Au Mexique, la gauche en colère contre… l’immigration
A Mexico, des manifestants d’extrême gauche ont défilé le 4 juillet contre l’arrivée d’étrangers, principalement américains, qui provoquent l’envolée des loyers dans certains quartiers de la capitale.
Ils ont manifesté derrière des banderoles aux mots d’ordre explicites : « Le Mexique aux Mexicains », « Dehors les gringos », « Paie tes impôts, apprends l’espagnol, respecte ma culture » .
Une étudiante locale, Michelle Castro, témoigne :
« Il y a beaucoup d’étrangers, notamment des Américains, qui viennent vivre ici. Beaucoup disent que c’est de la xénophobie, mais ce n’est pas le cas. C’est juste que tant d’étrangers viennent ici [et] que les loyers montent en flèche à cause d’Airbnb. Les loyers sont si élevés que certaines personnes ne peuvent même plus payer » .
En fin de journée, des groupes masqués ont vandalisé des vitrines et inscrit sur les murs des tags tels que « Sortez du Mexique ».
Cette photo n’a pas été prise en Ukraine
Il ne s’agit pas d’un tir de missile russe ou d’un drone tueur mais d’une attaque à la voiture bélier contre un bar-café à Grenoble. Un véhicule a été projeté dans la façade avant d’être incendié.
Parmi les traditionnels “feux d’artifice” de la fête dite nationale, on note la destruction totale d’un gymnase au Blanc-Mesnil.
🔴 Le Blanc-Mesnil | Un gymnase a été entièrement détruit cette nuit après la propagation d’un incendie, parti d’une voiture en feu à proximité. pic.twitter.com/goxNKnIlWM
— Cpasdeslol (@cpasdeslol_X) July 14, 2025
Sinon des violences urbaines ont été recensées un peu partout en France, comme d’habitude. Dijon, Belfort, Agen, Brest… : feux de voitures, dégradations, tirs de mortiers sur des civils et la police, etc.
Occuper sainement ses enfants pendant les vacances : découvrez notre promotion sur les puzzles de l’Histoire Sainte
À l’heure où beaucoup de familles cherchent à occuper leurs enfants de manière à la fois ludique et édifiante pendant ces vacances d’été, nous avons le plaisir de vous proposer une belle promotion sur une sélection de puzzles représentant des scènes majeures de l’Histoire Sainte : l’Annonciation, la Visitation et la Nativité.
Ces puzzles, conçus avec soin, sont bien plus qu’un simple passe-temps : ils permettent aux plus jeunes (et aux plus grands !) de réviser ou de découvrir des grandes scènes de notre Foi tout en partageant un moment de calme et de concentration en famille. C’est aussi une excellente idée pour initier une conversation sur ces moments clés de la vie de la Sainte Vierge et de Notre-Seigneur.
Pendant quelques semaines nous vous les proposons au prix exceptionnel de 16€ au lieu de 19€. Alors faites-vite avant que la promo n’expire.
Nous profitons également de cette occasion pour vous annoncer que de nouveaux articles ont récemment rejoint notre boutique : de magnifiques crucifix, une statue de la Sainte Vierge renfermant un triptyque délicatement ouvragé, des chapelets et bien d’autres objets de piété pour nourrir votre vie spirituelle et embellir votre intérieur.
N’hésitez pas à profiter de cette offre spéciale et à découvrir nos nouveautés en visitant notre boutique en ligne www.fabrefacio.fr
En vous souhaitant un bel été, riche de moments partagés en famille sous le regard du Seigneur !
L’équipe de Fabrefacio
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Construction d’une chapelle romane, un cloître puis un édifice gothique, avec les techniques du Moyen-Age
Cela se passe près de Bordeaux, à la Lande-de-Fronsac. Valéry Ossent, ingénieur en BTP de 43 ans à l’origine du projet, explique :
“Bienvenue au XIe siècle, dans le chantier médiéval de Guyenne où on va retracer l’épopée des bâtisseurs de cathédrales et raconter 300, 400 ans d’évolution de l’architecture en 40 ans”. “Aujourd’hui on fait beaucoup de restauration de patrimoine, parfois en un temps record, avec de la haute technicité. Moi, ce qui m’intéressait, c’était de construire du neuf avec les techniques anciennes”.
Frédéric Thibault, tailleur de pierre de 51 ans qui dirige le chantier et la centaine de bénévoles ponctuels ou réguliers, ajoute :
“Au XIe siècle, on fait en fonction des moyens et des cailloux disponibles. Comme un Lego géant”. “On renoue avec des gestes très simples, et le manque de professionnalisme des bénévoles est passionnant, car il nous permet de retrouver cette naïveté des bâtisseurs de l’époque. Ce qu’il faut, c’est apprendre à désapprendre”.
Après la chapelle, un cloître avec ses différentes galeries sera construit, puis un grand édifice gothique qui ressemblera aux cathédrales de cette époque, avec vitraux, voûtes en croisée d’ogives, rosaces et gargouilles.
“La supériorité aérienne demeure la condition première de la victoire”
Extrait d’un entretien donné à Conflits par le général (2S) Bruno Clermont :
La Russie, malgré une armée de l’air puissante sur le papier, a subi un échec crucial en ne sachant pas la mobiliser efficacement dès les premières semaines de la guerre, ce qui lui aurait permis une supériorité aérienne pour appuyer les troupes au sol. Les Russes ne savent pas mener de campagne aérienne massive, comme le “Mass raid” de l’OTAN, et ses chefs ne maîtrisent pas ces doctrines. Pour l’Ukraine, c’est l’inverse, avec des avions datant de l’époque soviétique, des vieux MiG, des vieux Sukhoï , elle a pu tenir grâce à l’appui massif de l’OTAN en matière de défense anti-aérienne. Ce n’est qu’en utilisant des bombes planantes que l’aviation russe a pu frapper efficacement les rangs ukrainiens. Cela confirme une vérité : « qui tient le ciel tient la terre comme la mer ». Pour pouvoir avoir la liberté d’action, y compris pour les forces marines et éventuellement les forces terrestres, il faut tenir le ciel, après quoi les avions viennent en appui des forces terrestres et permettent de gagner la bataille. Les exemples ne manquent pas : la coalition dans la guerre du Golfe en 1991, la guerre du Kosovo en 1999, la Libye en 2011, et même la démonstration éclatante des frappes israéliennes en Iran. La supériorité aérienne demeure la condition première de la victoire.
Quant à la France, elle possède de beaux outils mais en nombre insuffisants :
[…] nous aurions besoin du double de Rafale. Il manque aussi des capacités de guerre électronique : les Falcon 6 Archange doivent remplacer les Transall Gabriel et nous devons examiner le remplacement des AWACS. Aujourd’hui, la France dispose de quatre AWACS E-3F; on se tourne vers Saab pour deux GlobalEye, alors qu’il en faudrait six à huit. Ces avions sont clefs pour la détection et le C2 (command & control). Par ailleurs, il faut allonger la portée de nos armes : des bombes de 80 km de portée, voire des missiles sol-sol de 500 à 2000 km de portée pour frapper dans la profondeur, loin de nos frontières européennes. Il faut comprendre que l’enjeu se trouve dans nos capacités de projections de nos forces aux frontières de l’Europe, aux frontières du Pacifique, non sur le territoire national. Cela veut dire qu’une fois arrivés sur le théâtre, nous avons besoin de capacités de frappe dans la profondeur. Vous avez évoqué l’artillerie, ce n’est pas seulement des CAESAR dont l’Armée de terre a besoin, ce sont aussi des HIMARS, des capacités de frappe dans la profondeur du dispositif ennemi. La guerre en Ukraine a tourné en guerre de tranchées, mais il faut faire attention, parce que ce n’est pas forcément le modèle de la guerre de demain. Une guerre en particulier contre la Chine serait une guerre de frappe dans la profondeur, lancée par le sol, par la mer, par les airs.
