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Après les numéros verts, les flyers. Bienvenue chez les dingues

La ville de Paris a officiellement présenté en début de semaine, devant un parterre de plus de 200 personnes, le dernier volet de son «plan de prévention de rixe», lancé depuis 2019.

Surnommé «Plan couteaux», et accompagné du hashtag «Stop couteaux» sur les réseaux sociaux, ce plan se fixe pour objectif d’éviter les agressions à l’arme blanche. Sur l’année scolaire 2023-2024, 74 agressions à l’arme blanche ont été recensées dans les collèges, 38 dans les lycées et 18… dans les écoles primaires.

Nicolas Nordman, adjoint à la mairie de Paris chargé de la prévention, de la sécurité et de la police municipale, explique doctement :

«L’idée est de dire que porter une arme blanche est dangereux et que c’est interdit d’avoir un couteau dans son cartable».

Un dépliant a été réalisé pour l’occasion : nommé «Porter un couteau, c’est se mettre en danger, pas se protéger», ce flyer de couleur rouge, sur lequel est inscrit l’ensemble des réseaux sociaux de la ville de Paris, de la police municipale, de la préfecture de police, des pompiers de Paris et de l’académie de Paris, porte un ensemble de «recommandations».

«Un couteau ne protège pas, il peut exposer au pire. En le portant, on risque sa vie et celle des autres». «Porter un couteau dans la rue est interdit par la loi (…) Tous les couteaux peuvent blesser et tuer, quelles que soient leurs tailles. Un seul coup de couteau peut entraîner la mort en quelques minutes».

Le directeur de la police municipale de Paris, Michel Felkay, est très sérieux :

«Nous avons des flyers que nous distribuons aux sorties des collèges pour expliquer, en gros, qu’il ne faut pas prendre un couteau de cuisine de son appartement et le mettre dans sa poche parce qu’ils risqueraient de s’en servir. Mieux vaut éviter de l’avoir dans la poche, parce qu’on voit bien sur toutes ces affaires où les motifs sont assez “futiles” entre guillemets, entre le vol d’un portable, un mauvais regard, une fille…»

Il va falloir se défendre seul.

Union des droites en Allemagne

Alors que Marine Le Pen avait refusé de siéger avec l’AFD au Parlement européen, le Bundestag a adopté à 348 voix pour, 344 voix contre et 10 abstentions une motion parlementaire de la CDU sur l’immigration grâce aux votes de l’AfD. Angela Merkel, l’ancienne chancelière et figure de la CDU, le SPD et les Verts fulminent contre cette première historique. Pour l’actuel chancelier Olaf Scholz, il s’agit d’«une erreur impardonnable».

Ce vote commun pourrait avoir des conséquences profondes à différentes échelles.

Cette motion non contraignante sur le durcissement de la politique migratoire allemande a été votée par les parlementaires de l’Union chrétienne démocrate (CDU/CSU, EPP), du parti libéral-démocrate (FDP, Renew) et du parti Alternative für Deutschland (AfD, ESN). Les parlementaires ont largement suivi les consignes de vote par groupe. Seule une députée de la CDU, Antje Tillmann, a voté contre la motion. Hormis deux abstentions, le groupe FDP dirigé par l’ex ministre des finances Christian Lindner a également soutenu la motion de la CDU, tandis que le groupe du Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW), jeune parti de gauche populiste, s’est abstenu en bloc. Un vote contraire de ses dix membres aurait permis de mettre en minorité la motion de la CDU/CSU.

Depuis l’été 2024, l’AFD progresse dans les sondages et se trouve aujourd’hui proche de son niveau le plus élevé, atteint il y a un an. À plus d’un mois des élections fédérales, qui se tiendront le 23 février, la CDU/CSU voit ses intentions de vote reculer.

Friedrich Merz, le candidat favori à la chancellerie, élu en janvier 2022 à la tête du centre-droit allemand, avait remis en cause à l’été 2023 le cordon sanitaire en évoquant une potentielle coopération avec l’AfD au niveau des communes, voire des Länder, avant de reculer face aux critiques de la direction de son propre parti. Par ailleurs l’AfD a également conquis en juin 2023 le Landkreis de Sonneberg en Thuringe, qui constitue donc le premier mandat exécutif du parti.

Au plan arithmétique, la formation de majorités CDU-AfD est actuellement facilitée par la première position de la CDU dans une majorité de Länder. Seules les deux cités-États de Brême et Hambourg voient encore un parti de centre-gauche (le SPD) arriver en tête, tandis que l’AfD l’emporterait en Thuringe, au Brandebourg et au Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.

Le Bundestag doit se prononcer vendredi sur une loi visant à « limiter l’afflux [de migrants] » (Zustromsbegrenzungsgesetz), par laquelle la CDU/CSU veut notamment mettre fin au regroupement familial pour les réfugiés ayant un statut de protection limité.

Pour Alice Weidel, la candidate à la chancellerie de l’AfD et coprésidente du parti, ce vote marque la fin d’un « cartel anti-démocratique » et constitue un « grand jour pour la démocratie ».

EVARS et vote du CSE : de très nombreux parents scandalisés d’être exclus et très inquiets de l’inspiration idéologique du texte

Communiqué du Syndicat de la famille :

 Alors que le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) vient de valider le projet de programme d’éducation affective, relationnelle et à la sexualité (EVARS), Le Syndicat de la Famille a reçu aussitôt de très nombreux messages de parents inquiets, à l’instar des 35.000 personnes qui ont signé la pétition pour la révision du texte. Les parents regrettent vivement la suppression de l’information des familles en amont des séances d’EVARS. Pourquoi cette peur des syndicats d’informer les parents, si ce n’est parce que le projet de programme est loin de la neutralité philosophique et politique requise ?

L’égalité homme-femme et la lutte contre les violences et le harcèlement, objectifs affichés du projet de programme d’éducation affective, relationnelle et sexuelle, font évidemment consensus. Le Syndicat de la Famille, comme les parents, y est bien sûr favorable.

Mais les militants de ce projet de programme font mine de croire à la contestation de ces objectifs, masquant ainsi la réalité du débat, qui est le contenu même du projet de programme et la manière – parfois contre-productive – de répondre à ces objectifs.

Le Syndicat de la Famille se réjouit de la suppression de la partie « sexualité » pour les classes de primaire, de l’insistance sur le respect de soi-même et d’autrui et des informations qui peuvent rassurer les adolescents sur le caractère fictif des images véhiculées par les réseaux sociaux.

Il regrette en revanche que le texte reste largement idéologique et lacunaire :

– Au motif évidemment louable de l’égalité, la lutte contre les stéréotypes de genre est omniprésente dès maternelle, sous la forme d’une contestation systématique de toutes les représentations mentales que peuvent avoir les enfants du féminin et du masculin. La critique permanente de tout ce qui pourrait faire penser à une différence entre homme et femme va à l’encontre de l’objectif d’égalité, qui supposerait au contraire la valorisation des filles comme des garçons, la connaissance des ressemblances comme des différences (physiques, mais aussi physiologiques, émotionnelles, cognitives, etc.), mais sans généralisation absurde, chacun étant unique. Cela aiderait les garçons et les filles à se comprendre et créerait de la confiance les uns dans les autres ! Quant à la liberté, pour les uns comme pour les autres, d’exprimer leurs préférences en matière de jeux, métiers ou autres, elle est une évidence, qui doit être exprimée en positif et non sur la base de l’idée caricaturale d’un « patriarcat systématique ».

– La déconnexion qui est faite, à partir de la 5e, entre sexe et genre est inacceptable : laisser penser aux élèves que le genre (l’expression sociale et culture de l’identité sexuelle) est indépendant du sexe (biologique) est fondée sur une idéologie. Une telle affirmation, qui met en doute leur identité, est susceptible de troubler des adolescents, en pleine recherche de compréhension et d’estime d’eux-mêmes. Le rôle des éducateurs est d’abord de donner du sens, de rassurer et de conforter les jeunes sur ce qu’ils sont.

Par ailleurs, des lacunes importantes portent aussi préjudice à la pertinence du texte :

– Rien sur le couple, rien de positif sur la maternité (seule la grossesse précoce et non désirée est abordée), rien sur la paternité… ces événements majeurs de la vie découlent pourtant aussi des relations amoureuses et sexuelles. L’EVARS pourrait d’ailleurs être l’occasion de donner envie, un jour, de fonder une famille. Dans le contexte actuel de dénatalité et de développement de la solitude, cela ne pourrait être que constructif.

– Rien sur les valeurs personnelles, les choix en conscience, l’éthique, même à propos du consentement. Pour aller plus loin que le “j’ai envie/ j’ai pas envie” et mieux étayer le consentement ou non consentement, quelques clés de réflexion seraient très précieuses pour les jeunes (est-ce bon pour moi, pour l’autre ? pour mon avenir ? suis-je réellement prêt/en accord aussi avec ma raison, mon coeur, mes émotions ? Etc.)

– La prévention vis-à-vis de la pornographie est bien trop tardive (elle n’est vraiment développée qu’en 4e). Elle devrait être largement renforcée en CM2, et réitérée au moins une année sur deux vu les chiffres annoncés par les études et les violences sexistes et sexuelles que le porno génère.

– Sur les “nude”, à l’origine de nombreux drames de harcèlement sexuel, il est nécessaire de dire et répéter aux élèves qu’ils ne doivent pas envoyer de nude ! En l’état, ce qui est prévu par le programme est insuffisant vu les risques.

– Enfin, il manque la prévention vis-à-vis des bloqueurs de puberté, des hormones et de la chirurgie de réassignation sexuelle. Les dangers sur la santé physique et mentale comme les effets irréversibles (la puberté ne se fera jamais, par exemple, au bout d’un certain temps sous bloqueurs) impose cette prévention, dans un contexte où les réseaux sociaux incitent à transitionner. Bien sûr, il y a des adolescents en souffrance. La recommandation responsable et raisonnable ne peut être alors que de consulter un professionnel de santé et non de renvoyer à une association militante et politisée.

Le Syndicat de la Famille appelle Elisabeth Borne à donner la priorité à l’intérêt supérieur des enfants, au respect de leur développement personnel et au bénéfice qu’ils sont en droit d’attendre de l’EVARS.

I-Média – Submersion migratoire : interdit d’en parler

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur un nouveau francocide, le meurtre d’Elias. Une analyse percutante sur l’ensauvagement et les conséquences de l’immigration que les médias voudraient bien vous cacher sous prétexte de la minorité des auteurs.

Le dossier de la semaine est consacré à Bayrou et son propos sur un sentiment de submersion migratoire. Pourquoi certains sujets sont-ils tabous dans les médias traditionnels et comment les journalistes créent-ils un narratif qui pousse à interdire cette terminologie qui décrit pourtant le réel ?

De la démission de Philippe Carli, le patron d’EBRA, à la diabolisation d’Elon Musk, en passant par les déclarations choc de Jacques Weber sur Trump, découvrez les informations que les grands médias ne vous montrent pas, sans oublier le portrait piquant de Léa Salamé sous la loupe de l’OJIM. Une analyse sans concession de l’une des figures médiatiques les plus influentes.

RIEN n’égale la charité de l’Église

On entend souvent parler des scandales et des critiques contre l’Église, mais rarement de ce qu’elle a accompli pour l’humanité. Pourtant, depuis 2000 ans, elle est à l’origine d’innombrables œuvres de charité : hôpitaux, écoles, soins aux malades, aide aux plus pauvres…

Sous la bannière dorée du bouddhisme, se dissimule une tout autre réalité

Marion Duvauchel, historienne des religions :

En France, ça n’a rien d’une révélation, le bouddhisme a le vent en poupe. À l’exception du monde musulman, cette philosophie (qui pour une philosophie est drôlement religieuse) est devenue partie intégrante de l’univers mental européen, à des degrés divers d’adhésion des unes et des autres à la sagesse et à l’octuple voie.

C’est qu’il y a méprise. Ce bouddhisme occidentalisé, tibétain ou non, est une religion « reconstruite », indolore et aux saveurs New Age ; elle déploie benoîtement sa rhétorique de bien-être individuel et les valeurs qui y affèrent :  la paix mondialisée, l’harmonie universelle et intérieure. Cela va de pair avec la bien curieuse idée que le maintien des deux aspects, philosophique et religieux, est une des conditions pour que le bouddhisme guérisse l’Occident des principes logiques hérités d’Aristote et qu’on apprenne de sage asiate à penser ensemble des réalités contradictoires. La coincidencia opositorum était déjà le rêve des Surréalistes. Notre pays est ainsi devenu, fort discrètement, une terre d’enracinement du bouddhisme dit Mahayana qui tient le leadership du bouddhisme occidental, via l’influence du dalaï-lama. En France, la mobilisation pour la cause tibétaine lui a fourni une tribune exceptionnelle. La Constitution du « Tibet libre » qu’il a élaborée véhicule adroitement le mythe d’un Tibet délocalisé, sorte de territoire mondial, (écologique) dont la géographie abstraite prétend s’étendre à l’ensemble de l’humanité, qui bien sûr n’attend qu’elle : tous citoyens d’un monde apaisé par la méditation transcendantale. En réalité, ce bouddhisme n’est ni celui du Petit ni celui du Grand Véhicule (Hinayana et Mahayana) mais il s’appuie sur ces catégories qui donnent une patine d’érudition et d’exotisme au « catéchisme » relayé par une intelligentsia parisienne éprise de philosophie orientale et d’universalisme. À la condition que cela se tienne dans le ciel pur de l’abstraction.

Né il y a plus de deux mille cinq cents ans, le bouddhisme a connu une première période de propagation, à l’intérieur du sous-continent indien (VIe – IVe siècle av. J.-C.), pendant laquelle il donna les fondations de plusieurs systèmes philosophiques, présentés comme ayant déjà été énoncés par le Bouddha Shakyamuni, mais à des cercles de disciples restreints et transmis depuis lors de manière confidentielle. Comme disait un orientaliste sceptique (il y en eut) :

« Difficile de croire qu’une veine d’humour à froid et d’ironie socratique circule sous la sèche et monotone répétition des formules d’école et des énumérations mnémotechniques qui forment toute la trame des dialogues du Bouddha ».

À compter du premier siècle de notre ère, le bouddhisme entre en Chine, et au-delà, continue sa propagation au Japon, en Corée et vers l’Asie du Sud. De ces terres d’implantation vont émerger d’autres mouvements, qui ne proviennent plus seulement de la matrice indienne. Ainsi, de la Chine, via la route de la Soie, la religion indienne se répand tout au long du chapelet des oasis d’Asie centrale, dans une grande région qu’on appelle la Sérinde.

C’est à partir de là, (sans grande précision) que, de manière très schématique, on se met à distinguer deux yana ou « véhicules » : le petit véhicule, (celui des Anciens), c’est-à-dire le bouddhisme fondamental, primitif, (le vrai !) et le bouddhisme Mahayana devenu, grâce à une maîtrise achevée de l’art du fondu-enchaîné, une véritable entreprise de transformation baroque du nirvana en de multiples paradis sulpiciens emplis de Bouddhas imperturbables et d’une nouvelle sorte de grands spirituels : le Boddhisattva. Le tout dans une inflation de parfums, de couleurs, d’apsaras et de gandharvas (danseuses et musiciens célestes), de sons et de sens qui se répandent et se diffractent à l’infini, un peu comme dans le poème de Baudelaire sur la nature et ses vivants piliers. L’ensemble sur fond d’écran de duplicité doctrinale, celle qui permet au passager du Grand Véhicule de jouir pleinement, sans peur, sans reproche et sans relâche, de ce qu’il prétend et entend bien dépasser, la Maya, la grande déesse noire… Et progressivement enrichi du monde grouillant des divinités tantriques, courroucées ou enragées ; des petits démons et génis divers : yaksas des arbres, matrika anthropophages, etc… Tout cela commence à sentir ce que le père Huc appelait « l’idolâtrie ». Pour ceux qui en douterait, ses Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Thibet pendant les années 1844, 1845 «et 1846 sont édités aux éditions Omnibus.  On y trouve des descriptions de rituels bouddhistes de magie noire.

