Il n’y a pas que Notre-Dame qui brûle
Anne Brassié reçoit sur TV Libertés l’abbé Barthes pour son livre “L’Eglise demain – Pour une vraie réforme catholique“, publié par L’Homme Nouveau. Livre qui trace quelques pistes pour enrayer le désastre dont le rétablissement du pouvoir des évêques. Puis, l’abbé Barthe est interrogé sur la restauration de Notre-Dame et les étranges cérémonies de réouverture. Enfin, une bonne chronique de cinéma avec Renaud de Bourleuf pour voir ou ne pas voir les films du moment.
Rennes : fermeture d’une église suite à plusieurs actes de vandalisme
Après plusieurs actes de vandalisme, la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle à Rennes a décidé de fermer les portes de la basilique Saint-Aubin jusqu’à nouvel ordre. Le père Nicolas Guillou ne décolère pas. Lundi 13 janvier, c’est une statuette de Notre-Dame de Lourdes qui avait été retrouvée brisée à l’intérieur. Des chaises avaient aussi été renversées et des nappes enlevées. Jeudi une statuette du petit Jésus dans la crèche a été retrouvée décapitée. L’abbé a déposé plainte.
Après une prière de réparation organisée dimanche après-midi à la basilique, la décision a été prise de fermer les portes de l’église jusqu’à nouvel ordre pour « apaiser les choses et voir comment on peut s’organiser ». La cathédrale de Rennes a également décidé en fin d’année de fermer ses portes tous les jours de la semaine de 12 heures à 15 heures après plusieurs actes de dégradations sur du petit mobilier.
Avortement : la sinistre Aurore Bergé veut ficher les médecins
Ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé souhaite créer un répertoire des professionnels pratiquant l’avortement. C’est une façon de mettre la pression sur les médecins objecteurs de conscience.
« Est-ce que ce sera une carte ? Une liste ? En tout cas, l’idée, c’est de (…) donner accès à l’information ».
« L’entrave à l’avortement, ce sont aussi des militants anti-choix, anti-droits qui continuent à taguer des lieux qui pratiquent l’IVG, à menacer des associations. Malheureusement, il y a encore ça ».
Ben voyons.
240 000 avortements chaque année, cela ne leur suffit pas.
Journée mondiale des malades de la lèpre : SOS Chrétiens d’Orient aux côtés des malades d’Ethiopie
Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
Les 24, 25 et 26 janvier prochains, le monde entier se mobilise à l’occasion de la journée mondiale des malades de la lèpre. Chaque année dans le monde, on recense plus de 200 000 nouveaux cas de lèpre, majoritairement en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Parmi les pays d’Afrique concernés, l’Ethiopie, où SOS Chrétiens d’Orient a une mission permanente depuis 2019.
François Lavallou, chef de mission de SOS Chrétiens d’Orient, explique.
« En Ethiopie, comme dans beaucoup de pays, les malades de la lèpre sont mis à l’écart, stigmatisés, rejetés. Personne ne veut travailler avec eux, personne ne veut les employer. A Kombolcha, au nord du pays, en pays Amhara, une région touchée par la guerre civile, une communauté de malades de la lèpre de 87 familles a donc fait appel à SOS Chrétiens d’Orient, pour les aider à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille ».
« C’est donc pour répondre à cette demande, continue-t-il, que l’association SOS Chrétiens d’Orient, s’est engagée dans le projet de construction d’un moulin, en partenariat avec les pères missionnaires d’Afrique, les fameux « pères blancs ».
Il s’agit d’un projet très concret, qui permettra à 87 familles, soit plus de 200 personnes, de sortir de la misère et de vivre dignement de leur travail. Ce moulin permettra aux membres de cette communauté discriminée de subvenir aux besoins de leurs familles, de les aider à payer leurs soins, d’atténuer leur marginalisation dans la société et de préparer leur réinsertion.
François Lavallou, chef de mission en Ethiopie, se tient à votre disposition pour répondre à vos questions sur le sujet.
Invitation à la projection d’un film
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“L’ association Familiale Catholique de Saint-Maur vous invite à la projection du film “Le club des miracles” de Thaddeus O’Sullivan le:
Mardi 28 janvier 2025
à 20h30
maison paroissiale ( salle du sous-sol) de l’église Notre Dame du Rosaire
11 avenue Joffre 94100 Saint-Maur
Entrée libre
soirée animée par le Père Jérôme Gavois,
prêtre au service à la paroisse Saint Hilaire de La Varenne”.
“Les femmes de la petite ville de Ballyfermot, en Irlande, espèrent toutes être les heureuses élues qui pourront effectuer un pèlerinage dans la ville sacrée de Lourdes, en France. Au cours d’une soirée de tombola pour le moins mouvementée, Lily (Maggie Smith), Eileen (Kathy Bates), Dolly (Agnes O’ Casey) et Chrissie (Laura Linney) remportent le prix tant convoité. Au fil de ce voyage d’une vie, le quatuor découvre le véritable sens de l’amitié et du pardon, en plus de vivre tour à tour un « miracle » personnel.”
Pete Hegseth, secrétaire à la défense, chef de guerre antiwoke
Lu dans Conflits ce portrait du nouveau secrétaire d’Etat américain :
Quand Donald Trump l’a nommé au poste de secrétaire à la défense, la presse s’est penchée tout entière sur le corps musclé du futur ministre de la plus puissante armée du monde. Combien Pete Hegseth avait-il de tatouages ? À la droite de la poitrine, une gigantesque croix de Jérusalem dont la symbolique « suprémaciste blanche » lui aurait valu, selon l’intéressé, « un licenciement de la Garde nationale », corps auquel il appartenait jusqu’en 2021. Au biceps droit, un Deus Vult (« Dieu veut », en latin, cri de guerre des croisés chrétiens). Mais également, et sans être exhaustif, yahvé en hébreu, ou la bannière étoilée dont l’une des bandes est matérialisée par une mitraillette, et le « We the People » sur l’avant-bras, soit les premiers mots de la déclaration d’indépendance.
À 44 ans, cet ancien combattant, diplômé de Princeton (où il fut aussi champion de basket) et de Harvard, deux fois récipiendaire de la Bronze Star Medal, l’une des plus hautes décorations américaines pour faits de bravoure en Irak et en Afghanistan, tranche avec les habituels hauts gradés qui habituellement occupent cette fonction, souvent décatis mais expérimentés, et connaissant leurs homologues des armées alliées. Pete Hegseth a beau être paré d’une expérience de terrain que beaucoup n’ont pas au Pentagone, sa nomination a fait grincer des dents.
Présenté par Donald Trump comme « un homme dur, intelligent et véritable partisan de l’Amérique d’abord », tout en ajoutant que « les ennemis de l’Amérique sont prévenus : [notre] armée redeviendra grande et l’Amérique ne reculera jamais », Hegseth agace déjà les bureaucrates des rives du Potomac. Le beau gosse, originaire de Minneapolis dans le Minnesota (État qui n’a jamais voté pour un candidat républicain à la Maison-Blanche depuis 1972), tenait le micro depuis 2014 comme coanimateur de « Fox & Friends Weekend » sur FoxNews et était un habitué des propos décomplexés. Il doit surtout sa célébrité soudaine à un accident, en 2015, lorsqu’il a accidentellement blessé un tambourineur alors qu’il avait raté la cible d’un lancer de hache lors du Jour du drapeau. La séquence, diffusée en direct, est devenue culte sur internet.
Ses positions incarnent le trumpisme musclé, celui du deuxième mandat qui ne s’embarrasse plus de plaire de près ou de loin à des démocrates écrasés électoralement. On lui doit des opinions jugées radicales en matière de « diversité et d’inclusion ». S’exprimant sur le podcast « Shawn Ryan Show », Hegseth déclarait récemment que « la phrase la plus stupide sur la planète Terre dans l’armée est “notre diversité est notre force” ». Partisan de la méritocratie, Hegseth a promis de mettre fin aux programmes promouvant la diversité chez les militaires. Il a également fait part de ses doutes sur « l’utilité des femmes au combat » et devrait mettre fin à l’admission des transgenres dans l’armée. En clair : Hegseth abhorre tout ce qui est, de près ou de loin, woke.
[…] Dans son livre American Crusade, Hegseth affirme ainsi que l’islam « n’est pas une religion de paix » ou encore que « les pays musulmans modernes sont des zones interdites, formellement ou de facto, pour les chrétiens et les juifs ». […]
“À la place de François Bayrou, j’aurais tenu ce discours de politique générale : « Demain matin, je ferme les frontières…»”
Emission Face à Philippe de Villiers de vendredi :
Dans les médias, la Marche pour la vie ne passe pas inaperçue
Revue de presse sur la Marche pour la vie d’hier :
- dépêche AFP : “Le cortège a rassemblé 15.000 participants selon les organisateurs, 4300 selon la préfecture de police”
- Valeurs Actuelles : Marche pour la vie : « C’est une marche pour la survie », estime Philippe de Villiers
- Sud Ouest : « C’est une marche pour le droit à vivre »
- L’Humanité a consacré 2 pages de son édition papier de ce matin : “Une mobilisation limitée aux catholiques ultra-conservateurs et à l’extrême droite.”
- Mediapart : “Manif anti-avortement : la France catho-tradi s’affiche dans Paris”
- La Croix souligne la jeunesse des manifestants : “Dimanche 19 janvier, quelques milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes catholiques, étaient réunies pour dire leur « fierté » d’avoir « lutté » contre cette « loi mortifère ».”
- Le Figaro a réalisé un reportage vidéo
- Boulevard Voltaire a vu moins de monde que la préfecture : “Dans une ambiance chaleureuse et festive, près de 3.000 personnes venues de toute la France se sont rendues sur la place du Trocadéro à Paris.”
- Libération a été marqué par la minute de silence : “Il y a des situations dans lesquelles soixante secondes peuvent sembler une éternité. Comme quand, le regard rivé au sol, la mine grave et les mains jointes, plusieurs milliers de personnes se recueillent en silence, en hommage aux «10 millions de bébés pas nés, en France». “
- Complotiste, le Nouvel Obs voit la patte de Bolloré
Il y a 20 ans, aucun média ne parlait de cette manifestation. Elle n’existait pas : désinformation par occultation. Aujourd’hui, elle fait partie du paysage et chaque année les Français peuvent constater que la voix des pro-vie ne faiblit pas.
