La Sécurité sociale n’est pas une création des communistes
Dans le JDD, Joseph Thouvenel, ancien vice-président de la CFTC, démonte une intox des communistes :
La contre-église, une apostasie portant un col clérical
Voici un extrait de la préface de Vox Day du livre de Jon Del Arroz “Churchianity: How Modern American Churches Corrupted Generations of Christians” (La contre-église : comment les églises modernes américaines ont corrompu des générations de Chrétiens), traduite par Stanislas Berton :
[…] La contre-église est la subordination systématique de la doctrine chrétienne à l’idéologie dominante de la justice sociale. C’est l’élévation des préoccupations mondaines au-dessus des préoccupations spirituelles, le remplacement de l’autorité biblique intemporelle par le récit mainstream dynamique et la transformation de l’Église d’un phare de vérité éternelle à une chambre d’écho pour la politique terrestre. Plus accablant encore, elle représente l’inversion complète de la prémisse fondamentale du christianisme : au lieu d’être dans le monde mais pas de ce monde, la contre-église insiste pour être entièrement de ce monde tout en maintenant un vernis de légitimité théologique de moins en moins convaincant.
La contre-église n’est pas juste un conflit doctrinal de plus dans la longue histoire de l’Église. C’est une apostasie portant un col clérical, une hérésie drapée de vêtements liturgiques, et un blasphème proclamé depuis dix mille chaires chaque dimanche matin. La tragédie n’est pas que des loups soient entrés dans la bergerie — Jésus-Christ lui-même nous avait avertis qu’ils viendraient. La tragédie est que les brebis bêlent maintenant fièrement en chœur alors qu’elles sont égarées par ceux qui cherchent à les détruire.
Au fond, la contre-église représente une incompréhension fondamentale de la nature de Dieu et de l’homme. Alors que le christianisme proclame la nature déchue de l’humanité et la nécessité absolue de la rédemption divine, la contre-église prêche la perfectibilité de l’homme à travers le politiquement correct. Alors que le christianisme promet le Royaume des Cieux, la contre-église privilégie la justice terrestre. Et alors que le christianisme exige la repentance des péchés, la contre-église exige la repentance pour une multitude de péchés inventés par l’homme, y compris le fait de ne pas se prosterner suffisamment devant la classe de victimes actuellement au sommet de la hiérarchie intersectionnelle.
Le mécanisme de cette perversion théologique est d’une simplicité époustouflante : prenez n’importe quel commandement biblique, dépouillez-le de son contexte sotériologique [l’étude de la doctrine du salut], et réinterprétez-le à travers le prisme de la politique de justice sociale contemporaine. « Aime ton prochain » cesse d’être une question de charité individuelle pour devenir un mandat pour des frontières ouvertes et une immigration massive. « Prends soin des pauvres » transforme la nécessité d’une aumône personnelle en un plaidoyer pour des impôts plus élevés, des guerres étrangères et des États-providence. « Accueille l’étranger » passe de l’hospitalité de base à un commandement divin de faciliter le remplacement démographique de la nation. […]
Une église rénovée dans les Yvelines
Démarrés début 2022, les travaux de l’église Saint-Nicolas, à Bazainville (Yvelines, 1 500 habitants), près de Houdan, viennent de s’achever. Une inauguration du bâtiment rénové est prévue le 6 septembre 2025.
Le maire Daniel Férédie avait pris la décision en 2021 de fermer l’édifice inscrit au titre des Monuments historiques depuis près d’un siècle (1926) :
« Le clocher risquait de tomber, la cloche (restaurée dans la Manche à Villedieu-les-Poêles) était en mauvais état. On avait des gros problèmes d’humidité, de sécurité, de salubrité tout simplement. Au lieu de faire des travaux au compte-goutte, on a décidé de tout faire d’un coup. »
Les travaux ont coûté 1,7 M€. La commune, qui a bénéficié de subventions de l’État, de la Région ou encore du Département, y a contribué à hauteur de 40 %. Les menuiseries, la chaire, l’électricité et la sono ont été entièrement revues.