Il n’y a pas si longtemps, l’Église catholique a conféré au bouddhisme le statut de « religion universelle », aux côtés de l’islam et du christianisme. Elle devait être mal informée. Mais elle a contribué à donner aux zélateurs, aux adeptes et aux sympathisants une assise dont les grands Dévots habiles et rusés n’avaient nul besoin.

La généalogie de ce bouddhisme occidental suit deux lignes. La première le voit comme le fils généralement inconscient de Luther et les hommes de cette lignée se sont cru à la pointe de la modernité parce qu’ils évacuaient le religieux, le mythe et la superstition. Dans cette ligne protestante rationaliste, on reproche à la logique occidentale de penser, de se penser et, plus grave, de penser le réel en termes de dilemme : c’est A ou c’est B. Cette logique a tout de même donné le O et 1 de l’informatique. Ce n’est pas si mal. Mais l’argument est recevable : on a mis la vérité dans un entonnoir, le vrai ça doit passer par A ou par B ou être broyé. Cela est vrai, mais dans la logique aristotélicienne, la logique binaire. Cela est vrai aussi dans le paradigme cartésien où la vérité doit être certaine, passé au crible réducteur du discours de la méthode. Ça se sait peu, mais le temps viendra où on le découvrira, la logique binaire n’est pas la seule. Il y a la logique ternaire et surtout la logique quaternaire, celle dans laquelle la Révélation a été exprimée, découverte « récente » (qui a déjà un demi-siècle) d’un mathématicien et d’un bibliste physicien (Robert Lutz et Jean-François Froger). C’est autrement plus intéressant que les spéculations bouddhistes.

L’autre ligne généalogique est plus tardive. C’est celle des théosophies européennes diverses qui ont trouvé dans le bouddhisme de quoi nourrir leur productive et invasive imagination. Au début du XXe siècle, la « Nouvelle Société Théosophique » prétend se rattacher au Petit véhicule de Ceylan. Elle procède du mysticisme de quelques fantaisistes combiné avec un spiritisme américain. Les inventeurs de la doctrine la nommèrent « bouddhisme ésotérique » : ils pensèrent le nirvana comme « l’exclusion des trois feux passionnels » et « l’empire complet de l’esprit sur la matière », oubliant quelque peu qu’il requiert l’anéantissement de ce que nous appelons « la personnalité ». Ces théosophes conçoivent l’homme comme un être triple : un corps physique animé, une âme intellectuelle et un esprit divin.  Pour le bouddhisme, le corps et l’esprit sont des illusions : des erreurs de nos sens abusés. Dans le Mahayana, ils se dissolvent l’un comme l’autre, au terme d’une ascèse ou d’une initiation plus ou moins longue qui révèle leur vide intrinsèque. On est alors prêt pour le vide accueillant du nirvana. Pour ces théosophes boudhisants, l’homme physique se compose des trois premiers principes (sur un « septénaire », un ensemble de sept) : corps matériel, vitalité, corps astral ; l’homme intellectuel comprend les quatrième et cinquième principes, l’âme animale et l’âme humaine ; l’homme spirituel réunit les deux derniers principes, l’âme spirituelle et l’esprit. Ces néo-bouddhistes affirmaient avoir découvert qu’il y a sept états de la matière : l’état solide, l’état liquide, l’état gazeux, l’état radiant et trois autres états inconnus des Occidentaux. Nouveaux alchimistes, ils prétendaient, grâce à cette connaissance, pouvoir transmuter les corps, les décomposer, les projeter au loin, les précipiter et les recomposer presque instantanément ; ils recevaient en quelques minutes, du bout du monde, des lettres que n’avaient souillées aucun cachet administratif, aucun timbre-poste. Ils pouvaient, du reste, se dédoubler eux-mêmes, leur corps physique demeurant à Paris, par exemple, tandis que le corps astral, son double éthéré et son prototype se transportait instantanément à San-Francisco ou à Pékin.

Réduit à l’expression la plus simple et la plus primitive, le socle de l’enseignement du Bouddha se réduit à la formule des quatre vérités. Débarrassée de son extravagant vêtement scolastique, on n’y trouve plus que deux propositions étroitement solidaires l’une de l’autre : l’existence humaine est transitoire et instable, tout y est douleur, la naissance, la vieillesse, la maladie, la mort, l’union avec ceux que l’on aime comme la séparation, et ne pas voir assouvi son désir est douleur. Seul l’enseignement du Bouddha peut mettre un terme à cet interminable cauchemar. Comment supprimer la douleur ? Il faut supprimer la cause, et la cause ultime, c’est le désir, c’est-à-dire la personne, car le désir est une force qui transcende toutes les dimensions de l’homme.

Relayé et transmis à travers des formes artistiques variées, le bouddhisme a donné au monde une figure impassible, qui rappelle étrangement l’idéal de l’« apatheïa » de nos ermites coptes ou des stoïciens. Son art religieux a fini par ne plus produire en série que ces statues figées qui n’ouvrent ni le ciel étoilé, ni l’histoire des hommes, ni l’homme et son inhérente étrangeté, ni la terre et ses richesses, mais qui viennent remplacer nos nains de jardin et même décorer les cabinets de kinésithérapeutes et de sophrologues nourris de la fade spiritualité de ce bouddhisme inculturé.

« En 615, quand le pèlerin chinois Hiouen-Thsang, rapporta de l’Inde des ouvrages bouddhiques, entre autres le Vasubandhu, Ki-Ki son disciple préféré, propagea son enseignement qui passa de la Chine au Japon.

(…)  Les doctrines du Bouddha, prêtées par le Mahayana et le Hinayana au nombre de quatre-vingt mille, pas une de moins, se divisent en trois parties : l’Existence, le Néant et le Chemin du milieu ».

Une doctrine, c’est déjà beaucoup, mais « quatre-vingt mille doctrines », c’est vertigineux. Qu’on se rassure, la doctrine karmique autorise des réincarnations illimitées, ce qui laisse tout loisir aux plus zélés ou aux plus enthousiastes, en tous les cas aux plus patients !

C’est au sein du Mahayana que s’est développé le Vajrayana ou « véhicule du diamant », le bouddhisme tantrique, généralement associé au bouddhisme tibétain, voire confondu avec lui, autrement dit cousin germain du çivaïsme, de ses initiations secrètes et de ses cultes de possession. Est-ce encore le bouddhisme ? Mais bien sûr. Le bouddhisme ne saurait se dissocier de ses rituels et du culte. Car le bouddhisme a réintégré les divinités de l’hindouisme comme aussi le monde grouillant des démons. L’intérêt pour ce pan du bouddhisme est récent. Eugène Burnouf, le fondateur des études bouddhiques, avait écarté toutes ces extravagances qu’il jugeait révoltantes. La recherche savante attribue au peuple tous ces rituels qu’il faut bien qualifier de magique, et magie souvent noire, et même très noire. Ce n’est pas faux bien sûr. Mais dans tous les monastères tibétains, jusqu’en 1950 environ, tous les matins, on célébrait des rituels divers à Mahakala, « le grand Temps », la divinité quasi jumelle du dieu Çiva.

Quelle que soit la religion pour laquelle on opte, il est bon de la connaître et il est bon de connaître le dieu ou la divinité que l’on vénère ou sous l’ombre de laquelle on médite ou l’on prie. Sous la bannière dorée du bouddhisme, se dissimule une tout autre réalité que celle des promesses fallacieuses (et puériles) de bien-être psychique et de désagrégation illusoire du stress de la vie moderne. La délivrance des angoisses inhérentes à la condition incarnée est une chimère. Nous allons tous mourir un jour ou l’autre et nous allons tous traverser des épreuves et connaître aussi des joies.

Il existe une tout autre Promesse, celle d’un Dieu qui dit vrai et qui assume de notre existence tout ce qui y aura été donné, reçu, aimé et pardonné. Vrai le salut, vraie la promesse de résurrection du corps et de déification de l’âme. Vraie aussi la voie du combat spirituel et l’inévitable passage par la croix. Pas d’anesthésie lente jusqu’à extinction du désir, mais un juste gouvernement des passions et la droiture de la raison que la foi éclaire, si nous le voulons bien.  La vérité du désir de l’homme, c’est Dieu. La promesse insensée du bouddhisme est refoulement et extinction de ce désir souverain, moteur de toute aventure humaine véritable et véritablement vécue.

Goma en flammes, mon cœur en cendres : un cri pour la paix

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Ce matin, alors que j’élevais le calice, un bruit a déchiré le silence de la messe. Un hélicoptère. Un simple vrombissement au loin, ici, en France, où je me trouve. Mais ce son anodin a réveillé en moi une douleur que je croyais enfouie. Soudain, les images ont surgi, brutales, implacables : des corps inertes jonchant les rues, des maisons éventrées, des cris étouffés par le vacarme des armes. Goma brûle. Goma souffre.

Et moi, prêtre, fils de cette terre meurtrie, je me tiens là, debout, en habits liturgiques, incapable de contenir le feu qui me consume. Dois-je bénir ? Ou crier ? Puis-je prêcher la paix alors que le sang de mon peuple crie vengeance ?

J’ai trente ans et je n’ai jamais eu un désir aussi grand que la paix.

Lorsque j’étais enfant, le Sud-Kivu a vécu sous l’occupation et la guerre. J’ai passé plusieurs jours avec la peur en guise de compagne, le sol dur pour matelas, les rafales de mitrailleuses comme berceuse. Nous savions que l’obscurité était plus sûre que la lumière, que les voix de nos parents murmuraient des prières que nous ne comprenions pas encore, mais dont nous devinions l’urgence. Chaque matin était une grâce, chaque soir une épreuve.

Aujourd’hui, à Goma, une autre génération vit ce que j’ai vécu. Des enfants qui apprennent trop tôt à se taire, à se cacher, à survivre plutôt qu’à grandir. Des mères qui prient dans l’ombre, retenant leur souffle au moindre bruit de pas. Des pères dont la seule certitude est l’incertitude du lendemain.

Et quand, demain, ils demanderont : « Pourquoi nous laisse-t-on mourir ? », que leur répondrai-je ?

Je suis prêtre. Je devrais parler d’amour, de réconciliation, de miséricorde.

Mais comment parler de pardon quand le sang des innocents crie vengeance ? Comment prêcher la paix à un peuple martyrisé ? Comment parler de réconcilier une nation quand elle est déchirée jusqu’à l’âme ?

Suis-je un mauvais chrétien ? Suis-je un mauvais prêtre ?

Je lutte en moi-même, entre la parole du Christ : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34) et le hurlement silencieux des victimes.

J’enseigne que la haine est un poison. Mais que faire lorsqu’elle s’infiltre malgré nous, qu’elle s’installe dans les failles de nos blessures encore ouvertes ?

Je refuse pourtant d’y céder.

Car céder, ce serait trahir le Christ.
Céder, ce serait laisser la guerre triompher deux fois : sur nos terres et dans nos cœurs.
Céder, ce serait briser la seule espérance qui reste à ceux qui souffrent.

Alors, je choisis de lutter.

Goma brûle, et le monde détourne les yeux. Parce que, finalement, ce n’est qu’un énième conflit africain, un drame lointain perdu dans le bruit du monde.

Et pourtant, ce qui se joue là-bas nous concerne tous.

Le sang coule à Goma pour que nos téléphones s’allument, pour que nos voitures électriques avancent, pour que nos technologies futuristes voient le jour. Les minerais du Congo – coltan, cobalt, lithium – nourrissent l’économie mondiale. Pendant que les géants industriels engrangent des milliards, le peuple congolais, lui, est sacrifié sur l’autel du progrès.

À vous, mes frères et sœurs du Kivu

Je sais votre douleur.
Je connais vos peurs.
Je ressens votre révolte.

Je n’ai pas de mots pour apaiser votre souffrance, mais je veux vous dire ceci : vous n’êtes pas oubliés.

Même si le monde détourne les yeux, même si les grandes puissances vous ignorent, même si les nouvelles s’effacent rapidement dans le flot de l’actualité, vous n’êtes pas seuls.

Votre douleur est notre douleur. Votre combat est notre combat. Votre espérance est notre espérance.

Ne laissez pas la haine vous consumer. Ils peuvent voler vos terres, détruire vos maisons, mais ne leur laissez pas votre âme.

Et moi, en tant que prêtre, je prie avec vous. Je prie pour que la justice triomphe. Je prie pour que la paix l’emporte.

Et je refuse de me taire.

Et toi, France, ma terre de mission

Toi qui me donne la liberté de prier sans craindre la guerre, toi qui fais résonner les cloches de tes églises en paix, ne choisis pas d’être un témoin passif d’un énième génocide oublié.

Sois celle qui refuse de détourner le regard.

Sensibilise.
Interroge-toi sur les matériaux qui composent tes objets du quotidien.
Exige des entreprises qu’elles garantissent une exploitation éthique.
Réclame des gouvernements qu’ils cessent d’être complices par leur silence.

Nous avons le choix : être les complices d’un génocide silencieux ou être ceux qui refusent de détourner le regard.

Alors oui, prions.

Mais pas d’une prière tiède ou résignée.
Prions d’une prière qui bouscule, qui dérange, qui oblige à se lever.

Prions pour les victimes.
Prions pour que ceux qui font couler ce sang retrouvent leur humanité.
Prions pour que nos consciences ne s’endorment plus.

Mais prions aussi avec nos actes.

Il est encore temps.

Avant que Goma ne soit plus qu’un tombeau à ciel ouvert.
Avant qu’un autre enfant ne grandisse avec la guerre pour berceau et la haine pour héritage.
Avant que nous ne nous réveillions trop tard.

Abbé Cédrick TEMBEZE

Le poids croissant des évangéliques au sein du protestantisme français

La part des évangéliques ne cesse de progresser dans le protestantisme français : de 18 % en 2010 à 33 %. 53 % des moins de 35 ans se déclarent « évangéliques » tandis que 47 % de cette classe d’âge se disent « protestants ».

Le protestantisme évangélique va devenir la composante majeure du protestantisme français, au détriment des luthériens et réformés. Les luthéros-réformés perdent 15 points, passant de 82 % à 67 %.

L’assemblée générale de la Fédération protestante de France (FPF) se réunit ce week-end à Paris. Les protestants, incluant les évangéliques, comptent 1 320 000 fidèles en France, soit 2 % de la population.

En France, les évangéliques ont pris leur indépendance de la FPF en 2010, en constituant le Conseil national des évangéliques de France (Cnef). Les relations existent mais elles sont difficiles.

Les évangéliques ont un avis très divergeant par rapport aux protestants classiques sur plusieurs questions de société, dont l’avortement, l’euthanasie et l’homosexualité. Sur la légalisation de l’aide active à mourir, 76 % des protestants classiques y sont favorables contre 50 % des évangéliques. Sur la constitutionnalisation de l’avortement, 82 % des protestants sont pour quand 57 % des évangéliques sont contre. 46 % des luthéros-réformés sont pour la bénédiction de couples homosexuels pour seulement 14 % des évangéliques.

Les évangéliques pratiquent trois fois plus, chaque semaine, que les protestants.

« Jean-Marie Le Pen est perçu en Pologne comme quelqu’un qui a mené les batailles qui sont les nôtres aujourd’hui »

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Un entretien avec Kacper Kita, chroniqueur, essayiste, auteur de plusieurs ouvrages remarqués en Pologne, notamment sur Giorgia Meloni, Éric Zemmour, et maintenant le « clan Le Pen ».

