Les députés ont approuvé samedi la création d’un délit d’entrave à l’accès à l’aide à mourir, contre le «fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher» de «pratiquer ou de s’informer» sur ce sujet.
Ce délit est similaire au délit d’entrave à l’avortement. Les députés ont également alourdi la peine prévue, la portant à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.
L’article a été adopté par 84 députés contre 49. «Jusqu’où ira ce délit d’entrave dans l’interprétation ?», s’est inquiété le député Thibault Bazin (LR).
«Comment comprendre à l’avenir la prévention du suicide, voire même la non-assistance à personne en danger?»
D’autres parlementaires ont évoqué le cas de proches qui tenteraient de dissuader un parent.
Des députés ont tenté en vain d’introduire un «délit d’incitation» à l’aide à mourir. Cela a été rejeté.
Un moment assez divertissant dans ce débat glauque sur l’euthanasie. Charles Sitzenstuhl (EPR) rappelle qu’Olivier Falorni est membre du comité d’honneur de l’ADMD, qui parle clairement d’euthanasie: il “s’étonne” donc que les promoteurs de la mort administrée accusent les opposants de “souiller le débat” en utilisant un mot trop “connoté” historiquement!
Notre Dame de Chrétienté invite les pèlerins de la région du Sud Est à se joindre aux fidèles de Valence le dimanche 1er juin pour supplier la Sainte Vierge face à la décision de leur évêque de chasser les prêtres de la Fraternité Saint Pierre d’un apostolat exercé depuis plusieurs dizaines d’années.
RDV à 14h30 à l’Église Saint-Jean-Baptiste de Grane le Dimanche 1er Juin
“Merci à tout ceux qui le peuvent d’être présent. Cela permettra de lancer notre pèlerinage par un mini pèlerinage au cours duquel un topo sur la royauté du Christ sera lu, de faire connaissance et surtout de prier pour notre communauté, pour la FSSP et notre Abbé ! Afin qu’on soit tous unis dans la prière comme lors du pèlerinage de Chartres, j’adresse également ce message aux Anges Gardiens pour qu’ils se joignent à nous durant la marche ou directement au sanctuaire à Notre-Dame de Fresneau dès 16h afin de prier en union avec les marcheurs !
Programme :
11h – Sainte Messe à Notre-Dame à Valence
13h – Départ pour Grane
13h30 – Pique-nique à Grane
14h15 – Accueil des pèlerins
14h30 – Départ depuis l’Église Saint-Jean-Baptiste (environ 14 Km – max 3h30)
17h30 – 18h : Arrivée au sanctuaire Notre-Dame de Fresneau
18h40 – Retour sur Grane et départ
N’hésitez pas à inviter votre entourage à se joindre à nous (amis, famille,…) ça peut être aussi pour eux l’occasion de découvrir ce qu’est un pèlerinage et la Tradition. Prévoir également de l’eau car nous marcherons dans la forêt et majoritairement à l’ombre mais il n’y aura pas de points d’eau jusqu’à l’arrivée. Ainsi qu’une bouteille d’eau vide que vous pourrez remplir à la source miraculeuse, si vous le souhaitez. Les chemins sont facilement praticables à pied en revanche ils restent peu adaptés aux poussettes.
Ce 23 mai 2025, Monseigneur Marc Aillet adresse le message suivant aux diocésains sur la proposition de loi relative à l’“aide à mourir ».
Chers diocésains,
Le 27 mai, les députés voteront, en 1ère lecture, deux textes de loi : l’un sur les soins palliatifs, et l’autre sur l’“aide à mourir”, c’est-à-dire, soyons clairs, sur le suicide assisté et l’euthanasie.
L’heure est grave, car nous sommes bel et bien à la veille d’une véritable rupture anthropologique. L’interdit de tuer (« Tu ne tueras pas ») est le fondement de notre civilisation. En le transgressant, c’est l’une des dernières digues qui est sur le point de céder.
Comme vous le savez, le battage médiatique en faveur du « droit à mourir » entretient la confusion et le mensonge, en cherchant à nous persuader que l’euthanasie ou le suicide assisté sont l’unique alternative face aux souffrances liées à la maladie ou la fin de vie.
Or, il existe une alternative qui consiste à prendre soin avec amour et jusqu’au bout de la personne malade ou en fin de vie. Ce sont les soins palliatifs, encore trop peu connus, et dont le droit à l’accès n’est toujours pas garanti à tous, malgré le vote depuis 1999, de trois lois successives, dont la « loi Claeys-Léonetti » qui permet dans certains cas (maladie grave et incurable et souffrance réfractaire) une sédation profonde et continue jusqu’au décès.
Or, soigner n’est pas tuer : comment celui qui soigne pourrait-il devenir celui qui tue ? La relation de confiance entre le médecin et son patient serait alors irrémédiablement compromise.
Enfin, que dire de la situation des plus fragiles et des plus vulnérables, en particulier les personnes handicapées, que la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté conduirait immanquablement à se demander si elles ne sont pas de trop ou si leur vie vaut encore la peine d’être vécue ? Par ailleurs, comment tenir ensemble la reconnaissance du suicide assisté et la prévention du suicide ?
Cette proposition de loi ne suscite pas seulement notre inquiétude mais bien notre indignation.
Vous trouverez ci-dessous une note, que je vous invite à lire et à diffuser autour de vous, et qui récapitule quelques éléments de réflexion susceptibles d’éclairer les personnes qui s’interrogent sur les enjeux et les implications de cette proposition de loi.
Je vous invite particulièrement à prier le Seigneur, seul maître de la vie et de la mort, et la Vierge Marie qui veille sur nous jusqu’à l’heure de notre mort, dans l’espoir de susciter un sursaut de conscience chez les députés qui auront dans quelques jours la grave responsabilité de se prononcer par un vote solennel sur l’ensemble de ce texte.
Vu sur le compte Twitter de Francis Jubert (auteur, par ailleurs, de l’excellente plaquette sur L’eugénisme qui vient que nous diffusons avec le Salon beige et le Nouveau conservateur – que vous pouvez lire gratuitement en version numérique en cliquant ici et dont la version “papier” est en prévente ici):
Terres de Mission reçoit l’abbé Cottard, prêtre de l’Institut du Bon Pasteur, qui vient présenter une soirée que l’IBP organise à Paris, avec des intervenants aussi différents que l’entrepreneur Pierre-Edouard Stérin, la journaliste Gabrielle Cluzel, le maire d’Orange Yann Bompard ou encore l’abbé Raffray (en plus de l’abbé Cottard lui-même), sur le thème “Agir en chrétien en vue du bien commun”. L’occasion de rappeler que tous les chrétiens, quelle que soit leur vocation, doivent agir pour le bien commun.
Puis, Stéphane de Moulins présente son ouvrage “La meilleure part – Être femme selon le cœur de Dieu” paru chez Téqui.
