Les taxes du jour
Les députés français ont entériné lundi la création de deux nouvelles taxes destinées à compenser la suppression de la publicité sur les chaînes de télévisions publiques à partir du 5 janvier.
MJ
Travail dominical : vers un compromis à l’UMP ?
Les parlementaires UMP sont parvenus lundi à un compromis sur le travail le dimanche, qui pourrait être autorisé dix fois par an (contre 5 aujourd'hui) dans toute la France et tous les dimanches en certains endroits, comme les zones touristiques et les zones frontalières. L'accord a été conclu à l'occasion d'une réunion à l'Elysée autour du président Nicolas Sarkozy en présence de certains des élus hostiles à cette mesure.
Néanmoins, plus de 4.000 amendements ont d'ores et déjà été déposés, pour la plupart par l'opposition, sur ce texte qui compte cinq articles. Les députés devraient procéder cette semaine à la discussion générale sur cette proposition de loi et engager l'examen des articles et amendements à la rentrée le 6 janvier.
Régularisation massive au cas par cas
Les 19 sans-papiers de l'entreprise Griallet qui s'étaient mis en grève le 22 mai à Montreuil pour demander leur régularisation ont obtenu des autorisations provisoires de séjour. Renouvelables une fois, ces autorisations se transformeront en titre de séjour d'un an si les embauches sont confirmées.
MJ
Le combat pour le repos dominical, précurseur d’autres débats ?
Communiqué de Jacques Remiller, Député-maire de Vienne :
"Le débat sur le travail dominical aura servi au moins à une chose : être le révélateur de la sèche et froide raison économique contre une vision plus sociétale de cette même économie. Avec d’autres députés de la Majorité nous ne nous sommes pas inscrits dans un contexte de fronde ou de tentative de déstabilisation du Gouvernement mais bien dans un jugement où le bon sens donne de la voix. Devons-nous tout sacrifier à la société de consommation ? Sommes-nous à ce point dépendant que nous voulons ériger cette consommation au rang de sortie dominicale ou de finalité pour un jour de repos ? Car ne nous y trompons pas, outre le fait de mettre en péril le commerce de proximité, véritable ciment du cœur des villes moyennes, l’ouverture du dimanche attirera plus de promeneurs que d’acheteurs. Au final qu’aurons nous gagné ? La qualité de vie du salarié sera sacrifiée sur l’autel du bon vouloir du consommateur.
Au-delà de ce phénomène, il s’agit aussi de ne pas amplifier et participer à la déstructuration du noyau et de l’identité familiale. C’est précisément sur ce point que la dimension sociale de notre groupe politique ressort aujourd’hui via des femmes et des hommes qui ne veuvent faire abstraction de leurs sentiments humanistes. Les valeurs humaines et l’héritage de notre civilisation dépassent les simples clivages idéologiques et les principes économiques. La crise financière nous a montré les limites à ne pas franchir dans le libéralisme. Sans le renier ni le jeter aux orties, nous devons moraliser ce dernier, être en quelque sorte « des libéraux lucides ». Nous nous réclamons d’un mouvement « résolument social ». Nous voulons une société qui soit capable de créer les conditions optimales où l’économie de marché est aussi garante du progrès social et de la lutte active contre les inégalités. En son temps, le Général De Gaulle avait démontré qu’une gouvernance de droite pouvait et devait se servir de son cœur pour mieux appréhender la société. Ne foulons pas aux pieds cet héritage qui aujourd’hui encore nous sert de phare dans l’océan de la mondialisation. Au-delà de ce débat d’idées, le travail dominical aura permis à un certain nombre de députés de se reconnaître et de se retrouver autour de valeurs communes. Nous espérons que l’émergence de cette mobilisation du cœur social de l’UMP se poursuivra sur l’ensemble des grands sujets de société (environnement, bioéthique) qui font aussi l’âme de notre pays ! "
MJ
Travail dominical : la fausse solution de Jean-Marie Le Pen
Jean-Marie Le Pen a déclaré hier dans Soir 3 :
"La position du Front national est assez claire : il est en faveur du travail du dimanche pour les petites entreprises, parcequ’il pense que cela leur permettrait, dans leur liberté d’exécution, de reprendre une part de marché qu’ils ont perdu au bénéfice des grandes surfaces. En revanche, le Front national est tout à fait hostile à l’ouverture des grandes surfaces le dimanche”.
