« Clef de voûte » de la Ve République, le Président de la République doit démissionner
Intéressante réflexion de François Choisel, qui rappelle que le Président de la République est la « clef de voûte » de nos institutions. Cela signifie que le régime de la Cinquième République est présidentiel. Or maintenir le Président en première ligne suppose qu’il ait objectivement le poids politique lui permettant de le faire, autrement dit que sa légitimité démocratique soit intacte. Or elle ne l’est pas :
En décidant de provoquer des élections législatives sitôt connu le résultat de l’élection européenne, Emmanuel Macron l’a lui-même anéantie en considérant qu’elle venait d’être détruite et qu’elle devait être retrouvée dans les urnes. Il aurait pu, comme on s’y attendait, nier qu’on fût en droit de tirer quelque conséquence majeure de ce scrutin secondaire, pas plus qu’on n’en eût tiré d’élections régionales, départementales ou municipales. Et on l’aurait suivi. Mais il ne l’a pas fait.
Et, comme le dit encore le fondateur de la Cinquième République, lorsque les élections ont lieu après une dissolution, à la différence de celles qui se déroulent à leur date normale, c’est une question de confiance que le Président pose au pays. « Alors, si le Président est désavoué par le peuple, il doit évidemment s’en aller, qu’il l’ait ou non annoncé. »
Et s’il le doit, ce n’est pas seulement parce que c’est un devoir démocratique de se retirer quand le peuple vous rejette, c’est parce que, de fait, il n’est plus l’incarnation légitime de la volonté nationale, qu’il n’a plus la force politique nécessaire pour exercer pleinement son rôle. Il n’y a plus de Président, seulement un « locataire de l’Élysée », un locataire à qui son congé a été signifié. Le palais présidentiel ne peut plus être autre chose qu’une « maison vide ».
Or sans clef de voûte, l’édifice constitutionnel s’écroule, le monde politique, toutes tendances confondues, est frappé d’impuissance. La crise est là. Ce qui importe n’est donc pas de se demander s’il faut chasser du pouvoir un vaincu des urnes, mais de retrouver à la barre un Président ayant l’appui explicite du peuple souverain et qui par cela seul, quel que soit l’équilibre des forces au Parlement, et grâce à notre judicieuse Constitution, soit en capacité de gouverner.
Pour cela, il faut un nouveau sacre populaire, une nouvelle élection présidentielle.
I-Média – Macron : les médias le lâchent
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur les deux manifestations qui ont eu lieu à Romans-sur-Isère, l’occasion pour nos médias de faire un peu de manipulations démagogiques.
Et puis la phrase de la semaine, c’est Emmanuel Macron qui a déclaré en pleine censure de son gouvernement, qu’il restera président jusqu’à la dernière seconde, alors même que les médias semblent le lâcher doucement.
On n’oubliera pas les pastilles de l’information et pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM consacré à Yann Barthès.
Le combat pro-vie est mondial!
Avec quelque 300 élus et dirigeants pro-vie et pro-famille de 45 pays d’Afrique, d’Amérique (notamment latine) et d’Europe, j’ai participé les 1er et 2 décembre dernier au sommet du Political Network for Values (PNfV) à Madrid. Nous y étions reçus au sénat grâce notamment à l’action des sénateurs espagnols Fernando Carbonell et Javier Puente (mais aussi à celle de Jaime Mayor Oreja, ancien ministre espagnol et ancien président du Political Network for Values, que nous connaissons mieux, en France, comme président de la fédération One of Us). Parmi les orateurs, on notait la présence des Français Gregor Puppinck, directeur de l’ECLJ (dont le discours a été publié sur votre blogue préféré hier) et Nicolas Bay, député européen.
Ce sommet fut l’occasion d’un déferlement de haine du lobby de la culture de mort (j’ai beau avoir un peu d’expérience des manifs gauchistes, cela fait drôle d’entendre la messe, célébrée par le nonce apostolique en Espagne, perturbée par des hurlements hystériques réclamant le “droit à l’avortement”…). Ce sommet fut aussi, de façon plus constructive, l’occasion pour le président du PNfV José Antonio Kast (ancien candidat à la présidence de la République du Chili) de passer la main au député croate au Parlement européen Stephen Bartulica.
Quelques semaines plus tôt, le Salon beige avait participé à l’organisation d’un Congrès européen de la famille à Dubrovnik en Croatie. C’est d’ailleurs à cette occasion que j’avais rencontré pour la première fois Stephen Bartulica qui m’avait notamment montré, à quelques dizaines de mètres de l’endroit où nous prenions notre petit-déjeuner devant une vue à couper le souffle, une petite île où les communistes de Tito avaient assassiné juste après la guerre tout ce que la ville comptait d’intellectuels catholiques… (Il n’est jamais inutile de se souvenir de nos héros et de nos martyrs pour retrouver le courage de nous battre quand la lassitude nous gagne!) Là aussi, de nombreux élus, intellectuels et dirigeants associatifs pro-vie et pro-famille étaient présents (parmi lesquels la députée française au Parlement européen Laurence Trochu qui venait de transmettre la présidence du Mouvement conservateur à Marion Maréchal).
Ces réunions existent certes depuis de nombreuses années. Mais ce qui est nouveau, c’est que des membres de gouvernements de certains pays européens y participent. C’est-à-dire que nous sommes moins “marginaux” que nous ne l’étions voici 20 ou 30 ans! Et, surtout, les thématiques de défense de la vie innocente, de la famille naturelle ou de la liberté de dire la vérité sont désormais beaucoup plus fédératrices qu’elles ne l’étaient. Voici dix ans, une réunion comme celle de Madrid aurait été annulée par la “droite”; cette année, la gauche n’a pas pu s’y opposer. C’est que la gauche “progressiste” a été si loin dans ses délires que la démocratie chrétienne du PPE, naguère frileuse sur ces questions, n’hésite plus à s’afficher aux côtés de dirigeants comme Giorgia Meloni ou Viktor Orban. Cela inquiète beaucoup la presse “bien-pensante” mais c’est pour nous un fantastique espoir. Alors qu’aujourd’hui, le principal “intergroupe” au Parlement européen est l’intergroupe LGBT, il devient envisageable que la défense de la famille naturelle devienne dans les prochaines années la principale cause transpartisane. En sens inverse, il devient de plus en plus commun de penser que l’on ne peut pas sérieusement s’opposer à l’invasion migratoire sans défendre la natalité et donc la vie innocente et la famille naturelle. En un sens, les positions conservatrices de Viktor Orban, d’ECR ou du PiS apparaissent de plus en plus pour ce qu’elles sont en réalité: centristes et non extrémistes comme veulent les présenter les médias dominants dont le logiciel interprétatif est aussi périmé que celui du sieur Macron! Quand on voit, aux Etats-Unis, des élus démocrates de premier plan critiquer le wokisme et la fameuse “intersectionnalité des luttes” (principales causes de l’échec de Kamala Harris), on mesure que le macronisme et la plateforme idéologique de LFI n’ont guère d’avenir (ce qui ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas gagner dans les urnes, c’est une toute autre question).
Bref, il y a du pain sur la planche, mais les perspectives sont enthousiasmantes!
Guillaume de Thieulloy
Interdire les mutilations de mineurs serait du racisme?
La juge de la Cour Suprême américaine, Ketanji Brown Jackson, a comparé, lors de la récente audience pour l’affaire United States v. Skrmetti, les interdictions de changement de sexe chez les enfants aux prohibitions de mariage interracial. Cette affaire concerne la loi du Tennessee interdisant les procédures médicales de changement de sexe pour les mineurs. Jackson a établi un parallèle avec l’affaire Loving v. Virginia de 1967, où la Cour suprême a annulé l’interdiction du mariage interracial en Virginie. Nous avons en Europe le point Godwin; manifestement, aux Etats-Unis, le racisme joue le même rôle et permet de discréditer tout et le contraire de tout, que les questions raciales soient impliquées ou non!
Source
Des soins, pas l’euthanasie!
Communiqué d’Alliance Vita:
Avec le vote de la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, l’examen du texte sur la fin de vie, annoncé début février, est certes suspendu mais pas les urgences pour le système de santé et les soins palliatifs et malheureusement pas non plus les revendications pro euthanasie. La proposition de loi portée par le député Falorni pourrait survivre à un remaniement gouvernemental.
A l’heure où l’instabilité politique domine, seules les préoccupations prioritaires des Français devraient mobiliser les parlementaires : réparer le système de santé et garantir l’accès aux soins, relever le défi du vieillissement de la population en adoptant une loi grand âge, autant de vrais enjeux que doivent saisir les politiques sans attendre.
Depuis le lancement de sa campagne « J’attends des soins, pas l’euthanasie ! », Alliance VITA a récolté des milliers de témoignages illustrant les embouteillages croissants dans les parcours de soins : « Après une attente trop longue pour avoir un rendez-vous et un diagnostic, le cancer de ma jumelle a évolué plus vite que les soins. À mon immense chagrin j’ai perdu ma sœur faute d’un diagnostic rapide et traitement avant que ce soit trop tard. »
Les législateurs auraient tort d’ignorer ces difficultés ; pire, ils commettraient l’irréparable en y répondant par la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie. Veut-on que des personnes en souffrance se tournent vers la mort provoquée par défaut d’accès aux soins ?
Alliance VITA demande que la priorité soit donnée aux besoins de nos concitoyens : les Français attendent des soins … Les politiques doivent répondre en urgence à ces attentes, et ne surtout pas voter une loi ultralibérale d’euthanasie.
J.K. Rowling révèle les attaques qu’elle a subies pour avoir osé critiquer l’idéologie de genre
Dans un post viral sur les réseaux sociaux, l’auteur de la saga “Harry Potter” détaille le traitement brutal qu’elle a subi pour avoir publiquement critiqué l’idéologie de genre radicale. Elle dit avoir reçu “des milliers de menaces de meurtre, de viol et de violence”. “Une femme trans a publié l’adresse de ma famille avec un guide de fabrication de bombes”, révèle l’auteur britannique des livres “Harry Potter” dans un post viral du 2 décembre sur les réseaux sociaux, faisant référence à une attaque en ligne appelée “doxxing”, qui a pour but de mettre en danger quelqu’un en révélant publiquement où cette personne vit. “Je pourrais écrire un essai de vingt mille mots sur les conséquences pour moi et ma famille, et ce que nous avons enduré n’est RIEN comparé au mal infligé à d’autres.” Cette déclaration de Rowling fait suite à un article publié le 26 novembre dans le New York Times dans lequel certains militants transgenres critiquent les tactiques “confrontationnelles” adoptées par certains activiste de ce mouvement. Comme le souligne Rowling, “beaucoup ont perdu leur gagne-pain” en plus d’être annulés, menacés et ostracisés, et “certains ont été agressés physiquement par des activistes trans”. Une affaire portée devant la Cour suprême des États-Unis mercredi concernant l’interdiction par le Tennessee des procédures de transition de genre pour les enfants a également mis en lumière de manière peu flatteuse l’idéologie transgenre radicale. La loi était une réponse à une enquête de 2022 menée par Matt Walsh de The Daily Wire, qui a enregistré des professionnels de la santé dans l’État discutant des procédures transgenres comme “une grande source de profit” et pressant les médecins d’ignorer leurs croyances religieuses ou de faire face à des “conséquences”. “Maintenant que le paysage politique a changé, certains victimes de leur propre rhétorique se réveillent avec un sacré mal de tête”, ironise Rowling dans son post sur les réseaux sociaux. “Ils commencent à se demander s’il était judicieux de traiter de ‘nazis’ les féministes de gauche qui souhaitaient des centres réservés aux femmes pour accueillir les victimes de viol. Peut-être que les parents qui soutiennent que les garçons ne devraient pas priver leurs filles d’opportunités sportives pourraient avoir un point? Peut-être le fait de laisser n’importe quel homme qui dit ‘je suis une femme’ dans les vestiaires avec des filles de douze ans pourrait avoir des conséquences, après tout?”
Source
“L’Etat de droit” vu par le “camp du bien”
Selon Politico (qui n’a pas la réputation d’être un média “conspirationniste”!), après avoir gracié son propre fils poursuivi pour corruption, évasion fiscale et blanchiment, Joe Biden réfléchirait actuellement à gracier préventivement (sic!) plusieurs personnalités qui pourraient être visées par Donald Trump, lorsque ce dernier entrera en fonction. Parmi les noms évoqués, on trouve le Dr Fauci, bien connu pour son action covidique, le sénateur démocrate Adam Schiff, ou l’ancienne députée républicaine Liz Cheney. Imaginez une seconde que Viktor Orban ou le PiS polonais fasse quelque chose d’approchant: que n’entendrait-on pas sur “l’état de droit” menacé par les “dérives autoritaires” de ces dirigeants. Mais là, ça va, c’est pour la bonne cause!
