L’accord avec le Mercosur et les filières énergétiques européennes
On a bien compris que l’accord avec le Mercosur consistait à ouvrir les marchés sud-américains à l’industrie automobile allemande en sacrifiant l’agriculture française – et Mme von der Leyen n’est, en ce sens, qu’une excellente négociatrice allemande (dont seul M. Macron croit encore qu’elle défend les intérêts “européens” qui n’existent pas!).
Mais un intéressant article paru sur le site L’Energeek montre qu’en outre, cet accord menance les engagements climatiques de l’Union européenne, tout en fragilisant les filières énergétiques de nos pays:
Les pays du Mercosur, notamment le Brésil et l’Argentine, figurent parmi les principaux producteurs mondiaux d’énergies fossiles. Ces deux nations exploitent massivement leurs réserves de pétrole et de gaz naturel pour alimenter à la fois leur marché domestique et leurs exportations. Cet accord commercial, en facilitant l’importation de produits issus de ces économies, risque de renforcer la dépendance européenne aux énergies fossiles importées. […]
Le marché européen des énergies renouvelables pourrait également souffrir d’un effet de distorsion. Les entreprises européennes spécialisées dans les solutions énergétiques innovantes risquent de perdre en compétitivité face à des produits moins coûteux, mais non alignés sur les normes environnementales européennes.
Tout ceci est parfaitement rationnel et cohérent! Nous sommes vraiment gouvernés par des fous…
“Le monde est en proie à une obscurité morale qui va croissant”
Le cardinal Raymond Burke a été interrogé par Jeanne Smits, rédactrice en chef de RiTV, au sujet d’une neuvaine qu’il a organisé à Notre Dame de Guadalupe, pour la supplier d’intercéder en faveur d’une intervention divine dans notre monde si troublé. Il ne manque plus que quelques jours avant le 12 décembre, fête liturgique commémorant les apparitions de la Vierge à saint Juan Diego en 1531 – et le prodigieux miracle de son image laissée sur la tilma de l’humble converti indigène.
Se consacrer au Sacré-Coeur
Le sanctuaire de Paray-le-Monial lance une grande “campagne” de consécration au Sacré-Coeur à l’occasion des 350 ans des apparitions à sainte Marguerite-Marie:
Pour soutenir cette campagne, c’est ici.
Un débat public sur l’authenticité du Linceul de Turin
Olivier Bonnassies, directeur de Marie de Nazareth, nous demande de relayer ce message sur la dispute publique qu’il organise à propos du Saint-Suaire, ce que nous faisons bien volontiers:
En 2018, nous avons publié sur la chaîne YouTube de Marie de Nazareth une vidéo sur le Linceul de Turin qui a eu un bon succès mais depuis beaucoup d’éléments nouveaux sont venus accréditer la thèse qu’il s’agit bien d’un témoignage extraordinaire de la Passion et de la Résurrection de Jésus.
Comme de nombreuses vidéos continuent à être publiées sur Internet pour dire le contraire, j’ai lancé le 20 septembre dernier, un petit défi sur X et je l’ai transmis à tous les contradicteurs connus qui nient l’authenticité de cette relique du Christ.
Les opposants possibles se sont consultés (par ex. ici à 1h17’00) et ils ont coopté deux personnes, Noé Gouttès (dit Absinners sur YouTube) et Benjamin Driquez (dit Techniquement), qui sont en lien avec les contradicteurs les plus connus dans le monde (Andrea Nicollotti, Nicolas Sarzeau, etc) pour défendre la thèse du faux du Moyen-âge.
De notre côté, je serai présent avec Tristan Casabianca, qui est à mon avis le meilleur spécialiste francophone du Linceul de Turin, et nous avons beaucoup travaillé pour présenter quelque chose de très convaincant.
Voici la bande annonce de ce débat : https://youtu.be/8Jq16oKOKz0?
N’hésitez pas à la diffuser très largement et à vous inscrire pour assister à ce débat qui aura lieu :
au Théâtre Saint Léon
11 Place du Cardinal Amette
75015 Paris
Voici le lien pour l’inscription indispensable (500 places seulement) :
https://my.weezevent.com/
Le Linceul nous semble vraiment une des 1000 raisons de croire au Christ et il sera intéressant de le démontrer et d’en débattre en profondeur : merci de votre attention et à bientôt peut-être !
Saint Ambroise, la leçon d’un grand évêque
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
(Ô splendeur de la gloire radieuse de Dieu, Ô Toi qui portes la lumière née de la lumière, Ô Lumière de la Lumière, Source vivante de lumière, Ô Jour qui illumine tous les jours).
Chers frères et sœurs, je voudrais vous proposer encore une sorte d’“icône patristique”, qui, interprétée à la lumière de ce que nous avons dit, représente efficacement “le cœur” de la doctrine ambrosienne. Dans son sixième livre des Confessions, Augustin raconte sa rencontre avec Ambroise, une rencontre sans aucun doute d’une grande importance dans l’histoire de l’Église. Il écrit textuellement que, lorsqu’il se rendait chez l’évêque de Milan, il le trouvait régulièrement occupé par des catervae de personnes chargées de problèmes, pour les nécessités desquelles il se prodiguait; il y avait toujours une longue file qui attendait de pouvoir parler avec Ambroise, pour chercher auprès de lui le réconfort et l’espérance. Lorsqu’Ambroise n’était pas avec eux, avec les personnes (et cela ne se produisait que très rarement), il restaurait son corps avec la nourriture nécessaire, ou nourrissait son esprit avec des lectures. Ici, Augustin s’émerveille, car Ambroise lisait l’Écriture en gardant la bouche close, uniquement avec les yeux (cf. Confessions, 6, 3). De fait, au cours des premiers siècles chrétiens, la lecture était strictement conçue dans le but de la proclamation, et lire à haute voix facilitait également la compréhension de celui qui lisait. Le fait qu’Ambroise puisse parcourir les pages uniquement avec les yeux, révèle à un Augustin admiratif une capacité singulière de lecture et de familiarité avec les Écritures. Et bien, dans cette “lecture du bout des lèvres”, où le cœur s’applique à parvenir à la compréhension de la Parole de Dieu – voici “l’icône” dont nous parlons –, on peut entrevoir la méthode de la catéchèse ambrosienne : c’est l’Écriture elle-même, intimement assimilée, qui suggère les contenus à annoncer pour conduire à la conversion des cœurs. Ainsi, selon le magistère d’Ambroise et d’Augustin, la catéchèse est inséparable du témoignage de la vie.
Comme l’Apôtre Jean, l’Évêque Ambroise – qui ne se lassait jamais de répéter : “Omnia Christus est nobis!; le Christ est tout pour nous!” – demeure un authentique témoin du Seigneur. Avec ses paroles, pleines d’amour pour Jésus, nous concluons ainsi notre catéchèse : “Omnia Christus est nobis! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin; si la fièvre te brûle, il est la source; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice; si tu as besoin d’aide, il est la force; si tu crains la mort, il est la vie; si tu désires le ciel, il est le chemin; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon : bienheureux l’homme qui espère en lui!” (De Virginitate, 16, 99). Mettons également notre espérance dans le Christ. Ainsi, nous serons bienheureux et vivrons dans la paix.
L’étrange prétexte d’Amnesty International pour expliquer son silence sur Boualem Sansal
Le compte francophone de l’ONG a expliqué sur X n’avoir pas pu «vérifier de façon indépendante» les informations sur l’arrestation de l’écrivain franco-algérien, qu’elle refuse donc de condamner officiellement.
La même ONG vient en revanche de publier un rapport attestant l’existence d’un «génocide» à Gaza.
Si Amnesty International reconnaît que «les informations selon lesquelles il serait détenu uniquement en lien avec l’exercice de son droit à la liberté d’expression sont très préoccupantes», l’ONG précise qu’elle n’a «malheureusement, pour l’heure […] pas encore été en mesure de vérifier de façon indépendante les éléments relatifs à l’arrestation de l’écrivain franco-algérien». Et se contente donc d’appeler «les autorités algériennes à indiquer clairement les raisons de sa détention et à l’inculper rapidement d’une infraction légitime reconnue par le droit international ou bien à le libérer immédiatement».
