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Et si nos biens matériels n’étaient pas sans rapport avec notre vie spirituelle?

Stanislas Billot de Lochner (fondateur d’Obole, société qui accompagne des associations dans leur collecte de dons) et son épouse Eléonore (ancienne directrice des parcours Alpha pour la France) viennent de publier Dieu ou l’argent, vraiment? Ils répondent ici à nos questions:
Beaucoup de chrétiens considèrent que les biens matériels n’ont rien à voir avec leur vie spirituelle et leur salut. Qu’en pensez-vous?
La réponse à cela passe par les évangiles ! Nous avons été plus que surpris quand nous avons découvert que 15% des paroles du Christ concernent les biens matériels. C’est plus que ses enseignements sur le ciel et l’enfer.
Si Jésus nous parle autant de ce sujet, c’est bien que Dieu s’y intéresse.
Ajoutez à cela que ses paroles sont, comme celles des apôtres, des pères de l’Eglise et de nombreux saints, on ne peut plus claires : quiconque amasse au détriment des autres se prive du seul vrai trésor. Notre rapport à nos biens matériels est en réalité un bel indicateur de notre vie spirituelle, et un lieu de sanctification puissant, car il touche beaucoup d’autres aspects de notre vie : la charité, l’abandon la Providence, la foi, notre fécondité, etc.
Les Ecritures, et le Christ encore davantage, sont assez sévères pour les riches. Est-il impossible à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu? (Et, d’abord, qu’est-ce qu’un “riche” pour la Bible?)
Disons que cela est difficile, mais pas impossible, sinon nous travestirions les paroles du Seigneur. D’ailleurs, quelques (rares) saints étaient riches. Pour exemple : les saints Louis et Zélie Martin étaient les plus aisés d’Alençon, Carlo Acutis était fils de grands fortunés.
Mais soyons francs : pas une seule parole du Christ ni d’aucun saint ne nous appelle à amasser de l’argent. Toutes invitent à donner, partager, distribuer, ouvrir nos portes.
Alors évidemment, devenir riche implique forcément de (trop) garder pour soi, ce qui est forcément une preuve de manque d’amour pour notre prochain. Comment pourrions nous justifier d’avoir 3 propriétés immobilières et 4 voitures quand des gens meurent de faim au coin de votre rue ? C’est la question de l’accumulation qui est ici visée.
On peut effectivement se demander : qu’est-ce qu’être riche ?
La réponse est en chacun de nous : ai-je plus que ce dont j’ai besoin ? Si oui, je suis riche. Et pour savoir ce dont j’ai réellement besoin, seule la prière peut m’aider. Discerner sur ce qui me revient légitimement est un acte essentiel, premier pas pour se détacher des possessions. Demandons au Seigneur ce qu’il me revient de garder et ce qu’il m’est demandé de donner !
Vous citez de nombreux passages de l’Ecriture comme des Pères de l’Eglise selon lesquels donner aux pauvres n’est pas un acte de charité, mais un acte de simple justice. Comment comprenez-vous cette idée?
C’est une idée qui peut paraître choquante, et qui est pourtant portée depuis des siècles par l’Eglise. Leon XIV la cite d’ailleurs dans sa récente exhortation Dilexi Te ! Donner aux pauvres revient à leur rendre ce qui leur est dû. Ce n’est ni un acte de générosité, ni une option, ce n’est que justice et devoir. Cela révèle à quel point nous sommes attendus sur le sujet,.nous, chrétiens.
Plus profondément, il est essentiel que nous comprenions que, sur terre, nous ne sommes propriétaires de rien. Nous ne sommes que des gestionnaires des biens que nous confie Dieu. Ainsi, nous devons chaque jour nous poser la question de la façon dont Dieu aimerait que nous utilisions l’argent qu’il nous confie. S’attend-il à ce que nous le gardions pour nous ? Que nous en profitions pour nous et nos enfants ? Ou bien espère-t-il que nous le fassions fructifier en en faisant un outil pour répandre son amour dans le monde ? Et ainsi le partager au plus grand nombre ?
Doit-on en déduire que l’Eglise est, en réalité, opposée à la propriété privée ?
Nous ne le pensons pas. D’autant que le Christ appelle chacun à la liberté et à la responsabilité (ces valeurs sont rarement promues dans les sociétés opposées à la propriété).
En revanche, la lecture du capitalisme par l’Eglise est très différente de celle à laquelle nous sommes habitués ! Le capitalisme financiarisé est en opposition directe aux principes de la doctrine sociale de l’Eglise. En revanche, le fait d’être propriétaire ne l’est pas, si tant est que nous ayons un rapport sain(t) à celle-ci et que nous partagions nos biens au plus grand nombre.
Vous invitez à vivre l’abandon à la Providence qui pourvoit à nos besoins. Comment concilier cela avec notre devoir d’état, et notamment notre devoir à l’égard de nos enfants?
C’est une ligne de crête que chacun doit trouver. Nous-mêmes sommes toujours en chemin à ce sujet.
Nous ne pouvons pas être irresponsables, et en même temps Jésus nous dit que jamais le Seigneur ne nous laissera dans la misère : “C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?”.
La première chose à faire pour se libérer de l’angoisse de l’insécurité est de confier nos biens et nos projets au Seigneur. Ainsi, nous pourrons discerner sur le niveau d’abandon à la Providence auquel nous sommes appelés. Et ce chemin nous conduira droit vers une bonne gestion de nos biens et, qui sait, sur un chemin de sainteté. Quoi de mieux ?
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L’Église souhaite que personne ne soit contraint d’émigrer

Lors de sa rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique au Liban le pape Léon XIV a déclaré :

[…] L’Église ne se préoccupe pas seulement, en effet, de la dignité de ceux qui se déplacent vers des pays autres que le leur, mais elle souhaite que personne ne soit contraint de partir et que tous ceux qui le souhaitent puissent revenir en sécurité. La mobilité humaine est en effet une immense opportunité de rencontre et d’enrichissement mutuel, mais elle n’efface pas le lien particulier qui unit chacun à certains lieux auxquels il doit son identité d’une manière tout à fait particulière. La paix se développe toujours dans un contexte vital concret, fait de liens géographiques, historiques et spirituels. Il faut encourager ceux qui les favorisent et s’en nourrissent, sans céder aux particularismes et aux nationalismes. Dans l’encyclique Fratelli tutti, le Pape François a indiqué cette voie : « Il faut considérer ce qui est global, qui nous préserve de l’esprit de clocher. Lorsque la maison n’est plus un foyer, mais une prison, un cachot, ce qui est global nous sauve parce c’est comme la cause finale qui nous conduit vers la plénitude. En même temps, il faut avec soin prendre en compte ce qui est local, parce qu’il a quelque chose que ne possède pas ce qui est global : le fait d’être la levure, d’enrichir, de mettre en marche les mécanismes de subsidiarité. Par conséquent, la fraternité universelle et l’amitié sociale constituent partout deux pôles inséparables et coessentiels » (n° 142).

Ceci est un défi non seulement pour le Liban, mais pour tout le Levant : que faire pour que les jeunes, en particulier, ne se sentent pas obligés de quitter leur terre et d’émigrer ? Comment les motiver à ne pas chercher la paix ailleurs, mais à en trouver les garanties et à en devenir les protagonistes dans leur propre pays natal ? Les chrétiens et les musulmans, ainsi que toutes les composantes religieuses et civiles de la société libanaise, sont appelés à jouer leur rôle en ce sens et à s’engager à sensibiliser la communauté internationale à cette question. […]

La noblesse d’une France qui ne tait pas les malheurs des Libanais

De Charles de Meyer dans Politique Magazine :

Vous pouvez commander ou vous abonner à Politique Magazine ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.

Saint Charbel, le plus grand guérisseur de l’Histoire

Emission Les plus belles figures de l’Histoire :

 

Le sort tragique et actuel des chrétiens de Turquie

Réduits à 0,3% de la population, ils sont encore aujourd’hui persécutés, expulsés, discriminés, et régulièrement assassinés. Grégor Puppinck, docteur en droit, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), a été interrogé par Louis Daufresne sur Radio Notre-Dame :

Aidez l’école Bienheureux Abbé Fouque

Face à l’urgence éducative, l’école primaire Bienheureux Abbé Fouque a ouvert ses portes à Marseille en septembre 2021, accueillant pour sa première année d’existence 22 élèves en primaire, puis 44 élèves en 2022, 60 en 2023, 80 en 2024 et finalement 120 cette année avec l’ouverture du collège (6ème et 5ème).

Les enfants bénéficient d’un enseignement de grande qualité qui s’appuie sur des méthodes d’apprentissage traditionnelles éprouvées. Le souhait du bureau de l’association AFEM qui gère l’école et de l’équipe pédagogique, est d’offrir une formation intégrale de l’élève, pour lui permettre de devenir un adulte libre et un chrétien engagé au service de la cité.

Nous avons pu cette année réaliser quelques travaux pour nous agrandir avec la création de 3 nouvelles classes. Il y a de nouveaux projets d’agrandissement pour accueillir de nouveaux élèves et poursuivre les ouvertures de classe du collège (4ème, 3ème).

Nous sollicitons votre générosité pour que l’école continue et se développe.

Vous trouverez le lien pour découvrir le site de notre école et toutes les informations pour nous apporter votre soutien, si modeste soit-il, en quelques clics :

https://www.ecole-abbefouque.fr/aidez-nous

En vous remerciant par avance de votre aide en apportant votre don ou en diffusant ce message à vos amis.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Jour J de la visite historique du Pape Léon XIV au Pays des Cèdres

De notre Envoyé spécial Antoine Bordier, auteur, biographe et consultant :

En cette matinée du 1er dimanche de l’Avent, tout le Liban s’est recouvert d’un épais manteau nuageux. Les écluses du ciel se sont ouvertes et déversent une pluie d’averses. Sont-ce des pleurs de bénédiction ? Oui, Dieu bénirait ses enfants devenus de véritables hérauts de Paix. A 15h39, le Pape Léon XIV vient de poser pour la première fois les pieds au Liban. Il est Le Messager de la Paix. Comme ses prédécesseurs – hormis le pape François – il vient en toute hâte visiter le peuple Libanais. Son message ? Celui de saint Matthieu, l’apôtre : « Heureux les artisans de paix ». Pour l’heure, la paix est d’actualité, puisque depuis deux jours le Liban n’est plus bombardé par Israël. Eclairage sur une visite papale hors-du-commun. 

