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Le juge lit le Salon beige, il doit être exécuté

Céline Verzeletti est membre de la CGT et proche de LFI. Le juge J.M Argoud l’a citée à comparaître car elle a écrit dans un tract :

«Le 24 octobre 2023, la CNDA a prononcé la récusation de M. Jean-Marie Argoud, rapporteur public au tribunal administratif de Marseille, et président vacataire de formation de jugement à la CNDA depuis octobre 2021, en jugeant que les opinions d’extrême-droite qu’il exprimait publiquement sont incompatibles avec l’impartialité qui est attendue d’un juge de l’asile».

La CGT le dénonce :

Le juge a été récusé pour ses publications publiques à caractère islamophobe, homophobe et xénophobe, des faits inacceptables pour un magistrat en charge de décisions aussi fondamentales que celles concernant le droit d’asile. Il est notamment avéré que le juge Argoud partageait sur son compte Facebook des contenus issus de sites d’extrême droite tels que ’Le Salon Beige’ ou ’France Police’.

Le procès se tiendra ce vendredi 13 juin à 14h au tribunal d’Aix en Provence.

La fin du communiqué de la CGT est un exemple de vocabulaire orwellien :

La CGT très attachée au respect des principes d’impartialité et d’humanité dans l’application du droit d’asile, continuera à combattre les idées d’extrême droite.

La CGT est très attachée au respect des principes d’impartialité et d’humanité, sauf envers ceux qui n’adhèrent pas à la CGT…

Victimes des vaccins Covid-19, la vérité se montre-t-elle ?

“Les médias annonçaient que c’était l’hécatombe en Chine parce qu’il y avait 1.500 morts en un mois. Sur un pays d’un milliard et demi d’habitants…. Sachant que nous, en France, on a 2.500 morts tous les jours. Donc, si on avait 1.500 morts en un mois en Chine, ça voulait dire qu’il ne se passait rien” (Pierre Chaillot).

Nous ne pouvons que nous incliner devant le magnifique spectacle qui nous fut offert il y a
maintenant 5 ans ! Grandiose ! Louis-Ferdinand Céline disait dans son Voyage au bout de la nuit “Faire confiance aux hommes c’est déjà se faire tuer un peu”. Bravo ! La tuerie fut sublime ! Le massacre parfaitement orchestré ! Au nom d’un virus qui devait décimer nos vieilles nations, nos gouvernements purent violer nos corps en toute impunité, broyer nos intelligences sans être inquiété, anéantir notre honneur en nous sachant consentant… Combien de personnes âgés laissées mortes et seules ? Combien d’enfants traumatisés psychologiquement ? Combien de familles détruites ? Sublime !

Et que dire des scientifiques ? Comprenez-nous bien, le courage fut si bien partagé entre eux que tous n’en reçurent que très peu ! Léon Daudet disait “Les peintres ne connaissent rien à la peinture et plus encore à leur peinture. Il a fallu toujours quelqu’un pour la leur expliquer”… Peut-être faudrait-il y penser pour nos scientifiques ? Heureusement que certains sauvèrent l’honneur, heureusement que peu à peu les langues se délient et que les chiffres tombent. Intéressons-nous aux derniers qui viennent de nous être fournis par Pierre Chaillot dans son dernier livre : Victimes des vaccins covid 19. Ce que révèlent les chiffres officiels : https://www.livresenfamille.fr/actualite-etudes-essais/28045-victimes-des-vaccins-covid-19-ce-que-revelent-les-chiffres-officiels-.html

Y a-t-il une surmortalité liée au covid :

“En termes d’ordre de grandeur, si on veut dire qu’il se passe quelque chose de grave, il faut annoncer un chiffre qui est inhabituel par rapport à ce qu’on voit d’habitude. De la même manière, lorsqu’on a Monsieur Salomon, qui était DGS, et qui racontait tous les jours à la télévision ‘Aujourd’hui, 300 morts du Covid’… Mais qu’est-ce que c’est quand on a 2.500 morts dans la journée ? C’est trois cents morts de plus ? Si on avait un tant soit peu d’ordre de grandeur en tête, à aucun moment on ne pouvait avoir peur. Voilà, en tordant et en donnant aux gens une espèce d’histoire à raconter sur la base de chiffres, on parvient à raconter n’importe quoi.” (Pierre Chaillot).

En effet, in fine, la surmortalité en 2020 ne fut que très légère, d’autant plus que nous avions
les années précédentes une mortalité assez faible. Peut-être même, ne faudrait-il pas inverser les
causes et les conséquences ! Cette légère surmortalité – bien loin de la peste et de ses effets – ne pourrait-elle pas plutôt être imputée aux mesures prises pour lutter contre le covid ? Combien de
personnes se retrouvèrent sans traitement ? Comment de personnes atteintes de maladies graves eurent peur de se rendre dans les hôpitaux ?

Passons sur le covid… il y eut bien pire ensuite avec leurs fameux vaccins ! Le combat des
victimes ne fait que commencer ; la reconnaissance des dégâts engendrés par ces vaccins n’est qu’à
ses balbutiements. Après trois années de vaccination, 5,7 millions d’effets indésirables ont été remontés à l’OMS, dont 27 000 décès et 6 000 avortements spontanés ! Et, répétons-le, il ne s’agit que des cas remontés à l’OMS ! Combien en subirent les conséquences sans rien dire ?

“Cela ne semble pas faire lever un sourcil à cette agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies, dont les plus gros donateurs privés sont la Fondation Bill et Melinda Gates pour 751 M$ et l’Alliance pour les vaccins Gavi (détenue majoritairement par le couple Gates) pour 432M$. Ainsi, la plus grosse influence sur l’OMS est celle d’une seule personne, un milliardaire connu pour être un promoteur de toutes les vaccinations possibles et imaginables, et investissant massivement à cette fin, Bill Gates”.

Quand le bourreau paye le juge, ce n’est jamais bon signe.

Une des parties les plus intéressantes de ce livre concerne la relation qui est faite entre la mortalité et les campagnes de vaccination. Désormais, même le monde de la recherche conventionnelle reconnaît que des vagues de mortalité ont accompagné les campagnes de vaccination anti-covid :

“Dès janvier 2022, Patrick Meyer avait diffusé un preprint pour tirer la sonnette d’alarme. Il avait constaté, comme beaucoup d’autres, une surmortalité des jeunes européens à partir de l’été 2021.”

Globalement, parmi la population de 25 à 79 ans de 22 pays européens, 170 000 décès anormaux ont eu lieu en lien avec les campagnes de vaccination ! Rapporté à l’Europe des 27, nous pouvons estimer le nombre de décès à 225 000 décès ! 225 000 décès ! Si l’on ajoute les personnes de plus de 80 ans, le chiffre monte à 290 000 personnes imputables à la vaccination !

Dans certains pays, les études sont plus nombreuses et plus transparentes. Prenons l’exemple du Danemark :

“Pour les vaccins Pfizer, une étude montre une forte hétérogénéité des effets indésirables selon les lots”.

70% des effets indésirables ne sont représentés que par 4% des lots ! Clarifions le propos
! Certains lots de vaccins enregistrent de très nombreux cas d’effets indésirables et d’autres lots aucun ! Quelle conclusion pourrait-on en tirer ? “Un nombre aussi faible fait penser à une solution saline plutôt qu’à un propos actif”, n’est-ce pas le constat avancé dès les premières semaines du vaccin par les scientifiques qualifiés de “complotiste” ! Ecoutons encore Louis-Ferdinant Céline : “Sachez avoir tort. Le monde est rempli de gens qui ont raison. C’est pour cela qu’il écoeure”.

Beaucoup plus glauque, terrifiant en réalité, fut la conséquence du vaccin sur les grossesses…

“On observe bien une surmortalité des bébés six mois après la période de vaccination. Tout se passe comme si des femmes étaient devenues durablement malades et qu’une partie de celles tombées enceintes malgré cela accouchaient trop tôt. On observe une correspondance des pics entre injection et mortalité des jeunes enfants six mois plus tard”.

Nous pourrions aussi parler de l’incidence sur le nombrede cancer ! On note, par exemple, que depuis les campagnes de vaccination, le nombre de séances de chimiothérapies ont très fortement augmenté ! Etant donné le coup d’une séance de chimiothérapie, l’industrie pharmaceutique a de beaux jours devant elle !

Pour finir, laissons la parole à Pierre Chaillot qui a recensé de nombreux témoignages de vie
détruites à cause de ces vaccins :

“Un système qui n’a fait que détruire, quand il promettait de protéger. S’il s’est autant fourvoyé que la question du vaccin, quel crédit devons-nous lui accorder sur notre sort ? Aucun. C’est une des leçons les plus douloureuses de cette crise : on ne peut pas donner sa confiance à un système. On doit rester responsable de son destin. Alors, quand le système vous annonce une impasse, c’est que le bon chemin est ailleurs”.

Ajoutons tout de même un élément… Il est de bon ton de s’attaquer au système… Mais comment s’attaquer à une chose si celle-ci n’est point nommée ? Le système, c’est la République démocratique et parlementaire, pourrie par les coteries. Si l’industrie pharmaceutique a tant de pouvoir, ce n’est pas seulement à cause des hommes politiques, c’est parce que la République – qui n’est jamais qu’une ploutocratie – n’a pas les moyens politiques de ne pas succomber sans cesse sous les assauts secrets des puissances financières. En République, celui qui a l’argent gouverne. Qui, aujourd’hui, possède l’argent ? La réponse est bien simple.

Benoît Le Nizan

Vous pouvez vous procurer ce livre chez Livres en famille : https://www.livresenfamille.fr/actualite-etudes-essais/28045-victimes-des-vaccins-covid-19-ce-que-revelent-les-chiffres-officiels-.html

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L’Amérique latine fait un premier pas vers l’abolition de la GPA

À Lima, des experts de dix pays ont mis en garde contre la progression du tourisme reproductif et demandé son interdiction à l’échelle mondiale.

D’éminents experts en droit, bioéthique, santé, philosophie et communication, ainsi que des législateurs et des défenseurs des droits de l’homme du Pérou, du Mexique, de la Colombie, de l’Équateur, de l’Argentine, du Chili, de l’Uruguay, de la France et de l’Espagne se sont réunis à Lima pour la troisième conférence de Casablanca, les 4 et 5 juin. Casablanca est la plus grande organisation internationale œuvrant pour une interdiction internationale de la maternité de substitution sous toutes ses formes. Le groupe est né en 2023 sous la direction du juriste Bernard García Larraín, lorsque sa première conférence s’est tenue dans la ville du même nom (Maroc, 2023). Cette réunion a débouché sur la Déclaration internationale pour l’abolition de la gestation pour autrui, signée par plus de 100 experts de 75 nationalités. La deuxième conférence a eu lieu à Rome (Italie, 2024), où ses promoteurs ont été reçus par le pape François.

Le choix de Lima comme lieu de la troisième conférence internationale répond à la croissance exponentielle de cette pratique en Amérique latine, nouvel épicentre du tourisme reproductif mondial. Plusieurs facteurs géopolitiques ont fait de l’Amérique latine un foyer d’exploitation reproductive. Il s’agit notamment du continent le plus inégalitaire, le plus violent et le plus dangereux pour les femmes, dont la moitié vit dans la pauvreté. Les faiblesses institutionnelles, l’insécurité juridique et la corruption endémique contribuent à faire de la région un énorme réservoir de matière première reproductive. À cela s’ajoute le coût relativement faible de cette pratique qui, dans des pays comme les États-Unis ou le Canada, dépasse les 100 000 dollars, alors qu’en Argentine, par exemple, il oscille entre 20 000 et 50 000 dollars. Il s’agit d’un marché mondial pour les femmes et les enfants qui, selon une étude de Global Market Insights, atteindra 129 milliards de dollars d’ici 2032. L’Amérique latine offre de grandes possibilités d’expansion commerciale.

Contrairement à l’Europe, où la plupart des pays ont imposé des interdictions de plus en plus strictes sur la maternité de substitution, en Amérique latine, la pratique reste largement incontrôlée. Si, dans la majeure partie de la région, la maternité de substitution est illégale parce que la filiation est établie par la naissance, les pressions internationales ont néanmoins favorisé une approche tolérante et permissive de l’exploitation des femmes pauvres, ainsi que de la production et de la vente d’enfants. Tout aussi illégale est la contractualisation d’organes ou de fonctions reproductives, la patrimonialisation du corps ou l’achat et la vente de biomatériaux.