Accord sur la Nouvelle-Calédonie à Bougival : une course contre la montre pour la démographie
Eric Descheemaeker, observateur du dossier calédonien, livre sur Conflits ses réactions après l’annonce de la conclusion d’un accord sur la Nouvelle-Calédonie à Bougival (Yvelines), samedi 12 juillet. Selon lui, cet accord ne se peut se défendre d’un point de vue pro-français que comme manière de gagner du temps pour « refranciser » l’archipel du Pacifique :
Comme l’accord de Nouméa, mais de manière bien pire encore, l’accord de Bougival repose sur une ambiguïté fondamentale destinée à satisfaire tout le monde, en fonction de la manière dont on le lit.
Il crée en effet, selon ses propres termes, un « État de la Nouvelle-Calédonie » qui « pourra être reconnu par la communauté internationale » (une version antérieure disait « aura vocation à »). Cet État sera doté de sa propre « nationalité », calédonienne. Mais il est censé rester « au sein de l’ensemble national » et son statut, toujours selon l’accord, être « inscrit dans la Constitution » française.
Globalement, les compétences régaliennes restent exercées par la France, mais la Nouvelle-Calédonie pourrait exiger leur rapatriement si une large majorité s’exprimait en ce sens.
On voit immédiatement la double lecture possible de l’accord (c’est évidemment le but) :
- Les indépendantistes repartent avec leur « État » calédonien avec (logiquement, mais ce n’est pas acquis[1]) un passeport calédonien, et possiblement un statut d’observateur à l’ONU. Comme en plus c’est la Nouvelle-Calédonie qui – en théorie du moins – décide elle-même de ce qu’elle fait ou ne fait pas, elle peut se dire « pleinement souveraine ». Selon cette lecture, il y a deux États égaux en dignité, France et Nouvelle-Calédonie, liés entre eux par des conventions acceptées de part et d’autre. La Nouvelle-Calédonie est une sorte d’État associé, mais inhabituel : davantage séparé de la puissance « partenaire » par certains aspects (nationalité, reconnaissance internationale notamment), mais moins par d’autres (tant que les compétences régaliennes restent exercées par la France, il est difficile de dire que c’est par délégation de la Nouvelle-Calédonie, rien dans l’accord n’appuyant pareille interprétation).
- La lecture loyaliste va être de dire que ces mots n’engagent pas à grand-chose, que l’État calédonien n’est pas un « vrai » État ni sa nationalité une « vraie » nationalité ; et que les compétences régaliennes ne seront jamais transférées, puisque les indépendantistes n’auront jamais de majorité qualifiée (36 sièges sur 56) – et ce d’autant moins que la répartition des sièges est rééquilibrée au profit de la province Sud (le bastion des loyalistes) et le corps électoral dégelé.
D’un côté, donc, une victoire symbolique écrasante (un nouvel « Etat » va voir le jour) ; de l’autre des considérations pragmatiques : le petit État calédonien reste français sans perspective d’indépendance (exeunt les référendums d’autodétermination) ; on va pouvoir relancer la machine économique pendant que ceux d’en face savourent des hochets qui ne sont, au fond, que des mots sur le papier.
Chacun va donc considérer avoir gagné : c’est le principe même d’un accord, pour qu’il puisse aboutir en l’absence de défaite militaire d’un des camps. […]
En dernière analyse, la démographie contrôle tout. Accord de Bougival, accord différent ou pas d’accord du tout, si les indépendantistes restent aussi nombreux et aussi prêts à recourir à la violence qu’aujourd’hui, l’indépendance est inévitable à terme. Les résultats du recensement à venir vont, hélas, être d’ores et déjà une douche froide pour les non-Kanaks. Si on ne repeuple pas la Nouvelle-Calédonie avec des populations non-indépendantistes, sa sortie de la France est inéluctable. Dans ces conditions, le pari des loyalistes peut se comprendre comme étant la seule solution possible (ou plus précisément la condition préalable à cette solution).
La réussite du pari fait toutefois face à deux obstacles considérables. D’une part, la logique de l’accord de Bougival, qui pourrait mener à une sortie de la Nouvelle-Calédonie du giron de la République : c’est possible, mais ce n’est pas inévitable. D’autre part, le fait que la paix et la stabilité tant désirées reposent sur la parole de gens dont nous savons qu’on ne peut pas leur faire confiance. C’est un problème considérable ; toutefois, étant donné cet accord, mais aussi les conséquences désastreuses de l’insurrection de 2024 pour les Kanaks, il semble peu probable qu’ils reprennent les armes avant cinq ou dix ans.
Telle que nous la voyons, la situation est donc très simple : c’est une course contre la montre. Si, dans 10 ans les Kanaks ne sont plus qu’un tiers de la population, voire moins, la potentialité d’indépendance (ou quasi-indépendance) contenue dans l’accord restera une simple potentialité, et les loyalistes auront gagné leur pari : concéder des symboles, puissants, mais dépourvus d’effets juridiques directs, en échange de la capacité à agir pour faire prospérer une Nouvelle-Calédonie qui pourrait ainsi, malgré tout, rester française. Sinon ? Eh bien, sinon, la prochaine étape sera la déclaration d’indépendance de l’État de Kanaky, suivie de sa reconnaissance effective par la communauté internationale et son entrée à l’ONU comme membre de plein droit. Tout reste donc à écrire ; cet accord est immensément risqué, mais l’espoir nous est permis.
Le Scapulaire vert pour conquérir les âmes vers le Ciel
« Notre souffrance est immense en voyant autour de nous tant d’âmes insouciantes de leur éternité et indifférentes à Dieu. Beaucoup vivent sans référence à la loi de Dieu, loin des sacrements, sans prière. Il n’y a que les choses de la terre qui les intéressent ! Ignorance, paresse, mauvaise volonté ?… »
Nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Il faut œuvrer au salut des âmes. Nos paroles ont si peu d’influence. Alors notre ultime recours, c’est la très Sainte Vierge.
A Fatima, la sainte Vierge nous invite à prier pour les pêcheurs et faire pénitence. Elle nous invite également à la dévotion à son Cœur Immaculé pour obtenir le salut de beaucoup d’âmes. Avant Fatima, la Vierge Marie avait déjà donné à Blangy, en Seine Inférieure, à une Fille de la Charité, un moyen simple et puissant pour obtenir la conversion des mourants : le scapulaire vert. C’était en 1840. Le bienfait du scapulaire vert fut révélé à Sœur Justine Bisqueyburu le 8 septembre, en la fête de la Nativité de Notre-Dame. Sœur Justine était en oraison. Elle vit sa céleste Mère, tenant dans la main droite son Cœur surmonté de flammes et de l’autre, une sorte de scapulaire d’étoffe verte, n’ayant qu’un côté et suspendu à un cordon également vert. Sur l’une des faces de ce scapulaire se trouvait l’Image de Marie, telle qu’Elle s’était montrée dans les précédentes apparitions et, sur l’autre face, un Cœur tout enflammé de rayons, plus brillants que le soleil et transparents comme du cristal, suivant les expressions mêmes de la Sœur. Ce Cœur, percé d’un glaive, était entouré d’une inscription de forme ovale surmonté d’une Croix en or et ainsi conçue : « Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort »
Comment utiliser le scapulaire ? Comment répandre la dévotion auprès des mourants ? des malades ? Il suffit en quelques sorte « d’introduire » la Vierge Marie auprès de ceux dont le salut éternel parait compromis, surtout ceux qui s’approchent de la mort. Pour cela on remet à la personne le scapulaire – ou on le cache dans sa chambre-, et on supplie quotidiennement le Cœur Immaculé d’intervenir, en récitant avec ferveur et confiance la prière donnée à soeur Justine : ” Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort ” .
