Les incendies criminels d’églises en hausse de 30%
Selon un bilan du renseignement territorial qu’Europe 1 a consulté, les forces de l’ordre ont enregistré l’année dernière une baisse des atteintes antichrétiennes (770 faits, -10%).
En revanche, pour la deuxième année consécutive, les églises ont à nouveau été particulièrement visées. Près de 50 tentatives et incendies de lieux de culte chrétiens ont été recensés en 2024. Il y en avait eu 38 en 2023, soit une augmentation de plus de 30%.
Cette augmentation s’explique, entre autres, par les incendies volontaires visant les églises en Nouvelle-Calédonie pendant les émeutes. En métropole, deux incendies ont particulièrement marqué la communauté catholique l’année dernière :
- Celui de l’église de Saint-Omer, le 2 septembre, où l’intégralité de la toiture et du clocher a été ravagé par les flammes.
- Le 3 octobre, l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers a été visée par deux départs de feu simultanés ainsi que des dégradations, trois statues ayant été brisées et décapitées.
Autre tendance inquiétante, les vols à l’intérieur des lieux de culte progressent aussi avec 288 faits enregistrés en 2024, contre 270 l’année précédente, soit une hausse de 7%. En moyenne, cinq vols sont commis chaque semaine dans les églises.
Plusieurs messes ont été perturbées l’année dernière, notamment à Noël. À Bordeaux, deux individus alcoolisés ont perturbé la messe de Noël. À Saint-Germain-en-Laye, un individu a crié “Alla Akbar”, pendant l’office, avant de monter sur l’autel et de montrer ses fesses à l’assemblée.
Par ailleurs, un attentat islamiste antichrétien a été déjoué l’année dernière grâce à l’action des policiers de la DGSI. Ces derniers ont interpellé, le 5 mars 2024, un homme de 62 ans, adhérant à Daech, qui projetait une attaque contre une église.
Et comme le souligne Charlotte d’Ornellas, cela ne fait pas beaucoup de bruit dans les médias :
«Ce qui étonne, c’est la disproportion entre le nombre et le bruit médiatique» se désole Charlotte d’Ornellas à propos des incendies d’églises de plus en plus courants dans #Facealinfo pic.twitter.com/8ytaFuEoWV
— CNEWS (@CNEWS) February 3, 2025
Enquête sur le FBI, qui avait considéré les catholiques traditionalistes comme des terroristes
Lors de son audition au Sénat pour sa nomination au poste de directeur du renseignement national, Tulsi Gabbard a critiqué le FBI de Joe Biden pour avoir ciblé les catholiques pratiquant la messe en latin en les qualifiant d’« extrémistes traditionalistes radicaux ».
Gabbard visait une note divulguée en 2023, approuvée par le bureau local du FBI de Richmond, qui affirmait que certains catholiques qui assistent à la messe en latin ou qui remettent en question le concile Vatican II pourraient être extrémistes. Le ministère de la justice s’est par la suite rétracté, mais la note a tout de même été approuvée par le principal avocat du bureau local. Ce mémo n’était pas l’apanage d’un seul bureau ; un rapport officiel de la Chambre des représentants des États-Unis a conclu que les bureaux de Los Angeles, Portland et Milwaukee y avaient contribué.
De son côté, le candidat de Trump au poste de directeur du FBI, Kash Patel, a promis d’enquêter sur ceux qui prévoyaient d’espionner les catholiques traditionalistes. Il a déclaré lors de son audition de confirmation qu’il « demanderait des comptes à ceux qui ont violé la confiance sacrée placée dans le FBI ».
Il a affirmé que l’ancien directeur du FBI, Christopher Wray, avait « menti » à plusieurs reprises au Congrès, d’abord en prétendant qu’une telle note visant les catholiques n’existait pas, puis en affirmant qu’un seul bureau local était impliqué dans cette note, alors que plusieurs bureaux locaux étaient impliqués. Plus tard, M. Wray a affirmé à tort que la note n’avait « jamais été publiée sur le système interne » du FBI.
Ce document avait suscité un tollé de la part des catholiques et même des protestants de tout le pays, qui ont reproché le viol du premier amendement en ciblant les Américains comme des « menaces » en raison de leurs croyances religieuses particulières.
Lors de son audition au Sénat, M. Patel a également promis d’enquêter sur les membres du FBI impliqués dans le ciblage des parents d’élèves qui s’opposaient à la théorie du genre et au masque à l’école. Il s’est engagé à ce que ces parents, tout comme les Américains qui pratiquent le culte, ne soient pas considérés comme des « terroristes nationaux » sous sa direction.
Avec l’euthanasie, ils veulent économiser 1,4 milliard d’euros
Alors que le ministre de la Santé Yannick Neuder s’est positionné en faveur du projet de François Bayrou de distinguer soins palliatifs et aide à mourir, la Fondapol souligne que la légalisation de l’euthanasie permettrait de baisser d’1,4 milliard d’euros les dépenses annuelles de santé :
À cause du vieillissement de la population, le système de santé va être amené à accompagner un nombre croissant de fins de vie : l’Insee prévoit 770.000 décès par an à l’horizon 2060. Ce contexte démographique implique une augmentation parallèle des comorbidités, donc des besoins accrus en termes de santé publique. […]
Par ailleurs, la dépense moyenne annuelle de santé augmente avec l’âge. La dépense moyenne remboursable par personne et par an est deux fois plus élevée chez les 60-74 ans (4.005 €) et quatre fois plus élevée chez les plus de 85 ans (8.102 €) que chez les 17-59 ans (1.757 €). […]
Dès lors on peut être tenté de faire un rapprochement entre ces chiffres et les positions prises par les complémentaires santé en faveur d’une légalisation de la mort provoquée. Sur 14 États membres de l’Union européenne, c’est en effet en France que le reste à charge par habitant est le plus faible à ce jour (405 euros par habitant). […]
Les remboursements par l’Assurance maladie des dépenses de soins occasionnées pendant la dernière année de vie s’élèveraient à environ 13,5 Mds d’euros, soit environ 26.000 euros par personne63. Afin d’estimer la part de ces dépenses spécifiques à la prise en charge de fin de vie, l’IGAS en 2017 a comparé le montant des remboursements de dernière année de vie avec le montant d’une année de remboursement d’une population de « référence », non identifiée comme étant en fin de vie. Elle est arrivée à la conclusion que les dépenses de soins attribuables aux situations de fin de vie s’établissaient à 6,6 Mds d’euros, soit 12.700 euros par personne décédée. Corrigé de l’inflation, ce montant serait de 7,6 Mds d’euros aujourd’hui. Dans ce même rapport, l’IGAS estime que les dépenses occasionnées spécifiquement par le traitement du dernier mois de vie s’élèveraient à 3,4 Mds d’euros, soit un peu plus de la moitié des dépenses attribuables à la fin de vie. Ajusté avec l’inflation, ce chiffre serait aujourd’hui de 3,9 Mds d’euros. […]
Au regard de ces données et du nombre annuel de décès par an (638.266 décès en 2023), si l’on rapportait à la France les chiffres de « l’aide à mourir » au Québec (7,3% des décès), on enregistrerait 46.000 euthanasies par an, soit 177 euthanasies par jour ouvrable. En appliquant à ce nombre de décès le coût annuel de 26.000 euros de la dernière année de vie estimé par l’IGAS en 2017, corrigé de l’inflation, on arriverait approximativement à terme à 1,4 Md d’euros d’économies annuelles de dépenses de santé, si l’on transposait la législation du Québec.
Le droit de mourir dans la dignité… bla-bla-bla… Ils pensent avant tout à leur pognon.
S’engager dans l’Action Publique : appel aux lecteurs du Salon beige
Dans le cadre d’un projet préparant l’alternance politique souhaitée pour notre pays, dont le Salon Beige est partenaire, une étude est actuellement menée sur l’engagement politique et la formation de cadres susceptibles d’occuper demain, des postes-clés à haute responsabilité, au plus près du pouvoir.
Un court questionnaire a été mis en ligne pour permettre aux porteurs de ce projet (une entité privée et trans-partisane œuvrant pour le bien commun) de mieux cibler le besoin et affiner l’offre proposée.
Nous vous remercions par avance de lui consacrer quelques minutes en répondant aux questions ci-dessous.
Les tentatives de la Chine d’élargir ses relations avec le continent sud-américain perçues comme une menace pour la sécurité américaine
On me signale ce site Observateur continental, portail internet d’information lancé en 2019, consacré à l’actualité de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai), du groupe des BRICS (union politique et économique de 5 pays: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et du grand partenariat eurasien entre l’Union économique eurasiatique (UEEA) et d’autres pays, dont l’Inde, l’Iran, le Pakistan et les pays membres de la CEI et même de l’UE.
Voici l’extrait d’une analyse sur l’inquiétude de Washington à propos des activités de Pékin en Amérique latine :
[…] La Chine est l’un des plus grands partenaires commerciaux des pays d’Amérique latine et une source importante d’investissements. Selon la partie chinoise, d’ici 2021, le volume des échanges a dépassé le record de 450 milliards de dollars, et certains économistes prévoient qu’il pourrait dépasser 700 milliards de dollars d’ici 2035. De plus, la Banque de développement de Chine et la Banque d’import-export de Chine sont parmi les principaux prêteurs de la région. Pour élargir davantage les liens économiques avec les partenaires locaux, la Chine a signé des accords de libre-échange avec le Chili, le Costa Rica, l’Équateur, le Nicaragua et le Pérou.
Les projets conjoints dans le domaine des ressources minérales affichent également une bonne dynamique. De 2000 à 2018, la Chine a investi 73 milliards de dollars dans le secteur des matières premières en Amérique latine, y compris dans la construction de raffineries de pétrole et d’installations d’extraction de charbon, de cuivre et d’uranium. De plus, comme le notent les chercheurs américains, Pékin investit également massivement dans les pays du “triangle du lithium” (Argentine, Bolivie et Chili), qui possèdent d’importantes réserves de ce métal.
La Chine ne se limite pas à un intérêt pour les richesses naturelles du continent sud-américain. Pékin participe à la construction et à la modernisation des infrastructures critiques de la région: autoroutes, ports et chemins de fer. L’un des plus grands projets impliquant des investisseurs chinois dans ce domaine est le port en eau profonde de Chancay au Pérou, qui a ouvert en novembre dernier. Au grand mécontentement de Washington, les géants technologiques chinois déploient des réseaux mobiles de cinquième génération (5G) en Amérique latine et proposent à leurs partenaires locaux leurs développements dans les domaines de l’intelligence artificielle et des “villes intelligentes”.
Faucon ou chien du jardinier?
Aux États-Unis, les tentatives de la Chine d’élargir ses relations de partenariat avec les pays du continent sud-américain ont été perçues comme une menace pour la sécurité nationale. Les dirigeants américains craignent que les investissements dans la région ne soient suivis d’alliances militaires, de bases et d’exercices militaires. Ils s’attendent à ce que Pékin rende la pareille à Washington pour le comportement des Américains près de ses frontières. Cependant, les représentants chinois à différents niveaux nient la possibilité de telles actions.
N’ayant pas suffisamment de ressources pour investir de manière similaire dans les pays d’Amérique latine, Washington recourt à des méthodes de concurrence déloyales, comme faire pression sur les dirigeants latino-américains et organiser des campagnes antichinoises dans les médias. Toutefois, la cause de l’érosion de l’influence américaine sur le continent voisin pourrait être moins due à un manque de moyens qu’à un mauvais établissement des priorités. L’administration américaine précédente a dépensé des milliards de dollars des contribuables américains pour financer le régime de Kiev au lieu de les diriger vers la lutte pour les cœurs et les esprits des habitants d’une région stratégiquement importante pour les États-Unis.
Donald Trump a même déclaré que son pays n’avait pas besoin de l’Amérique latine. Dans le même temps, le républicain a menacé de reprendre le canal de Panama et de rebaptiser le golfe du Mexique en golfe d’Amérique, ce qui ne trouvera guère l’approbation des voisins hispanophones des États-Unis.
Il faut reconnaître que, malgré les déclarations du locataire de la Maison Blanche, Washington ne laissera pas le continent sud-américain tranquille. Selon le magazine Foreign Policy, la nouvelle administration américaine sera plus orientée vers l’Amérique latine que n’importe laquelle des précédentes. Trump a nommé des Latino-Américains et des experts de la région à des postes clés dans son équipe: Marco Rubio, dont les parents ont émigré de Cuba, est devenu secrétaire d’État, et son adjoint est l’ancien ambassadeur des États-Unis au Mexique, Christopher Landau.
