L’UE ultime rempart de l’État profond
Du général (2S) Henri Roure:
Les dirigeants de l’ouest européen, pour la plupart soumis intellectuellement et culturellement à des principes et conceptions venus d’ailleurs, ne possèdent pas la dimension suffisante pour assurer avec sagacité l’indépendance et la gouvernance de leurs pays. Ils sont habitués à servir des idées qui ne sont pas les leurs. En conséquence ils mentent à leurs peuples dont ils ne cherchent pas à défendre les orientations profondes. Choisis par la Caste, ils ne peuvent pas agir autrement. Ils le font d’une manière tellement excessive et réitérée qu’ils se sont intoxiqués eux-mêmes. Ils se comportent en idéologues. Or, ils sont aujourd’hui confrontés au réalisme d’une nouvelle administration étatsunienne qui a parfaitement admis que les États-Unis n’avaient plus les ressorts nécessaires pour mener une guerre par procuration en Ukraine. Le président Trump et son équipe ont plus généralement compris les conséquences suicidaires de la recherche obstinée d’un monde unipolaire. Ils ont donc brutalement changé de paradigme laissant les Européens déconcertés et orphelins d’un tuteur.
Bien qu’à la tête de gouvernements, ils sont les derniers à croire à leur propre discours belliciste et accusateur de Poutine. Ils ne réalisent pas que seuls leur font encore crédit les fanatiques du fédéralisme européen et le reliquat d’un État profond, dont ils relèvent toujours. Ils croient encore à l’avenir de ce système terriblement malmené outre-atlantique, là où il est né et là où il meurt. Ils sont ainsi isolés dans le vaste monde à regarder la Russie comme un ennemi désirant déverser ses hordes sur leurs États. Ce discours d’action psychologique ou plutôt d’endoctrinement est éventé. Le matraquage idéologique a fait son temps. L’affaire de la vaccination à ARN messager lors de la pandémie de la COVID 19, déclenchée par le Dolder club et la Caste maîtresse des fonds de pension et des médias, s’est révélée comme une vaste escroquerie. Elle était destinée à tester les ressorts possibles d’un gouvernement mondial. Une étape ratée en somme. Elle a contribué à leur discrédit, tout comme, dans d’autres moments, leurs grandes phrases sur la nécessaire solidarité entre pays de l’UE et l’encensement de l’Occident.
La raison de cette hostilité maintenue contre la Russie est simple. Elle assoit l’illusion d’une unité européenne. Cependant, le pays concepteur de la doctrine provocatrice de référence n’en veut plus. Il était pourtant l’émetteur de ce défi lancé à la Russie. Son nouveau gouvernement a carrément changé ses objectifs et préfère porter son investissement sur les États-Unis eux-mêmes plutôt que s’épuiser dans des actions soulevant partout inimitié et rejet. Le nouveau président a même reconnu que la guerre en Ukraine résultait d’une provocation de la Russie destinée à justifier la poursuite d’une usante ambition hégémonique. La Russie a réagi avec efficacité et mené des opérations bien ciblées en Ukraine et ailleurs, notamment sur le continent, démontrant une puissance technologique, un savoir-faire et une résilience que le pseudo-Occident, méprisant, n’imaginait pas.
Le nouveau président sait que les États-Unis sont confrontés à l’intérieur à des difficultés considérables et que leur politique étrangère a réuni contre eux des concurrents imposants. Il lui faut véritablement restaurer la société et l’économie états-uniennes. En conséquence, il a conclu que certaines aventures renforçaient, en réalité, inimitié et rejet de son pays. Il a donc décidé de revenir à une vision isolationniste et continentale de sa politique extérieure.
Il sait par ailleurs que la Russie n’a ni la volonté ni les moyens d’engager un conflit avec l’Occident. Comment le pourrait-elle alors que sa population est vieillissante, comme la plupart des populations occidentales? Elle n’a certes pas mis toute sa puissance militaire en oeuvre dans son opération militaire spéciale, mais face à d’autres armées modernes répondant à une supposée agression, elle rencontrerait des difficultés rédhibitoires. Elle n’a plus d’idéologie à exporter et les Russes désirent profiter des bienfaits du progrès. Mais surtout elle dispose sur son immense territoire, le plus étendu au monde, de toutes les matières premières et les richesses pour son développement. Il suffit désormais de les exploiter. Elle n’a vraiment aucune raison de faire la guerre. Quel serait son objectif? Après avoir réintégré en son sein ses enfants séparés par des frontières dessinées lors d’une époque où elles n’étaient qu’administratives, elle ne désire qu’une chose, reprendre des relations de partenariat avec l’Europe de l’Ouest. Comme Trump, Poutine est un patriote et un pragmatique.
Reconnaissant que le projet d’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN avait été à l’origine du conflit, le président Trump a ainsi initié un changement fondamental dans la façon états-unienne de regarder le monde et d’y agir. Les Européens sont restés sur l’ancienne conception. Elle leur était pratique pour leur ambition fédéraliste. Elle semblait solide et confortable. Ils croyaient être des partenaires des États-Unis, alors qu’ils n’étaient liés à eux que par subordination et par la même acceptation de cet État profond ambitieux, imaginé, de longue date, par une caste d’outre-atlantique où elle imposait ses règles.
Il faut donc admettre que l’État profond transatlantique est terriblement bousculé aux États-Unis sous les coups d’un président et d’une équipe lucides sur la situation du pays et sur l’inévitable extension de la multipolarisation du monde. Le système se réfugie donc dans l’UE et au Royaume-Uni où il use en vain ses dernières munitions. Il va naturellement s’y effondrer avec la fin de l’appui paternaliste états-unien, le déclin ou la disparition de l’OTAN et la révolte populaire contre le fédéralisme européiste.
La volonté guerrière telle qu’exprimée par les dirigeants européistes se trouve ainsi en contradiction fondamentale avec le futur panorama des relations sur le continent. De plus la situation financière et économique globale dégradée, les problèmes sociaux et sociétaux, s’ajoutant à la fausseté de l’analyse de la menace, auront des conséquences inévitables sur la montée en puissance souhaitée des armées.
Le discours radicalisé des principaux dirigeants européens manifeste davantage leur dépit que leur intention guerrière. Peut-être aussi l’espoir que ce qui se passe aux États-Unis ne soit qu’une parenthèse qui sera rapidement fermée. Ils n’ont cependant pas les moyens de mettre leurs pensées rageuses en application. Malgré tout ils essaient de justifier leur analyse et surtout de nous faire croire, contre toute évidence, à une Russie menaçante. Derrière leur agitation fébrile, ils tentent envers et contre tout de faire survivre l’idée d’un fédéralisme européen.Ils espèrent rassembler les populations de 27 États, plus un, dans un esprit de défense. C’est absurde. Si une nation peut montrer sa solidarité face au danger extérieur, il est utopique d’imaginer que tous ces peuples divers aux intérêts contradictoires, aux cultures, aux langues différentes et surtout aux philosophies et aux amitiés propres, se rassemblent pour faire face militairement, ensemble, à un pseudo-danger. Cette idée s’avère d’autant plus illusoire que leur seul fédérateur militaire et géopolitique résidait dans la protection états-unienne au travers de l’OTAN. Espagne, Italie, Grèce et France, voire Portugal font face à un front méditerranéen bien plus dangereux et proche que ne l’est pour ces pays la zone conflictuelle lointaine du nord du continent.
Parfois conscients d’une situation qui leur échappe, les dirigeants actuels voudraient retrouver le minimum d’importance qu’ils avaient lorsqu’ils assistaient les États-Unis dans leurs dérives conquérantes. Ils voudraient ainsi s’insérer dans les négociations sur un cessez-le-feu en Ukraine et participer au maintien de la paix quand elle sera signée. Ils se leurrent. Je n’imagine pas la Russie accepter que ces pays qui se sont montrés si hostiles à son égard, prennent place dans des négociations et envoient des forces dans une éventuelle mission de maintien de la paix. De plus Poutine sait la faiblesse de l’UE et l’incongruité de l’idée d’un réarmement voulu dissuasif mais ne pouvant se réaliser que dans le long terme. Je remarque aussi que le Royaume-Uni a retrouvé son animosité séculaire à l’égard de la Russie. Il est vrai que le revirement états-unien constitue pour Londres un affaiblissement du rôle de la City concomitant avec celui de l’État profond. Il n’est donc pas étonnant que le Royaume-Uni de Keir Starmer, privé d’une guerre prédatrice contre la Russie, se soit rapproché de la France européiste d’Emmanuel Macron, pour inciter l’UE à une campagne de réarmement dont inévitablement la City bénéficiera.
