Blogs avec images

L’Assemblée nationale élimine les voix des soignants et des éligibles

Communiqué des AFC :

Après ce vote en 1ère lecture, il est encore temps d’empêcher l’irréparable

Communiqué du Syndicat de la famille :

La proposition de loi sur le développement des soins palliatifs a été adoptée en 1ère lecture à l’unanimité, confirmant la forte attente d’un accompagnement médical et humain pour les personnes en fin de vie. La proposition de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté a quant à elle été adoptée par une assemblée fragmentée. Le Syndicat de la Famille compte sur les sénateurs pour revenir à la raison et entrainer les députés hésitants dans leur sillon. Face à la souffrance, la réponse ne peut en aucun cas être la mort délibérée et la transgression du fondement de toute société : « tu ne tueras point ». 

Un malaise social profond

Si le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté est pour le moment cantonné aux travées du Parlement, à l’abris des regards et de l’attention du grand public, le résultat du vote de ce jour confirme que la représentation nationale est néanmoins tiraillée. La volonté répétée depuis des décennies par les partisans de l’euthanasie « d’ouvrir un nouveau droit » traduit une approche idéologique, sans prise en compte de la vulnérabilité des personnes en souffrance et de la réalité de la fin de vie. Le principe même de réduire le sujet à celui d’un droit individuel ne peut qu’empêcher tout encadrement. En effet, un droit a naturellement vocation à s’appliquer le plus largement possible, sans restriction. Le vote simultané des deux propositions de loi a eu le mérite de révéler l’unanimité pour soutenir les soins palliatifs d’un côté et le malaise autour de l’euthanasie et du suicide assisté, allant d’ailleurs jusqu’à nier les mots… et donc la réalité des faits.

L’inquiétude des parlementaires, masquée par l’adoption technique du texte en 1ère lecture, repose sans doute en partie sur la banalisation du suicide que cette proposition de loi semble considérer comme potentiellement bénéfique. La perspective de transformer dans quelques mois la mort en un spectacle, accessible même aux personnes mineures, est aussi réelle qu’effrayante. Il est urgent de remettre l’accent sur la nécessité de combattre le suicide en mettant en place de véritables dispositifs de soutien et de prévention, plutôt que de promouvoir des pratiques qui renforcent le sentiment dépressif dans notre société. « Face à une société de la désespérance, un autre monde est possible. On ne lutte pas contre la souffrance par une injection létale mais par des soins, une présence et de l’affection. C’est à cela que l’on reconnaît une société solidaire » observe Ludovine de La Rochère, Président du Syndicat de la Famille.

Un appel à la mobilisation et à la réflexion partagée

Le Syndicat de la Famille dénonce la recherche d’un prétendu « équilibre ». Ce mot est un piège car il pose comme postulat que le principe même de l’euthanasie et du suicide assisté est légitime et que le débat ne doit porter que sur les conditions. Or, l’euthanasie et le suicide assisté sont en eux-mêmes des actes d’une violence inouïe. « On ne tue jamais par amour. L’amour ne tue pas. » La transgression suprême du principe « Tu ne tueras point », valable dans toutes les sociétés et à toutes les époques, doit rester une pierre angulaire de notre socle social. Nous appelons les députés, qui par ce vote en première lecture semblent céder à une pression idéologique, à revenir à la raison et à permettre à la société de retrouver une véritable solidarité. Il est encore temps de repenser cette proposition et d’éviter que le parcours législatif ne conduise à un basculement tragique, tant pour les personnes âgées, handicapées et leurs proches, que pour l’ensemble de la société.

Un autre choix est encore possible

Plutôt que d’engager les patients dans un « couloir de la mort » – en déterminant à l’avance l’heure et la date d’une fin tragique – et à le présenter comme un bien, notre société a plus que jamais besoin d’une main tendue, d’un soutien concret pour que chacun soit accompagné dans les moments les plus difficiles. La véritable question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment offrir des réponses respectueuses, qui privilégient l’accompagnement et la solidarité plutôt que l’acceptation d’un suicide organisé par le vote d’une assemblée fragmentée.

Le Syndicat de la Famille appelle désormais à une large appropriation de ce débat par les Français pour éclairer avec sagesse la gravité d’un choix qui concerne chacun d’entre nous. C’est le défi que nous devons relever ensemble : patients, aidants, familles, citoyens, élus, soignants.

Euthanasie : une trahison des députés, une alerte pour le Sénat

Communiqué du Collectif pour le Respect de la Médecine :

Quand les députés trahissent les citoyens

Ce mardi 27 mai, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi instituant un “droit à l’aide à mourir”. Derrière cette formule aseptisée, c’est bien une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté que les députés viennent d’approuver.

Ce vote engage gravement la responsabilité des parlementaires. Ils contreviennent à leur devoir fondamental : protéger les plus fragiles. Ils ouvrent une brèche dans le pacte de solidarité nationale, en facilitant l’accès à la mort plutôt qu’à l’accompagnement.

Car il faut aujourd’hui le rappeler : il sera désormais plus facile en France de se faire euthanasier que d’accéder à des soins palliatifs, d’obtenir un rendez-vous médical, de trouver un médecin traitant ou de bénéficier d’un suivi antidouleur. Le système de santé est exsangue. Les soignants, les aidants et les patients sont à bout. Et dans ce contexte d’abandon, les députés demandent à l’État d’organiser la mort plutôt que de soigner.

Pire encore, l’article 17 du texte crée un “délit d’entrave à l’aide à mourir”, qui fait peser la menace pénale sur toute parole d’accompagnement, de consolation, de soutien psychologique ou spirituel. Ce signal répressif est le symptôme d’un malaise profond : si cette loi était vraiment consensuelle, aurait-on besoin de faire taire les opposants ?

Combien de soignants en soins palliatifs voient naître une demande de mort… et y répondent non par une injection, mais par un geste, un regard, un sourire ?

Une présence qui brise la solitude. Une parole qui rallume l’humanité. Les progrès médicaux permettent aujourd’hui de soulager presque toutes les douleurs. Mais seule la relation, le lien, le cœur peuvent répondre à cette souffrance intime qu’est le désespoir.

Ce nouveau délit viendra-t-il frapper ces soignants qui, jusqu’au bout, cherchent à ajouter de la vie aux jours qui restent ? Irait-on jusqu’à pénaliser la compassion ?

Plus encore, ce projet de loi contrevient à l’essence même des soins palliatifs : offrir une présence, un apaisement, un accompagnement lorsque la personne est au bout de la nuit. Dans ces moments ultimes, une parole, un regard, une main peuvent encore redonner sens, faire naître un peu de vie au cœur de l’épreuve.