Verónica Toller, directrice du Comité exécutif pour la lutte contre la traite et l’exploitation des personnes en Argentine, a fait le lien entre la maternité de substitution et la traite des femmes et a expliqué la situation en Argentine, où depuis décembre 2023, une série d’événements a révélé de nombreux réseaux de traite reproductive actifs dans le pays. Depuis lors, la justice argentine a ouvert 4 dossiers impliquant quelque 67 personnes – recruteurs, avocats, notaires, cliniques et autres gestionnaires et intermédiaires – qui font actuellement l’objet d’une enquête pour avoir prétendument réduit des dizaines de femmes à la servitude et produit des bébés destinés à la vente. Le gouvernement argentin collabore actuellement avec Protex – le bureau du procureur chargé de la traite et de l’exploitation des personnes -, d’autres procureurs, le service des migrations et le ministère des affaires étrangères afin de faire la lumière sur ces affaires et de décourager la demande transnationale de vente d’utérus argentins.

Le juriste Jorge Cardona Llorens (Espagne), ancien membre du Comité des droits de l’enfant des Nations unies, a précisé qu’il n’existe pas de droit à son propre enfant, contenant la même information génétique ou celle de tiers sélectionnés sur catalogue. L’intérêt supérieur de l’enfant exige de connaître son origine et d’être élevé par ses parents, et non par ceux qui l’ont acquis comme objet d’un contrat onéreux, d’une sélection génétique européenne et d’une fabrication commerciale. Olivia Maurel (France), porte-parole de la Déclaration de Casablanca, a clôturé la conférence en apportant son témoignage d’enfant née par gestation pour autrui. Son premier livre, “Où es-tu maman ? -qui sera bientôt disponible en anglais, reflète son histoire de détachement, arrachée à sa mère et remise aux commissaires.

Les lobbyistes de la maternité de substitution affirment qu’il est nécessaire de la légaliser pour éviter les excès et protéger les plus faibles. Les signataires, les experts et les partisans de Casablanca affirment qu’aucune légalisation ne rendrait acceptable une pratique qui est en soi indigne et inhumaine. Les femmes ne sont pas les ressources reproductives d’autrui, ni les enfants l’objet d’un contrat et d’une chaîne de production.

Pélé et évêques : clarification, et avenir

Les évêques français “énervent” le pélé. Le pélé “énerve” les évêques français.

Point de situation, et pistes pour l’avenir.

L’OMBRE DE MGR LEFEBVRE

Les organisateurs du pèlerinage de Chartres ont le mérite de la clarté.
Dans le livret du pèlerin, dès les premières pages, le nom de Mgr Lefebvre apparaît au moins 6 fois.
La source du pélé, de la FSSP, d’autres communautés (Riaumont, Chéméré, IBP, etc.) y est donc clairement rappelée. Dans les éditions précédentes, Mgr Lefebvre était cité également. Tout est dit clairement.

LA GENEROSITE DE L’EGLISE DES 1988

Cette filiation s’explique par l’accueil de prêtres « tradi » en 1988 par le Pape Jean-Paul II, suite aux sacres de 4 évêques par Mgr Lefebvre.
Certes, ces prêtres devenus « Ecclesia Dei » n’ont pas suivi Mgr Lefebvre lors de ces sacres. Mais, y a-t-il un point de doctrine qui les distingue ? A priori aucun dans la doctrine, celle de la Chrétienté. C’est plutôt la relation avec l’Eglise officielle qui les différencie.
Quoi qu’il en soit, Jean-Paul II a alors clairement accepté la présence de ces prêtres « doctrinalement lefebvristes » dans l’Eglise officielle. Il a même demandé aux évêques d’accorder des permissions « larges et généreuses » à ce mouvement (Motu Proprio Ecclesia Dei).
Jean-Paul II ne leur a jamais fixé de limite de date, ni d’effectifs.
Finalement, par sa voix, l’Eglise a accepté la demande de Mgr Lefebvre (citée dans le carnet du pèlerin) : « laissez-nous faire l’expérience de la Tradition ».

LES EVEQUES : MAUVAIS JOUEURS ?

Cette « expérience de la Tradition » a porté des fruits, de beaux fruits : autres communautés religieuses, écoles, vocations, etc.
Plus encore, lorsque Benoît XVI a élargi à tous les prêtres la possibilité de se « tradiser », le mouvement s’est amplifié.
Certes, il serait faux de dire que tous les prêtres célébrant la messe tradi sont parfaitement convaincus de la doctrine traditionnelle. Mais le lien reste fort, entre doctrine et messe, comme l’a rappelé le Pape François, quand il a restreint les droits des prêtres par « Traditionis custodes ».
Voyant le succès du « monde tradi », les évêques s’acharnent à refuser de plus en plus ce que l’Eglise avait accordé avec Jean-Paul II. Notamment en France. Sans parler de la « démission » de Mgr Rey.
Est-ce honnête ?
Le « monde tradi » n’a pas changé de doctrine, ni de rites (par définition, d’ailleurs…). Il n’y a donc aucune raison de revenir sur ce qui a été accordé. Ce serait une rupture de confiance, alors que l’Eglise est censée « ni se tromper, ni nous tromper ».

UNE FRAGILITE : NOS AUMONIERS

La question que tout le monde s’est posée au moment de « Traditionis custodes », c’est : que feront les prêtres Ecclesia Dei si l’Eglise leur interdit de dire la « messe tradie » ?
Reviendront-ils à une dissidence comme celle de leur inspirateur des années 1970, Mgr Lefebvre ?
Ou bien obéiront-ils aux ordres de Rome ?
L’avantage du pélé, c’est que ce sont des laïcs qui organisent. Les laïcs tiendront plus facilement que les clercs, ils ne sont pas soumis aux mêmes pressions hiérarchiques. Mais quid des aumôniers du pélé ?
Ils sont soumis à un chantage plus ou moins profond, avec des évêques qui leur disent en substance : « rentrez dans le rang, sinon nous pouvons supprimer les autorisations que nous vous donnons dans notre diocèse ».

NOUS, LAICS, QUE FAIRE ?

Nous n’avons pas de solution magique à proposer.
Tout d’abord, nous sentons que Mgr Lefebvre et la FSSPX avaient des raisons d’être prudents, en 1988, et lors du rapprochement éphémère avec Benoît XVI. Cela peut nous aider à les comprendre.

Ensuite, quelques pistes, pour nous, laïcs, pour faire sentir aux évêques que nous n’acceptons pas leur chantage :

  • Créer et développer nos écoles hors-contrat, qui montrent aux évêques que leur force sociale principale est fragile
  • Soutenir nos abbés par nos dons, et refuser de donner à la quête (qui va à l’évêque)
  • Donner tous nos impôts « flèchables » (IR, IS, IFI) à ces œuvres
    et… dernière piste, pour clôre cet article par le thème initial :
  • Faire du WE de Pentecôte un immense pèlerinage national, avec 100 pélés convergeant vers Chartres, et peut-être 3 ou 4 autres lieux symboliques (Reims, Lourdes, Cotignac), tous sous la bannière Notre-Dame de Chrétienté : passer de 19 000 à 100 000 pèlerins ! Avec une priorité donnée à Paris-Chartres, bien sûr !

Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, [email protected]

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La cathédrale de Laval touchée par un début d’incendie sans doute criminel

Communiqué du diocèse :

Entre 5h00 et 5h15 du matin, un début d’incendie a été signalé sur le flanc gauche des échafaudages de la cathédrale de Laval.

Alertées par un passant ayant remarqué une fumée suspecte, les forces de police ont immédiatement déclenché une intervention, coordonnée avec les sapeurs-pompiers.

L’action rapide et conjointe des services d’urgence a permis de maîtriser le sinistre et d’éviter des dommages majeurs.

Une enquête judiciaire a été ouverte. À ce stade, aucun scénario précis n’est établi, et les investigations sont en cours.

Toute personne ayant été témoin de faits suspects ou disposant d’informations utiles est invitée à contacter les services de police de l’État.

Une enquête est ouverte, l’origine volontaire de l’incendie est privilégiée selon le parquet.

Le père Le Vacher, victime des barbaresques

Geneviève Chauvel a grandi en Syrie, puis en Algérie. Photographe de guerre et grand reporter, elle a réalisé des interviews des principaux chefs d’État du Moyen-Orient. Sa connaissance du monde arabe, de son histoire et de sa culture, comme celle du monde chrétien, a été saluée avec le succès de ses nombreux ouvrages. Elle vient de publier un ouvrage tout à fait passionnant, qui se lit comme un roman, intitulé Mission en terres barbaresques. Il s’agit de l’histoire du père Jean Le Vacher, missionnaire à Tunis puis à Alger, envoyé par saint Vincent de Paul pour aider les esclaves chrétiens à garder la foi.

Pionnier de « l’oeuvre des esclaves » créée par Vincent de Paul pour secourir les captifs chrétiens enchaînés dans les bagnes de Tunis et Alger, le père Le Vacher n’a que 28 ans quand il débarque à Tunis. Ce simple missionnaire deviendra rapidement vicaire apostolique, représentant le pape, et consul de France, au service de Louis XIV. Pénétré de l’amour du Christ, il ne ménagea pas ses forces pour venir en aide, tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel, aux nombreux esclaves capturés par les corsaires barbaresques lors de razzias en Méditerranée.

Il finira sa vie à la fois en héros et en martyr, attaché à la bouche d’un canon par l’épouvantable dey d’Alger Mezzomorto, qui lui avait laissé le choix entre cette mort et devenir musulman…

 

48 femmes chrétiennes exécutées en Syrie le jour de la Pentecôte [Erratum]

L’archevêque américain Salvatore Cordileone a déclaré que 48 femmes chrétiennes ont été exécutées en Syrie le jour de la Pentecôte. Le 10 juin, l’archevêque de San Francisco a écrit sur X :

“Une nouvelle m’est parvenue, que je ne peux pas confirmer personnellement mais qui provient d’une source en laquelle j’ai confiance, selon laquelle à 4 heures du matin le dimanche de la Pentecôte, 48 femmes chrétiennes ont été exécutées dans une banlieue de Damas. Que le Seigneur les ramène chez elles. Que leur sang soit la semence de l’Église. Que la communauté internationale des droits de l’homme se lève pour protester contre ces assassinats”.

Depuis la chute du régime Assad et la prise de contrôle du pays par l’ancien chef de milice islamiste Ahmed al-Sharaa, la Syrie est passée d’une dictature qui assurait généralement la liberté religieuse à un État islamique qui persécute les alaouites et les chrétiens.

Dans un entretien exclusif avec LifeSiteNews publié en avril, le responsable de Christian Solidarity International (CSI) Allemagne, le père Peter Fuchs, a décrit comment les Alaouites sont massacrés par les forces islamistes soutenues par le gouvernement et comment les chrétiens sont poussés à accepter l’islam, vivant dans la crainte d’être les prochains à être tués.

Addendum : On m’informe que cette information est erronée. Mgr Cordileone a mis un post sur X affirmant qu’il n’a pas pu obtenir confirmation :

 

Les musulmans bientôt plus nombreux que les chrétiens dans le monde

Une étude fort intéressante sur l’évolution des religions dans le monde entre 2010 et 2020 vient de sortir le 9 juin 2025.

Un bon résumé de cette étude :

Alors que le christianisme est resté la plus grande religion au monde entre 2010 et 2020, une récente étude du Pew Research Center révèle que l’islam a connu la plus forte croissance démographique parmi toutes les religions pendant cette décennie.

Le rapport intitulé « Comment le paysage religieux mondial a changé entre 2010 et 2020 », publié récemment, s’appuie sur plus de 2 700 sources, dont des recensements nationaux, des enquêtes démographiques et des registres de population. Certaines estimations du rapport proviennent de données de 2020 qui n’ont été disponibles qu’en 2024, en raison de la pandémie de COVID-19 qui a retardé la publication des données de recensement dans au moins 65 pays.

L’étude couvre 201 pays et se concentre sur sept catégories religieuses : les chrétiens, les musulmans, les hindous, les bouddhistes, les juifs, les adeptes d’autres religions moins connues et les personnes sans affiliation religieuse.

Selon le rapport, le nombre total de chrétiens a augmenté de 122 millions entre 2010 et 2020, tandis que le nombre total de musulmans a augmenté de 327 millions — « plus que toutes les autres religions réunies ». En 2020, la population chrétienne mondiale s’élevait à 2,3 milliards, contre 2 milliards pour les musulmans.

Outre les musulmans, le seul autre groupe à avoir augmenté en proportion de la population mondiale est celui des personnes se déclarant sans religion, appelées les « non affiliés ».

