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Réponse au député Gonnot

A un lecteur qui l'interrogeait sur sa position à propos du projet de loi sur le statut du "faux-parent", le député UMP François-Michel Gonnot (son blog) a répliqué :

G "la loi actuelle sur la délégation-partage de l’autorité parentale suppose une procédure très lourde (1) pouvant prendre plusieurs années devant le juge aux affaires familiales. C’est pourquoi, après avoir mené de nombreuses concertations avec toutes les associations familiales, le gouvernement propose à ceux qui le souhaitent le partage de l’autorité parentale avec un tiers si et seulement si les deux parents de l’enfant sont d’accord (2). Ce partage se ferait par une procédure simplifiée sous forme de convention homologuée par le juge (3) aux affaires familiales qui reconnaît et sécurise juridiquement l’intervention de ces adultes qui ne sont pas les parents de l’enfant et qui accomplissent certains actes de sa vie quotidienne. Par ailleurs, le texte renforcerait de manière significative l'autorité parentale conjointe des deux parents (4). Le juge aux affaires familiales pourrait astreindre celui des parents qui ne respecte le droit d’hébergement. Afin de prévenir les enlèvements d’enfants vers l’étranger, le juge aurait également la faculté de prononcer des interdictions préventives de sortie du territoire, et la délivrance de titres d’identité et de voyage pour l’enfant se ferait obligatoirement avec l'accord de ses deux parents."

Ces propos sont faux :

  1. Ce n’est pas le cas du tout, car la procédure est peu contraignante. Le juge aux affaires familiales du lieu où demeure le mineur est saisi par simple requête, et les parties sont dispensées du ministère d'avocat (art. 1203 NCPC). Le juge procède ou fait procéder à toutes les investigations utiles (art. 1205 NCPC). Il entend les père, mère et toute personne dont l'audition lui paraît utile (art. 1208 NCPC). Si la demande est urgente, le juge peut ordonner des mesures provisoires pour la durée de l'instance (art. 1207 NCPC) et, si les parents ne peuvent supporter les frais de justice, le juge fixe le montant de leur participation (art. 1197 NCPC). Certes, toute procédure suppose une contrainte, même minimale comme ici, mais cette contrainte semble tout à fait proportionnée avec l’enjeu.
  2. Si l’on estime que la vie quotidienne des familles recomposées est compliquée, ce n’est pas en tout cas le statut pour le beau-parent qui la simplifiera ! Selon vous, «le gouvernement propose à ceux qui le souhaitent le partage de l’autorité parentale avec un tiers si et seulement si les deux parents de l’enfant sont d’accord», par une convention «qui reconnaît et sécurise juridiquement l’intervention de ces adultes qui ne sont pas les parents de l’enfant et qui accomplissent certains actes de sa vie quotidienne». Permettez-moi de rectifier ce propos : la convention n’a pas vocation à porter sur les actes de la vie quotidienne, qui peuvent déjà être accomplis, sans convention. La convention homologuée dont parle l’avant projet vise à partager l’autorité parentale, ce qui est tout à fait différent et ne concerne pas les actes de la vie quotidienne
  3. Très franchement, je ne vois pas ce que la procédure de la convention homologuée fera gagner en temps et en énergie : il faudra bien saisir le juge, et celui-ci devra bien entendre les intéressés et procéder aux investigations utiles pour vérifier que la convention «est conforme à l’intérêt de l’enfant et si le consentement du ou des parents a été donné librement», ainsi que le prévoit l’avant projet ! Bref, le projet ne va strictement rien changer de ce point de vue !
  4. Tout cela est très intéressant, mais il suffit dans ce cas d’un projet de loi sur la coparentalité, visant à renforcer les garanties pour que l’enfant ne soit pas privé de liens avec l’un de ses deux parents. Nul besoin du reste du projet concernant les tiers.

Ce député a dû lire les conclusions de la mission d’information sur la famille et les droits de l’enfant menée à l’Assemblée nationale en 2005 – 2006 trop rapidement car, précisément, la mission n’est pas favorable à la généralisation du partage de l’autorité parentale, partage qui «conduit à placer un tiers au même niveau de responsabilité qu’un parent légal» (p. 260). La mission ne propose absolument pas de partager l’autorité parentale avec un tiers sous prétexte qu’il vit avec un des parents de l’enfant !

Continuez d'écrire à vos députés (déjà plus de 13000 signataires).

Michel Janva

Marianne refuse d’hurler avec les loups

Antidote critique Libération (victime des trostkistes !), qui avait osé titrer "Faut-il changer de Pape ?" :

M "Moi qui ne suis pas très pieux, qui ne me suis pas rendu à une messe dominicale depuis le printemps 1985, j’ai du mal à me trouver légitime à fonder l’esquisse d’une critique sur le mariage des prêtres et tutti quanti. Ce serait de la timidité, croyez-vous ? J’ai déjà entendu l’excellentissime Elisabeth Lévy dire avec raison : «Je suis toujours étonnée qu’on s’étonne que le Pape soit catholique». Cela vaut pour Benoît comme ça l’était pour Jean-Paul. Son métier, c’est défendre un Dogme, auquel je ne souscris pas. Et c’est justement parce que je n’y souscris pas que je ne m’autorise pas à en juger le premier protecteur, de peur qu’un catho pratiquant ne m’envoie très opportunément la phrase suivante au visage :«Mêle toi de tes fesses». […]

Madame Bachelot connaît-elle le principe de Laïcité ? Principe qui protège à juste titre l’Etat des immixtions de tout pouvoir religieux, mais qui protège aussi les Eglises des immixtions de l’Etat. Il est donc pour le moins choquant d’observer les ministres d’un gouvernement s’écharper en public sur la façon d’interpréter les déclarations d’un chef religieux. […] Il est plus facile de taper sur une Eglise catholique qui n’a plus, même en Afrique, la même influence que dans le passé que de fustiger l’industrie pharmaceutique cupide qui traîne les pieds depuis des années pour trouver un vaccin à ce virus. Il semble bien, une nouvelle fois, qu’on se trompe sur l’identité de ceux qui se trouvent du côté du manche."