Ainsi, Washington trouvera probablement les ressources financières et humaines nécessaires pour mener la politique qu’il souhaite en Amérique latine. Cependant, la Russie et la Chine conservent dans leur lutte pour les sympathies des habitants de cette partie de la planète un atout difficile à battre même pour le pays le plus riche du monde. Il s’appelle “respect du partenaire”, de ses intérêts, de son pays et de sa culture. Or cela ne s’achète pas même pour tous les dollars du monde.
296 jours en Arménie, dans le premier Etat chrétien du Monde
Par Antoine Bordier, auteur de la trilogie Arthur, le petit prince (d’Arménie, du Liban, d’Egypte)
Je suis arrivé pour la première fois en Arménie le 9 février 2021. Oui, en Arménie, dans ce petit pays que j’appelle « Confetti », mais, également, « Porte de notre civilisation », « Bouclier de la chrétienté ». Cette aventure a commencé à la suite d’un pari avec un ami, Mgr Dominique Rey – un des rares évêques de France à vouloir s’y rendre. Lui, finalement, ne partira pas en raison du COVID. Et, moi, j’y mets, donc, les pieds ce mardi 9 février. Je m’y rends avec mes casquettes de consultant et de journaliste. Avec ma casquette de consultant, car j’y organisais ma première mission économique, lancée par mon cabinet ABBA Conseil. Et, avec ma casquette de journaliste, en tant qu’Envoyé Spécial de la célèbre revue économique Challenges. Je ne savais pas que j’allais rencontrer un peuple authentique, un peuple entrepreneur, un peuple martyr, gardien de notre civilisation et du christianisme. Enfin, j’allais y écrire mon premier roman. Témoignage abécédaire…
Mes aventures arméniennes ont commencé quelques jours auparavant, à travers deux reportages que j’ai voulu réaliser sur l’Eglise apostolique arménienne et sur l’Eglise catholique arménienne. J’ai, ainsi, pu interviewer Mgr Vahan Hovhanessian, primat du diocèse apostolique arménien de France (2014-2022). Et, quelques jours avant mon départ, je rencontrai le père Joseph Kelekian, de la cathédrale Sainte-Croix de Paris.
Déjà, avec ces deux personnalités ecclésiales, je comprenais que l’Arménie respirait de ses deux poumons : le premier apostolique, le second catholique. Plus tard, à Erevan, j’allais rencontrer le troisième poumon de l’Arménie (oui, un 3è !), le plus petit, mais, peut-être, également, le plus dynamique, en la personne du pasteur René Léonian.
C comme Charles…
Et si, finalement, mes aventures arméniennes avaient commencé, comme une genèse, comme une création où l’alignement des planètes prédirait votre futur ? Une date me revient : celle du 5 octobre 2018. Il y aura bientôt 7 ans, cette année, partait en direction du Ciel, celui qui voulait être « en haut de l’affiche » et qui le fut longtemps. Il est maintenant en haut du Ciel, notre artiste « 100% Français, 100% Arménien », Charles Aznavour.
Il y a 7 ans, je couvrais pour le compte des Editions du Point du Jour, pour la revue France Catholique – que Vincent Bolloré venait de racheter – ses obsèques nationales à la fois simples et grandioses. Simples parce qu’il s’agissait d’un au-revoir, d’un « A-Dieu », d’un dernier hommage. Grandioses, parce qu’elles avaient revêtu l’onction céleste et celle des hommes, celle de la France, celle de toute une nation, aux Invalides !
Dans la cour intérieure des Invalides, l’instant était plus que solennel. Au milieu de la cour pavée, face à la famille revêtue de noir, face aux amis et proches qui avaient morne mine, je revois, encore, le cercueil du chanteur à la voix d’or, porté par des hommes en tenue militaire. Lui, son arme, c’était sa corde musicale et vocale. Une dernière fois, il était là au milieu des hommes, habillé du drapeau bleu-blanc-rouge qu’il a tant honoré. J’entends, une nouvelle fois, l’élévation musicale du duduk, cet instrument transcaucasien si emblématique de l’Arménie ; si mystique qu’il vient faire vibrer votre âme. Je me souviens, également, des quelques mots prononcés par le Président de la République, Emmanuel Macron. Il chuchotait à l’oreille du monde entier, qui assistait lui aussi à cet au-revoir derrière son écran, ces quelques mots : « En France, les poètes ne meurent jamais. ».
Ce jour-là, je rencontrais pour la première fois le Premier ministre Nikol Pachinian. Sa phrase à lui était celle-ci : « Il était entièrement dévoué à la France, un grand citoyen de France, un Ambassadeur exceptionnel de la langue française, mais il était, aussi, un ardent défenseur de l’Arménie. » A comme Arménie, A comme Artiste.
Celui qui était, au début, méprisé pour sa petite taille d’1,64 m et pour son nez important, avant qu’il ne soit adulé pendant près d’un siècle, nous avait laissé sa propre épitaphe : « Dès que ma santé me le permettra, je souhaite vivement venir pour découvrir cette nouvelle Arménie et rencontrer les forces vives qui façonneront l’avenir de notre nation ».
Une semaine après ses obsèques, l’Arménie accueillait le 17è Sommet de la Francophonie. Et, 3 ans plus tard, j’atterrissais sur le tarmac de l’aéroport international de Zvartnots. Je commençais mes reportages en interviewant un jeune volontaire de l’ONG SOS Chrétiens d’Orient, Etienne Toussaint et en rencontrant Benjamin Blanchard, l’un des co-fondateurs de l’ONG. Etienne m’avait répondu : « Je donne 6 mois de ma vie à l’Arménie, à mes frères et sœurs, et à Dieu ». Il rejoignait ainsi, sans le savoir, le grand Charles qui chantait… Dieu !
D comme Dieu
La nation arménienne est devenue chrétienne, lors de la conversion de son roi de l’époque, Tiridate IV, en 301. C’est le premier Etat de la planète à se déclarer chrétien. Leur dieu ? C’est Dieu !
Aujourd’hui, sur une population de moins de 3 millions d’habitants, 3% sont évangéliques et protestants. Le poids lourd de la vie spirituelle est l’Eglise apostolique, avec 90% de la population. Les catholiques sont +/- 7%. Plus petit et plus agile, l’Eglise catholique arménienne est en pleine croissance. J’ai pu, dès mon arrivée, en février 2021, interviewer Mgr Raphaël Minassian, qui était très inquiet de la situation en Arménie. Il deviendra quelques mois plus tard, le 23 septembre, le nouveau Catholicos du Patriarcat de Cilicie des Arméniens, dont le siège se trouve au Liban, à Bzommar. Là où il a fait son séminaire…
Quelques jours plus tard, en mars, je rencontrai pour la première fois Sa Sainteté Karekine II, dans la Cité Sainte à Etchmiadzin. Je rencontrais, également, le père Garegin Hambarsumyan, apostolique, et le père Mashdots Zahtérian, catholique. Pendant plusieurs jours, je les ai accompagnés dans les monastères, et, lors des fêtes pascales, notamment. Que ce soit à Erevan, dans la cathédrale apostolique de Saint Grégoire l’Illuminateur, ou dans la paroisse catholique de Saint Grégoire de Narek, ou, encore, à Gyumri, dans la cathédrale catholique des Saints Martyrs, ou, à plusieurs reprises à Etchmiadzin (le Vatican pour les apostoliques) et dans le monastère Saint Gayane. Et puis, j’ai rencontré le pasteur René Léonian. Je lui consacre un paragraphe entier, plus bas !
En 2024, je me suis, enfin, rendu là où Grégoire l’Illuminateur a été emprisonné dans sa fosse pendant 14 ans, à Khor Virap. De cette fosse est née l’Arménie chrétienne, à la suite de la conversion du roi Tiridate IV. En 2025, je suis allé à plusieurs reprises au monastère Mekhitarist d’Erevan. Là, une demi-douzaine de jeunes de 13 à 18 ans y entreprennent des études afin de se consacrer à Dieu !
E comme Entrepreneur
Les Arméniens sont de plus en plus nombreux à vouloir entreprendre. C’est une bonne nouvelle, que vient renforcer celle du retour de la diaspora. La diaspora entreprend aussi, même s’il est vrai qu’en 2023, avec l’épuration ethnique du Haut-Karabakh, certains Arméniens ont quitté le pays. Du côté de celles et de ceux qui restent, il y a les Badalyan. Des entrepreneurs à couper le souffle. Comme s’ils avaient une mission incroyable : celle de construire la NOUVELLE ARMENIE. Les deux frères, Vahe et Vigen, ont créé une véritable pépinière où les maîtres mots sont ceux des nouvelles technologies, une sorte de Silicon Valley, dont le navire amiral s’appelle SoftConstruct. C’est feu leur père, Roman, un médecin réputé, qui leur a donné le goût de l’entrepreneuriat dans les années 80 en ouvrant un hôtel. Il croyait dur comme fer dans le tourisme. L’hôtel existe toujours et Vahe et Vigen sont à la tête, aujourd’hui d’un groupe familial, qui pèse deux ou trois milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le secteur de l’agriculture, de la blockchain, des cryptomonnaies, des FNT, de l’IT, du gaming, de la restauration et du tourisme. Je les ai rencontrés fin février 2021, et chaque année, quand je revenais en Arménie, je faisais un reportage. Je les suivais. Je les ai connus avec leurs 5 000 salariés, aujourd’hui, ils sont près de 8 000 !
Cette première génération d’entrepreneurs, née avant la chute du Mur de Berlin, en 1989, est suivie de près par la seconde, très geek. Parmi eux, Hayk Mnatsakanyan dirige deux start-ups, StartDoon et rBlox. A 27 ans – il en a aujourd’hui 31 – ce jeune homme, natif de Londres, bouclait sa première levée de fonds quand je l’ai rencontré. Ses sociétés continuent leurs développements, même si rBlox qui veut devenir l’architecture de référence du nouvel internet de demain, n’a pas, encore, atteint ses objectifs.
Du côté des Télécoms, le secteur était en ébullition. En 2021, j’interviewais Ara Khachatryan, le CEO d’Ucom, l’un des principaux acteurs sur ce marché très étroit. Il est, d’ailleurs, devenu en 2023 le nouveau CEO de SoftConstruct. Il y a du talent en Arménie et de l’effervescence. C’est certain.
Du côté d’un autre secteur, celui du vin, là encore, c’est en plein boom, avec la vallée viticole d’Areni, qui est devenue en quelques années la région par excellence. Une partie de la diaspora, comme les Tufenkian, ont investi. Les premières vignes auraient été vendangées il y a plus de 6000 ans. Mon dernier reportage sur le vin remonte à septembre 2023, à cette interview de Samvel Grigoryan, le banquier-vigneron qui a tout perdu dans le Haut-Karabakh, comme les 120 000 autres Arméniens. En plus, il est francophone !
F comme Francophonie
Ah, la Francophonie en majuscule ! Ce sujet m’est cher. Il me tient à cœur, en même temps, il me dépasse. Car la Francophonie est partout, dans une centaine de pays. En Arménie, je ne peux pas tous les nommer, mais en 4 ans, j’en ai rencontré des francophones-francophiles. En plus de ceux déjà cités précédemment, je cite volontiers : Mher Davtyan, qui s’occupait de l’Union des Français de l’Etranger, présidé par feu Raymond Yezeguelian, un bienfaiteur de l’Arménie, décédé en 2024. Il y a, aussi, l’incontournable Martun Panosyan, un avocat incontournable. Tous les deux sont francophones. Pendant ces 296 jours, je les ai vus à l’œuvre, accueillant tous ces Arméniens de France, signant des contrats, accueillant des entreprises qui souhaitaient s’implanter en Arménie.
Pour célébrer particulièrement la Francophonie, il faut venir en mars et en avril de chaque année. L’ambassade de France y joue à fond son rôle. Quel que soit l’ambassadeur – j’ai pu interviewer Jonathan Lacôte et côtoyer ses successeurs comme Anne Louyot (2021-2023) et Olivier Decottignies (depuis septembre 2023). Le premier m’a épaté, la seconde n’a jamais voulu répondre à mes questions. Et le troisième, l’actuel ambassadeur est d’un accueil exquis. Il veut, vraiment, donner à la Francophonie ses lettres de noblesse et soutenir tous les projets dans ce sens. Le dernier projet est tout récent : il date de janvier 2025. Il concerne la distribution gratuite de 2700 livres dans les 11 régions d’Arménie, à destination de 76 établissements scolaires.
