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L’extinction des chrétiens d’Irak

De Régis le Sommier sur Omerta :

Ils étaient un million en 1980 sous Saddam Hussein, 630 000 en 2005 ; leur diminution a été constante depuis l’invasion américaine en 2003. En 2014, leur nombre a encore reculé avec l’émergence de Daech. Près de 120 000 d’entre eux ont quitté le pays cette année-là. Beaucoup se sont réfugiés en Syrie à l’époque, le régime de Bachar el-Assad représentant à leurs yeux une garantie de survie. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Les chrétiens d’Irak sont pourtant une des plus anciennes communautés chrétiennes au Moyen-Orient. On compte parmi eux dix dénominations différentes. Les plus nombreux sont les catholiques chaldéens, viennent ensuite les orthodoxes de l’Église apostolique assyrienne puis l’Église catholique syriaque, les syriaques orthodoxes, etc.

Mon but n’est pas de dresser une exégèse de toutes ces églises, mais de vous faire prendre conscience de la tragédie qu’ont vécue ces chrétiens.

Dès l’invasion américaine, les chrétiens sont persécutés, ce qui est paradoxal, Georges Bush étant censé mener une quasi-croisade contre les fanatiques musulmans. Les « takfiri », les fondamentalistes musulmans le prennent à la lettre et s’en vont persécuter les chrétiens sur le mode « guerres de religion », au nez et à la barbe des troupes d’occupation américaines qui, n’étant pas partout, ne peuvent pas toujours intervenir.

Je voudrais m’attarder un instant sur le sort du quartier à majorité chrétienne de Dora, à 10 kilomètres au sud-ouest de la capitale. En juillet 2007, lorsque je m’y suis rendu avec les Américains, des groupes liés à al-Qaïda avaient instauré un prétendu “État islamique en Irak et prélevaient le jizah, l’impôt des infidèles, qui s’élève jusqu’à 200 dollars par an, soit de quoi subvenir aux besoins d’une famille de 6 personnes pendant 1 mois. Certaines familles chrétiennes étaient contraintes de donner une de leurs filles en mariage à un musulman pour rester. Une fatwa interdisait de porter la croix au cou. Quant aux églises, c’est à coups de grenades qu’elles avaient été contraintes d’ôter les croix de leurs coupoles et de leurs façades. À la mi-mai, l’église assyrienne de Saint-Georges avait été incendiée. En juillet, les troupes américaines avaient repris le secteur et occupaient un lieu spirituel proche de l’église. Je me souviens des croix brisées, des icônes jetées par terre. Sur une porte, les djihadistes avaient tenté d’enlever une croix incrustée à coups de burins, mais n’y étaient pas parvenus. Ils n’avaient pas touché aux livres, dont certains, rédigés en arabe, dataient d’avant l’arrivée de l’islam. La mission des hommes de la 2ᵉ division d’infanterie avec lesquels je séjournais était de construire un mur pour séparer les divers groupes confessionnels du secteur. Cela se passait la nuit. Ils surveillaient les travaux depuis les toits. C’est dire à quel point l’Irak était descendu dans une spirale sectaire.

Trois ans plus tard, le 31 octobre 2010 cette fois, veille de Toussaint, 42 personnes sont tuées sur le coup (au total 68) et 60 autres blessées dans la cathédrale du Perpétuel-Secours de Bagdad. Les deux prêtres ont été tués, le père Wassim et le père Thair. Depuis la visite du pape François en 2021, ils sont en voie de béatification. À l’époque, l’indifférence de l’État français était presque totale. Il se disait préoccupé verbalement par le sort des chrétiens d’Irak, mais les médias se saisissaient peu du problème et il faudra attendre 2015 pour que le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Laurent Fabius, évoque discrètement, en plus du sort des yézidis, très médiatisé, celui des chrétiens. Les évêques français attendront aussi plusieurs années avant d’évoquer la situation. La première réunion d’envergure pour briser le mur du silence se tient à Paris au Cirque d’Hiver en juin 2015, où une poignée de députés de différents partis est représentée.

En 2014, leur situation s’aggrave. Ils sont chassés par Daech de la plaine de Ninive, de leurs sanctuaires de Qaraqosh, et trouvent refuge au Kurdistan irakien. Des villes habitées par des chrétiens depuis plus de 1 800 ans sont conquises : ils ont le choix entre se convertir, prendre l’exil, offrir une de leurs filles à un musulman, être rançonnés au passage. Des centaines sont égorgés vifs ou fusillés. Je m’y suis rendu pendant la bataille de Mossoul que j’ai couverte avec la Golden Division, une unité d’élite de l’armée irakienne. Lors de mon passage à Qarakosh, je remarquai que les forces qui entouraient la ville libérée de Daesh étaient des Hachd al-Shabbi, des miliciens chiites qui avaient avec la milice chrétienne locale reconquis la ville. On savait qu’on entrait en secteur chrétien car sur le check-point il y avait écrit « Jesus love ». Contraste avec les bannières des Hachd al-Shabbi arborant le portrait de l’imam Hussein. Là encore ce sont les églises brûlées qui m’ont le plus marqué. À Mossoul, la tombe de Jonas avait été incendiée par Daech et divers lieux chrétiens pillés. Depuis, leur situation n’a guère changé…

Les militants pro-vie demandent à l’UE de cesser de financer l’avortement et de soutenir les mères

Tandis que les responsables politiques militent pour que l’avortement devienne un droit constitutionnel, des militants de toute l’Europe se battent pour des politiques qui aident les femmes à choisir la vie. Lors d’un événement à guichets fermés à Bruxelles cette semaine, médecins, députés européens et mères ont partagé des témoignages de grossesses difficiles et ont appelé l’UE à reconnaître la maternité comme un droit fondamental à défendre.

La conférence, intitulée « Soutien à la maternité en Europe » et organisée au Parlement européen par la plateforme « Un de nous » et le groupe des Conservateurs et Réformistes européens, a réuni plus de deux cents participants de vingt pays. 

Les intervenants ont averti que si Bruxelles finance des campagnes de promotion de l’avortement , peu est fait pour renforcer les réseaux qui aident les femmes à poursuivre leurs grossesses – une « asymétrie morale », comme l’a dit un organisateur, qui traite la maternité comme un fardeau plutôt que comme un bien social.

En ouverture de la conférence, Tonio Borg, ancien commissaire européen à la Santé, a déclaré que l’UE manquait à ses obligations envers les femmes en ignorant leur besoin d’un véritable soutien pendant la grossesse. Il a déclaré :

Nous voulons que la maternité soit un bien protégé, et non un fardeau. Si l’Europe veut défendre la liberté, elle doit commencer par protéger la vie.

L’eurodéputé maltais Peter Agius a également souligné la nécessité de respecter le droit de chaque pays à légiférer sur ces questions. Il a averti que la volonté d’inclure l’avortement comme un prétendu droit dans la Charte européenne des droits fondamentaux constituait « une violation directe de la souveraineté des États membres et de la liberté de conscience ».

Les moments les plus émouvants ont été les témoignages personnels de femmes de France , d’Italie et des Pays-Bas, qui ont partagé leurs expériences de grossesses difficiles et leur lutte pour recevoir du soutien dans des environnements souvent hostiles.

Une jeune Néerlandaise, parlant en larmes, a raconté comment la fondation There Is Hope l’a soutenue pendant sa grossesse alors que tout le monde la poussait à avorter :

Ce n’était pas une décision facile, mais quand j’ai entendu « félicitations » au lieu de « qu’est-ce que tu vas faire », j’ai su qu’il y avait de l’espoir.

Une autre Française a décrit comment le manque de soutien et la pression médicale ont conduit à un avortement qu’elle qualifie aujourd’hui de « point le plus sombre » de sa vie. Ces deux histoires ont donné un visage humain à une réalité cachée : des milliers de femmes à travers l’Europe ne choisissent pas librement l’avortement ; elles y ont recours faute de soutien et d’alternatives.

Parmi les députés européens présents, le représentant slovaque Miroslav Adámek s’est distingué en condamnant le « relativisme moral » qui domine le débat européen sur la vie et les droits de l’homme.

On nous qualifie d’extrémistes parce que nous défendons la dignité humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, mais le véritable extrémisme consiste à nier que chaque être humain a le droit de naître.

« Lorsque la maternité est détruite, l’avenir de l’Europe est détruit », a averti un autre député européen, appelant à des politiques qui traitent la maternité comme une pierre angulaire de la société plutôt que comme une affaire privée.

Cet événement a également attiré l’attention sur la pression politique croissante dans des pays comme la France et l’Espagne , où les gouvernements tentent de faire de l’avortement un droit constitutionnel. Isabel Navarro, porte-parole de l’association espagnole Professionnels pour l’éthique , a déclaré à europeanconservative.com qu’il s’agissait d’une « tentative désespérée des élites politiques de préserver l’avortement dans une société de plus en plus pro-vie ».

De plus en plus de jeunes comprennent l’horreur de l’avortement et réclament des politiques qui soutiennent la maternité. C’est pourquoi les élites politiques tentent de l’inscrire dans les constitutions nationales.

Navarro a insisté sur le fait que l’avenir de l’Europe dépend d’« une alliance de ceux qui croient en la vie », ajoutant que « la véritable égalité commence lorsqu’aucune femme n’est obligée de choisir entre son enfant et son avenir ».

Loin d’être un affrontement politique, la conférence s’est déroulée dans un climat constructif et profondément humain. Les organisateurs ont appelé à ce que le droit à l’accompagnement à la maternité, déjà reconnu par l’article 33 de la Charte des droits fondamentaux de l’UE, se traduise par des mesures concrètes telles que des allégements fiscaux, des aides au logement, des services de conseil, un soutien à l’emploi et le financement d’associations d’aide aux mères.

Comme l’a dit un participant : « Défendre la vie n’est pas un pas en arrière, c’est le début de toute civilisation. »

Montgenèvre, Quasquara, Nantes : la détresse d’un patrimoine en danger

Communiqué de SOS Calvaires :

Quand on enlève des croix par hélicoptère, c’est toute une part de notre âme qu’on décroche du ciel. Une semaine sombre pour le petit patrimoine français.

En l’espace de quelques jours, plusieurs croix de France ont été déplacées, condamnées ou humiliées. À Montgenèvre, en Hautes-Alpes, à Quasquara, en Corse, et jusqu’à Nantes, les symboles les plus anciens et les plus paisibles de notre pays se trouvent pris pour cibles. S.O.S Calvaires, association nationale dédiée à la restauration du petit patrimoine religieux, alerte sur cette série d’atteintes et appelle à un sursaut de raison et de respect.

À Montgenèvre : une croix enlevée par hélicoptère

Il y a quelques mois, des randonneurs ont eu la belle intention de redresser une croix sur les hauteurs de Montgenèvre, à 2 545 mètres d’altitude. Malheureusement, cette restauration s’est faite sans autorisation préalable ce que nous regrettons vivement. S.O.S Calvaires et ses bénévoles mettent un point d’honneur à respecter la loi et cette logique : demander l’autorisation au propriétaire d’intervenir. La mairie a depuis décidé de faire enlever cette croix par hélicoptère, une opération coûteuse – plus de 5 000 euros d’argent public – alors même que la croix d’origine, datant du XIXᵉ siècle, est toujours en place. S.O.S Calvaires comprend les obligations juridiques de la commune mais regrette l’absence de dialogue. Faire intervenir un hélicoptère semble quelque peu disproportionné par rapport à la réalité de la situation. En effet, nous avions écrit à la mairie il y a plusieurs mois pour proposer notre aide, afin de régulariser la situation et de remettre les choses dans l’ordre, écrit resté sans réponse. Nous renouvelons aujourd’hui notre proposition : restaurer, dans le respect de la loi et de l’histoire, la croix d’origine dont nos archives attestent l’existence depuis plus d’un siècle. Le symbole est frappant : cet été, un hélicoptère posait une croix dans les Pyrénées espagnoles, accueillie avec émotion. Quelques semaines plus tard, un autre hélicoptère en France retire une croix au nom de la réglementation.