Face à cet effondrement éthique, le Sénat portera désormais une responsabilité historique. Il lui reviendra de restaurer la confiance entre patients et soignants, entre citoyens et législateurs. De dire non à la pente glissante de l’euthanasie sous couvert de compassion. De défendre une société qui soigne, qui accompagne, qui ne renonce jamais à prendre soin de ses membres jusqu’au bout.

Le Collectif pour le Respect de la Médecine restera pleinement mobilisé tout au long de la suite du travail parlementaire. Il continuera à faire entendre la voix des soignants, fidèles à leur mission d’accompagner sans jamais abandonner.

Les Veilleurs rassemblés place de la Concorde contre l’euthanasie

Des centaines de milliers de personnes éligibles à l’euthanasie

Communiqué d’Alliance Vita:

En votant un droit au suicide assisté et à l’euthanasie, habilement dissimulés derrière l’expression « aide à mourir », les députés viennent de rompre avec trois fondements essentiels de la vie en société : la solidarité vis-à-vis des plus fragiles, la prévention universelle de tout suicide et la confiance entre les soignants, les soignés, et leurs proches.

En levant l’interdit de tuer dans un contexte sanitaire marqué par les difficultés croissantes rencontrées par les Français pour accéder aux soins, les élus ont pris un risque redoutable : que des personnes malades se tournent vers la mort administrée faute d’accès rapide aux soins appropriés.

L’adoption à l’unanimité de la proposition de loi relative aux soins palliatifs, si essentielle qu’elle soit, ne saurait compenser les effets délétères de la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie : d’abord parce que la stratégie décennale des soins palliatifs devra s’étaler sur dix ans tandis que la prétendue « aide à mourir », si elle entrait en vigueur, serait immédiatement disponible. Ensuite parce que la culture palliative d’accompagnement et de soulagement est aux antipodes des pratiques euthanasiques, qui sont toujours brutales et parfois expéditives.

Dès le début des débats, et en s’appuyant sur les exemples étrangers, Alliance VITA a mis en garde contre le caractère illusoire d’un cadre qu’on prétend strict : il est voué à dériver dès lors que l’interdit de tuer est levé. Le texte voté aujourd’hui donne raison à cet avertissement tant les critères ont déjà été élargis, à commencer par celui d’une situation de fin de vie, tout simplement évacué. Les critères actuels font potentiellement entrer dans le champ éligible des centaines de milliers de personnes.

Quand la mort administrée est présentée comme une solution face à la souffrance, la désespérance devant la vulnérabilité tend à contaminer les esprits. Et les premières victimes de cette désespérance, ce sont les personnes les plus fragiles, menacées par le suicide – sous toutes ses formes – et l’euthanasie.

Faire du suicide une option souhaitable et légiférer pour que l’Etat l’organise, contribue à banaliser le passage à l’acte : l’incitation au suicide prend la place de la prévention ! En consacrant un « droit » d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie, les élus ratifient par ailleurs une vision ultra libérale de la société, celle du chacun pour soi où prime l’autonomie sur l’interdépendance et où les plus faibles se voient implicitement poussés vers la sortie par les plus forts.

Dans un contexte politique instable et alors que le système de santé ne cesse de se dégrader, la volonté des députés de créer un guichet d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie apparaît tout aussi injuste qu’irresponsable. Il y a urgence à faire entendre la voix de ceux qui sont fragilisés par ces lois stigmatisantes. Dans les mois à venir le processus législatif va se poursuivre mais l’histoire est loin d’être écrite : l’heure est à la multiplication des actions contre toute forme de suicide assisté ou d’euthanasie et pour la généralisation de l’accès aux soins palliatifs et à la lutte contre la douleur partout en France.

Trop d’impôt tue l’impôt…

Brillante démonstration de la courbe de Laffer:

Le délit d’entrave contredit la mission du soignant

Communiqué de la SFAP après le vote de la loi euthanasie:

Une idéologie déconnectée de la réalité provoque toujours des drames

Communiqué de la Fondation Lejeune:

Sous couvert de soin et de liberté, l’Assemblée nationale a voté en première lecture un texte qui conduira inéluctablement à la mort des plus fragiles. Cette entreprise mortifère rappelle comment une idéologie déconnectée de la réalité provoque toujours des drames. La Fondation Jérôme Lejeune, qui œuvre depuis 30 ans au service des personnes porteuses de déficience intellectuelle, en appelle au sursaut citoyen et à la sagesse du Sénat pour s’opposer à cette proposition de loi qui est un mensonge et une trahison de la solidarité.

Un mensonge parce qu’il nie la fragilité inhérente à l’être humain ainsi que sa dimension relationnelle. Un mensonge également parce que la réalité de ce texte a volontairement été masquée. Le gouvernement a ainsi justifié le rejet des 10 amendements visant à protéger les personnes handicapées à la fois parce qu’elles seraient déjà protégées (Mme Vautrin) et parce qu’il serait discriminatoire de leur refuser ce droit (Mme Parmentier-Lecocq). Les prétendus “garde-fous” n’existent pas : dans la logique subjective des critères d’appréciations de la douleur et de la qualité de vie, confondus avec la “dignité”, nous sommes tous éligibles à l’aide à mourir.

« Une trahison de la solidarité, parce que l’aide à mourir proposée aux personnes handicapées dissimule une logique de tri : plutôt la mort que le handicap. » Elle ouvre la porte à une société où l’euthanasie sera utilisée par les personnes les plus pauvres, isolées et vulnérables qui n’auront pas accès à des soins de qualité. Les soins palliatifs pour les riches, l’euthanasie pour les pauvres !

La Fondation Jérôme Lejeune salue le courage des députés de tous bords qui ont défendu la vie humaine au cours des débats dans l’hémicycle. Elle se réjouit du réveil des consciences observé ces dernières semaines dans le milieu du handicap. Elle se confie désormais à la sagesse des sénateurs pour combattre ce texte mortifère et appelle les Français à se manifester auprès d’eux pour les enjoindre à protéger les plus vulnérables. Leurs vies n’appartiennent pas à l’État.

Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, « ce texte signe la mort de la solidarité : les enfants seront incités à ne plus être protecteurs de leurs parents âgés, les forts des faibles, les riches des pauvres, les politiques du peuple. Il suffirait pourtant de maîtriser la souffrance, de rompre la solitude et de donner de l’amour pour renvoyer l’euthanasie aux cauchemars de l’Histoire. Faisons confiance à la sagesse du Sénat pour mettre un terme sans appel à cette folie qui conduirait les Français à s’entretuer au nom d’une fraternité dévoyée. »

L’assemblée adopte la loi criminelle sur l’euthanasie

La loi sur les soins palliatifs a été adoptée à l’unanimité : 560 pour contre zéro

La loi sur l’euthanasie a été adoptée par 305 voix pour contre 199. Le détail des votes est ici.