Pourtant l’agence de presse publique algérienne, Algérie Presse Service, a confirmé le 22 novembre l’arrestation de Boualem Sansal «en plein délire révisionniste» avant de lui reprocher plus bas «sa tentative de nier l’existence même de la Nation algérienne».
L’avocat de Boualem Sansal a confirmé que son client est en détention provisoire car il est poursuivi sur le fondement de l’article 87 bis du Code pénal algérien pour, entre autres, « atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du pays » et « complot contre la sûreté de l’État ».
Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient dans la cathédrale Notre-Dame de Paris
Communiqué de l’Oeuvre d’Orient :
À l’occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris et ordinaire des catholiques orientaux de France, a souhaité qu’une chapelle soit dédiée aux chrétiens d’Orient, témoignant de leur lien profond avec la France. Ce lieu, dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient, met à l’honneur les Églises orientales en s’inscrivant dans le projet global de la cathédrale.
Cette chapelle sera inaugurée le 25 mai 2025 à l’occasion de la Journée des chrétiens d’Orient.
Conçue comme un témoignage de la richesse et de la diversité des Églises orientales, la chapelle accueillera des icônes spécialement créées pour l’occasion par des iconographes français et orientaux. Ces œuvres, véritables « fenêtres ouvertes sur l’éternité » selon la tradition orientale, incarnent la profondeur spirituelle et culturelle des Églises d’Orient.
Chaque icône représentera un saint fondateur, en lien avec des berceaux historiques du christianisme : Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Bagdad, mais aussi des territoires plus lointains tels que l’Arménie, l’Éthiopie et l’Inde. Cette diversité souligne la richesse de l’Église universelle et rappelle aux pèlerins chrétiens, ainsi qu’aux visiteurs, les racines orientales du christianisme.
Le lien étroit entre Notre-Dame de Paris et les Églises orientales s’est renforcé depuis l’incendie de 2019.
Lors de la première messe célébrée après ce tragique événement, Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient, avait remis à l’archevêque de Paris une croix (réplique miniature de celle de Marc Couturier) de la part de l’archevêque maronite d’Alep, Mgr Tobji, en signe d’amitié. Cette croix avait été taillée par un sculpteur musulman, dans une pierre soutenant l’ancienne charpente de la cathédrale effondrée en août 2012 suite à des tirs d’obus. La cathédrale d’Alep est désormais reconstruite grâce à des dons de particuliers français.
Parmi les huit iconographes retenus pour écrire les icones, l’un d’eux travaille à Alep, au cœur du conflit qui fait rage en Syrie.
Alors que l’actualité demeure marquée par des conflits et des défis pour les chrétiens d’Orient, la chapelle de Notre-Dame réaffirme l’amitié durable qui unit la France et ces communautés.
Conclave : Edward Berger surfe sur la vague porteuse d’une Eglise décadente
De Bruno de Seguins Pazzis à propos du film Conclave :
Alors que le pape vient de mourir d’une crise cardiaque, le cardinal Lawrence est chargé — malgré ses réticences — de superviser le prochain conclave. Il va ainsi devoir mener un groupe de cardinaux venus du monde entier dont la mission est de sélectionner le candidat à la succession du défunt pape. Ce poste de chef de l’Église catholique attire les convoitises et va intensifier les stratagèmes politiques au sein de la Curie. Lawrence va par ailleurs découvrir un secret bien caché par le précédent souverain pontife.
Avec : Ralph Fiennes (le cardinal Thomas Lawrence), Stanley Tucci (le cardinal Bellini), John Lithgow (le cardinal Tremblay), Isabella Rossellini (Sœur Agnes), Lucian Msamati (le cardinal Adeyemi), Carlos Diehz : le cardinal Benitez, Sergio Castellitto (le cardinal Tedesco), Brían F. O’Byrne (monseigneur Raymond O’Malley), Merab Ninidze (cardinal Sabbadin), Jacek Koman (archevêque Wozniak), Rony Kramer (le cardinal Mendoza), Thomas Loibl (archevêque Mandorff), Loris Loddi (le cardinal Villanueva). Scénario : Peter Straughan, d’après le roman « Conclave » de Robert Harris. Directeur de la photographie : Stéphane Fontaine. Musique : Volker Bertelmann.
Turpitudes cléricales et crise de foi… Le cinéaste allemand Edward Berger s’est fait connaître en-deçà du Rhin avec une seconde adaptation en 2022 du roman pacifiste d’Erich Maria Remarque après celle de Lewis Milestone (1930), A l’Ouest rien de nouveau. Et pour cause, puisque le film « ramasse » en 2023 quatre oscars, neuf BAFA (British Academy Film Awards) et huit Deutscher Filmpreis. Toute aussi pacifiste que le roman et que les adaptations précédentes, le cinéaste n’hésitait pas à en faire plus dans la description de l’horreur et seule la mise en images très aboutie esthétiquement et techniquement était à remarquer.
Pour son nouveau long métrage, il choisit de nouveau de mettre en scène l’adaptation d’un roman « Conclave » (2016) du britannique Robert Harris, écrivain surtout de romans historiques et de « thrillers », mais aussi journaliste et producteur de télévision. Ce faisant, Edward Berger s’appuie sur du solide : l’auteur ayant déjà six romans adaptés au cinéma dont deux par Roman Polanski, The Ghost Writer (2010) et J’accuse (2019). Le cinéaste quitte le genre du film de guerre pour passer au « thriller » politico-religieux. Cela tombe plutôt bien puisqu’il dit lui-même
«Je veux faire des choses qui me mettent au défi et me sortent de ma zone de confort. J’aime faire un nouveau film qui qui est très différent de ce que j’ai fait auparavant.»
Il choisit donc un univers totalement différent, celui feutré du Vatican qui sert déjà de cadre à une bonne quarantaine de films avant le sien. La question qui se pose est donc de savoir ce que nous apporte cette intrigue totalement romanesque qui donne pendant de longs moments l’impression de visionner un documentaire sur le déroulement d’un conclave ? Le film décrit longuement et de façon caricaturale les jeux d’influence et de pouvoirs qui s’installent et se développent autour d’un conclave entre le parti traditionaliste et le parti progressiste. Mais cela ne va pas bien loin dans l’analyse. De même, certains sujets sont présentés comme la corruption, les dérives sexuelles, le rôle des femmes dans l’église… mais sans jamais vraiment les développer ou les argumenter. Mais ce n’est qu’un « thriller » diront certains ! Admettons ! Mais alors un « thriller » bien peu haletant, construit sur une intrigue bien mince constituée de pseudos retournements de situation destinés à essayer de maintenir autant que faire se peut l’attention du spectateur. Le rythme est lent, les scènes sont longues, sans aucunes surprises comme celles des votes pour aboutir à un final dont l’improbabilité le dispute à une stupidité confondante en introduisant lourdement la question de l’ordination des femmes et celle de la place des personnes intersexes dans l’Eglise ! L’impression générale, on ne peut plus désagréable, qui se dégage très vite est que l’objet du film est de montrer des hommes d’églises peu exemplaires, remplis d’ambition, en proie au doute, bref que l’Eglise est une institution peu recommandable. Cela tourne parfois au grand ridicule comme lorsqu’on nous montre un cardinal africain qui pleure de ne pouvoir prétendre à être élu à cause d’un scandale qui le rattrape, lorsqu’un on voit un autre cardinal, celui-là, traditionaliste, auquel on prête des propos stupidement caricaturaux et violents, ou lorsqu’encore le doyen des cardinaux, personnage central du film, expose avec tout le sérieux qui convient une théorie fumeuse sur le péché de certitude et la vertu du doute.