Lors des débats, les promoteurs de l’euthanasie n’ont cessé de dire que l’euthanasie des handicapés (qui rappelle un peu trop le programme Aktion T4 dont le “modèle” n’est pas – encore – totalement assumé…) n’était pas possible, ni même envisagée (tout en ajoutant qu’il serait “discriminatoire” de “priver” les handicapés de ce “droit”!!!). Pour ceux qui penseraient encore que l’expérience historique du national-socialisme nous prémunirait collectivement de toute tentation en ce sens, la lecture de cet article sur l’euthanasie au Québec est édifiante: un dénommé Luc Ferrandez, ancien maire du Plateau-Mont-Royal et animateur d’une émission pour la radio 98,5 FM, a commenté un sordide fait divers, au cours duquel une personne souffrant de déficience intellectuelle avait été arrêtée et mise au cachot, en déclarant:
« La première chose qu’on doit faire, c’est arrêter de penser qu’il y a une place pour ces personnes-là, en disant “l’État devrait s’en occuper”. Il faut arrêter ça tout de suite. »
L’ancienne ministre Nathalie Normandeau qui animait avec lui évoque alors “l’aide médicale à mourir” (le nom politiquement correct de l’euthanasie). Luc Ferrandez tique, non sur l’acte mais sur le mot : « Je pense qu’il faut lui trouver un autre nom, c’est une forme de libération qu’il faut inventer pour ces personnes-là. […] J’aime mieux la solution de les amener à une forme de libération. Je ne veux pas dire mourir, mais je veux dire une façon de mettre fin à leur douleur, mais en le faisant avec l’approbation des parents. »
Plus fort encore, il poursuit:
« Au lieu d’appeler ça “aide à mourir”, si on appelait ça soins palliatifs? Si on disait : chaque crise que cette personne-là vit doit être considérée comme un symptôme d’une maladie profonde, et on la traite avec une médication qui pourrait amener au décès à la longue ? Quelque chose de doux comme ça »
Mais, s’il cherche un euphémisme apaisant, nous pouvons lui proposer “mort miséricordieuse”. Ça a déjà servi avec un “succès” certain…
Nous avions annoncé la manifestation des Eligibles aux Invalides samedi 24. Cette manifestation, organisée par Cyrille et Magali Jeanteur (elle étant médecin et lui lourdement handicapé et donc “éligible” à l’euthanasie dans l’état actuel de la loi), a réuni quelques centaines de personnes, parmi lesquelles on reconnaissait notamment Louis Bouffard, lui aussi lourdement handicapé et ayant plusieurs pris la parole, notamment dans le cadre de conférences des AFC, contre l’euthanasie, ou encore les députés LR Patric Hetzel et Philippe Juvin – mais d’autres personnalités étaient sans doute présentes sans que nous les ayons aperçues car l’objectif était de tout centrer sur la parole des handicapés et des aidants (aucune association ne prenait la parole). Une petite dizaine de personnes souffrant de handicaps très divers et d’aidants ont pris la parole et délivré un message souvent très émouvant. Oui, cette loi, affirmant implicitement qu’une vie non autonome n’est pas digne d’être vécue, est extrêmement violente pour les handicapés. Et, à terme, quoi qu’en disent les promoteurs, elle créera une injonction de disparaître aux “inutiles” ou aux “poids pour la société”. Il est encore temps de renverser la vapeur.
Extrait du discours du Saint-Père lors de sa rencontre samedi avec les employés du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican :
[…] Les papes passent, la Curie reste. Cela vaut pour chaque Église particulière, pour les Curies épiscopales. Cela vaut aussi pour la Curie de l’évêque de Rome. La Curie est l’institution qui conserve et transmet la mémoire historique d’une Église, du ministère de ses évêques. C’est très important. La mémoire est un élément essentiel dans un organisme vivant. Elle n’est pas seulement tournée vers le passé, mais elle nourrit le présent et guide l’avenir. Sans mémoire, le chemin se perd, il perd le sens de l’orientation.
Voici, chers amis, la première réflexion que je voudrais partager avec vous : travailler à la Curie romaine signifie contribuer à maintenir vivante la mémoire du Siège apostolique, dans le sens vital que je viens d’évoquer, afin que le ministère du Pape puisse être mis en œuvre de la meilleure façon. Et, par analogie, on peut le dire aussi des services de l’État de la Cité du Vatican.
Ensuite, il y a un autre aspect que je voudrais rappeler, complémentaire à celui de la mémoire, c’est la dimension missionnaire de l’Église et de toute institution liée au ministère pétrinien. Le pape François a beaucoup insisté sur ce point et, conformément au projet exposé dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, il a réformé la Curie romaine dans une perspective d’évangélisation, avec la Constitution apostolique Praedicate Evangelium. Et il l’a fait en suivant les traces de ses prédécesseurs, en particulier de saint Paul VI et de saint Jean-Paul II.
Comme vous le savez, je pense, l’expérience de la mission fait partie de ma vie, et pas seulement en tant que baptisé, comme pour tous les chrétiens, mais parce que, en tant que religieux augustinien, j’ai été missionnaire au Pérou, et c’est au milieu du peuple péruvien que ma vocation pastorale a mûri. Je ne remercierai jamais assez le Seigneur pour ce don ! Ensuite, l’appel à servir l’Église ici, à la Curie romaine, a été une nouvelle mission, que j’ai partagée avec vous au cours de ces deux dernières années. Et je la poursuis et la poursuivrai, tant que Dieu le voudra, dans ce service qui m’a été confié.
C’est pourquoi je vous répète ce que j’ai dit lors de ma première salutation, dans la soirée du 8 mai : « Ensemble, nous devons chercher à être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts et encourage le dialogue, une Église toujours prête à accueillir… à bras ouverts, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre disponibilité au dialogue et de notre amour ». Ces paroles étaient adressées à l’Église de Rome. Je les répète maintenant en pensant à la mission de cette Église envers toutes les Églises et le monde entier, au service de la communion, de l’unité, dans la charité et dans la vérité. Le Seigneur a confié cette tâche à Pierre et à ses successeurs, et vous collaborez tous, de différentes manières, à cette grande tâche. Chacun d’entre vous apporte sa contribution, en accomplissant son travail quotidien avec engagement et aussi avec foi, parce que la foi et la prière sont comme le sel pour les aliments, elles donnent de la saveur.
Si donc nous devons tous coopérer à la grande cause de l’unité et de l’amour, cherchons à le faire tout d’abord par notre comportement dans les situations quotidiennes, en commençant également par l’environnement de travail. Chacun peut être un bâtisseur d’unité par son attitude envers ses collègues, en surmontant les inévitables malentendus avec patience, avec humilité, en se mettant à la place des autres, en évitant les préjugés, et aussi avec une bonne dose d’humour, comme nous l’a enseigné le pape François. […]
Samedi, 24 mai, à Poznań, a lieu la béatification du père Stanisław Streich, assassiné par un communiste en 1938 pendant la messe célébrée à Luboń, près de Poznań. Le prêtre sera béatifié lors d’une messe sur la place devant la cathédrale de Poznań.
Le père Stanisław Streich est né en 1902 à Bydgoszcz. Il a été ordonné prêtre le 6 juin 1925. En 1935, il a pris la tête de la nouvelle paroisse Saint-Jean Bosco à Luboń. Il s’est immédiatement engagé dans la construction d’une nouvelle église à Luboń. Le père Streich est devenu le bâtisseur de ce nouveau temple. Dans des conditions sociales difficiles, marquées par le chômage et l’influence de l’idéologie communiste, il a construit avec dévouement une communauté paroissiale, s’engageant dans des activités caritatives et pastorales. Il jouissait d’un immense respect parmi les habitants de Luboń en raison de son engagement en faveur des chômeurs et des plus démunis.
Le 27 février 1938, lors d’une messe pour les enfants, alors qu’il se dirigeait vers la chaire, il fut abattu par Wawrzyniec Nowak, un communiste. Selon des témoins, il aurait crié : « Vive le communisme ». Une balle a atteint le prêtre au visage, une autre s’est logée dans l’évangéliaire. Le meurtrier a tiré deux autres coups de feu dans le dos du prêtre déjà gisant sur le sol de l’église.
« Aujourd’hui, ce coup de feu a frappé un serviteur de l’autel, mais n’entendons-nous pas les slogans provenant du Kremlin, proclamés cyniquement par les représentants officiels, selon lesquels l’objectif du communisme est de mettre le feu à tous les pays et à toutes les nations ! ? » », a demandé de manière rhétorique l’archevêque arménien de Lviv, Józef Teodorowicz, sur les ondes de la radio polonaise peu après le meurtre du père Streich.
Le 3 mars, les funérailles du prêtre ont eu lieu, auxquelles ont assisté vingt mille personnes. Après la messe, le corps du martyr a été inhumé dans une tombe près de l’église.
La phase diocésaine du procès en béatification s’est achevée le 13 avril 2019. S’exprimant à cette occasion, Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań et président de la Conférence épiscopale polonaise, a souligné que « le sacrifice de la vie du père Streicha, qui coïncide avec le martyre de milliers de chrétiens en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, en Espagne et au Mexique, était un signe avant-coureur de la persécution qui attend l’Église catholique en Europe ». Streich, qui coïncidait avec le martyre de milliers de chrétiens en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, en Espagne et au Mexique, annonçait l’agression imminente contre la civilisation européenne, qui allait bientôt être perpétrée par deux totalitarismes alliés, le socialisme national et le socialisme international ». Il a ajouté que « le crime dont a été victime ce prêtre de Grande-Pologne constitue un avertissement contre les conséquences de la haine qui continue de frapper la civilisation chrétienne ».