En Corse : une croix d’avant 1905 condamnée

À Quasquara, en Corse-du-Sud, le tribunal administratif de Bastia a ordonné le retrait d’un calvaire à l’entrée du village. Pourtant, cette croix figurait déjà sur des cartes et témoignages antérieurs à 1905. Elle ne violait aucune loi : elle appartenait à l’histoire du lieu, pas à un débat d’idéologie. S.O.S Calvaires condamne fermement cette décision qui, sous couvert de laïcité, efface un pan du patrimoine corse. Nos équipes étaient encore sur l’île en avril dernier, pour restaurer plusieurs calvaires anciens. Nous y avons rencontré des habitants fiers de leur héritage et profondément attachés à leurs croix. Nous leur apportons notre plein soutien.

À Nantes : le symbole relégué

À Nantes, des poubelles ont été installées au pied d’un calvaire, en plein centre-ville. Un geste peut-être involontaire, mais révélateur d’un regard devenu indifférent au sacré. Quand les croix deviennent du mobilier urbain, c’est notre mémoire qui s’abîme.

Une même blessure

En une semaine, la France a vu plusieurs croix déplacées, condamnées ou méprisées. Ces gestes, parfois administratifs, parfois idéologiques, traduisent une méconnaissance croissante du sens de ces monuments. « Détruire une croix, c’est effacer un pan de notre histoire. La restaurer, c’est honorer ceux qui ont bâti la France. » Ces croix ne sont pas des revendications. Elles sont des repères — de foi pour certains, de mémoire pour tous. Les préserver, c’est choisir la continuité plutôt que la rupture.

Les prières au bas de l’autel (épisode 5/23) – La messe, trésor de la foi

Durant la messe, le prêtre se tiendra à l’autel. Mais avant de s’en approcher, une ultime préparation est nécessaire. Les prières dites « prières au bas de l’autel » ont une double tonalité : pénitence et joie. Pénitence, car « la prière, dans laquelle la petitesse de l’homme s’humilie devant la grandeur de Dieu, se concentre […] sur le point où se font le plus sentir l’insuffisance et l’indignité de l’homme[1]. Joie, car malgré cette insuffisance et cette indignité, nous sommes admis à nous approcher de Dieu.

Signe de Croix

Le signe de Croix, « signe de bénédiction par excellence, […] se dresse comme un portique à l’entrée de la messe »[2] et indique dès l’abord que c’est le sacrifice de la Croix qui va être actualisé, pour rendre gloire à la Sainte Trinité, pour que les chrétiens également y soient associés, afin d’entrer en communion avec la Sainte Trinité. Souvenons-nous en effet que c’est en vertu de son baptême « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » que chaque fidèle est rendu apte à participer au culte chrétien.

Psaume XLII – Judica me

Suit la récitation du psaume 42, dont la note dominante est donnée par le quatrième verset, repris comme une antienne au début et à la fin de la récitation :

Introibo ad altare Dei, ad Deum qui laetificat juventutem meam. J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui réjouit ma jeunesse.

C’est exactement l’action qui se déroule. En effet, non seulement le prêtre va bientôt monter à l’autel, mais il peut légitimement se présenter ainsi devant Dieu. En effet :

 ce à quoi aspirait le psalmiste, n’est devenu vraiment possible que dans la Nouvelle Alliance ; car ce n’est que par le Christ que nous possédons “liberté de parole et d’accès auprès du Père”[3]. L’autel de la Nouvelle Alliance est le lieu où peut le plus pleinement se réaliser ici-bas la rencontre avec Dieu[4].

Il s’agit également de demander à Dieu d’écarter les obstacles à cette rencontre :

 C’est pourquoi nous lançons un appel vers lui qui est notre force, pour qu’il fasse briller sa lumière et rende efficace sa fidélité pour nous conduire in montem sanctum, au haut-lieu où va se renouveler le sacrifice du Golgotha[5].

Ainsi, les épreuves causées par ces obstacles n’empêchent la joie de se manifester progressivement au fil du psaume.

Confiteor

Le Confiteor est introduit par le verset : « Adjutorium in nomine Domini. Notre secours dans le nom du Seigneur ». C’est « l’aveu qu’en matière de salut, nous ne pouvons rien sans le secours d’En Haut, lequel, comme l’indique le signe de croix qui l’accompagne, nous a été acquis par la Croix de Notre-Seigneur ».

Le prêtre confesse d’abord seul ses péchés. Il demande pardon à un titre particulier, parce qu’il va célébrer la sainte messe. Remarquons l’humilité signifiée par sa position. Non seulement, il demeure au bas de l’autel, tel Moïse qui demeure au pied de la montagne avant de monter dans la nuée, mais il s’incline profondément et se frappe la poitrine :

 Rien n’est plus ancien que cette manière d’exprimer la douleur des péchés. Le publicain frappait sa poitrine en disant à Dieu : ayez pitié de moi qui suis un pécheur. Ceux qui furent touchés d’avoir consenti à la mort de Jésus-Christ s’en retournèrent frappant leur poitrine […]. Mais que signifie le frappement de poitrine ? […] Il signifie que nous voudrions briser notre cœur, afin que Dieu en fit un nouveau qui put lui plaire […]. Il signifie que nous sommes indignés contre ce cœur qui a déplu à Dieu. Les trois coups dont on se frappe la poitrine peuvent être regardés […] conviennent assez aux trois sortes de péchés, de pensée, de parole et d’action dont on s’accuse.

Après l’aveu de ses péchés, à Dieu d’abord, puis aux saints du ciel et à ses frères chrétiens, le prêtre demande aux saints et à ses frères d’intercéder pour lui. En dépit des apparences, le Confiteor n’est pas une répétition : dans la première partie on confesse ses péchés, dans la seconde on implore la miséricorde divine.

Le Misereatur par lequel les assistants répondent à cette demande du prêtre est justement une imploration de la miséricorde divine. Tout chrétien [en état de grâce], parce qu’il est dans l’amitié divine, peut implorer pour les autres et même mériter pour eux au titre de cette amitié : c’est un aspect du mystère de la communion des saints.

C’est au tour des assistants de réciter le Confiteor tandis que le prêtre leur répond par le Misereatur, avant d’ajouter l’Indulgentiam, pour lui et pour les fidèles : “Que Dieu nous donne l’indulgence, l’absolution et la rémission de nos péchés…”. C’est le prêtre en effet qui est médiateur entre Dieu et les âmes.

Si les fidèles peuvent en effet être dits en un sens prêtres puisque par leur baptême il sont rendus capables de s’unir au sacrifice du Christ et de s’offrir avec lui – c’est ce que l’on appelle parfois le sacerdoce baptismal, les prêtres sont quant à eux consacrés à un titre particulier pour renouveler le sacrifice du Christ. C’est le sacrifice ministériel.

Versets, Aufer a nobis

Le dialogue des versets qui suivent reprend l’idée sur laquelle s’est achevé le psaume 42 : le désir de puiser joie et vie nouvelle en Dieu et de voir sa bienveillance se manifester en notre faveur.

Puis le prêtre monte enfin à l’autel en récitant l’oraison Aufer a nobis :

« Enlevez nos fautes, Seigneur, pour que nous puissions pénétrer dans le Saint des Saints avec une âme pure. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. »[6]

Cette oraison constitue l’élément le plus ancien des prières au bas de l’autel et en résume les thèmes principaux :

« Elle regarde vers les péchés que nous voudrions laisser derrière nous, et en avant, vers le sanctuaire [sancta sanctorum : le saint des saints] où nous devons pénétrer. »

Oramus te, Baiser de l’autel

Arrivé à l’autel, le prêtre s’incline pour réciter l’oraison Oramus te :

« Nous vous en prions, Seigneur, par les mérites de vos saints dont nous avons ici les reliques et de tous les saints, daignez pardonner tous mes péchés. Ainsi soit-il. »[7]

Au cours de cette oraison, le prêtre baise l’autel. C’est une manière de saluer le lieu où doit s’accomplir le mystère sacré :

« Cette cérémonie est un emprunt à la civilisation antique. Dans l’antiquité, c’était une coutume toute naturelle que de vénérer le temple en en baisant le seuil. On avait coutume aussi de saluer d’un baiser l’image d’une divinité païenne, ou de lui envoyer de loin des baisers […]. De même, on saluait l’autel d’un baiser ; la table familiale aussi semble avoir souvent reçu des baisers, au début du repas, comme un lieu enveloppé d’une consécration religieuse. Aussi était-il naturel que le baiser aux lieux saints restât en usage même en chrétienté, en se contentant de changer d’objet. »[8]

On peut attacher à ce baiser de l’autel deux significations.

Selon la première, il s’agit d’un baiser au Christ lui-même, pierre angulaire[9] et rocher spirituel[10], représenté par l’autel.

Selon la deuxième signification, il s’agit également du baiser du Christ à l’Église. Étant donné la présence des reliques dans l’autel, « baiser l’autel, c’est aussi saluer les martyrs et, d’une façon générale, saluer l’Église triomphante. Aussi Innocent III interprète-t-il le baiser à l’autel de la façon suivante : dans la personne de l’éque [ou du prêtre] qui baise lautel, cest le Christ qui salue sa fiancée[11]. »[12]

Au cours de la messe, le prêtre baise plusiseurs fois l’autel : au début de la messe, en arrivant à l’autel, au début du canon (Te igitur) et pendant le canon (Supplices), à la fin de la messe, avant de quitter l’autel, mais également à chaque fois qu’il doit se retourner pour s’adresser au peuple ou à un assistant.

On peut voir dans ces divers baisers, une adresse aux saints dont les reliques sont présentes dans l’autel, le désir d’être en communion avec eux pendant la célébration du Saint Sacrifice ; ou bien une manière de signifier que c’est du Christ, représenté par l’autel que vient le salut et la paix que le prêtre transmet ; ou encore un renouvellement symbolique de l’union au Christ. Mais, outre ces diverses significations, il faut se rappeler que chacun de ces baisers est d’abord « un hommage rendu au caractère sacré de l’autel. »[13]

Téhéran : une station de métro en l’honneur de la sainte Vierge

Tandis que le métro parisien refuse d’afficher des publicités pour le film Sacré-Coeur, le métro iranien inaugure une station en l’honneur de la sainte Vierge :

 

Chronique de la République des Juges : légalisation de la PMA post-mortem

La technique fonctionne donc autant continuer à en profiter : le législateur ayant refusé de légaliser la conception d’enfant après la mort d’un parent, ce sont les juges qui s’en chargent.

La Cour d’appel de Paris a reconnu des liens de filiation, ou leurs effets, dans deux dossiers distincts de procréation médicalement assistée (PMA) post-mortem, technique qui demeure interdite en France.

Dans le premier, infirmant le jugement rendu en première instance, elle a jugé que le refus d’établir la filiation d’un enfant ainsi conçu portait une atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée de l’enfant qui

“se construit depuis sa naissance au contact d’un entourage familial et social qui l’identifie, de manière unanime et constante, au même titre que son frère ainé, comme la fille désirée du défunt”.

Dans le second cas, la Cour d’appel était appelée à juger de l’aptitude de l’enfant à hériter de son père, inscrit dans son acte de naissance espagnol transcrit en France, contestée par les enfants majeurs du défunt nés d’une précédente union. Elle a convenu que, conformément à l’article 725 du Code civil, l’enfant n’étant pas encore “conçu” à la date de l’ouverture de la succession, il n’était pas admis à hériter. Cependant, le contrôle de conventionnalité l’a poussé à juger que l’impossibilité pour l’enfant d’hériter de son père portait, en l’espèce, une atteinte disproportionnée au droit de l’enfant à la vie familiale, laquelle comprend les intérêts matériels et ajouté que

“l’enfant issu de cette AMP post mortem avait une espérance légitime de venir à la succession”.

