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Nouvelle-Zélande : les avortements en hausse de 15%

Lu sur Gènéthique :

Selon le rapport annuel relatif aux avortements en Nouvelle-Zélande qui a été publié le 17 décembre, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse a augmenté de 23% depuis la dépénalisation de la pratique en 2020. Au cours des 12 derniers mois, les IVG ont augmenté de 15%. Ainsi, « plus de 16 000 avortements » ont été pratiqués l’année dernière.

Le taux d’avortements est passé de 18,6% à environ 22,1% depuis la dépénalisation. Ce qui s’est traduit par 45 avortements par jour en moyenne sur la période. En outre, entre 2021 et 2023, les avortements tardifs, c’est à dire au-delà de 20 semaines, ont augmenté de 67% .

La guerre des crèches de Noël

De Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire :

Ce 18 décembre, à Beaucaire, le maire RN Nelson Chaudron a défendu sa crèche devant le tribunal administratif, face à la Ligue des droits de l’homme (LDH). Une fois de plus ! En 2021, la ville avait été condamnée à payer 5.000 euros par jour jusqu’au démontage de la crèche. De l’autre côté de l’Atlantique, pour la première fois, cette année, une crèche de Noël a été exposée, le 10 décembre, sur les marches du Capitole américain, à l’issue d’une bataille juridique qui a duré plusieurs années [photo]. Ce combat pour ou contre la crèche n’est pas seulement français, il il est comme une ligne de fracture danq tout l’Occident. […]

Chaque année, cette séquence de la crèche au tribunal revient : à Béziers, Beaucaire, en Vendée ou ailleurs. Pourquoi s’acharner à installer dans l’espace public ces dérisoires petits bonshommes de terre cuite ? Pourquoi s’échiner à vouloir les faire enlever ?  Parce que  c’est d’extirper Noël du cœur des populations dont il est question,  la plus sécularisée, longue, visible des fêtes chrétiennes. Celle qui a le plus rayonné extérieurement et infusé intérieurement : en tirant sur Noël, le reste viendra.  Même dire « Joyeux Noël » est devenu déviant, un acte de résistant.  « Joyeuses fêtes », c’est pourtant un peu bête – on peut fêter tout et n’importe quoi : son bac, son permis, un nouvel emploi… En plus d’être bête, c’est le but.

Oui, cette lutte acharnée pour ou contre la crèche traverse tout l’Occident, comme si chaque camp avait compris que c’était le combat final : La crèche c’est le berceau, au propre comme au figuré, la faire disparaître c’est le tombeau. Tout ce que l’Occident compte de populistes est farouchement accrochée à cette crèche et aux fêtes chrétiennes (Épiphanie, Saint-Nicolas, 8 décembre) qui y sont associées.

Ainsi, Giorgia Meloni, le 8 décembre dernier, souhaitait aux Italiens, sur X et sur fond de sapin de Noël, une bonne fête de l’Immaculée Conception : « Que ce soit une journée de paix et de sérénité. » Il est vrai que l’Italie ne connaît pas les crispations laïcistes propres à la France. Les élus participent aux cérémonies religieuses en portant leur écharpe tricolore vert, blanc, rouge. En Espagne, les députés de Vox ne ratent pas une occasion pour fêter « Navidad », comme ils disent sur X. Et puis l’Épiphanie qui est très importante dans la péninsule Ibérique.

Au-delà, de la crèche sur les marches du Capitole, il y a, aux États-Unis, le volontarisme de Donald Trump, qui depuis 2015, répète à qui veut  l’entendrre qu’aux États-Unis, le « politiquement correct » empêche de se souhaiter un « Joyeux Noël ». Pas besoin d’être croyant ni de sauter tous les matins à pieds joints dans un bénitier pour aimer Noël. Donald Trump n’est pas vraiment Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus. S’il souhaitait faire vœu de pauvreté et de chasteté dans un couvent, cela se saurait. […]

Avortement par voie médicamenteuse : « la douleur ressentie était plus forte que prévu »

Lu sur Gènéthique :

Une étude menée par le British Pregnancy Advisory Service (BPAS) et publiée dans la revue BMJ Sexual & Reproductive Health révèle que la douleur d’un avortement médicamenteux est en général comparée par les praticiens à celle générée par des règles douloureuses. Par conséquent, « de nombreuses femmes ne sont pas préparées à l’intensité de la douleur qu’elles ressentent ».

Les chercheurs ont interrogé 11 906 patientes du BPAS ayant subi un avortement médical jusqu’à 10 semaines de grossesse. Près de la moitié des femmes ayant répondu ont déclaré que « la douleur ressentie était plus forte que prévu » et 41,5% lui ont attribué un score de 8 à 10 sur une échelle allant de 1 à 10.

Si pour certaines la douleur ressentie n’était pas pire que celle de leurs règles, d’autres sont allées jusqu’à la comparer aux douleurs des contractions lors d’un accouchement. Des patientes ont ainsi pointé le manque d’informations dispensées lors des consultations ou disponibles dans les brochures d’information : une douleur « minimisée », « édulcorée », voire « passée sous silence ».

« Fournir des informations précises et réalistes sur la douleur est non seulement important pour préparer les patientes à l’avortement médicamenteux », mais aussi pour « étayer le consentement éclairé », soulignent les chercheurs.

Chronique des cinglés et des “vivants non humains”

La ville de Lyon a dépensé 3000 € pour la formation d’agents et d’élus pour leur permettre de

« prendre en compte les intérêts des vivants non humains, d’orienter les décisions politiques autour d’un enjeu d’aménagement local à partir d’une assemblée temporaire de parties prenantes humaines et non humaines ».

Ne riez c’est avec votre pognon comme dirait Coluche :

La formation était assurée par l’association Le Lichen.

 

 

Les membres du Lichen, à parts égales humain.e.s et autres qu’humain.e.s, sont réuni.e.s au sein d’une membrane d’une vingtaine de membres. Au sein de cette membrane, il est possible de faire partie de cercles dédiés à des fonctions spécifiques (ex: organiser l’Assemblée de la Forêt, gérer les finances, faire évoluer la gouvernance, etc…) et d’y prendre des rôles (ex: accueillir les nouveaux, administrer la plateforme informatique de partage d’infos, le site Web, etc…). Il est également possible d’évoluer, d’entrer / sortir d’un rôle, d’un cercle, ou même de la membrane, via des processus explicites, partagés, évolutifs et transparents.

L’association a des membres humains et des membres non-humains. Voici les deux premiers membres non-humains.

Les membres non-humains du Lichen (dont nous expérimentons la prise en compte de leur perspective dans notre organisation) :

>> Bouleau pleureur : né dans un jardin du centre de Lyon, entouré de maisons et d’immeubles, élagué à plusieurs reprises, ce bouleau fait la joie de nombreuses créatures du quartier : les voisins dont la fenêtre donnent sur lui, des chats, des pies, des tourterelles, des abeilles… Son dernier élagage fut brutal et depuis, Bouleau est encore plus pleureur. Il compte sur le Lichen pour faire passer des messages de paix aux humains.

>> Coquelicot : fleur sauvage rouge qui illumine par sa couleur vive de vastes étendues cultivées ou sauvages, dans des jardins ou en bord de chemin. Considérée comme très résistante, elle est pourtant fragilisée par l’usage important d’herbicides qui ont fait réduire sa population. Elle se transforme constamment pour s’adapter et continuer à vivre dans un environnement de moins en moins accueillant pour elle.

Extraits de la présentation :

Comment interpréter et traduire dans un monde humain les souffrances, les désirs, les rêves qui émergent de la biosphère ? Comment, à partir de cette écoute et de sa possible traduction, renouveler nos constructions collectives, politiques, juridiques ?

Le Lichen est un collectif qui vise à explorer des méthodes d’organisation des espaces de vie intégrant les perspectives des vivants autres qu’humains. Considérant les multiples interdépendances qui structurent la géo-biosphère et l’entrelacement des formes du vivant, il nous semble important d’explorer collectivement des manières sensibles et pratiques pour résister et nousorganiser (structurer nos collectifs, ménager nos milieux, prendre soin de nos territoires, etc) en intégrant, autant que possible, les perceptions et les perspectives de toutes les entités vivantes.

Parmi les ateliers proposés :

4 jours en forêt « pour explorer ensemble comment faire société en prenant en compte les avis des habitants autres qu’humains vivants sur les lieux ? »

« Atelier au bord de la rivière : être la rivière et reconnaître les droits des non-humains. »

Les deux dernières « Méthodes » :

Vis ma vie de non humain

Se relier à un autre qu’humain, à partir de ce que nous percevons de son comportement (éthologie) et de ses caractéristiques. Appréhender, par le vécu dans nos corps, ce que cela peut être de vivre pour les individus de cette espèce.

Constellation de Tous les Etres

Combinaison de l’approche des constellations systémiques et du Conseil de Tous les Etres (développé par Joanna Macy et John Seed) dans le cadre de la naissance de l’écopsychologie. Attention : cette méthode nécessite d’être formé.e aux Constellations systémiques.

L’hommage du vice à la vertu

Une fois n’est pas coutume, L’Humanité publie un dossier sur les catholiques “réacs” (comprendre en gros, tout ce qui est à droite de La Croix), dans lequel on trouve pêle-mêle le pèlerinage de Chartres, la Communauté Saint-Martin, Bolloré, le frère Paul-Adrien, l’abbé Grosjean, Pierre-Edouard Stérin, Europe 1, Le JDD, CNews, KTO, les Holy Games, le Fonds du Bien commun, La Manif Pour Tous, Olivier Bonnassies, Julien Rochedy, les abbayes de Lagrasse et de Solignac…

Désolé pour ceux qui ne souhaitaient pas être amalgamés : c’est la force de la gauche que de désigner l’ennemi.