Les européistes et leurs chefs forment désormais le reliquat de cet État profond. Ils n’ont aucune chance de s’établir dans la durée. Ils se posent en ennemis de la paix dans la continuité des menées anciennes d’un Occident qu’ils prétendent toujours représenter. Il est vrai que chez nous, le président actuel n’a pu parvenir au pouvoir et s’y maintenir que par la diffamation de ses adversaires, le chantage, les crises et la diffusion de la peur. Il est le pur produit de cet État profond. Pour lui et les dirigeants européistes qui lui sont proches, il semble donc que la préparation à une guerre pourrait présenter des vertus unificatrices. Elles sont au contraire source de dislocation !
À vrai dire, il ne peut y avoir de système européen de défense, une sorte de succédané d’OTAN. L’OTAN fonctionne jusqu’à ce jour sous la direction sans partage des États-Unis et selon leurs vœux. Cette organisation n’est pas une démocratie, mais une machinerie soutenue par l’État profond et au service des intérêts étatsuniens.
Je vois mal, après un retrait des États-Unis, un système visant à la remplacer où il n’y aurait aucune puissance dominante imposant sa ligne géopolitique. Une alliance européenne serait donc vouée à des tractations et à l’inefficacité. Elle ne pourrait exister que sous forme d’armée unique, c’est-à-dire à la condition sine qua non que l’UE devienne un État avec un gouvernement fédéral. J’en conclus donc que les tentatives actuelles cherchent par le biais militaire à créer cet État européen pour lequel, pourtant, personne n’acceptera de mourir!
La CEE, nous le savons désormais a reposé sur un mensonge pour justifier sa création. Les personnages comme Monnet et Schuman, aux ordres de l’impérialisme étasunien de l’époque, ont donné comme principal argument à cette réunion de nations, l’assurance de la paix. Nous pouvons constater ce qu’il en a été. Seule la démocratie est ferment de paix. Il ne peut y avoir d’outil de défense commun. La CED a été récusée. Vouloir la ressusciter relève d’une vision passéiste et d’une incompréhension du monde qui vient.
Cette frénésie guerrière se heurte d’ailleurs à des impossibilités et à des vérités absolues. Je pourrais certes me réjouir de cette volonté affichée de renforcer notre défense, pourtant je suis inquiet de la manière qui semble envisagée et des moyens souhaités pour tenter de donner une existence à ce projet qui, à l’instar de ce que disait le général de Gaulle au sujet de la CED, serait un « protocole d’abandon ».
Autant je souhaite un réarmement de précaution, autant il me paraît déraisonnable de l’orienter à partir de ce qui s’est passé durant la guerre OTAN/Ukraine-Russie, contre ce que nous appelions autrefois diplomatiquement l’ennemi conventionnel, mais surtout avec les intentions sous-jacentes que je viens d’évoquer. Les divisions blindées ont vécu…
Les menaces qui pèsent sur la France sont ailleurs et d’une autre nature qu’en Centre-Europe. Il me semble aussi très dangereux de faire ce réarmement en partage avec nos voisins. La souveraineté est un tout et nécessite la propriété complète de toutes les composantes de la défense. Les grands serviteurs de l’époque gaullienne l’avaient parfaitement compris et nous ont légué les moyens de notre indépendance. Le général de Gaulle savait aussi que, pour être maîtres de notre destin, il fallait s’affranchir de l’OTAN. Ce qui fut fait. Cette logique a été récusée par les complices des États-Unis de l’époque dès qu’ils ont pu accéder au pouvoir. La réintégration de notre pays dans la partie militaire de l’Alliance atlantique, après 44 ans d’absence, nous a conduits à la situation d’aujourd’hui.
Nous avons vu les conséquences de la vente de la branche énergie d’Alstom aux États-uniens, tout comme d’Excellia ou de Latécoère et, aujourd’hui, le risque sur notre liberté d’emploi de nos meilleurs outils opérationnels que fait peser la cession de LBM Aerospace. Chez nos voisins, nous savons leur soumission aux États-Unis en matière d’emploi d’armement. L’avion F35 dont l’informatique est contrôlée à partir d’une base sur le sol de ce pays est un exemple proche de la caricature. Pour la France, grande puissance, le réarmement ne peut se faire qu’au sein de la nation avec des matériels nationaux ou construits en coopération avec quelques pays dans une totale égalité et avec des règles juridiques appropriées. Pour la plupart des membres de l’UE, cette dépendance à l’égard des États-Unis perdurera quand bien même les États-Unis n’assureront plus leur sécurité.
Je reviens brièvement sur un autre principe d’évidence, exemplaire de la nécessité de disposer d’armes conçues et produites en France. Notre dissuasion nucléaire ne peut s’appliquer qu’à la France et à la défense des intérêts vitaux de la nation. Elle s’appuie sur la sacralisation de notre sol et de notre peuple. Ce principe ne peut être étendu à aucun autre pays, que ce soient les pays baltes, l’Ukraine, la Pologne, la Moldavie ou même l’Allemagne. Le faire mettrait en péril notre propre territoire sans que nos intérêts aient eux-mêmes été menacés et rendrait caduc tout l’argumentaire sur lequel repose la dissuasion. La bombe serait banalisée.
La vie d’un citoyen français est sacrée, elle ne peut être risquée que pour quelque chose de sacré. Un citoyen français ne peut mourir au combat que pour le drapeau symbole de la Patrie.
Je crois donc à la survenance de rapports nouveaux. Les peuples vont revendiquer le retour à la souveraineté nationale. Cette restauration de la démocratie mettra un terme aux délires supranationaux et aux perspectives irrationnelles qu’ils engendrent. Avec le renouveau des souverainetés et de la démocratie, la paix davantage que la guerre, le dialogue bien plus que les imprécations, pourront devenir des objectifs.
La Cour d’appel de Paris rend justice à l’abbé Pagès, injurié parce que catholique
Bernard ANTONY, président de l’AGRIF, communique :
C’est avec stupéfaction que monsieur l’abbé Pagès, prêtre du diocèse de Paris, et l’AGRIF qui le soutenait en cette affaire, avait accueilli l’hallucinant jugement du tribunal de Paris où l’on avait osé prétendre que les injures proférées contre ce dernier par deux internautes le visaient comme prêtre mais pas comme catholique !
Ils avaient proféré, pour l’un : « Vous semblez être plus calé en pédophilie qu’en virologie dans la religion catholique ! Chacun sa spécialité ! » ; pour l’autre : « Retourne toucher des gosses et tais-toi ! ».
De pareils propos à destination d’un représentant d’une autre religion n’auraient pas été sans être irrémédiablement sanctionnés par le tribunal, comme l’a justement fait la Cour d’appel, rendant donc justice à l’abbé Pagès et à l’AGRIF.
En effet, les deux prévenus ont été condamnés à verser à ces derniers un euro de dommages et intérêts. Il s’agit évidemment là d’une très claire condamnation de principe. Par ailleurs, la Cour les a condamnés à payer 2000 € au titre des frais d’avocat.
On mesure là à nouveau combien était juste le mot du regretté Georges-Paul Wagner, un des premiers avocats de l’AGRIF : « Pour l’AGRIF et pour les catholiques, pour gagner il ne suffit pas d’avoir raison, il faut avoir cent fois raison ! ».
Une fois encore ce n’est que grâce à l’opiniâtreté de l’AGRIF et de son avocat principal maître Jérôme Triomphe que justice a été rendue !
Éducation en péril : comment faire face au déclin anthropologique ?
Dans cette conférence du congrès du bien commun, organisé par Academia Christiana, Julien Langella analyse les défis majeurs auxquels la jeunesse française est confrontée. Il aborde le déclin anthropologique, la disparition progressive de notre culture, l’omniprésence des écrans et des jeux vidéo, ainsi que les dérives du pédagogisme au sein de l’Éducation nationale.
Langella plaide pour une refonte de notre système éducatif, en mettant l’accent sur la formation de maîtres exemplaires capables de transmettre une éducation intégrale. Découvrez comment reconstruire une société solide en redonnant à l’éducation la place centrale qu’elle mérite.
Le vrai kit de survie
Prenez vraiment les moyens face à ceux qui nous font la guerre.
L’administration a du talent
Lu dans la Lettre hebdomadaire de Conflits :
On connaît l’efficacité de l’administration française pour détruire l’industrie française et à peu près toute réussite entrepreneuriale dans le pays. Un talent rare pour tisser d’inextricables toiles normatives. Cette semaine, un groupe d’étudiants de l’ENS Lyon organisait un colloque sur le cyber et l’IA. Des professionnels et des chefs d’entreprise avaient été invités à présenter leur secteur, ainsi qu’un administrateur. Devant un auditoire éberlué, il exprima cette idée : « le problème des entreprises de l’IA, c’est qu’elles innovent trop vite, et nous l’administration, on n’arrive pas à suivre le rythme. Il faudrait que les entreprises aillent moins vite. » Heureusement, l’État dispose d’autres ressources pour embourber l’innovation.
