Le synode sur la synodalité inaugure une liste de nouveaux péchés
De l’Union Lex Orandi :
Le 1er octobre 2024, la 2ème session du synode sur la synodalité s’ouvrira par une cérémonie pénitentielle présidée par le Pape François. Elle comporte des innovations liturgico-doctrinales qui ne manquent pas de soulever des questions.
Le Secrétariat du synode présente ainsi cette cérémonie :
« La liturgie pénitentielle entend disposer les travaux synodaux vers le début d’une nouvelle manière d’être Église (sic).
Dans la Basilique Saint-Pierre, la célébration pénitentielle, présidée par le Pape François, prévoit un temps d’écoute de trois témoignages de personnes ayant souffert du péché : le péché d’abus ; le péché de guerre ; le péché d’indifférence face au drame présent dans le phénomène croissant des migrations. Ensuite, l’assemblée procédera à la confession de certains péchés. (…).Celui qui exprime la demande de pardon le fera au nom de tous les baptisés. En particulier, les péchés suivants seront confessés :
• le péché contre la paix
• le péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants
• le péché d’abus
• le péché contre les femmes, la famille, les jeunes
• le péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter
• le péché contre la pauvreté
• le péché contre la synodalité / manque d’écoute, de communion et de participation de tous
Au terme de cette confession des péchés, le Saint-Père adressera, au nom de tous les fidèles, la demande de pardon à Dieu et aux sœurs et frères de toute l’humanité.»
On apprend ainsi qu’au cours d’une « cérémonie pénitentielle », le Pape demandera pardon au non de tous les fidèles, mais sans qu’il soit indiqué si une absolution de ces péchés sera donnée.
On constate d’abord que les conditions de validité d’une absolution collective rappelées par le Catéchisme de l’Eglise Catholique ne sont pas réunies ici (« Dans les cas de grave nécessité (comme le danger imminent de mort), on peut recourir à la célébration communautaire de la Réconciliation avec confession générale et absolution collective, dans le respect des normes de l’Église et avec le propos de confesser individuellement les péchés graves, en temps voulu. » CEC 1480-1484).
On observe ensuite que la demande de pardon sera exprimée au nom de tous les baptisés, ce qui constitue une « liturgie pénitentielle » d’un genre nouveau. Certes, dans la liturgie eucharistique, le saint sacrifice est offert pour tous les baptisés, vivants et morts. En revanche, rien de tel n’était prévu dans la liturgie pénitentielle de l’Eglise jusqu’à maintenant.
On découvre enfin une liste des nouveaux péchés qui seront « confessés », mais qui s’apparentent plutôt à une nouvelle version de l’examen de conscience… Voyons les un par un.
- Le « péché contre la paix » semble s’identifier au « péché de guerre », on le comprend aisément.
- Le « péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants » est partiellement explicité comme « péché d’indifférence face au drame présent dans le phénomène croissant des migrations ». Toutefois, l’essentialisation des « peuples indigènes » ne permet pas de savoir si le péché consiste à leur proposer d’abandonner leur religion indigène contre la foi catholique ou s’il s’agit d’autre chose. Et on ne voit pas très bien pourquoi les peuples allogènes ne seraient pas eux-aussi blessés par certains péchés des migrants à leur encontre, qui nieraient leur qualité d’autochtones pour leur imposer des mœurs étrangers à leur culture, par exemple.
- Le « péché d’abus » englobe la triste litanie des abus sexuels, financiers, d’autorité, etc. qui mériteraient à eux seuls une version actualisée de l’examen de conscience. On ne peut pas nier leur caractère peccamineux.
- Le « péché contre les femmes, la famille, les jeunes », à l’inverse, constitue lui-même une litanie incomplète, puisqu’il existe aussi des péchés contre les hommes, les célibataires ou les personnes âgées. Pourquoi faudrait-il confesser les uns et pas les autres ? Là encore, cette liste relève en soi de l’examen de conscience plutôt que de la catégorie du péché.
- Le « péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter » souffre d’une imprécision qui le rend quasi impossible à confesser. Qui, ici, est le pêcheur ? Qui est la victime de l’offense ? Comment se détermine que la doctrine a été utilisée « comme une pierre à jeter » ? Qu’est-ce qui distingue l’affirmation des vérités de la foi, même quand elles dérangent, et l’utilisation de la doctrine comme une pierre ? On peut tout au plus suggérer que la prohibition de la liturgie traditionnelle sous le fallacieux prétexte que cette liturgie servirait à certains à refuser le Concile Vatican II entre peut-être dans cette catégorie de péché…
- Le « péché contre la pauvreté » nous plonge dans des abymes de perplexité. Faut-il entendre que l’on serait en situation de péché quand on s’oppose à la pauvreté, comme dans le « péché contre la paix » ? Mais alors la charité serait-elle un péché ? Ou faut-il comprendre que tous les baptisés seraient voués au vœu de pauvreté comme certains religieux ? Il y aurait donc matière à pécher si l’on ne suit pas le conseil évangélique de pauvreté. Mais alors qu’en est-il des deux autres conseils, celui de chasteté et celui d’obéissance ?
- Finalement, le « péché contre la synodalité / manque d’écoute, de communion et de participation de tous » reste le plus clair de cette liste. Les catholiques attachés à la liturgie traditionnelle se réjouiront, le 1eroctobre, d’entendre le Pape leur demander pardon pour le manque d’écoute, la mise à l’écart de la communion, le refus de leur participation pleine et entière à la vie de l’Eglise, et l’atteinte à la synodalité que représente Traditionis Custodes et son application. Sur ce point, du moins, il n’y a que peu de débat.
Le régime communiste avait inventé le concept d’auto-critique, qui consistait finalement à s’accuser de n’être pas assez communiste, ce qui permettait d’envoyer le coupable au goulag. Le synode invente le concept de péché contre la synodalité. Est-ce bien rassurant pour notre sens de l’Eglise ?
Grand défi sur Rosario, pour le mois d’octobre, mois consacré à la prière du rosaire !
Comme chaque année, nous lançons un grand défi sur Rosario, pour le mois d’octobre, mois consacré à la prière du rosaire ! C’est le Défi de Pauline !
Nous lançons ce défi, à l’exemple de la bienheureuse Pauline Jaricot, pour être des missionnaires du Rosaire.
Pour cela, c’est très simple : nous voulons offrir nos cœurs à Marie et permettre à nos proches de faire de même. Chaque nouvelle personne invitée sur Rosario est un nouveau cœur offert à la Vierge, un nouvel admirateur.
La Vierge ne demande-t-elle pas elle-même de prier le chapelet dans ses nombreuses apparitions ?
Chaque semaine, nous proposerons différentes actions concrètes pour vous aider à prier le chapelet.
Vous prendrez-vous au Défi ?
Un gouvernement réactionnaire ? Vraiment ?
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Depuis quelques semaines, la gauche nous corne dans les oreilles qu’elle a gagné les législatives et que, par conséquent, la nomination d’un gouvernement de droite est un « coup de force » d’Emmanuel Macron. À peu près tout est faux dans ces « éléments de langage » repris sans aucune distance critique par l’ensemble des médias dominants, (c’était bien la peine de nous enquiquiner avec toutes sortes de moyens pour lutter contre les « fake news »!).
Tout d’abord, non, encore mille fois non, la gauche n’a pas gagné les législatives. Le principal groupe parlementaire est bel et bien celui du RN – et je ne parle même pas du nombre d’électeurs, pour lequel le parti à la flamme sort largement en tête. Ce qui est vrai, c’est que la coalition de gauche a été la seule à se former avant le premier tour des législatives (et, en cela, on peut du moins lui reconnaître le mérite de la franchise: oui, M. Hollande a été élu sur la base d’un programme d’ultra-gauche imposé par LFI). Mais pourquoi diable serait-il impossible de construire une coalition entre les deux tours ou après le deuxième tour?
Au demeurant, la gauche qui hurle au scandale devant la coalition LR-majorité présidentielle bâtie récemment, ne trouvait rien à redire à la coalition d’entre-deux tours qui allait de LFI aux LR.
En tout cas, pour en finir avec l’arithmétique parlementaire, il est clair qu’avec 193 sièges, le Nouveau Front populaire n’obtient pas – tant s’en faut – la majorité absolue, mais surtout il est moins fort que la coalition constituée par les macronistes et LR (213 sièges) et, par conséquent, on voit mal pourquoi cette dernière coalition serait moins légitime que le NFP pour gouverner.
Au passage, je m’étonne beaucoup des sorties du « camarade » Delogu contre Pétain: si j’ai bien compris, le Nouveau Front populaire se réclame du premier, celui de Léon Blum. Ignore-t-on, parmi les députés NFP, que le maréchal Pétain fut président du conseil d’une majorité Front populaire?
Enfin, il est absurde de prétendre que le gouvernement Barnier est « de droite ». Il comprend certes des ministres de droite, à commencer par le premier d’entre eux. Mais pas davantage que le premier gouvernement d’Édouard Philippe. La plupart des ministres restent des macronistes. Et le socialiste Didier Migaud, premier dans l’ordre protocolaire après Michel Barnier, obtient le portefeuille déterminant pour notre sécurité de la Justice (où il y a fort à parier qu’il bloquera toutes les initiatives que pourra envisager son collègue de l’Intérieur, le LR Bruno Retailleau).
Que la gauche crie au déni de démocratie ou au retour de la droite dure, c’est de bonne guerre, mais cela n’en fait pas une vérité pour autant. Et je reste tout de même assez éberlué de voir à quel point les médias de grand chemin demeurent englués dans leur idéologie de gauche au point de ne pas voir l’évidence. Si déni de démocratie il y a eu, c’est dans l’usage du prétendu front républicain qui a privé la coalition LR-RN de la victoire. Et quelques ministres conservateurs parmi 38 (!) ne sauraient constituer un gouvernement « réactionnaire ».
Reste que, derrière cette tempête dans un verre d’eau, je vois mal comment ce gouvernement va pouvoir agir puisqu’il lui faudra nécessairement, selon les cas, obtenir l’abstention, voire le soutien, du RN ou du NFP. Comment ce qui était si difficile avec une majorité nettement plus confortable et nettement moins divisée deviendrait-il miraculeusement possible? Et comment des réformes courageuses pourraient-elles être menées sans le soutien clair d’une majorité? Nous pouvons toujours espérer de bonnes nouvelles mais l’enlisement jusqu’à la prochaine dissolution semble tout de même plus probable!
Mais laissez-nous rouler !
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Mais laissez-nous rouler !
Qu’on le veuille ou non, la voiture est devenue au cours du XX° siècle un moyen de déplacement indispensable dans nos pays industrialisés. Toute l’organisation du territoire est pensée en fonction de l’existence de ce moyen (lieux de résidence, de travail, de consommation, de loisirs…, de culte), hormis dans les grandes métropoles qui bénéficient d’un réseau extrêmement développé de transports en commun.
Or la tendance des municipalités est de tout faire pour rendre la circulation automobile difficile, pénible, intolérable, au nom, nous dit-on, de la qualité de vie des riverains et de la sécurité des piétons.