Et pour l’Huma, qui est responsable de cette montée des “cathos réacs” ? Jean-Paul II et Benoît XVI avec les principes non négociables :

L’Elysée, la “cage aux folles”

Le Monde lâche Emmanuel Macron et publie une série d’articles à charge sur son “évolution déroutante”. Extraits :

Le « boys club » a installé au palais une atmosphère de chambrée. Avec eux, on est loin du sacré et de la transcendance… Le soir venu, le président les retrouve pour se distraire après des journées harassantes. « Petit pédé »« grande tarlouze »… Voilà comment ils se parlent, par textos ou autour de leurs whiskys japonais ou écossais – le favori du président est le Lagavulin 16 ans d’âge –, entre deux imitations d’acteurs des années 1960 et de citations de Michel Audiard. Du « 15 000e degré », explique Jonathan Guémas, embarrassé. Ils ont quelques cibles préférées. Conseiller de Gabriel Attal quand il était premier ministre, Louis Jublin assure que l’Elysée avait baptisé Matignon « la cage aux folles ». […]

Il est désormais l’un des présidents les plus impopulaires de la Vᵉ République depuis Chirac et les grandes grèves de 1995. Dans les sondages et les enquêtes qualitatives, l’Elysée découvre depuis la dissolution qu’Emmanuel Macron est jugé « insaisissable », « imprévisible », et donc « dangereux ». Anxiogène. Face à ce désamour, le chef de l’Etat s’isole, de plus en plus secret. Il s’enferme, il verrouille. Même Alexis Kohler et Brigitte Macron s’en inquiètent. « Il n’écoute plus personne », a confié ces dernières semaines son épouse à plusieurs interlocuteurs.

 

Frédéric Taddei reprend l’hebdomadaire Marianne

Frédéric Taddeï, qui avait été viré de France Télévisions après plus de dix ans, avait rejoint RT France. Il succède désormais à Natacha Polony

“Aujourd’hui, on avorte à peu près l’équivalent de la ville de Lille tous les ans en France”

Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne, psychothérapeute et écrivain, a été interrogée sur Sud Radio sur les raisons de la crise démographique :

“Ce n’est pas qu’une question de fertilité puisque il y a en parallèle un chiffre qui augmente, c’est celui des avortements. Aujourd’hui, on avorte à peu près l’équivalent de la ville de Lille tous les ans en France. C’est environ 215.000 bébés. Il y a plusieurs raisons à ce phénomène. D’abord, ce phénomène, il est occidental, il n’est pas mondial. La baisse de la natalité, elle est occidentale. Et depuis la crise sanitaire, on est en train de se rapprocher d’un solde négatif. L’Occident ne fait plus de bébés, pour moi, c’est un des symptômes d’une maladie collective de dépression et presque de suicide programmé de l’Occident. Parce que quand on veut avancer… Le progrès aujourd’hui, c’est d’avancer sur l’avortement, d’avancer sur le contrôle de natalité, d’avancer sur l’euthanasie. C’est-à-dire que tout ce qui et anti-vie apparaît comme un progrès. On a basculé dans l’écueil de la technologie au détriment de la spiritualité et de l’espérance et de la transmission. Je pense que la première explication à ça, c’est la profonde déspiritualisation de l’Occident. Quand vous regardez les familles qui font encore beaucoup d’enfants, c’est des familles qui ont une transcendance. Cela ne veut pas dire qu’ils vont à la synagogue, à la mosquée ou à l’église tous les samedis, vendredis ou dimanches. Ça veut dire qu’il y a une espérance. Il y a une croyance dans quelque chose de plus grand qui les dépasse. Tant que l’homme peut s’inscrire dans un tout dont il n’est pas le centre, dont il n’est pas le maître, il a une espérance. Il a envie de transmettre la vie.

Pour le dire un peu grossièrement, depuis la Deuxième guerre mondiale, on a réduit la transmission au patrimoine. On a sombré dans une anthropologie et une vision de la vie extrêmement matérialiste et une définition extrêmement matérialiste de l’existence dont parlait Bernanos en disant : ‘Maintenant, l’homme se résume à un consommateur et un contribuable’. C’est-à-dire qu’on a une définition chiffrée, algorithmique de l’être humain, qui, finalement n’a même plus besoin de penser, de rêver, de croire. C’est ces comportements qui le définissent, et il doit rentrer dans une logique statistique. Donc, une vision très matérialiste de l’existence, elle ne pousse pas à faire des enfants. Parce que s’il y a bien quelqu’un qui vient vous déranger dans votre confort, dans vos certitudes, dans votre croyance que vous êtes le maître de tout, c’est l’enfant. Vous pouvez éviter l’incertitude. Vous pouvez éviter le doute tant que vous n’avez pas d’enfant en vous organisant une vie confortable. L’enfant, il vient faire exploser le contrôle, puisque l’enfant, il jaillit. Il vous fait changer de centre de gravité. Vous n’êtes plus le centre de gravité de votre existence. Vous avez ce petit être totalement dépendant de vous et totalement vulnérable. Totalement mystérieux, parce que l’enfant qui naît n’est pas l’enfant que vous avez fantasmé. Il y a un écart, on en parle dans la master-classe – il y a un écart entre l’enfant rêvé et l’enfant réel. Et donc, il vient nous frustrer”.

Un maître de chœur pédophile accusé d’avoir conduit des enfants dans sa loge maçonnique

Lors des travaux de la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité à l’Assemblée nationale, la séance du 16 décembre était consacrée à l’audition de victimes ayant subi des violences au sein de chœurs d’enfants. La présidente Sandrine Rousseau donne le mot de la fin à Nicolas Simeha, fondateur du collectif Chœurs brisés Agir. Dans les deux dernières minutes des auditions, que vous pouvez entendre ici, Nicolas Simeha déclare :

« On parlait des réseaux de soutien, la question des réseaux de façon plus large et également des protections et des ingérences politiques notamment, comme on l’a vu avec Monsieur Pervenche à Nantes. « En ce qui concerne Denis Dupays, il se vantait en permanence et emmenait la maîtrise faire des concerts dans sa loge maçonnique.

«Voilà, il y a pas mal de questions à poser autour des réseaux d’influence qui protègent les pédocriminels »

Sandrine Rousseau met alors fin à la séance.

Denis Dupays, chef de chœur de la Maîtrise de Radio France de 1989 à 1998, est accusé d’agressions sexuelles et psychologiques sur des élèves de différents chœurs dans lesquels il a exercé au cours de sa carrière. L’ancien chef de chœur, âgé de 75 ans actuellement, “a reconnu la matérialité des faits“, selon l’ordonnance de renvoi. A l’époque à la maîtrise, il a été protégé par le directeur musique, Pascal Dumay, qui a quitté Radio France en 2000, avant d’être condamné en 2010 à quatre mois de prison avec sursis pour avoir téléchargé et diffusé des images pédopornographiques alors qu’il était directeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

Le Grand Orient d’Italie est placé sous administration judiciaire

Le Grand Orient d’Italie, l’obédience historique de la franc-maçonnerie italienne, est rongée par des conflits. Le groupe principal dirigé par Stefano Bisi et qui en Calabre est divisé entre le Seminario (grand maître déchu) et Bellantoni. Vibo apparaît comme le véritable centre du pouvoir occulte. Le groupe de Bisi est bien campé sur ses positions et se comporte moins comme une association que comme un gang qui persécute quiconque ose parler de criminalité et d’argent. La justice italienne a placé le GOI sous administration. Il existe des dizaines d’affaires judiciaires sur les comptes, la gestion des fonds et les dépenses.

Le Tribunal de Rome a programmé une importante audience impliquant deux acteurs majeurs de la scène maçonnique italienne : le Rite écossais ancien et accepté et le Grand Orient d’Italie. Dans ce litige, le Grand Orient d’Italie est représenté par un curateur spécial, l’avocat Raffaele Cappiello. L’audience a été fixée au 24 décembre à 11 heures et devrait constituer un moment décisif pour clarifier certaines des questions les plus controversées qui ont surgi entre les deux organisations. Les tensions entre le Rite écossais ancien et accepté et le Grand Orient d’Italie se sont intensifiées ces derniers temps, donnant lieu à une confrontation juridique qui pourrait redéfinir les équilibres historiques et administratifs au sein de la franc-maçonnerie italienne.

Hier, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Italie pour une perquisition du siège du Grand Orient d’Italie et la saisie de 39 classeurs de cartes de membres de loges du GOI dans les régions de Sicile et de Calabre. La saisie des listes des 6 000 membres siciliens et calabrais du Grand Orient d’Italie a été effectuée sur ordre de la Commission parlementaire antimafia. Le GOI avait refusé de remettre spontanément ces listes car d’une part il n’apparaissait pas qu’un membre fasse l’objet d’une enquête de la part de la justice et d’autre part parce que cela aurait constitué une violation de la législation sur la protection des données personnelles des membres. La Guardia di Finanza spécialisée dans la lutte contre la “criminalité organisée” a donc reçu l’ordre de fouiller de fond en comble le siège du Grand Orient d’Italie à Rome. Bien que le Grand Orient d’Italie ait immédiatement remis les listes à l’arrivée des militaires, la perquisition a duré 14 heures (nuit comprise) ; tous les employés ont été identifiés, l’appartement privé du Grand Maître a été mis sens dessus dessous.