Mages ou i-Mages ?
Extrait d’un article d’Yves de Lassus, paru dans la Lettre aux amis de l’Action Familiale et Scolaire :
La mode est au virtuel et à l’imaginaire. Jeux vidéo, visite virtuelle, réalité augmentée, … tout est fait pour présenter la réalité autrement qu’elle n’est. Cet état d’esprit se manifeste notamment par l’ajout d’un “i” devant certains mots : iPad, iPhone, i-TV, … “I-quelque-chose” fait moderne, branché, à la page, etc. Même les commentateurs de la Bible s’y mettent.
Un récit hypothétique
Ainsi dans une chronique parue sur le site de RCF le 30 décembre dernier, on pouvait lire :
Dans les évangiles, c’est l’apôtre Matthieu qui mentionne la fameuse étoile. Selon le disciple de Jésus, trois mages “venus d’Orient”, Melchior, Gaspard et Balthazar, auraient été avertis en songe de la naissance de Jésus. Ceux-ci se seraient mis en route afin de se prosterner devant lui, guidés par une étoile indiquant où se trouvait l’enfant. (…)
À leur arrivée à l’étable où Jésus serait né, les mages auraient offert de l’or, de la myrrhe et de l’encens au fils de Dieu. Ce récit, nommé “Épiphanie” sert de modèle de pèlerinage aux chrétiens, invités à se mettre en chemin vers Dieu guidés par sa lumière, à reconnaître son fils Jésus, et à reprendre le chemin, remplis de joie.
En bref, le récit de Matthieu serait un récit imagé. Les Mages ne seraient que des i-Mages ! On voit par-là combien le poison du modernisme a infesté l’interprétation des Écritures au point que même la réalité de l’étable de Bethléem est mise en doute !
Rappelons que, selon la Tradition unanime et constante de l’Église, les Évangiles ne contiennent aucune erreur. Saint Grégoire disait de la Bible :
« Par la foi nous croyons que l’auteur du livre est l’Esprit-Saint. C’est donc lui-même qui l’a écrit, lui qui l’a dicté ; il l’a écrit lui-même, lui qui a été l’inspirateur de l’œuvre. »
Et cet enseignement a été répété constamment par les papes. Voici quelques exemples :
– Léon XIII dans Providentissimus Deus (1893) :
« Tous les livres que l’Église reçoit pour sacrés et canoniques en leur intégralité, ont été écrits sous la dictée de l’Esprit-Saint. Aucune erreur n’a pu se glisser dans l’inspiration divine, loin de là. Celle-ci non seulement exclut toute erreur, mais elle l’exclut et elle y répugne en vertu de la même nécessité qui fait que Dieu, souveraine vérité, ne peut être l’auteur d’aucune erreur. (…) Ceux qui estiment que les passages authentiques des Livres saints peuvent contenir quelque erreur, pervertissent la notion catholique de l’inspiration divine et font de Dieu Lui-même l’auteur de cette erreur. »
– Benoît XV dans Spiritu Paraclitus (septembre 1920) :
« Saint Jérôme enseigne que l’inspiration divine des Livres Saints et leur souveraine autorité comportent, comme conséquence nécessaire, la préservation de l’absence de toute erreur et tromperie. »
– Pie XII dans Divino Afflante Spiritu :
« La doctrine catholique revendique pour ces “livres entiers, avec toutes leurs parties”, une autorité divine les préservant de toute erreur. »
D’après ces déclarations, parler des Rois Mages au conditionnel est donc une grave erreur puisque cela revient :
- soit à admettre que saint Matthieu a inventé cette histoire ; mais dans ce cas, comment savoir s’il n’a pas aussi inventé les différents miracles de Jésus, sa mort sur la croix, sa Résurrection, etc.
- soit à attribuer l’erreur à Dieu,
- soit à affirmer que les papes se sont trompés et que les Évangiles ne sont pas des livres inspirés.
Le refus des miracles
Ce n’est malheureusement pas le seul étonnement que procure la lecture de cet article. En effet, voici la suite :
2 000 ans après la Nativité, la nature de l’étoile de Bethléem reste un sujet de spéculation.
Certains scientifiques supposent que l’étoile serait une Nova ou une super Nova, une étoile qui, lorsqu’elle explose, produit une forte lumière parfois durant des mois.
D’autres chercheurs ont émis l’hypothèse que l’astre serait la comète de Halley. Cependant ce fameux corps céleste est passé dans le ciel 66 ans avant la naissance supposée du Christ, rendant peu plausible cette supposition.
Des astronomes ont enfin émis l’idée que l’étoile serait une conjonction entre Jupiter et Saturne, qui en l’an 7 avant notre ère, se sont fortement rapprochées.
Ces hypothèses ont été depuis très longtemps contrecarrées par de nombreux exégètes, en particulier par saint Jean Chrysostome qui donne quatre raisons montrant qu’il ne peut pas s’agir d’une étoile ordinaire. Voici ces raisons (voir des extraits de son homélie en annexe) :
1) Exception faites des étoiles situées juste au-dessus des pôles, une étoile ne donne jamais une direction fixe : elle va du levant au couchant, comme le soleil, la lune et les planètes. En suivant une étoile, on décrit un arc de cercle plus ou moins grand selon l’étoile choisie et l’époque de l’année. On ne peut donc pas prendre une étoile pour suivre une direction donnée, sauf celles du Nord ou du Sud.
2) Une étoile n’est pas visible de jour ; on ne peut donc pas la suivre de jour.
3) Sauf couverture nuageuse, une étoile ne disparait jamais temporairement. Or la lumière ayant guidé les Mages disparaît lorsque les mages arrivent à Jérusalem et réapparaît lorsqu’ils en sortent.
4) Une étoile est trop éloignée de la terre pour pouvoir indiquer un endroit précis. Or la lumière suivie par les Mages a indiqué une étable proche de Bethléem : elle en était nécessairement très proche.
Le récit de saint Mathieu montre donc qu’il s’agit d’un phénomène miraculeux, car aucun astre ne peut avoir un tel comportement. L’étoile des Mages n’était ni une comète, ni une conjonction de planète, ni une supernova. Selon la Tradition, elle était une lumière surnaturelle, provoquée par Dieu et conduite par un ange : elle n’avait rien de naturel ; elle était véritablement miraculeuse. D’ailleurs, si elle avait été naturelle, les Mages qui avaient une excellente connaissance des astres n’y auraient pas vu un signe divin marquant l’accomplissement des prophéties.
Un miracle est par définition un fait concret, réel et hors des lois de la nature, produit directement par Dieu en vue de susciter ou de faire croître la foi. Mais le rationalisme qui, actuellement, infeste tout, refuse les miracles et cherche à leur trouver à tout prix des explications naturelles.
Il faut veiller à ne pas tomber dans ce piège. Il faut rester fermement attaché à tout ce qu’a enseigné la Tradition de façon continue et constante, suivant en cela le très sage conseil de saint Vincent de Lérins (Commonitorium, II, 5) :
« Dans l’Église catholique elle-même, il faut veiller avec le plus grand soin à s’en tenir à ce qui a été cru partout, toujours et par tous. (Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est) Cela est en effet vraiment et proprement catholique. »
Cet enseignement de Saint Vincent a été confirmé clairement par le Vatican I, dans la constitution Dei Filius :
« Il n’est permis à personne d’interpréter cette sainte Écriture contrairement (…) au consentement unanime des Pères. »
Aussi continuons à croire que les Rois Mages ont réellement existé et ont suivi une lumière miraculeuse qui les a conduits à la crèche de Bethléem pour adorer le Roi de rois. Non ! les Mages ne sont pas des i-Mages !
[…]
ANNEXE
Extraits de la 6e homélie de saint Jean Chrysostome
sur l’Évangile de saint Matthieu
Pour juger que cette étoile n’était pas une étoile ordinaire, ni même une étoile, mais une vertu invisible, qui se cachait sous cette forme extérieure, il ne faut que considérer quel était son cours et son mouvement. Il n’y a pas un astre, pas un seul, qui suive la même direction que celui-ci. Le soleil et la lune et toutes les planètes et les étoiles, vont de l’Orient à l’Occident ; au lieu que cette étoile allait du Septentrion au Midi, selon la situation de la Palestine à l’égard de la Perse.
On peut prouver encore la même chose par le temps où cette étoile paraît. Car elle ne brille pas la nuit comme les autres, mais au milieu du jour et en plein midi, ce que ne peuvent faire les autres étoiles, ni la lune même, qui, bien que plus éclatante que les autres astres, disparaît néanmoins aussitôt que le soleil commence à paraître. Cependant cette étoile avait un éclat qui surpassait celui du soleil, et jetait une clarté plus vive et plus brillante.
La troisième preuve qui fait voir que cette étoile n’était point ordinaire, c’est qu’elle paraît et se cache ensuite. Elle guida les mages tout le long de la route jusqu’en Palestine. Aussitôt qu’ils entrent à Jérusalem elle se cache ; et quand ils ont quitté Hérode après lui avoir fait connaître l’objet de leur voyage, et qu’ils continuent leur chemin, elle se remontre encore, ce qui ne peut être l’effet d’un astre ordinaire, mais seulement d’une vertu vivante et surtout intelligente. Car elle n’avait point comme les autres un mouvement fixe et invariable. Elle allait quand il fallait aller ; elle s’arrêtait quand il fallait s’arrêter, modifiant, suivant les convenances, sa marche et son état, à l’exemple de cette colonne de feu qui paraissait devant les Israélites, et qui faisait ou marcher ou arrêter l’armée lorsqu’il le fallait.