Michel Janva

Evangéliser est un devoir

Le pape Benoît XVI a célébré ce matin à 10h une messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et religieux, les mouvements ecclésiastiques et les catéchistes d'Angola et São Tomé dans l'église São Paolo de Luanda. Extrait de l'homélie du Saint-Père :

B "Grâce à cet être christifié par l’œuvre et la grâce de l’Esprit Saint, se réalise peu à peu la croissance du Corps du Christ tout au long de l’Histoire. […] De fait, le Baptême permet que tous les croyants soient un dans le Christ. Aujourd’hui, il vous revient, frères et sœurs, dans le sillage des saints et héroïques messagers de Dieu, de présenter le Christ ressuscité à vos concitoyens. Ils sont si nombreux à vivre dans la peur des esprits, des pouvoirs néfastes dont ils se croient menacés ; désorientés, ils en arrivent à condamner les enfants des rues et aussi les anciens, parce que – disent-ils – ce sont des sorciers. Qui ira auprès d’eux pour leur dire que le Christ a vaincu la mort et toutes les puissances des ténèbres ? Quelqu’un objectera : «Pourquoi ne les laissons-nous pas en paix ? Ceux-ci ont leur vérité ; et nous, la nôtre. Cherchons à vivre pacifiquement, en laissant chacun comme il est, afin qu’il réalise le plus parfaitement possible sa propre identité». Mais si nous sommes convaincus et avons fait l’expérience que, sans le Christ, la vie est inachevée, qu’une réalité – la réalité fondamentale – lui fait défaut, nous devons être également convaincus du fait que nous ne faisons d’injustice à personne si nous lui présentons le Christ et lui donnons la possibilité de trouver de cette façon, non seulement sa véritable authenticité, mais aussi la joie d’avoir trouvé la vie. Bien plus, avons-nous le devoir de le faire ; c’est un devoir d’offrir à tous cette possibilité dont dépend leur éternité. […] Que ce soit là notre engagement commun : faire, ensemble, sa sainte volonté : «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création». Épousons sa volonté, comme saint Paul l’a fait : Annoncer l’Évangile, «c’est une nécessité qui s’impose à moi : malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !»."

MJ

Philippe de Villiers refuse de participer à la chasse au Pape

C'est ici (au début puis à 3mn50).

En revanche, Christine Boutin s'est fourvoyée.

Michel Janva

Petit exercice de réinformation pratique

Cela ne vous prendra que quelques minutes

Michel Janva

Remèdes pour l’Afrique

Extrait du discours que le pape Benoît XVI a prononcé lors de sa rencontre, ce vendredi, en fin d'après-midi, avec les autorités politiques et civiles de l'Angola et les membres du Corps diplomatique :

A "L'Angola sait qu'est arrivé pour l'Afrique le temps d'être le continent de l'espérance. Tout comportement humain droit est espérance en action. Nos actions ne sont jamais indifférentes devant Dieu ; et elles ne le sont pas non plus pour le développement de l'histoire. Chers amis, avec un cœur intègre, magnanime et plein de compassion, vous pouvez transformer ce continent, libérant votre peuple du fléau de l'avidité, de la violence et du désordre en le conduisant sur le chemin indiqué par les principes indispensables à toute démocratie civile moderne : le respect et la promotion des droits de l'homme, un gouvernement transparent, une magistrature indépendante, des moyens de communication sociale libres, une administration publique honnête, un réseau d'écoles et d'hôpitaux fonctionnant de façon adéquate, et la ferme détermination, basée sur la conversion des cœurs, d'éradiquer une fois pour toutes la corruption. Dans le Message de cette année pour la Journée mondiale de la Paix, j'ai voulu attirer l'attention de tous sur la nécessité d'une approche éthique du développement. En effet, plus que de simples programmes et protocoles, les habitants de ce continent demandent à juste titre une conversion profonde, authentique et durable des cœurs à la fraternité (cf. n. 13). Leur exigence vis-à-vis de ceux qui œuvrent dans la politique, dans l'administration publique, dans les agences internationales et dans les compagnies multinationales est avant tout celle-ci : soyez à nos côtés de façon vraiment humaine, accompagnez-nous, ainsi que nos familles et nos communautés ! […}

Cependant, comme nous le savons tous, ici aussi les familles subissent de nombreuses pressions : angoisse et humiliation causées par la pauvreté, le chômage, la maladie, l'exil pour n'en citer que quelques-unes. Est particulièrement bouleversant le joug opprimant des discriminations qui pèsent sur les femmes et sur les jeunes filles, sans parler de l'innommable pratique de la violence et de l'exploitation sexuelle qui leur cause tant d'humiliations et de traumatismes. Je dois également mentionner un autre grave sujet de préoccupation : les politiques de ceux qui, dans l'illusion de faire progresser l'« édifice social », en menacent les fondements mêmes. Combien est amère l'ironie de ceux qui promeuvent l'avortement au rang des soins de la santé des « mamans » ! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive (cf. Protocole de Maputo, art. 14) !"

MJ

Le patriarcat de Moscou soutient Benoît XVI

Lu sur le site du patriarcat de Moscou :

"Le patriarcat de Moscou est solidaire avec la position du pape Benoît XVI sur les moyens de lutter contre le SIDA et le fait que les préservatifs ne peuvent pas être considérés comme un remède contre cette maladie."

L'archiprêtre Vsévolod Tchapline, vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a indiqué :

"Il est faux de considérer les préservatifs comme un moyen d'enrayer la propagation du SIDA. Si une personne mène une vie peccamineuse, débauchée, se drogue, n'a pas de sens ni de modération dans son existence, elle périra de toute façon d'une maladie ou d'une autre. Aucun préservatif et aucun médicament ne pourront l'en sauver. La propagation du SIDA ne peut être arrêtée que par une éducation éthique de la population concernée et non par le recours aux préservatifs".

Michel Janva

Défense de la vie : le rôle des médecins et chercheurs

Hier, lors de sa rencontre avec les malades, Benoît XVI a dit :

"À vous, chercheurs et médecins, il revient de mettre en œuvre tout ce qui est légitime pour soulager la douleur ; il vous appartient en premier lieu de protéger la vie humaine, en étant les défenseurs de la vie, depuis sa conception jusqu'à son terme naturel. Pour tout homme, le respect de la vie est un droit et en même temps un devoir, car toute vie est un don de Dieu."

MJ

Benoît XVI est arrivé en Angola

Il y a déclaré :

"Quant à moi, vous le savez, je viens d’un pays dont les habitants ont une haute estime de la paix et de la fraternité, en particulier ceux qui – comme moi – ont connu la guerre et la division entre frères d’une même Nation en raison d’idéologies destructrices et inhumaines qui faisaient peser le joug de l’oppression sous la fausse apparence du rêve et de l’illusion. Vous pouvez donc comprendre combien le dialogue entre les hommes est important à mes yeux, car il permet de dépasser toutes les formes de conflits et de tensions et de faire de chaque Nation – et donc de votre Patrie – une maison de paix et de fraternité. Pour atteindre ce but, vous devez puiser dans votre patrimoine spirituel et culturel les valeurs positives dont l’Angola est riche, et aller sans peur à la rencontre les uns des autres, en acceptant de partager pour le bien de tous les richesses spirituelles et matérielles."

MJ

Berlusconi ne hurle pas avec les loups

Car le Pape est dans son rôle.