Puisse ce fascicule, mode d’emploi du scapulaire, conseils d’utilisation et tous ces exemples extraordinaires de conversions relatés dans le petit livre de l’abbé Delagneau nous encourager à faire un usage fréquent de ce scapulaire, instrument de salut de tant d’âmes. Pendant les vacances, les réunions de familles, les retrouvailles amicales se succèdent, ayons à coeur de favoriser cette dévotion auprès de ceux que le Bon Dieu met sur notre route !
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Livres et scapulaires
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Cessez de nous démoraliser ! Un été pour célébrer nos joies françaises
Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :
Alors que LFI et certains écologistes se moquent de la France « jambon beurre », la période estivale est au contraire l’occasion de renouer avec ce qui préside aux véritables réjouissances, familiales et typiquement françaises.
La guinguette. Le barbecue. La pétanque. Le bal des pompiers. Les vachettes aux jeux d’InterVilles. Le petit blanc siroté en terrasse. Le petit noir avalé sur le zinc d’un comptoir. La caravane Cochonou à l’occasion du Tour de France. Faut-il donc que les joies simples qui ont fait le bonheur de millions de Français pendant des années soient déclarées suspectes ? Le saucisson découpé sur une planche serait-il fasciste malgré lui quand les graines de quinoa peuvent défiler tranquilles sur le tapis rouge de la bienpensance ? Les Trois cafés gourmands sentent-ils le rance parce que leur tube A nos souvenirs célèbre la famille, la campagne corrézienne et la transmission ? Avons-nous le devoir moral de délaisser les danses provençales pour nous ébahir plutôt devant le programme Drag Race France que nous offre le service public ?
Il reste, fort heureusement, une vérité bien établie : seules les joies paisibles portent du fruit. La bataille culturelle menée par la gauche est déjà perdue. Bien sûr les idées wokes continuent de semer leur ivraie dans les consciences, mais nul combat idéologique ne peut être gagné avec des idées tristes. Une morale sèche n’enivre pas les foules. La culpabilisation sans rédemption : voilà l’enfer qui nous est trop souvent proposé. Don Bosco, l’apôtre de la jeunesse défavorisée des faubourgs de Turin lors de la seconde moitié du XIXe, peut témoigner du contraire. Devant son insolent succès auprès des jeunes livrés à eux-mêmes, voyous pour la plupart, il indiqua un jour sa botte secrète à ses détracteurs. Pourquoi les jeunes lui accordaient-ils une confiance sans borne au point de réformer leur inconduite en se laissant apprivoiser par l’Evangile ? « C’est très simple, expliquait le saint éducateur. A la jeunesse, je ne lui parle que d’une chose : du Ciel ! » Si l’Eglise s’est toujours sentie le devoir de dénoncer les comportements, les lois, les paroles contraires à l’enseignement du Christ, ses avertissements sont formulés en vue d’un bien supérieur. Le salut. Le Ciel. Un jeu qui en vaut la chandelle. Une réalité à venir dépassant toutes les attentes : la rencontre avec Dieu et la félicité éternelle.
Cibler les déconstructeurs sans tomber dans la démoralisation
Les postures inquisitoriales ont désormais changé de camp. Si le présent est incertain, force est de reconnaître surtout que l’espérance appartient aux droites convictions. Nous désintéresserions-nous de l’avenir ? Nous aimons la famille ! Proposerions-nous donc, comme la majorité des députés de le réduire légalement ? Nous aimons la vie ! Frapperions-nous notre poitrine sur le passé de nos ancêtres ? Nous vénérons notre patrimoine ! Le poison du découragement, Jacques Bainville l’évoque dans son Histoire des Trois générations en citant le duc d’Audiffret-Pasquier. Ce dernier, prenant la parole à la Chambre en 1872, fustige les artisans de la débâcle de 1a guerre Franco-Prussienne de 1870 :
« Nous avez-vous seulement légué des embarras, des douleurs et des désastres ? Non, vous avez fait pire encore. Vous nous avez légué la démoralisation. »
Disons-le tout net : les discours progressistes sont d’une tristesse infinie quand ils ne sont pas d’une gênante bêtise. Il n’y aurait qu’à citer l’iconique « Je ne suis pas un homme, Monsieur. Je ne sais pas ce qui vous fait dire que je suis un homme mais je ne suis pas un homme ? ». Ces mots, prononcés en 2018, sur le plateau d’Arrêts sur Images, par l’administrateur (barbu) de l’Inter-LGBT, Arnaud Gauthier-Fawas (qui organise notamment la marche des fiertés) résument à eux-seuls l’immense décalage entre le pays réel et ce qu’il est convenu d’appeler le système médiatique.
Le bonheur d’un été français !
Tout au contraire de cette démoralisation latente, quel bonheur de croquer dans la vie en redisant notre espérance invincible en un redressement possible ! L’été arrive justement. L’heure est aux réjouissances, aux retrouvailles, aux éclats de rire, aux parties de cartes entre cousins, aux apéros entre voisins. L’heure est aux parties de pêche dans les étangs, aux nuits à la belle étoile, aux découvertes de paysages, aux haltes dans les chapelles de montagne, aux retours de camps scouts. “Un été français”, ce n’est pas seulement une chanson d’Indochine. C’est aussi une visite d’une fromagerie dans le Cantal, une arrivée de cyclistes au col de la Loze, un pardon breton à Sainte-Anne-d’Auray, un 15 août à Lourdes, une feria à Béziers, une retraite spirituelle à l’abbaye du Barroux. C’est encore un premier baiser au bord de la mer, les 80 ans d’une grand-père où tous trouvent l’occasion de se réunir, une randonnée entre amis, des trajets en voiture en chantant. Ce sont des glaces ou des bonbons partagés. Des souvenirs qu’on livre aux plus jeunes. Des petits-enfants qui attendrissent les plus âgés. Un été français, ce sont des déambulations lors de marchés qui donnent à redécouvrir des senteurs que la vie citadine nous avait fait oublier, des couchers de soleil dont on ne se lasse pas d’assister, des grains de sable qui viennent se glisser jusque sous nos draps, des Time’s Up ! en famille jusque tard dans la nuit, des petits déjeuners où l’on prend – enfin – le temps d’acheter des croissants !
Ne nous laissons pas voler nos joies. Pour ces viandes rouges, ces bouteilles débouchées ; pour ces airs claironnés, ces insouciances assumées ; pour ces processions aux flambeaux, ces cantiques mariaux ; pour ces semaines où il fera peut-être trop chaud (et alors ?!) mais où on ne sera pas au boulot : réjouissons-nous ! Grincheux et prophètes de malheurs, passez votre chemin. Nous, nous ne voulons refaire nos forces qu’autour de ce qui fonde le bonheur gaulois. L’amitié. Les rencontres. Les banquets. Et ce Ciel, qui loin de risquer de tomber sur nos têtes, nous rappelle qu’il y a toujours du bon à faire le bien autour de soi.