Le rapport qualifie ce phénomène de « frappant », car les personnes sans affiliation religieuse sont généralement plus âgées et ont un taux de fécondité plus bas, ce qui constitue un « désavantage » en matière de croissance démographique.

Pourtant, fin 2020, les « non affiliés » représentaient 24,2 % de la population mondiale, faisant d’eux le troisième plus grand groupe étudié, derrière les chrétiens et les musulmans. […]

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La Chine reconnaît un évêque consacré dans l’Eglise clandestine

Mercredi 11 juin, en la fête de Saint Barnabé Apôtre, a eu lieu la « reconnaissance des effets civils » et la prise de possession de la charge de Mgr Joseph Lin Yuntuan, 73 ans, que le Saint-Père, « dans le cadre du dialogue sur l’application de l’Accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine », a nommé le 5 juin 2025 comme évêque auxiliaire de Fuzhou (province de Fujian, Chine). Il s’agit de la première nomination d’un évêque chinois par le pape actuel, moins d’un mois après le début de son pontificat.

La reconnaissance officielle de Mgr Joseph Lin Yuntuan comme évêque auxiliaire du diocèse de Fuzhou était un événement très attendu par la communauté locale. Jusqu’à présent, les autorités et les appareils du gouvernement chinois n’avaient pas reconnu la charge épiscopale de Mgr Lin.

Mgr Lin Yuntuan est né à Fuqing (Fujian) le 12 mars 1952. De 1979 à 1983, il a fréquenté le séminaire diocésain de Fuzhou. Il a été ordonné prêtre le 9 avril 1984. De 1984 à 1994, puis de 1996 à 2002, il a exercé la fonction de curé dans diverses paroisses du diocèse. En 1985, il a également exercé la fonction de professeur au séminaire diocésain. De 1994 à 1996, puis de 2000 à 2003, il occupe la fonction de directeur adjoint de la Commission économique diocésaine. Parallèlement, pendant plusieurs années, il est délégué épiscopal. De 2003 à 2007, il a exercé la fonction d’administrateur diocésain, tandis que dans la période suivante, jusqu’en 2013, il a assisté l’administrateur apostolique de la circonscription en tant que délégué. De 2013 à 2016, il a ensuite exercé le ministère d’administrateur apostolique ad nutum Sanctae Sedis. Il a reçu l’ordination épiscopale le 28 décembre 2017.

« Nous désirons bâtir une société nouvelle, illuminée par le Christ »

Voici l’homélie de Mgr Philippe Christory prononcée à Chartres pour la messe de clôture du 43e pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté :

« Le pape Léon vient d’écrire un message à l’Eglise qui est en France à l’occasion de l’anniversaire de la canonisation de Saint Jean Eudes, Saint Jean-Marie Vianney et Sainte Thérèse de Lisieux. Le pape nous dit :

« Ils ont aimé sans réserve Jésus, de manière simple et authentique. Ils ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse, dans une particulière proximité quotidienne et ils ont témoigné dans un admirable élan missionnaire. »

Tout est dit : l’amour, la proximité et l’annonce. Que Jésus soit la source, le sens, la raison d’être de nos vies, comme pour ces saints. Le jubilé de l’espérance à Rome et le jubilé des 1 000 ans de la crypte à Chartres sont des canaux de la grâce que Jésus communique à qui se met à son école en l’écoutant.

Vous, les pèlerins, avez marché, transpiré, souffert, peu dormi, crié, chanté, prié. Vous vous êtes déplacés hors de tout confort, vous soutenant mutuellement, guidés par une flèche de Notre-Dame de Chartres, aperçue dans le lointain. Cette vision vous a donné du courage, vous avez chanté la louange du Seigneur. Vous méritez notre admiration. Vous êtes entrés dans la joie du jubilé de l’espérance.

105 kilomètres à pied. Demandons-nous pourquoi vous avez décidé de fournir un tel effort. Croyons-nous que nous serons récompensés par Jésus ? La révélation biblique dit que face à la fidélité de son peuple, Dieu s’est approché afin de partager notre vie humaine. Lui de condition divine a consenti à descendre dans ce monde habité par le mal. Il a consenti à s’humilier et à vivre même l’humiliation, plus qu’aucun autre homme. Sa passion, Jésus la vit dès sa naissance, à Bethléem. Il s’offre en victime pour payer le prix du rachat de nos péchés et sauver l’humanité de la mort éternelle. Cette offrande libre s’accomplit pleinement sur la croix. Il meurt dans d’atroces souffrances en portant sur lui tous nos péchés. Alors oui, nous avons marché en action de grâce pour le remercier et accueillir le Salut offert gratuitement. Par Lui, tout est donné, tout est achevé, le mystère de la rédemption est accompli. Pas notre amour, nous répondons à son amour, qui est toujours premier.

A la suite du pèlerinage, quelle sera la nouveauté de votre vie ? Quel fruit émergera de ce dépassement de soi ? Nous désirons bâtir une société nouvelle, illuminée par le Christ et vivre selon l’Esprit, en unissant nos talents et nos charismes. Toutes nos capacités humaines doivent se mettre au service de la civilisation de l’amour. Construire la paix et non la guerre. Œuvrer pour l’accueil et non le rejet. Encourager l’amour, et non pas l’indifférence. Avec Dieu, nous ne sommes pas seuls car Jésus fit cette promesse :

« Si je ne m’en vais pas, le défenseur ne viendra pas à vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. »

Sur cette promesse, notre foi est bâtie. Jésus est dans la gloire divine et simultanément, il demeure au milieu de nous quand nous sommes rassemblés au milieu de lui en son nom.

Comment faire pour discerner le chemin à emprunter ? Ecoutons Jésus :

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruits. »

Jésus demande que nous demeurions en lui, en gardant sa parole :

« Qui m’aime gardera ma parole. » « Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. »

Les paroles de Jésus sont limpides. Sa parole est notre nourriture car « l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». En tant de moments, les foules suivaient Jésus en Galilée et en Judée pour qu’il touche et guérisse les malades. Mais que faisait Jésus ? Il les enseignait longuement et ceux qui l’écoutaient gardaient ses paroles. Le prophète Ezéchiel prit le rouleau de la loi et dit : « Je le mangeais et dans ma bouche il fut doux comme du miel. »

Faisons mémoire des paroles qui nous ont nourris au cours de notre marche ; quelles sont celles qui éclaireront à l’avenir notre prière quotidienne ? En effet, chers fils et filles, la prière est une respiration de l’âme nourrie de la parole des saintes écritures. L’expérience montre qu’il est plus facile de marcher 100 kilomètres en deux jours et demi que de prier tous les jours un quart d’heure. N’est-ce pas notre vocation de nous mettre à l’écoute de Dieu quotidiennement ? Remercions Jésus d’avoir pris sur lui notre péché en lui offrant un quart d’heure quotidien, au moins. Pour tenir le cap sur la route de la foi en notre société pervertie – c’est Saint Paul qui parle de société pervertie – il est nécessaire d’avoir un grand désir. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? », dit Jésus à Bartimée. Une adolescente bientôt confirmée m’écrit le désir de « s’attacher éternellement au Seigneur ».

Toi qui es aujourd’hui à Chartres, est-ce ton désir de t’attacher à Jésus Christ toute ta vie ? Si oui, comment feras-tu ? Jésus dit :

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. Mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et chez lui, nous nous ferons une demeure. »

La foi chrétienne consiste à écouter Jésus Christ, à lui ouvrir la porte du cœur où le laisser entrer. L’amour divin est comme un feu, tel celui qui incendiait la montagne du Sinaï face à Moïse, qui allait à la rencontre de Dieu. Il y a trois siècles, Jésus révélait son cœur à Sainte Marguerite Marie :

« Mon cœur est si passionné d’amour et pour toi en particulier, que, ne pouvant contenir les flammes de son amour, il faut qu’il les répande par ton moyen. Si tu le crois, tu verras la puissance de mon cœur dans la magnificence de mon amour. »

Les saints et les saintes font la richesse de l’Eglise. Par eux, nous avons reçu l’héritage de la foi et dorénavant, c’est à chacun d’en vivre et d’en être témoin en brillant de la lumière de l’Esprit saint.

C’est pourquoi la question t’est posée maintenant : choisis-tu la sainteté comme but de ta vie ? Celui qui découvre la foi est émerveillé d’entendre que Dieu est amour et qu’il se fait proche par le Saint Esprit pour communiquer son amour. Mais le danger est grand pour tout chrétien qui croit sa foi solide et pense que la conversion n’est pas pour lui. Il faut se rappeler les paroles de l’ange à l’Eglise d’Ephèse : « J’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as abandonné. » Le danger est tout aussi grand pour les prêtres, les consacrés et les religieux. As-tu conservé l’amour qui t’a encouragé à dire oui à la consécration ou au sacerdoce ? Nous pouvons nous interroger ; comment être témoins du Christ si l’Evangile ne brûle pas en nous-mêmes afin d’être libérés de nos chaînes et de nos idées trop certaines pour être entraînés là où l’Esprit nous mène ?

L’amour est à ce prix. L’amour demande le don de soi entier et joyeux. Le temps est au témoignage, mais pour être témoin, il faut connaître la parole de Dieu et la porter courageusement aux hommes de ce temps. Jésus disait : « Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. » Or le monde n’écoute pas Dieu, il s’écoute lui-même et se ferme à la voix de Dieu. C’est pourquoi Jésus a besoin de Dieu. Il est probable que nous ne serons pas toujours acceptés, mais Jésus nous a prévenus. Cette résistance appartient à la transmission de la foi, elle en est même un critère d’authenticité.

Chers pèlerins marcheurs, la beauté de la Création est le signe de la présence de Dieu. Vous avez joui du spectacle de cette nature : des champs plantés de céréales, des forêts, du soleil, peut-être du vent. Votre générosité joyeuse sera le signe de la véracité de votre foi auprès de vos amis. Le chrétien est un pèlerin de l’espérance qui accepte de laisser son père, sa mère, sa maison et son travail pour entreprendre le grand pèlerinage de la foi dans le but d’annoncer la bonne nouvelle. Ici à Chartres, vous êtes venus vers Notre-Dame. Confiez à la Vierge vos peines et peut-être vos larmes. Confiez-lui votre cœur brisé, parfois par de grandes souffrances, des trahisons, des déceptions, des abus. Confiez-lui vos désirs afin qu’elle les présente à son fils Jésus, offrez-lui vos projets. Là est sa mission : intercéder pour chacun de ses enfants. Marie, soyez-en sûrs, vous accompagne sur ce pèlerinage terrestre et sa plus grande joie est de vous conduire à son Fils. Dans quelques heures, la plupart d’entre vous retrouveront leur famille, leur maison, leurs études, leur travail. Notre vie chrétienne se vit là où nous sommes enracinés, auprès de personnes à qui témoigner des merveilles de Dieu.

Vers quelle flèche allez-vous dorénavant vous orienter ? La parole de Dieu sera-t-elle votre nourriture et votre guide ? Quel sera votre projet de vie ? Mes frères, mes sœurs, mes enfants et mes amis, ne faisons pas fausse route. Seul Jésus Christ est le chemin, la vérité et la vie. Notre marche ne fait que commencer et la promesse est là : un monde nouveau est possible. En serons-nous les bâtisseurs ? Osons nous mettre en chemin ensemble avec la grâce de Dieu. Pour chacun, il s’agit de dire oui à l’amour et Dieu donnera le reste par surcroît. Bonne route. Amen.

Sur Sud Radio, André Bercoff invite Jean-Pierre Maugendre pour évoquer le pèlerinage de Chartres

André Bercoff est venu sur le pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté :

Une liturgie missionnaire

Philippe Pelissier a recueilli des témoignages de convertis et de « recommençants », entrés ou revenus dans l’Eglise via la messe latine, montrant ainsi que cette liturgie est non seulement bien vivante, mais aussi missionnaire. Bien des jeunes, venus de l’indifférence ou d’une autre religion, entrent (ou rentrent) dans l’Église grâce à elle et aux prêtres qui la célèbrent. Ce sont des chrétiens adultes qui veulent vivre leur foi au sein de l’Église universelle sans considération pour les querelles qui ont divisé leurs grands-parents.

Nous avons interrogé l’auteur :

D’abord qu’appelez-vous précisément la liturgie latine ?