La Cour européenne des droits de l’homme a ajouté que la mesure était disproportionnée dans la mesure où il n’y avait aucune preuve que l’acquisition de tant de papier et de données numériques était pertinente pour l’enquête de la Commission. Le Grand Maître Stefano Bisi parle d’un « résultat historique obtenu devant la CEDH », avec l’espoir que « cela puisse contribuer, comme cela s’est produit de nombreuses fois dans l’histoire du pays, à préserver et à faire progresser la démocratie, la justice et la légalité »…

Mayotte : Omerta sur la chaos migratoire

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur le cyclone qui a frappé Mayotte révélant de façon tragique l’impasse migratoire dans laquelle elle se trouve.

Et puis le dossier de la semaine est consacré à Wikipédia ou plutôt “wokipédia”, l’encyclopédie participative qui se transforme avec les chiens de garde du système, nous avons nommé les antifa 2.0.

On n’oubliera pas les pastilles de l’information et pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM consacré à Benjamin Duhamel.

 

Contribuer à l’émergence d’un habitat Bien Commun

Connaissez-vous les coopératives d’habitants ? Tout commence par une volonté humaine de construire un projet d’habitat avec d’autres : lieu, surface individuelle et collective, service partagée, gouvernance, équilibre financier, charte de vie d’entraide, axe sociale. C’est, en premier lieu, le projet de vie commune qui est définie autour de valeurs qui replacent la Personne Humaine en son cœur. Les problématiques immobilières et financières se trouvent être au service de cet art de vivre. Les témoignages enthousiastes de ces habitants coopérateurs interpellent : créer une relation amicale et durable avec ses voisins n’est-elle pas bénéfique ? Partager une chambres d’amis, une salle de réception, un véhicule, une buanderie, (…) n’est-il pas opportun au regard de leur utilité ?

Terres Habitées, foncière citoyenne ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale), permet l’appropriation collective de fonciers. Elle facilite ainsi la création d’habitats à valeur d’usage, coopératifs, écologiques et déconnectés du marché. Sa mission se définit ainsi : acquérir et mettre à bail du foncier pour des coopératives d’habitants. Ces coopératives sont déjà très prisées en Suisse (20% du parc immobilier), Allemagne et Canada. Elles commencent, depuis quelques années à s’implanter en France. Le principal frein à l’installation d’une coopérative d’habitants est le financement de son foncier. La Foncière Terres Habitées entend le lever.

Souhaitez-vous donner du sens à votre épargne en contribuant à l’émergence de cet habitat Bien Commun en investissant dans la Foncière Terres Habitées ?

Pour s’informer et investir, il vous faut cliquer sur le lien ci-dessous :

https://www.credofunding.fr/fr/terres-habitees

Cet investissement donne droit à une réduction fiscale dans le cadre du dispositif IR-PME ESUS.

Vous pouvez contacter Edouard Vieilfault ([email protected]) pour toute demande de précision.

L’investissement comporte des risques de perte partielle ou totale du capital investi – Des frais sont dus par le porteur de projet et les investisseurs.

Faire face à la pandémie pornographique

La pression monte sur les sites pornographiques. À partir du 11 janvier, ces services seront contraints de contrôler l’âge de leurs utilisateurs en leur proposant plusieurs solutions éditées par des prestataires externes, de l’envoi d’un selfie vidéo pour qu’une IA estime l’âge du visiteur à celui d’une pièce d’identité. Au moins une de ces solutions devra assurer un « double anonymat », c’est-à-dire que le vérificateur d’âge ne saura pas quel site demande cette information, et le site porno ne connaîtra pas l’identité de son visiteur. Mais la plupart des acteurs concernés sont vent debout contre ces nouvelles règles, car ils craignent une baisse de leurs audiences.

Stéphane Blocquaux, docteur en Science de l’information et de la communication, chercheur au LIRFE à l’UCO (Angers) et membre associé au LAMPA (Arts et Métiers ParisTech), ayant mené diverses formations ou expertises auprès du ministère de la Santé, du Sénat, de la Fondation pour l’Enfance ou encore de la Protection judiciaire de la jeunesse, et Renaud Hétier, professeur en sciences de l’éducation à l’UCO (Angers), viennent de publier un ouvrage afin de mettre en garde les parents contre Le cybersexe, ce virus qui tue l’enfance. Parents, comment faire face à la pandémie pornographique ?

Ils recommandent notamment l’interdiction des smartphones avant le lycée, car il y a urgence à ouvrir les yeux des parents et des pouvoirs publics, pour qu’ils prennent la mesure du phénomène de la cybersexualité et de ses effets délétères sur les plus jeunes. Les auteurs de cet ouvrage vous proposent un regard croisé entre leurs deux domaines scientifiques, la communication et l’éducation. Il s’agit, d’une part, de comprendre les nouveaux codes et références d’une industrie de la pornographie spectaculaire et lucrative qui envahit la toile pour s’offrir aux yeux des enfants. Et, d’autre part, de s’interroger sur la place de l’amour, du désir, de la sensibilité ou simplement du toucher dans un monde virtuel intoxique par la banalisation de la culture porno dès le plus jeune âge. Cet ouvrage propose des pistes de réflexion, des choix et des repères éducatifs concrets pour agir et protéger les jeunes générations des formes les plus violentes du virus de la cybersexualité.

Les auteurs rappellent que l’Etat a sa part de responsabilité. C’est encore sous Giscard que la pornographie a été libéralisée :

Mais le 30 décembre 1975, l’Assemblée nationale autorise la projection libre et intégrale de films à caractère pornographique en France. Ainsi, dans les années 1970, on ne dénombrait pas moins de 44 salles de cinéma porno à Paris.

Ou encore :

Personnellement auditionné par la Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) en mai 2019 à Paris sur la question des effets potentiels des écrans chez les mineurs, je me souviens encore de cette étonnante question posée par un des experts réunis pour ce groupe de travail :

“Soit, nous entendons bien vos hypothèses M. Blocquaux, mais pouvez-vous nous fournir la preuve scientifique, et nous assurer, que les images pornographiques vues par des enfants de 5 ans auront des effets réels sur leur vie sexuelle future ? Comment pouvez-vous en être si sûr, alors que vous n’avez pas pu mener d’expérience en ce sens ?”

Et d’ajouter :

“Vous comprenez, nous sommes mandatés pour légigérer et on ne peut pas légiférer à la légère, sans preuves scientifiques solides.”

Ma réponse fut des plu courtes : “C’est là toute la subtilité de la différence entre la science… et le bon sens commun, non ?” Sérieusement, faudrait-il faire boire des “shooters” de whisky à des enfants de 5 ans pour prouver les effets négatifs de l’alcool dès la maternelle ?

Parmi les mesures proposées, les auteurs soulignent l’importance d’interdire les smartphones aux enfants de moins de 15 ans. Et à ceux qui pensent qu’il est trop tard pour revenir sur ce sujet, les auteurs rappellent l’exemple des trottinettes électriques, initialement autorisées aux mineurs à partir de huit ans, puis de 12 ans (2019). Puis, face au constat de nombreux accidents portés sur cette tranche d’âge, un décret publié au Journal officiel le 1er septembre 2023 a relevé à 14 ans l’âge minimum nécessaire pour la conduire.

La chute de la natalité pourrait coûter trois points de PIB à la France

Démographie et économie sont intimement liées. La famille est source de richesse, et pas seulement matérielle. L’individualisme fait des ravages dans tous les domaines. Analyse des Echos :

[…] Portons un regard sur les pays les plus vieillissants, le Japon et l’Italie avec une fécondité de seulement 1,3 enfant par femme, pour éclairer un avenir possible pour la France. Ces pays voient leur population décroître depuis longtemps. En parallèle, le Japon connaît une quasi-stagnation économique depuis 2008 avec une croissance annuelle du PIB de seulement 0,4 %, tandis que la population active diminue rapidement, l’immigration étant très faible. L’Italie connaît depuis 2008 une quasi-stagnation économique (croissance de 0,1 %) du PIB et des destructions d’emplois. De plus, 2 millions de jeunes ont quitté l’Italie depuis les années 2000. Ces deux trajectoires économiques apparaissent comme des repoussoirs !

Les causes sont bien sûr multiples, mais un déterminant majeur réside dans les baisses de la population et surtout du nombre d’actifs. C’est un véritable changement de paradigme auquel sont désormais confrontées ces économies, habituées depuis plusieurs siècles à voir leur population croître et, en parallèle, la richesse par habitant.

Quelles anticipations pour la France ? La chaire « Transitions démographiques, transitions économiques », préoccupée depuis plusieurs années par le vieillissement, a élaboré une modélisation originale pour évaluer l’impact économique de ces transitions de grande ampleur. La baisse de la natalité se poursuivant en 2024, nous avons envisagé un scénario « à l’italienne » : une baisse continue de la natalité jusqu’en 2035 pour rejoindre le niveau de 1,3 enfant par femme, puis une stabilisation à ce niveau.

La population commencerait à décroître dès 2035, la population active à partir de 2030, avec la perspective d’environ 2 millions d’actifs en moins en 2050. Par rapport à la situation actuelle, la baisse du PIB annuel atteindrait 75 milliards d’euros (soit 3 points) en 2040 et 150 milliards d’euros (soit 6 points) en 2050. L’impact serait majeur sur les pensions, qui décrocheraient du niveau des salaires d’environ 10 % en 2040, 25 % en 2050, sans compter l’augmentation significative des impôts à partir de 2040…

Les conséquences pourraient aussi être amplifiées par le manque de confiance dans l’avenir, par l’émigration des jeunes et par le manque d’immigration. L’innovation (la robotisation, l’intelligence artificielle…) est souvent vue comme un moyen de surmonter en partie ces difficultés, mais elle ne semble pas de nature à renverser ces tendances profondes, comme le prouve l’exemple du Japon.

