La physique quantique et l’existence de Dieu
Yves Dupont, normalien et docteur en physique, était reçu récemment sur RCF par Louis Daufresne pour parler de son dernier livre: L’empreinte de Dieu dans le monde quantique.
Vous pouvez écouter l’émission ici.
Et le livre est disponible ici:
[Rappel] Messe le 4 juin en l’église de La Madeleine à Paris
Aux pèlerins d’Île-de-France, dans le cadre des 33 jours de préparation à la consécration au Sacré-Cœur de Notre-Dame de Chrétienté, une neuvaine de messes est célébrée dans toute la France, du 28 mai au 5 juin.
Une de ces messes sera célébrée à Paris pour la région Ile-de-France :
- Église de la Madeleine
- Mercredi 4 juin à 19h30
- Messe célébrée par l’abbé Guilhem de Labarre (FSSP)
Cette messe est une belle occasion de se retrouver avant le départ samedi matin à Saint-Sulpice, unis dans la prière pour confier la marche et la consécration au Cœur Sacré de Jésus, mais également prier pour notre pays et nos compatriotes, alors que les débats parlementaires sur l’euthanasie se poursuivront au Sénat.
N’hésitez pas à venir en famille, avec votre chapitre ou vos amis, pèlerins ou non.
Aucune force politique ne peut gagner seule
De Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :
Alors que se profilent déjà les prochaines élections municipales, dernière occasion de « tester » l’union des droites avant les élections nationales de 2027, force est de constater que nous sommes toujours fort éloignés de cet objectif qui s’impose pourtant arithmétiquement – et qui ne semble pas, politiquement, particulièrement difficile. Que l’union s’impose arithmétiquement est une évidence. D’ailleurs, même ceux qui s’y opposent plus ou moins activement, veulent absolument une union (l’union des populistes – donc, j’imagine, l’union du RN avec LFI –, l’union des patriotes, ou la plus vague « union des Français de bonne volonté »).
Il est certain en tout cas qu’aucune force politique ne peut gagner seule. Je ne crois guère à l’union des populistes (je ne vois pas bien comment il serait possible à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen de faire campagne ensemble, fût-ce contre Emmanuel Macron), ni à l’union des patriotes de gauche et de droite (Jean-Pierre Chevènement l’a tentée sans succès en 2002 et la seule coalition victorieuse de ce type a été celle du référendum contre le Traité constitutionnel européen, mais il est évident que le référendum n’avait pas de conséquence électorale et que personne, ni à gauche ni à droite, n’a abandonné son « camp »). Mais, à vrai dire, ces deux formes d’union auxquelles je ne crois pas nous donnent une indication précieuse: l’union implique souvent un ennemi commun, dont le rejet soit plus fort que les légitimes différences entre alliés.
Pour le RN, je vois deux adversaires susceptibles de remplir ce rôle: Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon. De toute évidence, le premier ne peut guère « servir» pour 2027 puisqu’il ne pourra pas être candidat. Le second, en revanche, permettrait de renverser la charge du « front républicain » (comme, jadis, avant la signature du programme commun de la gauche, l’anti-communisme empêchait la SFIO de s’allier avec le PC). Il permettrait, en particulier, une alliance RN-LR-droite « hors les murs ». Plus important encore, à long terme, cette opposition ancrerait durablement le RN à droite (ce qu’il est, à coup sûr, en matière régalienne, mais beaucoup de ses cadres contestent que le RN soit de droite). Cependant, un adversaire ne suffit pas pour l’union. Il y faut du positif et la volonté claire des deux alliés. Pendant longtemps, l’UDF et le RPR ont rejeté le FN au nom du « front républicain ». Désormais, le problème se situe plutôt de l’autre côté: le RN hésite devant les alliances. D’une part, parce qu’il semble ne pas vouloir injurier l’avenir en choisissant l’alliance à droite plutôt que l’alliance avec les populistes ou les souverainistes de gauche. D’autre part, parce que le RN manque de culture de gouvernement et donc de culture de coalition: ces dernières années, chaque fois qu’il a été question d’alliance, le RN s’est comporté comme s’il voulait des ralliés et non des alliés. L’alliance avec l’UDR d’Éric Ciotti va-t-elle changer la donne? Je l’espère, mais ce n’est pas sûr. En tout cas, si les droites sont d’accord sur des éléments essentiels (la limitation de l’immigration, la lutte contre l’insécurité, la défense du pouvoir d’achat), il faut accepter qu’elles divergent sur des éléments secondaires (l’âge de départ à la retraite). Au vrai, ces divergences peuvent même constituer un atout, permettant de parler à des électorats différents. Rappelons aussi que les divergences à gauche sont souvent bien plus importantes et n’empêchent nullement les alliances électorales. Reste à décider de se parler et de partir ensemble aux élections. Les municipales de 2026 seraient une bonne occasion pour cela. Qu’attendons-nous pour essayer?
Quelles seront ces prochaines étapes ?
En adoptant la loi sur « l’aide à mourir » à une large majorité le mardi 27 mai, nos députés ont donné comme principaux arguments :
« Cette loi est porteuse d’espoir d’une fin maîtrisée. Elle épargne des souffrances inapaisables et des agonies inutiles. »
N’y aurait-il pas une sorte de malentendu dans cet acharnement à vouloir approuver une telle loi ?
A bien y réfléchir : pour nos députés la mort serait tout simplement la fin de tout !
Dans une telle vision, la vie se résumerait à une aventure que l’on cherche à rendre le plus agréable possible et dont la fin devrait être exempte de toute souffrance physique ou même psychique.
Malheureusement pour eux, ils oublient un petit détail : notre âme a soif de Dieu et nous sommes sur terre pour lui permettre de le trouver. C’est dans ce détail que se tient le malentendu : provoquer la mort de quelqu’un pour lui éviter des souffrances soi-disant inutiles risque de l’empêcher d’aller au bout de sa quête personnelle. Quand l’être humain est totalement désespéré, quand il se retrouve face à l’échec de sa vie, il peut encore se tourner vers Dieu !
Qui peut aujourd’hui décréter que la vie d’une personne n’a plus de sens et qu’il vaut mieux l’aider à mourir ?
Du temps de Jésus se trouvait à Jérusalem tout près de la porte des brebis la piscine de Béthesda bordée de cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés un grand nombre de malades : des aveugles, des boiteux, des paralytiques qui attendaient le mouvement de l’eau car un ange y descendait de temps en temps. Le premier qui entrait après que l’eau soit agitée était guéri. Là se trouvait un homme malade depuis trente ans. Jésus l’ayant vu couché, lui dit : veux tu être guéri ?
Le malade répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée et pendant que j’y vais un autre descend avant moi.
Lève toi, lui dit Jésus prend ton lit et marche. Aussitôt cet homme fut guéri, il prit son lit et marcha !
Aujourd’hui nos députés de passage à la piscine de Béthesda conseilleraient à notre paralytique une « Aide à mourir » !
Au vue de son état : totalement dépendant des autres et n’ayant aucun espoir d’amélioration, ils voteraient à l’unanimité pour l’injection d’une dose létale !
Pensons à tous ces malades, tous ces handicapés qui se rendent à Lourdes espérant une guérison en pénétrant dans les eaux miraculeuses des célèbres piscines. Grâce à nos députés, ils pourront enfin choisir librement une fin digne et responsable au lieu de prendre le risque de trouver Dieu.
Peu après l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi sur « L’aide à mourir », notre cher Président a déclaré sur son compte X que le vote des députés représentait une étape importante, avant de préciser :
« Le chemin de fraternité que je souhaitais s’ouvre peu à peu ».
Déjà en septembre 2022, dans un message adressé à ses adhérents, l’association pour le droit à mourir dignement déclarait au sujet de la proposition de loi sur l’euthanasie :
« Nous devrons accepter des concessions qui ne seront que temporaires car dès que le principe de l’aide à mourir aura été voté, le front des opposants aura été brisé et nous pourrons avancer rapidement pour faire évoluer la loi vers ce que nous souhaitons tous : une loi de libre choix. »
Plus récemment, le 30 novembre 2024, Jean-Louis Touraine exposait librement sa feuille de route lors d’une assemblée générale :
« Il faut obtenir le plus possible en faisant voter cette loi sur « L’aide à mourir » et une fois qu’on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire qu’on veut étendre cette loi. »
A l’écoute de ces différentes déclarations, on a de quoi s’inquiéter !
