Quel remède pour relever la France ?
D’Olivier Amos, entrepreneur et ancien conseiller régional, pour le Salon beige:
La crise institutionnelle que nous vivons actuellement trouve son origine dans une succession de renoncements et de trahisons des valeurs qui ont fait la grandeur de notre pays. Longtemps considérée comme source d’inspiration des autres nations, la France est aujourd’hui à la remorque des modes socio-économiques venant essentiellement des Etats-Unis. Jadis première puissance mondiale, le “Land” français est désormais soumis politiquement à l’Allemagne dans le carcan réglementaire, normatif et monétaire qu’est devenue l’Union européenne. Notre pays a abandonné toutes ses prérogatives régaliennes au profit de l’UE et ne décide plus de son avenir. Il n’est plus un Etat au sens juridique du terme, comme le rappelait récemment Marie-France Garaud. Depuis la trahison du traité de Lisbonne, les Français semblent avoir abdiqué leur souveraineté aux technocrates mondialisés. Va-t-on attendre la banqueroute annoncée de l’Etat pour reprendre notre destin en main sur les ruines d’une nouvelle révolution dévastatrice ? Il existe pourtant un remède pour éviter d’en arriver à cette extrémité.
Une fracture sociologique croissante
Vingt ans après sa mise en lumière aux USA par Christopher Lasch, nous observons en France une sécession entre deux mondes devenus antagonistes :
Le peuple français privé de sa souveraineté regarde avec nostalgie, impuissance et inquiétude s’effondrer ce pays de cocagne, craignant pour l’avenir de ses enfants. Il rejette désormais massivement les dirigeants médiocres qu’on l’a contraint à choisir dans des simulacres d’élections et qui n’ont plus de réel pouvoir. Il ne se retrouve plus dans ces technocrates décadents qui pratiquent l’entre-soi et l’accaparement des richesses. En conséquence, les Français se sentent à juste titre dépossédés de leurs biens (individuels mais aussi collectifs) et de leur capacité d’influer sur le fonctionnement de leur société. On assiste ainsi à un retour au patriotisme de la base populaire, qualifié par les élites de « repli-sur-soi », la Patrie étant le dernier refuge de ceux qui ont tout perdu…
De l’autre côté, les « élites » hors-sol privilégiées, faute de pouvoir agir sur le régalien, rejettent la faute sur ce peuple « ingouvernable » qui refuse leurs injonctions morales et leurs réformes sociétales. Pensant savoir ce qui est bon pour lui, elles méprisent le bon sens de cette « France périphérique », en déniant à « ceux qui ne sont rien » la capacité même de décider de leur avenir, leur confisquant progressivement les leviers de décision pour éviter qu’ils ne « votent mal ». Ces technocrates ne se sentent plus liés à la France et à leurs compatriotes. Devenus « citoyens du monde » jaloux de leurs privilèges de classe, leur allégeance va désormais à l’UE, au « progrès universel » et à la finance internationale.
Malheureusement un peuple privé de son élite, ou une élite privée de son peuple, sont voués à disparaitre rapidement. Le récent exemple syrien l’a encore démontré.
En Occident, et particulièrement en France, la guerre de la bourgeoisie contre le peuple n’est pas nouvelle et entraîne progressivement le pays dans le chaos : médiocrité des élites, inversion des valeurs, justice à deux vitesses, insécurité endémique, amoralité généralisée, corruption systémique, jeunesse déboussolée, mal-être grandissant, institutions défaillantes, décadence des corps constitués, pauvreté croissante, économie à la dérive, communautarisme, remplacement de la population autochtone…
Devant ce tableau sombre, lorsque l’intérêt général sert une minorité, la tentation est grande de se replier sur son intérêt particulier. Beaucoup font le choix de s’isoler idéologiquement ou parfois physiquement de ce monde pour protéger leur famille ou simplement leur intégrité. Si cette attitude est salvatrice à court terme, c’est au final reculer pour mieux sauter. Car comme le disait Montalembert, « vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s’occupe de vous tout de même. »
Un remède méconnu : le Bien Commun
Pour résorber cette fracture, il faut retrouver un idéal commun entre ces deux mondes. Le « vivre ensemble » qu’on nous vend actuellement n’est qu’une forme de cohabitation par dépit, mais ne suffira pas pour réconcilier les Français avec leurs dirigeants. Comme dans un couple, regarder dans la même direction est nécessaire, mais il faut de surcroît une charité réciproque pour qu’il dure. Or, cette prise en compte des intérêts de chacun des corps de la société s’incarne dans la recherche du Bien Commun.
Cette notion de Bien Commun issue de la philosophie antique, reprise par la théologie chrétienne et proposée par la Doctrine Sociale de l’Église, n’est pas la somme des intérêts individuels mais « l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre l’épanouissement intégral ». Elle ne doit donc pas être confondue avec l’intérêt général qui n’a pas de dimension morale, qui est défini par le gouvernement ou la caste au pouvoir, donc limité dans le temps, variable en fonction du contexte ou des époques et qui s’oppose aux intérêts des individus lorsqu’ils ne convergent pas.
« Le bien commun ne consiste pas dans la simple somme des biens particuliers de chaque sujet du corps social. Étant à tous et à chacun, il est et demeure commun, car indivisible et parce qu’il n’est possible qu’ensemble de l’atteindre, de l’accroître et de le conserver, notamment en vue de l’avenir. Comme l’agir moral de l’individu se réalise en faisant le bien, de même l’agir social parvient à sa plénitude en accomplissant le bien commun. De fait, le bien commun peut être compris comme la dimension sociale et communautaire du bien moral. »
Cette définition nous ramène à la distinction du bien et du mal dans nos décisions, notions largement ringardisées par le relativisme actuel. Elle souligne la nécessité de pratiquer le bien, non seulement individuellement, mais aussi collectivement, si l’on veut construire une société vertueuse qui permette l’épanouissement de ses membres. On peut la résumer par l’injonction suivante : « Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux ».
En somme, le bien particulier n’est pas atteint s’il n’est pas orienté vers le bien commun, et le bien commun est atteint en procurant le bien particulier de chacun.
Des principes universels
Le Bien Commun repose sur cinq principes :
- Le respect de la dignité humaine de chaque individu et la recherche de son bien-être, terreau indispensable à son épanouissement
- La liberté d’agir de façon responsable, en toute souveraineté
- La subsidiarité, qui découle du précédent et consiste à confier aux échelons inférieurs de la société la responsabilité d’organiser la vie sociale dans tous les domaines qu’ils peuvent assumer, les échelons supérieurs n’intervenant que si la réponse à donner excède les capacités du niveau évoqué.
- La destination universelle des biens qui garantit à chacun, dans un souci de justice et de solidarité, la possibilité de jouir du bien-être nécessaire à son plein épanouissement
- La charité, qui ne consiste pas en une solidarité naïve, mais en un altruisme ancré dans le Bien Commun. Il s’agit d’utiliser notre capacité à faire des choix libres et responsables en faveur de la plénitude matérielle, morale et spirituelle du groupe et des individus qui le composent.
Ses applications concrètes
Au niveau politique
La responsabilité de la construction du bien commun incombe non seulement aux individus mais aussi à l’État, car c’est la raison d’être de l’autorité politique. Il est donc nécessaire de substituer la notion d’intérêt général (souvent le fait du Prince) par celle, plus intégrale, du Bien Commun dans notre conception des politiques publiques. Pour garantir le bien commun, le gouvernement a pour tâche spécifique d’harmoniser avec justice les divers intérêts sectoriels. Il y a là une responsabilité des autorités de décision de concevoir chaque aspect de la loi et de son exécution en fonction des impératifs posés par la recherche de l’épanouissement plein et entier de chaque individu et de chaque communauté.
De notre côté, nous avons le devoir de porter aux plus hautes responsabilités des personnes qui s’engagent véritablement à inscrire leurs actions dans cette démarche.
La mise en place d’une gouvernance basée sur la subsidiarité serait de nature à redonner confiance dans nos institutions, mais nécessite de revoir le fonctionnement de l’Union Européenne qui a dévoyé ce terme en l’appliquant à l’envers.
Au niveau social
Le bien commun est toujours orienté vers le progrès des personnes, auquel le progrès social doit être subordonné. Il faut donc sortir la notion de Bien Commun du domaine social où nous avons tendance à le cantonner pour en faire un principe supérieur.
Plus qu’un simple acte de charité ou une notion philosophique désincarnée, il doit devenir la boussole qui guide chaque individu dans la conduite de sa vie, tant personnelle que professionnelle, tant dans la sphère intime que dans sa place au sein de la communauté. Autrement dit, évaluer nos propres actions au regard des principes essentiels du Bien Commun que sont la liberté, la charité et la responsabilité, nous permettra de contribuer au renouvellement du substrat social et d’en devenir acteurs.
Au niveau économique
Le fonctionnement de notre société est actuellement structuré par notre modèle socio-économique. Le droit en découle largement. Le Bien Commun dans sa dimensions économique relève de la macro-économie. En la matière, il existe une autre voie méconnue entre capitalisme et collectivisme, celle du distributionnisme (ou distributisme) qui assurerait une plus juste répartition des richesses et des pouvoirs.
Se distinguant du socialisme d’État, qui ne permet pas aux individus d’être propriétaires des moyens de production (accaparés par l’État, la communauté ou les collectifs de travailleurs), et du capitalisme qui ne permet qu’à quelques-uns (les plus puissants et les plus riches) d’en posséder, le distributisme veut garantir à chacun la propriété de ses moyens de production. Une distribution plus juste de la propriété (à ne pas confondre avec la redistribution des richesses) évite de tomber dans la concentration ultracapitaliste ou la privation de liberté socialiste. J.K. Chesterton a su résumer avec finesse cette philosophie économique : « Trop de capitalisme ne signifie pas trop de capitalistes, mais pas assez. »
Pour y parvenir, le distributionnisme prône :
- La garantie de la propriété privée (pour assurer l’indépendance de chaque individu),
- Un retour aux corporations qui protègent les travailleurs (par opposition aux syndicats politisés),
- La suppression du système bancaire actuel fondé sur le profit (qui fausse l’économie réelle)
- Une concurrence raisonnable et non faussée
- La protection et la promotion de la famille nucléaire, base de la société
- La subsidiarité
A la lecture de ce programme, on comprend que cette théorie politique ne soit pas enseignée, d’autant qu’elle trouve sa source dans l’encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII sur la condition ouvrière (1891).
Mise en application
Inspiré par cette troisième voie économico-sociale, le Général de Gaulle a tenté de réformer le système économique français pour instaurer ce qu’il appelait « la participation en entreprise ». Il a malheureusement été trahi par l’élite dirigeante de l’époque, qui a préféré privilégier ses intérêts personnels au Bien Commun.
Plus récemment, Trump et son équipe semblent avoir compris ces nécessités, si l’on en croit le discours mémorable du vice-président Vance à Munich. Resteront-ils fidèles à leurs promesses pour les mettre en pratique aux USA ?
Les modes américaines arrivant toujours en France avec 10 ans de retard, nous pouvons espérer ce changement vers 2035. Il ne tient qu’à nous de préparer le terrain dans les esprits et dans les cœurs pour qu’il advienne et que la France retrouve son âme et sa prospérité, qui n’est pas que matérielle…
La vie, un mystère si précieux
Les petites soeurs des maternités catholiques viennent de mettre en ligne une vidéo présentant leur vocation et leur admirable apostolat au service de la vie:
Ouverture du premier Musée des Vignobles d’Abbayes
Via Caritatis, le vin de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, s’apprête à ouvrir le Musée des Vignobles d’Abbayes : un projet unique au service de l’histoire, de la culture et du goût.