Le droit de l’enfant à une vie familiale… avec un père déjà décédé avant la conception. C’est comme le droit de l’enfant à ne pas avoir de père ou de mère…

Ne profitons pas du chaos politique pour légaliser l’euthanasie

De l’équipe “Tout mais pas ça !” de la Fondation Jérôme Lejeune :

Au milieu du chaos institutionnel actuel, les fanatiques de la culture de mort n’ont qu’une obsession : légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. On a ainsi entendu parler voici une dizaine de jours d’un « deal » qui aurait été passé entre le Premier ministre Sébastien Lecornu et Gérard Larcher, le président du Sénat, pour que la loi soit rapidement votée au Sénat.

C”est pourquoi nous sommes inquiets de la reconduite de M. Lecornu à Matignon suivie de la nomination au ministère de la santé de Mme Rist, députée macroniste ayant voté pour la proposition de loi pro euthanasie en mai dernier. Ce n’est donc pas le moment de relâcher notre vigilance. Ensemble maintenons la pression sur les sénateurs en utilisant l’outil de mobilisation : écrivez et demandez à vos proches d’écrire. Nous pouvons empêcher ce désastre !

L’essentiel du message à transmettre aux sénateurs en ce moment est simple : les études d’opinion témoignent que malgré la propagande idéologique, les Français n’attendent pas impatiemment la légalisation de la mort administrée. Pour cela, vous pouvez appuyer votre argumentaire sur une étude d’Harris interactive parue en septembre dernier qui démontre que sur les 20 enjeux proposés, les citoyens ont attribué la 15ème position à la fin de vie. En outre, il y a fort à parier que, lorsqu’ils parlent de fin de vie, les Français entendent surtout soins palliatifs et pas assassinat légal !

Nous comptons sur vous :

  • Interpellez votre sénateur via l’outil d’interpellation
  • Sensibilisez vos proches en leur montrant le documentaire « Mourir n’est pas tuer – enquête au cœur de la fin de vie » et organisez une soirée ciné-débat dans votre ville. Rendez-vous sur le site Tout mais pas ça, pour visionner le film sur YouTube.

Un grand merci à tous pour votre mobilisation, le combat continue.

Neuvaine à saint Raphaël

L’abbé Billot (IBP) nous prie de signaler la neuvaine à saint Raphaël qui commence aujourd’hui (et à laquelle vous pouvez vous inscrire en envoyant un message à raphaelangededieu@gmail.com).

 

Triste musique, Tour d’horizon des chants catholiques dans les décennies 70-90

Léon Bloy, dans Le Désespéré, décrit comment l’office des chartreux produit l’effet d’un choc émotionnel sur Marchenoir :

« Toutes les cérémonies, tous les actes particuliers de ce sacrifice, que les théologies regardent comme le plus grand acte qui puisse être accompli sur terre, pénétraient Marchenoir jusqu’aux intestins et jusqu’aux moelles… Il sortait enfin, les nerfs rompus, la tête sonnante, excédé jusqu’à défaillir. »

À bien des égards, Marchenoir annonce Durtal dans En route, qui passe le clair de son temps à se perdre dans les volutes des églises et les hauteurs vocales du plain-chant, la cathédrale sonore. Mais que Bloy ferait-il dire à Marchenoir s’il avait dû se coltiner les chants catholiques imposés suite à la réforme liturgique de 1969 ?

Nous prendrons soin de ne pas juger ici du bien-fondé de la réforme et du missel de Paul VI. Nous ne nions pas non plus que des fidèles vivent la messe à partir de ces chansons mais, bien que l’on respecte les goûts et les couleurs, il faut cependant faire l’inventaire et la critique de ce pensum liturgique. On laissera également aux lecteurs le soin de voir l’apparition de cette nouvelle liturgie comme une « bêtise et une bourde psychologique », ainsi que l’a souligné Rémi Brague dans un entretien à Academia Christiana, conduisant à une rupture anthropologique incroyable, sur le plan de l’intelligence. Le sentiment du beau, l’exigence poétique, la tradition latine, sédimentés par les siècles — Les Impropères, le Crux Fidelis ou le Veni Creator Spiritus — sont devenus obsolètes face aux bluettes disco infâmes, révélatrices de l’effondrement de l’intelligence et de l’apprentissage des humanités de toute une époque. Cela confirme la fameuse phrase de Bernanos dans La France contre les robots, qui dénonçait la civilisation moderne comme une conspiration contre la vie intérieure.

Qui donc n’a pas connu les messes où l’assemblée, d’une voix molle, entonne « Dieu nous accueille en sa maison », « Peuple de frères » ou quelque autre refrain dont la pauvreté théologique rivalisait avec la médiocrité musicale ? Ces chants ne sont pas un simple accident de parcours : ils sont, tout d’abord, les « œuvres » commises par des artistes qu’il faut nommer et dont il faut dire les méfaits. Ils répondent aux noms de Didier Rimaud et Le Scouarnec ou Rozier pour les paroles ; Jo Akepsimas, Berthier, Überall pour la musique ; et Mannick — la Mireille Mathieu des paroisses — pour le chant. On retrouve leur signature à chaque page d’un recueil de cantiques. Ce gang par ses travaux a montré sa volonté de faire la révolution dans l’Église , et même son mai 68, aspirant à la jeunesse, au progrès, voulant casser les codes et défaire les vieux usages. Ces morceaux impressionnent car ils illustrent toutes les lubies de l’époque.

Cela commence par la fraternité et l’humanisme. Il ne s’agissait plus d’inscrire la liturgie dans le grand fleuve de la Tradition, mais de créer un christianisme adapté à la modernité, horizontal et convivial. Les textes des cantiques portent cette marque : vocabulaire laïcisé — « amitié », « partage », « chemin », « vivre ensemble » —, absence de références au sacrifice, au salut, à la grâce. La dimension théologale est remplacée par une sociologie de la fraternité universelle. La verticalité est écrasée par une horizontalité nécessaire.

Tout cela montre le travers de l’Église catholique : devenir le MASDU (Mouvement d’Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle), une Église participative et festive, où chacun s’engage, sans demeurer passif devant les mystères, mais en étant acteur de la messe. Le processus prime sur l’enracinement. Jo Akepsimas, dans une conférence donnée à l’Université catholique de Lyon, dit avoir été « au service du chant des assemblées », pour ne pas dire qu’il s’occupait de liturgie, le mot faisant trop ancien ou conservateur, voire pire.

Il a aussi été question de flatter la jeunesse, celle du baby-boom ; une jeunesse qui vit d’amour et d’eau fraîche ; revendique son droit à la parole et son droit de vivre ; réclame d’être toujours jeune en grattant des guitares électriques, comme dans « Voyageurs au pas perdu » ou « Dieu nous appelle aujourd’hui », Akepsimas, semblant s’inspirer d’Hendrix. Une illustration de cette prise d’otage de la jeunesse ? Les messes à gogo où l’on se trémousse sur des airs légers, en rockant le credo et twistant le sanctus, en pensant que cela change de la messe « sérieuse », que ne pas « se prendre la tête » est un plaisir. Cette liturgie pauvrette perd son exigence et devient un spectacle, un show, une récréation, accompagnant toutes les mollesses spirituelles.
Toutes ces chansons qui voulaient rompre avec la liturgie vieillotte et poussiéreuse des siècles ont ce paradoxe d’avoir vieilli, datées de cette époque baba cool où des beatniks portaient la barbe, les cheveux longs comme le Christ et Michel Fugain, avec son Big Bazar, ou encore Johnny qui chantait : « Jésus-Christ est un hippie ».

Pire encore, certains n’hésitent pas à teinter leurs chants d’un vocabulaire de la lutte et de la révolution, en plein dans les élucubrations marxisantes de la théologie de la libération. On pense à ce chef-d’œuvre « Créateur d’humanité » où il est question d’un Christ « citoyen de notre monde » qui a permis aux exclus de se lever lorsque vient « le temps des résistances ». Ce n’est qu’à la deuxième place de ce maudit podium que l’on trouve, de Steeve Gernez, « Bâtissons l’Église de demain », où il est question des « pierres vivantes » qui doivent changer le vieux monde. Outre l’idée discutable que les laïcs aient à changer l’Église, quelle arrogance, faussement innocente, que de croire que nous, modernes, allons faire mieux que les anciens, que nous pouvons rompre avec la tradition, qui est le propre de l’Église. Comble de l’orgueil de cette génération qui accepte, au nom de la tolérance, « d’effacer les différences pour vivre en harmonie », et qui croit mieux faire que les générations d’avant !

Voyez Moi, y en a vouloir des sous, de Jean Yanne : tout est illustré à la perfection avec cet évêque qui consacre un autel derrière lequel se trouvent les panneaux d’un chemin de croix où figurent des CRS et qui fait venir le groupe Magma jouer dans l’église. « C’est le pied ! », dit-il dans un mouvement d’extase.

Les thèmes traditionnels — mystère pascal, Croix, Eucharistie, communion des saints, espérance du Royaume — sont peu à peu évacués au profit de notions pauvres : la marche, la route, l’avenir, le pain, le vent, la lumière, la fête. « Peuple de la route, tourné vers l’avenir / peuple de la route, luttant contre le mal. »

Les cantiques populaires, quelquefois lénifiants, des années 20-30 chantaient encore saint Joseph, le sourire de Marie, le Cœur de Jésus, sainte Jeanne : toutes ces incarnations, au cœur même de notre religion, laissent place à des abstractions : la paix, la tolérance, la jeunesse, le bonheur, la tristesse. Cela renvoie, comme l’a montré justement Patrick Buisson dans La Fin d’un monde, à l’émergence de jeunes prêtres capables de troquer la soutane pour des costumes, méprisant les vieilles habitudes des dames et des petites gens, au profit de la lutte et du combat, non plus spirituel, mais politique. Il est question de briser des chaînes, de percer des murs — « des prisons qui ouvrent des murs » — précisément sur une « terre des vivants », l’exacte opposé de la « terre des morts » dont parlait Barrès. Avec, bien sûr, le migrant, l’étranger, l’Autre, devenu le nouveau totem du catholicisme : « Un matin de printemps, le dernier chemin / conduiront Noirs et Blancs la main dans la main. » Mais, après tout, comme l’écrit Le Scouarnec: « Laisserons-nous à notre fête un pas de danse à l’étranger ? »

Dans le supplément des chants nouveaux de Louange à Dieu, recueil du diocèse de Strasbourg, dans l’édition de 1975, il est dit : « Ces chants furent choisis par des responsables des jeunes. Il faut cependant s’attendre à ce qu’un certain nombre de ces chants soient, dans quelques années, dépassés à la suite de l’évolution du cantique français. » Magnifique. Alors même que le chant « Jésus reviens ! », qu’on entend dans La Vie est un long fleuve tranquille, devait être une parodie, il est devenu une illustration de ce que l’on trouve à la messe : assemblage d’expressions faciles, images sottes, thématique faible.

Comble de la fadaise et des bons sentiments : « La paix, elle aura ton visage, la paix, elle aura tous les âges, la paix sera toi, sera moi, sera nous, et la paix sera chacun de nous. » On ne se lasse pas du petit ton infantilisant, qui se marie bien avec une chorégraphie d’enfants de primaire. Le langage adopté est bébête : phrases courtes, rimes faciles, refrains ressassés :
«L’amour a fait les premiers pas, l’amour a préparé la noce. Les invités ne viennent pas. […] L’amour a pris la liberté de négliger les convenances. Il s’est chargé de l’étranger. » (toujours lui !) On n’oubliera pas la tendance à transformer la théologie négative et le péché en trouble psychologique, marqueur de l’époque, à l’aune de Lacan et du freudo-marxisme : « De toutes mes terreurs, il m’a délivré / Le Seigneur l’a sauvé de toutes ses angoisses », « Le Christ viendra chasser nos peurs », et ces promesses de paix : « Plus de nuit sur notre terre, il sera notre flambeau. Plus de haine ni de guerre, il nous ouvre un ciel nouveau », en continuant sur cette idée que l’Église n’est qu’un processus et jamais enracinée : « Le vieux monde peut mourir. Il annonce son Royaume, il nous ouvre l’avenir. »

Mais revenons à nos industrieux logographes et saltimbanques, dont on peut lire les catastrophes littéraires. L’hymnographie ancienne, même traduite, portait l’élan du latin et de la grande poésie chrétienne. Les compositions modernes s’enlisent dans un prosaïsme rimé. De page en page, on lit une mauvaise poésie faite d’images absurdes relevées dans des phrases qui ne veulent rien dire.