Quelles peuvent bien être les motivations de nos dirigeants pour mettre en place une telle loi alors que des textes sur les soins palliatifs répondent déjà à la majorité des situations de souffrances de personnes en fin de vie. On peut raisonnablement se demander pourquoi ils se sont tant investis dans un tel projet et quels peuvent bien être les enjeux cachés derrière le vote d’une loi aux contours si mal définis ?
Mais surtout, quelles seront ces prochaines étapes sous-entendues dans les déclarations d’Emmanuel Macron ou de Jean-Louis Touraine?
Cet article est extrait du « Journal d’un croyant » que vous pouvez retrouver grâce à l’adresse Internet suivante :
“Livre sur l’actualité : Journal d’un croyant – Année 2024”
Bonne lecture, Th Vitteau
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
7 juin: conférence sur les miracles eucharistiques à l’Espace Bernanos
Vous pouvez acheter les livres des intervenants ci-dessous:
Un cardiologue rencontre Jésus: Les miracles eucharistiques à l’épreuve de la science
Emeutes suite à la victoire du PSG : la justice humilie Emmanuel Macron
Jugeant les violences «inacceptables», Emmanuel Macron a déclaré
«Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacables»
La justice lui a fait un pied de nez : les premiers émeutiers jugés lundi sont tous ressortis libres, avec des peines dérisoires.
Aurélien, Bayo, Ali et Brahim, ont en effet écopé de peines allant de 2 à 8 mois de prison avec sursis, avec, pour certains, amende et stage de citoyenneté. Ils encouraient pourtant trois ans de prison ferme et 45 000 euros d’amende. Aurélien avait tiré des mortiers d’artifice sur les policiers. Ali, un Tunisien en situation régulière, a reconnu avoir lancé un projectile sur les forces de l’ordre sur les Champs-Élysées. Brahim a reconnu avoir ciblé la police avec des tirs de mortiers d’artifice.
Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a critiqué ces peines en estimant qu’elles « ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays ». Le ministre de la Justice a plaidé pour « supprimer les aménagements de peine obligatoires » et le sursis et « mettre en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue ». Paroles, paroles, paroles…
Chega est désormais la principale force d’opposition au Portugal
Chega, le parti d’André Ventura, a remporté deux des quatre circonscriptions de l’étranger, renforçant sa position sur la scène politique portugaise.
Le parti Chega est officiellement devenu la deuxième force politique du pays, devant le Parti socialiste, après avoir obtenu 22,76 % des voix et 60 sièges aux législatives anticipées du 18 mai.
L’Alliance démocratique de centre droit, qui a remporté le scrutin avec 31,79 % des voix et 91 sièges, loin de la majorité absolue de 116, a gagné les deux autres sièges de l’étranger. Le Parti socialiste, avec 22,83 % des voix et 58 députés, est la troisième force politique du pays en nombre de sièges.
La publication des résultats officiels ouvre la voie à la formation d’un nouveau gouvernement. Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, va recevoir les trois principales formations politiques arrivées en tête du scrutin, avant de désigner un premier ministre.
Alençon (61) : la maison historique du père de sainte Thérèse incendiée après la victoire du PSG
Selon Ouest-France, l’immeuble incendié dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2025 à Alençon (Orne), après des débordements liés à la victoire du PSG, est un lieu chargé d’histoire : c’est là que Louis Martin, père de Sainte-Thérèse de Lisieux, avait ouvert son horlogerie-bijouterie en 1850. La famille Martin y a vécu jusqu’en 1871, et y a vu naître huit enfants, sauf Thérèse. La chambre du premier étage, où est née Léonie (en cours de béatification), a été détruite.
Le feu a été provoqué par la sortie de route d’une voiture, sortie de route liée à des rodéos menés pour célébrer la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions ce samedi soir.
Le conducteur de la voiture est ressorti libre du commissariat après son placement en garde à vue.
Les idéalistes jugent la politique étrangère à l’aune de principes universels, les réalistes estiment que la politique étrangère repose sur les intérêts des Etats
Fondateur et président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), Thierry de Montbrial publie chaque année, depuis 1981, ses « Perspectives » au début du rapport annuel Ramses consacré à l’état du monde. Etudiant « les grands tournants géopolitiques », il vient de publier un nouvel ouvrage L’ère des affrontements (Dunod, 2025), reprenant d’anciennes « Perspectives » et pour lequel il a rédigé un chapitre préliminaire d’une quarantaine de pages, se demandant « Comment en est-on arrivé là ? ». Il a été interrogé dans l’Opinion. Extrait :
Vous vous décrivez comme appartenant à l’école « réaliste » en matière de politique étrangère. Qu’est-ce que cela signifie ?
Si ma réflexion a naturellement mûri au fil des ans, je n’ai en effet jamais changé de direction avec le réalisme. Les politiques étrangères se ramènent à deux grands types, qui, en pratique, ne sont jamais complètement purs : l’idéalisme et le réalisme. Les idéalistes jugent la politique étrangère à l’aune de principes supposés universels : démocratie, droits humains, droit international. Les réalistes se méfient de tout raisonnement politique fondé sur l’idée que l’humanité serait soumise à une Loi, au-dessus des lois propres à chaque religion par exemple. Ils estiment que la politique étrangère des Etats repose sur leurs intérêts au sens large, lesquels ne sont pas immuables. Selon moi, le réalisme n’est rien d’autre qu’une invitation à appréhender la réalité dans toute sa complexité, mais je constate que, même en ce sens, les réalistes sont minoritaires en Europe et naturellement en France.
Vous parlez d’« appréhender la réalité dans toute sa complexité ». Mais, en privilégiant les « intérêts », les réalistes n’ont-ils pas tendance à négliger une partie de cette réalité : le poids des opinions publiques, l’émotion face aux malheurs du monde, le combat pour les valeurs ?
Il ne faut pas confondre le « réalisme », comme discipline de pensée, avec la realpolitik, la logique froide des États que l’on retrouve de Richelieu à Bismarck. Il existe des intérêts que l’on peut qualifier de moraux, à commencer par le respect de la dignité humaine. Je suis cependant prudent, voire méfiant, sur l’accent excessif mis sur les « valeurs », tant que l’on ne précise pas de quoi l’on parle exactement, alors que nos sociétés sont très divisées sur cette question des « valeurs ». Il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, valeurs et idéologie. Quant à l’opinion publique, permettez-moi de citer Henry Kissinger, qui fut un grand réaliste. Il expliquait qu’à la fin de la guerre du Vietnam, il menait deux négociations parallèles : l’une avec les dirigeants communistes du Nord Vietnam, l’autre avec l’opinion publique américaine. Et c’est celle-ci qui a gagné !
Alors que l’on a tendance à abuser des parallèles historiques pour analyser les situations actuelles, vous mettez en avant la notion de « ressemblance ». Expliquez-nous.
On pourrait également parler d’analogie. C’est une idée que le grand historien Marc Bloch aborde dans son Apologie pour l’histoire. La question est : l’histoire peut-elle servir à fin d’action ? Quelles leçons peut-on en tirer ? Je crois que les situations ne se répètent pas, mais qu’elles peuvent se ressembler. La ressemblance est souvent féconde pour comprendre le présent, même s’il y a toujours le danger de se tromper. Sur l’Ukraine, on a beaucoup lu deux comparaisons : pour certains, nous sommes en 1938, pour d’autres en 1914. Si c’est 1938, en référence aux accords de Munich, céder à Poutine, c’est comme céder à Hitler.
Et si c’est 1914, le risque est celui d’un engrenage qui nous conduirait à une guerre mondiale. Qu’en pensez-vous ?
Je crois que la situation est profondément différente de celle de 1938, comme on le comprend à la lecture du livre de mon ami Maurizio Serra Munich 1938 (Perrin). La comparaison avec 1914 n’est pas dépourvue de pertinence. Dans le cas de la guerre d’Ukraine, le risque d’un grand dérapage me paraît cependant moins grand qu’il y a un an. Mais attention : c’est toute la planète qui est actuellement déboussolée et donc instable.