Rien n’est joué ! Le désir d’enfant est toujours là, mais de nombreuses raisons l’entravent. On peut citer notamment la hausse du prix de l’immobilier, qui rend difficile l’accès à un logement pour des ménages ayant plusieurs enfants, le manque de confiance dans l’avenir et l’éco-anxiété, le pouvoir d’achat en baisse pour les jeunes, les inégalités entre hommes et femmes, que ce soit dans les entreprises ou dans le foyer… Méfions-nous donc des solutions « naïves », comme concentrer son seul effort sur les politiques familiales. Le Japon et la Corée du Sud ont promu de telles politiques sans réussir à freiner la baisse de la natalité !

En définitive, pour éviter un avenir économique préoccupant, il nous faut maintenir la population active au niveau actuel, et les deux leviers essentiels sont l’immigration et la natalité. Relancer la natalité s’impose et devrait nécessiter dès maintenant un débat public sur le sort des jeunes et sur les politiques publiques pour redonner confiance en l’avenir.

Gare de Metz (57) : la crèche de Noël vandalisée par deux individus, la Vierge Marie et saint Joseph décapités

La mairie les a déjà remplacés et indique qu’une enquête est en cours pour retrouver les auteurs.

Voilà à quoi ressembleront les nouveaux vitraux de Notre-Dame de Paris

Nous avons évoqué hier le fait que l’artiste Claire Tabouret a été choisie pour la réalisation de vitraux contemporains dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Lors d’une conférence de presse, elle a montré à quoi ressembleront ces nouveaux vitraux.

Claire Tabouret, Française qui vit à Los Angeles, a fait ses dernières années la une de toute la presse branchée, y compris de Madame Figaro, est la « la nouvelle star de l’art contemporain », propulsée par François Pinault en 2013, soutenue par la Fondation Lambert, etc. Elle exposait au pavillon du Saint-Siège lors de la dernière biennale de Venise, en compagnie de Maurizio Cattelan, le célèbre créateur de la vraie banane scotchée au mur.

Claire Tabouret fait le lien entre le milliardaire François Pinault, l’extrême-gauche pro-migrants et Assa Traoré :

Victoire pour les mairies de Perpignan et Béziers face aux hystériques de la LDH

Ce mercredi 18 décembre, le tribunal administratif de Montpellier, saisi par la Ligue des droits de l’Homme, a rejeté la requête de cette dernière, et donné raison à la Ville de Perpignan. La crèche de Noël est bel et bien autorisée, pour l’instant. Le maire (RN) de Perpignan Louis Aliot, a fait installer la crèche de Noël dans un petit chalet attenant à la mairie, officiellement sur l’espace public, mais les visiteurs doivent entrer par le porche de l’hôtel de ville pour l’admirer.

De même pour la crèche installée par la mairie de Béziers.

Le sort de la crèche de la mairie de Beaucaire se joue actuellement au tribunal de Nîmes.

La famille Lefèvre chante Noël

La famille Lefèvre présente son nouvel album de famille, avec un programme autour de la fête de Noël. Il y a 7 ans leur premier concert de famille était un concert de Noël. Beaucoup de chemin parcouru depuis.

Avec les 17 chants de Noël que vous trouverez dans ce cd, plongez dans la magie de Noël. Découvrez de nouveaux chants et laissez-vous bercer par des traditionnels revisités. Le populaire se mélange au savant, comme savent le faire les auteurs de talent, dans des chants connus et moins connus comme « I saw three ships», « A la venue de Noël», « Entre le boeuf et l’âne gris », « Carol of the bells », « Away in a manger », etc.), dans des adaptations féeriques.

Voici Entre le boeuf et l’âne gris :

L’Œuvre d’Orient accompagne la première mission diplomatique française en Syrie depuis 12 ans

Communiqué de l’Oeuvre d’Orient :

L’Œuvre d’Orient était aux côtés de la première mission diplomatique française en Syrie depuis douze ans, marquée par le lever du drapeau tricolore à l’ambassade de France.

Vincent Gelot, directeur pays de L’Œuvre d’Orient, a accueilli la délégation au Study Zone de Bab Tooma, dans le quartier chrétien historique de Damas.
Cet échange avec des membres de la société civile issus des différentes communautés reflète l’engagement continu de L’Œuvre d’Orient auprès des populations locales.

Soutenues conjointement par L’Œuvre d’Orient et le Centre de Crise, les 14 Study Zone en Syrie permettent depuis le début de la guerre à près de 10 000 étudiants par mois de poursuivre leurs études universitaires, offrant un espace de résilience et de solidarité.

Vincent Gelot a également accompagné Jean-François Guillaume, envoyé spécial pour la Syrie, lors d’une rencontre avec Ignatius Afram II, patriarche syriaque orthodoxe.
Le patriarche a exprimé une aspiration profonde : celle des chrétiens à la pleine citoyenneté et à un État laïc, affirmant leur volonté de ne pas être perçus comme des protégés ou de devenir des dhimmis.

Dans cette période marquée par les épreuves et l’incertitude, L’Œuvre d’Orient reste fermement aux côtés des Syriens et des Églises locales.

A quoi vont ressembler les 8 vitraux contemporains à Notre-Dame de Paris ?

L’Élysée a annoncé ce mercredi que l’artiste Claire Tabouret a été choisie pour la réalisation de vitraux contemporains dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Huit candidats étaient en lice. Le tableau illustrant cet article est une de ses oeuvres.

Souhaités par le président Emmanuel Macron et l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, ces nouveaux vitraux doivent remplacer à l’horizon 2026 six des sept baies du bas-côté sud de Notre-Dame (côté Seine) de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc.

Communiqué conjoint – Cathédrale Notre-Dame de Paris :

Cathédrale Notre-Dame de Paris : le groupement constitué par Claire Tabouret avec l’atelier Simon-Marq est retenu pour la réalisation de nouveaux vitraux dans six chapelles du bas-côté sud de la nef.

A l’issue de la deuxième phase de la consultation engagée par la ministre de la Culture en mars 2024 pour la création de vitraux contemporains destinés à la cathédrale Notre-Dame de Paris dans six chapelles du bas-côté sud de la nef, les projets remis le 4 novembre par les candidats sélectionnés ont été examinés par le comité artistique présidé par M. Bernard Blistène.

Après avoir auditionné les candidats et souligné la très grande qualité des projets, le comité artistique a exprimé sa préférence pour la candidature du groupement de Claire Tabouret et des ateliers du maître-verrier Simon-Marq.

Le Président de la République et l’archevêque de Paris, consultés, ont donné un avis favorable à ce choix. Il leur a paru répondre pleinement à leur intention et se situer à la hauteur de ce que réclame la cathédrale, tant par la très grande qualité artistique de la proposition et son insertion architecturale – tout particulièrement son adéquation avec le vitrail représentant l’arbre de Jessé (1864), présent dans l’une des chapelles du même bas-côté de la nef, qui demeurera en place – que par le respect du programme figuratif choisi par le diocèse de Paris relatif à la Pentecôte. Cette création représente une surface de 121 m2 sur les 2500 m2 de verrières du moyen-âge au XXème siècle que compte la cathédrale. Ce choix et la poursuite du projet marquent le soutien de l’Etat à la création artistique et la confiance accordée à une artiste reconnue.

A partir de la passation du marché par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, six mois d’étude sont prévus et de l’ordre d’un an et demi de réalisation. Le projet sera présenté à la commission nationale de l’architecture et du patrimoine afin de recueillir son avis dans le courant du printemps 2025, dès que l’état d’avancement des études le permettra.

Les vitraux devraient être installés en fin d’année 2026. Ils représenteront environ 5% de la surface des plus de 120 verrières en place dans la cathédrale et datant du XIIe au XXe siècle.

Canonisation des 16 carmélites de Compiègne

Le pape François a signé aujourd’hui le décret canonisant les religieuses martyrisées sous la Terreur révolutionnaire.

Condamnée pour “fanatisme” et “sédition” par le Tribunal révolutionnaire, les carmélites sont montées à l’échafaud en chantant un psaume, voyant leur martyre comme une véritable liturgie. Le martyre des carmélites souligne comment la Révolution française s’est attaquée aux ordres contemplatifs, achevant un siècle de haine antichrétienne contre ces religieux.

L’acte d’accusation est rédigé par Fouquier-Tinville. Les « ci-devant » religieuses sont accusées « d’avoir formé des conciliabules de contre-révolution et d’avoir continué à vivre soumises à leur règle et à leur supérieure » ; elles sont taxées de fanatisme. L’acte de condamnation est imprimé avant la tenue du procès, et elles n’ont pas droit à un avocat. Toutes sont condamnées à mort et exécutées le jour même comme « fanatiques et séditieuses ».

Le 17 juillet 1794, à 20h sur la place du Trône (actuelle place de la Nation), elles sont montées à l’échafaud en chantant.

Les seize carmélites, conduites par leur supérieure, mère Thérèse de Saint-Augustin, quittent la prison vers 18h et prennent le chemin de la guillotine en chantant des cantiques tout au long du parcours (le Miserere, le Salve Regina). Vêtues de leur manteau blanc, elles descendent des charrettes, puis se mettent à genoux et entonnent le Te Deum, renouvellent leurs vœux et chantent le Veni Creator. À 20h, les assistants du bourreau Charles-Henri Sanson viennent chercher la première, qui est aussi la plus jeune, sœur Constance de Jésus, une novice. Elle s’agenouille devant la mère supérieure pour lui demander la permission de mourir. En montant les marches de l’échafaud, elle entonne le Laudate Dominum.