L’inauguration est prévue le samedi 6 septembre à 12 h, en présence de Monseigneur Luc Crépy, évêque de Versailles. Le soir, à 20 h 45, il y aura un spectacle avec quatre musiciens de Versailles qui joueront du Bach. Le dimanche 7 septembre, une messe sera célébrée par le curé de la paroisse.
“C’est la déchristianisation qui fait l’islamisation”
Le JDD a interrogé Bruno Guillot, prêcheur salafiste devenu catholique, qui publie son itinéraire (Adieu soulayman – itinéraire d’un imam salafiste). Extraits :
[…]
“Nous vivons actuellement la fin de la période de modernité et de rationalisme ouverte par les Lumières”
Artiste, sculpteur d’icônes orthodoxes, conférencier, écrivain, podcasteur, le Canadien Jonathan Pageau, issu d’une famille protestante, est un farouche critique de l’individualisme postmoderne. Mgr Robert Barron, évêque catholique de Winona-Rochester (États-Unis) et ardent évangélisateur sur Internet, le cite régulièrement dans ses conférences. Interrogé dans le JDD, Jonathan Pageau déclare :
On constate dans tous les domaines un retour de la verticalité, c’est-à-dire l’abandon des différentes approches réductionnistes comme explications suffisantes de la réalité. On voit donc une résurgence des identités, que ce soit dans la postmodernité ou bien dans un retour vers les traditions. Je pense que nous vivons actuellement la fin de la période de modernité et de rationalisme ouverte par les Lumières en Europe dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il y a un espace spirituel qui s’ouvre et une certaine forme de « réenchantement » général. Ce réenchantement n’est pas que positif : il englobe aussi la consommation de drogues psychédéliques et d’opioïdes, les croyances païennes, mais aussi – et c’est pour le coup un motif d’espoir – le retour du christianisme.
Justement, la France connaît un relatif réveil des consciences catholiques, lequel se traduit entre autres par une hausse importante des baptêmes d’adultes ou encore par les fréquentations record des pèlerinages de Chartres et de Saint-Jacques-de-Compostelle d’année en année. Est-ce une tendance que l’on constate également outre-Atlantique ?
Dans le monde anglophone, les statistiques montrent encore un certain déclin de la pratique religieuse en général. Mais les statistiques démontrent aussi une augmentation marquée du retour à l’église chez les jeunes gens souvent éduqués et instruits. Leur pratique est aussi davantage liturgique, parfois plus traditionnelle. Ceci est un exemple du retour à la verticalité dont je parlais précédemment. Il y a un désir de participation, notamment chez les jeunes générations, en particulier les hommes. Je dirais que c’est une génération qui a reçu un certain trop-plein : libération des mœurs, accès à la pornographie, divertissement jusqu’à l’excès. Ces jeunes hommes sont tellement « engorgés » et malades qu’ils se trouvent aujourd’hui dans une quête profonde de sens.
L’attirance pour le rite traditionnel se comprend très bien : depuis la seconde moitié du XXe siècle, les églises (évangéliques, protestantes et catholique) en Amérique et en Angleterre ont fait beaucoup d’efforts pour s’adapter au monde contemporain, espérant ainsi « fidéliser » les croyants. Mais une fois que ces derniers sont partis, ce genre de compromis n’a plus d’attrait. Si les croyants reviennent aujourd’hui à la pratique, ils veulent le rite authentique et traditionnel, l’encens et l’iconographie, et non un médiocre concert à la guitare. […]
Elisabeth Borne devrait demander la restitution du Panthéon à l’Eglise
Plutôt que de débiter des âneries, le ministre de l’Education nationale devrait demander à la République de rendre le Panthéon à l’Eglise.