Prenons par exemple les limitations de vitesse. Avant, les choses étaient claires et assez raisonnables : 130 km par heure sur l’autoroute, 90 sur les routes et 50 dans les agglomérations. Maintenant, à part sur les autoroutes qui sont gérées par des sociétés commerciales, les choses sont plus floues. Sur les routes, la vitesse autorisée dépend des départements : il faut savoir s’adapter en permanence. C’est le règne de l’insécurité routière. J’aime particulièrement ces petits tronçons en deux fois deux voies sur lesquels on peut rouler à 90 et qui se terminent par une fin de limitation de vitesse à 90, le panneau blanc et noir barré. Merveilleux, on peut donc rouler à plus de 90 ! Que nenni : nos fonctionnaires de la route n’ont pas fait de logique à l’école. Pour eux, une fin de limitation à 90 signifie une limitation à 80. Allez comprendre…
Dans les agglomérations, la limite est de plus en plus fixée à 30 sans que rien ne le justifie. Des 50 de règle avec des exceptions à 30, on est passé à 30 de règle avec parfois des exceptions à 50. Les maires changent le code de la route pour leur commune. Il faut donc se traîner à 30 sur des routes larges, droites et permettant une bonne visibilité, aussi fréquentées que les villes fantômes du Far West. C’est un abus de pouvoir manifeste qui habitue les automobilistes à mépriser, hors radar tirelire, les règles de la loi.
Mais là n’est pas le seul abus. A une époque, les ronds-points sortaient de terre comme champignons en automne. Maintenant qu’on aurait du mal à trouver de la place pour caser de nouveaux, les édiles multiplient les ralentisseurs, appelés aussi des gendarmes couchés. Il y en a partout, y compris sur des routes qui ne présentent aucun danger. A croire que les constructeurs de SUV et de voitures surélevées financent les mairies pour qu’elles les installent. Il faut donc ralentir à moins de 30 pour ne pas racler sa voiture et de nouveau accélérer ensuite. Bonjour le bruit, l’usure, la pollution. D’autant que certains ralentisseurs sont illégaux : ils sont installés sur des routes trop fréquentées ou ne respectent pas la hauteur limite de 10 cm. Mais qu’importe pour nos élus : ces aménagements sont installés avec votre argent et si jamais, au terme d’un procès, la mairie est condamnée à les supprimer, ce sera de toutes manières à vos frais. Si vous enfreignez le code de la route pour une broutille, vous devez payer rubis sur l’ongle. Le maire et son conseil n’ont aucun souci à se faire pour leurs finances personnelles. En région parisienne, j’ai même croisé des ralentisseurs en creux : à quand les tranchées qui traversent la route ?
Mais l’imagination des mairies ne s’arrêtent pas là. A vos frais toujours elles mettent en place des chicanes pour interdire le passage de deux véhicules de front. Si vous vous trouvez face à une file de voitures et que vous n’êtes pas prioritaire, vous pouvez éteindre votre moteur ! Cet aménagement qui limite la libre circulation des véhicules sans aucune raison est censé faire ralentir les véhicules. C’est souvent le contraire qui se produit : « Vite, la voiture prioritaire est encore loin : tentons de passer avant elle ! ». De plus, si vous êtes prioritaire et un tant soit peu compatissant, vous accélérez pour ne pas faire attendre la voiture obligée de s’arrêter. Autrefois, les maisons qui débordaient sur la rue étaient frappées d’alignement : il fallait les détruire pour ne pas gêner la circulation. C’est tout le contraire que l’on fait aujourd’hui pour le simple plaisir d’enquiquiner les automobilistes qui ne sont pas tous des touristes désœuvrés.
Connaissez-vous le feu vexatoire ou punitif ? Il s’agit d’un feu rouge installé sur une route sans raison – pas de croisement, pas de passage pour les piétons ou alors sans jamais aucun piéton – mais juste pour le plaisir de bloquer les automobilistes qui ne respecteraient pas la fumeuse interdiction de rouler à plus de 30 km à l’heure. Encore une fois : freinage, moteur au ralenti, accélération sans douceur, bref, tout ce qui n’est pas très éco-citoyen-durable. D’autant que certains se mettent au rouge uniquement parce que vous avez l’outrecuidance de conduire.
Résultat ? Des automobilistes qui allongent leur trajet pour ne pas passer par les communes engagées dans ce combat primordial contre les voitures. Ayant eu l’occasion de faire du kayak sur l’Ain avec des élèves, je m’étonnai devant un responsable du club de la route prise par la camionnette pour le retour. Ce dernier m’expliqua qu’il préférait faire 12 km en plus et ne pas abîmer son matériel avec les ralentisseurs successifs mis en place dans les villages. Cela s’appelle la lutte contre la pollution…
Toutes ces mesures montrent à quel point la vertu de prudence a disparu, chassée par des accumulations de normes et de règlements qui, bien sûr, ne visent que notre bien-être et notre sécurité. Plutôt que de laisser des automobilistes responsables rouler avec prudence, c’est-à-dire en adaptant leur conduite et leur vitesse aux aléas de la route, tout est fait pour contraindre les voitures à ne pas dépasser la vitesse jugée arbitrairement indépassable par un fonctionnaire ou un élu. Si dans cette rue il faut, en cas d’affluence, rouler au pas, cela ne veut pas dire que c’est toujours nécessaire.
L’homme moderne désaliéné, qui refuse toute contrainte morale, libéré de la crainte de Dieu, doit vivre en réalité lié et contraint par des normes et des règlements qui s’ajoutent les uns et autres et finissent par étouffer toute vie sociale normale. Il décide du bien et du mal mais les routes sont défoncées et déformées à coup de millions pour le contraindre à respecter le dernier arrêté municipal. Il croyait s’engager dans l’absolutisation de l’émancipation mais tombe sous l’esclavage de l’administration. Il croit qu’il échappe au regard de Dieu mais n’échappe pas aux radars, aux caméras en attendant que le GPS généralisé ne le piste en permanence.
Laissez-nous notre liberté d’enfants de Dieu, laissez-nous rouler !
Abbé Ludovic Girod
Moussa fait le malin
En quittant le ministère de l’intérieur, Gérald Darmanin a fait cette déclaration stupide :
Gérald Darmanin: “Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été élu maire et député et sans doute n’aurais-je pas été ministre de l’Intérieur” pic.twitter.com/joYdCpMJWt
— BFMTV (@BFMTV) September 23, 2024
Pourtant :
- Rachida est ministre de la justice
- Benjamin Haddad est ministre délégué chargé de l’Europe
- Mohamed est secrétaire d’Etat chargé de la francophonie
- Othman est secrétaire à la citoyenneté et à la lutte contre les discriminations
- Salima est secrétaire d’état à l’égalité entre les femmes et les hommes.
« Pour qu’Il règne ! », thème du prochain pèlerinage de Pentecôte vers Chartres
Du père Luc, bénédictin de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, dans L’Appel de Chartres du mois de septembre :
Chers pèlerins,
« Pour qu’Il règne ! »
Le thème du pèlerinage 2025 ne peut que soulever un enthousiasme débordant. Vous ne me croyez pas ? Essayons de réfléchir un peu, en ce début d’année. Deux motifs au moins
autorisent un authentique enthousiasme pour le Christ-Roi.
Premièrement, il n’y a pas de meilleur but que nous puissions nous fixer que celui-ci : « Pour que le Christ règne ». Pas de but plus enthousiasmant. En effet, « Si les hommes venaient à reconnaître l’autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique des bienfaits incroyables — une juste liberté, l’ordre et la tranquillité, la concorde et la paix — se répandraient infailliblement sur la société tout entière » (Pie XI, encyclique Quas primas).
Deuxièmement. « Pour qu’il règne », c’est un… but. Evident ! Or, un but n’est pas réalisé. Encore évident. Surtout un tel but, si élevé, si noble, ne sera jamais réalisé entièrement sur terre. Mais, voici mon argument : c’est précisément pour cela que c’est enthousiasmant. Pourquoi ? Parce que cela nous invite à être créatifs ! Être créatifs ne signifie, certes, pas « faire table rase du passé » (comme on disait en 1968). Être créatifs signifie, au contraire, être inventifs pour découvrir, en s’aidant des meilleures traditions, les secrets des bonnes fondations, afin de
bâtir sur du roc. À ce point de notre réflexion, je devine que d’innombrables questions montent à vos lèvres. Je vous propose de répondre à quelques-unes d’entre elles.
Mon père, le thème de cette année est bien beau, mais je ne vois pas trop comment m’y prendre, ni par où commencer. Pour qu’Il règne, c’est vaste ! Comment faire ?
Réponse. Pourquoi ne pas commencer par (re-)lire les deux encycliques auxquelles renvoie le Catéchisme de l’Église catholique lorsqu’il rappelle « la royauté du Christ sur toute la création et en particulier sur les sociétés humaines » (n° 2105) ? Ces deux encycliques sont Immortale Dei de Léon XIII (1er novembre 1885), et Quas primas de Pie XI (11 décembre 1925). Elles sont riches d’enseignement et on peut en trouver le texte sur le site du Saint-Siège. À la lecture de ces documents charpentés, il apparaît clairement que la doctrine catholique sur le ChristRoi n’est pas du tout nuageuse, mais, au contraire, bien précise, dans ses structures essentielles (quoi qu’il en soit de détails qui, dans ces encycliques, ne concerneraient qu’une époque). Le point essentiel est celui-ci : il ne s’agit pas seulement, pour les catholiques, de mener une vie spirituelle fervente. Le pape Pie XII y insistait avec force dans un discours aux congressistes de l’Union internationale des ligues féminines catholiques :
«Sous couleur de défendre l’Église contre le risque de se fourvoyer dans la sphère du “temporel”, un mot d’ordre, lancé il y a quelques dizaines d’années, continue de s’accréditer dans le monde : retour au pur “spirituel”. Et l’on entend par là la confiner étroitement sur le terrain de l’enseignement strictement dogmatique, l’offrande du saint sacrifice, l’administration des sacrements, lui interdire toute incursion, tout droit de regard même, sur le domaine de la vie publique, toute intervention dans l’ordre civil ou social. Comme si le dogme n’avait rien à voir dans tous les champs de la vie humaine, comme si les mystères de la foi avec leurs richesses surnaturelles devaient s’abstenir de maintenir et tonifier la vie des individus et, par conséquence logique, d’harmoniser la vie publique avec la loi de Dieu, de l’imprégner de l’esprit du Christ ! Pareille vivisection est tout simplement anticatholique. Le mot d’ordre doit être, tout au rebours : pour la foi, pour le Christ, dans toute la mesure du possible, présence partout où sont en cause les intérêts vitaux, où sont en délibération les lois qui regardent le culte de Dieu, le mariage, la famille, l’école, l’ordre social, partout où se forge, par l’éducation, l’âme d’un peuple. » (12 septembre 1947)
En définitive, comme l’explique Pie XI, « Ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient (…). »
« Sa dignité royale exige (postulet) que l’État tout entier se règle sur les commandements de Dieu et les principes chrétiens dans l’établissement des lois, dans l’administration de la justice, dans la formation intellectuelle et morale de la jeunesse, qui doit respecter la saine doctrine et la pureté des moeurs. » (Encyclique Quas Primas)
Voilà un programme bien irréaliste, en 2025 ! Ne pensez-vous pas ? À notre époque, peut-on travailler à une telle victoire du Christ-Roi ?