Ce livre présente les parcours d’une quarantaine de néophytes et de “recommencants ” qui sont entrés dans l’Eglise ou sont revenus à elle grâce à la liturgie traditionnelle.  Techniquement, on devrait parler du missel de Saint Jean XXIII ou de 1962 – pour le distinguer du missel promulgué par Saint Paul VI en 1969. Cette liturgie de 1962 étant souvent réduite par le grand public à l’usage du latin, le titre fait allusion à cette identité. Ce titre est certes simplificateur mais on peut espérer qu’il soit bien compris.

Pourquoi la liturgie latine attire-t-elle des néophytes ?

Les motivations sont de deux ordres principaux.  Pour certains, on peut parler de démarche émotionnelle, les fidèles ressentant presque physiquement la présence réelle de Notre Seigneur sur l’autel, notamment grâce à la solennité et au silence de la consécration dans le rite traditionnel.

Pour d’autres, le choix repose sur une base plus intellectuelle : les gestes du prêtre et des fidèles leur semblent plus précisément exprimer la doctrine catholique de l’Eucharistie –  qui n’a pas été modifiée par les Pères Conciliaires.

J’ajoute deux détails complémentaires : l’esthétique est rarement mentionnée et toujours en second plan. Les néophytes ne vont pas à la messe traditionnelle comme on irait au concert !

En revanche, nombre de personnes interrogées ont estimé être mieux nourries par les sermons et la catéchèse plus précis et plus complets des paroisses ou des communautés attachées à la liturgie traditionnelle.

N’oubliez pas que les fidèles ne sont pas enchaînés à une paroisse ou à une communauté.  Les frontières liturgiques sont poreuses et ceux qui optent pour la forme traditionnelle ont presque toujours été assister à la messe “en français ” et souvent continuent de fréquenter ces messes lors de déplacements ou de fêtes de famille. Préférer la liturgie traditionnelle ne signifie pas rejeter automatiquement la liturgie réformée.

La célébration de la messe traditionnelle étant assez disparate selon les diocèses, comment avez-vous recueilli ces témoignages ?

Je n’ai absolument pas travaillé seul mais j’ai pu bénéficier de la bonne volonté d’une paroisse parisienne (Saint Roch où sont célébrées les deux formes de la liturgie romaine) et de deux instituts d’orientation traditionnelle (la fraternité Saint Pierre et la société des missionnaires de la miséricorde divine). Je les remercie vivement de leur coopération – et j’espère que mon travail leur sera utile pour réfléchir à l’accueil des candidats au baptême.

J’ai pu ainsi rencontrer personnellement plusieurs prêtres et quelques fidèles. Les autres témoignages ont été collectés sur la base d’un questionnaire écrit diffusé par cette paroisse et ces deux communautés auprès des néophytes et des recommençants.

Quel est le profil des convertis attirés par la liturgie traditionnelle ? Sont-ils jeunes, âgés, célibataires, de culture chrétienne non baptisés, musulmans … ?

Il n y a pas de profil type mais je note quelques tendances.  En premier lieu l’équilibre des deux sexes. En second lieu, un âge plutôt jeune : nous avons affaire à des étudiants ou à des jeunes professionnels. En troisième lieu une majorité de personnes issues de familles déchristianisées dont les grands parents ont pu être catholiques mais dont les parents ont refusé de transmettre la foi.

On trouve aussi  quelques convertis d’origine juive ou musulmane mais dont les familles avaient pris leurs distances à l’égard de leur religion.

Dans tous les cas, ce sont des gens qui se sont interrogés sur le sens de leur vie et ont trouvé que le catholicisme, en particulier dans sa version “tradie” apportait la bonne réponse.

Ils savent que certains au sein de la hiérarchie ecclésiastique sont peu favorables à la liturgie traditionnelle. Ils le savent mais ne comprennent pas les motifs d’une telle réserve.

Quoiqu’il en soit, la messe traditionnelle n’est pas un marqueur social ou culturel, c’est une liturgie vivante et attirante.

 

Ouvrage à commander en ligne sur Les 4 Vérités.

Macron et le lavage de cerveau : la déréalisation est un trouble psychique !

De Stéphane Buffetaut, élu de Vendée et ancien député européen, pour le Salon beige:

En marge du Sommet sur l’océan de Nice, le Président de la République a cru bon de s’en prendre devant la presse régionale à ceux qui « préfèrent, pendant ce temps là, brainwasher (laver le cerveau) sur l’invasion du pays et les faits divers ». Passons sur l’utilisation d’un mauvais franglais, propre à faire se retourner le Général De Gaulle dans sa tombe, sans doute pour faire « mondialisé » branché mais qui n’est que puérilité.

Alors qu’un jeune homme de 17 ans a été poignardé à mort à Dax et qu’une nouvelle fois une famille est endeuillée par un acte barbare de violence gratuite, M. Macron minimise ce qu’il s’obstine à appeler des faits divers, alors que leur répétition récurrente les transforme en dramatiques faits de société. Cette indifférence au drame vécu par les familles frappées et à l’injustice scandaleuse de jeunes vies ôtées, est évidemment aussi écœurante que révoltante. Mais plus encore peut-être est-elle inquiétante quant à l’état mental du Président.

Ce détachement de la réalité qui nous environne est un trouble dissociatif appelé « déréalisation », souvent accompagné de « dépersonnalisation », trouble psychique qui conduit le sujet à avoir l’impression de s’observer lui-même et à perdre le contrôle sur lui-même. Ces troubles sont généralement causés par une maltraitance affective dans la jeunesse.

Or ce déni et cette morne indifférence à la réalité la plus tragique, comme la propension du Président de la République à se mettre en scène dans une exubérante frénésie diplomatique qui n’aboutit à rien, sauf peut-être à préparer un « recasage » dans une institution internationale, semble traduire un trouble psychique inquiétant pour quelqu’un qui occupe les plus hautes fonctions de l’Etat.

En effet la politique est l’art du réel, dès lors comment agir en chef d’Etat lorsque l’on méconnait la réalité de son propre pays ? Et comment parler et agir en vérité alors que celle-ci est l’adéquation de la pensée à la réalité ? Faut-il dès lors s’étonner que nous soyons dans le règne du mensonge ? Macron n’a-t-il pas célébré l’euthanasie comme un « chemin de fraternité » !

Dans son discours introductif au Sommet de l’océan, le Président a mis en garde contre « la submersion qui nous guette » mais ne perçoit pas la submersion migratoire et civilisationnelle qui, pourtant, saute aux yeux dans nombre de nos quartiers et de nos villes, que même Mélenchon perçoit pour s’en réjouir. Inquiétante distanciation à l’égard d’une réalité concrète qui, comme elle n’est pas traitée, conduit à « la partition du pays » (François Hollande, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, « Un Président ne devrait pas dire ça » 2016), pour s’alarmer de façon grandiloquente d’une hypothétique menace géophysique !

Et ne pas percevoir que la violence, la violence mortelle, se répand dans notre pays comme une forme de comportement banale traduit une cécité intellectuelle et mentale alarmante. Il est vrai que lorsque l’on inscrit l’irrespect de la vie humaine en son commencement dans la constitution, et que l’on considère l’euthanasie comme « un chemin de fraternité », faut-il vraiment s’étonner que le respect dû à la vie humaine ne soit plus que relatif et que le Président s’en émeuve peu? D’autant que, durant des décennies, les idéologues de gauche n’ont cessé de propager la culture de l’excuse selon laquelle la délinquance et la violence seraient la conséquence de l’injustice sociale. Quand toute idée de tolérance zéro face à la violence est taxée par la « bobosphère » de dérive fascisante, faut-il s’étonner que, dans les faits, la violence devienne une norme de comportement pour certains?

Nous sommes, en France, confrontés à un recul de la civilisation. Non seulement Emmanuel Macron ne le perçoit pas, mais encore il y contribue par des prises de position transgressives, par un discours et des actes incohérents, une forme de détachement cynique à l’égard des conditions de vie du plus grand nombre, par une logorrhée qui n’aboutit à rien, par un goût morbide pour la dramatisation guerrière. Autant de pratiques qui hystérisent la société, exaspèrent les esprits, mènent à la tentation de la violence pour sortir de l’impasse politique, économique et sociale dans laquelle il a conduit la France. Oui, cet homme est inquiétant. Pire, il est dangereux.

Pascal Praud sur le pèlerinage de Chartres

Dans son émission sur Europe 1, lundi de Pentecôte, Pascal Praud reçoit Henri d’Anselme :

1er concours de dessin chrétien – prix Élise Bisschop

Cette initiative visant à promouvoir la créativité artistique au service de la foi chrétienne auprès des jeunes et des amateurs d’art.

Le thème retenu pour le présent concours de dessin, la nature et la joie, offre la possibilité aux participants de créer des oeuvres saisissant la beauté de la création en illustrant les poèmes qui jaillissaient du coeur d’Elise, dont la devise était : « Sourire à tout et à tous par amour pour Jésus ».

Ce concours vise à faire connaître et à célébrer la vie d’Elise Bisschop, en mettant en lumière sa passion pour la contemplation de la Création, en créant un espace artistique qui reflète son amour pour Jésus, la nature et la poésie. Les oeuvres collectées à cette occasion pourront être utilisées pour illustrer toute publication de l’association Les Amis d’Élise Bisschop.

Les participants peuvent s’inspirer des paysages de Mailly-le-Château/Trucy-sur-Yonne, de la flore et de la faune locales, et surtout, de la joie profonde qui habitait notre poète, malgré les épreuves.

Règles :

  • Une création originale et personnelle
  • Seulement des techniques manuelles
  • Pas d’utilisation d’intelligence artificielle
  • Peut intégrer un message, un mot, une citation
  • Utilisation postérieure gratuite par l’association

Acheminent des œuvres : Les œuvres originales sont expédiées aux frais des participants à l’adresse donnée dans le règlement.

Lots et restitution : Deux lauréats (un par catégorie d’âge) seront désignés à l’issue du concours : un entre 12 et 17 ans et l’autre de plus de 18 ans. Un lauréat supplémentaire pourra être désigné pour la catégorie « œuvre numérique ». Des lots seront décernés à l’issue du concours. Chacun des lauréats sera averti par téléphone et par mail. Les œuvres originales seront retournées aux participants l’ayant expressément demandé lors de la remise de leur œuvre.

Date de clôture : 1er septembre 2025

Remise des prix : 20 septembre 2025

Protéger les enfants de la pornographie : Juristes pour l’enfance au Parlement européen

Communiqué des Juristes pour l’enfance :

Ce mardi 10 juin 2024, Aurélie Garand, juriste au sein de Juristes pour l’enfance, s’est exprimée au Parlement européen à Bruxelles sur le projet de refonte de la directive UE du 13 décembre 2011 relative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation sexuelle des enfants.

Invitée par Madame Margarita de la Pisa, députée européenne, Aurélie Garand a exposé le cadre juridique actuel en France et les actions administratives et judiciaires développées pour faire respecter la loi française qui interdit l’exposition des mineurs à la pornographie.

Elle a souligné les difficultés de la mise en œuvre de la réglementation française sur le propre territoire de la France, vis-à-vis des sites implantés dans un autre état membre.

Elle a en conséquence appelé à un élargissement, dans tous les États membres, des définitions des infractions pénales liées à l’exposition des enfants à un contenu pornographique.

La protection des enfants contre l’accès à la pornographie est un enjeu psychologique, sanitaire, sociétal et juridique majeur, sur lequel Juristes pour l’enfance est engagé depuis plusieurs années.

Aurélie Garand a détaillé aux députés européens présents les nombreuses atteintes portées aux droits de mineurs par leur exposition à la pornographie telles que l’atteinte au droit à la santé, à la construction identitaire, et à la sexualité comme en témoignent l’augmentation des violences sexuelles entre mineurs et la difficulté de l’appréhension de la notion de consentement.

Elle a demandé aux parlementaires d’agir sans tarder pour que :

1) l’interdiction d’accès des mineurs à la pornographie soit incluse dans le projet de refonte de la directive du 13 décembre 2011 relative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation sexuelle des enfants ;

2) l’exposition des mineurs à la pornographie puisse être qualifiée d’abus sexuel sur mineurs afin que ces derniers puissent bénéficier de la protection juridique qui en découle dans tous les États membres de l’Union européenne.

Lettre à un pèlerin revenant du pèlerinage de Chartres

De Jean-Pierre Maugendre :

Ami pèlerin,

Te voilà comblé, fatigué, vivifié, revigoré, pardonné, réconforté mais peut-être aussi un peu troublé. Ces trois jours en chrétienté, en dehors du temps, mais pas de l’espace, t’ont fait découvrir ou mieux connaître une réalité à la fois bien mystérieuse, si lointaine et pourtant si proche : la messe catholique.