Sept femmes sont honorées au Panthéon. Pour encourager les jeunes filles à suivre leur exemple, le ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, propose de dégenrer l’inscription sur le fronton du monument : “Aux grands hommes et femmes, la patrie reconnaissante” ?
Ayant l’art de créer des polémiques pour distraire les Français des vrais sujets politiques, le ministre de l’Education se ridiculise en ignorant que le mot français « Homme » est une évolution du latin hominem, accusatif de homo (« être humain »), et fait référence à l’espèce Homo sapiens dans son ensemble (le nominatif homo a donné en français le pronom indéfini « on »).
Construite au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu’église dédiée à sainte Geneviève, destinée à abriter les reliques de la sainte, elle est transformée au début de la Révolution française en monument funéraire en l’honneur des grands personnages de l’histoire contemporaine, en premier lieu pour accueillir la dépouille du comte de Mirabeau, mort en 1791 (mais qui en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de découvertes compromettantes).
A quand la restitution de ce bien volé ?
Profanations dans les églises des Landes
Communiqué de Mgr Souchu :
Depuis le printemps dernier, dans plusieurs églises du diocèse, nous avons constaté que :
- Des tabernacles ont été forcés ;
- Des ciboires ont été volés;
- Et que des hosties consacrées ont été dispersées ou ont disparu.
À ce jour, une vingtaine d’églises ont été profanées, d’abord sur le Pays Dacquois, puis en Chalosse, et maintenant un peu partout dans le diocèse.
Le 10 juin dernier, je relayais aux curés les recommandations de la Gendarmerie d’enlever le ciboire et de laisser le tabernacle ouvert. J’ajoutais que la réserve eucharistique devait être mise dans un endroit sécurisé, comme la sacristie par exemple.
Ces recommandations n’ayant pas toujours été observées partout, je renvoyais aux curés le même message le 20 août dernier.
À chaque fois que nous avons connaissance d’une profanation, nous insistons d’une part pour que le curé porte plainte à la Gendarmerie afin qu’une enquête soit menée, et d’autre part pour qu’un rite pénitentiel, et notamment une messe de réparation, soit célébrée dans l’église (cf. canon 1211).
En effet, nous ne connaissons pas les raisons exactes qui amènent des personnes à forcer le tabernacle d’une église, à voler le ciboire et/ou les hosties consacrées. Le parquet de Dax vient d’ailleurs d’être saisi pour cette enquête.
Gardons toujours en tête que la réserve eucharistique, destinée au début pour la communion aux malades, puis pour la prière d’adoration, est ce que nous avons de plus cher, d’autant que nous ne savons malheureusement pas ce que deviennent les hosties consacrées.
Prions pour ces personnes qui profanent ce que nous avons de plus sacré.
Restons vigilants, en respectant les consignes données par le diocèse et la Gendarmerie.
Et surtout, participons à l’eucharistie dominicale, source et sommet de la vie chrétienne, suivant l’enseignement du Concile Vatican II.
Nicolas Souchu
Évêque d’Aire et Dax
Dax, le 29 août 2025
La chrétienté en images – Terres de Mission
Eglise universelle : Hauts lieux de chrétienté
Gilles Bexon est l’illustrateur d’un très bel album : “Hauts lieux de chrétienté – De la Terre sainte aux confins de l’Occident”. Il nous présente ce travail préfacé par le cardinal Bustillo, évêque d’Ajaccio, qui reprend 75 présentations de lieux de chrétienté, rédigées par Defendente Génolini, et originellement parues dans l’hebdomadaire France catholique.
Eglise en France : Faillite ou renouveau ?
Rédacteur en chef de “Liberté politique”, revue d’idées chrétienne, Olivier Frèrejacques nous en présente le numéro 104 consacré à la situation de l’Eglise de France. Une enquête exclusive analyse la situation de crise du denier.