Depuis 7h00 du matin, la pluie ne cesse de tomber sur le Mont-Liban. Vient-elle béatifier, laver et purifier ce petit pays de 5,7 millions d’habitants, dont plus ou moins 2 millions sont des réfugiés Palestiniens et Syriens ? Cette venue du Pape Léon XIV est historique à plusieurs égards. Tout d’abord, elle inaugure ses premières sorties à l’extérieur du Vatican et de l’Italie. Après la Turquie d’Erdogan, qui a transformé, tel Saladin, la cathédrale Sainte-Sophie en mosquée – c’était en 2020 –, c’est le Liban de Joseph Aoun qu’il vient réconforter, renforcer et revivifier dans la foi au Christ. L’homme en blanc vient en « homme de paix ». La paix ? Oui, la paix dans un pays, dans une région rongée plus ou moins par la corruption et une certaine division fraternelle. Ici, l’angélisme n’est plus de mise. Car survoler le Levant et le Moyen-Orient d’un regard de paix fait chavirer toute personne attachée à l’expression de la foi, celle de la chrétienté et celle de toutes les religions.

Le fameux « vivre-ensemble » a été bombardé à plusieurs reprises lors des persécutions économiques, militaires, politiques, religieuses et sociales. Elles n’ont jamais été aussi fortes sur les Chrétiens d’Orient. Il faut remonter aux temps des Croisades, au début du second millénaire, pour bien comprendre que le peuple chrétien est, ici, en voie de disparition. Ou presque !

Le Pape Léon XIV au secours des chrétiens

Il ne le dira pas ouvertement, diplomatie oblige. Et, il est vrai, que sa visite de 3 jours et 2 nuits est presque trop courte pour panser toutes les plaies des Libanais et, notamment, celles des chrétiens. Les chrétiens au Liban ? Ce qu’il en reste, car ils ne sont plus aujourd’hui que 30 à 33 %, alors qu’ils étaient majoritaires en 1975, à plus de 60 % !

Il y a un an, le Hezbollah avait déclaré officiellement qu’ils n’étaient que 15 %, dévoilant ainsi leur vision sur leur présence à termes.

Mgr Guillaume Bruté de Rémur, un Français qui vit au Liban depuis plus de 20 ans, est le témoin malgré lui de cette disparition lente mais réelle des chrétiens. Il fait partie des 25 000 Français qui se sont établis au Liban. Il est le recteur du séminaire Redemptoris Mater, et tente ainsi d’inverser la tendance, avec ses 11 séminaristes. Il est, en ce moment, aux portes du palais présidentiel, là où se rend le Pape à 16h00, à l’invitation du Président Joseph Aoun.

Mgr Guillaume « attend du Pape une parole forte qui nous envoie en mission dans ce pays qui a tant besoin d’une vision missionnaire, et non pas d’une vision limitée, identitaire. »

Autour de lui, des centaines de jeunes portent des drapeaux, des fanions, aux couleurs du pays : rouge et blanc avec le cèdre du Liban, en son cœur ; et jaune et blanc, aux couleurs du Vatican. Ils disent d’un seul cœur : « Oui, nous voulons la Paix, et nous voulons que le Pape nous envoie en Mission ! » Quel dynamisme, quelle foi, quelle joie sur la route fermée aux voitures et remplie de pèlerins. Les guitares sont de sortie et les chants fusent. La foi et la joie s’affichent sur tous les visages, en montant vers le palais.

Le temps béni des visites papales

Avant Léon XIV, il faut remonter à Paul VI, pour voir le premier « homme en blanc », comme les appelait l’artiste-chanteur Pierre Bachelet : « Il arrive, il descend l’homme en blanc… » Oui, le premier chef de l’Eglise catholique à fouler la terre libanaise en 1964 est bien Paul VI. On l’a vite oublié car il ne s’agissait pas le 2 décembre 1964 d’une visite apostolique, mais plutôt d’une escale ! Il se rendait en Inde pour le Congrès eucharistique de Bombay. Par contre, comme le Pape Léon XIV, toutes les cloches des églises libanaises ont sonné comme jamais. En 1964, le Liban est encore la Suisse du Proche-Orient. Beyrouth ressemble, alors, à Nice et même à Paris, avec ces rues de la capitale portant des noms bien français : avenue du général de Gaulle, avenue de Paris, avenue des Français, rue Foch, rue Gouraud (du nom du général signataire du mandat français de 1920), rue Monot, rue Pasteur, rue Huvelin (du nom du professeur d’histoire co-fondateur de la faculté de droit de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth en 1913), etc.

Après lui, Jean-Paul II fera une visite historique qui est restée dans les mémoires.

Le Pape Jean-Paul II : le pape de la jeunesse !

Les premiers mois du pontificat de Jean-Paul II sont marqués par une des pages les plus tragiques du Liban, écrite avec le sang des hommes : celle des guerres de 1975 à 1990. Elles firent des centaines de milliers de victimes. Les 18 communautés religieuses sont touchées en plein coeur et s’entredéchirent. Le vivre-ensemble libanais, à cause des Palestiniens et de Yasser Arafat qui veut faire du Liban son bastion, saute en éclat. Cette guerre sera multiple et fratricide chez les chrétiens et les musulmans.

7 ans après, le Pape Jean-Paul II se rend au Liban en 1997. Il y exhorte la jeunesse à jeter des ponts entre les communautés. Celui qui a fait chuter le socialo-communisme en Europe de l’Est, en commençant par la Pologne, son pays natal, puis, la Russie est un vrai lutteur. Le lutteur de Dieu a fait chuter le Mur de Berlin en 1989. Il est rempli d’espérance et de force. Il croit profondément que le Liban est un « pays messager ».

Le Liban « est bien plus qu’un pays : c’est un message de liberté et un exemple de pluralisme pour l’Orient et l’Occident. »

Un message qui n’a pas pris une ride !

« Il vous appartient de faire tomber les murs qui ont pu s’édifier pendant les périodes douloureuses de l’histoire de votre nation ; n’élevez pas de nouveaux murs au sein de votre pays. Au contraire, il vous revient de construire des ponts entre les personnes, entre les familles et entre les différentes communautés. Dans votre vie quotidienne, puissiez-vous poser des gestes de réconciliation, pour passer de la méfiance à la confiance ! Il vous revient aussi de veiller à ce que chaque Libanais, en particulier chaque jeune, puisse participer à la vie sociale, dans la maison commune. Ainsi naîtra une nouvelle fraternité et se tisseront des liens solides, car pour l’édification du Liban. »

Benoît XVI en 2012

A son tour l’homme en blanc se rend au Liban, du 14 au 16 septembre 2012, il y a 13 ans. Ses mots clés : dialogue, foi, fraternité. Comme son prédécesseur, lors de la cérémonie d’accueil, le Pape n’a pas oublié les « évènements tristes et douloureux » qui ont affligé le pays pendant de nombreuses années. Il a, également, évoqué le modèle libanais du « pays messager ». Il insiste sur la vocation spéciale du Liban : « La coexistence heureuse du Liban doit démontrer à tout le Moyen-Orient et au reste du monde qu’au sein d’une même nation, il est possible de collaborer entre les différentes Églises, toutes les composantes de l’unique Église catholique, dans un esprit de communion fraternelle avec les autres chrétiens, et, en même temps, de coexister et de dialoguer dans le respect mutuel entre les chrétiens et leurs frères et sœurs d’autres religions. »

C’est cette paix que les 4 papes sont venus apporter ici au Liban.

Un programme en forme de course de fond

L’avion du Pape Léon XIV a atterrit à 15h39, ce dimanche 30 novembre 2025. A 15h53, l’homme en blanc descend calmement l’escalier mobile. Il a cessé de pleuvoir. Les drapeaux du Vatican et du Liban flottent au vent, autour du cockpit de l’avion bleu d’Ita Airways, qui a fêté ses 5 ans le 11 novembre. En bas des 17 marches qu’il descend calmement le Président Joseph Aoun et son épouse, Neemat, l’attendent.

Puis, direction le palais présidentiel de Baabda habillé pour la circonstance aux couleurs du Pape, avec son effigie.  La foule des pèlerins le salue tout au long de la route fermée à la circulation qui relie l’aéroport du palais.

Il est 17h10, quand il passe les portes du palais. Il s’est remis à pleuvoir.

L’attendent ministres et députés, religieux et personnalités du monde diplomatique. Ensuite, il dînera au palais avant de rejoindre, pour la nuit, la Nonciature apostolique qui se situe à Harissa, à quarante-cinq kilomètres de Baabda. Il est à deux pas du célèbre sanctuaire marial où se rendent religieusement les Libanais, toute religion confondue.

Lundi, sa course de fond commence véritablement avec son pèlerinage au monastère Saint-Maron d’Annaya, là où le saint maronite le plus célèbre du monde entier, saint Charbel, a vécu comme ermite au 19è siècle. Depuis sa mort, en 1898, des milliers de miracles, des conversions et des guérisons, ont fleuri dans le monde. Il sera accompagné du patriarche des Maronites, Béchara Boutros Rahi.

Puis, en fin de matinée, vers 11h45, il se rendra au sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa, où il rencontrera les évêques, les prêtres, les personnes consacrées et des laïcs.