Vous écrivez d’ailleurs que « la possibilité d’une Troisième Guerre mondiale devrait être prise très au sérieux ».
Oui, mais je parle de la possibilité, pas de la probabilité, que j’estime faible.
Cette possibilité vient, selon vous, de « l’échec de la sortie de la guerre froide » et donc de la Russie. Le premier texte que vous republiez date de 1988 et il est consacré à l’Union soviétique, sous le titre de « Tout empire périra ». Quel est donc cet échec de la sortie de la guerre froide ?
J’ai immédiatement compris que l’effondrement de l’URSS en 1991, qui était autant celle du communisme que de l’empire russe, aurait des conséquences immenses pendant des décennies. Nous y sommes toujours. Le XXe siècle a été celui de la chute des empires continentaux puis coloniaux. Ne subsistait que l’empire russe. Sa particularité est que la dissolution s’est alors produite sans guerre. Très vite, on a vu que la question-clé était celle de l’Ukraine, comme en parle Zbigniew Brzezinski dans Le grand échiquier (1997). Il la décrivait comme un « pivot géopolitique » et en faisait un élément central de la politique américaine pour affaiblir la Russie et dominer le continent euro-asiatique. Les Occidentaux n’ont pas voulu mettre en place un nouveau système de sécurité collective, qui serait passé par une Ukraine neutre, comme l’Autriche après la Seconde Guerre mondiale.
Mais l’Ukraine n’a-t-elle pas le choix de ses alliances, de son statut international ?
L’idée d’un droit naturel des États à disposer unilatéralement de leurs alliances est, selon moi, une aberration historique. Permettez-moi de citer une nouvelle fois Kissinger : dans sa thèse sur le congrès de Vienne (1814-1815), il notait que les États sont interdépendants pour leur sécurité, qui suppose donc à la fois un équilibre des forces et une balance des intérêts. L’effort diplomatique qui y conduit nécessite de la part de chacun une compréhension profonde des préoccupations fondamentales des autres. Vladimir Poutine ne paraît pas faire beaucoup d’efforts en ce sens, comme semble désormais le constater Donald Trump… […]
“Si nous voulons aider les familles […] nous devons d’abord cultiver et renouveler notre propre identité de croyants”
Extrait du message de Léon XIV aux participants du séminaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie autour du thème “Évangéliser avec les familles d’aujourd’hui et de demain : Défis ecclésiologiques et pastoraux” :
Ce thème exprime clairement la sollicitude maternelle de l’Église pour les familles chrétiennes du monde entier, membres vivants du Corps mystique du Christ et premier noyau de l’Église, à qui le Seigneur confie la transmission de la foi et de l’Évangile, en particulier aux nouvelles générations.
La soif profonde d’infini présente dans le cœur de tout être humain fait que les parents ont le devoir de sensibiliser leurs enfants à la paternité de Dieu. Comme le disait Saint Augustin : « Comme nous avons en toi, Seigneur, la source de la vie, c’est à ta lumière que nous verrons la lumière » (Confessions, XIII, 16).
Notre époque est marquée par une recherche croissante de spiritualité, particulièrement évidente chez les jeunes, qui aspirent à des relations authentiques et à des guides dans la vie. Il est donc important que la communauté chrétienne fasse preuve de clairvoyance pour discerner les défis du monde d’aujourd’hui et pour nourrir le désir de foi présent dans le cœur de chaque homme et de chaque femme.
Cet effort exige qu’une attention particulière soit portée aux familles qui, pour diverses raisons, sont spirituellement les plus éloignées de nous : celles qui ne se sentent pas impliquées, qui se disent désintéressées ou qui se sentent exclues des activités habituelles, mais qui voudraient pourtant faire partie d’une communauté dans laquelle elles pourraient grandir et cheminer avec d’autres. Combien de personnes aujourd’hui n’entendent tout simplement pas l’invitation à rencontrer Dieu ?
Malheureusement, face à ce besoin, une « privatisation » de la foi de plus en plus répandue empêche souvent ces frères et sœurs de connaître la richesse et les dons de l’Église, lieu de grâce, de fraternité et d’amour.
Par conséquent, malgré leurs sains et saints désirs, alors qu’ils cherchent sincèrement des moyens de gravir les passionnants sentiers ascendants qui mènent à la vie et à la joie abondante, beaucoup finissent par s’appuyer sur de faux points d’appui, incapables de supporter le poids de leurs besoins les plus profonds et qui les font glisser vers le bas, loin de Dieu, naufragés sur une mer de préoccupations mondaines.
Parmi eux, des pères et des mères, des enfants, des jeunes et des adolescents, qui se trouvent parfois aliénés par des styles de vie illusoires qui ne laissent pas de place à la foi et dont la diffusion est facilitée par l’utilisation erronée de moyens potentiellement bons – tels que les médias sociaux – mais qui se révèlent nocifs lorsqu’ils sont utilisés pour véhiculer des messages trompeurs.
Ce qui anime l’Église dans son action pastorale et missionnaire, c’est précisément le désir de sortir comme « pêcheur » de l’humanité, afin de la sauver des eaux du mal et de la mort à travers la rencontre avec le Christ.
Peut-être que de nombreux jeunes qui choisissent aujourd’hui la cohabitation au lieu du mariage chrétien ont en réalité besoin que quelqu’un leur montre de façon concrète et claire, surtout par l’exemple de leur vie, ce qu’est le don de la grâce sacramentelle et la force qui en découle. Quelqu’un qui les aide à comprendre « la beauté et la grandeur de la vocation à l’amour et au service de la vie » que Dieu donne aux couples mariés (SAINT JEAN-PAUL II, Familiaris Consortio, 1).
De même, de nombreux parents, en élevant leurs enfants dans la foi, ressentent le besoin de communautés qui puissent les soutenir dans la création de conditions favorables à la rencontre de leurs enfants avec Jésus, « des lieux où se réalise la communion de l’amour, qui trouve sa source ultime en Dieu » (FRANCIS, Audience générale, 9 septembre 2015).
La foi est avant tout une réponse à l’amour de Dieu, et la plus grande erreur que nous puissions commettre en tant que chrétiens est, selon les mots de saint Augustin, « de prétendre que la grâce du Christ consiste dans son exemple et non dans le don de sa personne » (Contra Iulianum opus imperfectum, II, 146). Combien de fois, même dans un passé pas si lointain, avons-nous oublié cette vérité et présenté la vie chrétienne surtout comme un ensemble de règles à respecter, remplaçant l’expérience merveilleuse de la rencontre avec Jésus – Dieu qui se donne à nous – par une religion moralisante, pesante et peu attrayante qui, d’une certaine manière, est impossible à vivre dans la vie quotidienne concrète.
Dans cette situation, il revient aux évêques, en tant que successeurs des apôtres et pasteurs du troupeau du Christ, d’être les premiers à jeter leurs filets dans la mer et à devenir des « pêcheurs de familles ». Mais les laïcs sont également appelés à participer à cette mission et à devenir, aux côtés des ministres ordonnés, des « pêcheurs » de couples, de jeunes, d’enfants, de femmes et d’hommes de tous âges et de toutes conditions, afin que tous puissent rencontrer l’unique Sauveur. Par le Baptême, chacun de nous a été fait prêtre, roi et prophète pour ses frères et sœurs, et « pierre vivante » (cf. 1 P 2,4) pour la construction de la maison de Dieu « dans la communion fraternelle, dans l’harmonie de l’Esprit, dans la coexistence des diversités » (LEO XIV, Homélie, 18 mai 2025).
Je vous demande donc de vous joindre au travail de toute l’Église pour rechercher les familles qui ne viennent plus à nous, pour apprendre à cheminer avec elles et pour les aider à embrasser la foi et à devenir à leur tour des « pêcheurs » d’autres familles.
Ne vous laissez pas décourager par les situations difficiles que vous rencontrez. Il est vrai que les familles d’aujourd’hui ont beaucoup de problèmes, mais « l’Évangile de la famille nourrit aussi les semences qui attendent de pousser et sert de base pour soigner les plantes qui se fanent et ne doivent pas être négligées » (FRANCIS, Amoris Laetitia, 76).