Qu’est-ce que la messe ?

Tu as mieux compris, grâce à leur manifestation particulièrement expressive dans le rite romain traditionnel, les trois réalités fondamentales qui sont au cœur de la célébration eucharistique. Tout d’abord la présence réelle et substantielle du Christ, sous les apparences du pain et du vin. Ce Dieu qui nous a créés, qui nous a rachetés, qui nous maintient dans l’être et nous accompagne, à chaque instant, de Sa Providence est là devant nous, comme il était présent parmi les apôtres au bord du lac de Tibériade ou aux noces de Cana. C’est le même Dieu que tu as adoré, à genoux, dans la nuit de dimanche à lundi, dans le silence de la nuit, dans un cœur à cœur dont toi seul connais le secret. Tu as confié, à ce Dieu qui est mort sur la croix pour que tu aies la vie en abondance, ton passé, tes blessures et tes souffrances mais aussi ton avenir, tes espoirs et tes projets. Tu as été séduit, et peut-être surpris, par toutes ces marques d’adoration et de respect (encensements, agenouillements) rendues à ce qui apparaît comme un simple morceau de pain.  Ensuite, la liturgie n’a cessé de te rappeler que c’est à un véritable sacrifice que tu participais.  « Sacrum facere » : faire du sacré. Acte du culte, commun à toutes les religions, par lequel la créature se reconnaît dépendante du créateur et implore, de lui, à la fois le pardon de ses péchés passés et, pour l’avenir, l’abondance des grâces divines. Nos anciens parlaient du « Saint Sacrifice de la Messe ». A l’offertoire la goutte d’eau mêlée au vin, par le prêtre, t’a rappelé que les souffrances et contrariétés de ces trois jours n’avaient de sens qu’unies à la Passion du Christ, d’où procède le salut.  Enfin, les fastes de la liturgie traditionnelle manifestant les hommages de la créature au créateur, ont signifié cette anticipation de la liturgie céleste qu’est aussi chaque messe. Pendant quelques heures tu as uni ta louange au chœur des anges qui, sans cesse, chantent la gloire et la miséricorde de Dieu et t’attendent pour t’associer à leur bonheur.

Une histoire tumultueuse

Revenu sur terre tu as pris conscience que ce que tu considérais, candidement, comme une simple démarche spirituelle de conversion ou d’approfondissement, dans la tradition de Charles Péguy et la fidélité à la liturgie immémoriale de l’Eglise, incarnée néanmoins dans la réalité temporelle de nos cités, était au cœur de querelles picrocholines que tu croyais d’un autre temps. Comme tu es honnête, curieux et libre tu as découvert l’itinéraire intellectuel et la personnalité des laïcs qui, en 1983, se lancèrent dans cette grande aventure pour que France continue et chrétienté ressuscite. Rémi Fontaine, journaliste-philosophe au quotidien Présent qui eut l’idée, avec ses amis Alain Brossier, François-Xavier Guillaume, etc. de s’inspirer en France du modèle du pèlerinage de Czestochowa en Pologne. Les parrains et fondateurs : Bernard Antony, Président du Centre Henri et André Charlier, Max Champoiseau l’homme de l’ombre et de la logistique, Jean Madiran le fondateur et directeur de la revue Itinéraires, Dom Gérard Calvet, alors restaurateur de la vie bénédictine au monastère du Barroux en Provence. Cette initiative, qui eut dû susciter l’enthousiasme des autorités ecclésiastiques, se heurta, cependant, dès le début à une vigoureuse hostilité épiscopale. Ainsi ni en 1983 ni en 1984 il ne fut possible de faire célébrer la messe d’arrivée dans la cathédrale de Chartres. Le motif en était que la célébration de la messe traditionnelle selon le rituel de 1962 aurait été interdite. De facto certes, de jure certainement pas comme le reconnut la commission cardinalice créée par le pape Jean-Paul II en 1986. En 1985 les portes de la cathédrale furent, enfin, ouvertes conséquence de la lettre de la Congrégation pour le culte divin du 3 octobre 1984, Quatuor abhinc annos, qui libéralisait, sous certaines conditions strictes, la célébration de la messe romaine traditionnelle. Dom Gérard prêcha, admirablement, avec l’âme de feu qui était la sienne sur la chrétienté. Ce sermon ne plut pas à l’ordinaire du lieu, Mgr Kuehn, qui interdit en 1986, 1987 et 1988 la célébration, dans la cathédrale, de la messe dont il prétendait, au mépris du droit canon, désigner le célébrant et le prédicateur. Une approche sommaire pourrait laisser croire que ces interdictions étaient liées au fait que l’aumônerie du pèlerinage était assurée, depuis sa fondation, par un prêtre de la Fraternité Saint Pie X, l’abbé François Pozzetto. La réalité est que si la FSSPX assurait bien une part importante du suivi spirituel du pèlerinage, de nombreux prêtres diocésains étaient également présents et assuraient la célébration des saints mystères. Ainsi pour la première messe célébrée dans la cathédrale de Chartres en 1985 le célébrant était l’abbé Bernard Lecareux, curé de Mérigny, dans l’Indre et le prédicateur Dom Gérard. En 1988, suite aux sacres épiscopaux opérés par Mgr Lefebvre, s’ouvrit une nouvelle phase de la vie de l’association marquée par une plus grande bienveillance des autorités romaines dont témoigna la présence du cardinal Mayer au pèlerinage de 1991.

Tout récemment, suite à de nombreuses demandes et pressions épiscopales et médiatiques pour que la messe réformée soit célébrée au pèlerinage de Chartres, l’association Notre-Dame de Chrétienté a rappelé, dans une série de réflexions qui fera date : « Pour la Vérité, la Justice et la Paix » ce qui était une évidence pour les fondateurs du pèlerinage : « Nous n’avons jamais caché les réserves sérieuses émises bien au-delà du cadre de notre famille spirituelle, sur un appauvrissement de l’expression liturgique de certaines vérités de foi dans le Novus Ordo ».  Vérités de foi rappelées en préliminaire de ce propos. Qui osera nier cette évidence parfaitement démontrable par la lecture des textes incriminés et l’observation de la réalité de la pratique liturgique dans les églises de France ? Là-contre, trop d’évêques en appellent à une unité de foi qui se manifesterait par l’adoption exclusive des rites, pratiques, enseignements, catéchismes postérieurs au Concile Vatican II. Or, il est un fait que cette réforme, en particulier liturgique, a fait l’objet de multiples examens et remarques toujours en attente de réponse. Il est un autre fait que l’acceptation générale de cette réforme ne semble pas avoir été étrangère à une remise en cause générale des vérités de foi essentielles sur l’eucharistie : présence substantielle du Christ sous les apparences du pain et du vin, caractère sacrificiel de la messe, transcendance, beauté et verticalité du culte.

On ne lâche rien !

L’échec de la réforme liturgique est chaque jour plus évident et manifeste. Comme l’observait l’historien Guillaume Cuchet : « Les milieux « progressistes » au sein du catholicisme ont souvent eu des taux de transmission de la foi plus faibles que leurs homologues conservateurs ». Ce qui était hier un effet du sensus fidei du peuple de Dieu est aujourd’hui une conviction renforcée par l’expérience et l’observation, dans nos familles, des effets de 60 années d’aggiornamento conciliaire. Il est frappant de voir que les appels lancinants et répétitifs à la communion dans l’Eglise semblent plus s’apparenter aux mantras de la société du spectacle, par la survalorisation de la participation des prêtres à la concélébration sacramentelle, qu’à la manifestation de la fidélité intégrale au Credo de l’Eglise. Concélébrer avec son évêque en niant le caractère sacrificiel de la messe ou la virginité perpétuelle de Marie serait un signe manifeste de communion avec l’Eglise alors que le refus de toute concélébration dans un rite que Louis Salleron qualifiait d’équivoque, mais en restant fidèle au Credo de l’Eglise et à sa hiérarchie, dans la limite de ses pouvoirs, serait une marque de schisme. Dans une lettre à son frère Hubert Dom Gérard lui écrivait « Le fond du problème c’est qu’on est en révolution. Et en révolution on ne fait pas de réforme. On tient les positions. Toute réforme entre dans le processus révolutionnaire. En accueillant la réforme tu fais marcher la révolution ». (11 juin 1969) D’ailleurs l’expérience montre que les concessions ne servent à rien. Après avoir acceptés d’être ordonnés diacres selon le rite réformé six missionnaires de la société des Missionnaires de la Miséricorde Divine, au diocèse de Fréjus-Toulon, sont aujourd’hui toujours, en vain, en attente d’une ordination selon le rite traditionnel, conformément à leurs constitutions.

On peut légitimement se demander si, au fond de tout cela, le tort principal du pèlerinage de Chrétienté- et de son homologue le pèlerinage de Tradition Chartres-Paris-, par sa jeunesse, son dynamisme, son caractère international ne serait pas d’être le reproche vivant de l’échec des pastorales qui devaient renouveler l’Eglise et l’ont menée à la ruine. « Leur comportement nous est un reproche vivant, leur seule présence nous pèse « (Sg 2,14) Puisse le pape Léon XIV rendre la paix liturgique à l’Eglise, paix qui ne pourra reposer que sur la reconnaissance de la légitimité de la fidélité à une liturgie et aux pratiques qui ont été l’âme de l’Eglise pendant des siècles !

Jean-Pierre Maugendre

“Le rite traditionnel de la Sainte Messe est le rite qui est toujours nouveau, toujours à jour, jamais démodé”

Voici l’homélie prononcée par Mgr Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, prononcée dimanche de la Pentecôte dans la praire des Courlis à l’occasion du 43e pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté de Paris à Chartres :

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen

« Viens, Saint-Esprit, remplis les cœurs de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ».

La Pentecôte est le jour où l’Église s’est manifestée pour la première fois à l’humanité d’une manière étonnante. Elle s’est montrée catholique parce qu’il n’y a qu’une seule Église de Dieu : l’Église catholique. En effet, le Saint-Esprit maintient le Christ vivant sur terre à travers son corps mystique : l’Église. À la Pentecôte, les apôtres, semblables aux cellules d’un corps (humain), sont devenus le corps mystique vivifié par le Saint-Esprit et gouverné par un chef visible, Pierre, et un chef invisible, Jésus-Christ. De même qu’une goutte de sang ne peut rester vivante en dehors du corps (humain), de même nous ne pouvons survivre sans être à l’intérieur du corps mystique de l’Église catholique.

L’Église n’est donc pas une organisation humaine, une ONG ou une entreprise internationale, mais le corps mystique du Christ. Saint Jean-Marie Vianney, le curé d’Ars, disait que

“sans le Saint-Esprit, nous sommes comme une pierre sur le bord du chemin. Prenez une éponge pleine d’eau dans une main et un petit caillou dans l’autre. Pressez-les toutes les deux de la même manière : rien ne sortira de la pierre, tandis que de l’éponge coulera de l’eau en abondance. L’éponge, c’est l’âme remplie du Saint-Esprit. La pierre, c’est le cœur froid et endurci où le Saint-Esprit n’habite pas”.

C’est le Saint-Esprit qui met les bonnes intentions dans le cœur des justes et qui forme les paroles qui sortent de leurs lèvres. Lorsque le Saint-Esprit est en nous, nos cœurs se dilatent et sont imprégnés de l’amour divin.

Le Saint-Esprit est celui qui nous aide à distinguer la Vérité du mensonge, le bien du mal. Comme ces lunettes qui agrandissent les objets, le Saint-Esprit nous aide à voir le bien et le mal de plus près. « Sans le Saint-Esprit, rien de ce que nous faisons n’a de substance ni de saveur », disait le curé d’Ars. Nous devons remercier l’Esprit de Vérité de nous avoir permis de connaître la loi de l’Évangile. Qu’est-ce que la loi de l’Évangile ? C’est la foi catholique dans sa plénitude de vérité, promulguée pour la première fois par l’Église en cette grande fête de la Pentecôte.

Le rite traditionnel de la Sainte Messe, que nous avons la joie et la grâce de célébrer ici aujourd’hui, peut être appelé dans une certaine mesure le rite « pentecôtiste » parce que ce rite est la véritable expression catholique de la dévotion au Saint-Esprit qui consiste en une ivresse sobre. Le rite traditionnel de la Sainte Messe nous donne l’atmosphère spirituelle dans laquelle nous pouvons avoir des cœurs ardents tout en restant sobres et ordonnés, guidés par notre raison éclairée par la Foi ainsi que par la beauté extérieure et la dignité (du rite). Le rite traditionnel de la Sainte Messe reflète tout cela de la manière la plus impressionnante. C’est pourquoi ce rite attire les âmes des jeunes. C’est le rite aimé et chéri d’innombrables générations catholiques. C’est pourquoi le rite traditionnel de la Sainte Messe est le rite qui est toujours nouveau, toujours à jour, jamais démodé.