Le 23 mai 2024, le Saint-Père François a autorisé la promulgation du décret confirmant le martyre du Serviteur de Dieu, le père Stanisław Streich, ouvrant ainsi la voie à sa béatification.
L’intérêt pour la figure du père Streich, assassiné à l’âge de 36 ans, ne cesse de croître. De plus en plus de publications apparaissent. Le film « Zabili księdza » (Ils ont tué un prêtre), réalisé par Antoni Wojtkowiak, est également sorti en salles. En Pologne, cette béatification est considérée comme très importante, car elle donne un patron pour les temps difficiles où le spectre du communisme, sous des formes anciennes et nouvelles, plane sur l’Europe.
Aymeric Pourbaix reçoit Père Jean-François Thomas, jésuite, dans son émission Les Belles figures de l’Histoire, proclamé bienheureux le 17 mai 2025 en la cathédrale de Chambéry par le nonce apostolique Mgr Celestino Migliore :
A quelques jours maintenant du 43e pèlerinage de Chartres, Notre-Dame de Chrétienté a présenté cette édition, en rappelant notamment le sens du thème de cette année :
« Pour qu’il règne ! » Alors que nous célébrons cette année le centenaire de l’encyclique Quas Primas de Pie XI, il est bon de réfléchir à ce que signifie aujourd’hui le règne du Christ, qui porte non seulement sur les âmes mais aussi sur les sociétés humaines, comme le rappelle le Catéchisme de l’Église Catholique (n° 2105). Il ne s’agit pas de brandir nos bannières en regrettant le Moyen-Âge ou les monarchies catholiques. Il ne s’agit pas de croire que nous allons édifier sur terre un paradis terrestre, oublieux du paradis du Ciel. Il ne s’agit pas de mettre le Christ dans la case de tel ou tel parti politique. Ce dont il s’agit, en revanche, pour reprendre les mots de Péguy, c’est d’humblement œuvrer pour que nos cités charnelles deviennent un peu plus « l’image et le commencement et le corps et l’essai et de la cité de Dieu ». Ce dont il s’agit, en particulier pour les laïcs, c’est d’œuvrer, pour « pénétrer d’esprit chrétien les mentalités et les mœurs, les lois et les structures de la communauté où ils vivent ». Jésus-Christ est le Seigneur, et ces mots ont du sens, encore aujourd’hui ! C’est une question de justice envers Jésus, à qui toute la création, les hommes, les structures, les sociétés, appartiennent de droit. Comme l’affirme le Catéchisme : « Aucune activité humaine, fût-elle d’ordre temporel, ne peut être soustraite à l’empire de Dieu ». Et c’est aussi une urgence de salut pour les hommes, car les structures d’une société, dans la mesure où elles permettent les conditions favorables à la libre conversion des cœurs, aident terriblement les hommes à se sauver, ou à se damner. Comme le disait Pie XII : « De la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes . »
Horaires des messes :
Samedi 7 juin :
Messes basses Adultes à St Sulpice (7h)
Messe chantée Familles et Enfants à Senlisse (11h15)
Dimanche 8 juin :
Messe pontificale de la Pentecôte en présence des Reliques de la Croix rediffusée sur Cnews aux Courlis (11h30)
Lundi 9 juin
Avant la messe, passage des Portes Saintes pour l’année jubilaire, procession solennelle du clergé avec la relique du voile de la Vierge Marie, trésor de la cathédrale, et les reliques de la Vraie Croix et consécration publique du pèlerinage et des pèlerins au Sacré-Cœur de Jésus
Messe de clôture à la Cathédrale (15h)
Jeudi 19 juin : Messe d’action de grâce à Sainte Odile (19h40)
Cette année encore, Notre-Dame fait ériger un calvaire, cette fois à Émancé.
Quelques chiffres :
19000 pèlerins, dont :
10 000 pèlerins Adultes
500 pèlerins Pastoureaux
1 700 pèlerins Enfants
3 300 pèlerins Familles
1 200 pèlerins bénévoles
430 clercs
1 700 pèlerins Étrangers
6000 Anges Gardiens
La croissance se confirme :
+10 000 pèlerins en 10 éditions
+8% par an en moyenne sur 10 ans, en accélération
+13% par an sur les trois dernières années
+17% en 2024
Et la moyenne d’âge est de 20 ans.
13% de croissance du nombre de chapitres pour garantir des effectifs à taille humaine nécessaires à la vie de chapitre (prières, méditations, confessions)
55 chapitres marcheurs étrangers (+ de 20 nationalités différentes)
69 chapitres familles
43 chapitres enfants
13 chapitres pastoureaux
Des chapitres missionnaires :
3 chapitres Pèlerins d’Emmaüs (évangélisation)
Chapitres de jeunes missionnaires (Missio, Ste Madeleine)
Chapitre Notre-Dame des Cités (accueil de pèlerins issus des quartiers défavorisés)
Chapitre de chrétiens isolés issus de régions persécutées ou souffrant de la guerre (chaldéens, syriens, libanais)
Chapitre de SDF et de pèlerins en situation très précaire
Chapitre d’accueil de pèlerins recommençants, en recherche (cheminement), en conversion qui jettent une bouteille à la mer pour rencontrer d’autres personnes et être accompagnées (prise en charge de l’inscription au pèlerinage et de l’équipement si nécessaire)
Quelques chapitres spécifiques :
SOS Calvaires (porteurs du calvaire érigé sur la route)
SOS Chrétiens d’Orient
Chapitre de chanteurs (St Bartimée et St Nectaire)
Chapitres scouts
Chapitre regroupant des chorales scoutes parisiennes : St Nectaire
Possibilité d’accueillir 1 pèlerin handicapé par chapitre
Pour répondre à la croissance, quelques nouveautés sont à prendre en compte :
Dédoublement de la colonne Adultes dès le départ à St Sulpice : 8 000 pèlerins après la messe de 7h et 3 500 pèlerins dès 7h qui auront leur messe le soir sur le bivouac (nouveauté déjà expérimentée l’an passé, avec succès)
Le départ des Chapitres Familles, Enfants et Pastoureaux se fait après à Messe à Senlisse (et non plus à Igny).
Nouveau bivouac pour les Familles, Enfants et Pastoureaux et agrandissement d’1ha de ceux désormais uniquement dédié aux Adultes
Le pape Léon XIV a confirmé la nomination du cardinal François Bustillo comme envoyé spécial pour la clôture du Jubilé des 350 ans à Paray-le-Monial. Du 26 au 29 juin, le sanctuaire célébrera trois jours de fête pour honorer le Cœur de Jésus et clôturer le Jubilé des 350 ans des apparitions à sainte Marguerite Marie.
Léon XIV a nommé le cardinal Sarah envoyé spécial pour les célébrations liturgiques des 25 et 26 juillet au sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray, à l’occasion du 400e anniversaire des apparitions de sainte Anne au paysan breton Yvon Nicolazic.
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir. Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
La liturgie continue à chanter le Christ ressuscité et nous exhorte, en cette semaine des Rogations, à nous unir à sa prière ; cette prière par laquelle il a demandé à Dieu de faire partager à son humanité, par l’Ascension, la gloire qu’il possède de toute éternité comme Dieu (0ff). Cette gloire qu’il a obtenue, nous la posséderons aussi un jour, parce qu’il nous a délivrés du péché par la vertu de son sang (Intr., All., Com.). Aussi faut-il que, contrairement à celui qui se regarde au miroir et oublie aussitôt comment il est, nous ayons le regard attaché sur la loi parfaite de la liberté et la mettions continuellement en pratique » (Ep.). Et puisque le Christ nous a laissé comme consolation à son départ « de pouvoir prier en son nom pour que notre joie soit pleine », demandons à Dieu « par Notre-Seigneur » de ne pas rester sans fruits dans la connaissance de Jésus, afin que croyant « qu’il est sorti de Dieu » (Ev.), nous méritions d’entrer avec lui dans le royaume de son Père. Joann. 16, 23-30.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose à mon Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. Je vous ai dit ces choses en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. En ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ; car le Père vous aime lui-même, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; je quitte de nouveau le monde, et je vais auprès du Père. Ses disciples lui dirent : Voici que, maintenant, vous parlez ouvertement, et vous ne dites plus de parabole. Maintenant nous savons que vous savez toutes choses, et que vous n’avez pas besoin que personne ne vous interroge ; voilà pourquoi nous croyons que vous êtes sorti de Dieu.