Quelle nécessité de promouvoir la rencontre avec Dieu, dont l’amour tendre valorise et aime l’histoire de chaque personne ! Il ne s’agit pas de donner des réponses hâtives à des questions difficiles, mais de se rapprocher des personnes, de les écouter et d’essayer de comprendre avec elles comment affronter leurs difficultés. Et cela exige d’être prêt à s’ouvrir, si nécessaire, à de nouvelles manières de voir et d’agir, car chaque génération est différente et a ses propres défis, ses propres rêves et ses propres questions. Cependant, au milieu de tous ces changements, Jésus-Christ reste « le même hier, aujourd’hui et à jamais » (He 13,8). Par conséquent, si nous voulons aider les familles à vivre des chemins joyeux de communion et à être des semences de foi les uns pour les autres, nous devons d’abord cultiver et renouveler notre propre identité de croyants. […]
Censure bancaire pour contre TV Libertés
Les comptes bancaires de la chaine alternative viennent d’être fermés :
Victoire par KO contre les boxeurs transgenres
World Boxing, la Fédération internationale de boxe, a annoncé rendre obligatoires les tests de genre pour les athlètes souhaitant participer à ses compétitions. Une réponse à la polémique autour d’Imane Khelif, championne olympique de boxe aux JO de Paris 2024.
Tous les athlètes de plus de 18 ans qui souhaitent participer à un tournoi organisé ou sanctionné par World Boxing devront désormais se soumettre à un test génétique PCR “afin de déterminer leur sexe à la naissance et leur éligibilité à concourir”, déclare l’instance dans un communiqué. World Boxing, la fédération reconnue par le CIO qui régira la boxe aux JO-2028, a expliqué mettre en place cette mesure à la suite de la controverse née de la participation aux JO 2024 de l’Algérien Imane Khelif, médaillé d’or à Paris.
World Boxing a déclaré avoir informé la Fédération algérienne de boxe que Khelif devrait se soumettre à un test de genre si elle souhaitait participer à la Box Cup d’Eindhoven, aux Pays-Bas, du 5 au 10 juin prochain, ou à tout autre de ses événements.
Le sacre de Khelif sur le ring de Paris-2024, de même que celui de la Taïwanaise Lin Yu-ting chez les -57 kg, toutes deux accusées d’être des athlètes transgenres, avait déclenché une polémique.
Les évêques de l’État de Washington intentent une action en justice contre la loi obligeant les prêtres à violer le secret de la confession
Les évêques et les prêtres catholiques de l’État de Washington ont intenté un procès contre la loi qui menace les prêtres d’une peine de prison s’ils refusent de violer le secret de la confession.
Le projet de loi, signé au début du mois par le gouverneur démocrate libéral Bob Ferguson, ordonne aux prêtres de divulguer certains cas d’abus signalés, même s’ils en entendent parler dans le confessionnal. Ferguson, favorable à l’avortement et à l’agenda LGBT, a fait référence à sa prétendue foi catholique pour tenter de détourner les critiques.
L’État fait déjà l’objet d’une enquête fédérale du ministère de la justice en raison de cette loi.
L’action en justice souligne que le projet de loi violerait 2 000 ans d’histoire de l’Église dans un « acte de discrimination religieuse éhonté ».
La plainte note également que, si Washington a supprimé les privilèges accordés aux prêtres catholiques, il a élargi les exemptions pour les professionnels qui apprennent l’existence d’abus.
Les actions de l’État ne posent pas seulement des problèmes temporels, mais aussi des problèmes éternels.
Comme l’écrivent les avocats des évêques :
Placer le clergé devant le choix entre une sanction pénale temporelle et la damnation éternelle, interférer avec la gouvernance interne et la discipline de l’Église catholique, et cibler la religion pour l’abrogation de tous les privilèges, est une violation patente des clauses de libre exercice et d’établissement du premier amendement de la Constitution des États-Unis, une violation de la clause d’égale protection du quatorzième amendement de la Constitution des États-Unis, et une violation de l’article I, section 11, de la Constitution de l’État de Washington.
« Pendant des siècles, les prêtres catholiques ont été prêts à mourir en martyrs plutôt que de violer ce devoir sacré », a déclaré aux médias Hiram Sasser, avocat du First Liberty Institute. “Quelques politiciens de l’État de Washington ne les briseront pas. Et la Constitution les protège”.
Messe le 2 juin en l’église Saint-Just à Lyon
À l’occasion des 350 ans des apparitions du Sacré-Cœur, Notre-Dame de Chrétienté se consacrera solennellement au Cœur de Jésus lors de la messe de clôture du pèlerinage de Pentecôte.
Pour s’y préparer, une neuvaine de messes est organisée partout en France, du 28 mai au 5 juin.
À Lyon, vous êtes tous invités à participer à la messe ce lundi 2 juin à 18h45 à Saint-Just.
Ils auraient du voler le vrai
La statue de cire d’Emmanuel Macron a été volée dans la matinée du lundi 2 juin au musée Grévin à Paris dans le 9e arrondissement. L’action a été revendiquée par Greenpeace.
Deux femmes et un homme qui paraissaient être des touristes visitant le musée Grévin se sont changés pour se faire passer pour des employés du musée. Ils ont ensuite volé la statue de cire qui n’était pas scellée. Les voleurs ont réussi à partir avec la statue en passant par une sortie de secours et en cachant la statue sous une couverture.
Haute-Loire : Mgr Baumgarten bénit un nouveau calvaire
Il y a un an, nous évoquions un projet de création d’un calvaire sur le terrain privé d’une famille de catholiques qui veut poser un acte de foi, en Haute-Loire dans le petit village de saint-Vincent à 20 kilomètres au nord du Puy-en-Velay. Mgr Baumgarten, évêque du diocèse a soutenu le projet et l’a béni le 29 mai, fête de l’Ascension.
La cérémonie s’est déroulée en fin d’après-midi sur un terrain privé en bordure d’un chemin, à 300 mètres en contrebas du GR 765, le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Environ 250 personnes étaient réunies, dont des scouts d’Europe. La croix s’élève à une hauteur de 5 mètres.
Des laïcards un peu perdus auraient bien voulu s’opposer au projet, mais le calvaire a été érigé sur une propriété privée. Jeudi soir, quelques personnes ont planté, en signe de protestation, « l’arbre de la laïcité », un saule crevette…
Vente d’enfant et blasphème
Comme si la sainte Vierge avait vendu l’enfant Jésus pour un plat de lentilles ! Marie a conçu, porté, mis au monde, élevé Jésus et elle l’a suivi jusqu’à sa mort et même après !
Ce colloque aura lieu à l’Université Paris Panthéon Assas :
Voir ici le programme de cette journée de propagande (inscription gratuite…).
Pologne : victoire du candidat de droite, grâce à l’union des droites
Karol Nawrocki, soutenu par le parti Droit et Justice (PiS), a remporté l’élection présidentielle en Pologne avec 50,89% des voix face au maire pro-UE de Varsovie, Rafal Trzaskowski. Il s’agit d’un revers majeur pour le gouvernement pro-UE du pays. Le président conservateur sortant Andrzej Duda a immédiatement félicité Karol Nawrocki. La participation s’est élevée à 71,63%.
Les présidents polonais exercent une certaine influence sur la politique étrangère et de défense de leur pays. Ils disposent surtout d’un pouvoir de veto au niveau législatif, qui ne peut être annulé que par une majorité des trois cinquièmes au Parlement – ce dont ne dispose pas le gouvernement en place. Les réformes prévues par le Premier ministre Donald Tusk, ancien président du Conseil européen arrivé au pouvoir en 2023, ont été bloquées par l’actuel président en exercice Andrzej Duda.
La victoire de Karol Nawrocki permet de bloquer le programme progressiste du gouvernement concernant notamment l’avortement et la propagande LGBT+. Karol Nawrocki critique aussi les plans d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’Otan et souhaite réduire les avantages pour les réfugiés ukrainiens. De nombreux partisans de Karol Nawrocki souhaitent davantage de restrictions en matière d’immigration et une souveraineté accrue de leur pays face à l’Union européenne. Sa victoire pourrait entraîner de nouvelles élections législatives.