Mais bien sûr : et pourquoi pas la nuit aussi, pour reprendre une part de marché… Pour aider les petites entreprises, il faudrait plutôt s'attaquer au problème des 35h, aux charges exorbitantes payées par ces sociétés, etc., mais certainement pas en travaillant le dimanche, ce qui déstructure toute vie sociale.
Add : Fin octobre, le président du FN avait clairement critiqué la proposition en faveur du travail dominical, qu'il avait qualifié de "recul de civilisation […] atteinte à la famille […] erreur économique […] un attentat contre le petit commerce".
Interruption volontaire de la réforme du lycée
En France, l'interruption volontaire est toujours définitive et pas forcément très volontaire… Communiqué de Louis Chagnon, vice-président de l'Institut du Pays Libre :
"Devant le développement du mouvement lycéen, le ministre de l’Éducation Nationale Xavier Darcos a suspendu sa réforme du lycée. Il n’est guère besoin d’épiloguer sur une réforme qui ne fait que développer un enseignement allégé qui sollicite de moins en moins la matière grise pour passer le savoir au rouleau compresseur du nivellement par le bas. L’Institut du Pays Libre estime que le retour à une instruction publique digne de ce nom ne peut se faire que sur la base de deux réformes essentielles :
- l’abandon de la méthode semi-globale et son remplacement par la méthode syllabique pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
- L’abandon du collège unique, fourre-tout magmatique où les élèves sont compactés tous niveau confondus, ce qui donne des classes très hétérogènes impossibles à gérer pédagogiquement.
En l’absence de ces deux réformes Monsieur Darcos ne fait que poursuivre la construction d’un édifice sur des fondations vermoulues."
MJ
L’Union européenne n’est pas une démocratie
"La décision que vient d'annoncer le président de la République de faire voter de nouveau le peuple irlandais sur un traité qu'il a déjà rejeté il y a quelques mois dissout le dernier filet de légitimité de l'échafaudage européen ; plus jamais, l'U.E. ne pourra être dite démocratique : entre les peuples et les oligarchies bruxelloises, le divorce a atteint un point de non-retour. L'U.E. flotte désormais dans une dangereuse apesanteur d'autant plus qu'après avoir renoncé à reconnaître ses fondements civilisationnels (les "racines chrétiennes"), elle renonce à présent à son ultime fondement politique possible, la démocratie et le droit des peuples."
MJ
La véritable coopération entre l’Etat et l’Eglise
Le 13 décembre, le Saint-Père s'est rendu à l'ambassade d'Italie près le Saint-Siège où il a déclaré :
"Je profite de cette courte visite pour rappeler que l'Eglise est bien consciente que dans la structure fondamentale du christianisme, il faut distinguer entre ce qui est à César et ce qui est à Dieu, c'est-à-dire entre l'Eglise et l'Etat… L'Eglise non seulement reconnaît et respecte cette distinction et cette autonomie, mais elle s'en réjouit comme d'un grand progrès de l'humanité et comme condition fondamentale pour sa propre liberté et pour l'accomplissement de sa mission universelle de salut entre tous les peuples.
En même temps et selon les principes de sa doctrine sociale élaborée à partir de ce qui est conforme à la nature de tout être humain, l'Eglise se sent le devoir de réveiller dans la société les forces morales et spirituelles en contribuant à ouvrir les volontés aux exigences authentiques du bien. C'est pourquoi, en rappelant la valeur de quelques principes éthiques fondamentaux dans la vie privée mais aussi publique, l'Eglise contribue en réalité à garantir et promouvoir la dignité de la personne et le bien commun de la société, et c'est ainsi que se réalise la véritable coopération souhaitée entre l'Etat et l'Eglise".