La même chose se prouve en quatrième, lieu par les indications que donnait cette étoile. Elle n’était point au haut du ciel, lorsqu’elle marqua aux mages le lieu où ils devaient aller, puisqu’elle n’aurait pu le leur faire reconnaître de cette manière ; mais elle descendit pour cela dans la plus basse région de l’air. Car vous jugez bien qu’une étoile n’eût pas pu marquer une cabane étroite, le point précis occupé par le corps d’un enfant. Non, à une si grande hauteur, elle n’aurait pu désigner, indiquer exactement un si petit objet aux regards. Considérez la lune, ses dimensions sont bien autres que celle des étoiles, et cependant tous les habitants de la terre, de quelque point de cette vaste étendue qu’ils la regardent, l’aperçoivent toujours près d’eux. Commaent donc, dites-le-moi, une simple étoile aurait-elle indiqué des objets aussi petits, que le sont une grotte et une crèche autrement qu’en descendant de ces hauteurs du ciel, pour venir s’arrêter en quelque sorte sur la tête même de l’enfant ? C’est ce que l’évangéliste marque un peu après par ces paroles : « L’étoile qu’ils avaient vue en Orient commença d’aller devant eux, jusqu’à ce qu’étant arrivée sur le lieu où était l’enfant, elle s’y arrêta ». Vous voyez donc par combien de preuves l’Évangile montre que cette étoile n’était pas une étoile ordinaire, et que ce n’était point par les règles de l’astrologie qu’elle découvrait cet enfant aux mages.
(…) Vous me demanderez peut- être pourquoi Dieu se sert de cette étoile pour attirer les mages à lui. Mais de quel autre moyen aurait-il dû se servir ? Devait-il leur envoyer des prophètes ? Les mages ne les eussent jamais reçus. Leur devait-il parler du Ciel ? Ils ne l’eussent point écouté. Leur devait-il envoyer un ange ? Ils l’auraient aussi négligé. C’est pourquoi, laissant de côté tous ces moyens extraordinaires, il les appelle par des choses qui leur étaient communes et familières ; et, usant ainsi d’une admirable condescendance pour s’accommoder à leur faiblesse, il fait luire sur eux un grand astre, très différent de tous les autres, afin de les frapper par sa grandeur, par sa beauté et par la nouveauté de son mouvement.
(…) Il use donc de cette condescendance envers les mages, et il les appelle à lui par une étoile, afin de les faire passer ensuite à un état plus parfait et plus élevé. Mais après qu’il les a ainsi conduits comme par la main jusqu’à la crèche, il ne leur parle plus par une étoile, mais par un ange, parce qu’ils sont devenus plus parfaits et plus éclairés.
«Idéologie» et doctrine de l’Église : des sens de termes et expressions à éclaircir urgemment
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Depuis le début de l’actuel pontificat, on voit apparaître le terme «idéologie» pour désigner une certaine façon de présenter la doctrine de l’Église. Ce terme est beaucoup utilisé et il n’y a pas eu vraiment de discussion sur le sens de ce terme et sur la pertinence de son utilisation. Le but de cet article est proposer une réflexion sur ce sujet.
L’une des premières apparitions de ce terme avec le sens d’une certaine manière de présenter la doctrine de l’Église eut lieu lors d’une interview au Pape François en 2013 (https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2013/september/documents/papa-francesco_20130921_intervista-spadaro.html):
«Si le chrétien est légaliste ou cherche la restauration, s’il veut que tout soit clair et sûr, alors il ne trouvera rien. La tradition et la mémoire du passé doivent nous aider à avoir le courage d’ouvrir de nouveaux espaces à Dieu. Celui qui aujourd’hui ne cherche que des solutions disciplinaires, qui tend de manière exagérée à la “sûreté” doctrinale, qui cherche obstinément à récupérer le passé perdu, celui-là a une vision statique et non évolutive. De cette manière, la foi devient une idéologie parmi d’autres. Pour ma part, j’ai une certitude dogmatique : Dieu est dans la vie de chaque personne. Dieu est dans la vie de chacun. Même si la vie d’une personne a été un désastre, détruite par les vices, la drogue ou autre chose, Dieu est dans sa vie. On peut et on doit Le chercher dans toute vie humaine. Même si la vie d’une personne est un terrain plein d’épines et de mauvaises herbes, c’est toujours un espace dans lequel la bonne graine peut pousser. Il faut se fier à Dieu »
Dans ce passage, on voit qu’une certaine présentation de la doctrine pourrait conduire la foi à devenir une «idéologie parmi d’autres». Ce serait le cas, en effet, si l’on cherchait de manière exagérée une «sûreté» doctrinale.
Mais qu’est-ce qu’une idéologie ? Selon Le Petit Robert 1, (1990) :
«Idéologie 1° hist. philo. «Science qui a pour objet l’étude des idées, de leurs lois, de leur origine» (LALANDE). 2° péj. Analyses, discussions sur des idées creuses ; philosophie vague et nébuleuse. 3° (FIN XIXe ; vocab. Marxiste). Ensemble des idées, des croyances et des doctrines propres à une époque, à une société ou à une classe. «C’est bien bourgeois que sont par exemple, la messe du dimanche, la xénophobie, le bifteck-frites et le comique de cocuage, bref ce qu’on appelle une idéologie» (BARTHES). Système d’idées, philosophie du monde et de la vie. «La révolution du XXe siècle… est d’abord une politique et une idéologie» (CAMUS).»
Le passage de l’interview semble faire référence aux sens 2 et 3. Mais la foi, la présentation de la doctrine, peuvent-elles vraiment devenir «une idéologie parmi d’autres» ?
Il est important de rappeler ce que disait Saint Jean Paul II sur le Catéchisme de l’Église Catholique dans la Constitution Apostolique Fidei Depositum (https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_constitutions/documents/hf_jp-ii_apc_19921011_fidei-depositum.html):
«Le Catéchisme de l’Église catholique, que j’ai approuvé le 25 juin dernier et dont aujourd’hui j’ordonne la promulgation en vertu de l’autorité apostolique, est un exposé de la foi de l’Église et de la doctrine catholique, attestées ou éclairées par l’Écriture sainte, la Tradition apostolique et le Magistère ecclésiastique. Je le reconnais comme un instrument valable et autorisé au service de la communion ecclésiale et comme une norme sûre pour l’enseignement de la foi. Puisse-t-il servir au renouveau auquel l’Esprit Saint appelle sans cesse l’Église de Dieu, Corps du Christ, en pèlerinage
vers la lumière sans ombre du Royaume ! «
La doctrine et la foi sont attestées ou éclairées par l’Écriture sainte, la Tradition apostolique et le Magistère ecclésiastique. Comme cela est lié à la Parole de Dieu, cela ne peut pas être une «idéologie» au sens d’un ensemble d’idées humaines, au sens 2 et 3 du Petit Robert 1.
En fait la doctrine de la foi prend racine notamment dans la Parole de Dieu et cette Parole a été donnée dès la création de l’homme comme on le voit dans la Genèse. Puis dans le livre de l’Exode, chapitre XX, on a la Parole de Dieu sous la forme des Dix Commandements. Ce sont des commandements de Dieu, pas de simples «idées humaines». Et il faut écouter ces commandements et il faut les enseigner à ceux qui ne les connaissent pas. Et Jésus-Christ avait dit «Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. « (Matthieu 5, 18, Bible de Jérusalem). Et à la fin de la Bible, dans le livre de l’Apocalypse, chapitre 22, on lit «Heureux ceux qui lavent leurs robes ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie, et pénétrer dans la Cité, par les portes. Dehors les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal ! ” (Bible de Jérusalem), ce qui est un rappel de la Loi. Bien sûr, avec l’aide du Christ nous pouvons mieux suivre la Loi. Dieu nous soutient par la grâce. Et comme l’enseigne Saint Thomas d’Aquin dans sa «Somme Théologique», il faut faire le bien par amour pour Dieu et pour les hommes et pas à cause d’une simple obéissance à la Loi. Mais cela ne nous exempte pas d’enseigner la doctrine, comme le rappelle toujours le Magistère (https://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decree_19651118_apostolicam-actuositatem_fr.html ).
On peut se demander aussi d’où vient cette manière de présenter la doctrine qui pourrait devenir «une idéologie». Cela a des liens avec les enseignements de Karl Rahner pour qui Dieu est de toute façon dans chaque personne, de sorte qu’il n’est pas très important de lui donner des doctrines externes (https://lesalonbeige.fr/le-synode-des-eveques-et-linfluence-de-karl-rahner/). Et c’est pour cela que justement dans le passage de l’interview citée plus haut, on lit que «Dieu est dans la vie de chacun».
Bien sûr, il est vrai que Dieu est dans la vie de chacun, mais en même temps Dieu appelle chacun à suivre son enseignement et cet enseignement doit aussi être entendu et lu, dans la mesure du possible. Et les chrétiens doivent donc enseigner la doctrine.
Ce qui est intéressant, c’est que le Petit Robert 1 (1990), pour le sens 3 d’«idéologie», cite Roland Barthes, qui fut marxiste à une époque de sa vie. Et dans cette citation il va jusqu’à placer la messe dans un ensemble idéologique bourgeois… Le sens 3 vient justement du marxisme.
Or, on sait que le Pape François a été influencé par la «Théologie des Peuples» (https://lesalonbeige.fr/la-theologie-des-peuples/) à travers l’enseignement de Juan Carlos Scannone. Or, ce dernier a été vraiment influencé par le marxisme (https://www.infocatolica.com/?t=opinion&cod=35762). Et de plus, le point de départ de la «Théologie des Peuples» n’est pas la parole de éternelle de Dieu mais l’histoire, le vécu de l’homme (https://www.infocatolica.com/?t=opinion&cod=35762). Et cela correspond aussi a la dernière partie de la citation de l’interview de 2013 où il était dit que «Dieu est dans la vie de chacun» avec ce sens où il n’est pas très urgent de présenter la doctrine. Cela vient à la fois de l’enseignement de Rahner et de la «Théologie des Peuples» car les deux sont influencés par Hegel qui enseigne le devenir dans l’histoire sans avoir besoin d’une divinité extérieure car l’Esprit et le Monde se confondent (panthéisme).
Bien sûr, il y a une idéologie marxiste et cette idéologie influence une bonne partie des théologiens et religieux actuellement. Et nous arrivons à une situation étrange où des personnes influencées par ces idéologies marxistes, hégéliennes, etc., de manière directe ou indirecte, présentent la doctrine catholique, dans certaines circonstances, comme une «idéologie»…
Bref, il est clair que la doctrine et la foi catholique ne sont pas des idéologies et ne peuvent pas le devenir. Il est important de prendre conscience de cela en ces temps de crise au sein de l’Église.
Louis de Bourbon, de la chapelle expiatoire à la Marche pour la vie
Le duc d’Anjou était hier matin à la chapelle expiatoire à Paris pour prier le repos de l’âme du roi Louis XVI :
Chaque année, fidèle à cette commémoration, j’entretiens la mémoire de ce moment qui rendit la France orpheline. Le 21 janvier 1793 vit bien plus que l’exécution d’un homme innocent des crimes qu’on lui imputait mais la mort de celui qui se vivait comme un père pour tous ses peuples qui le reconnaissaient comme tel. Prions pour son âme et plus encore pour la France et les Français.