Etats-Unis : un intérêt croissant pour le catholicisme parmi les jeunes, qui voient dans la foi l’antidote le plus efficace à la modernité
Extrait d’un article de Nathaniel Peters, directeur du Morningside Institute, chercheur à l’Institute for Human Ecology de l’Université catholique d’Amérique, et contributeur et membre du comité de rédaction de Public Discourse, dans La Nef, dont le dossier est consacré aux intellectuels catholiques américains :
[…] Dans les semaines précédant l’élection, j’ai parlé avec un prêtre et un laïc travaillant dans des aumôneries d’universités d’élite aux ÉtatsUnis et au Canada. Ils m’ont tous deux parlé d’un intérêt croissant pour le catholicisme parmi les jeunes, en particulier parmi les jeunes hommes qui voient dans la foi l’antidote le plus efficace à la modernité. Ces jeunes hommes veulent un cadre de vie qui explique et combatte le courant progressiste dominant, un cadre qui leur dise comment vivre – même s’ils sont irrités par certaines de ses exigences. Ils veulent savoir comment être des hommes bons dans cette société méritocratique insatisfaisante, surtout s’ils sont enfants de divorcés ou s’ils ont perdu tout lien avec leur père. Ils font partie de ceux qui ont été profondément attirés par le postlibéralisme. Et ils ressemblent beaucoup à J.D. Vance, qui, en 2020, a publié l’histoire de sa conversion dans The Lamp, une revue de lettres fondée par de jeunes catholiques postlibéraux. […]
En 2024, les arguments du postlibéralisme n’ont plus l’éclat de la nouveauté ou de la controverse. Leur étoile a pâli parmi de nombreux catholiques – mais pas tous. Il y a plusieurs raisons à cela. De nombreux intellectuels catholiques ne sont toujours pas convaincus par les arguments postlibéraux, et surtout par leur façon de débattre en ligne. Certains anciens disciples ont l’impression que le postlibéralisme n’est en réalité qu’un progressisme pour conservateurs – un désir d’intervention gouvernementale forte, mais avec notre main sur le gouvernail. De récentes décisions de la Cour suprême ont réduit les pouvoirs des agences administratives que Adrian Vermeule désignait comme des moyens d’entrisme. Et certains auteurs postlibéraux sont passés à autre chose. […]
Mais même si le postlibéralisme catholique n’est plus l’avant-garde intellectuelle, le populisme est prêt à façonner les prochaines années de la politique américaine. Il se pourrait que l’héritage durable du moment postlibéral ne soit pas d’avoir resacralisé l’espace public, mais d’avoir édifié une base programmatique populiste cherchant à combattre les institutions élitistes, à protéger les travailleurs américains et à soutenir les familles américaines. En tant que vice-président, J.D. Vance aura une grande marge de manœuvre pour influencer la feuille de route de Trump. Dans la première administration Trump, Mike Pence l’a fait, jusqu’à un certain point. Mais comme Pence l’a appris, et comme nous le voyons dans les nominations de son cabinet, le président Trump privilégie avant tout la loyauté personnelle. L’égoïsme, le chaos et l’amertume peuvent facilement saboter un programme gouvernemental. […]
Ecclesia di Eucharistia
« L’Église vit de l’Eucharistie ». Pourquoi et comment ? C’est la question à laquelle le Pape Jean Paul II répond dans sa lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia publiée le 17 avril 2003.
Il y rappelle l’importance de ce sacrement dans un monde qui risque de perdre de vue sa signification et son caractère essentiel à toute vie chrétienne.
Chaque célébration de l’Eucharistie rappelle et rend présent le mystère de l’incarnation : Dieu qui se fait homme et vient habiter parmi nous. En recevant l’Eucharistie, nous nous nourrissons du Corps du Christ. Cette communion avec Jésus est un moyen d’approfondir notre relation avec Lui et d’accueillir pleinement sa venue dans notre cœur !
Pendant l’Avent, retrouvez l’intégralité de l’Encyclique “l’Eglise vit de l’Eucharistie” de Jean-Paul II sur Hozana dès le 15 décembre ! En vous inscrivant vous en recevrez chaque jour un extrait écrit et audio.
Resituer l’écologie et le souci des ressources naturelles dans une dimension plus fondamentale, celle de « l’écologie humaine »
A l’occasion de la parution d’un livre de recueil de textes de Benoît XVI, intitulé L’Homme au coeur de la création. Les textes clés du pape précurseur de l’écologie intégrale, nous avons interrogé l’abbé Eric Iborra, qui a préfacé l’ouvrage :
Pourquoi publier cette compilation de textes de Benoît XVI sur l’écologie alors que le pape François a publié une encyclique sur le sujet ?
N’étant pas à l’origine de cet ouvrage je ne peux avancer que des conjectures. Il faudrait demander à l’éditeur ! Néanmoins, je verrais deux raisons, liées entre elles.
La première, c’est de montrer que le pape François n’a pas, dans l’Église, l’exclusivité du thème : d’autres l’ont déjà abordé, et donc au plus haut niveau, celui du Magistère romain. François lui-même le reconnaît dans Laudato si’. L’écologie, au sens large, pas seulement environnemental et lié aux ressources naturelles (la problématique de « la planète », à quoi on la réduit aujourd’hui), constituait déjà un souci pour l’Église, et de longue date, si on prend en compte non seulement la « Doctrine sociale de l’Église », qui se situe au plan de la justice, mais aussi la théologie de la Création, à l’ambition plus métaphysique.
La seconde, c’est de resituer l’écologie environnementale et le souci des ressources naturelles (le thème de la « planète ») dans une dimension plus fondamentale, celle de « l’écologie humaine », ou encore « écologie intégrale », particulièrement bien mis en valeur par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI, avec leur insistance sur la loi morale naturelle, qui en est la matrice, et donc sur l’anthropologie qu’elle définit.
Benoît XVI croyait-il au réchauffement climatique d’origine anthropique ?
À vrai dire, je n’en sais rien ! Il faudrait lire attentivement son œuvre, au-delà des textes ici compilés. J’imagine, au vu des mêmes textes, qu’il était conscient que l’activité humaine, depuis deux siècles au moins, avait quelque peu modifié l’environnement. Mais dans quelle mesure cela avait-il affecté le climat, je ne saurai dire s’il avait une opinion arrêtée sur le sujet. On peut cependant noter que Joseph Ratzinger, au moins depuis ses années de séminaire, s’est toujours intéressé aux questions scientifiques. Un intérêt qui l’a accompagné dans sa discussion théologique avec le monde moderne.
Peut-on être attaché à l’écologie et préférer les centrales nucléaires à l’installation des éoliennes ?
Oui, me semble-t-il, et aussi à l’énergie solaire par voie de piles photovoltaïques ! Il faut pour commencer s’entendre sur le mot « écologie ». Et remonter pour cela à ses fondements anthropologiques. L’homme fait partie de ce monde mais, en même temps, il le transcende. Il doit y voyager léger car il s’y sait étranger, en route vers une patrie meilleure et définitive, celle des cieux. Il doit donc aménager ce monde transitoire sans vouloir s’y installer (contre l’idéologie du transhumanisme, issu de l’aspiration au « confort »). Il doit donc y vivre en faisant preuve d’une certaine sobriété ou frugalité, que le monachisme peut justement lui inspirer, lui qui indique ici-bas que le but à atteindre est l’au-delà. D’où, aussi, le thème de la « conversion écologique » : il faut se débarrasser d’habitudes non seulement matériellement mais aussi spirituellement néfastes. C’est là le mode d’emploi de l’homme, ce qui lui permet de fonctionner sans s’abîmer. C’est ce que l’on appelle aussi la loi morale naturelle : tempérance et souci des autres, aussi bien ses contemporains que ses descendants, ce qui se rattache à la justice.
À partir de là, et eu égard aux circonstances – naturelles et techniques –, l’homme doit mettre en œuvre la vertu de prudence. C’est-à-dire ici peser le pour et le contre. Sur le plan environnemental ou des ressources naturelles, est-ce que l’éolien ou le photovoltaïque est, en l’état de la technique, plus ou moins souhaitable ? Mais puisqu’on parle d’écologie intégrale, il faut prendre en compte encore d’autres facteurs : environnementaux (paysages par exemple, pensons en particulier à leur dégradation pour fabriquer le béton des éoliennes et les carrières nécessaires à la récolte des « terres rares »), mais aussi géopolitiques (dépendance vis-à-vis de telle ou telle ressource) ou sécuritaires. La réponse me semble donc devoir être plus prudentielle qu’idéologique. Et donc elle doit pouvoir évoluer dans le temps et varier selon les lieux…
Faut-il réduire la population mondiale pour sauvegarder la création ?
C’est un peu la question de la « paternité ou maternité responsable » à l’échelle de la planète ! Il me semble que les principes de réponse sont les mêmes : viser le bien (à apprécier ici aussi de manière prudentielle, donc variable selon les lieux et les cultures) de ceux qui sont déjà au monde et de ceux qui peuvent y naître. En terme d’harmonie : chacun doit pouvoir jouir d’une vie suffisamment humaine, mais le critère diffère selon les lieux et les cultures. Les papes font observer que la « planète », avec la technologie qui est la nôtre, est en mesure de nourrir une population bien supérieure à celle qui existe actuellement et qui a pourtant été multipliée par 8 depuis le début de l’ère industrielle, démentant les prévisions apocalyptiques des uns et des autres.
Mais on peut toutefois s’interroger sur une croissance indéfinie de la population mondiale. Cela s’apprécie non seulement au niveau microéconomique de la famille mais aussi au niveau macroéconomique d’une nation ou d’un continent, avec la prise en compte de l’équilibre des générations (la pyramide des âges) et de tant d’autres facteurs, comme la mise en valeur, sage et ordonnée, de la nature. L’homme n’est pas qu’un prédateur, il est aussi celui qui aménage la nature pour en faire « un jardin ». Si le monde d’ici-bas est un sas vers le ciel, il faut qu’il puisse accomplir cette fonction : autrement dit élever les âmes, ce qui suppose une certaine beauté, à entretenir. On sait par ailleurs qu’un certain nombre d’« écoanxieux » craint de mettre au monde des enfants parce que ceux-ci contribueraient à la détérioration de la planète et en seraient en même temps les premières victimes. Manière aussi de parer d’atours un simple hédonisme égocentrique : s’épargner la charge de les supporter et de les éduquer…
La vision de l’Église n’est pas tant de rechercher un maximum qu’un optimum me semble-t-il. Certes, plus il y a d’hommes, plus il y a, en puissance, de membres du royaume de Dieu. C’est ce que la liturgie du mariage dit expressément. Mais les théologiens anciens parlaient aussi souvent de « plérôme », c’est-à-dire d’un « numerus clausus », qui ne nous est d’ailleurs pas connu. Dieu seul sait quand le nombre des élus sera atteint. Ce qui nous laisse pas mal de liberté dans ce domaine…
Le pr Raoult évoque le rapport final de la Chambre des Représentants américaine sur la gestion du Covid
Sur Sud Radio, André Bercoff reçoit le professeur Didier Raoult à propos du rapport de la «Commission COVID» du Congrès américain :
Dégradations à l’église Saint-Sever à Rouen
Un homme a été interpellé lundi 2 décembre 2024, pour avoir dégradé l’église Saint-Sever à Rouen. Une croix en métal a été dégradée et un tabernacle en bois arraché. Alors que les policiers sont sur place, avec le curé, un homme « entre, s’allonge sur un banc, met ses pieds sur le dossier et allume une cigarette ». Interrogé par les policiers, « il tient des propos incohérents, disant que ‘l’église est la maison du sheitan [le diable]’ et reconnaît être l’auteur des dégradations ». Fouillé, il était porteur d’un couteau long de 20 centimètres. L’homme de 37 ans, habitant Rouen, a été interpellé et placé en garde à vue.
Le diocèse communique :

Mais pourquoi les élèves français sont-ils les derniers en mathématiques ?
Les données du classement TIMSS pour l’année 2023 viennent d’être publiées. Cette étude montre les difficultés des élèves français en maths par rapport à leurs camarades européens. Ainsi, la France est dernière en maths. 15% des élèves français ne maitrisent pas le niveau élémentaire en maths. En sciences au cycle 3, 12% sont au plus bas contre 7% en moyenne.
Avec un résultat moyen de 484 en mathématiques, la France coule sous la moyenne de l’Union Européenne qui est de 524 points en mathématiques, 525 pour les pays de l’OCDE. Les résultats moyens de la France la place à l’avant-dernière place des 29 pays évalués pour les mathématiques, juste avant le Chili et après la Belgique francophone. La Corée du Sud et le Japon sont en tête du classement.
Pour les sciences, la France est également en queue de peloton avec un résultat moyen de 488, juste avant Chypre, la Belgique francophone et le Chili. Et les premiers du classement sont la Corée du Sud, suivie de la Turquie, de l’Angleterre et du Japon. La moyenne des résultats de l’Union Européenne est de 518, 526 pour les pays de l’OCDE.
Plutôt que d’enseigner la sexualité ou l’idéologie du genre, l’école ferait bien de renforcer l’enseignement des savoirs fondamentaux… Mais ce n’est sans doute pas la seule cause du décrochage. Marc Vanguard rappelle opportunément qu’un élève sur cinq parle en général une autre langue que le français chez lui. Evidemment, c’est plus difficile de suivre un cours quand on ne maîtrise pas la langue.
Norvège : le Parlement autorise les avortements jusqu’à 18 semaines
Lu sur Gènéthique :
Mardi, le Parlement norvégien a approuvé, à « une large majorité », un projet de loi visant à passer le délai autorisé pour avorter de 12 à 18 semaines de grossesse. Un délai identique à celui en vigueur en Suède. Les députés ont également voté la possibilité de « réduire le nombre de fœtus » en cas de grossesse multiple, également jusqu’à 18 semaines. Les professionnels de santé pourront faire valoir une clause de conscience.
Au-delà de la douzième semaine de grossesse, l’avortement n’était jusqu’à présent possible qu’à la condition d’obtenir l’aval d’un « comité d’évaluation » composé de deux médecins, un homme et une femme. 600 demandes sont examinées chaque année et les refus sont « rarissimes ». Pour les promoteurs de l’IVG, il s’agit d’un système « obsolète, conservateur et paternaliste ». Ce comité examinera désormais les demandes d’avortement entre 18 et 22 semaines de grossesse.
