «théâtre», parce qu’il n’y a jamais eu de danger fasciste en France à cette époque.
Dans les années 1990 a triomphé le droit-de-l’hommisme, la foi en la mondialisation heureuse. À partir des années 2000, le paysage idéologique a été plus éclaté, avec un fort tropisme vers les questions sociétales et l’obligation d’accepter n’importe quel bouleversement anthropologique comme un progrès de la modernité. À chaque fois, les opposants à ces théories ont été calomniés, caricaturés, invisibilisés.
En quoi le terrorisme intellectuel a-t-il changé de visage ou d’ «habits» en vingt-cinq ans?
Paru en 2000, mon livre méritait d’être prolongé car le terrorisme intellectuel n’a pas faibli. Il s’est même renforcé. Les Habits neufs du terrorisme intellectuel reprend la plus large partie du Terrorisme intellectuel, mais, à travers huit chapitres supplémentaires, il passe en revue, thématiquement et chronologiquement, tous les sujets qui, depuis 2000, ont dominé le débat public. Sur le plan idéologique pur, peu de nouveautés sont apparues, à part les questions de genre, une entreprise de subversion anthropologique, ou le wokisme et la cancel culture qui ont marqué l’émergence, au sein de la gauche radicale, d’un courant racialiste et communautariste qui n’était pas dans la filiation des révolutionnaires français. […]
Ce qui est nouveau, par rapport à la façon dont l’information était diffusée et commentée, il y a un quart de siècle, c’est que, désormais, les chaînes d’information en continu et les réseaux sociaux fournissent mille et une occasions quotidiennes de polémiques susceptibles de dégénérer parce qu’un intervenant, dans le feu de la discussion, a employé une expression interdite ou un mot suspect, et qu’on le contraindra à s’expliquer en sondant ses pensées secrètes, pensées réelles ou supposées. L’objectif demeure d’ôter toute légitimité à son adversaire afin de n’avoir même pas à débattre avec lui, mais les moyens pour ce faire se sont aggravés. On observe ainsi une inquiétante judiciarisation du débat.
Pour une formule qui a déplu aux professionnels de la vigilance, on risque un procès. Exemple récent, la polémique, déclenchée contre le philosophe Pierre Manent qui, en décembre, au cours d’un entretien sur la laïcité a évoqué, sur le plateau du Figaro TV, l’incidence du nombre de musulmans en Europe. Ce libéral au verbe pesé s’est vu accusé de tenir «un discours explicitement discriminatoire, raciste et porteur d’une dangereuse rhétorique». Une telle dérive est facilitée par la législation qui a donné une interprétation extensive et abusive du racisme, concept désormais applicable aux mœurs ou à la religion. En outre, pour ce qui touche à l’islam, la violence verbale peut se transformer en violence physique, on ne le sait que trop.
Cependant il est vrai que dans d’autres domaines, l’intolérance est également susceptible de déboucher sur la violence. Il suffit de considérer ce qui est arrivé, en 2024, à Dora Moutot et Marguerite Stern, deux anciennes figures du féminisme qui ont pris leurs distances avec les mouvements au sein desquels elles militaient naguère et qui ont publié un livre sur «les dérives de l’idéologie transgenre». Ces deux jeunes femmes n’ont cessé depuis de subir des menaces tandis que leurs interventions étaient systématiquement attaquées par des activistes «trans».
La baisse du niveau culturel général due à l’effondrement de l’école et au recul de la lecture encourage sans doute le recours à la violence, sans compter la désinhibition provoquée par les stupéfiants: quand diminue la capacité de comprendre les paroles de l’autre ou d’en saisir les nuances, surgit la tentation de régler les différends non avec des mots mais avec les poings. […]
Vous relevez dans votre livre que les grands médias ont fini par s’ouvrir à des points de vue et des opinions qui n’y avaient pas droit de cité il y a encore dix ou quinze ans. N’est-ce pas le signe d’un basculement idéologique en France et le début de la fin du terrorisme intellectuel?
Le début de la fin du terrorisme intellectuel, nous en sommes loin, si nombreux étant encore les secteurs intellectuels et culturels où prédomine la gauche: le monde médiatique (plus des deux tiers des journalistes votent à gauche), l’enseignement secondaire, la plus grande part de l’université, les institutions et associations culturelles, de vastes secteurs de l’édition, etc. En même temps, on cherche les grands intellectuels de gauche dont le nom brillait jadis de Saint-Germain-des Prés aux prestigieuses universités américaines. Il vient aussi un moment où le discours formaté par l’idéologie se heurte au mur de la réalité.