Il y a bien une sorte de fumisterie certaine sous la plume de Didier Rimaud:

« Soyons du corps, où tout se tient » ; « À toi de faire le partage du pain des hommes » ; « Regardez où vous avancez, tenant votre Christ à la main » ; « La grâce de l’Esprit pour le bien du corps entier » ; « Par le corps de Jésus Christ crucifié dans nos guerres sans pardon / sur les peuples de la nuit et du brouillard que la haine a décimés. » Le clou du grand Rimaud, c’est cela : « Longues files d’enfants sages sans lois condamnées […] routes des hommes, armes aux créneaux […] Christ en nos chemins. » Ça ne veut rien dire ! Prises au sens propre, certaines paroles sont de véritables poilades : « Vos torches montrent une croix, dans notre Église où l’on a froid, si l’on refuse d’y brûler » — comment, le retour de l’Inquisition ?
« Dieu nous réveille aujourd’hui pour nous donner un cœur nouveau » — car tout le monde sait qu’Il excelle dans la transplantation. « Je deviens l’envoyé aux mendiants de la terre » — serait-ce le facteur ? « Routes des hommes, flammes sous nos pieds, routes des hommes, fleuves de l’été » — certainement pour lutter contre les incendies. Je vois cela de l’extérieur, étant donné qu’il y a à peu près cinq ans que je suis revenu à l’Église, mais déjà adolescent je m’exaspérais des chants comme des assemblages de mots pris au hasard, servant à former un laïus destiné à un public vieillissant. Quel a été le fruit de cette liturgie ?

Comme l’a rappelé Benoît XVI, le chant peut exprimer toutes les nuances du sacré et élever la foi. Mais ce « grand remplacement » liturgique, plus distrayant qu’exigeant, a souvent détourné les jeunes de la pratique au lieu de les y enraciner. Cette question liturgique révèle une fracture: d’un côté, une jeune génération attirée par une liturgie plus traditionnelle et exigeante ; de l’autre, des boomers rétifs au retour du latin et insensibles à ce renouveau spirituel. Le malaise est palpable dans les messes estivales, où l’on subit des chorales vieillissantes aux chants kitsch, tandis que le grégorien reste difficile à mettre en œuvre dans des paroisses appauvries en musiciens compétents.

La redécouverte du chant grégorien, de la polyphonie sacrée et des grands hymnaires n’est pas une nostalgie : elle est une urgence. Car le chant n’est pas un supplément esthétique : il est théologie mise en musique, prière incarnée. En réapprenant à chanter l’Église, nous réapprendrons à croire avec l’Église.

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Immigration : la nation est-elle un péché ?

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

Le Collège des Bernardins, faculté de théologie située en plein cœur de Paris, a eu l’excellente idée d’organiser un débat sur l’immigration entre Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras (et donc, en particulier, évêque de la « jungle de Calais »), et Charlotte d’Ornellas, journaliste au JDD.

Depuis des années, la question de l’immigration constitue un clivage important parmi les catholiques de France, les déclarations du défunt Pape François ayant heurté de nombreux catholiques (y compris votre serviteur, pour qui, en particulier, cette déclaration: « Le principe de la centralité de la personne humaine nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale » demeure incompréhensible).

Dans ce débat, Mgr Leborgne invite à un accueil de l’immigré, fondant son message sur la dignité de la personne humaine, tandis que Charlotte d’Ornellas demande que l’on entende la souffrance des Français confrontés à l’invasion migratoire et insiste sur le bien commun national et la nécessité de préserver notre culture. Naturellement, ces deux points de vue ne sont pas exclusifs l’un de l’autre et il est assez remarquable que les deux interlocuteurs s’accordent souvent. Je ne surprendrai personne en disant que le point de vue de Charlotte d’Ornellas m’est plus familier – même si les avertissements de Mgr Leborgne sur la dignité humaine des immigrés me semblent parfaitement justifiés. Je dirais volontiers que je suis contre l’immigration et pour les immigrés (à l’exact inverse de la « gauche morale » qui se moque bien du sort des immigrés mais veut utiliser l’immigration pour détruire notre civilisation).

Les arguments échangés sont de meilleure tenue que les débats politiciens actuels et il faut se réjouir qu’un tel entretien ait pu avoir lieu – ne serait-ce que pour comprendre les 40 % de pratiquants qui votent pour des partis « anti-immigration »! Cependant, alors que Charlotte d’Ornellas parle régulièrement de nation française et de civilisation européenne, Mgr Leborgne parle presque exclusivement de personne humaine ou de l’ordre international fondé sur l’universalisme des droits de l’homme. Certes, la mission de l’évêque n’est pas politique. Mais il est curieux que les évêques de France ne parlent quasiment plus jamais de la France – alors que leurs prédécesseurs n’éprouvaient aucune difficulté à le faire jusqu’en 1945.

Tout se passe comme si les seuls niveaux légitimes de la réflexion politique épiscopale étaient la personne d’un côté et les Nations unies de l’autre. Or, les Français (et pas seulement les catholiques de France) ont besoin d’évêques qui « sentent » profondément (et en parlent clairement) ce que c’est qu’être français. Le christianisme est une religion de l’Incarnation et honore donc les médiations temporelles. On voit lentement renaître une piété populaire et enracinée (longtemps étouffée en France) et c’est heureux, mais il faut aller plus loin: la France a quelque chose de spécifique à dire au monde (et d’ailleurs aussi à l’Église universelle) et, si elle ne le dit pas, personne ne le dira à sa place.

Il est temps que la nation cesse d’être le monstre qu’on en a fait après la défaite du nazisme.

100 000 € pour les cinglés : c’est Nicolas qui paie

La ville de Nantes lance un appel à candidatures pour « proposer des solutions en matière de conception et d’aménagement d’espaces publics non-sexistes ».

Les candidats ont jusqu’au 28 novembre pour faire leurs propositions.

Un budget total de 100 000 euros est prévu. Les solutions retenues seront expérimentées sur une durée de 12 à 18 mois.

« Les projets sélectionnés seront accompagnés financièrement à hauteur de 50% du coût de l’expérimentation, jusqu’à 25.000 euros HT maximum. »

“Il est essentiel de connaître les noms de ceux qui tentent de nous priver de liberté”

De Pavel Durov, le patron de l’application Telegram :

Telegram a envoyé ce message à tous ses utilisateurs en France concernant le contrôle du chat. Il est essentiel de connaître les noms de ceux qui tentent de nous priver de liberté :

Aujourd’hui, l’Union européenne a failli interdire le droit à la vie privée. Elle s’apprêtait à voter une loi obligeant les applications à analyser chaque message privé, transformant ainsi le téléphone de chacun en outil d’espionnage. La France a été à l’origine de cette loi autoritaire. Les anciens et actuels ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau et Laurent Nuñez, l’ont soutenue. En mars dernier, ils ont déclaré que la police devrait avoir accès aux messages privés des citoyens français. Les Républicains et le groupe Renaissance de Macron ont voté en sa faveur.

De telles mesures sont censées « lutter contre la criminalité », mais leur véritable cible est le citoyen lambda. Elles n’arrêteraient pas les criminels ; ils pourraient simplement utiliser des VPN ou des sites web spécialisés pour se cacher. Les messages des fonctionnaires et de la police ne seraient pas non plus scannés, la loi les exemptant de toute surveillance. Seuls VOUS, simples citoyens, seriez exposés au risque de voir vos messages et photos privés compromis.

Aujourd’hui, nous avons défendu la vie privée : la prise de position soudaine de l’Allemagne a sauvé nos droits. Mais les libertés restent menacées. Alors que les dirigeants français réclament un accès total aux messages privés, les droits fondamentaux des Français – et de tous les Européens – restent menacés.

Sainte Thérèse d’Avila

Sainte Thérèse d’Avila est canonisée en 1622, trente ans après sa mort. Depuis on la fête le 15 octobre. Extrait d’un article de Gloria :

Teresa de Ahumada naît à Avila, en Espagne, en 1515. Elle entre au carmel de la ville à 20 ans et prend le nom de Thérèse de Jésus. Elle est toujours représentée en habit de carmélite : une robe de bure et un scapulaire (de forme rectangulaire, il couvre la longueur de la robe) marron. Sur son habit, sainte Thérèse d’Avila porte son manteau blanc. Son visage est enserré dans une guimpe blanche et sa tête recouverte d’un voile noir. Alors qu’elle est religieuse depuis plus de vingt ans, sainte Thérèse « commence à développer concrètement l’idéal de réforme de l’ordre du carmel : en 1562, elle fonde à Avila, avec le souten de l’évêque de la ville, don Alvaro de Mendoza, le premier carmel réformé […]. Dans les années qui suivent, elle contnue à fonder de nouveaux carmels, dix-sept au total. » (Benoît XVI, catéchèse du 2 février 2011) Après avoir réformé le carmel féminin (qui donnera naissance à l’ordre religieux des carmélites déchaussées), sainte Thérèse d’Avila réforme le carmel masculin avec saint Jean de la Croix. Ensemble, ils fondent un premier couvent de carmes déchaussés en 1568.

Sainte Thérèse d’Avila est souvent représentée avec un livre et une plume (qui servait à écrire), qui symbolisent les diférents ouvrages de sainte Thérèse d’Avila. Elle écrit d’abord son autobiographie, qui retrace son parcours spirituel, puis le Chemin de perfectoin (1566) pour les novices du carmel de saint Joseph d’Avila. « Thérèse leur propose un intense programme de vie contemplative au service de l’Église, à la base duquel se trouvent les vertus évangéliques et la prière. Parmi les passages les plus précieux figure le commentaire du Notre Père, modèle de prière. L’œuvre mystique la plus célèbre de sainte Thérèse est le Château intérieur, écrit en 1577, en pleine maturité. » (Benoît XVI) En 1970, le pape Paul VI proclame sainte Thérèse d’Avila docteur de l’Église. Sa doctrine spirituelle est très riche et « sainte Thérèse de Jésus est une véritable maîtresse de vie chrétienne pour les fidèles de chaque temps » (Benoît XVI).

Au xviie siècle, les artistes peignent souvent des vanités : c’est un genre de nature morte qui rassemble des objets allégoriques, comme le crâne qui symbolise la mort. Ces tableaux invitent à méditer sur le temps qui passe, la précarité de la vie et l’inanité des occupations humaines. José de Ribera a sans doute repris le motif du crâne, car il rappelle les vanités et illustre ainsi une prière de sainte Thérèse d’Avila :

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Elève ta pensée, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble. Suis Jésus Christ d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante. Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe. Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-Le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans la patience. Que confiance et foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et espère obtient tout. Même s’il se voit assailli par l’enfer, il déjouera ses faveurs, celui qui possède Dieu. Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l’on vient à tout perdre, Dieu seul suffit. Amen. »

Participation (interdite) au gouvernement, non-censure : LR plus que jamais divisé

Alors que 88% des sympathisants RN et 82% des sympathisants LR sont favorables à une « coalition des droites », c’est au sein de LR qui la division est criante.

Alors que le parti a refusé de participer au gouvernement Lecornu 2 (le gouvernement biscornu…), plusieurs membres LR ont intégré ce gouvernement : Annie Genevard à l’Agriculture, Rachida Dati à la Culture, Philippe Tabarot aux Transports, Vincent Jeanbrun à la Ville et au Logement, et Nicolas Forissier, chargé du commerce extérieur et de l’attractivité.

