Donald et les Picsous… pardon les milliardaires
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Ils étaient encore de sortie. Discrets (secrets ?), invités par leur hôte issu de la même caste qu’eux, ils n’ont pu évité le matraquage des appareils photos, des caméras de media leur disputant le partage du pouvoir, celui d’être au plus près de l’icône, de le toucher, le sentir et, accessoirement, se rappeler à son bon souvenir lorsqu’il s’agira d’agrandir leur part du gâteau. Il est désormais acquis qu’à chaque événement d’envergure, à portée internationale, quelque soit la nature même de celui-ci, (souvenez vous la cérémonie pour la réouverture de Notre Dame), ils doivent être là, présents, drapés dans leur dignité, impassibles. En dépit des apparences, leur place d’un soir ne leur a pas forcément coûté très cher. C’est un investissement diront certains, c’est une compromission diront d’autres. Une chose est sûre, ils ne se cachent plus et c’est à ça qu’on les reconnait.
Ils, ce sont les milliardaires.
Devenus des maîtres de l’illusion. celle de faire accroire que leur succès dans les affaires serait uniquement dû à leur génie (mauvais ?), ils ont aujourd’hui les vrais maîtres du pouvoir, celui nécessaire pour consolider leur suprématie sur les 99 % restants de la population.
Peu importe que le dit succès repose sur l’exploitation du travail des autres, peu importe que les Lois aient été façonnés pour eux et par eux afin de mieux accroître leur fortune, peu importe que les inégalités sociales aient atteint un niveau indécent, ils sont le pouvoir.
Et de ce point de vue, j’ai bien peur que Donald, entouré de tous ces Picsou ne soit qu’un leurre pour les américains qui ont voté pour lui. Le mélange des différents pouvoirs n’est pas une bonne chose et déséquilibre la démocratie. C’est une contradiction qui tourne dans ma tête en permanence : voilà un homme élu sur fonds de populisme, et donc avec les voix des sans grades, des sans-dents dirait Hollande, ceux la-même qui subissent de plein fouet la violence des financiers de Wall Street et qui savamment manipulés adoubent leur propre bourreau.
Le pouvoir exécutif confondu avec le pouvoir financier privé lui-même contrôlant le pouvoir médiatique va s’accorder pour définir le cadre législatif et rendre la justice. Nous sommes bien loin de la séparation des pouvoirs de Montesquieu.
Alors me direz vous, c’est le problème des Américains. Et puis après tout, c’est bien connu, ils sont crétins, ces Américains. De notre vieille Europe, nous les voyons idiots, incultes, sachant à peine leur histoire ou leur géographie, des rednecks obèses, bouffis d’arrogance crasse, corrompus à la seule religion qui vaille, le dollar. Donc aisément manipulables. Bien fait pour eux. Gardons nous de ce genre de caricature. Nous ne sommes pas forcément loin de ce mauvais portrait.
Suis je alors anti-milliardaire ? Nous, pas le moins du monde. Mais j’ai beaucoup de mal à accepter l’idée du pompier pyromane. Voilà des Amazon, des Uber, des Tesla, dont le modèle économique prédateur a cannibalisé notre propre économie, faisant pression auprès de nos autorités pour aménager les lois dans leur sens et de fait engrangeant des milliards de dollar repartant illico aux US pour ensuite, magnanimes, et un brin condescendant nous restituant sous forme d’obole, ce qui nous ont volé.
Ils ont voté et nous devons respecté leur vote. Très bien. Mais reconnaissons que dans un contexte international tendu, contrairement à ce qui nous est vendu ici ou là, les raisons de croire à une embellie consécutive au retour de Trump au pouvoir sont bien minces. Les sujets d’opposition à l’hégémonie américaine sont nombreux. Diplomatique avec les vélléités d’expansion clairement affichées à Panama, au Groenland, au Canada pour l’instant. Economique car le libertarisme auquel s’est tout nouvellement rallié l’ancien agent immobilier ne vise ni plus ni moins qu’au protectionnisme et à l’agression vis-à-vis de ces anciens partenaires.
Reste le seul point positif et de taille auquel nous pouvons accorder tout crédit au revenant : avoir brisé le wokisme et engager un retour aux valeurs fondamentales de notre civilisation.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
La Grande Mosquée de Paris fait payer toutes les entreprises européennes qui veulent exporter vers l’Algérie
Dans un article paru lundi 20 janvier, L’Opinion explique que la Grande Mosquée de Paris aurait organisé, avec l’appui des autorités algériennes, un système monopolistique de certifications halal.
« Celle-ci s’apparente à une taxe obligatoire appliquée à l’ensemble des produits de l’Union européenne exportés vers l’Algérie », indique le journal. Une activité qui aurait rapporté 5 millions d’euros en 2024, pour un simple logo apposé sur des yaourts, gâteaux ou aliments pour bébés. Le quotidien précise que
« les autorités françaises n’ont pas été informées d’un mécanisme pourtant destiné officiellement à financer le culte musulman, mais dont la destination des fonds reste floue ».
Matthias Renault, député RN de la troisième circonscription de la Somme, a annoncé saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 de la procédure pénale :
« Sur décision des services douaniers algériens, la Grande Mosquée de Paris est désignée comme opérateur unique de certification rituelle du halal pour une large liste de produits exportés de France vers l’Algérie, fixée par le ministère de l’industrie algérien, très au-delà des recommandations religieuses en la matière ». « La certification étant payante, le système ainsi mis en place, obligatoire pour l’export, s’apparente à un droit de douane à l’export, entravant la concurrence ». « Ce système pourrait relever de l’extorsion au sens de l’article 312-1 du code pénal ».
De son côté, François-Xavier Bellamy a saisi la Commission européenne, chargée du fonctionnement du marché intérieur, pour qu’elle y mette fin sans délai.
Hubert Védrine : « 2025 : l’année de tous les périls ? »
Intéressante conférence donnée hier à l’Ecole militaire par l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine. Plutôt que de s’attacher aux idées et idéologies (la démocratie, le libéralisme, le droit de l’hommisme…), l’ancien ministre se veut factuel pour aborder la géopolitique actuelle, entre le retour de Donald Trump et l’annonce d’une guerre économique via les droits de douane, le retour d’une Amérique d’une XIXe, la marge de manoeuvre de Poutine que nous avons fait dépendre de la Chine, l’attitude que la France devrait avoir en Afrique, etc. Il rappelle opportunément que le multilatéralisme comme la « communauté internationale » n’existent pas : chaque État défend ses intérêts, ce que ne semble pas avoir compris les États de l’Union européenne. Que vont-ils faire si les Etats-Unis suppriment le parapluie qu’est l’OTAN ?
La conférence commence vers la 12e mn :
Trump et les Etats-Unis invoquent Dieu : un exemple à méditer…
De Christian Baeckeroot, ancien député, pour le Salon beige:
Les cérémonies de l’investiture de Donald Trump nous rappellent l’interrogation du Pape Saint Jean-Paul II : « France , qu’as-tu fais de ton baptême ? »
1/ Les Etats-Unis et Dieu
Les Etats-Unis , depuis leur origine que l’on peut dater de 1620 avec les pionniers du Mayflower, ont toujours placé leur pays sous la bénédiction divine. Quatre siècles plus tard, les Etats-Unis continuent à se placer sous cette bénédiction et font toujours référence à Dieu en le priant de leur accorder sa protection.
2/ Les Etats-Unis et la laïcité
En France, les philosophies des « Lumières », puis la Révolution, et enfin le triomphe en 1905 du parti des « Républicains » – c’est-à-dire de ceux qui revendiquent l’héritage de la Révolution – ont effacé toute référence à Dieu. Or la loi de 1905 n’instaure pas la laïcité mais est une loi anti-catholique qui bannit de l’espace public toute manifestation du christianisme. La laïcité, au contraire, est fondée sur la parole du Christ « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Elle reconnaît un pouvoir civil et un pouvoir religieux, distincts l’un de l’autre mais ayant chacun des compétences propres qui doivent pouvoir s’exprimer en toute liberté dans l’espace public et non être reléguées « au fond des catacombes ». Au cours de la cérémonie à Washington, en plus de nombreuses références à Dieu et au serment sur la Bible de respecter la Constitution des Etats-Unis, des représentants de plusieurs religions se sont exprimés pour saluer l’élection du nouveau Président.
3/ Les Etats-Unis et le respect de la loi naturelle
Donald Trump a rappelé que la civilisation repose sur le respect de la loi naturelle, l’existence de deux sexes, l’homme et la femme, et la protection des valeurs familiales. La présence à ses côtés du vice-président James David Vance, catholique, et de Elon Musk renforçait cet engagement et marquait la condamnation du « totalitarisme woke ». C’est un message très fort adressé à l’Occident tout entier, qui devrait nous permettre de retrouver les bases d’un dialogue bénéfique avec le reste du monde. Espérons que nos dirigeants sauront en tirer profit et trouvent le courage d’inscrire dans notre Constitution « les racines chrétiennes de la France ».
4/ Alliés, mais face à « América first » !
Espérons aussi que, face à la volonté hégémonique des Etats-Unis, nos dirigeants auront la volonté et les capacités nécessaires pour défendre, et rétablir s’il le faut, notre identité, notre souveraineté et les conditions indispensables à notre prospérité et à la poursuite de relations équilibrées entre nos Nations.