MJ

Les véritables objectifs des promoteurs du préservatif

Sur Sed Contra, Hugues Kéraly accuse (il s'agit en fait d'un extrait d'un document intitulé “Sida et bioéthique”, publié au Vatican par la Congrégation pour la Famille à la fin du pontificat de Jean-Paul II) :

"La réalité derrière ces protestations, accusations et mises en scènes est que les partisans du préservatif, se sentant et se sachant coupables de la diffusion du sida, liée aux effets pervers de la dite "révolution sexuelle", attaquent les gens de bon sens dont ils font leur bouc émissaire. Plutôt que de devoir changer soi-même on préfère projeter sur l'autre sa culpabilité. Le développement de toute la propagande pour les préservatifs, à la télévision, dans les spots publicitaires, sur les affichages publicitaires, a très peu à voir, quant à lui, avec l'éthique et beaucoup plus à voir avec les impératifs financiers. Les préservatifs sont promus sur le devant de la scène pour des "raisons humanitaires", derrière la scène à cause des très importants bénéfices tirés de la fabrication des dits préservatifs.

Mais il y a encore une autre raison, non dite, et peut être encore plus perverse à ce déluge de propagande sur un protecteur qui ne protège que partiellement et qui, de plus, est très souvent mal utilisé: l'idéologie du contrôle des populations, qu'on ne doit jamais sous-estimer, ni dans sa puissance financière, ni dans sa totale immoralité, comme les "conférences" du Caire et de Beijing l'ont montré à visage découvert. Si la banque mondiale, le fond monétaire International, les différents organismes d'aide, les innombrables ONG toutes plus ou moins affiliées à l'IPPF, exigent des gouvernements des pays en développement la diffusion des contraceptifs, de l'avortement et des préservatifs en échange de leur aide financière, ce n'est pas par amour des peuples, mais bien par désir fondamental de réduire les populations de ces pays. Si ces ONG, ces organismes de lutte contre le sida ont tellement insisté sur les distributions massives de préservatifs dans les pays sous-développés, alors mêmes que l'on connaît bien aujourd'hui le caractère limité de la protection ainsi offerte, c'est moins pour freiner le sida que pour donner aux peuples ainsi traités une habitude, et, l'espèrent-ils, un besoin de contraception. […]

Le but est d'installer dans les esprits des peuples des pays sous-développés ou en voie de développement une "mentalité contraceptive" du type de celle qui conduit les pays industriels à leur hiver démographique, mentalité associée à une bonne dose d'immoralité, à un comportement sexuel contraire au sens de la sexualité humaine, et à la dégradation de la structure familiale, des valeurs familiales et des liens familiaux. Une fois un tel résultat obtenu, la bataille pour eux sera gagnée. Ces pays sous-développés n'auront plus d'enfants, ils ne poseront plus de problème de développement, et ne seront certainement plus une menace potentielle – économique ou politique – pour les pays industrialisés."

MJ

République Tchèque : la ratification du Traité de Lisbonne tangue

Le gouvernement est sous le coup d'une motion de censure.

MJ

Quand seul l’argent a du prix

rien ne résiste.
 Lu sur le blog de Jean-Dominique Merchet :

Projet_balard
"Les bâtiments des frères Perret devraient donc être détruits, ce qui suscite une protestation dont nous nous étions fait ici l'écho. "Ils n'ont pas l'esthétique pour eux, mais ils sont cependant des témoignages du patrimoine industriel du XXe siècle" explique Vincent Noce. "La mairie de Paris proteste mollement, le ministère de la Culture, évidemment, ne dit mot".

"Même
si une certaine émotion est perceptible au sein des services du
patrimoine, comme chez des élus UMP, le ministère de la Culture ne peut
opposer résistance au grand projet que Nicolas Sarkozy a fait sien.

Le
Président ne manque pas une occasion pour pester contre les entraves
mis par le code de l’urbanisme et réclamer la liberté du geste
architectural.
En droit, rien n’interdit la démolition".

"Le site, destiné aux installations techniques de la Marine,
comprend plusieurs édifices datant des années vingt aux années
cinquante. Seul le bâtiment administratif, de 1928, est protégé, et ne peut pas être démoli.
Le reste est voué à la destruction, y compris un bassin giratoire
exceptionnel pour les maquettes de navire, dont la mairie de Paris
avait demandé en vain le classement.
Il est notamment reproché au
ministère de la Défense d'autoriser cette démolition sans avoir conduit
une étude de fond sur la valeur historique de cet ensemble
, et de
chacune de ses parties",
ajoute Vincent Noce".

Sur les bâtiments :

"Construit au XXe siècle, le site destiné aux installations techniques
de la Marine comprend plusieurs édifices datant des années vingt aux
années cinquante. Ces bâtiments de la Marine sont l'oeuvre d'Auguste
Perret et ses frères, des architectes honorés au patrimoine mondial de
l'Unesco
pour leur reconstruction de la ville du Havre
(Seine-Maritime)".

Attila aurait-il fait mieux?

Lahire

Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques

E A la fin de la messe, Mgr Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques a présenté l'Instrumentum Laboris ou document de travail du Synode africain que le Pape Benoît XVI a remis aux présidents des Conférences épiscopales nationales et régionales du continent. La IIe Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des évêques se tiendra au Vatican du 4 au 25 octobre

Le premier chapitre de l'Instrumentum Laboris décrit la situation actuelle de l'Eglise en Afrique et examine l'application de l'exhortation apostolique Ecclesia in Africa (1995), et son actualité dans le nouveau contexte social.

Le deuxième chapitre présente la priorité de la réconciliation, de la justice et de la paix en Afrique.

Le troisième chapitre souligne la mission de l'Eglise, famille de Dieu, qui se convertit par sa conduite en signe et instrument de réconciliation. Pour promouvoir la justice et la paix, elle s'engage dans l'évangélisation et dans la promotion humaine au service de tous à travers ses institutions éducatives, sanitaires et les programmes de développement.

Le quatrième chapitre propose une réflexion sur le témoignage de vie de tous les membres du peuple de Dieu. L'accent est mis sur la mission particulière des chrétiens engagés dans la société: en politique, dans les forces armées, dans l'économie, dans l'éducation, dans la santé, dans la culture, dans les moyens de communication sociale, dans les organismes internationaux.

On peut lire dans ce document de 50 pages :

"Il semble qu'un processus organisé de destruction de l'identité africaine soit à l'oeuvre sous prétexte de modernité".

Les "puissances militaires et économiques" et les institutions financières internationales y sont mises en cause, ainsi que la "globalisation", qui menace "les valeurs africaines authentiques" comme le "respect des ancien", "le respect de la vie".

Michel Janva

Boomerang

La Fraternité Sacerdotale Saint Pierre met en garde les politiques :

"Les politiques français avant de hurler avec les loups contre Benoît XVI devraient se souvenir du scandale du sang contaminé : à l’époque, les pouvoirs publics avait fermé les yeux en connaissance de cause sur un risque marginal d’infection. Mais au bout de ce risque marginal, il y eut bien des morts.