Le monde ne cesse de tourner
Du père Danziec dans L’Homme nouveau :
Parmi les amateurs de chartreuse, ceux qui passent la mesure courent le risque d’expérimenter le début de la devise cartusienne : « Le monde tourne »… La période du Carême nous invite quant à elle à faire nôtre la suite de la sentence : … « La croix demeure ! » En effet, le monde a beau vivre des mutations diverses et variées depuis son origine, le mystère du Calvaire, telle une ancre stabilisatrice, s’offre aux hommes pour les guérir de leurs agitations parfois contradictoires. La croix, arche du Salut et instrument de notre Rédemption, c’est elle, assurément, qu’il s’agit de regarder, de vénérer et d’embrasser durant ces jours qui nous séparent du soleil de la Pâque.
« Le monde tourne » : dans le contexte actuel il faut se le redire comme autant d’injections qui prémunissent des dangers de l’insouciance ou du désengagement. L’actualité, avec ses vertiges, et le progrès, avec ses mirages, prennent en tenaille nos âmes au point de les menacer d’étourdissement. Des basculements se dessinent sous nos yeux et nous resterions saisis et stupéfaits tel un lapin dans la lumière des phares d’une voiture ?
Depuis le dérèglement métaphysique provoqué par le péché originel, le monde ne cesse de tourner et ce mouvement continuel, à l’image de celui d’une toupie, peut finir par captiver ou immobiliser. […]
Vous pouvez commander ou vous abonner à L’Homme nouveau ici ou le retrouver sur Le Club de la Presse.
Vraie et fausse laïcité. Laïcité française, la religion de la République
” Philippe Prévost a composé son livre – Vraie et fausse laïcité – sur la laïcité et son histoire, plus exactement sur les variations de l’idée de laïcité dans l’histoire, sur la manière dont s’opposent, se confondent ou bien finissent par s’harmoniser un pouvoir temporel et un pouvoir spirituel, tous deux consécutifs, l’un avec l’autre, de l’ordre humain.”
En France, le concept de laïcité a été conçu à la du XIX° siècle comme une machine de guerre contre le catholicisme par une coterie judéo-protestante. La laïcité “à la française” se présente en outre sous la plume de Vincent Peillon, ancien ministre de l’Education nationale, comme une nouvelle religion qui coifferait les autres religions et apporterait à la république ce supplément d’âme qui lui manque. Religion de liberté, pensera-t-on…
Face à cette fausse laïcité, il existe heureusement une vraie laïcité pensée par Aristote et donnée par le Christ. En partant de l’observation, Aristote a constaté que l’homme était un animal social, que les idées sont des faits de nature et qu’il n’est donc nul besoin de faire intervenir les dieux pour expliquer la politique ou le droit. Le Christ alla plus loin puisqu’il sépara la politique du religieux. Il ne les opposa pas mais les distingua : à César les corps, à Dieu les âmes. Distinction facile à faire en théorie mais difficile à réaliser en pratique comme on le constate dans l’histoire.
Tantôt (comme dans le Haut Moyen Age) on assista à une confusion du spirituel et du temporel, tantôt après la réforme grégorienne, le ciel voulut dicter sa loi à la terre alors que depuis la Réforme et la Révolution, nous assistons à l’inverse. Tant et si bien que depuis le concile Vatican I, certains papes comme Pie IX et Pie X ont revendiqué une pleine indépendance pour l’Eglise. D’autres papes, comme Léon XIII, Pie XI et ceux du dernier Concile sont revenus à une politique de collaboration : celle du Ralliement… Mais alors, « un pape a-t-il le droit d’excommunier ses fidèles pour des raisons purement politiques ? »
De toute façon, par sa nature même, l’Etat a besoin de l’Eglise afin d’éviter de devenir totalitaire. Comme le disait Pascal “la tyrannie consiste en un désir de domination universelle et hors de son ordre”. L’Eglise de son côté a besoin de l’Etat : “elle veut vivre avec l’Etat dans la communauté particulière où les deux représentations se tiennent l’une à côté de l’autre, comme des partenaires” comme l’a voulu le Christ. La saine laïcité, c’est finalement un équilibre entre deux cités émanant toutes deux de Dieu mais sous deux angles différents…
“Allant sans crainte au plus profond du jeu humain, Philippe Prévost découvre que l’on ne peut envisager la politique sans sa finalité spirituelle, ni le spirituel sans une incarnation politique. Appuyé sur les meilleurs historiens, Georges de Lagarde, Michel Villey ou Jean-Marie Mayeur, sachant résumer les situation les plus complexes avec une carté fulgurante, mettant sans cesse la clarté de son esprit d’historien en concurrence avec les intuitons de son tempérament de chercheur, notre auteur nous emmène dans un extraordinaire périple théologico-potique dans lequel se construit temporelle et spirituelle à la fois, toute l’aventure humaine, telle qu’elle s’est jouée des origines à nos jours en Europe.
C’est cette histoire mouvementée où les torts ne sont tous du même côté, loin de là, que retrace ce livre.
Un livre clair, concis, argumenté. Un sommaire détaillé permet de trouver une réponse à ses interrogations ou défis.
Plus d’informations – sommaire détaillé, recensions – et commandes sur LIVRES EN FAMILLE :
https://www.livresenfamille.fr/actualite-etudes-essais/28382-vraie-et-fausse-laicite.html
Vraie et fausse laïcité, Philippe Prévost, Editions d’Action Française, 14€
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Hausse du taux de mortalité infantile
Un pays ne peut pas avoir à la fois une politique de mort (euthanasie, avortements, …) et une politique de vie (hôpitaux, médicaments, …).
Pour rappel :
- “en 20 ans, la moitié des maternités françaises a fermé“
- Dans certains cas, les femmes doivent faire 1 H de route.
- Une “étude” de 2023 demande la fermeture de 111 maternités en France
La Société française de médecine périnatale (SFMP) a réagi à la publication du livre « 4,1 Le scandale des accouchements en France » médiatisée par une tribune dans « Libération ».
« Avec 4,1 décès (d’enfants avant leur premier anniversaire) pour 1 000 naissances en 2023, la France se retrouve en queue de peloton européen (23e sur 27), alors qu’elle était en position d’excellence au début des années 2000 ».
Le constat sur la périnatalité en France ne date malheureusement pas d’aujourd’hui et la situation ne s’améliore pas : « après avoir reculé très fortement au cours du vingtième siècle, ce taux (de mortalité infantile) ne baisse plus depuis 2005 », rapportait l’Insee dans une publication de janvier 2024.
Journées d’entraide de l’Ordre du St Sépulcre au profit des chrétiens de Terre sainte
L’Ordre du Saint-Sépulcre organise demain et après-demain, 22 (10h à 17h) et 23 mars (11h à 17h), des Journées d’entraide au profit de la Terre sainte:
24 bd Emile Augier 75016 Paris (M° La Muette).
De nombreux auteurs dédicaceront leurs ouvrages et une demi-douzaine de conférences sont prévues.
Tous les bénéfices seront reversés aux chrétiens de Terre sainte.
La loi sur l’euthanasie encore repoussée
Votée au Sénat en janvier, la proposition de loi visant à “lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”, qui prévoit la réintroduction d’un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, sera examinée à l’Assemblée nationale fin avril. Cette proposition de loi devait arriver la semaine du 7 avril, mais l’embouteillage parlementaire a contraint le gouvernement à repousser son examen.
Pour cela, le gouvernement a décidé de décaler d’une semaine le début des débats sur les deux textes sur la fin de vie (soins palliatifs et aide à mourir), qui devraient finalement être étudiés à partir du 19 mai, et non plus du 12 mai.
Ce nouveau calendrier doit être officialisé mardi 25 mars, lors de la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale. Les textes devraient être étudiés les semaines des 19 et 26 mai, en lieu et place des 12 et 19 mai. Le président des députés PS, Boris Vallaud, est hostile à ce changement.
Pour Agnès Firmin Le Bodo, “cela prouve que François Bayrou ne veut pas” de l’aide à mourir et elle craint que “le texte ne soit pas adopté d’ici la fin du quinquennat”.
Le secours militaire, c’est à pied que le courage l’attend !
