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Tribune libre

La théorie du genre dans les faits. La folie des mutilations

La théorie du genre dans les faits. La folie des mutilations

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Le cas de la clinique Tavistock

Le service de Développement de l’Identité de Genre pour les enfants a été fermé sur décision du National Health Service (NHS). Cette clinique a reçu de très nombreux enfants, et plus de mille ont reçu des bloqueurs de puberté comme le décrit la journaliste d’investigation Hannah Barnes . Elle fait état de pratiques médicales inhumaines et d’un consentement très contestable d’enfants très jeunes, à peine dans la préadolescence. On y notera même des pratiques sectaires consistant à séparer les enfants de leur milieu familial, cet isolement les mettant sous l’influence directe des médecins, arguant des lois qui prétendent émanciper les enfants de prétendues néfastes influences parentales, pour le bonheur de leurs nouveaux protecteurs, intéressés à leur conseil. Elle témoigne des souffrances endurées par ces enfants et du caractère économique et mercantile de ces prescriptions, pour conduire le plus grand nombre à une situation quasi-irréversible d’une transition de genre chirurgicale traumatisante, comme le montre l’affaire Chloe Cole en Californie . Hannah Barnes décrit le trouble d’une partie de la communauté médicale, très déstabilisée par ces pratiques interrogeables. Enfin, la journaliste montre comment cette affaire est devenue un scandale de santé publique conduisant à la fermeture de ce service, après l’audit du docteur Hilary Cass .

Force est de constater que les théoriciens du genre omettent les conséquences de leur propagande. Elle se concrétise dans ces réalités triviales : des actes médicaux, des faits opératoires, des suites, voire des suicides qui s’ensuivent. Ces jeunes ne sont pas accompagnés, leurs angoisses deviennent un piège fatal que les adultes instrumentalisent pour mener des expériences, commettant l’irréparable sur des jeunes dépressifs, autistes parfois, atteint de dysphorie de genre mais aussi d’anorexie ou d’autres troubles et maladies. Fragiles, ils subissent une pression psychologique, leur environnement parental est culpabilisé, voire menacé du fait de chantage à la survie, avec l’exhibition du risque de suicide. Il est d’ailleurs étonnant de justifier une émasculation de jeune garçon parce qu’il serait consentant et de réprouver l’excision traditionnelle imposée dans des sociétés traditionnelles. Où est la différence quant à la maltraitance des corps et à la défiguration définitive d’une vie biologique ? Le fait est là : amputation des organes sexuels , et la situation des personnes nées intersexe est une démonstration à elle seule de cette réalité. Lire attentivement notre note 30.

Concernant les bloqueurs de puberté utilisés pour des enfants dont on fait exprimer une angoisse sur leur désir de devenir ce qu’il ne connaisse pas : un adulte sexué homme ou femme, l’exploitation de leur angoisse fait obtenir un consentement qui n’en est pas un . Et pour bloquer leur puberté, les thérapies sont celles utilisées pour la castration chimique des délinquants sexuels. Il s’agit d’une destruction chimique des futures capacités de reproduction : sensibilité, érotisme, épanouissement et liberté amoureuse jusqu’au désir d’enfantement. Tout cela est définitivement massacré à vie.

Concernant l’accompagnement psychologique, le protocole consiste essentiellement à faire s’exprimer l’enfant âgé de 12 à 13 ans, puis à lui imposer les bloqueurs de puberté, ensuite des traitements hormonaux et enfin des interventions chirurgicales, dîtes de réattribution définitive qui désensibilise le corps, à la manière de l’excision, puisque les organes sexuels naturels sont amputés et des simulacres d’organes génitaux opposés sont mis en place, sans innervation et réalité physiologique environnante. Ne tombons pas dans le sordide, mais la trivialité du réel exige peut-être de rappeler que le désir humain s’accompagne d’une multitude de phénomènes physiologiques aussi ingénieux que complémentaires pour susciter le désir, permettre l’acte sexuel et envisager son aboutissement à court terme dans le plaisir, voire son autre but reproductif. Le mammifère s’accouple aussi pour se reproduire. Trivial mais vrai. Or, tout cela est annihilé.