MJ
Le nouveau préfet n’est pas musulman
Nacer Meddah, d'origine algérienne -kabyle-, né dans le Pas-de-Calais où ses parents sont arrivés dans les années 1950, a été nommé préfet de Seine-Saint-Denis mercredi dernier. L’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93) s'est officiellement réjouie de la nomination d'un préfet musulman. Sauf que… Nacer Meddah a précisé qu'il n'était pas musulman.
C'est un tort de croire que tout ce qui est issu d'Afrique du Nord est musulman. Cette région était même chrétienne avant que l'islam existe.
L’UE veut imposer sa loi à la Suisse
La Commission européenne donne un ultimatum à la Suisse : soit elle se plie aux volontés de Bruxelles, notamment en matière d'immigration et de fiscalité, soit… tous les accords bilatéraux seront dénoncés.
MJ
Euthanasie au Luxembourg : le rôle des catholiques
Extraits de la lettre que le président de l'Académie pontificale pour la vie, Mgr Rino Fisichella, a adressée aux parlementaires du Luxembourg :
"La Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans sa Note doctrinale sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique a insisté encore : «Tous ceux qui sont engagés directement dans les instances législatives ont l'obligation précise de s'opposer à toute loi qui soit un attentat à la vie humaine. Pour eux comme pour tout catholique il est impossible de participer à des campagnes d'opinion en faveur de telles lois et il n'est permis à aucun d'eux de les soutenir par son propre vote». Cet enseignement donne une orientation sûre au parlementaire catholique qui veut montrer que son action politique est inspirée par sa foi, même dans la légitime autonomie propre des institutions et de la laïcité nécessaire pour le respect de tous. Par conséquent, tout parlementaire catholique de conscience stricte doit s'opposer par son vote à une loi qui soutient la légitimité de l'euthanasie. La liberté du parlementaire nuit au bien commun quand son choix politique se fonde sur une base relativiste qui confond toutes les positions en les prétendant licites au nom de la liberté individuelle. Il est bon aussi d'ajouter que dans ce cas spécifique, selon l'enseignement de l'«Evangelium vitae», le parlementaire catholique ne peut pas non plus en appeler au principe du «mal mineur». Cette loi, en effet, n'a aucune valeur restrictive à l'égard d'une loi précédente puisque c'est la première fois qu'elle est affrontée par le Parlement du Luxembourg.
En outre, le citoyen catholique devrait réfléchir sérieusement au moment où il est appelé à élire par son vote un parlementaire qui a soutenu et voté une telle loi qui contredit totalement l'enseignement du Christ et de son Eglise, désavouant en même temps la loi morale naturelle."
MJ
Malgré ses pertes, Le Monde continue
Le président du directoire et le directeur de la publication du Monde s'expriment dans Le Figaro (sic) :
"La perte d'exploitation du groupe atteindra 4,7 millions contre + 2,9 millions en 2007, qui intégrait les Journaux du Midi (Midi Libre…), cédés depuis. Cette perte est conforme à notre budget en raison des 80 départs volontaires enregistrés au 31 décembre 2008 et de différents efforts sur la structure de nos coûts (réduction de la pagination et des dépenses de promotion de nos titres). L'année 2009 s'annonce plus difficile avec l'accélération du recul du marché publicitaire et les hausses du prix du papier et des tarifs postaux."
Malgré ce déficit, le quotidien continue. Comment ?
"Nous mettons tout en œuvre en agissant sur un certain nombre de leviers pour passer sans problème le cap de 2009."
