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Conférence internationale sur la Syrie, un beau programme : maintenant, il faut des actes !

Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :

Le jeudi 13 février, se tient à Paris, une nouvelle conférence internationale sur la Syrie. Depuis le changement de gouvernement, c’est la troisième réunion de ce genre, après celles d’Aqaba, en Jordanie le 14 décembre 2024 et celle de Riyad, en Arabie Saoudite, le 12 janvier dernier.

Cette conférence internationale accueillera notamment le ministre des Affaires étrangères des autorités de transition syriennes, Assaad Hassan el-Chibani.

Pour Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient, association présente en Syrie depuis 2013,

« ces conférences internationales sont très sympathiques, mais pour le moment, elles ne débouchent sur… pas grand-chose. Depuis trois mois, en Syrie, c’est l’immobilisme le plus total ».

SOS Chrétiens d’Orient demande donc :

  • La levée des sanctions internationales qui frappent le peuple syrien depuis 14 ans. « Nous demandions la levée de ces sanctions dès le début de la guerre ; nous les demandions en 2018, à la fin de la guerre « chaude », nous les demandons plus que jamais aujourd’hui. Ces sanctions finissent d’appauvrir le peuple syrien, qui vit à 90% sous le seuil de pauvreté ». Pour le moment, seules des suspensions partielles dans certains domaines précis, sont en cours.
  • La garantie de la protection des chrétiens syriens, qui exigent d’être considérés comme des Syriens à part entière. « Si, pour le moment, la liberté de culte est garantie en Syrie, certaines déclarations des nouvelles autorités syriennes sont plus qu’inquiétantes. Ainsi, par exemple, Ahmed al-Sharaa, le nouvel homme fort de Syrie, n’a-t-il toujours rencontré aucun des trois patriarches en siège à Damas ; la justice désormais rendue au nom de Dieu ; dans la fonction publique, les femmes sont encouragées à porter le voile, etc. » regrette Benjamin Blanchard.

Le Syndicat de la Famille dénonce l’enfumage ministériel autour du programme d’éducation à la sexualité à l’école

Les éléments de langage distillés à longueur d’interviews et de prises de parole par la Ministre de l’Éducation nationale s’en tiennent à des objectifs évidemment consensuels et n’assument jamais le fond ni des termes et aspects qui sont pourtant omniprésents. Le Syndicat de la Famille dénonce une manipulation évidente et cette tromperie des parents et du public. Il appelle tous les parents à lire le programme lui-même : non pas seulement l’introduction et la synthèse, mais bien ce qui sera dit concrètement aux élèves, lisible à partir de la page 11 du document officiel publié le 6 février 2025 par le ministère de l’Education nationale.

Lutte contre la pornographie, connaissance de son corps et de ses émotions, apprentissage du consentement, prévention des violences sexistes et sexuelles, le tout par des « programmes progressifs, adaptés à l’âge des élèves ». Présenté ainsi, le programme d’éducation à la sexualité par Elisabeth Borne et ses services ne peut que faire consensus. « Éduquer à la vie affective et relationnelle » peut être utile pour des enfants, dès lors que la méthode suivie est respectueuse de leur maturité et de leur âge, et surtout sans la moindre idéologie dont les enfants peuvent être victimes.

La réalité est toute autre : idéologie du genre, lutte des sexes et obsession des « stéréotypes de genre » dès la maternelle et tous les ans, déconnection entre sexe et genre et questionnement sur l’orientation sexuelle à l’âge de 11 ans, sans compter la défiance à l’égard des parents… le contenu du programme est loin des promesses affichées.

  • « Proposer et pratiquer des actions qui favorisent l’égalité entre les filles et les garçons, par exemple à propos de la répartition des espaces de cour disponibles et des jeux ».
  • « Décrire et échanger à partir de la lecture d’albums ou d’imagiers en explicitant les assignations de rôle et les stéréotypes perceptibles. »

Ces exemples de rivalité obsessionnelle et déplacée entre les filles et les garçons s’adressent à des enfants de maternelles et d’élémentaires. Les élèves de CE1 sont invités à

« réfléchir à l’organisation et à l’utilisation des espaces de l’école : demander par exemple qui joue à quoi et où pendant une récréation. Proposer des stratégies pour une organisation et une utilisation plus égalitaire des espaces partagés ».

Cette approche clivante est inadaptée et repose sur une vision idéologique des rapports humains.

Le Syndicat de la Famille invite les parents à prendre connaissance du programme et à ne pas tomber dans le piège des éléments de langage servis sur les plateaux. Il faut évidemment se situer dans un esprit d’égalité, lutter contre la pornographie et contre les violences sexistes et sexuelles. Mais cela ne se fait pas à n’importe quel âge ni avec naïveté. Pourquoi attendre la 4e pour parler des ravages de la pornographie ? Avec ce programme, on allume la guerre des sexes dès la cour de récréation des maternelles, on invite les enfants de 11 ans à s’interroger sur leur identité sexuelle et leur sexualité (!), mais on ne parlerait pas de pornographie avant l’âge de 14 ans ?

« Le contenu du programme d’éducation à la sexualité est une mauvaise réponse à une vraie question. C’est regrettable. Et les efforts déployés par le ministère pour caricaturer les critiques formulées n’y changeront rien. Certains objectifs sont louables et font très largement consensus. Cela n’empêche pas de voir la réalité et les erreurs de ce programmes qui, en l’état, ne sera pas bénéfique aux enfants, loin s’en faut » souligne Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille.

Prions pour Donald Trump

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Le père Ripperger à appelé à prier pour Donald Trump et son gouvernement pour qu’il soit soutenu par la grâce de Dieu, pour qu’il puisse avoir les bonnes armes dans le combat qu’il va avoir à soutenir et face à toutes les tensions et tentations que doit affronter le dirigeant d’un pays tel que les USA.

Consécration de l’élection à la Bienheureuse Vierge Marie

Marie Immaculée, tabernacle vivant de la Divinité, où se cache la Sagesse éternelle pour être adorée et servie par les anges et les hommes, Reine du Ciel et de la Terre, sous l’empire de laquelle sont soumis tout ce qui est inférieur à Dieu, Patronne des États-Unis d’Amérique, tristes et conscients de notre propre péché et des péchés de cette nation, nous venons à vous, notre refuge et notre espoir.
Sachant que notre pays ne peut pas être sauvé par nos propres œuvres et conscient de combien notre nation s’est éloignée des voies de votre Fils, nous demandons humblement que vous tourniez votre regard vers notre pays pour provoquer sa conversion.

Immigration : Frontières a dit la vérité et doit être exécuté

Le magazine Frontières a publié une enquête consacrée aux complices de l’invasion migratoire. Ce numéro liste les tribunaux les plus laxistes, les 50 avocats pro-migrants, les préfectures qui octroient des pouvoirs aux ONG, les dispositifs sanitaires cachés, les médias diversitaires… :

  • Tribunaux saturés : Enquête sur le système administratif pris au piège du dogme des frontières ouvertes et le business des avocats. Chiffres sur les victoires des clandestins.
  • Administrations soumises : Révélations sur les préfectures complices des ONG pro-immigration.
  • Associations pro-migrants : Un puissant réseau militant aux liens opaques avec le pouvoir. Focus sur La Cimade et ses partenaires islamistes.
  • FRONTEX : l’arnaque européenne : Reportage exclusif dans les Balkans sur “The Game”, entre migrants et polices.
  • Médias militants : Analyse des dérives idéologiques de StreetPress, Mediapart, Blast et de la nouvelle génération de youtubeurs de gauche.
  • Buzz et communautarisme : Plongée dans les pratiques controversées de Cerfia et Alertes Infos

C’en est trop pour l’Etat profond. En mode panique, toute l’institution judiciaire réagit, des barreaux locaux, au tribunal administratif de Paris, en passant par l’instance européenne et les syndicats jusqu’au Conseil d’État !

Dans un communiqué, le Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel, instance rattachée au Conseil d’État, s’est indigné de « propos et publications récemment diffusés qui mettent en cause l’indépendance et l’impartialité des juridictions administratives ». Mais qui croit encore à la justice de notre pays ?

Gérald Darmanin y est allé de son couplet :

 

Effet Streisand garanti…

Cela fait longtemps que nous répétons que les juges devraient assumer leurs décisions, souvent idéologiques. Leur laxisme, leur immigrationnisme forcené nuisent au bien commun. Les juges font partie du problème. Ils devraient se souvenir qu’il sont censés rendre la justice au nom du peuple français et non chargés de le rééduquer.

L’argument selon lequel la prostitution serait un choix libre est, la plupart du temps, fallacieux

Reem Alsalem, rapporteur de l’ONU sur la question des violences faites contre les femmes et les filles, était présente à Strasbourg les 27 et 28 janvier, pour présenter son prochain rapport sur les nouvelles formes de violences sexuelles contre les femmes et les filles. Valeurs actuelles raconte :

« La prostitution et la pornographie constituent aujourd’hui une véritable pandémie. » Les 27 et 28 janvier, Reem Alsalem était présente à Strasbourg pour rencontrer des députés, des juges de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), des associations ou encore des diplomates. Organisé par le European Center for Law and Justice (ECLJ), son séjour avait pour but de célébrer une victoire politique remportée au cours du mois de décembre : l’abandon par le Conseil de l’Europe d’un projet visant à libéraliser la prostitution au niveau européen. Mais également de présenter son prochain rapport, intitulé “Formes de violence sexuelle contre les femmes et les filles : nouvelles limites et problèmes émergents”, qui paraîtra en juin 2025.

« Il faut bien comprendre que l’offensive visant à libéraliser la prostitution est quelque chose d’organisé. C’est le travail de lobbies ». C’est en ces termes que Priscille Kulczyk, chercheur associé à l’ECLJ, introduit le sujet avant la présentation de Reem Alsalem. L’association chrétienne conservatrice, qui a organisé cette rencontre, soutient ouvertement la rapporteure de l’ONU dans son travail de protection des femmes contre la marchandisation des corps. Car le projet des partisans de la libéralisation du “travail du sexe” est bien de banaliser et de faciliter toujours plus le travail des industries de la prostitution et de la pornographie. Au motif que « le travail du sexe serait un travail comme un autre »…

La CEDH ambigüe ?

Dans la salle, des diplomates venus de partout en Europe, ainsi que des députés : Caitríona Doyle, ambassadrice d’Irlande, Monseigneur Ganci, représentant permanent du Saints-Siège, Harry Alex Rusz, ambassadeur de Hongrie, mais aussi deux députés du Rassemblement national, Sylvie Josserand et Pierre Meurin. Certains, déjà convaincus du bien-fondé du combat de Reem Alsalem, d’autres, toujours en questionnement.

Si la CEDH a envoyé un signal positif en juillet 2024, en confirmant la pénalisation des clients de la prostitution en France, l’ECLJ appelle à rester prudent. « La juridiction internationale a tout de même demandé aux pays de réexaminer constamment leur réglementation sur la prostitution », explique Priscille Kulczyk. Le chercheur explique également que l’argument selon lequel la prostitution serait un choix libre est, la plupart du temps, fallacieux. En réalité, les femmes victimes dans cette situation sont exploitées, la plupart d’entre elles venant de milieux socio-économiques défavorisés, voire de pays en guerre.