Le 21 janvier est bien plus que la mort d’un homme innocent
Discours du duc d’Anjou, dimanche dernier suite à la messe en la chapelle expiatoire à Paris :
Le RN et le scrutin proportionnel
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Parmi les points du programme politique de François Bayrou qui pourraient lui assurer une relative bienveillance du Rassemblement national, la plupart des commentateurs s’accordent à placer l’instauration du scrutin proportionnel pour les élections législatives. On sait en effet que ce sujet est un combat commun au Béarnais et au RN. Pour ma part, je continue à être très réservé sur cette réforme. Certes, il serait souhaitable que l’Assemblée nationale représente mieux le corps électoral (et que, par exemple, un vote RN ne « rapporte » pas environ deux fois moins de députés qu’un vote NFP). Mais la proportionnelle donne le pouvoir aux apparatchiks des partis et cela me semble un « progrès » discutable! D’autant que le principal intérêt de la proportionnelle pour le RN est d’éviter les combines d’entre deux-tours et que cet objectif peut aisément être obtenu avec un scrutin majoritaire à un tour – qui ne présente pas le même inconvénient de retour au régime des partis.
Mais ce qui m’étonne surtout, c’est qu’il semble que le RN continue à réclamer la proportionnelle, alors que, de toute évidence, ce scrutin ne vise aujourd’hui qu’à l’empêcher d’exercer le pouvoir. Dans les années 1980 ou 1990, on comprenait aisément que le FN soit favorable à ce scrutin, lui qui était systématiquement éliminé par le scrutin majoritaire à deux tours. Mais, aujourd’hui, le scrutin proportionnel donnerait une Assemblée nationale assez proche de l’actuelle, divisée entre trois grands blocs. Certes, le RN sortirait sans doute en tête, mais il ne
pourrait pas davantage gouverner que la Macronie aujourd’hui.
J’entends que certains dirigeants du RN rêvent d’un scrutin proportionnel avec prime majoritaire comme cela existe dans les scrutins locaux. Mais, outre que l’on voit mal pourquoi leurs adversaires (qui sont, que je sache, majoritaires) leur offriraient ce cadeau, la comparaison avec les scrutins locaux ne se justifie nullement: la prime majoritaire sert à rendre gouvernables les exécutifs locaux, mais pourquoi diable faudrait-il qu’un parti ait la majorité à lui seul dans l’Assemblée (qui n’est précisément pas un exécutif)?
Cependant, il y a plus grave encore pour le RN: le scrutin proportionnel favorise les coalitions et, autant la gauche excelle à cet exercice, autant il est assez peu probable, à ce stade, que le RN soit capable de s’unir avec les différents partis de la « droite hors les murs » (et moins encore avec ce qui reste des LR). Il est donc parfaitement envisageable qu’en se battant pour le scrutin proportionnel, le RN, non seulement se prive de la possibilité de gouverner, mais même se prive de la possibilité de gagner les législatives (ce qui, pour le coup, est actuellement à sa portée). En tout cas, si cette réforme du mode de scrutin a effectivement lieu, le RN a devant lui un long et difficile travail à abattre en un délai très court pour bâtir la coalition de droite nationale qui pourrait emporter la victoire.
L’OMS voit partir son principal contributeur financier
Parmi les nombreux décrets signés par Donald Trump dans la foulée de son investiture, l’un prévoit la sortie de l’OMS. À Genève, où siège l’agence, l’inquiétude est vive à l’idée de voir partir leur plus important contributeur financier.
Pour rappel :
- janvier 2024 : Transition de genre : des médecins s’inquiètent d’une future directive de l’OMS
- septembre 2024 : Le Programme de reproduction humaine de l’OMS promeut une libéralisation complète de l’avortement pour réduire la démographie
- L’OMS a eu un jeu très trouble pendant le Covid :
- Au Sénégal, un traitement avec de l’hydroxychloroquine : “On ne suit pas aveuglément l’OMS”
- Même France 24 s’est étonné des décisions de l’OMS sur l’hydroxychloroquine : “Covid-19 : l’étrange entreprise derrière la volte-face de l’OMS sur l’hydroxychloroquine”
- Surtout que le siège de l’OMS est à Genève. Or, la majorité des patients hospitalisés àGenève ont reçu de la chloroquine
Trump avait déjà annoncé, en août 2020, quitter l’OMS, qu’il accuse d’être « contrôlée par la Chine ». Mais Joe Biden était revenu sur cette décision en janvier 2021. En effet, d’après une résolution adoptée par le Congrès américain en 1948, un préavis d’un an doit être respecté. Cette fois-ci, le républicain a les mains libres, car il restera en fonction pendant quatre ans.
L’OMS et le Programme de reproduction humaine: 1950-2020 : 70 ans de politique démographique
SOS Chrétiens d’Orient demande la libération des prisonniers politiques arméniens jugés en Azerbaïdjan
Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
Depuis quelques jours a commencé à Bakou le procès de seize Arméniens de l’Artsakh, emprisonnés illégalement depuis 20 mois en Azerbaïdjan. Parmi eux, la plupart des anciens dirigeants de la République d’Artsakh.
« Ce simulacre de procès orchestré par le gouvernement de Bakou est avant tout un procès politique, sans fondement juridique. Il s’agit, simplement, pour l’Azerbaïdjan de régler ses comptes avec les Arméniens d’Artsakh qui sont donc, parmi tant d’autres chefs d’inculpations, accusés de crimes de guerre, de génocide ou encore d’esclavage ! », dénonce Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient, association active en Arménie. « Les conditions de tenue du procès laissent présager le pire. Il s’agit bien d’une parodie de justice, qui se tient à huis-clos. Les mesures élémentaires d’impartialité du système judiciaire ne sont en rien respectées ».
SOS Chrétiens d’Orient demande donc l’arrêt de cette mise en scène et la libération immédiates de ces prisonniers arméniens.
« Après avoir chassé la population arménienne, détruit le patrimoine, profané les cimetières et les églises de l’Artsakh, l’Azerbaïdjan poursuit sa politique méthodique d’effacement de toute trace de l’identité arménienne de cette région, en emprisonnant les anciens dirigeants » continue Benjamin Blanchard.
Enfin, notons le mutisme des chancelleries européennes, qui est tout aussi scandaleux. Après avoir été abandonnés une première fois en 2020 et une deuxième en 2023, les Arméniens d’Artsakh sont lâchés une nouvelle fois.
Présente en Arménie depuis 2018, ayant envoyé 200 volontaires dans ce pays, SOS Chrétiens d’Orient continue d’apporter son soutien aux réfugiés de l’Artsakh et plus généralement au peuple arménien. SOS Chrétiens d’Orient appelle à la restitution des territoires historiquement arméniens aux Arméniens afin de leur permettre de revenir vivre sur leurs terres.
Neuvaine à l’Enfant Jésus de Prague
L’abbé Billot (IBP) nous demande de signaler la neuvaine à l’Enfant Jésus de Prague:
L’Espion de Dieu, au cinéma
De Bruno de Seguins Pazzis :
Pendant la montée du nazisme en Allemagne et pendant la Seconde guerre mondiale, le pasteur luthérien allemand Dietrich Bonhoeffer entre en résistance il est arrêté en janvier 1943, puis convaincu d’être compromis dans un complot visant à éliminer Adolf Hitler en juillet 1944, il est condamné à mort.
Avec : Jonas Dassler (Dietrich Bonhoeffer), August Diehl (Martin Niemöller), David Jonsson (Frank Fisher), Flula Borg (Hans von Dohnanyi), Moritz Bleibtreu (Karl Bonhoeffer), William Robinson (Eberhard Bethge), Clarke Peters (le révérend Adam Clayton Powell Sr.), Patrick Mölleken (Walter Bonhoeffer), Tim Hudson (Winston Churchill), Marc Bessant (Adolf Hitler), John Keogh (Pr Fosdick), Jean-Michel Vovk (un prisonnier), Jacky Nercessian (un pasteur). Scénario : Todd Komarnicki. Directeur de la photographie : John Mathieson. Musique : Antonio Pinto et Gabriel Ferreira.
« Pour moi, ce n’est pas la fin, mais le début de la vie » (dernières paroles de Dietrich Bonhoeffer avant de mourir)…Le défi de toute biographie filmée est de faire un film qui ne soit pas un simple résumé de la vie d’une personne comme on pourrait le lire sur une fiche « Wikipedia » mais d’offrir, sans pouvoir rentrer dans tous les détails, quelque chose qui, tout en étant dramatiquement et artistiquement satisfaisant, donne avec perspicacité une idée suffisamment juste et complète de la personnalité concernée. L’espion de Dieu, se sort bien de cette difficulté pour dépeindre l’essentiel de la vie du pasteur Dietrich Bonhoeffer.
Mais qui était Dietrich Bonhoeffer (1906-1945)…
Dietrich Bonhoeffer est un théologien allemand qui a étudié en Amérique et s’est fait connaître en Allemagne en s’opposant frontalement au nazisme sous la montée de celui-ci, puis en résistant au nazisme pendant la seconde guerre mondiale. Dietrich Bonhoeffer a été fortement influencé par l’église pentecôtiste lors d’un séjour d’une année aux Etats-Unis. Il rentre en Allemagne au moment de la montée du nazisme plein d’idées sur la nécessité d’une relation personnelle avec Dieu plutôt que de la simple appartenance à une institution. Il considérait l’église luthérienne allemande de l’époque comme morte, et ses soupçons ont été confirmés lorsque celle-ci s’est prononcée en faveur d’Hitler et de son antisémitisme. En résistance à cela, Dietrich Bonhoeffer participe à l’établissement en septembre 1933 de « l’Église confessante » qui s’oppose à la soumission à l’Eglise protestante du Reich des églises protestantes d’Allemagne, lesquelles se trouvent de ce fait infiltrées et submergées par l’idéologie nationale-socialiste. Dietrich Bonhoeffer considérait Adolf Hitler comme un anathème pour le christianisme, et il est allé jusqu’à s’impliquer dans la résistance en infiltrant l’Abwehr et il a été impliqué dans un complot visant à tuer Adolf Hitler, le complot raté du 20 juillet 1944. Ses incessantes prises de position pour la vérité et la justice lui ont finalement coûté la vie dans les derniers jours de la guerre.