En face d’un risque d’être empoisonné à mort ou de véhiculer la mort, le seul discours responsable est celui qui dit la vérité, toute la vérité, qui ne cache pas les risques encourus et qui rappelle que seuls l’abstinence et la fidélité sont des moyens efficaces de lutte contre le SIDA. A une époque où l’on glose tant sur le « principe de précaution », dans le cadre de nuisances supposées pour la santé, ne devrait-on pas l’appliquer dans un cas aussi grave que celui du SIDA ? On ne joue pas avec la vie des hommes. On ne crée pas le sentiment d’une fausse sécurité par une propagande mensongère qui entraîne les personnes à adopter des conduites finalement suicidaires car « à risques ». On ne joue pas avec la santé morale et physique de jeunes qui ignorent totalement les déficiences du préservatif. Au contraire, on doit éduquer leur sens des responsabilités. 

Si demain des victimes du SIDA l’ayant contracté alors qu’ils utilisaient le préservatif se retournaient contre le ministère de la santé, ce ne serait que justice. Ceux qui font la leçon au Pape devraient se méfier du possible effet « boomerang » de leur accusation assassine."

MJ

Un autre député sort du lot

Il s'agit de Christian Vanneste. Extrait :

V "Tous ceux qui détestaient Jean-Paul II et ses principes savaient fort bien qu’il aurait été mal venu de s’en prendre à cet homme dont chacun avait pu admirer le courage lors de l’attentat commis contre lui, la charité à l’égard de son auteur et cette grandeur dans la souffrance et la faiblesse physique à la fin de sa vie. Jean-Paul II était inattaquable. Enfin, l’heure de la revanche a sonné contre Benoit XVI dont on saisit les moindres actes ou les moindres paroles pour les critiquer non sans les avoir auparavant déformés et amplifiés.

Il y a eu Ratisbonne, il y a eu Williamson, il y a maintenant le préservatif et l’Afrique.

Jean-Paul II n’avait cependant rien dit d’autre car aucun Pape ne pourrait préférer une réponse mécanique d’ailleurs imparfaite, à une pratique morale et spirituelle qui est, elle, véritablement libératrice. Il faut se rappeler que le Pape n’est pas un politicien démagogue, que c’est le porteur d’une Espérance, certains diront d’un idéal, et que c’est toujours en regardant vers ce dernier qu’on doit comprendre et juger ces paroles. Il est sûr que la meute médiatique des matérialistes et des hédonistes est évidemment très éloignée de pouvoir comprendre un tel message. Les foules plus concrètes des fidèles qui se pressent autour du Saint-Père à ce moment-même apportent une meilleure réponse."

MJ

Excommunication au Brésil : décryptage et vérités

Le numéro de Présent de demain est accessible gratuitement sur internet (en raison de la grève…). Jeanne Smits y décrypte l'affaire brésilienne en 9 points. Il faut les lire en intégralité car les faits rapportés tranchent avec les mensonges colportés, y compris par des catholiques. Voici quelques extraits :

S "constatant que la mère et le père faisaient l’objet de pressions de la part de «travailleurs sociaux» (et non de médecins) pour qu’ils autorisent un avortement immédiat, constatant aussi les fausses informations divulguées par la presse quant à l’état de santé de la fillette, et les pressions médiatiques des groupes pro-avortement au Brésil, Mgr Cardoso demanda un bulletin de santé à l’institut maternel et infantile de Pernambuco où elle était gardée. Ce fut le directeur de la clinique (« IMIP ») qui l’apporta, confirmant qu’il n’y avait aucune menace imminente sur sa vie et que, si les parents ne voulaient pas d’un avortement, il serait possible de mener la grossesse à terme si les soins nécessaires lui étaient apportés.

En définitive, le père légitime, ébranlé un moment par les affirmations d’une travailleuse sociale, décida de ne pas signer l’autorisation d’avortement. Pour passer à l’acte, l’accord des deux parents était nécessaire. Le père, M. Erivaldo, accompagné de l’avocat du diocèse de Recife, d’un médecin et d’un psychologue, se rendit le mardi après-midi à l’IMIP pour voir luimême sa fille. Mais elle n’était plus là. Une ONG qui fait de l’agit-prop en faveur du « droit » à l’avortement, « Curumin », avait eu accès à la mère de la petite et avait obtenu d’elle la signature d’une demande d’avortement (en fait, une empreinte digitale, la mère étant illettrée). Comme la fillette n’était nullement en danger de mort l’IMIP, qui ne voulait pas réaliser l’opération, n’avait eu d’autre choix que de lui donner une autorisation de sortie et elle avait été emmenée dans un lieu non précisé. Il s’agissait de la cacher à son père…

Alors que toute la presse brésilienne parlait de l’affaire le père et les représentants du diocèse finirent par découvrir, le mercredi 4 mars, où la fillette avait été emmenée : dans une maternité « référente » pour les avortements légaux à Recife. Et l’avortement avait déjà eu lieu, la procédure ayant été déclenchée dès le mardi soir. C’est dans ce contexte passionnel que Mgr Cardoso Sobrinho fut sollicité par les médias. Et dans ce contexte qu’il observa que l’avortement volontaire est automatiquement puni d’excommunication, peine qui en l’occurrence ne pouvait évidemment frapper la petite victime mineure, mais sa mère et ceux qui décidèrent l’avortement ou le mirent en oeuvre."

Y avait-il réellement danger de mort pour la fillette ? Non. L'avortement était-il sans danger pour la fillette ? Non. L'évêque a-t-il excommunié la mère ? Réponse :

C "Il a lui-même multiplié les déclarations, dès le 6 mars, pour s’insurger contre la manipulation médiatique de son évocation du canon prévoyant l’excommunication automatique. Etait-elle réellement de circonstance ? Pour la mère, la crainte subjective, objectivement infondée, de voir certainement mourir sa petite fille, la rendait sans doute sans objet. Mais pour ceux qui manipulèrent l’affaire, on ne peut en dire autant. Quoi qu’il en soit, Mgr Cardoso a clairement répété : «Je n’ai excommunié personne. C’est la loi de l’Eglise. (…) Mais évidemment cela vaut pour les gens qui ont la foi. Je rappelle que celui qui encourt l’excommunication n’est pas condamné à vie. Les portes de l’Eglise sont toujours ouvertes. Quiconque se convertit et demande pardon, eh bien l’Eglise est toute prête à l’absoudre. Mais pour des délits très graves de cette sorte, les personnes doivent être alertées.»"