Dans un monde en quête de valeurs, Via Caritatis souhaite faire revivre l’héritage spirituel et viticole transmis par les moines à travers un projet inédit : l’ouverture du premier Musée des
Vignobles d’Abbayes. Ce lieu racontera mettra en valeur l’histoire millénaire de la vigne cultivée par les moines, artisan de la civilisation viticole.
Mais pour donner vie à ce projet, une étape décisive s’annonce : vendre 20 000 bouteilles.
Chaque bouteille achetée est un pas de plus vers l’inauguration de ce musée unique, conçu comme un espace de transmission, de contemplation et de partage.
Pourquoi un Musée des Vignobles d’Abbayes ?
Parce que l’histoire du vin en Europe est indissociable de celle des abbayes. Nourri par l’écriture sainte, dans laquelle la vigne et le vin tiennent une place essentielle, les moines sont les grands artisans des terroirs viticoles. Ils sont les premiers à affiner les techniques de vinification et à transmettre un art de vivre qui conjugue respect de la terre et élévation de l’âme. Ce musée sera un hommage à cette mémoire collective, ancrée dans la terre et le temps.
Un projet porté par le cœur
Chez Via Caritatis on ne se contente pas de produire du vin, moines moniales et vignerons cultivent ensemble un patrimoine et un esprit de charité. En choisissant l’une de nos cuvées,
vous participez concrètement à la naissance de ce musée, à la valorisation d’un héritage spirituel et artisanal et à une démarche porteuse de sens.
Soutenir le musée, c’est simple : un carton = une pierre à l’édifice.
Léon XIV à la Conférence des Évêques de France pour susciter “un nouvel élan missionnaire”
A l’occasion de l’anniversaire de canonisation de 3 saints français, le pape adresse ce message :
Je suis heureux de pouvoir m’adresser pour la première fois à vous, pasteurs de l’Église de France et, à travers vous, à tous vos fidèles alors qu’est célébré, en ce mois de mai 2025, le 100ème anniversaire de la canonisation de trois Saints que, par la grâce de Dieu, votre pays a donnés à l’Église universelle : Saint Jean Eudes (1601-1680), Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) et Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face (1873-1897). En les élevant à la gloire des autels, mon prédécesseur Pie XI souhaitait les présenter au Peuple de Dieu comme des maîtres à écouter, comme des modèles à imiter, et comme de puissants soutiens à prier et à invoquer. L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ses trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire.
Je ne retiendrai, dans ce bref Message, qu’un trait spirituel que Jean Eudes, Jean Marie Vianney et Thérèse ont en commun et présentent de manière très parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui : ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ; ils ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne, et ils en ont témoigné dans un admirable élan missionnaire.
Le regretté Pape François nous a laissé, un peu comme un testament, une belle Encyclique sur le Sacré-Cœur dans laquelle il affirme : « Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau à qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du côté du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité » (Dilexit nos, n. 219). Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangélisation et de mission pour votre pays : faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie.
Et à ce titre, nos trois Saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître et apprécier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu. Saint Jean Eudes n’est-il pas le premier à avoir célébré le culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie ; Saint Jean Marie Vianney n’est-il pas ce curé passionnément donné à son ministère qui affirmait : “Le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus” ; et enfin, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face n’est-elle pas le grand Docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraicheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accéder ?
Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois Saints, c’est d’abord une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne. Les Saints n’apparaissent pas spontanément mais, par la grâce, surgissent au sein de Communautés chrétiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi, allumer dans leur cœur l’amour de Jésus et le désir de le suivre. Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs.
C’est pourquoi je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire. Dieu peut, moyennant le secours des saints qu’Il vous a donnés et que vous célébrez, renouveler les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé. Sainte Thérèse ne sera-t-elle pas la Patronne des missions dans les contrées mêmes qui l’ont vu naître ? Saint Jean-Marie Vianney et Saint Jean Eudes ne sauront-ils pas parler à la conscience de nombreux jeunes de la beauté, de la grandeur et de la fécondité du sacerdoce, en susciter le désir enthousiaste, et donner le courage de répondre généreusement à l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocèses et que les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés ? Je profite de l’occasion pour remercier du fond du cœur tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant et je souhaite leur exprimer ma paternelle affection.
Chers frères Évêques, j’invoque l’intercession de Saint Jean Eudes, de Saint Jean-Marie Vianney et de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, pour votre pays et pour le Peuple de Dieu qui y pérégrine courageusement, sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme. Qu’ils redonnent courage à ce Peuple, dans la certitude que le Christ est vraiment ressuscité, Lui, le Sauveur du monde.
Implorant sur la France la protection maternelle de sa puissante Patronne, Notre-Dame de l’Assomption, j’accorde à chacun de vous, et à toutes les personnes confiées à vos soins pastoraux, la Bénédiction Apostolique.
La femme n’est pas un homme comme les autres
Stéphanie de Moulins, mariée et mère de famille, diplômée d’une maîtrise de lettres modernes et de l’École du Louvre, actuellement étudiante en licence à l’Institut supérieur de sciences religieuses du Collège des Bernardins, vient de publier un ouvrage sur la vocation de la femme, intitulé La Meilleure part. Etre femme selon le coeur de Dieu.
Elle aborde le sujet de la féminité, si galvaudé aujourd’hui, sous un angle positif, biblique et théologique, s’appuyant notamment sur les nombreuses saintes femmes de la Sainte Ecriture. Cet ouvrage, destiné prioritairement aux femmes, n’est pas un manifeste ni une œuvre polémique sur la place de la femme dans le monde ou dans l’Église. Stéphanie de Moulins ne souhaite pas devenir diacre, prêtre, préfète de Dicastère ou distribuer la sainte communion… Cet ouvrage ne traite pas de la place de la femme, mais de son être. Il s’agit d’être femme pour l’Éternité, d’être femme selon le Cœur de Dieu. Pourquoi Dieu a-t-il créé la femme, et par extension, en quoi la Sainte Vierge peut-elle être le modèle de toutes les femmes ?
Mais ce livre ne s’adresse pas qu’aux femmes, les hommes peuvent aussi le lire. L’auteur retrace, pas à pas, ce qui construit la vocation de la femme : être femme, être épouse, être mère et ce, dans cet ordre.
Islam : une religion antichrist ?
ISLAM : UNE RELIGION ANTICHRIST ? RÉFLEXIONS CHRÉTIENNES SANS CONCESSION
L’islam est-il une religion de paix, comme on le répète souvent ? Peut-il être mis sur le même plan que le christianisme ? Et pourquoi, aux yeux de la foi chrétienne, peut-on parler d’un fondement antichrist ? Ce sont des questions cruciales qu’il faut affronter sans peur ni haine, mais avec courage et vérité.
LE CŒUR DU PROBLÈME : LE REJET DU CHRIST
Le christianisme repose sur un mystère fondamental : Dieu s’est fait homme en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, mort et ressuscité pour sauver l’humanité. Le Christ est le seul Sauveur, le seul chemin vers le Père (Jean 14,6).
Or l’islam, né au VIIe siècle avec Mahomet, nie radicalement :
La divinité du Christ,
La Trinité,
La mort rédemptrice de Jésus sur la Croix,
Et donc, le cœur même de la foi chrétienne.
Le Coran va jusqu’à dire que « ils ne l’ont ni tué ni crucifié » (sourate 4,157), et que ceux qui disent que Dieu est un en trois sont des « infidèles » (sourate 5,73).
Ce rejet explicite du Christ comme Fils de Dieu fait de l’islam, objectivement, une religion antichrist. Il ne s’agit pas d’une insulte, mais d’un constat théologique.
L’ISLAM, RELIGION DE GUERRE OU DE PAIX ?
Il faut le dire clairement : le Coran contient des appels à la violence religieuse. La guerre sainte (jihâd) n’est pas une dérive de fanatiques, mais une donnée fondatrice du texte sacré et de l’histoire islamique.
« Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah. » (Coran 8,39)
Historiquement, l’islam s’est propagé par les armes : conquêtes du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, de l’Espagne, des Balkans. Le djihad offensif a été une réalité permanente dans l’histoire des califats.
Là où l’islam est majoritaire, la liberté religieuse est absente, et les chrétiens sont souvent persécutés, réduits au silence ou à la dhimmitude.
CE QUE DIT L’ÉGLISE
L’Église distingue toujours les personnes de la doctrine.
Les musulmans sont appelés au salut comme tous les hommes, et nous devons les aimer en vérité, sans haine ni mépris.
Mais l’islam en tant que religion ne peut être considéré comme une voie de salut équivalente au christianisme.
Le Concile Vatican II (Nostra Aetate) reconnaît que les musulmans adorent le Dieu unique, mais ne dit jamais que l’islam est vrai ou qu’il mène au salut en dehors du Christ.
Saint Jean-Paul II, tout en appelant au dialogue, n’a jamais relativisé le Christ.
Benoît XVI, dans son célèbre discours de Ratisbonne, a souligné que la violence au nom de Dieu est contraire à la raison, et donc à la nature de Dieu lui-même.
AIMER DANS LA VÉRITÉ
Nous n’avons pas à haïr les musulmans — NDLR : ce serait contraire à l’Évangile — mais nous avons le devoir de dire que Jésus est le seul Sauveur. Le relativisme religieux est une trahison de la foi. Dans une époque marquée par la confusion doctrinale et la recherche effrénée d’unité à tout prix, il est vital de rappeler que la foi catholique ne saurait être relativisée sous prétexte de dialogue interreligieux ou de tolérance. L’Église, fondée par le Christ, est l’unique arche du salut ; toute tentative d’assimiler les autres religions à des voies valides vers Dieu est une offense à la vérité révélée. Pour ne citer que lui, dans son encyclique Libertas Praestantissimum (1888), Léon XIII établit une distinction claire entre la liberté morale vraie et la licence, c’est-à-dire la fausse liberté qui s’affranchit de la loi de Dieu :
« Ce serait aller contre la raison que de mettre sur le même pied la vérité et l’erreur, le bien et le mal. »
Et encore :
« La liberté religieuse, entendue comme droit pour chacun de suivre n’importe quelle religion ou d’en changer à volonté, ne peut être regardée comme légitime. »
Pour Léon XIII, l’État a l’obligation de favoriser la vraie religion, la foi catholique, et non d’ériger une neutralité qui revient à favoriser l’indifférentisme religieux.
Le devoir des chrétiens aujourd’hui est d’évangéliser sans complexe, d’annoncer la lumière du Christ dans un monde qui se replie dans les ténèbres, et de résister aux idéologies — NDLR: qu’elles soient islamistes, relativistes ou athées — qui nient l’unique Seigneurie du Christ.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Première BD historique sur les apparitions de Notre Dame de Guadalupe au Mexique
Écrite sous la direction de David Caron, auteur du livre Notre-Dame de Guadalupe : l’image face à l’histoire et à la science, cette bande dessinée vous plongera dans l’histoire de cette apparition majeure.