Raconter cette histoire par le cinéma…
Si la vie de Dietrich Bonhoeffer n’a duré que 39 ans, elle a été bien entendu beaucoup plus denses en évènements que les quelques lignes ci-dessus, et la résumer dans un film d’un peu plus de deux heures tenait un peu de la gageure. Le choix du cinéaste Todd Komarnicki (scénariste en 2016 du film de Clint Eastwood, Sully) consiste à sélectionner plusieurs passages de la vie de Dietrich Bonhoeffer et de les juxtaposer dans une succession de retours en arrière, entre une représentation de sa plus tendre enfance en 1914 et son exécution par les nazis en juin 1945. Chaque retour en arrière faisant rapprocher progressivement le spectateur de cette fin de vie pour en faire un moment d’une intensité rare, plein de foi et chargé de tous les faits vertueux qui l’ont précédé dans le récit, qui sont ceux d’un homme qui a tout abandonné au service de la vérité. Le procédé n’a rien de vraiment original mais fonctionne très bien ici parce que le spectateur passe d’un épisode à un autre très différent du précédent, évitant d’emprunter un cheminement trop linéaire au risque d’être lassant. Ces retours en arrière, dans un certain brouillage chronologique pas toujours aisé à suivre et qui exige du spectateur de rester très attentif, évoquent l’adoration de Dietrich Bonhoeffer pour son grand-frère Walter mort à la guerre de 14-18, sa découverte du jazz et du racisme lors de son séjour aux Etats-Unis, sa prise de conscience puis son action lors de la montée du nazisme, son sermon de rupture avec l’église officielle, la création d’un séminaire clandestin de Finkenwalde où il retrouve son confrère le pasteur Martin Niemöller qui s’opposait à lui à l’origine, le sermon en chair de ce dernier qui lui vaudra son arrestation sous les yeux de Dietrich Bonhoeffer, l’influence de ses propos jusqu’à la décision de Winston Churchill d’enclencher la guerre contre l’Allemagne, sa rencontre en captivité avec le docteur Sigmund Rascher, instigateur des expérimentations humaines menées dans le camp de concentration de Dachau, son infiltration dans l’Abwehr… Si le récit s’appesantit un peu trop et de façon pas très adroite sur son séjour aux Etats-Unis, en laissant par exemple croire qu’il est devenu en une soirée un virtuose du jazz au piano, le film prend son essor lorsqu’il décrit comment le nazisme commence lentement à s’infiltrer dans toutes les facettes de la vie allemande et que Dietrich Bonhoeffer, qui venait de rentrer d’Amérique, répond d’abord par la surprise, puis par l’horreur. Ce serait en effet une erreur d’imaginer qu’Adolf Hitler a pu accéder au pouvoir du jour au lendemain et en prendre le contrôle. Au contraire, le nazisme s’est insinué progressivement. Et c’est une vérité beaucoup plus inconfortable que le film dépeint très bien. L’émergence du nazisme commence par des conversations raisonnables sur les idées d’Adolf Hitler, avant de se transformer en sermons politisés, conduisant finalement à des adolescents portant des croix gammées puis à la persécution de groupes sociaux. C’est un des intérêts du film de bien monter cela à côté bien entendu de la manière dont Dietrich Bonhoeffer finit par s’offrir en sacrifice et dont nous ne dévoilerons rien pour laisser au spectateur le découvrir.
Au-delà de son aspect historique, L’Espion de Dieu permet de susciter de nombreuses réflexions. Nous indiquerons seulement celle fondamentale que peut provoquer chez tous les spectateurs la déclaration de culpabilité du pasteur Martin Niemöller, reconnaissant la complicité de l’Église Luthérienne dans ses accommodements avec le mal perpétré par Adolf Hitler : « Nous nous accusons de ne pas défendre nos croyances avec plus de courage, de ne pas prier plus fidèlement, de ne pas croire plus joyeusement et de ne pas aimer plus ardemment. » Qui ne pourrait pas cosigner cette déclaration ? Pour la forme, et en dehors du choix de construction scénaristique évoqué plus haut, la mise en image est de belle qualité, les couleurs brunes, grises et une tonalité sombre dominent en raison du contexte. Jonas Dassler ( La Révolution silencieuse de Lars Kraume et L’Œuvre sans auteur, chef d’oeuvre de Florian Henckel von Donnersmarck tous deux en 2018) est très convaincant dans le rôle de Dietrich Bonhoeffer, mais son physique, même après maquillage, reste très éloigné du modèle.
A ses côtés on trouve, tout aussi convaincant, Auguste Diehl ( Les Faussaires de Stefan Ruzowitzky en 2007, Inglourious Basterds de Quentin Tarantino en 2009, En mai, fais ce qu’il te plaît de Christian Carion en 2015) plus connu du public français, tout comme Motitz Bleibtreu (L’Expérience de Oliver Hirschbiegel en 2001, La Bande à Baader de Uli Edel en 2008, Goebbels et le Juif Süss : Histoire d’une manipulation de Oskar Roehler en 2010, Les Confessions de Roberto Andò en 2016) dans un rôle plus secondaire.
Dietrich Bonhoeffer est connu en Allemagne mais également reconnu par l’Église anglicane comme l’un des principaux martyrs du XXe siècle dont la statue se dresse d’ailleurs au-dessus du portail ouest de l’abbaye de Westminster et L’Espion de Dieu, s’il ne révolutionne pas le genre du « biopic », rejoint et complète un ensemble de films qui font découvrir et décrivent ce qu’a été la résistance intérieure au nazisme comme Sophie Scholl, les derniers jours (2006) de Marc Rothmund , Walkyrie (2008) de Bryan Singer, Elser, un héros ordinaire (2015) d’Oliver Hirschbiegel, ou encore Une vie cachée (2019) de Terrence Malick… mais surtout, et comme ses prédécesseurs, permet à notre jeunesse de découvrir et d’admirer une figure chrétienne exemplaire.
Bruno de Seguins Pazzis
“A chacune de mes grossesses, je rêvais que je découpais mon enfant avec un couteau”
Dans le JDD, Elisabeth Caillemer évoque les séquelles subies par les femmes ayant avorté, un tabou pour nos idéologues de l’Interruption d’une Vie Gênante. On constate que ces femmes ont été poussées à avorter et que personne ne leur a proposé une alternative. Leur but c’est uniquement l’avortement, et non pas l’aide aux femmes :
« Je me suis sentie mourir. Puis j’ai sombré dans la dépression avec des idées suicidaires. » Fabienne, la trentaine, a avorté il y a neuf ans. Une expérience traumatisante qu’elle relate aujourd’hui la voix tremblante et les yeux brouillés de larmes.
« Mon compagnon était opposé à l’idée de garder l’enfant, alors je suis allée au planning familial pour des conseils. Là-bas, on m’a dissuadée de le garder en me disant que je n’avais pas les moyens de l’élever, que tout serait compliqué, et je n’ai pas résisté. Je me suis rendue à l’hôpital en pensant que ce serait juste un mauvais moment à passer, mais depuis je pleure quand je croise un bébé dans une poussette, je ressens physiquement un grand vide et je suis rongée par la culpabilité. »
[…]
Marie, 57 ans, a subi un avortement par aspiration à l’âge de 22 ans.
« Je l’ai vécu comme un viol, lâche cette jolie brune, aujourd’hui mère de quatre enfants. Il y a un vrai décalage entre ce qu’on nous dit et le réel vécu. Pendant vingt ans, j’ai connu des épisodes dépressifs et, à chacune de mes grossesses, je rêvais que je découpais mon enfant avec un couteau. Mes relations avec mon fils aîné ont été compliquées car je doutais de ma capacité à être mère. »
À 38 ans, Véronique n’a jamais parlé à personne de l’avortement qu’elle a subi à l’âge de 18 ans. Enceinte après sa première relation sexuelle, elle a voulu « assumer les conséquences de ses actes » mais le père de l’enfant l’a convaincue d’avorter.
« Je suis allée à l’hôpital. J’ai dit que ce n’était pas ma volonté première mais que je le faisais quand même et à aucun moment on ne m’a proposé une alternative. Le 27 mai 2005, j’ai pris un cachet. J’ai attendu dans une chambre pendant deux jours qu’il fasse effet. Depuis, je ne peux plus entrer dans un hôpital sans être angoissée. Aujourd’hui, mon enfant aurait 19 ans. “C’est mon corps, c’est mon choix”, ça ne correspond pas du tout à ce que j’ai vécu. »
Après avoir traversé une dépression consécutive à son avortement, Delphine s’étonne :
« Pour la moindre opération chirurgicale, on nous prévient des risques et des effets secondaires possibles, pas pour l’avortement. Je pense encore aujourd’hui que j’ai pris la bonne décision en ne poursuivant pas cette grossesse, mais j’aurais aimé qu’on me prévienne que ça pouvait avoir des répercussions psychologiques »
Une psychologue spécialisée dans l’accompagnement post-IVG souligne :
« L’IVG est systématiquement présentée sous le même angle : un acte banal sans conséquence qui libère la femme, et un droit fondamental conquis de haute lutte qu’il faut défendre car il serait menacé. S’intéresser aux éventuelles séquelles qu’il pourrait provoquer va à l’encontre du discours dominant et est considéré comme une tentative de remise en cause de l’IVG ».
Issu de l’immigration, je parle d’assimilation
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Né en France d’un père chinois et d’une mère française, je suis un cas typique de diversité de la doctrine “Touche pas à mon pote”, et pourtant je suis profondément français. Mais alors qu’est ce qui fait la différence entre moi et les enfants d’immigrés adeptes du look “chausson-chaussette et doudoune-casquette” qui aiment le désordre et détestent la France ?