Eglise en Marche : Ils sont entrés dans l’Eglise…
Philippe Pellissier a recueilli les témoignages, écrits ou oraux, de 41 personnes qui ont rejoint l’Eglise ou ont renoué avec elle par le biais de la liturgie traditionnelle. Il nous présente ces témoignages, toujours émouvants, parfois bouleversants, jamais anodins rassemblés sous le titre : “Ils sont entrés dans l’Eglise… Par la voie de la liturgie latine”.
Léon XIV et les jeunes: premier rendez-vous réussi
Aymeric Pourbaix reçoit :
𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬𝐭𝐨𝐩𝐡𝐞 𝐃𝐈𝐂𝐊𝐄̀𝐒, spécialiste de l’histoire de la papauté
𝐉𝐞𝐚𝐧-𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐒𝐀𝐋𝐀𝐌𝐈𝐓𝐎, professeur à La Sorbonne, spécialiste de saint Augustin
𝐉𝐞𝐡𝐚𝐧𝐧𝐞, étudiante
La messe, trésor de la foi
Le 17 septembre, Claves, le site de formation de la Fraternité Saint-Pierre, commencera à publier chaque semaine une vidéo qui viendra expliquer en détails les différents éléments de la messe.
Il s’agit d’un travail de longue haleine, s’étalant sur plus d’un an afin de découvrir ou redécouvrir les richesses de la messe traditionnelle, trésor de l’Eglise.
Que vous découvriez cette liturgie depuis peu, ou que vous soyez des habitués de toujours, nous espérons que cette formation vous permettra de mieux comprendre le sens de ces gestes, des rites, des prières, de mieux saisir l’insaisissable mystère de la messe ; et comme nous croyons que la liturgie est en elle même le meilleur des catéchismes, nous avons décidé de ne pas nous lancer dans de grandes explications théologiques abstraites, mais de regarder, avec vous, la messe, les gestes du prêtre, les ornements, les cérémonies, tout en les expliquant : la liturgie elle-même nous enseigne ce qu’elle est, un vrai culte rendu à Dieu, l’offrande d’un sacrifice agréable, dans lequel Dieu se rend présent et se donne à nous pour nous sanctifier.
Au long des 23 vidéos de la série, publiées chaque semaine à partir du mercredi 17 septembre, vous suivrez pas à pas le prêtre célébrant les saints mystères, pour découvrir et comprendre la profondeur de chacun des gestes et paroles qui forment depuis des siècles l’écrin sublime du joyau de la messe.
Après deux épisodes consacrés à la découverte du lieu, des objets et des ornements sacrés, un épisode présentant de manière particulièrement innovante l’histoire du développement des rites et un épisode pédagogique à la découverte du missel et de son utilisation, vous entrerez de plein pied dans le déroulement immuable et solennel de la sainte liturgie, présentée selon les rites de la messe chantée, avec explication des particularités de la messe basse et de la messe solennelle.
Douzième dimanche après la Pentecôte : le bon Samaritain
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
C’est l’Évangile du bon Samaritain qui donne aujourd’hui son nom au douzième dimanche après la Pentecôte.
L‘Introït débute par le beau verset du psaume 69 : O Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir ! Dans sa dixième Conférence, Cassien montre comment ce cri de l’âme convient à tous les états et répond à tous les sentiments. Durand de Mende en fait application dans la circonstance présente à Job, parce que les lectures de l’Office de la nuit tirées du Livre où sont racontées ses épreuves se rencontrent quelquefois, quoique rarement, avec ce Dimanche. Rupert y voit de préférence les accents du sourd-muet, dont la guérison mystérieuse faisait, il y a huit jours, l’objet de nos méditations. « Le genre humain dans la personne de nos premiers parents, dit-il, était devenu sourd pour écouter les commandements du Créateur, et muet pour chanter ses louanges ; le premier mouvement de sa langue déliée par le Seigneur est pour invoquer Dieu. » C’est aussi chaque matin le premier élan de l’Église, comme sa première parole à chacune des Heures du jour et de la nuit. Dom Guéranger L’Année Liturgique
► Introït : Deus in adjutórium
Dans l’Introït de ce douzième dimanche après la Pentecôte c’est le psaume 69, supplication adressée au Seigneur pour obtenir son secours au milieu des dangers et des épreuves de cette vie. Le premier verset est très connu, car il est chanté au début de toutes les heures de l’Office divin sans exception, appel plein de confiance en Dieu qui est prêt à nous accorder ses grâces, mais qui veut qu’on les lui demande :
Deus, in adjutórium meum inténde : Dómine, ad adjuvándum me festína : confundántur et revereántur inimíci mei, qui quærunt ánimam meam.