Chaque année, fidèle à cette commémoration, j’entretiens la mémoire de ce moment qui rendit la France orpheline. Le 21 janvier 1793 vit bien plus que l’exécution d’un homme innocent des crimes qu’on lui imputait… pic.twitter.com/N6Caj0RETo
— Louis de Bourbon (@Louis_DucAnjou) January 19, 2025
… mais la mort de celui qui se vivait comme un père pour tous ses peuples qui le reconnaissaient comme tel. Prions pour son âme et plus encore pour la France et les Français. pic.twitter.com/shXOJinVl4
— Louis de Bourbon (@Louis_DucAnjou) January 19, 2025
Puis l’après-midi, il a rejoint la Marche pour la vie :
La défense de la Vie, quel qu’en soit son état, est une œuvre de justice. En défendant l’être humain, du ventre de sa mère jusqu’à son dernier soupir, nous ne nous livrons pas à un acte de charité mais à un devoir impérieux, guidé par notre conscience. Vous pouvez être fiers !
La défense de la Vie, quel qu’en soit son état, est une œuvre de justice. En défendant l’être humain, du ventre de sa mère jusqu’à son dernier soupir, nous ne nous livrons pas à un acte de charité mais à un devoir impérieux, guidé par notre conscience. Vous pouvez être fiers ! pic.twitter.com/YxJYzNFytf
— Louis de Bourbon (@Louis_DucAnjou) January 19, 2025
Christianisme : le temps des martyrs
Dans l’émission En Que^te d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent
- Mgr David MACAIRE, archevêque
- Christophe DICKÈS, historien et journaliste
- Romain de CHATEAUVIEUX, président de Miséricordia
Bannir les écrans et réhabiliter la lecture
D’Augustin Yvan, responsable développement de la Fondation pour l’école, dans La Nef :
Ils sont partout. Progressivement, depuis le début des années 2000, les écrans ont envahi le quotidien des Français de tous âges et de toutes conditions, modifiant les habitudes de vie et le rapport à l’information. Brièveté, immédiateté et variété : la communication circule partout en temps réel, via une infinité de canaux différents. Un saut technologique certain, mais aussi un défi anthropologique majeur, aujourd’hui confirmé par les diverses évaluations internationales sur le niveau scolaire.
Et les résultats sont alarmants. D’une évaluation à l’autre, le niveau scolaire des élèves français ne cesse de baisser. Le 23 novembre 2024, l’IFOP publiait une étude indiquant que 90% des élèves français faisaient 15 fautes ou plus dans une dictée de 67 mots, preuve d’un niveau de lecture et d’orthographe catastrophique. En décembre, les résultats du classement TIMSS n’étaient pas meilleurs : les élèves français de CM1 et de 4e y arrivaient en dernière position de l’UE en mathématiques et en avant-dernière position en sciences. Pourtant, les enfants du monde entier affrontent ce défi des écrans ; pourquoi la France s’en sort-elle si mal, particulièrement en français ?
C’est à cette question que Michel Desmurget a voulu répondre. Le célèbre neuroscientifique et auteur de la célèbre Fabrique du crétin digital a récemment fait paraître un second ouvrage, Faites-les lire ! qui multiplie les comparaisons entre les pays et qui montre à quel point les systèmes qui encouragent la lecture et la compréhension fine tirent leur épingle du jeu. Son but : « faire reculer l’actuelle orgie d’écrans récréatifs qui fracasse l’intelligence de nos enfants » (c’était l’objectif du livre précédent) ; « réhabiliter la lecture dont les bienfaits éducatifs sont aussi profonds qu’irremplaçables » (c’est l’objet de Faites-les lire !). Un constat qui semble aller de soi… Mais qui demande pourtant une révolution majeure de nos pratiques, à la maison comme à l’école. Et un retour au bon sens et à la maîtrise de soi.
Heureusement, ce retour au bon sens pédagogique commence à trouver un écho dans le milieu scolaire. Ainsi, le développement du nombre des écoles libres, dites hors contrat, est l’une des manifestations de ce retour aux sources. Dans la plupart de ces écoles, qu’elles soient classiques, montessoriennes, proches de la nature ou à pédagogie explicite, la place laissée à la lecture est primordiale, tandis que les écrans en sont bannis. Les méthodes d’acquisition de la lecture font appel à un décodage logique, basé sur une approche syllabique de l’apprentissage ; et le travail sur la compréhension fine des textes lus y est récurrent. Ce sont sans doute ces spécificités (dans un paysage scolaire ravagé par des années de méthode globale et de promotion des écrans) qui expliquent la dynamique de ces établissements : inexistants, il y a 30 ans, ils regroupent aujourd’hui plus de 2600 écoles et environ 130 000 élèves, soit près de 4.7 % de l’offre éducative. Et ce malgré l’absence totale de soutien financier de la part de l’Etat.
Cette dynamique de fond a également son évènement annuel dédié : c’est le Salon de la Liberté scolaire. Thème de la 5e édition du 1er février prochain à l’Espace Charenton à Paris : la lecture, un passeport pour la vie. A l’affiche des intervenants : Desmurget bien sûr, qui animera la conférence plénière. Mais aussi Bérénice Levet sur l’école au défi de l’IA, Henri d’Anselme (le héros au sac à dos, ancien élève de St-Dominique au Pecq), Clotilde Noël (fondatrice de Tombée du Nid et co-fondatrice d’école libre), Myriam Meyer, professeur dans un collège public et auteur de « Wesh, Madame ?! », et de nombreux autres, témoignant s’il en était besoin de la vitalité de cet éco-système qui ne fait plus peur. Comparé à l’inertie du système éducatif classique et à l’instabilité des ministères successifs de l’Education Nationale, il rassure même, et de plus en plus de familles y trouvent une alternative de choix.
Sont également prévues au programme de l’évènement des tables rondes, des dédicaces, mais aussi la rencontre d’une quarantaine d’exposants (organismes de formation, créateurs de contenu pédagogique, logiciels de vie scolaire…). Nouveauté de cette année : le salon est ouvert aux parents. Ils pourront ainsi découvrir, au Village des écoles, une multitude d’écoles libres de renom : l’Académie du Puy du Fou, les Académies musicales de Liesse, Excellence Ruralités, Bienheureux Carlo Acutis, mais aussi le réseau CERENE (à destination des enfants dys’) ou Time for School. Et même les Académies St Louis, futur réseau d’internats d’excellence dont le premier établissement ouvrira à Chalès en 2025. Réunis par la Fondation pour l’école, organisatrice de l’évènement et soutien de ces écoles depuis maintenant 16 ans, tous ces acteurs incarnent, chacun à leur façon, ce renouveau éducatif dont la France a tant besoin.
Ils marchent toujours pour la vie, depuis 50 ans !
Voici un aperçu de la Marche pour la vie 2025, qui a commencé par une minute de silence en mémoire des millions de victimes :
⚫️ Avant le lancement de la Marche Pour La Vie par @N_TardyJoubert, une minute de silence est observée pour les enfants avortés depuis 50 ans en France.#MPLV2025 pic.twitter.com/YCAdz5N86C
— Marche Pour La Vie (@MarchePourLaVie) January 19, 2025
🔴 La @MarchePourLaVie est en place au Trocadéro.@N_TardyJoubert parle du drame de l’avortement : “Chaque année, ce sont plus de 240 000 avortements qui ont lieu chaque année en France !” pic.twitter.com/A0FLJDwoid
— Ligne Droite • La matinale de RC (@Ligne__Droite) January 19, 2025
#MPLV2025
Cette semaine, un petit Janva est né m’empêchant d’être physiquement présent à la @MarchePourLaVie
Quel bonheur que l’arrivée d’un bébé ! L’avortement est réellement une abomination à abolir.
👶 pic.twitter.com/6QSjI1Gxyf— Michel Janva (@MichelJanva) January 19, 2025
En queue de cortège, les manifestants prient pour le respect de la vie avec SOS Tout-Petits :
Terres de Mission : La persécution religieuse au Nicaragua
Eglise universelle : La persécution religieuse au Nicaragua
Depuis plusieurs décennies, le pouvoir sandiniste, inspiré par la théologie de la Libération et dirigé par Daniel Ortega au Nicaragua mène des persécutions contre l’Eglise catholique. Des milliers d’associations ont été interdites, les processions sont prohibées, les agressions se multiplient. Des centaines de milliers de personnes ont quitté le pays ou ont été déchues de leur nationalité. Thibault Vandenbossche, chargé de plaidoyer pour la liberté religieuse à l’ECLJ, nous dresse un tableau de ces persécutions et des résistances à la dictature sandiniste.
Eglise en France : Ecrits de Rome
Louis Furiet est rédacteur en chef d’une nouvelle publication mensuelle : Ecrits de Rome. Il nous présente la ligne éditoriale de cette “revue d’idées civilisationnelle, européenne et chrétienne”.
Eglise en Marche : Salon de la Liberté scolaire
Directeur général de la Fondation pour l’école, Michel Valadier nous rappelle les objectifs de ce 5ème salon de la Liberté scolaire (LIBSCO) qui aura lieu le samedi 1 février prochain à Paris. Les écoles libres scolarisent aujourd’hui en France 130 000 élèves dans 2 571 écoles. Grâce à des conférences, des stands d’écoles et d’associations, une librairie, une restauration, ce salon a pour vocation de rassembler tous les acteurs (enseignants et parents) de la liberté scolaire en France.
40 jours pour les enfants à naître, en France aussi
De François Mennesson dans France catholique :
C’est en 2007 que cette association, d’origine américaine, a été fondée pour promouvoir la culture de la vie. Aux États-Unis, des veillées de prière ont lieu devant les cliniques pratiquant l’avortement. Depuis, le mouvement s’est étendu en diversifiant ses modes d’action : présent dans 65 pays et plus de 700 villes, il organise des « relais » au cours desquels des volontaires prient pour la vie pendant 40 jours. L’association estime que plus de 25 000 vies ont été sauvées ainsi, qu’elle dénombre notamment grâce aux parents venus l’annoncer aux bénévoles. 159 centres d’avortement devant lesquels ces prières ont eu lieu ont fermé, et plus de 260 personnes qui y travaillaient ont souhaité quitter leur emploi après avoir rencontré les bénévoles.