Vous avez publié l’année dernière en Pologne un livre intitule Saga du clan Le Pen – La Marche sur Paris et Bruxelles. S’agit-il d’un titre pour faire peur aux polonais?

Non pas du tout, au contraire. J’espère qu’on a en Europe des mouvements patriotes, souverainistes, qui peuvent gagner. Et même s’ils n’ont pas le pouvoir aujourd’hui, ils sont en train de devenir de plus en plus importants. Je voulais montrer à mes lecteurs la famille Le Pen, avec tout ce qu’elle peut avoir de bon et de mauvais. Les Le Pen ont eu et ont encore leurs défauts, bien évidemment, mais ils auront probablement dans un futur proche un rôle très important à jouer dans la politique européenne.

C’est le parti de Marine Le Pen, héritier, donc, du Front National de son père Jean-Marie, qui selon vous pourrait renverser la donne en Europe ?

Personne ne peut renverser seul l’ordre établi en Europe. Évidemment, l’arrivée au pouvoir de Mme Meloni a été un espoir aussi pour moi, à titre personnel. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre sur la première ministre italienne. J’ai aussi placé beaucoup d’espoir en Zemmour, quand il s’est lancé pour la dernière présidentielle. Mais voilà, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances.
En ce qui concerne la famille Le Pen, je voulais que ce livre ne soit ni une hagiographie ni un livre à charge. J’ai voulu être honnête, tout simplement.
Le fait est que le Rassemblement national devient de plus en plus important. C’est aujourd’hui le parti qui a le plus gros groupe des 27 pays au Parlement européen et, à Paris, cela devient de plus en plus difficile de gouverner la France en isolant Marine Le Pen. C’est donc au minimum une force qui peut affaiblir l’ordre libéral.
Je crois donc qu’il s’agit là d’un phénomène qui mérite d’être observé, sans bien sûr ignorer les défauts que Marine Le Pen peut avoir.

Je me demande si l’électorat conservateur polonais appelle de ses vœux une victoire de Marine Le Pen en France. Cela n’a certainement pas toujours été le cas, avec des médias, y compris de droite, qui présentaient le parti des Le Pen comme une extrême droite pro-Poutine.

La montée du Rassemblement national et de Marine Le Pen en France est-elle aujourd’hui perçue comme une bonne chose au sein de l’électorat polonais de droite ?

Le but de mon livre est justement de montrer aux Polonais qui est vraiment Marine Le Pen et qui était vraiment son père. D’un côté, Marine Le Pen est ici perçue comme quelqu’un qui est contre les élites bruxellois, contre l’établissement européen, et les gens de droite en Pologne observent son ascension avec espoir. Mais c’est aussi assez connu qu’elle a par exemple renoncé sur les thèmes civilisationnels et qu’elle a voté pour inscrire l’IVG dans la Constitution. C’est évidemment une chose qui n’est pas perçue positivement par la droite polonaise.
Malgré tout, on espère ici en Pologne que si elle finit par arriver au pouvoir, Marine Le Pen pourrait renverser l’ordre gauchiste à Bruxelles, même si l’on est conscients du risque que, à force de s’adapter au courant dominant, elle ne change pas grand-chose une fois aux commandes. Évidemment, il y a aussi la question de son attitude vis-à-vis la Russie qui est toujours une chose très importante d’un point de vue polonais, mais il y a eu un vrai rapprochement entre Mme Le Pen et la droite polonaise, y compris avec le parti Droit et Justice (PiS) de Jarosław Kaczyński, mais aussi avec [l’alliance des nationalistes chrétiens et des libertariens] Konfederacja, avec laquelle Mme Le Pen coopère aux Parlement européen.
Par ailleurs, avec l’invasion russe en Ukraine, Marine Le Pen a elle-même évolué sur ce sujet. Il semble aujourd’hui qu’on peut avoir un dialogue franc entre Polonais et Français sur cette question, y compris avec le Rassemblement national.

Des gens du parti de Marine Le Pen m’avaient demandé, vers 2017-2018, alors que le PiS gouvernait en Pologne, si je pouvais les aider à rencontrer des députés du PiS à Varsovie. Personne au PiS n’avait alors voulu les rencontrer. Il y avait un ostracisme clair, peut-être pas au Parlement européen mais en tout cas en dehors de l’hémicycle du Parlement européen. Et effectivement, dans les années qui ont suivi, cela a complétement changé. Il y a eu une déclaration commune des conservateurs européens, signée notamment par Jarosław Kaczyński et Marine Le Pen, et il y a depuis régulièrement des réunions où ils se rencontrent officiellement.

Qu’est-ce qui explique cette volte-face au sein de la droite polonaise vis-à-vis du parti de Marine Le Pen ?

Il y a en fait eu une évolution des deux côtés. Le PiS, qui est arrivé au pouvoir en 2015, voulait réformer l’UE de l’intérieur et cherchait un modus vivendi avec la commission européenne. Mais, cela a changé avec le temps, à cause des attaques de plus en plus évidentes des institutions européennes contre la souveraineté polonaise. Des ingérences motivées principalement par le fait que la Pologne était gouvernée pendant huit ans par un gouvernement de droite ou même plutôt de centre-droit. Ce gouvernement n’était absolument pas extrémiste, et la présentation qui était faite de cette droite polonaise était complétement ridicule. Cependant, face à l’attitude de Bruxelles, le PiS a progressivement réalisé que, s’il veut vraiment peser dans le jeu européen, il doit s’allier aux partis dits « populistes », comme le Rassemblement national en France.
De son côté, le RN a gagné en importance et a cessé d’être un parti marginalisé. Malgré les différences de vues entre le PiS et le RN, on s’est rendu compte des deux côtés qu’il n’était pas possible de peser en Europe sans coopérer en dépit des différences. Et puis il faut dire que quand les deux partis se sont mis à se rencontrer, ils se sont bien rendu compte qu’ils n’avaient pas affaire à des extrémistes. Le grand problème de la droite européenne, c’est qu’on voit les autres partis de droite par le prisme de ce que nous en disent les intellectuels et les médias de gauche.
Le PiS, c’est en réalité le centre-droit en Pologne, et ce centre-droit est présenté à l’étranger comme une force extrémiste, nationaliste et ultra conservatrice. Dans l’autre sens, les Le Pen ont aussi toujours été diabolisés dans les médias polonais de gauche, et aussi jusqu’à récemment de droite. Personnellement, en tant que Polonais, je suis content que ce soit finalement le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, qui ait été le premier chef de gouvernement d’un pays européen à avoir rencontré Marine Le Pen. Il l’a fait avant que Viktor Orbán ne se décide lui aussi.
Que Morawiecki ait tendu la main à Marine Le Pen est à mon avis une très bonne chose pour les relations franco-polonaises.

Pensez-vous, avec votre regard de conservateur polonais, que Marine Le Pen a trahi l’héritage politique de son père à force de vouloir dédiaboliser son parti ?

Je pense qu’il y a des questions, notamment civilisationnelles, sur lesquelles elle est allée trop loin, comme en ce qui concerne l’avortement, le mariage, etc. C’est effectivement très décevant. Mais en même temps, je pense qu’elle préserve l’héritage de son père sur beaucoup d’autres sujets, même si elle devient un peu molle sur quelques-uns d’entre eux. Mais sur l’islam et sur l’immigration, je pense qu’elle sait que son père a eu raison, de plus elle le dit ouvertement. Elle a malgré tout été formée elle aussi, d’une certaine manière, par le Front national et je garde l’espoir que, si elle arrive au pouvoir, il y aura au moins certaines de ses actions qui pourraient être saluées par son père.
De même que Jean-Marie Le Pen n’était pas un conservateur catholique idéal, sa fille n’a pas, il me semble, totalement trahi son héritage politique. Elle veut vraiment arriver au pouvoir et ne pas rester dans l’opposition toute sa vie, et elle s’adapte pour atteindre cet objectif. Même si cela peut souvent décevoir, bien évidemment, je crois que le père et la fille ont malgré tout beaucoup en commun, à la fois sur le plan humain et sur la manière dont ils conduisent leur parti. C’est assez facile de faire de Jean-Marie Le Pen le roi Lear et de placer Marine dans le rôle de Régane, la fille qui trahit son père dans la pièce de Shakespeare, mais la réalité est beaucoup plus complexe.

Comment le décès de Jean-Marie Le Pen a-t-il été relaté dans les médias polonais?

Les médias polonais ont largement relayé la nouvelle du décès du père de Marine Le Pen et les gens en Pologne ont été sincèrement choqués par le fait qu’il y ait eu des démonstrations de joie en France, de la part de gens hostiles au RN. Et à l’occasion de son décès, il y a eu beaucoup de commentaires, au moins dans les médias de droite, expliquant que Jean-Marie Le Pen, malgré ses outrances et ses petites phrases, avait, avant les autres, mis en garde contre le vrai danger pour la France et pour l’Europe et qu’il avait eu raison sur des sujets fondamentaux comme l’Islam, l’immigration extra-européenne et aussi le déclin civilisationnel de l’Europe. Je crois que, finalement, il est perçu ici comme quelqu’un qui a mené les batailles qui sont les nôtres aujourd’hui, parce que la Pologne est aujourd’hui dans une situation similaire à celle de la France il y a quelques décennies, au début de ce phénomène d’immigration de masse. C’est pourquoi le personnage de Jean-Marie Le Pen, tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a eu à subir aussi pendant sa vie, peut être aussi une inspiration pour nous, Polonais.

Propos recueillis par Olivier Bault, de l’Institut Ordo Iuris

“On n’arrive plus à avoir une maîtrise des flux migratoires”

Aveu de Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, suite à la polémique autour de la submersion évoquée par François Bayrou :

 

Le grand remplacement n’existe pas mais, désormais, des élèves français sont chassés de leurs cours par des immigrés. En plein cours de sport au gymnase Montherlant, les élèves d’une école du XVIe arrondissement de Paris ont dû ramasser leurs affaires et quitter les lieux. Ni la mairie, ni la direction de l’établissement scolaire n’en avaient été averties.

Le maire Jérémy Redler souligne :

«Je l’ai appris par hasard, par une directrice d’école, une fois les migrants sur place et une fois les scolaires évacués».

 «C’est un scandale. Je ne peux pas apprendre quelque chose d’une telle importance par hasard»«Ce genre de choses se préparent, ça ne s’improvise pas».

 «Il faut penser aux enfants. Je vais me battre pour que les scolaires puissent récupérer rapidement ce gymnase».

C’est la troisième fois en douze mois que ce même gymnase est réquisitionné par le même procédé.

“Certaines communautés” marient des enfants

Le journal suisse Blick évoque les mariages forcés des enfants sans désigner explicitement l’islam :

Le mariage des enfants, interdit et pourtant très répandu

Bien que cela soit interdit, certaines communautés marient les jeunes femmes via des rituels religieux. Elles contournent ainsi la loi selon laquelle il faut d’abord se marier civilement ainsi que l’âge légal. La multiplication de ces cas inquiète les spécialistes.

C’est en lisant l’article que l’on comprend de quelles communautés il s’agit :

Le Centre national pour les mariages forcés a par exemple eu connaissance du mariage d’une jeune fille de 14 ans avec un homme deux fois plus âgé qu’elle. Un imam a marié, chez elle, la jeune fille qui avait à l’origine fui avec sa famille un pays en guerre pour se réfugier en Suisse. La résistance de la fille au mariage s’est soldée par une pluie de coups assénés par son père en guise de punition.

[…]

Le Centre national pour les mariages forcés a par exemple eu connaissance du mariage d’une jeune fille de 14 ans avec un homme deux fois plus âgé qu’elle. Un imam a marié, chez elle, la jeune fille qui avait à l’origine fui avec sa famille un pays en guerre pour se réfugier en Suisse. La résistance de la fille au mariage s’est soldée par une pluie de coups assénés par son père en guise de punition.

[…]

Chaque année, le service compétent reçoit environ 350 signalements de mariages forcés, soit un par jour en moyenne. Dans environ 40% des cas, il s’agit de mariages de mineurs. La plupart des personnes concernées sont arrivées en Suisse en tant que demandeurs d’asile et sont originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak, de Turquie, d’Erythrée, du Sri Lanka, de Macédoine du Nord et du Kosovo.

Robert F. Kennedy : « tout avortement est une tragédie »

Le candidat de Donald Trump au poste de secrétaire à la santé et aux services sociaux, Robert F. Kennedy Jr., a déclaré lors de son audition de confirmation au Sénat :

« Je suis d’accord avec le président Trump pour dire que chaque avortement est une tragédie. Je suis d’accord avec lui pour dire que nous ne pouvons pas être une nation morale si nous avons 1,2 million d’avortements par an ».

Il a ajouté qu’il était d’accord avec M. Trump pour dire que « les États devraient contrôler les lois sur l’avortement ».

« Le président Trump m’a dit qu’il voulait mettre fin aux avortements tardifs, qu’il voulait protéger les exemptions de conscience et qu’il voulait mettre fin au financement fédéral des avortements ici et à l’étranger ».

Kennedy a historiquement été fermement pro-avortement tout en essayant de faire la distinction entre ses opinions « personnelles » sur l’avortement et sa conviction sur la légalité de l’avortement. Lorsqu’il s’est présenté comme candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2024, il a déclaré qu’il signerait une loi fédérale codifiant un « droit » à l’avortement à l’échelle nationale.

Chronique des cinglés

Le gynécologue de Pau, le Dr Victor Acharian, a été condamné par l’Ordre des médecins à deux mois d’interdiction d’exercer pour avoir refusé d’examiner un homme qui se prend pour une femme. Cet homme qui se dit femme était venu avec son « compagnon ». La secrétaire raconte :

« La dame (sic) m’a expliqué qu’elle était en transition. J’ai aussitôt prévenu le docteur par messagerie interne. Il m’a répondu : “Je ne m’occupe pas de ça ; il y a des spécialistes à Bordeaux ou à Toulouse”, message que je leur ai transmis. Mais ils sont devenus très agressifs, et m’ont traitée de transphobe. »

Le « couple » ayant laissé un avis Google incendiaire, le médecin avait répondu :

« Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes, même s’ils se sont rasé la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes. »

Alors les lobbies LGBT avaient alerté les médias et porté plainte devant l’Ordre des médecins et devant la justice pénale. L’enquête pénale est toujours en cours.

Le médecin avait expliqué au Figaro :

« J’aurais pu recevoir cette personne, lui faire payer la consultation de 80 euros, pour lui dire que je suis totalement incompétent : est-ce cela qu’elle voulait ? Ces personnes sont sous traitements hormonaux, prescrits par des services spécialisés. Je leur laisse le soin de les contrôler. »

Mais l’Ordre des médecins considère qu’il aurait du les arnaquer de 80€.

Le ramadan dans l’armée française

Les militaires qui nous lisent savent-ils si une note comparable (extraits ci-dessous) est faite pour le carême ?

Les juges français complices de l’Algérie

Après sa vidéo postée sur TikTok, «Doualemn» avait été expulsé vers l’Algérie mi-janvier d’où il a été renvoyé en France le soir même, l’Algérie l’ayant «interdit de territoire».

La justice a suspendu ce mercredi son expulsion vers l’Algérie au motif que la procédure d’urgence utilisée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau n’était pas justifiée. Un référé-suspension sur l’arrêté d’expulsion avait été déposé par les avocats de cet homme de 59 ans.

Le tribunal a pourtant estimé que les faits reprochés représentent une «menace grave à l’ordre public justifiant une expulsion», mais aussi que le ministre n’aurait pas dû utiliser la procédure d’éloignement en «urgence absolue», qui «prive l’étranger de garanties essentielles». Sic.