Les quinze autres carmélites sont exécutées ensuite. Sœur Marie Henriette de la Providence, l’infirmière, est l’avant-dernière ; la supérieure, mère Thérèse de Saint-Augustin, passe en dernier. Les chants des religieuses, durant leur parcours jusqu’à la guillotine, puis sur les marches de l’échafaud, impressionnent la foule, qui reste silencieuse. Leurs corps et leurs têtes sont jetés de nuit dans l’une des deux fosses communes du cimetière de Picpus.

Le Dicastère pour les causes des saints reconnait les « vertus héroïques » de Pierre Goursat, laïc, fondateur de la Communauté de l’Emmanuel

Communiqué de la Communauté de l’Emmanuel :

Aujourd’hui nous apprenons avec une très grande joie, que le pape François a autorisé la publication du décret du Dicastère pour les causes des saints qui reconnait les « vertus héroïques » de Pierre Goursat, laïc, fondateur de la Communauté de l’Emmanuel, et le déclare Vénérable.

Né le 15 août 1914 et décédé le 25 mars 1991, Pierre Goursat est resté célibataire toute sa vie. Depuis sa conversion à 19 ans, il a vécu dans le monde comme contemplatif et comme homme d’action. A presque 60 ans, il vit une expérience d’effusion de l’Esprit Saint dans la grâce du renouveau charismatique. Il fonde alors, avec d’autres laïcs, la Communauté de l’Emmanuel dans les années 1970.

Nous accueillons cette étape avec joie et nous invitons ceux qui veulent mieux connaitre Pierre Goursat à consulter le site : https://www.pierregoursat.com/

Pierre Goursat naît à Paris le 15 août 1914 au début de la Première Guerre mondiale. Ses parents, Victor Goursat et Marie Latapie, se séparent en 1923. Marie, qui tient une pension de famille élève seule ses deux enfants, Pierre et son frère Bernard, qui meurt soudainement en 1926 à l’âge de 10 ans. A 18 ans, Pierre Goursat contracte la tuberculose et fait un séjour dans un sanatorium, où il vit une forte conversion en 1933. De retour à Paris, Pierre commence des études à l’École du Louvre et suit des cours d’histoire et d’archéologie à l’École Pratique des Hautes Études. Il aide aussi sa mère, qui est gravement malade, à tenir la pension de famille. Quand elle meurt en 1941, Pierre se consacre alors à la gestion de l’hôtel, malgré sa santé très précaire. En 1943, Pierre Goursat fait la connaissance de l’archevêque de Paris, le Cardinal Emmanuel Suhard, qui devient son conseiller spirituel. Ils se voient régulièrement et échangent sur la déchristianisation de la France. Cette rencontre est décisive pour Pierre qui va désormais brûler d’un ardent zèle missionnaire.

Pierre se demande s’il est appelé à devenir prêtre mais il décide de demeurer laïc pour adorer et évangéliser au cœur du monde. Le Cardinal Suhard le confirme dans cette vocation d’apôtre laïc et reçoit son vœu de chasteté. Engagement dans le monde de la culture, de l’édition et du cinéma Tout en gérant sa pension de famille, Pierre Goursat ouvre une librairie religieuse en 1945, puis une société d’édition à Paris. Il diffuse la Bible et participe à la Ligue de l’Évangile. Il suit de près les nouvelles initiatives apostoliques qui se développent alors en France, notamment la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), la Mission de France et la Mission de Paris. Il participe aussi à un groupe de la Légion de Marie qu’il a connue à Nevers en 1940, où il y rencontre le père Raymond Pichard, le premier à diffuser en 1949 la messe dominicale à la télévision française.

Pierre prend alors conscience que les mass media sont un champ d’évangélisation privilégié pour toucher le plus grand nombre. De 1946 à 1950, Pierre collabore au Centre Catholique des Intellectuels Français. Membre du comité directeur, il est chargé des publications, puis de l’organisation de débats dans des grandes salles après la projection des films, en présence des réalisateurs ou des acteurs. A la fin de l’année 1949, Pierre vend sa pension de famille pour se consacrer totalement à l’évangélisation. Il est critique de films pour la Revue internationale du cinéma et fonde en 1951 le Cercle du Cinéma Français où il continue à organiser des débats autour de films. A nouveau gravement malade en 1953, il fait plusieurs longs séjours à l’hôpital jusqu’en 1958.

En 1960, Pierre Goursat est nommé Secrétaire général de l’Office catholique français du cinéma (OCFC), qu’il quitte en 1970. Durant cette période, il fréquente les producteurs, réalisateurs et acteurs connus de l’époque, participe aux festivals de Cannes et de Venise. La fondation de la Communauté de l’Emmanuel Pierre qui a toujours eu une grande compassion pour les pauvres et les personnes en difficulté, veut alors créer un centre d’accueil, d’orientation et de prévention pour les jeunes qui sont alors confrontés à l’arrivée massive de la drogue. En octobre 1971 il achète une vieille péniche, qu’il amarre sur la Seine au pont de Neuilly. En février 1972 Pierre – qui a alors 57 ans – est profondément renouvelé par “l’effusion de l’Esprit” qu’il reçoit lors d’une retraite organisée par le père Henri Caffarel avec d’autres personnes, dont Martine Laffitte qui est interne en médecine. Avec elle, il constitue un groupe de prière, qui en un an passe de 5 à 500 participants. En 1973, d’autres assemblées de prière naissent à Paris et prennent le nom d’“Emmanuel”. Pierre en accepte la responsabilité. Après le premier rassemblement du Renouveau charismatique français à Vézelay en juillet 1974, Pierre organise des sessions de prière et de formation durant l’été 1975 à Paray-le-Monial.

La vie communautaire prend forme en 1974 lorsque Pierre s’installe avec deux jeunes hommes à la paroisse de la Cité universitaire à Gentilly. En 1975, cette “maisonnée” s’élargit et déménage rue Gay-Lussac à Paris. Pierre organise deux voyages, ouvert aux membres du Renouveau en France, pour visiter les communautés charismatiques aux États-Unis durant l’été 1976. En septembre, il propose une retraite spirituelle qui pose les fondements de la Communauté de l’Emmanuel, en gestation depuis quatre ans. Le 18 juin 1977 une soixantaine de personnes font leur premier engagement dans la communauté. L’année suivante, Pierre Goursat emménage sur la Péniche avec ses proches collaborateurs, alors que la Communauté de l’Emmanuel se développe rapidement dans plusieurs pays. C’est alors pour lui une période intense de grande fécondité où il lance de nombreuses activités missionnaires et de formation. Hospitalisé pour un infarctus du myocarde à la fin de l’été 1985, Pierre Goursat décide de se retirer du gouvernement de la communauté.

Commence alors l’ultime étape de sa vie, celle de l’enfouissement dans la prière. Dans l’abandon à Dieu, il vit un appauvrissement physique progressif. Il meurt sur la Péniche le 25 mars 1991. Ses obsèques sont célébrées le 27 mars par le Cardinal Lustiger à l’église de la Sainte-Trinité à Paris, paroisse qu’il a confiée à des prêtres de l’Emmanuel en 1986. Pierre est inhumé à Paray-le-Monial le Jeudi saint, 28 mars.

“La force de la religion populaire, c’est qu’elle passe par le corps et les besoins anthropologiques fondamentaux”

Yann Raison du Cleuziou, professeur de science politique à l’université de Bordeaux, a été interrogé dans La Vie sur la religion populaire. Extrait :

La religion populaire est d’abord une catégorie construite par le clergé pour dénoncer un rapport superficiel des catholiques à la foi chrétienne. Elle a servi de repoussoir aux missionnaires souhaitant recentrer la foi des catholiques sur son cœur véritable : le Christ. Par exemple, dans les années 1950, le dominicain Jacques Loew, devenu docker pour pénétrer le prolétariat marseillais, observe que les sacrements qui y sont demandés à l’Église ne sont que le prétexte de « rites familiaux, liés aux perspectives de repas et de fêtes, de boissons et de danses ».

Sa conclusion est sévère : « Baptême, communion, mariage, enterrement sont devenus des rites de passage, des actes qui rattachent aux ancêtres, mais ni au Christ ni à son Église. » Ce « folklore », écrit Loew, serait un détournement païen des rites chrétiens. Ce jugement permet de comprendre pourquoi, à partir des années 1940, l’avant-garde du clergé regardait la France comme un « pays de mission », alors même que le taux de baptême des enfants dépassait les 90 %. […]

Cette ambition de recentrement et d’unification est aussi au cœur du concile Vatican II (1962-1965). Pour réaffirmer la structuration christocentrique de la foi, le clergé jette le soupçon sur toutes les dévotions parallèles : culte des saints ou marial, usages liés à des lieux « sacrés » (fontaines, grottes, arbres…). L’architecture religieuse des années 1950-1960 conserve l’empreinte de cette ambition : disparition des chapelles latérales et des statues de saints accusées de favoriser des dévotions individuelles (et superficielles…) au profit d’une nef lumineuse dont le dépouillement souligne mieux la centralité de l’autel et l’importance de la participation collective à la liturgie.

Les dévotions populaires font aussi les frais d’une volonté de moderniser le catholicisme pour restaurer son crédit dans la culture contemporaine. Dans les années 1960, en Lorraine sidérurgique, une partie du clergé marginalise les dévotions religieuses des immigrés polonais et italiens de peur qu’elles donnent une image arriérée de la proposition chrétienne pour la classe ouvrière et nourrissent la critique communiste. […]

Ces disqualifications de la religion populaire ont-elles rencontré des résistances ?