► Introït : Vocem jucunditatis
Les chants de la messe de ce cinquième dimanche après Pâques expriment une fois encore notre joie et notre action de grâces pour le grand bienfait de la Rédemption. Mais contrairement au dimanche précédent, où cette jubilation commençait d’une façon calme et légère dans l’Introït, puis s’amplifiait dans les Alléluias pour atteindre son sommet dans l’extraordinaire Offertoire Jubilate Deo, aujourd’hui c’est dès l’Introït que la joie éclate en une acclamation triomphale.
Le texte est tiré du prophète Isaïe. Il annonçait aux Israélites la délivrance définitive de la captivité de Babylone, figure de la délivrance de la captivité où le péché nous retient ici-bas. » Sortez de Babylone » s’écriait-il, et il continuait par les paroles que nous chantons aujourd’hui.
Vocem jucunditatis annuntiate, et audiatur, nuntiate usque ad extremum terræ : liberavit Dominus populum suum. Annoncez le avec des cris de joie, et qu’on l’entende. Annoncez-le jusqu’aux extrémités de la terre : le Seigneur a délivré son peuple.
Ce texte est, bien entendu, ponctué de vibrants Alléluias.
La mélodie est vraiment enthousiaste. Elle s’élève en grandes ondulations dont l’amplitude dépasse l’octave, culminant dans les hauteurs sur les mots usque ad extremum terræ, jusqu’aux extrémités de la terre. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 65, qui formait déjà le texte de l’Introït du troisième dimanche et le début de l’Offertoire du dimanche dernier. Nous retrouverons d’ailleurs ce psaume dans l’Offertoire de ce jour.
Jubilate Deo, omnis terra, psalmum dicite nomini ejus, date gloriam laudi ejus. Poussez des cris de joie pour Dieu toute la terre, chantez un psaume à son nom, donnez gloire à sa louange.
► Alléluia : Surrexit Christus
Comme ceux des dimanches précédents, les deux Alléluias du cinquième dimanche après Pâques sont encore très différents l’un de l’autre, notamment par leur longueur. Le texte du premier Alléluia n’est pas tiré de la Sainte Écriture. C’est un des nombreux versets d’Alléluias du temps pascal qui commence par le mot surrexit : il est ressuscité. Ils expriment notre joie et notre action de grâces pour le grand bienfait de la Rédemption.
Surrexit Christus et illuxit nobis, quos redemit sanguine suo. Le Christ est ressuscité et nous a illuminés, nous qu’il a rachetés de son sang.
Cette illumination, c’est celle du baptême, qui nous a fait naître à une vie nouvelle, la vie de la grâce, et a ouvert nos yeux aux réalités surnaturelles. La mélodie exprime la joie de cette illumination d’une manière d’abord assez calme mais très gracieuse dans l’Alléluia, puis dans le verset elle s’anime progressivement pour s’élever en une grande envolée enthousiaste sur le mot redemit, le mot de la Rédemption, avant de revenir pour terminer à la calme mélodie de l’Alléluia.
► Alléluia : Exivi a Patre
Comme c’est généralement le cas au temps pascal, le deuxième Alléluia de ce cinquième dimanche après Pâques est nettement plus long que le premier. Son texte est tiré de l’Évangile, comme toujours en ce temps liturgique, sauf dimanche dernier où c’était une phrase de saint Paul, mais c’était quand même le Nouveau Testament. Il s’agit aujourd’hui, comme dans les Communions des deux derniers dimanches, d’un passage des entretiens de Notre-Seigneur avec ses apôtres après la Cène dans l’évangile selon saint Jean, où il leur annonce son prochain départ, et en ce dimanche nous sommes à quelques jours de l’Ascension :
Exivi a Patre et veni in mundum ; iterum relinquo mundum et vado ad Patrem. Je suis sorti du Père et venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde et vais au Père.
C’est toute la mission rédemptrice du Christ qui est ici résumée dans cet aller et retour entre le ciel et la terre.
La mélodie est assez extraordinaire. Elle se tient presque entièrement dans les hauteurs. Seule la cadence finale de l’Alléluia et celle du verset redescendent au grave, et, à l’intérieur de cette ligne légère et presque immobile, suspendue en l’air, un petit motif de quatre notes monte et redescend sans cesse, quinze fois en tout si on compte la reprise de l’Alléluia, évoquant le va-et-vient entre le ciel et la terre, comme les anges montant et descendant sur l’échelle de Jacob. N’oublions pas que c’est le Christ qui parle à ses apôtres sur le ton de la confidence exprimant son amour pour son Père et pour tous les hommes, sa joie pour toutes les âmes qu’il va sauver.
► Offertoire : Benedicite gentes
Le texte de l’Offertoire du cinquième dimanche après Pâques est tiré du psaume 65 Jubilate Deo, comme celui de dimanche dernier dont le développement mélodique était exceptionnel. Celui-ci est encore assez long et solennel mais il est cependant tout à fait différent. Nous y retrouvons le style calme, intérieur et méditatif qui est celui de la plupart des Offertoires. Comme la dernière phrase de celui de dimanche dernier, le texte de celui-ci est pris dans la deuxième partie du psaume qui, après la grande action de grâces pour le salut accordé à tout le peuple, devient plus intime et personnel.
Benedicite gentes Dominum Deum nostrum, et obaudite vocem laudis ejus, qui posuit animam meam ad vitam, et non dedit commoveri pedes meos. Benedictus Dominus qui non amovit deprecationem meam, et misericordiam suam a me. Peuples, bénissez le Seigneur notre Dieu, et faites retentir sa louange, car il a gardé mon âme en vie, et n’a pas laissé mes pieds chanceler. Béni soit le Seigneur qui n’a pas repoussé ma prière ni détourné de moi sa miséricorde.
Chacun de nous remercie ici le Seigneur pour les grâces qu’il a reçues notamment à l’occasion de la dernière fête de Pâques. Il le fait en une longue contemplation on pourrait même dire rumination, la mélodie revenant sans cesse sur les mêmes notes avec une douce insistance.
► Communion : Cantate Domino
L‘antienne de Communion du cinquième dimanche après Pâques est la seule de tous les dimanches du temps pascal dont le texte soit tiré d’un psaume, et elle commence comme l’Introït de dimanche dernier par les mots Cantate Domino. Ainsi la messe de ce dimanche s’achève-t-elle comme celle du dimanche précédent avait commencé. Ce n’est pourtant pas le même psaume. Dans l’Introït de dimanche dernier c’était le psaume 97 ; ici c’est le psaume 95, mais il lui ressemble comme un frère : c’est toujours la louange au Seigneur, roi et juge universel, et l’action de grâces continuelle pour le salut qu’il nous accorde.
Cantate Domino, benedicite nomen ejus ; bene nuntiate de die in diem salutare ejus. Chantez au Seigneur, bénissez son nom, annoncez de jour en jour son salut.
Ce texte, on le voit, est assez voisin de celui de l’Introït de ce jour, et c’est encore la même joie ; mais elle s’exprime ici d’une façon moins ample et plus légère. Il y a cependant une progression entre les trois phrases jusqu’à l’Alléluia final qui culmine dans l’enthousiasme.