A l’opposé, ceux qui s’opposent aux avortements tardifs dénoncent un procédé destiné à « éliminer le malade » plutôt que sa maladie.
Une augmentation récente du nombre d’IVG
Malgré sa légalisation en 1978, le nombre d’avortements est resté faible pendant plusieurs années. Toutefois, l’année 2023 a enregistré « près de 13 000 avortements », soit une hausse de près de 7% par rapport à 2022.
En Norvège, « environ huit avortements sur dix » sont pratiqués au cours de la neuvième semaine de grossesse. Neuf sur dix sont des IVG médicamenteuses.
Au mois de mai, le Danemark a également annoncé son intention d’étendre le délai légal pour avorter de 12 à 18 semaines. Si elle devait être votée, la nouvelle loi entrerait en vigueur le 1er juin 2025.
Les avortements les plus tardifs en Europe occidentale sont pratiqués au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Islande. Le délai est de 24 semaines pour les deux premiers, de 22 semaines de grossesse pour le dernier.
Les messes du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté célébrées devant les portes fermées des cathédrales ?
Le Vatican pourrait interdire la célébration de la messe traditionnelle au pèlerinage de Chartres. Selon des informations récoltées par La Croix,
le dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements estime que ce rassemblement annuel soulève des questions de conformité avec les règles en vigueur sur la messe en rite ancien. Et songerait bel et bien à interdire certaines célébrations.
Le cardinal britannique Arthur Roche, auteur des textes restreignant la célébration de la messe traditionnelle, estime que les organisateurs de Notre-Dame de Chrétienté ne respecteraient pas les normes. Comme l’écrivait un prêtre diocésain récemment sur X, les normes liturgiques n’ont pas été respectées pour l’installation du nouvel autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais ces normes-là peuvent être bafouées sans que le préfet du dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements ne réagisse…
« La messe de clôture dans la cathédrale de Chartres est une zone de non-droit. La question de l’interdiction de cette messe semble envisagée. »
Jean de Tauriers, président de Notre-Dame de chrétienté, interrogé dans La Croix, exprime son « incompréhension » et dit se sentir « dépassé » par la « bureaucratie ». Il regrette une potentielle limitation qui pourrait « être difficile à expliquer » aux futurs participants.
L’évêque de Chartres, Mgr Philippe Christory, refuse de décider et renvoie la responsabilité à Rome :
« Si quelqu’un doit décider de quelque chose, c’est le pape ».
A Paris, Mgr Ulrich n’a pas attendu une décision de Rome. Il aurait déjà indiqué que la messe traditionnelle ne sera pas célébrée dans la cathédrale restaurée. Au risque de laisser les organisateurs faire célébrer la messe devant les portes fermées de la cathédrale ? Un retour aux origines du pèlerinage… Et Notre-Dame de Chrétienté sait organiser des messes en plein air. Jean de Tauriers dit ne pas s’inquiéter :
« Ce pèlerinage a commencé en dehors des cathédrales. Peut-être que ce sera le cas en 2025, ce serait triste mais ça ne nous empêchera pas et ça ne limitera ni notre ardeur, ni notre nombre. »
Aide au financement de la pharmacie de la mission Rosa Mystica 2025
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Nous nous rendrons aux Philippines en février 2025 pour la 18ème fois afin d’offrir une mission médicale et apostolique auprès des plus pauvres parmi les pauvres. Avec une équipe bénévole de professionnels de santé, nous dispensons soins et consultations gratuitement.
Les médicaments sont aussi distribués gratuitement, mais il faut les acheter !
Afin de couvrir cette dépense indispensable pour notre mission de février 2025, nous ouvrons une campagne de financement participatif sur la plateforme CredoFunding et faisons appel à votre générosité.
Si vous voulez nous aider à offrir les traitements nécessaires à nos centaines de patients :
Rendez-vous sur la page de présentation de notre projet : https://www.credofunding.fr/fr/rosa-mystica
Les premiers jours de la campagne sont déterminants : nous avons besoins que nos proches soutiens, se manifestent et lancent le mouvement des premiers dons.
Vous pouvez faire un don par carte bancaire, par virement ou par chèque.
Votre don est déductible des impôts à hauteur de 66%.
N’hésitez pas à en parler largement autour de vous pour faire connaître notre projet.
Votre aide est précieuse, un grand merci !
Intérêt général ou bien commun ?
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Face à l’individualisme de notre époque, certains invoquent l’intérêt général, mais peu, le Bien commun, comme solution pour refonder la nation sur un socle commun.
L’intérêt est ce que l’on recherche pour soi : « j’ai intérêt à… » Ou, alors, l’intérêt est la rétribution de ce que je prête. En ce cas, il représente un retour sur investissement : dividende reçue d’une action achetée et cotée en bourse, somme à rembourser en sus d’un capital prêté. L’intérêt peut-être aussi un pari : « Il y a intérêt pour que telle ou telle affaire « marche » bien. »
L’intérêt est-il donc si général que cela ? Car, si la pratique de l’intérêt se « généralise », il n’en demeure pas moins que le résultat escompté est individuel. On ne prête son argent jamais sans intérêt et, c’est bien connu, la banque, ni le commerçant ne fait pas crédit. On est toujours débiteur lorsque c’est à nous que l’on prête. Si, par malheur, le débiteur ne peut rembourser, ses biens sont saisis et il risque la mise sous tutelle, entrainant de facto une indignité sociale. Mais pire, sans doute, si dépourvu de tout moyen pour rembourser sa dette, celle-ci est levée. Croyant être libéré d’une dette financière, il succombe à une dette morale envers le créancier qu’il n’a pas pu rembourser. On ne lui fera plus crédit : la confiance, en lui, est rompue.
L’État lui-même, est, à la fois, créancier et débiteur. Il vous fait créance de ses multiples aides… sous condition de lui payer des impôts, des taxes et des cotisations. Il est aussi débiteur de l’argent qu’on lui prête, pour alimenter son budget, et cette manne ne lui tombe pas du ciel. Il faut pour l’État rembourser intérêt et capital. C’est la promesse que fit la Cigale à la Fourmi lorsqu’elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. L’État, qui n’est que la mise en commun de moyens privés que lui accordent les citoyens contribuables, peut, comme ses ayants-droit, subir le même anathème, s’il est en cessation de paiement. Il est moqué de tous. Adieu alors à sa souveraineté.
L’intérêt général n’est-il pas trop général, pour avoir de l’intérêt ? Ne faut-il pas lui substituer une valeur supérieure ?
C’est ici que le Bien commun, peut être cette « Valeur » supérieure. Car, le terme le dit : il s’agit du Bien. Le « Bien » échappe à tout calcul. Le « Bien » ne rentre d’en aucune statistique. Le « Bien » ne recherche pas son intérêt. Le « Bien » est un don, sans retour. Le « Bien » vise une béatitude, un bonheur… qui fait du bien. Car le vrai Bien ne demande rien que d’être donné. Et c’est le Bien qui produit l’intérêt, lequel est un surplus de la grâce reçue.
Le Bien fait du bien. Cela suggère donc, que le Bien est une valeur qui provient pour se donner. Il provient d’un Donateur, qui n’est pas créancier. Il s’adresse à un donataire, qui n’est pas débiteur. Ainsi un nouveau rapport s’établi qui n’est pas un donnant-donnant, mais une donation sans limites. Car, que peut donner un donataire au Donateur. Il peut certes et il doit le remercier, mais il ne peut lui rendre : un don est un don, il n’est jamais repris. Et il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Nous en faisons l’expérience.
Ce Bien entre dans une dynamique de donation, ce qui signifie qu’il est commun. Le Bien ne recherche pas son bien propre, mais le bien d’autrui. Avec le Bien, nous entrons dans un commun qui est communion, en tant que commune-union. Le Bien crée des liens, non pas de subordination comme dans le système de l’intérêt général, mais de confiance réciproque. Le Donateur donne sans retour, ni regret. Le donataire reçoit sans s’excuser de recevoir.
Le plus grand Bien commun que nous recevons n’est-il pas la vie elle-même ?
La vie est un Bien commun à tous. C’est le Bien le plus universel qui soit. Et ce Bien se propage de générations en générations de façon ininterrompue depuis l’origine. La vie ne recherche aucun intérêt général, mais s’exprime par la singularité des visages. Lesquels constituent et forment la communauté de tous les hommes.
La période de l’Avent est une préparation à recevoir ce Don de la Vie. Dès que la Vierge Marie prononce son Fiat, le Bien éternel vient dans son corps immaculé. À la Visitation, ce Bien est reconnu par Jean qui est dans les entrailles de sa mère Elisabeth. Et ce Bien, se communique de personne à personne : de Jésus à Jean, de Jean à Elisabeth, d’Elisabeth à Marie. C’est un Bien de communion.
En ces temps troublés par les divisions qui fracturent notre nation, le Bien commun est ce qu’il faut rechercher de toute urgence. Or, ce Bien ne pourra advenir (sens du mot : Avent) que par le respect inconditionnel de la vie, dés son commencement. L’incarnation du Fils de Dieu s’est réalisée à l’image et à la ressemblance de la conception de chaque homme, à l’exception pour Marie, d’intervention humaine. Elisabeth, en revanche, comme toutes les femmes avant elle et comme toutes les femmes après elle, à reçu en son sein une semence d’homme.
Aussi, le Bien est la Source des relations : relation charnelle entre l’homme et la femme : l’homme qui donne et la femme qui reçoit. Et relation spirituelle de Dieu le Père qui envoie l’Esprit féconder cette relation par l’âme éternelle qui existe en Lui.
C’est ainsi que, dès la conception, une nouvelle vie est créée, un homme nouveau se constitue… pour le Bien commun de l’humanité.
L’État de Droit est en retard, car il ne veut pas (ou ne peut pas) voir cette réalité. L’État qui ne recherche que l’intérêt général est largement dépassé. L’État ne veut (ou ne peut) que servir des intérêts catégoriels. Il omet gravement le fondement même du droit, c’est-à-dire la Loi naturelle, selon laquelle la vie d’un enfant vient d’une relation entre un homme et une femme fécondée par L’Esprit de Dieu. Le Bien commun n’est pas autre chose que la Loi divine qui existe depuis toute éternité.
L’intérêt général n’a aucun intérêt car il ne recherche pas la Vérité. Il est trop soumis aux passions en tout genres pour réaliser le Bien qui, lui, est le seul à permettre la communion de tous, au même mystère de la Vie : Je (Jésus) suis le Chemin, la Vérité et la Vie.
A la recherche de la stratégie israélienne
D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :
Depuis le 7 octobre 2023 et la stupéfiante attaque du Hamas contre Israël, chacun cherche à décrypter la stratégie de riposte de l’Etat hébreu.
Après une période de sidération absolue, la réponse militaire, logique et attendue, vint. Elle disposait en outre d’un paravent inattaquable : libérer les otages. Un déluge de feu s’abattit sur la bande de Gaza tandis qu’une vaste opération terrestre se déploya, à la recherche des tunnels et des combattants du Hamas, éventuellement des otages.
Gaza ravagé, et après ?
Un an après, le bilan laisse perplexe. Les sources médicales, proches du Hamas mais il n’y en a pas d’autre, font état de plus de 40 000 morts, le triple de blessés, et de la destruction de près des deux-tiers des immeubles d’habitation. Il est naturellement impossible de déterminer précisément le nombre de morts appartenant au Hamas. Certains observateurs les estiment à 10% mais c’est à invérifiable puisqu’aucune présence de journalistes ou d’observateurs neutres n’est tolérée par les Israéliens.
Gaza est aujourd’hui à peu près inhabitable et l’armée israélienne semble engagée dans une occupation durable. Le problème, c’est qu’il y 2,2 millions d’habitants dans l’enclave dont beaucoup ne peuvent plus se loger et ont le plus grand mal à se nourrir. Qu’en faire ? Le rêve du premier ministre Benjamin Netanyahou eût été de les voir s’enfuir en Egypte et de les regrouper dans des camps aménagés pour l’occasion dans le désert du Sinaï. Mais le maréchal Sissi, patron tout puissant de l’Egypte, a dit non. C’était prévisible : pourquoi gérer un problème d’une telle ampleur et d’une telle complexité alors que l’Egypte n’est pour rien dans ce conflit ?
Aujourd’hui, l’armée israélienne contrôle à peu près le territoire de Gaza malgré des pertes sporadiques ici ou là. Les tunnels ont tous été visités et détruits ou étroitement surveillés ; il y en avait le triple de ce qui était anticipé.
Mais ensuite, que faire ? Annexer le territoire, ce qui serait contraire aux traités mais peu importe puisque le monde entier regarde tout cela avec une passivité déconcertante, hormis l’Amérique qui continue à fournir des armes à Israël tout en l’appelant à la retenue ? Ou alors continuer à occuper des ruines au risque de s’enliser ?
Les Gazaouis sont accaparés par leur survie et l’on a du mal à évaluer précisément leur état d’esprit puisque personne n’est là pour s’en enquérir. Mais pour le peu que l’on en sache, ils en veulent aux deux parties : au Hamas, pour les avoir fourrés dans ce guêpier mortel et à Israël pour la violence de ses représailles parfois ciblées, souvent aveugles.
Il est impossible de dire si l’armée du Hamas est détruite ou simplement affaiblie avec des combattants qui se fondent dans la population prise en otage. L’avenir le dira.
En attendant, personne ne connaît la stratégie israélienne à long terme. Y en a-t-il une d’ailleurs ? Quant aux otages, le gouvernement ne semble plus guère s’en préoccuper.