Travail dominical : de pressions en compromis
Nicolas Sarkozy devrait recevoir ce soir les députés UMP hostiles à la proposition de loi sur le travail le dimanche afin de trouver un compromis. Jean-François Copé en propose un, pour que l'UMP ne perde pas la face :
"pour les quatre grandes agglomérations (Paris, Lyon, Marseille, Lille), plutôt qu’un système qui permet l’ouverture tous les dimanches de l’année, on pourrait imaginer l’ouverture un dimanche par mois, plus les quatre dimanches du mois de décembre. […] Naturellement, on garde l’idée que les surfaces alimentaires ne pourront ouvrir que jusqu’à 13 heures le dimanche."
Pour l'abbé Guillaume de Tanoüarn :
"il faut bien reconnaître que pour la plupart des gens, le dimanche d'aujourd'hui est une plage de farniente […]. C’est sans doute de cette morosité dominicale que les technocrates de l’UMP prennent argument. […] Si nos dimanches étaient un peu plus festifs, on ne parlerait pas de les supprimer. […] Mais savons-nous encore faire la fête ? Il me semble que c’est la vraie question que pose la réforme du dimanche. Qu’est-ce que la fête ? Dies festus, disent les Romains. Jour faste. Jour éclairé d’une lumière particulière. Jour de joie collective et pas jour de sinistrose collective. Pour nous, aujourd’hui, la fête, c’est la nuit, à la lumière artificielle des spots de la boîte la plus proche. Triste fête ! Défoulement plutôt. […]
Pour un chrétien, chaque dimanche devrait être un jour de fête. […] Alors qu’approche Noël, promu grande fête du foie gras et des huîtres, il faut nous redire qu’il n’y a pas de fête véritable qui ne commence (Apoc. 2, 17) à l’intérieur du cœur, dans le balbutiement d’une prière qui dise au Ciel et à la terre notre espérance d’homme debout, notre désir de triompher de la vanité ou de la vacuité du monde. On ne décrète pas la joie en promulguant un jour chômé. La véritable joie, celle qui doit marquer nos dimanche, est une conquête. […] Alors que notre vie croupit dans le marécage de la banalité, nos dimanches, illuminés par la messe qui en est le cœur, doivent redevenir des jours fastes, où nous oublions un instant les pesanteurs de l’existence et où le temps qui nous est donné, au lieu d’être bêtement tué devant le poste de télévision, devrait être l’occasion d’ouvrir notre esprit et notre cœur, avec notre entourage, dans un échange non pas commercial mais vraiment enrichissant.
Si nous perdons le dimanche, c’est parce qu’en perdant la messe du dimanche, nous avons perdu l’esprit du dimanche. Si nous gardons le dimanche, c’est parce que nous aurons su le rhabiller aux couleurs de la vraie vie."
Chronique de la guerre des bandes
C'est Plessis-Robinson contre Antony. 2 marteaux et un brise-glace ont été retrouvés sur les lieux de l’affrontement.
MJ
UE : Hubert Védrine ne croit pas au fédéralisme
L'ancien ministre des affaires étrangères déclare dans Marianne :
"Personnellement, j’ai toujours été activement européen, mais je n’ai jamais cru en l’idée fédéraliste stricto sensu. Il s’agit d’une belle idée, mais l’expérience m’a convaincu qu’elle ne s’appliquait pas à l’ensemble européen. L’expression « Etats-Unis d’Europe » a été un slogan utile pour sortir les Européens des ornières du repli sur soi, mais pas un programme véritable. Mon sentiment, aujourd’hui plus fort que jamais, est qu’il n’y a pas une « nation » européenne ; il y a des nations européennes qui sont toujours là et, selon la formule déjà ancienne de Delors, une « fédération d’Etats-nations ». […] L’objectif reste donc bien pour moi plus d’Europe, mais pas au sens d’une dépossession des nations au profit d’un système mou, au rôle mal défini et à la responsabilité incertaine : c’est plus d’Europe au sens de plus de coopération entre les nations, plus de politiques communes."
Mince… il donnerait raison à Jean-Marie Le Pen, qui a déclaré hier lors du Conseil national du FN :
"Les attentes de nos compatriotes ont changé, les vieux discours de l’oligarchie sont usés jusqu’à la corde, la place des Etats-nations se redéfinit peu à peu."