On pourrait sans doute envoyer les juges en Algérie.

Après le Royaume-Uni, les États-Unis prennent la mesure du scandale des « transitions de genre » chez les mineurs. Et la France ?

Communiqué des Juristes pour l’enfance :

Une ordonnance du Président des États-Unis, publiée le 28 janvier 2025, interdit aux États Unis l’administration aux enfants de moins de 19 ans des bloqueurs de puberté et des hormones du sexe opposé, ainsi que les interventions chirurgicales destinées à donner l’apparence du sexe opposé.

Cette ordonnance intervient pour « PROTÉGER LES ENFANTS CONTRE LES MUTILATIONS CHIMIQUES ET CHIRURGICALES » (voir le texte de l’ordonnance en anglais ICI et en français ci-dessous).

Constatant que, aux États-Unis, « des professionnels de la santé mutilent et stérilisent un nombre croissant d’enfants influençables sous prétexte radical et faux que les adultes peuvent changer le sexe d’un enfant par une série d’interventions médicales irréversibles », et que « de nombreux enfants regrettent rapidement d’avoir été mutilés et commencent à comprendre la terrible tragédie qu’est le fait de ne jamais pouvoir concevoir d’enfants ou de les allaiter », l’ordonnance définit la nouvelle politique des États-Unis « de ne pas financer, parrainer, promouvoir, aider ou soutenir la soi-disant « transition » d’un enfant d’un sexe à un autre, et d’appliquer rigoureusement toutes les lois qui interdisent ou limitent ces procédures destructrices et qui changent la vie ».

En conséquence, tous les organismes recevant des subventions publiques « doivent annuler ou modifier toutes les politiques qui s’appuient sur les directives du WPATH » (Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres), lesquelles dans leur dernière version (SOC 8) préconisaient sans limite d’âge la mise en place de parcours de transition médicale pour les mineurs.

Pour garantir aux enfants concernés par la confusion de genre des soins de qualité, le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux (HHS) publiera dans les 90 jours une revue de littérature sur les meilleures pratiques pour promouvoir la santé des enfants qui souffrent de dysphorie de genre ou autre confusion identitaire.

Après le Royaume-Uni, les États-Unis prennent la mesure du scandale des « transitions de genre » chez les mineurs et prennent enfin des mesures à la hauteur des enjeux pour protéger les enfants de s’engager dans des traitements mutilants irréversibles pour poursuivre une utopie, un changement de sexe qui n’est pas possible. L’ordonnance souligne la nécessité de guider les pratiques pour améliorer la santé de ces mineurs. Interdire les traitements mutilants ne signifie nullement que leur détresse sera niée ou ignorée et qu’ils seront laissés sans soins.

Juristes pour l’enfance demande au gouvernement français de

  • prendre en France des mesures pour interdire tout parcours médical dit de transition chez les mineurs et affecter les ressources nécessaires pour que ces enfants et adolescents puissent faire l’objet d’une prise en charge psychothérapeutique de qualité et sans délai pour eux et le cas échéant pour leur famille ;
  • abroger la circulaire Blanquer du 29 septembre 2021, intitulée “Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire”
  • respecter la neutralité de l’Education nationale en utilisant les noms et prénoms figurant à l’état-civil, veillant aux contenus des manuels scolaires et en garantissant des espaces d’intimité non mixtes (toilettes, vestiaires, douches, chambres dans les internats et lors des voyages de classe)
  • retirer du programme d’éducation à la sexualité toute promotion auprès des élèves de l’idéologie du genre
  • respecter le Code civil qui réserve le changement de la mention du sexe à l’état-civil aux majeurs, et ne pas priver les enfants de la protection qui leur assure leur statut de minorité.

Elle demande également à la Haute Autorité de Santé de tirer toutes les conséquences des constats faits et des mesures prises au Royaume-Uni et aux Etats-Unis et de sortir immédiatement les mineurs de 16 et 17 ans de la population visée par le projet de Recommandations de bonnes pratiques sur le parcours de transition des personnes transgenres.

 

Texte de l’ordonnance du 28 janvier 2025 (traduction non officielle)

 

PROTÉGER LES ENFANTS CONTRE LES MUTILATIONS CHIMIQUES ET CHIRURGICALES

ORDRE EXÉCUTIF

28 janvier 2025

En vertu des pouvoirs qui me sont conférés en tant que Président par la Constitution et les lois des États-Unis d’Amérique, il est par la présente ordonné :

 

Section 1. Politique et objectif. Aujourd’hui, dans tout le pays, des professionnels de la santé mutilent et stérilisent un nombre croissant d’enfants influençables sous prétexte radical et faux que les adultes peuvent changer le sexe d’un enfant par une série d’interventions médicales irréversibles. Cette tendance dangereuse ternira l’histoire de notre pays et elle doit cesser.

De nombreux enfants regrettent rapidement d’avoir été mutilés et commencent à comprendre la terrible tragédie qu’est le fait de ne jamais pouvoir concevoir d’enfants ou de les allaiter. De plus, les frais médicaux de ces jeunes vulnérables peuvent augmenter tout au long de leur vie, car ils sont souvent confrontés à des complications médicales à vie, à une guerre perdue avec leur propre corps et, tragiquement, à la stérilisation.

En conséquence, la politique des États-Unis est de ne pas financer, parrainer, promouvoir, aider ou soutenir la soi-disant « transition » d’un enfant d’un sexe à un autre, et d’appliquer rigoureusement toutes les lois qui interdisent ou limitent ces procédures destructrices et qui changent la vie.

 

Art. 2. Définitions. Aux fins du présent arrêté :

a) Le terme « enfant » ou « enfants » désigne une ou plusieurs personnes âgées de moins de 19 ans.

(b) Le terme « pédiatrique » désigne les soins médicaux prodigués à un enfant.

(c) L’expression « mutilation chimique et chirurgicale » désigne l’utilisation de bloqueurs de la puberté, notamment d’agonistes de la GnRH et d’autres interventions, pour retarder le début ou la progression de la puberté normale chez un individu qui ne s’identifie pas à son sexe ; l’utilisation d’hormones sexuelles, telles que les bloqueurs d’androgènes, les œstrogènes, la progestérone ou la testostérone, pour aligner l’apparence physique d’un individu sur une identité différente de son sexe ; et les interventions chirurgicales qui tentent de transformer l’apparence physique d’un individu pour l’aligner sur une identité différente de son sexe ou qui tentent de modifier ou de retirer les organes sexuels d’un individu pour minimiser ou détruire leurs fonctions biologiques naturelles. Cette expression est parfois appelée « soins d’affirmation du genre ».

 

Article 3. Mettre fin à la dépendance à l’égard de la science bidon. (a) Les dommages flagrants causés aux enfants par les mutilations chimiques et chirurgicales se dissimulent derrière une nécessité médicale, encouragée par les directives de l’ Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH), qui manquent d’intégrité scientifique. À la lumière des préoccupations scientifiques suscitées par les directives de la WPATH :

(i) les agences doivent annuler ou modifier toutes les politiques qui s’appuient sur les directives du WPATH, y compris les « Normes de soins version 8 » du WPATH ; et

(ii) dans les 90 jours suivant la date de la présente ordonnance, le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux (HHS) publiera une revue de la littérature existante sur les meilleures pratiques pour promouvoir la santé des enfants qui souffrent de dysphorie de genre, de dysphorie de genre à apparition rapide ou d’une autre confusion identitaire.

(b) Le secrétaire du HHS, selon le cas et conformément à la loi applicable, utilisera toutes les méthodes disponibles pour améliorer la qualité des données afin de guider les pratiques visant à améliorer la santé des mineurs souffrant de dysphorie de genre, de dysphorie de genre à apparition rapide ou d’une autre confusion identitaire, ou qui recherchent par ailleurs une mutilation chimique ou chirurgicale.

 

Art. 4. Arrêt du financement des mutilations chimiques et chirurgicales. Le chef de chaque département ou agence exécutive (agence) qui octroie des subventions de recherche ou d’éducation aux institutions médicales, y compris les écoles de médecine et les hôpitaux, doit, conformément à la loi applicable et en coordination avec le directeur du Bureau de la gestion et du budget, prendre immédiatement les mesures appropriées pour garantir que les institutions recevant des subventions fédérales de recherche ou d’éducation mettent fin aux mutilations chimiques et chirurgicales des enfants.

 

Art. 5. Directives supplémentaires au Secrétaire du HHS. (a) Le Secrétaire du HHS doit, conformément à la loi applicable, prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin aux mutilations chimiques et chirurgicales des enfants , y compris des mesures réglementaires et sous-réglementaires, qui peuvent impliquer les lois, programmes, questions ou documents suivants :

(i) les conditions de participation ou de couverture de Medicare ou Medicaid ;

(ii) les évaluations d’abus clinique ou d’utilisation inappropriée pertinentes pour les programmes Medicaid des États ;

(iii) les examens obligatoires de l’utilisation des médicaments;

(iv) l’article 1557 de la Loi sur la protection des patients et les soins abordables;

(v) les notes de service sur la qualité, la sécurité et la surveillance ;

(vi) les exigences essentielles en matière de prestations de santé; et

(vii) la onzième révision de la Classification internationale des maladies et d’autres manuels financés par le gouvernement fédéral, y compris le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition .

(b) Le secrétaire du HHS doit retirer rapidement le document d’orientation du HHS du 2 mars 2022 intitulé « Avis et orientations du HHS sur les soins affirmant le genre, les droits civils et la confidentialité des patients » et, en consultation avec le procureur général, publier de nouvelles orientations protégeant les lanceurs d’alerte qui prennent des mesures pour assurer le respect de cette ordonnance.

 

Article 6. TRICARE. Le ministère de la Défense fournit une assurance maladie, par l’intermédiaire de TRICARE, à près de 2 millions de personnes de moins de 18 ans. Le cas échéant et conformément à la loi applicable, le secrétaire à la Défense doit lancer une action réglementaire ou sous-réglementaire pour exclure la mutilation chimique et chirurgicale des enfants de la couverture TRICARE et modifier le manuel du prestataire TRICARE pour exclure la mutilation chimique et chirurgicale des enfants.

 

Art. 7. Exigences pour les compagnies d’assurance. Le directeur du Bureau de gestion du personnel, selon le cas et conformément à la loi applicable, doit :

(a) inclure des dispositions dans la lettre d’appel des programmes d’avantages sociaux pour les employés fédéraux (FEHB) et d’avantages sociaux pour les services postaux (PSHB) pour l’année de régime 2026 spécifiant que les transporteurs admissibles, y compris le régime d’avantages sociaux pour le service extérieur, excluront la couverture des chirurgies ou des traitements hormonaux pédiatriques transgenres ; et

(b) négocier pour obtenir des réductions correspondantes appropriées des primes FEHB et PSHB.

 

Art. 8. Directives au ministère de la Justice. Le procureur général doit :

(a) examiner l’application par le ministère de la Justice de l’article 116 du titre 18 du Code des États-Unis et donner la priorité à l’application des mesures de protection contre les mutilations génitales féminines ;

(b)  réunir les procureurs généraux des États et d’autres agents chargés de l’application des lois pour coordonner l’application des lois contre les mutilations génitales féminines dans tous les États et territoires américains ;

(c) donner la priorité aux enquêtes et prendre les mesures appropriées pour mettre fin à la tromperie des consommateurs, à la fraude et aux violations de la Loi sur les aliments, les médicaments et les cosmétiques par toute entité susceptible d’induire le public en erreur sur les effets secondaires à long terme des mutilations chimiques et chirurgicales ;

(d) en consultation avec le Congrès, travailler à la rédaction, à la proposition et à la promotion d’une législation visant à instaurer un droit d’action privé pour les enfants et les parents d’enfants dont les parties saines du corps ont été endommagées par des professionnels de la santé pratiquant des mutilations chimiques et chirurgicales, qui devrait inclure un long délai de prescription ; et

e) donner la priorité aux enquêtes et prendre les mesures appropriées pour mettre fin aux pratiques de maltraitance des enfants par les États dits sanctuaires qui facilitent le retrait de la garde des enfants aux parents qui soutiennent le développement sain de leurs propres enfants, notamment en envisageant l’application de la loi sur la prévention des enlèvements parentaux et des droits constitutionnels reconnus.

 

Article 9. Mise en œuvre de progrès adéquats. Dans les 60 jours suivant la date de la présente ordonnance, les responsables des agences ayant des responsabilités en vertu de la présente ordonnance doivent soumettre un rapport unique et combiné à l’assistant du président pour la politique intérieure, détaillant les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la présente ordonnance et un calendrier pour les actions futures. L’assistant du président pour la politique intérieure doit réunir régulièrement les responsables des agences ayant des responsabilités en vertu de la présente ordonnance (ou leurs représentants) pour coordonner et préparer cette soumission.

 

Art. 10. Divisibilité. Si une disposition de la présente ordonnance, ou l’application d’une disposition à une personne ou à des circonstances, est jugée invalide, le reste de la présente ordonnance et l’application de l’une quelconque de ses autres dispositions à d’autres personnes ou circonstances ne seront pas affectés par cette décision.

 

Art. 11. Dispositions générales. (a) Aucune disposition du présent arrêté ne doit être interprétée comme portant atteinte ou affectant de quelque autre manière :

(i) l’autorité accordée par la loi à un ministère ou à un organisme exécutif, ou à son chef; ou

(ii) les fonctions du directeur du Bureau de la gestion et du budget relatives aux propositions budgétaires, administratives ou législatives.

(b) Le présent décret sera mis en œuvre conformément à la loi applicable et sous réserve de la disponibilité des crédits.

(c) Cette ordonnance n’a pas pour but de créer, et ne crée, aucun droit ou avantage, substantiel ou procédural, opposable en droit ou en équité par une partie contre les États-Unis, ses départements, agences ou entités, ses dirigeants, employés ou agents, ou toute autre personne.

LA MAISON BLANCHE,

28 janvier 2025.

Milei : “ce qui semblait être une hégémonie mondiale absolue de la gauche s’est fissuré et l’espoir pour les idées de liberté commence à émerger”

La revue Conflits a traduit le discours de Javier Milei à Davos. Il ne mâche pas ses mots sur l’avortement, le wokisme, les LGBT, les idéologues du genre, les escrologistes, les gauchistes… :

Bonjour à tous.

Beaucoup de choses ont changé en si peu de temps.

Il y a un an, je me tenais ici devant vous, dans la solitude, et j’ai dit quelques vérités sur l’état du monde occidental qui ont été accueillies avec surprise et étonnement par une grande partie de l’establishment politique, économique et médiatique occidental. Et je dois admettre que, dans un sens, je comprends. Le président d’un pays qui, en raison d’un échec économique systématique pendant plus de 100 ans, de positions pusillanimes dans les principaux conflits mondiaux et d’une fermeture au commerce, a perdu pratiquement toute pertinence internationale au fil des ans. Un président de ce pays monte sur cette tribune et dit au monde entier qu’ils ont tort, qu’ils vont à l’échec, que l’Occident s’est égaré et qu’il faut le remettre sur la bonne voie.

L’Occident s’est égaré

Un président de ce pays, l’Argentine, qui n’était pas un homme politique, qui n’avait aucun soutien législatif, qui n’avait aucun soutien de la part des gouverneurs, des hommes d’affaires ou des groupes de médias. Dans ce discours, ici, devant vous, je vous ai dit que c’était le début d’une nouvelle Argentine, que l’Argentine avait été infectée par le socialisme pendant trop longtemps et qu’avec nous, elle allait embrasser à nouveau les idées de liberté ; un modèle que nous résumions dans la défense de la vie, de la liberté et de la propriété privée.