Bien sûr. À partir de 1974, une grande controverse autour de la religion populaire a divisé le catholicisme français. Elle fut lancée par le sociologue et religieux dominicain Serge Bonnet et par un curé de la Marne, Robert Pannet. Dans deux livres vigoureux, ils convergent pour dénoncer l’élitisme et le cléricalisme qui sous-tendent le mépris pour la religion populaire. Ils sont accusés par la gauche catholique de faire le jeu des traditionalistes qui contestent l’aggiornamento conciliaire. Pourtant, c’est loin d’être le cas. Pour Bonnet, c’est son expérience parmi les ouvriers immigrés polonais, italiens ou portugais qui le mobilise. Mais il ne lui est pas pardonné d’avoir montré que le clergé de gauche, au nom de la modernisation du catholicisme, exerce un cléricalisme insidieux et culpabilise les petites gens tout en revendiquant parler au nom du « peuple ».

Par ailleurs, comme sociologue, il rappelle les différences qui existent entre classes sociales dans le rapport à la culture et donc à la foi. Diffuser le modèle d’une religiosité élitiste, à la fois engagée dans la transformation de la société et fondée intellectuellement, ne contribue pas à élever le niveau de la pratique populaire mais à l’inhiber. Comme l’a écrit l’historien Alphonse Dupront, « la concentration christocentrique » a « défait les enracinements cosmiques ». La force de la religion populaire, c’est qu’elle passe par le corps et les besoins anthropologiques fondamentaux. Or le catholicisme s’est rétracté en religion « en esprit et en vérité ». La primauté donnée au verbe et au savoir a effacé la force des gestes simples et appropriables par tous. […]

Ils dénoncent les superstitions et piétés populaires qui rendent Dieu utile dans la vie quotidienne et au contraire promeuvent une foi pure et désintéressée, le culte de Dieu pour Dieu. Mais ce faisant, tout en croyant y résister, ils contribuent au mouvement de la sécularisation, qui tend à effacer la dimension religieuse de toutes les activités humaines ordinaires pour la limiter à la vie privée. Ils participent au désenchantement du monde. Le merveilleux chrétien, même dans ses côtés les plus kitschs, maintient dans les imaginaires et dans les mentalités la possibilité d’un monde enchanté où toute activité a un enjeu religieux parce que Dieu est omniprésent. […]

Puy du Fou Éditions lance son magazine jeunesse : Le Panache

Le Puy du Fou se lance dans l’édition jeunesse avec Le Panache, un mensuel pour les 8-13 ans qui célèbre le patrimoine français. Chaque mois, Le Panache proposera à ses jeunes lecteurs plus de 60 pages de voyage imagé, avec une fiction imaginée par un auteur jeunesse reconnu, et illustrée par un dessinateur de talent, une bande dessinée inédite, publiée par épisodes de huit pages, des rubriques documentaires pour découvrir la France et sa culture (histoire, géographie, littérature, art, gastronomie, etc.).

Gwenaële Barussaud, qui dirige ce magazine, répond au JDD :

Le Panache a vocation à célébrer la France, dans toutes ses composantes. A travers cette production, nous voulons faire découvrir tout ce qui relève des richesses de notre pays : les arts, la littérature, l’histoire, la gastronomie… Voilà la spécificité de notre projet ! Et le tout, avec une grande exigence autant sur le fond que sur la forme. Auteurs et illustrateurs travailleront à offrir du beau.

Ce magazine porte comme titre : Le Panache. Un terme déjà très présent dans l’univers du Puy du Fou…

Il y a en effet une inspiration liée au parc. Nous avons aussi fait ce choix, car ce mot révèle le caractère unique de la France, ce qui fait notre fierté : « le panache » n’a pas de traduction dans d’autres langues… Derrière ce terme, se cachent évidemment des valeurs – celles des Mousquetaires ou de Cyrano – le courage, l’héroïsme, l’amitié, l’entraide… Une belle synthèse de ce que nous souhaitons partager dans ce magazine. […]

Concrètement, qu’allons-nous y trouver ?

Le magazine comporte trois parties. Une première avec la grande histoire, rédigée par un nouvel auteur à chaque numéro, sur le thème du mois. Pour le premier numéro de lancement, « Les enfants célèbres de France », les lecteurs découvriront la vie de Louis le Contes, jeune page de Jeanne d’Arc dont nous avons peu d’éléments biographiques, mais qui a réellement existé. C’est Erik l’Homme, avec sa plume de romancier, qui viendra relater sa vie, entre fiction et réalité. La seconde partie est composée de différentes rubriques sur l’histoire, la géographie, les arts, la gastronomie… Puis enfin huit planches d’une bande dessinée inédite viendront clôturer les 60 pages. Elle met en scène deux enfants Jacques et Victoire, ainsi que leur chien Otto, qui traversent la France au moment de la Libération. […]

Alexandre Ogorodnikov et le culte de la communion des saints

De Rémi Fontaine dans la revue Europa scout de décembre :

« Combien de fois un emprisonnement n’a-t-il pas radicalement changé la direction des affaires nationales ou mondiales ? Si l’on effaçait de l’histoire les noms de tous les nobles prisonniers, il n’y aurait plus assez d’énergie pour gouverner le monde. » Cardinal Jaime Sin, archevêque de Manille

Te souviens-tu de ce rude pèlerinage en solitaire à Chartres (1) :

« Dans tes intentions de prière revenait sans cesse le sort de ce “dissident” russe chrétien dont tu avais lu récemment les conditions atroces de détention au goulag. À travers lui, tu pensais à tous les martyrs du monstrueux communisme. Que valait ta peine et tes douleurs du moment par rapport à leurs souffrances indéfinies ? C’est pour lui et pour eux notamment que tu offrais à Dieu ce petit sacrifice d’une nuit. »

Ce dissident s’appelait Alexandre Ogorodnikov. Il fut enfermé dans les camps de concentration de l’archipel du goulag pendant neuf ans, jusqu’en février 1987. Il fut libéré grâce à une intervention de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher auprès de Gorbatchev. De mémoire, c’est juste l’année précédente que tu avais fait ce raid. Peut-être ton sacrifice avait-il été une goutte d’eau dans un océan souterrain de prières permettant sa libération ? Mais dans ce mystère possible de la communion des saints, il y a peut-être aussi davantage encore.

Bien des années après, tu découvrais avec émotion la figure peu commune de celui pour qui tu avais marché. C’était dans le livre de Rod Dreher : Résister au mensonge, vivre en chrétiens dissidents (Artège, 2021). Explication. Autrefois leader respecté des jeunesses soviétiques, désabusé par le communisme, Alexandre Ogorodnikov se convertit à l’orthodoxie chrétienne et fonde un séminaire chrétien clandestin : « Ces séminaires étaient comme un feu de joie où venaient se réchauffer les cœurs orthodoxes gelés. » il ne tardera pas à être emprisonné jusque dans le camp de la mort “Perm 36”. Il raconte à Dreher qui l’a rencontré à Moscou :

« Quand on m’a mis dans ma cellule, j’ai salué les autres en leur disant : “La paix soit avec vous !” L’un d’eux m’a demandé si j’étais chrétien, à quoi j’ai répondu oui. Il m’a demandé de le prouver. Un autre détenu à renchéri : “Nous sommes la lie de l’humanité. Nous n’avons pas de cigarettes. Si Dieu nous en donne, nous voudrons bien croire en lui.” »

Ogorodnokov répond que le corps est le temple de l’Esprit et que fumer fait du tort, mais que Dieu les aimait tellement que, d’après lui, Il serait prêt à leur accorder des cigarettes en signe de sa miséricorde. Et il leur demande de se lever pour prier ensemble. Ses codétenus ont ri d’abord, mais ils se sont tus respectueusement lorsqu’il a entamé sa prière.

« Nous étions très nombreux dans cette cellule, mais le silence est alors tombé. Nous avons prié pendant quinze minutes, puis je leur ai dit que la prière était terminée et qu’ils pouvaient se rasseoir. À ce moment précis, les gardes ont ouvert la porte de la cellule et y ont jeté un paquet de cigarettes (…). C’était le signe pour lequel j’avais prié. Les prisonniers se sont mis à crier : “ Dieu existe ! Il existe !” Et c’est à ce moment-là que j’ai compris que Dieu s’adressait à moi aussi. Il me disait qu’il avait une mission pour moi dans cette prison. »

De fait, bien qu’elles ne l’aient pas condamné à mort mais ô combien brisé, frappé et torturé (il en a gardé une paralysie partielle du visage), les autorités pénitentiaires décident de lui donner une leçon en le plaçant dans le couloir de la mort :

« Quand je suis entré dans la cellule, j’ai regardé ceux qui étaient là et leur ai dit : “Écoutez-moi, mes frères, j’ai été envoyé ici pour vous aider à aller à la rencontre de la mort, non comme des criminels, mais comme des hommes dotés d’une âme qui s’en vont rencontrer leur créateur, Dieu le Père.” Comme les exécutions par fusillade avaient lieu tôt le matin, nombre de prisonniers ne trouvaient pas le sommeil. Ils attendaient qu’on frappe à la porte pour voir qui serait appelé. Impossible de fermer l’œil, évidemment. Je ne dormais pas non plus. Je tâchais de les aider à transformer cette nuit de terreur en nuit d’espérance. »