Large mobilisation contre le travail dominical
Jean-Pierre Denis, directeur de la publication de la Vie, fait remarquer que Nicolas Sarkozy a réussi
"une prouesse œcuménique : mettre d’accord les chrétiens de toutes sensibilités"
Un effet de la laïcité "positive" sans doute…
TF1 : Michel Sardou remplace la messe de minuit
Pour la première fois, TF1 ne diffusera pas cette année la messe de minuit le 24 décembre au soir, et propose à la place le concert de Michel Sardou donné en 2005 au Palais des Sports de Paris. La chaine avait pris l'habitude de retransmettre en direct la messe célébrée par le Pape. Le directeur de la communication de TF1 se justifie par "la logique de programmation et les nécessaires évolutions".
En revanche, la messe de minuit sera diffusée sur France 2, comme cela est prévu dans le cahier des charges de la chaîne publique.
La CIJ reconnaîtra-t-elle l’indépendance du Kosovo ?
Le ministre des Affaires étrangères serbe Vuk Jeremic a déclaré :
"Je m'attends à ce que la Cour internationale de justice arrête sa position au cours de l'année 2010 et juge illégale l'indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement".
En octobre, l'assemblée générale des Nations unies a autorisé la Serbie à recourir à la Cour pour juger de la légalité de la déclaration d'indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement par les responsables albanais du territoire le 17 février. Le ministre a précisé que la première audience devant la CIJ aura lieu en avril, et qu'une seconde était programmée pour décembre.
"La décision de la Cour constituera un précédent, car tous les futurs dossiers relatifs à une sécession qui pourraient être déposés à la CIJ devront être jugés au regard du jugement de la Cour sur le Kosovo".
Euthanasie et Constitution au Luxembourg : précisions
Un lecteur m'apporte ces précisions bienvenues :
- le 11 décembre 2008, les députés ont adopté, en première lecture, un changement constitutionnel. Or une seconde lecture est indispensable, qui ne peut intervenir avant trois mois, c’est-à-dire mars 2009,
- la seconde lecture peut être remplacée par un référendum si 25.000 électeurs le demandent. Un parti, l’ADR, réfléchit à aller dans cette voie,
- le 18 décembre 2008, il est prévu un vote sur la proposition de loi sur l’euthanasie. Le texte ayant été modifié, il semble que nous soyons en présence d’une première lecture, auquel cas le Conseil d’Etat peut exiger une seconde lecture (comme il l’a fait courant 2008),
- si par malheur, la proposition de loi était adoptée le 18 décembre, et s’il n’y avait pas seconde lecture, il faudrait de toute façon attendre le changement de la Constitution, donc mars 2009 au mieux, pour que la loi soit signée et promulguée,
- en d’autres termes, il faut continuer à faire pression et à prier pour que le 18 décembre, la loi ne soit pas adoptée.
Tout n'est donc pas encore joué.
Michel Janva (merci à CD)
Repos dominical : savoir trouver les arguments
La Croix publie quelques données sur les "fruits" économiques que l'on pourrait tirer en travaillant le dimanche : inexistants. Le même quotidien a interrogé le Cardinal André Vingt-Trois qui s'eprime longuement sur le sujet.
Enfin, Pour en débattre, une réunion publique est organisée lundi 15 décembre à 20h30 à l’Université Inter-Âge, 6 impasse des Gendarmes à Versailles (à coté de la Mairie), avec la présence de Joseph Thouvenel, Secrétaire Général Adjoint de la CFTC, Jacques Lemonnier, Président de l’association des commerçants de Versailles, Etienne Neuville, Les Amis du Dimanche, Michel Bancal, Maire-Adjoint de Versailles, Catherine Mutel, Chargée de mission à la CGPME, Laurent Giry, Président de la fédération des Yvelines des AFC, Samuel Pruvost, journaliste à Famille Chrétienne et Frédéric Pichon, Avocat à la Cour.