Après avoir surfé avec A l’Ouest rien de nouveau sur la vague du pacifisme, voilà qu’Edward Berger surfe sur la vague porteuse d’une Eglise décadente qui ouvre fait le lit à un humanisme séculier post-chrétien. Autant dire qu’il faut bien toute la beauté des décors et la pourpre de ces « princes de l’église » pour dissimuler la vacuité et la mauvaise foi de l’ensemble dans de belles images du français Stephane Fontaine (De battre mon cœur s’est arrêté en 2005 et Un prophète en 2009, De rouille et d’os en 2012 de Jacques Audiard) qui n’ont toutefois rien d’extraordinaire sur le plan stylistique. Tout comme la mise en scène qui est on ne peut plus sage et classique. Le cinéaste a cependant tendance à forcer la dose et son symbolisme n’est pas des plus subtils par exemple lorsqu’une petite partie du toit de la Sixtine explose durant un vote, façon de faire entrer la lumière de Dieu au conclave ! Sans amoindrir la contribution dans des rôles de cardinaux de Stanley Tucci (Le Diable s’habille en Prada de David Frankel en 2006), de John Lithgow (Obsession de Brian De Palma en 1976) ou encore de Sergio Castellitto ( Le Sourire de ma mère de Marco Bellocchio en 2002), il faut également tout le talent de Ralph Fiennes (La Liste de Schindler de Steven Spielberg en 1993, Le Patient anglais d’Anthony Minghella en 1996, The Constant Gardener de Fernando Meirelles en 2005, Noureev de lui-même en 2018) qui porte littéralement le film sur ses épaules (à partir du troisième plan, il est de tous ou presque). Dans ce rôle de doyen du collège chargé de diriger le conclave, beaucoup auraient pu sombrer dans le ridicule. Lui, trouve toujours la bonne tonalité, ne surjoue pas ses doutes comme sa sincérité, parvient à exprimer beaucoup de choses sans avoir beaucoup de dialogue, fait deviner ses pensées sur son visage. Finalement, l’interprétation de Ralph Fiennes et une bande originale légèrement oppressante, ouvertement dramatique et parfois subtilement syncopée du pianiste et compositeur allemand Volker Bertelmann déjà à l’œuvre dans A l’Ouest rien de nouveau (2022) sont les deux éléments qui permettent d’empêcher l’assoupissement total du spectateur. Et au bout du bout, Conclave, médiocre et manichéen « thriller » papal, montre surtout que l’Eglise catholique, sa divinité et son humanité, restent une obsession et un sujet intriguant pour les cinéastes.
Bruno de Seguins Pazzis
Notre-Dame et la fin du progressisme
D’Aymeric Pourbaix dans France catholique :
Le christianisme à Gaza
Lu dans le hors-série de la revue Historia, consacré aux chrétiens d’Orient :
Ce numéro propose aussi cette frise historique :
Grand remplacement : en Angleterre aussi
Selon l’Office for National Statistics, Muhammad est le prénom le plus donné aux nouveaux-nés en Angleterre et au Pays de Galles en 2023, avec plus de 4 600 garçons enregistrés.
Si, depuis 2016, il fait partie des dix prénoms les plus populaires, il a détrôné l’année dernière Noah, jusqu’à présent grand favori des Anglais. Les prénoms Mohammed et Mohammad figurent également dans le top 100. L’Office for National Statistics fait, en effet, le choix de considérer chaque orthographe comme un prénom distinct. Chez les filles, Olivia, Amelia et Isla restent le choix le plus populaire.
En 2022, le pays a connu des chiffres records en termes d’immigration, avec 606 000 entrées nettes.
En France, on observe le même phénomène. En 2023, le prénom Mohammed se classe à la 20e position, avec 26 654 enfants enregistrés. Gabriel, Raphaël et Léo sont toujours privilégiés par les parents. Cependant, selon les départements, le prénom d’origine arabe gagne en popularité. En Seine-Saint-Denis, Mohamed reste de loin le prénom le plus populaire chez les petits garçons, devant Ibrahim et Adam.
Un ancien Black bloc témoigne : “Ces gens sont dans une vision romanesque du djihad”
Après vingt-cinq années acquises à la cause de l’extrême gauche au sein des black blocs, il s’est repenti et témoigne dans Le Figaro :
Gaspard est un pseudonyme qu’il s’est lui-même attribué pour les besoins de cette interview. Il tient à faire référence, non sans une petite note d’humour et de sarcasme, à ses anciens camarades de «lutte».
«Il n’y a qu’un antifa ou un black bloc pour s’appeler Gaspard, s’amuse-t-il. Durant toutes ces années dans ce milieu, je n’ai côtoyé presque que des Gaspard, des gosses de bourges. Les autres sont les rejetons d’anciens soixante-huitards, d’enseignants et de syndicalistes. Ils vivent dans le confort et cherchent à s’encanailler en jouant aux révolutionnaires. Ils brûlent des façades de McDo, mais n’ont aucun problème à aller manger un Big Mac quand ils se sont défaits de leurs tenues de casseur… Tous les mecs de gauche, lâche-t-il dans un éclat de rire, bouffent du McDo! »
Gaspard, lui, n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il a grandi en banlieue au cœur d’une cité. Son engagement pour la cause anticapitaliste, il le décrit lui-même comme sincère et hérité d’un milieu familial à la conscience politique très enracinée à gauche.
«Je n’ai connu que ça. Je suis tombé dans l’extrême gauche quand j’étais tout petit. C’était un passage inévitable. J’ai passé beaucoup de temps auprès de mon grand-père qui, lors des réunions familiales, nous racontait l’histoire du Front populaire. À chaque déjeuner du dimanche, on ne parlait que de la gauche, c’est tout juste si on ne consacrait pas une prière à Léon Blum. Il n’y avait pas de débat sur le vote. Il fallait qu’il soit le plus rouge possible. Si quelqu’un avait le malheur de dire que la droite pouvait avoir de bonnes idées, cette personne était assurée de se prendre l’entrecôte en pleine figure !»
Biberonné à ces valeurs, l’adolescent grandit convaincu de la nécessité de s’inscrire dans la lutte contre l’oppresseur capitaliste. Il tâtonne au début, ne sachant comment intégrer cette nébuleuse qu’il ne connaît pas très bien. Il commence par le graffiti en vandalisant des murs ou des devantures, puis il accompagne quelques-uns de ces militants pour saccager des distributeurs de billets de banque. À la fin, il se retrouve encagoulé dans les manifestations.
«Le glissement s’est fait tout doucement d’une action à l’autre, explique-t-il. Ça s’est mis en place lorsque j’ai eu 14 ans et que je commençais à être un peu plus structuré idéologiquement et politiquement. J’étais un black bloc et ma mission consistait dorénavant à me concentrer sur la destruction des symboles du capitalisme ou à créer des TAZ (Temporary Autonomous Zones) en occupant des lieux. J’ai fait ça pendant vingt-cinq ans, et j’étais sincèrement convaincu de la justesse de mon engagement. »
Depuis près d’un an, Gaspard s’est retiré de ce milieu. Il se décrit comme réveillé brutalement d’un état de torpeur, comme s’il avait été sous l’emprise d’une secte. L’émotion le submerge. Il lui faut, pendant de longues minutes, retenir ses larmes pour expliquer ce cheminement. L’ampleur de la secousse de la rupture est, selon lui, à la hauteur de «la trahison».
« Au lendemain du 7 octobre et des attaques du Hamas en Israël, je me suis pris un mur en pleine figure, celui de l’antisémitisme qui s’est exprimé. Le plus grave, c’est la soumission à l’islamisme. Ces gens sont dans une vision romanesque du djihad avec les yeux qui brillent de fascination. Ils sont dingues. Les entendre dire que ces actes de barbarie s’apparentaient à ceux de la Résistance, c’était intolérable. »
Le choc est tel que son seul retrait de cette nébuleuse violente d’extrême gauche ne suffit pas. Il ressent le besoin de faire un travail d’introspection pour se reconstruire. Il ne s’agit pas pour Gaspard de renier son passé. Au contraire, il le regarde en face pour mieux avancer. Son honnêteté est à la fois touchante et déroutante. Il ne tente pas de minimiser les actes de violence auxquels il a participé lors des manifestations. Il décrit d’ailleurs, avec force détails, la façon dont chaque action est organisée.