Des preuves accablantes

« Lorsque j’ai été confrontée à des preuves aussi accablantes, il m’a été impossible de tirer des conclusions différentes. » La rapporteure de l’ONU débute son intervention en expliquant la façon dont elle a été amenée à travailler sur le sujet épineux de la prostitution, quand elle a été nommée à ce poste en août 2021. « J’ai abordé le sujet avec une grande ouverture d’esprit. Je n’avais aucun agenda politique en tête. Mais j’ai pris conscience de la violence qui caractérisaient la prostitution et la pornographie » , confie-t-elle. Les conclusions de Reem Alsalem sont l’aboutissement d’un travail de fond et de très nombreuses rencontres : d’anciennes victimes de la prostitution, de psychologues, d’agences de l’ONU et d’experts en tout genre. Cette fameuse conclusion ? « Le travail du sexe est violemment rejeté par les victimes », rapporte-t-elle. Les victimes, dont les traumatismes sont tus et mis sous le tapis, parlent même de « manipulation visant à vous faire douter de vous-même et de votre ressenti » .

Reem Alsalem se bat contre l’idée selon laquelle ces femmes pourraient être consentantes à cette situation dégradante. « Est-ce que quelqu’un a déjà osé suggérer l’idée qu’un esclave aurait pu consentir à son sort ? », s’insurge-t-elle. Les contours actuels du débat sur la prostitution ignorent plusieurs dimensions de la réalité de ces femmes. D’abord, le fonctionnement du traumatisme est totalement ignoré : le lien entre une prostituée et son proxénète est toujours déséquilibré et contraint. Ensuite, « la prostitution prospère sur la conception patriarcale selon laquelle les hommes sont en droit d’acheter des femmes » , poursuit la rapporteure. Ce sont, selon elle, exactement les mêmes mécanismes et modes opératoires qui sont à l’œuvre dans la pornographie. « Saviez-vous que de nombreuses vidéos mises en ligne sur les plateformes X sont d’authentiques agressions et non le fait d’acteurs ? » , interroge-t-elle l’audience avec un air grave. Et Only Fans ? « le nouveau Netflix » , « de la prostitution glamourisée » , dénonce-t-elle.

Alors, quelles sont les solutions dont disposent les États pour protéger les femmes ? En premier lieu, « les politiques doivent mettre en place des stratégies de sorties pour ces femmes » , énonce Reem Alsalem. C’est-à-dire, leur proposer des soins, physiques et psychologiques, leur donner des papiers et les aider à se réinsérer dans la société. Ensuite, il faut inviter ces femmes, ces victimes, à parler et les placer au centre des discussions sur le sujet. Car aujourd’hui, ce sont principalement des associations qui mènent le débat, bien loin de la réalité du terrain. Et la rapporteure de conclure : « Le discours libéral, selon lequel la prostitution est un choix libre et une source de pouvoir pour les femmes, est bien policé et attrayant, mais il est faux. »

Après les couteaux puis les kalachnikovs, la grenade

Mercredi soir, une attaque à la grenade s’est produite dans un bar associatif de Grenoble, dans une zone sensible de la ville, faisant douze blessés dont six en urgence absolue.

Selon les premières informations confirmées par le procureur par intérim François Touret de Coucy, un homme est passé devant le bar et, sans prononcer de mot, a lancé une grenade qui a explosé dans la pièce principale, au rez-de-chaussée d’un immeuble.

« Cette personne aurait été armée aussi d’une kalachnikov, mais ça reste à déterminer. Il n’est pas certain que cette kalachnikov ait été utilisée. A priori, les dégâts ont été causés par l’éclatement de la grenade ».

« Tout doit être étudié, on ne peut pas dire à ce stade si c’est lié au trafic de drogue ».

Le lanceur de la grenade n’est pas identifié, et aucune interpellation n’a eu lieu ce mercredi soir.

Vite une loi pour interdire la vente des grenades ! Ah, c’est déjà interdit ? Flûte, que vont pouvoir faire les députés ?

“Le bras qui a frappé Elias a été armé par le déni, par l’idéologie de l’excuse”.

Les parents du jeune Elias, décédé le 25 janvier à 14 ans après une agression à l’arme blanche dans le XIVe arrondissement de Paris, ont publié un communiqué pour inciter les politiques à s’emparer du sujet :

“Il est temps que les pouvoirs publics, de concert avec tous les protagonistes en charge de la protection de l’enfant, prennent les mesures nécessaires et adéquates garantissant également la protection de tous avant qu’ils puissent être dénommées “victimes’, et cessons de protéger par des mesures uniquement éducatives les mineurs auteurs d’infractions, particulièrement dans les cas les plus graves. “Toute modification législative qui poursuivrait cet effort est à saluer.”

“Notre fils est mort, notre chagrin est immense, notre vie est détruite. Nous souhaitons que notre intimité soit préservée. Celle de notre famille, celle des amis d’Elias et de ses coéquipiers.”

“Elias est mort en raison d’une impunité dans laquelle se sont sentis deux mineurs malgré une prise en charge éducative et pénale. Certes, d’autres avant lui ont été tués dans des circonstances similaires. La mort d’Elias démontre que l’État n’a pu su protéger ses citoyens.”

“Face à un tel déchainement de violences ayant entraîné intentionnellement la mort, la justice devra se montrer ferme et garante de la sécurité à laquelle nous devons tous prétendre. Un jeune doit pouvoir rentrer chez lui en toute sécurité, que ce soit après l’école ou après une activité extra-scolaire, une sortie. Ne laissons pas des mineurs réitérer librement leurs actions et mettre en danger notre société, nos valeurs”.

Au Conseil de Paris, Nelly Garnier, conseillère d’opposition, affirme que “le bras qui a frappé Elias a été armé par le déni, par l’idéologie de l’excuse”. Anne Hidalgo, dans une crise d’hystérie dont seule la gauche est capable, a annulé la séance d’actualité et annonce déposer plainte :

 

Un sénateur républicain détaille les millions dépensés par l’USAID pour l’activisme LGBT et les groupes terroristes

Le sénateur républicain John Kennedy a déclaré qu’Elon Musk devrait être remercié pour avoir mis à jour des millions de dollars dépensés de manière abusive et inutile par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

Il a pris la parole au Sénat pour détailler quelques-unes des façons dont l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a utilisé l’argent des contribuables américains à l’insu et sans l’approbation du public, en faisant valoir que cela justifie largement le gel de l’aide à l’étranger de l’administration Trump.

Le 6 février, M. Kennedy a mis en lumière plusieurs exemples de financement de l’USAID découverts par le groupe consultatif du Department of Government Efficiency (DOGE) d’Elon Musk, qui contrastent fortement avec l’idée reçue selon laquelle l’USAID ne fait qu’apporter de l’aide aux pauvres et aux malades dans le monde entier.

Musk « a découvert que l’USAID a donné de l’argent pour soutenir les véhicules électriques au Vietnam – notre argent, l’argent du contribuable ». « Il a découvert que l’USAID avait donné de l’argent à une clinique pour transsexuels en Inde. Je ne le savais pas. Je vous parie que le peuple américain ne le savait pas.

« Il a découvert que l’USAID avait donné 1,5 million de dollars à un groupe LGBTQ serbe ». Ils ont reçu 1,5 million de dollars pour « faire progresser la diversité, l’équité et l’inclusion sur les lieux de travail et dans les communautés d’affaires de Serbie ». Qu’est-ce que M. Musk a trouvé d’autre dont mes collègues ne veulent pas parler ? »

Parmi les autres dépenses figurent 2 millions de dollars pour des opérations de « changement de sexe » au Guatemala, 20 millions de dollars pour une émission pour enfants de type Sesame Street en Irak, 7,9 millions de dollars pour former les médias au Sri Lanka à ne pas utiliser de langage « genré », 1,5 million de dollars pour l’activisme LGBT en Jamaïque, 3,9 millions de dollars pour l’activisme LGBT en Macédoine, et même 10 millions de dollars pour des repas destinés au front Nusra, un groupe terroriste lié à Al-Qaïda en Syrie.

« Nous ne parlons pas ici de troupes de louveteaux », a déclaré M. Kennedy à propos des 122 millions de dollars que l’USAID a distribués à des groupes liés au terrorisme, y compris »des organisations à Gaza contrôlées par le Hamas […] Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi mes collègues n’en parlent-ils pas ? Quelqu’un peut-il répondre à cette question ? Les bénéficiaires de l’argent qu’ils ont trouvé ont, je cite, « demandé que leurs terres soient nettoyées de l’impureté des Juifs ». C’est à eux que nous donnons de l’aide à l’étranger ? ».

Disney abandonne le poison du wokisme

A son tour, Disney met en sourdine sa politique en matière de diversité, d’équité et d’inclusion pour davantage se concentrer sur les résultats commerciaux. Déjà en décembre 2023, le PDG du groupe, Bob Iger, avait indiqué qu’il fallait revenir aux fondamentaux. « Nous devons d’abord divertir. Il ne s’agit pas d’envoyer des messages ».

Disney prévoit, notamment, d’alléger les avertissements diffusés sur la plateforme Disney+ avant le visionnage de certains films du studio, comme Peter Pan, Les Aristochats ou Dumbo. Ils avaient été intégrés en 2019 en raison de certaines scènes jugées racistes. Désormais, la mention abrégée indiquera qu’un programme « est présenté tel qu’il a été créé à l’origine et peut contenir des stéréotypes ou des représentations négatives ». Cette mention sera déplacée dans la fiche descriptive du film et non plus diffusée automatiquement.

D’autres dispositions seront supprimées, comme le programme « Reinmagine Tomorrow », un espace en ligne destiné à « amplifier les voix sous-représentées ». Ou encore, la révision des critères de rémunération des dirigeants de l’entreprise, allégés du facteur de performance « diversité et inclusion ».

Plus d’un milliard de subventions publiques accordées aux associations d’aides aux migrants

Selon le rapport publié par la Cour des comptes, les subventions publiques accordées aux associations d’aides aux migrants ont augmenté de 52 % entre 2019 et 2023. Elles atteignent 1,1 milliard d’euros. De l’argent public pour alimenter la submersion migratoire.

Voilà une bonne source d’économies en perspective.

Les crédits de la mission Immigration, asile et intégration ont progressé de 23 % entre 2019 et 2023 pour s’établir à 2,3 Md€, principalement pour financer de nouvelles dépenses d’allocation aux demandeurs d’asile et d’hébergement (66,5 % des dépenses de la mission en 2023). Les associations sont fortement mobilisées dans le champ de l’asile, à la fois pour le premier accueil des demandeurs d’asile, mais aussi leur hébergement et leur accompagnement. Les dépenses pour l’intégration sont moindres et font également intervenir majoritairement des associations, en particulier pour des formations linguistiques et civiques. Pour l’ensemble de ces prestations, les financements octroyés aux associations ont augmenté de plus de 52 %, en passant de 716 M€ en 2019 à près de 1,1 Md€ en 2023. Cette augmentation importante est justifiée seulement en partie par l’augmentation des flux de publics étrangers pendant cette même période et reflète aussi d’autres facteurs.

mmi

Recours judiciaire contre le programme d’éducation sexuelle à l’école

Comme Le Syndicat de la Famille l’a exposé, le programme d’éducation affective, relationnelle et sexuelle publié jeudi 6 février 2025 par décret, qui s’appliquera dans le public comme dans le privé sous contrat, est inacceptable : en dépit de quelques points pertinents et de modifications obtenues, il reste largement idéologique, manipulateur et amoral.