Visite du Pape Léon XIV au Liban à suivre…

Reportage réalisé par Antoine BORDIER

Copyright des photos A. Bordier et Mgr G. Bruté de Rémur

“Cette Église compte quatre traditions liturgiques différentes”

Extrait de l’homélie prononcée par le pape Léon XIV samedi à Istanbul :

[…] cette Église compte quatre traditions liturgiques différentes – latine, arménienne, chaldéenne et syriaque –, chacune apportant sa propre richesse sur le plan spirituel, historique et d’expérience ecclésiale. Le partage de ces différences peut montrer de manière éminente l’un des traits les plus beaux du visage de l’Épouse du Christ : celui de la catholicité qui unit. L’unité qui se cimente autour de l’Autel est un don de Dieu, et comme telle, elle est forte et invincible, car elle est l’œuvre de sa grâce. Mais en même temps, sa réalisation dans l’histoire nous est confiée, ainsi qu’à nos efforts. C’est pourquoi, tout comme les ponts sur le Bosphore, elle a besoin de soins, d’attention, d’“entretien”, pour que le temps et les vicissitudes n’affaiblissent pas ses structures et que ses fondations restent solides. Avec les yeux tournés vers la montagne de la promesse, image de la Jérusalem du Ciel qui est notre but et notre mère (cf. Gal 4, 26), mettons donc tout en œuvre pour favoriser et renforcer les liens qui nous unissent, pour nous enrichir mutuellement et être aux yeux du monde un signe crédible de l’amour universel et infini du Seigneur. […]

“Si tu savais, en ce jour qui est encore à toi, ce qui t’apporterait la paix

Du Glaive de la colombe :

Ces paroles du Christ pleurant sur Jérusalem (Luc XIX, 42) résonnent de manière toute particulière en cette fin d’année jubilaire : que ce soit sur le plan individuel ou collectif, laïc ou ecclésiastique, familial, national ou international, le connu, l’établi, le rassurant, semble exposé à de profondes perturbations depuis l’ouverture de la Porte Sainte. Au-delà de l’ingénierie sociale entretenant une angoisse de fin des temps (nature ébranlée, épidémie, famine, guerre, tyrannie), nous ressentons tous cette instabilité universelle à laquelle nous souhaiterions instinctivement échapper et qui n’est pourtant qu’une manifestation plus sensible de la Providence à l’occasion du Jubilé. Il serait vain de Lui faire obstacle car Elle ne peut que s’accomplir, pour nous ou malgré nous. En fait, nous sommes solennellement conviés par Dieu à un renouvellement intégral, quitte à subir des situations très inconfortables pour nous inciter à « changer de pied », à libérer notre vie de ses carcans mortifères.

Sans nier l’analogie du pèlerinage « qui est un élément fondamental de tout évènement jubilaire » [1], l’esprit originel, radical, du Jubilé est bien plus passif et contemplatif que dynamique et volontaire. Durant notre pèlerinage terrestre, il est l’étape impérative où l’on se repose et se restaure en tirant les enseignements de nos vingt-cinq dernières années de marche en vue des vingt-cinq prochaines : sous le regard bienveillant de Dieu, soutenus par les grâces particulières du Jubilé, nous sommes invités à redresser ce qui a pu se relâcher, fonder ce qui ne l’a pas encore été, réorienter ce qui doit demeurer dans un nouveau contexte. En ce sens, l’esprit jubilaire rejoint la sentence du Christ : « Lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer sa dépense et voir s’il a de quoi la terminer ? » (Luc XIV, 18)

Il ne faut dès lors pas s’étonner que le Jubilé s’accompagne souvent de ruptures, de drames soudains, comme de libérations et de retrouvailles inattendues. Ces épreuves ne doivent pas être craintes mais accueillies dans la foi et l’espérance : la douleur qu’elles suscitent est semblable à celle ressentie au retour du sang dans un organe gelé. Ce n’est pas un mal mais la manifestation de la vie, aussi mystérieuse et bouleversante soit-elle.

Focalisés sur le passage des portes saintes qui n’en est que l’acte extérieur, bien des croyants risquent de manquer cette démarche jubilaire intérieure. A l’exemple de Jérusalem, il est périlleux de ne pas voir le temps où nous sommes visités car les consolations du Ciel sont à la fois un encouragement actuel et une préparation à des temps plus arides, spirituellement ou matériellement. En vingt-cinq ans, le monde a bien changé comme nous avons bien changé. Des prospectives raisonnables, éclairées par la foi, laissent à penser que les vingt-cinq prochaines années seront épiques si nous prétendons rester fidèles. Nous devons nous y préparer en conséquence, « en ce jour qui est encore à nous », dans le retrait et le silence de cet Avent annonçant la reprise de notre marche au sortir du Jubilé [2].

L’abbé

[1] Spes non confundit, bulle d’indiction du Jubilé ordinaire de 2025 (9 mai 2024), n°5. Par charité, nous ne reviendrons pas sur la communication navrante du Jubilé 2025 notamment par le choix d’un logo digne des années 1970 et d’une mascotte rappelant Greta Thunberg version manga : https://www.20minutes.fr/monde/4119883-20241106-luce-nouvelle-mascotte-vatican-met-colere-certains-fideles

[2] Fin du Jubilé le 28 décembre 2025 dans les églises particulières, le 6 janvier 2026 à Saint-Pierre, ibid. n° 6

Evangélisation des Gaules: et si la tradition ne mentait pas?

Le 30 novembre, Terres de mission reçoit Arnaud Boüan du Chef du Bos à propos de son livre, très joliment illustré sur l’évangélisation des Gaules au Ier siècle (Ed. Trésors de nos Pères), dont la thèse est que la France a été évangélisée par plus de 150 disciples, envoyés par saint Pierre et ses successeurs, dès le Ier siècle de notre ère (contrairement à ce qu’affirme depuis 3 ou 4 siècles la critique historique).

Puis Stanislas Billot de Lochner, entrepreneur qui accompagne des associations dans leur collecte de fonds, présente l’ouvrage qu’il a écrit avec son épouse Eléonore sur notre relation aux biens matériels: Dieu ou l’argent, vraiment? (Editions Emmanuel)

Témoignages de parents ayant surmonté le deuil d’un enfant

Stéphane Glogowski, docteur en droit et chargé d’enseignement à l’Université Jean-Moulin (Lyon 3), publie aux éditions Tequi un ouvrage intitulé “Les tout-petits défunts – récits de foi et de consolation“. Il s’agit d’un recueil de témoignages de parents ayant surmonté le deuil d’un enfant mort in utero ou à la naissance dans la foi.

Ces témoignages ont été récoltés grâce à un message publié sur le Salon Beige l’année dernière.

Parents ayant traversé l’épreuve du deuil, récits de sanctuaires à répit, paroles mystiques de Marcel Van, expériences de mort imminente (EMI) : autant de voix qui s’élèvent pour dire que la vie, même la plus brève, garde un sens profond aux yeux de Dieu. Le livre s’achève par une méditation sur la protection de l’enfant à naître, la force de la maternité vécue dans la foi, et l’exemple lumineux de sainte Jeanne Beretta Molla, qui donna sa vie pour sauver son bébé.

À la croisée du témoignage, de la théologie et de la  compassion, ce recueil aide à espérer malgré la douleur et à croire que toute vie, même fugace, est promesse d’éternité, parce que Dieu veille sur tous ses enfants.

L’auteur a évoqué cet ouvrage sur Radio Maria.

Dimanche 14 décembre : Fête de Notre Dame de Guadalupe en l’église Saint-Eugène à Paris

On me communique :

Fête de 1ère classe aux Amériques, la fête de la Vierge de Guadalupe, Reine du Mexique et Patronne des Enfants à naître, sera solennisée à Paris dimanche 14 décembre 2025 à 15h45 en l’église Saint-Eugène. Une messe solennelle sera célébrée selon le rit romain traditionnel pour honorer Celle qui est apparu à l’indien Juan Diego en décembre 1531 à México.

Dix ans après la chute de l’Empire aztèque, alors que l’évangélisation par les franciscains piétinait, une série d’apparition d’une Vierge métisse à la peau brune et enceinte entre les 9 et 12 décembre 1531 changea le cours de l’Histoire. Le miracle des fleurs – la Vierge avait confié à Juan Diego des roses de Castille (qui ne poussent pas en cette saison) afin de persuader l’évêque de Mexico, jusque-là sceptique, de la véracité des dires du voyant – , et le miracle de la “tilma” – l’impression de l’image de la sainte Vierge sur le vêtement du voyant – achevèrent de convaincre les autorités religieuses des apparitions. Ces miracles entrainèrent la conversion massive de millions d’indiens mexicains en quelques années.

A l’occasion de cette solennité, les fidèles entendront pour la 1ère fois en France dans son contexte liturgique la messe du maestro de la cathédrale de Puebla, Juan Gutiérrez de Padilla (1590-1664), l’un des plus prolifiques compositeurs de la période baroque en Nouvelle-Espagne (Mexique). Les traditionnels cantiques à la Vierge du Mexique interprétés par les musiciens mariachis clôtureront la cérémonie.

Eglise Saint-Eugène

4 bis rue Sainte-Cécile 75009 Paris

accès: métro L8 L9 Grands Boulevards, L7 Cadet, L4 Strasbourg-St-Denis

L’une des modalités du règne du Christ est le respect de la loi naturelle par le gouvernement, le législateur et le peuple

De Thibaud Collin dans L’Appel de Chartres :

[…] Lorsqu’une société, comme la France, apostasie sa foi chrétienne, elle renonce à recevoir la mesure ultime de sa vie de Dieu. Jésus est le Verbe fait chair et, à ce titre, il a tout en commun avec le Père et « par suite la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures » (Quas primas, n° 5) La royauté universelle du Christ repose donc sur l’ union du Verbe à la nature humaine.

Or « Dieu a tout créé par le Verbe éternel, son Fils bien-aimé. C’est en Lui ‘’qu’ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre’’ » (CEC, n° 291) La nature dans son ensemble et la nature humaine reçoivent leur consistance et leur bonté de la Sagesse créatrice qui en est la source. Toute la dynamique de l’agir humain, individuel et collectif, est donc fondé sur les grandes inclinations vers des biens fondamentaux, inclinations immanentes à la nature de l’homme. Telle est ce que l’on nomme la loi morale naturelle. Nous comprenons ainsi qu’une des modalités essentielles du règne du Christ sur la société est le respect de la loi naturelle par le gouvernement, le législateur et le peuple. Que devient une société qui refuse explicitement de rendre un culte public à Dieu, et par là de Le reconnaître comme le fondement ultime de toute autorité sociale et politique ? Cette société se coupe de sa source et plonge inéluctablement dans l’injustice systémique et le désordre.