Et plus loin :

"On sait bien que les législations mettant en oeuvre la culture de mort se décident toujours « à la marge », sur des cas hautement émotionnels, surexploités par les médias. Un combat monstrueux est aujourd’hui mené au Brésil pour obtenir la légalisation totale de l’avortement. L’Eglise devait-elle se taire tout à fait, d’autant plus que les droits du père de la fillette avaient été en cette occurrence ouvertement bafoués ? L’évêque et son entourage se sont battus pour trois vies. Ils ont rappelé que la destruction directe d’une vie innocente est toujours en contravention avec le 5e commandement. Cela ne veut pas dire qu’on ne puisse réaliser un acte médical susceptible de sauver la mère tout en risquant de porter indirectement atteinte à la vie de l’enfant qu’elle attend. Par exemple : l’ablation d’un utérus atteint d’un cancer […] bien que l’embryon n’ait alors aucune chance de survie, le respect de son être exige qu’on n’attente pas directement à sa vie et qu’on envisage de tenter de le réimplanter dans le sein de sa mère. Dans aucun de ces cas la mort ne serait directement voulue. Dans l’avortement, c’est la mort qui est recherchée. On ne peut appeler cela un bien."

Quant au violeur, il est bien sûr en état de péché mortel.

Michel Janva

Ne craignez pas d’aimer l’Église

En cette fête de Saint Joseph, le Pape a déclaré, au cours de son homélie à Yaoundé :

B "Chers frères et sœurs, je vous le dis à nouveau de tout cœur : comme Joseph, ne craignez pas de prendre Marie chez vous, c’est-à-dire ne craignez pas d’aimer l’Église. Marie, Mère de l’Eglise, vous apprendra à suivre ses pasteurs, à aimer vos évêques, vos prêtres, vos diacres et vos catéchistes, et à suivre ce qu’ils vous enseignent, à prier aussi à leurs intentions. Vous qui êtes mariés, regardez l’amour de Joseph pour Marie et pour Jésus ; vous qui vous préparez au mariage, respectez votre futur conjoint ou conjointe comme le fit Joseph ; vous qui vous êtes donnés à Dieu dans le célibat, repensez à l’enseignement de l’Église notre Mère : «La virginité et le célibat pour le Royaume de Dieu ne diminuent en rien la dignité du mariage ; au contraire ils la présupposent et la confirment. Le mariage et la virginité sont les deux manières d’exprimer et de vivre l’unique mystère de l'Alliance de Dieu avec son peuple» (Redemptoris custos, 20).

Je voudrais encore adresser une exhortation particulière aux pères de famille puisque saint Joseph est leur modèle. C’est lui qui peut leur enseigner le secret de leur propre paternité, lui qui a veillé sur le Fils de l’Homme. De même, chaque père reçoit de Dieu ses enfants créés à sa ressemblance et à son image. Saint Joseph a été l’époux de Marie. De même, chaque père de famille se voit confier le mystère de la femme à travers sa propre épouse. Comme saint Joseph, chers pères de famille, respectez et aimez votre épouse, et conduisez vos enfants, avec amour et par votre présence avisée, vers Dieu où ils doivent être (cf. Lc 2, 49).

Enfin, à tous les jeunes qui sont ici, j’adresse des paroles d’amitié et d’encouragement : devant les difficultés de la vie, gardez courage ! Votre existence a un prix infini aux yeux de Dieu. Laissez-vous saisir par le Christ, acceptez de Lui donner votre amour et, pourquoi pas, dans le sacerdoce ou la vie consacrée ! C’est le plus haut service. Aux enfants qui n'ont plus de père ou qui vivent abandonnés dans la misère de la rue, à ceux qui sont séparés violemment de leurs parents, maltraités et abusés, et incorporés de force dans des groupes paramilitaires sévissant dans certains pays, je voudrais dire: Dieu vous aime, Il ne vous oublie pas et saint Joseph vous protège ! Invoquez-le avec confiance."

Michel Janva

Statut du “faux-parent” : c’est non pour Jean-Frédéric Poisson

Jean-Frédéric Poisson, député UMP-FRS, donne sa position sur le projet de loi Morano :

P "Tout d’abord, il importe de garder à l’esprit une évidence : «il n’y a de familles recomposées que pour les parents». L’enfant garde, malgré les séparations, un lien singulier et unique, avec son père et sa mère. C’est pourquoi, je m’opposerai à tout ce qui pourrait porter atteinte à la primauté des père et mère dans l’éducation des enfants. Premiers éducateurs, titulaires de l’autorité parentale, les père et mère sont les premiers référents de l’enfant, par le lien biologique et inaliénable qui les unit. A ce titre, et en principe, ils doivent demeurer les seuls titulaires de l’autorité parentale.

L’avant projet de loi prévoit un partage de l’autorité parentale par voie de convention homologuée par le juge. Cette modification substantielle du code civil intègrerait dans notre droit une conception contractualiste de la relation familiale. Ainsi, l’autorité parentale ne serait plus considérée comme une prérogative des père et mère née du mariage et se définissant comme un «ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant» (article 371-1 code civil) mais comme un état de fait «fondé sur un lien affectif entretenu par un adulte et l’enfant» (avant projet de loi). Une telle conception porte atteinte à la cellule familiale base de notre société. […]

Ces changements sont réellement dangereux pour l’intérêt de l’enfant. […] Enfin, l’exposé des motifs de cet avant projet de loi envisage explicitement (une première en France !) le cas des familles dites «homoparentales». […] Je ne voterai jamais un texte qui met à mal la famille et qui ouvrirait la voie à l’homoparentalité. Je demeurerai ferme afin que mon pays ne reconnaisse pas d’une manière ou d’une autre les unions homosexuelles car l’intérêt supérieur de l’enfant commande d’être élevé par ses père et mère."

MJ

Un député sort du lot

Il s'agit de Jacques Remiller (UMP), qui défend le Pape. Extrait :

R "Alors qu'une fois de plus les propos du Pape ne sont que partiellement rapportés dans de trop nombreux médias, perdant ainsi leur sens réel, je déplore que la classe politique française se soit empressée de partir à la chasse aux sorcières ! […]

Ce que le Pape a avant tout rappelé, c'est que la voie la meilleure, la plus prévoyante et la plus efficace pour combattre le fléau du sida et protéger la vie humaine réside dans une véritable éducation à la responsabilité, la recherche médicale et la diffusion des thérapies, et l'assistance aux malades."

Sur la fiabilité du préservatif (partie tronquée du communiqué), on se reportera ici.

Michel Janva 

Benoît XVI aux musulmans : foi et raison

Le pape Benoît XVI a prononcé un discours devant les représentants de la communauté Musulmane du Cameroun à la nonciature apostolique de Yaoundé. Le Cameroun

B "abrite des milliers de chrétiens et de musulmans qui, souvent, vivent, travaillent et accomplissent leurs pratiques religieuses dans un même voisinage. Tous croient au Dieu unique [et partagent] des valeurs fondamentales [telles] la famille, la responsabilité sociale, l'obéissance à Dieu, la sollicitude envers les faibles.