En accord avec l’évêque émérite de Mexico, cette bande dessinée à plusieurs niveaux de lecture a pour objectif d’évangéliser en vulgarisant les travaux d’historiens et de scientifiques.
Les historiens nous permettent d’en savoir plus sur le contexte dans lequel les apparitions ont pris place. Grâce à eux, nous savons comment Notre-Dame de Guadalupe est venue à la rencontre de deux peuples qui s’affrontaient.
Les scientifiques, de leur côté, nous révèlent des faits nouveaux grâce aux techniques de notre temps. En effet, chose étonnante, ce n’est que dans la deuxième moitié du XXe siècle que la Tilma a pu révéler ses derniers secrets. Notre-Dame s’adresse à notre époque en parlant le langage de la science ! Par cette BD, faites connaître son message au plus grand nombre.
Jean Sévillia : conversation sur la culture, l’histoire et la liberté d’expression
Jean Sévillia est une figure majeure du paysage intellectuel catholique : auteur d’ouvrages qui ont marqué une génération (Le Terrorisme intellectuel, Historiquement correct, Cette Autriche qui a dit non à Hitler…), il pose un regard lucide et apaisé sur les combats culturels de notre époque.
Il livre une analyse profonde et accessible des mécanismes de censure idéologique, du conformisme des élites, du rôle des médias et des réseaux, et de ce qu’il appelle « l’empire du bien » – cette nouvelle religion séculière qui pèse sur l’école, la politique, et l’Église elle-même.
Il s’adresse directement à la jeunesse, et notamment à ces jeunes catholiques, étudiants, professeurs, convertis ou en recherche, qui cherchent à s’enraciner, à comprendre et à agir sans tomber dans la caricature.
Quelques thèmes abordés dans l’entretien :
- Le nouveau visage du terrorisme intellectuel : de la censure médiatique à la judiciarisation du débat public.
- La centralisation française et la formation des élites culturelles : un modèle en crise ?
- Le basculement idéologique : du marxisme militant aux nouveaux dogmes du wokisme, du genre, du racialisme.
- La nécessaire reconquête : transmission, formation, ancrage local, culture vivante.
- Le rôle des chrétiens dans cette bataille culturelle : entre foi, espérance, et lucidité.
Cet entretien s’inscrit dans la série « Culture & Bien commun » d’Academia Christiana, association catholique fondée en 2013 et désormais intégrée à l’Association Culturelle d’Éducation Intégrale (ACEI), aux côtés de Communitas Christiana et Familia Christiana. Son objectif est clair : former, transmettre, et réveiller les consciences, dans la fidélité à l’Évangile et à la tradition vivante de l’Église.
Louis XX : « La légalisation de l’euthanasie représente le dernier clou dans le cercueil de la civilisation européenne »
Dans une tribune publiée dans le JDD, le Duc d’Anjou, chef de la Maison de Bourbon et héritier du trône de France, considère le texte voté à l’Assemblée comme l’abdication de notre société tout entière face à la vulnérabilité, la souffrance et la faiblesse :
« Au milieu de la fièvre qui agite le personnel politique à propos du projet de loi relatif à la fin de vie, je veux, une fois encore, faire entendre à la France la voix de la tradition politique et de la morale millénaire sur laquelle elle se repose. Cette tradition, je l’assume tout entière en tant que chef de la Maison de Bourbon. Et il m’appartient de veiller à ce qu’elle ne soit pas un reste anecdotique de notre passé, mais bien un guide qui éclaire et conduise nos actes.
Ce qui se prépare au Parlement constitue une nouvelle rupture anthropologique que je condamne fermement. Je la condamne car à terme, elle nuit à la France et aux Français. En janvier 2024, j’avais déjà exprimé toutes les craintes et les réserves que j’avais à l’égard du texte qui était en préparation.
Malheureusement, la réalité a dépassé ce que j’imaginais, comme tous les hommes de bien. Les amendements adoptés dans le cadre de la loi signent l’acte d’abdication de notre société toute entière face à la vulnérabilité, la souffrance et la faiblesse. Le dernier clou dans le cercueil de la civilisation européenne, bâtie sur les lumières du christianisme et de l’humanisme, s’apprête à être planté dans une certaine indifférence médiatique et politique.
Les décideurs politiques ont une lourde responsabilité face à l’humanité tout entière. Et ce n’est pas en maquillant ce suicide assisté qu’ils s’apprêtent à voter sous le masque d’une pseudo-fraternité qu’ils échapperont au tribunal de l’Histoire et de leur conscience. Je voudrais le leur rappeler, afin qu’ils se rendent compte de la gravité de l’acte qu’ils s’apprêtent à poser.
Dans un pays marqué par des progrès sociaux importants, par un système de soin extrêmement développé, il est désolant de constater que la lâcheté va être choisie plutôt que le courage, la rentabilité plutôt que le sacrifice. Car ne doutons pas que des logiques comptables abjectes sont à l’œuvre parmi les motivations sous-jacentes. Les personnes les plus fragiles seront priées de comprendre qu’elles sont de trop, qu’elles pèsent un poids trop lourd pour notre économie.
Peu à peu, un certain modèle hygiéniste de société nous est donc proposé dans lequel la faiblesse, l’inattendu, et l’imperfection ne seront plus tolérés. C’est la Vie et la nature tout entière qui seront rejetées. Et là aussi, nous le savons bien, sous couvert d’humanisme et de liberté, cette loi va encore aggraver les inégalités. Alors que les personnes aisées pourront avoir la chance de parvenir aux unités de soins palliatifs, les plus pauvres eux, n’auront que la mort comme alternative à leur souffrance. Un contraste frappant pour la République française qui se veut être la championne de l’égalité.
Les mots ont été vidés de leur sens pour en faciliter l’usage, les valeurs morales ont été évacuées pour faciliter les décisions, les restes de notre civilisation judéo-chrétienne ont été dispersés pour faciliter l’avènement de l’individu-roi. Nous ne raisonnons plus en tant que société, mais en somme d’individus, avec chacun leurs désirs, leurs angoisses, leurs problèmes. Et que le plus fort gagne ! Voilà le nouveau credo de notre société hyper-consumériste.
L’héritage monarchique que je porte voudrait convaincre mes compatriotes que d’autres voies sont possibles. Qu’il reste tant à faire pour développer les soins palliatifs, qu’il nous reste tant à apprendre de ces gens qui souffrent, qui ne veulent pas mourir mais auxquels nous ne donnons pas la parole et dont nous refusons d’entendre le témoignage. Cette loi n’est pas qu’une affaire d’individus. Elle est l’affaire de la société française dans toutes ses composantes pour aujourd’hui et pour demain.
Que voulons-nous pour notre pays ? Pour notre génération et les suivantes ? Et si ceux à qui je m’adresse ne veulent raisonner que de manière égoïste, je veux leur rappeler qu’ils sont les souffrants, les handicapés et les personnes âgées de demain. Peut-être constateront-ils alors que l’appel de la Vie, même dans ces instants les plus vulnérables, reste immense.
Enfin, je veux également avoir une parole pour les soignants que l’on feint trop d’ignorer et qui ne sont pas entendus. Eux qui sont totalement dévoués au service des malades et des souffrants, eux qui exercent leur profession avec passion et humanité, eux qui côtoient la vie et la mort chaque jour qui passe. Ne renoncez pas à votre déontologie : elle est votre honneur. Elle est le rempart à la fois mince mais grandiose qui sépare notre civilisation d’une pente glissante, où la vie risquerait de perdre peu à peu sa valeur, et où la compassion se confondrait avec l’abandon.
Ce rempart, c’est le refus de considérer la vie humaine comme une simple variable d’ajustement, comme un fardeau à soulager par l’effacement. C’est le choix de soigner plutôt que de céder, d’accompagner plutôt que de précipiter. Vous portez, dans l’ombre parfois, une part immense de ce qui fait la dignité de notre société. Soyez fermes dans ce qui fait votre intégrité et votre honneur : les Français vous soutiennent.
J’en appelle aux médecins, aux philosophes, aux croyants et à tous leurs pasteurs, aux responsables associatifs, et à tous ceux qui savent ce que valent la souffrance, le soin et la fragilité. Refusez ce basculement. Et plus largement, ça n’est pas à chaque Français que je m’adresse, mais bien à la France même. Faisons le choix ne pas peser la valeur des vies humaines, de ne pas s’ouvrir à un système de mort et surtout de ne pas acter la fin de notre antique civilisation. En effet, c’est bien elle qui sera la première victime de cette loi. Puisse saint Louis éclairer nos dirigeants et nos décideurs politiques. »
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Réduire les dépenses publiques sans freiner la croissance
Alors que François Bayrou prévoir une nouvelle augmentation d’impôts, Christophe Machard, chef d’entreprise, propose quelques pistes d’économie dans Les 4 Vérités :
La France croule sous une dette publique de 114 % du PIB (2025) et un déficit de 6,2 % (170 milliards d’euros en 2024), avec des charges d’intérêt écrasantes de 65 milliards d’euros par an. La réponse du gouvernement à cette situation est d’augmenter encore et encore les prélèvements, au risque de créer une véritable crise. Pourtant, des économies substantielles sont possibles, tout en stimulant la croissance par une fiscalité allégée. Voici un plan en six points qui permettrait d’économiser 70 à 90 milliards d’euros par an sans compromettre le bien-être des citoyens ni la dynamique économique.
1. Remplacer les intercommunalités par des syndicats intercommunaux : 25 à 35 milliards d’euros d’économies
Les intercommunalités coûtent 80 milliards d’euros par an, dont 48 milliards pour le fonctionnement. Elles ont remplacé les syndicats intercommunaux, qui géraient l’eau, les déchets ou les piscines pour moitié moins cher. En restaurant les syndicats intercommunaux pour les services techniques et en confiant urbanisme et vie locale aux communes, où les élus bénévoles réduisent les coûts, nous pourrions économiser 25 à 35 milliards d’euros par an à moyen terme. Cette réforme contrerait la métropolisation, qui asphyxie les villages. En baissant les taxes locales (70 milliards collectés par les EPCI), les ménages consommeraient davantage, dopant la croissance sans creuser le déficit.
2. Supprimer les régions : 10 à 15 milliards d’euros d’économies
Les 18 régions françaises coûtent 35 milliards d’euros. Cette couche administrative, souvent redondante avec l’État et les départements, alourdit les finances publiques sans bénéfice évident pour les citoyens. En supprimant les régions et en transférant leurs compétences aux départements ou à l’État, nous économiserions 10 à 15 milliards d’euros nets. Cette mesure simplifierait la gouvernance, réduisant les frais administratifs (14 milliards de fonctionnement régional).
3. Financer les associations par un crédit d’impôt : 5 à 10 milliards d’euros d’économies
Les subventions aux associations (25 milliards d’euros par an) soutiennent 1,8 million d’emplois, mais beaucoup d’organisations dépendent de fonds publics sans prouver leur utilité. En remplaçant ces subventions par un crédit d’impôt de 75 % pour les dons des citoyens, seules les associations plébiscitées survivraient. Cette réforme responsabiliserait les citoyens, qui choisiraient directement les causes à soutenir, tout en libérant des fonds publics.
4. Supprimer les subventions à la presse et aux entreprises : 20 à 30 milliards d’euros d’économies
Les aides à la presse (1,5 milliard d’euros) et aux entreprises (40 à 50 milliards directs) faussent la concurrence et profitent souvent aux grands groupes. Une baisse des impôts sur les sociétés (25 % en 2023) ou des cotisations sociales, financée par ces économies, relancerait l’investissement privé.