Notre régime politique est fondé sur un tel refus, à savoir le laïcisme. Dire cela ne veut pas dire que le régime antérieur était parfait, loin s’en faut ! En effet, il ne suffit pas de reconnaître officiellement la royauté du Christ pour que la société soit indemne de toute injustice. La royauté sociale du Christ n’est pas encore l’avènement plénier du Royaume de Dieu qui se révélera à la fin des temps.

La laïcité maçonnique est synonyme de libre-pensée, c’est-à-dire qu ’elle repose sur l’affirmation de la souveraineté absolue de la raison et de la liberté humaines. Les lois permissives qui déferlent depuis près de soixante ans ne sont que la conséquence directe du refus de reconnaître la loi morale naturelle comme mesure du juste et du bien. Et ce refus a pour racine la volonté politique de construire une société sans Dieu. La foi chrétienne, au même titre que toutes les autres croyances ou options spirituelles, est cantonnée dans la sphère privée ou associative. Tout ce qui relève des institutions publiques doit être neutre religieusement et donc aussi à terme neutre anthropologiquement et moralement. Cette neutralité éthique de l’Etat, résultat logique de la laïcité maçonnique, ne peut engendrer que le nihilisme libertaire.

Il est urgent que les catholiques se libèrent de cette cage mentale pour honorer et promouvoir à temps et à contretemps le bien et le juste. Nietzsche, qui n’est certes pas un père de l’Eglise, l’avait dit. Si « Dieu est mort », le monde humain est comme la Terre sortie de son orbite. Si au commencement n’est pas le Logos, alors tout est condamné à retourner au Chaos.

Il existe un “retour de l’arianisme”, présent dans la culture actuelle et parfois parmi les croyants eux-mêmes 

Extrait du discours du pape prononcé en Turquie lors de la rencontre de prière avec les évêques, les prêtres, les diacres, les hommes et femmes consacrés et les agents pastoraux :

[…] c’est sur votre terre que furent célébrés les huit premiers Conciles Œcuméniques. Cette année marque le 1700e anniversaire du premier Concile de Nicée, « pierre angulaire du cheminement de l’Église et de l’humanité tout entière » (François, Discours à la Commission théologique internationale, 28 novembre 2024), un événement toujours actuel qui nous lance certains défis que je voudrais mentionner.

Le premier est l’importance de saisir l’essence de la foi et le fait d’être chrétiens. Autour du Symbole de la foi, l’Église à Nicée a retrouvé l’unité (cf. Spes non confundit. Bulle d’indiction du Jubilé ordinaire de l’année 2025, n. 17). Il ne s’agit donc pas seulement d’une formule doctrinale, mais d’une invitation à rechercher toujours, au sein même des différentes sensibilités, spiritualités et cultures, l’unité et l’essentialité de la foi chrétienne centrées sur le Christ et sur la Tradition de l’Église. Nicée nous invite encore aujourd’hui à réfléchir à cette question : qui est Jésus pour nous ? Que signifie, dans son essence même, être chrétien ? Le Symbole de la foi, professé de manière unanime et commune, devient ainsi un critère pour le discernement, une boussole, un pivot autour duquel doivent s’articuler notre croyance et notre action. Et à propos du lien entre la foi et les œuvres, je voudrais remercier les organisations internationales, notamment Caritas Internationalis et Kirche in Not, pour leur soutien aux activités caritatives de l’Église et surtout pour l’aide apportée aux victimes du tremblement de terre en 2023.

Le second défi concerne l’urgence de redécouvrir dans le Christ le visage de Dieu le Père. Nicée affirme la divinité de Jésus et son égalité avec le Père. En Jésus, nous trouvons le vrai visage de Dieu et sa parole définitive sur l’humanité et sur l’histoire. Cette vérité remet constamment en question nos représentations de Dieu, lorsqu’elles ne correspondent pas à ce que Jésus nous a révélé, et nous invite à un constant discernement critique sur les formes de notre foi, de notre prière, de notre vie pastorale et de notre spiritualité en général. Mais il existe encore un autre défi, que je qualifierais de “retour de l’arianisme”, présent dans la culture actuelle et parfois parmi les croyants eux-mêmes : lorsque l’on regarde Jésus avec une admiration humaine, peut-être même avec un esprit religieux, mais sans le considérer vraiment comme le Dieu vivant et vrai présent parmi nous. Son identité de Dieu, Seigneur de l’histoire, est en quelque sorte occultée et on se limite à le considérer comme un grand personnage historique, un maître sage, un prophète qui a lutté pour la justice, mais rien de plus. Nicée nous le rappelle : Jésus-Christ n’est pas une figure du passé, il est le Fils de Dieu présent parmi nous, qui guide l’histoire vers l’avenir que Dieu nous a promis.

Enfin, un troisième défi : la médiation de la foi et le développement de la doctrine. Dans un contexte culturel complexe, le Symbole de Nicée a réussi à transmettre l’essence de la foi à travers les catégories culturelles et philosophiques de son époque. Cependant, quelques décennies plus tard, lors du premier Concile de Constantinople, nous voyons que celui-ci est approfondi et étoffé et, c’est précisément grâce à l’approfondissement de la doctrine, qu’une nouvelle formulation est élaborée : le Symbole de Nicée-Constantinople, celui qui est couramment professé dans nos célébrations dominicales. Là encore, nous en retirons une grande leçon : il est toujours nécessaire de transmettre la foi chrétienne à travers des langages et des catégories du contexte dans lequel nous vivons, comme l’ont fait les Pères à Nicée et lors des autres Conciles. En même temps, nous devons distinguer le cœur de la foi des formules et des formes historiques qui l’expriment, lesquelles restent toujours partielles et provisoires et peuvent changer au fur et à mesure que nous approfondissons la doctrine. Rappelons que le nouveau docteur de l’Église, saint John Henry Newman, insiste sur le développement de la doctrine chrétienne, car celle-ci n’est pas une idée abstraite et statique, mais elle reflète le mystère même du Christ : il s’agit donc du développement interne d’un organisme vivant, qui met en lumière et explicite mieux le noyau fondamental de la foi. […]

Premier dimanche de l’Avent : Ad te levávi ánimam meam

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Ce dimanche, le premier de l’année ecclésiastique, est appelé, dans les chroniques et les chartes du Moyen Âge, le dimanche Ad te levavi, à cause des premiers mots de l’Introït, ou encore le dimanche Aspiciens a longe, à cause des premières paroles d’un des répons à l’office de matines.

La station est à Sainte-Marie-Majeure ; c’est sous les auspices de Marie, dans l’auguste basilique qui garde la Crèche de Bethléhem, et qui pour cela est appelée dans les anciens monuments Sainte-Marie ad Prœsepe, que l’Église Romaine recommence chaque année le Cycle sacré. Il était impossible de choisir un lieu plus convenable pour saluer l’approche du divin Enfantement qui doit enfin réjouir le ciel et la terre, et montrer le sublime prodige de la fécondité d’une Vierge. Transportons-nous par la pensée dans ce temple auguste, et unissons-nous aux prières qui s’y font entendre ; ce sont les mêmes que celles qui vont être exposées ici.

Le temps de l’Avent représente dans l’année liturgique la longue période de l’histoire de l’humanité qui a précédé la venue du Sauveur sur cette terre, période d’attente mais aussi de confiance et d’espoir. De même chaque année nous attendons la venue du Sauveur à Noël avec les grâces qui sont propres à cette fête. Enfin, un troisième avènement se trouve dans la perspective de ce temps de l’Avent, c’est le retour du Seigneur à la fin des temps, non plus comme sauveur mais comme juge, pour la récompense définitive de ceux qui auront été fidèles.

► Introït : Ad te levavi

Les chants que l’Église nous propose en ce premier dimanche de l’Avent expriment tout à fait ces sentiments de confiance et d’espoir. Ceux du propre de la messe présentent une particularité sans doute unique dans le répertoire, c’est qu’on y trouve à trois reprises, Introït, Graduel et Offertoire, le même texte : Universi qui te exspectant non confundentur, qui est d’ailleurs difficile à traduire, en particulier le verbe exspectant qui est un des mots clef de l’Avent veut dire à la fois  » attendent  » et  » espèrent « . Disons, faute de mieux :  » Aucun de ceux qui mettent en Vous leur espoir ne sera déçu « . Ce texte est tiré du psaume 24, qui est un des principaux psaumes de l’Avent mais aussi du Carême. C’est la prière du pécheur qui se repent et se tourne vers Dieu avec confiance en sa miséricorde.

Le chant de l’Introït de ce dimanche est formé des premiers versets du psaume jusqu’à la phrase que nous avons citée :

Ad te levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam : neque irrídeant me inimíci mei : étenim univérsi, qui te exspéctant, non confundéntur.
Vers Vous j’élève mon âme, mon Dieu ; en Vous je mets ma confiance, je n’aurai pas à en rougir et mes ennemis ne se moqueront pas de moi, car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera déçu.

L’élévation de l’âme, vers Dieu, c’est la définition même de la prière, par laquelle s’ouvre ainsi l’année liturgique.

La mélodie de cet Introït est paisible et pleine d’assurance. On remarquera la belle montée très expressive qui souligne le mot important exspectant dans la dernière phrase.
Le verset qui accompagne cet Introït n’est pas le premier verset du psaume, puisque celui-ci figure déjà dans l’antienne, mais c’est le verset qui vient à la suite, que nous retrouverons au Graduel :

Seigneur, faites-moi connaître vos voies, et enseignez-moi vos sentiers.