  • Le RN se divise entre 19 pour et 101 contre (et 3 abstentions)
  • Ensemble pour la République se divise entre 64 pour et 11 contre (et 14 abstentions)
  • LFI : 62 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
  • Socialistes : 59 pour et 4 contre (et 2 abstentions)
  • Droite Républicaine : 7 pour et 34 contre (et 8 abstentions)
  • Ecologistes : 33 pour et 1 contre (et 1 abstention)
  • Démocrates : 20 pour 9 contre (et 7 abstentions)
  • Horizons : 14 pour et 13 contre (et 6 abstentions)
  • LIOT : 11 pour et 3 contre (et 9 abstentions)
  • Gauche DR : 12 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
  • UDR : 16 contre
  • Non-inscrits : 4 pour et 5 contre (et 1 abstention)

L’appel des évêques d’Ile-de-France aux parlementaires

Lettre ouverte des évêques d’Île-de-France aux députés et sénateurs de leurs départements :

« Mesdames, Messieurs les parlementaires,

Vous êtes investis de la lourde mission d’écrire la loi, et cette charge commande pour vous le respect de toute la nation. Quant à nous, citoyens, dans ce respect dont nous vous assurons, nous ressentons l’impérieuse nécessité de porter aujourd’hui notre parole auprès de vous.

Au décours de la vie de notre société, nous comprenons qu’il y a de vrais appels, de vrais découragements et un vrai désespoir devant les douleurs des maladies et de l’approche de la mort. Mais nous ne pouvons pas, sans réagir, laisser dire que l’espérance réside dans ce que l’on veut appeler un progrès, celui prétendu d’une mort douce et choisie.

C’est en tordant le sens des mots qu’on veut nous faire accepter cette perspective et ce qui en découle : désigner une période comme fin de vie sur des critères impossibles à définir, en présentant cette « fin de vie » comme déjà hors de la vie. Invoquer un droit à mourir alors que la mort est un fait inéluctable. Appeler aide fraternelle le geste qui tue ou la parole qui y conduit. Envisager d’appeler mort naturelle celle qui résultera du geste volontaire qui l’aura provoquée. Ajouter un délit d’entrave à ce droit à mourir, alors que depuis des décennies on densifie la réglementation pour éviter les accidents mortels sur la route ou pour prévenir le suicide.

Commencer par dire que cette possibilité de demander la mort ne s’appliquerait que dans quelques rares cas de maladies incurables, pour avouer finalement que ce droit sera en réalité peu encadré. Assumer la stratégie revendiquée de ceux qui comptent, chaque année, demander à étendre progressivement le champ d’application de la loi pour permettre, demain, l’euthanasie ou le suicide assisté des mineurs, des personnes malades d’Alzheimer, etc.

Nous ne sommes pas seuls, nous croyants, nous catholiques, à dire haut et fort notre opposition la plus vive et la plus fondamentale à l’euthanasie et au suicide assisté. Nous entendons la voix des médecins et des soignants : la mort donnée n’est pas, ne peut pas être un soin. Des juristes aussi : l’équilibre législatif des lois précédentes sera bien rompu. Ceux qui sont proches des plus pauvres, des plus fragiles de notre société, y compris parmi vous, imaginent déjà que ceux-ci seront les premiers à se laisser persuader qu’ils sont de trop dès qu’ils seront âgés, malades.

Comment notre société va-t-elle gérer toutes ces contradictions, ces contre-vérités, ces faux-semblants d’humanisme, sinon en n’appelant plus les choses par leur nom ? Ne serait-ce pas le goût de vivre qui aurait disparu ? Ne serait-ce pas l’espérance que l’on voudrait cacher ?

Au contraire nous affirmons que l’espérance n’est pas morte, nous croyons que l’amitié qui tend la main pour vivre jusqu’à la dernière seconde entretient la paix de celui qui meurt comme de celui qui l’accompagne.

Nous savons, vous savez, que notre droit garantit depuis 25 ans l’accès aux soins palliatifs, mais que ceux-ci demeurent inaccessibles dans plus d’un département sur quatre. S’il s’agit de protéger les plus faibles d’entre nous de souffrances terribles, pourquoi ne pas se tourner résolument, d’abord, vers ces soins palliatifs ? Pourquoi ne pas en faire le préalable indispensable, et non l’alternative, de la mort donnée comme un soin ?

Nous savons, vous savez, que chaque jour, dans ces unités de soins palliatifs, des femmes et des hommes qui demandaient à mourir changent d’avis, parce qu’ils sont regardés non pas comme des « presque morts », mais comme des « toujours vivants » à écouter, à soigner, à soutenir et à soulager dans leurs douleurs et leurs angoisses. À chaque fois que cela se produit, c’est la dignité, la fraternité, l’humanité, qui gagnent du terrain.

Nous savons, vous savez, que la loi Claeys-Leonetti propose des solutions concrètes, équilibrées, exigeantes et humaines, mais qu’elle reste insuffisamment connue et appliquée.

Catholiques, avec d’autres nous sommes résolus à agir.

Par le témoignage, pour dénoncer avec force ce qui selon nous oriente toute une société vers la destruction du dernier lien humain qu’est le mouvement spontané, immédiat, gratuit, qui nous fait infatigablement et quoi qu’il nous en coûte porter secours aux malades et aux mourants. Ce mouvement qui nous fait, et nous fera toujours, choisir la vie.

Par le geste citoyen, pour vous présenter, à vous qui écrivez la loi, ce qu’en tant que membres du corps social nous estimons être une pente infiniment dangereuse et mortifère sur laquelle, une fois engagés, il sera impossible de ne pas glisser irrémédiablement vers toujours plus de permissivité.

Par la prière, pour ceux qui sont dans les angoisses de l’approche de la mort, et de sa solitude, pour ceux qui dans la paix se préparent à la fin de leur vie terrestre, pour ceux qui jour après jour accompagnent fraternellement les grands malades et les mourants, pour vous, qui avez la responsabilité de légiférer.

Notre devoir, notre responsabilité et notre désir, est de rester, au milieu des contradictions que nous rencontrons sur le chemin, lucides et libres pour vivre et agir, avec fidélité et audace, en citoyens et en croyants.

Mesdames, Messieurs les parlementaires, oui, notre société est bien inquiète, mais nous ne nous résoudrons jamais à penser qu’elle puisse calmer cette inquiétude au prix d’une rupture anthropologique qui créerait les conditions d’un crime contre la dignité, d’un crime contre la fraternité, d’un crime contre la vie. »

† Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
† Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise
† Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil
† Mgr Luc Crépy, évêque de Versailles
† Mgr Guillaume de Lisle, évêque auxiliaire de Meaux
† Mgr Etienne Guillet, évêque de Saint-Denis-en-France
† Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris
† Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux
† Mgr Michel Pansard, évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes
† Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre
† Mgr Emmanuel Tois, évêque auxiliaire de Paris

L’Assemblée nationale et l’honneur de la République

De l’abbé Michel Viot sur Twitter:

La France va-t-elle interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide, pour “délit d’entrave” ?