Ce texte les rend vraiment fous. Patrick Hetzel (LR) a demandé que certains lieux soient exclus de la possibilité d’y pratiquer une euthanasie. Sa demande semble élémentaire à toute personne douée d’un minimum de bon sens (ou pas totalement aveuglée par l’idéologie). Il est évident, en effet, que, si l’on autorise les euthanasies dans les services de soins palliatifs, on détruit par le fait même les services en question. Il est évident encore qu’autoriser l’euthanasie dans les maisons de retraite serait la porte ouverte à l’assassinat de masse. Et il semble enfin assez logique d’éviter les euthanasies dans une chambre d’hôtel (même, et surtout, si l’on prétend que l’euthanasie est un soin médical). Eh bien, pas pour la ministre dite par dérision “de la Santé” qui tient absolument qu’on puisse pratiquer les euthanasies en chambre d’hôtel (pourquoi diable y aurait-il un endroit où l’on ne pourrait pas piquer son prochain?!). A quand les week-ends thalasso-euthanasie?
Le 21 mai dernier, le philosophe Alasdair MacIntyre est décédé à l’âge de 96 ans.
Né à Glasgow (Ecosse) en 1929, il fut pendant des années l’une des plus grandes voix de la philosophie contemporaine – et notamment du renouveau aristotélicien – après avoir été encarté au Parti communiste. Son livre “After virtue” (1981) avait connu un grand retentissement et suscité un débat mondial permettant, notamment dans le monde anglo-saxon, une redécouverte de la philosophie morale et de la philosophie politique d’Aristote.
Pour mieux mesurer la portée de son oeuvre, je renvoie bien volontiers à l’excellent article qu’a publié hier Denis Sureau (ou plutôt republié car c’était un chapitre de livre avant d’être un article posté sur internet!): “Pour saluer Alasdair MacIntyre, penseur essentiel”, où je lis notamment ceci:
Il faut savoir repérer les éléments de continuité dans cet itinéraire brouillé. Émile Perreau-Saussine remarque : « Comme marxiste, barthien, wittgensteinien, aristotélicien, thomiste, MacIntyre place au cœur de sa réflexion ce que le libéralisme tient aux marges de la politique : l’âme, la communauté et la vérité. Une constante se dégage ainsi, sous le chaos apparent. La critique du libéralisme est à la fois la basse continue et la cause finale de son œuvre. » […] Ni individualisme ni étatisme, ni libéralisme ni communisme. Le marxisme, que MacIntyre a étudié avec bienveillance, n’échappe pas à cette convergence : « comme l’individualisme libéral, le marxisme incarne l’ethos du monde spécifiquement moderne et modernisateur, et de là viennent ses défaillances morales ; cet ethos doit être en grande partie abandonné si nous voulons trouver une base rationnellement et moralement défendable pour juger et agir et pour évaluer divers schémas moraux hétérogènes qui rivalisent pour obtenir notre allégeance. »
Je dois avouer que j’ignorais tout de MacIntyre avant d’en entendre parler à la fin des années 1990 par Emile Perreau-Saussine qui terminait alors sa thèse sur la pensée de ce dernier sous la direction de Pierre Manent (et, comme ce dernier était également mon directeur de thèse, Emile, malheureusement trop tôt disparu, et moi, nous croisions de temps en temps à son séminaire de l’EHESS). Naturellement, ce thomiste d’un genre un peu étrange (ce n’est pas tous les jours que l’on croise un thomiste ayant débuté dans le marxisme!) avait piqué ma curiosité. Puis j’ai eu l’honneur de le rencontrer, de discuter, mais surtout de l’écouter, à de nombreuses reprises ces dix dernières années au Center for Ethics and Culture de l’université Notre-Dame (Indiana) où il était “permanent senior distinguished research fellow” (et où j’ai fait moi-même plusieurs séjours de recherche). L’homme était d’un abord assez “rugueux” mais aussi d’un humour décapant, capable comme Aristote lui-même de méditer sur les plus insignifiants détails de l’existence humaine avant d’en tirer des règles universelles. Revenu des idéologies, il était passionnément en quête de vérité et gardait de ce fait une rafraîchissante curiosité intellectuelle à peu près universelle.
Dieu veuille qu’il contemple désormais la Vérité en pleine lumière!
C’est par un joli mois de mai comme celui que nous connaissons qu’Hitler a conçu en 1939 l’opération dite Aktion T4, un vaste plan d’euthanasie des handicapés physiques et mentaux.
La proposition de loi sur l’euthanasie dont débat aujourd’hui le Parlement français, excluait cette possibilité. Elle a été rétablie par la commission des affaires sociales, puis le 21 mai, par l’Assemblée. Dans le principe, si la loi est votée, une élimination des handicapés à analogue à celle du IIIe Reich est désormais possible en France.
Si le début officiel de l’opération est le 1er septembre, au commencement de la guerre, la décision avait été prise antérieurement et son exécution préparée tout au long de l’été. L’opération, pilotée par la Chancellerie, a reçu le nom de code T4 parce que l’ administration dédiée avait été installée dans une villa confisquée à une famille juive au 4 de la Tiergartenstrasse (rue du Jardin des Plantes), une des avenues les plus huppées de Berlin.
C’est là que fut recrutée une équipe restreinte destinée à réaliser cette élimination, dirigée par Philip Bouhler, en liaison étroite avec le Dr Karl Brandt, médecin personnel du führer[1].
Dès avant son accession au pouvoir, Hitler avait ce projet en tête. Il découlait de son idéologie préconisant l’élimination des faibles et des tarés, à la fois pour améliorer la race et pour débarrasser le pays de la charge des improductifs. Il ne fallait pas trembler pour le faire car, selon lui, le monde appartenait aux forts aptes à surmonter les sentiments de pitié. Cela n’a cependant pas empêché Hitler de dire aux familles que l’opération visait à infliger « une mort miséricordieuse » à des gens plongés dans la souffrance . Entre les deux-guerres, l’idée d’une élimination des tarés, portée par la philosophie de Nietzsche[2], était déjà dans l’air du temps, non seulement en Allemagne mais aussi dans le monde anglo-saxon.
Dès 1933, les nazis avaient pris des mesures d ’ « hygiène raciale » : stérilisation obligatoire des porteurs de maladies héréditaires, légalisation de l’avortement dans le cas où un de parents en serait affligé . Mais pour des raisons politiques, Hitler préféra attendre la guerre pour aller plus loin tout en préparant les esprits par une propagande insistant sur le coût social des handicapés. A partir de 1938, la même propagande prétendit que des parents de handicapés de plus en plus nombreux écrivaient pour demander leur élimination. Comme aujourd’hui, on entend de toutes parts des « témoins » déclarant avec le maximum de pathos souffrir de ne pas pouvoir mettre fin aux jours d’ un parent qui souffre.
Dans le plus grand secret
La difficulté à surmonter était la résistance prévisible des familles et des Eglises. Tout se fit donc dans le secret. Si l’opération débuta avec la guerre de Pologne, c’est que le régime espérait que le bruit médiatique lié à la déclaration de guerre la couvrirait.
On commença par les enfants : dès le 18 août, une circulaire imposa au médecins et sages-femmes de déclarer ceux qui naissaient handicapés. Les parents étaient informés de leur transfert dans des unités dispensant des soins spécialisés ; ils devaient signer une autorisation. L’opération fut très vite étendue aux adultes : furent particulièrement visés les psychopathes, les alcooliques, les infirmes, les faibles d’esprit, les incurables. L’inaptitude au travail était le critère déterminant.
L’opération se fit hors des hôpitaux psychiatriques, dans six centres spécialisés, dont des châteaux isolés, répartis sur tout le territoire. Les malades y étaient amenés dans des autobus gris aux vitres opaques de la société d’Etat Gekrat. Ignorant leur destination, les familles recevaient plus tard un faire-part de décès pour cause d’épidémie et quelquefois une urne funéraire.
La majorité du corps médical était au courant comme l’a montré le procès des médecins qui s’est tenu à Nuremberg en 1948. Après avoir essayé les piqures de morphine ou scopolamine, l’administration du T4 jugea plus expéditif le recours au monoxyde de carbone, suivi d’une crémation.
On estime que, pendant les deux années (août 1939-août 1941) où elle se déroula, l’opération fit environ 75 000 victimes. Mais l’élimination des malades mentaux ou enfants handicapés se poursuivit hors de l’opération T4, dépassant au total les 100 000 victimes.