Dans la foulée du communiqué de l’Élysée officialisant la nouvelle, le parti a annoncé qu’

«en conséquence, les membres LR qui ont accepté d’entrer au gouvernement ne peuvent plus se réclamer de LR. Ils cessent immédiatement leurs fonctions dans nos instances dirigeantes que nous réunirons dans les tout prochains jours pour statuer de manière définitive.»

Néanmoins, Rachida Dati conserve l’investiture LR pour sa candidature à la mairie de Paris (on se demande d’ailleurs si elle va réellement s’occuper de son ministère durant cette pré-campagne). Voilà de quoi déboussoler encore plus l’électeur LR (s’il en reste).

De son côté Laurent Wauquiez promet “en même temps” qu’il ne laissera pas la gauche et La France insoumise imposer un budget contraire aux intérêts du pays, tout en refusant de voter la censure du gouvernement.

Le député européen François-Xavier Bellamy le contredit dans Le Figaro :

«Si j’étais député à l’Assemblée nationale, je voterais pour la censure du gouvernement»

Et il explique :

L’effondrement de la politique française n’est que le résultat d’une longue succession de reniements, dont cette date restera sans doute un condensé dramatique.

La suspension de la réforme des retraites n’est que l’un des symptômes d’un mal profond, le déclin du courage qui a conduit depuis trop longtemps les dirigeants de ce pays à nier le réel par calcul tactique ou conformisme paresseux, sur ce sujet comme sur tant d’autres – l’immigration incontrôlée, la montée de la violence, la crise de l’école, le désordre dans l’État… Nous atteignons aujourd’hui un sommet de ce mal français.

Alors que le pays est au bord de l’effondrement financier, et que toute l’Europe nous regarde avec angoisse ; alors que la France continue d’anéantir une part délirante de sa production nationale pour alimenter un système de retraite qui reste, même après cette réforme, structurellement déficitaire ; alors que cette année pour la première fois nous compterons plus de décès que de naissances, et que c’est cette seule urgence qui devrait guider nos choix : le premier ministre annonce qu’il annule le seul effort courageux consenti ces dernières années pour éviter la faillite.

« Après nous le déluge. » Ce sont les dirigeants macronistes qui expliquaient aux Français que cette réforme était indispensable pour sauver nos retraites, qui acceptent aujourd’hui de l’annuler. Au sommet de l’État depuis huit ans, ils sont bien placés pour savoir le risque systémique que représente cet abandon. Mais ils consentent seulement au chantage d’une gauche minoritaire pour un répit de quelques mois, quelques semaines peut-être, dans les allées du pouvoir. Aucune inquiétude pour eux : quand notre système de retraites tombera, ce n’est pas eux qui auront à en payer les conséquences.

Ceux qui subiront demain la faillite budgétaire, c’est ceux qui n’ont pas de quoi mettre de l’argent de côté maintenant : les retraités modestes, les salariés au SMIC, et la jeunesse de ce pays à qui des dirigeants égotiques imposent aujourd’hui une surenchère de dette pour le seul plaisir de s’offrir encore un dernier tour de manège.

Jeudi matin, ils appelleront victoire le fait d’éviter la censure ; mais c’est une capitulation. Les socialistes ont fait 1,7% des voix à la dernière élection présidentielle : ils gouvernent désormais le pays.

Ils appelleront responsabilité le fait d’avoir tout lâché ; mais il est plus irresponsable de signer un budget dangereux pour l’avenir, que d’assumer la reconduction du budget précédent qui n’aurait jamais coûté aussi cher.

Ils appelleront stabilité le fait de rester bien assis sur leurs fauteuils ; mais le prix de l’acharnement du macronisme à s’accrocher au pouvoir, c’est l’accélération du chaos pour un pays où tout espoir de réforme sérieuse semble désormais condamné.

Il ne s’agit pas seulement d’un désaccord sur un sujet politique parmi d’autres ; il s’agit d’un désaccord sur le sens même de l’engagement politique.

Avant d’entendre ce discours de politique générale, j’ai dit ce matin que notre famille politique ne comptait pas pratiquer la censure automatique. Je ne suis pas député à l’Assemblée nationale, mais si je l’étais aujourd’hui, je voterais pour la censure. […]

Sur X, Eric Ciotti propose une rencontre :

Otages du Parti Socialiste, les députés LR signent un pacte avec le diable. Je propose à Bruno Retailleau une rencontre pour poser les bases d’un renversement d’alliance à droite avec le RN.

La plaidoirie du pape en faveur du respect de la vie et de l’identité

Dans son discours lors de sa Visite d’Etat au Palais Présidentiel Italien, le Quirinal, le pape Léon XIV a évoqué la saine laïcité :

[…] Dans quelques années, nous célébrerons le centenaire des accords du Latran. À plus forte raison, il me semble juste de réaffirmer, à cet égard, combien il est important de distinguer les domaines respectifs, à partir desquels, dans un climat de respect cordial, l’Église catholique et l’État italien collaborent pour le bien commun, au service de la personne humaine, dont la dignité inviolable doit toujours être au premier plan dans les processus décisionnels et dans l’action, à tous les niveaux, pour le développement social, en particulier pour la protection des plus fragiles et des plus démunis. À cette fin, je salue et j’encourage l’engagement réciproque à fonder toute collaboration à la lumière et dans le plein respect du Concordat de 1984.

[…]

Nous nous préparons à célébrer, au cours de l’année à venir, un anniversaire important : le huitième centenaire de la mort de saint François d’Assise, patron de l’Italie, le 3 octobre 1226. Cela nous offre l’occasion de mettre l’accent sur la question urgente de la protection de notre « maison commune ».

Saint François nous a enseigné à louer le Créateur dans le respect de toutes les créatures, en lançant son message depuis le « cœur géographique » de la péninsule et en le transmettant, grâce à la beauté de ses écrits et à son témoignage et celui de ses frères, à travers les générations jusqu’à nous. C’est pourquoi je pense que l’Italie a reçu de manière particulière la mission de transmettre aux peuples la culture qui reconnaît la terre « comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère belle qui nous accueille dans ses bras » (François, Laudato si’, 1).

Au cours des dernières décennies, nous assistons en Europe, comme nous le savons, à un phénomène de baisse considérable de la natalité. Cela exige un engagement à promouvoir des choix à différents niveaux en faveur de la famille, en soutenant ses efforts, en promouvant ses valeurs, en protégeant ses besoins et ses droits. « Père », « mère », « fils », « fille », « grand-père », « grand-mère » sont, dans la tradition italienne, des mots qui expriment et suscitent naturellement des sentiments d’amour, de respect et de dévouement, parfois héroïque, pour le bien de la communauté domestique et donc de toute la société. Je tiens en particulier à souligner l’importance de garantir à toutes les familles le soutien indispensable d’un travail décent, dans des conditions équitables et en tenant compte des besoins liés à la maternité et à la paternité.

Nous faisons tout notre possible pour donner confiance aux familles, en particulier aux jeunes familles, afin qu’elles puissent envisager l’avenir avec sérénité et grandir dans l’harmonie.

Dans ce contexte, il est fondamental, à tous les niveaux, de respecter et de protéger la vie, à toutes les étapes, de la conception à la vieillesse, jusqu’au moment de la mort (cf. François, Discours à l’assemblée plénière de l’Académie pontificale pour la vie, 27 septembre 2021). Je souhaite que cette sensibilité continue à se développer, notamment en ce qui concerne l’accessibilité aux soins médicaux et aux médicaments, en fonction des besoins de chacun.

Je tiens à exprimer ma gratitude pour l’aide que ce pays offre avec une grande générosité aux migrants, qui frappent de plus en plus à ses portes, ainsi que pour son engagement dans la lutte contre la traite des êtres humains. Il s’agit là de défis complexes de notre époque, face auxquels l’Italie n’a jamais reculé. J’encourage à toujours maintenir une attitude d’ouverture et de solidarité. Dans le même temps, je voudrais rappeler l’importance d’une intégration constructive de ceux qui arrivent dans les valeurs et les traditions de la société italienne, afin que le don réciproque qui se réalise dans cette rencontre entre les peuples soit véritablement source d’enrichissement et de bien pour tous.

À cet égard, je souligne combien il est précieux, pour chacun, d’aimer et de communiquer sa propre histoire et sa propre culture, avec ses signes et ses expressions : plus on reconnaît et aime sereinement ce que l’on est, plus il est facile de rencontrer et d’intégrer l’autre sans crainte et avec un cœur ouvert. À cet égard, on observe actuellement une certaine tendance à ne pas suffisamment apprécier, à différents niveaux, les modèles et les valeurs acquis au fil des siècles qui marquent notre identité culturelle, allant parfois jusqu’à prétendre effacer leur importance historique et humaine. Ne méprisons pas ce que nos pères ont vécu et ce qu’ils nous ont transmis, même au prix de grands sacrifices. Ne nous laissons pas séduire par des modèles uniformisants et fluides, qui ne font que promouvoir une apparence de liberté, pour ensuite rendre les gens dépendants de formes de contrôle telles que les modes du moment, les stratégies commerciales ou autres (cf. Card. Joseph Ratzinger, Homélie lors de la messe pro eligendo Romano Pontifice, 18 avril 2005). Il est important de garder à cœur la mémoire de ceux qui nous ont précédés, de chérir les traditions qui ont fait de nous ce que nous sommes, afin de regarder le présent et l’avenir avec conscience, sérénité, responsabilité et sens de la perspective.

Monsieur le Président, je tiens à vous adresser, ainsi qu’à tout le peuple italien, mes meilleurs vœux. L’Italie est un pays d’une immense richesse, souvent humble et cachée, qui a donc parfois besoin d’être découverte et redécouverte. C’est cette belle aventure dans laquelle j’encourage tous les Italiens à se lancer, afin d’y puiser de l’espoir et d’affronter avec confiance les défis présents et futurs.

Les vandales en hélicoptère

Emmanuel Macron, instrument du lobby pharmaceutique ?

Mars 2017: Macron, candidat de l’industrie pharmaceutique? (La Vie)

Janvier 2018: L’industrie pharmaceutique rappelle à Macron ses promesses (Les Echos)

Juillet 2018: Une trentaine de PDG de la pharmacie mondiale reçus par Macron (Europe 1)

Octobre 2025 : Pour faire plaisir à l’Elysée, la Haute Autorité de santé a truqué un rapport sur l’efficacité du nouveau vaccin antigrippe de Sanofi. Objectif : obtenir le remboursement à 100% par la Sécu de l’Efluelda :

Pour ne pas être prise en grippe par l’Elysée, la Haute Autorité de santé, dotée d’un nouveau président parachuté par Macron, a caviardé un rapport pour justifier le remboursement intégral de l’Efluelda. Le fleuron de l’industrie pharmaceutique hexagonale compte soigner ses bénéfices avec ce vaccin vendu deux fois plus cher que ses concurrents, sans être plus efficace.

Un service rendu à Frédé­­ric Oudéa, le président du conseil d’administration de Sanofi ? ou une gracieuseté à l’endroit de son prédécesseur, Serge Weinberg, l’homme qui avait introduit un certain Emmanuel Macron chez Rothschild ? Alors que la campagne contre la grippe a débuté le 14 octobre, les pharmaciens proposent un vaccin fabriqué par Sanofi : l’Efluelda.

Quatre fois plus dosé en antigènes que ses concurrents, le petit dernier du laboratoire français coûte aussi deux fois plus cher (23,97 euros, contre une dizaine d’euros) sans être plus efficace. Autant dire que, lorsque la Haute Autorité de santé (HAS) – dont les avis précèdent les décisions politiques – s’est prononcée, le 24 juillet, en faveur de son remboursement à 100 % pour les plus de 65 ans, ses experts ont tiqué. En juin 2020, ils avaient estimé que la potion magique n’apportait « pas de progrès » et qu’elle n’était qu’un moyen de prévention, « au même titre que les autres ­vaccins » : elle n’était donc remboursée qu’à 65 % pour les seniors.