De nos jours, on peut s’efforcer de préparer, de manière lointaine, une telle victoire dans l’État tout entier. La raison en est que le Christ est le Créateur de l’univers et qu’Il est victorieux du péché par sa Croix. Avec une pointe de paradoxe, je vous dis :
« Vous devez et vous pouvez travailler (autant que la situation le permet) pour que Jésus règne, précisément… parce qu’Il règne déjà ! »
Oui, c’est parce qu’Il règne sur le cosmos et sur nos âmes rachetées, que nous pouvons et devons œuvrer (même très modestement, à cause des innombrables obstacles) « pour qu’Il règne » sur les chefs d’état, sur les parlements, sur la vie politique tout entière. Nous n’avons pas le choix. Serait-il cohérent de faire appel à un autre que le Créateur et le Rédempteur ? Les sociétés, avec toute leurs activités politiques, seraient-elles les parties d’un autre univers que le nôtre ?
Est-il possible de demander que les chefs d’état rendent un culte à Dieu, dans l’état de moralité où se trouve la France ?
La chrétienté doit être installée en profondeur dans un pays avant que ses chefs d’état, s’ils sont catholiques, ne rendent à Dieu un culte public (CEC 2105). Autrement la chrétienté ne serait qu’une forme de mensonge collectif. Ce serait une chrétienté de nom, pas une chrétienté de fait. Aujourd’hui, la situation politique de notre pays peut se comparer au triste état d’un prêtre en prison. Prenons l’exemple de Mgr N’Guyen van Thuan. Le saint évêque vietnamien ne pouvait célébrer la messe qu’avec des moyens réduits, dans sa prison. Cela n’empêche pas que la célébration de la messe avec l’ensemble de tous les rites reste l’objectif à viser, en temps normal. De même, il faut viser l’établissement d’une société chrétienne, avec son trésor de culture et de législations. Ce qui ne veut pas dire que Dieu ne trace pas droit même avec des lignes courbes. Les persécutions sont occasions d’un élan de ferveur. Le mal est occasion d’un bien. On l’a vu en Pologne sous le régime communiste.
Voulez-vous dire que l’état désastreux de la France est une chance ?
Non, ce n’est pas une chance. Certes, les persécutions rendent possible la floraison des martyrs, mais aussi… la chute des apostats. Les faibles tombent. À l’inverse, l’état de la société où
règne substantiellement le Christ est celui où il est plus facile de faire son Salut. Qu’on pense au royaume de saint Louis. C’est à quoi nous devons travailler, avec les moyens modernes. Internet produit des effets pervers. Mais internet rend aussi possibles des actions qui paraissaient très au-dessus de leurs forces aux Français de 1975, par exemple. N’oublions pas non
plus que les forces surnaturelles sont très supérieures aux puissances du mal. La porte est ouverte à nos initiatives. Avec la grâce de Dieu, un bien, même limité, peut sortir d’une situation désastreuse. Fixonsnous des objectifs à notre portée. Soyons à la fois humbles, raisonnables et magnanimes !
En quoi une loi peut-elle rendre plus facile de faire son Salut ?
Il suffit d’observer les ravages d’une mauvaise loi, pour comprendre les bienfaits d’une bonne loi.
Simone Veil, l’auteure de la loi sur l’avortement, a pu déclarer à une journaliste : « Ceci me fascine : en modifiant la loi, vous pouvez modifier fondamentalement le modèle du comportement humain. Et par le biais d’une loi légalisant l’avortement, vous changerez de façon fondamentale la position de la femme et de l’enfant dans la Société » (à Carole Morre, le 3 mars 1975).
Dans un autre ordre d’idée, selon le célèbre franc-maçon Pierre Simon : « La révision du concept de vie, induite par la contraception, peut (…) transformer la société dans son intégralité. » (De la vie avant toute chose, Mazarine, 1979, p. 85) En faut-il davantage pour comprendre l’importance de faire le pèlerinage de Chartres 2025, 50 ans après la loi Veil, « pour qu’Il règne » ?
Le pape François a rappelé, devant le parlement européen, l’importance du patrimoine chrétien :
«J’estime fondamental, non seulement le patrimoine que le christianisme a laissé dans le passé pour la formation socioculturelle du continent, mais surtout la contribution qu’il veut donner, aujourd’hui et dans l’avenir, à sa croissance. Cette contribution n’est pas un danger pour la laïcité des États ni pour l’indépendance des institutions de l’Union, mais au contraire un enrichissement. (…) Je suis convaincu qu’une Europe capable de mettre à profit ses propres racines religieuses, sachant en recueillir la richesse et les potentialités, peut être plus facilement immunisée contre les nombreux extrémismes qui déferlent dans le monde d’aujourd’hui, et aussi contre le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident, parce que “c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence”. » (25 novembre 2014)$
Mon Père, je suis étudiant, je suis père ou mère de famille, que puis-je faire ?
Premièrement, vous convaincre que vous devez tous faire quelque chose pour le Christ-Roi. Pas seulement d’une manière privée, mais aussi d’une manière publique. Jean-Paul II le soulignait énergiquement dans une ample exhortation aux fidèles laïcs, en 1988 :
« Des situations nouvelles, dans l’Eglise comme dans le monde, dans les réalités sociales, économiques, politiques et culturelles, exigent aujourd’hui, de façon toute particulière, l’action des fidèles laïcs. S’il a toujours été inadmissible de s’en désintéresser, présentement c’est plus répréhensible que jamais. Il n’est permis à personne de rester à ne rien faire. » (Christifideles laïci, n° 3)
Deuxièmement, ne pas déserter votre devoir d’état familial ou professionnel, vos études ou votre enseignement. Serait-il cohérent qu’une maman ne s’occupe plus de ses enfants, sous prétexte de réunions politiques ?
Troisièmement, dans le cas où votre devoir d’état vous empêche de mener une action de quelque envergure dans le domaine public, vous pouvez, du moins, apporter une aide plus limitée à d’autres, qui ont consacré l’essentiel de leur emploi du temps pour une politique au service du Christ-Roi. Vous devez aussi vous rappeler, surnaturellement, la puissance missionnaire de vos simples activités quotidiennes. Le pape François met en lumière l’indéniable force évangélisatrice qui en ressort :
« Les missionnaires, en effet, dont Thérèse de l’Enfant-Jésus est la patronne, ne sont pas seulement ceux qui parcourent de longues distances, apprennent de nouvelles langues, font de bonnes œuvres et sont doués pour l’annonce ; non, missionnaire l’est aussi celui qui vit, là où il se trouve, comme instrument de l’amour de Dieu ; c’est celui qui fait tout pour que, par son témoignage, sa prière, son intercession, Jésus soit manifesté. » (Audience générale du 7 juin 2023).
Père Luc, o.s.b.
Aide française à l’Algérie : effet Streisand garanti
Accusée de «fake news» par un avocat, Sarah Knafo, ancienne magistrate de la Cour des comptes et député europée, riposte avec les chiffres du gouvernement.
Elle a déploré que la France ait accordé « 800 millions d’euros à l’Algérie » ces dernières années. Une « fake news » selon l’avocat de Nahel Merzouk, qui annonce porter plainte contre l’élue Reconquête.
« Une plainte sera déposée au Parquet de Paris, contre cette députée européenne pour diffusion de fake news ».
Sarah Knafo se base sur les chiffres de l’OCDE et du site de l’aide publique au développement de la France.
Sur son compte X, Sarah Knafo a répliqué à l’avocat en déclarant que l’Algérie aurait reçu « 842 millions d’euros, et seulement de 2017 à 2022 ». « De 2018 à 2022 (sans l’année 2017, donc, ni 2023, ni 2024), cette aide s’élève encore à 588 millions d’euros » – ce dernier chiffre étant vérifiable sur le site gouvernemental relatif à l’aide publique française.
« Si ça vous déplaît, portez plutôt plainte contre le gouvernement qui donne de l’argent à l’Algérie, et ose publier les chiffres. »
Des humoristes belges se moquent de l’idéologie du genre en parodiant Indochine
Les mauvais humoristes belges vont sur France inter. Mais les bons restent en Belgique.
Une réinterprétation de « 3e sexe » de Nicola Sirkis et Christine and the Queens par Damien Gillard et Cécile Giroud fait le buzz avec, rien que sur Facebook, plus de 80000 réactions et 6,4 millions de vues !
@legrandcactus « Le 128e s*xe », la version upgradée du tube d’Indochine par Nicola Sirkis et Christine and the Queens #comedytiktok #sketch #parodie #humour #tv #show #legrandcactus ♬ son original – Le Grand Cactus – RTBF
Liberté face à la culture de mort : un sujet pour la Cour Suprême
Aux Etats-Unis, l’organisation à but non lucratif Becket Fund for Religious Liberty demande à la Cour suprême d’examiner, lors de sa session d’automne, une série d’affaires ayant de vastes répercussions sur la politique au sein des écoles en matière de propagande LGBT, d’avortement et d’exercice de la religion.
Dans le Maryland, les écoles publiques du comté de Montgomery ont rendu obligatoire une liste de matériels de lecture LGBT pour les enfants de la maternelle au CM2, dont « Prince and Knight », un conte de fées sur un chevalier et un prince qui tombent amoureux et se « marient », un livre sur 50 personnages historiques « LGBTQ+ » intitulé « Rainbow Revolutionaries », et l’histoire pro-transgenre « Born Ready » : L’histoire vraie d’un garçon nommé Pénélope ». Dans un premier temps, le district a permis aux parents de se désengager, mais il a rapidement fait marche arrière au nom de la promotion d’« espaces inclusifs et sûrs pour les élèves ». En mai, la Cour d’appel du quatrième circuit a rejeté la demande des parents.
Le Département des services financiers de l’État de New York veut obliger les organisations caritatives religieuses à subventionner l’avortement dans le cadre des régimes d’assurance maladie de leurs employés, ce à quoi le diocèse s’oppose. Il s’agit d’une loi de l’État qui oblige les employeurs à offrir une couverture pour l’avortement « médicalement nécessaire », l’expression « médicalement nécessaire » étant définie de manière si large qu’elle n’a en fait aucune signification.
Parmi les autres affaires que l’association espère voir résolues par la plus haute juridiction du pays, citons
- un litige concernant le statut d’exonération fiscale du Catholic Charities Bureau dans le Wisconsin,
- une synagogue juive orthodoxe de Floride qui conteste l’interdiction des publicités religieuses par une autorité locale,
- le droit d’un institut biblique de Chicago d’exiger de ses employés qu’ils respectent les croyances religieuses de l’association.