Je leur ai également dit qu’en un sens, l’Argentine était le fantôme du futur Noël de l’Occident, car nous avions déjà vécu tout ce que vous viviez et nous savions déjà comment cela se terminerait. Un an plus tard, je dois dire que je ne me sens plus si seul, je ne me sens plus si seul parce que le monde a adopté l’Argentine. L’Argentine est devenue un exemple mondial de responsabilité fiscale, de respect de nos obligations, de la façon de mettre fin au problème de l’inflation et aussi d’une nouvelle façon de faire de la politique, qui consiste à dire la vérité en face et à faire confiance aux gens pour qu’ils comprennent.

« Je ne me sens plus seul »

Je ne me sens pas non plus seul, car tout au long de cette année, j’ai pu trouver des camarades dans cette lutte pour les idées de liberté aux quatre coins de la planète. Du merveilleux Elon Musk à la féroce dame italienne, ma chère amie, Giorgia Meloni ; de Bukele au Salvador à Viktor Orbán en Hongrie ; de Benjamin Netanyahu en Israël à Donald Trump aux États-Unis. Lentement, une alliance internationale de toutes les nations qui veulent être libres et qui croient aux idées de liberté s’est formée.

Et lentement, ce qui semblait être une hégémonie mondiale absolue de la gauche en politique, dans les institutions éducatives, dans les médias, dans les organismes supranationaux ou dans des forums tels que Davos, s’est fissuré et l’espoir pour les idées de liberté commence à émerger.

Je suis ici aujourd’hui pour vous dire que notre bataille n’est pas gagnée, que si l’espoir renaît, il est de notre devoir moral et de notre responsabilité historique de démanteler l’édifice idéologique du wokisme malsain. Tant que nous n’aurons pas réussi à reconstruire notre cathédrale historique, tant que nous n’aurons pas réussi à faire en sorte que la majorité des pays occidentaux embrassent à nouveau les idées de liberté, tant que nos idées ne seront pas devenues la monnaie courante dans les couloirs d’événements comme celui-ci, nous ne pouvons pas abandonner car, je dois le dire, des forums comme celui-ci ont été les protagonistes et les promoteurs du sinistre agenda du wokisme qui fait tant de mal à l’Occident. Si nous voulons changer, si nous voulons vraiment défendre les droits des citoyens, nous devons commencer par leur dire la vérité.

Dire la vérité aux citoyens

Et la vérité, c’est qu’il y a quelque chose de profondément erroné dans les idées qui ont été promues dans des forums comme celui-ci. Je voudrais prendre quelques minutes, aujourd’hui, pour en discuter. Peu de gens aujourd’hui nient que le vent du changement souffle sur l’Occident. Il y a ceux qui résistent au changement, ceux qui l’acceptent à contrecœur, mais qui finissent par l’accepter, les nouveaux convertis qui apparaissent lorsqu’ils le considèrent comme inévitable et, enfin, ceux d’entre nous qui se sont battus toute leur vie pour son avènement.

Chacun d’entre vous saura dans quel groupe il se reconnaît, il y a sûrement un peu de chacun dans cet auditorium, mais tous reconnaîtront certainement que le temps du changement frappe à la porte. Les moments de changement historique ont une particularité : ce sont des moments où les formules en place depuis des décennies sont épuisées, où les façons de faire qui étaient considérées comme uniques cessent d’avoir un sens et où ce qui, pour beaucoup, était des vérités incontestables est finalement remis en question. C’est une époque où les règles sont réécrites et où l’on récompense ceux qui ont le courage de prendre des risques.

Mais une grande partie du monde libre préfère encore le confort du connu, même si c’est la mauvaise voie, et s’obstine à appliquer les recettes de l’échec. Et la grande enclume qui apparaît comme un dénominateur commun dans les pays et les institutions qui échouent, c’est le virus mental de l’idéologie woke. C’est la grande épidémie de notre époque qu’il faut soigner, c’est le cancer qu’il faut éliminer.

Combattre le virus du wokisme

Cette idéologie a colonisé les institutions les plus importantes du monde, depuis les partis et les États des pays libres de l’Occident jusqu’aux organisations de gouvernance mondiale, en passant par les institutions non gouvernementales, les universités et les médias, et a façonné le cours de la conversation mondiale au cours des dernières décennies. Tant que nous n’aurons pas éliminé cette idéologie aberrante de notre culture, de nos institutions et de nos lois, la civilisation occidentale et même l’espèce humaine ne parviendront pas à retrouver la voie du progrès qu’exige notre esprit pionnier.

Il est indispensable de briser ces chaînes idéologiques si nous voulons entrer dans un nouvel âge d’or. C’est pourquoi je souhaite consacrer quelques minutes aujourd’hui à briser ces chaînes, mais parlons d’abord de ce pour quoi nous nous battons.

L’Occident représente l’apogée de l’espèce humaine, le terreau fertile de son héritage gréco-romain et de ses valeurs judéo-chrétiennes a planté les graines d’un événement sans précédent dans l’histoire. S’imposant définitivement face à l’absolutisme, le libéralisme a inauguré une nouvelle ère de l’existence humaine. Dans ce nouveau cadre moral et philosophique qui place la liberté individuelle au-dessus des caprices du tyran. L’Occident a pu libérer la capacité créatrice de l’homme, initiant un processus de création de richesses jamais vu auparavant.

L’Occident est l’avant-garde de la civilisation

Les données parlent d’elles-mêmes : jusqu’en 1800, le PIB mondial par habitant est resté pratiquement constant. Toutefois, à partir du XIXe siècle et grâce à la révolution industrielle, le PIB par habitant a été multiplié par 20, ce qui a permis à 90 % de la population mondiale de sortir de la pauvreté alors que la population avait été multipliée par huit. Cela n’a été possible que grâce à une convergence de valeurs fondamentales, le respect de la vie, de la liberté et de la propriété, qui a rendu possible le libre-échange, la liberté d’expression, la liberté de religion et les autres piliers de la civilisation occidentale.

À cela s’ajoute notre esprit faustien, inventif, explorateur, pionnier, qui teste sans cesse les limites du possible. Un esprit pionnier qui est aujourd’hui représenté, entre autres, par mon cher ami Elon Musk, qui a été injustement vilipendé par le wokisme, ces dernières heures, pour un geste innocent qui ne fait que signifier son enthousiasme et sa gratitude envers le peuple. En résumé, nous avons inventé le capitalisme sur la base de l’épargne, de l’investissement, du travail, du réinvestissement. Nous avons permis à chaque travailleur de multiplier sa productivité par 10, 100 ou même 1000, déjouant ainsi le piège malthusien. Cependant, à un moment donné du XXe siècle, nous nous sommes égarés et les principes libéraux qui nous avaient rendus libres et prospères ont été trahis.

L’Occident s’est égaré

Une nouvelle classe politique, sous le couvert d’idéologies collectivistes et profitant des moments de crise, a vu l’occasion rêvée d’accumuler du pouvoir. Toute la richesse créée par le capitalisme jusqu’alors et à l’avenir, serait redistribuée dans le cadre d’un plan centralisé, donnant le coup d’envoi d’un processus dont nous subissons aujourd’hui les conséquences désastreuses. Poussant un programme socialiste, mais opérant insidieusement au sein du paradigme libéral, cette nouvelle classe politique a déformé les valeurs du libéralisme. Elle a ainsi remplacé la liberté par la libération, en utilisant le pouvoir coercitif de l’État pour distribuer la richesse créée par le capitalisme. Leur justification était l’idée sinistre, injuste et aberrante de justice sociale, complétée par des cadres théoriques marxistes visant à libérer l’individu de ses besoins. Et au cœur de ce nouveau système de valeurs, le postulat fondamental de l’égalité devant la loi ne suffit pas, car il existe des injustices cachées à la base qu’il faut corriger, ce qui représente une mine d’or pour les bureaucrates qui aspirent à la toute-puissance.

Voilà ce qu’est fondamentalement le wokisme, le résultat de l’inversion des valeurs occidentales. Chacun des piliers de notre civilisation a été transformé en une version déformée de lui-même par l’introduction de divers mécanismes de sa version culturelle. Des droits négatifs à la vie, à la liberté et à la propriété, nous sommes passés à un nombre artificiellement infini de droits positifs. Ce fut d’abord l’éducation, puis le logement, et de là, des choses dérisoires comme l’accès à l’internet, au football télévisé, au théâtre, aux soins esthétiques et à une foule d’autres désirs ont été transformés en droits humains fondamentaux, des droits que, bien sûr, quelqu’un doit payer.

Et qui ne peuvent être garantis que par l’expansion infinie de l’État aberrant. En d’autres termes, du concept de liberté comme protection fondamentale de l’individu contre l’intervention du tyran, nous sommes passés au concept de libération par l’intervention de l’État. C’est sur cette base que s’est construit le wokisme, un régime de pensée unique, soutenu par différentes institutions dont le but est de criminaliser la dissidence. Le féminisme, la diversité, l’inclusion, l’équité, l’immigration, l’avortement, l’environnementalisme, l’idéologie du genre, entre autres, sont autant de têtes d’une même créature dont le but est de justifier l’avancée de l’État par l’appropriation et la déformation de nobles causes.

Les valeurs déformées de l’Occident

Examinons-en quelques-unes. Le féminisme radical est une déformation du concept d’égalité et, même dans sa version la plus bienveillante, il est redondant, puisque l’égalité devant la loi existe déjà en Occident. Tout le reste n’est que recherche de privilèges, et c’est ce que le féminisme radical vise en réalité, en opposant une moitié de la population à l’autre alors qu’elles devraient être du même côté. Nous allons même jusqu’à normaliser le fait que, dans de nombreux pays prétendument civilisés, si vous tuez une femme, cela s’appelle un féminicide, et que cela entraîne une peine plus lourde que si vous tuez un homme, simplement en raison du sexe de la victime.

Légaliser, en fait, que la vie d’une femme vaut plus que celle d’un homme, c’est brandir l’étendard de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, mais lorsque l’on examine les données, il est clair qu’il n’y a pas d’inégalité pour une même tâche, mais que la plupart des hommes ont tendance à être mieux payés que la plupart des femmes. Pourtant, ils ne se plaignent pas que la majorité des prisonniers soient des hommes, ni que la majorité des plombiers soient des hommes, ni que la majorité des victimes de vols ou de meurtres soient des hommes, et encore moins que la majorité des personnes tuées dans les guerres soient des hommes.

Mais si l’on soulève ces questions, nous sommes traités de misogynes dans les médias ou même dans ce forum, simplement pour avoir défendu un principe élémentaire de la démocratie moderne et de l’État de droit, à savoir l’égalité devant la loi et les données. Le wokisme se manifeste d’ailleurs par un sinistre environnementalisme radical et la bannière du changement climatique. Préserver notre planète pour les générations futures est une question de bon sens – personne ne veut vivre dans une décharge. Mais là encore, le wokisme a réussi à pervertir cette idée élémentaire de préservation de l’environnement pour le plaisir des êtres humains, et nous sommes passés à un environnementalisme fanatique où l’homme est un cancer qu’il faut éliminer, et où le développement économique n’est rien de moins qu’un crime contre la nature.

Cependant, lorsque l’on affirme que la Terre a déjà connu cinq cycles de changements brusques de température et que, dans quatre d’entre eux, l’homme n’existait même pas, on nous traite de « terraplanistes » afin de discréditer nos idées, sans tenir compte du fait que la science et les données sont de notre côté. Ce n’est pas une coïncidence si ces mêmes personnes sont les principaux promoteurs de l’agenda sanguinaire et meurtrier de l’avortement, un agenda conçu sur la base du postulat malthusien selon lequel la surpopulation détruira la terre et que nous devons donc mettre en œuvre un mécanisme de contrôle de la population. En fait, ce principe a déjà été adopté, à tel point que le taux de croissance de la population sur la planète commence aujourd’hui à poser un problème.

Quelle tâche ils se sont assignés avec ces aberrations de l’avortement. Depuis ces forums, ils promeuvent l’agenda LGBT, voulant nous imposer que les femmes sont des hommes et que les hommes ne sont des femmes que si c’est ainsi qu’ils se perçoivent, et ils ne disent rien lorsqu’un homme se déguise en femme et tue son rival sur un ring de boxe ou lorsqu’un prisonnier prétend être une femme et finit par violer toutes les femmes qui croisent son chemin en prison.

Sans aller plus loin, il y a quelques semaines, le cas de deux homosexuels américains qui, sous le drapeau de la diversité sexuelle, ont été condamnés à 100 ans de prison pour avoir abusé et filmé leurs enfants adoptifs pendant plus de deux ans, a fait la une des journaux du monde entier. Je tiens à préciser que lorsque je parle d’abus, il ne s’agit pas d’un euphémisme, car dans ses versions les plus extrêmes, l’idéologie du genre constitue une véritable maltraitance des enfants. Ce sont des pédophiles, je veux donc savoir qui cautionne ces comportements.

Protéger les enfants

Ils causent des dommages irréversibles à des enfants en bonne santé par des traitements hormonaux et des mutilations, comme si un enfant de moins de cinq ans pouvait consentir à une telle chose. Et s’il arrivait que leur famille ne soit pas d’accord, il y aurait toujours des agents de l’État prêts à intervenir au nom de ce qu’ils appellent l’intérêt supérieur de l’enfant. Croyez-moi, les expériences scandaleuses qui sont menées aujourd’hui au nom de cette idéologie criminelle seront condamnées et comparées à celles qui ont eu lieu pendant les périodes les plus sombres de notre histoire. Et pour couvrir cette multitude de pratiques abjectes, il y a l’éternelle victimisation toujours prête à lancer des accusations d’homophobie ou de transphobie et autres inventions dont le seul but est de tenter de faire taire ceux qui dénoncent ce scandale dans lequel les autorités nationales et internationales sont complices.

La doctrine de la diversité

D’autre part, dans nos entreprises, institutions publiques et maisons d’études, le mérite a été écarté par la doctrine de la diversité, ce qui implique une régression vers les systèmes nobiliaires d’antan. On invente des quotas pour toutes les minorités que les politiciens peuvent imaginer, ce qui ne fait que nuire à l’excellence de ces institutions. Le wokisme a également dénaturé la cause de l’immigration ; la libre circulation des biens et des personnes est à la base du libéralisme, comme nous le savons, l’Argentine, les États-Unis et bien d’autres pays ont été rendus grands par les immigrants qui ont quitté leur patrie à la recherche de nouvelles opportunités.

Cependant, de la tentative d’attirer des talents étrangers pour promouvoir le développement, nous sommes passés à une immigration de masse motivée non pas par l’intérêt national, mais par la culpabilité. L’Occident étant la cause supposée de tous les maux de l’histoire, il doit se racheter en ouvrant ses frontières au monde entier, ce qui aboutit nécessairement à une colonisation à rebours, qui s’apparente à un suicide collectif.

C’est ce que l’on voit aujourd’hui à travers les images de hordes d’immigrés abusant, violant ou tuant des citoyens européens qui n’ont commis que le péché de ne pas avoir adhéré à une religion particulière. Mais quand on s’interroge sur ces situations, on est taxé de raciste, de xénophobe ou de nazi. Le wokisme a imprégné nos sociétés si profondément, promu par des institutions telles que celle-ci, que même l’idée même de sexe a été remise en question par l’infâme idéologie du genre.