Je commencerai par vous dire que je comprends leur sentiment d’appartenance à leur pays d’origine. Je les comprends parce que je l’ai vécu.
Le racisme existe-t-il ?
Nous l’avons tous vécu, l’adolescence est une période cruelle où les différences sont un poids : qu’il s’agisse de couleur de peau ou d’autres attributs.
A l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte, j’ai personnellement vécu ce qu’on appelle communément le racisme : quotidiennement les blagues et sous-entendus rauques sur mes origines asiatiques fusaient et faisaient rire l’assemblée sans complexe et avec très peu de réaction des autorités éducatives.
Note et contrast flagrant : tout sous-entendu discriminatoire vis-à-vis d’un camarade issu de l’immigration africaine était immédiatement pris en charge et même en réalité, personne n’aurait osé. Mais nous les asiatiques, nous avions et nous avons un traitement de défaveur.
Quoi qu’il en soit, quand on vit la mise à l’écart d’identité, on a la naturelle tendance à se rapprocher de ceux qui nous ressemblent, ou à défaut à se créer une identité assumée et distincte par instinct de protection. C’est ce qui m’est arrivé : “Vous me traitez de chintoc, alors je ne serai que chinois, et toc”. J’ai donc eu ma période rebelle où je m’imprégnais de la culture chinoise pour trouver une identité qui m’était imposée. Mais que pouvais-je faire seul si ce n’est bougonner, et au final trouver des moyens de trouver ma place en apprenant de mes camarades. Certains d’entre-eux sans même s’en rendre compte m’ont appris à être français.
Le nombre est tout !
Sincèrement, si j’avais trouvé parmi mes camarades d’autres asiatiques, nous nous serions probablement rassemblés, et c’eût été naturel. Même les français de l’étranger, tout bons wokes progressistes qu’ils soient, ne manquent pas de se retrouver aux afterwork “vin et camembert”. Les jeunes magrébins qui ont un socle culturel commun se rassemblent instinctivement, c’est inévitable et on ne peut leur en vouloir fondamentalement.
Le problème vient quand ceux qui se rassemblent sont en nombre suffisant pour former une communauté et créer une synergie identitaire. On imagine alors une classe d’adolescents où la majorité est originaire d’Afrique bercée d’un discours anti-colonialiste, et on a le combo parfait pour créer une ambiance de rébellion dont l’anti-France est un des moteurs. On comprend qu’on ne peut plus faire des français quand il n’y a simplement plus assez de français pour digérer le corps nouveau.
Ils ne connaissent pas leur pays d’origine
Dans ma quête d’identité, j’ai tout fait pour passer du temps en Chine: mais quel autre moment possible que les vacances ! Pas de cours, loisirs et découvertes pendant un mois et un taux de change à 1 contre 10, je m’y plaisais bien sûr. Très facilement et avec l’esprit d’analyse qu’on a à 18 ans, je me trouvais à préférer la Chine à la France.
Les jeunes maghrébins français ne sont pas différents. Tout est plus sympa quand on n’a pas à se lever pour aller en cours et quand tout y est moins cher. Très vite, ils assimilent le bled à la belle vie: et “Viva l’Algérie”.
Les asiatiques sont-ils un modèle d’intégration ?
L’immigration d’origine asiatique semble être parfaitement intégrée. Dans l’ensemble, la culture de l’excuse ne fonctionne pas chez nous et si discrimination nous avons subis, il ne tient qu’à nous de prouver au monde notre valeur par l’effort et le mérite.
Culturellement, les asiatiques sont discrets et l’autorité parentale décourage souvent tout esprit de rébellion. Surtout, ils sont moins nombreux: selon l’INSEE, 47% de l’immigration en 2023 vient d’Afrique et seulement 14% vient d’Asie, dont un tiers est turque. Moins de 10% de l’immigration viendrait donc de l’Asie orientale. Or comme expliqué précédemment, le nombreux est crucial.
Cependant, même une immigration discrète et docile ne fait pas des français si facilement.
La première diaspora asiatique significative date des années 80 et fuyait le communisme. Travailleurs et reconnaissants d’avoir trouvé une nouvelle terre, ils ont fait des français.
Puis à partir des années 90 et 2000 est venue une nouvelle génération : les chinois de la ville de Wenzhou. Vous les cottoyez au quotidien car ceux sont eux presque exclusivement qui rachètent les bureaux de tabac. Ils sont l’archétype du chinois travailleur qui ne pose pas de problème. La plupart des premiers arrivants sont venus illégalement pour des raisons économiques. Dans l’ombre et par des moyens rusés mais pas toujours tout à fait légaux, ils s’installent et finissent par obtenir la nationalité française. Si le communautarisme vous inquiète, ne les ignorez pas. Le système de rachat des bureau de tabac est rodé et presque systémisé avec un réseau de crédit et même d’agences immobilières internes à leur communauté. La première génération – aujourd’hui environ agée de 40 à 60 ans – ne se considère pas française : ils ne mangent jamais français, ne parlent français que par nécessité, et sont patriotes chinois. La tendance actuelle est à inviter ses parents à s’installer en France pour profiter du système de retraite qu’ils participent par ailleurs à financer par leur travail acharné. La jeune génération s’en sort à l’école et fait des français dans l’ensemble.
Malheureusement, nombreux de cette jeune génération grandissent dans les zones difficiles (ex: Aubervilliers) et ne bénéficient pas des meilleurs conditions d’assimilation. Naturellement alors, vous croiserez des jeunes asiatiques avec l’accent “chausson-chaussette et doudoune-casquette”.
Détrompez-vous : pas ou peu de politique d’influence du gouvernement chinois dans ce domaine, et au contraire si l’immigration chinoise est contrôlée, c’est parce que la Chine ne laisse pas sortir ses citoyens sans raison valable.
Donc dans l’ensemble pour l’instant, on peut dire que l’immigration asiatique est une chance pour la France, tant qu’ils deviendront des français.
Les solutions pour refaire des français relèvent du bon sens, mais il faut d’abord comprendre cette formule : L’assimilation, c’est la fraternité.
Il n’y a rien de plus fraternel que l’assimilation. C’est le fait de proposer à nos prochains, indifféremment de leurs origines, de devenir nos frères. C’est la revendication qu’on n’est pas frères par le sang, mais par un socle commun de valeurs, de culture, et d’Histoire. L’assimilation, c’est l’opposé du racisme.
A partir de là, il faut :
– Réduire drastiquement l’immigration car c’est le nombre qui empêche l’assimilation. L’immigration doit être strictement sélectionnée.
– Rétablir une autorité radicale : si la sévérité ne vient pas des parents, c’est à l’Etat d’avoir une main de fer. Il n’y a pas d’autre alternative.
– Recréer du roman national. La nature a horreur du vide, et chaque être humain est en quête de sens et d’identité, particulièrement à l’adolescence. Il est naturel que les jeunes s’attachent à la foi ou les valeurs qu’on leur propose. Si la France ne se propose plus d’être une fierté épique, alors les français immigrés et de souche se tourneront vers d’autres alternatives : la drogue souvent, l’Islam parfois, le Wokisme pourquoi pas.
Ce Wokisme est notre plus grand ennemi car il affaiblit notre patriotisme face à toutes les alternatives. Il est la faiblesse et la culture de l’excuse qui nous perdra.
Le dernier hommage de Bruno Gollnisch à Jean-Marie Le Pen
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Très bel hommage et très instructif. Cet entretien avec les questions de Marc Baudriller est très riche et les réponses sont faites dans une très belle langue française. Les conseils pour les jeunes sont parfaits.
La préfecture des Alpes-Maritimes veut faire retirer une statue de Jeanne d’Arc érigée à Nice
Depuis des mois, la gauche locale s’est montrée réticente à l’installation d’une statue de Jeanne d’Arc à Nice. Elle est non seulement allergique au symbole bien sûr, mais aussi au collectif d’artistes choisi : l’atelier Missor. Des artistes qui ne semblent pas pencher à gauche, c’est évidemment inacceptable à leurs yeux.
S’appuyant sur un principe de “mise en concurrence” absolument inadapté, le Tribunal administratif de Nice vient de rendre une décision qui casse le contrat passé entre la Métropole de Nice et l’atelier Missor. La conséquence de ce jugement ? Les artistes doivent rembourser leur rémunération pour la création et la conception de la statue ! Cette décision du Tribunal administratif est une aberration ! Quels autres artistes pouvaient réaliser une telle œuvre ? En bronze, à une telle échelle, et dans ce style… La réponse est simple : AUCUN !
L’atelier Missor a d’ailleurs réagi avec beaucoup de justesse :
« Ironie de l’histoire : déplorant le manque de mise en concurrence pour la construction de cette statue, les aigris visent notre mort, dernier atelier en France qui pouvait encore construire une statue aussi belle. Si ces mêmes aigris ne s’étaient pas appliqués à détruire toute trace de beauté dans ce monde, nous aurions pu trouver une concurrence ! »
Normalement, dans un tel cas, la notion du « parti pris artistique » devrait s’appliquer, et c’était d’ailleurs la décision initiale du Tribunal lors d’un jugement en référé sur cette même statue. À défaut de respect du « parti pris artistique », on ne peut s’empêcher de voir dans ce retournement un parti pris idéologique.
La préfecture a fait savoir qu’il fallait désormais démonter la statue de Jeanne d’Arc « dans les plus brefs délais ».
Quels que soient les arguments administratifs, ou même juridiques, il est absolument inconcevable de déboulonner une statue de Jeanne d’Arc en France. Le jugement est contesté en appel et des solutions (souscription citoyenne, inscription au budget participatif de la Ville) sont étudiées pour sauver cette statue.