Il y a eu, au cours des trois dernières décennies, une augmentation spectaculaire du nombre d’affaires relatives à la liberté religieuse à la suite d’une action administrative, soit au niveau fédéral, soit au niveau de l’État ou au niveau local, bien plus qu’à la suite d’une loi.
Six des neuf juges actuels de la Cour suprême ont été nommés par des présidents républicains, mais le bilan de la majorité actuelle dans ce type d’affaires n’est pas aussi cohérent que les conservateurs le souhaiteraient. La Cour a permis aux conservateurs de remporter des victoires importantes en matière de droits sur les armes à feu, de réglementation environnementale, de discrimination positive et, surtout, d’avortement avec l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, mais elle a également rendu des arrêts dédaigneux sur la liberté religieuse, l’idéologie LGBT et les obligations vaccinales, au point que le juge conservateur Samuel Alito a pris la rare initiative de critiquer les juges Amy Coney Barrett et Brett Kavanaugh pour leur manque de « force d’âme » dans la résolution de ces questions.
Élections régionales dans le Brandebourg : le SPD devance de peu l’AfD qui confirme sa percée
Le parti social-démocrate allemand (SPD) a devancé de peu l’AfD dimanche, lors des élections régionales dans le Brandebourg.
Le SPD est crédité de 31 à 32% des suffrages à ce scrutin dans le Brandebourg, qui entoure la capitale Berlin dans l’est du pays, en nette hausse par rapport aux précédentes élections, contre 29 à 30% à Alternative pour l’Allemagne (AfD). L’AfD avait réalisé un score de 23,51 % en 2019.
Ce score traduit une nouvelle percée de la droite allemande, après deux scores records déjà pour elle lors de deux autres scrutins régionaux le 1er septembre, en Thuringe, que l’AfD avait remporté, et en Saxe, où elle était arrivée juste derrière les conservateurs.
Même les socialistes et les communistes avaient des discours plus durs que le RN aujourd’hui
Le RN, qui passe son temps médiatique à dire qu’il ne reviendra pas sur ce qui a été fait sur le plan sociétal et dont on se demande si, une fois au pouvoir, à part s’occuper des chats écrasés, il osera réformer la France, ferait bien d’écouter la teneur des discours sur l’immigration tenus par des gens de gauche :
Je me délecte de ces images d archives des années 80 . Même les socialistes et les communistes avaient des discours plus durs que le RN aujourd’hui . A l époque , les socialistes étaient au pouvoir et les communistes avaient plus de 20% aux élections . Les français voulaient d… pic.twitter.com/AxJp13Ip12
— Patricio Andolini 🇨🇵🇮🇹 🇮🇱 ⚡️PFM Soutien FDO⚡ (@Corleone040480) September 23, 2024
C’est tout ce qu’a trouvé Libération
Et c’est bien risible :
Oui ! Vous avez bien lu !
Le quotidien Libération,
- qui s’est réjoui de la victoire de Pol Pot qui a provoqué le génocide de 1,5 millions de cambodgiens
- qui a soutenu ouvertement la pédophilie
- qui a servi de poste restante au Front de libération des pédophiles.
- qui a eu dans sa rédaction un journaliste pédophile
se demande 27 ans après si Retailleau a été complice… d’une triche au jeu Intervilles.
Imaginez ce qu’auraient fait ces gens pendant la Terreur ou les purges staliniennes…
« On ne reviendra pas sur les sujets de société qui ont été énoncés » : LGBTXYZ, avortement, PMA, GPA…
A quoi sert donc Sébastien Chenu, élu député RN ? S’ils ont lâché sur tous ces points avant même d’arriver au pouvoir, comment pourront-ils tenir sur d’autres comme l’immigration le jour où ils y parviendront ?
📺 Droits LGBT, IVG, PMA, GPA, mariage homosexuel… Sébastien Chenu (RN) rappelle que « Marine Le Pen avait dit qu’il n’y a aucun sujet sur lequel nous reviendrons. On ne reviendra pas sur les sujets de société qui ont été énoncés »pic.twitter.com/mw8mr7uWoN
— TVL (@tvlofficiel) September 23, 2024
Le gouvernement libéral pro-UE polonais avoue violer l’Etat de droit et promet plus de purges dans les tribunaux… avec l’aval de Bruxelles
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Les déclarations successives du premier ministre polonais Donald Tusk, ancien président du Conseil européen, faites les 6 et 10 septembre ont fait vivement réagir les milieux juridiques et médiatiques de son pays, avec des critiques qui viennent désormais y compris de milieux connus pour leur traditionnel soutien à l’actuelle coalition. En revanche, vu de Bruxelles, quand ce sont des libéraux pro-UE qui annoncent des mesures contraires à l’Etat de droit et à l’indépendance de la justice, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk et son ministre de la Justice Adam Bodnar ont présenté le 6 septembre les prémisses d’un projet de loi concernant le statut des juges nommés après 2018.
Selon les dispositions prévues, seuls les juges dont c’était la première nomination après leur sortie de l’Ecole nationale de la magistrature et du parquet conserveront leur statut. Les juges qui ont été promus à des postes plus élevés au cours de cette période seront traités différemment. Les promotions d’une partie d’entre eux seront révoquées trois mois après l’entrée en vigueur de la loi. Ils seront alors réintégrés dans leurs fonctions antérieures. Ils pourront aussi faire l’objet d’une procédure disciplinaire. Une autre partie de ces juges devront , pour pouvoir continuer à statuer, assurer qu’ils regrettent d’avoir accepté leur nomination ou promotion à l’époque des gouvernements du parti Droit et Justice (PiS). Ils seront alors autorisés à réintégrer leur tribunal et pourront concourir à différents postes.
Le projet de loi annoncé, censé « rétablir l’État de droit » en purgeant le système judiciaire après les réformes de la justice introduites par les gouvernements Droit et Justice (votées par le parlement polonais en 2017), concernerait environ un tiers des juges polonais. Indépendamment de ce projet, depuis le début de l’année, le ministre de la Justice polonais Adam Bodnar a procédé à une vague de révocations et nominations à la tête des tribunaux les plus importants du pays, souvent en prenant des libertés avec la loi en vigueur. Le ministre Bodnar a également indirectement pris le contrôle du parquet après le changement illégal (sans l’accord requis du président de la République de Pologne) du procureur national.
Les propositions présentées le 6 septembre ont été soutenues par une partie de la communauté juridique, les médias pro-gouvernementaux laissant entendre qu’il s’agissait de l’ensemble de cette communauté. Cependant, un certain nombre d’organisations de juges, procureurs, avocats et juristes ont publié une déclaration s’opposant aux changements prévus, indiquant que la Pologne avait affaire à une attaque sans précédent contre l’indépendance judiciaire et l’indépendance des juges, allant même jusqu’à qualifier cette attaque de « coup d’Etat ».
Quand elle était dans l’opposition, la coalition aujourd’hui au pouvoir reprochait pourtant justement au PiS d’avoir mis à mal l’indépendance de la justice et par là-même de ne pas respecter l’Etat de droit et les « valeurs » européennes. Cette opposition libérale et de gauche en appelait alors, avec succès, à des sanctions de Bruxelles contre la Pologne. Or l’actuel projet censé « rétablir » l’Etat de droit et l’indépendance de la justice va lui-même clairement à l’encontre de la règle d’inamovibilité des juges inscrite dans la Constitution polonaise, mais il est vrai que Donald Tusk a ouvertement déclaré quatre jours plus tard, le 10 septembre, que la démocratie libérale devait, pour se défendre, être prête à ne pas respecter les règles de l’État de droit.
Mais pourquoi se retenir, alors que cette approche semble bénéficier du soutien de Bruxelles. Ainsi, par exemple, la vice-présidente de la Commission pour les Valeurs et la Transparence, Věra Jourová (très connue pour ses reproches à l’encontre de Viktor Orbán et de la précédente majorité parlementaire en Pologne concernant la démocratie et l’Etat de droit) a-t-elle félicité le ministre de la Justice polonais fin août, lors d’un colloque organisé par le maire de Varsovie (qui est du même parti libéral pro-UE Plateforme civique que Donald Tusk) , en ces termes : « Adam, tu te débrouilles très bien à ton poste. Tu essayes de réparer l’institution judiciaire. J’ai confiance en toi, parce que tu n’as pas peur de perdre ta popularité. »
Voici donc le contenu de la déclaration commune d’un groupe d’associations de juges, procureurs et organisations juridiques polonaises après l’annonce des purges à venir dans les milieux judiciaires polonais :
Position commune des cercles juridiques polonais du 9 septembre 2024 sur les annonces du Premier ministre et du ministre de la Justice à propos des prémisses d’un projet de loi qui conduira à la rétrogradation d’une partie des représentants du troisième pouvoir et à leur élimination de la profession judiciaire.
Nous, les représentants de la communauté juridique polonaise, protestons fermement et avec la plus grande indignation contre les annonces du Premier ministre et du ministre de la Justice concernant les répressions, y compris les rétrogradations et les expulsions de la profession, à l’encontre d’un groupe d’environ 3500 juges de la République de Pologne.
Les prémisses du projet de loi présentées le 6 septembre 2024 par le Premier ministre Donald Tusk et le ministre de la Justice Adam Bodnar constituent une attaque inadmissible de l’exécutif contre l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’autonomie des juges en Pologne. En effet, sous le couvert du rétablissement de l’État de droit, le gouvernement entend violer le principe constitutionnel de l’inamovibilité des juges et, par le biais d’une procédure de vérification, faire en sorte que le maintien en fonction de nombreux juges constitutionnellement nommés dépende directement des décisions des politiciens du gouvernement.
Les systèmes démocratiques des États européens reposent sur le principe de la séparation des trois pouvoirs, élaboré au XVIIIe siècle. Selon ce principe, le pouvoir judiciaire est l’égal des pouvoirs législatif et exécutif et en est indépendant, et les juges eux-mêmes doivent pouvoir agir de manière autonome dans leurs actes judiciaires. La Constitution de la République de Pologne, adoptée par l’Assemblée nationale [en Pologne : l’assemblée réunissant les membres de la Diète et du Sénat, NdT] le 2 avril 1997, a également été élaborée sur ces bases.
Le 6 septembre 2024, les représentants de l’exécutif, représentés par le chef du gouvernement polonais Donald Tusk et le ministre de la Justice Adam Bodnar, ont annoncé une purge sans précédent du système judiciaire, impliquant la radiation de la profession judiciaire ou la rétrogradation de certains juges, en adoptant le critère arbitraire de la date à laquelle ils ont obtenu leur nomination judiciaire.
Ce faisant, l’exécutif annonce la différenciation arbitraire, en sous-catégories stigmatisantes et selon un critère discriminatoire, de la situation juridique des juges qui ont reçu des nominations judiciaires présidentielles après 2017. Pour certains d’entre eux (les assesseurs des tribunaux), il a été annoncé qu’il n’y aurait plus de pression de l’exécutif, tandis que d’autres sont menacés de procédures disciplinaires devant des commissions collégiales spécialement créées par l’exécutif.