Concernant le dissensus au sein des personnel, il conduisit à la démission de 35 psychologues entre 2016 et 2019. Ces derniers témoigneront d’une médicalisation dangereuse aux conséquences incertaines, dont ces fameux bloqueurs de puberté aux effets secondaires méconnus. Ils mentionneront ces démarches contraintes et manipulatrices, sous l’emprise de médecins, privant ces enfants du recours à l’autorité de leurs parents, culpabilisés et contestés, refusant l’exposé d’alternatives à cette transition. Ces diagnostics excessifs pour des enfants troublés, perturbés, en manque d’affection parfois, et surtout pour certains, souffrant de dysphorie de genre, ne légitime en aucun cas cet acharnement chirurgical.

Le cas Keira Bell

Elle a subi les traitements prévus à Tavistock : bloqueurs de puberté, hormones et opérations chirurgicales. Elle a souffert de cette nouvelle situation et a poursuivi la clinique. Le jugement de la Haute Cour de justice lui a donné raison, estimant que l’adolescent ne peut consentir en raison, en mesurant les conséquences d’une telle décision, dont d’ailleurs l’ensemble des effets ne lui est pas exposé. En septembre 2021, sur appel des avocats de la clinique, la décision fut contredite au motif qu’elle était incompatible avec la jurisprudence en matière de contraception, qui autorise un médecin et un mineur à décider conjointement en la matière. Les médecins sont donc bien en position d’abuser de leur autorité et de leur savoir sur des jeunes influençables, les isolant de leur parent, pour devenir le seuls interlocuteurs compétents et légitimes, alors qu’ils sont juges et parties, puisqu’ils tirent un profit économique de ces transitions. Or Keira Bell a bien indiqué que ce dont elle souffrait le plus, c’était le fait définitif de sa stérilisation, qu’une adolescente pouvait difficilement évaluer face aux désirs de changement d’apparence, aux fantasmes et jeux du travestissement, jusqu’à sacrifier son corps et ses potentialités, peu appréciables par un adolescent. La substitution de l’autorité parentale par un tiers réputé expert est ici problématique, puisque l’expert est intéressé : juge et partie.

Son histoire n’est pas isolée. Elle témoigne d’une emprise intentionnelle d’une nouvelle parentalité médicale qui se substitue aux parents, et qui en revanche fuit toute sorte de responsabilité quant aux actes commis. Dans son cas, la subversion idéologique falsifie les identités sexuelles, mais aussi les faits dont on dénie l’identification et la factualité. Or, tout scientifique qui dénie la souffrance de la chair et la plainte de son patient, est apte à cautionner les expérimentations sur des humains. Là est le scandale de cette idéologie. Sa violence dans l’usage de la propagande de guerre et son déni, largement similaire aux révisionnismes de ceux qui n’ont pas le courage d’affronter leur crime à la face de l’humanité tout entière. Le cas Oli London est de ce point de vue édifiant de la propagande de guerre qui menace ces jeunes, qu’on conduit au camp de leur stérilisation et de leur défiguration charnelle.

Le cas Oli London

Cet influenceur suivi par environ un million de personnes sur les réseaux sociaux a un parcours très intéressant concernant les identités et transitions. Anglais d’origine, passionné de K.culture : les modes, les chanteurs et les codes promus par la Corée du Sud, il s’identifie à la Corée et aux coréens jusqu’à désirer une transition « raciale » qui n’est pas sans rappeler celle du célèbre chanteur Michael Jackson rêvant de devenir moins noir, plus métisse, voire blanc. Il veut devenir facialement un coréen. Il nomme cela sa transition raciale. Il vit en Corée, apprend le coréen. Il en est de même de son identité sexuelle, aspirant à devenir androgyne, entre deux sexes. Il se dit alors non-binaire, juste au milieu dit-il.