Un centre d’accueil Louis et Zélie à l’évêché d’Ajaccio
À partir du mois de septembre, à l’évêché d’Ajaccio, un lieu sera dédié à l’accueil et à l’écoute, “pour tenter de soulager les solitudes, notamment affectives, et aider à se débarrasser du fardeau, n’importe quel fardeau, que les gens peuvent parfois porter”, explique Guillaume d’Alencon, à l’initiative des centres d’accueil Louis et Zélie.
Monseigneur Bustillo, évêque d’Ajaccio, a émis l’idée d’un accueil à Ajaccio :
“C’est une initiative que je crois importante pour l’église, importante pour la société. Nous devons apprendre petit à petit à être plus bienveillants entre nous. Notre société est dure, intransigeante. On n’écoute pas assez, on juge et on condamne avec beaucoup de facilité, sans parfois connaître la réalité de ce que vivent les personnes, et ce qu’elles sont à l’intérieur”.
Deux personnes, bénévoles, se chargeront d’animer le centre d’accueil. Guillaume d’Alençon précise :
“C’est une équipe formée à l’écoute, en toute confidentialité. Le centre est un lieu chrétien mais ouvert à toutes et à tous. Dans les autres centres, nous accueillons près de 80 % des personnes qui ne sont pas catholiques. Et nous n’allons pas assommer les gens à coups de bible ou de catéchisme”. “Les personnes qui souffrent ont comme premier réflexe de ne pas en parler, et de se replier sur elles-mêmes. Et la solitude est un facteur aggravant. Au centre, elles seront accueillies avec bienveillance, et elles pourront être réorientées, si nécessaire. Certaines personnes ne soupçonnent pas que les problématiques qu’elles rencontrent peuvent parfois trouver des solutions assez évidentes au contact de professionnels…”
L’établissement catholique Stanislas mis en demeure par l’académie de Paris pour… ses cours de culture chrétienne
Délirant : l’établissement parisien Stanislas a reçu une mise en demeure de l’académie de Paris sur ses cours de culture chrétienne, et fera l’objet d’une “attention particulière” sur l’application du programme d’éducation à la sexualité (Evars).
Cette mise en demeure fait suite à une inspection de contrôle de l’académie de Paris, pour vérifier que l’établissement catholique s’est bien mis en conformité avec les recommandations de l’Inspection générale de l’Education (IGESR) formulées en juillet 2023.
Le directeur du collège Stanislas, Igor Le Diagon, a souligné que son établissement était “en conformité avec dix des onze recommandations formulées”.
S’agissant de la onzième, relative à l’enseignement de la culture chrétienne, “nous avons été surpris d’apprendre le 28 mai dernier de la part des inspecteurs que celui-ci devrait désormais devenir facultatif. Il s’agit là d’une demande nouvelle”. Tout en précisant que “des dispositions étaient en cours d’étude pour répondre à cette question”, il a estimé que celle-ci “dépassait le seul cadre” de Stanislas et devrait être abordée “à l’échelle nationale”. Il a promis que l’établissement serait “attentif à la bonne mise en place des programmes d’Evars”.
L’enseignement de culture chrétienne s’apparente à de l’instruction religieuse et doit faire l’objet d’un accord explicite des parents, exige le ministère.
Mai si les parents souhaitent que leur enfant intègre une école catholique, n’est-ce pas pour bénéficier d’une instruction religieuse ?
Sainte Anne : retrouver l’âme de la Bretagne
A quelques jours du 400e anniversaire des apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, Aymeric Pourbaix reçoit dans En Quête d’esprit, avec Véronique Jacquier :
- Abbé Frédéric FAGOT, curé de Saint-Patern de Vannes
- Irène de CHÂTEAU-THIERRY, responsable de la commission art sacré du diocèse de Vannes
- Rémi SEIGLE, Général, organisateur de la “Troménie”
Terres de Mission : Mettre l’argent au service de l’évangélisation
Le 13 juillet, Terres de mission reçoit Aude Dugast, directrice de la chaire internationale d’éthique de la Fondation Lejeune, qui vient présenter la nouvelle masterclass de bioéthique – et surtout le nouveau master dédié à cette discipline importante, mais négligée dans l’enseignement supérieur français.
Puis Maxime Lartigou et Léonard Fontaine, fondateurs de la Financière St Matthieu, présentent cette société d’investissement un peu particulière qui s’engage à investir dans des sociétés et des secteurs compatibles avec la foi catholique et à distribuer 5% de son chiffre d’affaires à des associations catholiques.
Macron n’est pas un fait divers
Editorial du Bien commun, le journal de l’Action française :
Vous pouvez commander ou vous abonner au Bien Commun ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.
8 juillet en Russie : Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité
Au XIIIe siècle, le saint prince Pierre était le deuxième fils du prince Youri Vladimirovitch de Mourom (250 km à l’est de Moscou). Il fut atteint d’une lèpre que personne ne pouvait guérir. Mais un jour, il eut une vision : une jeune paysanne du nom de Févronia pourrait le guérir. Févronia était une jeune fille pleine de sagesse et de beauté, connaissant l’art de guérir par les plantes ; même les animaux sauvages lui obéissaient. Le prince promit de l’épouser si elle le guérissait. Févronia le guérit en effet, mais le prince ne tint pas promesse. Le prince tomba alors de nouveau malade : Févronia le guérit une seconde fois et l’épousa.
Après la mort de son frère, le prince devait prendre le trône, mais les nobles s’y opposèrent et lui dirent : « Tu dois te séparer de ta femme ou quitter Mourom, car ta femme, par sa condition, est la honte de la noblesse. » Le prince choisit de quitter Mourom et de vivre dans la pauvreté avec son épouse.
Mais le trône restant vacant, les luttes intestines se multiplièrent allant jusqu’aux assassinats. Les nobles décidèrent donc de faire appel au prince Pierre : celui-ci revint avec son épouse Févronia qui sut se faire aimer.
Ayant atteint un grand âge, Pierre décida de devenir moine — avec le nom de David — et Févronia moniale — avec celui de Evfrosinia. Ils prièrent pour quitter ce monde le même jour et demandèrent à être enterrés dans le même tombeau séparés par une fine cloison. Ils décédèrent en effet le même jour — le 25 juin (8 juillet selon le calendrier civil) 1228.
Mais on ne les enterra pas dans le même tombeau, car ils étaient moines, mais dans des monastères différents. À la surprise générale, leurs reliques se retrouvèrent réunies le lendemain. Ils furent donc enterrés dans l’église de la Nativité de la Vierge à Mourom. Leurs reliques furent ensuite transférées dans le couvent de la Sainte-Trinité de Mourom où l’on peut aujourd’hui les vénérer.
Les moniales du couvent de la Sainte-Trinité recensent depuis les années 1990 les miracles effectués par les prières des saints Pierre et Févronia : les parents stériles ont la joie de donner naissance à un âge avancé, les couples en instance de divorce se réconcilient.
Ils sont donc devenus en Russie les saints patrons du mariage et de la famille, et leur fête, le 8 juillet, largement célébrée avant la révolution bolchevique. Elle est revenue après la chute de l’URSS, et en 2008, à l’instigation de la femme de Medvedev qui était alors président, c’est devenu officiellement le Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité, un jour férié. Des défilés officiels, des processions, des kermesses sont organisées un peu partout par les nombreuses organisations de promotion de cette fête.