Le secret presque absolu dans lequel elle fut menée fit que les réactions furent lentes. D’autant qu’en régime totalitaire, les familles sont isolées les unes des autres et sous surveillance policière. Quand la chose filtra, des pasteurs protestants et de prêtres catholiques écrivirent à la Chancellerie. La protestation la plus spectaculaire fut celle de Mgr Clemens-August von Galen, évêque de Munster qui, à l’été 1941, saisit la justice et interpella avec véhémence le gouvernement du haut de sa chaire. Que l’opération ait cessé peu après est-il l’effet de cette interpellation ou cette phase de l’opération était-elle terminée ? Toujours est-il que l’évêque fut mis au secret et plusieurs de ses prêtres déportés.
Une autre raison de mettre fin à l’ opération était qu’à l’automne 1941, après l’invasion de la Russie, commençait l’élimination des juifs, d’abord par balle dans les terres occupées de l’ Union soviétique puis, de manière plus « scientifique », dans des camps. L’Aktion T4 aura servi en quelque sorte à tester ce genre de massacre de masse, prévu lui aussi depuis longtemps. Le personnel qui avait été recruté pour éliminer les malades mentaux fut en partie transféré dans les camps d’extermination.
[1] Condamné à mort à Nüremberg ; Bouhler s’est suicidé en prison.
[2] Le philosophe a à plusieurs reprises recommandé l’élimination des tarés.
On nous prie d’annoncer une conférence organisée par l’Institut du Bon Pasteur le 11 juin:
L’Institut du Bon Pasteur vous convie le 11 juin à 20h à la Grande Crypte (Paris 16) pour une conférence dont le thème est : “Agir en chrétien pour le Bien Commun”.
Avec la participation de :
– Pierre-Édouard Stérin, fondateur du Fonds pour le Bien Commun
– Yann Bompard, maire de la ville d’Orange
– Gabrielle Cluzel, journaliste (Boulevard Voltaire, Cnews, Europe 1)
– l’Abbé Marin Cottard, IBP
– l’Abbé Matthieu Raffray, IBP
La conférence sera suivie d’un cocktail jusqu’à 23h.
Les députés ont adopté l’ensemble des articles légalisant le suicide assisté et à l’euthanasie sous la formule trompeuse d’ « aide à mourir ». Certes, la mention orwellienne « réputé mort de mort naturelle » a été écartée mais la connotation positive de la formule « aide à mourir » a un caractère incitatif, militant et dissimulateur.
Pourtant – chaque sondage le confirme – la véritable attente des Français porte sur un accès équitable aux soins. Pour Alliance VITA, les mesures adoptées mettent en danger les personnes fragilisées par la maladie dont le besoin véritable est d’être correctement soulagées et accompagnées en ayant accès à des soins appropriés.
Aussi flous qu’invérifiables, d’autant que le contrôle se fera après la mort de la personne, les critères d’accès à cette prétendue « aide à mourir » ouvrent grand la porte à l’euthanasie et au suicide assisté pour des dizaines de milliers de patients qui ne sont pas en fin de vie. La procédure qu’on prétend « collégiale » donne en réalité tout pouvoir de décision à un seul médecin et s’avère expéditive : un patient pourrait être euthanasié en peu de temps. Quant à la clause de conscience prévue pour les professionnels de santé, elle est limitée puisque ces derniers devraient informer leurs patients sur la prétendue « aide à mourir », ne pas tenter de les en dissuader, et les réorienter vers un autre médecin le cas échéant. Par ailleurs, les pharmaciens et les établissements de santé en seraient privés.
Le texte instaure enfin un délit d’entrave ce qui ferait de la France, le seul pays à punir de deux ans de prison ceux qui s’opposeraient à une euthanasie ou à un suicide assisté soit en tentant de dissuader ou en dissuadant une personne. Seraient ainsi visés pêle-mêle soignants, proches et associations. En réalité, c’est la politique de prévention du suicide qui serait gravement pénalisée.
L’injustice est flagrante : en refusant de réprimer l’incitation au suicide assisté et à l’euthanasie, les députés font le choix du deux poids deux mesures. Pour les spécialistes de la santé mentale, cause nationale 2025, cette loi constitue à la fois un contre signal pour les politiques de prévention de suicide et une menace pour tous ceux qui œuvrent au quotidien auprès des personnes fragilisées par la maladie psychiatrique et la désespérance.
Dans un contexte de dégradation du système de santé, le risque est de pousser les plus fragiles vers la mort administrée par défaut de soins appropriés.
Mgr de Dinechin, évêque de Soissons, alerte à son tour sur l’euthanasie dans une lettre aux catholiques de l’Aisne:
Chers amis,
Le débat parlementaire sur l’accompagnement des personnes en fin de vie est important et déterminant ; notre mobilisation doit être résolue et concrète auprès des personnes vulnérables.
La proposition de loi actuellement en débat au Parlement, constitue une rupture anthropologique. Elle est présentée comme humanisante ; en réalité ces propositions vont fragiliser les personnes vulnérables alors qu’elles ont besoinde sentir qu’on se bat avec elle ; fragiliser aussi les soignants puisque le serment d’Hippocrate n’est plus normatif.
Je ne juge pas les personnes qui ont recours à l’euthanasie, nous pouvons comprendre l’épreuve du découragement et le poids de la souffrance, et simultanément, il nous faut ensemble surmonter la pulsion de mort et œuvrer ardemment pour développer les soins palliatifs.
Le 27 mai aura lieu le vote solennel à l’Assemblée nationale. J’invite ceux qui l’acceptent, à écrire à leur député.Vous pouvez accomplir cette démarche à travers le site internet des Associations Familiales Catholiques (AFC) :https://ensemblepourlavie.afc-france.org/
Devant la gravité de la situation, ce 15 mai, les chefs des grandes religions en France, se sont concertés pour signer un communiqué commun. Celui-ci formule les contours précis de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas. Je vous invite à en prendre connaissance au verso du présent communiqué. Nous devons saluer la force d’un tel texte porté en commun par les responsables du culte en France.
M. Bruno COEVOET, Délégué Diocésain pour la diaconie, médecin retraité, s’est beaucoup formé sur les enjeux chrétiens de la fin de vie. Il est disponible pour prendre la parole ou pour animer une réflexion paroissiale. Veuillez le contacter au 06 40 43 25 18.
J’invite chaque catholique à entrer dans une démarche de prière. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus1 est patronne secondaire de la France, qu’elle intercède en faveur du respect de la vie jusqu’à sa fin naturelle. La Vierge Marie est patronne principale de la France, qu’elle inspire notre Nation et ses élus.
Renaud de Dinechin, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin
«On ne joue pas avec la vie ; ce n’est pas une question religieuse, c’est une question d’humanité» rappelait le Pape Françoislorsqu’ilestvenuàMarseilleenseptembre2023.
1 Dont les reliques pérégrinent dans l’Aisne jusqu’à la Pentecôte.
Pour éveiller, il faut avoir veillé : dans le contexte grave de l’examen de la loi sur l’euthanasie, pudiquement appelée “fin de vie”, et du basculement anthropologique qu’elle annonce, les Veilleurs annoncent une veillée de mobilisation générale ce mardi 27 mai à 20h, place de la Concorde à Paris.
Le projet euthanasique menace de bouleverser les fondements non seulement de notre médecine, qui ne devrait pas avoir d’autre but que soigner, mais aussi de toute la société, dont l’objet devrait être de protéger chaque vie, surtout la plus faible.
Un réveil des conscience peut s’opérer, et plusieurs élus témoignent de leur hésitation à approuver cette loi : à nous de les éclairer et de les encourager à dépasser les clivages partisans et idéologiques pour qu’en France, demain, nul ne puisse croire sa vie menacée lorsqu’elle sera confiée à la médecine ou à ses proches.
En plongeant aux racines de notre culture, les Veilleurs permettent de remettre en perspective des enjeux fondamentaux.
Nous ne pouvons que vous encourager à les rejoindre mardi prochain !