Le Hamas a dû être déçu par ses alliés traditionnels. Il comptait sur un soutien actif du Hezbollah libanais et surtout de l’Iran. C’était une grossière erreur de calcul. Certes le Hezbollah s’est déclaré solidaire et par l’envoi régulier de missiles dans le nord d’Israël, il a obligé l’Etat hébreu à évacuer plus de 60 000 civils. Mais au fond, ce n’est pas une vraie guerre, juste des piqûres d’épingles.
LA RETENUE IRANIENNE
Quant à l’Iran, ce fut pire. Quelques missiles envoyés pour la forme avec riposte israélienne pour la forme également. La dramaturgie orchestrée par les médias n’a trompé personne : l’Amérique ne veut pas d’une vraie guerre entre l’Iran et Israël et il est notoire que les Américains et les Iraniens se parlent. Les mollahs, peu populaires dans leur pays, n’ont absolument pas l’intention de se jeter à corps perdu dans un conflit périlleux. Ils pourraient faire beaucoup de mal à Israël mais derrière il y a la puissance militaire américaine qui, même déclinante, peut encore faire des dégâts considérables en Iran ce qui remettrait en cause le pouvoir des religieux chiites.
Pour autant, ou plutôt de ce fait, Israël a décidé d’en finir avec le Hezbollah. Le signal fut donné par l’explosion des fameux bipeurs utilisés par de nombreux cadres du mouvement armé chiite. Ces téléphones préalablement piégés provoquèrent de nombreux blessés graves qui contribuèrent à désorganiser la milice. Ce fut là un coup de maître du Mossad qui se rachète ainsi aux yeux des Israéliens de son échec ahurissant du 7 octobre.
Puis des bombardements plus ou moins ciblés furent massivement entrepris tuant de nombreux dirigeants du Hezbollah jusqu’à son chef emblématique Hassan Nasrallah. Depuis, les bombardements n’ont pas cessé et se sont étendus à Beyrouth où les quartiers sud tenus par le Hezbollah ont été visés mais aussi certains immeubles du centre. La pauvre capitale libanaise paye encore un lourd tribut à une guerre qu’elle subit une nouvelle fois. Les victimes civiles sont nombreuses mais qu’importe n’est-ce pas ? La plaine de la Bekaa est également régulièrement visée, à proximité notamment des somptueuses ruines antiques de Baalbek.
Comme attendu, l’armée israélienne a ensuite envahi le territoire libanais. Le Hezbollah, décapité, a beaucoup moins réagi que lors des précédentes incursions de l’Etat hébreu. Il y a eu quelques embuscades, quelques morts israéliens mais rien à voir avec 1982 ou 2006.
Il faudra attendre pour savoir si le Hezbollah retrouvera sa puissance passée ou s’il est structurellement atteint. Il est certain que cette opération de bipeurs transformés en explosif a révélé un fait assez inattendu : le Hezbollah est profondément infiltré par les services secrets israéliens. Une opération de cette ampleur n’a pu se faire qu’avec de nombreuses complicités internes. De même le ciblage des dirigeants tués au cours de réunions dites secrètes a démontré que le Mossad disposait d’informations de première main en temps réel. C’est peut-être le plus grave pour la milice chiite.
C’est sous ce prisme qu’il faut examiner l’audacieuse opération terrestre réalisée par un commando israélien il y quelques jours. Plusieurs dizaines d’hommes ont débarqué au nord du Liban, près de Tripoli, pour « enlever » un important dignitaire religieux chiite. Les médias ont commenté, perplexes, une prise d’otage peu commune. En réalité, il semble bien que l’opération ait consisté à exfiltrer un agent de renseignement du Mossad près d’être démasqué.
La stratégie israélienne, au-delà des coups, réels, portés au Hezbollah, laisse là-aussi perplexe : occupation du Liban, poursuite des bombardements et ses milliers de victimes civils ou retrait pur et simple pour ne pas exposer trop longtemps ses soldats, notamment les réservistes ? Après l’invasion de 1982, l’armée israélienne resta 18 ans au sud-Liban avant de partir sur un bilan plus que mitigé.
La colonisation de la Cisjordanie
Les objectifs du troisième front, celui de la Cisjordanie, semblent moins flous. Depuis le 7 octobre, les colons israéliens, soutenus ouvertement par l’armée, ont multiplié les incursions, les attaques de villages et les assassinats de paysans palestiniens. Mais cette fois, l’Amérique, très gênée de cette violation flagrante des traités, a pris des sanctions nominatives contre les principaux meneurs qui s’en sont d’ailleurs moqué ouvertement.
Ces colons sont des militants suprémacistes (tendance très présente dans le gouvernement Netanyahou) qui veulent annexer la Cisjordanie. Ils l’appellent la Judée-Samarie, conformément à la tradition biblique. Le gouvernement encourage cette annexion rampante qui finira peut-être par être totale.
Cet état des lieux ne serait pas complet si l’on n’abordait pas le sujet de l’état d’esprit de la société israélienne. Assommée par le désastre du 7 octobre, elle a d’abord soutenu massivement l’attaque contre Gaza avant de se braquer contre Netanyahou en raison de son indifférence au sort des otages. Puis, elle a de nouveau soutenu le gouvernement grâce à ses succès contre les dirigeants du Hezbollah. Netanyahou en a profité pour évincer du gouvernement le dernier « modéré », le général Gallant, la veille de l’élection de Trump.
Aujourd’hui, le doute progresse à nouveau : est-il raisonnable de mener cette triple guerre sans aucune porte ouverte pour une négociation avec qui que ce soit ? Netanyahou a la réponse : Israël aura gagné dix ans.
Or ce climat de guerre sans fin lasse une société devenue malade : des réservistes refusent de servir et des familles s’en vont pour vivre en paix, ailleurs. C’est un phénomène tout à fait nouveau qu’il faudra observer avec soin.
Antoine de Lacoste
Orienter la société vers la culture de vie
Ce 2 décembre, le Political Netwok for Values a rassemblé plus de 300 responsables politiques et associatifs conservateurs de 45 pays de haut niveau au Sénat espagnol, à Madrid. Cette réunion a été portée par l’enthousiasme de la réélection de Donald Trump. La gauche a tenté de l’interdire et l’a dénoncé dans la presse internationale.
Grégor Puppinck a été invité à donner un discours sur le thème « Orienter la société vers la culture de vie ». Nous le reproduisons ici.
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Je vous propose une vision, simple et globale, métapolitique, pour répondre à la question qui m’a été posée : comment orienter la société vers la culture de vie ?
Orienter la société vers la culture de vie, ce n’est pas seulement empêcher l’avortement et l’euthanasie par la loi. Car la véritable cause de la culture de mort est plus profonde : c’est la dépression morale de la société. La culture de mort est le fruit de l’athéisme et du matérialisme. C’est la volonté de puissance désespérée. Orienter la société vers la culture de vie, c’est d’abord rendre à la société sa vitalité. C’est faire sortir la société de la dépression morale.
Il faut agir à trois niveaux, par ordre d’importance : militant, politique, et religieux.
- Au niveau militant : combattre les artisans de la culture de mort
Il faut combattre. Nous le savons tous dans cette salle. Nous sommes tous ici des combattants. Merci à Lola et au Political Netwok for Values de nous rassembler à Madrid. C’est une joie d’être ensemble.
Nous devons combattre le lobby de la culture de mort à tous les niveaux, dans toutes les institutions. Dans les parlements, dans les tribunaux, à l’ONU.
Combattre la culture de mort, ce n’est pas seulement combattre le Planing Familial et les fondations Ford, Rockefeller, Soros, Gates ou Buffet. Il faut aussi combattre ceux qui veulent avilir la vie, ceux qui veulent rendre la vie laide et triste : ceux qui promeuvent la drogue, la prostitution, la pornographie, et la mauvaise éducation sexuelle, et finalement le désespoir. Or, ce sont ces mêmes fondations qui promeuvent aussi l’avortement et l’euthanasie.
Ce combat pour la vie, nous le menons dans les institutions, à Genève, Strasbourg, New York, Bruxelles, Washington, San José et ailleurs ; nous menons ce combat comme des soldats sur un champ de bataille. Mais cela ne suffit pas, nous devons voir plus loin, nous devons aussi nous engager pour que la société soit de nouveau conquise par la culture de vie. C’est le deuxième niveau d’action, véritablement politique.
- Action au niveau politique : aimer la vie et croire en son destin
Les peuples européens n’ont plus d’enfants parce qu’ils ont perdu le goût de la vie et ne croient plus en leur avenir, en leur destin.
Le vrai problème est que les peuples européens sont devenus dépressifs : c’est cela le problème principal : ils ne croient plus en leur avenir. Trop d’européens sont résignés au suicide démographique et au remplacement par l’immigration.
La culture de vie, aujourd’hui exige de renverser cette dépression terrible. Il faut rendre aux peuples européens le goût de la vie et la vision de leur avenir.
Je vois deux conditions pour cela :
Il faut d’abord aimer la vie, et il faut croire en son destin.
Aimer la vie. Cela paraît évident, mais il y a un travail énorme à faire, en particulier avec la jeunesse qui a grandi dans une culture sinistre. Il faut dire et répéter que la vie est magnifique, et que le monde est splendide. Il faut cultiver la vie, la culture et la joie. Il faut de la force.
La seconde condition pour lutter contre la dépression des peuples européens, est de croire en notre avenir, en notre destin.
Un peuple qui a honte de son passé et qui ne croit plus en son destin est déjà sorti de l’histoire.
A l’inverse, les « migrants » qui traversent l’Afrique et la Méditerranée au risque de leur vie ont une force immense, car ils doivent lutter pour vivre et croire en leur destin. Parmi eux, des islamistes savent pourquoi avoir des enfants : ils croient que leur avenir est de conquérir l’Europe. Même s’ils sont pauvres, ils savent pourquoi avoir des enfants.
Il en est de même du peuple juif qui survit et traverse toutes les épreuves parce qu’il croit en son destin : il sait pourquoi avoir des enfants.
C’est dans la dynamique d’un destin collectif, familial, profesionnel et national que les personnes deviennent fécondes, qu’elles parviennent à l’excellence. Il faut cette dynamique vitale.
Pour cela, il faut des chefs politiques capables de donner le goût de la vie et la vision du destin national.
Le Président français Emmanuel Macron, comme d’autres dirigeants européens, n’a pas d’enfant, et il ne croit pas que la France, ni même l’Europe, puissent encore avoir un destin qui leur soit propre. Il a renoncé au destin national, et l’a échangé contre une illusion de destin mondial. Mais c’est une illusion. Les dirigeants tels que M. Macron n’ont pas compris qu’ils sont les seuls à faire ce rêve mondialiste. Les autres peuples ne veulent pas se dissoudre dans le nihilisme absurde de la mondialisation occidentale, ils ne veulent pas disparaître. Ils croient encore en leur raison d’être. Ils n’ont pas honte de leur histoire.
A l’opposé d’Emmanuel Macron, il y a maintenant Donald Trump : il incarne la vitalité américaine. Il aime la vie avec puissance, et c’est pour cela qu’il la défend. L’autre force de Donald Trump, c’est qu’il a été capable de rendre aux Américains leur propre destin. Il les a convaincus et entrainés dans la dynamique de Make America Great Again.
Aimer la vie, et croire en son destin est essentiel, mais cela ne suffit toujours pas, car l’homme a besoin de se dépasser lui-même, de se transcender. Et ce serait une erreur que de l’oublier. Même la patrie est trop étroite pour l’homme.
C’est le troisième niveau d’action : le niveau de la transcendance
Les communistes, les socialistes et les néolibéraux ont compris la force de cet idéal d’autodépassement, mais ils l’ont orienté contre la famille, la nation et l’Eglise, pour en « libérer » l’homme. Ce dépassement est présenté comme un progrès, mais il est surtout une destruction de la condition humaine.
Nous voyons aujourd’hui le résultat de cette « libération » : elle détruit l’homme.
L’autre autodépassement de l’homme qui est proposé à présent, c’est le rêve scientiste et transhumaniste. Mais c’est aussi une illusion.
Les rêves d’autodépassement communiste et scientiste ont en commun le rejet de Dieu et sont des alternatives désastreuses à la religion.
C’est parce que le peuple s’est détourné de la religion qu’il a adhéré à ces idéologies de substitution, et c’est pour cette raison aussi qu’il est devenu dépressif. Car un peuple athée qui rejette son passé et refuse son destin mène une existence absurde.
Une fois encore, regardons le peuple juif.
Le peuple juif survit et traverse toutes les épreuves non seulement parce qu’il aime la vie et croit en son destin, mais surtout parce qu’il sait que son destin est lié à sa fidélité à son alliance avec Dieu.
Les Chrétiens aussi ont une Alliance avec Dieu ; les peuples européens ont été baptisés et sanctifiés par des saints innombrables. C’est cette Alliance avec Dieu – qui est source de toute vie – qui est la Vie – qu’il faut rénover.
La défense de la culture de vie exige de lutter contre l’athéisme criminel, et de rendre à la société l’amour de la vie, la confiance en son destin et la respiration de son âme.
Je vous remercie.
Pâtes de fruits monastiques : tour d’horizon
Les pâtes de fruits sont un incontournable des produits monastiques. Bien qu’elles ne soient pas nées dans les abbayes, ces délicieuses confiseries artisanales ont trouvé leur place dans les monastères, grâce à leur fabrication qui laisse une grande part au travail manuel, comme voulu dans la règle de saint Benoît, et à leur lien fort avec les traditions agricoles et les ressources des vergers.