Le suicide, c’est mal.

Le suicide assisté, c’est bien.

Les députés ont voté un délit d’entrave au suicide assisté.

En toute logique, les députés doivent interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide. Tous les ans, nous passerons du 9 septembre au 11 septembre. Le but de la Journée Mondiale contre le Suicide :

plaider en faveur de politiques et de lois qui donnent la priorité à la santé mentale, augmentent l’accès aux soins et apportent un soutien à ceux qui en ont besoin.

« Changer le discours sur le suicide » : tel est le thème pour les trois années à venir de la Journée mondiale de prévention du suicide, qui a lieu chaque année le 10 septembre.

Créée en 2003 par l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP) en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale de prévention du suicide vise à attirer l’attention sur cet important problème de santé publique.

Les autorités alertent car le nombre de suicides augmente en France. Mais les politiques veulent plus de suicides… assistés.

À l’échelle française, plus de 9 000 décès par suicide – dont une majorité d’hommes, en particulier de plus de 45 ans – ont été recensés en 2022.

La santé mentale est classée “Grande cause nationale 2025”. En 2023, plus de 90 000 personnes ont été hospitalisées pour un geste auto-infligé (tentative de suicide ou auto-mutilation) en France, soit une hausse de près de 3 % par rapport à 2022 d’après un bilan de Santé publique France publié le 12 mai 2025. Cette hausse a été particulièrement portée par les femmes, chez qui le taux d’hospitalisation pour geste auto-infligé a connu une “nette hausse” de 10 % par rapport à 2019, avant la pandémie.

Euthanasie : une loi majeure votée dans un hémicycle presque vide

Liberté politique a fait le compte : moins d’un quart des députés étaient présents lors des votes des articles les plus déterminants du texte sur l’euthanasie.

La moyenne de présence des députés pour les articles clés de cette loi n’atteint même pas 25 %. Pire encore, certains votes cruciaux, comme celui de l’article 9 sur les conditions d’administration de l’aide à mourir, n’ont mobilisé que 9,8 % de l’hémicycle. Autrement dit, une poignée d’élus ont pris des décisions qui pourraient bouleverser les fondements éthiques, médicaux et sociétaux de notre pays.

Voici quelques chiffres révélateurs :

  • Article 2 : Définition de « l’aide à mourir » — 20,2 % de présence.
  • Article 4 : Conditions d’accès au suicide assisté / euthanasie — 46,2 %, un « record » de mobilisation, mais toujours moins de la moitié.
  • Article 6 : Discernement du patient, prescription létale — 22,7 %.
  • Article 14 : Clause de conscience pour les soignants — 23,5 %.

Ces chiffres sont plus que des statistiques : ils posent une question de légitimité démocratique. Peut-on décemment faire basculer un cadre aussi fondamental que celui de la fin de vie avec une telle indifférence parlementaire ?

Une mobilisation citoyenne indispensable

L’infographie ci-dessus illustre visuellement cette désertion massive. Elle doit circuler largement. Elle doit indigner. Car ce manque de présence ne reflète ni l’importance du sujet, ni la complexité humaine et médicale qu’il engage.

Quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, nous devrions tous exiger que ce débat soit mené avec sérieux, responsabilité et représentation. Le rôle des députés n’est pas de fuir les débats éthiques, mais de les affronter, avec rigueur et courage.

Faudra-t-il euthanasier les mandats des élus coupables d’abstentéisme ?

Immaculée Conception à Pau : vers une décision du tribunal administratif en faveur du directeur

Accusé « d’atteintes à la laïcité » dans son établissement de l’Immaculée Conception à Pau, Christian Espeso avait été suspendu de son poste de directeur par le rectorat. Le rapporteur public dénonce une « sanction disproportionnée ».

Le tribunal administratif de Pau pourrait prendre une décision en faveur de Christian Espeso. Le rapporteur publique a estimé en audience que le directeur de l’établissement scolaire catholique ne devait pas être suspendu. Le jugement sera rendu d’ici un mois.

La rectrice avait décidé de sanctionner le chef d’établissement d’une suspension de trois ans, après un rapport d’inspection rendu en juin 2024. Cette décision avait été attaquée en justice, et suspendue par le tribunal administratif le temps de juger l’affaire sur le fond. Une audience avait donc lieu mercredi 21 mai à Pau.

Le rapporteur publique s’est prononcé en faveur du directeur. La sanction prise par le rectorat est disproportionnée car les faits reprochés au directeur ne sont pas bien établis : témoignages trop “disparates” et “contradictoires”, témoins trop rares, alors que les soutiens du directeur, parents d’élèves et professeurs confondus, sont bien plus nombreux.

Me Hugues de Lacoste Lareymondie, avocat du directeur, a souligné :

“Je ne peux que me satisfaire des conclusions du rapporteur public”, “je ne fais pas de commentaire, j’attends le jugement. C’est désagréable pour les magistrats quand ils réfléchissent de lire des commentaires dans les journaux”.

Il a dénoncé un rapport d’inspection fondé seulement sur une poignée de témoignages anonymes, considéré par le rectorat comme “parole d’Evangile”. Le contenu de ce rapport d’inspection, demeuré jusqu’ici secret, a été en partie dévoilé durant cette audience. Il dénonçait des cours de catéchisme déguisés en cours d’éducation religieuse et l’interdiction de certains manuels.

Bruno Retailleau nous rejoue le couplet chiraquien sur “pas de règles supérieures aux lois de la République”

Sous prétexte de lutter contre l’islam, nos politiciens absolutisent la République, nouvelle religion temporelle, avec son corollaire la démocratie, cette nouvelle idole à laquelle il est nécessaire de sacrifier quelques grains d’encens.

Bruno Retailleau voudrait ainsi inscrire dans la Constitution cette phrase :

“Nul ne peut se prévaloir de sa religion pour échapper à la règle commune”

Et si la véritable humilité ne résidait pas dans l’observance des rites séculaires ?