[Une] religion authentique (…) rejette toute forme de violence et de totalitarisme [car elle est fondée] pas seulement sur la foi, mais aussi sur une juste raison. La religion et la raison se renforcent mutuellement dès lors que la religion est purifiée et structurée par la raison, et que le potentiel de la raison est libéré par la révélation et la foi".

Actuellement se déroule la messe avec plus de 60 000 fidèles dont le couple présidentiel.

Michel Janva

Affaire brésilienne : le diocèse de Recife donne les faits

Dans un long communiqué publié le 16 mars (v.o. portugais, version anglaise, intégralité de la version traduite en français en commentaire de ce post), le diocèse de Recife (lettre signée par le vicaire général, le chancelier, l'avocat de l'archidiocèse, le recteur du séminaire et le curé de Alagoinha) apporte des précisions suite au scandale médiatique et notamment après l'article de Mgr Fisichella dans l'Osservatore Romano. Extraits :

R "Nous tous, à commencer par le curé d'Alagoinha (soussigné), nous avons traité la jeune fille enceinte et sa famille avec toute la charité et toute la tendresse voulues. Le Curé, en appliquant sa sollicitude pastorale en apprenant la nouvelle dans sa résidence, s'est immédiatement rendu à la maison de la famille, où il a rencontré l'enfant pour lui prêter aide et accompagnement dans la grave et difficile situation où celle-ci se trouvait. C’est cette attitude qui a été suivie pendant les jours, d’Alagoinha à Recife où s’est produit le triste évènement de l'avortement de deux innocents. Il est donc évident, sans équivoque aucune, que personne n'a pensé en premier lieu à une «excommunication». Nous avons utilisé tous les moyens à notre disposition pour éviter l'avortement et sauver ainsi les TROIS vies. Le Curé a accompagné personnellement le Conseil des enfants de la ville dans toutes les initiatives qui visaient le bien de la jeune fille et de ses deux enfants. À l'hôpital, lors des visites quotidiennes, il a eu une attitude d'affection et d’attention qui a montré, tant à la jeune fille qu’à sa mère, qu’elles n'étaient pas seules, mais que l'Église, représentée par le Curé local, leur garantissait l'assistance nécessaire et la certitude que tout soit fait pour le bien de la jeune fille et pour sauver ses deux enfants.

Après le transfert de la jeune fille dans un hôpital de la ville de Recife, nous avons essayé d'utiliser tous les moyens légaux pour éviter l'avortement. L'Église s’est constamment impliquée à l'hôpital. Le Curé de la jeune fille a fait des visites quotidiennes à l'hôpital, situé à 230 km de Recife, sans compter ses efforts pour que la jeune fille et sa mère sentent la présence de Jésus, le Bon Pasteur, qui va à la rencontre de ses brebis qui ont le plus besoin d'aide. […]

Notre Sainte Église continue à proclamer que la loi morale est on ne peut plus claire : il n'est jamais licite de supprimer la vie d'un innocent pour sauver une autre vie. Les faits objectifs sont ceux-ci : certains médecins déclarent explicitement qu’ils pratiquent et continueront à pratiquer l'avortement, et d’autres déclarent avec la même fermeté que jamais ils ne pratiqueront d'avortement. […]

Il est faux d'affirmer que le fait n’a été divulgué dans la presse que parce que l'Archevêque d'Olinda et de Recife s'est dépêché de prononcer l'excommunication. Il suffit de constater que le cas a été rendu public à Alagoinha le mercredi 25 février. L’Archevêque s'est exprimé dans la presse le 3 mars et l'avortement a eu lieu le 4 mars. Il serait excessif d'imaginer que la presse brésilienne, devant un fait d’une telle gravité, ait gardé le silence pendant cet intervalle de six jours. Ainsi, la nouvelle concernant la jeune fille (« Carmen ») enceinte était déjà dans les journaux avant l'avortement. Ce n’est qu’ensuite, interrogé par les journalistes le mardi 3 mars, que l’Archevêque a mentionné le canon 1398. Nous sommes convaincus que la divulgation de cette sanction ‘thérapeutique’ (l'excommunication) sera bénéfique pour beaucoup de catholiques, en les amenant à éviter ce très grave péché. Le silence de l'Église serait très dommageable, surtout lorsque l’on considère qu’il y a cinquante millions d'avortements chaque année dans le monde, et que rien qu’au Brésil un million de vies innocentes sont fauchées. Un silence pourrait être interprété comme de la connivence ou de la complicité. […]

L'hôpital qui a réalisé l'avortement de la jeune fille est l’un de ceux qui réalisent cette procédure dans notre État sous couvert de «légalité». Les médecins qui ont participé à l'avortement des jumeaux ont déclaré et continuent à déclarer dans les médias brésiliens qu’ils ont fait ce qu’ils étaient déjà habitués à faire «avec beaucoup de fierté». L’un d'eux a même déclaré : « Alors j'ai déjà été excommunié plusieurs fois ». L'auteur [Mgr Fisichella NDMJ] s'est arrogé le droit de parler d’un sujet […] sans prendre la peine de parler d’abord de manière fraternelle et évangélique avec l’Archevêque. Par cette attitude imprudente, il cause une grande confusion parmi les fidèles catholiques du Brésil. Au lieu de consulter son frère, il a préféré croire notre presse, qui est bien souvent anticléricale."

Michel Janva (merci à JFD)

UE : l’idéologie du genre imposée dans le vocabulaire

Lu dans Daoudal Hebdo :

R "Dès 2001 la Commission européenne avait envoyé au Parlement européen et au Conseil un «programme de travail pour un cadre de stratégie sur l’égalité de genre». La suppression des différences sexuelles naturelles (au nom de l’égalité et de la… diversité) est une obsession qui s’étale désormais au grand jour, et qui est en passe de devenir contraignante. Ainsi le secrétaire général du Parlement européen, Harald Romer, a-t-il distribué aux députés une brochure destinée à leur apprendre comment parler sans distinction de genre (en anglais : «gender-neutral language»). Il s’agit de la nouvelle version, considérablement aggravée, d’une brochure éditée en 1987 (déjà…) intitulée Guide du langage non sexiste. Il est dit notamment dans la nouvelle mouture qu’il ne faut pas appeler les personnes de sexe féminin en disant Mademoiselle ou Madame, mais seulement en utilisant leur nom, et cela dans toutes les langues européennes. […] Il y est dit que doivent être bannis tous les noms de métier qui finissent par « man », puisque ce mot veut dire « homme ». […]

Le problème est qu’il ne s’agit pas d’une plaisanterie, mais d’un vaste plan concerté, dans tous les domaines, pour imposer l’idéologie du «genre», qui vise à supprimer toute distinction entre homme et femme. Cette idéologie a été promue au départ dans le cadre du combat pour l’égalité entre l’homme et la femme. Ce qui avait entraîné peu de réactions (en dehors du Saint-Siège), car elle se dissimulait sous l’objectif admis par tous de l’égalité de traitement. […] Comme le remarquait dimanche Jean-Marie Le Pen à Arras, on ne parle plus de père et de mère dans les documents des institutions européennes, mais d’«adultes civilement responsables d’un enfant mineur». De même on a vu l’étude de la Halde contre les « stéréotypes sexistes », appelant à désexualiser les noms de profession (quand on ne peut pas faire autrement on doit dire enseignant-e-s, conseiller-ère-s d’orientation, militant-e-s, chercheur-e-s, historienne- s, mathématicien-ne-s, etc)."