Aujourd’hui, certaines abbayes en ont fait leur gagne-pain, et un élément indispensable de leur équilibre monastique, comme à Soligny, Timadeuc, ou encore Tournay.
Dans cet article, Divine Box vous fait explorer les abbayes françaises sous l’angle des pâtes de fruits artisanales. C’est parti !
Rapide présentation des pâtes de fruits
Déjà pendant l’Antiquité, les fruits étaient bouillis dans du miel pour être conservés. Mais la version que l’on connaît aujourd’hui vient plutôt des “pâtes d’Auvergne”, qui firent leur apparition au XVe siècle, devenant une spécialité française.
Riches de vergers, les abbayes ont adopté naturellement cette production pour transformer leurs fruits pour l’usage de la communauté, ou pour en tirer un revenu pour subvenir à leurs besoins.
Pour faire simple, il y a deux types de pâtes de fruits. D’abord, celles à base de purée de pomme, avec adjonction d’arômes et de colorants naturels. Par exemple, c’est ce que font, en partie, les abbayes de Timadeuc ou de Landévennec, ce qui permet de valoriser les (très !) nombreuses pommes de leurs vergers. Et ensuite, il y a les pâtes de fruits “pur fruit”, réalisées à partir de la véritable pulpe du fruit en question. Elles révèlent plus spécifiquement le fruit lui-même : son goût, mais aussi sa texture (le côté granuleux de la poire, les pépins de la framboise etc…). C’est la spécialité de l’abbaye de Tournay ou de Soligny par exemple !
Et bien sûr, dans les abbayes, les moines ajoutent à leurs pâtes de fruits monastiques une pincée d’amour et de prière en plus. Cela contribue à les rendre de bien meilleure qualité par rapport à celles du marché !
Les abbayes productrices de pâtes de fruits
En France, on dénombre au moins neuf monastères producteurs de pâtes de fruits, mais leurs techniques de production, leur volume et leurs parfums varient beaucoup. On ne pourra pas être exhaustifs et complet sur chacun, mais on va tenter de vous donner les infos principales !
Abbaye Notre-Dame de Tournay (Occitanie)
Près de Tarbes, cette abbaye de moines bénédictins est connue pour ses neuf tonnes annuelles de pâtes de fruits “pur fruit”. Sa spécificité tient sans doute dans la variété des 17 parfums : des fruits classiques (mandarine, poire, cassis…), mais aussi avec des épices (pomme-cannelle, kiwi-anis etc…), ou encore avec des fleurs (violette-myrtille, rose-pamplemousse etc…). Certaines sont même enrobées de chocolat. Les pâtes de fruits de l’abbaye de Tournay sont bien fermes, avis aux amateurs !
Moines de l’abbaye de Tournay en pleine préparations de pâtes de fruits artisanales – Divine Box
Abbaye Notre-Dame de Timadeuc (Bretagne)
Depuis les années 1980, les moines trappistes de l’abbaye de Timadeuc produisent deux types de pâtes de fruits : des fondantes à base de purée des pommes du verger, et des traditionnelles “pur fruit” (sans arômes ni colorants). Bien que leur production reste modeste, leur activité principale étant l’affinage de fromages, leur renommée est bien établie.
Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec (Bretagne)
Utilisant le même cuiseur que pour leur caramel au beurre salé (leur spécialité !), les moines de l’abbaye de Landévennce produisent des pâtes de fruits “pur fruit” au goût authentique. Une petite production, mais un grand savoir-faire.
Un moine de l’abbaye de Landévennec, entouré de pommiers, dont les pommes servent en partie de base aux pâtes de fruits – Divine Box
Monastère de la Protection de la Mère de Dieu de Solan (Gard)
Ce monastère de moniales orthodoxes, près de Nîmes, se distingue par sa production raisonnée. D’une part elle est certifiée et labellisée “bio”, et d’autre part, elle ne se base que sur les fruits issus du verger des sœurs (abricot, citron, raisin, coing et mûre), sans achat de fruits à l’extérieur. Les pâtes de fruits du monastère de Solan sont plutôt fermes, artisanales, et produites en toutes petites quantité !
Abbaye Notre-Dame de la Trappe de Soligny (Normandie)
Réputée pour ses pâtes de fruits 100 % “pur fruit”, l’abbaye de Soligny, surnommée “la Grande Trappe” , fabrique douze parfums différents. Certaines saveurs sont d’ailleurs issues directement des fruits du verger, comme la framboise, le coing, la prune et le cassis. Avec des boîtes allant de 250g jusqu’à 800g, vous aurez de la diversité et du choix !
Moine de l’abbaye de Soligny avec des boîtes de pâtes de fruits – Divine Box
Abbaye Notre-Dame de Bonne Espérance (Dordogne)
L’activité principale des sœurs trappistines de l’abbaye d’Echourgnac reste l’affinage de fromages, notamment à la liqueur de noix (miam !). Cela dit, les sœurs fabriquent aussi des pâtes de fruits en petites quantités : un sachet mélangeant parfums traditionnels (fraise, banane, abricot, poire) et un autre plus exotique (mangue, pamplemousse, ananas, orange). Ils sont principalement vendus sur place !
Autres abbayes qui produisent des pâtes de fruits
On pourrait continuer en citant notamment trois autres monastères qui fabriquent des pâtes de fruits :
- l’abbaye Notre-Dame des Gardes (Anjou), connue surtout pour ses confitures à l’ancienne
- l’abbaye Notre-Dame de Bonneval (Occitanie), réputée pour sa chocolaterie, en activité depuis 1878 !
- l’abbaye Notre-Dame des Dombes (Auvergne-Rhône-Alpes), aujourd’hui habitée par la communauté du Chemin Neuf
Cela dit, leur production de pâtes de fruits de ces communautés est vraiment modeste, pour ne pas dire confidentielle et réservée à la boutique du monastère. Mais nous devions quand même les mentionner !
3. Où acheter des pâtes de fruits monastiques ?
Si vous avez un de ces monastères près de chez vous, n’hésitez pas à rendre visite à la communauté pour partager une office et faire un tour à la boutique !
Sinon, pensez à acheter des pâtes de fruits monastiques en ligne, par exemple sur la boutique monastique de Divine Box !
Oye, Oye, la théorie du genre n’a jamais existé
De Marion Duvauchel, Professeur de lettres et de philosophie (retraitée), Fondatrice de la Pteah barang au Cambodge :
Mme Anne Genetet, la ministre de l’éducation est formelle et elle l’a répété à l’envi : « la théorie du genre, ça n’existe pas, ça n’a même jamais existé », et ça n’existe pas davantage dans le programme d’éducation sexuelle qu’on nous a concocté.
On nous chantait cocotte dans les mêmes termes avec Mme Belkacem de funeste mémoire.
Pour rappel, en février 2013, le ministère de l’éducation nationale et cinq autres ministères cosignaient la convention interministérielle pour l’égalité fille-garçon dans le système éducatif. Convention 2013-2018 qui fixait un cadre d’action pour mettre fin à cette « situation », entendez : ces fameux stéréotypes que l’on retrouve d’ailleurs dans le nouveau programme d’éducation à la sexualité, on va en parler, elle l’a dit, mais très vite, et en insistant sur le fait qu’on allait leur parler de la différence garçon-fille. Oui-da mais dans quels termes ? Ah oui, le respect, on va leur apprendre à respecter qu’ils sont une fille ou un garçon. On croit rêver.
Méfiance les amis, méfiance…
Le vendredi 8 mars 2013 lorsque la ministre de la réussite éducative (vous savez ces ministères de fantaisie imaginés par Hollande en son temps) Mme George Pau-Langevin avait reçu les rectrices et les directrices académiques des services de l’éducation nationale à l’occasion de la journée internationale des femmes, elle avait déclaré que « déconstruire les stéréotypes répandus dans la société était l’un des objectifs de l’institution scolaire, et cela à tous les niveaux ». Et que cette mission nécessitait une action d’ensemble à l’École et à l’extérieur de l’École, puisque les représentations sociales s’inscrivent bien au-delà des murs des établissements. Et on avait bien enfoncé le clou : l’École devait être un lieu d’éducation à la mixité et où l’égalité fille-garçon devait être effective. Le pognon qu’on a dû mettre dans cette usine à gaz, là encore…
Parce que mixte, elle ne l’était pas déjà notre école ??? ça fait belle lurette qu’on n’a plus des premières L avec des filles et des terminales S avec que des garçons. Mme Curie est passée par là, et d’autres femmes tout aussi remarquable, et 14-18 aussi. Y’a un effort à faire évidemment. Je propose qu’on leur fasse démonter et remonter dès quatre ans des horloges, des réveils matins et toutes sortes d’objets. Ça développe l’intelligence technique. Ah faut former les professeurs évidemment. Et ça coûte.
En janvier 2013, la porte-parole du gouvernement soutenait que la théorie du genre n’existait pas. J’avais alors rédigé un article pour démontrer le contraire en m’appuyant sur cette convention qu’on trouvait alors en ligne sur le site gouvernemental et en citant in extenso la mesure 4. Cette mesure me semblait la preuve éclatante qu’il était fortement question d’encadrement de la sexualité, et dans un paradigme anthropologique nouveau, celui de la théorie du genre. Deux jours après la parution de cet article, les textes officiels que je citais – et que d’un simple clic on pouvait trouver directement – disparaissaient, remplacés par des photos de la ministre et des recteurs et rectrices signant la convention. On trouve encore ces articles avec les références sur le Salon beige, qui les avait mis en ligne. Je l’en remercie.
Mme la ministre récemment nommée a insisté sur un point : l’éducation à reconnaître et identifier des émotions à partir de quatre ans. Ah bon, un enfant ne sait pas décrypter les émotions ? De qui se moque-t-on ? Un enfant tout petit ressent la peur, la colère, la frustration et sait reconnaître si sa mère est émue ou agitée. Quiconque a tenu un nourrisson dans ses bras, (à mon avis on est nombreuses et nombreux) même si ce n’est pas le sien, le sait parfaitement. Un enfant de quatre ans n’a nul besoin d’être éduqué à la reconnaissance des émotions, il a surtout besoin d’un climat de sécurité, d’être sûr qu’un survolté hyperactif ne va pas le frapper, que l’enfant déséquilibré qui ne cesse de faire du bruit avec sa bouche (demandez autour de vous, c’est du témoignage que je répercute) et dont le professeur redoute la violence ne va pas se mettre à hurler. C’est de cela dont un enfant de quatre ans a besoin, de sécurité, comme en ont besoin aussi ceux de cinq ans et de six ans. Et au-delà. C’est de sécurité, de calme, de paix dont nos enfants ont besoin, et non du climat survolté et survoltant que font régner les enfants qui demandent des soins particuliers que l’on n’est pas en mesure de leur donner dans l’état consternant de notre système éducatif devenu fou. Ces soins et cet apprentissage spécifique, on ne peut le leur offrir que dans des organismes spécialisés, avec des éducateurs qualifiés. Commencez, Mme la ministre, par demander la réouverture des établissements qu’on a fermé, et l’ouverture de nouveaux centres, et accessoirement demandez, et même exigez, que l’on forme du personnel, en leur foutant la paix avec les idéologies que vous avez tenté d’imposer à l’ensemble de la Nation à travers les enfants et à travers notre système éducatif. L’éducation sexuelle, c’est la loi, nous dit-elle sans rire. Ah ça, oui, c’est la loi, et vous avez su la trafiquer à des fins ignobles. Car la théorie du genre a conduit aux wokisme, au transgenre, à toute une ignominie dont on commence à mesurer les sinistres conséquences.
Il fallait dire : « oui la théorie du genre existe, oui on a tenté de la faire vivre dans les programmes, et oui, on s’est trompé grossièrement, et oui, on fait marche arrière aujourd’hui ». Parce que oui, la société civile a commencé à se rebeller, qu’elle en a assez de toutes ces saloperies idéologiques et qu’elle vote à présent pour la droite qu’on appelle « extrême ».
Notez bien, mes amis, que lorsqu’elle a parlé de la pornographie, elle a ajouté « par ailleurs dégradantes » presque en ce rattrapant.
La théorie du genre existe et pendant des années on s’est employé à l’intégrer dans les programmes, de la petite école jusque dans les classes de première et de terminale.
Il y a quelques années, en poste à Doha, dans le cadre d’une explication sur un texte de Platon, je répondais aux questions sur l’homosexualité que posait un élève à la lecture de ce texte, et je soulignais qu’il ne fallait pas confondre l’interprétation du livre de Platon sur le désir avec la société grecque, qui aurait disparue si elle avait été homosexuelle dans son ensemble. Et parce que j’avais souligné le problème philosophique, juridique et technique que pose le discernement entre pédophilie et homosexualité, le fils de l’attaché culturel me dénonça auprès de l’ambassade de France. Alors on me convoqua au motif que j’avais « brisé mon devoir de réserve ». Un genre de tribunal, qui respectait absolument la mixité et les quotas : un homme et une femme.
– Ah bon que j’ai dit, parce que poser un problème philosophique en classe de philo, c’est briser un devoir de réserve ? – ils sont fragiles à cet âge-là, leur identité est incertaine, etc.. – Ah bon que j’ai dit, fragiles ? Ils viennent en limousine climatisée, y’en a un qui a écrit un courrier de délation, ils fument et copulent, et devant le lycée, la rumeur dit que c’est un baisodrome, vous les trouvez fragiles vous ? Ben s’ils sont si fragiles et qu’ils doutent de leur identité sexuelle, c’est le moment de leur dire qu’aimer une femme quand on est un garçon c’est bien, que c’est source de joie, de fécondité, surtout quand c’est une relation stable, constructive, durable (et inversement, aimer un homme quand on est une fille et qu’on aura envie un jour de porter ses enfants). Et accessoirement, que j’ai ajouté, leur dire qu’il y a mieux comme facteur d’identité que l’identité sexuelle : il y a l’honneur d’être un homme ou une femme digne de ce nom, et ça serait bien de les aider à le comprendre et à avoir envie de le devenir, digne de l’existence qui leur a été donnée. Cadeau, don gracieux, gratuit, élégant, généreux.