Cette année la participation a fait un bond : plus de 400.000 personnes selon les premières estimations, soit près du double de l’an dernier. Andrei Kormukhin, président du mouvement Famille, coordinateur des comités d’organisation, déclare :
« Le Défilé familial panrusse a eu lieu dans plus de 150 villes, avec plus de 400.000 participants, de Moscou à Saint-Pétersbourg, de Vladivostok à Kaliningrad, de Sotchi à Mourmansk, dans l’Oural, en Sibérie et dans la grande majorité des régions russes. Dans les régions frontalières, le défilé s’est déroulé dans des écoles, des jardins d’enfants, des centres culturels. Le succès de la Parade familiale a prouvé une vérité importante : pour notre société traditionnelle, la famille est une valeur bien plus importante que celles qui nous ont été imposées pendant de nombreuses années lorsque nous avons emprunté des idées à l’Occident. La Russie renaît, nos familles renaissent. Nous devons tous nous rappeler que chacun d’entre nous est le fruit de l’amour de deux cœurs et que nous n’existerions pas si nos pères et nos mères ne s’étaient pas rencontrés un jour. Aujourd’hui, alors que la Russie entre dans une nouvelle ère, il est temps d’abandonner les valeurs de l’individualisme et de l’épanouissement personnel et de revenir aux valeurs familiales traditionnelles telles que la maternité, l’enfance, les familles nombreuses et les foyers solides. Comme l’a déclaré notre président Vladimir Poutine le 3 juillet, il est temps de remettre la famille au goût du jour. »
Saint Bonaventure : un géant du catholicisme
Dans l’émission Les Belles figures de l’Histoire sur CNews, Aymeric Pourbaix évoque avec Véronique Jacquier et le père Jean-François Thomas la figure de saint Bonaventure, contemporain de saint Thomas d’Aquin :
Cinquième dimanche après la Pentecôte : “Va d’abord te réconcilier avec ton frère”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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Comme dimanche dernier, tous les chants du propre de la messe du cinquième dimanche après la Pentecôte sont extraits des psaumes, et nous allons y trouver à deux reprises, à l’Introït et à la Communion, le psaume 26, qui était déjà celui de l’Introït du quatrième dimanche, et dont nous avions dit qu’il était par excellence le psaume de la confiance en Dieu. Mais ce psaume comporte deux parties ; la première est l’affirmation de cette confiance, la seconde est la prière qui en résulte pour demander à Dieu sa protection…
Introït : Exaudi Domine… adjutor
Le texte de l’Introït du cinquième dimanche après la Pentecôte se situe au début de cette deuxième partie du psaume 26.
Exaudi Domine vocem meam qua clamavi ad te : adjutor meus esto, ne derelinquas me, neque despicias me, Deus salutaris meus.
Seigneur écoutez ma voix qui crie vers vous, soyez mon secours, ne m’abandonnez pas, ne me repoussez pas, Dieu qui êtes mon salut.
On pourra remarquer que la première phrase était déjà celle de l’Introït du dimanche dans l’octave de l’Ascension ; mais c’était surtout à cause de la phrase suivante : » Seigneur je cherche votre visage « , qui exprimait la prière des apôtres quelque peu désemparés après le départ de leur maître. Ici on ne retrouve pas cette deuxième phrase, et on passe directement au verset suivant du psaume, qui est un appel au secours, mais plein de confiance.
La mélodie de cette prière est dans l’ensemble calme et douce mais très expressive avec des accents bien soulignés, une montée suppliante sur l’appel au secours qui débute la deuxième phrase et un bel élan de confiance à la fin sur les mots salutaris meus.
Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 26, par lequel débutait l’Introït du quatrième dimanche :
Dominus illuminatio mea, et salus mea : quem timebo ?
Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurai-je peur ?
Graduel : Protector noster
Le texte du Graduel du cinquième dimanche après la Pentecôte est encore une prière adressée à Dieu pour lui demander sa protection. Il est extrait du psaume 83 Quam dilecta tabernacula tua, dans lequel le peuple d’Israël, exilé loin de Jérusalem et du Temple, exprimait son ardent désir de revoir la maison de Dieu.
Protector noster aspice, Deus, et respice super servos tuos. Domine Deus virtutum, exaudi preces servorum tuorum.
Dieu notre protecteur, regardez et jetez les yeux sur vos serviteurs. Seigneur, Dieu des armées célestes, exaucez les prières de vos serviteurs.
Il faut remarquer que les derniers mots de la première partie super servos tuos ne figurent pas dans le psaume, qui dit : respice in faciem Christi tui, jetez les yeux sur le visage de votre oint. L’oint du Seigneur c’était le roi d’Israël, qui adressait cette supplication. On trouve d’ailleurs ce texte exact à l’Introït du quatorzième dimanche après la Pentecôte. Quant aux mots super servos tuos ils sont repris identiquement, texte et mélodie, au Graduel du sixième dimanche, où ils sont bien à leur place dans le psaume. Il semble qu’il y ait eu ici une volonté d’insister sur ce mot de » serviteur » car à la fin du Graduel également on chante : » exaucez les prières de vos serviteurs « , alors que le psaume dit seulement : » Exaucez ma prière « . Les serviteurs de Dieu ce sont ceux qui sont à son service, c’est nous tous en un certain sens, mais ce sont plus spécialement les âmes qui lui sont consacrées, à la prière desquelles nous nous unissons, pour le peuple de Dieu c’est-à-dire l’Église qui en a plus que jamais besoin. Non seulement les mots super servos tuos ont exactement la même mélodie que dans le Graduel de dimanche prochain, mais d’une façon générale nous nous trouvons dans une série de dimanches où les Graduels se ressemblent beaucoup, et les mêmes formules reviennent, notamment quelques grandes vocalises, ce qui n’empêche pas chaque mélodie d’être parfaitement adaptée au texte correspondant.
Alléluia : Domine in virtute tua
Le texte de l’Alléluia de cinquième dimanche après la Pentecôte est formé du premier verset du psaume 20, et on peut noter qu’à partir de ce dimanche et jusqu’à la fin du temps après la Pentecôte, tous les versets d’Alléluia, sauf de rares exceptions, ont pour texte le début d’un psaume. Celui-ci est un chant d’action de grâces de David, roi d’Israël, pour une grande victoire que Dieu lui a accordée sur ses ennemis.
Domine, in virtute tua lætabitur rex : et super salutare tuum exsultabit vehementer.
Seigneur le roi se réjouit de votre puissance. Il exulte avec force pour le salut que vous lui avez accordé.
C’est donc un chant de reconnaissance et de louange à la toute puissance divine pour toutes les grâces et les bienfaits dont elle nous a comblés.
La mélodie de cet Alléluia est assez extraordinaire et même unique dans le répertoire. Notons d’abord pour les connaisseurs que c’est le seul Alléluia du sixième mode, et encore s’agit-il ici d’un sixième mode assez particulier qui ressemble beaucoup au mode majeur moderne, et pourtant cette pièce n’est pas récente ; on la trouve dans les plus anciens manuscrits. Cette mélodie ample, solennelle et enthousiaste dont les larges vocalises balayent toute l’octave et même au delà, convient parfaitement pour exprimer les sentiments de louange et de reconnaissance du texte.
Offertoire : Benedicam Dominum
Le texte de l’Offertoire du cinquième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 15, prière du juste exprimant sa confiance en Dieu. Il sait que s’il s’appuie sur le Seigneur, il sera en sécurité. Saint Pierre a cité ce psaume dans son discours du jour de la Pentecôte en le mettant dans la bouche du Christ dont il prophétise la résurrection, et les versets qui sont chantés aujourd’hui se trouvent au début de la citation de saint Pierre, avant cette prophétie.
Benedicam Dominum, qui mihi tribuit intellectum : providebam Deum in conspectu meo semper : quoniam a dextris est mihi, ne commovear.