Il n’y a pas que Notre-Dame qui brûle
Anne Brassié reçoit sur TV Libertés l’abbé Barthes pour son livre “L’Eglise demain – Pour une vraie réforme catholique“, publié par L’Homme Nouveau. Livre qui trace quelques pistes pour enrayer le désastre dont le rétablissement du pouvoir des évêques. Puis, l’abbé Barthe est interrogé sur la restauration de Notre-Dame et les étranges cérémonies de réouverture. Enfin, une bonne chronique de cinéma avec Renaud de Bourleuf pour voir ou ne pas voir les films du moment.
Rennes : fermeture d’une église suite à plusieurs actes de vandalisme
Après plusieurs actes de vandalisme, la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle à Rennes a décidé de fermer les portes de la basilique Saint-Aubin jusqu’à nouvel ordre. Le père Nicolas Guillou ne décolère pas. Lundi 13 janvier, c’est une statuette de Notre-Dame de Lourdes qui avait été retrouvée brisée à l’intérieur. Des chaises avaient aussi été renversées et des nappes enlevées. Jeudi une statuette du petit Jésus dans la crèche a été retrouvée décapitée. L’abbé a déposé plainte.
Après une prière de réparation organisée dimanche après-midi à la basilique, la décision a été prise de fermer les portes de l’église jusqu’à nouvel ordre pour « apaiser les choses et voir comment on peut s’organiser ». La cathédrale de Rennes a également décidé en fin d’année de fermer ses portes tous les jours de la semaine de 12 heures à 15 heures après plusieurs actes de dégradations sur du petit mobilier.
Avortement : la sinistre Aurore Bergé veut ficher les médecins
Ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé souhaite créer un répertoire des professionnels pratiquant l’avortement. C’est une façon de mettre la pression sur les médecins objecteurs de conscience.
« Est-ce que ce sera une carte ? Une liste ? En tout cas, l’idée, c’est de (…) donner accès à l’information ».
« L’entrave à l’avortement, ce sont aussi des militants anti-choix, anti-droits qui continuent à taguer des lieux qui pratiquent l’IVG, à menacer des associations. Malheureusement, il y a encore ça ».
Ben voyons.
240 000 avortements chaque année, cela ne leur suffit pas.
Journée mondiale des malades de la lèpre : SOS Chrétiens d’Orient aux côtés des malades d’Ethiopie
Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
Les 24, 25 et 26 janvier prochains, le monde entier se mobilise à l’occasion de la journée mondiale des malades de la lèpre. Chaque année dans le monde, on recense plus de 200 000 nouveaux cas de lèpre, majoritairement en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Parmi les pays d’Afrique concernés, l’Ethiopie, où SOS Chrétiens d’Orient a une mission permanente depuis 2019.
François Lavallou, chef de mission de SOS Chrétiens d’Orient, explique.
« En Ethiopie, comme dans beaucoup de pays, les malades de la lèpre sont mis à l’écart, stigmatisés, rejetés. Personne ne veut travailler avec eux, personne ne veut les employer. A Kombolcha, au nord du pays, en pays Amhara, une région touchée par la guerre civile, une communauté de malades de la lèpre de 87 familles a donc fait appel à SOS Chrétiens d’Orient, pour les aider à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille ».
« C’est donc pour répondre à cette demande, continue-t-il, que l’association SOS Chrétiens d’Orient, s’est engagée dans le projet de construction d’un moulin, en partenariat avec les pères missionnaires d’Afrique, les fameux « pères blancs ».
Il s’agit d’un projet très concret, qui permettra à 87 familles, soit plus de 200 personnes, de sortir de la misère et de vivre dignement de leur travail. Ce moulin permettra aux membres de cette communauté discriminée de subvenir aux besoins de leurs familles, de les aider à payer leurs soins, d’atténuer leur marginalisation dans la société et de préparer leur réinsertion.
François Lavallou, chef de mission en Ethiopie, se tient à votre disposition pour répondre à vos questions sur le sujet.
Invitation à la projection d’un film
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“L’ association Familiale Catholique de Saint-Maur vous invite à la projection du film “Le club des miracles” de Thaddeus O’Sullivan le:
Mardi 28 janvier 2025
à 20h30
maison paroissiale ( salle du sous-sol) de l’église Notre Dame du Rosaire
11 avenue Joffre 94100 Saint-Maur
Entrée libre
soirée animée par le Père Jérôme Gavois,
prêtre au service à la paroisse Saint Hilaire de La Varenne”.
“Les femmes de la petite ville de Ballyfermot, en Irlande, espèrent toutes être les heureuses élues qui pourront effectuer un pèlerinage dans la ville sacrée de Lourdes, en France. Au cours d’une soirée de tombola pour le moins mouvementée, Lily (Maggie Smith), Eileen (Kathy Bates), Dolly (Agnes O’ Casey) et Chrissie (Laura Linney) remportent le prix tant convoité. Au fil de ce voyage d’une vie, le quatuor découvre le véritable sens de l’amitié et du pardon, en plus de vivre tour à tour un « miracle » personnel.”
Pete Hegseth, secrétaire à la défense, chef de guerre antiwoke
Lu dans Conflits ce portrait du nouveau secrétaire d’Etat américain :
Quand Donald Trump l’a nommé au poste de secrétaire à la défense, la presse s’est penchée tout entière sur le corps musclé du futur ministre de la plus puissante armée du monde. Combien Pete Hegseth avait-il de tatouages ? À la droite de la poitrine, une gigantesque croix de Jérusalem dont la symbolique « suprémaciste blanche » lui aurait valu, selon l’intéressé, « un licenciement de la Garde nationale », corps auquel il appartenait jusqu’en 2021. Au biceps droit, un Deus Vult (« Dieu veut », en latin, cri de guerre des croisés chrétiens). Mais également, et sans être exhaustif, yahvé en hébreu, ou la bannière étoilée dont l’une des bandes est matérialisée par une mitraillette, et le « We the People » sur l’avant-bras, soit les premiers mots de la déclaration d’indépendance.
À 44 ans, cet ancien combattant, diplômé de Princeton (où il fut aussi champion de basket) et de Harvard, deux fois récipiendaire de la Bronze Star Medal, l’une des plus hautes décorations américaines pour faits de bravoure en Irak et en Afghanistan, tranche avec les habituels hauts gradés qui habituellement occupent cette fonction, souvent décatis mais expérimentés, et connaissant leurs homologues des armées alliées. Pete Hegseth a beau être paré d’une expérience de terrain que beaucoup n’ont pas au Pentagone, sa nomination a fait grincer des dents.
Présenté par Donald Trump comme « un homme dur, intelligent et véritable partisan de l’Amérique d’abord », tout en ajoutant que « les ennemis de l’Amérique sont prévenus : [notre] armée redeviendra grande et l’Amérique ne reculera jamais », Hegseth agace déjà les bureaucrates des rives du Potomac. Le beau gosse, originaire de Minneapolis dans le Minnesota (État qui n’a jamais voté pour un candidat républicain à la Maison-Blanche depuis 1972), tenait le micro depuis 2014 comme coanimateur de « Fox & Friends Weekend » sur FoxNews et était un habitué des propos décomplexés. Il doit surtout sa célébrité soudaine à un accident, en 2015, lorsqu’il a accidentellement blessé un tambourineur alors qu’il avait raté la cible d’un lancer de hache lors du Jour du drapeau. La séquence, diffusée en direct, est devenue culte sur internet.
Ses positions incarnent le trumpisme musclé, celui du deuxième mandat qui ne s’embarrasse plus de plaire de près ou de loin à des démocrates écrasés électoralement. On lui doit des opinions jugées radicales en matière de « diversité et d’inclusion ». S’exprimant sur le podcast « Shawn Ryan Show », Hegseth déclarait récemment que « la phrase la plus stupide sur la planète Terre dans l’armée est “notre diversité est notre force” ». Partisan de la méritocratie, Hegseth a promis de mettre fin aux programmes promouvant la diversité chez les militaires. Il a également fait part de ses doutes sur « l’utilité des femmes au combat » et devrait mettre fin à l’admission des transgenres dans l’armée. En clair : Hegseth abhorre tout ce qui est, de près ou de loin, woke.
[…] Dans son livre American Crusade, Hegseth affirme ainsi que l’islam « n’est pas une religion de paix » ou encore que « les pays musulmans modernes sont des zones interdites, formellement ou de facto, pour les chrétiens et les juifs ». […]
“À la place de François Bayrou, j’aurais tenu ce discours de politique générale : « Demain matin, je ferme les frontières…»”
Emission Face à Philippe de Villiers de vendredi :
Dans les médias, la Marche pour la vie ne passe pas inaperçue
Revue de presse sur la Marche pour la vie d’hier :
- dépêche AFP : “Le cortège a rassemblé 15.000 participants selon les organisateurs, 4300 selon la préfecture de police”
- Valeurs Actuelles : Marche pour la vie : « C’est une marche pour la survie », estime Philippe de Villiers
- Sud Ouest : « C’est une marche pour le droit à vivre »
- L’Humanité a consacré 2 pages de son édition papier de ce matin : “Une mobilisation limitée aux catholiques ultra-conservateurs et à l’extrême droite.”
- Mediapart : “Manif anti-avortement : la France catho-tradi s’affiche dans Paris”
- La Croix souligne la jeunesse des manifestants : “Dimanche 19 janvier, quelques milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes catholiques, étaient réunies pour dire leur « fierté » d’avoir « lutté » contre cette « loi mortifère ».”
- Le Figaro a réalisé un reportage vidéo
- Boulevard Voltaire a vu moins de monde que la préfecture : “Dans une ambiance chaleureuse et festive, près de 3.000 personnes venues de toute la France se sont rendues sur la place du Trocadéro à Paris.”