Comment prétendre que l’immigration ne pose aucun problème quand les banlieues françaises sont en feu? Comme prétendre que l’insécurité n’est qu’un «sentiment» quand l’expérience quotidienne des femmes prouve le contraire? Le mur du gauchisme culturel, selon l’expression du sociologue Jean-Pierre Le Goff, n’est pas tombé, mais il est lézardé. Ce qui est réjouissant, à cet égard, est que dans ma génération nous étions très peu nombreux à penser à contre-courant.
Alors qu’aujourd’hui, je peux citer dans mon livre toute une pléiade de jeunes journalistes, essayistes, philosophes et historiens, tous plus brillants et courageux les uns que les autres, qui travaillent à faire tomber la citadelle du mensonge. C’est un signe d’espoir.
Les habits neufs du terrorisme intellectuel: De 1945 à nos jours
I-Média – Uniformité médiatique : la Vérité sur les écoles de journalisme
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reçoivent Xavier Eman pour présenter son ouvrage “Formatage continu – Tour de France des quatorze principales écoles de journalisme”. L’occasion d’explorer l’origine même de la pensée dominante dans les médias ! Ce livre enquête révèle que l’uniformité du discours des journalistes mainstream trouve sa racine non pas dans les salles de rédaction, mais bien dès leur formation.
Xavier Eman, rédacteur en chef d’Éléments et de Livr’arbitre, souligne que ces écoles de journalisme, qu’elles soient à Paris ou dans le reste de la France, fonctionnent selon plusieurs principes : consensus avec les professeurs, endogamie sociale et cooptation favorisant un conformisme strict. S’écarter de la ligne, c’est risquer l’exclusion sociale ou l’exclusion de l’école et mettre en danger son avenir professionnel. Difficile dès lors de formuler une pensée objective et indépendante, un impondérable pourtant des qualités requises pour être un bon journaliste. Au sortir de ces grandes écoles, le piège s’est définitivement refermé : les élèves journalistes tiennent un discours déconnecté du réel et sont prêts à l’auto-censure pour façonner à leur tour l’opinion publique.
Marion Maréchal en immersion aux Canaries face à l’immigration clandestine
Aux îles Canaries, la submersion migratoire de l’Europe est organisée par l’État socialiste espagnol et l’Union européenne. Témoignage de Marion Maréchal :
Richard de Seze, nouveau directeur de la rédaction de Radio courtoisie
Richard de Seze, déjà chroniqueur hebdomadaire dans la matinale de Radio courtoisie, directeur du Libre journal de la Réaction, est aussi directeur de Politique magazine, journaliste Culture aux magazines L’Incorrect et Valeurs Actuelles, et écrivain. Il dirigera l’ensemble de la production éditoriale et notamment Ligne Droite.
Richard de Seze a aussi une carrière dans le monde de l’entreprise et de la communication : directeur de Synelog, en charge de la stratégie et du conseil ; directeur général adjoint de Ligaris ; planneur stratégique chez Babel Stratégie & Création.
Il était également intervenu lors des 3e Assises de la Tradition.
Abominables voeux
Comme de nombreux Français, je n’ai pas suivi les voeux présidentiels d’Emmanuel Macron le 31 décembre au soir. 9,7 millions de téléspectateurs, un chiffre plus faible que l’année précédente (10,2 millions), selon les données de Médiamétrie, ont suivi cette allocution de fin d’année.
15,3 millions de personnes avaient regardé le 9 juin 2024 l’allocution du président de la République annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale.
Il faut néanmoins savoir que le président a commencé ses voeux pour se réjouir de l’inscription en 2024 de l’avortement dans la Constitution :
Cela doit nous conduire à ne pas abandonner le combat pour la vie. Notamment en rejoignant les rangs de la Marche pour la vie, qui aura lieu le dimanche 19 janvier à Paris (14h – Place du Trocadéro). Cette manifestation publique est l’occasion de rappeler que nous ne lâchons rien, que nous restons mobilisés pour dénoncer le crime de l’avortement et qu’on ne peut pas être raisonnablement favorable à l’élimination de l’enfant à naître.
Par ailleurs, cette manifestation, au-delà de son caractère ponctuel, est l’occasion de mobiliser tous ceux qui oeuvrent toute l’année en faveur de la vie. Ces militants ont besoin de se sentir soutenus, y compris par les autorités ecclésiastiques, et cette manifestation en est l’occasion. Cette manifestation permet aussi aux oeuvres pro-vie de recruter de nouveaux adhérents et militants. Pour concrétiser ce militantisme, la Marche pour la vie offrira deux prix de 2500€ chacun, le 19 janvier, sur le podium, à des acteurs engagés dans des actions concrètes pour la protection de la vie naissante ou finissante.