Je bénis le Seigneur qui me donne l’intelligence ; je vois toujours Dieu devant moi en ma présence, car il se tient à ma droite pour que je ne trébuche pas.
L’intelligence signifie que le Seigneur nous éclaire pour que nous sachions ce que nous devons faire. En ce temps après la Pentecôte qui figure le long cheminement de l’Église sur cette terre au milieu de bien des embûches, chacun de nous peut faire sienne cette prière, demandant au Seigneur son assistance et la lumière pour y voir clair. Illumina oculos meos chantions-nous déjà dans l’Offertoire du quatrième dimanche. La mélodie est très fervente et pleine de grands élans. On ne compte pas moins de sept montées successives, mais à la fin au contraire elle s’apaise et devient presque immobile sur les mots ne commovear en une longue contemplation pleine d’assurance.
Communion : Unam petii
Nous retrouvons dans la Communion du cinquième dimanche après la Pentecôte le même psaume qu’à l’Introït, le psaume 26, qui est très utilisé dans ces premiers dimanches après la Pentecôte ; ce sera encore celui de la Communion de dimanche prochain, ce qui montre bien que la confiance en Dieu qu’exprime ce psaume est le sentiment dominant de cette période de l’année liturgique. L’antienne de Communion de ce jour est tirée de la première partie du psaume, à la suite de l’Introït de dimanche dernier ; elle exprime la sécurité que l’on éprouve lorsqu’on est auprès du Seigneur dans sa maison, objet des désirs de David quand il a composé ce psaume.
Unam petii a Domino, hanc requiram : ut inhabitem in domo Domini omnibus diebus vitæ meæ.
La seule chose que j’ai demandée au Seigneur, celle que je recherche, c’est d’habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie.
La maison du Seigneur, on le sait, c’est l’église de pierre avec un petit » é « , c’est l’Église des âmes avec un grand « É », et c’est aussi le ciel, objet de nos désirs.
Censure d’un blog catholique italien
Le blog italien traditionnel Messa in Latino (1 027 000 vues le mois dernier, environ 22 000 articles publiés et archivés), a été retiré hier matin de la plateforme Blogger, propriété de Google.
Des contenus auraient été jugés haineux par l’algorithme de Google. La guillotine est tombée semble-t-il en raison d’articles contre l’admission des femmes au diaconat, la franc-maçonnerie, les “fiertés”.
Les avocats de Messainlatino.it, dans leur mise en demeure envoyée à Google, expliquent qu’il s’agit d’un
« blog de doctrine et de liturgie catholique, fidèle au Magistère de la Sainte Église Romaine ; il n’est donc en aucun cas compréhensible qu’une telle censure soit justifiée ».
Source : Abbé Barthe
Messa in latino communique sur X :
AVIS
Ce matin, 11 juillet, la plateforme de blogs a supprimé notre blog MESSAINLATINO car, selon eux, certains rapports affirmaient que nous avions enfreint la politique de l’entreprise (sans préciser lesquels). Nous avons fait appel : nous attendons ! Merci à tous.
⚠️AVVISO
Stamattina 11 luglio la piattaforma blogger ha rimosso il nostro blog MESSAINLATINO perché, dice, alcune segnalazioni avrebbero lamentato la violazione da parte nostra della politica aziendale(ma non ci hanno detto quali). Abbiamo fatto ricorso: attendiamo!Grazie a tutti— MiL_MessainLatino.it (@messainlatino) July 11, 2025
En 2018, Le Salon beige a quitté ce type d’hébergeur pour prendre sa liberté et ne plus dépendre d’un tiers. Mais cela nécessite des moyens.
Votez pour le prix de la Pelleteuse d’or
Chers « justiciers » du patrimoine,
Oui, justiciers, c’est le terme que nous cherchions depuis longtemps, car si vous suivez fidèlement nos actions, c’est justement parce que vous devez penser que le patrimoine est de plus en plus victime d’agressions en tous genres, qui vont de l’abandon, en passant par la défiguration, et bien évidemment, ce qui est de plus en plus le cas, la démolition.
Nous l’avions annoncé dans plusieurs de nos publications sur les réseaux, cette année, c’est vous qui élirez le gagnant de « La Pelleteuse d’Or » édition 2025.
Pourquoi la Pelleteuse d’Or? C’est tout simplement une façon ironique de dénoncer les démolitions injustifiées et d’alerter sur les dérives, à la fois de la promotion immobilière qui emporte tout sur son passage, mais également, sur les abus récurrents de certains élus qui, aujourd’hui, s’arrogent même le droit de démolir sans la moindre autorisation administrative, comme c’est le cas pour une tour médiévale à Provins.
Nous avons gardé 7 « candidats » sur les 14 du « casting » initial. C’est maintenant à vous de faire votre choix.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Les gendarmes français n’ont évidemment que cela à faire
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pénale visant la plateforme X d’Elon Musk pour des soupçons de manipulation d’algorithmes à des fins d’« ingérence étrangère ». Le « soupçon » porte sur une manipulation en faveur de l’AfD, parti politique allemand.
Quelle est la compétence du parquet de Paris sur ce sujet ? Cela fait suite à deux plaintes déposées en janvier, dont une du député macroniste Éric Bothorel.
Est-ce pour détourner la maréchaussée d’autres enquêtes autrement plus importantes ? Il est permis de compatir avec les gendarmes chargés de cette enquête surréaliste. Et on se demande comment la justice, qui a des centaines de procédures en attente, va encore trouver un peu de temps.
Elon Musk pourrait ainsi être interpellé s’il venait en France, comme Pavel Dourov, le PDG de Telegram, arrêté en 2024. Réaction de Pavel Dourov :
Les bureaucrates français mènent une croisade contre la liberté d’expression et le progrès technologique. Le recours à des enquêtes pénales plutôt qu’à des règles claires pour réglementer les entreprises Internet va effrayer les investisseurs et nuire à la croissance économique du pays pendant des décennies.
L’action de l’Oeuvre d’Orient en 2024
L”Oeuvre d’Orient a publié un bilan de son action en 2024:
- 78 000 donateurs,
- plus de 39,4 millions de ressources en 2024 et 1 173 projets soutenus.
Principaux pays bénéficiaires: le Liban (34,5% des aides), la Syrie (17,7%) et l’Ukraine (6,8%).
L’Algérie garde en prison un écrivain franco-algérien. La France libère un algérien qui a tué 8 personnes et fait 150 blessés.
L’un des auteurs des attentats meurtriers de 1995, Boualem Bensaïd, sera remis en liberté le 1er août après un feu vert de la cour d’appel de Paris à une demande de libération, sous condition d’expulsion vers l’Algérie.
Reconnu notamment coupable d’avoir posé la bombe qui a explosé dans le RER B station Saint-Michel le 25 juillet 1995, faisant 8 morts et 150 blessés, Boualem Bensaïd avait été condamné en 2002 puis en appel en 2003 à la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. Aujourd’hui âgé de 57 ans, il a passé près de trente années en prison.
Et pendant ce temps, la France attend désespérément la libération de Boualem Sansal.
Le féminisme mène à l’autodestruction
“Je ne veux plus me taire en me disant que tout le monde le fait, alors c’est OK. Non!” Voici le témoignage de Wintana, le 9e témoignage d’une série lancée par l’ECLJ.