Il a gagné en raison du soutien de la droite nationale. Au premier tour, Nawrocki avait rassemblé 29,5% des suffrages. Crédité de 14,81% au premier tour, le parti Confédération a soutenu Nawrocki lors du duel final. Le candidat Grzegorz Braun, royaliste, fort de 6,34% au premier tour du scrutin, a permis la victoire de Nawrocki.
Même Libé parle d’histoire de dingues
Lu dans Libé à propos de l’ancien député Joachim Son-Forget (qui se prend désormais pour une femme et se fait appeler Eva) :
Une histoire de dingue à l’Assemblée. Eva Son-Forget s’est introduite ce dimanche 25 mai dans la chambre de Manon Bouquin, députée Rassemblement national (RN) de l’Hérault, au 101 rue de l’Université, dans le VIIe arrondissement de Paris. L’immeuble, qui appartient à l’Assemblée nationale, abrite les bureaux de nombreux parlementaires et fait aussi office de résidence avec chambres à coucher. Comme ancienne députée, Eva Son-Forget (sous la bannière de La République en marche, entre 2017 et 2022, élue sous le nom de Joachim Son-Forget, avant d’annoncer sa transition de genre en 2024) y a toujours accès avec son badge, dont elle s’est servie pour accéder à l’accueil, désert le week-end, où Manon Bouquin avait laissé les clés de sa chambre. Elle y aurait passé plusieurs heures et en serait sortie après avoir vidé le minibar qui contenait des jus de fruits, de l’eau et de l’alcool, et emportant avec elle deux robes et une vestes laissées par l’élue d’extrême droite, pour que les services de l’Assemblée les portent au pressing. Contactée, l’élue RN confirme les informations de Libé, qu’elle a elle-même apprises ce mercredi 28 mai, par les services de la résidence, qui l’ont également informée du dépôt d’une plainte. Un collaborateur d’élu aurait vu, le lundi matin, Son-Forget se faire courser par la sécurité du bâtiment.
Un institut coranique proche des Frères Musulmans au cœur de la Bourgogne
Frontières a accueilli Pascal Lepetit, auteur et délégué Identité et Libertés de la Nièvre. Il a participé à la série-documentaire “La France d’Après” de Jordan Florentin. Précisément l’épisode 2 “Frérisme au cœur du Morvan”, un épisode dans lequel Jordan interroge les salariés de l’IESH, un institut coranique proche des Frères Musulmans.
Sommaire :
- 00:00 : Intro
- 05:50 : Le Flash
- 12:15 : Le Réveil des Idées avec Pascal Lepetit, auteur et délégué Identité et Libertés de la Nièvre. Il a participé à la série-documentaire “La France d’Après” de Jordan Florentin. Précisément l’épisode 2 “Frérisme au cœur du Morvan”, un épisode dans lequel Jordan Florentin interroge les salariés de l’IESH, un institut coranique proche des Frères Musulmans.
- 32:15 : La Chronique de Lauriane Bernard
- 37:03 : L’Interview Frontale avec Hanane Mansouri, députée de l’Isère et porte-parole de l’UDR. Nous échangeons sur la proportionnelle aux législatives. Le Premier ministre François Bayrou compte demander à l’Assemblée nationale de voter en faveur d’un mode de scrutin à un tour qui s’appliquerait sur tout le territoire. Également au programme, les mesures de Bruno Retailleau dans sa lutte contre l’islamisme en France. Le Ministre de l’Intérieur souhaite notamment inscrire dans la Constitution la phrase “Nul ne peut se prévaloir de sa religion pour échapper à la règle commune”.
Le site du Vatican a été modernisé
La page du site internet du Saint-Siège a été mise à jour et s’adapte désormais à la taille de l’écran.
En revanche les pages internes restent identiques : bulletin quotidien, curie, évènements…
La Sicile s’attaque à l’objection de conscience sur l’avortement
L’Assemblée régionale sicilienne (Ars), qui se targue d’être le plus ancien parlement du monde, a approuvé un texte de loi composé de sept articles et intitulé « « Règlement en matière de santé », dont l’article 3 stipule que les autorités sanitaires régionales et les hôpitaux doivent annoncer des concours réservés exclusivement au personnel non objecteur de conscience dans le domaine de l’avortement.
Que se passerait-il si le personnel lauréat du concours changeait d’avis sur la pratique des avortements ? Pour le législateur, il faudra chercher un autre emploi. L’article 3, troisième alinéa, précise en effet :
« Les avis de concours, dans ce cas, prévoient la résiliation du contrat de travail si le personnel non objecteur recruté se déclare par la suite objecteur ».
L’ensemble du texte de loi a été voté à bulletin secret, à la demande du député régional Carmelo Pace (Démocratie chrétienne). Il y avait 55 présents (sur un total de 70 membres) et seulement 48 votants : 27 pour, 21 contre. La Sicile est gouvernée par le centre-droit, qui jouit d’une large majorité au sein de l’Ars (44 contre 26).
L’article 3 est le résultat d’une initiative de longue date portée par le parti démocrate et en particulier par le député régional Dario Safina, qui chante aujourd’hui victoire en parlant de « bataille de civilisation » car « trop de femmes siciliennes se sont heurtées jusqu’à présent à un mur fait de carences organisationnelles et d’un nombre très élevé d’opposants ».
En 2022, la Sicile comptait 81,5% de gynécologues, 62% d’anesthésistes et 64,9% de personnel non médical parmi les objecteurs, dans les trois cas plutôt au-dessus de la moyenne nationale (60,7%, 37,2% et 32,1% respectivement). Parmi les 55 établissements disposant d’un service d’obstétrique et de gynécologie pris en compte dans le rapport, 26 pratiquaient des avortements en 2022 (47,3 %). Toutefois, ces pourcentages d’objection de conscience n’ont pas empêché un grand nombre d’avortements en Sicile : 4 374 en 2022.
Si l’on examine le pourcentage de femmes qui ont émigré dans une région autre que la Sicile pour avorter, on constate qu’il n’est que de 5,5 % : moins que la moyenne nationale (6,9 %).
Le centre-droit sicilien a donc favorisé la campagne de propagande habituelle de la gauche, visant – au nom d’une prétendue « urgence » – à étendre la pratique et la mentalité de l’avortement et à comprimer la liberté de ceux qui veulent protéger la vie humaine dès la conception.
La nouvelle loi sicilienne est en contradiction avec plusieurs articles de la Constitution qui traitent de diverses manières du travail et de la conscience, ainsi qu’avec la jurisprudence en matière d’objection. Pour réparer les dommages causés par l’Assemblée régionale sicilienne, il existe au moins deux voies complémentaires : la contestation de la loi par le gouvernement national, comme il l’a déjà fait pour la loi toscane sur le suicide assisté ; et l’annulation par les juges administratifs siciliens de tout appel d’offres fondé sur l’article 3 de la même loi qui vient d’être approuvée.
Pour une science des nations
Nous avons interrogé l’universitaire Henri Temple, auteur d’un “Essai sur le concept de nationisme“:
Pourquoi utiliser le néologisme de “nationisme” plutôt que le classique “nationalisme”?
D’abord parce qu’il est indispensable de créer des termes nouveaux pour désigner des analyses nouvelles. Aussi parce que ‘nationisme’ n’est plus néologique, puisqu’il a été utilisé par plusieurs importants penseurs : Fishman aux USA en 1968, puis, en France, Pierre-André Taguieff et Emmanuel Todd. Enfin et surtout parce que le ‘nationisme’’ diffère beaucoup du ‘nationalisme’.
Le nationisme se veut “science des nations”, valable pour toutes les nations du monde (je dis bien “nations” et pas “États”). Le nationisme est une science fondée d’abord sur l’observation du réel : géographique, linguistique, culturel (ce qui inclut la religion), historique. De cette observation première découlent des conséquences en série : psycho-sociologiques, sociales, économiques, philosophiques, juridiques, politiques ; chaque conséquence découle de celle qui précède, puis sert de cause à la conséquence suivante. C’est cette cohérence des relations de causes à effets qui donne sa force à l’approche nationiste : le réalisme, l’affect et le consensus. Or affect et consensus, ces piliers de la nation – et d’une société harmonieuse – se délitent en France et par toute l’Europe.