Cette année, nous célébrons le centenaire de la publication de l’encyclique « Quas primas » de Pie XI sur la royauté du Christ. Le Christ est le seul véritable roi de toutes les créatures. Si les princes des hommes, les prêtres et les pharisiens disaient autrefois qu’ils « n’avaient d’autre roi que César », tous ceux qui croient au Christ doivent au contraire dire « nous n’avons d’autre roi que Jésus-Christ ». C’est pourquoi le Fils de Dieu s’est fait homme, afin de régner en tant que roi, de régner en tant que Vérité elle-même, et de régner en tant que Sauveur sur le cœur de tous les hommes, sur toutes les nations, les sociétés et les institutions humaines. Il ne règne pas par la force, mais par la puissance de son amour. La paix digne de ce nom n’existera jamais si les doctrines et les préceptes du Christ ne sont pas respectés par tous (les hommes) dans la vie publique et privée. C’est ce que nous entendons en un mot par la royauté du Christ. Même s’il y a tant de progrès technologiques aujourd’hui et de fraternité humaine pour la paix mondiale, si le Christ ne règne pas comme roi dans nos familles et dans nos pays, alors notre monde manque de vraie beauté spirituelle, alors notre monde manque de la pleine Vérité divine, alors notre monde manque d’amour surnaturel.

Que signifie être chrétien, être catholique ? Cela signifie que le Christ est le roi de ma vie : cela signifie que je n’ai jamais honte de confesser le Christ et la vérité de la foi catholique. Cela signifie observer les commandements de Dieu avec l’aide de sa grâce, la pureté de l’âme et la chasteté du corps, le pardon mutuel et la charité infatigable envers notre prochain.

Implorons le Saint-Esprit en disant : viens, Saint-Esprit, remplis le champ de ton Église du parfum et de la beauté des fleurs de la sainteté, du zèle pour le salut des âmes, en particulier parmi les jeunes, les familles et le clergé. Que nous soyons remplis de la joie de notre foi, une joie que rien ne peut nous enlever. Que notre foi catholique, plus précieuse que l’or, raffinée par le feu même de nos jours, retourne à sa grande dilatation comme royaume du Christ, à l’honneur de la Très Sainte Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit, Dieu qui règne pour les siècles des siècles.

Amen.

Selon France 3, la messe traditionnelle devient la forme ordinaire

C’est amusant. Vous pouvez retrouver le reportage de France Centre ici (à partir de 11mn30). Voici l’extrait concerné :

Un pèlerin de Chartres verbalisé pour avoir chanté dans la gare Montparnasse

Cette année, 4 trains avaient été spécialement affrétés par Notre-Dame de Chrétienté pour le retour en région parisienne de milliers de pèlerins, une arrivée qui ne passe pas inaperçue en gare Montparnasse, où le flot de pèlerins portant croix et bannières a débarqué.

Ces pèlerins chantent en arrivant, comme les supporters qui empruntent en groupe les transports en commun pour se rendre à un match, ou quand ils en reviennent. Mais des agents de la Sûreté ferroviaire ont voulu punir l’un d’eux, comme l’a révélé le journaliste Jordan Florentin, du média Frontières. 5 agents de la SNCF ont signifié à de jeunes pèlerins qu’ils étaient en infraction.

L’un d’eux raconte au Figaro :

«Nous attendions des amis et nous nous sommes détachés du reste du groupe». «À ce moment, les agents sont venus droit sur nous et ont pris à partie le plus jeune du groupe, nous ont demandé d’arrêter de chanter et nous ont dit que c’était du tapage.» «Nous avons dit aux agents notre incompréhension, car nous étions des milliers à chanter, et en règle générale il y a souvent de la musique et des chants dans les gares, surtout depuis que la SNCF a installé des pianos en libre accès !»

Un garçon de 18 ans s’est alors vu demander ses papiers et s’est vu verbaliser par l’un des agents, au motif qu’il participait à du tapage en gare. Il devra s’acquitter de la somme de 60 € envers la SNCF.

Les agents ont déclaré qu’ils ne pouvaient «pas verbaliser tout le monde» et que le jeune homme a été verbalisé car il avait «regardé» les agents de la SNCF en chantant. Sic.

De la Révolution et son Homme Nouveau

La Révolution de 1789 est certes la matrice de tous les totalitarismes, certes elle est héritière de celles anglaise, qui eut lieu un siècle plus tôt, et avant elle de la révolution protestante. Celles-ci ne sont-elles pas les fruits « retour » au paganisme antique de la Renaissance italienne, contre-pied de la Renaissance française du siècle d’or ? La renaissance de l’orgueil humaniste en réaction à celle de l’amour divin qui souleva des montagnes de beauté à la gloire du Christ, qui sont aujourd’hui encore parmi les bâtiments les plus visités au Monde. La Révolution a pour starter l’orgueil et la colère, contre Dieu pour des dévots pour lesquels la mort est un scandale, et la vie aussi d’ailleurs. Réfugiés dans le nihilisme et le désespoir ; leurs carburants sont toutes les haines enveloppées de fausses charités désordonnées ; la finalité la mort de l’Homme, pour un Homme Nouveau sans Dieu, sans âme, « performant » et servile, un robot ?
La Révolution est une rupture anthropologique et eschatologique, elle est ce fruit de l’arbre défendu qui nous promet d’être comme des dieux mais qui fait de nous des esclaves du grappin, déchu de notre humanité, orphelin du Créateur, et qui nous conduit au Relativisme absolu, nous détournant de la Vérité. La Révolution, dites française et universelle, n’a pas eu lieu par hasard chez nous. Elle ne pouvait prendre son élan définitif qu’au cœur de la reine des Nations, au cœur du Christianisme ; pour se répandre partout comme une tumeur maligne qui répand ses métastases sur tous les corps, les cœurs et les esprits. Son antidote est né il y a deux mille ans.

La France est catholique par naissance (elle est née un jour de Noël 496 lorsque le premier de ses rois s’est fait baptisé), par essence et destinée en devenant la fille aînée de l’Eglise catholique (Universelle et bimillénaire). Certes la Gaulle était déjà largement christianisée puisque de nombreux parents et compagnons du Christ ont accosté en Camargue pour évangéliser toutes les Gaulles. La France est catholique, et la vraie Religion catholique est l’âme de ce pays, elle est l’authentique civilisation universelle ; tuez-la et le corps pourrira. Nos plus belles œuvres se sont réalisées avec l’Eglise, ses Saints, ses martyrs et nos rois ; les plus vilaines avec la République et ses suppôts ; il n’y a qu’à comparer la vie des premiers avec les cadavres du Panthéon pour constater ce qui les séparent jusqu’aux oppositions la plus irréductible.

Notre République est anti-catholique par naissance, essence et destinée, sa première mesure consista à abattre l’Eglise en promulguant la Constitution Civile de Clergé avant de procéder à des populicides, par la Terreur républicaine, où au nom de la Liberté et d’une vertu folle et totalitaire jusqu’à faire de désaccords des délits (d’opinion), puis des crimes sans appel, les colonnes infernales éventrèrent des femmes enceints par dizaine de milliers pour rôtir les fœtus ; voici les bonnes et grandes œuvres de la République et de sa Révolution tant célébrées aujourd’hui encore. L’avortement est aujourd’hui moins brutal, puisqu’il est volontaire et sans douleur (paraît-il) pour la citoyenne émancipée et affranchie de toute responsabilité et devoir à l’égard des « touts petits ». Ce qui compte c’est son droit, son choix, si tant est qu’elle soit capable de l’exercer puisqu’il est interdit à quiconque de la décourager par quelque argument que ce soit sous peine de graves poursuites pénales. Aujourd’hui son tout petit, demain ce sera son tour, et peut-être bien de manière volontaire. Une consommatrice consommable ?

La gauche (c’est-à-dire tous les républicains) l’a parfaitement intégré, en cherchant à exclure les catholiques du « pouvoir » ; d’ailleurs ses derniers n’ont adhéré à la répugnante que tardivement sur un malentendu après le toast de l’archevêque d’Alger, Lavigerie, le 18 novembre 1890, date à laquelle la République est depuis installée définitivement chez nous. En cherchant un compromis avec la République les Français, et leur Eglise, ont subi 15 ans plus tard la Loi anti-catholique de 1905 dites sur « la laïcité », avec la construction d’une première Mosquée, où on y apprend par cœur, dès le plus jeune âge, selon l’usage, des sourates, comme la 9-29 qui commande de tuer les Juifs et les Chrétiens jusqu’à ce qu’ils s’humilient et paient la dîme. On ne peut pas servir deux maitres à la fois. Et pourtant, l’Eglise cède parfois à la tentation d’un pacte contre nature avec des hérésies et des modes, alors que sa mission est de témoigner du Christ qui est seul Vérité, Chemin et Vie. Sa mission est de demeurer le phare indispensable pour toute l’Humanité dans ce monde de désordre et d’iniquité.

La Révolution est la plus grande farce historique, et la page la plus noire et sombre de notre histoire, le plus grand malentendu et le pire mensonge. Au nom de ses fameux principes, la République imposera la semaine à dix jours de son calendrier révolutionnaire aux ouvriers, supprimera les fêtes religieuses chômées, volera les biens de l’Eglise qui étaient pourtant mis à la disposition des plus pauvres pour les revendre plusieurs fois jusqu’à aboutir parfois à leur destruction, interdira des corporations (qui regroupées pourtant patrons et ouvriers), interdira aux ouvriers de se regrouper pour défendre leurs intérêts, instaurera un passeport ouvrier empêchant ceux-ci de quitter librement un patron, instaurera progressives de cadences de plus en plus infernales avec juste de quoi survivre au nom du progrès et de la liberté. Que d’interdictions au nom de la Liberté, que d’inégalités au nom de l’Egalité ! Un esclavage révolutionnaire comme plus tard en Union Soviétique, un servage républicain bien pire que ceux des anciens régimes au nom de la Fraternité. Les esclaves étaient parfois mieux traités. Aujourd’hui avec les mêmes principes pervers et cyniques, les nouveaux esclaves sont les migrants importés par des réseaux maffieux, pour notre économie et sauver nos retraites parait-il, en bonne intelligence avec les institutions européennes, le grand capital et des ONG financées elles aussi par nos impôts. Dénoncer les traites humaines de la Renaissance pour mieux distraire les Français du grand remplacement en cours actuellement. Certains déclament partout espérer la disparition du Français de souche sans que cela ne soit condamné par qui que ce soit. C’est la dénonciation du grand remplacement qui est condamnée par ce Droit injuste et cette Justice gauche.

La Révolution constitue une rupture anthropologique et eschatologique en ceci qu’elle voulut créer un Homme nouveau, orphelin de Dieu et du Père de la Nation, le Roy très chrétien ; c’est une sorte de redite de la chute d’Adam qui gouta au fruit défendu qui devait le faire comme Dieu. Emancipée du Décalogue, la République discute de tout, elle embrasse tous les sujets et totalement, elle est totalitaire. Elle produit des lois qui prétendent décider du sexe, des unions matrimoniales les moins naturelles, de l’éducation de tous, en promouvant les valeurs les plus destructrices. Il est interdit de discriminer l’homme de la femme, le Français de l’étranger, l’enfant de l’adulte ; la promotion de la pédophilie reviendra donc en force. Nous sommes tous égaux, même si certains sont plus égaux que d’autres ; il y a le génocide de l’Holocauste (holocauste signifiant sacrifice à dieu, de quel dieu s’agit-il ?) érigé en Religion universelle et obligatoire depuis Nuremberg et les génocides de secondes catégories (comme ceux commis par la Terreur Républicaine pourtant matrices de tous les autres), et puis il y a le droit d’Israël, un Etat officiellement raciste et en réalité antisémite, au nettoyage ethnique des vrais sémites qui se trouvent pourtant chez eux depuis des millénaires, par des talmudistes, kabbalistes, messianistes, qui n’ont plus rien de sémites, ni de Juif d’ailleurs puisque leur religion authentique a disparu avec la destruction du Temple après la résurrection du Christ, le remplacement de la Talnakh par le talmud (contenant des délires pédophiles, racistes et anti Christ), le Zohar, la kabbale ; le peuple Hébreux a largement été remplacé par une multitude d’autres peuples dont les Khazars. Le Peuple élu est le messie selon eux, à moins que ce ne soit le prince de ce monde, celui qui rejette le Christ. Il y a eux et nous, c’est-à-dire les autres, les goys, les animaux. Aucune discrimination entre nous, seulement eux et nous. Même les Américains évangélistes sont d’accord, au nom de folles interprétations libérales, contre l’Eglise et l’Esprit Saint.