MJ

Benoît XVI et le Sida

L'Evangile de la Vie a répertorié toutes les déclarations du Pape sur ce fléau depuis le début de son pontificat :

B "10 juin 2005 – A des Evêques d’Afrique en Visite Ad Limina
Chers frères Evêques, je partage votre profonde préoccupation pour les ravages causés par le virus du SIDA et par les maladies qui y sont liées. Je prie en particulier pour les veuves, pour les orphelins, pour les jeunes mères et pour les personnes dont la vie a été détruite par cette cruelle épidémie. Je vous exhorte à poursuivre vos efforts pour combattre ce virus qui non seulement est meurtrier, mais menace sérieusement la stabilité économique et sociale du continent. L'Eglise catholique a toujours été en première ligne dans la prévention et dans le soin de cette maladie. L'enseignement traditionnel de l'Eglise a démontré être la seule façon intrinsèquement sûre pour prévenir la diffusion du SIDA. C'est pourquoi "l'affection, la joie, le bonheur et la paix apportés par le mariage chrétien et la fidélité, ainsi que la sécurité que donne la chasteté, doivent être continuellement présentés aux fidèles, spécialement aux jeunes" (Ecclesia in Africa, n. 116).

29 septembre 2006 – Aux Evêques du Malawi en Visite Ad Limina
La diffusion du SIDA augmente en raison de l'incapacité à rester fidèles à un unique partenaire dans le mariage ou à pratiquer l'abstinence; … Ne cessez jamais de proclamer la vérité, et insistez sur celle-ci "à temps et à contretemps" (2 Tm 4, 2) car "la vérité vous libérera" (Jn 8, 32). […].

B1 14 décembre 2006 – Au nouvel Ambassadeur du Lésotho
La plaie du SIDA, qui frappe plusieurs millions de personnes … a apporté d'indicibles souffrances …. Soyez assuré de la profonde préoccupation de l'Eglise catholique en vue de faire tout son possible pour soulager toutes les personnes frappées par cette cruelle maladie, ainsi que leurs familles. Dans les visages des personnes malades et mourantes, les chrétiens reconnaissent le visage du Christ, et c'est lui que nous servons lorsque nous apportons notre aide et notre réconfort aux personnes qui souffrent (cf. Mt 25, 31-40). Dans le même temps, il est d'une importance vitale de transmettre le message selon lequel la fidélité au sein du mariage et l'abstinence en dehors du mariage sont les meilleurs moyens d'éviter l'infection et de mettre un terme à la diffusion du virus. En effet, les valeurs qui découlent d'une compréhension authentique du mariage et de la vie de famille constituent la seule base sûre pour une société stable.

14 décembre 2006 – Au nouvel Ambassadeur d'Ouganda
La collaboration entre l'Eglise et la société civile a produit de nombreux fruits bénis en Ouganda, en particulier … dans la lutte contre le HIV/SIDA, où les statistiques confirment la valeur concrète d'une politique de prévention fondée sur l'abstinence et la promotion de la fidélité au sein du mariage. Je souhaite sincèrement que le peuple d'Ouganda continue à recevoir des bénéfices croissants de ce soutien.

14 décembre 2006 – Au nouvel Ambassadeur du Mozambique
Parmi les différentes œuvres de charité dans lesquelles l’Eglise est engagée, figurent l'assistance aux orphelins, dont le nombre augmente en raison de la tragédie du SIDA.

7 septembre 2007 – Rencontre avec les Diplomates, à Vienne, en Autriche
[…] L’Union européenne devrait par conséquent jouer un rôle de meneur dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, et dans l’engagement en faveur de la paix. Nous pouvons constater avec gratitude que les pays européens et l’Union européenne sont parmi ceux qui contribuent le plus au développement international, mais ils devraient aussi faire valoir leur importance politique face, par exemple, aux très urgents défis portés par l’Afrique, aux horribles tragédies de ce continent telles que le fléau du SIDA."

Accuser le Pape, c'est bien facile pour éviter se faire son mea culpa.

Michel Janva

Saisie des subventions publiques du FN

R Le Front national est poursuivi par Fernand Le Rachinel, député européen ayant rejoint Carl Lang. Ce dernier, n'ayant reçu «aucune proposition de règlement» du FN après le jugement de la Cour d'appel de Versailles le 11 février, vient d'engager une procédure de saisie des subventions publiques du parti pour les trois prochaines années. Le FN doit rembourser plus de 6,3 millions d'euros de dettes, majorées de près de 600.000 euros d'intérêts, à Fernand Le Rachinel.

Michel Janva

“Y a ka faut qu’on”

S En déplacement à Gagny, où une bande avait fait parler d’elle, Nicolas Sarkozy a déclaré :

“Notre pays doit enrayer les phénomènes de bandes et de haine dirigés contre deux piliers de la République, l’école et la police”.

Et il a annoncé 16 nouvelles mesures.


Yves Daoudal ironise :

“On attendait la 17e, mais elle n’est pas venue : L’application des lois…”

Et dès hier soir, des échauffourées se sont produites entre une cinquantaine de voyous d’un quartier de Châteaudun (Eure-et-Loir) et des forains. Des coups de feu ont été échangés et des pierres jetées sur des caravanes et des véhicules de la gendarmerie. Le quartier a été bouclé et sécurisé par une centaine de gendarmes venus en renfort de tout le département, ainsi que par un escadron de gendarmerie mobile composé de 70 militaires.


Michel Janva

L’unité dans la foi et la vérité

Le pape Benoît XVI a célébré les Vêpres dans la Basilique Marie Reine des Apôtres à Yaoundé en présence des évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, mouvements ecclésiaux et représentants des autres confessions du Cameroun :

P "La vie de saint Joseph, vécue dans l'obéissance à la Parole, est un signe éloquent pour tous les disciples de Jésus qui aspirent à l'unité de l'Église. Son exemple nous incite à comprendre que c'est en se livrant pleinement à la volonté de Dieu que l'homme devient un ouvrier efficace du dessein de Dieu qui désire réunir les hommes en une seule famille, une seule assemblée, une seule ‘ecclesia'. Chers amis membres des autres Confessions chrétiennes, cette recherche de l'unité des disciples du Christ est pour nous un défi majeur. Elle nous conduit d'abord à nous convertir à la personne du Christ, à nous laisser toujours plus attirer par Lui. C'est en lui que nous sommes appelés à nous reconnaître frères, enfants d'un même Père. En cette année consacrée à l'Apôtre Paul, le grand annonciateur de Jésus-Christ, l'Apôtre des Nations, tournons-nous ensemble vers lui, pour écouter et pour apprendre «la foi et la vérité» dans lesquelles sont enracinées les raisons de l'unité parmi les disciples du Christ."