Chapitres:
- 00:00 Introduction
- 00:39 Mon histoire
- 05:50 Le féminisme
- 08:56 Alternative à l’avortement
- 10:43 Mes enfants
- 13:48 Mes parents
L’ensemble de nos médias subventionnés devient complotiste
Victimes d’une crise d’hystérie collective, l’ensemble de nos médias a désigné le nouveau diable de la République :
Décision du conseil d’Etat : le temps de parole de Philippe de Villiers doit être décompté
Philippe de Villiers contestait la délibération de l’Arcom le classant comme une personnalité politique. L’Autorité́ de régulation de la communication audiovisuelle (Arcom) lui a attribué la nuance « divers droite ». Conformément à la loi, cette classification stipule que ses temps d’intervention sur les antennes doivent être décomptés et rattachées au courant politique dont il relève.
Le 16 juin, le fondateur du Puy du Fou demandait au Conseil d’État l’annulation de cette décision pour « vice de procédure » car il n’avait pas bénéficié d’une procédure contradictoire et pour « erreur manifeste d’appréciation ». Il se présentait comme un « écrivain, scénariste bénévole pour le parc d’attractions du Puy du Fou et animateur d’une émission de télévision » diffusée les vendredis à 19 heures sur CNews. Le jeudi 10 juillet, le Conseil d’État a rejeté la requête de Philippe de Villiers. Selon la plus haute juridiction, l’ancien président du conseil général de Vendée (1988-2010) et fondateur du Mouvement pour la France « doit être regardé comme personnalité politique » au sens et pour l’application du second alinéa de l’article 13 de la loi du 30 septembre 1986… car « il a exercé de nombreux mandats électoraux aux niveaux local, national et européen (2004-2014), a présenté à deux reprises sa candidature à l’élection présidentielle (en 1995 et 2007), a rejoint en 2022 l’équipe de campagne d’un candidat à cette même élection ».
Le Conseil d’État rappelle également que Philippe de Villiers « prend position de manière régulière à la télévision et dans la presse sur divers sujets politiques, participant ainsi activement au débat politique national ». Il confirme donc que « l’Arcom n’a pas entaché sa décision d’erreur de qualification juridique. »
Mais, rassurez-vous, Lea Salamé pourra présenter le 20H de France 2. Elle pourra commenter tous les jours
- l’actualité politique en France, même si son compagnon Raphaël Glucksmann prépare sa candidature à la Présidentielle
- la guerre entre l’Ukraine et la Russie, même si son compagnon a été marié à une femme politique ukrainienne avec qui il a eu un fils
Témoins de l’invisible – Quinze ont été choisis, qu’ont-ils donc à nous dire ?
Pour un bel été à la conquête du Ciel, quinze saints et bienheureux, dont la vie est présentée dans cette nouvelle collection Témoins de l’invisible ont retenu notre attention. Vous les connaissez déjà ? Mais non ! Vous croyez les connaître ! Mais pas sous cette approche.
Dans ces romans biographiques, les auteurs se sont attachés à faire vivre leur personnage, leur héros, leur saint ; à les faire réfléchir, prier, fidèlement selon leur caractère, leur personnalité, leur vie et leurs épreuves. Ils parlent, s’interrogent. C’est un travail magnifique et vivant.
Des pages enlevées, claires, épiques et fortes, pour découvrir la vie de ces hommes et femmes consumés par l’amour de Dieu, qui ont consacré leur existence à l’annonce de l’Evangile et à la charité. Des pages, belles, émouvantes, tristes parfois sur la terre pour nous pauvres humains, mais pleines de vie pour ceux qui veulent la joie du Ciel. Des anecdotes drôles, fraîches et parfois méconnues nous attachent au fil des pages à ces personnages de notre histoire de France ou de la belle vie de l’Eglise.
Les auteurs sont nombreux, tous de talent, avec une belle plume qui ravive la foi, élève les cœurs : Pauline de Vencay, Bénédicte Delelis, Isabelle stock, Claire Astolfi, Marie Malcurat, Julio César Romano, Paul de Seze…
Les trois dernières parutions :
– Pier Giorgio Frassati, qui sera canonisé le 7 septembre 2025.
– Le Curé d’Ars, “patron de tous les curés de France”, voilà une vie qui a eu son lot de tribulations
– Saint Thomas d’Aquin, pour les 800 ans de sa naissance.
Les autres titres plus anciens déjà, plébiscités par l’Action familiale et scolaire, L’Homme Nouveau, Medias Presse Infos, C News, Chouette un livre, Zélie, … Et le site de notre amie Valérie d’Aubigny et de son vaillant comité de lecture, 123 Loisirs – je vous invite chaleureusement à visiter son site- a souligné la qualité des ouvrages par plusieurs « coups de cœur » dans cette liste !
– Claire de Castelbajac, une vie pleine de joie qui se lit comme un roman.
– Saint Pierre, le premier pape
– Saint Paul, le fougueux : ” Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ”
– Saint Louis le grand roi de France, une biographie qui le rend proche de ses lecteurs, retraçant un règne vécu sous le sceau de l’amour de Dieu.
– Sainte Louise de Marillac, la vie de la co-fondatrice des Filles de la Charité, patronne des travailleurs sociaux chrétiens
– Sainte Thérèse de Lisieux, un livre qu’on referme avec un seul désir : suivre la petite voie de Thérèse pour changer le monde avec elle !
– Sainte Bernadette, jeune fille simple et humble, fidèle messagère entre le Ciel et les hommes.
– Sainte Pauline Jaricot, le quotidien des ouvriers lyonnais du début du XIX° siècle, aux côtés d’une grande apôtre de la charité !
– Sainte Geneviève, la guerrière qui oeuvrait pour la paix ! une femme étonnamment moderne.
– Saint Don Bosco, saint patron de la jeunesse (et des prestidigitateurs !), pour qui la joie était le secret de la sainteté.
– Saint Charles de Foucauld, le portrait du frère universel, homme ardent et rebelle, modèle pour toutes les générations.
– Saint Carlo Acutis, le premier tome de la collection, son histoire touche le cœur des jeunes par milliers.
Ces livres s’adressent à des lecteurs à partir de 12-14 ans. Mais je vous assure que certaines belles figures peuvent vous émouvoir encore … Témoins de l’invisible, une belle collection catholique avec ces seize titres, fond historique travaillé, vocabulaire recherché, élan spirituel fort, édition soignée.
Retrouvez ces titres sur LIVRES EN FAMILLE, la librairie au service de la famille !
https://www.livresenfamille.fr/module/eccollection/listing?id_collection=1929
Témoins de l’invisibles, Editions Emmanuel Jeunesse, 12-13.90 € selon les volumes, de 180 à 200 pages.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le retour du chant grégorien
France catholique consacre son numéro de la semaine aux choeurs d’enfants. Extrait d’un entretien avec l’abbé Guillaume Antoine, aumônier national de la fédération des Pueri cantores et recteur de l’abbaye de la Lucerne :
Ecole : une circulaire pour donner plus de liberté aux chefs d’établissement
Dans une tribune publiée dans Le Figaro, Michel Valadier est directeur de la Fondation pour l’école et ancien chef d’établissement, salue le projet de circulaire précisant le rôle des directeurs d’école :
Comme chacun sait, l’école publique va mal. Une des principales causes internes de cette crise vient de la double hiérarchie qui s’exerce sur le professeur – inspecteur et directeur – et qui empêche trop souvent ce dernier de faire ce qui serait bien pour son école et pour ses élèves. Depuis 2023, les ministres qui se sont succédé cherchent à faire évoluer le « référentiel métier des directeurs d’école ». Une nouvelle version en préparation provoque l’ire des syndicats alors que ce document précise et adapte le rôle des directeurs d’école, leur permettant de mieux œuvrer au service des élèves et des familles.