Biélorussie : Un prêtre catholique condamné
Lu sur le site Parlons d’orthodoxie :
Le 30 décembre 2024, prêtre catholique biélorusse Henrykh Okolotovitch a été condamné à une peine de 11 ans d’emprisonnement. Il a été jugé coupable de haute trahison envers l’État pour avoir critiqué, dans ses sermons aux fidèles, le gouvernement du président Alexandre Loukachenko, candidat à sa réélection pour la présidentielle du 26 janvier 2025.
L’homme de 64 ans était déjà en détention depuis le 25 novembre 2023. C’est la première fois depuis l’indépendance de la Biélorussie en 1991 qu’un membre du clergé catholique est jugé coupable pour des motifs purement politiques.
Cette condamnation s’inscrit dans la volonté d’oppression politique, accrue depuis août 2020, date de la réélection d’Alexandre Loukachenko pour une sixième mandature. Le vote avait été remis en cause par les pays occidentaux, et l’opposition biélorusse, pour de potentielles fraudes. Depuis, de nombreux opposants politiques ont été emprisonnés, ou contraints de quitter le pays, et les nombreuses manifestations ont été réprimées par la violence. Okolotovitch, 64 ans, malade, a été détenu pendant plus d’un an. Selon le centre Vesna, le prêtre a subi une crise cardiaque et a récemment subi une opération à l’estomac en raison d’un cancer. Son procès a duré environ un mois. Ensuite, les autorités biélorusses n’ont fourni aucune information à son sujet, rapporte Katolik.life.
Le père Okolotovich rejoint les ecclésiastiques et autres dissidents, condamnés pour avoir contredit le régime. Alors qu’il a rejeté les accusations de haute trahison, le curé est maintenant listé parmi les 1265 prisonniers politiques recensés par le centre de défense des droits humains Viasna.
En Biélorussie, la religion principale est l’orthodoxie, qui concerne 80% de la population, suivie par le catholicisme à 14%, et le protestantisme à 2%. Depuis 2020, les membres du clergé catholique et protestant sont dans le collimateur du pouvoir, notamment soupçonnés d’avoir abrité des manifestants durant les périodes de manifestation. Les autorités bélarusses cherchent à mettre le clergé au diapason avec leur politique pro-russe.
Recension de “La raison est pro-vie” de Matthieu Lavagna
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Avec 50 ans de recul, il est possible de dire que l’opposition à l’avortement en France s’est fourvoyée de nombreuses années. Elle n’a affiché que des marqueurs religieux dans une société en voie de sécularisation à marche forcée. Une aubaine pour les partisans de l’avortement, ils pouvaient s’en donner à cœur joie et ringardiser à gogo ces cathos sortis de la naphtaline du XIX° siècle (*1). Pourtant, les raisons anthropologiques de s’y opposer suffisent. Le « tu ne tueras pas » est universel, seule sa formulation est israélite.
Matthieu Lavagna, comment ne pas penser au Cid de Corneille en le lisant ou en regardant une de ses vidéos ? Il est jeune, il est vrai, mais aux têtes bien faites et correctement et abondamment nourries, la valeur n’attend pas le nombre des années. Artège a publié son livre dans lequel il démontre scrupuleusement, méthodiquement et logiquement l’exactitude de son titre : la raison est pro-vie. La raison, pas le dogme. Bien que catholique assumé publiquement, il use pendant l’essentiel de son livre de la seule raison et de la morale naturelle pour démontrer au fil des pages que l’avortement est moralement indéfendable (et qu’il devrait être par conséquent illégal). Il en profite aussi pour se livrer à une analyse très critique et minutieuses des arguments des deux camps, les pro-vie et les pro-choix. Il dénonce avec la même rigueur intellectuelle les limites ou les erreurs manifestes des arguments de chaque camp. J’ai pu y découvrir que de nombreux militants pro-choix sont conscients des faiblesses de leurs discours, mais qu’ils persistent. Il analyse avec pertinence et en détail ce qui constitue une personne et dès lors confère une dignité ontologique sans doute irréfragable. C’est effectivement le nœud gordien du problème. Il n’élude pas les cas difficiles : viol, inceste, tentation eugéniste du bébé parfait, choix exclusif entre la vie de la mère et celle de l’enfant. Il évoque très rapidement la position de l’Église catholique et conclut opportunément sur la responsabilité individuelle. Si un couple de personnes de sexes opposés a des relations sexuelles, ils doivent accepter d’assumer ensemble toutes les conséquences possibles de cette relation, y compris l’engendrement et la responsabilité d’éduquer l’enfant.