Dans Valeurs Actuelles, le père Danziec ose le parallèle entre la Rome pontificale et le festival de Cannes :

Festival de Cannes oblige, parlons cinéma. Ben-Hur en 1960. Spartacus en 1961. Les Canons de Navarone en 1962. Lawrence d’Arabie en 1963. Le cinquième film à recevoir le Golden Globe du meilleur film dramatique au début de ces années 60 n’a pas bénéficié, hélas, de la même postérité. Trop oublié aujourd’hui, il s’agit pourtant de l’adaptation du célèbre roman éponyme d’Henry Morton Robinson : Le Cardinal, fresque cinématographique de quasiment trois heures. Des Etats-Unis à l’Autriche gagnée par le nazisme, en passant par le Vatican de l’époque du pape Pie XII, le spectateur suit le destin d’un prêtre américain, brillant et charismatique, tout dévoué à son ministère pourtant traversé d’épreuves et de doutes notables, jusqu’à son élévation au cardinalat. Au-delà de l’intrigue et de l’intérêt psychologique du film, il n’y aurait qu’à revoir, ou découvrir, Le Cardinal pour mesurer ce que put proposer l’Eglise d’il y a soixante en matière de piété, de liturgie, de faste et de décorum.

Polémique et vieille dentelle ?

Pourquoi ces lignes ? Tout simplement parce qu’une petite polémique, comme seuls les réseaux sociaux savent les générer, a surgi il y a quelques jours à propos de Léon XIV. En visite le 20 mai dernier à la basilique Saint-Paul-hors-les Murs, auprès du tombeau de l’Apôtre des Nations, le pape y délivrait un message des plus catholiques – qui s’en étonnerait ? – sur la nature exigeante du salut, fondé notamment sur le combat spirituel, l’obéissance et la fidélité à la grâce. Loin du « On ira tous au paradis » de Polnareff, le successeur de Pierre préférait indiquer à son auditoire que « le salut ne vient pas par enchantement ». Mais ce qui mit le feu aux poudres chez certains, fut une photographie du nouveau pontife prise à l’occasion de cet événement. Installé sur le trône papal, vêtu de sa mosette rouge et de l’étole brodée d’or représentant saint Pierre et saint Paul, le Souverain Pontife offre le sentiment d’être isolé et de régner en majesté. Suffisant pour taxer Léon XIV de rupture avec son prédécesseur.

Ane portant les reliques

Dans un long et intéressant post sur X intitulé Le pape Léon XIV offre une formidable leçon d’humilité, le journaliste Paul Sugy soulignait le paradoxe de la situation. La verticalité manifeste du décorum pontifical n’est pas incompatible avec une sobriété du cœur. On reçoit la tradition en s’abstenant de s’en faire le juge. Cette « simplicité du cœur », on peut la résumer comme le « consentement à se fondre dans quelque chose de plus grand que soi et qui n’est plus à sa mesure ». A cet égard, il y a davantage de prétention à vouloir réformer les formes et les usages, au prétexte de les épurer au nom d’une modestie d’apparat, que de les accepter humblement comme un héritage qu’il s’agira de transmettre intact. On connaît la formule de Thibon : « Vouloir être de son temps, c’est déjà être démodé ». Dit autrement, une Eglise qui épouserait son époque est assurée de devenir veuve à la suivante.

L’humilité, les maîtres spirituels l’enseignent, ne consiste pas à “faire petit”, ou encore à “se faire petit”, mais bien plus profondément à “se savoir petit”. « Ombre et poussière » dira Proximo à Maximus dans Gladiator. L’âne de la fable, portant des reliques et croyant que les coups d’encensoir lui reviennent, n’est pas humble mais sot. De même, un monarque le serait tout autant s’il refusait les marques d’honneur dues à sa fonction en pensant qu’on les lui adresse à son nom propre. « L’habitude moderne de faire les choses cérémonielles sans cérémonie n’est pas une preuve d’humilité, écrit Clive Staples Lewis ; elle prouve plutôt l’incapacité du contrevenant à s’oublier dans le rite, et son empressement à gâcher pour tous les autres le plaisir propre du rituel ». A fortiori pour un rituel patiné par des siècles de prières et de sainteté.

« Il n’y a pas plus de présidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. »

A chaque messe, le pauvre prêtre que je suis reçoit dans la sainte liturgie des marques de révérence que nul dans le monde ne saurait plus bénéficier. Agissant in persona Christi, je peux témoigner combien ces usages liturgiques réclament, justement, pour le célébrant de s’oublier et de s’effacer derrière l’action sacrée. Disons-le, il n’y a pas plus de présidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. Jean-Pierre Denis, ancien rédacteur en chef de La Vie et dont on peut saluer la liberté de parole, analysait les premiers gestes de Léon XIV de la façon suivante :

« La papauté est obligée de reprendre un peu de distance, de remettre de la verticalité et même, horreur, de la subtilité. Elle doit opposer de la ritualité à la viralité, de la sacralité à la banalité, de la méditation à la transgression. »

L’hypocrisie des mondains rend aveugle. La véritable incohérence m’apparaît ailleurs. Sur la croisette, l’ascension des marches du tapis rouge du Festival de Cannes charrie chaque année son lot de robes de haute-couture, plus ou moins réussie. L’argent comme le champagne coulent à flots. Blin-bling et faste se tiennent la main. On prend la pose et l’on guette les flashs. Les tenues se différencient entre le jeudi et le samedi. Les marques se disputent les originalités, quand ce ne sont pas les outrances. Qui donc pour fustiger une telle mauvaise foi ? Décidément, les tartuffes ont changé de robe.

Ne représentant qu’eux-mêmes, professionnels du cinéma se permettent piqures de moraline et leçons politiques quand le public ne demande qu’à être ému par le septième art. A l’image du peuple des fidèles qui ne demande qu’à se laisser saisir par les signes et les symboles : une pompe liturgique au service des yeux, du cœur et de l’âme.

Planned Parenthood ferme 8 établissements dans l’Iowa et le Minnesota en invoquant des coupes budgétaires et des lois pro-vie

Planned Parenthood ferme quatre établissements dans l’Iowa et quatre dans le Minnesota. Planned Parenthood North Central States (PPNCS) attribue cette décision aux lois récemment adoptées par les États interdisant de nombreux avortements, au gel actuel de certains financements fédéraux par l’administration Trump et aux coupes budgétaires fédérales probables à l’avenir.

Sur les huit centres qui seront fermés, deux proposeraient des procédures d’avortement.

Selon un rapport de l’Associated Press, cinq autres établissements du PPNCS pratiqueront encore des avortements dans le Minnesota, dont trois dans la région métropolitaine de Minneapolis. Aucun établissement de Planned Parenthood ne proposera de procédures d’avortement dans l’Iowa.

Le PPNCS a déclaré qu’il allait licencier 66 employés et qu’il chercherait à en relocaliser 37 autres au sein de l’organisation.

Ces deux Etats sont pourtant différents politiquement : la chambre de l’Iowa, dominée par le GOP, et le gouverneur n’ont cessé d’évoluer vers la création d’un havre de paix pour les enfants à naître, tandis que le Minnesota a redoublé d’efforts pour mettre en place une législation anti-vie.