Cela a conduit à une intervention encore plus importante de l’État par le biais d’une législation absurde, l’État devant par exemple financer des hormones et des opérations chirurgicales d’un million de dollars pour se conformer à la perception que certains individus ont d’eux-mêmes. Nous ne voyons que maintenant les effets d’une génération entière qui a mutilé son corps, encouragée par une culture de la relativité sexuelle, et qui devra passer toute sa vie en traitement psychiatrique pour faire face à ce qu’elle s’est infligée, mais personne ne dit rien sur ces questions. Non seulement cela, mais ils ont également soumis la grande majorité à l’esclavage des perceptions erronées d’une infime majorité et, de plus, le wokisme cherche à s’emparer de notre avenir.

En effet, en occupant les chaires des universités les plus prestigieuses du monde, il forme les élites de nos pays à remettre en question et à nier la culture, les idées et les valeurs qui ont fait notre grandeur, endommageant ainsi davantage notre tissu social. Que reste-t-il pour l’avenir si nous apprenons à nos jeunes à avoir honte de notre passé ? Tout cela a été incubé et s’est développé de manière de plus en plus notoire au cours des dernières décennies, après la chute du mur de Berlin, curieusement les pays libres ont commencé à s’autodétruire lorsqu’ils n’ont plus eu d’adversaires à vaincre. La paix nous a rendus faibles, nous avons été vaincus par notre propre complaisance. Toutes ces aberrations et d’autres encore, que nous ne pouvons énumérer pour des raisons de temps, sont ce qui menace l’Occident aujourd’hui et sont, malheureusement, les croyances que des institutions comme celle-ci ont promues pendant quarante ans. Personne ici ne peut prétendre être innocent. Ils ont vénéré pendant des décennies une idéologie sinistre et meurtrière comme s’il s’agissait d’un veau d’or et ont remué ciel et terre pour l’imposer à l’humanité.

Cette même organisation, ainsi que les organismes supranationaux les plus influents, ont été les idéologues de cette barbarie. Les agences multilatérales de prêt ont été un bras extorqueur et de nombreux États nationaux, en particulier l’Union européenne, ont été et sont un bras armé. Ou bien les citoyens britanniques d’aujourd’hui ne sont-ils pas emprisonnés pour avoir révélé des crimes aberrants et véritablement épouvantables commis par des migrants musulmans et que le gouvernement veut dissimuler ?

Lutter contre la bureaucratie

Ou encore, les bureaucrates de Bruxelles n’ont-ils pas suspendu les élections roumaines simplement parce qu’ils n’aimaient pas le parti qui les avait remportées ? Face à chacune de ces discussions, le wokisme tente de discréditer ceux qui remettent ces choses en question en nous étiquetant d’abord, puis en nous censurant : si vous êtes blanc, vous devez être raciste, si vous êtes un homme, vous devez être misogyne ou membre du patriarcat, si vous êtes riche, vous devez être un capitaliste cruel, si vous êtes hétérosexuel, vous devez être hétéronormatif, homophobe ou transphobe. Pour chaque questionnement, ils ont une étiquette, qu’ils essaient ensuite de censurer par des moyens de facto ou de jure.

Car sous le discours de la diversité, de la démocratie et de la tolérance qu’ils prétendent tenir, se cache en réalité la volonté manifeste de détruire la dissonance, la critique et, par essence, la liberté, afin de continuer à faire vivre un modèle dont ils sont les principaux bénéficiaires. Ou n’avons-nous pas entendu ces jours-ci que certaines autorités européennes importantes, plutôt rouges, pour ainsi dire, appellent ouvertement à la censure ; ou qu’en réalité, il n’y a pas de censure, mais que ceux qui pensent différemment de l’idéologie woke doivent être réduits au silence.

La distribution arbitraire des richesses

Et quel type de société peut résulter du wokisme ? Une société qui a remplacé le libre échange des biens et des services par une distribution arbitraire des richesses sous la menace d’une arme, qui a remplacé les communautés libres par une collectivisation forcée, qui a remplacé le chaos créatif du marché par l’ordre stérile et sclérosé du socialisme. Une société pleine de ressentiment, où il n’y a que deux sortes de personnes, celles qui paient des impôts nets d’une part et celles qui sont les bénéficiaires de l’État d’autre part. Et je ne parle pas de ceux qui reçoivent une aide sociale parce qu’ils n’ont pas assez à manger, je parle des entreprises privilégiées, des banquiers qui ont été renfloués lors des crises des subprimes, de la plupart des médias, des centres d’endoctrinement déguisés en universités, de la bureaucratie d’État, des syndicats, des organisations sociales, des entreprises publiques et de tous les secteurs qui vivent des impôts payés par ceux qui travaillent.

Je parle du monde décrit par Ayn Rand dans La Grève, qui s’est malheureusement concrétisé. Un schéma dans lequel le grand gagnant est la classe politique, qui devient à son tour l’arbitre et l’intéressée de cette répartition. Je le répète : la classe politique est à la fois l’arbitre et la partie intéressée dans cette répartition. Et comme toujours, c’est celui qui distribue qui obtient la meilleure part. Là où, sous les différences cosmétiques entre les différents partis, se cachent des intérêts communs, des partenaires, des arrangements et un engagement inaltérable que rien ne changera, c’est pourquoi il les a tous appelés le Parti de l’État. Un système qui se cache derrière le discours bien-pensant où, selon eux, le marché échoue et c’est eux qui sont chargés de résoudre ces échecs par la réglementation, la force et la bureaucratie. Mais la défaillance du marché n’existe pas. Je le répète encore une fois : la défaillance du marché n’existe pas.

Le marché a été bafoué

Le marché étant un mécanisme de coopération sociale où les droits de propriété sont échangés volontairement, la prétendue défaillance du marché est une contradiction dans les termes. La seule chose qu’une telle intervention génère, ce sont de nouvelles distorsions du système des prix, qui à leur tour entravent le calcul économique, l’épargne et l’investissement et finissent donc par générer plus de pauvreté ou un enchevêtrement de réglementations, par exemple, comme celles qui existent en Europe et qui tuent la croissance économique. Comme je le dis souvent dans mes conférences : « si vous pensez qu’il y a une défaillance du marché, allez vérifier si l’État n’est pas au milieu, et si vous le trouvez, ne refaites pas l’analyse parce qu’elle est fausse ».

Pour cette même raison, puisque le wokisme n’est ni plus ni moins qu’un plan systématique de l’État-parti pour justifier l’intervention de l’État et l’augmentation des dépenses publiques, cela signifie que notre première croisade, la croisade la plus importante si nous voulons retrouver l’Occident du progrès, si nous voulons construire un nouvel âge d’or, doit être la réduction drastique de la taille de l’État. Non seulement dans chacun de nos pays, mais aussi dans tous les organismes supranationaux.

Car c’est la seule façon de couper ce système pervers, de le vider de ses ressources, de rendre au contribuable ce qui lui appartient et de mettre fin à la vente de faveurs. Il n’y a pas de meilleure méthode que d’éliminer la bureaucratie de l’État pour qu’il n’y ait pas de possibilité de vendre de telles faveurs.

Les fonctions de l’État devraient à nouveau être limitées à la défense du droit à la vie, à la liberté et à la propriété. Toute autre fonction que l’État s’arrogerait se ferait au détriment de sa mission fondamentale et aboutirait inexorablement au Léviathan omniprésent dont nous souffrons tous aujourd’hui. Nous assistons aujourd’hui à l’épuisement global de ce système qui nous a dominés au cours des dernières décennies. Tout comme en Argentine, dans le reste du monde, le seul conflit pertinent de ce siècle et de tous ceux qui l’ont précédé devient plus aigu : le conflit entre les citoyens libres et la caste politique qui s’accroche à l’ordre établi, redoublant d’efforts en matière de censure, de persécution et de destruction.

La résistance s’organise

Heureusement, dans le monde libre, une majorité silencieuse s’organise et, dans tous les coins de notre hémisphère, l’écho de ce cri pour la liberté résonne. Nous sommes confrontés à un changement d’époque, à un tournant copernicien, à la destruction d’un paradigme et à la construction d’un autre, et si les institutions d’influence mondiale, telles que cette Assemblée, veulent tourner la page et participer de bonne foi à ce nouveau paradigme, elles devront assumer la responsabilité du rôle qu’elles ont joué au cours de ces dernières décennies et reconnaître devant la société le mea culpa qui est exigé d’elles.

En conclusion, je voudrais m’adresser directement aux dirigeants du monde, à tous ceux qui dirigent aussi bien les États nationaux que les grands groupes économiques et les organisations internationales, qu’ils soient présents ici ou qu’ils nous écoutent de chez eux. Les formules politiques des dernières décennies que j’ai décrites dans ce discours ont échoué et s’effondrent sur elles-mêmes. Cela signifie que penser comme tout le monde pense, lire comme tout le monde lit, dire comme tout le monde dit ne peut que conduire à l’erreur, même si nombreux sont ceux qui persistent à marcher vers le précipice.

Le scénario des 40 dernières années est épuisé et quand un système s’essouffle, l’histoire s’ouvre. C’est pourquoi je dis à tous les leaders mondiaux : il est temps de sortir de ce scénario, il est temps d’être audacieux, il est temps d’oser penser et d’oser écrire ses propres vers, car lorsque les idées et les textes du présent disent tous la même chose et disent des choses erronées, être audacieux consiste précisément à être extemporané, à aller à rebours, à ne pas se laisser éblouir par l’éphémère, en perdant de vue l’universel. Il consiste à retrouver des vérités qui étaient évidentes pour nos prédécesseurs et qui sont à la base du succès civilisationnel qu’a été l’Occident, mais que le régime de la pensée unique des dernières décennies a perçu comme une hérésie.

Comme l’a dit un jour Churchill, « plus nous regardons en arrière, plus nous pouvons voir loin ». En d’autres termes, nous devons retrouver les vérités oubliées de notre passé afin de dénouer le nœud du présent et de faire un nouveau pas en avant en tant que civilisation vers l’avenir. Et qu’est-ce que je vois quand je regarde en arrière ? Que nous devons adopter, une fois de plus, les dernières thèses qui ont fait leurs preuves en matière de réussite économique et sociale. C’est-à-dire le modèle de la liberté, la réappropriation des idées de liberté, le retour au libéralisme. C’est ce que nous faisons en Argentine, c’est ce que je suis sûr que le président Trump fera dans cette nouvelle Amérique, et c’est ce que nous invitons toutes les grandes nations libres du monde à faire pour arrêter à temps ce qui est clairement une voie menant à la catastrophe.

En bref, ce que je propose, c’est de rendre à l’Occident sa grandeur. Aujourd’hui, comme il y a 215 ans, l’Argentine a brisé ses chaînes et vous invite – comme le dit notre hymne – tous les mortels du monde à entendre le cri sacré : liberté, liberté, liberté, liberté. Que les forces du ciel soient avec nous. Merci beaucoup à tous et… putain, vive la liberté !

Rejet du wokisme : Amazon suit le mouvement

Lu sur le blog d’Yves Daoudal :

Le site d’Amazon aux Etats-Unis a été copieusement nettoyé de sa propagande woke LGBT, nous apprend LifeSiteNews. De nombreuses déclarations de militants de « l’équité pour les noirs », les « droits LGBT », le soutien aux transgenres, ont disparu. Le site se targuait d’être un partisan « de longue date et résolu » du « mariage homosexuel » et de défendre « l’égalité des droits » pour les transgenres. Il précisait même que « Amazon fournit des prestations de transition de genre sur la base des normes de soins publiées par l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH) », y compris la charcuterie chirurgicale sur les enfants.

De tout cela il ne reste plus que cette phrase minimaliste et qui suffit en effet :

« Le traitement inéquitable de quiconque, y compris des Noirs, des personnes LGBTQ+, des Asiatiques, des femmes et d’autres, est inacceptable. »

A propos des frontières et des immigrés : La sécurisation des frontières permet de sauver des vies

Tom Homan, chargé de toutes les expulsions d’étrangers en situation irrégulière vers leur pays d’origine par Donald Trump, a été interrogé par Rob Schmitt sur Newsmax :

Le pape a déclaré que c’est une honte ce que nous faisons maintenant avec ce nouveau gouvernement, en déportant toutes ces personnes. Nous avons évidemment beaucoup de médias à la recherche d’histoires tristes, essayant de retourner l’opinion publique contre cette opération. Quel est le message que vous adressez au peuple américain dans le cadre de votre travail ?

Permettez-moi d’adresser un message au pape. Je suis catholique depuis toujours. Je suis né catholique. J’ai suivi la doctrine catholique. Ecoutez, il doit se concentrer sur la réparation de l’Eglise catholique, parce qu’il a de gros problèmes là. Le Vatican est entouré d’un mur. Et si vous entrez illégalement au Vatican, le crime est grave. Vous serez accusé d’un crime grave, vous serez emprisonné. Il peut donc protéger le Vatican où il vit. Il peut construire un mur là où il vit, mais le peuple américain n’en a pas le droit ? Non. La sécurisation des frontières permet de sauver des vies. Il doit comprendre que si nous sécurisons la frontière, moins de gens viendront, moins de femmes seront violées par les cartels, moins d’enfants mourront dans les rivières, moins d’Américains mourront d’overdoses de fentanyl. Il devrait s’en tenir à l’Église catholique et régler son problème. Parce que c’est un vrai bazar.

Le vice-président américain J.D. Vance était interrogé sur CBS sur la condamnation par la conférence des évêques de la politique migratoire de Donald Trump :

« En tant que catholique pratiquant, cela m’a en fait brisé le cœur. La Conférence des évêques catholiques des États-Unis doit se regarder un peu dans le miroir et reconnaître que lorsqu’elle reçoit plus de 100 millions de dollars pour aider à réinstaller des immigrés clandestins, se préoccupe-t-elle de questions humanitaires ou plutôt de ses résultats financiers ? Si la Conférence des évêques catholiques des États-Unis s’inquiète des coûts humanitaires de l’application des lois sur l’immigration, qu’elle parle des enfants qui ont fait l’objet d’un trafic sexuel en raison de la grande ouverture des frontières de Joe Biden ; qu’elle parle de personnes comme Laken Riley qui ont été brutalement assassinées (par un immigrant clandestin)… Ce n’est pas parce que les États-Unis ont été fondés par des immigrants que, 240 ans plus tard, nous devons avoir la politique d’immigration la plus stupide du monde. »

Et JD Vande a déclaré :

“Je ne veux pas que mes enfants partagent un quartier avec des immigrés qui n’ont pas été correctement sélectionnés. Et parce que je ne le veux pas pour mes enfants, je ne vais pas forcer d’autres citoyens américains à le faire.”

Quant à la porte-parole de la Maison Blanche, elle n’a pas peur des gauchistes :

 

Face au déficit, la gauche se met à supprimer des subventions

Prenant exemple sur des collectivités de droite, le département de l’Hérault, pourtant de gauche, a annoncé lundi 27 janvier un budget nul pour la culture en 2025.

Kléber Mesquida, président (PS) du conseil départemental de l’Hérault, a annoncé lors d’une réunion avec les vice-présidences, une coupe de 100 % du budget alloué à la culture dans son département.

L’Hérault, doté d’un budget annuel de 2 milliards d’euros, dont la part culturelle représente entre 5 et 6 millions d’euros, sera le seul département de France qui consacrera zéro centime à la culture dès 2025.

Les artistes vont devoir vivre de leur succès…

“Depuis Traditionis Custodes, les effectifs du pèlerinage n’ont cessé de croître”

Interrogé dans l’Homme nouveau, Philippe Darantière, nouveau président de Notre-Dame de Chrétienté, déclare :

Un événement comme Traditionis Custodes a eu un effet paradoxal : bien qu’il cherche à restreindre l’accès à la liturgie traditionnelle, il a suscité un regain d’intérêt et une prise de conscience. Beaucoup de catholiques découvrent ou redécouvrent cette forme du culte, qu’ils perçoivent comme belle et sacrée.