5. Dissoudre le CESE et les commissions inutiles : 0,4 à 0,5 milliard d’euros d’économies
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et des centaines de commissions consultatives coûtent 0,5 milliard d’euros par an pour des avis rarement suivis. Leur suppression économiserait 0,4 à 0,5 milliard d’euros, un montant modeste mais symbolique.
6. Conditionner les allocations à un travail : 15 à 20 milliards d’euros d’économies
Les dépenses sociales (250 milliards d’euros) incluent le RSA (15 milliards), mais aussi beaucoup d’autres aides décorrélées de tout travail et de toute cotisation antérieure. En conditionnant le RSA à un travail (par exemple, 15 heures par semaine) et les aides sociales à des cotisations préalables, nous économiserions 15 à 20 milliards d’euros. Cette mesure inciterait à l’emploi, réduisant la dépendance aux aides tout en allégeant les cotisations sociales. Il n’est pas normal de favoriser l’assistanat plutôt que le travail.
Les citoyens, libérés d’une fiscalité écrasante, consommeraient davantage, et les entreprises, affranchies des subventions biaisées, innoveraient dans un marché équitable. Ce plan, audacieux mais réalisable, exige du courage politique pour dépasser les résistances. Réduisons les dépenses publiques, allégeons les impôts, et libérons la croissance: l’avenir de la France en dépend.
Un médecin sous le nazisme
En mars de l’année 1941, le docteur Julius Hallervorden spécialiste des maladies du cerveau rencontre des responsables de l’opération T4 chargés par Hitler de l’extermination des handicapés mentaux. Son objectif : récupérer les cerveaux des victimes présentant certaines pathologies pour « faire avancer la science ». Le médecin a récupéré 690 cerveaux de victimes pour ses recherches médicales personnelles sur les pathologies mentales.
Malgré cela, Julius Hallervorden a poursuivi une brillante carrière après guerre, sans jamais être inquiété. Il reçoit en 1956 l’ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne.
Le parcours de ce médecin est intimement lié à celui de l’opération dite « T4 », consistant à éliminer les handicapés physiques et mentaux et les personnes considérées comme inutiles et « asociales » par le régime nazi. Ce film documentaire raconte pour la première fois toutes les étapes de l’extermination des handicapés entre 1939 et 1945 dans l’Allemagne nazie.
Pour lutter contre l’islamisation, il suffit d’islamiser nous-même la France !
C’est le syndrome du colonel Nicholson dans Le Pont de la rivière Kwaï : pour occuper ses hommes et leur permettre de rester dignes, il se laissa convaincre de construire un pont sur la rivière Kwaï. Il en était très fier, de son pont. Mais ce dernier était dangereux, d’un point de vue stratégique pour ses compatriotes anglais et lorsque qu’ils vinrent le détruire, Nicholson tenta de s’interposer. Le pont était devenu le but en soi…
Guillaume de Thieulloy dénonce dans Les 4 vérités les suites de la diffusion du rapport sur les Frères musulmans :
Le titre même du rapport est symptomatique de cet aveuglement : « Frères musulmans et islamisme politique en France ». Existe-t-il, en France ou ailleurs, un islamisme qui ne soit pas politique ?
Depuis des années, ceux qui prétendent nous diriger nous mentent ou se mentent à eux-mêmes en refusant tout « amalgame » entre l’islam comme foi religieuse d’une rare richesse spirituelle et l’islamisme, déplorable dévoiement politique du premier. Mais c’est n’avoir jamais ouvert le Coran. La dimension juridico-politique est partie intégrante du corpus « religieux » de l’islam.
En ce sens, les Frères musulmans ne font que défendre un islam « orthodoxe » (ou plutôt « orthopraxe », si je puis dire, car la doctrine musulmane est réduite à peu de chose : l’unicité de Dieu et le caractère prophétique de Mahomet et l’islam est principalement une orthopraxie, une façon de bien se comporter – Mahomet étant d’ailleurs le « beau modèle » du bon comportement).
Il est certes parfaitement raisonnable de lutter contre cette confrérie – et les nombreux pays musulmans qui la tiennent pour un groupe terroriste ont de bonnes raisons pour cela – mais on ne peut lutter sans comprendre son adversaire. En l’occurrence, les autorités françaises s’aveuglent volontairement en refusant de voir que le programme des Frères musulmans trouve sa source dans le Coran.
Par ailleurs, il est assez surprenant que l’on joue la surprise, alors que bien des auteurs ont alerté depuis des années sur la stratégie islamiste.
La stratégie de l’Organisation de la conférence islamique pour islamiser l’Occident est accessible facilement sur internet. Et, pour ceux qui trouveraient cette recherche trop difficile, l’ancien député Jean-Frédéric Poisson a écrit un livre qui date déjà de plusieurs années afin d’expliquer cette stratégie.
On ne peut pas vraiment dire que nos gouvernants soient à la pointe de l’information !
Cependant, le pire réside dans les recommandations du rapport. Je conseille vivement de les comparer à celles du rapport de l’OCI dont je parlais à l’instant : elles sont largement identiques ! Ce qui signifie que, pour lutter contre l’influence des Frères musulmans, nos dirigeants proposent d’appliquer nous-mêmes leur stratégie. Bravo les génies !
Ainsi propose-t-on d’apprendre l’arabe à l’école pour éviter de laisser le monopole de cet apprentissage aux écoles coraniques. Mais comment ne pas voir que cette décision, si elle était mise en œuvre, serait une éclatante victoire des Frères musulmans ? Cela ne signifierait nullement qu’un arabe « laïc » ou « républicain » serait en mesure de concurrencer l’arabe coranique mais bien plutôt que la France se soumet à l’islam.
De même encourage-t-on la création de carrés musulmans dans les cimetières, autre évident symbole de conquête islamique.
Si l’on veut efficacement lutter contre « l’islam politique », il faut d’abord éviter de se bercer d’illusion et dire clairement aux musulmans à quelles conditions ils peuvent devenir français (je veux dire vraiment français, pas seulement « Français de papier »). Et, oui, il faut reconnaître que certaines de ces conditions sont incompatibles avec le Coran (par exemple la reconnaissance de la dignité de la femme), mais nous ne pouvons pas choisir la France à leur place – et, si nous ne méprisons pas les musulmans (comme semblent le faire nos dirigeants), nous leur devons la vérité.
Terrible témoignage sur la condition de la femme en islam
Les éditions Salvator publient le témoignage d’une femme convertie, de l’islam au christianisme. Née en France de Bédouins d’Algérie, repartie ensuite avec les siens dans son pays d’origine, Selma souffre toute son enfance d’un manque d’amour et même de la cruauté de sa famille qui semble décidée à la maltraiter. Quasiment réduite en esclavage, elle est la “cosette” de la famille, battue jusqu’au sang par sa soeur, méprisée par sa mère qui va jusqu’à souhaiter sa mort. Avec courage, elle affronte la vie dans ses moments les plus durs, développant une grande force intérieure. Soumise comme doit l’être la femme en islam, elle est mariée de force à un premier mari qui ne songe qu’à profiter de sa nationalité française pour émigrer. Plus tard, après bien des épreuves, elle réussit à échapper à son milieu profitant de son retour en France, elle retrouve ainsi la liberté. Fascinée depuis son enfance par la figure de Jésus, et mal à l’aise dans son environnement familial, elle se pose des questions à travers ces péripéties et finit par comprendre qui est cet homme crucifié à qui les hommes ont infligé tant de souffrances.
Pour des raisons de sécurité, Selma ne peut témoigner à visage découvert. Harcelée par sa famille qui n’a cessé de vouloir la marier puis la remarier de force, elle témoigne de la condition de la femme en islam, qui font prendre conscience des effroyables épreuves de ces femmes.
I-Média : Macron giflé par Brigitte, la France encore humiliée ?
L’image de la semaine : Macron giflé par Brigitte ou quand le privé devient politique !
La séquence devenue virale montre Emmanuel Macron repoussé violemment au visage par Brigitte Macron à leur descente d’avion au Vietnam en pleine visite officielle. Si l’Élysée dément toute violence, évoquant une simple “chamaillerie”, le “bad buzz” persiste, même après la reprise par la presse de la dialectique présidentielle…
Le dossier du jour : Poutine, Biden, Trump : qui est le malade imaginaire ?
Les médias instrumentalisent-ils la santé des dirigeants pour influencer l’opinion ? Alors que le cancer de la prostate de Joe Biden vient enfin d’être révélé au monde, les doutes persistent sur sa sénilité qui, a de nombreuses fois, pu interroger pendant son mandat. Et si la révélation de cette maladie n’était que l’arbre qui cache la forêt ? Que dire alors des accusations de maladie (cancer, parkinson) répétées vis-à-vis du président Poutine ? La santé est décidément une arme de diabolisation comme une autre au sein des hautes sphères du pouvoir !
Les pastilles de l’info :
– Mustapha El Atrassi : un humoriste invite les Marocains et les Algériens à insulter les “gwers”
– Mathieu Kassovitz persiste et signe : “il n’y a plus de Français de souche, ce sont des fins de race !”
– Anne-Sophie Lapix n’a plus la côte : elle ne présentera plus le JT de France 2 !
Portrait piquant : Jean-Michel Décugis, le journaliste judiciaire qui aimait les Fake-News
(Re)découvrir la présence et la puissance de l’Esprit Saint dans notre vie !
L’Esprit Saint n’est pas un concept abstrait mais une présence réelle, vivante et brûlante qui ne demande qu’une chose : embraser notre vie !
Pour la Pentecôte, l’application de prière Hozana propose de prier une neuvaine pour (re)découvrir ce souffle qui console, éclaire, met en mouvement et renouvelle.
Le but ? Apprendre à reconnaître ses dons, à s’abandonner à sa paix et à marcher dans une joie profonde.
Laissons Dieu agir pour nous conduire pas à pas vers une véritable Pentecôte personnelle. Préparons-nous à être transformés, guidés, embrasés… L’Esprit Saint veut faire de nous des témoins brûlants de son amour !
Inscrivez-vous ici : https://lc.cx/5GvZ3Y
Au programme :
Premier Jour : Redécouvrir l’Esprit Saint, ce trésor oublié
Deuxième Jour : Etre baptisé dans l’Esprit Saint
Troisième jour : Se préparer à une nouvelle Pentecôte !
Quatrième jour : Se laisser conduire par la voix de l’Esprit
Cinquième jour : Déployer la puissance de l’Esprit en soi
Sixième jour : Recevoir les 7 dons de l’Esprit
Septième jour : Se laisser aimer !
Huitième jour : Recevoir une paix que rien ne peut nous enlever
Neuvième jour : Laisser la joie nous inonder
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Le mois du Sacré-Coeur au jour le jour
L’abbé Patrick Troadec (FSSPX) a enseigné en séminaire et exerce son apostolat auprès des familles et des jeunes à Brest. Il a déjà publié chez Via Romana une quinzaine de livrets pour méditer avec les saints et les temps de l’année liturgique. Il nous propose cette fois un livret sur le Sacré Coeur, pour le mois de juin, dédié au Sacré-Cœur, 350 ans après les apparitions de Paray-Le-Monial.