La République vous ordonne aussi ce que vous devez croire ! La République a ses Lois et elles sont au-dessus de celles du Décalogue donné à Moïse pour son Peuple et confirmé par le Christ pour toute l’Humanité. Les révolutionnaires légifèrent sur tout selon leurs caprices, leurs lubies, émancipés de toute morale vraie mais selon des règles « éthiques » extrêmement mouvantes et paradoxales, ainsi la peine de mort pour les pires criminels est abolie, après avoir permis à la République de s’installer sur des milliers de charniers, pour produire aujourd’hui 250.000 infanticides dans le ventre de maman par an, les fœtus finissent dans des fours crématoires, et le nombre augmente chaque année, contre 800.000 naissances dont le nombre baisse chaque année, particulièrement parmi les couples Français de souche, quel parallèle éblouissant avec les charniers des colonnes infernales de la Terreur républicaine ! Il est ainsi aujourd’hui interdit de considérer comme étant un crime une interruption volontaire de grossesse sous peine de risquer 2 ans de prisons selon l’article L2212 du Code Pénal, s’opposer aux 11 injections obligatoires de vos nourrissons vous fait prendre le risque que vos enfants vous soient retirés pour être placés dans des lieux généralement glauques des foyers gérés par la République où sévissent la prostitution à grande échelle des mineurs. Vous ne pouvez-vous opposer au changement de sexe de votre enfant, vous ne pouvez non plus vous opposer à ce qu’il ait des relations sexuelles, avec une majorité sur la question qui baisse continuellement, de la même manière qu’il vous sera prochainement interdit d’empêcher le suicide de vos proches, y compris d’un de vos enfants qui connaitrait un désespoir passager, un chagrin d’amour, un obstacle supposé insurmontable. Demain les dépressifs, les ratés, « les loosers », les improductifs, les inutiles déclarés pourront prochainement mettre un terme à leur existence minable, vidée de sens au sein de la « Start-up-Nation » du révolutionnaire Macron. Comme pour la première loi dépénalisant l’avortement, comme pour la première loi sur le PACS, nos « élus » ont commencé à entrebâiller le droit au suicide assisté ; nul doute que cette première disposition va permettre ce que la République appelle « le progrès », la porte ouverte aux quatre vents de la barbarie. Nous pouvons ensuite imaginer que ceux ne se fondent pas dans la République, les plus rebelles aux lois démoniaques de la répugnante, les ennemis de la République seront condamnés au suicide assisté un jour pour raisons économiques davantage que pour des motifs politiques officiellement bien sûr, ou parce que leur incarcération sera rendue suffisamment insupportable (une torture indicible mais totale d’un tout nouveau genre) pour qu’ils choisissent d’en finir de leur plein. Plus de foi, plus d’espérance, plus de Dieu, pas de Christ, on vous promet un sommeil éternel, vous ne vous apercevrez de rien, vous ne vous rendrez compte de rien ; les médecins vous accompagnent, ils vous soignent…A la façon républicaine ; et n’oubliez pas de vous faire vacciner contre le COVID pour devenir un héros républicain, pour avoir le droit de voyager, d’aller au cinéma ou dans un parc d’animation : le contrôle social partout sur la planète.

Les obstacles à la révolution et à l’émergence de son Homme Nouveau doivent disparaitre « déontologiquement ». Vous n’aurez plus rien, et vous serez obligatoirement heureux ou vous devrez choisir de mourir. Le bonheur sera obligatoire par simple décret, car « La Loi peut tout faire, la loi ne peut mal faire » prétendait Rousseau.

La Révolution a enfin son Homme Nouveau, après l’Homo Islamicus, le Citoyen de l’An 1, l’Homo-Sovieticus, la République mondiale et sa Révolution ont accouché de l’Homo Gregarius varietas Idiota, le Mougeon pour les intimes, hybride entre le mouton et le pigeon ; ce pourrait être aussi un perroquet, tant il répète les sottises de la boîte à image. C’est un eunuque déconstruit non genré. Le mougeon doit être aussi tolérant que son ignorance est crasse ; toutes les erreurs sont tolérées puisqu’elles s’opposent à la Vérité. L’Homme Nouveau doit aboyer avec ses maîtres et remuer du coccyx en clapotant des mains à la moindre injonction. Dominé par une peur qui ne le quitte jamais, même en usant des drogues de toutes sortes, vendues chez l’apothicaire ou le dealer, le mougeon est désespéré, sans foi, libre penseur, mais crédule à toutes les sottises et mensonges, le ministère de la ré-éducation antinationale s’étant chargée de l’éduquer en évitant de l’instruire, on lui a lessivé l’âme et le cerveau. Il aime le sport à la télé, particulièrement la balle au pied où il supporte des bandes d’ignobles crétins, jusqu’à se mettre la rate au court bouillon pour offrir à ses idoles des millions ; c’est le seul patriotisme qui lui est autorisé, le regard vitreux il défile, avec son drapeau, en sifflant dans une trompette, un peu comme les employés et ouvriers aux ordres de syndicats sociaux traitres.

Le mougeons est cerné et fataliste car nous sommes en liberté surveillée partout et tout le temps, jusqu’au moindre point de détail, et avec l’intelligence artificielle et les caméras les choses vont s’aggraver. La République extrapole déjà vos supposées pensées et vous amende si vous ne croyez pas en quelques vérités nécessaires et révélées par la gauche et soutenues par la droite républicaine, la seconde étant toujours à la remorque de la première.

Notre mougeon a donc peur et il masque sa peur sous une parodie de courage en allant au secours des victoires imposées du moment. Son seul crie autorisé est celui d’hurler contre le fascisme, pourtant disparu avec Mussolini, pendant que ses maîtres bâtissent le meilleur des mondes et 1984. Le mougeon a donc de la sympathie pour le marxisme et son paradis d’esclaves, l’islam et son paradis de vierge plus ou moins pubères, à l’image des obsessions de leur grand Momo, et bien sûr la Révolution, mais aucunement pour leurs victimes respectives jusqu’au jour où il se retrouve piégé à son tour par les conséquences dont il chérie pourtant les causes puisqu’il est capable de réclamer encore une révolution. Cet énergumène est une toupie, une girouette aussi. Tantôt bourreau, tantôt victime, le mougeon est versatile et conformiste, comme sous l’épuration, qui se poursuit aujourd’hui encore avec la Révolution culturelle, au travers wokisme, même s’il critique le conformisme, comme il se doit. Le citoyen Mougeon n’a qu’un parti celui des lâches, et tous nos partis politiques en France aujourd’hui sont ceux des lâches ; le pluralisme illusoire des partis politique est trahie par leur logorrhée commune. Il y a des malins qui vous affirment vouloir combattre le système de l’intérieur, ils sont déjà de l’intérieur. Ils se réclament d’ailleurs des valeurs de la République, ils voudraient marcher debout et droit après avoir rampé volontairement ; c’est peut-être cela les fameuses valeurs de la République ?

La Révolution a aussi son art, l’art dégénéré, et son public de parvenus mougeons, avides de promotion sociale et de carrière, en rupture totale avec nos anciens, et leur notion authentique du beau, du vrai, du bien. Le Mougeon méprise les Bidochon et se pique d’être ouvert, cultivé et intelligent, au point que vous lui feriez même acheter de la merde en conserve mise en boîte par « l’artiste BEN », avant une génuflexion devant un gribouillage hors de prix subventionné par nos impôts et étalé sur les murs de nos musées d’art CONtemporain. C’est l’art des copains et des coquins. Le mougeon a remplacé les bons principes de l’intolérance catholiques qui participèrent au meilleur de notre Civilisation par les idoles Tolérance et Relativisme, jusqu’à finir par considérer le cannibalisme ou la nécrophagie comme un point de vue acceptable, et déjà comme un art, mais pas encore culinaire, comme dans certaines “cultures” disent-ils, mais cela viendra car « on n’arrête pas le progrès », et puis il faut être « moderne », et quelques autres mantras qui autorisent tous les délires. On se sert déjà sur nos morts sans autorisation nécessaire, pourquoi ne pas les manger ? Après tout c’est un recyclage comme un autre, c’est bon pour la planète et pour l’économie ; ça pourrait même créer des emplois ; il faut vivre avec son temps, n’est-ce-pas ? Les révolutionnaires trouvent leurs “progrès” dans la barbarie des temps les plus reculés. Les mots annoncent leurs idéaux, et leurs maux, les conséquences qu’elles engendrent.

Discriminer est donc interdit car discriminer c’est choisir, et choisir c’est oser, aimer, réfléchir et agir. Il s’agit donc de nous abrutir, de nous affadir, de nous avachir pour mieux nous soumettre. Ceux qui braillaient autrefois ‘il est interdit d’interdire” sont aujourd’hui à la manœuvre. Il y a une association entre la liberté d’expression et celle de penser. Empêchez l’une, vous empêcherez l’autre. D’ailleurs le républicain se refuse de lui-même toute forme de discrimination, c’est un citoyen du monde non genré, c’est l’Homme Nouveau tant espéré.
“Tout est relatif, voici la seule vérité absolue” écrivait le père du relativisme Auguste Comte. Tout se vaut, tout est indifférencié, bourreaux et victimes, consommateurs et consommables jusqu’au libre arbitre des individus noyé sous la contingence sociale qui explique tout, qui justifie tout: c’est encore Rousseau, Marx, Freud, et les matérialistes, c’est-à-dire l’Homme sans Dieu, cet animal par hasard, un mort en permission, un amas d’atomes plus ou moins organisé, une machine si proche des robots que nous souhaiterions créer et un jour les considérer comme nos égaux, par tolérance sans doute. Baudelaire disait aussi que la plus grande ruse du diable est de faire croire qu’il n’existe pas. Son existence est en effet l’une des preuves de l’existence de Dieu. La Révolution n’a aucune limite, seulement celle d’en finir avec l’Homme (fait à l’image de Dieu).

La République veut d’abord extirper le Christ du cœur des Français, et particulièrement de celui des enfants pour les laisser nus, seuls, atomisés, séparés, vulnérables à tous les mensonges, peu importe lesquels, tant qu’ils sont suffisamment grossiers pour masquer la Vérité ! Nos enfants appartiennent d’ailleurs déjà à la République qui se charge de leur éducation, même sexuelle dès le plus jeune âge. La République a remplacé le Père après l’avoir tué. La République est hermaphrodite, elle va maintenant remplacer la mère.

Toutes les révolutions sont “bourgeoises” comme ils disent ; ce terme de bourgeois masque une réalité plus sombre, celle de l’argent pour l’argent. Et il s’agit toujours de s’emparer du pouvoir politique lorsque l’on détient le pouvoir économique. Autrefois nos rois très chrétiens qui soumettaient le Royaume au Décalogue, avec l’Église, empêchaient les usurpateurs et usuriers de s’emparer du pays et de ses sujets. La République, elle au contraire, s’est toujours chargée des intérêts de ses commanditaires ; et parmi les commanditaires il y a aujourd’hui aussi un peu nous tous. Le système nous a impliqués dans notre propre oppression, “l’oppression citoyenne” comme ils pourraient dire, au travers des fonds de placements, faussement éthiques et vraiment rapaces (fonds spéculatifs, fonds de pension, fonds de fonds, etc…). C’est finalement cela les fameuses valeurs de la République : l’argent, le CAC 40 et des placements qui participent à nos malheurs. Au nom de leurs valeurs les banques accompagnent l’épuration, comme la répression, et clôturent les comptes bancaires des opposants au régime, comme en Chine communiste ; c’est encore le crédit social partout !

Ce n’est donc pas une Révolution qu’il nous faut mais une Contre Révolution pour en finir avec la Révolution qui n’en finit pas de nous faire tourner en rond jusqu’à nous étourdir avant de nous occire. La Révolution est chez nous indissociable de sa République. La Révolution c’est le retour aux temps cycliques et barbares, la contre-Révolution est l’antidote nécessaire et vitale pour sauvegarder la Civilisation Chrétienne, c’est le temps linéaire, continue et progressif pour toute l’Humanité depuis la naissance du sauveur, du Prince de la Paix, toute l’Humanité est soumise à son temps alors qu’il est mort sur une croix après avoir enseigné 3 ans. Quel miracle ! Il faut être aveugle obstinément pour refuser de le voir. Et son Église a bientôt 2.000 ans malgré sa dimension humaine si imparfaite, qui nous ressemble à tous.