L’année dernière, la nouvelle loi de l’Iowa sur les battements de cœur aurait contribué à une baisse de près de 40 % du nombre d’avortements, selon un rapport de l’Institut Guttmacher. La loi, qui interdit généralement l’avortement après six semaines, est entrée en vigueur le 29 juillet, à la suite de contestations judiciaires. Elle prévoit des exceptions pour le viol, l’inceste, les « anomalies fœtales » prétendument mortelles et les menaces supposées pour la vie de la mère.

En mars dernier, la Chambre des représentants du Minnesota a été saisie d’un projet de loi visant à protéger la vie des bébés ayant survécu à des avortements ratés, mais ce projet n’a pas été adopté, tous les démocrates ayant voté contre. Connu sous le nom de « Born Alive Rollback », le projet de loi HF 24 demandait que les enfants « nés vivants » soient « pleinement reconnus comme une personne humaine » et visait à obliger les professionnels de la santé à fournir des soins immédiats et appropriés pour préserver la vie et la santé de ces enfants, en veillant à ce qu’ils bénéficient de la même reconnaissance juridique et du même traitement médical que n’importe quel autre nouveau-né. Un deuxième projet de loi, HF 25, connu sous le nom de « Supporting Women Act » (loi de soutien aux femmes), qui aurait permis d’allouer l’argent des contribuables aux centres de grossesse en situation de crise, a été rejeté de la même manière, tous les démocrates ayant voté contre ce projet de loi.

Plus de 400 personnes devant l’Assemblée pour réciter le chapelet contre l’euthanasie.

Récit d’un participant :

Lundi 26 mai à 19 h30, la place du palais Bourbon se remplît doucement. La récitation du chapelet est confiée à Monsieur l’Abbé Pagés !

Plus de 400 personnes étaient devant l’assemblée, en prière, pour s’opposer au projet de loi sur l’euthanasie !

A la fin du chapelet de nombreux CRS évacuent les lieux dans le calme.

La mobilisation continue:

Mardi 27 mai à partir de 15h, une veille sera organisée devant l’assemblée( place du palais Bourbon) alors que les députés seront entrain de voter.

A 20 h place de la Concorde, les Veilleurs se ressembleront également pour marquer leur opposition à cette loi !

Virginie Tellenne appelle au rassemblement autour de l’Assemblée nationale

Déléguée générale de l’Avenir pour Tous, ancienne porte-parole de La Manif pour Tous, Virginie Tellenne était interrogée par Richard de Seze sur Radio courtoisie :

Mobilisation mardi 27 mai à partir de 15h place de Palais Bourbon pour s’opposer au projet de loi sur l’euthanasie !

27 mai : Veillée contre le projet de loi Fin de vie

Une veillée de prière pour la vie est prévue à Paris ce 27 mai 2025. Voici l’intitulé :

Veillée de mobilisation générale contre le projet de loi Fin de vie
Mardi 27 mai 20h Place de la Concorde

Soyons nombreux !

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

26 mai : veillée de prière devant l’Assemblée contre l’euthanasie

On me transfère cette initiative :

Chronique des cinglés

Dans Le Var information du 23 mai, Marion Rambier, avocate spécialisée en droit de la famille, apporte un regard juridique sur la loi bioéthique. Interrogée sur l’extension de la PMA, elle déclare cette énormité, montrant combien ces idéologues LGBT sont totalement déconnectés du réel :

Je trouve qu’il y a vraiment un écart de traitement entre les couples hétérosexuels et les couples homosexuels dans l’établissement de la filiation. Pour un couple hétéro marié, il y a obligatoirement présomption de paternité, on présume que le père est le mari de la mère. Pour un couple non marié hétéro, on peut faire une reconnaissance de l’enfant avant sa naissance. Un couple de femmes a finalement moins de droits qu’un couple hétéro non marié. Je pense qu’il faut réfléchir à une égalité entre les couples… Pourquoi d’un côté le mari de la mère est forcément le père, alors que de l’autre l’épouse de la mère n’est pas forcément la mère… Il y a des choses à revoir, la loi n’a pas créé cette présomption de maternité, elle n’est pas allée au bout du raisonnement à mon sens. Donc on nous dit qu’une nouvelle filiation est ouverte sur un projet parental mais ce n’est pas totalement vrai… On applique aux femmes mariées un régime moins favorable que pour un couple hétéro non marié, c’est surprenant.

C’est tout de même scandaleux que, dans un couple de lesbiennes, il n’y ait pas de présomption de paternité !!

Près de 900 000 Algériens en France

Le grand remplacement n’existe pas. Mais le site Observ Algérie en donne les chiffres :

La France comptait, en 2023, environ 7,3 millions d’immigrés, soit 10,7 % de la population totale.
Parmi eux, 12,2 % sont originaires d’Algérie, ce qui représente environ 890’600 personnes.
L’estimation repose sur la définition statistique de l’immigré, qui désigne toute personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. À ce titre, ne sont pas inclus les enfants d’immigrés nés en France ni les personnes d’origine algérienne nées dans d’autres pays. Le chiffre de 890’600 ne reflète donc pas l’ensemble de la population française d’origine algérienne.

C’est en libérant l’école qu’on servira vraiment l’égalité des chances

Voici quelques résultats du sondage CSA sur l’impact social de l’école privée, présenté vendredi dans le cadre du colloque organisé à la Fondation Del Duca par la Fondation Kairos, fondée par Anne Coffinier, pour l’innovation éducative-Institut de France sur le thème : “Ecole : l’égalité par la liberté?”.

Athée, Alain Minc s’oppose à la proposition de loi sur l’euthanasie

Alain Minc est interrogé dans Le Figaro :

Je suis convaincu que le droit de mourir que certains députés tentent de faire adopter va bientôt devenir un devoir de mourir pour le plus grand nombre. Cette loi est faite pour Saint-Germain-des-Prés, pour des gens formés, maîtres de leur destin et de leur intellect. Des personnes qui n’ont aucun problème d’ordre matériel, qui lisent les journaux et font des choix personnels libres.

Pourquoi cette loi creuserait-elle les inégalités sociales ?

Ce n’est pas la peine de lire Balzac, Stendhal ou Zola pour deviner les conversations aux tables familiales où le vieillard entend ses enfants discuter sans aucune agressivité de la vie qu’ils auront après sa mort, ce qu’ils feront après lui, etc. Imaginez quelle pression cette personne âgée aurait sur ses épaules pour débarrasser le plancher si elle en avait la possibilité sur demande ! Vous aurez des gens qui vont penser rendre service à leurs proches, surtout dans des milieux défavorisés, en réclamant qu’on accélère leur mort. Et ça, c’est évidemment lié aux conditions matérielles. Le danger est réel. Cela me rend très tranché sur ce sujet.

Certains disent que l’adoption d’une telle loi constituerait un point de bascule anthropologique. Est-ce votre avis ?