Le gouvernement a l’intention d’exiger d’une grande partie des juges des actes formels d’obéissance à l’exécutif (sous la forme d’une autocritique appelée « contrition active » par le ministre de la justice) comme condition pour rester dans le corps judiciaire.
La soumission des juges à l’autocritique ne fera que donner un caractère illusoire aux attributs professionnels que sont l’indépendance et l’autonomie. Les citoyens polonais – en particulier dans les litiges avec les autorités publiques – perdront sans nul doute confiance dans l’administration de la justice exercée par ces arbitres soumis.
L’exigence par le ministre de la Justice d’un acte de contrition de la part des juges , sous la forme d’une « contrition active » – une institution tirée des normes du droit pénal et destinée aux criminels dociles – doit être lue comme un chantage évident, conduisant à une violation de l’indépendance de la justice. Il en résultera que seuls pourront rester dans la profession judiciaire ceux qui acceptent cette violation de la Constitution et leur dépendance à l’égard de l’exécutif.
La justification donnée pour de telles mesures et pour cette obligation faite aux juges de se soumettre à une autocritique vis-à-vis du Premier ministre, du ministre de la Justice et de la commission collégiale qui sera créée par l’exécutif, est la remise en question par le gouvernement polonais actuel des procédures de concours pour les postes judiciaires ouverts après 2017. Pourtant, ces procédures n’ont pas seulement été caractérisées par une transparence jusqu’alors inconnue en Pologne, mais ont surtout été basées sur des procédures définies par la loi. Et en fin de compte, les nominations judiciaires sont effectuées par le président de la République de Pologne, qui exerce ainsi sa prérogative constitutionnelle exclusive.
L’histoire des systèmes de gouvernement civilisé des États européens ne connaît pas de tentative aussi arrogante et autocratique, après la Seconde Guerre mondiale, de subordonner les cercles judiciaires et le troisième pouvoir à l’exécutif. Les solutions proposées contredisent non seulement les fondements de la Constitution polonaise, mais aussi les normes civilisationnelles dont découlent les « valeurs » de l’Union européenne. La domination de l’exécutif sur le judiciaire est typique des satrapies et des dictatures. C’est dans cette direction que pousse aujourd’hui l’activité du gouvernement polonais.
Cette activité de l’exécutif aura pour effet non seulement la commission d’un délit constitutionnel, dont les responsables auront un jour à répondre devant le tribunal d’État [l’équivalent polonais de la Cour de justice de la République, NdT], mais aussi un préjudice grave au fonctionnement de l’État polonais.
L’acte de contrition exigé des juges, en tant que reconnaissance de la domination et de la suprématie de l’exécutif sur le judiciaire, n’a pas de précédent depuis la dictature communiste. C’est pendant la terreur stalinienne, tant en Union soviétique qu’en Pologne occupée par les Soviétiques, que les caractères ont été brisés et forcés à être fidèles à l’idéologie du parti en se soumettant à une « autocritique », généralement devant des commissions créées à cet effet.
L’histoire des Polonais réprimés pour leurs activités dans la dissidence ne peut être perdue de vue en matière de fonctionnement du système judiciaire polonais. Dans ce contexte, nous attirons l’attention sur les dispositions de la loi du 23 février 1991 sur la reconnaissance de la nullité des jugements rendus contre des personnes réprimées pour des activités en faveur de l’existence indépendante de l’État polonais. Cette loi est toujours en vigueur dans l’ordre juridique polonais. Des procédures fondées sur ses dispositions sont encore en cours en ce qui concerne des décisions prises par les autorités judiciaires entre le 1er janvier 1944 et le 31 décembre 1989 à l’encontre de personnes ayant agi en faveur de l’indépendance de la Pologne.
Des juges concrets sont à l’origine de ces décisions et il ne leur a jamais été demandé de rendre des comptes. Ils n’ont pas non plus fait l’objet d’une procédure de vérification. Même dans ces cas, aucune autocritique ou autre acte d’expiation n’était exigé de ces personnes.
Non seulement les purges annoncées, c’est-à-dire la rétrogradation des juges et leur retrait de la fonction publique, sont-elles contraires à la règle constitutionnelle d’inamovibilité des juges, mais elles plongeront l’ensemble du système judiciaire dans le chaos pour des décennies. Dans certains tribunaux et pour certaines catégories d’affaires, les intéressés attendent déjà depuis des années une date d’audience.
Nous constatons avec regret et inquiétude que les annonces du gouvernement concrétisent les revendications les plus radicales, exprimées jusqu’à présent dans le cadre du combat politique et dans les médias. Des groupes de juges connus pour leur activisme politique, y compris ceux regroupés dans les associations Themis et Iustitia, sont activement impliqués dans le processus de normalisation de cette forme particulière de coup d’État. Il est significatif que parmi les juges qui approuvent l’attaque annoncée contre l’indépendance des tribunaux et l’autonomie des juges se trouvent des personnes salariées du gouvernement qui occupent actuellement des postes importants au sein des structures du ministère de la justice.
Le lundi 9 septembre 2024
Pour l’Association indépendante des procureurs Ad Vocem à Jaworzno
Andrzej Golec, procureur
Pour l’Association nationale des juges polonais Sędziowie RP à Cracovie
Zygmunt Drożdżejko, juge
Pour l’Institut Ordo Iuris pour la culture juridique à Varsovie
Jerzy Kwasniewski, avocat
Pour l’association de juristes « Prawnicy dla Polski » à Tarnowskie Góry
Łukasz Piebiak, juge
Pour le Séminaire d’axiologie de l’administration à Varsovie
Krzyszof Wąsowski, avocat
La Géorgie, cet Etat républicain devenu démocrate
Lu dans Conflits cette analyse sur un swing state en phase de sinistrisation :
[…] À la fin des années 1980, 70 % des Géorgiens étaient blancs non hispaniques. Cette catégorie ne représente plus que 51 % aujourd’hui. Les Latinos quasi absents sous Reagan dans cet État forment aujourd’hui 10 % de la population. En l’espace de dix ans à peine, le Peach State a gagné un million d’habitants principalement dans les grandes agglomérations. Toute bataille électorale se gagne désormais dans les comtés pourpres où les gens qui sont identifiés, au moment du recensement, comme blancs sont les cibles de toutes les convoitises politiques.
En 2020, Donald Trump a sans doute payé son langage outrancier à l’égard des femmes et des minorités dans cet État, l’obligeant en 2024 à corriger le tir s’il veut, cette fois-ci, sécuriser le gain des 16 grands électeurs de Géorgie. Les femmes de banlieue (le fameux segment des suburban women, aussi appelées soccer moms, de ce surnom qui moque les mères de famille au service de leurs enfants au volant de leur minivan) sont inquiètes sur des sujets tels que l’avortement ? Trump fait marche arrière et laisse les États libres de décider de la législation en la matière. Elles craignent qu’on enseigne la théorie du genre à leurs enfants ? Le même Trump promet une chasse au wokisme dans les manuels scolaires et du nettoyage idéologique dans les salles de profs et les toutes puissantes associations de parents d’élèves. Les minorités, qui pèsent davantage aujourd’hui dans ce coin d’Amérique de l’est du Mississippi, autrefois place forte de l’esclavage, que jamais auparavant, peuvent faire et défaire des carrières nationales. Si les républicains courent autant – et avec de très notables succès, jamais vus depuis Nixon – derrière le vote des Noirs, la Géorgie y est pour beaucoup. Stacey Abrams, vedette du Parti démocrate, Afro-Américaine de type enragée contre le trumpisme, s’était lancée dans la course gouvernatoriale en 2022 face à George Kemp, un républicain peu compatible lui-même avec l’ex-président des États-Unis. Il faut remonter à 1994 pour qu’un maire blanc soit élu à Atlanta. Toujours en 2022, la course sénatoriale a opposé pour la première fois de l’histoire de la Géorgie deux noirs, Raphael Warnock, le sénateur sortant démocrate, mis en ballottage par une ex-star du football afro-américaine, totalement novice en politique et lancée par Trump lui-même, Herschel Walker… Au deuxième tour, seules 100 000 voix les ont séparés (encore ce nombre fatidique !), alors même que Walker avait mené une campagne dont l’amateurisme était si risible qu’il a embarrassé jusque dans les rangs républicains. De la participation de la population noire aux élections et notamment des jeunes Afro-Américains nouvellement installés en Géorgie (ce que les Américains appellent The New Great Migration, soit le retour de descendants de noirs immigrés au début du xxe siècle de la Géorgie vers la Californie ou les États du Nord sur la terre de leurs ancêtres) dépendra en grande partie le sort de l’Amérique.
Le meurtre d’Ahmaud Arbery, en 2020, un jeune Noir de 25 ans, tué dans un quartier de Brunwsick, dans le sud de l’État, par trois Blancs, au cours d’une chasse à l’homme filmée, qui l’avaient pris pour un cambrioleur, avaient incité la jeunesse noire à se mobiliser… Depuis, les républicains qui gouvernent l’État ont radicalement changé les règles de vote, parmi les plus drastiques en Amérique…. La loi, connue sous le nom de SB202, rend plus compliqué le processus, imposant un strict contrôle des pièces d’identité des électeurs, mais également des dispositions aussi limitatives que l’interdiction de donner aux citoyens de l’eau ou de la nourriture à moins de 8 mètres de la queue devant les bureaux de vote. Un détail qui pourrait être amusant, mais ces files d’attente peuvent être gigantesques dans les comtés suburbains où la population noire est la plus importante, de quoi décourager certains électeurs : il fait encore chaud en Géorgie en novembre. Suffisant peut-être pour racler, ici et là, les 12 000 voix qui ont manqué à Donald Trump il y a quatre ans. Autre mécanisme prévu par la SB202 : une hotline pour dénoncer, en direct, des fraudes potentielles. Ce numéro gratuit pourrait ralentir les décomptes et créer un suspense supplémentaire dans un État qui, en matière d’incertitude, est déjà autosuffisant.
20e Marche pour la vie à Berlin
La « Marche pour la vie » a eu lieu le 21 septembre à Berlin. Mgr Rudolf Voderholzer, évêque de Ratisbonne, y a participé avec Mgr Hanke, évêque d’Eichstätt, et plusieurs évêques auxiliaires. Protéger la vie est l’une des tâches premières des chrétiens.
La présidente de l’association Lebensrecht, Alexandra Linder, a critiqué le fait que « le nombre de naissances est en baisse et le nombre d’avortements en hausse ». Dans le même temps, des milliers de femmes doivent chercher une place dans les maternités, dont le nombre ne cesse de diminuer. « Nous voulons une société qui affirme la vie », a déclaré Linder.
Le représentant du pape en Allemagne, l’archevêque Nikola Eterovic, a expliqué dans un mot de bienvenue que la « Marche pour la vie » réunissait des personnes de bonne volonté de différentes religions, confessions, visions du monde et courants politiques pour une déclaration pacifique : « Chacun est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire ! »
La membre de l’AfD Beatrix von Storch participait à la manifestation, ainsi qu’un partisan de Trump, Pablo Munoz Iturrieta, et un proche du président argentin Javier Millei. Des ballons et des panneaux portant des inscriptions telles que « La vie est belle » ou « Les droits des femmes commencent dans le ventre de leur mère » ont été distribués.