« Oui, l’année 2025 commence bien pour la Francophonie. Et, ce projet n’en est qu’à ses débuts. Il y aura d’autres dons de livres », ajoutait-il lors de la présentation de ses vœux 2025 à la communauté francophone. En termes de chiffres, impossible d’avoir le chiffre exact, mais +/- 7% de la population se dit francophone.
La France a toujours été présente auprès de l’Arménie. Même dans ses pires moments, comme celui du… génocide.
G comme Génocide
Le peuple arménien est un peuple martyr. Je le compare souvent au peuple Juif (je ne parle pas de l’autorité gouvernementale actuelle qui arme l’Azerbaïdjan pour sa prochaine guerre). D’ailleurs, il y a 4 ans, je ne comprenais pas pourquoi Israël n’avait jamais reconnu officiellement le génocide arménien. De plus, Israël devrait, naturellement, être l’allié de l’Arménie. Je suis convaincu que si les empires de l’époque avaient tout fait pour s’opposer au génocide arménien de 1915-1923, la Shoah, et, les autres génocides, comme celui des Tutsis au Rwanda et celui des Cambodgiens en Asie, n’auraient pas eu lieu…
En 2021, j’ai interviewé le directeur du Mémorial du Génocide Arménien, Harutyun Marutyan. Et, depuis, chaque année, je me rends plusieurs fois sur le site de Tsitsernakaberd, où 100 ha de verdure honorent la mémoire des quelques 1,5 millions martyrs, jetés en pâtures aux soldats ottomans et aux chacals qui attendaient leur heure dans le désert de Syrie. Ces Arméniens sont morts dans des atrocités les plus barbares.
J’avais interviewé François-Xavier Bellamy, député européen, et Gérard Larcher, le Président du Sénat, sur le sujet. Ils ont été touchés en pleine âme par ce qu’ils ont vu au Mémorial. C’était une première pour les deux hommes. Lui, le député européen qui ne met pas sa foi dans sa poche, pendant 4 jours, à Pâques 2021, a arpenté la terre arménienne. Il a rencontré les autorités économiques, politiques et religieuses. Sur place, il a pu dire : « L’Europe a manqué au soutien qu’elle devait au peuple Arménien. » A Yerablur, il s’est recueilli sur les tombes des jeunes soldats tombés sur le front du Haut-Karabakh. Il y est retourné plusieurs fois depuis…
Gérard Larcher, avec sa délégation de sénateurs, a posé un acte politique inédit. Le 24 avril 2021, lors de la commémoration du génocide, il avait prononcé cette phrase historique : « La France et le Sénat de la République se souviennent. La mémoire est l’arme des victimes. C’est une arme qui ne tue point, elle entretient la vie et aide à construire l’avenir. Aujourd’hui notre coeur est arménien. » Depuis, il fait tout pour que la France aide militairement l’Arménie. Car son alliée historique, la Russie, l’a abandonnée.
En Arménie, les raisons d’espérer existent. Elles résident dans cette forte amitié avec la France. Également, les ressources en eau vive de l’Arménie se trouvent dans sa… jeunesse !
J comme Jeunesse
Ah, quelle est belle cette jeunesse authentique, poétique, romantique, spirituelle. Je me souviens de la jeunesse de l’Université Française en Arménie, l’UFAR. J’ai pu rencontrer ses deux recteurs. Le premier : Bertrand Venard, qui avait été nommé juste avant le début de la guerre, en septembre 2020. Il a été remplacé, en août 2021, par Salwa Nacouzi, qui nous vient du Liban.
Puis, dans le cadre du Lycée Anatole France, qui regroupe le primaire, le collège et le lycée, et, qui était dirigé par Adel Chekir, son proviseur (remplacé en septembre 2021 par Christian Châle. En 2021, chacun, je les ai suivis pendant au moins 24h00. J’ai vu des écoliers, des collégiens, des lycéens et des étudiants ; j’ai vu leurs professeurs et leurs parents tous étaient sur le qui-vive : celui de l’apprentissage, de la culture, de l’excellence, des résultats et du travail bien fait. Et, chaque année, je remets les pieds à l’UFAR. La dernière fois, c’était en avril 2024. L’UFAR recevait Jean-Luc Mélenchon, qui visitait pour la première fois le pays-confetti.
A Tumo – l’école gratuite pour l’apprentissage des nouvelles technologies destiné aux 12-18 ans, lancée par Sam et Sylva Simonian en 2011 – à l’école 42 – l’école gratuite de coding pour les 18-30 ans, lancé par Xavier Niel en 2013 en France et qui s’est ensuite franchisée en Arménie en 2020 – j’ai interviewé des étudiants qui avaient tout perdu en Syrie, à la suite du Printemps arabe.
Sur cette jeunesse traumatisée par la guerre, mais qui n’a pas baissé les bras – c’est le propre de la jeunesse – j’ai écrit des articles dans la revue Challenges. Je me souviens de deux jeunes étudiantes talentueuses : Anna et Arpy. Elles sont francophones. Elles avaient, déjà, des idées de business. Que sont-elles devenues ? Je repense, aussi, à Sam et Sylva Simonian qui ont eu l’idée, géniale, de lancer ces centres TUMO. Sam, ce Texan est un avant-gardiste.
Car à Tumo, dès l’âge de 12 ans, après l’école, vers 16h00, les enfants viennent en masse (plus de 20 000 aujourd’hui dans tout le pays, où d’autres centres se sont ouverts) y apprendre à coder, à faire de la 3D, du design, de la robotique. Une quinzaine de disciplines sont proposées.
Une jeunesse formidable, remplie d’espérance, de savoir et de volonté de réussir, pour écrire en lettre d’or : NOUVELLE ARMENIE ! Cette jeunesse est belle… Je me souviens, enfin, de Blandine et Cyprien, frère et sœur, qui venaient pour la première fois en Arménie en mai 2023. Ils avaient visité TUMO et le Mémorial…
M comme Mission économique
Là encore, une première ! En avril 2024, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Arménienne, la CCIFA, a organisé une mission économique en Arménie. A l’époque j’avais interviewé son président, Armen Mnatzakanian : « Oui, au sein de la CCIFA nous faisons la promotion des échanges commerciaux et des investissements entre nos deux pays. Par contre, ce n’est pas une première. La CCIFA existe depuis plus de 30 ans, et dans le passé, ce genre de voyage a déjà eu lieu, à maintes reprises. Il est vrai que, c’est la première fois qu’une très forte délégation de chefs d’entreprises (plus de 30 personnes) accompagne une forte délégation politique. Cette dernière est importante avec 25 personnes qui entourent la présidente Martine Vassal (NDLR : présidente de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence depuis 2018) avec le seul objectif de créer de l’emploi en Arménie. Ce n’est, donc, pas du tourisme, ni même une participation à un forum qui ne parlerait que de chiffres, de projets théoriques, et présenterait des graphiques et des tableaux. Non, c’est un moment très opérationnel. La CCIFA a voulu emmener nos dirigeants auprès des structures de tailles différentes, afin de montrer la réalité de l’économie en Arménie. Ainsi, après un temps de partage, les opportunités business vont être activées, opérationnellement. »
A la fin de cette mission économique qui a duré près d’une semaine, avec un temps fort, notamment, lors de la visite commune de toute la délégation au Mémorial du Génocide, Armen Mnatzakanian présentait la synthèse lors d’une conférence de presse : « Je tiens à remercier avant tout particulièrement l’ambassadeur de France en Arménie, Monsieur Olivier Decottignies. Il a apporté et apporte une très grande attention au suivi et au bien-être des entreprises françaises en Arménie…Tout d’abord et pour la première fois, la CCIFA a réussi à organiser une demi-journée de speed dating avec plus de 45 sociétés arméniennes présentes. Elles ont montré leur savoir-faire et les produits arméniens. Cela a permis de créer des relations incroyables et inimaginables… Durant cette mission économique et politique, nos entrepreneurs ont eu une vraie surprise en visitant TUMO. Cette école high-tech gratuite pour les 12-18 ans, qui s’exporte à travers le monde et qui arrive bientôt à Marseille. De nombreux contrats y ont été signés dans le domaine de l’hôtellerie et des cabinets d’affaires. Puis, dans le secteur de l’agriculture verte, saine et sans pesticide, impossible de ne pas nommer les visites de l’une des serres du groupe Richel et du domaine agricole incroyable d’ArLeAM… »
Et, la CCIFA ne va pas s’arrêter-là : en septembre 2025, elle donne rendez-vous à tous les entrepreneurs, étudiants et salariés pour un « Hay Speed Working ». Un speed dating d’un nouveau genre. A suivre…
O comme Œuvres de bienfaisance
L’Arménie n’est pas seule. La diaspora y est très active. Son nombre a explosé lors du génocide qui a eu pour conséquence que de nombreux orphelins et survivants ont été disséminés dans le monde entier. La diaspora compterait dans ses troupes entre 8 et 12 millions de personnes. Impossible d’avoir le chiffre exact, car ils ne se sont pas tous enregistrés. Cette diaspora n’oublie pas sa mère patrie. Qu’ils soient Allemands, Australiens, Belges, Espagnols, Français, Italiens, Suisses, etc. ; ils sont, dans leur majorité, engagés dans des œuvres de bienfaisance, des associations et des fondations. C’est le cas de la famille Arslanian, dont les femmes sont aux avant-postes du don. Cette famille qui vit principalement en Belgique est une rescapée du génocide.
En décembre 1988, la maman, Anelga, était en Arménie au moment du terrible tremblement de terre de Spitak, dans le nord du pays. Depuis, avec son mari, Raffi, et leurs enfants, ils ont multiplié les projets en faveur de l’Arménie, et, principalement, en faveur des régions pauvres du nord. Aujourd’hui, ils aident tous les mois une quarantaine de familles. Et, ils ont lancé en 2021 l’opération « Un tracteur – Un village ». Avec un tracteur et son équipement, ils changent la vie des habitants, dépourvus de tout. Ou presque. Ils sont, tellement, pauvres, que certains n’ont même pas de salle de bain.
Je les ai revus en septembre 2023, lors de l’épuration ethnique. Anelga était avec l’une de ses filles, Lori. Elle m’avait répondu : « Oui, nous arrivons en urgence pour aider les familles du Haut-Karabakh qui ont dû tout laisser derrière-elles. Elles n’ont pas eu le choix. Soit, elles restaient et elles courraient le risque d’être assassinées, emprisonnées, violées. Soit, elles fuyaient. Parmi la quarantaine de familles que nous aidons, il y a des familles du Haut-Karabakh. »
Autre exemple avec le célèbre homme d’affaires, le serial-bienfaiteur Vahé Gabrache, qui représente à lui seul trois ou quatre fondations suisses. Il est, également, très investi au sein de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance. Prochainement, il ouvrira une école hôtelière dans la deuxième ville du pays, à Gyumri, en partenariat avec l’école hôtelière de Lausanne.
R comme René Léonian, un chevalier !
Le 13 juin 2024, dans les coulisses des ors de la République, à l’hôtel de Matignon, au numéro 57 de la rue de Varenne, dans le 7è arrondissement de Paris, tout est prêt ou presque. Les invités sont là, en nombre. Le pupitre, à l’effigie du Premier ministre et de la célèbre devise Liberté, Egalité, Fraternité, est dressé. Les 150 invités entourent le pasteur René Léonian. Un de ses six petits-enfants s’avancent vers lui : « C’est quoi la Légion d’honneur ? » Le pasteur-courage, comme certains l’appellent, va devenir Chevalier…
La veille, près de l’Assemblée Nationale, il m’avait dit : « Oui, je vais recevoir demain la Légion d’honneur. C’est à la fois impressionnant, et, c’est, également, une grande joie. J’aimerais que cette joie soit communicative et diffusée au plus grand nombre. » Depuis 50 ans (il en a 73 cette année), l’homme est engagé auprès de la France, où il officie en tant que pasteur, professeur et père de famille.
Mais pas que… Il retraçait sa longue histoire familiale : « Cela fait, exactement, 100 ans que mes grands-parents sont arrivés à Marseille. Ils ont tout perdu, sauf la vie. » La grande joie de recevoir la Légion d’honneur est parsemée de cette souffrance et de ce sang familial et communautaire qui a abreuvé les terres ancestrales spoliées par les Turcs. L’homme est engagé, également, auprès de l’Arménie et de tous les Arméniens.