La prière, secours des innocents
« L’association souhaite mettre la prière au cœur du combat pour la vie, puisque c’est bien le meilleur moyen que nous avons pour sauver tous ces innocents ! Nous prions d’abord pour les individus : les enfants à naître, les femmes enceintes, les familles en détresse, le personnel soignant, les hommes politiques et tous les défenseurs de la vie… mais aussi pour la société dans son ensemble. Jésus-Christ est Roi des nations, la prière peut aussi porter la lutte contre les lois mortifères qui se multiplient en France », indique Julia, bénévole de l’association.
En plus des périodes de prière de 40 jours consécutifs, l’association organise des rencontres mensuelles les premiers lundis de chaque mois, avec une messe et un chapelet pour la vie, suivis d’un film ou d’une conférence. Ses membres participent aussi à des adorations et des prières pour la vie avec d’autres mouvements.
« Notre confiance vient de la phrase de la Vierge de Pontmain : “Mais priez, mes enfants. Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher.” C’est notre dévotion à la Vierge Marie qui nous inspire particulièrement la prière du chapelet pour venir en aide aux tout-petits. Nous savons que son Cœur de Mère ne peut y être indifférent ! », explique Julia.
L’association invite tous les volontaires à rejoindre la campagne de prières se déroulant lors du Carême 2025
La prochaine campagne de prière aura lieu du 5 mars au 13 avril.
Deuxième dimanche après l’Épiphanie : les noces de Cana
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Dans le missel de 1962, les dimanches per annum situés après l’Épiphanie et avant la Septuagésime sont appelés dimanches après l’Épiphanie.
Après les deux grandes fêtes de Noël et de l’Épiphanie, nos livres liturgiques comptent six dimanches dits « après l’Épiphanie » et qui constituent une sorte de transition entre les fêtes de Noël et le Carême. Le célébrant revêt des ornements verts. Ce IIe dimanche prolonge néanmoins la grande fête de l’Épiphanie puisque avec le 1er miracle de Notre Seigneur, aux noces de Cana, lu à l’Évangile, l’Église veut mettre encore en lumière devant le monde son « Épiphanie ».
► Introït : Omnis terra
Tous les chants du propre de la messe de ce deuxième dimanche après l’Épiphanie sont donc encore consacrés à l’adoration, la louange et la jubilation, acclamant la divinité et la royauté de Notre Sauveur, que nous contemplons encore petit enfant dans la crèche et qu’en même temps nous suivons déjà dans sa mission rédemptrice.
L’Introït est tiré du psaume 65, Jubilate Deo, qui est un grand cantique d’action de grâce du peuple d’Israël pour la délivrance d’Égypte et de la Mer Rouge, figure par excellence de la Rédemption, et pour tous les bienfaits dont Dieu l’a comblé. Après les bergers de Bethléem et les mages d’Orient, c’est toute la terre, c’est à dire tous ses habitants, qui est invitée à se prosterner devant l’enfant et à proclamer sa reconnaissance.
Omnis terra adoret te, Deus, et psallat tibi : psalmum dicat nomini tuo, Altissime.
Que toute la terre Vous adore, O Dieu, et qu’elle Vous chante, qu’elle dise un psaume à votre nom, O Très Haut.
On s’attendrait à une mélodie enthousiaste et triomphale ; nous la trouverons tout à l’heure dans l’Offertoire qui est tiré du même psaume. Celle-ci est, certes, solennelle mais assez calme et retenue avec un certain caractère contemplatif : c’est vraiment une adoration. Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 65 que nous retrouverons tout à l’heure à l’Offertoire :
Jubilate Deo omnis terra, psalmum dicite nomini ejus : date gloriam laudi ejus.
Poussez des cris de joie pour Dieu, toute la terre, chantez un psaume à son nom, donnez gloire à sa louange.
► Graduel : Misit Dominus
Le texte du Graduel du deuxième dimanche après l’Épiphanie est tiré du psaume 106, un des grands psaumes qui commencent par » Louez le Seigneur car Il est bon, car sa miséricorde est éternelle « . Il relate en plusieurs épisodes les malheurs que les hommes se sont attirés par leurs infidélités, puis comment ils se sont tournés vers le Seigneur et comment dans sa bonté Celui-ci les a sauvés. Le verset qu’on trouve ici se rapporte à la guérison d’une grave épidémie, et il est suivi d’une acclamation de reconnaissance qui revient comme un refrain à la fin de chaque épisode :
Misit Dominus verbum suum, et sanavit eos : et eripuit eos de interitu eorum. Confiteantur Domino misericordiæ ejus : et mirabilia ejus filiis hominum.
Le Seigneur a envoyé sa Parole et Il les a guéris, et Il les a arrachés à la mort. Qu’ils proclament sa miséricorde et ses merveilles en faveur des fils d’Israël.
Le peuple d’Israël de l’Ancien Testament ne savait pas encore que cette parole toute puissante et agissante du Seigneur qu’ils célébraient était une personne, le Verbe, Fils de Dieu, deuxième personne de la Sainte Trinité, notre Rédempteur. C’est Lui qui est venu sur la terre pour nous sauver, et que nous adorons aujourd’hui sous les traits d’un petit enfant.
Nous retrouvons les mélodies habituelles des Graduels très voisines de celles de Noël et de l’Épiphanie, mais on remarquera particulièrement dans la deuxième partie des grandes vocalises des mots confiteantur et misericordiæ avec des motifs répétés qui indiquent une insistance très marquée.
► Alléluia : Laudate Deum
Les deux premiers chants du propre du deuxième dimanche après l’Épiphanie invitaient toute la terre et les hommes qui l’habitaient à louer le Seigneur. Dans l’Alléluia qui suit, ce sont les anges et toutes les puissances des cieux qui y sont invités à leur tour.
Laudate Deum omnes Angeli ejus : Laudate eum omnes virtutes ejus.
Louez Dieu tous ses Anges, louez Le toutes ses armées célestes.
C’est le début du psaume 148, un des derniers du psautier, qui passe en revue toutes les créatures, depuis les plus élevées dans les Cieux jusqu’aux plus humbles sur la terre, pour les inviter à cette louange du Créateur et Sauveur. La mélodie est encore une fois une mélodie type que l’on retrouve dans plusieurs Alléluias et que nous avons déjà entendue au troisième dimanche de l’Avent. Elle est douce et contemplative, pleine d’une joie légère comme il convient pour s’adresser à de purs esprits.
► Offertoire : Jubilate Deo
Nous retrouvons dans l’Offertoire du deuxième dimanche après l’Épiphanie le même psaume qu’à l’Introït, le psaume 65 Jubilate Deo, mais ce sera vraiment cette fois une jubilation éclatante et triomphale et non pas, comme c’est souvent le cas à l’Offertoire, une méditation intérieure et contemplative. Cette pièce dépasse d’ailleurs par ses proportions et son amplitude les limites habituelles du répertoire : c’est vraiment un enthousiasme qui ne peut plus se contenir.
La première partie reprend le début du psaume :
Jubilate Deo universa terra : psalmum dicite nomini ejus.
Jubilez pour Dieu, terre entière, chantez un psaume à son nom.
La première phrase est répétée deux fois, et la reprise contient une vocalise assez extraordinaire qui s’élève en un immense crescendo du Do grave au Fa aigu. La deuxième partie reprend des versets de la fin du psaume, qui ont un caractère plus intime et plus personnel.
Venite et audite, et narrabo vobis, omnes qui timetis Deum, quanta fecit Dominus animæ meæ,
Venez, écoutez, et je vous raconterai à vous tous qui craignez Dieu ce que le Seigneur a fait pour mon âme.
La mélodie commence encore dans l’enthousiasme puis à partir du mot narrabo, elle s’apaise et s’adoucit progressivement pour se terminer dans une ambiance plus calme et détendue.
► Communion : Dicit Dominus
Le chant de Communion du deuxième dimanche après l’Épiphanie est tiré de l’Évangile du jour qui relate, rappelons le, le miracle des noces de Cana, la troisième des manifestations de la divinité de Notre Seigneur qui constituent son Épiphanie.
Le texte est un résumé de cette page de l’Évangile.
Dicit Dominus : implete hydrias aqua et ferte architriclino. Cum gustasset architriclinus aquam vinum factam, dicit sponso : Servasti vinum bonum usque adhuc. Hoc signum fecit Jesus primum coram discipulis suis.
Le Seigneur dit : emplissez les urnes d’eau et portez-en au maître d’hôtel. Quand le maître d’hôtel eut goûté l’eau changée en vin, il dit à l’époux : Tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. Tel fut le premier miracle que fit Jésus en présence de ses disciples.
La mélodie est un véritable petit tableau contrasté qui exprime à merveille les différents épisodes du récit. La parole du Seigneur au début est grave et souveraine. Puis l’étonnement du maître d’hôtel se traduit par une mélodie contournée jusqu’à ce qu’il éclate sur les mots servasti vinum bonum. La conclusion, on pourrait dire la morale de l’histoire, se traduit par une mélodie simple et dépouillée presque syllabique qui se termine d’une façon un peu abrupte.
Saint Hilaire : évêque de combat pour la vraie foi
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier évoquent avec le père Jean-François Thomas la figure de saint Hilaire de Poitiers :
J-1 avant la Marche pour la Vie : Tout ce qu’il faut savoir
Voici toutes les informations pratiques pour dimanche :
Rendez-vous au Trocadéro à 14h pour débuter la marche.
Voici les informations essentielles :
- Lieu de départ : Place du Trocadéro, Paris
- Ouverture du village pour la Vie : 13 h
- Début de la Marche : 14 h
- Itinéraire : Boucle au départ de la place du Trocadéro
Des stands et animations vous attendent sur place pour rendre cette journée mémorable !
Les intervenants :
- Nicolas TARDY-JOUBERT
- Jean-Marie LE MENE
- Philippe de VILLIERS
- Marie-Lys PELLISSIER
- … et des témoignages de femmes sur l’avortement
Des concerts de Patrice Martineau & autres artistes
Cette année, nous commémorons 50 ans de la loi Veil, avec un double message :
- 50 ans d’un drame à dénoncer, avec des millions de vies perdues.