« Je n’étais pas un antifa, insiste Gaspard : eux, leur spécialité, c’est la chasse aux fachos d’extrême droite. Ces mecs sont dangereux et m’ont toujours fait peur. Ils sont capables de suivre quelqu’un pour le coincer et se mettre à dix sur lui pour le tabasser. Cette nébuleuse antimondialiste, anticapitaliste se divise en réalité en divers groupes affinitaires : les antifas, les trotskistes , les black blocs, les écolos radicaux, etc.»
Il reprend :
« Moi, j’étais un black bloc. À force de casser et de me prendre pour le Che, j’ai fini par être validé et je me suis retrouvé à des sommets du G20 où se réunissaient des groupes venus de toute l’Europe. Les opérations, lors de ces événements, sont particulièrement organisées. Il y a du repérage en amont. Les leaders, qui n’ont jamais plus d’une trentaine d’années, se réunissent dans un lieu jalousement gardé. Là, toutes les décisions stratégiques sont prises. Ils désignent les personnes et les lieux à cibler. Je me suis souvent interrogé sur l’éventualité de fuites venant des milieux politiques. Car ils sont trop bien informés. Ils savent très bien où certaines personnalités importantes sont logées. Ils visent leurs hôtels pour arriver avant elles, taguer les lieux ou parfois y mettre le feu. Il s’agit pour eux de marquer symboliquement le périmètre. »
Gaspard raconte aussi comment la vie d’un black bloc nécessite une certaine organisation logistique et vestimentaire.
Pour cela, la mise à sac des magasins est essentielle, mais pas anarchique. Si les boutiques de luxe, lors des manifestations, sont souvent saccagées, elles ne sont pas pillées. Cette seconde phase, selon lui, serait l’œuvre d’opportunistes.
«Un black bloc, s’il part avec un sac Vuitton sous le bras, c’est pour y mettre le feu, filmer la scène et la poster sur les réseaux sociaux. Les hommes en noir, affirme-t-il, pillent, mais avec un code d’honneur. Il faut que le vol serve à la cause. On cible les enseignes de sport pour les vêtements car en manif on porte plusieurs couches pour pouvoir se défaire de nos tenues et ne pas être identifiés par la police. On peut dévaliser un supermarché car la nourriture va nous servir. On prend dans les magasins de bricolage pour s’équiper en outillage nécessaire à la casse, comme des marteaux ou des pinces pour forcer les devantures. Les extincteurs nous sont aussi très utiles. S’ils sont vidés sur tous les lieux des exactions, ce n’est pas pour s’amuser ou éteindre les incendies mais pour nettoyer la scène de crime. Cela empêche toute prise d’empreintes digitales ou d’ADN. »
Derrière ces scènes de chaos et de violence retransmises en boucle par les chaînes d’information lors des débordements en marge des manifestations, Gaspard décrit une mécanique bien huilée, une méthodologie et même une discipline. Après avoir cassé, frappé, saccagé et mis le feu, les casseurs obéissent aux meneurs lorsque ceux-ci décident que l’opération est terminée. Le message passe par un cri de ralliement qu’eux seuls reconnaissent.
«À ce moment, tout le monde se débarrasse de ses vêtements pour ne pas être reconnu par la police ou piégé par les traces de paintball balancé par les flics pour marquer les casseurs. On brûle tout. On marche tranquillement pour se retrouver, comme si de rien n’était, à côté des mecs de la CGT avec leurs merguez . »
Transgression ultime dans son chemin vers la rédemption et le rejet de cette idéologie d’extrême gauche, Gaspard a créé une entreprise. Il est devenu, comme il le dit avec humour, « un affreux capitaliste » et assume pleinement sa décision de rompre.
« L’extrême gauche, LFI en tête, a fait tomber les digues de la laïcité en s’alliant avec les islamistes. Ces mecs sont un danger pour le pays. Je ne leur pardonnerai jamais cette trahison. »
Abbé Claude Barthe : Pour une vraie réforme de l’Église
Dans cet entretien passionnant réalisé par Victor Aubert, Directeur général de l’Association Culturelle d’Education Intégrale (ACEI), l’abbé Claude Barthe, prêtre et expert reconnu de l’Église, partage sa vision des défis actuels et des réformes nécessaires pour l’avenir du catholicisme. Auteur de nombreux ouvrages, dont L’Église Demain – Pour une vraie réforme, il aborde des thèmes essentiels tels que la liturgie, la crise de l’Église, Vatican II, et le rôle des catholiques dans le monde d’aujourd’hui.
Quelques sujets abordés :
- Pourquoi la liturgie est-elle le cœur battant de l’Église et en quoi est-elle malade aujourd’hui ?
- Le “ralliement” : un concept clé pour comprendre l’évolution de l’Église face à la modernité.
- Vatican II : un tournant historique, mais aussi le symptôme d’une faiblesse face au monde moderne.
- La coexistence difficile entre le rite tridentin et le rite ordinaire.
- Comment redonner vie à la liturgie dans une société sécularisée ?
- Le rôle politique des catholiques aujourd’hui : entre engagement et fidélité à la vision chrétienne.
- Un message d’espérance pour les jeunes générations.
L’abbé Barthe, connu pour ses analyses précises et sans concession, nous invite à réfléchir sur l’avenir de l’Église, avec un regard critique mais toujours tourné vers l’espérance chrétienne.
- 0:00 Introduction
- 1:49 Pourquoi la liturgie est-elle si importante ?
- 7:48 Le concept de “ralliement” et ses implications.
- 19:24 Vatican II : crise ou basculement inévitable ?
- 30:53 Les deux rites et l’unité de l’Église.
- 38:36 Redonner vie à la liturgie : des conseils concrets.
- 40:16 Les catholiques et la politique : défis contemporains.
- 50:49 Une liturgie unique à l’avenir (vers la réforme de la réforme) ?
- 53:27 Message d’espérance pour les jeunes catholiques.
Mais qu’est-il vraiment reproché aux catholiques identitaires ?
Dans La Nef, Elisabeth Geffroy s’en prend à ce nouveau péché, affublé à certains catholiques. Extrait :
Mais qu’est-il vraiment reproché aux catholiques identitaires ? D’être « le symbole d’une dérive », celle d’un catholicisme de fermeture, de repli, par opposition au « catholicisme d’ouverture » (si l’on en croit un article de Libération publié en mars 2022 sur la Communauté Saint-Martin – nos chasseurs d’identitaires ne semblent d’ailleurs pas trop perturbés à l’idée de parler dans les termes initialement imposés par des ennemis revendiqués de la foi chrétienne; c’est fort dommage, cela aurait pu leur mettre la puce à l’oreille). Les « catholiques identitaires » sont aussi accusés d’absolutiser leur appartenance nationale et/ou religieuse au point de perdre la notion du relatif, au point de déconsidérer les autres cultures ou croyances, au point d’en faire l’unique objet de leur combat politique. Ou d’instrumentaliser la foi dans le Christ ou de la réduire à une défense civilisationnelle, à la promotion de la culture qui est fille du christianisme. Ou parfois simplement de défendre les racines chrétiennes de notre continent. Le spectre est large – et largement arbitraire. Et le problème manifeste.