Le secours militaire des nations judéo-chrétiennes face à la barbarie des assauts de l’islamisme, ce secours est 100% justifié quand il sauve des vies. Le serait-il encore, lorsque le feu du ciel s’abat nuit et jour en vrac, comme une apocalypse, sur quelques milliers de coupables et… plusieurs centaines de milliers d’innocents, comme on s’inquiète de le voir faire aujourd’hui par nos amis de Tsahal – en vertu d’une loi du Talion multipliée par dix – par cent, par mille – dans la bande de Gaza …?
Souvenons-nous de ce que fut, de ce que su faire l’Armée Française, dans les grands rendez-vous militaires du siècle dernier.
C’est à pied que nos soldats avaient su vaincre le Vietminh et protéger les populations indochinoises contre un malheur beaucoup plus grand que celui des sordides tigresses et des violences policières du Président Kadhafi, contre lequel le prophétique BHL a un jour convaincu Sarkozy d’engager une action fulgurante de nos forces aériennes… Oui, à pied, dans la sueur et le sang des combats d’Indochine, dans la peine et les larmes des familles de soldats. – Jusqu’à ce que les socialistes français revenus au pouvoir signent une “paix séparée” avec un des plus grands bouchers de la péninsule indochinoise (Ho Chi Minh), puis que les bombardiers US ne viennent transformer le Vietnam du Nord en champ de morts et de ruines, grâce aux fabuleux progrès technologiques de la bombe au phosphore et de la “napalmisation”.
C’est à pied aussi que nos soldats ont longtemps protégé les trois départements français d’Algérie contre les égorgeurs, les violeurs et les ébouillanteurs du FLN, entraînés en Tunisie par le KGB et financés par Moscou.– Jusqu’à ce qu’un général dit “de droite”, débordant de rancœur envers l’armée française qui l’avait naïvement reconduit au pouvoir, ne vienne trahir sans aucune nécessité politique ni encore moins militaire la parole donnée aux Pieds-Noirs, comme aussi aux Harkis, nos frères d’armes musulmans, et ne détruise à jamais la paix franco-algérienne, des deux côtés de la Méditerranée !
C’est à pied encore que les admirables sous-officiers et les jeunes volontaires de nos unités d’élite auront tenté, plus tard, tant bien que mal, de réparer auprès des villageois afghans les innombrables “bavures” aériennes de la glorieuse US Air Force, qui “missilait” à vue sur des cérémonies de mariage mais restait incapable de localiser les états-majors du terrorisme islamique. Oui, à pied, à dix-huit ou vingt ans, et au prix le plus fort, qui est celui du sang…
Si les Présidents français et américains avaient réellement voulu sauver les populations civiles des exactions de la fureur islamiste au Proche et au Moyen-Orient, plutôt que parader devant les caméras du monde entier, ils se seraient mis d’accord sur l’unique nécessaire : ils y auraient fait débarquer aussitôt leurs régiments de Marines, de Paras, et surtout de Légion !
Je mets au défi les lecteurs de cet article de dénicher un seul Parachutiste français, voire même un seul Marine américain, qui n’aurait pas tenu à grand honneur personnel de risquer sa peau face aux bouchers de l’islamisme pour sauver des vieillards, des adolescentes, des mères de famille, des petites filles et des petits garçons musulmans. Et qui ne tiendrait pas aussi à cœur, aujourd’hui, d’engager son courage et de risquer sa vie en Palestine, dans une chasse aux démons du Hamas réellement économe des millions de civils pris en otage par cette diabolique organisation…
Pour ne rien dire ici de nos régiments de Légion qui se contentent, depuis l’Ancien Régime, d’observer un souverain silence lorsque les politiques et les chefs de corps des autres unités papotent ou popotent en vain sur l’opportunité d’attaquer !
Hugues de Blignières, dit Kéraly
Laïcards : la justice annule la célébration de la Sainte-Geneviève du 30 novembre 2022
Suite à une requête de la Libre pensée, absolument aphone sur les participations de nombreux politiques aux ruptures du jeûne musulman, le tribunal administratif de Lyon vient d’annuler, à postériori, la célébration de la Sainte-Geneviève du 30 novembre 2022 à Privas, au motif que cette célébration « méconnaît le principe de laïcité ».
Cette cérémonie avait été organisée par le commandant du groupement de gendarmerie de l’Ardèche.
Un ange dans un bidonville
Elle a 41 ans. elle s’appelle Pauline. Elle a décidé de vivre dans un bidonville pour s’occuper des enfants délaissés ou abandonnés par leurs parents… Nous sommes à Nairobi, au Kenya, dans l’un des 110 bidonvilles de la capitale. Pauline Apondi est une femme exceptionnelle. Elle aurait pu vivre une vie confortable, à l’abri de ses diplômes et de sa formation, elle a choisi de consacrer toute sa vie aux autres. Elle a crée une crèche dans laquelle elle s’occupe de 30 jeunes enfants.
Reportage d’Armel Joubert des Ouches pour RITV :
La Belgique, avenir de la France ?
Le Figaro Magazine s’est intéressé à l’importance de l’islam en Belgique. Une façon de lire dans l’avenir de la France… Extraits :
Les tapis, empilés comme des sentinelles du rite, attendent d’être déroulés en direction de La Mecque. Derrière les vitrines, livres coraniques et autres ouvrages religieux sont à disposition. Et, suspendues sur des cintres, des étoffes austères, déclinées jusqu’aux tailles enfantines, préparent les petites filles à disparaître sous le voile d’une « pudeur » imposée, avant même que leur corps ait eu le temps d’atteindre la puberté.
La capitale de l’Europe change à vue d’œil. Depuis plusieurs années. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux et se promener dans les rues de Bruxelles pour voir que le communautarisme et l’ islamisme , tous deux ostentatoires, grignotent toujours plus l’espace. Dans certains lieux, seule « l’économie islamique » est visible. Tout est « halalisé ». Des salons de coiffure non mixtes jusqu’aux gargotes, en passant par les magasins de vêtements. Une mono économie au service non pas des musulmans, mais des islamistes. Dans les allées d’une de ces boutiques, une jeune femme feuillette un livre couleur rose bonbon dont le personnage principal, une petite fille de 4 ans, sans visage, habitant en France et prénommée Hidaya (qui veut dire conseil religieux) raconte comment et pourquoi elle porte le jilbab et se couvre les cheveux comme sa mère.
Fouad Belkacem a rejoint Sharia4Belgium. Cette organisation djihadiste prônait la fin de la démocratie et l’avènement d’un État islamique dans le pays. « À l’époque, entre 2004 et 2006 avant qu’il ne s’engage politiquement, j’ai signalé la dangerosité de son comportement auprès de la mairie de Boom. Les politiques locaux m’ont demandé de faire le dos rond car attirer l’attention sur le sujet ne ferait, selon eux, qu’encourager les votes pour l’extrême droite. J’étais outré. Les familles nous faisaient confiance et nous devions détourner le regard pour abandonner ces enfants et ces ados à des gens dont l’idéologie est dangereuse. »
Fouad Belkacem représente une telle menace qu’il sera condamné à de nombreuses reprises, la dernière fois à douze ans de prison et à la déchéance de la nationalité belge pour avoir notamment été un acteur dans le recrutement de combattants djihadistes. Sharia4Belgium a été dissoute en 2012 pour incitation à la discrimination et à la haine. Certains de ses membres se sont évaporés en Syrie.
« La France devrait regarder ce qu’il se passe chez nous, insiste Peter. Nous avons pris de l’avance mais vous ne serez pas épargnés par ce phénomène. Ici, les listes communautaristes comme celle de Fouad Ahidar émergent dans le paysage politique. C’est dangereux. » Fouad Ahidar était membre de Vooruit, le Parti socialiste flamand. Il en a été exclu en 2022 pour avoir refusé de condamner l’abattage rituel. Aux législatives de juin, sa Team Fouad Ahidar, le nom du parti qu’il a fondé, a remporté trois des dix-sept sièges dévolus à la minorité flamande au parlement de Bruxelles-Capitale.
Aux municipales, en octobre, la Team Fouad Ahidar a confirmé son succès des législatives en faisant élire des conseillers dans cinq des sept communes bruxelloises où elle était présente.
Il s’étrangle encore lorsqu’il évoque ce jour de février 2024 où un imam d’origine pakistanaise, invité par le Parti socialiste, a récité pendant trois longues minutes des sourates du Coran du haut du perchoir de l’assemblée du parlement bruxellois.