Le nationalisme, lui, n’est pas illégitime sauf s’il est agressif contre les nations voisines ou, pire, s’il nie leur identité collective et leur droit à la liberté. Et le ‘nationalisme’ n’est pas une science mais une doctrine politique, propre à chaque pays.
On pourrait objecter à votre vision des choses qui revient à faire de la nation le principal objet de l’étude politique que bien des problèmes contemporains ne peuvent se résoudre qu’à une échelle supérieure (comme l’échelle européenne ou même l’échelle mondiale). Que répondez-vous à cette objection ?
Le ‘nationisme’ ne prône pas l’autarcie ni ce que ses ennemis de mauvaise foi ou sottement caricaturent comme le ‘’repli frileux’’ ! La vie intellectuelle et politique française est paralysée, depuis 45 ans, par le dogmatisme mondialo-bruxellois, alors que les états d’Europe – et surtout la France – n’ont cessé de se déclasser à tous les plans, culturel, éducationnel, économique, démocratique, géostratégique, industriel, judiciaire, sanitaire, militaire, énergétique, sécuritaire, migratoire.Nous sommes donc désormais confrontés à un échec mortel : l’instinct de conservation nous commande de nous ressaisir, d’autant que Trump vient de sonner le réveil (avec quelques couacs). L’urgence est donc de se demander pourquoi ces échecs et comment ressusciter une réflexion d’ensemble sur la façon démocratique dont s’organisent les peuples et les territoires où ils vivent (y compris en termes d’économie nationale), mais aussi sur la façon nationiste dont les nations devraient se comporter les unes avec les autres, se respecter : en coopérant dans une démarche confédérale, mais sûrement pas en se fusionnant. Car une addition de nations sera toujours plus démocratique et plus forte qu’une moyenne, un magma fédéraliste à la fois déstructuré mais hyper-centralisé. Les problématiques européennes ou mondiales doivent se traiter dans des accords entre nations et pas par Ursula Von Der Leyen, ses menées opaques, ses tentations anti-démocratiques et ses lobbys industriels et financiers.
Peut-on réellement analyser le fait national sans présupposé idéologique alors que, par ailleurs, nous sommes tous engagés dans une histoire, une culture et même des débats politiques.
Les présupposés idéologiques échouent et sont voués à échouer précisément parce qu’il sont présupposés sans analyse scientifique et intellectuelles préalable : un substrat fort et profond. La Gauche classique s’est effondrée pour cette raison, comme d’ailleurs la Droite classique. Cette dernière est d’ailleurs particulièrement pauvre sur le plan idéologique et même stratégique alors que la Nation anxieuse attend qu’on lui propose son destin.
Quels résultats essentiels tirez-vous de cette étude du fait national ?
1 Le nationisme est une science. Non seulement en ce qu’il décrit les réalités d’une nation (langue, territoire, histoire, culture, religion, économie, institutions) mais encore et surtout parce que de ce fait national découlent des conséquences en série : j’ai découvert, au fil de ma recherche, la cohérence, l’enchaînement, des sept dimensions des nations dans un ordre immuable et universel des chaînons. Des réalités d’une nation découlent des conséquences en série : psycho-sociologiques, sociales, économiques, philosophiques, juridiques, politiques ; chaque conséquence découle de celle qui précède, puis sert de cause à la conséquence suivante. C’est cette cohérence des relations de causes à effets qui donne sa force à l’approche nationiste : le réalisme, l’affect et le consensus. Désormais les neuro-sciences sociales du XXIe siècle ouvrent des perspectives extraordinaires pour comprendre l’imprégnation natio-culturelle du cerveau de l’être humain social. Plus personne ne peut prétendre ignorer ces causes du bonheur ou de la souffrance collectifs, dans une nation donnée.
2 Une addition de nations (même confédérale) sera toujours plus démocratique et plus forte qu’une moyenne, un magma fédéral tout à la fois déstructuré mais hyper-centralisé, ce qui mène à l’anomie sociale, puis à la mort par inertie. C’est la façon dont est mort l’empire romain, et bien d’autres.
3 Étouffer la réalité essentielle de quelque nation que ce soit est un génocide politique (démocratique), culturel, économique. Un chaos qui mène à de grands malheurs.
4 Affect et consensus, sont les piliers d’une nation forte et survivante, et d’une société harmonieuse. Or affect et consensus, ces piliers de la nation et d’une société heureuse, se délitent en France et par toute l’Europe par la faute, depuis un demi-siècle, de nos dirigeants.
Il y a 20 ans, il était pour l’euthanasie, et puis il s’est informé
Pierre Prot, adjoint au maire d’Evry Courcouronnes, Modem, écrit sur Facebook :
J’ai été pour l’#euthanasie.
C’était au tout début des années 2000. Puis j’ai un peu douté.
Puis en pensant à quelqu’un que je détestais particulièrement (pour la petite histoire il est encore maire d’une ville de notre région et je le déteste toujours), je me suis dit “d’ailleurs pour lui ce serait pas mal l’euthanasie”. Me dire cela m’a fait un choc, m’a fait réaliser quelque chose : on peut vouloir euthanasier celui qu’on n’aime pas. On peut aussi vouloir sa propre euthanasie pour faire mourir le soi le jour où on ne l’aimerait plus. Le jour où on le trouverait indigne. Non convenable. Trop handicapé (tiens… handiphobie ?)
Puis j’ai lu le texte fondateur de l’ADMD. Un texte qui sous couvert d’humanisme est en fait eugéniste. Puant la gérontophobie. Baver et mettre des couches y est vu comme la faute que l’auteur “ne se permettrait pas”, ayant la “dignité, lui”, de se mettre à mort avant.
S’il avait dit “le jour où j’ai des règles, je ne me le permettrais pas je me mettrais à mort”, tout le monde aurait vu la misogynie. S’il avait dit “si un jour j’ai les cheveux crépus et la peau noire, alors…”, tout le monde aurait vu le racisme. Mais là, comme c’est sur les vieux et handicapés… allez, ça paaaasse !
J’ai compris ce qu’il y a d’horrible dans l’expression “je vais partir dans la dignité”. Cela signifie que tous ceux qui sont dans la même situation que moi sont indignes de vivre, mais que moi, j’ai le courrage, dans cette situation, de me tuer. Pas eux.
J’ai lu les témoignages de certains réclamant l’euthanasie pour apaiser leur entourage. J’ai ainsi frémi de peur à l’idée qu’à présent, on justifie la mort d’un homme non pas seulement pour apaiser ses propres souffrances (apaisables autrement, d’ailleurs), mais pour l’intérêt des autres. La mort de quelqu’un pour l’intérêt des autres…. quel recul depuis l’abolition de la peine de mort !
Puis je me suis renseigné sur l’Allemagne du début 20è siècle. Jost, Binding et Hoche. Tous humanistes voulant épargner la souffrance. Plaidant pour “le droit de mettre fin aux vies qui ne valent pas la peine d’être vécues”. J’ai compris comment cela avait préparé l’acceptation du fait que certaines vies sont meilleures quand elles sont abrégées.
J’ai ensuite réfléchi à la question des limites à l’euthanasie, et compris qu’à partir du moment où donner la mort est autorisé et considéré comme un bien pour un patient, alors toute limite à ce droit est vouée à être levée. Si la limite est au patient N, il y a alors un patient N+1 qui est suffisamment proche de la limite et pour qui on peut plaider qu’il aurait dû y avoir droit, et que donc il faut déplacer la limite. La seule limite à l’euthanasie est l’interdit de tuer. Preuve en aujourd’hui la pente glissante extraordinaire que subissent le Canada, le Benelux, etc… On y débat actuellement d’autoriser l’euthanasie après 75 ans sans autre critère !
J’ai également pu calculer, à partir d’études sociologiques chiffrées le taux d’euthanasies clandestines en Belgique. Rapporté à la population, il est 6 fois plus élevé qu’en France. La libéralisation partielle ne réduit pas la fraude, elle la massifie.
J’ai suivi les réflexions de R.Badinter, du généticien Axel Kahn, du communiste Pierre Dharréville, de Dominique Potier. Tous pointent le risque de dérive.
Très récemment, j’ai lu que les militants handicapés anti-validistes étaient contre l’euthanasie : ils ont bien compris qu’elle est un flingue sur leur tempe. Un appel à “être digne” (comprendre : débarrasser le plancher). Et en effet c’est dégueulasse pour eux. Bravo Elisa Rojas !