La grosse part de ces usages renvoie en fait à la méthode habituelle d’une certaine gauche: invectiver pour criminaliser ou culpabiliser une opinion qui relève de la contingence et devrait faire l’objet de débats, non de blâme moral. Et au-delà même du fait que cette disqualification coupe l’herbe sous le pied de l’argumentation (qui n’a même plus besoin d’exister), les mots ne manquent pas si l’on tient tant à pointer certains défauts qui peuvent réellement exister: idolâtres, cœurs endurcis, égoïstes, esprits confus, hypocrites, fanatiques… Mais non, certaines voix et certaines plumes préfèrent le « mot-signal » qui clignote en rouge, et nous trouvent des « identitaires » derrière chaque pierre. C’est une paresse intellectuelle terrible que de succomber à un terme fourre-tout qui regroupe dans le même concept infamant des positions très différentes et fait obstacle à l’exercice normal de la pensée. En analysant le procès d’Eichmann, Hannah Arendt avait remarqué qu’il s’exprimait beaucoup par des clichés de langage, des expressions toutes faites utilisées mécaniquement, et que cela paralysait son imagination, l’enfermait d’autant plus dans son refus d’interroger la nature de ses actes. Renoncer au juste mot, c’est déjà préparer la défaite de la pensée. Toutes choses égales par ailleurs, sa leçon est claire: si l’on veut faire œuvre de pensée, on ne peut jamais se résoudre à confier notre discours à des mots qui ne sont qu’une lâche facilité de langage, une façon d’obscurcir la réalité au lieu de l’éclairer. À quoi bon prendre la plume si c’est pour reprendre à son compte et alimenter les confusions et simplifications qui abîment déjà le débat public ?
Quand on songe à tout ce que le beau mot d’identité charrie, on se dit que l’urgence devrait être à sauver son adjectif plutôt qu’à le salir. Car l’identité est chose noble et estimable, elle est ce qui nous permet de nous situer dans le grand monde des hommes, de ressaisir notre part d’héritage, d’appréhender ce qui nous singularise, ce qui nous est essentiel, ce qui demeure par-delà les changements continus, de tracer nos contours de façon à n’être pas un rien, ni un magma indéterminé: autant de choses qui devraient nous faire chérir l’identité et ne pas céder le monopole du terme à ceux qui la conspuent (ou la dévoient). Et ce d’autant plus quand on se dit de gauche et soucieux des pauvres qui nous entourent. Z. Bauman l’avait fort bien expliqué: l’élite anywhere tendanciellement « extra-territoriale » et « sécessionniste » peut jouer avec différentes identités et piocher les ingrédients de l’une ou de l’autre à sa guise, se servant dans le grand supermarché mondial des identités; les somewhere, les « gens du coin », ceux qui n’ont pas bougé quand tout a bougé autour d’eux, n’ont, pour leur part, qu’une seule identité disponible, celle de leur lieu, elle est tout à quoi ils peuvent se raccrocher, elle est tout ce qu’il leur reste d’un peu stable et permanent dans la liquéfaction de notre monde et tout ce par quoi ils peuvent se sentir appartenir à une communauté humaine finie. Dès lors, pourquoi dépenser autant d’efforts à mépriser les « tendances identitaires » au lieu d’œuvrer à consolider et réhabiliter nos identités (nationale, religieuse, culturelle) bien mal en point, actuellement fort peu conquérantes ou arrogantes, et qui sont le trésor le plus précieux des petites gens et de chacun? Mais il est vrai que cela requiert davantage d’imagination.
L’Université du Minnesota propose des “poupées de genre” avec l’argent des contribuables
Le Centre national pour la Santé du Spectre de Genre (NCGSH) de l’Université du Minnesota, financé par les contribuables, a lancé un projet visant à affirmer que “toutes les identités de genre et les expressions de genre sont valides”. Le site web du projet décrit ces “poupées de genre” comme des “poupées en papier classiques” pour lesquelles “les enfants peuvent choisir des corps, des organes génitaux, des vêtements et d’autres accessoires pour visualiser leur anatomie et leurs genres”. “Ces poupées ont été conçues par des artistes transgenres et de genres divers”, se vante l’activiste Ashley Finch, qui qualifie les poupées de “outil thérapeutique pour les enfants transgenres et de genres divers pour explorer comment ils se voient ou comment ils aimeraient se voir en termes d’identité de genre et d’expression de genre”. Le compte de médias sociaux Libs of TikTok a posté la vidéo sur X le lundi.
La République macroniste dans ses oeuvres
Les démissions s’enchaînent au Conseil départemental de la Somme.
Mercosur : Emmanuel Macron doit interrompre la participation de la France aux négociations sur le prochain budget annuel de l’UE
La Commission européenne a annoncé l’aboutissement des négociations avec le Mercosur sur un accord de libre-échange. Ursula von der Leyen a salué un texte équilibré répondant aux préoccupations agricoles européennes.
Emmanuel Macron et son gouvernement ont jugé l’accord “inacceptable en l’état”. L’opposition politique française, de LFI au RN, accuse le président de ne pas défendre suffisamment les intérêts agricoles nationaux. Le secteur agricole français, par la voix de la FNSEA, dénonce un “coup de poignard” porté aux agriculteurs et envisage un durcissement de sa mobilisation contre cet accord controversé.
Marine Le Pen a déclaré sur X :
Alors même que l’Assemblée nationale a rejeté le traité de libre-échange avec le Mercosur, la Commission européenne, s’essuyant les pieds sur le vote souverain des députés, impose son diktat. Ce coup de poignard dans le dos du peuple français est une menace sans précédent contre notre démocratie et une fuite en avant autoritaire que la France ne peut tolérer.
Marion Maréchal estime que la France doit bloquer le prochain budget de l’Union européenne pour répondre à la provocation d’Ursula von der Leyen :
Ursula von der Leyen vient d’annoncer, depuis l’Uruguay, la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.
La présidente de la Commission européenne a choisi de mépriser la parole de la France qui n’a cessé de répéter qu’elle s’opposerait à cet accord. Un défi politique qui s’ajoute au déséquilibre commercial d’un texte qui sacrifie l’agriculture française pour exporter des voitures allemandes.
C’est un rapport de force politique qu’elle engage contre tous les Français, massivement hostiles à l’ouverture de nos marchés à une concurrence déloyale, mortifère pour notre secteur agricole et périlleuse pour notre santé publique.
Les partis politiques français s’opposent unanimement à la conclusion de ce traité. S’il s’inclinait devant la pression d’Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron approuverait un véritable coup de force en faveur du centralisme bruxellois.
Contributrice nette au budget de l’UE, la France a tous les moyens d’empêcher la ratification de cet accord au Conseil. Emmanuel Macron doit interrompre toute participation de la France aux négociations sur le prochain budget annuel de l’Union européenne.
Alors que la Commission européenne entend bafouer l’intérêt, la souveraineté et la place de la France, le chef de l’État n’a pas d’autre choix que de ne rien céder dans le rapport de force politique qui nous est imposé par Bruxelles.
D’un accord commercial déjà désastreux, Ursula von der Leyen a décidé de faire du traité avec le Mercosur une étape supplémentaire d’asservissement des nations européennes à un super État bruxellois.
Pour une fois en sept ans, Emmanuel Macron doit être à la hauteur de sa mission. C’est l’avenir politique de toute la France qui est en jeu.
Election annulée
Emmanuel Macron n’a pas été aussi loin que la Roumanie, cela lui aurait évité un Parlement ingouvernable. La Cour constitutionnelle de Roumanie vient d’annuler l’ensemble du processus électoral concernant l’élection du Président de la Roumanie et précise :
« Le processus électoral pour l’élection du Président de la Roumanie sera repris dans son intégralité, le Gouvernement fixera une nouvelle date pour l’élection du Président de la Roumanie, ainsi qu’un nouveau programme de calendrier pour la mise en œuvre des actions nécessaires. »
Le second tout devait avoir lieu dimanche prochain. Deux jours avant, la Cour constitutionnelle annule l’élection, sans donner aucun motif…
La même Cour constitutionnelle avait validé les résultats du premier tour le 2 décembre.
Calin Georgescu, le candidat « d’extrême droite », « complotiste », « pro-russe », etc., allait l’emporter… Son succès sur TikTok aurait été influencée par une opération de manipulation coordonnée par un “acteur étatique”, potentiellement la Russie.
CEDH : les étrangers expulsés pourront revenir en France. A quand la sortie de la CEDH ?