Les pro-vie critiquent notamment les mesures prises par le Bundestag en juillet visant à empêcher les opposants à l’avortement d’approcher les femmes enceintes autour des avortoirs. Une minute de silence a été observée pour tous les « enfants avortés ».
Selon la police, le cortège a rassemblé jusqu’à 2000 manifestants. Les organisateurs parlaient de 4500 à 5000 personnes.
Le cortège a été perturbé par des hystériques de l’avortement. Peu après 16 heures, Mgr Matthias Heinrich, évêque auxiliaire de l’archevêché de Berlin, a chanté des cantiques à la porte de Brandebourg, une vingtaine de personnes ont envahi la scène, se sont emparés du micro et ont perturbé le programme en criant : « My body, my choice, raise your voice ! » Plusieurs policiers ont empêché les contre-manifestants de déployer une banderole rouge sur la scène.
#b2109 Aktivist:innen stören Abschlusskundgebung fundamentalistischer Christen in Berlin – das bringt die selbst ernannten “Lebensschützer” in Rage. Mehr zum Marsch der Abtreibungsgegner:innen bei @TspBerlin pic.twitter.com/VkE7Lwb3H0
— Dominik Lenze (@DominikLenze) September 21, 2024
La police a arrêté 17 manifestants qui avaient tenté de prendre d’assaut la scène. Auparavant, une personne avait été arrêtée pour avoir jeté une bouteille remplie d’acide butyrique sur une voie de circulation.
En parallèle une autre marche pour la vie se déroulait à Cologne.
L’affaire de Pau soulève la question du recrutement des enseignants dans les établissements privés sous contrat
Dans France catholique, Véronique Jacquier revient sur la suspension du directeur de l’école catholique de Pau (qui a aussi donné un entretien à cet hebdomadaire) :
La sanction qui touche Christian Espeso, le directeur de l’Immaculée-Conception de Pau, si elle était confirmée, pourrait faire jurisprudence et porter atteinte à la liberté de l’enseignement. Certes, la rectrice de l’académie de Bordeaux, Anne Bisagni-Faure, appelle à ne pas généraliser une situation particulière, mais un représentant du syndicat FEP-CFDT insiste sur le fait que
« personne ne peut se soustraire au respect du contrat d’association avec l’État. Sinon, c’est du hors-contrat »…
Adoptée en 1959, la loi Debré garantit l’existence de l’enseignement privé à côté de l’enseignement public. Elle légitime la liberté d’enseignement comme « l’expression d’une liberté essentielle », selon les mots de Michel Debré devant les députés. Dans la loi, n’est pas inscrit le « caractère spécifique » de l’enseignement religieux, mais son « caractère propre », car « leur enseignement est soumis au contrôle de l’État » et « doit être donné dans le respect total de la liberté de conscience des élèves » (article 1, alinéa 4). Pour Christian Espeso,
« les syndicats tordent aujourd’hui l’esprit et la lettre de cette loi au nom de la laïcité en faisant de la liberté de conscience l’expression d’une négation du champ religieux. Quant à la liberté pédagogique, nous avons l’obligation de traiter le programme, ce que nous faisons, mais rien ne nous interdit d’en faire plus ».
Sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, Max Brisson a apporté son soutien à Christian Espeso sur le réseau social X :
« L’autorité académique, écrit-il, a cédé aux injonctions des syndicats les plus idéologues qui sont animés d’une vision militante et déformée de ce qu’est la laïcité dans notre pays. »
Laïcisation du personnel enseignant
Cette affaire soulève également la question du recrutement des enseignants dans les établissements privés sous contrat. Les quatre professeurs à l’origine des accusations portées contre Christian Espeso exerçaient avant son arrivée dans le groupe. Depuis les accords Lang-Cloupet du 11 janvier 1993, les maîtres du privé sont recrutés sur les mêmes critères que ceux du public en passant un concours appelé CAFEP – Certificat d’aptitude aux fonctions d’enseignement dans les établissements d’enseignement privé du second degré sous contrat. L’État nomme ensuite les enseignants dans un établissement avec l’accord du directeur. Les concours de recrutement du privé organisés par l’État entraînent de fait une laïcisation du personnel. La religion catholique est devenue un critère marginal dans l’embauche des professeurs.
Ils ont osé
Comme il est trop difficile d’expulser les OQTF ou d’assurer la sécurité des Français au quotidien (sauf en s’en donnant les moyens comme durant les JO), plusieurs zones de France expérimentent l’interdiction des couteaux !
Depuis le 17 avril 2024, toute personne transportant ou portant un couteau de type Opinel ou Laguiole sans motif légitime risque une amende forfaitaire délictuelle (AFD) de 500 euros. Le paiement de l’amende entraîne automatiquement une inscription au Fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes (Finiada), et s’inscrit au casier judiciaire.
Cette mesure est expérimentée notamment à Bobigny, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Pontoise, Rennes, Saint-Étienne, Toulouse et, depuis le 2 mai, à Paris.
Elle s’inscrit dans un contexte d’augmentation des attaques au couteau en France ces dernières années. Comme pour les frontières – on préfère multiplier les barrières et les digicodes plutôt que de contrôler ls flux d’immigrés – ce sont encore les libertés individuelles qui sont restreintes.
Le Cardinal Van Thuan, un résistant face au communisme
Aymeric Pourbaix recevait samedi Anne Bernet, spécialiste de l’Histoire de l’Eglise :
130 000 euros de plus pour SOS Méditerranée
Vendredi, le conseil municipal de Marseille a voté l’attribution d’une subvention à l’ONG SOS Méditerranée qui profite du trafic d’immigrés en mer.
La délibération portait le numéro 58 mais le maire DVG de Marseille, Benoît Payan, a décidé d’ouvrir le conseil municipal sur ce sujet. En raison du risque de voir la justice annuler une précédente subvention à SOS Méditerranée, accordée en 2021, la ville de Marseille a voté le retrait de cette dernière, avant de proposer d’attribuer une nouvelle subvention de 130.000 euros.
Le RN Bernard Marandat a dénoncé :
Vous voulez toujours plus de migrants ! SOS Méditerranée favorise les flux de migrants, les mafias de passeurs et donc augmente le nombre de morts en Méditerranée.
Et Stéphane Ravier a ajouté :
«Quand on vient d’un pays en guerre, on la fait, on défend son pays, on ne laisse pas dans son pays femmes et enfants bénéficier des acquis sociaux». «Et si vous n’êtes pas content, Monsieur Jibrayel, vous qui avez le cœur en bandoulière, accueillez chez vous les clandestins ! À Marseille, il n’y a plus la place.»
L’ARGENT DES MARSEILLAIS DOIT RESTER AUX MARSEILLAIS !
J’Intervenais hier au conseil municipal de Marseille à propos d’une subvention de 130.000€ à SOS-Méditerranée.
Merci pour vos partages.
Pour ne rien manquer de mon actualité : https://t.co/Ig4cMhoxFB pic.twitter.com/GZo2i7t1We
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) September 21, 2024
Le LR Pierre Robin estime «qu’il y a d’autres priorités», arguant que la subvention à SOS Méditerranée a connu une hausse de «400% en quatre ans» !
La subvention a été adoptée avec les seules voix de la gauche.
Non-discrimination, neutralité, ces arguments fallacieux et relativistes pour disqualifier toute volonté de transmettre la foi catholique
Editorial d’Aymeric Pourbaix dans France catholique :
On s’inquiète, à juste titre, de l’augmentation du nombre d’actes antichrétiens en France – deux par jour en moyenne en 2023 –, et, parmi eux, des incendies d’église comme dernièrement à Saint-Omer. Certes, tous ne sont pas d’origine criminelle : 14 sur 26 le sont, pour les six premiers mois de 2024, selon l’Observatoire du patrimoine religieux. Mais leur accumulation et les images poignantes qui les accompagnent créent un sentiment d’abandon de notre héritage, « une angoisse identitaire », selon les mots de la sénatrice Valérie Boyer…
Pourtant, qui se soucie d’autres incendies bien plus ravageurs encore, ceux qui se produisent dans les âmes du fait de la volonté de faire table rase du passé, de nier la loi naturelle, et surtout, de fermer l’accès à la source divine de la connaissance, de l’amour et de la beauté ? Faudra-t-il un jour classer cela sous le registre du « patrimoine immatériel » pour qu’il soit protégé ?
La France n’est pas le seul pays concerné par ces attaques. En Grande-Bretagne, où selon la loi, les écoles financées par l’État sont tenues au respect des « traditions religieuses (…) principalement chrétiennes », le gouvernement travailliste s’est vu récemment reprocher de marginaliser l’importance de l’éducation religieuse, au nom d’une prétendue « non-discrimination »…
Non-discrimination. Neutralité. Ce sont les mêmes arguments fallacieux et relativistes qui prévalent en France, dans l’enseignement comme à Pau récemment, dans les médias ou en politique, pour disqualifier d’emblée toute parole ou volonté de transmettre la foi catholique.
Or le catéchisme ne peut pas être juste un saupoudrage, un vague supplément d’âme sur une morale tout humaine – ce qui n’est déjà pas si mal, pourrait-on dire. Sauf que l’enjeu n’est pas du ressort du moralisme, mais du salut. Et de la formation des âmes dans cet objectif. Pie XI, dans son encyclique Divini illius Magistri – L’éducation chrétienne des enfants (1929) –, dénonçait déjà « le naturalisme pédagogique qui (…) tend à amoindrir l’action surnaturelle du christianisme dans la formation de la jeunesse ».
C’est d’ailleurs l’une des failles de l’éducation dite « positive », qui commence à être remise en cause pour l’absence de limites qu’elle impose à l’enfant : son oubli du péché originel, et dont le seul remède est la Croix. Éduquer, faire grandir, implique de renoncer à un christianisme trop facile, dans l’air du temps.
Enseignement explicite de la foi
C’est pourquoi, affirmait récemment un curé à ses paroissiens, l’enseignement de la foi doit se faire de manière « explicite », et non par des « discours inconsistants ». Ainsi y exhortait saint Paul, enjoignant son disciple Timothée d’« interdire à certains de dévier dans leur enseignement, ou de s’attacher à des récits mythologiques » (1 Tm 1, 3-4).
Il s’agit donc, pour ce bon prêtre, de verser dans les âmes « de bonnes semences, c’est-à-dire la Lumière de la foi et non pas nos opinions ou de pseudo-connaissances ». Mais pour cela, ajoutait-il finement, il ne faut pas douter soi-même « de la valeur de notre foi reçue à notre baptême, de sa puissance et de sa cohérence interne » ! La soif des jeunes est immense, il suffit de voir la hausse du nombre de catéchumènes. À nous d’être à la hauteur !