Le rôle des chrétiens face au débat sur le travail dominical
De Mgr Le Vert, évêque de Quimper :
"Si nous voulons qu'une telle loi ne voit pas le jour, encore faut-il que nous soyons, non seulement convaincus de l'importance du dimanche, mais que nos manières de vivre soient cohérentes avec ce que nous croyons. Le débat qui s'ouvre doit être l'occasion pour nous tous, chrétiens, de réfléchir sur la place du dimanche dans notre vie, et sur la manière dont nous le vivons. Que faisons-nous le dimanche ? Le vivons-nous différemment que le reste de notre société ? Avons-nous intégré qu'un certain de choses sont incontournables chaque dimanche, à commencer par le rassemblement eucharistique ? Dois-je rappeler que c'est une faute grave, pour un chrétien croyant, de manquer volontairement la messe du dimanche, parce qu'il est grave de ne pas répondre volontairement à l'amour de Dieu ? Que disons-nous aux jeunes sur le dimanche ?
Une manière forte d'empêcher qu'un État fasse n'importe quoi le dimanche, c'est que sa population vive ce jour-là réellement de manière différente aux autres jours, et pas simplement pour se reposer. Sinon, il n'y a aucune raison d'en faire un jour différent. Les chrétiens ont là un rôle prophétique à jouer pour le reste de notre société, et les enjeux ne sont pas que sociologiques."
MJ
La liberté de l’enseignement supérieur n’est plus qu’un souvenir
Au moment où les universités publiques gagnent leur autonomie, l’enseignement supérieur privé est privé de liberté. Il avait gardé jusqu’à présent une certaine indépendance tout en permettant à ses élèves de bénéficier des fameux « diplômes nationaux ». Le voilà maintenant contraint de passer des conventions, de préférence avec l’université la plus proche. La seule liberté qui lui reste est donc de se soumettre au contrôle d’un système dont le contenu et les performances ont justement suscité sa création. Et ce n’est pas tout. Pour bénéficier, si l’on peut dire, de cette concession, il va lui falloir payer un droit d’inscription par étudiant !
MJ
Critique de la déclaration universelle des droits de l’homme
Jean-Philippe Feldman, professeur agrégé des facultés de droit et avocat à la Cour de Paris souligne les lacunes de la Déclaration universelle adoptée le 10 décembre 1948 :
"Les formulations occidentale et marxiste des droits de l'homme ont été délibérément mêlées jusqu'à l'inconséquence. Le préambule adopte le principe marxiste selon lequel les libertés ne sont pas une donnée à respecter, mais une conquête à organiser. […] Le droit de propriété – perdu au beau milieu du document – est massacré : «Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité (sic), a droit à la propriété» ! L'article 26-3 ne laisse pas d'inquiéter : «Les parents ont, par priorité (sic), le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.» Les silences du texte sont aussi assourdissants : rien sur la liberté d'entreprendre ou sur la liberté du commerce et de l'industrie, pas un mot sur le droit de grève (inacceptable pour la «patrie des travailleurs» !). Quant à la référence aux devoirs de l'individu envers la communauté, elle confond dangereusement droit et morale. Surtout, le texte est à l'origine du principe de l'«indivisibilité» des droits de l'homme selon lequel tous les droits se valent.
Les droits économiques et sociaux y pullulent : droit au travail, au repos et aux loisirs, à un niveau de vie suffisant, etc. Bref, après les droits-libertés de la «première génération» en 1789 (liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression), ce sont les droits-créances qui sont créés en 1948 et qui forment la «deuxième génération». Un puits sans fond, car elle en appellera beaucoup d'autres ! Or, parler de «droit à» est absurde et dangereux, car seul le prétendu titulaire du droit est connu et jamais celui sur qui pèserait l'obligation corrélative. Les faux droits de l'homme chassent les bons, car ils entrent nécessairement en conflit avec eux. Les affirmations de besoins, de desseins ou d'attente, qui permettent de prendre aux uns pour donner aux autres, ne sont pas pour autant des droits de l'homme. […] L'objectif qui devrait nous guider devrait être de faire respecter les vrais droits de l'homme, et non pas d'inventer de faux droits. Le seul mérite de la Déclaration de 1948 est de mériter l'oubli."