Contre les profanations : redonner à Dieu ce qui Lui revient

La France, en 2025, est le théâtre d’une violence antichrétienne sans précédent. La vérité ne peut être occultée : 401 faits recensés entre janvier et mai : églises incendiées, objets sacrés volés, agressions physiques, profanations.

Mais il y a une vérité que l’on refuse de dire : la pire des atteintes au sacré vient de l’intérieur, de ceux qui se disent catholiques. Il est facile de dénoncer le vandale extérieur. Il est beaucoup plus difficile de regarder notre propre impiété en face. Comment espérer que le monde respecte nos lieux saints si nous-mêmes les piétinons de manière banale et quotidienne ?

La profanation commence par des gestes que l’on croit anodins : assister à la messe en short ou en jeans, parler ou rire pendant l’office, ne pas se signer ou faire les gestes liturgiques appropriés, ou pire : communier sans confession. Ces comportements, banalement acceptés, envoient un message clair : le sacré n’a plus de valeur, le sacrilège est toléré.

Et que dire des actes des autorités ecclésiales et politiques ? Quand les plus hauts prélats se prêtent à des mises en scène inappropriées, quand la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques tourne en dérision les symboles les plus sacrés, comment espérer que les attaques contre nos églises cessent ?

Il est urgent d’arrêter de se voiler la face. La profanation n’est pas qu’un acte extérieur : c’est d’abord un état d’esprit, une culture du laxisme et de l’indifférence. Tant que nous tolérerons ces manquements, nous préparerons le terrain à des attaques extérieures de plus en plus dramatiques.

L’époque n’est plus aux demi-mesures. Il est temps de revenir à une pratique authentique, exigeante, respectueuse du sacré. Il est temps pour nous, fidèles, de nous lever et de rétablir la dignité de la Sainte Église de Dieu. Car le sacré ne se négocie pas. Il se respecte. Ou il disparaît.

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L’évangélisation des Gaules au premier siècle

Si la France est née en 496, elle fut conçue dès le premier siècle, dans la bonne terre de Gaule, évangélisée par des témoins du Christ en Galilée et des disciples des Apôtres ! Il est temps aujourd’hui de retrouver cette histoire oubliée pour rendre aux Français la vérité de notre histoire, et de gonfler notre espérance !

Tant de bénédictions originelles ne peuvent s’achever dans notre triste actualité: il nous faut retrouver nos racines, prier ces saints fondateurs, et restaurer l’union de tous ceux qui ne veulent pas voir périr notre si belle Patrie!

Le 31 octobre se tiendra un colloque sur l’évangélisation de la Gaule : par qui, quand et comment l’Évangile arriva en Gaule pour la première fois ? S’agit-il du IIIe siècle, selon la version aujourd’hui majoritairement adoptée ? Ou dès le premier siècle et par des témoins oculaires du Christ selon de très nombreuses traditions ? Cette dernière thèse sera largement développée au fil de la journée. Si cela s’y prête, une controverse sera proposée entre les tenants du premier et du troisième siècle. Il est temps de savoir précisément quelles sont nos plus anciennes racines chrétiennes et de revoir la version officielle actuelle de notre histoire…

Au programme, entre six et huit intervenants venus de toute la France, présenteront le fruit de leurs études, tout au long de la journée. Le matin sera consacrée à l’œuvre positive de retrouver les traditions anciennes du premier siècle chrétien. L’après-midi, ce sera l’étude des origines de la controverse qui remonte à l’humanisme et au protestantisme, pour aboutir au rationalisme et positivisme actuel. En fin de journée, le professeur Michel Fauquier et l’historien Guy Barrey réagiront face à cette histoire devenue très étonnante et presque nulle part enseignée. Toutes les interventions seront retransmises en direct, et sinon publiées dans les jours qui suivent sur la chaîne Youtube des Trésors de nos Pères.

Un pervers à l’éducation nationale ?

En 13 jours de défi lancé, Rosario a déjà permis à 23 000 personnes de rejoindre un chapelet vivant !

En 13 jours de défi lancé, Rosario a déjà permis à 23 000 personnes de rejoindre un chapelet vivant sur leur application !

23 000 personnes qui intègrent peu à peu le chapelet dans leur quotidien, 23 000 personnes qui se rapprochent de la Vierge Marie et répondent à son appel !

À quasiment mi-parcours (le défi se termine le 31 octobre), il est encore possible de le rejoindre, pour répondre à l’appel de la Vierge Marie qui invite chacun à prier le chapelet !

« Surtout, priez beaucoup pour les pécheurs » dit-elle à l’île Bouchard en 1947 ; « Je suis la Reine du Ciel qui prie pour la conversion des pécheurs, je désire que tu fasses comme moi », à Champion (USA) en 1859 ; ou encore « Je convertirai les pécheurs » à Beauraing (Belgique) en 1932 !

Et elle ne s’arrête pas là !

« Dites à la foule de s’approcher pour réciter une dizaine de chapelet » ajoute-t-elle à l’île Bouchard.

Répondez, à votre tour, à l’appel de la Vierge Marie et rejoignez le défi missionnaire lancé par Rosario : https://rosario.app/rosaire2025_fr_131025_sb

Le défi du mois d’octobre a pour but d’aider chacun à devenir de vrais missionnaires du rosaire, grâce à 2 facettes :

– 🙏 Prier le chapelet quotidien : Rosario va vous guider pas à pas, pour vous inviter à intégrer petit à petit cette routine de prière facile à tenir !
– 🗣️ Inviter ses proches : vous serez incités à inviter largement à prier sur Rosario pendant le mois d’octobre. Vous pourrez décrocher des badges en fonction du nombre de personnes qui ont rejoint un groupe Rosario grâce à vous 🎖️

Cette semaine, nous proposons de prier tout spécialement pour la conversion des pêcheurs. La Vierge nous l’a tant demandé dans ses apparitions… et ils ont tant besoin de nous…

Et je crois que cette intention nous parle, à tous !

Rejoignez le défi du Mois du rosaire en priant une dizaine par jour sur Rosario, et en invitant vos proches à faire de même : https://rosario.app/rosaire2025_fr_131025_sb

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Le gouvernement espagnol exige un registre des médecins qui refusent de pratiquer l’avortement

L’Espagne a exigé des registres des médecins qui refusent de pratiquer des avortements, ce qui a incité les professionnels pro-vie à dénoncer cette mesure comme une tentative de créer une « liste noire ».

Le Premier ministre Pedro Sánchez a récemment écrit aux présidents régionaux des zones gouvernées par les conservateurs « les exhortant à lancer un registre des objecteurs de conscience à l’avortement ». Cette mesure fait suite à une réglementation obligeant tous les hôpitaux publics espagnols à pratiquer des avortements et vise à faciliter l’accès à l’avortement dans les régions où il est difficile de trouver des médecins prêts à pratiquer cette procédure qui tue les bébés.

Ces difficultés ont conduit le gouvernement à imposer l’inscription des objecteurs de conscience dans toutes les communautés autonomes, avec un délai de trois mois. Si les listes d’objecteurs de conscience ne sont pas établies dans ce délai, « les mécanismes juridiques appropriés seront activés pour les faire respecter », a menacé Sánchez. « Le respect de la conscience des professionnels de santé ne doit jamais être un obstacle aux soins de santé des femmes ».

« Quoi qu’en dise le Premier ministre, le droit d’objection est un droit constitutionnel. Qui peut obliger des citoyens à s’inscrire sur un registre dont même la Cour constitutionnelle n’exige pas la condition ? À partir de là, tout n’est que ruses et subterfuges », a déclaré José Antonio Díez, coordinateur général de l’Association nationale pour la défense du droit à l’objection de conscience (ANDOC).

« Pourquoi ne créent-ils pas une liste de médecins souhaitant pratiquer des avortements et des euthanasies, ce qui serait l’option la plus pratique ? Ces registres d’objecteurs de conscience qu’ils souhaitent créer sont des listes noires visant à exclure professionnellement les médecins souhaitant exercer leur droit à l’objection de conscience », a déclaré Eva Martín, présidente de l’ANDOC.

Les taux d’avortement augmenteraient à nouveau en Espagne, atteignant près de leur niveau record de 2011. Au total, 103 097 avortements ont été pratiqués en 2023, soit une augmentation de 4,8 % par rapport à 2022 et de 8,7 % par rapport à 2014, selon les données du ministère de la Santé.

Meurtre du chrétien irakien Ashur Sarnaya : l’enquête confiée au pôle antiterroriste

Ashur Sarnaya a été tué le 10 septembre au pied de son immeuble. Arrêté en Italie, un suspect algérien doit être extradé. Il s’agit du troisième attentat islamiste en France en 2025.

Chrétien d’Irak, Ashur Sarnaya, 45 ans, avait fui la terreur de Daech et quitté son pays en espérant trouver la paix et la sécurité en France. Le 10 septembre, il est mort égorgé par un terroriste islamiste en bas de son immeuble lyonnais.

Le 9 octobre, le pôle antiterroriste de l’instruction du tribunal judiciaire de Paris s’est saisi de l’affaire pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste ». Le 13 octobre, un communiqué commun du parquet de Lyon et du parquet national antiterroriste a évoqué les «dernières avancées intervenues sur commission rogatoire».

Le suspect est un Algérien de 37 ans interpellé le 2 octobre à Andria (région des Pouilles). Connu de la police et de la justice, il était visé par un mandat d’arrêt européen pour meurtre avec préméditation en lien avec la religion de la victime. De source judiciaire, le suspect aurait délibérément visé Ashur Sarnaya dans le but « de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation et la terreur » ce qui explique la saisine de la justice antiterroriste.

Ashur Sarnaya, en fauteuil roulant, réalisait une vidéo en direct sur l’application TikTok, évoquant la religion chrétienne. L’Irakien était connu comme un influenceur parlant de sa foi et des événements survenus dans son pays. Ashur Sarnaya a été visiblement victime d’un guet-apens et son assassinat avait tout d’un « message » sanglant contre un « mécréant » faisant l’éloge du christianisme et d’origine arabe et moyen-orientale de surcroît.

Profanation de l’église de Cousolre (59)

La messe à Cousolre, dimanche dernier, a été annulée au dernier moment. Les fidèles ont constaté que le tabernacle avait été fracturé et que des objets religieux avaient disparu. L’église reste fermée jusqu’à la messe de réparation prévue la semaine prochaine.

Festival chrétien à Nice : le préfet laïcard débouté

Le festival «1000 raisons de croire» s’est donc déroulé à Nice. Saisi par le préfet, le juge des référés a estimé qu’il n’y avait pas d’atteinte à la laïcité.

La commune de Nice avait attribué une subvention de 15000€ à l’association «Le Festival 1000 raisons de croire». La mairie estime qu’il s’agit d’une «aide indirecte» avec la mise à disposition de son Centre Universitaire Méditerranéen. La présidente du groupe écologiste, Juliette Chesnel-Le Roux, dénonçait «un prosélytisme religieux».

Le préfet Laurent Hottiaux a cru avoir une bonne raison de saisir le juge des référés du tribunal administratif de Nice d’un «déféré laïcité», déposé jeudi 9 octobre. Le représentant de l’État, interpellé par l’opposition, a souhaité dans la foulée la suspension de ladite délibération qu’il considère comme «illégale en tant qu’elle constitue une liberté prohibée», en référence à la loi de 1905. Pour obtenir cette suspension, «une seule condition doit être remplie», précise le tribunal, «il doit exister un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée en raison de l’atteinte grave aux principes de laïcité et de neutralité des services publics». Lors de l’audience, la ville de Nice a parlé d’une «manifestation culturelle, et non cultuelle», dont le coût total apporté n’aurait été que «de 6638, 75 euros».