Il a failli s’étrangler.
Ils ont cessé de m’emmerder après deux convocations, parce que rien n’interdit à un professeur de poser un problème juridico-philosophique, ce que je leur ai expliqué dans une langue très soutenue et textes officiels à l’appui. J’avais une bonne copine et collègue bien informée, elle m’a trouvé l’information, et je leur ai montré qu’un professeur de philosophie, ça avait quelques armes contre la bêtise institutionnelle. J’ai la faiblesse d’éprouver en y songeant cette émotion qu’on appelle la fierté et qu’un enfant de 4 ans devra désormais savoir nommer…
Bon, vous avez 14 ans et neuf mois, vous êtes un garçon et un type de 44 ans vous invite à une relation sexuelle. Dans trois mois, vous avez la majorité sexuelle, et dans trois mois seulement. Le gars qui vous débauche, il est pédophile ou il est homosexuel ? Vous vivez chez vos parents, donc sous leur autorité légale et légitime. Et vous pouvez faire ce que vous voulez de votre corps à quinze ans tout en vivant sous leur toit ? Des jeunes fragiles… Ils sont d’une solidité à toute épreuve, nourris de mensonge idéologique et pour ceux que j’enseignais à Doha-Qatar, de ce qu’implique la limousine climatisée dans une terre où l’on paie les Népalais deux euros de l’heure pour construire des buildings absurdes et les villas pour les riches expatriés.
Poser ce problème en classe de philosophie vous valait à l’époque un paquet d’emmerdements mais aussi un souvenir que j’ai la faiblesse de raconter en éprouvant cette émotion qu’il faudra que les enfants sachent nommer dès quatre ans : l’allégresse. Aujourd’hui, ça ne se poserait plus, les enseignants se gardent bien de répondre. Ils bottent en touche ou ils se soumettent aux idées ambiantes. L’homosexualité, c’est infiniment plus raffiné que l’hétérosexualité, surtout depuis Michel Foucault. C’était un violent, il raconte dans ses « Dits et écrits » qu’il aimait en bicyclette forcer les bus à se déporter, il aimait sentir le rapport de pouvoir entre l’homme à bicyclette et le bus, quitte à provoquer un accident. Ça, c’est de l’élégance…
La théorie du genre n’existe donc toujours pas, dixit Anne Genetet. On ne présentera donc pas d’excuses à la Nation, pour avoir massacré notre programme de littérature et de philosophie, pour avoir liquidé la filière littéraire, pour toute l’ignoble propagande instaurée, dès le primaire, pour la mesure 4 qui confondait violence sexistes (« dégage, t’es qu’une fille », c’est pas chic, mais les garçons aiment bien se battre entre eux, c’est comme ça qu’ils règlent leur compte) et la violence sexuelle (le garçon qui profite de sa force pour violer une fille dans les toilettes, ça s’est vu et ça se voit encore).
Au Cambodge où j’ai fondé il y a plus de dix ans un petit centre pour enfants, il y a deux mots différents pour dire « oui ». « Bâ » pour les hommes, et « cha » pour les femmes. Mais « non », c’est até, quel que soit le sexe. J’y vois une discrimination autour de la négation ; Mais que font les linguistes ??
À quatre ans, ils savent ce que c’est qu’un climat d’insécurité, de bruit forcé. A quatre ans ils savent ce que c’est qu’une émotion et c’est le rôle des parents de mettre les mots sur les choses senties : « mon petitou, je sais que tu as peur du noir, mais tu n’as pas à avoir peur, il n’y a pas d’ogre ni de monstre dans la nuit », ou encore « ma pitchounette, ne pleure plus, ce n’était qu’un cauchemar, maman est là, rendort-toi, il n’y a pas de loup dans la maison, tu n’as rien à redouter ».
Mais dehors, oui, il y a des loups et ils se rapprochent de plus en plus… Les loups, charmante Elvire, sont entrés dans nos écoles, et depuis trop longtemps, des loups gris et aussi des louves avec un voile sur la tête, bien décidées à en découdre avec la nation française. Et puis il y a les loups qui se font passer pour des bergers. Ou pour des bergères.
Il y a toutes sortes de loups dans nos écoles. Ils finiront par en sortir, lorsque les chiens de berger se souviendront de leur vocation : protéger les brebis. Il leur faudra sans doute montrer un peu les crocs. Il faut savoir ce que l’on veut : on veut protéger nos enfants ou on veut les livrer de nouveau en pâture aux idéologies LGBT ?
Mme Genetet est une femme. Ne nous y fions pas, nous avons vu les modèles politiques qu’elles proposent. Elles mentent tout pareil, elles sont tout aussi corrompues que les hommes politiques qui les entourent. Mesdames, vous avez envie de leur ressembler, vous ? Vous avez envie de ressembler à Ursula von Leyen ou à Elisabeth Borne ?
Moi non.
Post scriptum : On a interdit les calendriers de l’Avent. Ah mais non, ça ne vient pas de la ministre mais d’un inspecteur zélé. C’est bien, la patronne déjuge ses laquais de service, c’est un bon départ. Continuez madame, continuez, on pourra mettre dans la liste des émotions pour les petits de quatre ans, la lâcheté politique. On mettra une photo de tout un tas de gens avec l’émotion correspondante, ils n’auront qu’à désigner de leur petit doigt innocent le salopard et l’émotion correspondante : le rire, pas mal de rire pour François Hollande et pour Emmanuel Macron, on leur fera lancer des œufs pourris sur sa photo, pour leur apprendre un sentiment appelé le mépris. Ça, ça sera éducatif… Mais ça nous arrange qu’on trahisse les sous-fifres. Il paraît que les calendriers de l’Avent sont devenus des supports pédagogiques, mais attention hein, pas de contenus religieux. On va vers Noël, cocotte, Noël, la naissance du rédempteur. C’est éminemment religieux. Tu pourras toujours raconter ce que tu veux sur les vertus pédagogiques de ces calendriers, tu ne pourras pas enlever leur vraie nature. Ils annoncent une date unique dans l’histoire de l’humanité et la Parole nouvelle qu’il va faire entrer dans le monde, cet enfant dans sa crèche. Tout le reste passera, mais pas cette Parole qui accomplit la promesse éternelle d’un Dieu qui dit vrai et dont les dons sont sans repentance.
Qualifier la gauche de fasciste revient à maintenir une grille de compréhension inspirée par la gauche
Lu dans Le Bien Commun :
Vous pouvez commander ou vous abonner au Bien commun ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.
La France républicaine devient peu à peu la France islamiste
Extrait de l’analyse d’Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :
[…] La troisième guerre d’Algérie est commencée. Par la faute directe du chef de l’état, comme d’ailleurs la première était la conséquence des fautes essentielles de la République. Et perdue par elle. Et la deuxième par la faute du FLN, en Algérie, soutenue par une France totalement esclave des bourreaux de l’Algérie. Et voici celle qui s’en vient. La question qui se pose maintenant, c’est de savoir que faire.
La France républicaine devient peu à peu la France islamiste, ce que prévoyait et dénonçait Boualem Sansal, à la grande fureur de tout l’ensemble islamo-gauchiste français, dont Alger est une des capitales chéries. Les islamistes d’ailleurs, un jour ou l’autre, élimineront les gauchistes, selon une loi de l’histoire bien connue. Et là aussi, Sansal les aura prévenus ! Mais rien n’y fait. Il y aura toujours des Mélenchon et des Panot pour calculer l’apport des voix islamistes dans la stratégie de prise de pouvoir. Et qui peut le politicien de gauche ou de droite ? Surtout s’il prétend jouer l’honnêteté. La démocratie, vous dis-je ! Vraiment, quelle bande de crétins avec leur République de malheur !
Vu la rapidité des évolutions, l’événement ne saurait tarder. Dans les vingt ans ? Trente ans ? Avant ? Houellebecq l’a prévu. Tout devient de plus en plus vraisemblable. Encore quelques coups de tension de l’arc républicain, avec des Attal, des Darmanin, des Faure à la manœuvre et le tour sera joué. Ils seront eux-mêmes dupes de leur propre stratagème. Déjà une notable partie du corps législatif qui, grâce à l’arc républicain, a pu s’emparer d’une bonne partie des places dans l’hémicycle et même du bureau de l’Assemblée – et donc des structures de l’État – s’apprête en cette fin novembre à réclamer le retrait du code pénal du crime ou délit d’apologie du terrorisme. Pourquoi, d’ailleurs, s’indigner d’une telle proposition législative quand tout est fait aussi bien au plan européen qu’au plan national, juridiquement, politiquement, économiquement, financièrement, religieusement même avec la complicité du Vatican, pour ouvrir la plus large voie possible à la légalisation de l’islam – bien plus que de la religion catholique – et, pire, à la légalité de l’islamisme en tant que tel. C’est pratiquement fait.
C’était précisément l’un des combats de Boualem Sansal qui mettait les Français en garde devant leurs propres contradictions, et en vérité face à leur imbécile naïveté, à la lâcheté sans nom de leurs élites et à la trahison continuelle de leurs dirigeants. Il est des moments où il faut savoir parler clair. Tant de discours sur des tribunes officielles ou derrière des micros médiatiques, ne servent à rien quand l’essentiel n’est point assuré. à preuve !
Apprendre à haïr son histoire, à détester son passé
En fait, Boualem Sansal vient de tomber, pour motif de guerre, entre les mains du FLN. Sera-t-il même jugé ? Et tous ceux qui connaissent un peu l’histoire depuis 1962, et même avant depuis 1954, savent ce que cela veut dire. Deux certitudes. La première, que le FLN ne fait jamais de cadeau. Il n’y a que Macron qui, comme un petit crétin de sciences-potard, s’imagine le contraire. Avoir seulement osé remettre en cause la légitimité de cet organisme militant et gouvernemental qui profite de la rente pétrolière et mémorielle, avoir critiqué ses modes de direction depuis qu’il tient – lui et lui seul, dans une succession ininterrompue des mêmes aux mêmes – les rênes du gouvernement, soit depuis la prétendue déclaration d’indépendance de 1962, rend passible de mort. Immédiatement. Après séance de tortures obligées dont on connaît les raffinements. Nos harkis – 80 000 sans doute – qui avaient fait confiance à la France, en ont éprouvé la terrible réalité : leur sort fut épouvantable, la République, selon sa vieille habitude, livrant elle-même, par ses autorités, les victimes à leurs bourreaux. C’est connu et régulier depuis 1792. Et ils ne furent pas les seuls. C’est par milliers, par centaines de milliers, que se comptent les victimes, civiles, femmes, enfants, militaires, abandonnées par leurs chefs au mépris de tout honneur. Mais les Macron et autres Hollande, qui ne pensent qu’à leur misérable petite carrière, s’en moquent éperdument ! Et depuis, en Algérie particulièrement, mais aussi en France, ça n’a pas arrêté, bien que ce ne soit jamais dit. Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’aux moines de Tibhirine dont l’assassinat par des islamistes fut programmé – on le sait – et comme entériné, accepté par les services algériens avec la duplicité silencieuse et complice du Quai d’Orsay, c’est-à-dire de la République française, dans ses plus hautes autorités. Comme d’habitude !
Deuxième certitude : c’est que l’État français ne fera rien. En tout cas, rien qui puisse déranger l’Algérie. S’il y a des démarches, elles ne seront que faux-semblants. Là aussi, comme d’habitude. Certes, il y aura des pétitions, des protestations, même de corps constitués – trente lauréats du Grand Prix de l’Académie française -, car il s’agit d’un écrivain français de grande valeur, fier de sa naturalisation toute récente, si justement méritée, et qu’il venait de fêter, amoureux de sa langue et de sa France, telle qu’en elle-même. Comme malheureusement trop de Français ne le sont plus, apprenant à longueur de journée de leur République, à l’école, dans les médias d’État, à haïr leur histoire, à détester leur passé, à mépriser leur gloire, à l’image de leur président de la République, qui leur sert de chef de l’État, c’est-à-dire de maître à penser républicainement, autrement dit, macronnement, toute son agitation nationale et internationale n’étant que manière pour lui de donner de l’importance à ce qu’il croit être sa haute pensée morale, politique et géostratégique, au point d’être ridicule et de ridiculiser la France en toute occasion. Sa dernière trouvaille est de panthéoniser l’historien Marc Bloch. Pour servir à alimenter sa petite guerre civile à lui. En oubliant de préciser que Les rois thaumaturges et L’étrange défaite de Marc Bloch, entre autres ouvrages, font de leur auteur un vrai historien amoureux de la France, de son passé sacral et royal et fort critique d’un système républicain – absurde et ignoble – qui s’est révélé si néfaste à la France. Mais Macron a-t-il jamais su ce qu’était la France ? Peu lui chaut sa défaite et ses défaites.
Souhaitons quant à nous, et malgré tout, au jour qu’il est ce 26 novembre, à Boualem Sansal de se tirer des griffes du FLN. Ce serait une victoire. Mais le pire est à craindre. Si la troisième guerre mondiale reste encore incertaine en dépit de Macron qui fait tout pour l’activer, la troisième guerre d’Algérie, elle, est commencée.