Lorsque le Premier ministre (Vincent Attal, à l’époque) est venu lui remettre cette médaille nationale, il a, d’abord, voulu peindre son portrait. Il a évoqué « la vie d’un homme de foi, guidé par une spiritualité profonde. D’un théologien passionné, capable de faire sans cesse le pont entre l’histoire millénaire d’une Eglise martyre et les défis du temps présent. Votre vie, c’est celle d’un paroissien, d’un pasteur depuis ses 22 ans, auprès des autres, au cœur de l’Eglise évangélique arménienne. Votre vie, c’est celle d’un mari, d’un père de famille, d’un grand-père profondément aimant et profondément attaché aux siens. Votre vie, c’est celle d’un homme engagé, pleinement Français et républicain, pleinement engagé dans la vie de la cité, ici en France. Pleinement engagé au service de ses racines, de son histoire, au service de l’Arménie. » Oui, les Arméniens sont des chevaliers.
S comme « Survivants » !
Comment faut-il les appeler ? Déportés, exilés, réfugiés, rescapés ou survivants ? Ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas les appeler « séparatistes ». C’est ce que disent les familles rencontrées sur la route de l’exil. Celle du nettoyage ethnique de septembre 2023. « Le mot de séparatiste est le langage des Azéris, des bourreaux et de leurs complices, des pro-turcs, ainsi que de certains médias », tonnait au même moment que le Haut-Karabakh se vidait de son sang arménien, le nouveau député de Marseille, Didier Parakian.
Imaginez leur exode forcé : entre Stepanakert, la capitale de l’Artsakh, cette république autonome qui existait depuis le 2 septembre 1991, et le corridor de Latchine, pendant une semaine, du 24 au 29 septembre 2023, une file de véhicules, parfois sur trois voies, s’étendait de façon ininterrompue. Pour faire les 49 kms qui séparent une vie ancienne d’une vie nouvelle incertaine (recommencée de zéro), les 120 000 Arméniens qui peuplaient le Haut-Karabakh, ont mis entre 48 et 72 heures.
Que sont-ils devenus, depuis cette épuration ethnique, ce génocide qui n’a jamais de fin ? Ont-ils refait leur vie en Arménie, ailleurs ? Selon certaines sources, 20 000 d’entre-eux seraient partis en Russie. « Nous avons l’impression d’être des citoyens de seconde zone, ici, en Arménie, après avoir tout perdu. Nous préférons partir en Russie, où nous serons des étrangers. Mais, là-bas, ce sera normal », disaient certains en 2024, de nouveau sur le départ.
Avec les 100 000 drams (aujourd’hui 240 euros) par personne que verse l’Etat au début, il faut ajouter entre 50 et 65 000 drams (chaque mois). Comment vivre, comment commencer une nouvelle vie, alors que le coût de la vie est 5 à 10 fois supérieur ? C’est là, où les fondations de la diaspora prennent le relais.
Les 100 000 Arméniens du Haut-Karabakh sont répartis pour les 2/3 à Erevan et dans ses environs. L’autre moitié se situe dans le nord de l’Arménie, dans la région de Lori. Selon mes dernières informations (qui datent de décembre 2024), il n’y en aurait quasiment plus dans la région du Syunik. Région, qu’Aliev, le dictateur autocrate de Bakou, a menacé d’envahir lors d’une prochaine guerre pour réaliser la jonction entre l’Azerbaïdjan, le Nakhitchevan et la Turquie via le corridor de Zangezour. Un corridor 100% arménien.
T comme Tourisme
En mai 2023, accompagné de la charmante Aelita, je parcourrais une grande partie du nord-est de l’Arménie et faisais le tour du lac Sevan. L’objectif était de constater les conséquences liées à la guerre menée par l’Azerbaïdjan aux abords de la frontière arménienne. En effet, on commence à l’oublier, mais depuis la guerre dite de « 44 jours », depuis le 10 novembre 2020 (date du cessez-le-feu), l’Azerbaïdjan a ainsi envahi et spolié l’Arménie sur plus de 200 km2 de son territoire. C’est comme si l’Algérie s’était emparée de la ville de Marseille !
Avant Sotk, à l’est du lac, à 5 km de la frontière, la cité minière interdite parce que bombardée, nous nous arrêtons à Vardenis et rencontrons Artem qui nous parle de son site internet, https://guesthousevardenis.weebly.com. Il évoque son travail à la mairie et son activité dans le tourisme. Il accueille chaque année entre 200 et 300 touristes. L’année 2022 a été une très bonne année, « surtout après le Covid ». L’année 2023 est plus compliquée. Sa maison d’hôtes qu’il nous fait visiter est pour l’heure vide.
Le 4×4 sort de Vardenis. Nous croisons des écoliers. Nous ne sommes pas seuls sur la route. A 5 km de Sotk, sur la droite un barrage de militaires et de policiers nous fait signe de nous arrêter. Aelita sort du véhicule et discute avec eux. Impossible de continuer. « Nous ne pouvons pas aller à Sotk. Ils ne veulent pas. C’est pour notre sécurité. Ils laissent passer uniquement les véhicules des habitants de la région et de ceux qui vont travailler à la mine » explique-t-elle.
Nous ne pourrons pas rencontrer le maire et son adjoint, Xajakn Mkrtchyan et Ashot Barseghyan. Déjà, il y 8 mois, le 13 septembre 2022, Sotk était gravement bombardée, faisant des dizaines de morts, comme à Jermuk. Les élus avaient déclaré : « Nous ne quitterons jamais notre terre ». Une terre très convoitée.
V comme Vin
En mai 2021, je me rendais pour la première fois en vallée d’Areni. En voiture, de la capitale Erevan, il faut compter plus ou moins 2 heures pour rejoindre la région de Vayots Dzor, plein sud. La route longe la frontière turque et le fameux mont Ararat. Puis, Areni, et sa vallée encaissée, recouverte de verdure et des premiers arbres en fleurs, se dévoile. Il faut passer un pont sous lequel coule, avec tumulte, l’Arpa. Le village d’Areni apparaît rapidement au détour d’un lacet.
Dans le ciel bleu vole un grand aigle noir et blanc, dont l’envergue peut dépasser les 4 mètres. Au loin, les murs d’un vieux monastère se dessinent et se dressent à plus de 1 300 mètres d’altitude. Les falaises alentours, aux arêtes coupantes comme un rasoir, ont revêtu leur bure rougeâtre. Ici, tout est sacré. Les plus vieilles pierres datent du 9è siècle. Puis, au 12è siècle le monastère est fondé avec quelques moines. La vie monastique s’y est éteinte progressivement avec la période soviétique. Sur la gauche, la première église s’appelle Sourp Astvatsatsin, Sainte-Mère-de-Dieu. Plus récente, et, plus grande, elle date du 14è siècle. Les moines avaient une particularité : ils étaient vignerons !
Sur la route, je rencontre Nadezhda et Aleksei, des Russes. Ils sont en vacances. Ce n’est pas la première fois qu’ils viennent en Arménie. Ils sont allés dans cette grotte où des archéologues de plusieurs nationalités ont découvert l’un des plus vieux chais du monde, qui date de 6 100 ans. La plupart des archéologues, des historiens et des biblistes sont quasiment unanimes : le vin serait né dans cette région d’Asie Mineure, dans cette Transcaucasie, ce Caucase du sud où se croisent les sources de l’Euphrate et du Tigre, aux pieds du mont Ararat.
Les premiers ceps de vigne auraient même été plantés par Noé, lui-même. Le seul rescapé avec sa famille du déluge. Dans les premières pages du livre de la Genèse, de la Bible, on trouve ce verset : « le vin réjouit le cœur des hommes et de Dieu ».
A Areni, en 1994, Rafik Simonyan et toute sa famille achètent un emplacement qui ressemble, plus à une baraque qu’autre chose. « Ici toutes les familles ont une parcelle de vin, pour leur consommation personnelle », expliquait-il. Né en 1961, ce terrien, qui aime ses racines plus que quiconque, est d’abord un intellectuel. Economiste, il a étudié dans les années 80 à l’Université d’Etat d’Erevan. Puis, il a débuté dans un autre domaine, comme il le raconte lui-même : « C’est amusant, mais les télécoms n’ont rien à voir avec le vin. J’étais le financier de la société américaine VOCA Télécom. » Il lâche tout car il a découvert son or : l’Areni noir ! Un des cépages les plus résistants que la planète bleue est connue…
30 ans plus tard, l’Arménie est reconnue comme « le berceau du vin ». L’un des derniers vignobles se situaient dans le Haut-Karabakh. C’était celui du banquier-vigneron Samvel Grigoryan, très prometteur. Mais, il a tout perdu lors de l’épuration ethnique de septembre 2023.
Voilà, mes 296 jours s’achèvent. L’Arménie me tient à l’âme. On me demande : « As-tu des racines arméniennes ? » Je réponds habituellement par la négative. Mais, je devrais répondre ceci : « Oui, j’ai des racines arméniennes. Elles sont apparues en 2021. Elles sont journalistiques, littéraires et spirituelles… » Elles sont amicales et fraternelles. Moi aussi, j’y ai versé des larmes… du côté de Latchine, de Yerablur, de Goris, de Gyumri, de Sevan, d’Etchmiadzin…
Le 9 septembre 2022 était publié la première œuvre de ma trilogie parue aux éditions SIGEST : Arthur, le petit prince d’Arménie.
En 2025, mon vœu le plus cher ? Que les 23 prisonniers de guerre détenus à Bakou et tous les autres retrouvent la liberté. Et, que les 120 000 Arméniens retournent chez eux, dans le Haut-Karabakh. Que la Paix règne pour 1000 ans !! Ce peuple pacifique le mérite plus que tout autre !
De notre envoyé spécial Antoine BORDIER, consultant et journaliste indépendant.
Auteur de la trilogie Arthur, le petit prince (d’Arménie, du Liban, d’Egypte).
Pour le contacter, envoyez-lui un mail à : [email protected]
Quand le peuple vote mal…
Article d’Antoine de Lacoste publié dans la Revue d’Histoire européenne :
Les élections présidentielles roumaines du 24 novembre 2024 ont stupéfié et consterné les dirigeants et stratèges occidentaux. Le très atlantiste premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu a été éliminé à l’issue du premier tour avec 19,15% des suffrages. Le libéral, non moins atlantiste, Nicolae Ciuca a fait pire : 8,79%. Bien dommage pour deux partis, l’un de gauche modérée, l’autre de droite modérée, mais aux idées presque similaires, qui se partagent le pouvoir depuis 1989. Ils sont atlantistes et pro-européens c’est l’essentiel et l’OTAN peut s’appuyer sur ce socle fidèle.
Car la Roumanie est stratégique pour les occidentaux : 600 km de frontière commune avec l’Ukraine et accès à la mer Noire. C’est donc par ce pays que la majeure partie des armes otanesques viennent alimenter la guerre qui, sans cela, serait terminée depuis longtemps. C’est également par la Roumanie que transitent les céréales ukrainiennes.
Or, un nouveau venu, a bouleversé les pronostics ronronnant du scrutin. Il s’appelle Câlin Georgescu, était crédité de 5 à 10% dans les sondages, et est finalement arrivé en tête avec 22,94% des voix. Son adversaire du second tour devait être la centriste Elena Lasconi qui, avec 19,18% des suffrages battait d’un cheveu le malheureux premier ministre sortant. Heureusement la gentille Elena est, elle aussi, atlantiste et pro-européenne, donc tout n’était pas perdu.
Mais les sondages donnaient Georgescu vainqueur. Or, durant la campagne, il avait multiplié les déclarations contre l’OTAN et pour la fin du soutien militaire à Kiev. Il promouvait même la paix ce qui, comme l’on sait, ne cadre pas avec la stratégie guerrière de l’Amérique et de ses valets. Il est en plus hostile aux vaccins Pfizer et autres, et dénonce l’immigration. Tout cela n’est évidemment pas acceptable.