À ce premier verset du psaume, le texte de l’Introït ajoute le deuxième verset.
Avertántur retrórsum et erubéscant : qui cógitant mihi mala…
Qu’ils soient couverts de honte et de confusion les ennemis qui en veulent à ma vie.
La mélodie de cet Introït est assez originale. Elle se lance d’abord dans l’aigu en une affirmation pleine d’assurance. Si le texte est très suppliant la mélodie exprime une confiance absolue. Puis elle devient plus calme et statique, tournant toujours autour des mêmes notes pour s’achever par une cadence au grave très paisible. Le verset suivant qui est psalmodié à la suite redit à peu près la même chose :
Avertantur retrorsum et erubescant, qui volunt mihi mala.
Qu’ils s’en retournent en rougissant ceux qui me veulent du mal.
► Graduel : Benedícam Dóminum
Comme celui de l’Introït, le texte du Graduel du douzième dimanche après la Pentecôte est le début d’un psaume. Il s’agit ici du psaume 33, psaume de louange et d’action de grâces pour la délivrance d’un grand danger, qui est souvent utilisé dans la liturgie. Nous l’avons rencontré récemment au Graduel du septième dimanche et à la Communion du huitième et nous le retrouverons à l’Offertoire du quatorzième. Ses deux premiers versets sont entièrement consacrés à la louange.
Benedícam Dóminum in omni témpore : semper laus eius in ore meo.
Je bénirai le Seigneur en tous temps, sa louange sera toujours dans ma bouche.V/. In Dómino laudábitur ánima mea : áudiant mansuéti, et læténtur.
Mon âme sera glorifiée dans le Seigneur ; que les doux entendent et qu’ils se réjouissent.
» Semper laus ejus in ore meo – Que sa louange soit toujours dans ma bouche. » Cela doit être la devise de tous les chanteurs et plus spécialement des grégorianistes, mais ce sont seulement les doux, ceux qui n’ont au cœur aucun sentiment d’orgueil ou de violence qui sont invités à se réjouir de tous les bienfaits que le Seigneur nous accorde.
C’est pour cela que la mélodie, si elle est très développée comme celles des Graduels avec de grandes vocalises, reste dans l’ensemble assez modérée et paisible, avec seulement une belle envolée dans l’aigu sur in omni tempore et un crescendo enthousiaste sur le mot meo à la fin de la première partie. La deuxième partie, contrairement à la plupart des Graduels est encore plus calme et retenue. C’est vraiment une joie intérieure avec, sur le mot mansueti (les doux), une longue vocalise contemplative tournant sur elle-même.
► Alléluia : Dómine, Deus salútis meæ
Comme celui du neuvième dimanche, l’Alléluia du douzième dimanche après la Pentecôte fait exception dans la série des Alléluias de ce temps liturgique, qui sont généralement des exclamations enthousiastes et triomphales. Nous retrouvons ici un texte de supplication, et comme à l’Introït et au Graduel de cette messe, et comme pour la plupart des Alléluias de ce temps, c’est encore le début d’un psaume, cette fois le psaume 87. Ce psaume est la prière d’un malheureux abandonné de tous, et c’est un des rares de tout le psautier à n’être qu’une longue plainte, sans aucune parole de confiance ou d’espérance. On le chante à la semaine sainte, où il est évidemment mis dans la bouche du Christ souffrant, mais ici on ne trouve que le premier verset :
Dómine, Deus salútis meæ, in die clamávi et nocte coram te
Seigneur, Dieu de mon salut, jour et nuit j’ai crié en Votre présence.