Ce livret propose une méditation quotidienne durant trente jours, à raison de deux pages par jour.
Les premières méditations présentent la divinité de Jésus-Christ, son humanité, son amour infini, sa miséricorde, puis les suivantes expliquent en quoi consiste la dévotion envers lui avant d’en préciser l’origine et le développement. Suivent les demandes du Sacré-Cœur et ses promesses. En réponse à ses avances, l’opuscule explique en quoi consistent la consécration personnelle et la consécration familiale au Sacré-Cœur ainsi que nos devoirs envers lui, sans omettre ceux de la société civile. Quelques prières et cantiques terminent le livret.
De jour en jour, le lecteur est amené à sonder les richesses du divin Cœur de Jésus, à puiser de la force auprès de lui, et à l’aimer en retour, lui qui nous a tant aimés malgré nos ingratitudes. De lecture aisée et accessible à tous, ce livret peut être utilisé par les personnes seules ou en famille.
L’“ADN” du pèlerinage de Chartres : « Un fameux trois-mâts… ! »
Au cœur de l’Année jubilaire qui a pour thème « Pèlerins d’Espérance », après l’élection du pape Léon XIV et en vue de la Pentecôte, voici dix approches (dix “mots-clés”) demandées par le Salon beige à Rémi Fontaine sur l’“ADN” du Pèlerinage de Chrétienté, son histoire et son esprit qu’il nous présente dans son livre Chartres t’appelle ! (Via Romana).
1- CROISÉS : je donne en exergue cette citation du P. Sevin : « Il est toujours bon, pour ne pas vieillir de se retremper dans l’esprit de ses origines… » « Or notre esprit, ajoutait-il (au présent), est un esprit de croisade ou bien nous n’y sommes plus. » Il parlait évidemment pour les Scouts de France mais cela peut s’appliquer aussi à l’histoire de notre pèlerinage. C’est bien un esprit de croisade (au sens spirituel) qui a présidé à sa naissance. À l’appel du saint pape Jean-Paul II ! Il faut rappeler le contexte : élu en 1978 avec ses mots « N’ayez pas peur ! », il était venu en France apostropher notre nation : « France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ! » Et au Parc des princes il avait interpelé notre jeunesse : « La permissivité morale ne rend pas heureux », reprenant aussi les mots de l’Evangile : « Jeune homme lève-toi, jeune fille lève-toi ! »
Dans le même temps était lancé le Centre Henri et André Charlier (du nom de deux grands convertis au catholicisme, l’un sculpteur, l’autre éducateur, amis de Péguy) avec une volonté de reconquête culturelle et d’amitié française. C’était juste au moment de l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir avec un gouvernement socialo-communiste. La situation devenait préoccupante pour les catholiques. La liberté d’enseignement notamment était clairement menacée.
Sous l’égide du Centre Charlier, à sa 3ème UDT au Mesnil-Saint-Loup (ce fameux petit village non pas d’irréductibles Gaulois mais de chrétiens fervents guidés par le P. Emmanuel !) nous avons donc décidé, avec plusieurs amis, de répondre à l’appel de Jean-Paul II en fils de France et de l’Église. Appel à sortir de nous-mêmes et à nous libérer pour aider les autres à en faire autant. Non pas libérer la Terre Sainte mais libérer nos âmes et l’espace français du venin de l’apostasie et du laïcisme. Je cite encore le P. Sevin : « Ces terres-là, ces terres spirituelles, elles relèvent du Christ, elles doivent faire retour à la Chrétienté. Mais pour cela, il faut que nous soyons nous-mêmes résolument Chrétienté ! » C’est le principe du pèlerinage.
2- FILS DE L’ÉGLISE : parce que si nous étions et restons « traditionalistes », nous étions et sommes résolument sous le commandement du Père commun des catholiques. Fidèles à part entière et non à part, singulièrement sous cet aspect de la nouvelle évangélisation alliant spirituel et temporel. Les “tradis”, comme on dit, « ce ne peut être ni un parti, ni une armée ni une Église ; c’est un état d’esprit, résumait Jean Madiran. Et, bien sûr un comportement. » Même si ce comportement apparaît trop souvent aux yeux de certains comme un « reproche vivant », leur seule présence leur étant insupportable (Sg 2, 14). C’est « une professio et une devotio ». Cela demeure l’esprit : une partie dans le tout, un levain dans la pâte. Nous ne voulons sûrement pas faire « Église à part » car c’est l’Église qui nous sauve tous, aujourd’hui et demain grâce à hier ! « Nous ne sommes que des nains juchés sur l’épaule de géants », comme disait saint Bernard de Chartres.
3- PIÉTÉ FILIALE : le Pèlerinage de Chrétienté se situe dans une histoire qui a désormais plus de 40 ans mais aussi et surtout dans une « préhistoire » récente ou lointaine. Cela remonte bien sûr à la Virgo pariturae (la Vierge qui enfante) vénérée par les druides puis à la relique du voile de la Vierge et à saint Louis mais plus récemment à Péguy et au pèlerinage des étudiants. Après une période d’édulcoration ou d’oubli dans les années soixante/soixante-dix, il faut rendre hommage aussi à ces quelques sentinelles individuelles ou collectives qui ont maintenu le flambeau et qui sont comme les prodromes de notre pèlerinage pour tous. Je pense notamment (mais j’en oublie) à l’abbé Montarien avec ses étudiants du CERCLE, aux Scouts d’Europe, au MJCF et à la FCEF, ou à Mgr Charles avec Montmartre…
Pour l’histoire plus précisément du Pèlerinage de Chrétienté, un sous-titre de mon livre précise : « Propos de route et jalons pour l’histoire. » Il s’agit d’un recueil de textes échelonnés depuis l’origine, écrits en situation, « contextualisés » (comme on dit maintenant) par la crise post-conciliaire. Cela ne prétend pas dire toute la vérité sur le pèlerinage, lequel n’est évidemment pas exempt (comme ces textes) de critiques ni de faiblesses, mais révéler nos intentions et nos aspirations face aux oppositions qu’elles ont rencontrées. Un peu comme un livre blanc pour juger sur pièces.
4- DANS LE MONDE MAIS PAS DE CE MONDE. Un certain nombre de ces textes développent une réflexion autour des finalités du pèlerinage, de ses trois piliers (Chrétienté-Tradition-Mission). Elle vise surtout à montrer que nous ne cherchons pas à revenir en arrière, à être des pèlerins d’hier, pas plus d’ailleurs que des pèlerins de demain. Nous sommes bien des pèlerins d’aujourd’hui, autrement dit des pèlerins de toujours. Perigrini : étrangers. Etrangers au monde dans l’exacte mesure où l’esprit du monde est étranger à Dieu. C’est en cherchant Dieu, au-delà du monde et du temps, que les moines notamment ont bâti la Chrétienté, sans le préétablir, comme l’a rappelé Benoît XVI. C’est notre démarche (l’option bénédictine !) : notre fugue hors du monde et du temps s’appelle la conversion, mais nous restons bien dans ce monde, ce n’est pas une dérobade. Mainteneurs de la Tradition, nous ne sommes ni « indietristes » (rétrogrades) ni progressistes. Pèlerins d’espérance parce que pèlerins de toujours, ni de demain ni d’hier. Mainteneurs du Meilleur sans être meilleurs. Simplement en quête du Royaume (qui n’est pas de ce monde mais déjà au dedans de nous). En quête donc du salut des âmes (selon le thème de 2024). Notre volonté missionnaire est fondée sur l’Évangile et la Tradition. Nous souscrivons donc pleinement au thème de l’année sainte 2025 : « Pèlerins d’Espérance » ! Et nous le manifesterons en nous consacrant ce 9 juin au Sacré-Cœur.
5- LAÏCS : le Pèlerinage de Chrétienté exprime notamment le point de vue de laïcs, selon la juste volonté de Vatican II de promouvoir le laïcat chrétien. Conçu, organisé et dirigé par des laïcs, le pèlerinage échappe ainsi depuis sa création à ce que le pape François a appelé le (mauvais) cléricalisme (tant en interne qu’en externe), ce qui explique peut-être son ressort, sa concorde et sa longévité. Il y a en effet une grâce d’état liée au laïcat, non seulement à la jeunesse (comme disait André Charlier) mais aussi aux familles et plus particulièrement aux parents qui ont la charge temporelle de transmettre la foi qu’ils ont eux-mêmes reçus de leurs parents. Sans être de l’Église enseignante, ils ont leur juste mot à dire en la matière (dans de justes limites) et n’ont pas besoin de mandat pour ce faire, étant les premiers éducateurs de leurs enfants.
Dans les années 80, avec l’appui de prêtres amis, les organisateurs du pélé ne se sont pas privés d’user de ce droit élémentaire. Comme d’autres l’avaient fait avant eux (Pierre Lemaire ou Jean Madiran face à la révolution du catéchisme puis les abus liturgiques ; les Scouts d’Europe face à la réforme des néo-SDF ; le MJCF ; les écoles hors-contrat…).
C’est le temps des familles et des laïcs avant l’heure synodale, si l’on peut dire ! Mais dans une juste distinction des pouvoirs, sans la cléricalisation des laïcs ni la sécularisation des clercs que l’on voit trop aujourd’hui et que dénonçait Benoît XVI.
6- “CRISTEROS” : une des caractéristiques du Pèlerinage de Chrétienté est son attachement à la doctrine du Christ-Roi (incluant sa royauté sociale) développée par Pie XI dans l’encyclique Quas Primas dont nous fêtons le centenaire cette année. Cela n’est pas toujours bien compris depuis « l’esprit » de Vatican II. Cela ne signifie pas du tout que nous voulons la théocratie (qui n’est pas chrétienne) ou même l’État chrétien (aujourd’hui réellement impossible). Ni que nous n’agréons pas à la (vraie) liberté religieuse. Cela veut simplement dire que nous vérifions expérimentalement la parole de Pie XII : « De la forme donnée à la société dépend le bien ou le mal des âmes. »
Bien sûr, la communauté surnaturelle de personnes qu’est l’Église (fondée par le Christ) ne se confond pas avec la société temporelle de familles qu’est la nation et que l’Église doit « informer » (au sens philosophique de donner un sens) quelque soit l’unité ou la division de croyances et le régime en place. Mais si l’Église ne peut y trouver une certaine correspondance culturelle, l’Église devra forcément agir en contre-culture, comme pour les premiers chrétiens (ou les dissidents anti-communistes), avec ce que Benoît XVI appelait des « minorités créatives » ou des « oasis de chrétienté ». C’est notre conviction militante qui s’incarne dans un combat contre-révolutionnaire, pour offrir un « lit de camp » au surnaturel, selon l’image de Péguy. Autrement dit : notre théologie politique (pour reprendre le terme de Mgr de Moulins-Beaufort) c’est la parabole du terrain et de la semence : distinguer pour unir ! Si le Royaume du Christ est d’abord au-dedans de nous et n’est pas de ce monde, il a forcément un certain écho et rayonnement sur notre vie sociale et politique au sens large. Ayant des chrétiens, il faut des espaces de chrétienté, fut-ce dans des catacombes ou des îlots, semences de chrétienté, mais mieux encore dans des nations chrétiennes ! Car « c’est un grand mystère, il ne suffit pas d’avoir la foi. Nous sommes faits pour vivre notre temporel en chrétienté. Ailleurs, quand ce n’est pas le martyre physique, ce sont les âmes qui n’arrivent plus à respirer » (Madiran paraphrasant Péguy).