Depuis Traditionis Custodes, les effectifs du pèlerinage n’ont cessé de croître. Cela montre qu’il existe une demande forte pour cette liturgie et la spiritualité qu’elle véhicule. Face à cette évolution, nous travaillons à développer une pédagogie adaptée, en expliquant paisiblement nos racines, notre rôle dans l’Église et la continuité que nous proposons à travers cette forme liturgique immémoriale. […]

Notre attachement à la messe traditionnelle rejoint notre attachement à la doctrine du règne du Christ. Pie XI, dans Quas Primas, avait fixé la fête du Christ-Roi au dernier dimanche d’octobre, pour souligner que l’incarnation temporelle du règne du Christ dans la société devait précéder la fête de la Toussaint, le Christ venant en tête, les bienheureux formant la cour céleste qui vient à Sa suite.

La réforme liturgique a donné une dimension plus eschatologique à cette fête en déplaçant sa date au dernier dimanche de l’année liturgique, mais nous restons attachés à cet appel à œuvrer concrètement pour le règne du Christ ici et maintenant, et non pas seulement à voir Son règne dans la seule perspective des fins dernières.

Nouvelle humiliation : l’Algérie convoque l’ambassadeur français

L’Algérie a indiqué avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger Stéphane Romatet pour dénoncer des «traitements dégradants» auxquels auraient été soumis des passagers algériens arrivés dans des aéroports parisiens. L’Algérie, en crise diplomatique avec la France, a exprimé sa

«profonde préoccupation (face aux) témoignages concordants d’un certain nombre de ressortissants algériens sur des traitements provocateurs, dégradants et discriminatoires auxquels ils sont soumis par la Police aux Frontières au niveau des aéroports de Roissy-Charles-De-Gaulle et d’Orly».

Le secrétaire d’État chargé de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a convoqué l’ambassadeur français

«pour lui signifier la ferme protestation du gouvernement algérien face à de tels agissements totalement inadmissibles».

Sinon, l’Algérie peut reprendre ses ressortissants algériens, dont beaucoup de comportent de façon provocante, voire violente.

Par ailleurs, 44,9 millions d’euros, c’est l’ardoise laissée par les patients venus d’Algérie pour profiter de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris en 2023. En 2017, cette dette s’élevait à 38 millions sur le total des hôpitaux français.

Dans Le Figaro, Pierre Lellouche propose que la France prenne quelques mesures :

suppression pour trois mois renouvelables de tous les visas et autres titres de séjour, arrêt des transferts financiers vers l’Algérie, suppression de l’aide publique au développement (200 millions par an !), fermeture de consulats (vingt en France contre trois consulats français en Algérie), cela en attendant que cessent les déclarations insultantes contre la France et ses dirigeants, que Boualem Sansal soit remis en liberté, et qu’Alger s’engage à reprendre sur son territoire ses ressortissants expulsés depuis la France. La puissance impose le respect, comme la faiblesse conduit inéluctablement au paillasson…

Un transgenre sur-armé, nourri aux livres sataniques, menace de commettre une tuerie à l’université

Samedi 25 janvier, un étudiant transgenre de l’université d’Orléans a été interpellé après avoir proféré de multiples menaces de commettre une tuerie dans l’établissement.

Le jeune homme, qui se disait victime de harcèlement, avait proféré de multiples menaces, évoquant sa volonté de faire usage d’armes à feu sur le site universitaire.

A son domicile, les policiers ont découvert trois fusils de chasse de calibre 12, une arme de poing à blanc et des munitions. Ils ont également trouvé plusieurs couteaux et machettes, des livres sataniques et de nombreuses armes factices, notamment des répliques d’armes d’épaule.

On va sans doute nous trouver un idéologue pour nous expliquer que c’est à cause de la transphobie que ce jeune homme a pêté un cable.

Civilisations : un seul Juif vaut plus que dix Gazaouis ?

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Les sociologues et les journalistes ne relèvent pas l’inversion des valeurs humaines que démontrent ces échanges otages contre prisonniers. Et donc la différence entre les civilisations.
On pourrait s’attendre à ce qu’une armée ou un pays veuille tout faire pour libérer un soldat fait prisonnier, car il a grande valeur. Et que pour un seul d’entre eux le Hamas fût prêt à libérer 30 ou 50 otages non combattants.

On se souvient que Bertrand du Guesclin fut élargi contre une rançon de 100 000 livres, c’est-à-dire 140 millions d’€… que la France paya ! Pour St Louis et 1200 de ses soldats, prisonniers qu’ils étaient des mamelouks, on versa 200 000 livres. Où l’on voit la valeur accordée aux plus valeureux des nôtres… Autre temps, autre mœurs, autre civilisation surtout !

Le Hamas prouve à l’inverse qu’il ne tient pas à récupérer les siens. Dans l’échange du 18 janvier dernier, il estimait la valeur d’une femme d’Israël à dix des siens. Une femme juive vaut dix fois plus qu’un soldat Gazaoui… Il faut au moins dix soldats pour avoir la valeur d’une seule fille de Sion.

S’agissait-il d’une pratique nouvelle chez les musulmans ? Souvenons-nous :
– Le 23 novembre 1983 : 4600 Palestiniens sont libérés par Israël qui récupère six de ses soldats capturés un an auparavant par l’OLP au Liban. Un pour 767…
– Le 20 mai 1985 : Israël libère 1150 détenus palestiniens contre trois soldats israéliens capturés en 1982 par le Front populaire de libération de la Palestine.
– Pour récupérer les dépouilles de trois soldats et le colonel Elhanan Tannenbaum, Israël dut libérer 430 détenus le 29 janvier 2004.
– En 2011, pour récupérer Gilat Shalit, Israël libéra 1027 détenus.

Ainsi, la vie humaine, le sort des siens, l’amour des siens, les Juifs les tiennent au plus haut de leur âme, au plus profond de leur cœur. Mais les habitants de Gaza, le Hamas et tous les autres mouvements politiques ou armés dans le monde musulman s’en moquent. À toute chose, à toute espérance, à tout amour des leurs, ils préfèrent tuer, massacrer, torturer autrui. Le déshumaniser, violer des innocents, s’emparer des plus jeunes enfants, des civils, des femmes, des bébés (voir lien 1).

Vit-on ailleurs et dans l’Histoire semblable attitude ? Nulle part, ni jamais. Tout est dit en ce constat. Tout est dit de ce qui anime le Hamas et les autres organisations combattantes ou terroristes islamiques. Pour eux, pour celles-ci, exterminer un seul ennemi Juif valut qu’on laissât croupir en prison dix, cent ou même mille des leurs. Pour ces tenants de l’Islam, éradiquer un Juif, une Juive, un enfant juif de la surface de la terre prime sur l’amour qu’on porte d’habitude aux siens. Tout est dit de la noirceur de leur âme et du vide de leur cœur.
Sans qu’il soit besoin de parler du sort des prisonniers défini par la Convention de Genève (nota), et bien au-delà de celle-ci, on notera que l’égale dignité de tout homme et l’égale valeur de ceux-ci, l’égale considération qu’on leur doit, quels que soient leur âge, leur sexe, leur état, leur origine ethnique et leur nationalité n’ont donc pas cours au sein des sociétés musulmanes, ou au moins à Gaza. Contrairement à la civilisation helléno-judéo-chrétienne. De là à dire que l’une l’emporte sur l’autre… il n’y a qu’un pas.

Bertrand du Boullay

Nota : Notons que la Croix-Rouge et les autres grandes ONG internationales achèvent de se discréditer en n’exprimant pas la moindre condamnation du Hamas, au motif des horreurs qu’ils firent et font encore subir à ceux qu’ils détiennent.
1 https://www.europe1.fr/…/les-otages-du-hamas-ont-ete…
2 https://www.nouvelobs.com/…/les-liberations-de…
3 https://www.theguardian.com/…/gilad-shalit-palestine…

Du grand remplacement à la submersion : quand Bayrou fait du Zemmour

Interrogé hier sur LCI sur l’immigration, François Bayrou a émis l’hypothèse d’un sentiment de submersion, ressenti par les Français. Un peu comme un sentiment d’insécurité ?

Interrogé aujourd’hui à l’Assemblée pour éclaircir ce propos, il a précisé :

Boris Vallaud

« Submersion » : c’est le mot de l’extrême droite partout en Europe et dans le monde. (Exclamations sur les bancs des groupes RN et UDR.) C’est un mot qui blesse autant qu’il ment. Monsieur le premier ministre, choisissez-vous vos mots par hasard ou les avez-vous sciemment empruntés à cette extrême droite dont vous prétendez ne plus jamais vouloir dépendre ?

Nicolas Meizonnet

Il faudra nous verser des droits d’auteur ! Et que dire des termes employés par votre ministre de l’intérieur ou votre ministre de la justice ?

Boris Vallaud

Mais d’abord, de qui parlez-vous ? De ces jeunes migrants, devenus majeurs, privés de papiers alors qu’ils sont en apprentissage ? De cette jeune Liri, qui réside à Rouen ? De ces femmes qui s’occupent de nos enfants, de nos parents, de celles et ceux qui travaillent dans nos hôpitaux, nos Ehpad, nos crèches ? Parlez-vous de ces hommes et de ces femmes dans les cuisines de nos restaurants, sur nos chantiers, dans nos usines, comme le rappelaient le Medef ou la CPME ?

Nicolas Meizonnet

Oui, ce sont vos esclaves !

Boris Vallaud

De ces travailleurs sans papiers qui pourtant paient leurs impôts, leurs cotisations, nos retraites ? De ces vies arrachées à leurs pays, à leurs familles, par les guerres, les persécutions ou la misère ?

La question migratoire est une affaire sérieuse pour les Français, trop sérieuse pour se laisser dicter par l’extrême droite les termes dans lesquels on l’aborde. Ce débat mérite mieux que cette funeste coalition de l’ignorance, des préjugés et de l’opportunisme au prix de tous nos principes républicains. Tout plutôt que cet ordre qui puise ses pouvoirs dans la haine de l’autre, que la corruption de nos principes !

Monsieur le premier ministre, je vous appelle au sursaut : montrez-vous républicain et fidèle à votre famille politique, celle des démocrates chrétiens. Je vous demande d’être clair : maintenez-vous ce mot de submersion ?

Thierry Tesson

Posez donc la question aux Mahorais !

Sébastien Chenu

Les propos de Bayrou avaient trait à Mayotte !

François Bayrou

J’ai employé le terme que vous évoquez alors que je participais à une émission de télévision, dans le cadre d’un segment relatif à la situation à Mayotte. Quiconque s’est rendu à Mayotte, a parlé avec ses habitants, s’est confronté à la situation de ce département – d’autres endroits de France en connaissent de comparables – mesure que le mot de submersion est le plus adapté.

C’est le plus adapté parce que tout un pays, toute une communauté de départements français doit faire face à des vagues d’immigration illégale telles que les populations migrantes représentent jusqu’à 25 % de la population des territoires concernés. Cela suscite le désespoir. Qui parmi nous peut dire que ce n’est pas vrai ?

Ce ne sont pas les mots qui sont choquants mais la réalité.

Cette réalité…

Un député LFI-NFP

Cette réalité, c’est celle du fascisme !

François Bayrou, premier ministre

Il est inutile d’employer des mots excessifs. Cette réalité est celle que ressentent nos compatriotes. Notre responsabilité est de changer les choses. Je suis d’accord avec vous sur le fait que c’est la misère qui est la cause de l’immigration, c’est la guerre parfois, c’est le changement climatique.

Sébastien Chenu

Et les politiques menées sur place !

François Bayrou, premier ministre

L’immigration n’est pas la cause des problèmes de la France, ce sont les problèmes de la France qui sont la cause de ce que l’immigration est désormais une impasse parce qu’il n’y a pas d’intégration, comme nous le voulons, par le travail, par la langue et par les principes. Notre responsabilité, quelle que soit notre appartenance politique, c’est de changer la situation du pays, celle qui conduit à des vagues de xénophobie qui sont pour nous, républicains, insupportables.

Boris Vallaud

Je ne peux qu’être consterné par votre réponse et même « submergé » par la consternation. « La domination même est servile, quand elle tient à l’opinion ; car tu dépends des préjugés de ceux que tu gouvernes par les préjugés. » Si vous gouvernez avec les préjugés de l’extrême droite, nous finirons gouvernés par l’extrême droite et vous en aurez été le complice.

François Bayrou, premier ministre

Monsieur le président Vallaud, les préjugés sont nourris par le réel. Et ceux qui, ici, considèrent qu’on doit faire de ces sujets des sujets d’affrontement, à mon avis trahissent notre mission. Je n’ai aucune connivence avec personne : ni avec ceux qui exagèrent les réalités ni avec ceux qui les nient.

Boris Vallaud

Vous êtes de connivence avec l’extrême droite !

François Bayrou, premier ministre

Nous sommes engagés au service des Français pour résoudre les problèmes qui se posent, non pas pour les nier, non pas pour les exagérer mais pour leur apporter, j’y insiste, des réponses. C’est notre responsabilité de républicains.

François Bayrou hostile à l’euthanasie : “Je crois à la vie”

Interrogé hier sur LCI, François Bayrou s’est attardé sur le projet de loi sur l’euthanasie, provoquant la colère de l’ADMD (par respect pour la dignité, il faudrait euthanasier l’ADMD).

Il a justifié son choix de vouloir scinder le texte du gouvernement en deux (une partie sur les soins palliatifs, l’autre sur l’euthanasie) :

“S’il y a deux sujets, il faut pouvoir voter sur chacun de ces deux textes différemment si on en a envie”.

Le Premier ministre a souligné son opposition à l’euthanasie.

“Les soins palliatifs, pour moi ce n’est pas un droit, c’est un devoir”.

En revanche, sur l’euthanasie :

“On touche là à quelque chose qui tient au sens de la vie, à la vie et au sens de la vie.”

En référence à son père décédé tragiquement dans un accident, le Premier ministre a évoqué son rapport à la mort imprégné de foi chrétienne.

“Beaucoup des êtres que vous aimez vous sont arrachés. Et ces êtres-là, ils vous façonnent. J’ai souvent dit que pour moi, la mort n’existait pas (…) Moi, je ne crois pas que les morts soient morts”.

“Je crois à la vie (…) Je crois que ceux qui sont de l’autre côté continuent à avoir avec nous quelque chose comme une relation. (…) Peut-être vous me prendrez pour un fou”.

Le ridicule Emmanuel Macron pourfend la « nouvelle internationale réactionnaire »

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

Le discours d’Emmanuel Macron aux ambassadeurs, le 6 janvier dernier, a fait grand bruit. En particulier, parce que « Jupiter », après avoir donné des leçons de morale à la terre entière, tout spécialement aux pays d’Afrique qui l’ont remercié en chassant ignominieusement non seulement les intérêts français, mais même notre armée qui, pourtant, payait le prix du sang (et de l’or!) pour protéger ces pays du terrorisme islamique, vient d’enfiler le costume de principal opposant à Donald Trump.

Compte tenu du déséquilibre des forces, l’idée est grotesque. Cependant, elle est surtout dangereuse pour la France et les Français qui se trouvent, bien malgré eux, embarqués dans une croisade qui ne les concerne pas. On connaît déjà les mesures de rétorsion possibles de Donald Trump qui n’hésitera pas à augmenter fortement les droits de douane sur les exportations françaises aux États-Unis – achevant notamment les quelques agriculteurs qui auraient échappé à la mort après les accords avec le Mercosur, en particulier nos viticulteurs.