Ce texte peut très bien être détaché de son contexte scripturaire et être interprété seulement comme l’affirmation de notre prière incessante mais aussi confiante. La mélodie nous y invite.
Elle est pleine de ferveur mystique, mais aussi d’abandon calme et paisible, en une grande ligne souple et très liée. C’est note pour note la même que celle de l’Alléluia Cognoverunt du deuxième dimanche après Pâques, le dimanche du Bon Pasteur : » Ils reconnurent le Seigneur Jésus à la fraction du pain « . Nous y exprimions notre reconnaissance au Seigneur pour la grâce de Le connaître intimement ; nous retrouvons cette même ferveur pour Le supplier jour et nuit.
► Offertoire : Precátus est
L‘Offertoire du douzième dimanche après la Pentecôte présente un caractère exceptionnel, ne serait-ce que par sa longueur et par son intensité dramatique. Le texte n’est pas tiré d’un psaume, mais du livre de l’Exode.
Il y a ainsi dans ce temps après la Pentecôte six grands Offertoires tirés de divers livres de l’Ancien Testament. Nous en avons entendu un au septième dimanche, emprunté au livre de Daniel, et nous en retrouverons aux dix-septième, dix-huitième, vingt et unième et vingt-deuxième dimanches. Mais celui-ci est le plus long, dépassant même par ses dimensions le grand Jubilate du deuxième dimanche après l’Épiphanie. Il a la forme d’un triptyque, dont la partie centrale est la prière de Moïse pour son peuple qui s’était éloigné de Dieu pour adorer le veau d’or et que le Seigneur voulait exterminer. Cette prière est encadrée de deux courts récits, un récit d’introduction et un récit de conclusion.
Precátus est Moyses in conspéctu Dómini, Dei sui, et dixit : Quare, Dómine, irascéris in pópulo tuo ? Parce iræ ánimæ tuæ : meménto Abraham, Isaac et Iacob, quibus iurásti dare terram fluéntem lac et mel. Et placátus factus est Dóminus de malignitáte, quam dixit fácere pópulo suo..
Moïse pria en présence du Seigneur son Dieu en disant : Pourquoi, Seigneur, vous irriter contre votre peuple ? Apaisez la colère de votre âme, souvenez-vous d’Abraham, d’Isaac et Jacob, à qui vous avez juré de donner la terre où coulent le lait et le miel. Et le Seigneur apaisé renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple.
On remarquera que la première phrase, le récit introductif, est répétée deux fois, comme dans le grand Jubilate, mais cette fois avec la même mélodie ; seule la cadence finale est un peu différente. La mélodie de ce récit est calme et bien affirmée avec de souples ondulations. La prière de Moïse, ensuite, comporte trois phrases. On sent tout de suite plus de mouvement et de tension. La première est presque angoissée, la deuxième très suppliante. Enfin la troisième phrase Memento, Abraham… s’élève brusquement à l’aigu avec véhémence. On retrouve le calme pour la conclusion, le Seigneur a renoncé au châtiment, c’est l’apaisement et la détente.
► Communion : De fructu
Nous retrouvons dans l’antienne de Communion du douzième dimanche après la Pentecôte la même idée que dans la Communion du dimanche précédent : en ce plein été, période de moissons, offrir au Seigneur les récoltes et Le remercier pour les fruits de la terre qu’Il nous donne en profusion. Le texte d’aujourd’hui est tiré du psaume 103, grand cantique de louange et de reconnaissance pour toutes les splendeurs de la création, qui sont énumérées avec une poésie admirable. La liturgie a choisi ici les versets qui se rapportent à la matière des sacrements, le pain, le vin et l’huile :
De fructu óperum tuórum, Dómine, satiábitur terra : ut edúcas panem de terra, et vinum lætíficet cor hóminis : ut exhílaret fáciem in oleo, et panis cor hóminis confírmet.