La contre-attaque fut fulgurante. Le Conseil national de l’audiovisuel, présidé par le président sortant (libéral), demanda à la commission européenne (qui décidément se mêle de tout) d’ouvrir une enquête contre le réseau TikTok qui aurait favorisé Georgescu. La Cour constitutionnelle fut saisie et, le 2 décembre, rejeta le recours puis changea d’avis le 6 et annula le scrutin. Que s’est-il donc passé entre le 2 et le 6 ? Des notes déclassifiées indiquent par exemple que des influenceurs TikTok auraient été rémunérés pour, les uns, inciter à voter, les autres, à voter Georgescu. Rémunérés par qui ? Ce n’est pas clair alors il faut annuler. Et comme chacun sait, aucun influenceur n’a jamais été payé sur aucun réseau pour inciter à soutenir tel ou tel candidat.
Les grands médias français en ont un peu parlé, mais Le Monde diplomatique avec un excellent éditorial, fut le seul à s’indigner.
Ce n’est pas la première fois que la volonté populaire est bafouée par des contorsions très distrayantes à observer. Les Français, les Danois ou les Moldaves, plus récemment, en savent quelque chose. Mais c’est tout de même la première fois qu’un scrutin est purement et simplement annulé à cause d’un réseau social et non à cause de l’opération de vote elle-même. Une étape de plus est donc franchie dans la l’organisation de la démocratie sous contrôle.
Mais il est tout aussi important de souligner que la fulgurante remontée de Georgescu est uniquement dû aux réseaux sociaux puisque ce candidat pas comme les autres refusait de passer à la télévision. Tik-Tok n’est évidemment pas le seul réseau à avoir été utilisé massivement dans cette campagne, d’autres ont joué un rôle important. Et c’est par ce biais que des centaines de milliers de jeunes électeurs ont cessé de s’abstenir et sont allés voter Georgescu. On sait depuis Trump et Musk (dès 2016) à quel point ces plates-formes permettent de contourner les médias traditionnels mais Trump était un vainqueur potentiel. Pas Georgescu.
En cela, c’est une première et la « régulation » des réseaux deviendra un objectif majeur des Etats profonds. La lutte sera âpre.
Antoine de Lacoste
Le frère Paul-Adrien a infiltré le Salon de la Sorcellerie et de l’occultisme à Paris
Peut-on vraiment jouer avec ces forces sans danger ? Quelle est la véritable influence spirituelle de ces courants ésotériques ? Réponses du dominicain :
L’abstention provoque la défaite de Louis Boyard à la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges
Sur 12803 électeurs inscrits, seuls 5080 ont voté, dont 4896 exprimés, soit 38,24%.
Le candidat islamo-gauchiste Louis Boyard a obtenu 1897 voix contre 2399 à la candidate LR Kristell Niasme, qui emporte la mairie. Un autre candidat DVD a obtenu 600 voix.
Bruno Le Maire à Bercy : un homme si secret…
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Dans le cadre de l’instruction menée par la Commission d’enquête sur le déficit public, un ensemble de notes et documents provenant du Ministère de l’économie a été transmis aux Députés et a pu être consulté par les journalistes.
Si l’on pouvait se douter de quelques incohérences entre le discours officiel de Bruno et ses affidés et la réalité du terrain, nous ne pouvons que sourire amèrement aux conséquences pour notre économie, actuelles et futures, que l’absence de courage et de conviction du grand argentier déguingandé a entraîné pour l’ensemble de nos concitoyens.
Pourquoi sourire me direz vous quand ce sont bien les Français, le peuple français qui devra assumer les errements d’une politique menée depuis sept ans par un homme arrogant, menteur et déconnecté du monde réel ? La tragédie est là. Ne manque plus que l’exodos de cette mauvaise pièce de théâtre jouée par des amateurs et composée par un “Mozart” sans talent.
Sourire oui car les déclarations à l’emporte-pièce de notre Bruno national espérant justifier l’injustifiable pourraient friser la naïveté et l’incompétence – et donc l’exonérer d’une quelconque faute professionnelle – si les notes de base de page dont il était coutumier ne venaient remettre en cause ce fameux discours officiel : “Nous ne savions rien. Nous avons subi. Nous n’y sommes pour rien.”
Les notes secrètes exhumées à l’occasion des travaux menés par la Commission d’enquête sur le dérapage des déficits publics par l’Assemblée nationale ne laisse aucun doute : “Ils savaient tout. Ils ont enchaîné les mauvaises décisions. Ils sont responsables.”
Jugez plutôt : en novembre 2022 sur la mauvaise évolution des prix de l’énergie : « Nous sommes en risque sur notre trajectoire budgétaire, nous devons réagir rapidement. » deux mois plus tard à l’attention de Matignon : « Nous ne pouvons pas continuer à subir, semaine après semaine, des annonces ministérielles de dépenses supplémentaires qui ne sont ni prévues, ni documentées, ni validées. » Ou encore « Il est indispensable que le ministère du Travail respecte les arbitrages que tu as rendus »
Alors oui, ils ont ouvert en grand le carnet de chèques depuis sept ans, sans aucune retenue.. Alors oui, Bercy a alerté. Du bout des lèvres.
Oui Bercy sentait le mur de l’explosion des déficits approché à grande vitesse.
Oui, les différents ministères (Travail, Intérieur) concernés par ces dérives ont largement ignoré les coups de semonce. Et enchaîné les déclarations aux media de nouveaux déblocages de fonds pourtant non validés par Bercy. Ils ont usé de cette bonne vieille ficelle consistant à mettre Premier ministre, Bercy et consorts devant le fait accompli sans se soucier le moins du monde des conséquences pour les génération futures. La stratégie de l’évitement dans toute sa splendeur !
Que ne ferait on pas pour garder son maroquin et laisser son nom dans l’histoire ! Avec un petit “h” car celle-là n’est pas belle du tout et nous en mesurons cruellement les conséquences aujourd’hui avec un nombre record de défaillances d’entreprises (plus de 70 000 en 2024 et ce n’est pas fini), un taux de chômage qui devait être contenu et qui part à la hausse bien corrélé en cela avec les dites liquidations judiciaires, un endettement public indécent (grâce à Monsieur mille milliards…) mais un endettement privé non moins abyssal puisqu’il représente aujourd’hui plus de 260 % du PIB !
Nous devions mettre l’économie russe à genoux !
Et ils savaient. Ils savaient que la trajectoire de nos comptes publics était désastreuse. Et comme des Frères, ils se sont serrés les coudes pour mettre la poussière sous le tapis, partir en catimini dans le privé et faire fructifier leur carnet d’adresse bien mal acquis et comme un Clément Beaune, nouvellement écrivain d’un torchon, se déresponsabiliser, se dédouaner, pour mieux échapper à la colère des Francais (qui viendra, soyez en sûr) en essayant de nous convaincre de leur jeunesse et ses défauts, de leurs actions maladroites, de leur honnêteté (!) intellectuelle. Ah elle est belle la fameuse société civile au pouvoir !
L’évocation d’une crise financière, d’un risque juridique même concernant l’insincérité sera balayée d’un revers de main par le saupoudré élyséen et le camp macroniste voyant en Bruno un empêcheur de tourner en rond :« Le discours consistant à dire “je suis le seul à être sérieux et personne ne m’écoute”, alors que c’est son portefeuille depuis sept ans… On ne parle pas d’un lanceur d’alerte réfugié dans une ambassade ! » Comique…
La démission était pourtant possible, non ? Elle n’aurait pas peut-être pas freiné les ardeurs de cette clique gouvernementale, mais elle aurait sans doute permis de mieux alerter les Français sur cet exercice malsain du pouvoir macroniste.
A quand les sanctions ?
Amitiés Patriotes
P.MAGNERON
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La mairie de Paris sombre dans le complotisme et voit l’extrême-droite partout
La mairie de Paris a suspendu des concessions accordées à deux restaurateurs, Bonne Table et La Table de Cana, qui emploient des personnes en réinsertion sociale, en raison de liens supposés avec le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Le Figaro a creusé ces liens, jusqu’à faire référence à votre blog préféré. C’est du complotisme :
Bonne Table
[…] En effet, plusieurs investisseurs ont pris une part dans le capital de Bonne Table, et Otium Impact en détient 10 % environ : il s’agit d’une structure financière adossée au Fonds du Bien Commun et créée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin pour aider au développement de projets philanthropiques. Dans un courrier adressé aux élus de Paris, Bonne Table assure être «totalement indépendante de ses investisseurs» et n’avoir «aucun lien direct avec Pierre-Édouard Stérin». L’entreprise ajoute que des marques comme Oh My Cream, The Fork, PayFit ou encore Fort Boyard Aventures ont également le Fonds du Bien Commun comme investisseur, sans qu’il ne soit venu à l’idée de personne de les soupçonner d’œuvrer à faire élire Marine Le Pen… […]
La Table de Cana :
[…] un autre restaurateur a vu aussi le renouvellement de sa concession avec la Ville de Paris gelé, en raison de liens supposés, mais cette fois encore plus indirects, avec le Fonds du Bien Commun de Pierre-Édouard Stérin. Il s’agit du traiteur La Table de Cana, basé à Antony (92) mais qui exploite depuis 2016 un stand de restauration rapide près du pont d’Arcole, pendant la saison estivale : Cana en Seine. Cette activité est permise là encore par une concession accordée par la Ville de Paris. La Table de Cana est une association fédérant une dizaine d’antennes dont celle d’Antony, indépendantes les unes des autres mais liées par une marque commune et un même projet : celui de faire travailler en majorité des personnes également en réinsertion.
«Environ 70 % de nos employés sont en réinsertion, une part importante d’entre eux sont des étrangers sans emploi et sans formation à qui nous apprenons un métier pour leur permettre de revenir sur le marché du travail» , détaille au Figaro Ghislain Lafont, le président «démissionnaire» de La Table de Cana. […]
La Table de Cana d’Antony espérait le renouvellement de sa concession sur les berges de la Seine pour cette année, mais un article de BFMTV Paris publié jeudi 30 janvier a révélé que Ghislain Lafont était devenu en septembre le président du Fonds du Bien Commun. D’anciennes prises de position politiques, professées par Ghislain Lafont du temps où il était candidat aux élections législatives, ont resurgi : en 2016, il se prononçait en faveur du «respect de la vie» sur le blog traditionaliste Le Salon Beige. Après la polémique concernant Bonne Table, BFMTV a soumis la Ville de Paris à de nombreuses questions au sujet également de La Table de Cana en amont du vote.
Il n’en fallait pas plus pour que la Ville de Paris s’émeuve là encore de liens supposés entre La Table de Cana et Pierre-Édouard Stérin – alors même que le milliardaire n’est pourtant pas financeur de l’association et que le président de La Table de Cana, Ghislain Lafont, ne dirige pas l’entreprise La Table de Cana Antony qui était bénéficiaire de la concession de la mairie. «Dans un contexte polémique hautement inflammable, la mairie a pensé que c’était un complot et a vu des liens partout sans prendre la peine de jauger vraiment la situation» , s’émeut Ghislain Lafont. […]
La France a donné 132 millions d’euros à l’Algérie en 2022
L’aide publique au développement (APD) est un ensemble de flux financiers ayant pour but de favoriser le développement économique et l’amélioration du niveau de vie des pays en développement, en assurant un accès équitable aux ressources (eau potable, énergie…) et aux services de base (santé, éducation, logement décent…). La France est le 4e plus grand donateur de l’aide publique au développement mondiale et a consacré 15,3 Mds d’euros à l’APD en 2022.
Les données relatives à l’aide publique au développement sont publiques. Elles peuvent être consultées sur le site l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ainsi que sur le portail français de l’aide au développement.
Pour 2022, dernière année pour laquelle les données statistiques définitives sont disponibles, le montant global de l’aide publique au développement engagé par la France, en faveur de l’Algérie, était de 132 millions d’Euros.
Est-ce que la France pense acheter ainsi la paix sociale dans les quartiers de l’immigration ?
Budget genré à Nantes
Dénoncé par le RN local :
Le Rassemblement national (RN) de la Loire-Atlantique dénonce une nouvelle fois l’obsession idéologique de la mairie socialiste de Nantes, qui préfère consacrer du temps et des ressources publiques à des lubies woke plutôt qu’à traiter les véritables problèmes de sa ville.
Alors que l’insécurité explose à Nantes, que les Nantais sont de plus en plus victimes d’agressions, de vols et de violences, la municipalité décide depuis cette semaine de concentrer ses efforts sur un « budget sensible au genre » et la transformation des espaces publics selon des critères subjectifs et genré. Cette initiative, confiée à un groupe restreint de vingt-cinq femmes et LGBT, témoigne d’une politique de division plutôt que de réelle inclusion.