J’ai lu les études sur la fin de vie en Amérique du Nord : la moitié des euthanasiés le font aussi par peur d’être un poids pour les autres “fear to be a burden”. On se réjouit de l’impact économique positif de l’euthanasie, on en fait la promotion dans des clips, et on la propose à ceux qui sont éligibles, on la normalise et la priorise par rapport à d’autres soins (https://www.erudit.org/fr/revues/aporia/2024-v16-n2-aporia09675/1114546ar.pdf). 1/3 des canadiens sont désormais favorables à l’euthanasie des sans-abris. Oui, l’euthanasie fait dériver la société !
J’ai aussi lu les avis de la Société Française des Soins Palliatifs (SP). Avec d’autres organisations de médecins, représentant 800.000 soignants (cela ne veut pas dire “pétition recueillant 800k signatures”), ils s’opposent à l’euthanasie. Les SP sont sous-financés, mal connus (seuls 16% des français sont capables de répondre correctement à au moins 6 questions sur 8 sur les SP), des citoyens mais aussi des médecins. La moitié des patients éligibles n’y a pas accès. Or les SP sont efficaces. Les SP soulagent. Quand ils sont appliqués à leur état de l’art, donc par des médecins formés (ce qui est insuffisamment le cas)
J’ai aussi été choqué par la mauvaise foi de ce débat. On a changé les termes pour ne pas voir la vérité en face. On pratique la confusion : l’aide à mourir pourrait désigner les SP (qui aident effectivement à mourir sans souffrance), mais là elle désigne l’euthanasie. Catherine Vautrin dit que son texte ne concerne ni le suicide assisté ni l’euthanasie alors qu’il en est une des législations les plus libérales. Manipulations lors de la conférence citoyenne, où par exemple, il n’a jamais été fait mention de Binding et Hoche, où les dérives de l’euthanasie n’ont quasiment jamais été discutées. Le parti-pris des médias a lui aussi été très clair : l’équilibre des intervenants n’a jamais été respecté. Le seul merci qu’on puisse adresser est à Bayrou pour avoir séparé le texte sur les SP de celui sur l’euthanasie.
Cette fable libérale que “un droit de plus est toujours un plus” n’est pas juste. Je me rappelle du Pr Strauss Kahn qui avait remis corrigé dans un débat TV l’élève Sarkozy : libérer un droit (à l’époque c’était “libérer les temps partiels”), ça peut tout à fait asservir les plus faibles. Il me semblait que notre société avait compris que les théories libertariennes d’Alain Madelin (et pas forcément que économiques) ne nous menaient pas toujours vers la libération de tous, mais parfois l’asservissement de certains.
Là, ce “droit à l’euthanasie” nous oblige tous : il nous oblige à vérifier que nous sommes bien dignes de vivre et nous incite à en tirer les conséquences si ça n’est pas le cas.
Alors : suis-je pour la souffrance en fin de vie ? NON évidemment ! Les SP sont efficaces. La loi Clays Leonetti est puissante : elle autorise TOUS les moyens pour soulager la douleur, fut-ce par un raccourcissement de la vie. Elle autorise tous les arrêts de traitements, la fin de l’acharnement thérapeutique. La mise sous sédation profonde. Simplement elle doit être appliquée à… allez, 1/4 à 1/3 des patients éligibles. Maximum la moitié.
Doit-elle être améliorée ? Oui ! Certains soins ne peuvent pas être interrompus, tels que l’alimentation. Je pense qu’il le faudrait. Et surtout : il faut plus de budgets pour les rendre accessibles.
Mais cette loi préserve un trésor : l’interdit de tuer. Le médecin a carte blanche pour lutter contre la souffrance. L’intention doit être de soulager. Pas de tuer. Faire sauter cette barrière c’est s’exposer aux dérives, et elles iront loin. Très loin.
Le projet de loi actuel n’est pas une exception d’euthanasie par compassion. Il ne s’applique pas aux “cas exceptionnels que les SP n’arriveraient pas à traiter” (pas très documentés d’ailleurs, et pour lesquels je vois mal en quoi une sédation profonde ne règle pas la souffrance d’ailleurs). Ce texte n’est pas “fortement encadré” comme le disent certains, il est déjà extrêmement ouvert, regardez :
– à 18 ans pour une insuffisance rénale on peut demander l’aide à mourir. Très loin des maladies graves sans solutions.
– on n’a pas le droit de désinformer dans le but d’empêcher une euthanasie (et c’est bien normal), mais on a le droit de mentir et de manipuler dans le but de la provoquer
– on dit que le consentement est nécessaire, mais on autorise les patients inaptes à l’exprimer, ce qui est contradictoire
Ce texte détournera simplement des patients qui auraient pu être soulagés. Avec notre système de santé à l’agonie, la tolérance en baisse face à la différence du handicap, on voit très bien où cela nous mènera.
La pente glissante est déjà bien engagée. A horizon 20 ans, après de nouvelles “ouvertures” désormais inévitables, ce droit sera total. La mentalité aura largement intégré cette nouvelle normalité, ceux qui y résisteront devront résister au regard des autres. Des mutuelles proposeront une option “soins palliatifs en fin de vie”, ceux qui ne l’auront pas payée auront intérêt à ne pas changer d’avis au dernier moment…
Dans ce sujet aussi, je crains le pire.
Il reste un vote au sénat.
En Quête d’esprit : Découvrir la Vierge Marie
Dans l’émission de CNews, Véronique Jacquier reçoit :
- Fabrice Amedeo, navigateur
- Père Antoine Nouwavi, curé aux sables d’Olonne
- Père Matthieu Rey, directeur de Radio Maria
PSG-Inter Milan : 5 buts, 2 morts, 1 policier dans le coma, 563 interpellations
Après leur triomphe 5-0 face à l’Inter Milan, samedi soir, en finale de la Ligue des champions, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a assuré qu’il ne supporterait “aucune exaction” dimanche soir, a dressé un premier bilan des débordements de samedi soir. Une trentaine de policiers et gendarmes et six sapeurs-pompiers ont été blessés, parfois grièvement, dans toute la France.
Deux personnes sont mortes et 192 ont été blessées, selon un bilan du ministère de l’Intérieur. Au total, 563 personnes ont été interpellées dans la nuit, dont 491 à Paris, conduisant à 320 gardes à vue, dont 254 dans la capitale. Par ailleurs, un policier a été gravement blessé au visage par un tir de mortier d’artifice, un peu avant 23 heures à Coutances. Il a été placé en coma artificiel.
Le ministère a décompté, selon un bilan provisoire, 692 incendies dont 264 véhicules.
Des sauvages. pic.twitter.com/qJ5PyDItsJ
— Damien Rieu (@DamienRieu) June 1, 2025
Le Pape salue les participants du 3 ème congrès international de bioéthique
Dans un télégramme signé par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape Léon XIV salue les participants du 3e congrès international de bioéthique, et les remercie de l’organisation de ce colloque.
«Le Saint-Père forme le voeu que ce congrès puisse favoriser des approches de la science toujours plus authentiquement humaines et respectueuses de l’intégrité de la personne».
Léon XIV encourage également «à persévérer dans l’étude et dans l’application de la connaissance scientifique au service de la vérité et pour le bien commun».
“Le mariage n’est pas un idéal, mais la norme du véritable amour entre l’homme et la femme : un amour total, fidèle, fécond”
A l’occasion du Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, le pape Léon XIV a déclaré dans son homélie ce matin :
L’Évangile qui vient d’être proclamé nous montre Jésus qui, lors de la dernière Cène, prie pour nous (cf. Jn 17, 20) : le Verbe de Dieu fait homme, désormais proche de la fin de sa vie terrestre, pense à nous, ses frères, se faisant bénédiction, supplication et louange au Père, avec la force de l’Esprit Saint. Et nous aussi, alors que nous entrons, remplis d’émerveillement et de confiance, dans la prière de Jésus, nous sommes impliqués par son amour dans un grand projet qui concerne toute l’humanité.