Avoir un chromosome en plus n’empêche pas les vocations
Paris Match consacre sa Une aux Petites soeurs disciples de l’Agneau, religieuses de l’Indre, porteuses de trisomie. Extrait :
Le droit naturel face à la modernité
Dans France Catholique, Gérard Leclerc évoque le nouvel ouvrage de Philippe Pichot-Bravard sur Le Droit naturel :
Non, l’essai que Philippe Pichot-Bravard vient de publier sur le droit naturel n’est pas dévolu au seul public spécialisé dans les études de philosophie du droit. Car le sujet de son travail est au cœur même de nos problèmes civilisationnels. Ainsi qu’il l’écrit dans sa conclusion : « Le respect effectif du droit naturel est la première condition de l’existence et de la consistance d’un État de droit digne de ce nom. » Tout ce qui ressort de ce qu’on appelle « les réformes sociétales » relève d’un choix anthropologique fondamental, dont les données s’enracinent dans l’histoire de la pensée et ne se comprennent qu’en relation avec les ruptures philosophiques qui ont suivi la période scholastique, dominée par la synthèse accomplie par saint Thomas d’Aquin.
Deux conceptions du droit
Nul ne s’est montré plus persuadé de la nécessité de revenir aux fondamentaux du droit que Benoît XVI. Pape théologien, il n’a cessé d’intervenir pour rappeler à quel point l’Église se montrait attachée à une certaine tradition intellectuelle. Ce fut le cas, notamment, lors d’un discours prononcé au Bundestag, le 22 septembre 2011 :
« Contrairement aux autres grandes religions, le christianisme n’a jamais imposé à l’État et à la société un droit révélé, un règlement juridique découlant d’une Révélation. Il a au contraire renvoyé à la nature et à la raison comme vraies sources du droit. »
Et de rappeler que saint Paul, le premier, dans sa lettre aux Romains, avait affirmé que les païens, méconnaissant la Loi – la Thora d’Israël – se rapportaient à une loi inscrite dans leur cœur, celle qui s’exprimait à leur conscience.
Déjà, le cardinal Ratzinger avait collaboré à la grande encyclique de Jean-Paul II, Fides et ratio. Il y était montré l’importance de l’accord décisif entre la foi chrétienne et l’héritage de la Grèce. Cet héritage, Philippe Pichot-Bravard le définit dès le début de sa réflexion. Deux conceptions du droit se sont toujours opposées : celle qui le considère comme « l’expression de la volonté de ceux qui exercent le pouvoir » et celle qui insiste sur sa finalité.
« Cette école estime que […] les lois promulguées ne sont légitimes qu’à condition d’être équitables, à la condition de respecter les principes de droit qui échappent à la volonté des hommes et qui sont le reflet d’un ordre naturel objectif, à la condition de respecter la nature de l’homme, de respecter ce qu’Aristote appelle “la justice naturelle”. »
Déconstruction
Or, la modernité s’est largement démarquée de cette conception, notamment à partir du XVIIe siècle. Pour Grotius (1583-1645), universitaire hollandais protestant, « le droit n’est pas l’art d’attribuer à chacun la part juste ; il est le pouvoir d’un individu sur une chose. » Le droit fut dès lors centré sur le sujet au lieu d’être centré sur le juste. De là son caractère individualiste, qui ne résulte pas de l’observation du réel dans la ligne aristotélicienne.
On pourrait parler de déconstruction de la nature humaine souvent complétée d’une volonté de « régénération », l’homme n’étant plus « qu’une petite machine réagissant aux sensations perçues de façon utilitariste » et « un animal qu’il est permis et même souhaitable de rééduquer pour son bonheur et le bonheur de la société ».
Qu’en est-il alors du prestige de ce qu’on appelle avec respect « les droits de l’homme » ? Encore faudrait-il s’entendre sur ce qu’est cet homme. Tant vaut une anthropologie, tant valent les droits. La fameuse déclaration des Nations unies, élaborée dans le climat de la défaite nazie, se distingue par une double inspiration libérale et chrétienne, dont l’ambiguïté sera à l’origine des dérapages dont nous sommes les témoins aujourd’hui.
En un mot, cet essai relativement bref de Philippe Pichot-Bravard est en fait le fruit d’une impressionnante érudition et se signale par la pertinence de ses références et surtout l’actualité de sa pensée.
“Il faut couper les pompes aspirantes pour dire au monde entier que la France ne peut plus accueillir toute la misère du monde.”
Emission Face à Philippe de Villiers, sur CNews, de vendredi dernier :
Promotion de rentrée sur les puzzles « L’Annonciation » et « La Visitation » : apprenez l’Histoire Sainte en jouant !
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
En ce mois de septembre, quoi de mieux que de combiner apprentissage et amusement pour nos enfants ? Cette année, nous vous proposons une offre exceptionnelle sur deux puzzles incontournables : l’Annonciation et la Visitation. Ces puzzles, destinés aux enfants à partir de 6 ans, ne sont pas seulement des jeux, mais aussi des outils pédagogiques qui plongent les petits dans l’univers fascinant de l’Histoire Sainte.
Des puzzles ludiques et éducatifs
Chacun de ces puzzles comporte 104 pièces, parfaitement adaptées aux petites mains des enfants. Leur mission est simple : reconstruire les scènes emblématiques de l’Annonciation, moment où l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle deviendra la mère de Jésus, et de la Visitation, rencontre entre la Vierge Marie et sa cousine Élisabeth.
Ces scènes sont représentées avec soin et dans des couleurs attrayantes, captant l’attention des enfants tout en leur permettant de découvrir ou redécouvrir des moments clés de la Bible, à leur rythme et de manière ludique.
Pourquoi opter pour ces puzzles ?
Un jeu intelligent : Ces puzzles ne sont pas seulement un passe-temps ; ils participent au développement cognitif des enfants en sollicitant la concentration, la mémoire et la réflexion. En assemblant les pièces, les enfants apprendront à analyser les formes et les couleurs, tout en découvrant l’histoire derrière chaque image.
Une approche douce de l’Histoire Sainte : Grâce à ces puzzles, l’Histoire Sainte se révèle à travers le jeu, ce qui permet aux enfants de se familiariser progressivement avec des récits importants de la tradition chrétienne.
Qualité et durabilité : Fabriqués à partir de matériaux robustes, ces puzzles sont conçus pour durer, résistant aux nombreuses heures de jeu que vos enfants y consacreront.
Offre de rentrée : une opportunité à ne pas manquer !
Pour cette rentrée, bénéficiez d’une promotion exclusive : 15€ au lieu de 19€ sur les puzzles « L’Annonciation » et « La Visitation » ! C’est l’occasion idéale pour offrir à vos enfants un jeu éducatif de qualité, tout en leur faisant découvrir les trésors de l’Histoire Sainte.
Ne manquez pas cette offre valable jusqu’à la fin du mois ! Rendez-vous sur notre boutique en ligne www.fabrefacio.fr pour en profiter et faire de cette rentrée un moment à la fois divertissant et enrichissant.
L’équipe de Fabrefacio
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L’eugénisme à l’égard des handicapés en Belgique inquiète l’ONU
Le Comité des droits des personnes handicapées de l’Organisation des Nations Unies a publié un rapport sur la Belgique, portant sur la discrimination des personnes handicapées dans ce pays, et sur les lois pour aider les porteurs de handicap dans divers domaines.
Dans ce rapport publié le 5 septembre 2024, le Comité des droits des personnes handicapées constate avec « préoccupation » que la « perception négative des personnes handicapées » au sein de la société belge contribue au « niveau élevé d’interruptions sélectives de grossesse ». Le point 16 (b) est ainsi rédigé : [Le Comité note avec préoccupation]
« que les perceptions sociétales selon lesquelles les personnes atteintes du syndrome de Down [trisomie 21] ou d’autres déficiences ont moins de valeur que les autres personnes, contribuent au niveau élevé d’interruptions sélectives de grossesse à la suite de diagnostics prénataux du syndrome de Down ou d’autres déficiences ».
L’Institut européen de bioéthique rappelle que
« la perception négative des personnes handicapées qui entraîne un taux important d’avortements pour cause de trisomie est en pratique liée au recours généralisé au NIP-test comme méthode de dépistage en Belgique. Ce test sanguin, non invasif, est systématiquement proposé aux femmes enceintes, et par ailleurs entièrement remboursé par l’Etat belge. »
Le NIP-test ou test prénatal non invasif permet de dépister le syndrome de Down chez le fœtus par examen de l’ADN fœtal circulant dans le sang de la femme enceinte. Ce test, remboursé par la sécurité sociale belge depuis juillet 2017, a fait grimper les avortements en cas de dépistage positif. D’une part, parce que 80% des femmes enceintes ont recours au NIPT, et d’autre part, parce que plus de 95% des femmes qui reçoivent l’annonce de la trisomie de leur enfant décident de l’éliminer.
Le Comité donne ainsi aux autorités belges la recommandation suivante :
« Veiller à ce que les futurs parents soumis à un dépistage prénatal reçoivent des informations complètes et des conseils non directifs qui n’encouragent pas les stéréotypes sur les personnes handicapées ou les valeurs associées au modèle médical du handicap. »
Cette séquence montre la contradiction insoluble que constitue le soutien à l’avortement et la défense des personnes handicapées. Elle montre également l’hypocrisie totale des officines de l’ONU, qui, d’une part, veulent faire de l’avortement un « droit », toujours et partout ; et d’autre part veulent restreindre ce « droit » chez les femmes qui l’utilisent !
La seule manière de faire cesser cette réelle répulsion qui existe désormais dans nos sociétés « occidentales » pour les anomalies et les handicaps de l’enfant à naître, c’est d’interdire l’avortement, ce crime qui crie vengeance au ciel, et qui est la source de tant de maux dans notre société.
Cible d’un incendie criminel, l’ISSEP a maintenu sa conférence avec Marguerite Stern
Communiqué de l’ISSEP :
Malgré les menaces, les dégradations, et même un incendie criminel, la conférence de Marguerite Stern s’est tenue [jeudi] soir à l’ISSEP, sous la protection de près de 200 policiers.
Trois personnes ont été interpellées pour les nouvelles dégradations survenues dans la nuit de mercredi à jeudi. Cependant, l’acte le plus grave et inacceptable demeure l’incendie criminel qui a privé d’électricité et d’eau de nombreux habitants de l’immeuble ainsi que notre établissement. Les images de télésurveillance montrent clairement une personne fuyant les lieux après le déclenchement de l’incendie.
Nous tenons à alerter l’ensemble des acteurs publics sur la très grave atteinte à la liberté d’enseigner et d’apprendre que représente cette attaque criminelle contre un établissement d’enseignement supérieur, déclaré auprès du rectorat de Lyon.
Nous mettons à la disposition des forces de l’ordre, des enquêteurs et de la justice l’ensemble des preuves en notre possession. Il faut en finir avec l’impunité des groupes violents d’extrême gauche.
Voici le récit de la directrice générale, Victoria Pourcher :
“Hier à 23h, j’ai regardé les caméras une dernière fois et c’est là que j’ai vu quatre personnes arriver devant l’école. J’ai appelé immédiatement les forces de l’ordre. Ils les ont donc interpellés et trois sur les quatre sont actuellement en garde à vue.