Face à ces criminels endurcis, le jeune Alexandre (qui n’a pas trente ans) leur dit que, bien qu’il ne soit pas prêtre, il est disposé à entendre leur confession. Il ne pourra les absoudre, mais quand il mourra lui-même et se retrouvera devant le Seigneur, il pourra témoigner de leur repentir : « Je leur disais que Dieu est miséricordieux, et que le seul fait de reconnaître leurs fautes et de renoncer au péché les laverait et les purifierait. Ils finiraient tous par être fusillés tôt ou tard ; au moins mourraient-ils la conscience tranquille. »

Mais comme le confinement avec les condamnés à mort n’a donc toujours pas conduit Ogorodnikov au repentir de son opposition à l’athéisme de l’État soviétique, le système carcéral le met alors à l’isolement :

« Une nuit que j’étais seul dans la petite pièce, j’ai très clairement senti quelqu’un me réveiller, doucement mais fermement. Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai reçu une vision d’une grande clarté. Je pouvais voir le couloir de la prison. Je pouvais voir un homme à qui l’on retirait ses chaînes, et bien que je ne l’aie vu que de derrière, je savais exactement de qui il s’agissait. Je compris que Dieu avait envoyé un ange pour me réveiller afin que je puisse accompagner cet homme par la prière alors qu’on l’emmenait au peloton d’exécution. “Qui suis-je pour que tu me montres cela ?” ai-je demandé à Dieu. Puis je sus que je voyais toute l’étendue de l’amour de Dieu. Que nos prières et les miennes et celles de ce prisonnier, avaient été entendues, et qu’il était pardonné. J’étais en larmes. Je me suis réveillé plusieurs fois de la sorte, pas pour tous les prisonniers, mais pour un certain nombre d’entre eux. »

Une connexion mystérieuse

C’est dans une autre prison, où il est aussi seul, qu’Alexandre comprendra pourquoi le visage des condamnés ne lui était jamais montré. Une nuit le vieux garde entre dans sa cellule, l’air visiblement agité, délirant : « Ils viennent la nuit », lui dit-il. Ogorodnikov l’encourage à se confier. Et voici ce que lui révèle son geôlier :

« Quand j’étais plus jeune et que je travaillais dans une autre prison, nous avons sorti une vingtaine ou une trentaine de prêtres de leur cellule et nous les avons rassemblés à l’extérieur. Nous les avons attelés à un traîneau, et ils ont dû le tirer jusque dans la forêt. Toute la journée ils ont couru, jusqu’à atteindre des marais. Là, ils ont été placés en deux rangées, l’une derrière l’autre. Nous formions un périmètre autour des prisonniers. J’étais l’un des gardes. Un des membres du KGB s’est approché du premier prêtre et lui a demandé très calmement d’une voix douce : “Y a-t-il un Dieu ?” Le prêtre a dit oui. Il lui a tiré une balle dans le front de sorte que sa cervelle éclabousse le prêtre qui se tenait juste derrière. Il a patiemment chargé son pistolet, s’est placé devant le prêtre suivant et a demandé : “Dieu existe-t-il ?”– “Oui il existe.” Et l’homme l’a abattu de la même manière que le premier. Nous ne leur avons pas bandé les yeux. Ils ont vu exactement ce qui allait leur arriver. »

Devant Rod Dreher, Alexandre Ogorodnokov (alors septuagénaire) a du mal à refouler ses larmes en racontant cet ancien témoignage. D’une voix brisée par l’émotion, il conclut en martelant : « Aucun de ces prêtres n’a renié le Christ ! » Les nuits du vieux gardien étaient hantées par le souvenir de ces visages de prêtres. Voici pourquoi, selon Alexandre, ses visions mystiques ne lui montraient pas la face des condamnés : l’horreur l’aurait fait sombrer dans l’obsession lui aussi ! Sa mission, son ministère consistaient, avec la grâce de Dieu, à accompagner spirituellement dans leur dos de pauvres âmes au paradis comme un discret ange gardien, une bouée de sauvetage.

Splendeur de la communion des saints : ce « marché » fraternel et solidaire d’échange spirituel gratuit, fondé sur la réversibilité des mérites! Bouleversant la communauté humaine du péché originel. Nous sommes tous redevables quelque part de l’acte de charité, jamais perdu ni perdant, d’un prochain ou lointain, inconnu ou connu, vivant ou défunt, dans l’ « économie » collective du salut. « On ne se sauve pas tout seul. Nul ne retourne seul à la maison du Père. L’un donne la main à l’autre. Le pécheur tient la main du saint et le saint tient la main de Jésus » (Péguy). C’est aussi ce qu’on appelle le « nexus mysteriorum », ce lien intime des mystères qui signifie que les mystères sont connectés entre eux comme les baptisés dans le Corps mystique du Christ, comme l’Eglise militante (sur terre) l’est à l’Église souffrante (au Purgatoire) et triomphante (au Ciel) dans une circulation de sève surnaturelle.

Après sa libération, Ogorodnokov a continué de lutter pour la liberté religieuse en Union soviétique (qui est devenue un fait en 1990). Il a fondé le premier parti démocrate chrétien, la première école libre, la première soupe populaire pour les pauvres et le premier refuge privé pour orphelins et mères adolescentes. Mais le prix à payer de cet apostolat en URSS fut aussi l’assassinat d’un certain nombre de ses associés, y compris son frère et son secrétaire. Lui-même a survécu à une tentative d’assassinat. Un film-documentaire et un livre ont été réalisés sur sa vie (Dissident pour la vie par Kœnraad De Wolf). Quand Rod Dreher l’a rencontré à Moscou il y a quelques années, il continuait d’agir pour les autres selon sa foi chrétienne. Impressionné par sa stature de dissident de la fin de l’ère soviétique, comparable à celle de Soljénitsyne auparavant, Dreher commente :

« Quand nous agissons, soit en acceptant notre propre souffrance, soit en partageant celle des autres, nous devons la laisser agir en nous et nous transformer comme elle a transformé les martyrs du communisme. Elle peut nous rendre amers, attiser la colère ou l’esprit de vengeance, ou elle peut être semblable au feu du fondeur (Ma 3, 2), comme elle le fut pour Soljénitsyne et Calciu, pour Krcméry, Ogorodnikov et tant d’autres, purifiant notre amour pour Dieu et pour l’humanité souffrante… »

Oui, de part et d’autre de l’an 2000 (du 20ème au 21ème siècle), il y a bien – face au double totalitarisme de la raison sourde au divin (athéisme) et de la religion sourde à la raison (islamisme) – un œcuménisme du sang des martyrs chrétiens, comme l’affirmait saint Jean-Paul II. Et aussi un œcuménisme de la communion des saints qui franchit sans problème les frontières. Entre ton petit pèlerinage de deux jours à Chartres et l’immense parcours et offrande d’Alexandre Ogorodnikov, on ne peut savoir quel retentissement invisible, quel « effet papillon » surnaturel, ont nos gestes et nos prières, nos jeûnes et nos sacrifices dans l’immense toile spirituelle et palpitante de tous les orants de l’Église militante, souffrante et triomphante. Mais, même si cela reste un prodigieux et profond mystère, nous avons ici comme une illustration possible et sensible de ce dogme de la communion des saints (et des pécheurs). Par lequel nos bonnes actions offertes dans telle intention peuvent résonner solidairement sur les âmes souffrantes de la planète ou du Purgatoire, en union avec les mérites de l’unique sacrifice du Christ, de Marie et de tous les saints. N’hésitons pas à souffrir joyeusement par amour du prochain et de Dieu, pour notre conversion, celle des pauvres pécheurs, la compassion et le soutien des âmes qui en ont besoin : « aimer jusqu’à en avoir mal », comme dit Mère Teresa, à l’humble imitation de notre Seigneur et Frère Jésus-Christ.

Hermine (Rémi Fontaine)

(1) « Quelles choses font la joie (scoute) parfaite » dans Parole de Scout, éditions Sainte-Madeleine, 2007, p. 138.

Un nouveau site recense les profils des cardinaux

Un site web recense les profils du Sacré Collège pour aider les membres du Collège des cardinaux. Plusieurs dizaines de cardinaux de premier plan ont fait l’objet de recherches approfondies, avec pour projet de publier les profils d’un plus grand nombre encore.

Pour bien remplir leur rôle d’électeur du Souverain Pontife, les cardinaux doivent en savoir le plus possible sur la personne pour laquelle ils votent. Historiquement, ils ont cherché à s’informer sur le caractère, les croyances et les comportements de leurs collègues par le biais de discussions privées et de correspondance. Au Moyen Âge et à la Renaissance, le nombre de cardinaux ne dépassait souvent pas une douzaine et, comme ils constituaient un groupe plus restreint, ils se connaissaient probablement déjà assez bien. Mais même pour un collège de cardinaux plus restreint, ces méthodes étaient limitées. Déjà dans les années 1550, et peut-être même avant, des avis publics et des précurseurs de journaux étaient affichés à Rome, fournissant des détails sur les principaux candidats. Ces documents contenaient des détails rudimentaires sur les princes de l’Église, mais ils étaient souvent basés sur des rumeurs, qui sont toujours des informateurs peu fiables.

C’est pour cette raison que, dans les siècles suivants, des diplomates et d’autres scribes de confiance ont compilé des biographies plus approfondies et plus fiables des cardinaux et les ont distribuées aux parties intéressées. Le cardinal Walter Brandmüller, président émérite du Comité pontifical des sciences historiques, a déclaré que ces tableaux de cardinaux remontaient au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, malgré l’abondance d’informations accessibles sur Internet, ce type de recherche détaillée et fiable est plus difficile à trouver et donc plus demandé qu’il y a 500 ans.