- 50 ans de résistance courageuse, portés par des hommes et des femmes engagés pour la vie.
Bien que fraîche, la météo sera clémente :
Baisse de 36% de l’instruction en famille
Le député LR Xavier Breton est intervenu jeudi dans l’hémicycle sur l’instruction en famille (IEF) lors d’un débat portant sur l’évaluation de la loi confortant le respect des principes de la République. Voici son intervention ainsi que la réponse de M. François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur.
J’aimerais revenir sur l’instruction en famille. Si l’instruction est obligatoire depuis la loi Ferry de 1882, la liberté de choisir la méthode d’instruction est reconnue aux parents. La liberté de l’enseignement constitue même un principe fondamental reconnu par les lois de la République ainsi qu’en a décidé le Conseil constitutionnel en 1977.
Or la loi dont nous débattons aujourd’hui remet en cause cette liberté puisqu’on passe d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation. C’est une atteinte à la liberté, qui devient l’exception et non plus la règle.
Les motifs allégués à l’époque de cette modification tenaient au risque de communautarisme et de séparatisme. Or aucun élément fiable et documenté ne permet d’identifier des risques de telles dérives pour l’immense majorité des enfants qui suivent l’instruction en famille. Celle-ci leur permet au contraire d’obtenir des résultats scolaires supérieurs à ceux des élèves scolarisés en établissements, parce que, très majoritairement, les parents s’appliquent à instruire leurs enfants en construisant un projet éducatif, pédagogique et familial adapté à chacun d’eux, et cela dans le respect des exigences de la loi.
Ma question devrait s’adresser à la ministre de l’éducation nationale, mais comme cette disposition constitue une sorte de cavalier dans le texte initial, je vous la pose, monsieur le ministre auprès du ministre de l’intérieur, en vous demandant de bien vouloir la relayer, car nous attendons des éléments objectifs de la part de l’éducation nationale : quel est le nombre de cas répondant explicitement aux critères inscrits dans une loi visant à lutter contre l’islamisme radical ? Combien y a-t-il d’autorisations enregistrées, de refus, avant et après recours ? Quelle est la répartition de ces chiffres par académie – puisqu’un certain arbitraire existe parfois dans les décisions ? Quel est le nombre de contrôles effectués par les autorités académiques ? Nous demandons ces chiffres au ministère et nous comptons sur votre soutien.
M. François-Noël Buffet, ministre
Voici quelques éléments précis pour répondre à votre question. Pour les enfants inscrits dans les familles en 2021 et 2022, un régime dérogatoire a été prévu dans le texte : une autorisation leur a été accordée de plein droit, sans qu’ils aient à justifier d’un motif, pour les années scolaires 2023-2024 et 2024-2025, lorsque les résultats du contrôle pédagogique annuel au titre de l’année scolaire 2021-2022 ont été jugés suffisants. Sur les 47 802 autorisations délivrées en 2023-2024, 29 633 enfants faisaient l’objet d’une autorisation de plein droit.
Ce régime s’est éteint à la fin de l’année scolaire 2023-2024. Par conséquent, à partir de l’année scolaire 2024-2025, toutes les demandes d’autorisation d’instruction en famille sont fondées sur l’un des quatre motifs prévus par le code de l’éducation, en l’occurrence l’article 131-5. Le régime prévu commence à produire ses effets depuis la rentrée scolaire de 2024. D’après le tableau que j’ai sous les yeux, l’évolution du nombre d’enfants instruits dans les familles est la suivante : en 2021-2022, ils étaient 72 369, contre 47 802 en 2023-2024 et 30 644 d’après les chiffres de novembre 2024 – soit une baisse de 36 %.
Voilà les chiffres dont je peux vous faire part ; le ministre de l’éducation nationale vous donnera beaucoup plus de détails que je ne peux le faire, mais ils indiquent déjà une orientation.
M. Xavier Breton
Oui, on voit bien l’atteinte à la liberté dans ces chiffres !
L’avortement, du temporaire au constitutionnel : cela ne leur suffit toujours pas
Rétrospective de Gènéthique, qui n’évoque pas la légalisation de la pilule sous De Gaulle, loi qui avait été prise pour éviter le recours de l’avortement, alors que la mentalité contraceptive entraîne mécaniquement l’avortement :
Il y a 50 ans, le 17 janvier 1975, la loi Veil était adoptée par l’Assemblée nationale. L’année dernière, l’avortement était inscrit dans la Constitution. Petite rétrospective en quelques étapes clés du processus qui a conduit à graver dans le marbre constitutionnel une mesure prise au départ à titre temporaire.
17 janvier 1975 : L’Assemblée nationale adopte la loi dite Veil, du nom de la ministre qui l’a défendue après des débats houleux. L’IVG peut être pratiquée par un médecin à la demande de la femme enceinte, avant la fin de la 10e semaine de grossesse. La loi dépénalise, elle ne légalise pas. En d’autres termes, elle ne crée pas de droit à l’avortement mais une exception à la loi : l’avortement ne fait plus l’objet de poursuites, de peines, tant du côté des femmes que de celui des médecins.
Pour mémoire, le premier article dispose que « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi ». En 1975, elle est adoptée à titre expérimental pour 5 ans.
31 décembre 1982 : 7 ans plus tard, non seulement la loi n’est plus en débat mais la loi Roudy prévoit le remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale. La solidarité nationale, c’est-à-dire les contribuables, finance désormais les IVG.
27 Janvier 1993 : Le délit d’entrave à l’IVG est créé par la loi Neiertz. Le fait de tenter d’empêcher une IVG, en perturbant l’accès aux établissements de santé ou en menaçant les femmes souhaitant avorter ou le personnel médical, est passible de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.
Avril 1999 : La pilule dite « du lendemain » est en vente libre dans les pharmacies, c’est-à-dire qu’il n’est plus besoin de l’intervention d’un médecin, d’une ordonnance pour l’obtenir. Elle sera délivrée gratuitement aux mineures à partir de 2002 et à toutes les femmes depuis 2023.
Or la dose d’hormones sexuelles administrée en un jour avec la pilule du lendemain est jusqu’à 50 fois plus élevée qu’une pilule ordinaire, qui est, elle, soumise à prescription pour des raisons de sécurité. Par ailleurs, le produit [1] ne « prévient » qu’entre 52% et 85% des grossesses attendues (cf. « Contraception d’urgence » : quelle information des femmes ?).
4 Juillet 2001 : Le délai légal pour avorter est allongé de 10 à 12 semaines de grossesse. Les mineures qui veulent avorter sont désormais dispensées d’obtenir une autorisation parentale – elles doivent toutefois être accompagnées par un adulte référent.
17 janvier 2013 : L’IVG est remboursée à 100% pour toutes les femmes. Aujourd’hui, les examens médicaux et l’intervention elle-même sont mieux pris en charge que les frais et les examens liés à la grossesse. La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2021 instaurera en outre « le tiers payant intégral » pour toutes les femmes.
4 août 2014 : La loi pour « l’égalité réelle entre les femmes et les hommes » supprime la notion de détresse dans les conditions de recours à l’IVG et étend le délit d’entrave à l’IVG à l’accès à l’information sur l’IVG. Au passage, l’égalité entre les hommes et les femmes reste toute relative parce que, sur la question de l’avortement, les hommes sont absolument mis de côté. Toute tentative pour s’opposer à l’avortement de l’être conçu avec leurs gamètes tombe sous le coup de la loi sur le délit d’entrave. Ce nouvel élargissement banalise complètement l’IVG qui n’a plus besoin de motif. On est très loin de l’exception à la loi.
26 janvier 2016 : La loi de modernisation de notre système de santé portée par Marisol Touraine, à l’époque ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes supprime le délai minimal de réflexion d’une semaine. Le texte est voté sur fond de campagne « Mon corps, mon choix, mon droit » qui a été lancée l’année précédente. Très active notamment via les réseaux sociaux, elle veut informer et déculpabiliser. Preuve s’il en fallait que l’avortement n’est pas un acte banal ou anodin et qu’il ne peut s’apparenter à aucun autre acte chirurgical.
Elle permet également aux sages-femmes de pratiquer des IVG médicamenteuses. Le but est de pallier la pénurie de médecins qui acceptent de pratiquer des IVG. D’ailleurs, l’acte fera l’objet d’une revalorisation financière pour être plus « attractif ».
20 mars 2017 : La loi étend le délit d’entrave à l’IVG. Elle punit le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur une interruption volontaire de grossesse par tout moyen, y compris par voie électronique ou en ligne.
A la même époque, en juillet 2017, au cours d’un petit-déjeuner organisé au Sénat, la sénatrice Françoise Laborde présente une étude comparative sur l’IVG dans 8 pays (cf. Analyse comparée des lois sur l’IVG : vers une prise de conscience au Sénat ?). Elle reconnait à cette occasion que les lois françaises, au coude à coude avec la Suède, sont « en pointe ». Pendant ce même petit-déjeuner, Gilbert Barbier, chirurgien et sénateur du Jura, qui a installé le premier service d’orthogénie de France en 1976, se dit « consterné par le nombre d’avortements ».
Avril 2020 : Prétextant le contexte de « crise sanitaire », le gouvernement saisit la Haute autorité de santé qui choisit d’étendre l’avortement à domicile « jusqu’à la 9e semaine d’aménorrhée ». Auparavant le délai était fixé à 7 semaines maximum. Il décide aussi de favoriser « la téléconsultation pour la prise en charge de l’IVG médicamenteuse ». Une mesure « d’urgence » pérennisée en 2022 par voie de décret. Le ministre de la Santé de l’époque, Olivier Véran, n’a pas jugé utile de consulter la représentation nationale.
Avril 2021 : Un décret autorise les IVG instrumentales à être pratiquées en centre de santé. Et par les sages-femmes, à titre expérimental, suite à un décret paru le 31 décembre. Fin 2023, la mesure devient définitive.
23 février 2022 : Rejetée trois fois par les sénateurs, la loi Gaillot est définitivement adoptée par l’Assemblée nationale. Sa mesure phare, l’allongement du délai à 14 semaines de grossesse, est déplorée, y compris par les gynécologues. A 14 semaines, l’avortement est « un geste plus dangereux que les médecins n’aiment pas faire […] parce que le fœtus devient plus grand, plus ossifié », alerte Israël Nisand, chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg et président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France.