Un léger regret : Il aurait été souhaitable que Matthieu Lavagna écrive brièvement aussi sur les positions des autres églises, du judaïsme et de l’islam face à l’avortement. Peut-être pour une réédition future augmentée ?
Je les ai boycottés, mais je tiens d’une source digne de foi que le narcisse parasite qui se sert plus qu’il ne nous sert comme président aurait, lors de la présentation de ses vœux et dans une autosatisfaction béate, glorifié son action de 2024 : l’inscription de l’avortement dans la constitution (pour quoi y faire ?), les Jeux Olympiques (Ouverts par un spectacle pédo-sataniste woke, blasphématoire et insultant, mais sous prétexte d’inclusivité) et la ré-ouverture de Notre-Dame de Paris (Devenu un pitoyable évènement mondain quand ça aurait du être une célébration catholique du diocèse pour le diocèse et par le diocèse). Triste collision en forme d’épitaphe pour une triste année. Il serait bon de revenir aux principes, aux fondamentaux avec d’abord le respect de la vie. La culture de mort ambiante et triomphante sous toutes ses formes est insupportable. Alors, même si l’hystérie est souvent le premier réflexe des « pro-choix » qui ne sont qu’un avatar moderne des eugénistes rêvés par Margaret Sanger, il faut inlassablement sur le métier remettre nos ouvrages et tenter de convaincre avec des arguments de raison que l’avortement est moralement indéfendable. Merci à Matthieu Lavagna de nous donner un outil précieux pour nous y aider.
(*1) La Manif pour Tous devenue le Syndicat de la Famille a su éviter cet écueil, et ça lui a réussi.
La raison est pro-vie: Arguments non religieux pour un débat dépassionné
Quand Péguy réplique aux détracteurs du Pèlerinage de Chrétienté
Pour faire suite au Message de Noël de Jean de Tauriers aux pèlerins et sympathisants de Notre-Dame de Chrétienté ; en guise de vœux pour ce début d’année sainte et de grâce 2025 :
Dans un passage de Clio, son « Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne » (œuvre posthume), Charles Péguy semble répondre lui-même, comme en passant, par inadvertance et par avance, prémonitoirement, à la prévention « romaine » et épiscopale d’aujourd’hui à l’endroit de la résurgence bien ténue mais réelle des pèlerinages de Chrétienté. Citons-en quelques extraits éloquents, à l’attention de ce nouveau parti de « quelques misérables dévôts », comme il dit, adeptes rigides et « indietristes » (ringards) de la discipline, de la menace et de l’interdit cléricalistes ! Nous avons souligné (en gras) ce qui apparaît correspondre étonnamment à la situation actuelle et confuse de l’Eglise. C’est Clio, la muse de l’histoire, qui parle. – Rémi Fontaine
« Un beau monument à la face de Dieu »
« Oui ces modernes ont voulu éliminer d’eux, de leur société, de leur famille, de tout leur être toute substance de chrétienté… Mais je sais aussi, dit-elle, que la grâce est insidieuse, que la grâce est retorse et qu’elle est inattendue. Et aussi qu’elle est opiniâtre comme une femme, et comme une femme tenace et comme une femme tenante. Quand on la met à la porte, elle rentre par la fenêtre…
Par la périphérie !