Dans le bas Moyen Âge, au commencement de la nouvelle année liturgique, c’était un usage assez répandu, de chanter avant l’introït quelques versets en l’honneur de saint Grégoire le Grand, le rédacteur inspiré de l’Antiphonaire qui porte son nom :

Sanctissimus namque Gregorius, cum preces effunderet ad Dominum ut musicum tonum ei desuper in carminibus dedisset : Or, tandis que le Très-Saint Grégoire répandait ses prières au Seigneur afin qu’il lui accorde le don de la musique à appliquer aux chants,
Tunc descendit Spiritus Sanctus super eum in specie columbae, et illustravit cor eius. Et sic demum exorsus est canere ita dicendo : Voici que le Saint-Esprit descendit sur lui sous la forme d’une colombe et illumina son cœur, et il commença alors à chanter, en disant cela :
Ad te levavi etc. Vers vous j’ai élevé mon âme…

► Graduel Universi

Nous retrouvons dans la première partie du Graduel la fameuse phrase qui revient trois fois dans les chants de cette messe, et que nous avons déjà entendu dans l’Introït, tandis que la deuxième partie reprend le verset suivant du psaume 24, que nous avons également comme verset de l’Introït, et qui est un appel au Seigneur pour qu’il nous éclaire et nous instruise.

Universi qui te exspectant non confundentur, Domine.
Vias tuas, Domine, notas fac mihi : et semitas tuas edoce me.
Seigneur aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu.
Seigneur faites-moi connaître vos voies et enseignez-moi vos sentiers.

Il y a un contraste frappant entre les deux parties de ce Graduel. La première phrase, qui est une affirmation pleine de confiance et d’espoir, est assez courte, et elle se tient entièrement dans le grave d’une manière très humble. A peine s’élève-t-elle sur le mot exspectant dont les larges ondulations expriment la longueur de l’attente, puis, à la fin, après avoir prononcé très doucement le mot Domine, elle s’élève à nouveau en une belle montée très expressive. La deuxième partie qui est une prière suppliante est au contraire très développée, avec de grandes vocalises qui s’élèvent jusqu’aux extrémités les plus aiguës du mode.

► Alléluia Ostende nobis

Bien que le temps de l’Avent soit en quelque sorte un temps de pénitence qui nous prépare à Noël (ornements violets, suppression du Gloria et du jeu de l’orgue), on continue d’y chanter l’Alléluia. Le verset de celui du premier dimanche de l’Avent est tiré du psaume 84, qui est aussi un des principaux psaumes du temps de l’Avent. Le peuple d’Israël y chantait sa reconnaissance pour la délivrance de la captivité de Babylone et s’autorisait de ce bienfait passé pour implorer la venue du Messie tant attendu. C’est cette demande que l’on trouve ici.

Ostende nobis Domine misericordiam tuam : et salutare tuum da nobis.
Montrez-nous Seigneur Votre miséricorde et donnez-nous Votre salut.

La mélodie est ce qu’on appelle une  » mélodie type « , c’est à dire qu’on la retrouve dans un certain nombre d’Alléluias du répertoire, en particulier celui de la messe de minuit de Noël, sans qu’on puisse savoir exactement pour lequel elle a été composée, mais elle s’adapte toujours très bien aux différents textes qu’elle doit illustrer. Elle est très joyeuse et légère.

► Offertoire : Ad te Domine

Le texte de l’Offertoire de ce dimanche est exactement le même que celui de l’Introït, le début du psaume 24, avec la fameuse phrase qui revient pour la troisième fois.

Ad te Domine levavi animam meam : Deus meus in te confido, non erubescam : neque irrideant me inimici mei : etenim universi qui te exspectant, non confundentur.
Vers Vous, Seigneur, j’élève mon âme, mon Dieu, en Vous je mets ma confiance, je n’aurai pas à en rougir, et mes ennemis ne se moqueront pas de moi, car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera déçu.

Mais on remarque ici comment la mélodie grégorienne peut donner à un même texte des expressions très différentes. Le chant de l’Offertoire est généralement recueilli, intérieur et contemplatif. C’est le cas ici, et, tout en exprimant d’une manière profonde les sentiments de confiance et d’espérance qui sont ceux du texte, il présente en plus un caractère de prière très instante. On remarquera que le mot clef exspectant, qui est mis en évidence dans l’Introït par une montée à l’aigu, se trouve ici au contraire tout à fait au grave.

► Communion Dominus dabit

Le texte de l’antienne de Communion du premier dimanche de l’Avent est encore, comme le verset de l’Alléluia, un extrait du psaume 84, et on remarquera la grande unité assez exceptionnelle des chants de cette messe : non seulement la même phrase y revient trois fois, mais l’ensemble des textes est tiré en tout de deux psaumes.

Dominus dabit benignitatem et terra nostra dabit fructum suum.
Le Seigneur donnera sa bénédiction et notre terre donnera son fruit.

Ce verset est une réponse à celui que nous avons entendu à l’Alléluia. On y demandait au Seigneur de nous donner le salut, on affirme ici qu’Il nous le donnera. On pense évidemment en l’entendant à la magnifique prophétie d’Isaïe qui sera chantée à l’Introït du quatrième dimanche de l’Avent et dont le début est le refrain d’un chant populaire du temps de l’Avent.

O Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.
O cieux, versez votre rosée ; nuages, faites pleuvoir le juste !

Aperiatur terra et germinet salvatorem.
Que la terre s’ouvre et fasse germer le Sauveur.

Oui, c’est le Sauveur, ce fruit que la terre doit nous donner. Et à cette pensée c’est la joie qui domine et envahit tout, joie que la mélodie exprime avec une ravissante délicatesse.

J-1 avant la venue historique du Pape Léon XIV au Liban

De notre Envoyé spécial Antoine Bordier, auteur, biographe et consultant :

Oui, nous sommes à J-1 de la première visite du Pape Léon XIV au Liban. Ici, à Beyrouth, et sur tout le parcours qu’empruntera le pape pour se rendre à Annaya, dans le nord-est du pays, les Libanais interrogés, comme Elie et Georges, se posent la question : « les bombardements israéliens vont-ils cesser ? » Car, depuis un an jour pour jour, après le 27 novembre 2024, le cessez-le-feu entre Israël et le Liban a été violé à de multiples reprises. Tsahal continue à pourchasser son ennemi : le Hezbollah, dans les moindres recoins du Liban.

Quel sera, donc, le programme de l’homme en blanc, que l’on appelle ici : Le messager de la paix ?

Au-dessus de la Méditerranée, après avoir survolé Chypre, déjà, elle apparaît. Entre ciel et mer, sa blancheur attire le regard. Ce n’est pas une montagne de nuages, mais c’est bien la montagne du Liban, celle qui a revêtu sa couleur hivernale, son manteau virginal de pureté blanche-neige. Et puis, la dentelle de ses côtes se dessine, avec finesse, plus ensoleillée. Vu du ciel, le Liban ressemble à une jeune femme, une jeune maman couchée sur le côté, qui donne son lait à l’humanité.

Car le Mont-Liban est plus qu’un relief, il est plus qu’une montagne faite de calcaire, de granit et de schiste. Cette mère-montagne, la plus haute du Levant, a donné naissance dans le lit de ses entrailles à l’humanité, à celle des Cananéens, celle des Phéniciens, celle des Libanais. Cette Terre Promise, cette Terra Sancta a été donné à Abraham et à ce peuple qui, depuis la venue de saint Louis en 1250, est devenu francophone.

Oui, c’est la bonne nouvelle de notre temps : le Pape Léon XIV vient visiter cette Terre Sainte, la terre du Liban, ce pays cité 69 fois dans la Bible. Le premier pape américain, missionnaire pendant 20 ans au Pérou, se rend dans ce pays où coule l’eau, le lait, le miel, la neige et le vin. Ce pays qui, comme une secousse tectonique qui ébranle et fissure la terre pour y faire fleurir des milliers de bouquets, a attiré plusieurs générations d’auteurs, d’écrivains, de poètes, de journalistes, de femmes et d’hommes politiques. Ils ont été ébranlés, émerveillés, enchantés. Tel des fiancés courant à la recherche de leur fiancée, ils ont été attirés par l’odeur de ses plantes, le parfum de ses vêtements, l’ivresse des hauteurs.

« Le Liban est un pays magnifique », déclame Alphonse de Lamartine, lorsque pour la première fois, à la suite de tant d’autres, dans un relais imaginaire et poétique magnifique, il y met les pieds avec toute sa famille, en 1832. Avant d’accoster, quand il aperçoit au loin Beyrouth, et que la ville se fait de plus en plus précise à son regard, ville aux montagnes enivrantes en arrière-plan, il déclare et écrira dans Voyage en Orient : « Ce sont les Alpes sous un ciel d’Asie. »

Que dira le Pape Léon XIV demain ?

Le temps des Croisades

Oui, le Liban a connu ce temps-là. A l’époque – cela n’a pas changé – les chrétiens, les populations et leurs terres, étaient conquises, envahies, islamisées à coups de lance et de sabre. Déjà, le Christ, la Vierge Marie et les apôtres avaient foulé la terre de Tyr et de Sidon. Puis, ce sera saint Paul, à plusieurs reprises. La chrétienté se développe de plus en plus au 5è siècle avec saint Maron de Syrie. Pourchassé des montagnes syriennes, il se réfugia dans celles du Liban et y implanta l’ordre des moines maronites.

Plus tard, au 11è siècle, vient le temps des Croisades qui n’était pas le temps de la Conquête, ni de la Reconquête, mais plutôt celui de la réponse aux SOS lancés par la chrétienté attaquée, persécutée, violentée par les armées, par les précurseurs de Saladin.

C’est pour cela que la montagne, ici, est sacrée. Le sang des martyrs chrétiens y a coulé à foison. A plusieurs reprises dans son histoire, et jusqu’à son histoire tragique récente, elle a servi de refuge aux chrétiens. Dans les parois rocheuses de ses falaises, à flanc de roche, le Mont-Liban a accueilli tout un peuple : celui des chrétiens, celui des Maronites. A coups de pioche, les moines ont transformé ces cavernes et ces grottes en églises, en monastères, en refuges. Impossible de les déloger !