Suite à la dernière folie de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, faut-il sortir de cette institution ?
Voici l’éditorial de Charlotte d’Ornellas sur Europe 1 :
Et celui d’André Bercoff :
Les laïcards en guerre contre l’Avent
Après les crèches de Noël, les laïcards se déchaînent contre la période de l’Avent. Déjà dans l’Aisne, des directeurs d’écoles publiques se sont fait taper sur les doigts par leur hiérarchie pour avoir autorisé l’utilisation de calendriers de l’Avent dans leurs établissements.
Et on apprend que des laïcards s’opposent à ce que le département du Calvados donne une subvention à un collège pour un échange scolaire en Allemagne dont le thème est « Fêtes et traditions de l’Avent ». Et oui, il faut désormais des échanges scolaires culturels avec les pays d’Europe… sans évoquer leur culture et traditions.
Mi-novembre 2024, le conseil départemental du Calvados a accordé une subvention de 1 750 € au collège privé Saint-Paul, à Caen, pour un projet d’échange scolaire avec l’Allemagne. L’opposition s’inquiète du potentiel « caractère cultuel » de la démarche. Pour les élus Alexandra Beldjoudi, Elise Cassetto-Gadrat, Joël Jeanne, Francis Joly, Steve Lechangeur et Eric Vève, ce « projet subventionné présente un caractère cultuel puisqu’il vise explicitement l’Avent ».
« Musée, visites patrimoniales, activités sportives, ateliers culinaires… » : voici ce qui est au menu de l’échange, défend la vice-présidente, ne voyant « rien de cultuel et religieux ».
L’opposition demande à la préfecture « de déférer cette délibération à la censure du tribunal administratif de Caen ».
Les économistes français devraient s’intéresser au “turbo-libéral” président argentin Javier Milei
Novembre 2023, dans l’inénarrable Libération :
L’ultralibéral Javier Milei élu président, l’Argentine plonge dans l’inconnu
Décembre 2024, dans Le Temps (quotidien suisse) :
Après une année au pouvoir, Javier Milei est en passe de réussir le redressement de l’économie de l’Argentine
Son programme de coupes budgétaires «à la tronçonneuse» a réussi à maîtriser l’inflation et redonner confiance aux marchés. Presque un an après son intronisation, le 10 décembre 2023, Javier Milei a tenu ses promesses:
- le déficit de l’Etat a été ramené à zéro,
- le taux d’inflation mensuel est passé de plus de 12% lors de sa prise de fonction à moins de 3% aujourd’hui
- les marchés financiers flambent.
Ces résultats sont dûs principalement aux coupes dans les budgets de l’Etat (éducation, santé, aide sociale et infrastructure publique) et à une amnistie fiscale au succès inespéré, avec 25 milliards de dollars rentrés au pays en moins d’une année. Plus l’Etat est obèse, plus il est impotent
Dans Centesimus annus, Jean-Paul II écrivait :
En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l’Etat de l’assistance provoque la déperdition des forces humaines, l’hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d’être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses. En effet, il semble que les besoins soient mieux connus par ceux qui en sont plus proches ou qui savent s’en rapprocher, et que ceux-ci soient plus à même d’y répondre. On ajoutera que souvent certains types de besoins appellent une réponse qui ne soit pas seulement d’ordre matériel mais qui sache percevoir la requête humaine plus profonde. Que l’on pense aussi aux conditions que connaissent les réfugiés, les immigrés, les personnes âgées ou malades, et aux diverses conditions qui requièrent une assistance, comme dans le cas des toxicomanes, toutes personnes qui ne peuvent être efficacement aidées que par ceux qui leur apportent non seulement les soins nécessaires, mais aussi un soutien sincèrement fraternel.
Une loi spéciale a permis de reconstruire Notre-Dame en 5 ans, en s’affranchissant des lourdeurs bureaucratiques. A quand une cure des appareils publics, permettant de redonner à l’économie toute sa vigueur ?
Vers la résiliation du contrat du dernier lycée musulman privé ?
L’État envisage de résilier l’agrément du lycée privé musulman Al-Kindi, près de Lyon, établissement musulman sous contrat. Des «manquements graves» ont été repérés lors de contrôles de l’inspection académique.
Ses représentants pourront se défendre le 12 décembre devant une «commission académique de concertation» et le préfet décidera dans «les semaines suivantes» s’il convient de résilier le contrat d’association.
La fin du contrat, qui mettrait notamment un terme à la rémunération des enseignants par l’État, «pourrait signer la faillite économique de notre établissement d’excellence», commente la direction d’Al-Kindi dans un communiqué.
Le rapport de l’inspection mentionne notamment la découverte de deux ouvrages radicaux dans le centre de documentation et d’information (CDI) du groupe scolaire, dont l’un faisant la promotion du djihad violent, des propos polémiques tenus par un professeur sur sa chaîne YouTube, l’existence de discriminations envers les filles dans le règlement intérieur, mais aussi des problèmes de gestion, avec une confusion entre les classes sous contrat et celles qui ne le sont pas.
L’ouverture du groupe scolaire Al-Kindi en 2007 avait suscité un bras de fer avec le recteur du Rhône qui s’était soldé par la démission de ce dernier. Aujourd’hui, près de 620 élèves y sont scolarisés du CP à la terminale et 80% de ses classes sont sous contrat.
Il est le dernier lycée musulman sous contrat depuis la résiliation de l’agrément du lycée Averroès de Lille.
Le Conseil de l’Europe abandonne son projet de résolution pour la légalisation de la prostitution
La commission égalité de l’assemblée parlementaire du conseil de l’Europe a décidé aujourd’hui d’abandonner le projet de résolution pour la légalisation de la prostitution.
Bonne nouvelle: le projet de résolution pour libéraliser la prostitution en Europe est DÉFINITIVEMENT abandonné!
La Commission @PACE_Equality vient d’entériner cette décision.
Merci pour votre mobilisation! @MaiorinoM5S @MouvementduNid @UNSRVAW @PACE_News @BayrPetra pic.twitter.com/swNN4hgbRV— ECLJ – European Centre for Law & Justice (@ECLJ_Official) December 5, 2024
L’avenir de la France ne passe pas par les retraites…
De Jean-Yves Le Gallous sur Polémia :
Malgré le respect dû aux anciens, l’avenir d’une nation et d’une civilisation ne passe pas par le niveau de ses retraites.
D’autant que l’équation est simple : comment maintenir le niveau des retraites quand le rapport entre le nombre des actifs et celui des rentiers diminue ?
Soit on reporte l’âge du départ en retraite (réforme Borne), soit on désindexe l’évolution de tout ou partie des retraites (budget Barnier).
S’opposer à tout – comme le font les syndicats, LFI et le RN, polarisé sur ce sujet de manière obsessionnelle –, c’est accepter une nouvelle augmentation de la dette.
Or elle est déjà de 3 250 milliards et les intérêts vont doubler dans les années à venir. C’est évidemment irresponsable.
Le RN aurait pu évoquer de grosses réductions des dépenses
Il est vrai qu’il y a des masses d’économies possibles.
- Sur l’immigration. Et pas seulement sur les abus de l’aide médicale d’État.
- Sur la transition énergétique : 25 milliards dépensés en pure perte.
- Sur les subventions aux syndicats, aux associations, aux médias et aux agences auxquels on pourrait demander de se serrer aussi un peu la ceinture.
- Sur les aides à des pays étrangers… moins endettés que nous !
- Sur les universités qui accueillent de plus en plus d’étrangers et 320 000 étudiants en sciences (?) humaines et sociales
Mais pour ce faire, il aurait fallu affronter les vaches sacrées (et les intérêts sonnants et trébuchants) du politiquement correct.
Évidemment exclu de la part du Nouveau Front Populaire qui en vit.
Difficile aussi pour Barnier, soutenu (mollement) par l’extrême centre.
Mais il est étrange qu’on n’ait guère entendu sur ces sujets les 135 députés RN et UDR.