MJ
Marc Le Fur persiste et signe
Le député des Côtes d’Armor et vice-Président de l’Assemblée nationale explique pourquoi il continue à défendre vaillamment le repos dominical :
"En s’engageant dans le débat, nous avons la conviction profonde que la proposition sur l’ouverture des magasins le dimanche n’est pas une question technique mais plutôt une question éthique. S’il s’agissait d’une simple question technique, nous aurions pu imaginer des formules réglementaires permettant aux grandes surfaces actuellement ouvertes le dimanche à Marseille ou en région parisienne, mais il s’agit d’un texte législatif qui donne un coup de canif dans la loi de 1906 instaurant le repos dominical.
La question n’est pas de savoir comment permettre aux magasins qui ouvrent actuellement illégalement le dimanche de le faire en toute légalité. La question est de savoir si nous voulons une société entièrement tournée vers la consommation ou si nous voulons une société qui se ménage des temps de respiration sociale que chacun peut consacrer librement à sa vie de famille ou à la vie associative. […]
Le combat que nous menons n’est pas un combat de personnes mais un combat de valeurs. Si je m’y engage en toute connaissance de cause, c’est que je crois que certaines idées ne peuvent pas être bradées sur l’autel de position partisane. […] Je me suis battu contre le principe des 35 heures qui était économiquement néfaste. J’adhère au principe du « travailler plus pour gagner plus » mais ce principe ne veut pas dire travailler tout le temps, 7 jours sur 7. Je crois au cercle vertueux de l’emploi et du travail. Je sais que le travail est un des facteurs essentiels d’insertion dans notre société. Mais je connais aussi la valeur sociale du dimanche en famille, au foot, en randonnée et pour ceux qui le souhaitent à l’église. Je crois profondément que des enfants ont le droit de voir leurs parents au moins une journée par semaine."
MJ
Luxembourg : le Grand-duc ne pourra plus sanctionner les lois
"Les députés luxembourgeois ont adopté hier le projet de loi visant à modifier la Constitution afin de supprimer le droit du grand duc de « sanctionner » les lois avant de les promulguer. 56 voix pour, une abstention, trois députés étaient absents."
L'euthanasie pourra donc être adoptée jeudi prochain.
MJ
Lisbonne : le traité déjà violé, comme les peuples
"Le Conseil européen a entériné le « compromis » concocté par les fonctionnaires de Bruxelles et le gouvernement irlandais, par lequel ce dernier s’engage à organiser un nouveau référendum où les Irlandais devront dire l’année prochaine le contraire de ce qu’ils ont dit cette année. Pour cela, de prétendues garanties seront données aux Irlandais sur les questions de défense, de politique fiscale, familiale et de bioéthique. Cela sera fait par le moyen de « déclarations » annexées au traité, qui n’engagent que ceux qui les demandent.
Pour que l’Irlande conserve son commissaire européen, le compromis affirme que la Commission européenne continuera d’avoir un membre par Etat. Mais il renvoie à plus tard les modalités de cette décision, car on n’a pas encore trouvé le tour de passe-passe juridique qui permette de formaliser cette innovation explicitement contraire au traité de Lisbonne.
Ils en sont à violer leur traité avant même sa ratification et son entrée en vigueur. Car leur obsession est d’avancer coûte que coûte vers le super-Etat européen, contre la volonté des peuples d’Europe, et « contre la nature même de l’Europe », comme le dit très bien le président tchèque Vaclav Klaus."