‍En outre, les établissements scolaires ne sont pas tenus de prévenir les parents en amont des séances, ce qui est là encore inacceptable.

Le Syndicat de la Famille se joint au recours juridictionnel formé par Juristes pour l’enfance. Et il appelle les familles à se joindre à ce recours. Plus nous serons nombreux, plus notre contestation judiciaire sera puissante !

Parents d’enfants scolarisés, Le Syndicat de la Famille vous appelle donc de toute urgence, et au plus tard ce mercredi 12 février à minuit, à écrire à [email protected], avec copie à [email protected], en indiquant et joignant les éléments suivants :

  • Ecrire en une phrase que vous souhaitez vous joindre à ce recours contre l’arrêté de publication du programme EVARS
  • Indiquer que vous aurez au moins un enfant scolarisé (de la maternelle au lycée) à la rentrée scolaire 2025-2026.
  • Prénoms et noms d’un ou des deux parents
  • Adresse postale
  • Scann recto-verso de votre/vos cartes d’identité

‍L’objectif est celui d’un recours massif afin de concrétiser le très grand nombre de familles qui contestent ce coup de force de l’Éducation nationale.

Mère Teresa entre officiellement dans le calendrier romain

Par un décret du 24 décembre, publié ces jours-ci, le cardinal Roche, préfet du Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, inscrit sainte Térésa de Calcutta, vierge, dans le Calendrier Romain Général comme mémoire facultative le 5 septembre.

Cette nouvelle mémoire doit être incluse dans tous les calendriers et livres liturgiques pour la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures, en adoptant les textes liturgiques joints à ce Décret, qui doivent être traduits, approuvés et, après confirmation par ce Dicastère, publiés par les Conférences épiscopales.

Rappelons ce que déclarait Mère Térésa le 10 décembre 1979 à Oslo, en recevant le prix Nobel de la paix :

Et je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? L’Écriture déclare elle-même : « Même si une mère peut oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai pas. Je vous ai gardés dans la paume de ma main. » Même si une mère pouvait oublier… Mais aujourd’hui on tue des millions d’enfants à naître. Et nous ne disons rien. On lit dans les journaux le nombre de ceux-ci ou de ceux-là qui sont tués, de tout ce qui est détruit, mais personne ne parle des millions de petits êtres qui ont été conçus avec la même vie que vous et moi, avec la vie de Dieu. Et nous ne disons rien. Nous l’admettons pour nous conformer aux vues des pays qui ont légalisé l’avortement. Ces nations sont les plus pauvres. Elles ont peur des petits, elles ont peur de l’enfant à naître et cet enfant doit mourir ; parce qu’elles ne veulent pas nourrir un enfant de plus, élever un enfant de plus, l’enfant doit mourir.

Et ici, je vous demande, au nom de ces petits… car ce fut un enfant à naître qui reconnut la présence de Jésus lorsque Marie vint rendre visite à Elisabeth, sa cousine. Comme nous pouvons le lire dans 1’Evangile, à l’instant où Marie pénétra dans la maison, le petit qui était alors dans le ventre de sa mère tressaillit de joie en reconnaissant le Prince de la Paix.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je vous invite à prendre ici cette forte résolution : nous allons sauver tous les petits enfants, tous les enfants à naître, nous allons leur donner une chance de naître. Et que ferons-nous pour cela ? Nous lutterons contre l’avortement par l’adoption. Le Bon Dieu a déjà si merveilleusement béni le travail que nous avons fait, que nous avons pu sauver des milliers d’enfants. Et des milliers d’enfants ont trouvé un foyer où ils sont aimés. Nous avons apporté tant de joie dans les maisons où il n’y avait pas d’enfant !

C’est pourquoi, aujourd’hui, en présence de Sa Majesté et devant vous tous qui venez de pays différents, je vous le demande : prions tous d’avoir le courage de défendre l’enfant à naître et de donner à l’enfant la possibilité d’aimer et d’être aimé. Et je pense qu’ainsi —avec la grâce de Dieu — nous pourrons apporter la paix dans le monde. Nous en avons la possibilité. Ici, en Norvège, vous êtes — avec la bénédiction de Dieu — vous êtes assez à l’aise. Mais je suis sûre que dans les familles, dans beaucoup de nos maisons, peut-être que nous n’avons pas faim pour un morceau de pain, mais peut-être qu’il y a quelqu’un dans la famille qui n’est pas désiré, qui n’est pas aimé, qui n’est pas soigné, qui est oublié. Il y a l’amour. L’amour commence à la maison. Un amour, pour être vrai, doit faire mal.

14 février: la Fondation Lejeune vous invite au cirque

Sous le Haut Patronage de
S.A.S. le Prince Albert II de Monaco

Sous le parrainage de
Ari Vatanen, Champion du monde des rallyes

Le 14 février 2025, 20h30 à Paris

GRANDE SOIREE POUR LA RECHERCHE SUR LES MALADIES DE L’INTELLIGENCE D’ORIGINE GENETIQUE

au profit de la Fondation Jérôme Lejeune

par la Compagnie Alexis Gruss

Durant près de 2 heures, venir admirer les 50 chevaux et 25 artistes (écuyers de haute-voltige et funambules) accompagnés par l’Orchestre des Folies Gruss.

https://www.fondationlejeune.org/nous-soutenir/reseau-benevoles/soiree-gruss/

RESERVEZ VOS PLACES :

https://folies-gruss-billetterie.tickandlive.com/reserver/soiree-au-profit-de-la-fondation-jerome-lejeune/101858

Vous pouvez également soutenir cette soirée en versant un don à titre personnel ou au nom de votre entreprise. (Reçu fiscal, informations et dossier mécénat sur demande auprès de [email protected]

Programme :

19h : restauration et animation par les acrobates

20h30 : accueil sous le chapiteau

21h00 : spectacle Les Folies Gruss (1h30)
22h30 : fin du spectacle et rencontre avec les artistes

La Fondation Jérôme Lejeune œuvre au service des personnes porteuses de déficiences intellectuelles d’origine génétique. Sa consultation médicale accueille plus de 14 000 patients depuis 30 ans. Elle est également le premier financeur privé en Europe et le principal incubateur de la recherche sur la trisomie 21 dans le monde. Ses programmes de recherche innovants et prometteurs entrent dans l’ère de la recherche à visée thérapeutique dans le but d’améliorer les capacités cognitives des personnes porteuses de trisomie 21.

CHERCHER, SOIGNER DEFENDRE.

Reconnue d’utilité publique, la Fondation Jérôme Lejeune poursuit ses missions au service des plus fragiles grâce à l’unique générosité de ses donateurs.

Retrouver l’unité de la foi et de la charité

Nous avons interrogé Philippe d’Iribarne, sociologue et directeur de recherches au CNRS, à propos de son dernier ouvrage: Au-delà des fractures chrétiennes.

L’Eglise contemporaine semble extrêmement fracturée. Est-ce une nouveauté ou bien l’Eglise a-t-elle toujours été divisée?

Effectivement, au cours de l’Histoire, l’Eglise s’est souvent divisée avec des conséquences souvent dramatiques. Pensons à la crise arienne, au grand schisme entre l’Orient et l’Occident, à l’apparition du protestantisme, aux guerres de religion, à l’hérésie cathare, à la crise janséniste, à l’opposition, en France, entre prêtres jureurs, acceptant la Constitution civile du clergé, et prêtres réfractaires, à la crise moderniste, à la condamnation de l’Action française. Chaque fois, on voit émerger un courant  qui se dit porteur d’un christianisme plus authentique, plus pur, débarrassé des tares de l’institution. Des causes temporelles peuvent être en cause, ou l’attachement à des cultures conduisant à des interprétations différentes de l’enseignement du Christ et des visions différentes de celui-ci. Ces divisions sont plus ou moins pérennes. On en voit disparaître avec le temps, du fait qu’un des camps en présence à été éradiqué, comme pour les cathares, ou que le sujet d’opposition a disparu, comme pour la Constitution civile du clergé, ou encore que les tenants de camps opposés se sont engagés dans une démarche de réconciliation, comme entre calvinistes et luthériens. Mais d’autres divisions réapparaissent.

De nos jours, la fracture dominante est liée à l’émergence d’un nouveau christianisme dont le cœur est la référence à un accueil inconditionnel de l’autre, qu’il soit immigré, homosexuel, fidèle d’une autre religion ou délinquant. Ce christianisme est en phase avec l’idéologie postmoderne qui défend une société « inclusive » reconnaissant l’égale valeur de toutes les cultures, de toutes les religions, de tous les choix de vie et affirme que tout le mal du monde vient de « dominants », hommes, blancs, hétérosexuels, coupables d’être racistes, sexistes, homophobes, islamophobes, etc., les « dominés » étant vus de leur côté de pures victimes. Une partie des chrétiens, dits « progressistes », se sont ralliés à cette vision. D’autres, au contraire, dits « traditionalistes », la refusent. Ils défendent une « civilisation chrétienne » menacée par la constitution d’une société « permissive »qui rejette la dimension exigente des enseignements du Christ, et dénoncent la tendance à brader ce qui est propre au christianisme, dont le caractère central de la Croix, au nom du « dialogue » entre religions. C’est avec cette fracture que nous avons à vivre de nos jours.

Sur quelles bases pensez-vous que l’unité pourrait se (re)faire?

Pour retrouver une certaine unité, il serait fondamental de mieux distinguer ce qui relève du cœur de la foi au Christ de ce qui dérive d’un attachement à une culture particulière conduisant à adopter son cadre de pensée, ou encore de l’engagement dans une causes temporelle qui conduit à retenir, dans les enseignements du Christ, ce qui est favorable à cette cause. Il serait bon de prendre exemple sur ce qu’a fait l’Eglise primitive quand elle a dû faire coexister les chrétiens issus du monde juif à ceux étaient issus du monde grec. Les premiers entendaient imposer aux seconds les prescriptions de la Loi juive, dont la circoncision, pendant que ceux-ci refusaient de s’y soumettre (Ac 15, 2). La tension a été vive (Ac 15, 7).

Le conflit a été surmonté grâce à une distinction entre deux plans. C’est dans l’ordre de la foi que tous sont semblables, et dans celui de la charité qu’ils se retrouvent : « Or voici qu’à présent, dans le Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches, grâce au sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux n’a fait qu’un peuple, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine » (Ep 2,13-14). Dans cet ordre, « il n’est plus question de Grec ou de Juif, de circoncision ou d’incirconcision, de Barbare, de Scythe, d’esclave, d’homme libre : il n’y a que le Christ qui est tout et en tout » (Col 3, 11). Mais, simultanément, on a affaire à deux mondes qui n’ont pas à chercher à imposer l’un à l’autre leurs coutumes et leurs modes d’expression de la foi. L’attachement à l’Esprit plutôt qu’à la lettre a permis de raccorder ces deux ordres : « En effet ce n’est pas ce qui se voit qui fait le Juif, ni la marque visible dans la chair qui fait la circoncision, mais ce qui est caché qui fait le Juif, et la circoncision est celle du cœur, celle qui relève de l’Esprit et non de la lettre » (Rm 2, 28-29). Dès lors, affirme Paul, « L’un était-il circoncis quand il a été appelé ? Qu’il ne dissimule pas sa circoncision. L’autre était-il incirconcis ? Qu’il ne se fasse pas circoncire » (1 Co 7, 18).