Une maison d’alliance à Montréjeau : offrir à nos aînés entraide et amitié
À Montréjeau, les Dominicaines du Saint Nom de Jésus créent un béguinage intergénérationnel en collaboration avec les Maisons d’Alliance. Ce lieu sera au service de l’autonomie des seniors, de la vie spirituelle et de l’éducation. Alliant sauvegarde du patrimoine et soutien des personnes âgées, ce projet nécessite encore 100 000 € en dons.
ALLIER SAUVEGARDE DU PATRIMOINE ET AIDE À LA PERSONNE
En 2015, faute de fonds, les Dominicaines du Saint Nom de Jésus avaient dû interrompre leur activité d’accueil à Montréjeau (Haute-Garonne). Depuis 1852, leur lieu de vie avait été tour à tour noviciat, collège puis espace dédié à la jeunesse. Depuis, les Sœurs lui cherchaient une nouvelle finalité.
Grâce à une collaboration providentielle, ce site s’apprête à prendre un nouveau départ en 2025 au service des seniors et de la communauté. Les Sœurs ont été approchées par les Maisons d’Alliance qui leur ont proposé de créer un béguinage intergénérationnel, c’est-à-dire un lieu de vie partagé.
Le principe est d’accueillir des personnes âgées qui vivront en autonomie et en lien avec la communauté. Proche d’une école, le site de Montréjeau offrira un environnement chaleureux et vivant.
Ce projet de Maison d’Alliance répond à deux demandes croissantes. D’une part, la volonté de nombreux seniors de sortir de la solitude et d’avoir une vie spirituelle, d’autre part, le souhait de nombreuses communautés religieuses de partager leurs offices et de pérenniser leur patrimoine. Des Maisons d’Alliance ont déjà ouvert avec succès à Belmont-Tramonet (73), à Pamiers (07) et à Ars (01).
Le budget, évalué à 2,6 millions d’euros, est couvert en quasi-totalité par les fonds propres de la communauté et par un emprunt. Pour compléter, un appel à dons à hauteur de 100 000 € est en cours sur www.credofunding.fr. Un projet porteur de sens, qui permet à nos aînés de rester autonomes, d’être utiles et de s’épanouir dans toutes les dimensions de leur personne !
Les dons sont défiscalisables à hauteur de 66%.
Pour en savoir plus ou pour contribuer, rendez-vous sur :
Guadalupe : Mère de l’Humanité
De Bruno de Seguins Pazzis :
En 1531, il y a donc près de 500 ans, la Vierge Marie est apparue quatre fois au jeune Aztèque Juan Diego. Aujourd’hui encore, Notre-Dame de Guadalupe est la représentation de Marie la plus vénérée au monde. Que s’est-il vraiment passé lors des apparitions ? Peut-on percer le secret de la Tilma, ce tissu qui miraculeusement recueilli l’image de la Vierge Marie.
Avec : Angélica Chong (La Vierge Marie), Mario Alberto Hernadez (Juan Diego), Kayme Lozano (elle-même), Pepe Vazquez, Alejandro Marquez (Servidor), Emilio Linder (), Pedro Rodriguez. Scénario : Andrés Garrigo, Josepmaria Anglès, Javier Ramirez et Josemaria Munoz. Directeur de la photographie : Ruben D. Ortega et Ismael Duran.
« Avec ce film, nous nous sommes fixés des objectifs très élevés : rien de moins que de recréer dans le cœur des gens d’aujourd’hui l’effet merveilleux que les apparitions de la Vierge de Guadalupe ont eu au Mexique en 1531 »…
Ainsi s’exprimait le 15 février 2024 Andrés Garrigo lors de la première mondiale du film dans la basilique de Guadalupe à Mexico en présence du recteur de la basilique et du postulateur de la cause de canonisation de San Juan Diego. Avec ce film, Andrès Garrigo et Pablo Moreno signent le 25ème sur Notre-Dame de Guadalupe (16 courts, moyens ou longs métrages de cinéma et 8 documentaires téléfilms ou mini séries pour la télévision entre 1917 et 2024). Parmi cet ensemble il existe deux longs métrages américains de fiction (The Blood & The Rose en 2013 de Tim Watkins et Lady of Guadalupe en 2020 de Pedro Brenner) qui n’ont malheureusement jamais été distribués en France.
Pour évoquer Notre-Dame de Guadalupe, Andrés Garrigo et Pablo Moreno ont choisi le genre du docu-fiction, un genre cinématographique et télévisuel qui mélange le documentaire et la fiction, reconstituant des faits réels en mêlant des images documentaires, des entretiens et des scènes jouées par des acteurs, un genre qui s’est largement développé depuis une vingtaine d’années. Les cinéastes se concentrent donc ici sur les apparitions de la Vierge de Guadalupe et sur la façon dont la population a embrassé le christianisme sur fond de Mexique préhispanique et d’arrivée des Espagnols. Ils entremêlent des reconstitutions fictives des apparitions basées sur le récit du Mopohua de Nican (un document de 16 pages qui contient le 2 récit en 1556 par Antonio Valeriano des apparitions de la Vierge Marie à Juan Diego, son contemporain), des témoignages récents tout à fait impressionnants sur les miracles opérés par la Vierge de Guadalupe aux Etats-Unis, au Mexique, en Espagne et même en Allemagne, des réflexions de prêtres, des analyses d’historiens et de scientifiques. Autant de scènes qui permettent de montrer au spectateur l’impact de Notre-Dame de Guadalupe jusque très loin de la colline de Tepeyac au Mexique, où les apparitions ont eu lieu.
Le film met plusieurs choses en évidence. Bien entendu en premier lieu le rayonnement mondial de la Vierge de Guadalupe et c’est ce qui marquera tous les publics. Mais le film va plus loin, d’abord en montrant l’histoire dramatique du Mexique préhispanique à l’arrivée des Espagnols, et comment, après les apparitions de Guadalupe, le peuple a abandonné les sacrifices humains sanglants et a embrassé le christianisme. Notre-Dame de Guadalupe devient alors le centre et la cause de la formation de la nation mexicaine. Ensuite le film expose comment dans les siècles qui suivent et surtout, comment à l’époque moderne, les scientifiques ont pu faire apparaître les messages cachés dans la tilma, le tissu miraculeux sur lequel s’est imprimé une image acheiropoïète de la Vierge : les images qui se reflètent dans les yeux de la Vierge, les constellations d’étoiles dessinées sur le manteau, la façon dont le tissu à résister à toutes sortes d’agressions et d’attaques comme une fois lors de l’explosion d’une dynamite à proximité. Toutes ces informations très intéressantes n’empêchent heureusement pas au film de rester totalement inculturé : Le spectateur occidental est frappé par l’expression très extériorisée, naturelle et touchante de la foi des Mexicains comme des sud- américains, les acteurs principaux pour les scènes de fiction sont tous mexicains, Mario Alberto Hernandez dans le rôle de San Juan Diego et Angelica Chong dans le rôle de la Vierge. C’est de surcroît la célèbre actrice mexicaine Karyme Lozano (Dona Maria del Rio dans le chef d’œuvre pour grand public Cristeros de Dean Wright en 2012) qui joue le rôle de la narratrice pour faire le lien entre les scènes de fiction et les scènes documentaires. Sur le plan de la mise en scène et de la photographie, il ne faut pas attendre une expression stylistique particulière. Certains effets sont même très simples. L’ensemble est donc très classique mais très bien réalisé. Pour le public occidental Guadalupe : Mère de Miséricorde est une occasion exceptionnelle de découvrir les différents aspects de l’histoire des apparitions la Vierge Marie à Guadalupe évidement moins connus dans nos contrées, bien que, comme le précise le réalisateur Andrés Guarrigo :
« Il n’y a pas d’autre dévotion qui ait autant de millions de fidèles qui viennent la visiter de loin et de près avec cette ferveur année après année pendant presque cinq siècles.»
Bruno de Seguins Pazzis
Covid : encore une théorie du complot qui se vérifie
Lu sur Stratpol :
La «Commission COVID» du Congrès américain a publié son rapport sur le traitement de la pandémie aux USA qui confirme officiellement ce que les médias avaient qualifié à l’époque de «théories du complot». Voici un résumé des points saillants de cette enquête:
- La pandémie de COVID-19 est probablement issue d’un incident lié à un laboratoire ou à une recherche car le virus possède des caractéristiques biologiques qu’on ne retrouve pas dans la nature. Les chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan ont contracté un virus de type COVID à l’automne 2019, des mois avant la découverte du COVID-19 dans la population. Ce n’était donc pas une théorie conspirationniste.
- Les Instituts nationaux de la santé des États-Unis ont financé des recherches sur le gain de fonction à l’Institut de virologie de Wuhan et ont tenté d’occulter la divulgation de ces travaux
- Le gouvernement chinois, des agences du gouvernement américain et certains membres de la communauté scientifique internationale ont cherché à dissimuler les faits concernant les origines de la pandémie.
- Les responsables de la santé publique et l’administration Biden se sont livrés à des campagnes de désinformation et de mésinformation pour réprimer la théorie de la fuite en laboratoire et promouvoir des récits spécifiques.
- L’administration Biden et de nombreux responsables de la santé publique ont exagéré l’efficacité des vaccins contre la COVID-19. Contrairement à ce qui avait été promis, le vaccin contre la COVID-19 n’a pas arrêté la propagation ou la transmission du virus.
- La FDA a précipité l’approbation du vaccin contre la COVID-19 afin de respecter le calendrier arbitraire imposé par l’administration Biden. Deux éminents scientifiques de la FDA ont mis en garde leurs collègues contre les dangers d’une précipitation dans le processus d’approbation du vaccin et la probabilité d’effets indésirables. Leurs propos ont été ignorés et, quelques jours plus tard, l’administration Biden a rendu obligatoire le vaccin.
- L’obligation de port du masque et les autres mesures restrictives de distanciation et de confinement de l’administration Biden ont outrepassé son autorité, ont été inefficaces, ont causé plus de mal que de bien et n’ont pas été étayés par des preuves scientifiques.
- La décision de fermer les écoles pendant la pandémie n’était pas étayée par la science et a eu de graves répercussions sur les résultats scolaires, la santé mentale et la santé physique des élèves, avec la complicité des fédérations d’enseignants.
- Le gouvernement a imposé des obligations de vaccination qui n’étaient pas étayées par la science, ont ignoré l’immunité naturelle, ont causé des dommages collatéraux importants et ont été très probablement contre-productives.
- L’immunité collective est un concept et un phénomène réels. Les responsables de la santé publique ont coordonné leurs efforts pour ignorer l’immunité naturelle et supprimer les opinions dissidentes.
- La Food and Drug Administration américaine et d’autres responsables de la santé publique ont dénigré l’ivermectine.
- Les actions des responsables de la santé publique et du gouvernement ont entraîné une baisse de la confiance du public dans les institutions et une augmentation de la désinformation et de la rhétorique antiscientifique. Les messages scientifiques doivent être clairs et concis, étayés par des preuves et provenir de messagers de confiance, tels que les médecins de première ligne qui traitent les patients.
- Les programmes d’aide du gouvernement face à la pandémie ont été marqués par une fraude généralisée, des gaspillages et des abus importants en raison d’une surveillance insuffisante et de systèmes de gestion financière obsolètes.
- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas rempli sa mission, a cédé à la pression du Parti communiste chinois et n’a pas tenu la Chine responsable de la violation des réglementations sanitaires internationales.
- La pandémie et la réponse du gouvernement ont eu de graves répercussions économiques sur les individus, les communautés et les entreprises, notamment des pertes d’emplois, des fermetures d’entreprises et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
- Les politiques gouvernementales liées à la pandémie, notamment les mesures de confinement et les obligations de vaccination, ont eu de graves conséquences imprévues qui auront probablement des effets durables sur la société.
- Le vaccin contre la COVID-19, bien que largement sûr et efficace, a entraîné des effets indésirables qui doivent faire l’objet d’une enquête approfondie.
- Le système de déclaration des effets indésirables des vaccins est insuffisant et manque de transparence.
- Les politiques de santé pendant la pandémie ont souvent ignoré, érodé ou carrément violé le caractère sacré de la relation médecin-patient, notamment en diabolisant injustement l’utilisation de prescriptions hors indication.
Les lanceurs d’alerte qui ont été injustement dénigrés, écartés des médias et persécutés par leurs employeurs vont pouvoir demander des comptes sur la base de ces conclusions dorénavant avérées. Cela ouvre aussi la porte à des actions judiciaires collectives des populations qui ont souffert physiquement et économiquement des mesures gouvernementales inadaptées et nocives. Mais surtout il devient évident que nous ne sommes qu’au début des révélations sur les collusions entre les laboratoires médicaux et les dirigeants politiques pour nous imposer des vaccins dont l’efficacité et l’innocuité sont définitivement remises en question…
Témoignage – Enceinte à 4 reprises : deux avortements, une fausse couche et une mort in-utéro
Célibataire sans enfant de 63 ans, Martine a été enceinte à 4 reprises : deux avortements, une fausse couche et une mort in-utéro. Elle a longtemps enfoui ce pan de son histoire marquée par des épreuves en série avant de la revisiter, suite à sa conversion. Elle est interrogée par Raphaëlle Coquebert sur Louis et Zélie. Extraits :
Votre première grossesse n’était pas voulue, car vous aviez juré de ne pas avoir d’enfant. Pourquoi ?