Le juge des référés a finalement estimé que les conférences du festival, hébergées dans le centre municipal, n’avaient «pas par essence une vocation prosélyte, mais présentaient plutôt une dimension de transmission du savoir autour d’une réflexion historique et philosophique sur le thème de la foi religieuse». L’association «“Le Festival 1000 raisons de croire” vise à la revendication d’une opinion religieuse» mais «n’a pas pour objet l’exercice du culte». La requête du préfet a donc été rejetée.

Portugal : victoire de la droite aux élections locales, sur fond d’excédent budgétaire

Un gouvernement de droite qui fait une politique de droite, cela fonctionne au Portugal. En ce 13 octobre, c’est l’occasion d’évoquer ce pays.

Mai 2025 : Le gouvernement portugais annonce vouloir expulser 18 000 immigrés. Avant les élections législatives du 18 mai, l’exécutif de centre droit du Premier ministre, Luís Montenegro, a affiché sa dureté vis-à-vis des étrangers en situation irrégulière.

Octobre 2025 : Le “miracle” économique du Portugal, qui prévoit un nouvel excédent budgétaire. Pour la troisième année consécutive, le Portugal devrait boucler l’année avec des comptes dans le vert. Quinze ans après une crise qui a poussé à une sévère cure d’austérité, le pays s’affiche en (très) bon élève en Europe, même si ces résultats ne profitent pas à tous les Portugais.

Octobre 2025 : la droite au pouvoir gagne les élections municipales en remportant les villes de Lisbonne et Porto.

Le parti du premier ministre portugais de droite, Luis Montenegro, a gagné les élections municipales de dimanche en remportant notamment les villes de Lisbonne et Porto (nord), tandis que la droite nationale Chega a décroché les trois premières mairies de son histoire. Dimanche, Chega a recueilli 11,9% des voix à travers le pays, contre 4,2% en 2021, et est arrivé en tête dans la station balnéaire d’Albufeira, dans la région de l’Algarve (sud), la bourgade d’Entroncamento dans le district de Santarém (centre) et la petite commune rurale de Sao Vicente, sur l’île de Madère. Seul ou en coalition, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit) de Montenegro a fait élire 136 maires sur un total de 308, contre 126 pour le Parti socialiste (PS), vainqueur des précédentes élections locales en 2021.

Sacré Cœur au cinéma : Le film cumule déjà plus de 100 000 entrées

Le phénomène Sacré Cœur est parti pour durer. Sorti le 1er octobre, il était N°1 en première semaine d’exploitation sur le nombre de spectateurs par séance, avec une moyenne jamais égalée depuis 2021. Il a franchi la barre des 100 000 entrées dès la deuxième semaine, et se positionne N°9 au box-office global, alors qu’il n’a bénéficié que de 910 séances (contre 4 200 à 10 000 séances pour les 8 premiers films).

Face à cette très forte attente des spectateurs, dont beaucoup n’ont pas pu entrer faute de places, le film voit son nombre de copies s’accroître en semaine trois : il sera sur plus de 336 écrans à compter du mercredi 15 octobre.

Le christianisme est-il une religion comme les autres ?

Nouvelle formule de l’émission de L’Homme nouveau, le Cub des hommes en noir.

Tous les quinze jours aura lieu un entretien ou un débat avec une personnalité.

Ce vendredi, pour cette première, le père Édouard-Marie Gallez présente son livre Le christianisme face aux autres religions, Jésus-Christ est le centre de l’Histoire.

Ce spécialiste de l’Islam parle non seulement de la spécificité du christianisme et de sa radicale nouveauté mais aussi de ses différences avec les autres religions. Véritable « scoop », l’invité du Club des Hommes en noir montre la proximité entre islam et philosophie des Lumières !…

En chaque immigré, il n’y a pas toujours le Christ… : Le rôle des élites ecclésiastiques dans le suicide de l’Europe

Rod Dreher a lu l’exhortation apostolique du pape Léon XIV et a été choqué par le n°75 concernant les migrants :

Hier, le pape Léon XIV a publié une exhortation apostolique intitulée « Dilexi te » (« Je t’ai aimé »), qui invite principalement les catholiques à être bienveillants envers les pauvres. Rien de nouveau ni de choquant à cela. Il y a aussi ce paragraphe sur les migrants :

75. La tradition de l’Église de travailler pour et avec les migrants se poursuit, et ce service s’exprime aujourd’hui par des initiatives telles que les centres d’accueil pour réfugiés, les missions aux frontières et les efforts de Caritas Internationalis et d’autres institutions. L’enseignement contemporain réaffirme clairement cet engagement. Le pape François a rappelé que la mission de l’Église envers les migrants et les réfugiés est encore plus vaste, insistant sur le fait que « notre réponse aux défis posés par les migrations contemporaines se résume en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Cependant, ces verbes ne s’appliquent pas seulement aux migrants et aux réfugiés. Ils décrivent la mission de l’Église envers tous ceux qui vivent dans les périphéries existentielles, qui ont besoin d’être accueillis, protégés, promus et intégrés. » Il a également déclaré : « Tout être humain est enfant de Dieu ! Il porte l’image du Christ ! Nous devons voir nous-mêmes, et ensuite faire voir aux autres, que les migrants et les réfugiés ne représentent pas seulement un problème à résoudre, mais sont des frères et sœurs à accueillir, à respecter et à aimer. Ils sont une occasion que la Providence nous donne de contribuer à construire une société plus juste, une démocratie plus parfaite, un pays plus uni, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte et évangélique. » L’Église, telle une mère, accompagne ceux qui cheminent. Là où le monde voit des menaces, elle voit des enfants ; là où des murs sont érigés, elle construit des ponts. Elle sait que son annonce de l’Évangile n’est crédible que lorsqu’elle se traduit par des gestes de proximité et d’accueil. Et elle sait qu’en chaque migrant rejeté, c’est le Christ lui-même qui frappe à la porte de la communauté.

Hmm. Est-ce que ce sont les visages de Jésus ?

Voici les deux hommes musulmans – l’un algérien, l’autre né en France de parents migrants – qui apparaissent dans leur vidéo où ils prêtent allégeance à Daech. Voici ce qu’ils ont fait en 2016 :

Après être entrés dans l’église armés de couteaux, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont soumis le père Jacques Hamel, trois religieuses et deux laïcs à une harangue antichrétienne, criant : « Vous, les chrétiens , vous nous supprimez ! » Ils ont ensuite forcé le père Hamel à s’agenouiller devant l’autel et lui ont tranché la gorge en criant : « Allahu akbar ! »

Alors qu’ils s’approchaient du prêtre de 85 ans qui célébrait la messe, le père Hamel lui a dit : « Va-t’en, Satan. » Puis ils l’ont massacré à l’autel.

La dernière chose que le pauvre martyr Père Jacques a vue avant de mourir, ce sont ces Visages de Jésus™. La dernière chose que ces deux théologiens migrants et leurs proches ont vue avant de mourir, ce sont les policiers français qui les ont abattus, ce qui, je suppose, ressemble à la façon dont les Romains ont tué Notre Seigneur.

« Laissez venir à moi les petits enfants », a dit Jésus. Curieusement, deux des « Visages de Jésus » du pape Léon XIV – de jeunes demandeurs d’asile afghans – ont été arrêtés cet été et accusés d’enlèvement et de viol d’une fillette de 12 ans dans le bourg anglais du Warwickshire.

N’oublions pas les milliers de jeunes filles blanches de la classe ouvrière anglaise violées et réduites à l’esclavage sexuel par des « Visages de Jésus » sud-asiatiques ou leurs descendants nés au Royaume-Uni, lors de la vague de viols perpétrés par des gangs à Rotherham et dans d’autres villes anglaises. On peut se demander si le Saint-Père et les évêques catholiques voient le visage du Christ dans ces filles, ou s’ils sont trop aveuglés par la blancheur de leurs visages pour percevoir leur humanité. De tels cas sont nombreux parmi les progressistes bien-pensants.

Une amie anglaise vivant dans une paisible banlieue m’a confié récemment qu’elle ne pouvait plus laisser sa fille de 13 ans aller seule au marché du coin, dans la rue principale. L’année dernière, deux Visages de Jésus™ ont ouvert un salon de coiffure à proximité, qui a attiré des individus peu recommandables. Elle m’a confié que la police locale lui avait confié qu’elle pensait que le salon était une couverture pour des activités criminelles et qu’elle menait une enquête. Le fait que les Anglais se privent ainsi des « occasions de grâce » que représentent les rencontres avec les coiffeurs turcs et leur clientèle montre à quel point ils sont devenus insensibles, je suppose.

Il y a un an, la Suède a appris une vague de viols de femmes âgées par des Visages de Jésus™, demandeuses d’asile, censées s’occuper d’elles. Selon « Elsa », une Suédoise de 84 ans participant à un programme qui envoyait des aides-soignantes à son domicile, son visiteur migrant lui a présenté bien plus que le saint visage un jour :

Un jour, alors que j’étais assis à ma table, il a sorti un tube de lubrifiant, qu’il disait être spécialement destiné aux personnes âgées. Puis il a baissé son pantalon et m’a montré son pénis en érection. À cet instant, on a sonné à la porte. Deux missionnaires venus prêcher la Parole de Dieu sont arrivés. Je n’ai jamais été aussi reconnaissant envers de telles personnes.

Elle l’a dénoncé à la direction du service infirmier, qui a retiré le suspect anonyme de son dossier. Mais elle ne l’a pas licencié, et il a ensuite persisté dans ses efforts missionnaires. Puis, un jour, il est revenu :

« J’ai essayé de le repousser, mais il était fort, et je suis très faible. Il m’a violée ici, dans mon lit, dans mon appartement. Je me douche avec une extrême précaution. Je me sens tellement sale. Mais ça ne passe pas. »

Après la publication de l’histoire d’Elsa, plusieurs Suédoises âgées ont fait part de témoignages similaires. À Niort, en France, plus tôt cette année, un Afghan de 20 ans, membre du Visage du Christ™, a été accusé d’avoir violé à mort une Française de 80 ans. C’était le moins que ces femmes puissent faire pour accomplir leur devoir chrétien d’« accueillir, protéger, promouvoir et intégrer » ces hommes malheureux issus de ce que le Saint-Père a appelé les « périphéries existentielles ».

La Suède n’est peut-être pas un pays particulièrement chrétien, mais au cours des deux dernières décennies, elle a été plus loin que tout autre pays européen dans la mise en pratique de la prescription papale d’accueil des migrants. Résultat : la Suède est devenue la capitale européenne du viol et est inondée de crimes violents commis par des migrants, notamment des attentats à la bombe. Honte à ces Suédois qui ne s’efforcent pas davantage d’intégrer les Visages de Jésus™ et de forger ainsi ce que le pape Léon XIV appelle « un pays plus uni » !

Citant son prédécesseur, le pape Léon XIV écrit :

« Nous devons nous-mêmes voir, et ensuite permettre aux autres de voir, que les migrants et les réfugiés ne représentent pas seulement un problème à résoudre, mais sont des frères et sœurs à accueillir, à respecter et à aimer. »

C’est tout à fait vrai ! À Budapest, fait rare parmi les villes européennes, les femmes peuvent se promener seules, même la nuit, sans avoir l’occasion d’offrir accueil, respect et affection aux migrants masculins désireux de les connaître. Malheureusement pour les Hongrois, l’amour débordant des migrants masculins envers les femmes d’autres pays européens n’est pas accessible aux Budapestois, en raison des politiques anti-migrantes du gouvernement Orban.

L’Union européenne inflige à la Hongrie une amende d’un million d’euros par jour pour son refus d’adopter des normes migratoires européennes plus libérales. Imaginez combien de passerelles pourraient être construites avec cet argent pour les migrants ! Pour paraphraser le pape : « Là où la Hongrie voit des menaces, l’Église voit des enfants. »

Ces Hongrois stupides et aveugles ! Ne savent-ils pas ce qui est bon pour eux ? George Soros a tenté de le leur dire en 2015, lorsqu’il a affirmé que l’Europe « devait accueillir au moins un million de demandeurs d’asile par an dans un avenir proche ». Mais les Hongrois n’ont pas écouté. Aujourd’hui, le peuple hongrois souffre de l’absence de ces « occasions providentielles » célébrées par le Saint-Père.