Absolument. Je crois qu’on ouvrirait la boîte de Pandore. Et, comme toujours, il y aura un élargissement progressif des positions, de plus en plus de permissivité. Cela deviendra un permis de tuer octroyé aux médecins. Le débat au Parlement démontre que les barrières sont tombées presque une à une. La dernière formulation qui devrait être votée le 27 mai m’apparaît comme un droit de tirage ouvert. C’est un engrenage.

Vous vous dites athée mais, dans ce cas, vous vous alignez sur la position des croyants. Vous seriez-vous converti ?

Nullement.

Qui s’oppose à la loi ?

L’opposition à ce projet de loi sur l’euthanasie est d’une autre nature que celle qui s’est exprimée en 2013 contre le mariage homosexuel. Elle dépasse de loin le clivage conservateur/progressiste ou catholique/athée. La franc-maçonnerie est un acteur assumé de ce combat, à la manœuvre de façon explicite. Moi, j’étais pour le mariage pour tous , étonné que cette vieille pratique de la conjugalité, perçue comme désuète, attire les homosexuels. On peut être contre la loi sur « l’aide à mourir » pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’éthique religieuse, c’est mon cas. Je défends l’équité et l’égalité face à la mort, quelle que soit sa condition économique. […]

Pour la gauche appeler un chat un chat est insupportable

Sandrine Rousseau (EELV) “pète les plombs” parce que Patrick Hetzel (LR) a l’incroyable culot de dire qu’une euthanasie est… une euthanasie et un suicide assisté… un suicide assisté. Si on la comprend bien (mais nous ne saurions prétendre que nous avons bien compris cette ahurissante logorrhée!), parler de suicide assisté serait encourager le suicide tout court. A-t-elle jamais songé que c’est beaucoup plus vraisemblablement la banalisation du suicide assisté qui entraînera l’explosion des suicides?

Les élus niçois renouvellent le Vœu à la Vierge pour lui demander de protéger la cité

Fin 19e siècle, le choléra ravageait la région. Si la ville était épargnée par l’épidémie, le conseil s’engageait à construire une nouvelle église, consacrée à ND des Grâces, et à organiser une célébration chaque année. Cette célébration a eu lieu hier.

Le caractère catholique des écoles sous contrat : une “dérive” selon les inspecteurs du ministère

Des inspecteurs de l’éducation nationale, diligentés par le rectorat de Bordeaux, évoquent « certaines célébrations » qui « ne semblent pas basées sur le volontariat et sont proposées sur temps scolaire ».

« Ce temps de célébration semble donc obligatoire, ce qui contrevient au principe de la liberté de conscience ».

Un reproche déjà présent dans le rapport d’inspection publié début 2024 sur l’établissement parisien Stanislas. Une des « dérives » pointées par les inspecteurs se trouvait dans la pastorale, obligatoire.

La pirouette de l’éducation nationale consiste à distinguer la catéchèse facultative et la culture religieuse obligatoire. Mais le 31 mars, devant la commission Vannier-Spillebout, la directrice des affaires financières du ministère de l’éducation nationale affirmait que

« ces deux types d’enseignements devaient rester facultatifs, nécessitant l’adhésion explicite des parents lors de l’inscription dans l’établissement ».

Le ministère de l’éducation nationale invoque la liberté de conscience. Mais éduquer les élèves dans l’ignorance de la religion révélée n’est-elle pas attentatoire à la liberté de conscience, puisqu’il n’y a pas de liberté sans vérité ? Mais c’est un débat qui dépasse largement les murs du ministère et qui fait encore rage au sein de l’Eglise (débat par ailleurs souvent interdit).

Hélène Laubignat, présidente de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre (Apel), s’inquiète :

« Aujourd’hui, on a l’impression qu’il y a une remise en cause du caractère propre. C’est une tendance inquiétante, visant à invisibiliser toute expression du projet chrétien des établissements catholiques. Or, les parents ne choisissent pas l’enseignement catholique par défaut. Ils cherchent une cohérence éducative, une vision humaniste de la personne. »

Jean-François Canteneur, directeur diocésain de l’enseignement catholique à Paris, souligne que

le caractère facultatif n’est pas pour autant forcément respectueux de la conscience.

De fait, si des élus sont capables d’assister à une messe à Notre-Dame de Paris, sans pour autant être catholique, pourquoi serait-il anormal, lors de quelques grandes fêtes, de demander à tous les élèves de participer à une messe avec l’école ?

27 mai : rassemblement à Lyon contre l’euthanasie

Mardi 27 mai, dans l’après-midi, sera votée à l’Assemblée Nationale la loi relative à la fin de vie portée par le député socialiste Olivier Falorni.

Présentée au nom de l’éternelle “Liberté”, cette loi sera un poids supplémentaire sur les épaules déjà lourdes des personnes en situation de handicap ou de maladie avancée car il leur sera désormais proposé le “choix” culpabilisant de mettre fin à leur jour plutôt que d’être une charge pour leur famille et la société…

À l’issue du vote, soit le projet de loi passera devant le Sénat.

Ne permettez pas qu’une telle hypocrisie voit le jour.

Au soir de ce vote, mardi 27 mai, un rassemblement sera donc organisé devant le palais de justice de Lyon, dans le 5e arrondissement, ainsi qu’un temps de prière.

Homélie du cardinal Gerlier à l’occasion du bombardement du 26 mai 1944 à Lyon

Journal « Le Nouvelliste » du 30 mai 1944 :
LYON A FAIT HIER D’EMOUVANTES OBSEQUES
à 432 victimes du bombardement du 26 mai

Sur la place Saint-Jean, devant la cathédrale,
les cercueils sont alignés en nombre impressionnant

ALLOCUTION DU CARDINAL GERLIER

Jamais sans doute cette vieille Primatiale témoin de tant de prières émouvantes n’a connu un spectacle semblable à celui que nous contemplons aujourd’hui. Ce funèbre parterre de cercueils, si nombreux qu’il a fallu déborder l’antique parvis, cette foule de parents en deuil, accablés par une douleur que les mots humains ne peuvent soulager, le souvenir présent dans toutes nos mémoires des instants affreux que nous avons vécus vendredi et des jours plus atroce encore qui les ont suivis, durant lesquels se révélait peu à peu en des visions terrifiantes l’immensité de la catastrophe, tout cela nous unit ce matin dans un même sentiment d’horreur de compassion affectueuse, dans un même élan de prière fraternelle.

Quelles paroles pourraient être égales à notre détresse ? Comment pourtant ne pas remercier ceux qui sont venus en ces jours sombres, comment ne pas dire un mot devant tous ceux qui pleurent, ce qu’exprime silencieusement notre présence à tous, celle des hautes autorités de l’Etat, des corps constitués et la masse émue de tous ceux qui ont dû rester à l’extérieur de cette cathédrale, que le deuil aujourd’hui suffit hélas à remplir.