S’en est suivi une guerre entre son apologie de la transition raciale et sexuelle et des militants du genre, l’accusant de racisme en accomplissant une telle transition, causant du tort, selon eux, aux authentiques et pures transitions de genre : pureté du nationalisme symbolique à l’œuvre ici. Un traitre en vertu du principe 10 de Morelli. Le plus intéressant dans son aventure personnelle, qui n’est pas sans conséquence sur sa physiologie, il annonce le 15 octobre 2022 qu’il va détransitionner pour redevenir un homme biologique. Il annonce peu de temps après sa conversion au catholicisme, puis s’exprime sur ce qu’il ressent comme des traumatismes de son enfance et de ses opérations. Il s’exprime sur la vacuité de ses apparences, ayant découvert par sa conversion religieuse, et non thérapeutique, que le plus important est à l’intérieur, selon ses mots.

Son cas permet de mesurer à quel point la théorie du genre agit selon l’ambition de ses initiateurs, constructeurs de normes agressifs, qui veulent imposer leur stéréotype sur le sexe et les manières de vivre sa sexualité, se conduisant en normatifs identitaires, en nationalistes symboliques guerriers, excluant les étrangers de leur monde : les femmes en particulier et les hétérosexuels . Son témoignage met en exergue la pression des médias sociaux sur les jeunes, les manœuvres de propagande et de déstabilisation, dignes des approches sectaires : isolement, déni du réel, manipulation, prise de contrôle, automutilation, rites d’appartenances, comme dans une tribu ou une secte avec ses sacrifices, ses scarifications, etc . Oli London raconte son histoire dans son livre : Gender Madness. Il dénonce ce qui lui apparaît comme une propagande orientée vers la création d’une industrie des transitions de genre qui, selon lui, vise des milliards de chiffre d’affaires.

Il est devenu un adversaire des théoriciens du genre et milite en faveur du droit des enfants et des femmes, dont nous allons développer qu’elles sont les victimes de cette économie des transitions sexuelles. Les pseudo-libérateurs, comme souvent, sont de bons bourreaux, des terroristes, des agresseurs qui s’arrogent le droit d’agir sur des victimes dont ils nieront qu’elles en sont. Là aussi, point commun du nationalisme symbolique avec le nationaliste identitaire. Voilà pourquoi, nous pensons pouvoir conclure ici par le syndrome de Mengele qui est à l’œuvre chez Butler, ses militants et ses médecins. Ici, l’écrit manipule les mots et l’auteur nie que les mots conduisent à des actes et qu’il y aurait des comptes à rendre sur ces actes inspirés des mots. Butler est cet auteur qui omet de décrire les effets de sa littérature, comme si l’emprise des mots sur le monde était une subversion cachée, le réel n’existant pas.

Pierre-Antoine Pontoizeau

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4 commentaires

  1. Toujours les mêmes ingrédients que ce soit pour l’ ‘injectisme’, le ‘porno-o.m.s-isme’ à l’école, le ‘va-t-isme’ en guerre…

  2. “permettre l’acte sexuel et envisager son aboutissement à court terme dans le plaisir, voire son autre but reproductif”
    Le but premier de l’acte sexuel est la reproduction. La sexualité récréative est la cause principale de l’avortement.

  3. “Là aussi, point commun du nationalisme symbolique avec le nationaliste identitaire” –> Vous êtes bien gratiné obsessionnellement, vous aussi ! Pourquoi faire 1 amalgame odieux pour ce drame sociétal pitoyable, en y impliquant le nationalisme identitaire ???

  4. Je retiens ” les théoriciens du genre omettent les conséquences de leur propagande” Et tant pis pour toutes les victimes qui par stupidités ce sont laissés entrainés par des auteurs, des acteurs, des chanteurs d’une soi disant nouvelle culture dite moderne. Flute. Cela commence avec des tatouages, une auto mutilation, une forme de maltraitance du corps et on fini comme transgenre raté, individu ni poisson ni chair. Bravo les modernistes du futur.

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