Le policier décrit une capitale « gangrenée » : « La police de proximité n’existe plus, les contrôles sont devenus quasi impossibles à mener, résultat ce sont les voyous qui occupent le terrain. Dans certains quartiers, les gens n’osent plus relever le courrier dans leurs boîtes aux lettres car elles sont surveillées par les dealers qui y cachent la drogue. Quant aux politiques, ils ont renoncé ou sont complices. Pendant le ramadan on nous demande de ne pas circuler dans certains quartiers, ceux à forte communauté musulmane, pour ne pas les déranger. Dans la police, des agents essaient, dorénavant, de négocier des temps de prière pendant le service… Voilà où nous en sommes. Je suis grand-père cinq fois et je suis très inquiet pour mes petites-filles et leur avenir en Belgique. »
Après l’assassinat en France de Samuel Paty , elle poste le hashtag « Je suis Samuel Paty » sur la page Facebook de son établissement. Aussitôt, elle se fait traiter d’ « islamophobe » par des anonymes. L’une de ses collègues la contacte non pas pour la soutenir, mais pour lui dire qu’elle a effectivement un problème vis-à-vis de l’islam.
L’ Université belge, comme l’école, sont comme partout en Europe des cibles privilégiées de l’expansionnisme islamiste.
Et bien sûr, l’antisémitisme est galopant.
Une partie de la presse écrite n’est pas en reste. Créé en 1936, Humo est un hebdomadaire de gauche néerlandophone et populaire. En août dernier Herman Brusselmans, figure médiatique de la littérature flamande, y a publié une chronique après avoir vu l’image d’un enfant de Gaza pleurant sa mère morte sous les décombres. « Je suis tellement en colère que j’ai envie d’enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque Juif que je rencontre », a-t-il notamment écrit. Saisi en citation directe, le tribunal correctionnel de Gand a relaxé l’auteur le 11 mars, suivant ainsi l’avis du ministère public, qui invoquait la liberté d’expression.
Edouard Philippe et l’islamisme havrais
Intéressante enquête du CEMRI sur les deux mosquées du Havre notoirement liées à la galaxie des Frères Musulmans, ayant bénéficié de la bienveillance d’Edouard Philippe lors de son passage à la mairie en tant qu’adjoint au maire et maire (durée 5mn) :
Les chrétiens de Palestine, une existence menacée et forcée à l’exil face à Israel et le Hamas
Entre l’occupation israélienne et la menace de l’islamisme radical, les chrétiens de Palestine sont poussés à l’exil et leur population diminue inexorablement, alors même que leur présence en Terre Sainte date de 2000 ans. Face à l’apparente indifférence de l’Occident qui les abandonne à leur sort, ils se retrouvent aujourd’hui désemparés et, dans tous les sens du terme, au pied du Mur…
Chapitres
- ▷ 00:00 – Intro
- ▷ 01:26 – A Taybeh, la communauté chrétienne mis au ban
- ▷ 09:24 – Dans la colonie de Rimmonim, rester ou l’exil face à la menace d’expropriation de plus en plus pressante d’Israël
- ▷ 15:24 – Un mur de séparation de 730 km de béton
- ▷ 22:44 – Le trauma collectif des exils continuent de hanter les générations
- ▷ 27:04 – L’impact de l’insécurité perpétuelle sur les jeunes palestiniens
- ▷ 32:45 – La célébration du Samedi saint sous haute tension à Jérusalem
- ▷ 37:31 – La résistance continuelle du peuple palestinien pour son existence
- ▷ 41:18 – Le site des ordures de Jéruslem-Est : un exemple des conséquences de l’occupation et de catastrophe environnementale
- ▷ 46:30 – Rima Nasir Tarazi, la compositrice mettant en scène l’occupation
Euthanasies : le suicide de la Belgique se poursuit
La Belgique a enregistré 3991 déclarations d’euthanasie en 2024. Un chiffre en hausse de 16,6% par rapport à l’année précédente et qui s’inscrit « dans une tendance constante ».
- 3423 euthanasies avaient été recensées par la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) en 2023,
- 2966 en 2022
- 2699 en 2021.
En 2024, les décès après une euthanasie ont ainsi représenté 3,6% des décès en Belgique.
Un mineur a été euthanasié en 2024, ce qui porte à six le nombre de cas depuis « l’extension » de la loi ; 1,3% des euthanasies concernaient des personnes âgées de moins de 40 ans.
En 2024, la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie qui interpelle sur « l’augmentation de [sa] charge de travail » n’a présenté aucun dossier à la Justice.
Fin de l’étatisation de l’Education
Jeudi 20 mars, Donald Trump a annoncé avoir signé un décret visant au démantèlement du département de l’Éducation. Il s’agissait d’une promesse de campagne qui figurait dans le programme Project 2025. Ce texte demande ainsi au ministre de l’Éducation Linda McMahon de « prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter » la fermeture de son ministère.
D’après l’administration Trump, ce dernier a dépensé « 3 000 milliards de dollars sans améliorer les résultats des élèves » depuis sa création en 1979.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a multiplié les mesures supprimant des financements fédéraux aux écoles, collèges, lycées et universités. En 2025, le ministère de l’Éducation comptait 4 133 employés, dont 1 315 ont déjà été remerciés au 10 mars et 572 autres avaient déjà accepté un départ anticipé.
Toutefois, pour la fermeture définitive, il est nécessaire d’obtenir la validation du Congrès où les Républicains n’ont pas le nombre de sièges suffisants pour valider le décret au Sénat.
En France, le ministère de l’Education nationale emploie plus d’un million de personnes, pour des résultats médiocres. A quand le démantèlement du mammouth ?
L’importance de la famille, cellule irremplaçable de la société
Dix-sept associations engagées en faveur de la personne humaine et du bien commun organisent les 22-23 mars au Parc floral de Paris le Forum Viva, un événement porteur d’initiatives positives au service des fragilités, de la vie et de la famille. Pour leurs dirigeants, la société s’apaisera et se renforcera en s’appuyant sur les amortisseurs sociaux que sont la famille et les corps intermédiaires. Voici leur tribune publiée sur Aleteia :
La publication de l’Archipel français du directeur de l’IFOP, Jérôme Fourquet, a contribué à la prise de conscience de la fragilisation de nos liens sociaux. La violence intrafamiliale, par exemple, atteste de la mauvaise santé de la société et du délitement des liens au sein même des familles. Le néologisme de « féminicide » a été créé pour souligner la particularité de cette violence. Leur nombre reste élevé, autour de 120 femmes par an. Une vingtaine d’hommes sont également tués par leur conjointe et 60 enfants sont victimes d’infanticide chaque année.
L’impact de la déstructuration des familles
Cette sombre énumération reflète la déstructuration des familles tout comme, dans un autre registre, les émeutes de juillet 2023 ont montré l’impact social des séparations conjugales alors que 60% des mineurs émeutiers étaient issus de familles monoparentales. On a envisagé de supprimer les allocations familiales pour les parents de ces émeutiers, on punit lourdement, et c’est justice, les auteurs des meurtres intrafamiliaux. Mais, dans tous ces cas, le mal a déjà été fait, la violence a exercé son œuvre de destruction ou de mort.
Si notre société va mal, et les statistiques de la délinquance en attestent également, les seules actions punitives semblent impuissantes à endiguer un phénomène suffisamment massif pour que 92% des Français aient déclaré, en 2024, ne pas s’être sentis en sécurité à divers degrés et moments (IFOP). La réponse punitive est certes nécessaire mais demeure insuffisante. Elle semble impuissante, seule, à prévenir la délinquance et à l’empêcher de se reproduire.
La famille, premier amortisseur social
Notre société a également besoin d’un renfort de tous les amortisseurs sociaux que sont la famille et les corps intermédiaires. L’élargissement sans fin et sans frein des « droits individuels » contribue à la montée de la toute-puissance personnelle et à l’affaiblissement de la modération naturelle qui s’exerce dans la société lorsque les structures d’amortissement naturelles fonctionnent. Il s’agissait des corporations ou des communautés villageoises sous l’Ancien régime, il s’agit aujourd’hui des partis, syndicats, entreprises, Églises, associations et, le plus petit de tous les corps intermédiaires : la famille ! Toutes ces structures et systèmes exercent une médiation entre l’individu et l’État et permettent, lorsqu’ils fonctionnent, de ne pas laisser chaque personne seule face à un État tout-puissant. Ils mettent en œuvre, à chaque niveau, la modération nécessaire au fonctionnement de la société.
La famille est le premier de ces amortisseurs sociaux, la première structure vers laquelle se tourner en cas de coup dur. Bien qu’imparfaite, elle reste ce qui tient bon lorsque tout flanche. Nous en avons eu une illustration éloquente lors des confinements de la crise du Covid : tout ce qui nous semblait naturel, les écoles, entreprises, commerces, transports, administrations, lieux de restauration, de spectacles et de loisirs ont été mis à l’arrêt hors du strict indispensable. La famille a été notre refuge, à tel point que ceux qui ne pouvaient se confiner avec les leurs ont vécu très difficilement cette période. Nous avons tous expérimenté que la famille est l’armature de la société.