Toute incarnation du christianisme dans une communauté ecclésiale conduit à rencontrer la forme d’ordre temporel qui fait référence dans le monde auquel celle-ci se rattache. Déjà, dans l’antiquité, la christianisation du monde grec a produit un christianisme hellénisé et celle du monde romain un christianisme romanisé, ne serait-ce que du fait des différences entre le grec et le latin. On trouve déjà cette attention à ce phénomène chez nombre de théologiens médiévaux à propos des différences d’expression entre « savants et sages, l’un Grec et l’autre Latin »[1]. De nos jours, des efforts sont faits par les confessions chrétiennes pour que les divergences de formulation ne constituent pas un obstacle insurmontable à un rapprochement œcuménique[2]. Ainsi, ayant en vue les chrétiens orientaux, le concile Vatican II a affirmé, dans le décret sur l’œcuménisme, que « ce qui a été dit de la légitime diversité en matière de culte et de liturgie doit s’appliquer aussi à la formulation théologique » (17). On trouve une telle évolution « en Orient, dans la révision actuelle, faite en commun avec les Eglises non-chalcédoniennes, des formulations christologiques sur lesquelles nous nous étions séparées au concile de Chalcédoine »[3].

Un point frappant dans les divisions que nous observons est la capacité de chacun des courants qui s’opposent à opérer une sélection au sein de l’Ecriture, en conservant ce qui s’accorde avec la vision temporelle qu’il défend et en passant sous silence (pour ne pas dire censurant) ce qui conduit à la questionner. Ceci est frappant, par exemple, dans la manière dont le courant « progressiste » se sert de l’Ecriture pour étayer l’exigence d’un accueil inconditionnel de l’étranger. Certains passages de l’Evangile sont invoqués : la parabole du Bon Samaritain (Lc 10, 25-37), l’évocation du jugement dernier « j’étais étranger et vous m’avez accueilli » (Mt, 25 35-40). Mais les passages de l’Ecriture qui invitent à faire preuve de discernement à l’égard des étrangers sont ignorés[4]. Les textes de la Bible hébraïque qui évoquent l’étranger en difficulté, lequel mérite la même sollicitude que la veuve et l’orphelin, sont mis en avant : « Si un étranger réside avec vous dans votre pays, vous ne le molesterez pas. L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers au pays d’Égypte » (Lv 19, 33-34). Par contre les passages qui portent sur les membres d’un peuple qui veut imposer sa loi et dont il faut se protéger, sont ignorés : « Sauve-moi du gouffre des eaux, de l’emprise d’un peuple étranger » (Ps 143, 7) ; « notre héritage a passé à des inconnus, nos maisons à des étrangers » (Lamentations 5,2) ; « Mais si tu n’obéis pas à la voix de Yahvé ton Dieu, ne gardant pas ses commandements et ses lois que je te prescris aujourd’hui, toutes les malédictions que voici t’adviendront et t’atteindront. […] L’étranger qui est chez toi s’élèvera à tes dépens de plus en plus haut, et toi tu descendras de plus en plus bas. C’est lui qui fera de toi sa chose, et non toi de lui ; c’est lui qui sera à la tête, et toi à la queue. » (Dt 28, 15 ; 43-44). Réciproquement, le courant « traditionnaliste », dans sa défense d’une « civilisation chrétienne » face à une submersion migratoire tend à faire peu de cas des passages invitant à l’accueil. Une lecture partagée de l’Ecriture qui fasse toute sa place aux passages paraisant antagonistes serait de nature à favoriser un rapprochement.

Un point fondamental est sans doute que les représentants de chaque courant admettent qu’ils n’ont pas construit un super-christianisme de purs, indemne des limitations que l’on constate dans les courants concurrents, mais que tous sont marqués par l’imperfection humaine.

Ces divisions idéologiques conduisent souvent les observateurs à s’intéresser prioritairement aux “extrêmes”. Comment décririez-vous, au contraire, le “fidèle moyen”?

S’il n’est pas trop difficile de caractériser des « extrêmes », chez qui l’on trouve des visions claires de ce que c’est que d’être chrétien, et qui s’expriment de manière assurée et souvent véhémente, cela est beaucoup plus difficile pour les fidèles que l’on pourrait qualifier de « moyens ». Parmi ceux-ci, on trouve de multiples tendances. Certains ont des conceptions proches de celles des « progressistes » d’un côté ou des « traditionalistes » de l’autre, mais dans une version dépourvue de passion et parfois de cohérence. Ainsi ils peuvent affirmer, comme la moitié des catholiques pratiquants, que toutes les religions se valent, mais rester en fait très attachés à la valeur unique du christianisme. Ou encore, ils peuvent affirmer que la réforme liturgique qui a suivi Vatican II a été une catastrophe, tout en s’accommodant en fait de la forme de messe à laquelle elle a conduite. On voit aussi des catholiques engagés dans les courants charismatiques, d’autres très actifs dans des organisations caritatives, sans affirmer pour autant que l’action de celles-ci constitue l’alpha et l’oméga de l’expression de la foi chrétienne. D’autres encore vont à la messe de façon plus ou moins discontinue, font baptiser leurs enfants et les envoient au catéchisme, mais n’ont qu’une idée confuse de ce que signifie être chrétien. Ils ont souvent du mal à transmettre.

 On peut comprendre, dans cette situation de flou, le faible engagement de la majorité des catholiques dans leur foi. Peu d’entre eux déclarent avoir une « forte religiosité » ‒  seulement 9% en 2008 contre 49% pour les musulmans, 43% pour les juifs, 29% pour les protestants[5]. Depuis l’écart s’est encore creusé[6]. Juifs et musulmans sont beaucoup plus confiants que les catholiques dans la valeur de leur religion. Ainsi, d’après un sondage de 2023, 75% des Français musulmans estiment qu’« il y a une seule vraie religion », alors que ce n’est le cas que de 20% en moyenne chez les « adeptes des autres religions », de fait essentiellement catholiques sans qu’on ait des chiffres plus détaillés par religion. De même 66% des Français musulmans se disent « croyants et religieux », alors que ce n’est le cas que de 18% en moyenne « dans les autres religions », 65% de ceux qui s’en réclament se déclarant « croyants mais non religieux »[7].

Pour sortir de cette situation piteuse, le monde chrétien a un obstacle majeur à surmonter. Autant, au cours de son histoire, il a produit des trésors en matière de spiritualité autant il n’a fait que balbutier en ce qui concerne les rapports entre la foi et la vie de la cité, sujet majeur dans les fractures actuelles. Il est vrai que la parole du Christ « rendez-à César ce qui est à César » et son refus d’être roi, n’aident pas à voir clairement ce que doivent être ces rapports. Du coup l’Eglise tente, aux diverses périodes de l’Histoire, de christianiser des ordres temporels successifs. Elle l’a fait avec un ordre chevaleresque, un ordre bourgeois, tente de le faire maintenant avec un ordre postmoderne, en étant à chaque étape plus ou  moins happée par l’ordre qu’elle s’emploie à transformer. Comme l’attachement à des ordres anciens ne disparaît pas quand de nouveaux apparaissent, une fracturation du monde chrétien en résulte. De grands efforts sont à faire pour mieux comprendre et mettre en valeur l’influence que la construction de l’être intérieur qu’apporte la vie chrétienne exerce non seulement sur les rapports interpersonnels mais sur les rapports sociaux et sur la marche des institutions qui régissent la cité. Il est fort instructif, en la matière de comparer les sociétés marquées par un héritage chrétien et celles qui sont marquées par d’autres héritages, tel celui de l’islam[8].

[1] Hervé Legrand, « Une méthode nouvelle de dialogue théologique : le consensus différencié sur la doctrine de la justification (Augsbourg 1999) », p. 3-4.

[2] Ibid.

[3] Ibid., p. 7.

[4] Philippe d’Iribarne, « L’étranger dans la Bible comme personne et comme peuple », Société, droit et religion 2019/1.

[5] Trajectoires et origines. Enquête sur la diversité des populations en France, Sous la direction de Cris Beauchemin, Christelle Hamel et Patrick Simon, Ined éditions 2015, p. 566.

[6] Le Figaro, 31 mars 2023, rendant compte des résultats d’une nouvelle enquête « Trajectoires et origines » menée par l’INSEE et l’INED en 2019 et 2020.

[7] Ifop, Enquête auprès des Français musulmans sur les questions de religion et de laïcité, 7 décembre 2023.

[8] Philippe d’Iribarne, L’islam devant la démocratie, Gallimard, 2013.

Au-delà des fractures chrétiennes

 

Intelligence artificielle et intelligence déficiente

Communiqué de la Fondation Lejeune:

À l’occasion du Sommet de Paris pour l’action sur l’intelligence artificielle, la Fondation Jérôme Lejeune, fondation médicale et scientifique spécialiste de la déficience intellectuelle, lance un appel pour que l’intelligence artificielle soit mise au service de la recherche sur l’intelligence humaine.

Le temps est venu d’une super-intelligence dépassant les capacités cognitives humaines dans tous les domaines. Nous allons tous devenir déficients, d’une certaine manière, face à cette technologie. Nous devons considérer l’ensemble des enjeux éthiques, sans en oublier aucun. S’il existe un curseur d’humanité, admis de tous, c’est bien celui qui distingue l’homme de la machine.

Le potentiel de l’IA est énorme et fascine à juste titre. C’est une technologie de la promesse, en matière de santé notamment. Elle mérite d’être considérée, utilisée, maîtrisée et orientée. Avec elle, l’homme et la machine sont capables de fusionner jusqu’à un degré important. Elle soulève de nombreuses questions éthiques à mesure qu’elle s’intègre dans la vie sociale. Son développement touche directement la personne humaine dans son identité car il est ouvert à des projets d’amélioration du corps humain.

La Fondation Jérôme Lejeune est à l’avant-garde de la recherche éthique. Elle lance un appel pour qu’un cadre juridique et des lignes guides donnent des indications sur l’usage scientifique et clinique de l’intelligence artificielle. L’IA ne doit pas déshumaniser la science. On ne peut pas penser l’intelligence humaine comme un ordinateur ultracomplexe. L’homme a un registre de pensée beaucoup plus varié, vaste et subtil que la simple pensée calculatoire. Le génie relationnel des personnes porteuses de trisomie 21 en est une illustration. L’IA pose des questions qui touchent au cœur même de ce qui fait l’identité de l’espèce humaine dans sa nature d’être relationnel, rationnel, éthique et personnel.

Le cœur du sujet se situe donc dans la façon avec laquelle nous accueillons l’IA. Si ses bienfaits sont nombreux, son développement appelle à une plus grande responsabilité car elle peut mettre en jeu des éléments essentiels à la condition humaine.

Certes, on peut difficilement prédire les impacts d’une technologie tant qu’on ne l’a pas utilisée de manière intensive. On sait cependant que l’expérience peut rendre ces effets secondaires irréversibles à cause de leur enracinement dans les infrastructures de la société ou dans la culture humaine. Pour que ce dilemme ne se pose pas, agissons collectivement pour orienter le développement et l’usage de l’IA au service de la recherche sur l’intelligence humaine, quelle qu’elle soit. La gouvernance de l’IA sera vouée à l’obsolescence si elle se contente de répondre à des applications technologiques bien établies, déjà utilisées et disponibles sur le marché.