De 1975 à nos jours, les guerres du Liban, suivies par de rares temps de paix, que les Libanais espèrent durables et éternels avec la venue du Pape, ont entraîné le gonflement de la diaspora qui se chiffre aujourd’hui entre 14 et 18 millions de personnes, dont les chrétiens représenteraient entre 70 et 80%. Le pays se vide de ses chrétiens, comme tout le Moyen-Orient, sans oublier la Turquie !

Le Pape du Nouveau Monde !

Il y a quelques mois, le cardinal Robert Francis Prevost n’en croit pas ses oreilles et ses yeux : c’est bien une fumée blanche qui sort au moment où est proclamé son élection comme nouveau Pape succédant à la trilogie du 21è siècle. La trilogie ? Oui, celle de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François. Oui, ce 8 mai 2025, à 69 ans – il a fêté ses 70 ans le 14 septembre dernier –, cet américain né à Chicago, aux racines française et italienne, est devenu le 267è de l’Eglise catholique romaine.

Le jour même dans ses nouveaux habits de blanc et de rouge, il prononce ses premiers mots :  à la suite du Christ, du « Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu, je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans vos cœurs et parvienne à vos familles, à toutes les personnes, à tous les peuples, à toute la Terre. Que la paix soit avec vous. »

C’est cette paix que le Pape est venu apporter ici au Liban. Au Liban, un pays blessé, fragilisé, meurtri par 15 ans de guerres, et par 15 ans de graves crises économiques, politiques et sociales.

Actuellement en Turquie, depuis le 27 novembre, le Pape est venu célébrer le 1700è anniversaire du Concile de Nicée, qui a proclamé que Dieu « s’est fait l’un de nous pour nous faire participer à la nature divine ». De plus, il y a 1700 ans, à Iznik (Nicée), une confession de foi commune entre toutes les églises catholique, apostolique et orthodoxe, a été prononcée pour la première fois avec le Credo !

Un programme au pas de course

L’avion du Pape Léon XIV doit atterrir vers 15h30 ce dimanche 30 novembre 2025. A 15h45-16h00 une première cérémonie officielle d’accueil avec des personnalités politiques et religieuses se tiendra sur le tarmac, aménagé pour la circonstance, de l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. Une heure plus tard, il a rendez-vous avec le tout nouveau président de la République, le général Joseph Aoun, au palais présidentiel de Baadba.

Tout le long du parcours, tous les 50 mètres, les routes, ayant été refaites, sont pavoisées aux couleurs du Liban et du Vatican.

Ensuite, suivront les rencontres officielles avec le président du Parlement, avec le Premier ministre et avec les autres autorités de la société civile et du corps diplomatique. Le Saint-Père dormira à la Nonciature apostolique qui se situe à Harissa, à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth. Il est à deux pas du célèbre sanctuaire marial où se rendent religieusement les Libanais, toute religion confondue.

Le lundi, le programme s’accélère et s’intensifie avec, notamment, le pèlerinage du pape sur la tombe du saint mondialement connu, qui fait encore des miracles : saint Charbel, à Annaya. Pour s’y rendre, Léon XIV mettra une heure pour arriver vers les 10h00 au monastère, qui est un bijou religieux fait de pierres et de prières, et d’où s’élèvent tel l’encens les supplications de tous, sans exception.

Saint Charbel, le saint de tous !

Il est le saint de tous les temps et de toutes les religions. Il faut le voir ce monastère où il a terminé ses jours, perché dans la montagne, sur sa petite colline que l’on appelle : « la colline du saint », à Annaya.

En montant dans les hauteurs, en se rapprochant de Dieu, le Pape Léon XIV va goûter à cette ivresse typiquement libanaise, celle des Maronites. Ils ont survécu dans les montagnes de la Qadisha à plus de 2000 mètres d’altitude pour rester en vie, lors de ces persécutions qui ont duré 5 siècles ! Annaya n’est pas loin, à vol d’aigles. C’est un haut lieu de miracles…

Oui, il faut le dire et le répéter : le monastère Saint Maron (prononcez maroun) d’Annaya renferme, avec la dizaine de moines qui y vivent, de nombreux témoignages de guérisons et de miracles. Les Libanais y trouvent la paix, comme à Harissa, avec l’ivresse des corps qui y pérégrinent, celle des corps en voie de guérison, et celle des âmes en grande communion.

Saint Charbel, dont la fête est le 24 décembre, est né en 1828. Les miracles ont commencé alors qu’il était ermite. Dès sa mort, en 1898, des phénomènes étranges entourent son corps. Des lumières jaillissent de son tombeau, et de l’huile suinte de son corps, se diffusant dans l’air comme un parfum. Depuis 1898, des dizaines de milliers de miracles ont été attestés.

Le saint du Vivre-Ensemble fait des miracles pour tous…

C’est ce que vient proclamer et redire le Pape Léon XIV : VIVEZ LA PAIX ENSEMBLE ! A suivre…

Visite du Pape Léon XIV au Liban à suivre…

Reportage réalisé par Antoine BORDIER

Copyright des photos A. Bordier

40 ans de la mort du chanoine Roussel

A cette occasion, l’abbé Lorans reçoit sur Radio Courtoisie Eric Doutrebente pour évoquer la figure de ce prêtre, maître de chapelle du château de Versailles et curé de Port-Marly:

Par ailleurs, une messe sera célébrée à cette occasion dans la chapelle du château le 9 décembre à 18h30 (attention: il faut obligatoirement s’inscrire en scannant le QR code ci-dessous):

L’aumônerie des étudiants de Bayonne et le jubilé de l’espérance

L’Aumônerie des étudiants de Bayonne nous prie de signaler le projet d’évangélisation autour des raisons de croire et d’espérer qu’elle a lancé à l’occasion du Jubilé de l’espérance.

Voici une vidéo de présentation du projet :


Et voici le plan du livre L’espérance qui est en nous (que vous pouvez télécharger ici).

Préface de Mgr André Léonard

Introduction

Partie I. Des raisons de croire et d’espérer

Chapitre 1. Trois découvertes modernes

Chapitre 2. Une certaine image du monde

Chapitre 3. La Source de l’existence

Chapitre 4. Bilan-transition – Dieu est vie, mais est-Il Amour ?

Chapitre 5. « Dieu n’a pas fait la mort »

Chapitre 6. « Dieu a tant aimé le monde… »

Partie II. Vérification par l’expérience

Chapitre 1. Que veut dire croire ?

Chapitre 2. Des préludes variés

Chapitre 3. Dieu nous touche personnellement

Chapitre. 4. Une fécondité du christianisme où l’on voit Dieu à l’œuvre

Chapitre 5. Pour faire l’expérience de la foi chrétienne

Chapitre 6. Un témoin de l’espérance

Épilogue. Espérance et jeunesse de cœur

Annexe I. Trouver Dieu par les mathématiques ?

Annexe II. Comment penser une hypothèse évolutionniste chrétienne ?

Annexe III. La foi chrétienne, amie de la raison

La doctrine du Christ-Roi est-elle encore prêchée ?

Contribution de Jean-Pierre Maugendre au colloque « Actualités du Christ-Roi » du 22 novembre dernier à Paris, organisé par l’association Ichtus. Ce texte sera publié dans le numéro de janvier 2026 de la revue Permanences.

A l’occasion du centenaire de l’encyclique de Pie XI sur la royauté sociale du Christ, Quas primas, il semble utile de se demander si cet enseignement est encore d’actualité dans une Eglise où sévit toujours une grande confusion doctrinale, loin du « Est, est. Non, non » évangélique.

Une évolution liturgique

Que les chefs des nations te rendent un culte public
Que les maîtres, que les juges t’honorent
Que les lois et les arts s’inspirent de toi
Que les étendards des rois brillent de t’être soumis
Fais passer sous ton sceptre de douceur la patrie et les foyers des citoyens.

Hymne des vêpres de la fête du Christ-Roi, missel traditionnel

Ô Souverain, auteur des temps, toi qui, d’un ordre immuable,
sépares le jour éclatant pour le travail
et la nuit paisible pour le sommeil,
Dirige notre esprit chaste,
afin que les silences obscurs
ne s’ouvrent pas, par les traits de l’envieux,
aux funestes blessures du cœur.
Que nos cœurs soient libres d’ardeur mauvaise,
qu’aucune flamme ne les brûle,
ces flammes qui, s’attachant à nos sens,
affaiblissent la vigueur de l’âme.

Vêpres de la fête du Christ, Roi de l’Univers, Liturgia horarum, réforme liturgique de 1969.

Il est certain qu’il existe plus que des nuances entre ces deux textes. Ceci est d’ailleurs confirmé sur le site de la Conférence des Evêques de France (CEF) par le Service National de la Pastorale Liturgique et des Sacrements :

Tout cela est confirmé par la comparaison de la prière sur les offrandes du missel de Paul VI pour la fête du Christ Roi de l’Univers qui est en réalité l’ancienne collecte du XIIIème dimanche après la Pentecôte :

« Dieu éternel et tout-puissant, augmente en nous la foi, l’espérance et la charité et pour que nous puissions obtenir ce que tu promets, fais-nous aimer ce que tu commandes »

et la collecte de la messe du Christ-Roi instituée par Pie XI :

« Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu restaurer tout dans la personne de votre Fils bien-aimé, le Roi de l’univers : accordez dans votre bonté, que toutes les familles des nations, qui vivent en désaccord à cause de la blessure du péché, se soumettent à son très doux pouvoir ».

Soumettre les nations au très doux pouvoir de Jésus-Christ est bien autre chose que simplement aimer ce que Jésus-Christ commande.

De curieuses déclarations

Cette évolution liturgique, révélatrice d’une nouvelle perception des rapports de l’Eglise et des Etats, semble corroborée par de nombreuses déclarations :

  • « Après l’Etat chrétien dont la déclaration conciliaire (sur la liberté religieuse) sonne le glas, après l’Etat athée qui en est l’exacte et aussi intolérable antithèse, l’Etat laïc, neutre, passif et inengagé a été un progrès » (Cardinal Etchegaray, président de la CEF, archevêque de Marseille, 29/08/1999),
  • « Le Concile adopte donc le concept de séparation structurelle entre l’Eglise et l’Etat, qui suppose que l’Etat ne reconnaît aucune religion comme religion d’Etat » (Cardinal Tauran, 5/11/2003).