Quand la grâce ne vient pas droit, c’est qu’elle vient de travers. Quand elle ne vient pas à droite, c’est qu’elle vient à gauche. Quand elle ne vient pas droite c’est qu’elle vient courbe, et quand elle ne vient pas courbe c’est qu’elle vient brisée. Il faut se méfier de la grâce, dit l’histoire… Elle ne prend pas les mêmes chemins que nous. Elle prend les chemins qu’elle veut. Elle ne prend même pas les mêmes chemins qu’elle-même. Elle ne prend jamais deux fois le même chemin. Elle est peut-être libre, dit l’histoire, elle la source de toute liberté. Quand elle ne vient point par en dessus, c’est qu’elle vient par en dessous; et quand elle ne vient point par le centre, c’est qu’elle vient par la circonférence…
Oui, le monde moderne a tout fait pour proscrire la chrétienté, pour éliminer de soi toute substance, tout atome, toute trace de chrétienté. Mais si je vois une invincible, une insubmersible, une incompressible chrétienté, resourdre d’en dessous, resourdre du pourtour, resourdre de partout, vais-je la méconnaître, parce que moi infirme je n’avais pas calculé d’où elle viendrait; et pour la punir peut-être de ce que je n’avais pas calculé d’où elle viendrait. Quand l’éternelle source ressort d’une sourde infiltration, vais-je déclarer que je trouve indigne, moi, indigne d’elle qu’elle sorte de là, comme une eau perdue. Et dois-je m’en réjouir, enfin, ai-je le droit, ai-je la liberté de m’en réjouir. Ou dois-je me contrister, pour plaire à quelques misérables dévots, que Dieu revienne par où je ne l’attendais pas…
« Le péché de n’être point dans les sacramentelles formes »
… Il serait trop facile de croire, dit-elle, pour plaire à quelques misérables dévots, que Dieu, lui aussi peut-être pour plaire à quelques misérables dévots, va abandonner tout un peuple, et quel peuple et tout un monde, et tout un siècle de ses créatures parce que ces créatures, parce que ce monde parce que ce peuple sont dans le péché de n’être point dans les sacramentelles formes… Où est-il dit que Dieu abandonne l’homme dans le péché. Il le travaille au contraire. (On pourrait presque dire que c’est là qu’il l’abandonne le moins). Ce peuple achèvera un chemin qu’il n’a pas commencé. Ce siècle, ce monde, ce peuple arrivera par la route par laquelle il n’est pas parti. Et beaucoup en outre et ainsi se revêtiront, se retrouveront dans les sacramentelles formes…
… C’est une grande question que de savoir si nos fidélités, si nos créances modernes, c’est-à-dire chrétiennes baignant dans le monde moderne, traversant intactes le monde moderne, l’âge moderne, les siècles modernes, les deux et les plusieurs siècles intellectualistes n’en reçoivent pas une singulière beauté, une beauté non encore obtenue, et une singulière grandeur aux yeux de Dieu. C’est une question éternelle que de savoir si nos saintetés modernes, c’est-à-dire nos saintetés chrétiennes plongeant dans le monde moderne, dans cette vastatio, dans cet abîme d’incrédulité, d’incréance, d’infidélité du monde moderne, isolées comme des phares qu’assaillirait en vain une mer depuis bientôt trois siècles démontée ne sont pas, ne seraient pas les plus agréables aux yeux de Dieu.
Une piété populaire traversant le monde moderne
Nolite judicare. Nous ne le jugerons point, et ce n’est pas nous, on l’oublie trop souvent, qui sommes chargés de faire le jugement. Mais sans aller jusqu’aux saints, jusqu’à nos saints modernes, chronologiquement modernes, nous, pécheurs, nous devons éviter de tomber dans l’orgueil. Ce n’est peut-être pas un orgueil que de voir. Ce n’est peut-être pas de l’orgueil. Que de constater autour de nous. Qu’assaillis de toutes parts, éprouvés de toutes parts, nullement ébranlés nos constances modernes, nos fidélités modernes, nos créances modernes, chronologiquement modernes, isolées dans ce monde moderne, battues dans tout un monde, inlassablement assaillies, infatigablement battues, inépuisablement battues des flots et des tempêtes, toujours debout, seules dans tout un monde, debout dans toute une mer inépuisablement démontée, seules dans toute une mer, intactes, entières, jamais, nullement ébranlées, jamais, nullement ébréchées, jamais, nullement entamées, finissent par faire, par constituer, par élever un beau monument à la face de Dieu. A la gloire de Dieu. »
Charles Péguy, extrait de Clio
« 2ème cahier de la 13ème série »
18 janvier : Journée d’Amitié Chrétienne à Paris
Notre-Dame de Chrétienté organise le premier évènement 2025 du pèlerin de Chartres.
Cet évènement, c’est la Journée d’Amitié Chrétienne, qui aura lieu le 18 janvier, à Paris. Presque cinq mois avant le pèlerinage de Pentecôte, c’est l’occasion de commencer la préparation pour la route de Chartres. Inscrivez-vous dès maintenant !
Une Journée d’Amitié Chrétienne, qu’est-ce que c’est ?
C’est un moment important qui rassemble les amis de Notre Dame de Chrétienté venus de toute la France. Non pour marcher ensemble, mais pour se former, pour écouter des orateurs et passer un moment convivial et d’amitié sous le regard de Dieu.
Clercs, acteurs du monde associatif, journalistes, élus, prendront part aux différents échanges :
- « La construction de l’Europe avec Saint Benoît »,
- « Agir dans la cité sous le regard de Dieu »
- « Reconstruire la France Chrétienne ».
Vous l’aurez compris, le thème charnière de cette journée est le règne du Christ !
Rendez-vous le 18 janvier prochain à Paris. Inscrivez-vous !
24, boulevard Emile Augier, Paris 16e, métro Muette (9) ou Rue de la Pompe (9).