La promesse d’un changement rapide à l’échelle planétaire par l’IA soulève enfin des questions quant à l’orientation de ce changement : qui en profitera et qui en subira les inconvénients, le cas échéant ? L’IA pose incontestablement une question de pouvoir. Le risque n’est pas négligeable que la convergence de l’IA avec les nouvelles biotechnologies utilisées à des fins de diagnostic, aggrave encore la mécanique de sélection discriminatoire à l’encontre des personnes handicapées, au premier rang desquelles celles porteuses de déficience intellectuelle. L’IA vise-t-elle en effet à promouvoir le développement, la santé et les conditions de bien-être de tous les peuples et de tous les êtres humains ? Nul ne peut le garantir aujourd’hui. Non contrôlée, l’IA comporte le risque d’aggraver les inégalités et de créer de nouvelles formes de discrimination et de marginalisation. La Fondation Lejeune a développé un savoir pour promouvoir une approche de la recherche scientifique et du progrès fondée sur des repères essentiels qui permettent de respecter l’homme et ses droits fondamentaux. La personne humaine doit être la mesure de tout développement technologique.

La Fondation Jérôme Lejeune, experte médicale et scientifique sur les déficiences intellectuelles d’origine génétique, lance cet appel pour initier une action internationale en faveur de l’intelligence humaine. Le monde investit massivement sur l’intelligence artificielle. Peut-être pourrions-nous consacrer un peu de ces efforts pour investir dans l’intelligence humaine, au bénéfice des personnes fragilisées dans leur intelligence ? Les premiers essais cliniques visant à guérir la déficience intellectuelle sont en cours, la Fondation Jérôme Lejeune aura été pionnière en la matière. Les besoins sont immenses.

Le projet de loi visant emprisonner les prêtres pour ne pas avoir brisé le sceau de la confession progresse dans l’État de Washington

Le projet de loi visant à jeter les prêtres en prison pendant près d’un an pour ne pas avoir brisé le sceau du confessionnal progresse dans l’État de Washington. Toutefois, l’évêque Thomas Daly et un juriste ont critiqué les problèmes évidents de liberté religieuse que pose ce projet de loi.

Le projet de loi 5375 du Sénat et le projet de loi 1211 de la Chambre des représentants de l’État de Washington sont des projets de loi « sans exemption » qui suppriment toute protection pour ce que les prêtres entendent lors de la confession lorsqu’il s’agit d’abus. Le sénateur démocrate Noel Frame a déclaré que le projet de loi n’obligerait pas les prêtres à témoigner, mais seulement à signaler les abus. Toutefois, cela ne figure pas dans le texte de la loi. En outre, un prêtre devrait vraisemblablement révéler le nom de la personne qui admet l’abus dans le confessionnal afin d’alerter les autorités sur l’enfant qui pourrait être en danger.

Les deux projets de loi ont été adoptés par leurs commissions respectives la semaine dernière. Le projet de loi SB 5375 doit maintenant être soumis à la commission du règlement du Sénat de l’État pour un second vote. Toutefois, le vote de la loi n’a pas encore été programmé au sein de cette commission. Le projet de loi HB 1211 attend lui aussi d’être examiné.

L’évêque Daly s’est à nouveau opposé à la loi :

« Je tiens à vous assurer que vos bergers, évêque et prêtres, s’engagent à garder le sceau de la confession – même au point d’aller en prison », a écrit le prélat à ses fidèles la semaine dernière. « Le sacrement de pénitence est sacré et le restera dans le diocèse de Spokane ».

Il a réitéré toutes les autres directives que le diocèse a actuellement mises en place pour assurer la sécurité des enfants, faisant référence à sa « politique de tolérance zéro en matière d’abus sexuels sur les enfants ». Il a exhorté les fidèles à demander à leurs représentants de s’opposer à la législation.

«Avec deux textes, ceux qui ne veulent pas de la fin de vie voteront contre»

Invitée mardi matin sur France Inter, Catherine Vautrin s’est dite opposée à la scission du projet de loi sur la fin de vie, comme annoncé par François Bayrou en janvier. Le premier ministre souhaite un texte consacré aux soins palliatifs et un autre sur l’aide active à mourir.

La ministre de la Santé estime qu’un seul texte «permet de voter sur un ensemble complet». Cela serait un moyen de s’assurer de son adoption. «Avec deux textes, ceux qui ne veulent pas de la fin de vie voteront contre», souligne Catherine Vautrin. Visiblement elle n’apprécie pas trop la démocratie et souhaite faire culpabiliser ceux qui en refusant l’euthanasie, se verraient contraints de refuser en même temps les soins palliatifs.

Elle avoue ainsi que le volet soins palliatifs a uniquement pour objet de faire passer l’euthanasie.

« La question, pour moi, est beaucoup plus large que (le seul) le droit du sol : qu’est-ce que c’est d’être Français ? »

Interrogé dans Le Parisien, François Bayrou ne recule pas sur le sujet de l’immigration :

Evidemment, on attend des actes, mais ces déclarations permettent au moins de déplacer la fenêtre d’Overton.

La corruption selon Trump ou le retour de la loi de la jungle…

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

N’étant pas à une déclaration fracassante près, et disons le à une moralité près, le tout nouveau shériff américain accélère le rythme de ces réformes disruptives, pour reprendre un terme à la mode, avec en toile de fond son fameux slogan publicitaire MAGA auquel il ne manque plus que la lettre “F” pour nous rappeler combien la présence à ses côtés de ses milliardaires à la Tony Stark illustre la main mise des intérêts privés sur l’ensemble de la politique américaine.

Car il s’agit bien de cela : le hold-up pur et simple de milliardaires ayant décidés ni plus ni moins de prendre à leur compte la destinée de ce pays aujourd’hui à la dérive et asseoir leur hégémonie à la face du monde.

Accepterions nous, en France, un tel état de fait ? Accepterions nous, sans sourciller, nous patriotes, souverainistes, d’envisager pour notre pays une telle confusion, un tel amalgame entre les intérêts privés et le Bien Commun ? Pas le moins du monde.

Pire. Accepterions nous de voir édicter un ensemble de règles, de décisions contribuant à développer le plus légalement du monde (mais le plus illégitimement aussi) une corruption autorisant toutes les dérives mafieuses. Nous savions depuis la seconde guerre mondiale et l’aide apportée par Lucky Luciano dans le cadre du débarquement de Sicile d’une collusion entre le pouvoir politique et la mafia, nous avions pu mesurer la puissance de cette même mafia dans l’élection du Président Kennedy (et aussi dans son assassinat…), nous avions pu constater l’avènement d’une nouvelle forme de criminalité en col blanc, cette criminalité passée sur les bancs d’Harvard ou Stanford.

Trump, encore agent immobilier, n’avait il pas eu maille à partir avec des affaires de corruption ? Quoi de plus normal, nous sommes au pays du dollar roi, du dollar gangrénant toute forme de morale. J’ai raison car je suis riche. J’ai le pouvoir car je suis riche.

Voilà maintenant qu’en un claquement de doigt, le super-président de la super-puissance super-endettée vient d’annoncer la suspension d’une loi anticorruption promulguée en 1977. Pas n’importe quelle loi.

Celle-là interdisait la moindre tentative de corruption auprès des fonctionnaires, faute de quoi les amendes pouvaient être lourdes, très lourdes. Elles touchaient les entreprises étrangères aux US mais aussi les entreprises US à l’étranger. Afin de complaire à ses amis fortunés, Donald les autorise désormais à passer outre. Bienvenu aux pots-de-vin en tout genre, dessous-de-table grossiers, pourliches, bakchich et autres gracieusetés…

Ainsi, une entreprise américaine s’implantant en France ne sera pas répréhensible aux yeux de l’Oncle Sam si elle soudoie des fonctionnaires pour gagner un marché. Ce serait même plutôt conseillé.

C’est que, voyez vous, Donald, il a des idées. Simples mais ce sont tout de même des idées. L’efficacité est là et c’est ce qui compte. Quant à la moralité, on repassera.

Et puis, c’est dans les usages de beaucoup de pays non ? A commencer par la Chine, ou encore le Qatar (n’est ce pas M. Sarkozy ?). Et que dire de tous ces lobbys à Bruxelles, imposant leurs décisions, leurs produits, leurs textes déjà préimprimés à des fonctionnaires ou des députés européens en contrepartie de quelques menues piécettes. Franchement, les Américains auraient tort de se priver.

Ca en dit long sur la guerre économique qui s’annonce. Les chevaux sont lâchés. Après les tarifs douaniers surtaxés instaurant un protectionnisme tel un mur d’enceinte (infranchissable ?) autour des frontières US, tous les coups seront permis. Je me demande comment TRACFIN va pouvoir contrôler tous les flux financiers qui ne manqueront pas de transiter sur les comptes de ces malheureux fonctionnaires français, certes traitres à leur patrie, mais dont l’appât du gain sera forcément légitimé par les fins de mois difficiles.

Certains esprits forcément grincheux et hostiles au locataire de la Maison Blanche estiment que cette mesure est contreproductive, beaucoup “appréciant que le FCFA (loi anticorruption de 1977) leur permette de refuser fermement les pots-de-vin, car la plupart des entreprises du secteur privé considèrent la corruption comme un coût improductif » selon l’ancien responsable anti-corruption Richard Nephew.

En attendant, le décor est planté. Les acteurs entrent en scène. Côté jardin, une Amérique plus remontée que jamais et qui en veut à la terre entière, côté cour des pays en ordre dispersé réfléchissant à une riposte qui tarde à venir tout de même.

Le drame peut commencer.

Amitiés patriotes

P.MAGNERON

Le Hamas, fidèle aux principes des Frères Musulmans

La Petite feuille verte de février est consacrée au Hamas. Extrait de l’article d’Annie Laurent :

[…] L’existence officielle du Hamas remonte à 1987. Son premier dirigeant, Ahmed Yassine, était l’un des cadres de l’organisation des Frères Musulmans (FM), fondée en 1928 par l’Égyptien Hassan El-Banna. Celui-ci a bâti son projet sur la restauration du « tout islam » en réaction à l’influence croissante de l’Europe au Proche-Orient, consécutive à l’abrogation du califat par Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne. Les FM ont été très actifs dans la bande de Gaza dès les années 1940, encadrant notamment les huit camps de réfugiés palestiniens qui s’y trouvaient. Leur intention était de développer dans la société une lecture rigoriste de l’islam.

Le nom officiel du Hamas, Mouvement de la Résistance islamique, illustre la volonté de ses fondateurs de marquer leur fidélité à l’un des principes de base des FM : la prédominance de la charia partout où vivent des musulmans. Il s’agit certes de défendre une Palestine indépendante et souveraine, mais sous une connotation religieuse clairement affichée alors que les autres organisations de la résistance locale donnent la priorité au combat national. « Il nous est impossible de troquer l’islamité actuelle et future de la Palestine pour l’adoption de l’idée laïque », affirme la charte du Hamas. Ce choix implique le rejet absolu de l’orientation plus ou moins sécularisée caractérisant les structures mises en place par l’OLP.

L’empreinte islamiste s’imposa d’ailleurs dès la mise en place de l’AP : le choix d’Arafat d’en installer le siège à Gaza entraîna une si forte contestation islamiste qu’il préféra le transférer à Ramallah en 1994. En 2005, son successeur Mahmoud Abbas abandonna complètement Gaza au Hamas.