Le 2 décembre 2023, Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la CEF, s’adressant aux 600 séminaristes français réunis à Paris en réponse à la question : « L’Eglise de France a-t-elle un problème avec les traditionalistes ? », déclarait :

« Oui, sans doute en raison de notre histoire mouvementée depuis la Révolution. S’il y a une question centrale, c’est une question de théologie politique et de rapport au monde. Le décret de Vatican II sur la liberté religieuse est très clair. Le Christ n’est pas venu bâtir des nations catholiques mais il est venu fonder l’Eglise. Ce n’est pas la même chose. A force de traîner la nostalgie d’un état catholique, on perd notre énergie pour l’évangélisation. »

Le fait est que toutes ces déclarations sont en contradiction frontale avec de nombreux enseignements de l’encyclique Quas Primas :

  • §13 « Les chefs d’Etat ne sauraient donc refuser de rendre – en leur nom personnel, et avec tout leur peuple – des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ »,
  • §21 « Les gouvernants et les magistrats ont l’obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d’obéir à ses lois ».

Et la liberté religieuse ?

Il est communément admis que ces nouvelles orientations seraient les conséquences, logiques pour les uns, illégitimes pour les autres de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse Dignitatis humanae (7/12/1965). Rappelons-en le texte :

Dans l’édition de 1986 de son livre Demain la chrétienté, Dom Gérard Calvet, abbé fondateur de l’abbaye Sainte Madeleine du Barroux se contentait de mettre ce texte en regard d’un extrait de l’encyclique Quanta cura (8/12/1864) de Pie IX :  

« Ils n’hésitent pas à favoriser cette opinion erronée, on ne peut plus fatale à l’Eglise catholique et au salut des âmes, et que notre prédécesseur d’heureuse mémoire Grégoire XVI appelait un délire, savoir que la liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme, qu’il doit être proclamé dans tout état constitué et que les citoyens ont droit à la pleine liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions, quelles qu’elles soient, par la parole, par l’édition ou autrement sans que l’autorité civile ou ecclésiastique puisse le limiter ».

La rupture entre les deux textes est manifeste !

Il se trouve, cependant, que le sens obvie du texte de DH a été remis en cause par d’autres déclarations conciliaires ou post conciliaires. Ainsi le No 1 de DH expose que la doctrine exposée :

« Ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle au sujet du devoir moral de l’homme et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Eglise du Christ ».

De même le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC) enseigne que :

« Le devoir de rendre à Dieu un culte authentique concerne l’homme individuellement et socialement » (§ 2136) immédiatement suivi de « L’homme doit pouvoir professer librement la religion en privé comme en public (DH 15) » (§ 2137).

On notera cependant que si l’encyclique Quas primas est bien citée dans le CEC, elle n’est pas citée une seule fois dans le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, pourtant copieux ouvrage de 530 pages.

Enfin, il est un fait que la pratique ecclésiale post conciliaire a consisté à dénoncer les concordats avec des pays encore majoritairement catholiques comme l’Espagne, l’Italie ou la Colombie, réduisant l’Eglise au droit commun et ouvrant ainsi la voie à une laïcisation qui n’a fait que contribuer, on ne le voit que trop depuis 60 ans, à l’immoralisation des lois civiles. Ces pratiques conduisent à s’interroger sur le fait de savoir si les incises post conciliaires d’esprit traditionnel, mais non opératoires, n’auraient pas eu pour objectif de rassurer les personnes rétives à ces nouveautés. En ce domaine, comme en d’autres, il faut souhaiter que le pape Léon XIV procédera aux nécessaires clarifications qui donneront un nouvel élan à la prédication du Christ, roi des cœurs des intelligences et des volontés mais aussi des nations !

Jean-Pierre Maugendre

Un conte de Noël sur Notre-Dame de Paris

Arnaud de Cacqueray vient de publier Le Noël de Notre-Dame, préfacé par l’abbé Gaëtan de Bodard, aumônier de la BSPP (Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris). Ce conte rédigé comme une pièce destinée à être jouée, se déroule à Notre-Dame de Paris la nuit de Noël en met en scène des pompiers, un prêtre, une brodeuse, un charpentier, un archange et la sainte Vierge Marie. La cathédrale est encore en chantier, mais la croix n’y a cessé de briller, comme un phare dans la nuit.

L’un des pompiers mis en scène a vécu le terrible incendie de la cathédrale et nous remémore quelques épisodes de cette nuit tragique, en signalant que tout y est vrai…

“Il se passe quelque chose dans le cœur des gens”

Le couple de réalisateurs du documentaire sur le Sacré-Coeur, Sabrina et Steven. J. Gunnell, a été interrogé dans France catholique. Extrait :

Avez-vous été témoins de grâces suscitées par Sacré-Cœur?

Des prêtres nous appellent pour nous raconter qu’ils ont la queue au confessionnal, ce qui ne leur était pas arrivé depuis longtemps! À Paray-le-Monial, des personnes viennent demander comment prier le chapelet. Nous avons aussi reçu des messages de mamans qui nous racontent que leurs enfants se mettent sur le chemin de la foi. Nous sentons qu’il se passe quelque chose dans le cœur des gens. Le mot qui revient souvent dans les conversations est « réparation ». Réparation dans les familles et dans les couples. Des catéchumènes ont aussi témoigné du fait que Sacré-Cœur les renforçait dans leur chemin de conversion et les rendait fiers d’être chrétiens. Des musulmans et des juifs nous ont également apporté leur soutien, lorsque nous avons été boycottés par la RATP qui ne voulait pas diffuser l’affiche du film dans les transports en commun parisiens.

Et dans un autre article, de nombreux témoignages sont relatés :

Depuis la sortie du film Sacré-Cœur, le sanctuaire de Paray-le-Monial connaît un afflux inédit: appels, mails, visites et demandes de confessions se multiplient, de toute la France. Chaque jour, lors de la messe des pèlerins, il n’est pas rare qu’une vingtaine de personnes, souvent aux « périphéries » de l’Église, indiquent être venues après avoir vu le film. Le dimanche 9 novembre, près de 80 personnes se sont présentées au sanctuaire en deux heures, un record exceptionnel pour la saison. Le sanctuaire a même dû s’organiser en conséquence, dispensant aux bénévoles et acteurs touristiques locaux un argumentaire spécifique et des clefs pour répondre aux nombreuses questions des visiteurs. À Nantes, les Visitandines croulent sous les commandes de sauvegardes, et ne parviennent pas à toutes les honorer dans l’instant. La cadence est passée à 500 par semaine. Cet engouement ne retombe pas: grâce à l’incarnation du Sacré-Cœur, le film propose une expérience qui laisse peu de gens indifférents. […]

19e Mission médicale Rosa Mystica aux Philippines, du 1er au 8 mars 2026

La prochaine Mission médicale Rosa Mystica aura lieu du 1er au 8 mars 2026. Depuis plusieurs années, en collaboration étroite avec les autorités locales, elle se déroule sur l’île de Mindanao, la région la plus défavorisée de l’archipel, où la population subit les violences de la guérilla et des catastrophes naturelles qui réduisent les plus pauvres au plus grand dénuement et à l’état d’urgence sanitaire.

Médecins, infirmiers, aide-soignants, pharmaciens, sages-femme, opticiens, dentistes, techniciennes de salle d’opération, physiothérapeutes…, tous bénévoles venus du monde entier, se réunissent afin de dispenser soins et médicaments gratuits pendant une semaine à plus de 2000 patients. Une équipe de volontaires philippins organise la mission sur place et assure le suivi des patients tout au long de l’année.

En ce temps de l’Avent où le souvenir de la crèche de Bethléem nous incline vers la misère de nos frères, nous vous invitons à soutenir cette œuvre de miséricorde auprès de ces chrétiens oubliés d’Extrême-Orient.

Cette mission de charité au service des plus pauvres parmi les pauvres ne perdure que grâce aux dons de ses bienfaiteurs.

Je fais un don :
par virement : IBAN FR25 3000 2056 0000 070 2978 B46:
par chèque à l’ordre de : ACIM, 2, route d’Equihen 62360 Saint Etienne au Mont
par helloasso : https://www.helloasso.com/associations/association-catholique-des-infirmieres-et-medecins/formulaires/1
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L’école est la mère des batailles

Pourquoi soutenir les écoles libres ?

Parce que la France ne peut plus se permettre d’échouer :

  • La France est en chute libre dans les classements internationaux

En 2022, elle se classe 42e sur 81 pays en mathématiques (enquête PISA), et 27e en compréhension de l’écrit. Ces résultats, en baisse constante depuis deux décennies, révèlent un système éducatif en crise, incapable de garantir à tous les élèves les compétences fondamentales pour réussir.

  • Les savoirs fondamentaux ne sont plus maîtrisés

Les enquêtes TIMSS sont sans appel : 40 % des élèves de CM1 ne maîtrisent pas les bases en mathématiques, et les écarts se creusent entre les élèves. Les lacunes en lecture, en écriture et en raisonnement logique s’accumulent dès le plus jeune âge, hypothéquant leur avenir scolaire et professionnel.

Parce qu’elles apportent des réponses concrètes à ces problèmes

Elles ne subissent pas les lourdeurs du système. Elles appliquent des pratiques éprouvées, elles travaillent main dans la main avec les familles ; elles s’adaptent aux profils et besoins différents des élèves.

Elles redonnent aux enfants l’envie d’apprendre, aux parents la confiance et à tous l’espoir du renouveau de l’école. Avec des classes à taille humaine, des professeurs formés et de bonnes méthodes pédagogiques, elles réussissent là où l’école publique échoue.

Parce que votre don change tout

Les écoles libres n’ont droit à aucune subvention publique et doivent tout financer : matériel pédagogique, bureaux, chaises, locaux, travaux, salaires des professeurs, ….

De leur côté, les familles, déjà touchées par la crise économique, ne peuvent faire face à des frais de scolarité trop importants. Ces écoles ont donc besoin de vos dons pour ouvrir, vivre et grandir.