MJ
KTO sur la TNT ? Réponse de KTO
Suite à notre post, KTO explique :
Il n’y a pas de place aujourd’hui sur la TNT gratuite. Le canal qui s’est libéré est un canal de télévision payant. KTO ne souhaite pas que son accès soit payant. Ce ne serait certainement pas dans la logique de l’annonce de l’Evangile au plus grand nombre. KTO est reçue actuellement gratuitement dans 75% des foyers français (via internet haut débit) : le direct de la chaîne est disponible en plein écran sur le site. Toutes les émissions sont immédiatement disponibles en archive gratuite. KTO se réjouit de la progression continue de la notoriété et de l’audience de la chaîne.
- En tout état de cause, l’expression « éligible sur la TNT » signifie qu’il est possible de se porter candidat dans le cadre d’un appel d’offre qui serait organisé par le CSA. Mais l’annulation de la décision du CSA refusant KTO sur la TNT n’oblige en rien le CSA à accepter la candidature de KTO lors d’un tour suivant.
- Le coût de diffusion d’une chaîne sur la TNT est de 6 millions d’euros annuels. C’est le budget total de KTO pour l’ensemble de ses productions et sa diffusion sur deux satellites (ASTRA et Eutelsat), sur toutes les offres triple-play (TV par ADSL) et les réseaux câblés. Ce budget est tout juste couvert depuis deux ans par des appels à dons à l’échelle nationale. Il est parfaitement déraisonnable d’imaginer un doublement des dons en l’espace de douze mois d’une année de crise.
- KTO obéit aux règles de gestion préconisées par la Doctrine Sociale de l’Eglise : engager raisonnablement l’avenir, en bon père de famille. Parmi leurs devoirs, les responsables de KTO portent celui d’assurer la pérennité de la seule chaîne de Télévision Catholique de France. Ils veillent au développement de la chaîne, en communion avec les Evêques de France, et en lien étroit avec le Président du Conseil pour les Communications Sociales du Vatican, S.E. Mgr Celli.
- Les 150 000 signataires de la pétition « nous voulons KTO » peuvent trouver, outre les remerciements de la chaîne, toutes les explications sur la stratégie de KTO en matière de TNT sur la page d’accueil de son site.
MJ
Lutte contre les mariages forcés : le problème est mal posé
"[L]e garde des Sceaux a évoqué une modification du code pénal afin de réprimer les mariages forcés en tant que « violences aggravées ». Alors que ceux-ci avaient quasiment disparu, ils réapparaissent, essentiellement dans les milieux musulmans […]. Cette résurgence remet en cause un des fondements du mariage […] : la liberté du consentement des époux. […] [L]e propos de Mme Dati constitue l’aveu d’une contradiction majeure. Car la sanction des mariages forcés existe déjà : c’est l’annulation pour violation de la liberté du consentement échangé par les époux. Elle seule vide l’abcès, restaure complètement la situation et protège les femmes ; beaucoup plus sûrement que des poursuites pénales dont on ne voit pas bien qui les actionnera et comment. […]
En arrière-plan se pose une question délicate et complexe de droit international. La France a signé des conventions avec les États de droit islamique, comme avec tous les autres, afin que les mariages légalement contractés par leurs ressortissants dans leur juridiction soient légalement reconnus chez nous avec tous leurs effets. Ce qui allait de soi autrefois, quand les mouvements de population étaient limités et que les détournements étaient rares, est-il encore raisonnable ?
La même question se pose, dans les mêmes termes, pour la polygamie dont on sait que, par le biais du regroupement familial et grâce à l’hypocrisie complice et généralisée des associations et des services sociaux, elle a pour effet de multiplier les soi-disant familles soi-disant monoparentales dans notre pays avec tous les détournements et effets néfastes que l’on sait.
Dans l’un et l’autre cas, peut-on continuer de fermer les yeux sur des dispositifs dont l’importation massive déstabilise notre société ?"
MJ
Mini-remaniement
Bruno Le Maire (son blog) a été nommé secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, en remplacement de Jean-Pierre Jouyet, nommé à la présidence de l'Autorité des marchés financiers.
Au quai d'Orsay, il sera confronté à la lourde tâche de préparer les élections européennes de juin prochain et de gérer l'après-présidence française.
MJ