Après 19 mois de guerre et plus de 50 000 morts, Israël n’est toujours pas parvenu à ses buts de guerres, dont l’objectif était de libérer les otages et de détruire le Hamas. Le cabinet de sécurité a donc décidé un changement de stratégie avec l’opération « Chariots de Gédéon ». Ce nom fait référence à Gédéon, personnage biblique du Livre des Juges, célèbre pour avoir vaincu une tribu arabe nomade bien plus nombreuse avec seulement 300 soldats. Après l’échec des bombardements intensifs doublés de raids, Israël opte pour une occupation durable de Gaza.
Présentée comme une « phase finale » par Benjamin Netanyahou, l’opération vise à occuper durablement le territoire et à en expulser les deux millions de Gazaouis vers une « zone stérile » au sud, près de la frontière égyptienne, après un filtrage de chaque arrivant. Ceci en vue de provoquer une migration, en Égypte, en Europe et en Amérique latine. Selon le droit d’asile pratiqué en France, près de 6 millions de Palestiniens sont éligibles à l’accueil (Gaza et Cisjordanie). Israël prévoit aussi un retour progressif dans des zones intégralement quadrillées par Tsahal, après un certain temps.
Des ONG américaines privées, en lien avec Washington, géreront l’aide humanitaire, ce que les Nations unies refusent, dénonçant l’instrumentalisation de l’aide.
La communauté internationale réagit avec inquiétude. L’ONU, l’UE et plusieurs gouvernements occidentaux condamnent le projet. Le Canada, la France et le Royaume-Uni menacent de sanctions. Les accusations de nettoyage ethniques sont murmurées. Des discussions sont en cours pour revoir l’accord d’association UE-Israël.
En Israël, l’opération creuse les divisions. De nombreux réservistes refusent de se présenter, épuisés par la durée du conflit. Des figures politiques critiquent la stratégie, prédisant un isolement diplomatique et moral croissant.
Surtout, « Chariots de Gédéon » relègue au second plan le sort des otages, dont une cinquantaine seraient encore détenus. L’INSS, think tank israélien, alerte : l’offensive pourrait aggraver leur sort et affaiblir la cohésion militaire.
Face à la pression internationale et soucieuse de sa politique arabe, la Maison-Blanche tempère son soutien traditionnel. Le fossé entre Donald Trump et Netanyahou se creuse, même si l’administration américaine continue de rejeter sur le Hamas la responsabilité de l’échec des négociations.
Lundi 19 mai, le pape Léon XIV a nommé le cardinal Baldassare Reina grand chancelier de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Egalement vicaire général du diocèse de Rome, le prélat sicilien succède à l’archevêque controversé (voir ici, ici et là) Vincenzo Paglia, 80 ans, qui était à ce poste depuis 2016.
De 2013 à 2022, le cardinal Reina a été recteur du séminaire d’Agrigente, sur la côte ouest sicilienne. Appelé ensuite à Rome, il a été nommé vice-gérant, puis vicaire général par intérim du diocèse de Rome, après le départ du cardinal De Donatis, devenu pénitencier majeur. De par sa fonction, le cardinal Reina est devenu archiprêtre de la basilique Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du diocèse de Rome, et grand-chancelier de l’Université pontificale du Latran. Enfin, il a été créé cardinal en décembre 2024 par le pape François, à l’âge de 54 ans.
La Fondation Lejeune avait mis en ligne sur Youtube il y a quelques mois le documentaire “Mourir n’est pas tuer”. Ce dimanche 25 mai à 21h50, CNews le diffusera dans une version de 50 minutes, suivi d’un débat. Cette diffusion intervient à deux jours du vote général à l’Assemblée nationale de la proposition de loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté.
Le vote de mardi est une étape importante, mais le parcours législatif est encore long : la 1ère lecture au Sénat annoncée à l’automne permet d’envisager des modifications du texte (en commission comme en séance) ; puis une 2ème navette parlementaire suivra (2ème lecture à l’Assemblée nationale et 2ème lecture au Sénat).
C’est pourquoi il est encore temps de convaincre, d’éclairer, d’éveiller les consciences. Et ce documentaire reste un outil puissant pour cela.
Vous pouvez toujours acquérir et diffuser le DVD en profitant de cette offre spéciale:
Emoi dans le Landerneau politico-médiatique : la confrérie des Frères musulmans serait en train de déployer une stratégie d’entrisme dans l’ensemble des composantes de la société française, afin, à terme, d’imposer à la France la charia. Le Président de la République s’émeut et demande au gouvernement de lui proposer des mesures. Chacun s’étonne ou, plutôt, feint de s’étonner.
Le rapport de 73 pages qui vient d’être remis au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, décrit une action méthodique et organisée d’abord de contrôle de la population musulmane et ensuite d’influence dans la société française. Si les détails de cette action sont parfois surprenants, les fondamentaux en sont connus depuis longtemps. En 2003 un rapport de 78 pages sur « L’application duprincipe de laïcité dans la République », présenté par Bernard Stasi au Président de la République, Jacques Chirac, notait déjà :
« Des groupes extrémistes sont à l’œuvre dans notre pays pour tester la résistance de la République et pour pousser certains jeunes à repousser la France et ses valeurs ».
La pensée unique interdisait de désigner nommément ces jeunes dont on apprenait cependant au fil du rapport que « le débat public s’est engagé dans la polémique sur le port du voile islamique à l’école ». Ce rapport ne semble pas avoir été suivi d’actions probantes.
L’Islam ne se dissout pas dans la modernité
Les Frères musulmans ont été créés en 1928 par l’instituteur égyptien Hassan al Banna, grand- père des frères Tariq et Hani Ramadan. Cette société secrète a, alors, pour objectif de lutter contre l’occidentalisation de l’Islam et ensuite d’étendre la charia à l’ensemble de la planète. L’Islam rigoriste ainsi prôné n’est pas une maladie de l’Islam, il en est l’expression née de la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. Ni plus ni moins. La méthode d’action des Frères musulmans est d’investir le champ social par les écoles, l’assistance sociale, le sport, l’action culturelle. En France, sans surprise, leur emprise concerne d’abord les neuf millions de musulmans (13% de la population), majoritairement sunnites, vivant sur notre territoire national. C’est mathématique : plus le nombre de musulmans sunnites est important, plus la probabilité qu’il y ait parmi eux des Frères musulmans est conséquente.
L’erreur, partagée par beaucoup, a été de croire que l’Islam se dissoudrait dans la modernité, la société de consommation et le libéralisme avancé. Il n’en est rien. Bien au contraire. Toutes les tentatives de laïcisation du monde musulman (Irak, Iran, Syrie, Turquie, Tunisie, Algérie, Egypte) ont abouti à la montée en puissance et parfois à l’exercice du pouvoir par un islam radicalement anti-occidental. C’est un fait !
Loin de s’occidentaliser, voire de se convertir au christianisme, les populations musulmanes présentes en Europe depuis une, deux, trois ou quatre ! générations renouent ostensiblement, dans un réflexe identitaire d’hostilité à la France, avec leurs racines ethniques, nationales et religieuses. Il s’agit là d’un autre fait incontestable.
Le modèle assimilationniste français est en panne, alors que le modèle communautariste et intégrationniste britannique est en train de faire voir ses insuffisances. Etre assimilé c’est partager la culture, la langue, les valeurs, le destin du pays d’accueil.
Hier, la France proposait à ceux qui souhaitaient partager son sort de s’associer à une nation au passé prestigieux, au rayonnement culturel universel, à la puissance reconnue, à l’art de vivre apaisé et raffiné.
Qu’est-ce que la République ?
Aujourd’hui, il s’agirait de s’associer à un peuple dont les ancêtres, Français de souche réputés minoritaires mais imposant leur domination, auraient tous été, peu ou prou : racistes, esclavagistes et collaborateurs. Et dont les valeurs dominantes seraient symbolisées par la Gay pride, la constitutionnalisation de l’avortement et la cérémonie blasphématoire d’ouverture des JO de 2024. On comprend que l’affiche ne fasse guère envie à des populations parmi lesquelles existent encore des traces prégnantes de certains aspects de la loi naturelle : complémentarité homme femme, sens de Dieu, respect de la famille.