7- CHRÉTIENTÉ : à la supplique célèbre de Mgr Lefebvre – « Laissez-nous faire l’expérience de la Tradition ! » – qui est devenue celle des communautés (ex)Ecclesia Dei et d’une part non négligeable du peuple de Dieu avec l’assentiment de Jean-Paul II et Benoît XVI, nous avons ajouté en tant que laïcs responsables du temporel : – Laissez-nous faire l’expérience de la Chrétienté ! Et nous avons constaté que cette manière en définitive d’obéir au 4ème commandement – « Tu honoreras ton père et ta mère afin de vivre longuement » – portait ses fruits dans nos communautés de vie aussi bien pour les pédagogies traditionnelles de la foi que pour les pédagogies éducatives ou politiques. La preuve en particulier par les écoles indépendantes et le vrai scoutisme dont on sait l’esprit missionnaire et les vocations. C’est donc même éminemment missionnaire quand on sait qu’un grand nombre de nos pèlerins aujourd’hui ne sont pas habitués à ces pédagogies et que les primo-pèlerins viennent toujours plus nombreux, attirés par le sens du sacré et la transcendance de cette démarche. Par attraction plus encore que par prosélytisme ! Le bien est diffusif de soi…
Les terres lointaines à convertir (les « périphéries »), nous ont rejoint aujourd’hui à domicile. Il suffit de sortir de chez nous dans la rue (comme disait Madeleine Delbrêl). Cela n’exonère pas de se ressourcer dans des centres, des noyaux, des camps de base ou des éco-systèmes de Chrétienté. « L’Église n’évangélise pas si elle ne se laisse continuellement évangéliser » (François). Commencer par soi, par nous…
8- N-D DE LA SAINTE ESPÉRANCE : l’idée du pèlerinage est née au Mesnil-Saint-Loup, ce village de Chrétienté qu’avait converti le P. Emmanuel, grâce à l’intercession de Notre-Dame de la Sainte Espérance. La « méthode » du pèlerinage, si méthode il y a, c’est celle par analogie du P. Emmanuel : « Ma méthode ? C’est celle de saint Paul : Je souffre tout pour les élus. Je n’en ai point d’autre. » Il disait aussi : « Vous avez une montagne de péchés, faîtes une montagne de prières. » C’est l’établissement d’une société chrétienne sur la prière et la pénitence, selon les demandes de la Vierge à des enfants eux-mêmes (de Mélanie à Lucie en passant par Bernadette). Comme une bonne méthode naturelle prédispose à la grâce (le vrai scoutisme par exemple en éducation à la différence d’une méthode s’éloignant de la loi naturelle), une bonne méthode surnaturelle (celle des « exercices spirituels », celle du P. Emmanuel) surélève les vertus naturelles. Cette rencontre intime de la grâce et de la nature (et réciproquement) donne, lorsqu’elle se vit communautairement, un espace de chrétienté incarné dans un lieu et milieu, des us et coutumes régies sous la double et unique loi de Dieu (la loi naturelle des dix commandements et la loi surnaturelle d’amour des béatitudes). Des mœurs et des vertus chrétiennes qui ne deviennent pas folles…
9- Un CZESTOCHOWA français : si le Pèlerinage de Chrétienté est devenu « notre Czestochowa national » (Dom Gérard), c’est parce que le célèbre pèlerinage polonais fut aussi pour nous un modèle. L’exemple d’une Chrétienté en marche en plein pays communiste, en plein régime totalitaire, hostile ! Grâce à la grande neuvaine lancée de sa prison par le cardinal Wyszinski pour préparer le millénaire du baptême de cette nation. C’est ce qu’on appellera « le miracle polonais » qui donnera notamment saint Jean-Paul II et Walesa (Solidarnosc) avec la chute du communisme… Et qui inspirera le petit miracle de Chartres !
10- En conclusion : un “TROIS-MÂTS” ! Le Pèlerinage de Chrétienté est un vaisseau marial qui a ses ancres dans le Ciel par sa prière, sa pénitence et sa fidélité. « Un beau monument à la face de Dieu » traversant le monde moderne, comme écrit Péguy dans Clio. Un vaisseau à trois ponts ou mieux encore « un fameux trois-mâts fin comme un oiseau », comme dit la chanson. On est fier, sans orgueil, non pas d’y être matelots mais d’y être pèlerins, malgré nos faiblesses et nos péchés. Un vaisseau singulier (dans l’espace et le temps) avec trois grandes voiles qu’orientent et tendent (“étarquent” en termes marins) inlassablement les organisateurs depuis l’origine. Ces trois voiles ont pour nom Tradition, Chrétienté et Mission ! Mais ce n’est pas seulement ces trois voiles ensemble qui font avancer le navire au large de la nouvelle évangélisation. C’est manifestement l’Esprit-Saint qui souffle sur elles, comme des médiations opportunes et nécessaires. « Si Dieu veut, toujours droit devant », nous irons non pas jusqu’à San Francisco mais jusqu’à Chartres et, au-delà : jusqu’à la communion des saints, mais aussi jusqu’à une nouvelle Chrétienté qui est son escabeau, comme disait Dom Gérard.
C’est le Saint-Esprit qui nous fait aller de l’avant ! D’où le titre de mon livre : « Chartres t’appelle ! Une Pentecôte de Chrétienté ». « Vous ne voyez pas ce qui naît », disait déjà Louis Veuillot aux croquemorts empressés de feu la Chrétienté qui voyaient trop vite ce qui meurt mais pas ce qui peut ressusciter. Chartres, ultreïa !
Le Maire de la Ville de Chartres assiste à la messe de clôture du pèlerinage de Chrétienté, “et pas en touriste”
Le maire de Chartres, Jean-Pierre Georges, a bien voulu répondre à quelques questions de l’Appel de Chartres, en guise d’introduction à son interview au cours d’un plateau TV qui sera organisé le lundi de Pentecôte, juste avant la messe. Extrait :
Chaque année à la Pentecôte, ils sont des milliers à marcher vers Chartres. Que vous inspire ce pèlerinage ?
C’est un moment très fort. Un moment de foi. De cohérence. De beauté. Il ne s’agit pas d’une foule anonyme. Ce sont des jeunes, des familles. Ils viennent de loin. Ils marchent. Trois jours. Et ils arrivent ici, devant la cathédrale. Ce n’est pas une arrivée. C’est un accomplissement. Je les regarde et je pense : voilà des gens qui savent où ils vont.
Et vous y assistez-vous personnellement ?
Oui. Et pas en touriste. J’ai été là, l’an dernier, pour la messe finale. Le grégorien, les chants, la nef pleine… c’est une élévation. Pas seulement religieuse. C’est aussi une démonstration d’ordre, de dignité, de beauté. Ce que beaucoup ont perdu, eux, ils l’ont gardé. Et ça redonne de l’espoir. […]
L’Ascension de Notre-Seigneur – “Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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Pendant les quarante jours qui suivirent sa Résurrection, le Sauveur posa les fondements de son Église à laquelle il allait bientôt envoyer l’Esprit-Saint. L’Épître et l’Évangile de ce jour résument tous ces enseignements du Maître. Puis Jésus quitta cette terre et l’Introït, l’Oraison, l’Épître, l’Alléluia, l’Évangile, l’Offertoire, la Secrète, la Préface et la Communion célèbrent sa glorieuse élévation au ciel, où les âmes qu’il a délivrées des limbes lui font escorte (All.), et entrent à sa suite dans le céleste royaume où elles participent plus amplement à sa divinité (Préf.)
L’Ascension nous prêche le devoir d’élever nos cœurs vers Dieu. Aussi l’Oraison nous fait-elle demander d’habiter en esprit avec Jésus dans les régions célestes, où nous sommes appelés à habiter un jour corporellement.
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Tous les chants du propre de la fête de l’Ascension, l’Introït, les deux Alléluias, l’Offertoire et la Communion ont un point commun : ils contiennent tous le verbe ascéndere, monter, d’où vient le nom de la fête.
Introït : Viri Galilæi
Le texte de l’Introït est tiré du livre des Actes des Apôtres, dans le récit de l’Ascension. Ce sont les paroles que les anges adressèrent aux apôtres après que le Christ se fut dérobé à leurs regards :
Viri Galilæi, quid admiramini aspicientes in cælum ? Quemadmodum vidistis eum ascendentem in cælum, ita veniet.
Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous stupéfaits à regarder le ciel ? Comme vous l’avez vu monter au ciel, ainsi il reviendra.
Dans le texte des Actes, Jésus est explicitement nommé. Ici il est seulement désigné par un pronom. Autre différence, le texte original dit quid statis ? Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? La liturgie a remplacé statis par admiramini, introduisant une nuance d’étonnement et même de stupéfaction. Les apôtres n’ont toujours pas compris ce qui se passait. Il faudra la descente du Saint Esprit dans dix jours pour les éclairer. Les Anges semblent s’adresser à eux avec une certaine condescendance pleine de gentillesse que la mélodie exprime d’une manière légère et assez calme. La deuxième phrase tourne autour des mêmes notes tout en progressant vers les mots ita veniet, il reviendra. Et après cette promesse pleine d’espérance le premier des trois Alléluias de la fin s’élève dans une belle envolée très joyeuse avant la paisible cadence finale.
Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 46, qui est par excellence le psaume de l’Ascension, principalement à cause du verset que nous trouverons au premier Alléluia et à l’Offertoire :
Omnes gentes plaudite manibus, jubilate Deo in voce exsultationis.
Tous les peuples battez des mains, poussez des cris de joie pour Dieu.
Alléluia : Ascendit Deus
Les Alléluias de la fête de l’Ascension ne ressemblent pas à ceux des dimanches du temps pascal, dont nous avons constaté que le deuxième était plus long que le premier avec une mélodie très développée et un texte tiré du Nouveau Testament, le plus souvent de l’Évangile. Les textes de ceux-ci sont tous deux tirés des psaumes, et leurs mélodies sont toutes deux des mélodies types, que l’on retrouve dans un certain nombre d’Alléluias tout au long de l’année, et qui sont donc assez connues.
Le premier de ces deux Alléluias a pour texte le verset du psaume 46 qui en fait le psaume de l’Ascension par excellence :
Ascendit Deus in jubilatione, et Dominus in voce tubæ.
Dieu monte parmi les cris de joie, le Seigneur, au son de la trompette.
Il s’agit dans le psaume de l’arche d’alliance, présence symbolique de Dieu au milieu de son peuple, qui monte sur la montagne de Sion pour entrer triomphalement dans le temple, figure du ciel. En ce jour de l’Ascension le fils de Dieu monte directement au ciel où il fait une entrée triomphale, mais il n’y a plus sur la terre ni acclamations ni trompette, seulement le silence un peu hébété des disciples. C’est pourquoi la mélodie de cet Alléluia, que nous avons déjà entendue au troisième dimanche de l’Avent ou au deuxième dimanche après l’Épiphanie, n’est pas triomphante mais douce et contemplative, traduisant ainsi l’ambiance un peu mélancolique de la séparation plutôt que la joie extérieure de ce qui n’en était que la figure.