- Libération a été marqué par la minute de silence : “Il y a des situations dans lesquelles soixante secondes peuvent sembler une éternité. Comme quand, le regard rivé au sol, la mine grave et les mains jointes, plusieurs milliers de personnes se recueillent en silence, en hommage aux «10 millions de bébés pas nés, en France». “
- Complotiste, le Nouvel Obs voit la patte de Bolloré
Il y a 20 ans, aucun média ne parlait de cette manifestation. Elle n’existait pas : désinformation par occultation. Aujourd’hui, elle fait partie du paysage et chaque année les Français peuvent constater que la voix des pro-vie ne faiblit pas.
Mages ou i-Mages ?
Extrait d’un article d’Yves de Lassus, paru dans la Lettre aux amis de l’Action Familiale et Scolaire :
La mode est au virtuel et à l’imaginaire. Jeux vidéo, visite virtuelle, réalité augmentée, … tout est fait pour présenter la réalité autrement qu’elle n’est. Cet état d’esprit se manifeste notamment par l’ajout d’un “i” devant certains mots : iPad, iPhone, i-TV, … “I-quelque-chose” fait moderne, branché, à la page, etc. Même les commentateurs de la Bible s’y mettent.
Un récit hypothétique
Ainsi dans une chronique parue sur le site de RCF le 30 décembre dernier, on pouvait lire :
Dans les évangiles, c’est l’apôtre Matthieu qui mentionne la fameuse étoile. Selon le disciple de Jésus, trois mages “venus d’Orient”, Melchior, Gaspard et Balthazar, auraient été avertis en songe de la naissance de Jésus. Ceux-ci se seraient mis en route afin de se prosterner devant lui, guidés par une étoile indiquant où se trouvait l’enfant. (…)
À leur arrivée à l’étable où Jésus serait né, les mages auraient offert de l’or, de la myrrhe et de l’encens au fils de Dieu. Ce récit, nommé “Épiphanie” sert de modèle de pèlerinage aux chrétiens, invités à se mettre en chemin vers Dieu guidés par sa lumière, à reconnaître son fils Jésus, et à reprendre le chemin, remplis de joie.
En bref, le récit de Matthieu serait un récit imagé. Les Mages ne seraient que des i-Mages ! On voit par-là combien le poison du modernisme a infesté l’interprétation des Écritures au point que même la réalité de l’étable de Bethléem est mise en doute !
Rappelons que, selon la Tradition unanime et constante de l’Église, les Évangiles ne contiennent aucune erreur. Saint Grégoire disait de la Bible :
« Par la foi nous croyons que l’auteur du livre est l’Esprit-Saint. C’est donc lui-même qui l’a écrit, lui qui l’a dicté ; il l’a écrit lui-même, lui qui a été l’inspirateur de l’œuvre. »
Et cet enseignement a été répété constamment par les papes. Voici quelques exemples :
– Léon XIII dans Providentissimus Deus (1893) :
« Tous les livres que l’Église reçoit pour sacrés et canoniques en leur intégralité, ont été écrits sous la dictée de l’Esprit-Saint. Aucune erreur n’a pu se glisser dans l’inspiration divine, loin de là. Celle-ci non seulement exclut toute erreur, mais elle l’exclut et elle y répugne en vertu de la même nécessité qui fait que Dieu, souveraine vérité, ne peut être l’auteur d’aucune erreur. (…) Ceux qui estiment que les passages authentiques des Livres saints peuvent contenir quelque erreur, pervertissent la notion catholique de l’inspiration divine et font de Dieu Lui-même l’auteur de cette erreur. »
– Benoît XV dans Spiritu Paraclitus (septembre 1920) :
« Saint Jérôme enseigne que l’inspiration divine des Livres Saints et leur souveraine autorité comportent, comme conséquence nécessaire, la préservation de l’absence de toute erreur et tromperie. »
– Pie XII dans Divino Afflante Spiritu :
« La doctrine catholique revendique pour ces “livres entiers, avec toutes leurs parties”, une autorité divine les préservant de toute erreur. »
D’après ces déclarations, parler des Rois Mages au conditionnel est donc une grave erreur puisque cela revient :
- soit à admettre que saint Matthieu a inventé cette histoire ; mais dans ce cas, comment savoir s’il n’a pas aussi inventé les différents miracles de Jésus, sa mort sur la croix, sa Résurrection, etc.
- soit à attribuer l’erreur à Dieu,
- soit à affirmer que les papes se sont trompés et que les Évangiles ne sont pas des livres inspirés.
Le refus des miracles
Ce n’est malheureusement pas le seul étonnement que procure la lecture de cet article. En effet, voici la suite :
2 000 ans après la Nativité, la nature de l’étoile de Bethléem reste un sujet de spéculation.
Certains scientifiques supposent que l’étoile serait une Nova ou une super Nova, une étoile qui, lorsqu’elle explose, produit une forte lumière parfois durant des mois.
D’autres chercheurs ont émis l’hypothèse que l’astre serait la comète de Halley. Cependant ce fameux corps céleste est passé dans le ciel 66 ans avant la naissance supposée du Christ, rendant peu plausible cette supposition.
Des astronomes ont enfin émis l’idée que l’étoile serait une conjonction entre Jupiter et Saturne, qui en l’an 7 avant notre ère, se sont fortement rapprochées.
Ces hypothèses ont été depuis très longtemps contrecarrées par de nombreux exégètes, en particulier par saint Jean Chrysostome qui donne quatre raisons montrant qu’il ne peut pas s’agir d’une étoile ordinaire. Voici ces raisons (voir des extraits de son homélie en annexe) :
1) Exception faites des étoiles situées juste au-dessus des pôles, une étoile ne donne jamais une direction fixe : elle va du levant au couchant, comme le soleil, la lune et les planètes. En suivant une étoile, on décrit un arc de cercle plus ou moins grand selon l’étoile choisie et l’époque de l’année. On ne peut donc pas prendre une étoile pour suivre une direction donnée, sauf celles du Nord ou du Sud.
2) Une étoile n’est pas visible de jour ; on ne peut donc pas la suivre de jour.
3) Sauf couverture nuageuse, une étoile ne disparait jamais temporairement. Or la lumière ayant guidé les Mages disparaît lorsque les mages arrivent à Jérusalem et réapparaît lorsqu’ils en sortent.
4) Une étoile est trop éloignée de la terre pour pouvoir indiquer un endroit précis. Or la lumière suivie par les Mages a indiqué une étable proche de Bethléem : elle en était nécessairement très proche.
Le récit de saint Mathieu montre donc qu’il s’agit d’un phénomène miraculeux, car aucun astre ne peut avoir un tel comportement. L’étoile des Mages n’était ni une comète, ni une conjonction de planète, ni une supernova. Selon la Tradition, elle était une lumière surnaturelle, provoquée par Dieu et conduite par un ange : elle n’avait rien de naturel ; elle était véritablement miraculeuse. D’ailleurs, si elle avait été naturelle, les Mages qui avaient une excellente connaissance des astres n’y auraient pas vu un signe divin marquant l’accomplissement des prophéties.
Un miracle est par définition un fait concret, réel et hors des lois de la nature, produit directement par Dieu en vue de susciter ou de faire croître la foi. Mais le rationalisme qui, actuellement, infeste tout, refuse les miracles et cherche à leur trouver à tout prix des explications naturelles.
Il faut veiller à ne pas tomber dans ce piège. Il faut rester fermement attaché à tout ce qu’a enseigné la Tradition de façon continue et constante, suivant en cela le très sage conseil de saint Vincent de Lérins (Commonitorium, II, 5) :
« Dans l’Église catholique elle-même, il faut veiller avec le plus grand soin à s’en tenir à ce qui a été cru partout, toujours et par tous. (Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est) Cela est en effet vraiment et proprement catholique. »
Cet enseignement de Saint Vincent a été confirmé clairement par le Vatican I, dans la constitution Dei Filius :
« Il n’est permis à personne d’interpréter cette sainte Écriture contrairement (…) au consentement unanime des Pères. »
Aussi continuons à croire que les Rois Mages ont réellement existé et ont suivi une lumière miraculeuse qui les a conduits à la crèche de Bethléem pour adorer le Roi de rois. Non ! les Mages ne sont pas des i-Mages !
[…]
ANNEXE
Extraits de la 6e homélie de saint Jean Chrysostome
sur l’Évangile de saint Matthieu
Pour juger que cette étoile n’était pas une étoile ordinaire, ni même une étoile, mais une vertu invisible, qui se cachait sous cette forme extérieure, il ne faut que considérer quel était son cours et son mouvement. Il n’y a pas un astre, pas un seul, qui suive la même direction que celui-ci. Le soleil et la lune et toutes les planètes et les étoiles, vont de l’Orient à l’Occident ; au lieu que cette étoile allait du Septentrion au Midi, selon la situation de la Palestine à l’égard de la Perse.
On peut prouver encore la même chose par le temps où cette étoile paraît. Car elle ne brille pas la nuit comme les autres, mais au milieu du jour et en plein midi, ce que ne peuvent faire les autres étoiles, ni la lune même, qui, bien que plus éclatante que les autres astres, disparaît néanmoins aussitôt que le soleil commence à paraître. Cependant cette étoile avait un éclat qui surpassait celui du soleil, et jetait une clarté plus vive et plus brillante.
La troisième preuve qui fait voir que cette étoile n’était point ordinaire, c’est qu’elle paraît et se cache ensuite. Elle guida les mages tout le long de la route jusqu’en Palestine. Aussitôt qu’ils entrent à Jérusalem elle se cache ; et quand ils ont quitté Hérode après lui avoir fait connaître l’objet de leur voyage, et qu’ils continuent leur chemin, elle se remontre encore, ce qui ne peut être l’effet d’un astre ordinaire, mais seulement d’une vertu vivante et surtout intelligente. Car elle n’avait point comme les autres un mouvement fixe et invariable. Elle allait quand il fallait aller ; elle s’arrêtait quand il fallait s’arrêter, modifiant, suivant les convenances, sa marche et son état, à l’exemple de cette colonne de feu qui paraissait devant les Israélites, et qui faisait ou marcher ou arrêter l’armée lorsqu’il le fallait.