Le Christ demande en effet que nous soyons tous « un » (v. 21). Il s’agit là du plus grand bien que l’on puisse désirer, car cette union universelle réalise entre les créatures la communion éternelle d’amour dans laquelle s’identifie Dieu lui-même, comme le Père qui donne la vie, le Fils qui la reçoit et l’Esprit qui la partage.
Le Seigneur ne veut pas que nous nous unissions pour former une masse indistincte, comme un bloc anonyme, mais il souhaite que nous soyons un : « Comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi » (v. 21). L’unité pour laquelle Jésus prie est donc une communion fondée sur l’amour même dont Dieu aime, d’où viennent la vie et le salut. En tant que telle, elle est avant tout un don que Jésus vient apporter. C’est en effet, du fond de son cœur d’homme que le Fils de Dieu s’adresse au Père en disant : « moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé » (v. 23).
Écoutons avec admiration ces paroles : Jésus nous révèle que Dieu nous aime comme Il s’aime Lui-même. Le Père ne nous aime pas moins qu’Il n’aime son Fils unique, c’est-à-dire infiniment. Dieu n’aime pas moins, parce qu’Il aime d’abord, Il aime le premier ! Le Christ Lui-même en témoigne lorsqu’Il dit au Père : « Tu m’as aimé avant la fondation du monde » (v. 24). Et il en est ainsi : dans sa miséricorde, Dieu veut depuis toujours rassembler tous les hommes auprès de lui, et c’est sa vie, donnée pour nous dans le Christ, qui nous rend un, qui nous unit entre nous.
Écouter aujourd’hui cet Évangile, pendant le Jubilé des familles et des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, nous comble de joie.
Très chers amis, nous avons reçu la vie avant même de la vouloir. Comme l’enseignait le pape François, « tous les hommes sont des enfants, mais aucun de nous n’a choisi de naître » (Angelus, 1er janvier 2025). Mais ce n’est pas tout. Dès notre naissance, nous avons eu besoin des autres pour vivre, seuls nous n’y serions pas y arriver : c’est quelqu’un d’autre qui nous a sauvés, en prenant soin de nous, de notre corps comme de notre esprit. Nous vivons donc tous grâce à une relation, c’est-à-dire à un lien libre et libérateur d’humanité et de soin mutuel.
Il est vrai que parfois cette humanité est trahie. Par exemple, chaque fois que l’on invoque la liberté non pour donner la vie, mais pour la retirer, non pour secourir, mais pour offenser. Cependant, même face au mal qui s’oppose et tue, Jésus continue de prier le Père pour nous, et sa prière agit comme un baume sur nos blessures, devenant pour tous une annonce de pardon et de réconciliation. Cette prière du Seigneur donne pleinement un sens aux moments lumineux de notre amour les uns pour les autres, en tant que parents, grands-parents, fils et filles. Et c’est cela que nous voulons annoncer au monde : nous sommes ici pour être “un” comme le Seigneur veut que nous soyons “un”, dans nos familles et là où nous vivons, travaillons et étudions : différents, mais un, nombreux, mais un, toujours, en toutes circonstances et à tous les âges de la vie.
Mes très chers amis, si nous nous aimons ainsi, sur le fondement du Christ, qui est « l’alpha et l’oméga », « le commencement et la fin » (cf. Ap 22, 13), nous serons un signe de paix pour tous, dans la société et dans le monde. Et n’oublions pas : c’est dans les familles que se construit l’avenir des peuples.
Au cours des dernières décennies, nous avons reçu un signe qui nous remplit de joie et qui nous fait réfléchir : je veux parler du fait que des couples mariés ont été proclamés bienheureux et saints, non pas séparément, mais ensemble, en tant que couples mariés. Je pense à Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ; et j’aime rappeler les bienheureux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, dont la vie familiale s’est déroulée à Rome au siècle dernier. Et n’oublions pas la famille polonaise Ulma : parents et enfants unis dans l’amour et dans me martyre. Je disais que c’est un signe qui fait réfléchir. Oui : en désignant comme témoins exemplaires des époux, l’Église nous dit que le monde d’aujourd’hui a besoin de l’alliance conjugale pour connaître et accueillir l’amour de Dieu et surmonter, par sa force qui unifie et réconcilie, les forces qui désagrègent les relations et les sociétés.
C’est pourquoi, le cœur plein de reconnaissance et d’espérance, je vous dis, à vous les époux : le mariage n’est pas un idéal, mais la norme du véritable amour entre l’homme et la femme : un amour total, fidèle, fécond (cf. Saint Paul VI, Lettre encyclique Humanae vitae, 9). Tout en vous transformant en une seule chair, cet amour vous rend capables, à l’image de Dieu, de donner la vie.
C’est pourquoi je vous encourage à être, pour vos enfants, des exemples de cohérence, en vous comportant comme vous voulez qu’ils se comportent, en les éduquant à la liberté par l’obéissance, en recherchant toujours en eux le bien et les moyens de le faire grandir. Et vous, enfants, soyez reconnaissants envers vos parents : dire “merci” pour le don de la vie et pour tout ce qui nous est donné chaque jour avec elle, c’est la première manière d’honorer son père et sa mère (cf. Ex 20, 12). Enfin, à vous, chers grands-parents et personnes âgées, je recommande de veiller sur ceux que vous aimez, avec sagesse et compassion, avec l’humilité et la patience que les années enseignent.
Dans la famille, la foi se transmet avec la vie, de génération en génération : elle est partagée comme la nourriture sur la table et les affections du cœur. Cela en fait un lieu privilégié pour rencontrer Jésus, qui nous aime et veut notre bien, toujours.
Et j’aimerais ajouter une dernière chose. La prière du Fils de Dieu, qui nous donne l’espérance tout au long du chemin, nous rappelle aussi qu’un jour nous serons tous unum (cf. saint Augustin, Sermo super Ps. 127) : une seule chose dans l’unique Sauveur, étreints par l’amour éternel de Dieu. Non seulement nous, mais aussi nos pères et nos mères, nos grands-mères et nos grands-pères, nos frères, nos sœurs et nos enfants qui nous ont déjà précédés dans la lumière de sa Pâque éternelle, et que nous sentons présents ici, avec nous, en ce moment de fête.
Terres de Mission – L’Education nationale supprime 5 000 classes : le mammouth au régime ?
Eglise universelle : Juin, le mois du Sacré-Cœur
A l’occasion du mois de juin, dédié au Sacré-Cœur de Jésus, monsieur l’abbé Troadec présente son récent livre : “Le mois du Sacré-Cœur au jour le jour”. Il nous rappelle les origines de cette dévotion ainsi que ses modalités afin de faire face aux défis de notre temps caractérisés par une crise de l’autorité et de l’amour.
Eglise en France : L’Education nationale en crise
La crise de l’Education nationale se manifeste en particulier par la fermeture annoncée de 5 000 classes lors de la prochaine rentrée scolaire. La baisse de la natalité se conjugue avec une désaffection croissante pour l’enseignement public qui explique le développement de l’enseignement privé sous contrat et de l’enseignement libre hors-contrat. Directeur général de la Fondation pour l’Ecole, Michel Valadier, analyse cette réalité ainsi que les rapports de l’enseignement catholique avec le ministère de l’Education nationale.
Eglise en Marche : Pour notre Mère la Sainte Eglise – Pentecôte 2025
L’association Pèlerinages de Tradition organise son traditionnel pèlerinage de Pentecôte les 7, 8 et 9 juin prochains de la cathédrale Notre-Dame de Chartres à celle de Notre-Dame de Paris. Responsable de l’organisation de cet événement, Jacques Le Conte nous présente le thème et le déroulement de ce pèlerinage.
Présentation : La BD “Henri Planchat – Un abbé sous la commune”. La vie toute donnée aux pauvres de l’abbé Henri Planchat, premier prêtre de la congrégation des Religieux de Saint-Vincent-de-Paul qui mourra martyr sous la Commune.
Monseigneur Schneider : Fuyez l’hérésie
Evêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, Monseigneur Schneider expose ici la gravité de l’hérésie, c’est à dire le rejet d’une vérité de la foi ou de la morale, qui ruine la foi et détruit la charité.
Il nous rappelle l’histoire des hérésies qui ont ravagé l’Eglise depuis les temps apostoliques jusqu’à aujourd’hui. Il nous donne les moyens de lutter contre les hérésies du temps présent.