À 4h du matin, j’ai reçu une alerte de notre agence de sécurité nous disant que nous n’avions plus d’électricité. À 5h du matin ils m’ont appelé en me disant qu’ils n’avaient plus de visibilité sur les caméras. Et c’est donc à 6h15 que l’on nous a indiqué qu’il y avait eu un incendie dans la rue.
En arrivant à l’ISSEP, nous avons donc découvert que le tableau électrique à côté de l’école avait été brulé. « On a entendu des explosions, senti de la fumée et on est descendu dans la rue. Les pompiers sont arrivés sur l’appel d’une voisine » nous a confié un témoin. Pour le moment, à l’inverse des tags, aucun lien n’a été fait entre l’incendie et la conférence, même si cela porte à confusion évidemment.
J’ai rendez-vous au commissariat pour porter plainte concernant les personnes en garde à vue. Pour le moment nos étudiants suivent leur cours dans une salle à côté ! Il n’y a rien à craindre pour leur sécurité.”
Marguerite Stern, féministe, ancienne Femen, co-auteur avec Dora Moutot du livre Transmania, était invitée à donner une conférence intitulée
« Comment l’idéologie transgenre détruit des vies ».
Voilà de quoi rendre fous les hystériques d’extrême gauche, qui ne supportent pas la moindre critique de leur idéologie.
Voici ce que dénonce Marguerite Stern :
Je veux parler des bloqueurs de puberté, de la façon dont des médecins handicapent des enfants à vie en leur administrant ces substances hors AMM. Je veux parler de la détresse de ces enfants et des troubles psychiatriques associés, des lacunes de la pédopsychiatrie en France.
Je veux parler des petits qui se font embrigader sur Tiktok par des Robert en jupe qui leur expliquent que le sexe est une construction sociale.
Je veux parler des sportives qui se font voler des podiums par des hommes qui se déclarent femmes.
Je veux parler des prisonnières qui se retrouvent incarcérées avec des hommes qui se déclarent femmes. Et qui subissent parfois le viol. Car oui, c’est arrivé en Amérique du Nord.
Je veux parler de toutes ces femmes qui partout dans le monde, résistent face à cette idéologie mortifère, et en payent parfois des conséquences lourdes.
Patrimoine religieux : le temps des bâtisseurs
Dans son émission En Quête d’esprit, Aymeric Pourbaix reçoit, en compagnie de Véronique Jacquier :
- Père Ambroise, prieur de l’abbaye Sainte-Marie de La Garde
- Mathieu LOURS, historien de l’architecture
- Loïc BAUDIN, chef de l’antenne SOS Calvaires dans l’Indre
Et si nos politiques se mettaient au scoutisme ?
Selon le père Danziec, dans Valeurs Actuelles, à propos d’un sondage récent de l’IFOP à propos du scoutisme :
A l’image des équipes nationales de football ou de rugby qui effectuent stage de préparation et autre mise au vert avant les compétitions internationales, serait-il si extravagant d’imaginer un gouvernement nouvellement établi partir en camp scout au fond d’un bois avant la rentrée parlementaire ? Alors que le succès grandissant du scoutisme vient d’être étudié d’une façon inédite par l’Ifop, à la demande de l’association des Guides et Scouts d’Europe, rien n’empêche en effet de réfléchir sur les bienfaits que pourrait apporter la méthode scoute au personnel politique en général et à nos futurs ministres en particulier. Foulard et sac-à-dos avant cravate et porte-serviette. Le quatre-bosses comme mise en bouche aux portefeuilles ministériels.
Quatre maux : désinvolture – déconnexion – désunion – démonétisation
Avant toute chose, l’opportunité d’un camp scout se pose toujours. Que l’on soit jeune éclaireur ou chef de clan affuté. On aurait pu croire qu’au bout de sept ans d’exercice, la macronie et son « en même temps » entreraient dans une forme de maturité, un âge de raison. Les déconvenues démocratiques de ces derniers mois laissent plutôt penser à une crise de la quarantaine arrivée plus vite que prévue… Sans ligne véritable et sans boussole, l’azimut politique devient insaisissable. Quand l’inaction politique dévalorise les affaires (pourtant si nobles) de la cité, la crise de régime n’est effectivement jamais loin. Le scoutisme, voilà donc un potentiel remède de choc pour guérir quatre maux qui frappent l’univers politique actuel : la désinvolture, la déconnexion, la désunion, la démonétisation.
« On ne joue pas impunément avec des repères civilisationnels »
Désinvolture. L’uniforme scout comme préparation au port du costume dans l’hémicycle ? La déritualisation, devenue la marque même de la postmodernité, ne cesse de désincarner les rapports humains et fragmente l’appétit de repères que chacun porte au fond de soi. L’avachissement d’une âme commence par le peu de manière avec laquelle on se tient sur une chaise expliquait un moine ancien à ses jeunes novices. Le rassemblement scout, la remise du foulard, le lever des couleurs, l’uniforme fièrement porté, s’ils étaient vécus par nos politiques, pourraient les inspirer pour réinsuffler de la verticalité à la société. Toute discipline de vie débute par la tenue. Se tenir prêt réclame d’être au préalable au garde-à-vous. Offrir ses mains demande de ne pas les planter dans ses poches. Le hiératisme scout, d’inspiration militaire, n’est pas un simple décorum, il est l’une des conditions de sa survie. Le dur métier d’homme s’apprend dans l’ordre et l’harmonie. Arrêter son activité dans son coin de patrouille au moment où la corne de brume avertit du lever ou du coucher des couleurs, se tenir droit en faisant le salut de sa promesse : voilà qui enjoint ensuite, une fois en responsabilité, à se tenir prêt pour respecter son pays et les différentes institutions qui l’ont façonné. Observons à cet égard l’inénarrable cérémonie d’ouverture des JO qui n’a que trop saturé l’espace médiatique cet été. Le problème de fond n’est pas tant le déhanché d’Aya Nakamura ou la syntaxe et le champ lexical approximatifs de ses chansons. Non, le drame premier : c’est la profanation du sublime avec l’ordinaire, le mélange des genres pour amuser la galerie. On ne joue pas impunément avec des repères civilisationnels. Si le scout est loyal à son pays, s’il est chevaleresque et s’il a le sens de l’honneur, son for intérieur lui fait refuser d’accepter que la coupole de l’Académie française devienne l’arrière scène du vulgaire et que les musiciens de la Garde Républicaine passe pour des clowns instrumentistes.
L’aventure intérieure du scoutisme
Déconnexion. Il est des expériences fondatrices. Celle du froid au réveil pendant un camp de Pâques. Celle du confort modeste voire sommaire de la vie sous tente. La nécessité de l’ordre dans une malle où se trouve le matériel de froissartage. L’expérience de vivre au rythme de la nature pour mieux en ressentir les palpitations. Par son aventure intérieure, tout camp scout offre une mise en perspective, une prise de recul sur les événements et les enjeux du quotidien. Surtout il enseigne l’âme sur l’un des plus grands dangers du personnel politique : la vanité des vanités. Les emplois du temps lunaires pour répondre aux besoins de la com’, le train de vie parfois, les cabinets de conseil qui coupent de la réalité de la vie des gens, surtout les plus petits, font perdre bien souvent aux hommes politiques ce lien, pourtant si précieux, avec la rue et le pays réel.
La désunion. Le principe d’autonomie des patrouilles implique que chacun soit à son poste. De celui qui fait la popote au boute-en-train qui anime la veillée. Les joies simples font les meilleurs frères. « Être bien ce que l’on est » disait saint François de Sales. Être à son devoir, besogneusement, sans se donner des airs comme font les pédants ou les mondains. La mixité sociale qu’offre le scoutisme et la proximité de vie dans un coin de patrouille obligent chacun à prendre le temps de se connaître et de remettre ses intérêts personnels au placard, de s’effacer en somme quelque peu au bénéfice du Bien Commun. Ce dernier, loin d’être la somme des biens individuels, représente l’ensemble de ces conditions qui permettent à une société d’être heureuse et en paix. La prévenance, la joie, la tranquillité, le dépassement impliquent de posséder un langage commun, des vues semblables et des sacrifices partagés. Le scoutisme authentique, par ses mœurs et ses coutumes, constitue un ferment non pas de « vivre-ensemble » mais de sociabilité empreinte de charité et de respect.
Démonétisation. L’inconfort de la vie au grand air enseigne la valeur des choses. Tout a un prix et les choses ne valent que ce qu’elles coûtent. Telle « L’envie d’avoir envie » de Johnny, les corvées d’eau pour étancher sa soif, les corvées de bois pour se réchauffer redonnent du poids à son action. Surtout, elles permettent de mieux considérer ce qu’est « le dur métier d’homme » pour reprendre la formule d’Hélie de Saint-Marc. Il en est de même quant aux valeurs morales de l’engagement. A force de brader l’essentiel et de se moquer du sens des choses, les convictions les plus intimes perdent de leur superbe. Que sont l’honneur, la discipline, la transmission quand on retourne sa veste, qu’on se fiche de son prochain et que le seul avenir qui compte c’est sa propre investiture ? A force de dire tout et le contraire de tout, les responsables politiques creusent leur propre fosse du discrédit. A l’exemple de la vie du Christ, le théologien saint Thomas d’Aquin enseignait que « servir, c’est régner ». L’engagement au service de son prochain, qu’il s’agisse du scout dans sa patrouille ou de l’administré dans sa circonscription, implique d’avoir un tantinet le sens de ses responsabilités. Une promesse scoute, ce n’est pas une fête de la musique à l’Elysée. C’est un adoubement chevaleresque qui se déroule lors d’une veillée aux flambeaux censée nous rappeler à la fois notre petitesse dans l’univers mais aussi la grandeur d’âme qui doit être la nôtre. De même, recevoir du peuple une mission, honore et… oblige.
La lecture du roman Sire de Jean Raspail permettrait à certains de mesurer les enjeux que constitue un pouvoir reçu. Et l’incapacité des combinaisons d’appareils du système républicain actuel d’y répondre.
Terres de mission : Des sonneurs catholiques à Feiz e Breizh
Eglise universelle : Le voyage du pape en Asie
Du 2 au 13 septembre, le pape François a accompli un voyage apostolique en Asie qui l’a conduit en Indonésie, en Papouasie-Nouvel
Eglise en France : “La petite Espérance” d’après Charles Péguy
La comédienne Apolline Denis a adapté le texte de Péguy : “Le porche du mystère de la deuxième vertu” et en a fait une pièce très appréciée : “La petite espérance”. Elle nous présente ce spectacle ainsi que ses autres réalisations et projets.
Eglise en Marche : Des sonneurs catholiques à Feiz e Breizh
Responsable du bagad Feiz ha zevenadur (foi et culture), Vianney Tommy-Martin contribue à l’animation musicale du pèlerinage Feiz e Breizh qui aura lieu cette année vers Ste Anne d’Auray les 28 et 29 septembre sur le thème “Marie, modèle de foi”. Il nous présente son réseau de sonneurs ainsi que le pèlerinage.