Outre cet allongement, le texte instaure de multiples dispositions : délai de 7 semaines de grossesse pour les avortements médicamenteux [2], création d’un répertoire de professionnels pratiquant l’IVG, sages-femmes autorisées à pratiquer des avortements chirurgicaux, suppression du délai de réflexion de 48h, sanction des pharmaciens qui refuseraient de délivrer une « contraception d’urgence ». La suppression de la clause de conscience spécifique est la seule mesure que les parlementaires n’auront pas adoptée. De justesse, car elle avait d’abord été supprimée en première lecture (cf. La clause de conscience : seule rescapée de la « loi Gaillot »).
8 mars 2024 : « La liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » est officiellement inscrite dans la Constitution française. La loi est promulguée par Emmanuel Macron, pour la journée internationale de la femme. Une femme qui est « libre » de subir un avortement, pas de parler de sa souffrance (cf. « Le deuil caché » : un documentaire pour libérer la parole des femmes ayant vécu une IVG).
La constitutionnalisation de l’avortement serait-elle le point final de l’histoire ? Loin s’en faut. Les militants envisagent systématiquement la prochaine étape, réclamant encore et toujours la suppression de la clause spécifique et l’extension des délais, entre autres mesures. Et galvanisés par le symbole de cette constitutionnalisation, ils entendent porter leur combat au niveau européen.
Ainsi, en 50 ans, l’avortement qualifié de « drame » par Simone Veil est devenu une « liberté » inscrite dans notre Constitution et le nombre d’avortements était encore en hausse en 2023. Où cela s’arrêtera-t-il ?
L’histoire de la loi Veil et de ses prolongements législatifs invite à une réflexion approfondie. En effet, chaque étape a entraîné des conséquences plus vastes et plus graves que ce qui était annoncé pour la justifier. Et les garde-fous affichés pour rassurer ont été balayés à l’étape d’après. Cette histoire souligne la nécessité, pour les décideurs publics, d’évaluer les implications à long terme des mesures adoptées, d’anticiper l’ensemble de leur portée. Et de maintenir une attention constante à l’éthique.
Les “oublis” des médias sur les 50 ans de la loi autorisant l’avortement
1/ Aucun média ne rappelle que, dans son discours, Simone Veil déclarait que l’avortement est et sera toujours un drame.
Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme — je m’excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d’hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame.
2/ Quand Mère Térésa a reçu le prix de Nobel de la Paix en 1979, elle a déclaré :
Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? L’Écriture déclare elle-même : « Même si une mère peut oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai pas. Je vous ai gardés dans la paume de ma main. » Même si une mère pouvait oublier… Mais aujourd’hui on tue des millions d’enfants à naître. Et nous ne disons rien. On lit dans les journaux le nombre de ceux-ci ou de ceux-là qui sont tués, de tout ce qui est détruit, mais personne ne parle des millions de petits êtres qui ont été conçus avec la même vie que vous et moi, avec la vie de Dieu. Et nous ne disons rien. Nous l’admettons pour nous conformer aux vues des pays qui ont légalisé l’avortement.
3/ La citation de Ronald Reagan :
“J’ai remarqué que tous ceux qui sont pour l’avortement sont déjà nés”.
4/ Loin d’être une “chance” pour les femmes, l’avortement explique qu’il manque 150 millions de femmes dans le monde…
Selon Human Right Watch, il manque 85 millions de femmes en Chine et en Inde en raison des avortements sélectifs contre les bébés filles.
Avortement sélectif, préférence coutumière pour le fils, selon cet article de Libération.
5/ Il y a quelques années, RTL était la 1ère radio de France. Et elle avait Eric Zemmour comme chroniqueur de la matinale. Il avait fait une chronique sur l’avortement.
Découvrir son tempérament – Guide pratique : sanguin ? colérique ? mélancolique ? flegmatique ?…
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Comme le disait Aristote nous sommes des animaux sociaux et chaque jour nous échangeons avec notre prochain. Pourtant, comprenons-nous vraiment les autres ? Les autres nous comprennent-ils ? Nous comprenons-nous nous-mêmes ?
Il est légitime de se poser cette question, car tant que nous ne nous connaissons pas nous même, nous ignorons une partie de ce qui nous caractérise et nous conditionne. Cependant il existe un moyen pour éclairer notre intérieur et comprendre notre fonctionnement, celui de notre entourage. Cet outil simple et efficace, c’est l’étude des quatre tempéraments.
Le Sanguin, le Colérique (ou Bilieux), le Mélancolique et enfin le Flegmatique.
Bien que très ancienne, la théorie des tempéraments conserve une pertinence indéniable pour comprendre la personnalité humaine. Sa simplicité et son caractère universel en font un outil accessible, offrant une compréhension intuitive des traits de la personnalité. Eprouvée par le temps et enrichie par l’expérience accumulée au fil des siècles, cette approche est issue de la sagesse des anciens.
Un outil à la fois simple et efficace.
La compréhension des tempéraments ne vise pas à catégoriser rigidement les individus mais plutôt à offrir des pistes pour appréhender leur complexité.
En réalité, bien qu’un tempérament puisse prédominer chez une personne, il s’agit souvent d’un mélange, tel que flegmatique-bilieux ou le sanguin-mélancolique qui reflète plus fidèlement la nature des individus. Cette grille d’analyse permet de comprendre le fonctionnement psychologique et social des individus, nous éclairant sur nos impulsions les plus primaires afin de mieux nous adapter à notre entourage, éviter peut-être des malentendus, voire des conflits ou, du moins les atténuer.
La théorie des tempéraments nous aide ainsi à saisir les motivations sous-jacentes et les réactions prédominantes des individus. En identifiant quel est le tempérament d’une personne, nous pouvons mieux comprendre et anticiper. Nous même, nous pouvons mieux reconnaître nos tendances naturelles en identifiant nos impulsions premières. Cette prise de conscience nous permet de faire la distinction entre réactions dictées par notre tempérament et les choix délibérés façonnés par notre personnalité et nos expériences. Nous pourrons ainsi ajuster nos comportements et réactions en prenant des décisions plus éclairées.
Reconnaitre par exemple, un tempérament colérique nous aide à comprendre pourquoi une personne peut sembler dominantes ou impatiente, tandis que tel mélancolique aura plutôt tendance à réfléchir et agir prudemment. La simplicité de cette analyse rend ces concepts accessibles et applicables, même pour ceux qui ne sont pas expérimentés en psychologie.
Voici donc un outil puissant pour mieux se connaître et décoder les autres.
Plongez au coeur de la psyché humaine avec Alex Weber, qui vous fera découvrir un moyen d’analyse simple et efficace, hérité de la sagesse des anciens : la théorie des quatre tempéraments.
Dans ce livre vous apprendrez à ;
• Identifier les forces et les défis propres à chaque tempérament
• Dépasser vos limites personnelles en cultivant vos qualités
• Développer vos relations et résoudre les conflits avec empathie
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Que vous soyez en quête de développement personnel d’épanouissement relationnel ou d’une meilleure compréhension des autres. Prenez le temps de découvrir ce qui fait cotre singularité et apprenez à en tirer parti dès aujourd’hui.
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De même qu’Emmanuel Macron sortira de l’histoire de France, l’avortement sortira lui aussi un jour de la Constitution
De l’ECLJ :
Emmanuel Macron voulait il y a quelques mois un «réarmement démographique», mais en même temps, il se réjouit aujourd’hui de la constitutionnalisation de l’IVG et fait mine de croire que «le droit de recourir à l’IVG est irréversible. Rien ne pourra effacer ce droit.»
De la même manière qu’Emmanuel Macron sortira bien vite de l’histoire de France, le suicide civilisationnel que représente l’avortement sortira lui aussi un jour de la Constitution.
En ce triste 50e anniversaire de l’adoption de la loi dépénalisant l’avortement, l’ECLJ continue plus que jamais d’agir pour faire reconnaître la dignité humaine de l’enfant à naître et réduire le nombre d’avortements.
Appel à une politique de prévention de l’avortement
Depuis plusieurs mois, nous mettons en avant des femmes qui témoignent devant les députés et sénateurs et dans des vidéos en ligne.
Des femmes qui ont eu des IVG et qui les regrettent ; des femmes qui en ont souffert et veulent faire entendre à tous, comme le disait sans trop de sincérité Simone Veil: l’avortement «est toujours un drame et cela restera toujours un drame».
L’ECLJ est fier d’avoir contribué à l’ampleur que prennent ces témoignages et espère qu’ils toucheront et aideront de nombreuses autres femmes.
En effet, Noémie et Amélie seront présentes ce dimanche 19 janvier à la Marche pour la vie à Paris, Place du Trocadéro à 14h
Une marche à laquelle nous vous invitons chaleureusement à participer, afin que notre société s’oriente résolument vers une culture de vie.
Tourner le dos à la culture de mort pour s’orienter vers une culture de vie, c’était l’appel lancé le mois dernier par Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ. Depuis la tribune du Sénat espagnol, il expliquait alors que le défi allait bien au-delà d’un combat pour empêcher l’avortement et l’euthanasie par la loi. Car la culture de mort possède des racines plus profondes: elle tient de la dépression morale de la société.
Ce discours a provoqué des polémiques à gauche en Espagne et ne serait certainement pas tenable à l’heure actuelle dans nos assemblées en France:
Nous venons de remettre aujourd’hui des observations écrites à la Cour européenne des droits de l’homme dans une affaire portant sur l’exportation d’embryons congelés. C’est une énième illustration des dérives de la marchandisation de l’être humain qui découlent du refus de reconnaître l’humanité de l’embryon dès sa conception. Dès lors qu’il est moral d’avorter un enfant jusqu’à la veille de sa naissance, tout est permis et possible contre l’embryon.
Dans quelques semaines, toujours pour agir et témoigner de la nécessité de protéger la vie à naître et la famille, l’ECLJ participera au Forum Viva.
Ce grand rassemblement aura lieu au Parc Floral de Paris les 22 et 23 mars. Vous pouvez d’ores et déjà vous y inscrire ici: https://www.viva-leforum.fr/
Discours de politique générale… trop générale
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
C’est dans un hémicycle surchauffé comme un amphithéâtre universitaire post soixante-huitard – l’innocence de la jeunesse en moins -que le maire de Pau a prononcé son discours de politique générale inaugurant officiellement ses fonctions chèrement acquises de Premier Ministre devant une représentation parlementaire affichant une fois de plus son indiscipline et son outrance quand elle devrait davantage faire preuve de respect et d’humilité face aux Français.