Durant l’exercice de son pouvoir à la tête du Hamas, Ahmed Yassine (assassiné en mars 2004 par l’armée israélienne) a mis en œuvre un important programme d’islamisation de Gaza. En vingt ans (1966-1986), le nombre de mosquées sur le territoire est passé de 70 à 150.

Et, dans cette entreprise, le Hamas bénéficia du soutien de l’État hébreu prêt à tout pour affaiblir l’OLP, qui était ouverte à une solution à deux États, comme le démontre le politologue Mohamed Sifaoui dans son récent ouvrage, Hamas. Plongée au cœur du groupe terroriste (Editions du Rocher, 2024).

À partir de 1973, Israël, qui occupait le territoire depuis 1967, autorisa la création de services sociaux et culturels ainsi que des instituts d’enseignement religieux fondés sur la pensée frériste. Les dirigeants israéliens, qui percevaient alors l’islamisme comme un « simple intégrisme religieux » dépourvu de toute visée totalitaire et antidémocratique, y voyaient le moyen d’écarter la jeunesse palestinienne des milieux de la gauche. C’est aussi pour affaiblir l’OLP, rivale du Hamas, qu’ils laissèrent arriver à Gaza les aides financières arabes destinées aux islamistes. Le journaliste israélien Amir Tibon, rescapé du massacre du 7 octobre 2023, insiste sur ce point dans un livre récent, Les portes de Gaza (Christian Bourgeois éditeur, 2024).

Toutes ces mesures, expression du « grand aveuglement » d’Israël, explique Sifaoui, ont préparé l’islamisation systématique de la bande de Gaza programmée par le Hamas lorsque ce dernier en prit le contrôle en 2007, deux ans après son évacuation par les colons juifs et l’armée israélienne.

L’antisionisme du Hamas

Le deuxième objectif du Hamas concerne le refus d’un État juif en Palestine puisque, pour ses dirigeants, l’ensemble du territoire, du Jourdain à la Méditerranée, revient de droit au peuple palestinien. Cet antisionisme s’enracine très tôt (1928) dans la conception des FM alors que s’annonçait la création d’un État juif en Palestine. Dès ce moment, pour eux, la Palestine devient une cause non plus seulement arabe mais islamique. 

En son temps, Hassan El-Banna affirmait que la Palestine est une « terre d’islam » et elle l’est « pour toujours », ce qui rend obligatoire le recours au djihad pour la délivrer du sionisme. Après la création de l’État hébreu, il déclara : « Israël existe et continuera à exister jusqu’à ce que l’islam l’abroge comme il a abrogé ce qui l’a précédé ». La doctrine de l’abrogation est un principe islamique selon lequel, par la dictée coranique, Dieu est censé annuler les révélations antérieures (judaïsme et christianisme notamment).

Cet antisionisme est présent dans la charte du Hamas. « Il n’y aura de solution à la cause palestinienne que par le djihad. Quant aux initiatives, propositions et autres conférences internationales, ce ne sont que pertes de temps et activités futiles » (art. 13). On y lit aussi : « Sortir du cercle du conflit avec le sionisme constitue une autre trahison qui entraînera la malédiction sur ses auteurs » (art. 32).

Ces positions se doublent d’un « antisémitisme pathologique » reposant sur l’enseignement du Coran où les Juifs sont qualifiés de « pervers » (3, 110) et sur un récit de la tradition islamique où Mahomet conditionne la fin du monde au massacre de tous les Juifs. Ce qui inspire cette remarque à Mohamed Sifaoui dans son livre précité :Ces positions se doublent d’un « antisémitisme pathologique » reposant sur l’enseignement du Coran où les Juifs sont qualifiés de « pervers » (3, 110) et sur un récit de la tradition islamique où Mahomet conditionne la fin du monde au massacre de tous les Juifs. Ce qui inspire cette remarque à Mohamed Sifaoui dans son livre précité : « Le Hamas ne veut pas d’une solution pacifique, mais d’une solution finale ».

Ahmed Yassine se montrait intransigeant envers les Palestiniens soupçonnés de collaboration avec l’État hébreu, donnant à ses proches la consigne suivante : « Tout informateur palestinien qui avoue coopérer avec les autorités israéliennes, tuez-le immédiatement ». L’un de ses plus proches militants, Yahya Sinouar, qui lui succèdera en 2024, appliqua cette exigence avec une énorme cruauté, ce qui inspirera aux autorités israéliennes le surnom de « boucher de Khan Younès » (son lieu de naissance).

La dimension religieuse de ce refus catégorique s’est illustrée lors du conflit qui s’est déroulé à partir du 13 mai 2021 autour de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, lieu doublement sacré : pour les Juifs car s’y trouvait autrefois le Temple détruit par les Romains en 70, et pour les musulmans en raison de la mosquée El-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam (après La Mecque et Médine). L’affrontement armé a démarré lorsque des Palestiniens musulmans, parmi lesquels des militants du Hamas, réunis sur place pour célébrer l’Aïd el-Fitr (fête religieuse marquant la fin du Ramadan), se préparaient à accueillir à coups de pierres la « Marche pour Jérusalem » organisée tous les ans dans le quartier à cette date par des sionistes religieux pour commémorer la prise de la cité par l’armée israélienne en 1967 et revendiquer la possession exclusive de l’esplanade.

L’évacuation de la mosquée par la police israélienne a aussitôt entraîné de violentes attaques armées de la part du Hamas, suivies par des bombardements de l’armée israélienne. Le Hamas entendait ainsi montrer qu’il est le champion de la défense d’El-Aqsa et ce faisant discréditer le président de l’AP, Mahmoud Abbas, pour regagner de la légitimité dans le champ national palestinien. La coïncidence de calendriers religieux et politiques à forte charge symbolique, ayant Jérusalem pour centre, a réveillé les instincts confessionnels qui ont entraîné des actes de haine réciproques entre juifs et musulmans dans plusieurs villes israéliennes où la cohabitation était jusqu’alors réputée réussie. […]

Les tordus ne perdent pas de temps

Le programme d’éducation à « la vie affective, relationnelle, et à la sexualité » (Evars) a été publié au Bulletin officiel de l’Education nationale le 6 février, pour une mise en œuvre à la rentrée de septembre 2025.

Selon le ministère, le texte se veut une « démarche progressive, adaptée à l’âge et la maturité des enfants ». Il sera « centré » sur « la vie affective et relationnelle » à l’école primaire et élémentaire. Au collège et au lycée, « la vie affective, relationnelle et sexuelle » sera abordée.

Les enseignants seront chargés de ces séances en maternelle et en primaire. Au collège, « ce pourra être soit des professeurs, dans le cadre de leurs cours (par exemple en cours de SVT), soit des infirmiers, des médecins scolaires ou encore des associations agréées ». Autrement dit, le Planning familial  où l’on croit que l’homme peut être enceinte.

La question du genre toujours présente

Les « différents types de familles » (sic) seront présentés aux enfants en primaire et la notion de « genre » apparait en cinquième. Le terme de « transphobie » a disparu du texte. « La rédaction “homophobie et autres” a été privilégiée permettant ainsi aux professeurs et aux personnels éducatifs d’aborder différentes situations de discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou le genre », précise le ministère.

« Ce programme comporte des aspects positifs comme l’apprentissage du respect de soi et des autres, ainsi que la prévention vis-à-vis des réseaux sociaux », considère Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille. Toutefois « l’idéologie du genre » reste présente, pointe-t-elle. « On demande aux élèves de cinquième, donc âgés de 11 ans, de “prendre conscience de leur orientation sexuelle” au moment où ils sont dans la construction de leur identité », s’indigne Ludovine de La Rochère.

Les parents seront informés en début d’année de la tenue de ces séances mais ni des dates précises ni de leur contenu détaillé. Retirez vos enfants de ces écoles.

Messe en latin : pourquoi séduit-elle les jeunes ?

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SOURCE: https://leconservateur-media.fr/2025/02/11/messe-en-latin-pourquoi-seduit-elle-les-jeunes/

Alors que l’on pourrait penser que la messe en latin, la messe de toujours, appartient au passé, un nombre croissant de jeunes catholiques redécouvrent cette forme ancienne du culte. Ce phénomène a pris de l’ampleur au cours des deux dernières décennies, notamment après le motu proprio Summorum Pontificum publié en 2007 par le pape Benoît XVI, qui a facilité l’accès à la messe tridentine. Dans plusieurs pays, notamment en France, aux États-Unis et en Italie, les célébrations selon le rite tridentin attirent de plus en plus de fidèles, souvent âgés de moins de 35 ans. Pourquoi cet engouement ? Qu’est-ce qui pousse ces jeunes à se tourner vers une liturgie qui semblait sur le point de disparaître dans l’esprit des générations baby boomers  ?

Un Besoin de Sacré et de Tradition

Dans un monde moderne marqué par l’instantanéité et le changement perpétuel, la messe en latin apparaît comme un ancrage spirituel solide. De nombreux jeunes, en quête de profondeur et de transcendance, trouvent dans cette liturgie une beauté et une solennité qui leur manquent parfois dans les messes en langue vernaculaire . Le chant grégorien, les gestes précis du prêtre, le silence recueilli, tout cela leur offre une expérience du sacré qu’ils jugent plus intense.

Une Réponse à la Perte de Repères

La société contemporaine est en constante mutation, et nombre de jeunes ressentent une forme de désorientation. Face à cela, la messe traditionnelle représente une continuité, une racine spirituelle qui les relie à des siècles de foi chrétienne. Certains y voient aussi une réponse au relativisme ambiant : la messe tridentine leur apparaît comme une expression claire et non équivoque de la doctrine catholique.

Vatican II : Une Réforme Qui Séduit Moins les Jeunes ?

Le Concile Vatican II (1962-1965) a introduit des réformes visant à rendre la liturgie plus accessible, notamment par l’usage des langues vernaculaires et une plus grande participation des fidèles. Pourtant, ces changements ne séduisent plus autant les jeunes qui se tournent vers la messe de toujours ou vers une célébration plus classique vernaculaire, dans le grand respect de la liturgie. Beaucoup estiment que la réforme liturgique a conduit à une perte de sacralité, avec des célébrations parfois perçues comme banalisées ou trop proches de la culture moderne voire à la limite du protestantisme du à l’influence idéologique que diffusent l’œcuménisme. De plus, la volonté d’adaptation de l’Église au monde contemporain, bien que guidée par de bonnes intentions — en apparence —, est un affaiblissement de la doctrine et de la discipline car l’Eglise n’a pas à ce tourner vers le monde, l’Eglise est intemporelle et universelle dans sa fondation et le Christ reste exclusif et non inclusif. Cela restera toujours à l’Homme pécheur de se convertir, non à l’Eglise de se convertir à nos péchés. En quête d’un catholicisme plus structurant et exigeant, ces jeunes préfèrent se tourner vers une liturgie plus authentique et enracinée dans la tradition séculaire de l’Église.

Les Communautés Charismatiques : Un Modèle Qui Séduit Moins

Si quelques jeunes catholiques sont attirés par le dynamisme des communautés charismatiques, une grande partie d’entre eux reste distante de ce modèle. Ils leur reprochent notamment une approche trop émotionnelle de la foi, centrée sur le ressenti personnel plutôt que sur la rigueur doctrinale et la contemplation. Le caractère spontané des célébrations, avec des prières libres, des chants modernes et des manifestations extérieures (imposition des mains, glossolalie), contraste fortement avec la solennité et le recueillement de la Sainte Messe. Beaucoup de jeunes y voient un risque de subjectivisme, où l’expérience individuelle de Dieu prend le pas sur l’objectivité des rites et du dogme, rendant fragile leur foi et malléable aux mouvements des modes du monde, donc une foi relier sans le savoir aux fleuves impétueux du capitaliste et du libéralisme. De plus, ils perçoivent une influence protestante dans ces pratiques, éloignée de l’héritage liturgique millénaire de l’Église catholique. En quête de sacré et de continuité avec la tradition, ils privilégient la messe en latin, qui leur offre une connexion plus profonde avec la foi des siècles passés.