Cela est dû non seulement au nombre nettement plus important de cardinaux parmi lesquels choisir par rapport à il y a des siècles, mais aussi au fait que les occasions pour eux de faire connaissance ont considérablement diminué. Ce besoin est devenu particulièrement aigu après 2014, lorsque le pape François a interrompu les réunions des cardinaux lors des consistoires de nomination des cardinaux, supprimant ainsi une occasion utile pour eux de faire connaissance les uns avec les autres. Depuis son élection comme pape en 2013, François a également nommé plus de 120 des 140 cardinaux électeurs, et souvent le Saint-Père a choisi des prélats moins connus pour être cardinaux issus de régions « périphériques » du monde en développement.

Ce site Web vise donc à contribuer à combler ce manque de connaissances, en aidant modestement les cardinaux électeurs dans leur discernement ainsi qu’en aidant à informer les médias et toute personne intéressée.

Le réchauffement climatique va se refroidir grâce au soleil…

Une étude menée par la Royal Astronomical Society révèle que notre planète pourrait connaître une nouvelle période glaciaire en 2030. En effet, l’activité du Soleil pourrait brutalement chuter de 60% d’ici les années 2030-2040.

D’après ces scientifiques, cette chute d’activité provoquerait une baisse sensible des températures, « un petit âge glaciaire », avec des hivers extrêmement rudes durant lesquels des rivières pourraient se retrouver gelées.

Le « Minimum de Maunder » désigne une baisse de température généralisée constatée de 1645 à 1715 et se traduisant par un nombre de taches solaires (de petites régions sombres où la température est plus basse que celle de son environnement) très faible. A l’époque les hivers étaient tellement rudes que certains fleuves d’Europe, comme la Tamise ou bien la Seine, et d’Amériques avaient entièrement gelé.

Population : Le solde naturel a atteint un niveau historiquement bas et le solde migratoire est le principal moteur démographique

Le grand remplacement n’existe pas mais “l’immigration est le moteur de l’accroissement démographique”. Selon l’INED (Institut national d’études démographiques), qui présentait ce lundi 16 décembre son rapport annuel de conjoncture démographique.

“Selon les études publiées ou les déclarations ministérielles, entre 400 000 et 800 000 personnes vivraient en France illégalement.”

  • Le solde naturel est historiquement bas, à 47 000 personnes. Les 678 000 naissances de 2023 sont le chiffre le plus bas depuis l’après-guerre. Le nombre de décès a lui aussi baissé (631 000).
  • La baisse de fécondité se poursuit (1,6 enfants par femme) avec une part de femmes sans enfants chez les jeunes diplômées qui augmente.
  • La part des femmes ayant un seul enfant, déjà forte par rapport au reste de l’Europe (20 %) augmente, celle des femmes ayant trois enfants diminue, selon l’Ined.

Comme pour les autres pays européens, l’immigration est le moteur de l’accroissement démographique. Au 1er janvier 2024, la France comptait 68,4 millions d’habitants, enregistrant une augmentation de 230 000 personnes par rapport à l’année précédente. Précisons que l’Ined ne dispose pas de statistiques sur l’immigration illégale. Selon les études publiées ou les déclarations ministérielles, entre 400 000 et 800 000 personnes vivraient en France illégalement.

Le nombre d’avortements a continué à augmenter (242 000 en 2023) soit un avortement pour trois naissances. Le nombre d’IMG, les avortements liées à des raisons médicales, diminue un peu : 8400 en 2023, soit tout de même un pour cent naissances.

242 000 mariages ont été célébrés depuis 2023. On se marie de plus en plus tard, 36 ans pour les femmes, 39 ans pour les hommes (34 et 36 ans, s’il s’agit d’un premier mariage).

Les 10 propositions de la Marche pour la vie

  1. Faire réaliser une étude sur l’IVG par les pouvoirs publics ou un groupe d’associations, pour mieux comprendre les causes et les conséquences de l’avortement, comme le souhaitent 88% des Français (sondage IFOP octobre 2020).
  2. Mettre en place une politique familiale pour combattre la précarité et accompagner tous les parents pour que l’IVG ne soit jamais un choix réalisé pour des raisons économiques.
  3. Rejeter toute légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, contraire à la solidarité.
  4. Déployer un grand plan pour que les soins palliatifs soient accessibles à tout Français qui en aurait besoin.
  5. Permettre le remboursement à 100% des actes liés à une maternité, alors qu’une prise en charge à 100% est déjà prévue pour une IVG.
  6. Encourager dès la sixième semaine de grossesse, une échographie qui permette d’entendre battre le cœur du fœtus.
  7. Rétablir un délai de réflexion de trois jours minima, avant toute IVG.
  8. Encourager l’accouchement sous X pour permettre aux jeunes femmes en difficulté de mener leur grossesse à terme et de permettre ainsi l’adoption.
  9. Déployer une éducation affective et sexuelle respectueuse d’autrui et de la vie naissante dans le système éducatif.
  10. Défendre le droit absolu à l’objection de conscience des personnels de santé et protéger la clause de conscience spécifique.

 

Concilier vie familiale et membre d’une unité des forces spéciales

Nicolas S. a servi au sein du Commando Parachutiste de l’Air n°10 (CPA 10), l’unité d’élite des forces spéciales françaises. Aux côtés de ses frères d’armes, il a traqué des chefs terroristes, capturé des criminels de guerre, libéré des otages et mené des évacuations de ressortissants français en zones de crise. Dans son livre, Les Guerriers du 10, publié aux éditions Mareuil, Nicolas S. retrace ces années d’engagement à travers dix récits captivants qui plongent le lecteur dans l’univers exigeant des forces spéciales. Extrait d’un entretien donné à Conflits :

[…] Le CPA 10 est souvent perçu comme une unité d’élite discrète. Quelles sont ses spécificités par rapport aux autres forces spéciales françaises ?

Le CPA 10 partage ses missions avec d’autres unités d’élite, comme les commandos marines ou le 1er RPIMa. Cependant, il se distingue par son expertise aérienne, qui est au cœur de notre identité. Par exemple, nous identifions des pistes d’atterrissage en terrains hostiles pour permettre à des avions de transport de se poser en toute sécurité. Nous sommes également des spécialistes du guidage de frappes aériennes, une compétence essentielle pour mener des opérations précises dans des environnements complexes.

Nos maîtres-chiens, intégrés à nos groupes, sont une autre spécificité. Ces duos homme-chien sont indispensables pour des missions de détection d’explosifs, de pistage ou d’attaque. Enfin, la taille réduite de l’unité renforce notre cohésion. Tous les membres se connaissent personnellement, ce qui crée une dynamique de confiance et de solidarité, essentielle pour opérer dans des contextes à haut risque.

Vous parlez souvent de capturer des ennemis. Que devient un prisonnier après une capture ?

Une capture n’est qu’une étape. Notre rôle principal est d’exploiter le renseignement tactique immédiat, en interrogeant le prisonnier sur le terrain pour obtenir des informations cruciales. Ces interrogatoires tactiques, qui ne remplacent pas ceux menés par les services de renseignement, restent essentiels pour sécuriser nos zones d’opération et anticiper les mouvements ennemis. Cela peut concerner des caches d’armes, des positions ennemies ou des réseaux. Ces données permettent d’ajuster nos actions en temps réel.

Ensuite, le capturé est transféré aux autorités locales ou aux forces conventionnelles. Cependant, dans certains théâtres comme le Sahel, des failles judiciaires entraînent parfois des libérations rapides, ce qui peut être frustrant. Nous avons ainsi capturé plusieurs fois une même cible.

Avec les changements géopolitiques actuels, comment évoluent les missions du CPA 10 ?

Pendant des années, le contre-terrorisme a dominé nos missions, avec des déploiements réguliers au Sahel ou au Levant. Aujourd’hui, le contexte géopolitique limite notre liberté d’action, notamment en Afrique, où les populations locales sont parfois hostiles à la présence occidentale. Nous privilégions désormais des interventions ponctuelles, souvent planifiées depuis la France, comme les évacuations de Kaboul ou du Soudan. Nous nous préparons aussi à relever de nouveaux défis, comme la guerre hybride et les conflits de haute intensité. Cela implique de réajuster nos stratégies, tout en maintenant un haut niveau de préparation pour répondre à des scénarios variés et imprévisibles.

Comment conciliez-vous vie familiale et vie professionnelle dans un métier aussi exigeant ?

C’est un équilibre difficile, mais c’est possible avec une organisation rigoureuse et beaucoup de soutien de la part de la famille. Je suis marié et père de trois enfants, et comme beaucoup de mes camarades, j’ai dû faire des sacrifices pour concilier ces deux aspects de ma vie. Être membre des forces spéciales, c’est accepter des périodes d’absence prolongées et un niveau d’engagement intense. Cela demande non seulement un investissement personnel, mais aussi une compréhension et une résilience de la part de nos proches.

Au CPA 10, cette problématique est bien prise en compte. Nous avons l’avantage d’être une unité de taille réduite, ce qui permet une gestion plus humaine et personnalisée. Contrairement à d’autres structures, nous connaissons tous nos camarades et leurs familles, ce qui crée une véritable solidarité. Par exemple, après une succession de missions particulièrement éprouvantes, nous pouvons bénéficier d’une période de pause qui nous permet de nous ressourcer et de nous reconnecter avec nos proches.

Il est aussi courant de passer par des postes d’instruction ou des fonctions plus sédentaires à certains moments de sa carrière, pour rééquilibrer les choses. C’est une manière de préserver l’équilibre familial tout en restant actif dans l’unité. Certains camarades choisissent même de faire une pause ou de basculer temporairement vers des missions moins opérationnelles pour se recentrer sur leur vie personnelle, avant de repartir sur le terrain. […]

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