Pendant que Marine Le Pen tentait (vainement) d’amadouer ses juges en assistant assidument à son procès et que Jean-Philippe Tanguy minaudait sur les retraites, le train des dépenses nuisibles passait sans encombre. Quel gâchis !
Marion Maréchal appelle à un autre socle commun
Après la chute du gouvernement Barnier, Marion Maréchal appelle dans le JDD à former une alliance allant du RN à l’UDR en passant par la Droite républicaine et Horizons :
[…] La chute du gouvernement Barnier vient nous ramener à une idée simple : pour fonctionner, une coalition doit reposer certes sur une capacité au compromis mais d’abord sur un socle commun d’idées, et non uniquement d’intérêts ponctuels.
En attendant la victoire espérée du camp national aux prochaines élections législatives et présidentielles avec Marine Le Pen, je ne peux me résoudre à ne voir que la gauche et l’extrême gauche capables de proposer une majorité alternative durant cette phrase transitoire.
À cette lumière, un autre socle commun est-il possible ? Dans ces circonstances imposées, faisons preuve d’audace et imaginons, en concédant qu’un socle qui rassemblerait le centre droit et le camp national n’est pas le scénario idéal. Un socle qui pourrait reposer sur des principes déjà évoqués plus haut : des économies sur le train de vie de l’État et une baisse des impôts, de solutions face à l’immigration incontrôlée, le retour à l’ordre et à la sécurité ; in fine une politique permettant la sacro-sainte « stabilité » dont nous avons beaucoup entendu parler depuis lundi.
Considérant qu’aucune majorité n’est possible, on peut néanmoins constater qu’une telle alternative serait à la fois plus légitime démocratiquement en nombre de voix obtenues mais aussi plus solide. Le cumul des députés RN et apparentés, UDR, Droite républicaine, Horizons et non-inscrits de droite monterait déjà à 223 députés, là où le socle commun du gouvernement Barnier n’en comptait que 210. L’on pourrait même imaginer aller au-delà et convaincre quelques individualités parmi les députés MoDem, LIOT ou au sein des élus de centre droit du groupe macroniste. La majorité absolue ne serait même plus si éloignée…
Il ne semble pas si invraisemblable que certains d’eux soient sensibles à l’aspiration d’une grande majorité des Français de réduire l’immigration, l’assistanat et le racket fiscal. Faut-il rappeler que sur le sujet perçu comme le plus clivant, les électeurs macronistes, LR et RN sont d’accord, entre 70 et 80 %, pour réduire l’immigration selon les enquêtes d’opinion.
La perspective semble folle ? Vu d’ici oui, mais je me vois forcée de convoquer une fois de plus les exemples européens. En Italie, au sein du gouvernement menée par notre alliée Giorgia Meloni, siègent des ministres de la Lega (parti allié au RN) et de Forza Italia (alliés de LR au sein du Parti populaire européen, groupe de centre droit). Allons un pas plus loin encore ? En Hollande, se côtoient au sein du gouvernement une vice-Première ministre du PVV de Geert Wilders, allié du RN, et une autre vice-Première ministre du VVD, parti centriste allié à Renaissance au Parlement européen.
Je sais bien que cela semble impossible aujourd’hui, en l’état actuel tant des forces que des esprits. Mais la politique n’est-elle pas, selon les mots prêtés au cardinal de Richelieu, « l’art de rendre possible ce qui est nécessaire » ? À défaut d’y parvenir, peut-on au moins s’autoriser à y réfléchir ?
Canal + annonce le retrait de ses chaînes payantes de la TNT, se libérant ainsi de l’obligation d’investir dans le cinéma français
Le groupe Canal+ a annoncé le retrait, à partir de juin 2025, de ses quatre chaînes payantes sur la TNT (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Planète), en réaction notamment au non-renouvellement de la fréquence de C8. Les clients encore dépendants de la TNT – 70 000 personnes à la fin de septembre, selon Canal+ – se verront proposer « les équipements nécessaires afin qu’ils puissent continuer à profiter de l’ensemble des programmes de leurs chaînes sur d’autres modes de diffusion ».
Le groupe conservera toutefois deux chaînes en clair sur la TNT après la disparition annoncée de C8 le 28 février : la chaîne d’info CNews et CStar, mêlant musiques et magazine.
Ce rebondissement survient alors que l’Arcom doit finaliser dans les prochains jours le processus de réattribution de 15 fréquences TNT en 2025, dont C8 a été exclu.
Avec cette annonce de retrait de la TNT payante, le groupe Canal met un couteau sous la gorge de l’ARCOM concernant le cas C8 : il en va du financement du cinéma français.
Réparation du 1er samedi du mois (Fatima)
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Dans notre pays, où les récents événements sataniques de Toulouse, montrent une dérive de plus en plus inquiétante il est temps de se recentrer sur cette dévotion essentielle des 1ers samedis du mois demandée par Notre Dame de Fatima.
Depuis plusieurs années, de très nombreux fidèles rejoignent l’Alliance des 1ers samedis mois et ont créé de nombreux groupes locaux en France https://salve-corda.org/carte-cites-premiers-samedis/ pour réaliser ensemble ces 1ers samedis.
Pour participer vous trouverez les informations sur la demande de Notre Dame sur le site de l’Alliance: www.salve-corda.org et chaque mois vous pouvez vous inscrire pour recevoir la méditation du mois sur un mystère du Rosaire.
Méditation du 5ème mystère douloureux :
LA CRUCIFIXION
Nous terminons le cycle de cinq premiers samedis sur les mystères douloureux et méditons aujourd’hui sur la Crucifixion. Ce mystère est insondable. L’Amour infini de Jésus est mêlé à des souffrances indicibles et cela nous plonge à la fois dans l’admiration et dans l’effroi.
Comment comprendre tout cela ? Nous avons besoin d’être guidé et c’est la Christ Lui-même qui va le faire. Sur sa Croix, au milieu des trois heures de son silence, le Christ va prononcer sept paroles. Les trois premières vont exprimer son Amour pour nous, les deux suivantes ses souffrances, et le deux dernières l’abandon dans la volonté de son Père. Comme pour le Notre Père qui comporte sept prières, ces sept paroles du Christ sur la Croix sont un enseignement qui résume et achève sa mission de rédemption.
1/ « Mon Père ! pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! (Lc 23, 34) »
Après nous avoir enseigné le pardon dans le Notre Père, Jésus le met lui-même en pratique et nous en donne un sublime exemple. Plongeons-nous dans ce pardon de la Croix. Il est à l’agonie dans des souffrances atroces, moqué, insulté, humilié, paralysé par les clous, couronné d’épines. Il voit en même temps le Cœur de sa Mère transpercé de douleur. Et face à cela, sa première parole est un pardon… Alors chaque fois que nous aurons nous-même du mal à pardonner revenons à cette Croix et contemplons les paroles de notre divin Maître.
2/ « Je te le dis en vérité : tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis (Lc 23, 43) »
Le passage du bon Larron est le plus merveilleux et le plus consolant pour nous. Il est la démonstration des premières paroles de pardon de Jésus. C’est aussi un enseignement pour nous montrer les conditions de ce pardon. Car contrairement à une erreur moderne très répandue aujourd’hui, l’effet de la Miséricorde de Dieu n’est pas automatique. Sinon l’enfer, montré aux enfants de Fatima, n’existerait pas et nous irions tous au Ciel. Dieu offre sa Miséricorde à tous les hommes, certes, mais le résultat dépend de nous. Pour être pardonnés nous devons faire comme le bon larron. Saint Alphonse de Liguori résume son attitude « Il crut, il se repentit, il proclama, il aima, il eut confiance, il pria. ». Et sa prière à Jésus crucifié fut si belle, si simple, si humble. « Souvenez-vous de moi quand vous serez dans le paradis ». Quel exemple ! Oui voilà l’attitude de foi et de contrition que nous devons avoir pour que Dieu nous pardonne. Le mauvais Larron refuse de regretter ses fautes. Jésus ne lui adresse même pas la parole. A l’inverse, après un petit acte de foi et de contrition, le Bon Larron reçoit en retour un déluge d’Amour de Jésus. Constatons avec quelle vitesse Dieu rentre dans une âme et la bouleverse dès qu’elle se repend ! En une fraction de seconde, Dysmas est canonisé par le Christ lui-même ! Lui le brigand. Quelle espérance pour nous si nous suivons l’exemple de Saint Dysmas.