Comme un mantra revient, dans les discours officiels, la nécessité de défendre la République et ses valeurs contre les actions de déstabilisation fréristes. Le drame est que la République en France est une idéologie et que ses valeurs apparaissent bien difficiles à définir. De quelle République s’agit-il ?
De celle qui a constitutionnalisé l’avortement en 2024 ou de celle qui interdisait sa promotion ainsi que celle des moyens anti conceptionnels en 1920 ?
De celle qui a légalisé le mariage homosexuel en 2013 ou de celle qui promulguait en 1939 le « code de la famille et de la natalité française ».
De celle qui, entre 1880 et 1905, expulsa arbitrairement des dizaines de milliers de religieux et de religieuses, de vieille souche française, ou de celle qui ne parvient pas à faire exécuter les OQTF de personnes étrangères, généralement condamnées pour divers crimes et délits ?
De celle qui, du moins officiellement, sous la plume de Jules Ferry, dans sa fameuse lettre du 17 novembre 1883 donnait pour stricte consigne aux instituteurs, de « ne pas toucher à cette chose délicate et sacrée qu’est la conscience d’un enfant » ou de celle qui impose, à l’école, une éducation sexuelle indifférenciée à tous les enfants de France dans le cadre du programme EVARS (Education à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle).
Pour de nombreux musulmans en France la perception de la République n’est pas le célèbre triptyque maçonnique Liberté. Egalité. Fraternité mais le plus concret slogan Laïcité. Sexualité.Gratuité. D’où un sentiment complexe d’attirance- répulsion. Attrait pour la gratuité via les avantages sociaux. Répulsion face à l’athéisme militant et à l’apostasie promus au nom de la laïcité. Dégoût pour ce qui apparaît comme un signe de notre infériorité morale de non musulmans
Que défendons-nous ?
Le drame de la République en France est qu’elle n’est plus aujourd’hui qu’une idéologie véhiculant la consommation et le plaisir comme idéaux, sans jamais faire référence ni au devoir, ni à la vertu, ni à la transcendance, ni au bien commun. Les hommes, toujours en quête de sens, sont condamnés à ne trouver dans la République et ses valeurs qu’une immense vacuité, incapable de combler leurs aspirations fondamentales. « Vous nous avez fait pour vous, O mon Dieu, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en vous » (Saint Augustin).
Le sujet paraît à ce point complexe que le fameux Conseil de Défense du 21 mai, autour du Président de la République, annoncé avec roulements de tambours, n’a débouché sur aucune mesure concrète. Chacun sent, plus ou moins confusément, que de simples mesures de police auront l’effet d’un cataplasme sur une jambe de bois. L’enjeu est civilisationnel. Cependant quelques vérités occultées ne tarderont pas à s’inviter dans le débat :
Quelle civilisation s’agit-il de défendre ? Comme le soulignait Patrick Buisson à l’occasion de notre Fête du livre de 2023 :
« Si nous n’avons que le string à opposer au voile, alors nous sommes perdus. Si nous n’avons que Houellebecq à opposer à l’Islam, alors nous sommes moribonds. Si nous n’avons que Mila à opposer au tchador, alors nous sommes finis. Si nous n’avons que le nihilisme à opposer au salafisme, alors nous sommes morts ».
Un pays endetté est à la merci de ses créanciers. Qui croira que la France est en mesure d’entrer dans un rapport de force avec des pays comme le Qatar ou l’Arabie saoudite qui sont, à la fois, des financiers de l’Islam radical en France et des détenteurs de sa dette en même temps que des investisseurs potentiels ? L’exemple des relations de la France avec l’Algérie n’est guère encourageant sous cet aspect.
L’avenir d’un pays est inscrit dans sa démographie. Le modèle assimilationniste ayant fait la preuve de son échec, le seul moyen de réduire l’influence des Frères musulmans serait qu’il soit procédé à des expulsions massives et surtout, car la nature a horreur du vide, que la natalité des Français de souche et de culture catholique se redresse. Ce n’est guère le chemin indiqué par l’actuel gouvernement. Le drame de Bruno Retailleau, dont personne ne doute de la bonne volonté, est qu’il est réduit à écoper à la cuillère un bateau qui fait eau de toutes parts. Sans cap précis, dirigé par un commandant à l’incompétence notoire assisté d’un Etat-major divisé et rongé par les querelles d’ego, armé par un équipage démotivé, ravagé par la mauvaise conscience ou le déni. Bon courage !
Réédition d’un Best-seller de 1912. La présente édition reprend après des corrections et aménagements jugés nécessaires la plupart des portraits de souverains brossés par le commissaire spécial Xavier Paoli avec l’aide de René Lara 1872-1944, journaliste au Figaro et au Gaulois.
Paoli avait pris sa retraite en février 1909. Ce corse né le 14 septembre 1833 à La Porta avait alors soixante-quinze ans, un âge plus que vénérable pour un fonctionnaire de la République. Entre la fin décembre 1909 et avril 1911, la Quinzaine illustrée – éditée par le Gaulois-, proposa ses souvenirs dan une série intitulée « Leurs Majestés ». En 1912, ils furent repris sous le même titre en « feuilleton » dans « Supplément Littéraire » du Figaro et en volume chez Paul Ollendorff avec la préface de René Lara qu’on trouve dans cet ouvrage.
Mais revenons à nos majestés. Entre le milieu des années 1880 et 1909, le commissaire spécial Xavier Paoli fut chargé d’assurer la protection des souverains durant les périodes privées de leurs séjours en France. Commissaire très spécial, à vrai dire, que ce Corse surnommé « le gardien des rois » par Georges 1er de Grèce, il devint en effet l’ami de plusieurs têtes couronnées en villégiature en république à ses côtés.
Avec un regard aussi respectueux qu’amusé, il fait se rencontrer dans ses souvenirs la petite histoire et la grande pour nous offrir des portraits qui sont tout sauf officiels : Elisabeth d’Autriche jouant au Casino de Monte-Carlo et dégustant une soupe à l’oignon censée venir des Halles, Edouard VII amoureux de Paris et le shah de Perse amoureux des parisiennes, Nicolas II et la tsarine Alexandra heureux comme jamais au château de Compiègne, le roi des Hellènes rêvant d’entrer au conseil municipal d’Aix-les-Bains et le roi des Belges rêvant d’acheter la Côte d’Azur, le roi du Cambodge et ses danseuses, la reine Victoria et son âne Jacquot… reine Victoria qui avait convié à son jubilé de diamant et logé à Buckingham le commissaire !
« Notre véritable repos à nous, c’est d’oublier qui nous sommes » disait Léopold II : mission accomplie pour l’indispensable commissaire Paoli qui mourut en 1923 au milieu d’un véritable musée de souvenirs royaux.
Sous la plume d’un Paoli à la fois respectueux et amusé, l’humour est omniprésent dans ses portraits insolites de majestés.
Le Gardien des Rois, Xavier Paoli, Editions Payot, 258 pages, 20€.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Cyrille et Magali Jeanteur (Magali étant médecin et Cyrille, son mari, souffrant du locked-in syndrom) invitent à la manifestation des “Eligibles” (sous-entendu les handicapés éligibles à l’euthanasie) demain aux Invalides :
*** Rassemblement samedi 24 mai à Paris, Esplanade des Invalides ***
Lieu du rassemblement: à l’angle de la rue de Constantine et de la rue de l’Université, sur l’esplanade des Invalides à Paris 7ème, près du Métro Invalides
Heure d’arrivée des manifestants : à partir de 13h
Début officiel rassemblement : 14h
Fin du rassemblement: 15h30
Rappelons que le sujet de l’euthanasie des handicapés, balayé d’un revers de main par les Falorni, Vautrin et consorts, reste une énorme inconnue pesant sur le texte actuellement débattu. Et rappelons aussi que c’est sur l’euthanasie des handicapés que, par deux ou trois fois, la légalisation de l’assassinat a capoté au Royaume-Uni. A nous d’en faire autant chez nous!
Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.
Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.