Si l’égalité entre les femmes et les hommes est une cause essentielle, elle ne doit pas servir de prétexte à des dépenses superflues et à une mise sous tutelle de notre cadre de vie par des groupes militants. Loin de lutter contre l’insécurité réelle qui gangrène nos quartiers, loin de parler de l’islamisation et l’immigration, qui sont deux conditions objectives d’insécurité des femmes nantaises, cette initiative pseudo-féministe ne s’attaque en rien aux causes profondes de la peur ressentie par de nombreuses femmes dans l’espace public.
L’insécurité à Nantes ne se combattra pas par l’élargissement des trottoirs ou la végétalisation des places, mais par une politique de fermeté face aux délinquants et aux criminels et par une présence policière nationale et municipale renforcée.
Cette perspective woke offerte par la majorité des gauches qui dirige le conseil municipal de Nantes est fort éloignée des urgences à traiter… Plutôt que de gaspiller l’argent des Nantais dans des expérimentations de fausse sociologie, la municipalité doit rétablir l’ordre et la sécurité pour tous. Loin des dérives idéologiques et communautaires de la gauche nantaise, il y a un chemin et une vraie opposition : celle du RN, pour la sécurité des personnes et des biens, à Nantes comme partout dans le pays.
Grand remplacement, submersion : derrière les faits admis, la peur des mots
Le démographe Hervé Le Bras a du mal à suivre. Il dénonce depuis des années la notion de grand remplacement. Mais il semble qu’il ait changé d’avis. La preuve : en raison du grand remplacement à Mayotte, il demande que la France donne l’île aux Comorres et que les habitants français quittent le département.
Pour autant, il conteste le terme de submersion en France :
“On ne peut pas parler de submersion”. “Il y a une certaine gêne, que la personne en charge de la France se contente de voir son pays à travers le ressenti de ses habitants, et pas à travers les faits.” “La personne en charge de la France se contente de voir son pays à travers le ressenti de ses habitants, et pas à travers les faits.”
“En 2006, l’Insee compte 5,1 millions d’immigrés. En 2023, elle en compte 7,3 millions. Vous allez me dire que ça fait beaucoup plus mais sur 17 ans, ça fait 125 000 par an, en moyenne. Ensuite, on peut dire que c’est trop ou pas assez mais on doit partir de là et à ce moment-là, on ne peut pas parler de submersion”.
Le ressenti, c’est très variable, c’est fabriqué par des évènements très particuliers. L’intérêt des chiffres de l’Insee c’est que c’est quelque chose de général mais c’est inaudible parce qu’il y a un rouleau-compresseur de cette propagande”.
“Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées” disait Churchill. Evidemment : un nombre considérable d’immigrés ont été naturalisés depuis 2006. Par conséquent, ils sortent des statistiques de l’INSEE et leurs enfants nés en France peuvent être Français…
Quant à Jean-Luc Mélenchon, dans un discours tenu samedi, il ne cache pas sa volonté de voir la population français être remplacée :
Liberté politique décrypte toute l’actualité parlementaire chaque mois dans une Lettre disponible
Liberté politique indique :
La raison d’être de cette lettre parlementaire est de faire comprendre à nos lecteurs habituels mais aussi à de nouveaux ce qui se joue à l’Assemblée mais également au Sénat. Le jeu parlementaire étant considérablement plus ouvert qu’en période de majorité absolue, laissant notamment planer un risque permanent de censure, il convient de s’intéresser de près à ce qui se joue dans ces assemblées pour avoir des outils de compréhension de l’évolution de notre paysage politique.
Chaque mois, nous vous proposerons des éclairages sur l’activité parlementaire avec des approches, des portraits, en revenant sur des propositions et projet de lois ainsi que les travaux des commissions.
Ce format est susceptible d’évoluer et nous serons ravis de recueillir vos critiques et suggestions par retour de mail.
La première lettre est accessible ici. Cette lettre mensuelle de 5 pages donne quelques éléments du calendrier des débats parlementaires, à l’Assemblée et au Sénat, quelques extraits de textes en discussion, en plénière ou en commission, quelques actualités électorales et un portrait de parlementaire. Ce premier numéro dresse le portrait de Jean-Marie Le Pen, député des IVe et Ve Républiques :
Chandeleur : le Christ lumière des nations ?
Dans En quête d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
- Abbé Thierry Laurent, curé de la paroisse Saint-Roch
- Sœur Thérèse-Emmanuelle, religieuse
- G. Habsbourg-Lorraine, ambassadeur de Hongrie, prince de Hongrie
Réforme, Lumières et Scientisme, à l’origine de la légende noire contre l’Eglise
Dans L’Incorrect du mois de novembre, Christophe Dickès évoque la fabrication des mensonges contre l’Eglise. Extrait :
Vous pouvez commander ou vous abonner à L’Incorrect ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.
Terres de Mission : L’OMS et la reproduction humaine
Terres de Mission reçoit l’abbé Claude Barthe pour parler de son livre “L’Eglise demain” (Editions de L’Homme Nouveau) qui envisage les étapes pour que l’Eglise revienne à sa Tradition (en tout domaine).
Puis, Louis-Marie Bonneau, chercheur au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), présente le livre qu’il a récemment publié : “L’OMS et le programme de reproduction humaine – 1950-2020 : 70 ans de politique démographique” (L’Harmattan).
Dans La Nef, Anne-Françoise Thès recense ce programme terrifiant :
Dans les années 70, la perspective d’une catastrophe planétaire provoquée par une démographie incontrôlée mena à confier au HPR une politique de contraception et d’avortement sous couvert de droits de l’homme. Cette politique est encore aujourd’hui très active et son lobbying ne se dément pas, les nombreuses associations tentaculaires, tel le Planning familial, ne cessent d’en faire la promotion. Les sommes allouées, tant par les gouvernements que par de nombreuses fondations privées sont astronomiques. Et puisque le but initial semble être atteint au point d’en devenir presque banal, le HPR oriente désormais ses actions vers la liberté sexuelle et la possibilité d’avorter jusqu’au terme de la grossesse. Tout montre l’influence grandissante et le danger représenté par ces fondations privées, sous couvert de l’OMS, auprès des gouvernements.
“L’Économie dans l’impasse. Comment en sortir ?”
C’est le thème de la journée du CEP du 29 mars 2025 à Paris. Présentation :
– Qu’est-ce que le CEP ?
Fondé en 1997, le CEP (Centre d’Études de et de Prospective sur la science) se propose de développer une alternative à l’actuelle vision scientiste du monde qui, inspirée par un laïcisme étroit, impose d’étudier la Nature, les sociétés et leur histoire comme si Dieu n’existait pas. Il y a là un préjugé aussi anti-scientifique dans son fondement que stérilisant pour l’intelligence dont le rôle – le mot l’indique – est de tout relier. À l’inverse, le CEP développe une vision chrétienne du monde et défend tant l’historicité que la pertinence scientifique de la Bible.
– Pour quoi ce thème : L’économie dans l’impasse : comment s’en sortir ?
Que notre économie « ne tourne pas rond » se laisse deviner par l’irrationalité que représente en Europe aujourd’hui la coexistence de fermetures d’entreprise, du chômage et de nombreux besoins et services insatisfaits. Mais l’économie est-elle seulement une question de chiffres et de facteurs matériels ? L’homme dans toutes ses dimensions n’est-il pas le grand oublié des théories économiques qui le réduisent au rôle de producteur et de consommateur ?
– Comment se déroulera le colloque et quels seront vos intervenants :
a prochaine Journée du CEP, à Paris, le 29 mars, en élargissant notre regard sur l’économie proposera des clés pour sortir d’une crise qui semble se prolonger indéfiniment depuis tant d’années
En ouverture, Jacques Bonnet, diplômé de l’École supérieure de commerce de Paris mais aussi ancien Contrôleur général des Armées, remettra dans son contexte et donnera tout son sens à la fameuse formule de Jean Bodin : « il n’est de richesse que d’hommes ».
Un financier, Georges Darcq, nous montrera comment l’appropriation par les banques privées du droit régalien de battre monnaie a des effets majeurs qui vont bien au-delà de la sphère économique.
Puis Benoît Gandillot nous fera bénéficier de son expérience au sein d’une grande multinationale confrontée à la pluralité des civilisations.
Enfin Ian Wilders, dirigeant d’un groupe pharmaceutique européen, exposera comment l’intelligence artificielle, souvent décriée, apporte aussi des outils favorisant au sein des entreprises la subsidiarité, cette subtile doctrine chrétienne qui réconcilie durablement efficacité et humanité.
Programme détaillé sur le site Internet du CEP : https://le-cep.org/
Formulaire d’inscription remplir en ligne ou à imprimer et renvoyer à l’adresse indiquée, accompagné du règlement correspondant à vos choix (inscription, et repas sur place en option).
“La soi-disant créativité ou même l’inculturation qui transforme la Sainte Liturgie […] n’a rien à voir avec l’adoration de Dieu”
Extrait de l’intervention du Cardinal Robert Sarah lors de la troisième conférence internationale du clergé à Rome, prononcée le 15 janvier 2025 et publiée intégralement en anglais par The Catholic Herald :
[…] Les rites liturgiques que nous célébrons doivent être exactement ce qu’ils sont censés être, et rien d’autre.
Permettez-moi de vous donner un exemple courant. Où, dans les rubriques de la concélébration, est-il prévu que les prêtres ou les évêques concélébrants sortent leur téléphone et prennent des photos ? Je suis continuellement étonné et profondément scandalisé par ce manque total d’intégrité de la part d’hommes investis de l’œuvre unique du Christ, qu’ils sont les seuls à pouvoir accomplir, se comportant comme des touristes adolescents de passage au milieu de la Sainte Liturgie ! Il n’y a pas de place pour cela dans la Sainte Liturgie. Un prêtre ou un évêque qui se comporte ainsi doit faire son examen de conscience et chercher à renouveler profondément la nature et le sens de la liturgie. Il doit réfléchir et examiner s’il croit vraiment à la présence de Jésus dans la célébration eucharistique.
On pourrait sans doute citer beaucoup d’autres exemples ; mais c’est le principe qui est important : les rites liturgiques que nous célébrons doivent être exactement ce qu’ils sont censés être, et rien d’autre. C’est là que réside leur beauté. La soi-disant créativité ou même l’inculturation qui transforme la Sainte Liturgie en une réunion religieuse ou un spectacle culturel n’a rien à voir avec l’adoration de Dieu, le Tout-Puissant, que nous avons promis de célébrer fidèlement le jour de notre ordination ! Nous sommes les serviteurs, et non les maîtres, de la Sainte Liturgie ! Même les évêques n’en sont que les gardiens et les protecteurs, et non les propriétaires.
Ce principe implique, bien sûr, que nous soyons fidèles aux livres liturgiques tels qu’ils nous sont donnés par l’autorité légitime. Nous en reparlerons évoquant plus tard l’ars celebrandi. Il est vrai que les livres liturgiques réformés contiennent des options, mais il est possible, parfois au moyen de ces options, de transformer entièrement le cadre liturgique ou la configuration de telle célébration liturgique.
Je voudrais ici lancer un appel à cette herméneutique de la réforme dans la continuité dont a parlé le Pape Benoît XVI (Discours, 22 décembre 2005). C’est une opinion personnelle, mais il me semble que les livres liturgiques réformés ont désespérément besoin de cette continuité avec la tradition liturgique, que les Pères du Concile Vatican II ont cherché à réformer, s’ils veulent être vrais, beaux et bons, et ainsi faire de leur mieux pour la sanctification et l’édification du Peuple saint de Dieu. D’autres peuvent ne pas être d’accord. Mais selon ma lecture du Concile, c’est ce que celui-ci voulait : une réforme dans la continuité, et non en rupture avec le passé.
Cela soulève deux questions connexes, et si j’en dis trop, je risque de m’attirer des ennuis, je serai donc bref. Mais il faut dire quelque chose.