Alléluia : Dominus in Sina
Dans le deuxième Alléluia de la fête de l’Ascension nous trouvons un autre psaume triomphal d’action de grâces après une grande victoire, le psaume 67, qui raconte l’entrée du peuple d’Israël dans la terre promise avec l’arche d’alliance à sa tête, depuis le Sinaï où lui fut donnée la Loi, jusqu’à la montagne de Sion, où sera bâti le temple de Jérusalem et où nous voyons de nouveau l’arche monter. Sur le chemin de nombreux ennemis ont été vaincus, aussi le peuple emmène-t-il une troupe de prisonniers avec lui ; ainsi le Christ monte-t-il aujourd’hui au ciel entraînant à sa suite les hommes qu’il a rachetés de la captivité du péché.
Dominus in Sina in sancto, ascendens in altum captivam duxit captivitatem.
Ce texte n’est pas très facile à traduire. Il semble qu’il faudrait lire a Sina plutôt que in Sina ce qui donnerait littéralement :
Le Seigneur s’avance depuis le Sinaï, il monte dans le lieu saint sur la hauteur emmenant les captifs.
La mélodie est encore une mélodie type, celle de la messe de minuit de Noël, mais aussi du premier dimanche de l’Avent ou du troisième dimanche après l’Épiphanie. Elle est très joyeuse ; ici nulle trace de mélancolie. Nous pensons au ciel où, si nous sommes fidèles, nous monterons à notre tour, délivrés de la captivité du péché.
Offertoire : Ascendit Deus
Le texte de l’Offertoire de la fête de l’Ascension est le même que celui du premier Alléluia. C’est toujours le verset du psaume 46.
Ascendit Deus in jubilatione, Dominus in voce tubæ.
Dieu monte parmi les cris de joie, le Seigneur au son de la trompette.
Mais la mélodie est totalement différente. Chose curieuse ce sont le plus souvent les Offertoires qui ont un caractère contemplatif, tandis que les Alléluias sont plus joyeux et exubérants. Ici c’est l’inverse. Nous avons vu que la mélodie du premier Alléluia était assez douce et évoquait la mélancolie de la séparation ; dans celle de l’Offertoire nous retrouvons les acclamations et la trompette, la joie de monter au ciel à la suite du Christ, avec une mélodie ample et solennelle, commençant par une grande montée très expressive sur les mots Ascendit Deus, et se continuant d’une manière assez mouvementée. Cependant l’Alléluia final s’étire longuement et doucement, retrouvant l’ambiance plus contemplative qui est généralement celle des Offertoires.
Communion : Psallite Domino
Le texte de l’antienne de Communion de la fête de l’Ascension est tiré du psaume 67, comme le deuxième Alléluia. C’est un des psaumes importants de cette fête, après le psaume 46 que nous avons trouvé au premier Alléluia et à l’Offertoire. Il célèbre aussi, mais de manière beaucoup plus développée, la royauté du Dieu d’Israël sur toutes les nations. Nous trouvons ici un verset pris à la fin du psaume :
Psallite Domino qui ascendit super cælos cælorum ad Orientem.
Célébrez le Seigneur qui s’élève au plus haut des cieux vers l’Orient.
Incontestablement ce passage évoque, par-delà le règne de Dieu sur tous les peuples, la grande théophanie du jugement dernier, quand Dieu viendra à l’Orient sur les nuées du ciel. On rejoint ainsi les mots ita veniet de l’Introït : de même il reviendra.
Comme celle de l’Offertoire, la mélodie est assez solennelle et commence aussi par une grande montée, mais plus étalée, culminant sur le mot super avant de redescendre au grave pour une cadence très expressive sur les mots ad Orientem.
Aymeric caron dépose une proposition de loi pour interdire l’euthanasie…
Une conversion soudaine ? Le député LFI Aymeric Caron, qui a voté en faveur de l’euthanasie hier, a déposé une proposition de loi visant à interdire les euthanasies… dites de convenance des chiens et des chats.
Cette proposition a été déposée le 17 avril. Et il explique doctement :
La présente proposition de loi a pour ambition de remédier à ces éliminations de masse, moralement injustifiables. S’inspirant de la loi espagnole de 2023 visant « l’euthanasie zéro », la présente proposition de loi prévoit donc en son article 1er d’interdire l’euthanasie d’un animal sauf absolue nécessité, dans le cas où la vie de l’animal ne pourrait être maintenue en raison de souffrances insupportables qu’il aurait à subir. Un animal domestique ne pourra donc plus être mis à mort par simple caprice ou convenance de son ou sa « propriétaire ». Dans le cas d’un animal considéré comme étant dangereux pour la santé publique, il ne pourra être euthanasié qu’en cas de dernier recours, et ce lorsque toute alternative (replacement, thérapie comportementale…) a été épuisée. La violation de cette disposition est sanctionnée par trois ans d’emprisonnement et 50 000 euros d’amende.
Si je suis bien le raisonnement, je peux être condamné à 3 ans de prison et 50 000 € d’amende pour avoir euthanasié mon chien et (en même temps) être condamné à 2 ans de prison et 30 000 € d’amende si je tente de dissuader quelqu’un de se faire euthanasier (article 17 de la proposition de loi adoptée hier) !
Je ne vois qu’une solution : au nom du wokisme, laissez-moi être un chien !
Introduire l’euthanasie dans un système de soin encore si insuffisamment formé à la culture palliative serait une défaite collective
Explication de vote du député LR Patrick Hetzel à la tribune de l’Assemblée :
Il est des sujets devant lesquels toute querelle politique s’efface, tant ils engagent notre conscience collective, tant ils touchent au cœur de notre humanité. Celui de la fin de vie est de ceux-là. Il exige non pas des réponses rapides, mais une réflexion profonde, éclairée par l’expérience, la compassion, et le respect de la dignité humaine.
Je tiens ici à défendre avec force les soins palliatifs comme une voie profondément humaine et résolument moderne, portée depuis des décennies par des équipes soignantes d’une qualité remarquable. Les soins palliatifs ne sont pas un refus d’agir. Ils sont un choix exigeant : celui de soigner jusqu’au bout, d’écouter jusqu’au bout, d’aimer jusqu’au bout. Ils ne proposent pas la mort, mais un accompagnement digne dans la vie qui reste. Ils ne donnent pas la mort, mais ils donnent tout ce qu’il est possible de donner à celles et ceux qui s’en approchent : le soulagement, la paix, la présence. En 2005, la loi Leonetti a consacré ce choix de société : refuser l’obstination déraisonnable, garantir le droit au soulagement de la douleur, et affirmer le principe fondamental du respect de la personne jusqu’au terme naturel de sa vie.
Ces repères historiques ne sont pas des vestiges. Ils sont les fondations solides sur lesquelles nous devons nous appuyer. Ils nous rappellent qu’à chaque étape, notre société a su faire le choix de l’humanité, de la prudence et de l’attention aux plus vulnérables. Aujourd’hui, il serait illusoire — et dangereux — de prétendre débattre d’une légalisation de l’euthanasie sans avoir d’abord pleinement déployé l’accès aux soins palliatifs, qui restent encore inégalement répartis sur notre territoire et 19 départements qui sont toujours dépourvus d’unités de soins palliatifs.
Depuis des années, des médecins, des infirmiers, des aides-soignants, des psychologues, des bénévoles portent cette mission avec un esprit de soin admirable. Ils savent ce que signifie accompagner une personne jusqu’à son dernier souffle, sans la hâter, sans l’abandonner. Ce sont eux, ces artisans du quotidien, qui incarnent la grandeur silencieuse de notre système de santé.
Trop souvent méconnus, les soins palliatifs ne sont pourtant pas synonymes de renoncement. Les soins palliatifs ne guérissent pas, mais ils soignent. Ils soignent la douleur, l’angoisse, la solitude. Ils donnent du sens aux derniers instants, ils permettent de dire adieu, de se réconcilier, de choisir comment partir. Ils affirment, avec force et douceur, que chaque vie mérite d’être respectée jusqu’à son terme, dans toutes ses dimensions — physique, psychologique, sociale et spirituelle.
Dans un monde qui a parfois peur de la fin de la vie, les soins palliatifs osent l’affronter avec une infinie délicatesse. Ils nous parlent de ce que nous avons de plus précieux : notre capacité à prendre soin, à accompagner, à aimer — jusqu’au dernier souffle.
Dans ce premier texte, il y a des dispositifs innovants intéressants mais je crains que cela ne va pas changer la donne de manière structurelle.
En effet, comment pourrions-nous prétendre ouvrir un débat sincère sur la fin de vie sans avoir d’abord pleinement déployé l’offre de soins palliatifs dans notre pays ? Aujourd’hui encore, trop de patients y ont un accès limité, inégal, parfois inexistant. C’est là que nous devons concentrer nos efforts. C’est là que notre responsabilité d’élus se situe : donner à chaque citoyen la garantie qu’il ne sera jamais seul, jamais dans la souffrance, jamais abandonné.
Je le dis avec gravité : introduire l’euthanasie dans un système de soin encore si insuffisamment formé à la culture palliative serait non seulement une faute morale, mais une défaite collective. Car les soins palliatifs ne sont pas une solution de repli, ils sont une promesse : celle de l’humanité partagée jusqu’au bout, dans le respect de la vie et de la personne.
Nous avons collectivement un combat à mener afin que l’esprit de soin l’emporte sur toute autre considération. Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce que des concitoyens demandent un suicide assisté parce qu’ils n’auraient pas eu accès aux soins palliatifs. Faut-il rappeler qu’actuellement en France 500 personnes meurent chaque jour sans avoir eu accès aux soins palliatifs dont ils auraient pourtant eu besoin ?
Et posons-nous aussi une autre question fondamentale. Le soutien aux soins palliatifs qui nous rassemble, je pense unanimement ici, ne doit pas devenir la caution pour légitimer la légalisation d’une mort provoquée. Il doit y avoir véritablement des moyens et une volonté pour développer la culture palliative encore et partout, cela ne doit pas être une annonce de plus juste pour se donner bonne conscience.
Mes chers collègues, n’imaginons surtout pas que cette loi offre une liberté de choix. Si c’est son but, alors c’est un artifice. J’ai très peur que dans un an, même dans 5 ans, l’égalité d’accès aux soins palliatifs que nous prônons ne sera toujours pas garantie malgré le droit opposable. Peut-on se permettre de se mentir aujourd’hui pour se donner bonne conscience ? Je ne le crois pas.
Comme le dit Paul Ricoeur : « Si l’éthique de détresse est confrontée à des situations où le choix n’est pas entre le bien et le mal mais entre le mal et le pire, alors le législateur ne saurait donner sa caution ».
Mes chers collègues, vous l’aurez compris, la véritable grandeur d’une société ne se mesure pas à sa capacité à abréger la vie, mais à son engagement à l’accompagner avec humanité, courage et tendresse, jusque dans ses derniers instants.
C’est cette grandeur-là que je vous invite à défendre en votant en faveur des soins palliatifs !
“L’accompagnement de la personne par le soin jusqu’à sa mort naturelle est un essentiel de notre civilisation”
Intervention du député RN Christophe Bentz à la tribune de l’Assemblée, contre la proposition de loi sur l’euthanasie :
« L’accompagnement de la personne par le soin jusqu’à sa mort naturelle est un essentiel de notre civilisation, le cœur encore battant de notre humanité.
Nous n’avons qu’une vie. Alors, à votre ultime recours, nous opposons l’ultime secours. Notre devoir est de protéger la fragilité humaine, non de l’effacer ou de l’abandonner.