Seigneur, la terre est comblée du fruit de vos œuvres. Ainsi, vous tirez le pain du sein de la terre et le vin réjouit le cœur de l’homme ; l’huile met la joie sur son visage et le pain réconforte le cœur de l’homme.
Le sens eucharistique de ces paroles est évident au moment de la communion : le pain qui donne la force et le vin qui donne la joie sont chantés avec une mélodie très simple et légère, exprimant le bonheur confiant des petits enfants à qui leur bon père donne tout ce qu’il leur faut.
Saint Augustin : un génie du christianisme
C’est la rentrée pour Les Belles figures de l’Histoire sur CNews.
Aymeric Pourbaix reçoit Père Jean-François Thomas, jésuite, auteur de « La France en son âme » (Éditions Romana) :
“Une preuve irréfutable”. Sic
Euronews reprend une information de La Vie, selon laquelle un document médiéval récemment découvert apporte une preuve que le linceul de Turin est un faux.
Fichtre ! Et quel est ce “document” ?
C’est l’avis de Nicolas Oresme, évêque de Lisieux, qui doute de l’authenticité :
“Je n’ai pas besoin de croire ceux qui prétendent que quelqu’un a fait tel miracle pour moi, car beaucoup d’ecclésiastiques trompent ainsi les autres, afin d’obtenir des offrandes pour leurs églises”.
On peut comprend la méfiance de Nicolas Oresme à l’époque… mais ce n’est en rien une preuve. Nicolas Oresme n’a jamais vu et su que le suaire de Turin n’était pas une image, mais le négatif d’une image. Ce qui change tout. Au Moyen-Age, la notion de négatif n’existait pas. Cette notion est apparue avec la photographie. Aucun faussaire de l’époque n’était en mesure de créer un négatif.
De plus, le négatif représente un homme avec des clous au niveau des poignets, ce qui correspond à la réalité historique. Alors que, au Moyen-Age, le Christ était représenté avec des clous dans les paumes.
Pour les journalistes, ce document “apporte la preuve irréfutable et la plus ancienne que le suaire de Turin – longtemps considéré comme le drap mortuaire de Jésus-Christ – est une “fraude ecclésiastique”.”
Les lecteurs pourront se reporter aux études récentes de Jean-Christian Petitfils, auteur de Le Saint Suaire de Turin (Taillandier) (voir ici), de Liberato De Caro, ou au débat contradictoire sur le Linceul de Turin organisé le 16 décembre 2024 avec Olivier Bonnassies et Tristan Casabianca face à Noé Gouttés et Benjamin Driquez.
La Croix gommée a encore frappé
Et c’est assez ignoble :
Le corps des 2 enfants tués est encore chaud, mais voici le traitement d’un journal catholique d’un attentat anti-catholique. C’est une injure que ce journal s’appelle la Croix, celle sur laquelle a souffert le Christ. pic.twitter.com/KsCCo7pJW4
— Baudouin Wisselmann (@Baudouin_wissel) August 29, 2025
Y a-t-il un enfer ?
C’était le titre de la première édition du livre de Don Joseph Tomaselli, prêtre salésien très connu en Italie(1902-1989). Exorciste, il savait de quoi il parlait quand il abordait ce sujet !
Il n’y a pas d’enfer : c’est ce que voudrait croire une humanité désireuse d’agir à sa guise, sans foi ni loi. Ou s’il l’enfer existe, « vous n’êtes pas obligés de croire qu’il y a quelqu’un dedans !’’. Nos pères y croyaient plus facilement parce qu’ils n’avaient pas été intoxiqués par ce rationalisme et matérialisme ambiant que nous respirons sans cesse et partout. La laïcité obligatoire a miné la foi de nos contemporains, même des chrétiens. Le dogme de l’enfer est tombé dans le mépris, l’indifférence, sinon le ridicule…
Cette nouvelle édition répond catégoriquement : Il y a un Enfer ! En fait son titre. Un titre qui claque comme un avertissement, une menace. Et qui pourtant ouvre les flots de la miséricorde.