Michel Janva

Plus de préservatifs signifie plus de cas de SIDA et plus de morts

S Mgr Slattery, de Tzaneen, en Afrique du Sud, présente le documentaire intitulé «Semer dans les larmes», qu'il vient de réaliser avec le producteur Norman Servais, sur l'épidémie du SIDA dans son pays. Ce documentaire vient de gagner le «Grand Prix» au 22ème festival international multimédia catholique «Niepokalanow 2007» :

"En dépit de la promotion qui est faite dans les écoles pour le préservatif, il y a un taux de grossesse élevé parmi les filles en âge scolaire, parfois jusqu'à 20%".

Mgr Slattery explique que les avantages économiques d'une telle situation sont réels, l'industrie du préservatif étant une industrie multimillionnaire.

"L'Afrique du Sud et les pays voisins du Botswana et du Swaziland ont les taux d'infection les plus élevés au monde et les taux de distribution de préservatifs également les plus élevés. […] la conclusion est évidente : plus de préservatifs signifient plus de cas de SIDA et plus de morts […] il est bien sûr ‘politiquement incorrect' aussi bien ici que dans le monde occidental, d'envisager l'éventualité que le préservatif puisse en réalité alimenter cette maladie mortelle au lieu de la freiner".

L'objectif de l'Eglise dans le pays est de «lever le voile du secret sur le SIDA et d'inciter les gens à en parler ouvertement».

"On leur fait croire qu'il n'y a pas de véritable crise. Ils voient que beaucoup de jeunes meurent mais on leur dit qu'ils attrapent le SIDA parce qu'ils n'utilisent pas le préservatif correctement. Derrière tout cela il y a une croyance largement répandue selon laquelle les personnes qui meurent du SIDA ont été ensorcelées".

"L'Ouganda a été le premier pays à combattre résolument l'épidémie du SIDA au début des années 90. La position forte et claire du président Museveni a constitué l'élément décisif qui a ralenti la diffusion du SIDA, faisant passer le taux de personnes affectées de plus de 25% à 6% en 2002. Il a prêché le bon sens et non le préservatif, encourageant l'abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage, comme des valeurs culturelles".

Mgr Slattery précise que des rumeurs sur le rôle de l'abstinence et de la fidélité pour combattre le SIDA, circulent au sein du gouvernement d'Afrique du Sud.

Michel Janva

L’Agrif défend le Pape contre la malhonnêteté intellectuelle

Voici un extrait du communiqué à l'adresse du système politico-médiatique qui en a avalé son laïcisme légendaire :

"Il est tout de même fantastique de constater qu’aucun de ces «progressistes» n’élève la voix contre l’islam qui prône cent coups de fouet pour les célibataires qui ont des relations sexuelles hors mariage ainsi que la condamnation à mort par lapidation pour les adultères. Il est vrai que le fouet et la lapidation sont certainement plus efficaces que le préservatif afin de lutter contre le sida. Nos «copulâtres» ne s’émeuvent guère non plus qu’une femme de 75 ans vienne d’être condamnée à 40 coups de fouet et quatre mois de prison par la police religieuse saoudienne pour avoir reçu chez elle deux jeunes hommes qui n’étaient pas de sa famille directe et qui lui rapportaient simplement ses courses. Si le fouet et la lapidation ont la sympathie de nos médias islamophiles, est-ce que nous devons nous attendre à ce qu’un délit de «préservatiphobie» soit instauré en France ? En tout cas, s’il existait un préservatif contre la malhonnêteté intellectuelle, beaucoup de nos soi-disant élites auraient la tête dans le condom ! "

Michel Janva

Le débat sur le préservatif ne concerne pas l’Afrique

Déclarations du président du Burkina Faso Blaise Compaoré :

Vous présidez personnellement le Comité national de lutte contre le sida. Pourquoi ?

C C'est un engagement moral quand on est responsable d'une communauté de 12 millions de personnes. En Afrique de l'Ouest, le sida menace la vie de millions d'hommes et de femmes. Son impact sur la société est considérable. Le chef de l'Etat doit être à l'avant-garde. Le Burkina a développé un cadre stratégique classique avec les éléments clés de la lutte contre le sida : la prévention, le suivi épidémiologique, et la prise en charge des malades. Nous commençons à enregistrer des résultats – le taux de prévalence est passé de 7% en 1997 à 4% en 2003. […]

Face aux organismes internationaux, il faut savoir résister. On peut nous conseiller, mais pas faire à notre place. […] Les Européens n'éprouvent pas le danger du sida de la même manière que nous. Pour les Burkinabés, le danger est immédiat. La pandémie est une réalité visible, elle frappe votre famille, vos amis les plus proches. En Europe, vous avez peut-être le loisir de faire des thèses pour ou contre la morale. Au Burkina, nous n'avons pas le temps. […]

Il y a souvent un gouffre entre ce que disent les médias et ce qui se passe sur le terrain. En Afrique, nous vivons avec le sida au quotidien. Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas. Les Français aiment la polémique, c'est leur côté gaulois ! Certains critiquent la position de l'Eglise en prétendant défendre les Africains. Soit. Mais la plupart n'ont jamais mis les pieds chez nous ! Je leur conseille de venir faire un séjour au Burkina. Chez nous, l'imam, le prêtre et le chef coutumier travaillent de concert : tous ont l'ambition d'affronter le même mal. Se focaliser sur le préservatif, c'est passer à côté du problème du sida. […]

Beaucoup de gens ignorent le travail de l'Eglise en Afrique. En France, l'intelligentsia ne comprend pas cette proximité avec les responsables catholiques. Chez nous, l'Eglise est d'abord synonyme d'écoles et de dispensaires. Le débat sur le sida n'est pas théorique, il est pratique. L'Eglise apporte sa contribution. Si l'abstinence est un moyen de prévention, nous n'allons pas nous en priver ! […] L'Eglise n'a pas le monopole de l'abstinence ! En tant que chef de l'Etat, j'ai pris des engagements dans ce sens depuis 2002 dans le cadre de la campagne "C'est ma vie". L'objectif était de mettre les gens devant leurs responsabilités. Parmi les engagements proposés, certains faisaient directement appel à l'abstinence : "J'ai décidé de m'abstenir de tout rapport sexuel quand mon mari (ma femme) est absent(e)", et "J'ai décidé de m'abstenir de toute relation sexuelle jusqu'au mariage"."

MJ

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