Un Phénomène Amplifié par les Réseaux Sociaux

L’essor de la messe en latin chez les jeunes est aussi lié à internet. Sur YouTube, Instagram ou TikTok, des comptes influents diffusent des vidéos de cérémonies, des explications sur la liturgie traditionnelle et des témoignages de convertis. Des communautés en ligne se forment, permettant à ces jeunes de partager leur enthousiasme et de s’informer sur les lieux où la messe tridentine est célébrée.

Un Engagement Plus Profond

Ce retour au rite traditionnel va souvent de pair avec un engagement accru dans la foi. Beaucoup de ces jeunes participent activement aux activités de leur paroisse, s’intéressent aux textes du Magistère et développent une pratique plus assidue des sacrements. Ils ne se contentent pas d’assister à la messe : ils veulent en comprendre le sens et vivre pleinement et fièrement leur catholicisme.

Un Débat au Sein de l’Église

Toutefois, cette tendance suscite aussi des tensions. Le pape François, avec son motu proprio Traditionis Custodes (2021), a encadré strictement la célébration de la messe en latin, affirmant qu’elle ne devait pas être un instrument de division dans l’Église. Les partisans de cette restriction estiment que la messe tridentine risque de fragmenter l’unité liturgique et doctrinale, favorisant parfois une opposition au Concile Vatican II. Ils insistent sur l’importance de la réforme liturgique pour rapprocher l’Église des fidèles et éviter une perception élitiste du culte.

À l’inverse, les défenseurs de la messe traditionnelle y voient une richesse spirituelle à préserver. Ils estiment que la diversité liturgique a toujours existé dans l’histoire de l’Église et que l’interdiction progressive de la messe en latin est perçue comme une mise à l’écart injustifiée de ceux qui trouvent dans cette forme une expression plus profonde de leur foi. La situation s’est encore tendue lorsque le pape François a tenu des propos sévères à l’encontre des traditionalistes, les accusant parfois de rigidité ou de nostalgie passéiste. Ces déclarations ont renforcé le sentiment d’incompréhension et de marginalisation chez les fidèles attachés à la messe tridentine. Malgré ces divergences, la demande reste fortement croissante, et certaines paroisses continuent d’attirer de plus en plus de public et de plus en plus de jeune tous fervent !

Conclusion : Un Retour Durable ?

Loin d’être une mode passagère, l’intérêt des jeunes pour la messe en latin traduit une aspiration profonde à une spiritualité exigeante et enracinée. Dans un monde en quête de sens, la liturgie traditionnelle semble offrir un refuge et une source de stabilité. Toutefois, l’avenir de ce mouvement dépendra de plusieurs facteurs : l’attitude des autorités ecclésiastiques, la formation des prêtres pour célébrer selon le rite tridentin, ainsi que l’évolution des mentalités au sein de l’Église du à une génération précisement attachée à Vatican II.

Si certaines restrictions persistent, il est possible que cette ferveur se transforme en un mouvement de résistance ou de redécouverte clandestine de la tradition. À l’inverse, si l’Église reconnaît et encadre cette demande avec bienveillance, la messe en latin pourrait retrouver une place durable et officielle dans la vie liturgique des jeunes générations. Reste à voir comment cette dynamique évoluera dans les prochaines décennies.

Euthanasie au Canada, les chiffres !

1 Canadien sur 20 voit sa vie se terminer prématurément.

L’aide médicale à mourir (AMM) a causé la mort de 15 300 Canadiens en 2023, sur un total de 320 000 décès cette année-là.

4,1 % de ces hommes et femmes n’étaient même pas atteints d’une maladie en phase terminale. Ils ont été abattus comme des animaux parce que quelqu’un pensait qu’ils ne méritaient pas d’être aidés et soutenus.

Et le nombre de morts est en augmentation croissante chaque année.

Le taux de décès assisté en 2023 a augmenté de 15,8 % par rapport à 2022. Et entre 2019 et 2022, il y a eu une augmentation annuelle moyenne de 31 %.
Ceci est un extrait d’un article de la Société pour la Protection de l’Enfant à naître.

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Intelligence artificielle : le pape écrit à Emmanuel Macron « L’amour vaut plus que l’intelligence »

Message du Saint-Père à l’occasion du « Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle » :

Monsieur le Président, Excellences, distingués participants,

j’ai appris votre louable initiative de tenir un Sommet sur l’intelligence artificielle, à Paris, les 10 et 11 février 2025. J’ai su que vous, Monsieur le Président, vous avez voulu consacrer ce sommet à l’action sur l’intelligence artificielle.

Au cours de notre rencontre, dans les Pouilles, dans le contexte du G7, j’avais eu l’occasion de souligner l’urgence de « garantir et protéger un espace de contrôle significatif de l’être humain sur le processus de choix des programmes d’intelligence artificielle ». Je pensais en effet que sans ces mécanismes, l’intelligence artificielle, bien qu’étant un nouvel outil « fascinant », pourrait montrer son côté le plus « redoutable », en devenant une menace pour la dignité humaine (cf. Discours à la session du G7 sur l’intelligence artificielle).

Je me félicite donc des efforts entrepris, avec courage et détermination, pour entamer un parcours politique dans le sens de la protection de l’humanité contre une utilisation de l’intelligence artificielle « qui limite la vision du monde à des réalités exprimables en chiffres et enfermées dans des catégories préconçues, évinçant l’apport d’autres formes de vérité et en imposant des modèles anthropologiques, socio-économiques et culturels uniformes » (ibid.) ; et du fait qu’au Sommet de Paris, vous ayez voulu impliquer le plus grand nombre d’acteurs et d’experts dans une réflexion qui vise à produire des résultats concrets.

Dans ma dernière Lettre encyclique Dilexit nos, j’ai voulu distinguer la catégorie des algorithmes de celle du “cœur”, le concept-clé défendu par le grand philosophe et scientifique Blaise Pascal, auquel j’ai consacré une Lettre apostolique à l’occasion du quatrième anniversaire de sa naissance (cf. Sublimitas et miseria hominis, 2023), afin de souligner que, si les algorithmes peuvent être utilisés pour tromper l’homme, le “cœur”, entendu comme le siège des sentiments les plus intimes et les plus vrais, ne pourra jamais le tromper (cf. Lettre encyclique, Dilexit nos, nn. 14.20).

À tous ceux qui participeront au Sommet de Paris, je demande de ne pas oublier que c’est seulement du “cœur” de l’homme que provient le sens de son existence (cf. Blaise Pascal, Pensées). Je demande d’accepter comme axiomatique, le principe exprimé si élégamment par un autre grand philosophe français, Jacques Maritain : « L’amour vaut plus que l’intelligence » (Jacques Maritain, Réflexions sur l’intelligence, 1938).

Vos efforts, chers participants, sont un exemple brillant d’une saine politique qui veut inscrire les nouveautés technologiques dans un projet visant au bien commun pour « ouvrir le chemin à des opportunités différentes qui n’impliquent pas d’interrompre la créativité de l’homme et son rêve de progrès, mais de canaliser cette énergie de façon nouvelle » (Laudato si’, n. 191).

L’intelligence artificielle, j’en suis convaincu, peut devenir un puissant outil pour les scientifiques et les experts qui cherchent ensemble des solutions innovantes et créatives en faveur de l’éco-durabilité de notre planète. Sans ignorer que la consommation d’énergie associée au fonctionnement des infrastructures de l’intelligence artificielle est en soi hautement consommatrice d’énergie.

Déjà dans mon Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2024 consacré à l’intelligence artificielle, j’ai souligné que « dans les débats sur la réglementation de l’intelligence artificielle, il faudrait tenir compte de la voix de toutes les parties prenantes, y compris les pauvres, les marginalisés et d’autres qui restent souvent ignorés dans les processus décisionnels mondiaux » (Message pour la 57e Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2024). Dans cette perspective, je souhaite que le sommet de Paris avance pour qu’une plate-forme d’intérêt public sur l’intelligence artificielle soit créée ; et pour que chaque nation puisse trouver dans l’intelligence artificielle un instrument, d’une part, de développement et de lutte contre la pauvreté, et d’autre part, de protection des cultures et des langues locales. Ce n’est qu’ainsi que tous les peuples de la terre pourront contribuer à la création de données, qui seront utilisées par l’intelligence artificielle, représentant la véritable diversité et richesse qui caractérise l’humanité tout entière.

Cette année, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi et le Dicastère pour la Culture et l’Éducation ont travaillé ensemble sur une Note sur « Intelligence Artificielle et Intelligence Humaine ». Dans ce document, publié le 28 janvier dernier, ont été examinées plusieurs questions spécifiques relatives à l’intelligence artificielle que le sommet actuel est en train d’aborder et quelques autres qui me préoccupent plus particulièrement. À l’avenir, j’espère que les travaux des prochains Sommets qui devraient donner suite au présent, examineront plus en détail les effets sociaux de l’intelligence artificielle sur les relations humaines, sur l’information et sur l’éducation. La question fondamentale, cependant, reste et restera toujours anthropologique, à savoir : «si l’homme, comme homme » dans le contexte du progrès technologique « deviendra vraiment meilleur, c’est-à-dire plus mûr spirituellement, plus conscient de la dignité de son humanité. Plus responsable, plus ouvert aux autres, en particulier aux plus nécessiteux et aux plus faibles » (Lettre encyclique Redemptor hominis, n. 15). Notre ultime défi est l’homme et restera toujours l’homme ; ne l’oublions jamais. Merci, Monsieur le Président, et merci à vous tous qui avez travaillé durant ce Sommet.

Du Vatican, le 7 février 2025

Aidez l’Ecole Notre Dame des Champs à grandir

Nous avions évoqué en 2023 l’interdiction d’ouverture prononcé par le préfet de Maine-et-Loire de l’école Notre Dame des Champs.

Après plus d’un an de travaux et d’inspections, l’école Notre Dame des Champs a pu enfin ouvrir en septembre avec 16 enfants. Mais elle fait face à un autre problème :

Si vous souhaitez faire partie des personnes voulant les aider à grandir c’est par ici.

Succès de la Coordination rurale

Lu dans Les 4 Vérités :

Le 31 janvier dernier se clôturait un scrutin peu connu du grand public : les élections aux chambres d’agriculture (dont les résultats ont été connus le 7 février, même si certains départements n’ont pas encore terminé les opérations électorales). La grande nouveauté de ce scrutin réside dans la percée de la Coordination rurale. La FNSEA, syndicat majoritaire proche de feu le RPR, conserve certes – grâce à son alliance avec les Jeunes agriculteurs – le contrôle de l’immense majorité de ces chambres, mais la Coordination rurale vient d’obtenir la majorité dans 14 départements, au lieu de 3 précédemment.