Il semble que ce soit une tache noire pour l’âme de l’Europe que tant de ces frères et sœurs aient été séquestrés par le fanatisme dans des quartiers, des « zones interdites » , désormais trop dangereux pour la police. Serait-ce une fatalité pour la police de profiter de ces occasions providentielles pour apporter des biscuits à ces saints habitants des périphéries, dans ce que le pape appelle « un geste de proximité et d’accueil » ? (En réalité, cela pourrait les tuer, mais ne nous attardons pas là-dessus ; cela brouille le récit.)

Une enquête menée par un journal cet été a révélé que des centaines de « Visages de Jésus » hébergés dans des hôtels pour demandeurs d’asile financés par les contribuables britanniques avaient été arrêtés et accusés de crimes , notamment d’agressions sexuelles, rien qu’en 2025. Le gouvernement britannique, en bons samaritains, a dépensé 147 millions de dollars par mois au cours des deux dernières années pour héberger des « Visages de Jésus » dans ces hôtels.

Londres a le mérite d’être devenue un centre d’accueil, de respect et d’amour pour les migrants. En 1970, seulement 20 % environ des Londoniens étaient nés à l’étranger. Aujourd’hui, ce chiffre atteint 40 %. Moins de 50 % des habitants de la capitale britannique sont classés comme « Britanniques blancs », contribuant ainsi à bâtir ce que le pape appelle « une démocratie plus parfaite ».

Sinon, comment Londres et d’autres villes britanniques auraient-elles pu rassembler autant de défenseurs de la démocratie dans leurs rues la semaine dernière, à l’occasion de l’anniversaire du massacre de 1 200 civils juifs perpétré par le Hamas le 7 octobre ? Les manifestants étaient là pour exprimer leur soutien au Hamas. L’une d’elles, une sympathisante britannique du nom de Fiona Smith, a été interrogée sur le bien-fondé de cette action au lendemain des massacres de la synagogue de Manchester perpétrés par Jihad al-Shamie, le Visage de Jésus™, arrivé en Grande-Bretagne enfant de Syrie. Elle a déclaré à un journaliste : « Je me fiche éperdument de la communauté juive en ce moment. »

Eh bien, certains intempérants disent avoir tué le Christ, alors on peut peut-être comprendre la juste colère de Mme Smith, même si ses propos intempérants ne contribuent pas à bâtir le « monde plus fraternel » du pape Léon Léon XIV. Mais bon, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !

Dans son exhortation apostolique, le pape Léon XIV salue le travail de Caritas International, l’organisation financée par l’Église qui accueille les migrants. Caritas n’a pas les mains propres. Elle a été impliquée dans un scandale de détournement de fonds massif au Luxembourg l’année dernière, lorsque 67 millions de dollars de dons ont été découverts comme manquants. En 2014, le prêtre qui dirigeait Caritas dans une ville sicilienne a été accusé d’ avoir sollicité des faveurs sexuelles auprès de migrants en échange de leur aide pour entrer en Italie. L’année dernière, un curé progressiste, le père Massimo Biancalani, a été démis de ses fonctions par son évêque après qu’un immigré libérien en situation irrégulière a été accusé d’avoir tenté de violer une femme dans son presbytère, longtemps un refuge pour les migrants en situation irrégulière et source de nombreuses plaintes de la part des habitants concernant la criminalité et les problèmes d’hygiène.

L’immigré clandestin résidait dans la paroisse Santa Maria Maggiore depuis un mois, depuis sa sortie du centre de rapatriement de Potenza. Il est enregistré sous plusieurs faux noms ; il a été condamné pour trafic de drogue ; l’année dernière, sa demande de permis de protection spéciale a été rejetée. Nous avons évoqué la série d’incidents impliquant le presbytère de Biancalani : rien qu’en avril, trois agressions ont eu lieu en une semaine, en l’occurrence des affrontements entre immigrés. Le dernier incident en date a été un coup de couteau à l’abdomen infligé par un homme de 35 ans.

Caritas Italie a trouvé des places pour les quelque 140 migrants hébergés dans le presbytère de Don Biancalani, répandant l’amour et l’accueil de ces Visages de Jésus™ dans toute l’Italie. De son côté, Don Biancalani a dénoncé ses détracteurs comme des « fascistes ».

L’Europe se déchristianise, laissant de moins en moins de croyants prêts à offrir des gestes de proximité et d’accueil à ceux qui, comme ces jeunes hommes en âge de servir dans l’armée, débarquent chaque jour sur les côtes anglaises à bord de canots pneumatiques. Les chrétiens sont désormais minoritaires dans quatre pays européens – la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas et la Tchéquie – et même dans les pays où ils constituent encore une majorité, ils vieillissent. En 2020, l’âge moyen des chrétiens européens était de 45 ans ; celui des musulmans européens était de 34 ans. Parmi les Européens qui se disent chrétiens, seule une minorité pratique cette foi.

À propos de l’Église catholique, Léon XIV écrit : « Elle sait que sa proclamation de l’Évangile n’est crédible que lorsqu’elle se traduit par des gestes de proximité et d’accueil. » Au vu de ces statistiques alarmantes, il apparaît que les Européens eux-mêmes ont besoin que l’Évangile leur soit annoncé, mais qu’importe.

On pourrait penser que l’extinction de la lumière chrétienne sur le continent où le christianisme a commencé à se propager serait la principale préoccupation des chefs religieux comme le pape Léon XIV. Mais qui peut sonder l’esprit des théologiens contemporains, retranchés dans la sécurité des murs du Vatican et des palais épiscopaux, où la contemplation est peut-être plus pure ?

Pendant ce temps, en France, la lumière de l’Église provient de plus en plus des incendies allumés pour les réduire en cendres. Alors que la France perd une église toutes les deux semaines, victime d’un incendie ou d’une démolition, elle gagne une mosquée au même rythme. Mais l’Église d’aujourd’hui est trop occupée à « construire des ponts » pour les migrants qu’à construire des églises.

Il est probablement impoli de le dire, mais il se pourrait que l’Évangile paraisse moins crédible aux yeux des Européens infidèles lorsque ceux dont la responsabilité particulière est de le proclamer semblent plus intéressés à les remplacer qu’à les convertir.

Plus sérieusement, il est vrai que les chrétiens ont la responsabilité morale d’aider les réfugiés et les migrants. Mais il est également vrai, selon le Catéchisme de l’Église catholique , que les États souverains ont le droit de limiter les migrations. Le pape Benoît XVI a formulé ce principe lors de son discours de 2010 à l’occasion de la Journée mondiale des migrations :

« L’Église reconnaît le droit [d’émigrer] à toute personne humaine… En même temps, les États ont le droit de réguler les flux migratoires et de défendre leurs frontières, en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne. »

Ses successeurs semblent l’avoir oublié. Quoi qu’il en soit, comme mentionné, le ton et le contenu généraux de Dilexe te portent sur la responsabilité des chrétiens envers les pauvres. Il existe une certaine forme de pauvreté vécue par les peuples européens, poussés vers les « périphéries existentielles » de leurs pays d’origine par les migrations massives. Hélas, pour le pape et les autres chefs religieux contemporains, ces personnes ne comptent pas.

Le Vatican voit-il le visage du Christ dans les vieilles femmes violées, parfois à mort, par des demandeurs d’asile ? Voit-il le visage du Christ dans les jeunes filles victimes de la traite sexuelle des migrants pakistanais et de leurs descendants en Grande-Bretagne ? Voit-il le visage du Christ dans la mère anglaise qui ne peut plus laisser sa fille aller seule au marché du coin, et dans les Européens qui craignent désormais de sortir de chez eux la nuit par crainte de la criminalité des migrants ?

Jésus lui-même fut maltraité par les autorités religieuses, qui pensaient tout savoir, et livré aux Romains pour être mis à mort. Jésus condamna les autorités religieuses de son époque pour leur déconnexion avec le peuple. « Ils lient de lourds fardeaux, difficiles à porter, et les imposent aux hommes, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt », dit Notre Seigneur (Matthieu 23:4).

Comme il en était du temps des Apôtres, il en est de même du temps de leurs successeurs.

Les bénédictins du Barroux reprennent l’abbaye de Bellefontaine (49)

Communiqué de l’abbaye cistercienne de Bellefontaine, où 12 moines bénédictins de Sainte-Madeleine du Barroux d’installeront courant 2026 :

Depuis plusieurs années, la communauté cistercienne de Bellefontaine s’est interrogée sur son avenir. Dans une première étape, elle a cherché à adapter ses lieux communautaires à un plus petit nombre de frères, mais au fil du temps, elle a pris conscience que les frères ne pourraient pas continuer à vivre seuls sur cette propriété immobilière du XIX°°siècle de 120 hectares, devenue trop grande, pour un petit groupe de moines dont la moyenne d’âge avait atteint 80 ans.  Alors, elle a cherché comment un partenariat serait possible avec des associations avec lesquelles elle aurait pu partager son lieu de vie. Divers obstacles se sont dressés sur sa route qui l’ont obligée à renoncer à ce projet. Ce fut une grande déception et aussi une grande épreuve pour les frères, et également pour les deux associations avec lesquelles la communauté avait tant travaillé.

Mais l’abbaye va continuer à vivre ! En effet, des bénédictins vont pouvoir reprendre le flambeau de la vie monastique et s’installer à Bellefontaine  dans le courant de l’année 2026. Comment oublier que la vie monastique y a commencé au début du deuxième millénaire, après qu’un ermite se soit installé dans le vallon vers 1010, donnant assez rapidement naissance à un prieuré bénédictin qui devint abbaye au XII° siècle. Puis, en 1642, leur succédèrent des moines Feuillants, et ce, jusqu’à la Révolution. Il faudra alors attendre Dom Urbain Guillet, moine cistercien de la Grande Trappe, pour que Bellefontaine renaisse de ses cendres à partir de 1816 et connaisse un grand renouveau, puisque la communauté comptera jusqu’à 120 moines, cinquante ans plus tard.

Avec l’arrivée des frères bénédictins du Barroux, ce sera donc, en quelque sorte, un retour aux débuts de l’abbaye de Bellefontaine… Ainsi va l’Histoire… L’essentiel est que cette histoire millénaire se perpétue, et que ce lieu de haute spiritualité, sans doute le plus ancien de tout l’Anjou, puisse continuer à rayonner et à témoigner de l’évangile.

La communauté cistercienne, quant à elle, va devoir quitter ce lieu béni de Bellefontaine, et les frères vont se disperser. Sept d’entre nous vont rejoindre la maison de retraite des sœurs de la Congrégation Sainte Marie de Torfou, que nous remercions vivement pour leur accueil si fraternel et attentionné. Parmi les moins âgés, trois ont déjà choisi une autre communauté pour y poursuivre leur vie monastique, et trois autres, vont vivre une expérience transitoire avant de faire un choix définitif.

C’est donc le 13 novembre prochain, en la fête de la Toussaint monastique, que l’abbaye de Bellefontaine fermera temporairement ses portes. Il n’y aura plus d’offices ouverts au public, mais deux frères de la communauté continueront à vivre sur place. Avec l’aide des employés présents sur le site, ils maintiendront les activités économiques, en particulier la production de pommes et de kiwis. Ils assureront aussi, bien sûr, le bon fonctionnement du magasin, en attendant la venue d’un nouvel essaim monastique à la fin du printemps. C’est ainsi que nous vous invitons à continuer à venir nous visiter pour nous aider et nous soutenir, dans cette phase intermédiaire un peu délicate de l’histoire de l’abbaye de Bellefontaine.

Nous invitons tous ceux qui souhaitent nous dire au revoir, à nous rejoindre le jeudi 13 novembre à 15h30, pour une rencontre autour d’un goûter puis pour prier les vêpres à 17h.

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