Tout d’abord, la question apparemment dépassée de la « réforme de la réforme liturgique postconciliaire », selon laquelle les livres liturgiques modernes devraient être révisés en vue de les enrichir d’éléments qui ont été perdus lors de la réforme elle-même. Cela n’est plus du tout à la mode actuellement auprès des autorités, mais la motivation et le raisonnement qui sous-tendent de telles mesures n’ont rien perdu de leur validité. Il ne m’appartient pas de dire quand le Seigneur, dans sa Providence, permettra que cette question soit à nouveau sérieusement prise en considération, mais il se peut que certains de nos jeunes frères prêtres ici présents vivent assez longtemps pour voir les livres liturgiques réformés rendus encore plus beaux. À ce sujet, je pense souvent au missel de l’Ordinariat des anciens anglicans et aux richesses qu’il contient comme un exemple de ce qui pourrait être possible de réaliser.
La deuxième question est celle de la célébration des rites liturgiques préconciliaires, l’usus antiquior du rite romain. J’ai déjà dit, en particulier à la lumière des fruits évidents que ces rites ont produits au cours des dernières décennies, que
Malgré des attitudes cléricales intransigeantes d’opposition à la vénérable liturgie grégorienne latine, attitudes typiques du cléricalisme que le pape François a dénoncé à plusieurs reprises, une nouvelle génération de jeunes a émergé au cœur de l’Église. Cette génération est celle des jeunes familles, qui démontrent que cette liturgie a un avenir parce qu’elle a un passé, une histoire de sainteté et de beauté qui ne peut être effacée ou abolie du jour au lendemain. (Twitter, 8 juillet 2021)
Je le maintiens. Et bien que je comprenne qu’à l’heure actuelle, de nombreux prêtres se trouvent dans une position très difficile en ce qui concerne l’usus antiquior, je vous encourage à ne jamais oublier ou nier la profonde vérité enseignée par le pape Benoît XVI :
Ce que les générations précédentes considéraient comme sacré reste sacré et grand pour nous aussi, et ne peut être tout à coup entièrement interdit ou même considéré comme nuisible. Il nous appartient à tous de préserver les richesses qui se sont développées dans la foi et la prière de l’Église, et de leur donner la place qui leur revient. (Lettre aux évêques, 7 juillet 2007)
J’en ai dit assez, peut-être trop ou même trop maladroitement au goût de certains : du moins je n’ai pas parlé de la beauté et de la valeur pastorale de la pratique légitime de célébrer la liturgie moderne ad orientem !
En gardant à l’esprit le principe de l’intégrité liturgique comme une composante essentielle de la beauté liturgique (et de la vérité et de la bonté liturgiques), passons à l’examen de quelques applications pratiques de ce principe. […]
Sainte Angèle, grande éducatrice pour les femmes
Dans l’émission Les Belles figures de l’Histoire, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent le père Jean-François Thomas :
Célibataires : ce que nous voudrions que Le Seigneur fasse pour nous
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le célibat est parfois bien douloureux. Une longue traversée du désert ponctuée d’échecs, de désillusions, de frustrations, de blessures, d’attentes non réalisées, de découragements. Le temps qui passe… La triste impression que Dieu nous oublie…. Malgré nos prières, nos participations à la messe…
Et si aujourd’hui comme l’aveugle de Jéricho, nous criions : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Et si Jésus nous demandait : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Que lui répondrions-nous ?
Hozana propose, en partenariat avec l’application de rencontre chrétienne Theotokos, de vivre 9 jours pour retrouver la vue en Christ, formuler ce que nous voudrions que Le Seigneur fasse pour nous, identifier les obstacles qui nous empêchent d’avancer et Lui rendre gloire pour Ses bénédictions dans notre vie !
Rendez-vous le 6 février sur Hozana.org !
Inscription ici : https://lc.cx/hOdb7w
La place de l’abbé Nicolas Corbillé, prêtre réfractaire exécuté par la Révolution, gêne les gauchistes
La municipalité escrologique de Bouvron (44) veut débaptiser la place de l’abbé Nicolas Corbillé, prêtre réfractaire exécuté contre le mur de l’église en 1794, victime de la Terreur révolutionnaire. Sa mémoire, ancrée dans l’histoire bretonne, est aujourd’hui menacée par une décision contestée.
Ordonné prêtre en 1781, il fut nommé vicaire à Bouvron en 1785. Lorsque la Constitution civile du clergé de 1790 imposa aux prêtres de prêter serment à l’État, il refusa. Contraint à la clandestinité, il poursuivit son ministère au péril de sa vie, officiant dans l’ombre pour répondre à la ferveur religieuse de la population locale. Dénoncé, il fut arrêté en avril 1794 et fusillé contre le mur de l’église. Son supplice illustre la brutalité du régime révolutionnaire et la résistance des prêtres réfractaires qui refusèrent de se soumettre à un pouvoir hostile à leur foi. En hommage à son martyre, la place où il fut exécuté porte son nom depuis des décennies.
La mairie de Bouvron a décidé de faire disparaître cette trace de l’histoire, invoquant la sacro-sainte séparation des Églises et de l’État.
L’association Koun Breizh, qui œuvre pour la défense de la mémoire bretonne, s’insurge contre ce qu’elle considère comme une tentative d’effacement historique. L’argument avancé par la mairie – la laïcité – soulève des interrogations. Faut-il désormais faire disparaître toute référence à la religion dans l’espace public ?
Derrière cette décision, certains voient une volonté de minimiser les exactions de la Révolution française. L’abbé Corbillé fait partie de ces victimes de la Terreur dont le souvenir dérange une certaine vision idéologique de l’histoire.
Les responsables politiques ignorent les réalités du monde soignant
Dans France catholique, Fabrice Madouas a interrogé Claire Fourcade, présidente de la Société française de soins palliatifs. Extrait :
Fête de la Purification de la Sainte Vierge et de la Présentation de Jésus au Temple
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Cette fête célébrée quarante jours après Noël commémore un événement qui s’est réellement produit 40 jours après la naissance de l’Enfant Jésus, en observation de la loi juive.
Elle présente la particularité d’être à la fois une fête de Notre-Seigneur, celle de la Présentation, et une fête de la Sainte Vierge, celle de la Purification. (habetur tamquam festum Domini, selon l’édition typique du Missel de 1962). Les chants du propre de la messe, nous le verrons, se rapportent principalement au premier aspect, alors que pour l’ordinaire on doit prendre normalement une messe des fêtes de la Sainte Vierge, et de même les psaumes et l’hymne des vêpres sont ceux des fêtes de la Sainte Vierge.
De plus cette fête a reçu le nom populaire de Chandeleur, car on y procède avant la messe à la bénédiction des cierges que l’on porte ensuite en procession. L’Église a peut-être voulu par cet usage remplacer une antique fête païenne de la lumière ; en tout cas elle a choisi cette date à cause de la parole du vieillard Siméon prononcée en ce jour, et qui est lue à l’Évangile, saluant l’enfant Jésus dans son cantique Nunc dimittis en l’appelant » lumière pour éclairer les nations « . D’ailleurs le cierge allumé est un symbole du Christ, lumière du monde, nous le retrouverons dans la liturgie pascale.
Bénédiction et la procession des cierges
Ce sont ces paroles de Siméon que l’on chante pendant la distribution des cierges sous la forme d’une petite antienne toute simple, entièrement syllabique, légère et joyeuse, comme la lumière dont elle exprime la clarté :
Lumen ad revelationem gentium, et gloriam plebis tuæ Israel
Lumière pour éclairer les nations et gloire de votre peuple Israël.
Cette antienne, dont le texte est le quatrième verset du cantique Nunc dimittis, est accompagnée par les trois premiers versets psalmodiés, suivis du Gloria Patri, avec à chaque fois reprise de l’antienne :
Nunc dimittis servum tuum, Domine, secundum verbum tuum in pace.
Quia viderunt oculi mei salutare tuum.
Quod parasti ante faciem omnium populorum.Maintenant, Seigneur laissez votre serviteur s’en aller en paix selon votre parole
Car mes yeux ont vu le salut.
Que vous avez préparé à la face de tous les peuples.
Pendant la procession avec les cierges bénits que l’on tient allumés à la main, on chante une grande antienne très solennelle, qui semble d’origine orientale car cette fête a été célébrée d’abord à Jérusalem avant de l’être à Rome, et le texte de ce chant très riche, plein d’images et de symboles, contraste avec l’habituelle sobriété de la liturgie romaine.
Adorna thalamum tuum, Sion, et suscipe regem Christum : amplectere Mariam, quæ est cælestis porta : ipsa enim portat Regem gloriæ novi luminis : subsistit Virgo adducens manibus Filium ante luciferum : quem accipiens Simeon in ulnas suas prædicavit populis Dominum eum esse vitæ et mortis, et salvatorem mundi.
Sion orne ta chambre et reçois le Christ-Roi, ouvre les bras à Marie qui est la porte du Ciel : c’est elle qui porte le Roi de Gloire de la nouvelle lumière : la Vierge s’arrête présentant dans ses mains le Fils né avant la lumière. En la recevant dans ses bras Siméon annonce à tous les peuples qu’Il est le maître de la vie et de la mort et le Sauveur du monde.
La mélodie calme et solennelle évoque tout à fait une procession triomphale.
Au retour de la procession, en rentrant dans l’église, on chante un Répons ; les Répons sont essentiellement des chants de l’office des matines, mais on en chante aussi dans d’autres circonstances comme celle-ci. Ils ont toujours la même forme avec des versets, normalement deux dont le deuxième est le Gloria Patri, sur des psalmodies très ornées, et après chaque verset on reprend la dernière phrase du Répons. La mélodie de celui-ci utilise des formules habituelles à ce genre de pièce, et n’a donc pas de rapport spécial avec le texte, qui n’est d’ailleurs ici qu’un simple récit, tiré de l’Évangile de la fête.
Obtulerunt pro eo Domino par tuturum, aut duos pullos colombarum, sicut scriptum est in lege Domini.
Ils offrirent pour lui au Seigneur une paire de tourterelles ou deux petites colombes ainsi qu’il est prescrit dans la loi du Seigneur.
Et voici le premier verset :
Postquam autem impleti sunt dies purgationis Mariæ, secundum legem Moysi, tulerunt Jesum in Jerusalem, ut sisterent eum Domino.
Lorsque furent accomplis les jours de la purification de Marie selon la loi de Moïse, ils portèrent Jésus à Jérusalem pour l’offrir au Seigneur.
► Introït : Suscepimus
La procession des cierges de la Chandeleur est suivie aussitôt de la messe de la fête, dont les chants se rapportent à la présentation de l’enfant Jésus, venant lui-même dans le temple s’offrir à son père pour la mission rédemptrice qu’il doit accomplir.
Les deux premiers chants du propre de la messe, l’Introït et le Graduel ont le même texte, ce qui est assez rare. C’est un extrait du psaume 47, grand cantique d’action de grâce pour une victoire accordée par le Seigneur à son peuple, accompagnant l’entrée triomphale de l’arche d’alliance dans le temple de Jérusalem. Aujourd’hui ce n’est plus l’arche d’alliance, présence symbolique, mais c’est si l’on peut dire Dieu lui-même en chair et en os sous les traits d’un petit enfant qui fait son entrée dans son Temple. Les versets choisis pour l’Introït et que nous retrouverons au Graduel expriment notre reconnaissance et notre louange.
Suscepimus, Deus, misericordiam tuam in medio templi tui : secundum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ : justitia plena est dextera tua.
Dieu nous avons reçu votre miséricorde au milieu de votre temple : Comme votre Nom, ô Dieu, ainsi votre louange va jusqu’aux extrémités de la terre, car votre main droite est pleine de justice.
Maintenant c’est en permanence que Dieu est réellement présent dans nos églises et que nous y recevons des grâces innombrables. Ainsi notre reconnaissance s’exprime-t-elle par une mélodie enthousiaste, ample, joyeuse et solennelle. On chante à la suite le premier verset du psaume 47 :
Magnus Dominus et laudabilis nimis : in civitate Dei nostri, in monte sancto ejus.
Le Seigneur est grand et très digne de louanges : dans la cité de notre Dieu sur sa montagne sainte.
► Graduel : Suscepimus
Le texte de la première partie du Graduel est exactement le même que celui de l’Introït, tiré du psaume 47, sauf la dernière phrase :
Suscepimus Deus, misericordiam tuam in medio templi tui ; secundum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ.
Dieu nous avons reçu votre miséricorde au milieu de votre temple : Comme votre nom, Dieu, ainsi votre louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre.
La deuxième partie de ce Graduel reprend le verset précédent du psaume. :
Sicut audivimus, ita et vidimus in civitate Dei nostri, in monte sancto ejus.
Ce que nous avions entendu dire, maintenant nous le voyons dans la cité de notre Dieu sur sa montagne sainte.