Parce que j’ai eu une relation extrêmement néfaste avec ma mère. Elle n’en avait que pour mon frère aîné et j’étais son souffre-douleur. Chauffeur routier, mon père était aux abonnés absents. Je crois qu’il n’a jamais vraiment su que sa femme, très portée sur la boisson, m’injuriait et me frappait à qui mieux mieux. J’ai relaté dans mon livre ou ailleurs cette enfance toute de douleur, qui m’a marquée au fer rouge. Jusqu’à cette violente prise de bec avec ma mère qui m’a jetée dehors à six mois de mes 18 ans.
Qu’est-il advenu alors ?
Une plongée dans les ténèbres de la rue. Alcool, drogue, violence. Et sexualité déshumanisante, là où je cherchais désespérément de l’amour… Heureusement, en devenant majeure, je pouvais prétendre à un logement octroyé par l’Etat. Durant 6 ans, un élan de vie m’a permis de me reconstruire : j’ai jonglé entre petits boulots et cours par correspondance. J’ambitionnais de rentrer dans la Police et j’y suis parvenue. J’ai pensé que c’en était fini de mes errances, qu’une nouvelle page de ma vie commençait.
Ça n’a pas été le cas ?
D’un certain côté si puisque j’avais un travail et que je me suis engagée dans une relation stable avec un gendarme avec lequel je suis restée 15 ans. Mais ma vision de la famille était si abîmée que je ne voulais pas entendre parler de mariage ou d’enfant… Devant son insistance, j’ai fini par l’épouser, à 30 ans, en 1991. J’ai cru alors le bonheur possible, même si je réalise avec le recul que je ne savais pas aimer. Quand on n’a soi-même jamais reçu d’amour, vous savez…
Par contre, les enfants, c’était niet. La relation toxique que j’avais eue avec ma mère me rendait incapable de me projeter moi-même dans la maternité. Mais il a suffi, en 1994, d’un oubli de pilule pour contrecarrer mes plans. Mon mari, lui, désirait ardemment fonder un foyer. Enfant unique choyé par ses parents, comment aurait-il pu comprendre mon affolement à l’annonce de cette grossesse ?
Savait-il combien vous aviez été maltraitée par votre mère ?
À peine. À l’époque, j’étais très renfermée, je sortais peu, je ne voyais ni famille ni amis, je gardais tout pour moi. Il ne connaissait mon histoire que dans les grandes lignes : par réflexe de protection, je l’avais enfouie au plus profond de mes entrailles. Elle m’a explosée à la figure au moment de cette grossesse. Crises de larmes, crises de panique, je ne pouvais pas concevoir d’avoir un enfant – je ne parlais même pas d’enfant du reste… Au centre de planification, personne n’a cherché à comprendre ma détresse. « Pourquoi vous mettre dans un état pareil, m’a-t-on lancé ? On va faire tout ce qu’il faut pour régler votre problème… »
C’est comme ça que vous avez pris rendez-vous pour avorter ?
Oui, sans même en avertir le papa. J’en ai éprouvé de la culpabilité, mais il était tellement en décalage avec ma souffrance intérieure… Nous ne parvenions pas à nous comprendre. Ça a été terrible. (Elle répète le mot à trois reprises). 30 ans après, j’en ai encore des frissons. À l’hôpital, personne ne s’est soucié de moi. Personne. Le médecin m’a à peine adressé la parole, alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps. Pas un geste d’humanité, pas une main tendue. C’est encore à vif en moi.
Et après ?
Une fois encore, j’ai tout enfoui. Je me suis réfugiée corps et âme dans le travail pour éviter de penser. Le temps a passé, mon mari revenait à la charge : « et si nous fondions une famille ? » Moi, je n’étais pas bien certaine d’en être capable, mais j’avais si peur de le perdre ! Je n’avais que lui dans ma vie… Aussi ai-je accepté d’arrêter ma contraception. Mais je n’avais pas fait de travail sur moi, je n’étais pas plus prête qu’avant… À la vue du test de grossesse positif, l’angoisse m’a à nouveau saisie. Sauf que là j’ai trouvé des oreilles attentives. À commencer par le médecin qui m’a auscultée et qui s’est étonné que je fonde en larmes. Je me suis mise à hurler « Elle me crachait dessus, elle me crachait dessus, elle me crachait dessus ! » Il m’a demandé avec douceur « Qui vous crachait dessus ? » « Ma mère. »
Pour la première fois de ma vie, quelqu’un s’intéressait à moi et m’écoutait [Martine se met à pleurer] ! J’ai tout déballé. Il m’a donné les coordonnées d’une psychologue : « Vous êtes sur le fil du rasoir, j’ai peur pour vous, allez-y absolument. » C’est comme ça que j’ai commencé à décrypter mon passé.
Ces consultations vous ont-elles aidée à y voir plus clair ?
J’avais envie de mener cette grossesse à terme, mais mon mari n’a pas voulu assister aux séances, comme le lui suggérait la psychologue. Il est venu à la première, puis il a lâché l’affaire. J’étais encore très fragile et quand il a fallu faire un choix pour ne pas dépasser le délai légal d’avortement, la professionnelle m’a glissé : « Je ne suis pas sûre que vous y arriverez. »
Ainsi ai-je pris rendez-vous pour une deuxième IVG. Sur le coup, il m’a semblé que c’était le moindre mal…
Quel a été l’impact de ce deuxième avortement sur votre couple ?
Désastreux. Mon mari se sentait trahi, la communication s’est tarie entre nous, nous vivions comme en parallèle. Et puis, une bonne année a passé, je continuais ma thérapie, je me croyais plus forte. J’ai pensé que l’heure d’envisager une troisième grossesse était arrivée. Je l’ai envisagée plus sereinement en effet… mais j’ai fait une fausse couche.
Trois mois après, mon mari me pressait de tenter une nouvelle fois d’avoir un enfant. C’était trop tôt, mais de même que j’avais été soumise à ma mère, je me suis soumise à ses desiderata. Je n’ai pas su dire clairement et fermement que j’avais besoin de plus de temps. Quand ma grossesse s’est arrêtée, à trois mois, j’ai compris que notre couple ne s’en relèverait pas. Un cri d’amertume s’est élevé en moi, une colère folle envers ma mère : « Tout est de ta faute, tu as tout détruit en moi. »
Commence alors une lente descente aux enfers.
Oui, nous avons divorcé, je me suis retrouvée une seconde fois à la rue, j’étais un zombie, ma vie n’avait aucun sens. J’ai décidé de me tirer une balle dans la tête. C’était vite vu, j’avais une arme de service.
Sauf que le Seigneur ne l’entendait pas de cette oreille.
Le Seigneur ? Vous étiez croyante ?
Pas du tout, même si j’avais été baptisée par tradition. Qu’est-ce qui m’a poussée à entrer dans une église un dimanche où j’errais dans la rue ? Je ne saurais dire… C’était en pleine messe, et les mots de l’homélie3 m’ont touchée au cœur. J’ai déjà raconté par ailleurs mon chemin de conversion, cet avant et cet après dans ma vie. Pourquoi le Seigneur est-Il venu me chercher, moi ? Je l’ignore. Mais Il est venu et Il a tout restauré. […]
Bordeaux : cambriolage de l’église Saint-Eloi
À Bordeaux, l’église Saint-Éloi a été la cible d’un cambriolage dans la nuit de samedi à dimanche. Une enquête est en cours.
Le ou les voleurs ont forcé la sacristie, dévalisé le tronc d’offrandes pour les cierges et brisé le coffre-fort de la chapelle.
«Ils sont aussi montés dans le clocher et ils ont fracassé le vitrail qui est derrière le maître-autel», déplore l’abbé Grégory Lutz-Wiest, le curé de la paroisse. Le prêtre de l’Institut du Bon Pasteur, qui a porté plainte, estime à 2000 euros la somme dérobée dans le tronc des cierges. La réparation des vitraux – restaurés aux frais des paroissiens dans les années 2000 – pourrait coûter plus de 10.000 euros.
Découvert un peu avant 8 heures, dimanche, le larcin a perturbé les paroissiens et les messes du jour. Le curé a été obligé de décaler la première messe afin que la police scientifique réalise des prélèvements.
Marie, inspiratrice des artistes et pont entre Dieu et les hommes
De Marc Alibert, architecte du Patrimoine, pour Le Salon beige :
Tout art chrétien est l’expression de la beauté et de la vérité et reflète en quelque sorte le mystère de l’Incarnation par lequel la visibilité du Christ nous introduit dans le domaine de l’invisible. Ce grand mystère est une source intarissable d’inspiration : les Saintes Ecritures représentent un immense atlas iconographique où les artistes continuent à puiser.
Depuis 2000 ans, Celle qui a mis au monde le Rédempteur, Marie de Nazareth, est connue, aimée, chantée, célébrée sur tous les continents plus qu’aucune autre créature ; Elle est la perle du Créateur ;la beauté, la bonté, la pureté, l’humilité et l’amour qui rayonne de Marie peuvent facilement rejoindre toutes les âmes qui cherchent Dieu et veulent donner un sens à leur vie.
Notre monde souffre de l’absence de Beau.
Mais la beauté dépasse le cadre artistique, elle est liée au Bien et au Vrai. L’art participe à quelque chose de surnaturel puisqu’il a pour objet de créer de la beauté ; ce n’est ni une agression, ni un jeu ni une provocation. C’est la reproduction libre du beau, non de la seule beauté naturelle, mais de la beauté idéale, un lien secret entre des solitudes qui s’ignorent, un vieux langage qui nous parle des choses éternelles. Marie est là, toute proche, pour guider les hommes de l’art dans leurs recherches ; les plus grands génies de l’univers ont mis leurs pinceaux et leurs plumes au service de la Très Sainte Vierge.
« les arts confessent Dieu, et tout en cherchant la Beauté, ils trouvent le plus souvent des motifs pour rencontrer la Vérité. » Jean Paul II
Mais comment tirer l’infini du fini ? comment fonder l’objectivité sur la subjectivité, la transcendance sur l’immanence ?
Là est la difficulté de l’art, mais aussi sa gloire : arriver à l’âme par le corps. Ce que l’artiste réussit à exprimer dans ce qu’il crée n’est qu’une lueur de la splendeur qui lui a traversé l’esprit pendant quelques instants. Il contemple l’œuvre de son inspiration, y percevant comme l’écho du mystère de la création, auquel Dieu, seul Créateur de toutes choses, veut en quelque sorte l’associer. Et s’il y a quelque chose de divin dans tout art, c’est parce que justement l’art est une création : c’est le fruit d’un souffle, une étincelle de divinité qui affecte le cœur et les sens.
Une œuvre d’art qui amène les larmes aux bords des yeux ne provoque pas de jouissance, mais dans notre nature exilée dans l’imparfait, elle évoque déjà sur notre terre un paradis révélé. L’art est avec la religion ce qui nous communique le sentiment de l’éternité, et tout œuvre d’où ressort quelque reflet de beauté chante, sans le savoir bien souvent, la gloire du Père.
Marie est là pour purifier et recentrer notre imaginaire ; il n’y a que sous sa protection que l’inspiration est juste. Confions donc notre travail à celle qui est la porte du ciel et nous conduit à son fils.
Nos œuvres ne seront belles que si elles débordent d’un cœur possédé par la grâce :« pour peindre les choses du Christ, il faut vivre avec le Christ. » s’exclamait le bienheureux Fra Angelico.
Le langage de l’art est un langage d’amour : « Je cherche deux notes qui s’aiment… » disait Mozart. La beauté comme la vérité met la joie dans le cœur de l’homme, c’est le fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, suscite l’enthousiasme et unit les générations.
Le beau est ce qui nous réunit le plus facilement et le plus mystérieusement.
Aussi pour qu’une œuvre soit belle et délecte l’intelligence, Saint Thomas d’Aquin énumère trois conditions :
- -L’intégrité, car l’intelligence ne goûte pas l’être incomplet.
- La proportion, « ce rien qui est tout et donne le sourire aux choses. »
- Le resplendissement, qui laisse transparaître la splendeur de l’âme, la pensée de l’homme, la pensée divine qui s’y reflètent.
Le bon goût, comme la vérité ne s’impose pas, il persuade ; il possède ce privilège de s’inscrire dans la durée. Eduquer à la beauté, à l’admiration, c’est développer la faculté de contempler mais aussi éveiller le sens critique, créer une passerelle entre représentation et signification, apprendre à communier à l’esprit des choses, s’en nourrir, méditer, comparer pour choisir.
C’est aussi apprendre à maîtriser nos sens : car tout ce qui diminue l’homme, ne peut servir l’art, fruit propre de l’homme. En morale, une très haute vertu rayonne toujours de beauté : ne parlons-nous pas d’une belle âme ?
L’œuvre d’art est donc un pont jeté entre Dieu et les hommes, entre le surnaturel et le matériel ; elle doit manifester les choses invisibles par les visibles, nous conduire à l’adoration, à la méditation et nous permettre d’approfondir notre Foi notre Espérance, notre Charité. En art il faut tout aimer : la nature, la science, son prochain.
Prions Marie pour prendre le chemin par lequel on atteint son amour qui fait pleuvoir sur nous ses grâces et dilater les puissances créatrices. Dans un monde de décomposition du sens esthétique et de tâtonnements des expressions artistiques, où l’individualisme semble rejeter l’objectivité du beau, interrogeons nous sur la finalité de l’art. Celui- ci est d’abord le témoignage d’une quête spirituelle car l’art est le beau surnaturel, et les choses ne sont belles qu’en vue du bien, le beau étant lui-même un bien.
Marc ALIBERT
Architecte du Patrimoine
Prix Renaissance des Arts