“Ma Voix Mon Choix” : Une escroquerie juridique, morale et financière

Mercredi, au Parlement européen, des députés menés par Manon Aubry ont cherché à intimider l’ECLJ, en manifestant bruyamment contre la conférence sur la politique européenne en matière d’avortement. La vidéo sur Instagram de leur altercation avec Grégor Puppinck a été vue plus de 6 millions de fois en 24 heures.

L’objet de cette conférence était de lutter contre l’initiative européenne pro avortement “My Voice My Choice” qui vise à contourner la souveraineté des États pour faciliter « l’avortement transfrontalier » avec des fonds européens. L’ECLJ a dévoilé aux députés le réseau de financement massif du lobby de l’avortement par de grandes fondations mondialistes, telles que l’Open Society, les fondations Gates, Ford, Rockefeller, et le Planning familial international. Ce réseau bénéficie de milliards de dollars. Il est aussi financé par l’Union européenne et les Nations Unies.

Ces attaques contre l’ECLJ ne sont pas nouvelles, et s’intensifient ; mais, cette-fois, elles se sont retournées contre leurs auteurs, car les commentaires publiés sur X sous la vidéo sont très favorables à la protection de la vie.

Ces attaques confirment une chose : ce combat porte. Et il inquiète ceux qui veulent réduire ce sujet à un simple slogan politique.

Pourquoi ? Parce que la vérité est que l’avortement est un drame qu’il faut absolument éviter. Durant cette conférence, l’ECLJ a une nouvelle fois donné la parole à des femmes qui ont subi un avortement, qui en ont souffert et le regrettent. Elles ont le courage de témoigner.

Ces femmes vivent ce que les statistiques révèlent :

  • 42 % des femmes ayant avorté avant 25 ans souffrent de dépression ;
  • la moitié des mineures ayant avorté ont des idées suicidaires ;
  • l’avortement est souvent lié à la précarité affective, financière ou psychologique.

Ces voix authentiques et courageuses réfutent le discours dominant. Elles montrent que prévenir l’avortement consiste à protéger, soutenir, responsabiliser. C’est précisément cela que certains députés ont voulu empêcher.

Voici la vidéo de la conférence organisée par le groupe politique Patriotes pour l’Europe, qui inclut notamment le parti espagnol Vox, le Fidesz hongrois, le RN français, le FPÖ autrichien. Chapitres de la vidéo : 

  • 0:53 MEP Margarita De La Pisa (en espagnol) 
  • 4:10 MEP Jorge Buxadé (en espagnol) 
  • 14:04 MEP András László (en anglais)
  • 26:23 Grégor Puppinck, ECLJ (en anglais)
  • 36:34 Nicolas Bauer, ECLJ (en français) 
  • 44:40 Matthieu Bruynseels, FAFCE (en anglais) 
  • 57:21 Emilie, témoin (en français) 
  • 1:10:00 Clotilde, militante (en français) 
  • 1:17:56 Alexandra, témoin (en anglais) 
  • 1:31:50 Conclusion (en anglais et français)

Le bleuet de France – 100 ans au service de ceux qui restent. Une BD émouvante et instructive pour cet anniversaire

” 1914. Aucun d’entre nous n’était là pour le voir, mais ceux qui ont pu observer ce fait l’ont tous attesté. Quand les obus ont broyé les cultures et les forêts ; quand les gaz moutarde ont anéanti toute vie ; quand le paysage s’est résumé à une étendue uniforme de boue grise ; quand il ne reste rien, une note de couleur reparu. Une fleur : le bleuet. ”

C’est ainsi qu’au lendemain de la Première Guerre mondiale, seule fleur à éclore encore sur les champs de bataille, le bleuet devint le symbole français du souvenir et de la solidarité.”

Un siècle d’histoire, une fleur de mémoire, le Bleuet. Fleur fragile mais tenace, le bleuet poussait dans les tranchées de la Grande Guerre, apportant une touche de vie et d’espérance au milieu de la boue et du fracas. Devenu emblème de solidarité, le Bleuet de France s’est imposé comme le symbole vivant du soutien aux anciens combattants, aux veuves, aux orphelins, aux victimes de guerre et, aujourd’hui encore, aux blessés des armées et des attentats.

À l’occasion de son centenaire, cet ouvrage en bande dessinée retrace une aventure humaine et citoyenne exceptionnelle : celle d’une petite fleur de papier qui, de 1918 à nos jours, n’a cessé de fleurir dans les mains des générations.

À travers des portraits de bénéficiaires, le lecteur découvre des parcours de reconstruction où le Bleuet accompagne, soutient et redonne espoir. Ainsi Franck, adjudant chef du GIGN, en 2011 au cours d’une opération en Guyane contre les orpailleurs illégaux il s’est fait tirer dessus… la balle a sectionné la moelle épinière – pronostic vital engagé pendant 12 jours-, il reste tétraplégique. Avec le soutien de son épouse, de sa famille, il a la force de surmonter cette épreuve. Le sport l’aide à rester l’homme qu’il était. En dehors de cette activité, il passe désormais beaucoup de temps à témoigner auprès des lycéens et des étudiants. “En France le drapeau français n’est pas suffisamment une fierté. Partout ailleurs on se réjouit d’avoir un militaire dans sa famille. J’aimerai que le bleuet de France aide a installer cette ferveur patriotique”.

Cet album en bande dessinée raconte l’histoire du Bleuet. Il reste aussi une force de transmission : il éveille les jeunes générations, accompagne les commémorations et fait vivre la mémoire collective, rappelant que l’Histoire de France s’écrit dans le courage, la fraternité et le sacrifice.

Plus d’informations et commandes sur LIVRES EN FAMILLE :
https://www.livresenfamille.fr/de-6-a-12-ans/29671-le-bleuet-de-france-100-ans-au-service-de-ceux-qui-restent.html
Le Bleuet de France, Scénario d’Eric Corbeyan, Dessins de Aurélien Morinière, Didier Pagot, Luc Brahy, Perreard Home, G. Bon Cacorsi, Luca Malisan. 60 pages, Editions du Signe.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Etre prudent et discret

Le numéro de juillet de la revue Permanences retranscrit les conférences du mardi d’Ichtus 2024-2025 sur les grands écrivains. Voici un extrait de celle de Jean-François Chemain sur Honoré de Balzac :

Vous pouvez commander ou vous abonner à Permanences ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.

Il serait temps de supprimer le financement public des pseudo-médias du sévice public

C’est la crise à Radio France, radio publique financée par les impôts. France Inter, sa station phare, a perdu près de 500 000 auditeurs. Elle est critiquée à droite comme à gauche, en externe comme en interne. En mai, l’Arcom a « demandé fermement » à France Inter de veiller à ce que « la question du conflit israélo-palestinien (…) soit traitée sur ses antennes avec la plus grande rigueur », car les chiffres avancés venaient du ministère de la Santé de Gaza, lié au Hamas.

Du 1er au 31 octobre, l’Institut Thomas More a soumis toutes les matinales de France Inter, France Culture et France Info à l’analyse de l’intelligence artificielle pour mesurer leur orientation politique. Sans surprise, la gauche est clairement favorisée. Les partis d’opposition radicale, qu’il s’agisse de LFI ou du RN, font l’objet du traitement le plus sévère sur les antennes du service public.

Côté télévision publique, France 2 a été contrainte de s’autocensurer. Reporters sans frontières affirmait que, sur CNews, la droite nationale cumulait 40,6 % d’exposition le jour contre 15,4 % pour la gauche. Mais l’Arcom a affirmé avoir des résultats différents, obligeant France 2 à couper une partie de son enquête. L’Arcom a indiqué ne pas avoir constaté de « contournement des règles du pluralisme politique sur le mois de mars 2025 » sur la chaîne CNews. Cette sortie de l’Arcom a semé une énorme zizanie à France Télévisions. Quelques heures seulement avant la diffusion de l’émission, France 2 a demandé aux équipes de « Complément d’Enquête » de couper en catastrophe la partie de son enquête consacrée à la compensation la nuit du temps de parole politique. La chaîne publique a communiqué dans la soirée :

« Un élément nouveau et tardif est sorti dans la presse relatant la position de l’ARCOM quant à l’étude de Reporters Sans Frontières concernant le chapitre du rattrapage nocturne du temps de parole. Etant dans l’impossibilité *technique* de rajouter cet élément contradictoire aussi près de l’heure de diffusion de l’émission, nous n’avons eu d’autre choix que de couper la séquence concernée. Notre priorité étant toujours de respecter le contradictoire ».

Voilà qui fait sérieux…

Déposez vos intentions à Notre-Dame de Fatima : l’équipe Hozana les portera aux pieds de la Vierge Marie

À l’occasion du grand pèlerinage du centenaire des apparitions de 1925, Hozana, aux côtés de Salve Corda et de NDML, se rendra du 5 au 7 décembre au sanctuaire de Fatima pour un hommage marial d’ampleur internationale. Parmi les gestes forts de ce pèlerinage : le dépôt, aux pieds de la Vierge de Fatima, des intentions de prière confiées par les priants du monde entier.

Chaque intention déposée sur le site sera portée dans la prière et présentée aux pieds de Notre-Dame de Fatima.

Déposez votre intention de prière ici : https://urls.fr/uFhZ4t

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Amiens (80) : la crèche du marché de Noël vandalisée

La crèche du marché de Noël d’Amiens, installée depuis une trentaine d’années par le comité de quartier Centre-ville, a été vandalisée dans la nuit de mardi à mercredi.

Selon la présidente du comité de quartier, Elisabeth de Winter, « un individu a cassé le plexiglass qui protège les personnages, les a mis par terre, et a détérioré l’enfant Jésus ». Plusieurs statues doivent être remises en état, et « la tête de l’enfant Jésus qu’il va falloir recoller ».

La Ville d’Amiens, par la voix du maire Hubert de Jenlis, « condamne la dégradation » et annonce que les images de vidéoprotection seront mises à disposition de la justice.

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