Surtout, la coalition FNSEA-JA passe au-dessous de 50 % des voix en moyenne nationale (ce qui ne l’empêche pas de conserver une large majorité des chambres du fait du mode de scrutin qui donne une prime à la liste qui arrive en tête). Après les Gilets jaunes et bon nombre de mouvements populistes plus ou moins éphémères, cette élection devrait sonner comme une nouvelle alerte pour les « élites ». En effet, la Coordination rurale est, depuis plusieurs mois, l’incarnation de la colère des paysans – notamment contre le traité de libre-échange avec le Mercosur. Le rejet du syndicat dominant laisse supposer que cette colère est près d’exploser.

Sur le plan politique, il n’est pas non plus insignifiant que la Coordination rurale refuse systématiquement de condamner – comme c’est, en général, le cas dans le monde syndical qui joue à la neutralité « non partisane » – ses militants ou ses chefs qui militent au côté du RN. Certains cadres du RN sont d’ailleurs d’anciens cadres du syndicat, comme le député de l’Aude Christophe Barthès. Jean-François Copé a ainsi écrit que cette élection constituait une « nouvelle alerte ». Elle pourrait, inversement, constituer une belle opportunité pour le RN qui pourrait disposer ainsi de cadres expérimentés et enracinés – à condition d’abandonner la stratégie du « tout-national » et du « tout-proportionnel » qu’il affichait jusqu’aujourd’hui.

Les prochaines élections municipales (mars 2026) seront une excellente occasion pour voir si le RN et ses alliés cherchent à s’enraciner localement – et, corollairement, à acquérir des compétences de gouvernement et à bâtir des coalitions. Si oui, cette remarquable victoire de la Coordination rurale pourrait marquer le début d’une véritable stratégie de conquête du pouvoir pour une coalition de droite nationale emmenée par le RN. Sinon, elle pourrait bien n’être qu’un énième soubresaut de colère populiste sans lendemain.

Notre-Dame de Lourdes et la maladie comme rappel à la réalité

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

L’Église célèbre Notre-Dame de Lourdes le 11 février, une journée dédiée aux malades. Les pauvres, les malades, les souffrants… Ce ne sont pas des catégories auxquelles nous souhaitons appartenir ; ce sont des personnes en grande difficulté existentielle. Personne ne veut être pauvre, personne ne veut être malade et personne ne veut souffrir. Pourtant, si nous avons la chance d’échapper à la pauvreté, nous ne serons pas aussi chanceux pour éviter la maladie et la souffrance, car elles entrent inévitablement dans la vie de chacun, tôt ou tard.
Nous sommes des êtres périssables – c’est simplement un rappel de la réalité. La société nous fait croire que nous pouvons rester éternellement jeunes, toujours en bonne santé, efficaces et puissants même à un âge avancé. Mais en vérité, ce ne sont que de pures illusions, des choses que nous aimons croire pour ne pas affronter la réalité telle qu’elle est. Et la réalité, c’est que nous sommes des êtres périssables. La maladie fait donc partie du “package de notre existence”. Elle nous effraie, et c’est bien normal, car notre instinct nous pousse à survivre. Mais comme je l’ai mentionné plus tôt, elle nous permet aussi de voir la vie telle qu’elle est et de tout remettre en perspective. Sénèque disait :
« Si tu veux savoir, à chaque instant, ce qu’il faut éviter ou rechercher, regarde le souverain bien, le but suprême de toute ta vie. Chacune de nos actions doit s’y accorder : si une personne n’a pas déjà organisé sa vie dans son ensemble, elle ne pourra pas prendre les bonnes décisions dans les détails. Personne, même s’il dispose de toutes les couleurs, ne peut peindre un portrait fidèle s’il ne sait pas d’abord ce qu’il veut représenter. Nous prenons tous des décisions sur des épisodes de notre vie, mais pas sur son ensemble, et c’est là notre erreur. »
La maladie nous aide à voir la vie dans sa globalité. S’il est naturel de chercher à l’éviter à tout prix, lorsqu’elle se présente à nous, nous devons essayer d’en tirer un enseignement. Sénèque nous avertit encore :
« C’est une véritable honte pour un homme sensé que le seul remède à la douleur soit l’épuisement de souffrir : il vaut mieux que ce soit toi qui abandonnes la douleur, et non la douleur qui t’abandonne ; renonce immédiatement à une attitude que, même si tu le voulais, tu ne serais pas en mesure de soutenir longtemps. »
Un élément important dans les moments d’épreuve est la prière, qui nous aide à remettre entre les mains d’un Autre ce que nous ne pouvons supporter dans les instants de désespoir. L’attitude de prière ne nous fait pas seulement du bien spirituellement, mais aussi physiquement, car une disposition positive et confiante peut favoriser un éventuel processus de guérison. La maladie n’est pas seulement physique, elle est aussi spirituelle. Le corps et l’âme ne sont pas séparés : prendre soin de l’un influence également la guérison espérée de l’autre.
Je me souviens toujours d’une chose que mon maître, Giuseppe Agostini, me racontait. Il me disait que le grand organiste Girolamo Frescobaldi (1583-1643) se rendait à l’hôpital Santo Spirito in Sassia, près de Saint-Pierre, et jouait pour les malades. J’ai toujours aimé cette histoire, car j’ai toujours pensé que la musique avait une influence bénéfique sur notre esprit et notre corps.
Celui qui souffre pense à celui qui peut le consoler, et souvent cette figure est celle de la mère. Qui parmi nous ne voudrait pas sa mère terrestre à ses côtés dans l’épreuve ? Et combien plus encore notre Mère céleste ne serait-elle pas proche, elle qui stabat dolorosa au pied de la Croix ? Certains peintres la représentent debout sous la Croix, et cela nous rappelle la dignité et la retenue que nous devons chercher à conserver, même dans ces moments où tout semble s’effondrer. Il existe une belle dévotion à la Vierge qui secourt les miséreux, liée à une autre fête, celle de Notre-Dame du Secours. La belle antienne mariale (que l’on trouve sur le site latheotokos.it) peut nous être utile lorsque nous réfléchissons à la maternité de Marie :
“Sancta Maria, succurre miseris, iuva pusillanimes, refova flebiles, ora pro populo, interveni pro clero, intercede pro devoto femineo sexu: sentiant omnes tuum iuvamen, quicumque celebrant tuam sanctam commemorationem. Amen.”
(Sainte Marie, secours les misérables, aide les faibles, réconforte les affligés, prie pour le peuple, intercède pour le clergé, interviens pour toutes les femmes dévotes : que tous ceux qui célèbrent ta sainte commémoration ressentent ton aide. Amen.)
Cette antienne est attribuée à Fulbert de Chartres (951-1029) et montre clairement comment Marie est invoquée pour venir en aide au peuple chrétien qui se tourne vers elle pour trouver consolation. Dans le célèbre chant Italién Mira il tuo popolo, elle est également invoquée comme secourable. Souvenons-nous de nous tourner vers Marie dans les moments de joie comme dans les heures les plus sombres.
C’est précisément en cette fête de Notre-Dame de Lourdes que le pape Benoît XVI prononça son discours annonçant sa renonciation au ministère pétrinien. C’était en 2013. Dans ce discours, le pape déclara :
“Dans le monde d’aujourd’hui, soumis à des changements rapides et secoué par des questions d’une grande importance pour la vie de foi, pour gouverner la barque de Saint Pierre et annoncer l’Évangile, la force de l’esprit et du corps est nécessaire, une force qui, ces derniers mois, s’est détériorée en moi au point que j’ai dû reconnaître mon incapacité à remplir adéquatement le ministère qui m’a été confié.”
Beaucoup ont tenté de comprendre le sens profond de ces paroles, mais elles expriment sans aucun doute la fatigue qui, comme mentionné précédemment, accable non seulement notre corps, mais aussi notre esprit et, par conséquent, notre psychisme.
Ce même jour fut également promulgué le message préparé par le Pape pour la Journée mondiale du malade. On y lit notamment :
“Pour vous accompagner dans le pèlerinage spirituel qui nous conduit de Lourdes, lieu symbole d’espérance et de grâce, au sanctuaire d’Altötting, je voudrais vous proposer à la réflexion la figure exemplaire du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37). La parabole évangélique racontée par saint Luc s’inscrit dans une série de scènes et d’événements tirés de la vie quotidienne à travers lesquels Jésus nous aide à comprendre l’amour profond de Dieu pour chaque être humain, en particulier pour ceux qui sont affligés par la maladie ou la douleur. Avec les paroles finales de la parabole du Bon Samaritain, “Va et toi aussi, fais de même” (Lc 10, 37), le Seigneur indique aussi l’attitude que chacun de ses disciples doit avoir envers les autres, en particulier envers ceux qui sont dans le besoin. Nous devons puiser dans l’amour infini de Dieu, à travers une relation intense avec lui dans la prière, la force de vivre chaque jour avec une attention concrète, comme celle du Bon Samaritain, envers ceux qui souffrent dans leur corps et leur esprit et qui demandent notre aide, qu’ils nous soient connus ou non, et aussi pauvres soient-ils. Cela vaut non seulement pour les agents pastoraux ou les soignants, mais pour tous, même pour les malades eux-mêmes, qui peuvent vivre cette condition dans une perspective de foi : “Ce n’est pas en évitant la souffrance ou en s’enfuyant devant elle que l’on guérit, mais en acceptant de la traverser, en mûrissant grâce à elle et en trouvant un sens par l’union avec le Christ qui a souffert avec un amour infini” (Spe Salvi 37).”
Avec le pape Benoît XVI, nous espérons tous être capables de voir les choses sous cet unique regard qui les rend non seulement acceptables, mais aussi pleines de sens.

Il reste quelques places d’hommes pour le camp Pier Giorgio

L’abbé Clément Anouil, organisateur du camp Pier Giorgio organisé par l’église Saint-Georges de Lyon, nous demande de signaler qu’il reste quelques places masculines pour ce camp qui aura lieu du 24 février au 1er mars.

Le camp Pier Giorgio est un camp raquettes pour étudiants et jeunes pros. Au programme : randonnée, messe traditionnelle, enseignements et détente.
Il reste quelques places masculines. Toutes les informations sont là : https://eglisesaintgeorges.com/camp-pier-giorgio/

Richard Ferrand, favorable à un troisième mandat d’Emmanuel Macron, nommé au Conseil constitutionnel ?

Dans un entretien au Figaro en juin 2023, Richard Ferrand se prononçait en faveur d’un troisième mandat d’Emmanuel Macron

« A titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire », déplorant la « limitation du mandat présidentiel » qui « corsète notre vie publique ». « Changeons tout cela, en préservant le bicamérisme et le Conseil constitutionnel, gardien vigilant des principes républicains et des libertés publiques. »

Il n’y a donc pas de surprise sur le choix d’Emmanuel Macron de nommer l’ancien président de l’Assemblée Richard Ferrand pour succéder à Laurent Fabius à la tête du Conseil constitutionnel.

Richard Ferrand doit désormais surmonter l’épreuve des auditions parlementaires, incertaine dans le contexte politique.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, ont également procédé à une proposition de nomination chacun : l’ex-député MoDem et ex-magistrate Laurence Vichnievsky pour la première, le sénateur Les Républicains Philippe Bas pour le second. Ces derniers candidats doivent remplacer Corinne Luquiens et Michel Pinault qui, comme M. Fabius, achèvent leur mandat de neuf ans.

La Commission européenne a dépensé des millions d’euros pour promouvoir l’idéologie transgenre

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