La même chose se prouve en quatrième, lieu par les indications que donnait cette étoile. Elle n’était point au haut du ciel, lorsqu’elle marqua aux mages le lieu où ils devaient aller, puisqu’elle n’aurait pu le leur faire reconnaître de cette manière ; mais elle descendit pour cela dans la plus basse région de l’air. Car vous jugez bien qu’une étoile n’eût pas pu marquer une cabane étroite, le point précis occupé par le corps d’un enfant. Non, à une si grande hauteur, elle n’aurait pu désigner, indiquer exactement un si petit objet aux regards. Considérez la lune, ses dimensions sont bien autres que celle des étoiles, et cependant tous les habitants de la terre, de quelque point de cette vaste étendue qu’ils la regardent, l’aperçoivent toujours près d’eux. Commaent donc, dites-le-moi, une simple étoile aurait-elle indiqué des objets aussi petits, que le sont une grotte et une crèche autrement qu’en descendant de ces hauteurs du ciel, pour venir s’arrêter en quelque sorte sur la tête même de l’enfant ? C’est ce que l’évangéliste marque un peu après par ces paroles : « L’étoile qu’ils avaient vue en Orient commença d’aller devant eux, jusqu’à ce qu’étant arrivée sur le lieu où était l’enfant, elle s’y arrêta ». Vous voyez donc par combien de preuves l’Évangile montre que cette étoile n’était pas une étoile ordinaire, et que ce n’était point par les règles de l’astrologie qu’elle découvrait cet enfant aux mages.
(…) Vous me demanderez peut- être pourquoi Dieu se sert de cette étoile pour attirer les mages à lui. Mais de quel autre moyen aurait-il dû se servir ? Devait-il leur envoyer des prophètes ? Les mages ne les eussent jamais reçus. Leur devait-il parler du Ciel ? Ils ne l’eussent point écouté. Leur devait-il envoyer un ange ? Ils l’auraient aussi négligé. C’est pourquoi, laissant de côté tous ces moyens extraordinaires, il les appelle par des choses qui leur étaient communes et familières ; et, usant ainsi d’une admirable condescendance pour s’accommoder à leur faiblesse, il fait luire sur eux un grand astre, très différent de tous les autres, afin de les frapper par sa grandeur, par sa beauté et par la nouveauté de son mouvement.
(…) Il use donc de cette condescendance envers les mages, et il les appelle à lui par une étoile, afin de les faire passer ensuite à un état plus parfait et plus élevé. Mais après qu’il les a ainsi conduits comme par la main jusqu’à la crèche, il ne leur parle plus par une étoile, mais par un ange, parce qu’ils sont devenus plus parfaits et plus éclairés.
«Idéologie» et doctrine de l’Église : des sens de termes et expressions à éclaircir urgemment
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Depuis le début de l’actuel pontificat, on voit apparaître le terme «idéologie» pour désigner une certaine façon de présenter la doctrine de l’Église. Ce terme est beaucoup utilisé et il n’y a pas eu vraiment de discussion sur le sens de ce terme et sur la pertinence de son utilisation. Le but de cet article est proposer une réflexion sur ce sujet.
L’une des premières apparitions de ce terme avec le sens d’une certaine manière de présenter la doctrine de l’Église eut lieu lors d’une interview au Pape François en 2013 (https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2013/september/documents/papa-francesco_20130921_intervista-spadaro.html):
«Si le chrétien est légaliste ou cherche la restauration, s’il veut que tout soit clair et sûr, alors il ne trouvera rien. La tradition et la mémoire du passé doivent nous aider à avoir le courage d’ouvrir de nouveaux espaces à Dieu. Celui qui aujourd’hui ne cherche que des solutions disciplinaires, qui tend de manière exagérée à la “sûreté” doctrinale, qui cherche obstinément à récupérer le passé perdu, celui-là a une vision statique et non évolutive. De cette manière, la foi devient une idéologie parmi d’autres. Pour ma part, j’ai une certitude dogmatique : Dieu est dans la vie de chaque personne. Dieu est dans la vie de chacun. Même si la vie d’une personne a été un désastre, détruite par les vices, la drogue ou autre chose, Dieu est dans sa vie. On peut et on doit Le chercher dans toute vie humaine. Même si la vie d’une personne est un terrain plein d’épines et de mauvaises herbes, c’est toujours un espace dans lequel la bonne graine peut pousser. Il faut se fier à Dieu »
Dans ce passage, on voit qu’une certaine présentation de la doctrine pourrait conduire la foi à devenir une «idéologie parmi d’autres». Ce serait le cas, en effet, si l’on cherchait de manière exagérée une «sûreté» doctrinale.
Mais qu’est-ce qu’une idéologie ? Selon Le Petit Robert 1, (1990) :
«Idéologie 1° hist. philo. «Science qui a pour objet l’étude des idées, de leurs lois, de leur origine» (LALANDE). 2° péj. Analyses, discussions sur des idées creuses ; philosophie vague et nébuleuse. 3° (FIN XIXe ; vocab. Marxiste). Ensemble des idées, des croyances et des doctrines propres à une époque, à une société ou à une classe. «C’est bien bourgeois que sont par exemple, la messe du dimanche, la xénophobie, le bifteck-frites et le comique de cocuage, bref ce qu’on appelle une idéologie» (BARTHES). Système d’idées, philosophie du monde et de la vie. «La révolution du XXe siècle… est d’abord une politique et une idéologie» (CAMUS).»
Le passage de l’interview semble faire référence aux sens 2 et 3. Mais la foi, la présentation de la doctrine, peuvent-elles vraiment devenir «une idéologie parmi d’autres» ?
Il est important de rappeler ce que disait Saint Jean Paul II sur le Catéchisme de l’Église Catholique dans la Constitution Apostolique Fidei Depositum (https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_constitutions/documents/hf_jp-ii_apc_19921011_fidei-depositum.html):
«Le Catéchisme de l’Église catholique, que j’ai approuvé le 25 juin dernier et dont aujourd’hui j’ordonne la promulgation en vertu de l’autorité apostolique, est un exposé de la foi de l’Église et de la doctrine catholique, attestées ou éclairées par l’Écriture sainte, la Tradition apostolique et le Magistère ecclésiastique. Je le reconnais comme un instrument valable et autorisé au service de la communion ecclésiale et comme une norme sûre pour l’enseignement de la foi. Puisse-t-il servir au renouveau auquel l’Esprit Saint appelle sans cesse l’Église de Dieu, Corps du Christ, en pèlerinage
vers la lumière sans ombre du Royaume ! «
La doctrine et la foi sont attestées ou éclairées par l’Écriture sainte, la Tradition apostolique et le Magistère ecclésiastique. Comme cela est lié à la Parole de Dieu, cela ne peut pas être une «idéologie» au sens d’un ensemble d’idées humaines, au sens 2 et 3 du Petit Robert 1.
En fait la doctrine de la foi prend racine notamment dans la Parole de Dieu et cette Parole a été donnée dès la création de l’homme comme on le voit dans la Genèse. Puis dans le livre de l’Exode, chapitre XX, on a la Parole de Dieu sous la forme des Dix Commandements. Ce sont des commandements de Dieu, pas de simples «idées humaines». Et il faut écouter ces commandements et il faut les enseigner à ceux qui ne les connaissent pas. Et Jésus-Christ avait dit «Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. « (Matthieu 5, 18, Bible de Jérusalem). Et à la fin de la Bible, dans le livre de l’Apocalypse, chapitre 22, on lit «Heureux ceux qui lavent leurs robes ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie, et pénétrer dans la Cité, par les portes. Dehors les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal ! ” (Bible de Jérusalem), ce qui est un rappel de la Loi. Bien sûr, avec l’aide du Christ nous pouvons mieux suivre la Loi. Dieu nous soutient par la grâce. Et comme l’enseigne Saint Thomas d’Aquin dans sa «Somme Théologique», il faut faire le bien par amour pour Dieu et pour les hommes et pas à cause d’une simple obéissance à la Loi. Mais cela ne nous exempte pas d’enseigner la doctrine, comme le rappelle toujours le Magistère (https://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decree_19651118_apostolicam-actuositatem_fr.html ).
On peut se demander aussi d’où vient cette manière de présenter la doctrine qui pourrait devenir «une idéologie». Cela a des liens avec les enseignements de Karl Rahner pour qui Dieu est de toute façon dans chaque personne, de sorte qu’il n’est pas très important de lui donner des doctrines externes (https://lesalonbeige.fr/le-synode-des-eveques-et-linfluence-de-karl-rahner/). Et c’est pour cela que justement dans le passage de l’interview citée plus haut, on lit que «Dieu est dans la vie de chacun».
Bien sûr, il est vrai que Dieu est dans la vie de chacun, mais en même temps Dieu appelle chacun à suivre son enseignement et cet enseignement doit aussi être entendu et lu, dans la mesure du possible. Et les chrétiens doivent donc enseigner la doctrine.
Ce qui est intéressant, c’est que le Petit Robert 1 (1990), pour le sens 3 d’«idéologie», cite Roland Barthes, qui fut marxiste à une époque de sa vie. Et dans cette citation il va jusqu’à placer la messe dans un ensemble idéologique bourgeois… Le sens 3 vient justement du marxisme.