3/ « Femme, voici votre fils. Fils Voici votre Mère (Jn 19, 26-27) »
Le troisième acte d’Amour du Christ va nécessiter un autre “Fiat“ de la Sainte Vierge. En effet, regardons la scène. Saint Bernard dit que “sur le Calvaire, ces deux grands Martyrs, Jésus et Marie souffraient en silence : l’excès de la douleur qui les oppressait leur ôtait la faculté de parler. La Mère regardait son Fils agonisant sur la croix, le Fils regardait sa Mère agonisant au pied de la croix et mourant de compassion pour les peines qu’il endurait.“ Et tout à coup Jésus lui annonce qu’Elle a désormais un autre fils, le genre humain tout entier dont une partie est en train de tuer son Fils. Comment ne s’est Elle pas offusquée à ces paroles ? Comment, dans sa douleur inexprimable, Elle n’a pas au moins murmuré ? Comme à l’Annonciation, Elle suit la volonté de Dieu dans une obéissance totale. Et de l’autre côté, quelle abnégation de Jésus. Nous donner, la personne à qui il tient le plus après son Père : sa propre Mère. Nous La donner à nous, qui sommes indignes d’Elle. Et ce n’est pas tout. En nous faisant enfants de sa Mère, il fait de nous son corps mystique. Oh doux Jésus vous aurez tout donné par Amour pour nous. Non content de déjà donner votre vie, vous nous donnez votre Mère.
4/ « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? (Mt 27, 46) »
Ces paroles semblent au premier abord étranges venant de la bouche de Jésus, Lui qui est Dieu. Cet abandon cruel qui lui arrache ce cri est tout d’abord nécessaire à la justice divine. En effet Jésus doit expier à notre place notre propre abandon de Dieu. Ne l’abandonnons-nous pas régulièrement en commettant nos péchés, mais aussi en passant parfois des journées sans prier ou sans penser à Lui ? Allons-nous le voir dans les églises chaque jour, même cinq minutes, ou nous l’abandonnons dans son tabernacle ? Ensuite, Jésus veut nous montrer par ces paroles sur la Croix combien il a dû souffrir pour notre rédemption. « Ce fut en outre pour nous faire connaître combien il souffrit en mourant. On eût pu croire que, Jésus-Christ étant homme et Dieu, sa divinité aurait empêché les tourments de lui causer de la douleur ; pour écarter ce soupçon, il voulut témoigner par ce cri plaintif que sa mort fut la plus douloureuse que jamais un homme ait endurée, et que, tandis que les Martyrs furent soutenus dans leurs tourments par les consolations divines, lui, comme Roi des Martyrs, il voulut mourir privé de tout adoucissement, et satisfaire en toute rigueur à la divine Justice pour tous les péchés des hommes.» expliquera Saint Alphonse de Liguori.
5/ « J’ai soif ! (Jn 19, 28) »
Jésus exprime ici une soif physique épouvantable due à la perte de tout son sang et au supplice de la crucifixion connu pour créer ce tourment. Mais il subit tant d’autres souffrances. Les clous, la couronne d’épines, la peau arrachée, … Pourquoi choisit-Il d’exprimer celle-là ? Car au-delà de l’aspect physique, cette phrase exprime une réalité mystique fondamentale qui rejoint la souffrance de l’abandon : Jésus crie sa soif d’amour des hommes ingrats. Cette parole annonce les apparitions de Paray-Le-Monial où Notre Seigneur viendra instituer le culte du Sacré Cœur pour nous montrer son Amour infini à travers son Cœur de chair tout en nous exprimant sa tristesse infinie de n’avoir en retour que des “ingratitudes“. Car cette soif de notre amour est toujours là. Jésus est avec nous sur la terre jusqu’à la fin du monde. A chaque Messe, lors de la consécration, Il renouvelle son sacrifice de la croix de façon réelle mais non sanglante. Et à chaque Messe il crie sa soif devant tant d’indifférence renouvelée de la part des fidèles. Combien sommes-nous à lui donner du vinaigre par notre attitude irrévérencieuse, par notre indifférence du cœur, par nos pensées ailleurs, par nos bavardages, etc. Alors pour ne pas céder à la distraction, surtout lors de la communion, fermons les yeux et pensons à Jésus crucifié en redisant ses paroles : J’ai soif. Notre communion ne sera plus la même et note cœur sera transformé.
6/ « Tout est accompli ! (Jn 19, 30) »
Cette avant dernière phrase du Christ trouve une préfiguration dans le miracle de Cana. Les serviteurs vont en effet verser l’eau dans les jarres jusqu’au bord. Le Christ a lui aussi accompli son œuvre jusqu’au bout. Il a fait la volonté de son Père dans une perfection totale. Et comme pour Cana, cette perfection du Christ dans l’obéissance à son Père va permettre le miracle de la Rédemption. Comme l’eau transformée en vin, l’Homme coupé de Dieu sera transformé en enfant de Dieu. Tout en annonçant cela, Jésus montrera par ailleurs qu’il est le maître de la vie. Il aurait dû mourir bien avant la Croix tant ses tortures préalables étaient suffisantes pour tuer un homme normal. Mais c’est lui qui décide et Il attend que tout soit accompli.
7/ « Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains (Lc 23, 46) »
Nous y sommes. Jésus va vivre maintenant la dernière épreuve de tout être humain : la mort, séparation de l’âme et du corps, conséquence du péché. Mais s’il veut vivre la mort comme nous, pour nous sauver, il ne la subit pas car il est plus puissant que la mort. C’est donc Lui qui décide quand il va mourir, quand il va faire le sacrifice de sa vie pour nous. En lançant ce cri ultime sur la Croix, Jésus veut aussi remettre nos propres âmes dans les mains de son Père en même temps que la sienne. Sublime charité de Jésus. Saint Athanase explique que “Jésus-Christ, en se recommandant lui-même à son Père, lui recommanda pareillement tous les fidèles, qui devaient recevoir par lui le salut éternel, parce que la tête et les membres ne forment qu’un seul corps.“ Cette dernière parole de Jésus crucifié, nous devrons la dire à la fin de notre vie dans une profonde et humble imitation de Jésus-Christ. Imaginons-nous mourir, là, dans une minute. Fermons les yeux et redisons : Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains. Alors immanquablement nous viendra cette question : quel est l’état de l’âme que je vais remettre au Père ? Et c’est là que nous devrons faire comme le bon larron, Saint Dysmas.
Alliance “1ers samedis du mois“
Menaces sur la liberté religieuse des chrétiens au Rajasthan
L’Etat du Rajasthan, en Inde, gouverné par le Bharatiya Janata Party (BJP) pro-Hindou, est au cœur d’une vive polémique suite à la proposition d’une loi anti-conversion sévère.
Selon l’Union des Nouvelles Catholiques Asiatiques (UCA News), le gouvernement de l’État, dirigé par le chef ministre Bhajan Lal Sharma, a récemment approuvé un projet de loi visant à empêcher les conversions religieuses soi-disant “forcées”. Le Rajasthan deviendrait ainsi le 12e État indien à mettre en place une telle législation, critiquée pour cibler injustement les minorités religieuses, notamment les chrétiens dans les zones tribales.
L’activiste chrétienne Minakshi Singh a dénoncé la législation proposée comme anticonstitutionnelle, soulignant que les Chrétiens indiens n’entreprennent pas de conversions par la force ou par appât du gain. Selon le cardinal-archevêque de Bombay, Mgr Michael, ces lois sont utilisées pour intimider et harceler les minorités religieuses, sans pour autant aboutir à des condamnations effectives.