Une solidarité de proximité essentielle
Au-delà de la famille, le réseau associatif, particulièrement développé dans notre pays, exerce une solidarité de proximité essentielle. Que l’on songe au monde du sport, de la culture, de l’aide sociale, de l’éducation, de la convivialité. La France compte 1,3 million d’associations qui regroupent elles-mêmes 20,5 millions d’adhérents. Ces associations par leur diversité, leur variété et leur diffusion large dans toutes les régions, villes et villages assurent un travail de proximité au plus près des besoins de toute la population. La structure associative offre de la créativité et de l’adaptation pour un « cousu main » très précieux.
C’est ce que les associations organisatrices du Forum Viva ! expérimentent dans la préparation de cet événement dévolu au soutien des fragilités, de la vie et des familles. En unissant nos compétences, nous couvrons un champ très large, de l’écoute des couples en difficulté, à l’accueil de la vie, du soutien des parents dans l’éducation de leurs enfants à l’accompagnement des personnes en situation de handicap ou en fin de vie… Nous pourrons aussi bien soutenir les couples qui s’aiment et qui peinent, que conseiller les parents sur l’éducation affective et sexuelle de leurs enfants et adolescents. Nous pourrons réfléchir ensemble à prévenir le burn out maternel, contribuer à surmonter un deuil périnatal ou à traverser l’infertilité.
Sur le modèle du Bon Samaritain
Ce forum est une grande première par plusieurs aspects : il montre un travail d’unité de tous les mouvements organisateurs, il n’a pas de vocation commerciale et il s’efforce de prendre soin de chacun sur le modèle du Bon Samaritain. Les participants auront l’embarras du choix pour arrêter leur programme au milieu des dizaines de propositions intéressantes et repartiront avec de la joie et du tonus pour faire face à leur quotidien ! Il n’y a pas de fatalité du délitement social mais une forte attente que tous les femmes et les hommes de bonne volonté contribuent au bien commun.
Signataires :
Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques ; Anne-Charlotte Rimaud, présidente de Alliance VITA ; Laetitia et Jean-François Vié, présidents de Amour & Vérité ; Claude Fruchart, président de CLER Amour et Famille ; Cécile Edel, présidente de Choisir la Vie ; Franck Meyer, président du CPDH-Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine ; Gregor Puppinck, président de l’ECLJ-European Center for Law & Justice ; Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme-Lejeune ; Emmanuel Belluteau, président de la Fondation OCH, au service des personnes malades ou handicapées et leurs proches ; Thomas Schmitz, président de ICHTUS ; Clémence Carbonell, présidente de La Maison de Rosalie ; Monique Lecoufle, présidente de La Vigne de Rachel ; Sr Marie Thomas Fabre, présidente des Petites Sœurs des Maternités catholiques ; Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la Vie ; Bernard et Marie-Thérèse Chevin, présidents de Mère de Miséricorde ; Dr David Valancogne, président de Méthode Billings Woomb France ; Olivier Susplugas, président de TeenSTAR France.
Matthieu Lavagna : L’apologétique face aux défis contemporains
La Fraternité Saint-Ephrem a la joie de vous présenter cette interview exclusive avec l’apologète Matthieu Lavagna. Il aborde avec clarté et profondeur les grands défis auxquels l’Église catholique est confrontée aujourd’hui : le sédévacantisme, le judaïsme, l’oecuménisme et le dialogue interreligieux, l’islam, la laïcité, le transgenrisme, et l’importance de l’apologétique et de la théologie.
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Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Rendez-vous ce week-end au forum VIVA !
Voici un aperçu du programme du forum VIVA :
MEHDI DJAADI jouera en avant-première son spectacle traitant du désir d’enfant et de l’infertilité Couleur framboise avant de le lancer en septembre au Studio des Champs Élysées puis en tournée dans toute la France.
JÉRÔME FOURQUET livrera son analyse du sondage « Les Français et la famille » qui vient d’être rendu public et qui montre la générosité de beaucoup pour lutter contre l’isolement.
LE CATHO DE SERVICE osera surprendre, lui l’influenceur aux 350.000 abonnés, en délivrant ses conseils pour ne pas subir les écrans et les réseaux.
HÉLÈNE BONHOMME insufflera, dans l’esprit de ses initiatives pour les mamans Les Fabuleuses au foyer, Le Village, Une sacrée dose de bonne humeur pour lutter contre l’épuisement maternel.
PASCALE MORINIÈRE fera le point sur l’état de la famille comme présidente des AFC et comme auteur du livre de référence en librairie ces jours-ci La famille au cœur (cerf).
Et la suite du programme…
1 village de 50 associations avec points écoute et expertises de terrain
2 parcours jeunes pour aider les lycéens, étudiants et les jeunes pro
8 plénières : Atypique et heureux / Prévenir et guérir l’épuisement maternel / Face au culte de la performance, trouver mon équilibre / Culture « no kids », y-a-t-il encore une place pour le désir d’enfant ? / Construire un couple durable…
31 conférences : Actualité fin de vie, où allons-nous ? / Perte d’autonomie : changeons notre regard / Burnout : prévenir et guérir / Aider mon enfant à réussir à l’école / Accompagner son proche sans s’épuiser : l’équilibre des aidants familiaux…
82 ateliers : Comment donner le goût de la lecture à mon enfant ? / Quelle place pour les écrans dans ma famille ? / Le couple au bord de la crise de nerfs / Familles recomposées, défis et pistes / Les enfants, arrêtez de vous disputer !…
150 intervenants : Medhi Djaadi, Hélène Bonhomme, Jérôme Fourquet, Rémi Brague, Jean-Guilhem Xerri, Valérie d’Aubigny, Jean-Didier Lecaillon, Nicolas d’Hueppe, Blanche Streb, Etienne Villemain…
Parce qu’il n’y a pas de fatalité devant les épreuves de la vie !
Parce que nous avons tous besoin de valorisation, de soutien et d’accompagnement !
Deux jours pour découvrir des initiatives positives susceptibles d’aider le quotidien de chacun.
QUAND ? / 22 et 23 mars 2025
OÙ ? / Parc floral de Paris
35 hectares (immense halle, ses pavillons, parcs horticoles, aires de jeux), d’accès facile : porte de Vincennes, RER A et ligne 1, parking sur place (accès PMR).
POUR QUI ? / Ouvert à tous, en famille et entre amis
Enfants, ados, jeunes professionnels, parents, grands-parents, couples, aidants…
L’avortement encore et toujours : les furies de l’extermination des enfants non-nés encore à l’oeuvre
Le Sénat a examiné jeudi la proposition de loi visant à reconnaître le préjudice subi par les personnes condamnées sur le fondement de la législation pénalisant l’avortement, et par toutes les femmes, avant la loi n°75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de la grossesse.
Sur 348 sénateurs, 341 étaient présents. 340 ont voté pour. Aucun n’a voté contre.
Laurence Rossignol, auteur de cette proposition, a tenté de faire peur aux élus :
[…] Il y a un peu plus d’un an, dans les débats précédant la constitutionnalisation de l’IVG, certains s’interrogeaient : n’était-ce pas importer des débats extérieurs à la France ? La menace aurait été lointaine, improbable. Il n’aurait pas fallu surréagir.
Depuis, J. D. Vance est venu à Munich expliquer aux Européens que les lois légalisant l’IVG étaient une atteinte à la liberté de conscience. Une chaîne de télévision, C8, a diffusé un film militant hostile à l’IVG. Le mouvement anti-choix a franchi les frontières des États-Unis. Il bénéficie de soutiens médiatiques et financiers colossaux. […]
Elle aurait pu accuser le pape, qui, il y a 10 jours, a remercié les militants pro-vie pour leur combat contre l’avortement.
Enfin elle a asséné les mensonges habituels du lobby de l’avortement :
[…] Au début du XXe siècle, près de 500 000 avortements clandestins étaient réalisés chaque année, et trois femmes mouraient chaque jour d’un avortement clandestin. […]
Et pourquoi pas 1 million aussi ?
Laurence Rossignol oublie de dire que, loin d’être une “chance” pour les femmes, l’avortement est la cause du manque de 150 millions de femmes dans le monde… Selon Human Right Watch, il manque 85 millions de femmes en Chine et en Inde en raison des avortements sélectifs contre les bébés filles.
I-Média – Drame de Crépol : ces journalistes qui veulent tuer Thomas une 2ème fois
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur l’évacuation de 450 clandestins du Théâtre de la Gaîté Lyrique après trois mois de dérive et de pression de l’extrême gauche.