Ca y est. Il y est. Après le faux départ avorté en 2017 consécutivement à une sombre et pourtant désormais classique affaire d’assistants parlementaires travaillant pour son parti – le MODEM – mais rémunéré par Bruxelles, François le fourbe a su attendre patiemment que le calendrier judiciaire soit définitivement forclos pour conquérir de haute lutte cette place enviée par tous de chef du gouvernement.
Il s’en est fallu de peu. Relaxé, lui, le chef de parti quand ses ex copains trinquaient. Avec un jugement rendu en février 2024, avouez que l’alignement des planètes réserve parfois bien des surprises et l’on ne peut que féliciter la justice d’avoir rendu à temps ce verdict clément autorisant le Béarnais à cette accession tant désirée au pouvoir.
La tâche s’annonce pourtant compliquée dans une France plus que jamais divisée, affaiblie sur tous les fronts et que la plus petite étincelle pourrait enflammée : insécurité croissante et banalisée, trafics illégaux dont celui de la drogue n’est pas le moindre enrichissant une mafia violente présente sur l’ensemble du territoire, dérive aveugle des comptes publics pourtant « gérés » par des experts, des « mozarts », paupérisation et précarisation croissante d’une population devenue sourde aux incantations d’une classe politique dévoyée, destruction des piliers fondamentaux de toute société rayonnante à commencer par celui incarné par la famille, suivi de près par l’instruction et l’enseignement du savoir, délitement de notre protection sociale et notre appareil de santé, fierté française il y a peu, cadavre zombie aujourd’hui, enfin valeurs portées par la Vie sacrifiées sur l’autel des messes noires de l’avortement et de l’euthanasie.
La liste est longue mais pas exhaustive.
Alors, dans ce contexte lourd, inquiétant dont le caractère urgent ne fait aucun doute, nous pourrions nous attendre à ce qu’enfin, celui qui a attendu toute sa vie cette consécration politique, celui qui depuis maintenant sept ans murmure à l’oreille du baudet présidentiel, diffuse à l’ensemble de la Nation les solutions aux différents problèmes dans lesquels, à défaut de les avoir créés (quoique…), Jupiter lui-même est bien empêtré.
Las… La révolution, du moins celle des idées, de l’audace, du courage, de la fermeté attendra.
La feuille de route du gouvernement semble bien fine et sans ambition. Nous allons donc « contenir » et « réduire » la dette publique. Puisqu’il le faut bien. Nous allons remettre la réforme des retraites en chantier, elle était déjà oubliée des Français… Nous ramènerons et donc entérinerons une fois de plus un déficit public à hauteur de 5,4% du PIB (contre 6,1 % en 2024).
Surfant – en amateur seulement – sur la vague libertarienne impulsée par l’ingérant Sud Africain Musk, nous débroussaillerons la bureaucratie (comment ?). Entre temps, il aura quand même réussi à recycler E. Valls aux Outre-mer et Borne à l’Education dont nous avons pu mesurer à Mayotte l’étendue de sa capacité à dialoguer.
Et puis pêle-mêle, création d’un fonds d’investissement pour réformer l’Etat, économies budgétaires concernant l’Etat et les collectivités locales, réforme de l’audiovisuel public, création d’une banque de la démocratie, retour vraisemblable de la proportionnelle et du cumul des mandats (le calcul politique n’est pas très loin), remise en cause de Parcoursup…
Où est l’ambition ? Quelle est la vision ? Où est l’espoir ?
Je n’entends dans cette logorrhée prononcée calmement malgré le lamentable chahut d’élus insignifiants que des mesures techniques. Qu’une vision à un an. Et puis nous verrons après. Si Dieu veut…
Alors que des enjeux internationaux colossaux se bousculent à nos portes, mettant vraisemblablement en péril notre protection, notre défense, alors que le système France s’effondre, ce qui est grave, alors que nous sommes incapables d’en imaginer un nouveau, ce qui est encore plus grave, la Nation ne semble plus être dirigée, gouvernée, orientée vers une trajectoire à long terme ambitieuse, de nature à protéger son intérêt supérieur.
La platitude des mesures énoncées dans ce discours contribue certainement à calmer les esprits et les vélléités de procéder à une nouvelle censure du gouvernement par ses agités parlementaires. Et donc à donner des gages. Des garanties. Et satisfaire ces représentants de partis, ces boutiquiers qui ne représentent au fond qu’eux-mêmes. Au détriment de la France dont il n’ont que foutre.
Et donc, telle une rengaine bien connue depuis des décennies en France, rien ne bouge, rien ne change. « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » disait Gramsci.
Les monstres sont là, resteront là. Soyez en sur.
P.MAGNERON
Président IDNF
Les vertus au cœur de la pensée de Charles Péguy : une inspiration pour notre temps
Pierre Simoneau, historien et docteur en sciences politiques, évoque les vertus au cœur de la pensée de Charles Péguy (1873-1914), une figure majeure de la littérature et de la philosophie française du début du XXe siècle.
De la foi simple des “humbles” à la grandeur du patriotisme éclairé, cette conférence cherche à montrer comment les vertus théologales — Foi, Espérance, Charité — et morales — Courage, Justice — chez Péguy offrent une réponse profonde aux crises de la modernité et une inspiration précieuse pour reconstruire une société enracinée et tournée vers le bien commun.
Une foi vivante et une espérance activePéguy ne conçoit pas la foi comme une simple croyance intellectuelle, mais comme un acte de confiance enraciné dans la vie des humbles. L’espérance, discrète mais essentielle, devient la vertu clé pour traverser les épreuves d’un monde en perte de repères : “Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance.”
Le courage et la justice : vertus du quotidien Péguy valorise un courage incarné, celui des héros anonymes qui, jour après jour, œuvrent pour le bien commun. La justice, pour lui, doit être fraternelle et humaine, non technocratique et froide, et toujours guidée par l’amour du prochain.
Un appel à l’enracinement et au dépassement. Pour Péguy, les vertus ne sont pas abstraites : elles s’incarnent dans l’histoire, dans les figures de saints et dans la vocation spirituelle de la France. À travers son œuvre, il nous exhorte à devenir des témoins actifs de la foi, de l’espérance et de la charité dans nos vies personnelles et communautaires.
`”Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit.”
“Personne ne fait le lien entre le nombre d’avortements pratiqués en France et la baisse de la natalité”
Extrait d’un entretien de Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie, dans l’Homme nouveau :
Le bilan, c’est plus de dix millions d’enfants à naître qui ont été tués. C’est une catastrophe démographique pour notre pays, avec 243 000 avortements en 2023. Depuis cinquante ans, nous enregistrons en moyenne plus de 200 000 avortements par an. Ces dernières années, les chiffres n’ont cessé d’augmenter. Pendant ce temps, rien n’est fait pour prévenir l’avortement, ce qui est un véritable drame national.
En 2023, 678 000 bébés sont nés en France, soit 6,6 % de moins qu’en 2022 et près de 20 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances. L’indicateur conjoncturel de fécondité est tombé à 1,68 enfant par femme en 2023, contre 1,79 en 2022. Depuis la Seconde Guerre mondiale, cet indicateur n’a jamais été aussi bas.
Personne ne fait le lien entre le nombre d’avortements pratiqués en France et la baisse de la natalité. Tout est fait aujourd’hui pour encourager l’avortement. […]
Les conséquences de l’avortement sont significatives, notamment en termes de santé publique. Une femme sur trois ayant avorté connaît par la suite un épisode dépressif, selon les données disponibles. […]
Cependant, il est certain que l’avortement a un coût direct pour l’État, notamment en raison de sa prise en charge intégrale par la Sécurité sociale. Ce choix est d’autant plus critiquable qu’une femme décidant de mener sa grossesse à terme n’est pas prise en charge à 100 % pour l’ensemble des actes médicaux liés à sa maternité.
Le coût dépasse également le cadre financier. Depuis la loi sur l’avortement de 1975, plus de 10 millions d’enfants n’ont pas vu le jour en France. Cela représente un impact économique considérable : perte d’emplois induits, services publics non créés (écoles, enseignants, etc.), activité économique perdue. Une mission d’études parlementaires resterait idéale.
23 jours de méditation pour expérimenter le miracle de la gratitude
Meditatio propose de démarrer l’année 2025 par 23 jours de méditation chrétienne pour expérimenter le miracle de la gratitude. Après avoir créé des parcours gratitude dans les paroisses et écrit un livre de référence sur la gratitude, le Père Lionel Dalle propose aujourd’hui en exclusivité sur Meditatio un programme audio complet de méditation chrétienne pour que la gratitude devienne une habitude et transforme vraiment notre vie.
La gratitude est très à la mode dans l’univers du développement personnel, et à juste titre ! De nombreuses études scientifiques montrent que la gratitude a un impact très positif sur le sommeil, sur la santé physique et mentale, sur la confiance en soi, la motivation, l’anxiété, les relations conjugales… Mais le Père Lionel Dalle, actuellement vicaire-général du diocèse de Fréjus-Toulon, nous rappelle que “la gratitude est surtout une attitude profondément chrétienne”, que “sa place est absolument centrale dans la Bible.” (1) Il ajoute que la foi chrétienne permet de vivre la gratitude en toutes circonstances, dans les petits soucis du quotidien et dans les grandes épreuves de la vie.
Pour en savoir plus sur ce programme de 23 jours sur la gratitude et pour le démarrer, cliquez sur ce lien. Vous pourrez vous le procurer au tarif de votre choix ! Et vous en disposerez alors à vie, sur l’application et sur le site internet de Meditatio.
Ce programme est composé de 23 méditations d’environ 10 minutes chacune, guidées par le Père Lionel Dalle. Le contenu de chaque session est très riche ! Le Père Lionel y propose de très nombreux conseils, des exercices pratiques, des temps de méditation, de prière, et de réflexion, des passages bibliques à méditer, etc.
La promesse ? Au bout de 23 jours, vous serez armé pour pratiquer la gratitude quotidiennement, quelques soient les circonstances, et pour voir une transformation réelle et visible dans votre vie !
(1) Propos tiré de cet entretien vidéo du Père Lionel Dalle