La montagne sainte, déjà mentionnée dans le verset de l’Introït, est évidement celle où est bâti le temple de Jérusalem
Cette phrase fait penser aux paroles du vieillard Siméon dans son Nunc dimittis : Maintenant mes yeux ont vu votre salut. Ce sont vraiment les promesses de l’ancien Testament qui se réalisent aujourd’hui dans le Temple, et qui se renouvellent chaque jour dans nos églises.
La mélodie de ce Graduel est faite de formules habituelles que l’on entend souvent, mais elle comporte peu de grandes vocalises, car le texte est assez long, et elle s’attache davantage à bien souligner chaque mot.
► Alléluia : Senex puerum (ou Trait : Nunc dimittis)
Suivant la date de Pâques, le 2 février peut se trouver encore dans le temps après l’Épiphanie, ou tomber déjà dans le temps de la Septuagésime. Dans le premier cas la messe comporte un Alléluia, mais dans le second cas, il est remplacé par un Trait. Disons tout de suite que celui-ci a pour texte le cantique Nunc dimittis du vieillard Siméon, que nous avons déjà trouvé à la bénédiction des cierges, chanté sur une psalmodie très ornée analogue à celles du temps de la Septuagésime.
Quant à l’Alléluia, le texte du verset n’est pas tiré de la Sainte Écriture, mais s’inspire seulement de l’Évangile du jour, dont il fait un commentaire bref mais profond :
Senex puerum portabat, puer autem senem regebat
Le vieillard portait l’enfant, mais c’est l’enfant qui gouvernait le vieillard.
À l’inverse du Graduel, dont le texte était assez long, la mélodie comporte ici de grandes vocalises, s’étirant et tournant toujours autour des mêmes notes, comme une contemplation inépuisable de ce mystère paradoxal. On notera particulièrement la très longue vocalise sur le mot autem, mais, qui souligne l’opposition entre les deux personnages.
► Offertoire : Diffusa est
Le chant de l’Offertoire de la Purification n’est pas propre à cette fête, mais est pris au commun des Vierges. Il a pour texte un verset du psaume 44, le grand cantique nuptial souvent utilisé dans la liturgie, ou le Roi est la figure du Christ, et la Reine la figure de l’Église, mais aussi de Marie, ou des vierges consacrées qui se sont unies mystiquement à l’époux divin. Le verset retenu ici, pris dans l’éloge du Roi, revient plusieurs fois au temps de Noël, dont la fête du 2 février marque la fin dans le calendrier :
Diffusa est gratia in labiis tuis ; propterea benedixit te Deus in æternum, et in sæculum sæculi.
La grâce est répandue sur vos lèvres, c’est pourquoi le Seigneur vous bénit éternellement et à jamais.
Aujourd’hui cet éloge s’adresse aussi bien à l’enfant Jésus qui fait son entrée dans son temple qu’à la Vierge qui le porte dans ses bras. La grâce ce n’est pas seulement une qualité de l’être humain qui le rend agréable à regarder, mais c’est ici un don de Dieu ; les lèvres, ce n’est pas seulement, avec le sourire, un élément de la beauté du visage, mais c’est aussi le siège de la parole : Jésus est le Verbe, parole de Dieu incarnée ; quant à Marie, pleine de grâces, c’est de ses lèvres qu’est sorti le fiat qui nous a ouvert le ciel, nous permettant de recevoir la bénédiction éternelle qui est ici évoquée. La liturgie y insiste longuement en ajoutant les mots et in sæculum sæculi qui ne figurent pas dans le psaume.
La mélodie commence dans le grave d’une manière un peu mystérieuse puis elle s’élève rapidement jusqu’à une teneur où elle va rester durant toute la pièce, accumulant les notes longues avec une insistance inlassable, surtout dans la dernière phrase, celle de l’éternité.
► Communion : Responsum
Le texte de l’antienne de Communion du 2 février est tiré de l’Évangile du jour.
Responsum accepit Simeon a Spiritu Sancto, non visurum se mortem, nisi videret Christum Domini.
Siméon avait reçu la révélation du Saint Esprit qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu l’Oint du Seigneur.
La mélodie de cette petite antienne, très animée, et soulignant bien chaque mot du texte, exprime parfaitement la joie du vieillard Siméon devant la promesse accomplie.
Philippe de Villiers invite Alexis Corbière au Puy du Fou
L’élu gauchiste a comparé le Puy du Fou au Parc Astérix, suite à la décision du Ministre Rachida Dati d’attribuer le pass culture au Puy-du-Fou…
Ils témoignent de leur conversion
Documentaire de 26 minutes d’Armel Joubert des Ouches
« Frappé » par un Amour incompréhensible
Ils ont trouvé un sens à leur vie. Ils fréquentent désormais les sacrements chaque Dimanche. Tous, sont maintenant des exemples, témoins de l’Amour de Dieu pour les hommes. Dans ce documentaire de 26 minutes, cinq personnes apparaissent à l’image. Timothy Cowley, âgé de 20 ans, il est étudiant à l’école des Ponts et Chaussées. Issu d’une famille protestante mais s’interrogeant fréquemment et désireux de chercher la vérité, Timothy vient de découvrir la religion catholique et s’est récemment converti. Marie Sophie Mistre qui habite le Midi de la France ne pratiquait plus jusqu’au jour où elle est entrée dans l’Eglise de son village. Luc Ruan – ancien comédien ayant travaillé aux côtés du célèbre acteur réalisateur et metteur en scène Robert Hossein – et son épouse Catherine Joyeux – artiste peintre – ont quand à eux retrouvé Dieu après un long cheminement.
Quand la souffrance conduit à Dieu
Devant la caméra, Guénola Loïacono, cette jolie femme âgée de 43 ans, offre un témoignage bouleversant. Issue d’une famille non croyante – elle voit juste son grand-père réciter de temps à autre son chapelet – elle apprend un jour le décès de sa sœur. Cette dernière meurt assassinée par son mari. Guénola se reproche de n’avoir pu être présente à son chevet. Dévastée par cette disparition tragique, ne parvenant pas à contenir sa souffrance et dans un élan de désespoir, elle affirme avoir « fait appel à Jésus ». « Je ne sais pas pourquoi mais je sais qu’il m’a tout de suite répondu. En un instant, je me suis sentie envahie d’un amour intérieur inexprimable ! Jésus me montrait qu’il m’aimait, qu’il avait toujours été là pour moi… ». Guénola est aujourd’hui convaincue que Dieu attendait une circonstance pour qu’elle se tourne vers lui.
Une grâce inexplicable
C’était en 2012. Depuis, Guénola Loïacono s’est mariée, elle explique avoir remis de l’ordre dans sa vie. Elle fréquente l’Eglise chaque Dimanche et ne reviendrait pour rien au monde à sa vie antérieure. Cette expérience intime que le Christ lui a permis de vivre s’appelle la grâce. « Une main tendue », un effet de son Amour que Dieu décide de donner à un moment particulier. Dieu se veut discret, car il ne veut pas soumettre les hommes. Il leur laisse bien au contraire, la liberté d’agir, de répondre à son appel, à son amour, à la grâce. Il appartient à chacun d’ouvrir son cœur, pour que Dieu pénètre les âmes.
Ils veulent confisquer aux parents l’éducation de leurs enfants
Ce mercredi était présenté le programme d’éducation à la vie affective et sexuelle devant le Conseil supérieur de l’éducation, en vue de la rentrée prochaine.
Le totalitarisme s’exprime tranquillement, par la voix de Vincent Haye, enseignant de SVT à Ste-Maure-de-Touraine et membre du syndicat SNES-FSU :
“il se dit indigné par une des dispositions du programme, qui consiste à prévenir les parents des cours à venir et de leur contenu”
Mahomet, envoyé par Dieu ?
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Sur la chaîne de télévision France 2, le 15 Décembre 2024, l’émission musulmane intitulée « Nos croyances, notre unité », présentée par Abderrahim Hafidi avait pour invités l’autrice marocaine Reem Yasmina Laghrari, et le père Antoine Guggenheim, curé et délégué pour les relations avec l’Islam du diocèse de Paris. Je voudrais commenter les propos que celui-ci y a tenus.
À la question de savoir ce que représente pour lui Mahomet, le père Guggenheim aurait pu répondre qu’il n’était pas là pour donner son opinion personnelle, mais l’enseignement de l’Église, qui est autrement plus important … mais il ne le donnera pas. Il commence par botter en touche en avançant que la question de savoir qui est le prophète Mahomet est discutée – comme si cela pouvait changer quoi que ce soit à ce que ne peut que être Mahomet pour l’Église ! – et de tenter de justifier encore son silence en avançant que le christianisme étant survenu antérieurement à Mahomet, et qu’à cause de cela il ne pouvait donc en parler. Cela se veut drôle, tant c’est gros, et gentil, tant l’intention de plaire à ses interlocuteurs musulmans est patente. Mais cette dérobade est payée au prix d’une insulte à la perfection du christianisme, et d’un reniement de l’enseignement du Christ, qui a bel et bien annoncé la venue de Mahomet ! Par exemple, en Mt 7.15-20 et 24.4,11 & 24, Jésus a annoncé la venue de faux-prophètes ; dans la parabole de l’ivraie de Mt 13.24-30,36-43 Jésus annonce sans ambiguïté l’islam ; en Jn 16.2, Il l’annonce encore dans la venue de ceux qui tueront les chrétiens pour plaire à Dieu, ce à quoi invite Allah, par exemple en Coran 9.30 … L’Église, à la suite du Seigneur, n’a cessé d’annoncer l’islam, à commencer par les Apôtres : saint Paul en Ga 1.8-9 ; saint Pierre en 2 P 2.1-3 … … Saint Jean, en 1 Jn 2.22 donne la définition de l’Antichrist que revendique l’islam pour se définir (Coran 112) … Et jusqu’au concile Vatican II, Papes et Conciles ont tenu le même discours.
Je ne vous donne que quelques exemples : en 1213, le Pape Innocent III, dans l’encyclique Quia major, condamne l’islam par ces mots : « Encore à l’époque de mon regretté prédécesseur, saint Grégoire, presque tous les pays musulmans étaient chrétiens. Mais un fils de perdition, le pseudo-prophète Mahomet, s’est levé depuis lors et a séduit beaucoup d’hommes en les détournant de la vérité par l’attrait du monde et des voluptés charnelles. (Jean Richard, L’esprit de la Croisade, Biblis, 2012., p.87) » ; en 1266, le Pape Clément IV exhorte Jacques 1er, roi d’Aragon, à chasser les musulmans de ses terres, lui montrant combien leur séjour y est dangereux au plan matériel et spirituel : « On a des exemples de la dangereuse affaire qu’est celle d’avoir des musulmans dans ses domaines. Quoiqu’ils cachent leurs mauvais desseins, pour un temps, par contrainte, ils cherchent ardemment l’occasion de les exécuter. C’est nourrir un serpent dans son sein que de garder chez soi de tels ennemis. Un petit avantage qui vous en revient ne doit pas l’emporter sur la honte de les voir au milieu des chrétiens exalter le nom de Mahomet ! Vous devenez votre propre ennemi si vous pourchassez les musulmans ailleurs, mais les protégez patiemment sur vos terres. Il est indubitable qu’il serait conforme à vos excellentes œuvres que vous exiliez ces gens hors des frontières de vos domaines. (Lettre du 5 juillet 1266, in Abbé Rohrbacher, Histoire universelle de l’Église catholique, Paris, Letouzey et Ané, 1873, p.165) » ; au XIVe siècle, le Concile de Vienne (1311-1312) stipule : « C’est une insulte au saint Nom de Jésus et du vrai Dieu, une injure à la foi chrétienne que, là où ils vivent mêlés aux chrétiens, les prêtres musulmans invoquent à voix forte le nom de Mahomet à certaines heures d’un endroit élevé. Avec l’approbation du saint Concile, nous interdisons de telles pratiques en terre chrétienne. Nous enjoignons aux princes chrétiens d’enlever cette offense de leurs territoires ; ils doivent aussi interdire expressément l’invocation publique du nom sacrilège de Mahomet. […] » Bref, il est absolument impossible de prétendre que l’Église ne peut rien dire au sujet de Mahomet … à moins de vouloir se damner par lâcheté (Ap 21.8) ! C’est pourtant simple : Qui peut venir APRÈS le Christ, sinon l’Antichrist ?
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