Et puis dans le dossier du jour, Jean-Michel Décugis, grand reporter police-justice au Parisien, Pauline Guéna, romancière, et Marc Leplongeon, journaliste à L’Équipe, invités par Léa Salamé et sur “C Politique” ont tenté d’occulter le caractère raciste du meurtre de Thomas à Crépol, tué parce que blanc sous les cris de sale “gwer”.
L’ascèse n’est pas que pour les moines
Lu dans le magazine Le Verbe :
[…] Si la pratique traditionnelle de l’ascèse tend à décroitre en milieu monastique, inversement, depuis des dizaines d’années, sa pratique croit chez les laïcs catholiques ou dans les nouvelles spiritualités, observe Isabelle Jonveaux, sociologue des religions à l’Université de Fribourg, en Suisse.
Selon la chercheure, la promesse non tenue de la société de consommation est à l’origine de ce nouvel attrait. On se rend bien compte que consommer davantage ne rend pas plus heureux. Ça ne fonctionne pas et nuit à l’environnement, alors on va chercher des solutions alternatives.
Mme Jonveaux est particulièrement frappée par le profil des adeptes de l’ascèse qui se dégage dans ses enquêtes. Une majorité des personnes qui jeunent pour une première fois, par exemple, traversent une crise importante dans leur vie: un deuil, un chômage, une maladie grave. «Ils ressentent le besoin de se purifier, de prendre un nouveau départ, mais ne trouvent pas dans l’Église une pratique qui corresponde à leurs attentes. Il y a un public qui cherche à retrouver une dimension corporelle à sa pratique.»
Il est vrai, observe Mme Jonveaux, que l’Église catholique a revu à la baisse ses exigences en matière d’ascèse dans les dernières décennies. Elle ne propose plus que deux jours de jeûne par année, une journée de pénitence le vendredi et une heure de jeûne eucharistique avant la messe. Certains, comme Thomas Delenda, ont soif de plus ou, comme Sébastien Gendron, se font critiques de ce qu’ils considèrent être un christianisme rose bonbon.
«C’est quoi, l’appel de la foi et du baptême?, demande Sébastien. C’est: “meurs à toi-même”. Ce n’est pas de tout repos. L’enjeu n’est plus d’être heureux parce que tu as telle ou telle condition de vie qui t’est favorable, c’est de se donner. Et se donner, ça fait du bien et ça nourrit.»
Du grec askesis, qui veut dire «entrainement », l’ascèse est avant tout un exercice. Elle n’est pas une fin en soi, mais bien un moyen de se rapprocher de Dieu et des autres.
Remplir le vide autrement
À travers Exodus, Sébastien constate bien que lorsqu’il s’abstient de manger tel sac de chips, qu’il se prive de sa série préférée ou de toute autre petite récompense habituelle, il est conduit à puiser son bonheur ailleurs.
«Le monde nous dévore par ses sollicitations. Il n’y a rien de vraiment mauvais en soi, mais c’est l’attachement qui est problématique. Je pense qu’une chose est vraiment bonne pour soi quand on est libre de la refuser et capable d’être reconnaissant quand on l’a», constate-t-il.
«Tout le monde pense que ça existe, comme phénomène, d’être esclave des téléphones intelligents. Mais toi, tu ne penses pas l’être jusqu’à ce que tu essaies de t’en passer pendant une semaine ou deux», me lance en riant le prêtre Thomas Malenfant. Il n’y a pas pire qu’un esclave qui a embrassé son esclavage et ne sait pas qu’il a besoin d’être sauvé, selon lui.
Quand il accepte d’intégrer un groupe Exodus durant la pandémie, on lui demande de supprimer les applications de son téléphone et de l’utiliser seulement pour les communications essentielles. Il ne soupçonne alors pas que son téléphone intelligent lui vole autant de temps.
Aujourd’hui, il possède un téléphone pliable. Et même si ça complique sa vie de pasteur, il n’a plus Internet à la maison, seulement au bureau. Il a recommencé à lire des livres et avoue ne plus avoir le cerveau «bouffé» par les technologies.
«Il y a plein de combats spirituels où l’on a l’impression que Dieu ne nous aide pas. Mais c’est parce que ce n’est pas un combat que Dieu nous appelle à faire. Pendant des années, je pensais que le combat, c’est d’avoir un téléphone intelligent pour m’en servir de façon responsable. Mais, pour moi, le combat est de ne pas en avoir.»
Bienheureuse résistance
On peut commencer un programme d’ascèse avec le cœur fier, déterminé à se forger une volonté en acier et à vaincre comme un soldat la moindre tentation. Or, ceux qui l’entament avec volontarisme frappent souvent un mur. «Dans les deux parcours que j’ai faits, je n’ai jamais vu personne faire tout parfaitement. Du coup, comme on n’y arrive pas, ça nous met face à nos limites», avoue Thomas Delenda.
Agathe Vitteau, mère de famille, pratique l’une des versions féminines d’Exodus, Fiat 90, pour une troisième année consécutive. D’entrée de jeu, elle admet n’avoir acquis aucune vertu, mais se réjouit néanmoins d’apprendre à l’école de l’humilité. Les deux premières années, elle a choisi ses engagements avec zèle et a tenté de les respecter à la force du poignet. Cette fois sera différente, car elle comprend maintenant que la démarche a un sens plus profond. « Plutôt que de m’en remettre à Dieu, je me concentrais sur ce que je n’avais pas réussi. Il s’agit plutôt de recevoir les grâces que Dieu a prévues pour nous aider à vivre nos engagements. »
«Que le Seigneur donne la grâce de réussir ou pas, se frotter à cette résistance-là, comme toute vraie ascèse, est l’antidote contre le vrai problème : ne pas voir que le confort nous anesthésie spirituellement. Il nous éloigne de Dieu et de nous-même», ajoute Thomas Malenfant. Il met toutefois en garde contre la tendance sociale actuelle du développement personnel, de l’amélioration de soi par soi. Pour qu’il s’agisse bien d’ascèse, elle doit aussi être vécue dans une dynamique communautaire.
L’amélioration de soi… grâce aux autres
Dans tous les programmes d’ascèse chrétienne, la dimension communautaire est un pilier incontournable. On la pratique en petits groupes, pour se soutenir mutuellement. On se partage nos hauts et nos bas, pour constater que, finalement, on est fait de la même pâte humaine. Et dans chacun des programmes, il est suggéré d’offrir ses privations pour une personne.
Sébastien Gendron a choisi de les offrir pour son couple. Il n’a évidemment pas l’habitude des douches froides et n’en sens surtout pas le besoin, disons-le. Mais, au bout de quelques jours, il s’étonne déjà des fruits de ses sacrifices d’amour.
«Il y a des choses que je disais à ma femme qu’elle n’arrivait pas à entendre depuis longtemps. Alors qu’on est en prière dans le salon, elle a une prise de conscience. Je n’ai rien fait, rien dit. Tous les efforts faits pour l’autre et pour le couple, ça peut être puissant. On est une seule chair, mais ce n’est pas par les mots qu’on y arrive. C’est par la discrétion, le silence et la prière.»
« Honte à ce ramassis de conneries »
L’association des victimes du bal de Crépol dénonce le livre-enquête Une nuit en France, anatomie du fait divers qui a déchiré le pays, récit de Jean-Michel Décugis, grand reporter police-justice au Parisien, Pauline Guéna, romancière, et Marc Leplongeon, journaliste à L’Équipe, à propos de « l’emballement médiatico-politico-judiciaire » ayant suivi la mort du jeune Thomas, dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023. Les criminels deviennent les victimes :
Ce lycéen et joueur amateur de rugby de 16 ans est décédé après avoir reçu un coup de couteau en plein cœur, alors qu’il participait au « bal de l’hiver » de Crépol, un village de 500 habitants de la Drôme. Trois autres personnes ont été grièvement blessées lors de ces violences. Rapidement, des témoins avaient affirmé que les agresseurs, venant du quartier de la Monnaie, auraient ciblé des Blancs.
Quinze mois plus tard, un PV caché, dévoilé par le livre, vient de relancer la thèse d’une attaque raciste. Les auteurs de l’enquête, qui réfutent l’idée d’un crime anti-blanc, sont également dans la tourmente. Leur interprétation de l’affaire est vivement critiquée par l’association des victimes du bal de Crépol, qui dénoncent dans une publication sur leur compte Facebook :
Bon ben voilà aux premières lignes de la lecture d’un extrait du livre le journalisme parisien bobo qui crois qu’il n’y a que Paris et les grandes villes en France qui sont intéressantes, nous apprennent quelques chose de fantastique Crépol est donc un village AUSTERE et TAISEUX, comme beaucoup de villages en France. Et des gens qui vivent là depuis 20 ans ne sont pas intégrés. Mais pour s’intégrer il faut le vouloir.