Le journal L’Humanité sonne la charge en publiant le 27 juin dernier un article intitulé : « Le gouvernement veut transformer les directeurs d’école en contremaîtres ». Le ton fleure bon la lutte des classes en nous servant la caricature du contremaître hurlant ses ordres aux pauvres ouvriers, pour le compte du patron exploiteur. Loin d’être infamant, le parallèle soulève finalement la question centrale : qu’attend-on d’un chef ? Qu’il incarne une vision, qu’il s’occupe de ses collaborateurs, qu’il sache faire preuve d’autorité et fasse grandir les personnes qui lui sont confiées en veillant au bien commun.
Le texte prévoit de renforcer le rôle d’accompagnement pédagogique du directeur pour mieux l’inciter à homogénéiser les méthodes employées dans son école. Les syndicats s’inquiètent du « rôle de surveillance » que cela entraînerait et qui mettrait en danger la liberté des professeurs. Plus grave à leurs yeux, les directeurs « se substitueraient aux inspecteurs de l’Éducation nationale, seuls agents aujourd’hui légitimes pour évaluer les pratiques pédagogiques des professeurs ». Le fait que le directeur se préoccupe de la cohérence et de la progression des enseignements d’une classe à l’autre leur semble inacceptable. Et l’on se demande pourquoi l’école va si mal ! Il est également saisissant de constater que les grands absents dans les arguments développés par les opposants à cette circulaire sont les élèves. Ce projet est-il bon pour eux ? Ce n’est apparemment pas le sujet…
En réalité, les syndicats ne souhaitent pas que le directeur… dirige. Pour eux, le directeur doit rester un pair désigné pour organiser la vie de l’école, mais sans autorité. Le supérieur hiérarchique des professeurs doit rester l’inspecteur et tant pis si celui-ci passe très rarement dans chaque école. Ils appellent de leurs vœux le retour de la première circulaire qui date de… 1908. Le système de primum inter pares a peut-être fonctionné à l’époque, mais en 2025 presque tout a changé : l’implication des parents, le niveau scolaire, le respect de l’autorité, l’arrivée d’un nombre important d’élèves non francophones, la gestion des smartphones, de l’IA, etc.
Tout le monde s’accorde sur le fait que l’école publique traverse une crise terrible. L’école privée s’en sort mieux, entre autres parce que le directeur exerce une responsabilité managériale assumée sur les professeurs même si, dans les écoles sous contrat, il n’a pas la responsabilité hiérarchique. Et le succès grandissant des écoles libres dites hors contrat vient en grande partie de là.
Loin d’aggraver la situation, préciser le rôle du directeur, ses responsabilités et lui donner le pouvoir correspondant est sans doute l’atout maître qui peut aider l’école publique à mieux régler le quadruple défi existentiel qui se pose à elle aujourd’hui : sécurité, autorité, cohérence, résultats. Laisser diriger et décider le responsable qui est sur le terrain est un principe simple qui fait ses preuves dans toutes les organisations humaines.
Par ailleurs, pourquoi voir une menace pour les professeurs si l’élaboration du projet pédagogique est placée sous la responsabilité du directeur alors qu’il est déjà chargé de sa mise en œuvre ? Au contraire, une plus grande cohérence des enseignements donnés aux élèves ne peut que renforcer l’esprit d’équipe parmi les professeurs tout en améliorant les progrès des élèves. Certains opposants à cette réforme craignent enfin que le rôle accru du directeur entraîne un esprit de compétition entre écoles par « une mise en concurrence implicite du fait que le directeur serait chargé d’analyser les résultats des élèves aux évaluations nationales ». Cette crainte, purement hypothétique, fait fi de la nécessité de se remettre régulièrement en cause, d’accepter de comparer ses pratiques et de s’inspirer du succès des autres.
Il y a toutefois un point soulevé par les syndicats qui mérite l’attention : pour exercer correctement sa mission, le directeur a besoin de temps pour diriger ; ce qui suppose d’augmenter sa disponibilité. Il est indéniable que ce texte constitue une avancée qu’il convient de saluer car – sans aller encore jusqu’au bout de sa logique propre – il va dans le bon sens, ce qui profitera in fine aux élèves. Alors, tenez bon madame Borne, mettez cette circulaire en œuvre !
3 élections législatives partielles devront être organisées prochainement
Trois députés sont contraints de démissionner après avoir été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel vendredi 11 juillet :
- Stéphane Vojetta, député du parti macroniste Ensemble pour la République (EPR) dans la 5e circonscription des Français établis hors de France,
- Brigitte Barèges, député UDR, le parti d’Eric Ciotti allié au RN, dans la 1re circonscription du Tarn-et-Garonne,
- Jean Laussucq, député EPR dans la 2e circonscription de Paris.
Les trois députés ont été déclarés inéligibles pour des raisons fiscales “pour une durée d’un an” et “démissionnaires d’office” de leurs mandats, a annoncé le Conseil constitutionnel. Par conséquent, des élections législatives partielles devront être organisées prochainement.
Le Pape qui chante
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
Nouveau scandale concernant la PMA, liée à un donneur porteur d’un gène cancérigène
Entre l’industrialisation de la procréation et l’eugénisme, la frontière est ténue, voire inexistante :
En 2023, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) en Belgique est alertée qu’un donneur danois, porteur d’un gène cancérigène, a permis la naissance d’au moins 67 enfants par fécondation in vitro (FIV) en Europe. À ce jour, 10 cas de cancers ont déjà été diagnostiqués parmi ces enfants. En Belgique, le sperme de ce même donneur a été utilisé par 12 centres de fertilité pour féconder 37 femmes différentes. 54 enfants conçus avec les gamètes de ce donneur ont été recensés à ce stade en Belgique, chacun d’entre eux étant donc potentiellement porteur du gène cancérigène.
L’AFMPS ne sait pas combien de fois la règle de 6 femmes pour un donneur a été enfreinte entre 2007 et 2024. Il pourrait donc y avoir davantage que 67 enfants concernés par la transmission du gène pathologique du donneur en question.
En Belgique comme au Danemark, les donneurs doivent se soumettre à une série d’examens médicaux pour vérifier qu’ils ne sont pas porteurs des maladies génétiques les plus courantes. Le donneur en question est passé par The European Sperm Bank, un centre privé basé à Copenhague, qui exporte les gamètes dans toute l’Europe. Cependant, au moment du don en 2008, on ne connaissait pas le lien entre cette caractéristique génétique présente chez le donneur et le risque de cancer. Le lien a été effectué ultérieurement grâce aux recherches du Dr Edwige Kasper, biologiste à l’hôpital universitaire de Rouen en France.
Dans ce contexte, les progrès de la génétique et le développement des dépistages font désormais apparaitre un risque : celui de multiplier les tests génétiques sur les donneurs pour éviter, à l’avenir, de transmettre des maladies. Si l’objectif d’avoir des enfants en bonne santé est compréhensible, les moyens utilisés soulèvent de graves questions éthiques. En effet, à travers la sélection toujours plus poussée des gamètes des donneurs ou le tri des embryons pour évincer ceux qui sont porteurs de gènes problématiques, la procréation artificielle favorise une forme d’eugénisme libéral au nom de la bienfaisance à l’égard des enfants ainsi conçus. Apparaît par ailleurs progressivement le risque que, pour éviter tout risque de transmission génétique d’une maladie grave, la procréation artificielle soit bientôt encouragée à grande échelle, au détriment de la procréation naturelle, y compris pour les couples ne rencontrant pas de problème à concevoir naturellement.