Le plus extravagant est que cette arrogance ne vise nullement à défendre les intérêts nationaux de la France, mais bel et bien les principes du wokisme dont plus personne ne veut. Ainsi Emmanuel Macron pourfend-il Elon Musk et la « nouvelle internationale réactionnaire » que soutiendrait, paraît-il, le propriétaire de Twitter. Mais c’est absurde. Tout d’abord, Musk peut être qualifié de bien des façons, mais certainement pas de réactionnaire. On ne sait pas s’il est encore soutien du transhumanisme (ce qu’il fut indiscutablement dans le passé), mais on est sûr qu’il investit lourdement dans les technologies du futur (de la conquête spatiale à la téléphonie satellitaire et même un train reliant New York à Londres en moins d’une heure!). Si cela est passéiste, qu’est-ce que le futurisme?

Ensuite, ce n’est pas parce qu’Elon Musk a dit du bien de l’AfD ou de Reform UK qu’une internationale réactionnaire est née. Que M. Macron déteste ces deux partis est bien son droit mais, s’il ne voit pas qu’aucun des deux n’est réactionnaire, et que les deux partagent bien peu d’idées communes (en dehors d’un commun attachement à leur pays et d’un commun refus de l’immigration de masse – qui sont partagés par plus de 70 % des citoyens occidentaux), il est urgent qu’il change de conseillers!

Enfin, pourquoi la très hypothétique ingérence d’Elon Musk dans les affaires européennes serait-elle plus répréhensible que la beaucoup plus officielle ingérence de Georges Soros? En réalité, ce dernier point suffit: M. Macron est prêt à déclarer la guerre (économique pour le moment) aux États-Unis pour défendre l’idéologie woke abandonnée par Donald Trump. Qu’il ne compte pas sur les Français pour payer ses délires!

Les écoles francophones du Moyen-Orient

Communiqué de l’Oeuvre d’Orient :

Alors que le Moyen-Orient traverse des crises multiples aux conséquences humaines et sociales profondes, L’Œuvre d’Orient organise son cinquième colloque « Enseignement catholique et francophonie » au Collège de La Salle, au Caire.

Cet événement réunira 350 acteurs de l’éducation issus de toute la région pour réfléchir à une question cruciale :

Comment transmettre des valeurs de paix, de résilience et d’espérance à une jeunesse dans une région du Moyen-Orient confrontée à des épreuves ?

LES ÉCOLES CATHOLIQUES FRANCOPHONES DU MOYEN-ORIENT

Les écoles catholiques francophones, scolarisant 400 000 élèves, jouent un rôle unique dans le Moyen-Orient : elles offrent un enseignement de qualité enraciné dans la culture locale tout en promouvant la francophonie et les valeurs humanistes.

Ces établissements assurent une stabilité éducative et des perspectives professionnelles à des jeunes, confrontés à un contexte de conflits, de blessures, de déplacements de populations et d’appauvrissement.

Aux côtés de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient, de nombreux intervenants prendront la parole pour discuter de ces enjeux cruciaux pour la région. S.E. M. Éric Chevallier, ambassadeur de France en Égypte, les directeurs d’établissements scolaires d’Egypte, du Liban, de Terre sainte, Turquie et Jordanie, de M. Charles Personnaz, président du conseil d’orientation du Fonds pour les Ecoles d’Orient, M. Robert Solé, journaliste et écrivain ainsi que des représentants et secrétaires généraux des écoles catholiques de ces différents pays participeront aux échanges.

De nombreux jeunes, issus des écoles catholiques francophones et ayant décidé de rester sur leur terre, témoigneront de leurs actions pour redonner des perspectives pour la jeunesse orientale.

Ce colloque s’inscrit dans une série d’événements initiés à Paris en 2014 et poursuivis à Beyrouth et Amman, visant à coordonner les actions des écoles catholiques francophones au Moyen-Orient.

Alors que la jeunesse représente l’avenir de la région, ce rendez-vous est une opportunité unique de réaffirmer l’importance de l’éducation comme rempart contre l’instabilité et moteur d’espoir.

Depuis 1856, L’Œuvre d’Orient soutient les chrétiens d’Orient dans leurs missions éducatives, sociales et culturelles. Ses actions, financées par des milliers de donateurs, incluent la rénovation d’écoles, l’aide à la formation des enseignants et la promotion de la francophonie comme vecteur de paix et de solidarité.

En 2020, L’Œuvre d’Orient et le ministère français des Affaires étrangères ont créé ensemble le Fonds des écoles d’Orient. Ce fonds, géré et financé à parité par l’Œuvre d’Orient et l’État français, soutient financièrement 237 écoles et 8 universités dans 6 pays. Une initiative inédite où les deux entités mettent en commun leurs expertises pour assurer la pérennité des écoles catholiques francophones au Moyen-Orient.

Saint Thomas d’Aquin, maître de l’équilibre chrétien

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A l’heure où l’on célèbre les 800 ans de la naissance de Saint Thomas d’Aquin (28 janvier 1225), il est important de rappeler pourquoi il est un exemple à suivre en ces temps de crise au sein de l’Église.

Une bonne partie de la crise au sein de l’Église s’explique par une multitude de pratiques théologiques qui mettent trop l’accent sur un aspect de la réalité ou de la vie vie chrétienne au détriment des autres.

Par exemple, ceux qui suivent les théologies de la libération ou la théologie des Peuples mettent trop l’accent sur l’histoire, sur le vécu humain et placent au second rang tout ce qui relève de la doctrine.

Un autre exemple vient de beaucoup de nouvelles communautés où l’on a trop mis l’accent sur le mysticisme, sur l’«expérience», sur l’existence, au détriment de la formation intellectuelle solide.

D’autres chrétiens, au nom d’une certaine vision des sciences humaines et naturelles, pensent que les enseignements sur la morale sexuelle peuvent changer à cause des découvertes de ces sciences. Ils mettent trop l’accent sur les résultats des sciences particulières au détriment de la foi en l’enseignement du Magistère.

Face à cela, Saint Thomas d’Aquin nous propose l’équilibre, à la fois dans son enseignement et dans son exemple de vie.

Ils parle bien de l’histoire (https://books.openedition.org/pup/4449?lang=fr) mais il ne négligeait pas la foi et les lois données par Dieu de l’extérieur de l’être humain.

Saint Thomas d’Aquin priait beaucoup et il demandait aussi de l’aide pour ses études pendant la prière. Il avait aussi une vie mystique. Et tout cela ne l’empêchait de continuer avec sa formation intellectuelle, à la fois théologique et philosophique.

Enfin, dans l’encyclique «Fides et Ratio» de Saint Jean Paul II, au §43, on lit à propos de Saint Thomas d’Aquin :

«Sur ce long chemin, saint Thomas occupe une place toute particulière, non seulement pour le contenu de sa doctrine, mais aussi pour le dialogue qu’il sut instaurer avec la pensée arabe et la pensée juive de son temps. À une époque où les penseurs chrétiens redécouvraient les trésors de la philosophie antique, et plus directement aristotélicienne, il eut le grand mérite de mettre au premier plan l’harmonie qui existe entre la raison et la foi. La lumière de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu, expliquait-il; c’est pourquoi elles ne peuvent se contredire. «

Par la lumière de la raison on découvre beaucoup au niveau de la philosophie et des sciences particulières comme la biologie, mais ces découvertes ne contredisent pas la foi. Dans une audience de l’année 2010 (https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100616.html), le Pape Benoît XVI précisait :

«En plus de l’accord entre la raison et la foi, il faut reconnaître, d’autre part, que celles-ci font appel à des processus de connaissance différents. La raison accueille une vérité en vertu de son évidence intrinsèque, médiate ou immédiate; la foi, en revanche, accepte une vérité sur la base de l’autorité de la Parole de Dieu qui est révélée. Saint Thomas écrit au début de sa Summa Theologiae: «L’ordre des sciences est double; certaines procèdent de principes connus à travers la lumière naturelle de la raison, comme les mathématiques, la géométrie et équivalents; d’autres procèdent de principes connus à travers une science supérieure, c’est-à-dire la science de Dieu et des saints» (I, q. 1, a. 2). «

Voilà pourquoi Saint Thomas d’Aquin est toujours un exemple d’équilibre pour les théologiens, les religieux et pour tous les chrétiens.

Au §78 de «Fides et Ratio», Saint Jean Paul II écrivait :

«L’intention du Magistère était, et est encore, de montrer que saint Thomas est un authentique modèle pour ceux qui recherchent la vérité. En effet, l’exigence de la raison et la force de la foi ont trouvé la synthèse la plus haute que la pensée ait jamais réalisée, dans la réflexion de saint Thomas, par le fait qu’il a su défendre la radicale nouveauté apportée par la Révélation sans jamais rabaisser la voie propre à la raison. «

Continuons à prier pour l’Église afin que les religieux, les théologiens et tous les chrétiens suivent l’exemple de Saint Thomas d’Aquin.

Notre-Dame de Chrétienté : Jean de Tauriers, merci pour ces 12 ans !

Suite à l’arrivée de Philippe Darantière à la tête de Notre-Dame de Chrétienté, l’association tient à remercier Jean de Tauriers, qui a oeuvré durant 12 ans à la tête du pèlerinage de Chartres, 12 années d’une belle croissance :

Lorsque Jean de Tauriers a pris la responsabilité de Notre-Dame de Chrétienté, ses prédécesseurs avaient déjà détecté ses talents dans le poste sensible qu’il occupait comme responsable « Accueil Clergé ». Hubert de Gestas, Pierre Vaquier, Hervé Rolland, tous les anciens présidents savaient quels sont les trésors d’organisation et de diplomatie qu’il faut déployer à ce poste.

Elu en novembre 2012 pour s’occuper du pèlerinage 2013, Jean a été renouvelé trois fois au mandat de président de l’association. Il a inauguré son mandat au côté de l’Abbé Coiffet comme aumônier général, que Dieu a rappelé à lui en 2015. Il le poursuit avec l’Abbé Paul-Joseph puis l’Abbé Garnier, à qui l’Abbé de Massia a succédé depuis 2022. La première grande date de sa présidence intervient dès le 28 février 2013 lors de l’annonce surprise de la renonciation du Pape Benoît XVI. Jean sera donc le président du Pape François. En 2021, une nouvelle annonce, pressentie depuis plusieurs mois, marque de nouveau son mandat : le motu proprio Traditionis Custodes vient réduire de façon drastique les libertés que Benoît XVI avait accordé à la « forme extraordinaire du rite romain ». Cependant, Traditionis Custodes aura pour effet de renforcer la détermination de l’association que préside Jean.

Pendant 12 ans, Jean a mené l’association Notre-Dame de Chrétienté à une maturité jamais égalée. Sous sa présidence, la direction des pèlerins s’est structurée pour accueillir une croissance continue des effectifs, avec un bon de 5% de croissance en 2013 à 21,4% de croissance en 2024. Un gros effort de formation des cadres a permis un alignement de tous sur les trois piliers de NDC : « Tradition-Chrétienté-Mission ». En parallèle, la direction des soutien a multiplié les exploits pendant 12 ans pour assurer la sécurité, l’hébergement, l’alimentation et la logistique d’un effectif passé de 7.500 à près de 18.000 pèlerins marcheurs. La somme de ces exploits a culminé en 2022 lors de la tempête qui a ravagé l’Ile-de-France. La direction des soutiens monte une cellule de crise qui va faire face en temps réel à toutes les conséquences de ce sinistre, si bien que la Préfecture donne au pèlerinage l’autorisation de continuer alors que tous les autres événements du week-end sont annulés par ordre des autorités dans tout le centre de la France.

Jean avait déjà conforté la capacité d’adaptabilité de Notre-Dame de Chrétienté lors de la crise sanitaire de 2020. Alors que les pouvoirs publics avaient interdit le culte et presque totalement supprimé la liberté d’aller et venir, Il maintint le pèlerinage de Pentecôte, lançant à tous l’invitation à organiser des pèlerinages locaux dans la limite des déplacements tolérés par l’administration. Ni le Covid ni les atteintes aux libertés du culte n’auront eu raison de la détermination de Notre-Dame de Chrétienté et de son président.

Jean n’aimerait pas que l’Appel de Chartres devienne, même l’espace d’un numéro, une revue consacrée à sa louange. Il a trop servi Notre-Dame de Chrétienté pour cela. Qu’il soit ici simplement remercié pour tout le bien des âmes qui a pu s’accomplir pendant sa présidence.

Philippe Darantière

Pendant six années, régulièrement une matinée par semaine, j’ai pu bénéficier d’une audience privée avec Jean ! Au-delà des affaires courantes concernant la vie de l’association, que nous traitions systématiquement, j’ai eu la chance d’assister à des réflexions profondes sur l’avenir de la Tradition. Cela entrainait souvent un échange de points de vue, parfois différents, mais dont la sagesse du propos initial, au bout du compte, permettait d’atteindre le but recherché, c’est-à-dire me convaincre !

Cette rigueur dans l’analyse et la projection se retrouvait aussi dans quelques « marottes », accueillies toujours avec le sourire par tous les membres du conseil ! Conseil qui aura été géré si longtemps avec respect, diplomatie, bienveillance et, l’air de rien, autorité !

Avec cette force tranquille qui aura caractérisé ses mandats, marqués par un développement extraordinaire du pèlerinage, je suis convaincu que si Jean n’avait pas fait le choix de quitter sa fonction, personne ne s’en serait plaint !

Thierry Debes, Secrétaire Général

Au moment de changer de président, et de dire au revoir à Jean de Tauriers, nous pouvons nous retourner sur ses douze années de mandat, qui ont profondément changé notre association, dans un environnement qui s’est durci, Jean a transformé Notre Dame de Chrétienté en une véritable force de la Tradition. Sous sa présidence, le nombre de pèlerins a plus que doublé et la notoriété de l’association s’est construite comme un vrai pôle de formation à la doctrine traditionnelle et à la Messe tridentine. A la manière des anciens, il a développé ce pèlerinage de renommée internationale, par lequel les conversions s’effectuent et les âmes se rapprochent de Dieu. Il a mené des initiatives clés telles que la formation continue, la cohésion des équipes de direction, et le dialogue construit avec l’Eglise et de nombreux acteurs de la Chrétienté en marche. Jean a également renforcé notre communication, et a aussi veillé à une organisation sans faille, en particulier sur la sécurité et la sûreté, tout en s’assurant que chacun des bénévoles ait les moyens de son action à la Direction des Soutiens, mais surtout de se sanctifier, comme les pèlerins marcheurs. Ne s’arrêtant jamais, il a développé des pèlerinages locaux et internationaux, fait ériger des calvaires dans les communes amies, comme signe de notre passage à travers les temps. Sa rigueur doctrinale, sa sagesse et sa tempérance ont été des atouts majeurs. Enfin, il a su trouver un successeur pour continuer son œuvre. Nous lui devons une profonde gratitude pour son dévouement et son leadership exceptionnel, et espérons qu’il poursuivra son service au sein de l’Association, pour nous permettre de poursuivre notre expansion pour le bien des âmes. Chartres sonne, Chartres t’appelle !

Denis Pinoteau, Directeur des soutiens

La Direction des pèlerins se joint à moi pour remercier Jean de Tauriers pour toutes ces années de bons et loyaux services à NDC. Jean a incarné pendant son mandat de président la stabilité de l’association et la ligne claire de notre pèlerinage. Cette ligne si importante et essentielle qui comptait tant pour Benoît XVI. Jean a su aussi accompagner la Direction des pèlerins dans son développement et dans sa tâche d’accueillir toujours de nouveaux pèlerins, accueil missionnaire, pilier de notre pèlerinage.
Cher Jean, merci ! Sois assuré de nos prières d’action de grâces, qu’elles retombent en abondance sur toi et les tiens !

Etienne Touraille, Directeur des Pèlerins

Source : Appel de Chartres

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