Si la tendresse de l’aide ne suffit pas face à la dureté du combat contre la maladie, alors défendons l’espoir avec les soins palliatifs. »
Mohamed Tataiat : l’imam qui défie ouvertement la France
Chronique de Nicolas Bauer, docteur en droit et chercheur associé au Centre européen pour le droit et le justice (ECLJ), sur Radio courtoisie, à propos de Mohamed Tataiat, imam à Toulouse, condamné, qui porte plainte devant la CEDH :
Les “valeurs” de l’Union européenne
La loi adoptée par la Hongrie au printemps interdisant la marche de propagande LGBTQXYZ a provoqué une réaction de vingt pays de l’UE, dont la France, exhortant Budapest à réviser ce texte. « Nous avons de gros problèmes avec la Hongrie », a dénoncé le ministre allemand chargé des questions européennes, Gunther Krichbaum.
L’UE gèle déjà une dizaine de milliards d’euros de fonds destinés au pays d’Europe centrale, dans le cadre de procédures engagées au nom de la propagande LGBTQYZ.
La Hongrie est visée depuis 2018 par la procédure dite de l’article 7, destinée à sanctionner un Etat membre où est constatée une « violation grave » de l’Etat de droit. Le ministre danois Marie Bjerre, dont le pays assurera bientôt la présidence tournante de l’UE, a assuré être prêt à utiliser « tous les outils » nécessaires pour faire rentrer Viktor Orban dans le rang, y compris l’activation de cette procédure.
Présent mardi à Bruxelles, le ministre hongrois Janos Boka a qualifié la situation « d’hystérie politique », assurant avoir répondu jusqu’ici à toutes les « questions et remarques » exprimées par des Etats membres sur son pays. Le Parlement hongrois a voté une loi qui interdit tout rassemblement qui violerait la loi de 2021 qui interdit de promouvoir auprès des mineurs « l’homosexualité et le changement de sexe », donc la soi-disant « marche des fiertés ». La loi précise que seuls les événements « respectant le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct peuvent avoir lieu ».
Euthanasie : l’Etat deviendra une source d’insécurité mortelle
Communiqué de Yann BALY, Président de Chrétienté-Solidarité
Le vote d’une majorité de députés pour légaliser l’assassinat euthanasique ouvre la marche vers une société eugéniste, inhumaine et totalitaire.
Si le Sénat votait à son tour ce projet de loi, l’Etat deviendrait lui-même une source d’insécurité mortelle pour chaque Français.
On sait très bien ce que sont les soi-disant garde-fous contenus dans ce projet : un leurre pour berner les hésitants. Ils sauteront les uns après les autres et l’Etat, par l’intermédiaire des médecins de la mort, aura alors la possibilité de tuer d’importe qui.
Les bonnes âmes humanistes se targuent et se félicitent d’avoir supprimé la peine de mort pour les assassins. Ils s’apprêtent à étendre encore plus, après l’avortement, la peine de mort pour les innocents !
Honte aux soi-disant défenseurs du peuple qui, de LFI aux 19 députés du RN, ont voté pour cela. Au-delà de cette légalisation de l’assassinat d’Etat, par ce vote, ils légalisent la déchéance (déjà bien avancée) du système de santé français et la mise en place d’une médecine à deux vitesses : les soins pour les riches, la piqure fatale pour les pauvres. Cette loi, c’est aussi la mort des soins palliatifs.
Pour ces députés ayant voté ce texte, nous n’avons qu’une seule chose à faire, quelque soit leur appartenance politique : euthanasie électorale aux prochaines élections législatives !
Comme nous l’avions fait en 2024 pour les députés ayant voté la constitutionnalisation de l’avortement, Chrétienté-Solidarité le redira avec force lors des prochains scrutins : pas une voix pour les euthanasistes !
Inquiétude et colère des proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle
Communiqué du collectif Un gros risque en plus, réunissant des proches de personnes atteintes de déficience intellectuelle (vous pouvez toujours le soutenir – et c’est même plus utile que jamais avant la discussion au sénat – en signant ici):
Ce 27 mai, la proposition de loi dite par euphémisme « relative au droit à l’aide à mourir » a été votée en première lecture à l’Assemblée. Devant ce vote, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS, regroupant près de 4000 proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle, exprime sa colère et son inquiétude.
Sa colère car la loi, qui ouvre pourtant la voie à un basculement anthropologique majeur, a été débattue dans un hémicycle aux trois quarts vide. Plus inadmissible encore, les promoteurs du texte, la ministre Catherine Vautrin et le rapporteur général Olivier Falorni en tête, ont balayé nos interrogations avec un mépris insupportable.
Car, oui, nous conservons toutes nos inquiétudes pour nos proches. Pour évacuer la question de l’euthanasie des déficients intellectuels, deux arguments contradictoires ont été utilisés par les défenseurs de l’euthanasie – et cela contribue à aggraver encore notre inquiétude.
D’une part, on nous assure que les personnes souffrant de déficience intellectuelle ne sont pas concernées par le texte. Mais alors pourquoi refuser de le préciser clairement dans la loi ? Pourquoi rejeter pratiquement sans débat la dizaine d’amendements, venant de tous les bords de l’Assemblée, du PS au RN, en passant par LR et EPR (que leurs auteurs en soient tous chaleureusement remerciés !), qui visaient à le dire explicitement ? Au passage, nous relevons que les exemples étrangers ont été délibérément ignorés. Ainsi, aux Pays-Bas, des personnes ont été euthanasiées sur la seule base de leur déficience intellectuelle. Le glissement existe, documenté, réel. Cette loi n’en tire aucune leçon pour la France. Dans l’état actuel, le texte se contente d’invoquer une exigence de discernement, laissée à l’appréciation du médecin, sans cadre clair, ni procédure collégiale obligatoire, créant ainsi une incertitude éthique et juridique majeure, alors que le discernement est par nature difficile à établir dans ces situations.
D’autre part, on prétend, en sens inverse, qu’il serait discriminatoire de priver les personnes souffrant de déficience intellectuelle de ce nouveau « droit ». Or, comme le note à juste titre l’essayiste Alain Minc, ce « droit à mourir » va nécessairement se muer en « devoir de mourir », notamment pour les plus vulnérables. Cette inclusion à tout prix contredit la tradition du droit médical français fondée sur la précaution et la protection des personnes vulnérables. Elle revient à nier que certaines populations, par leur fragilité, requièrent des garde-fous renforcés, et non un alignement aveugle. Le refus d’exclure du champ d’application de la loi les personnes souffrant d’une déficience intellectuelle au nom d’un universalisme abstrait ignore une réalité pourtant bien connue : ces personnes ont un accès très inégal aux soins palliatifs, à l’accompagnement et à une expression libre de leur volonté. Leur souffrance est souvent mal évaluée, leur parole peu entendue, leur entourage insuffisamment mobilisé. Proposer la mort à des personnes que l’on n’a pas su soulager, accompagner ou écouter n’est pas un progrès, mais un échec collectif.
Nous appelons solennellement les sénateurs à s’opposer à cette société eugéniste que prépare la loi dans son état actuel. Nous appelons aussi les citoyens, et tout spécialement les soignants et les autorités morales de notre pays, à élever la voix : une société dans laquelle le plus faible serait poussé par la pression sociale à demander sa propre élimination serait une société invivable.
De son côté, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS poursuivra son engagement pour que toute personne soit regardée jusqu’au bout comme un être digne d’être protégé, accompagné, soigné – jamais comme une vie à écourter.
On travestit la charité en poison légal
La ministre “de droite” Catherine Vautrin se fait joliment recadrer par Augustin, converti de l’islam au christianisme:
Ces dernières semaines, j’ai eu l’honneur de porter la voix du Gouvernement, conformément à l’engagement du Président de la République, lors de l’examen de deux textes majeurs sur la fin de vie.
À l’unanimité, les députés ont voté pour garantir un accès effectif aux soins… pic.twitter.com/Y041eh3GIN
— Catherine Vautrin (@CaVautrin) May 27, 2025
Vous parlez de liberté, de dignité, d’éthique. Mais de quelle liberté s’agit-il, lorsque la main de l’État se substitue à la Providence pour déterminer qui peut vivre et qui peut mourir ? De quelle dignité s’agit-il, lorsque l’on présente la mort administrée comme un droit et non…
— Augustin (@Coeurconverti) May 27, 2025
Un prétexte pour supprimer l’argent liquide
Lu dans Les 4 Vérités :
Gérald Darmanin, dont le bilan sécuritaire est si mirobolant qu’il peut effectivement donner des leçons à la terre entière, a récemment proposé une « piste » pour en finir avec le trafic de drogue. Entendu par le sénat, il a suggéré de supprimer l’argent liquide:
« Je l’ai dit à plusieurs reprises à ceux qui m’interrogent pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers. La fin de l’argent liquide empêchera la constitution de points de deal. »
Il a ajouté:
« Une grosse partie de la fraude, de la délinquance du quotidien, et même des réseaux criminels, ce sont des fraudes d’argent liquide. »
Certes, la plupart des achats de drogue par le consommateur final doivent être faits en liquide, mais cette idée a toutes les apparences d’une fausse bonne idée. D’abord, parce que la suppression de l’argent liquide enquiquinerait bien davantage les honnêtes gens que les criminels. Personnellement, je ne tiens pas spécialement à ce que ma banque ou l’État sachent précisément ce que j’achète – et c’est la principale raison pour laquelle je continue à être un fervent défenseur du droit de payer en liquide. Ensuite parce qu’en sens inverse, les trafiquants sauraient parfaitement se débrouiller dans un monde sans liquide. France Info, qui ne passe pas vraiment pour une chaîne complotiste, a même objecté au ministre qu’au Royaume-Uni, certains dealers avaient vu le « chiffre d’affaires » exploser grâce à la dématérialisation.
En fait, tout se passe comme si l’on préparait les esprits à une suppression prochaine de l’argent liquide. Officiellement pour l’excellente cause de la lutte contre le trafic de drogue, mais, en réalité, bien davantage pour ligoter les citoyens et les asservir à l’État – selon le modèle du « crédit social » chinois (qui semble l’exemple à suivre pour tous les fanatiques de l’extrême centre). De même, on a drastiquement limité la liberté scolaire, officiellement pour lutter contre le « séparatisme » islamique. Ou on traque la liberté d’expression sur internet – pour « lutter contre la pédocriminalité ». Naturellement, ces mesures ne donnent jamais aucun résultat ni contre l’islamisation, ni contre les criminels. Mais cela n’empêche nullement de les durcir d’année en année. Car le véritable ennemi de nos gouvernants est bel et bien le citoyen qui a le front de ne pas applaudir à sa propre disparition!
“Je ne veux pas d’une société qui aide à mourir, je veux une société qui aide à vivre et qui soigne”
Intervention du député Philippe Juvin à l’Assemblée nationale pour expliquer son vote contre l’euthanasie :
Pourquoi j’ai voté contre la proposition de loi d’aide à mourir (suicide assisté et euthanasie). pic.twitter.com/CUUSNrXuyc
— 🇫🇷 🇪🇺 Pr Philippe Juvin MD PhD (@philippejuvin) May 27, 2025
Les évêques profondément inquiets
Réaction de la Conférence des évêques de France suite au vote de la loi sur l’euthanasie :