Si la Révolution a pénétré l’Église, la Contre Révolution, en son sein, lui a aussi immédiatement emboîté le pas avec l’Archevêque français Lefebvre, il ne fut pas français par hasard. Si vous ne vous défendez pas, si vous ne défendez pas votre pays et la vraie foi catholique qui est notre âme, d’autres continueront de détruire l’une et l’autre pour nous diluer dans un gouvernement mondial qui nous asservira tous jusqu’à notre destruction et extermination. Ceux qui nous dirigent n’aiment ni Dieu, ni les Hommes. Ils adorent l’adversaire.

Nicolas ZAHAR

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Veni Creator Spiritus, l’hymne de l’Église en prière (Domenico Bartolucci)

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
Il ne fait aucun doute que certaines pièces musicales ont été traditionnellement associées à des fêtes liturgiques particulières et qu’elles ont, pour cette raison, connu – du moins par le passé – une grande popularité. Parmi celles-ci, on peut citer l’hymne Veni Creator Spiritus, qui, dans sa mélodie grégorienne, continue de résonner en diverses occasions, et pas uniquement autour de la fête de la Pentecôte. Il est en effet utilisé chaque fois que l’on invoque l’assistance de l’Esprit Saint pour une circonstance particulière.
Le chant du Veni Creator Spiritus est prescrit pour l’Office divin durant la Pentecôte, même s’il nous arrive parfois de l’entendre pendant la Messe, où la séquence Veni Sancte Spiritus est pourtant prescrite. L’hymne est attribué à Rabban Maur, archevêque de Mayence au IXe siècle et grande figure de la culture carolingienne. Composé dans le huitième mode grégorien, le texte est d’une grande beauté et riche en théologie. L’auteur semble rivaliser avec lui-même pour trouver des titres dignes de l’Esprit Saint, qu’il appelle « doux consolateur, don du Père très haut, eau vive, feu, amour, saint chrême de l’âme, doigt de la droite de Dieu… ». Dans une strophe, on demande à l’Esprit d’être lumière pour l’intelligence et de répandre l’amour dans nos cœurs, en fortifiant nos corps faibles de sa vigueur ferme.
Le cardinal Raniero Cantalamessa, ancien prédicateur de la Maison pontificale, affirme :
« Dans l’hymne le plus célèbre à l’Esprit Saint, le Veni Creator, composé au début du IXe siècle, on demande à l’Esprit d’“allumer une lumière dans l’esprit” (accende lumen sensibus). (Le mot sensus ne désigne pas ici les sens extérieurs, mais, comme souvent dans le latin ecclésiastique, l’intelligence, la pensée, l’esprit). »
En somme, on demande à l’Esprit Saint d’éclairer notre esprit et de soutenir notre cœur.
À côté de la version grégorienne, il existe de nombreuses mises en musique de cet hymne, souvent en polyphonie. L’une des plus belles, selon moi, est celle de Domenico Bartolucci (1917–2013), ancien maître de la Chapelle Sixtine et plus tard cardinal. Il en a fait une version pour sopranos, premiers et deuxièmes ténors, barytons et basses – un chœur mixte à cinq voix. Cette version est souvent interprétée lors des cérémonies pontificales, comme lors du récent conclave. Elle s’inspire de la mélodie grégorienne, mais en supprimant certaines notes (les notes inutiles, c’est-à-dire celles qui ne sont pas essentielles à la structure mélodique – une pratique en usage depuis la Renaissance).
Très touchante est la manière dont les voix graves, les voix masculines, forment une sorte de fond sonore au chant des sopranos qui, dans la Chapelle Sixtine, sont confiés à l’innocence vocale des Pueri Cantores. L’usage traditionnel d’habiller polyphoniquement les mélodies grégoriennes a trouvé en Domenico Bartolucci un très grand maître, fidèle d’ailleurs à ce qu’avait affirmé le concile Vatican II, qui réserve au chant grégorien la première place, et à ce qu’avait déjà ordonné saint Pie X dans son motu proprio sur la musique sacrée :
« Le chant grégorien a toujours été considéré comme le modèle suprême de la musique sacrée. Aussi peut-on poser en principe général : plus une composition sacrée s’inspire, dans sa forme, son inspiration et sa saveur, de la mélodie grégorienne, plus elle est propre au culte divin ; plus elle s’en éloigne, moins elle est digne du sanctuaire. »
Une règle que le maître toscan a suivie de manière exemplaire.
Il existe de nombreuses compositions en l’honneur de l’Esprit Saint, que l’on entendait souvent lors de la fête de la Pentecôte. L’Esprit Saint a inspiré des musiciens et des artistes de toutes les époques. Dans une homélie prononcée pour le vingt-cinquième anniversaire de sa consécration épiscopale, en contemplant la colombe du Bernin dans la basilique Saint-Pierre, Pie XII disait :
« Tout à l’heure, alors que, au pied de cet autel, dans les souvenirs graves qui émouvaient et inondaient Notre âme, Nous revêtions les ornements sacrés pour nous préparer à célébrer le Sacrifice eucharistique, Notre regard, se levant, contemplait resplendissante, du haut de ce merveilleux baldaquin, au milieu de rayons d’or, l’image de la colombe aux ailes déployées – symbole évangélique et réconfortant de l’Esprit Saint Paraclet, qui veille sur l’Église, y souffle et y répand les multiples charismes de sa grâce et l’abondance de sa paix spirituelle. C’est un symbole qui parle. »
Oui, un symbole qui parle en tout temps, comme dans l’hymne dont nous avons parlé, où le doux Consolateur est imploré pour être lumière de notre intelligence et soutien dans l’épreuve.

Découvrez les chanoinesses de la Mère de Dieu

Le samedi 5 juillet après-midi, à l’occasion de ses 25 ans, la Communauté des Chanoinesses de la Mère de Dieu, à Azille (Aude, 11), ouvrira exceptionnellement les portes de son monastère au public.

« Filles de saint Augustin », comme le pape Léon XIV, les sœurs d’Azille proposent à tous – croyants ou non, curieux, amis – de découvrir ou redécouvrir le concret de la vie religieuse augustinienne.

La clôture, espace réservé aux seules religieuses, sera accessible tout l’après-midi. Au programme :

– Vidéo de présentation de la vie canoniale.

– Visite du cloître, du réfectoire, de la salle du chapitre.

– Rencontre avec les sœurs.

– Jeux pour enfants et adultes, tombola.

– Chant des Vêpres présidé par Mgr Bruno Valentin, évêque du diocèse.

– Apéritif et dîner (sur réservation).

https://soeursdazille.com

Conférence sur le Sacré-Coeur ce soir au Centre Saint-Paul

Par Bernadette Bourbon, historienne et membre de la Société Francaise d’Etudes Mariales.

Entre Trump et Musk, rien ne va plus

Lu dans Conflits :

L’extravagant patron de Tesla et de X avait apporté un soutien décisif à la candidature de Trump. Il devait être la pierre angulaire de coupes conséquentes dans l’administration du pays. Mais les taxes imposées par le président américain et le projet de loi « Big Beautiful Bill » ont rompu le lien.

Ce texte clé du projet économique trumpiste adopté de justesse par la Chambre des représentants vise à baisser les impôts du pays, baisser certaines dépenses, comme sur l’accueil des immigrés, et à en augmenter d’autres, par exemple sur la lutte contre l’immigration illégale. Il est fortement critiqué, y compris dans le camp républicain, pour ne pas tenir la route budgétaire et creuser inévitablement le déficit fédéral.

Elon Musk a vivement critiqué la « Big Beautiful Bill », qualifiant ce projet de loi de « disgusting abomination » (« abomination dégoûtante ») sur sa plateforme X (anciennement Twitter). Il a dénoncé un texte « outrageux, truffé de dépenses inutiles » qui, selon lui, creuserait massivement le déficit fédéral, le qualifiant de « Debt Slavery Bill » (« loi de l’esclavage par la dette »).

Musk a également exhorté ses plus de 200 millions de followers à faire pression sur le Congrès pour rejeter le projet, allant jusqu’à publier une image du film Kill Bill avec le message « KILL the BILL ». Il a accusé les partisans du texte de « trahir le peuple américain » et a menacé de soutenir des candidats opposés aux élus républicains ayant voté en faveur du projet.

Dernièrement, toujours sur X, il a même accusé le président américain de bloquer la publication du rapport Epstein… parce qu’il se trouve être sur la liste.

L’idylle ne pouvait pas durer. Si elle reposait en partie sur une fascination mutuelle entre les deux hommes, elle concrétisait surtout une alliance de circonstance entre deux forces : les authentiques conservateurs comme la Heritage Foundation ou J.D. Vance et les techno-futuristes de la Silicon Valley. Certains personnages de la tech américaine, comme Musk, ont abandonné leur préférence démocrate pour des raisons économiques, par dégoût envers le wokisme, et pour combattre l’enfer administratif. Mais les points de désaccord sur l’éthique, l’immigration, le protectionnisme, avec les principales forces trumpistes étaient trop profonds pour que l’entente fût durable.

L’inquiétude des moines de Sainte-Catherine en Égypte

Le 28 mai, le tribunal d’Ismaïlia a déclaré l’État égyptien propriétaire du monastère Sainte-Catherine, dans le Sinaï. Des moines l’occupent depuis le VIe siècle, ce qui en fait le plus ancien monastère perpétuellement occupé au monde. Actuellement 20 moines grecs-orthodoxes résident dans ce lieu retiré, au cœur du désert. Selon la tradition, c’est là que Dieu se serait manifesté à Moïse sous la forme du buisson ardent.

Pour les Grecs-orthodoxes, la décision du tribunal d’Ismaïlia, qui fait perdre l’autonomie administrative au monastère, est vécue comme un traumatisme. « C’est un peu comme si les catholiques découvraient qu’une cour séculière avait déclaré l’Italie propriétaire de la Cité du Vatican », analyse Luke Coppen pour The Pillar.

Cependant, le gouvernement égyptien a aussitôt réagi afin d’apaiser les inquiétudes suscitées par la décision judiciaire. Assurant que le caractère spirituel du site serait respecté, il a notamment démenti les « rumeurs » selon lesquelles les moines finiraient par être expulsés. Plusieurs responsables égyptiens justifient cette mesure en la présentant comme un acte de protection du patrimoine culturel du monastère et de ses environs. Ils sont soutenus par l’archéologue Abdel Rahim Rihan, qui assure que la décision de la Cour permet la valorisation du site au profit du « patrimoine mondial et des moines ».

La Cour a émis un document de 160 pages, disponibles seulement en arabe. Selon l’interprétation dominante des commentateurs qui se sont attelés à cette lecture, les moines seraient effectivement expropriés, même si leur présence sur les lieux ne semblait pas immédiatement remise en cause.

Pèlerinage à Chartres : le Christ roi des cœurs ?

Dans l’émission En quête d’esprit, Aymeric Pourbaix reçoit

  • Abbé Jean de MASSIA, aumônier général du 43e pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté de Paris à Chartres
  • Père Cyrille, moine au monastère du Barroux (Vaucluse)
  • Arnaud Le CLERE, entrepreneur, participe au pèlerinage en famille avec ses filles
  • Julia TORRAS, biochimiste

 

“Nous ne sommes vraiment l’Église du Ressuscité […] que s’il n’y a ni frontières ni divisions entre nous, si, dans l’Église, nous savons dialoguer et nous accueillir mutuellement en intégrant nos différences”

Extrait de l’homélie de Pentecôte prononcée par le pape Léon XIV :

Le Saint-Esprit, quant à lui, fait mûrir en nous les fruits qui nous aident à vivre des relations authentiques et bonnes : « Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5, 22-23). De cette manière, l’Esprit élargit les frontières de nos relations avec les autres et nous ouvre à la joie de la fraternité. Et cela est également un critère décisif pour l’Église : nous ne sommes vraiment l’Église du Ressuscité et les disciples de la Pentecôte que s’il n’y a ni frontières ni divisions entre nous, si, dans l’Église, nous savons dialoguer et nous accueillir mutuellement en intégrant nos différences ; si, en tant qu’Église, nous devenons un espace accueillant et hospitalier pour tous.

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