Honte à ce ramassis de conneries.
Je ne comprends toujours pas ce que cherchent ces journalistes.
Ah oui les victimes se taisent donc facile de dire n’importe quoi.
Honte à vous
« L’association des victimes du bal de Crépol », fondée en février 2024, compte un membre de la famille de Thomas, des personnes du comité d’animation et de la mairie de Crépol, ainsi que des organisateurs du bal où le drame est survenu.
Les ONG, des avocats subventionnés par l’État en faveur de politiques particulières
Terje Tvedt, professeur, historien et écrivain, connu pour son analyse critique de la politique d’aide et du rôle des ONG humanitaires dans les structures de pouvoir internationales, a été interrogé dans Conflits suite attaques de l’administration Trump contre USAID. Il déclare notamment :
[…] Le plus frappant, c’est qu’au moment précis où le robinet financier de USAID est fermé, certaines des ONG les plus importantes et les plus respectées, y compris en Norvège, doivent licencier des milliers d’employés. Autrement dit : des organisations qui, au départ, se présentaient comme populaires, issues de la société civile et organisant le volontariat norvégien, souvent très critiques à l’égard du rôle des États-Unis dans le monde non occidental, se retrouvent profondément dépendantes du soutien financier de ce même gouvernement américain.
Lorsque les plus grandes ONG, dont plusieurs sont engagées dans la critique des inégalités structurelles entre ce qu’elles appellent « le Sud global » et les pays riches, s’en prennent désormais aux États-Unis parce que ce pays a stoppé son financement à leur égard, elles révèlent de fait au grand public que l’image qu’elles ont voulu forger au fil des ans – à savoir qu’elles sont des organisations idéalistes vivant du soutien volontaire du peuple norvégien – ne correspond pas à la réalité.
Si, dans la mesure où elles se sont présentées comme indépendantes, apolitiques et non gouvernementales, elles ont navigué sous pavillon trompeur, le plus important est qu’elles ont, ce faisant, effacé la frontière entre la société civile et l’État. Autrement dit : la chasse de Trump au gaspillage dans USAID a révélé à quel point la rhétorique qui enveloppait le secteur des ONG était trompeuse.
Est-ce un phénomène nouveau ?
Non, il s’agit plutôt d’une confirmation récente et très nette des rapports de pouvoir au sein de ce système international, que j’ai mis au jour et analysés notamment dans Angels of Mercy or Development Diplomats. NGOs & Foreign Aid (Oxford, 1998) et dans un ouvrage rédigé pour l’enquête sur le pouvoir et la démocratie en Norvège. Déjà dans les années 1980, le secteur des ONG ou « organisations de la société civile », comme on les désignait alors collectivement dans les communications officielles et comme elles se mettaient elles-mêmes en scène, était pour l’essentiel financé par les États.
Comme je l’ai montré : la Banque mondiale a publié des analyses en apparence sophistiquées et universitaires de ce « secteur des ONG » en affirmant que c’était une nécessité fonctionnelle pour la société. Il serait né en réaction à ce qu’on appelait « les défaillances de l’État » et « les défaillances du marché », et serait plus proche de la base et moins bureaucratique que les États.
En réalité, presque toutes étaient financées par des États, directement ou indirectement. Tant dans les pays dits « bénéficiaires » que, fait non moins important, dans les pays dits « donateurs », elles étaient des avocats subventionnés par l’État en faveur de politiques particulières, financés par la population qui était justement la cible de l’influence de ces mêmes organisations soutenues par l’État. Dans le contexte norvégien, ce système d’aide a notamment introduit un vocabulaire politique pour la compréhension des sociétés qui, jusque-là, était inconnu. Et au moment même où vous l’affirmiez, vous étiez accusé d’être hostile à toute forme d’aide, de ne pas voir que l’aide était aussi autre chose, et de faire de la recherche partisane médiocre, peu importait la qualité de vos preuves.
Peut-on considérer les fondations privées comme la Fondation Bill & Melinda Gates, les Open Society Foundations de George Soros ou la Clinton Foundation, elles aussi, comme des organisations bénévoles ?
Évidemment, elles ne sont pas des mouvements populaires ou de terrain, comme on l’associe souvent à l’idée d’ONG dans de nombreux pays. Leurs dirigeants ont souvent un salaire annuel de plusieurs millions, sans compter les avantages divers. La mission de ces organisations est aussi, bien sûr, souvent d’aider le philanthrope qui les finance à réduire ses impôts et à accroître le pouvoir politique et culturel de leurs initiateurs.
Mais je pense qu’il reste pertinent de les considérer comme une partie du système international de l’aide et, parfois, comme faisant partie du système des ONG, ne serait-ce que parce qu’elles reçoivent aussi de l’argent des budgets d’aide des États. Par exemple, la Norvège intervient également dans ce domaine : avec Bill Gates, elle s’est engagée à développer l’organisation de vaccination GAVI, et, aux côtés de l’Arabie saoudite, elle a été le pays qui a le plus soutenu la Clinton Foundation (environ 800 millions de couronnes). Cela est arrivé après que Clinton s’est rendu en Norvège avec Epstein dans son avion privé, le Lolita, au début des années 2000 pour demander au premier ministre de l’époque, Kjell Magne Bondevik, un soutien pour sa fondation. […]
Dès le début, les Américains ont compris et exploité la double fonction des ONG : d’un côté, elles servaient d’outil efficace dans le cadre du « soft power » ; de l’autre, elles étaient utiles pour mettre en œuvre des volets plus confidentiels de la politique étrangère américaine.
[…] L’un des plus connus et des plus importants est le rôle de Norsk Folkehjelp dans la longue guerre civile au Soudan (1983-2004), entre le gouvernement de Khartoum et le SPLA.
Cette ONG, qui avait à l’origine « découvert » le SPLA comme une organisation capable de mobiliser la solidarité norvégienne en faveur des opprimés du Soudan, a fini par être utilisée, comme on l’a découvert par la suite, pour faire passer clandestinement des armes à la rébellion au Sud-Soudan. Ce trafic était financé et coordonné par USAID et la CIA. Les gouvernements Clinton et Bush, qui soutenaient tous deux la lutte menée par le SPLA et qui étaient opposés au gouvernement islamiste de Khartoum, tenaient à appuyer l’effort de guerre au Sud-Soudan. Pour eux, Norsk Folkehjelp était l’instrument idéal pour y parvenir.
Cela avait du sens, car Norsk Folkehjelp occupait déjà une position solide au Sud-Soudan, notamment vis-à-vis du SPLA, pour qui elle a parfois quasiment fait office de bras humanitaire. Norsk Folkehjelp disposait donc de nombreux bons contacts au sein du SPLA, employait beaucoup de personnel local et maîtrisait les opérations de transport difficiles. Il n’y avait donc pas de meilleur écran, et il est possible que Norsk Folkehjelp ait été transformée en convoyeur d’armes sans que les autorités politiques norvégiennes en aient été informées, et peut-être même sans que la direction de Norsk Folkehjelp en ait eu conscience. Le gouvernement de Khartoum accusait alors la Norvège et les Américains de transporter illégalement des armes par-delà les frontières et d’armer une organisation rebelle. Cela a été officiellement démenti. Il est aujourd’hui pleinement reconnu qu’il y a bien eu de tels transports.
Ainsi, durant la guerre civile soudanaise, Norsk Folkehjelp ne se contentait pas des tâches d’aide humanitaire traditionnelle. Elle soutenait en principe l’effort de guerre du SPLA – y compris via la contrebande d’armes et d’autres fournitures essentielles – ce qui a été décisif pour l’issue de la guerre. […]
La fragilité du pape pourrait l’empêcher de gouverner
Dans La Croix, Mikael Corre, envoyé spécial permanent à Rome, et Loup Besmond de Senneville écrivent suite à la maladie du pape :
[…] Personne ne sait aujourd’hui ce que décidera François, ni exactement sur quels critères il discernera. La fragilité pourrait l’empêcher de gouverner, au sein d’une Curie où il ne s’est pas fait que des amis ces douze dernières années. Mais une hypothèse alternative circule : si désormais François ne peut plus se lever, s’il demeure sous oxygène, et si sa parole se fait plus rare, peut-être n’en sera-t-il que plus audible ? […]
Philippe de Villiers : «Le pronostic vital de la France est engagé»
Sonia Mabrouk recevait sur CNews mardi soir Philippe de Villiers pour évoquer son parcours hors du commun dans la nouvelle émission Destin d’Exception :