J’ai parcouru les larmes aux yeux depuis trois jours ces lieux du désastre, les dépôts mortuaires et les hôpitaux où ont été rassemblées les victimes, hommes de toutes conditions et de tous âges, femmes, jeunes filles, petits-enfants dont l’innocence souriait, confiante, à la vie. Jai vu les foyers dévastés, les églises détruites, les asiles de charité anéantis. J’étais hier à Givors. Demain une cérémonie semblable nous réunira à Saint-Etienne auprès de 700 cercueils. Je sais que mille cadavres jonchaient hier le sol de Marseille… et combien d’autres à Avignon, à Nîmes, partout.

Il y a moins d’un mois pourtant au lendemain des bombardements qui avaient désolé et ravagé l’autre zone, les cardinaux et archevêques de France, se plaçant exclusivement sur le terrain qui est le leur, adressaient à leurs vénérés collègues des nations alliées un message les suppliant d’obtenir que soient épargnées avec soin les populations étrangères à la guerre, et tout ce que le respect de la faiblesse, de la spiritualité, de la beauté, doit rendre sacré à tous. Il m’est douloureux de constater que cet appel, écho de celui qu’avait fait entendre la voix auguste du Souverain Pontife, et dont nous ne pouvons douter qu’aient été émus ceux qui pouvaient lui donner une efficacité bienfaisante. La guerre a ses nécessités cruelle mais elle ne saurait aller jusque là. Au dessus de ces exigences de la guerre, il y a dans une civilisation chrétienne celles de la morale et du droit.

C’est bien, en effet, aux principes essentiels de la civilisation chrétienne qu’il faut revenir pour rendre à l’humanité désemparée le sens de son véritable destin; et c’est pourquoi au milieu de nos tristesses accablantes, nous retrouvons un instant de calme et d’espoir dans le temple du Dieu d’amour. Ah ! Si les hommes L’avaient écouté et suivi ! Si sa grande loi de fraternité avait dominé ce monde, au lieu qu’il soit courbé sous la tyrannie des égoïsmes païens nous ne connaitrions pas tant de souffrances. Il n’y aurait pas parmi nous tant d’abominable haine.
Que du moins sa divine parole soit aujourd’hui notre réconfort ; Vous qui sanglotez devant la dépouille d’un être cher, entendez à travers les siècles l’écho de son infaillible oracle : Qui credit in me, etiamsi mortuus fuerit, vivet. Celui qui croit en moi, même s’il est mort, vivra.

Entendez le commentaire de l’Eglise en sa liturgie funèbre : « pour vos fidèle, ô mon Dieu, la vie se transforme, elle ne s’anéantit pas ». Parents, épouses, enfants désolés, vos mort sont toujours vivants. L’affreux bombardement à pu détruire, calciner peut-être l’enveloppe mortelle de leur âmes, mais ces âmes restent inaccessibles à la brutalité des destructions humaines. Dieu les a faites immortelles, et s’Il permet sur notre terre la douleur et l’injustice, Il réserve la joie, la justice et la paix pour le temps qui ne finira pas. Pourriez-vous douter de sa miséricorde envers ceux qu’une mort a saisis dans l’accomplissement du devoir d’Etat ? Et si la justice divine peut réclamer d’eux quelque expiation songez au dogme admirable de la communion des saints et souvenez-vous que votre prière et vos larmes peuvent devenir en leur faveur le plus puissant moyen de rachat.

Quelle douceur n’est-il pas vrai ? Que ce lien établi par la prière entre nous et la foule de ces disparus où se mêlent toutes les classes, où trois de mes chers prêtres ont rejoint dans la mort ceux à qui ils avaient consacré leurs vies en attendant le jour où dans la lumière éternelle se refermeront à jamais les familles dispersés ici-bas.

Mais cette certitude je le sais bien ne peut faire disparaitre aujourd’hui le brisement humain des cœurs. Aussi en même temps que nous prions pour vos morts, nous prions pour vous de toute notre âme, vous qui devez porter le poids d’une si douloureuse séparation. La Loi de Jésus-Christ nous commande d’aimer avec prédilection nos frères qui souffrent. Je voudrais trouver les mots capables de vous faire sentir à quel point nous désirons réaliser ce commandement, combien nous souffrons nous mêmes de vos souffrances, combien nous aspirons tous à la soulager par une affection vraie et un dénouement efficace, à l’exemple de tous ceux qui depuis trois jours se multiplient sous nos yeux en admirables efforts qui jettent sur le deuil de la Cité une clarté d’espérance et un gage de fierté.

Dieu veuille que ce magnifique élan d’entraide nous aide à retrouver, dans les excès mêmes de notre souffrance commune, le secret de l’union fraternelle dont l’absence est notre plus grand mal. Puissent au dessus de nos discordes et à travers mes larmes, les yeux de tous les français apercevoir l’image de la France meurtrie qui attend douloureusement de leur amour filial le rejet des divisions impies et la reconstruction fervente de l’unité nationale.

Dimanche prochain, mes frères, j’appellerai les catholiques lyonnais à venir prier à Fourvière à toutes les intentions de l’heure grave que nous vivons, c’est-à-dire pour nos morts, pour ceux qui les pleurent, pour la France, pour la paix du monde. Permettez que, dès maintenant et sans préjudice des avis que publiera la Presse, j’invite cordialement les familles rassemblées à cette grande supplication où leurs pensées nous sera spécialement présente.

Ô Notre-Dame de Fourvière vers qui se sont élevés en toutes les heures de calamité les regards et les prières de la population lyonnaise, daignez secourir une fois de plus vos enfants malheureux. Voyez à vos pieds toutes ces pauvres mamans éplorées, tous ces enfants orphelins, tous ces hommes sur les mâles visages desquels avons surpris depuis trois jours tant d’anxiété douloureuse et de larmes impressionnantes. Mère très bonne, ayez pitié et souvenez-vous de notre indéfectible confiance. Intercédez pour nos morts. Soutenez maternellement ceux qu’ils ont laissés dans la douleur. Montrez à notre Patrie que vous restez son espérance et sa Reine.

——————————–

Numérisé à partir d’un exemplaire du journal, en avril 2016 par m. Pommier, pour rappeler ce drame du 26 mai 1944 qui tua un millier de personnes à Lyon et qui n’est jamais commémoré par les pouvoirs publics et les médias, les bombes étant anglo-américaines et les victimes de simples citoyens. Le même jour ces bombardements tuèrent environ 900 personnes à Saint-Etienne et 400 à Chambéry. Le total des victimes françaises de ces bombardements anglo-américains pendant la dernière guerre dépasse soixante mille.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services