Or, on sait que le Pape François a été influencé par la «Théologie des Peuples» (https://lesalonbeige.fr/la-theologie-des-peuples/) à travers l’enseignement de Juan Carlos Scannone. Or, ce dernier a été vraiment influencé par le marxisme (https://www.infocatolica.com/?t=opinion&cod=35762). Et de plus, le point de départ de la «Théologie des Peuples» n’est pas la parole de éternelle de Dieu mais l’histoire, le vécu de l’homme (https://www.infocatolica.com/?t=opinion&cod=35762). Et cela correspond aussi a la dernière partie de la citation de l’interview de 2013 où il était dit que «Dieu est dans la vie de chacun» avec ce sens où il n’est pas très urgent de présenter la doctrine. Cela vient à la fois de l’enseignement de Rahner et de la «Théologie des Peuples» car les deux sont influencés par Hegel qui enseigne le devenir dans l’histoire sans avoir besoin d’une divinité extérieure car l’Esprit et le Monde se confondent (panthéisme).
Bien sûr, il y a une idéologie marxiste et cette idéologie influence une bonne partie des théologiens et religieux actuellement. Et nous arrivons à une situation étrange où des personnes influencées par ces idéologies marxistes, hégéliennes, etc., de manière directe ou indirecte, présentent la doctrine catholique, dans certaines circonstances, comme une «idéologie»…
Bref, il est clair que la doctrine et la foi catholique ne sont pas des idéologies et ne peuvent pas le devenir. Il est important de prendre conscience de cela en ces temps de crise au sein de l’Église.
Louis de Bourbon, de la chapelle expiatoire à la Marche pour la vie
Le duc d’Anjou était hier matin à la chapelle expiatoire à Paris pour prier le repos de l’âme du roi Louis XVI :
Chaque année, fidèle à cette commémoration, j’entretiens la mémoire de ce moment qui rendit la France orpheline. Le 21 janvier 1793 vit bien plus que l’exécution d’un homme innocent des crimes qu’on lui imputait mais la mort de celui qui se vivait comme un père pour tous ses peuples qui le reconnaissaient comme tel. Prions pour son âme et plus encore pour la France et les Français.
Chaque année, fidèle à cette commémoration, j’entretiens la mémoire de ce moment qui rendit la France orpheline. Le 21 janvier 1793 vit bien plus que l’exécution d’un homme innocent des crimes qu’on lui imputait… pic.twitter.com/N6Caj0RETo
— Louis de Bourbon (@Louis_DucAnjou) January 19, 2025
… mais la mort de celui qui se vivait comme un père pour tous ses peuples qui le reconnaissaient comme tel. Prions pour son âme et plus encore pour la France et les Français. pic.twitter.com/shXOJinVl4
— Louis de Bourbon (@Louis_DucAnjou) January 19, 2025
Puis l’après-midi, il a rejoint la Marche pour la vie :
La défense de la Vie, quel qu’en soit son état, est une œuvre de justice. En défendant l’être humain, du ventre de sa mère jusqu’à son dernier soupir, nous ne nous livrons pas à un acte de charité mais à un devoir impérieux, guidé par notre conscience. Vous pouvez être fiers !
La défense de la Vie, quel qu’en soit son état, est une œuvre de justice. En défendant l’être humain, du ventre de sa mère jusqu’à son dernier soupir, nous ne nous livrons pas à un acte de charité mais à un devoir impérieux, guidé par notre conscience. Vous pouvez être fiers ! pic.twitter.com/YxJYzNFytf
— Louis de Bourbon (@Louis_DucAnjou) January 19, 2025
Christianisme : le temps des martyrs
Dans l’émission En Que^te d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent
- Mgr David MACAIRE, archevêque
- Christophe DICKÈS, historien et journaliste
- Romain de CHATEAUVIEUX, président de Miséricordia
Bannir les écrans et réhabiliter la lecture
D’Augustin Yvan, responsable développement de la Fondation pour l’école, dans La Nef :
Ils sont partout. Progressivement, depuis le début des années 2000, les écrans ont envahi le quotidien des Français de tous âges et de toutes conditions, modifiant les habitudes de vie et le rapport à l’information. Brièveté, immédiateté et variété : la communication circule partout en temps réel, via une infinité de canaux différents. Un saut technologique certain, mais aussi un défi anthropologique majeur, aujourd’hui confirmé par les diverses évaluations internationales sur le niveau scolaire.
Et les résultats sont alarmants. D’une évaluation à l’autre, le niveau scolaire des élèves français ne cesse de baisser. Le 23 novembre 2024, l’IFOP publiait une étude indiquant que 90% des élèves français faisaient 15 fautes ou plus dans une dictée de 67 mots, preuve d’un niveau de lecture et d’orthographe catastrophique. En décembre, les résultats du classement TIMSS n’étaient pas meilleurs : les élèves français de CM1 et de 4e y arrivaient en dernière position de l’UE en mathématiques et en avant-dernière position en sciences. Pourtant, les enfants du monde entier affrontent ce défi des écrans ; pourquoi la France s’en sort-elle si mal, particulièrement en français ?
C’est à cette question que Michel Desmurget a voulu répondre. Le célèbre neuroscientifique et auteur de la célèbre Fabrique du crétin digital a récemment fait paraître un second ouvrage, Faites-les lire ! qui multiplie les comparaisons entre les pays et qui montre à quel point les systèmes qui encouragent la lecture et la compréhension fine tirent leur épingle du jeu. Son but : « faire reculer l’actuelle orgie d’écrans récréatifs qui fracasse l’intelligence de nos enfants » (c’était l’objectif du livre précédent) ; « réhabiliter la lecture dont les bienfaits éducatifs sont aussi profonds qu’irremplaçables » (c’est l’objet de Faites-les lire !). Un constat qui semble aller de soi… Mais qui demande pourtant une révolution majeure de nos pratiques, à la maison comme à l’école. Et un retour au bon sens et à la maîtrise de soi.
Heureusement, ce retour au bon sens pédagogique commence à trouver un écho dans le milieu scolaire. Ainsi, le développement du nombre des écoles libres, dites hors contrat, est l’une des manifestations de ce retour aux sources. Dans la plupart de ces écoles, qu’elles soient classiques, montessoriennes, proches de la nature ou à pédagogie explicite, la place laissée à la lecture est primordiale, tandis que les écrans en sont bannis. Les méthodes d’acquisition de la lecture font appel à un décodage logique, basé sur une approche syllabique de l’apprentissage ; et le travail sur la compréhension fine des textes lus y est récurrent. Ce sont sans doute ces spécificités (dans un paysage scolaire ravagé par des années de méthode globale et de promotion des écrans) qui expliquent la dynamique de ces établissements : inexistants, il y a 30 ans, ils regroupent aujourd’hui plus de 2600 écoles et environ 130 000 élèves, soit près de 4.7 % de l’offre éducative. Et ce malgré l’absence totale de soutien financier de la part de l’Etat.
Cette dynamique de fond a également son évènement annuel dédié : c’est le Salon de la Liberté scolaire. Thème de la 5e édition du 1er février prochain à l’Espace Charenton à Paris : la lecture, un passeport pour la vie. A l’affiche des intervenants : Desmurget bien sûr, qui animera la conférence plénière. Mais aussi Bérénice Levet sur l’école au défi de l’IA, Henri d’Anselme (le héros au sac à dos, ancien élève de St-Dominique au Pecq), Clotilde Noël (fondatrice de Tombée du Nid et co-fondatrice d’école libre), Myriam Meyer, professeur dans un collège public et auteur de « Wesh, Madame ?! », et de nombreux autres, témoignant s’il en était besoin de la vitalité de cet éco-système qui ne fait plus peur. Comparé à l’inertie du système éducatif classique et à l’instabilité des ministères successifs de l’Education Nationale, il rassure même, et de plus en plus de familles y trouvent une alternative de choix.
Sont également prévues au programme de l’évènement des tables rondes, des dédicaces, mais aussi la rencontre d’une quarantaine d’exposants (organismes de formation, créateurs de contenu pédagogique, logiciels de vie scolaire…). Nouveauté de cette année : le salon est ouvert aux parents. Ils pourront ainsi découvrir, au Village des écoles, une multitude d’écoles libres de renom : l’Académie du Puy du Fou, les Académies musicales de Liesse, Excellence Ruralités, Bienheureux Carlo Acutis, mais aussi le réseau CERENE (à destination des enfants dys’) ou Time for School. Et même les Académies St Louis, futur réseau d’internats d’excellence dont le premier établissement ouvrira à Chalès en 2025. Réunis par la Fondation pour l’école, organisatrice de l’évènement et soutien de ces écoles depuis maintenant 16 ans, tous ces acteurs incarnent, chacun à leur façon, ce renouveau éducatif dont la France a tant besoin.
Ils marchent toujours pour la vie, depuis 50 ans !
Voici un aperçu de la Marche pour la vie 2025, qui a commencé par une minute de silence en mémoire des millions de victimes :
⚫️ Avant le lancement de la Marche Pour La Vie par @N_TardyJoubert, une minute de silence est observée pour les enfants avortés depuis 50 ans en France.#MPLV2025 pic.twitter.com/YCAdz5N86C
— Marche Pour La Vie (@MarchePourLaVie) January 19, 2025
🔴 La @MarchePourLaVie est en place au Trocadéro.@N_TardyJoubert parle du drame de l’avortement : “Chaque année, ce sont plus de 240 000 avortements qui ont lieu chaque année en France !” pic.twitter.com/A0FLJDwoid
— Ligne Droite • La matinale de RC (@Ligne__Droite) January 19, 2025
#MPLV2025
Cette semaine, un petit Janva est né m’empêchant d’être physiquement présent à la @MarchePourLaVie
Quel bonheur que l’arrivée d’un bébé ! L’avortement est réellement une abomination à abolir.
👶 pic.twitter.com/6QSjI1Gxyf— Michel Janva (@MichelJanva) January 19, 2025
En queue de cortège, les manifestants prient pour le respect de la vie avec SOS Tout-Petits :