Don Tomasseli ne se contente pas de nous présenter un enseignement sur l’enfer, il nous en prouve l’existence à partir d’histoires vraies comme de témoignages de saints, et enfin d’explications théologiques. Sa mission était de chasser Satan et les autres esprits mauvais qui tourmentent les âmes. Il sait de quoi il parle. Il connaît Satan et ses ruses : “La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas.”
Ses histoires sont glaçantes et vraies ! Les témoignages bouleversants d’humilité, de miséricorde divine. Il faut croire à l’enfer, car c’est un dogme de notre foi, mais ce livre nous donne les moyens de ne pas y aller. Mises en garde, remèdes et recours, prières etc…
Un petit livre à diffuser autour de soi, à faire lire aux jeunes plus vulnérables.
Plus d’informations et commandes sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/anges-et-demons/29146-il-y-a-un-enfer.html?ref=043193205
Il y a un enfer, Don Joseph Tomaselli, Edition Téqui, 120 pages, 10.80 €
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
La communauté traditionnelle de Valence en difficulté
Jean-Pierre Maugendre reçoit un fidèle de la communauté traditionnelle de Valence pour nous parler des difficultés que celle-ci rencontre :
Les relations Eglise-Etat
Chers amis,
Je suis heureux de vous annoncer la parution de mon dernier ouvrage, paru aux Presses universitaires Rhin & Danube: “Etudes sur les relations Eglise-Etat”. J’y reviendrai sans doute dans les prochains jours, mais voici déjà ce qu’en dit l’éditeur:
Bien que l’Occident s’éloigne de la foi chrétienne, le « problème théologico-politique » – c’est-à-dire la difficile question des relations entre Dieu et César – continue à jouer un rôle déterminant dans la vie de nos nations. En s’appuyant à la fois sur la théologie, la philosophie politique et l’histoire des idées, les études réunies ici envisagent des continuités et des discontinuités inattendues entre la chrétienté médiévale et le monde moderne – notamment autour de la question, âprement débattue depuis le concile Vatican II, de la liberté religieuse. Au-delà des controverses doctrinales, l’auteur invite à la prudence et au refus des fausses évidences en montrant que certains auteurs « réactionnaires » ont pu se trouver à la source de textes ou de pratiques « libérales » – ou inversement. Il invite surtout à se réjouir que le débat entre Dieu et César perdure, deux mille ans après l’Évangile, car c’est ce débat qui protège nos libertés.
Guillaume de Thieulloy
Budget 2026 : la recette du Baron Louis
De Christian Baeckeroot, ancien député, pour le Salon beige:
J’aurais pu invoquer Antoine Pinay, Président du Conseil des Ministres et Ministre des Finances de la IVe République. Il incarne un responsable politique qui a la confiance des épargnants et des milieux économiques . Le Général De Gaulle y fit appel à Antoine Pinay et le nomma ministre des Finances, ce qui assura le succès d’un grand emprunt national.
Il est important de souligner que la France sous la IVe République possédait une monnaie indépendante, ce qui lui permit de passer au « nouveau franc » dès les débuts de la Ve. Il en va autrement aujourd’hui avec notre dépendance à une monnaie européenne, l’Euro. C’est pourquoi je suggère à François Bayrou de s’inspirer du Baron Louis, ministre du XIXe siècle (Restauration et Monarchie de Juillet) : « Faites-moi de bonnes politiques , je vous ferai de bonnes finances. »
Pour cela, il faut rendre confiance aux Français : pas de nouveaux sacrifices pour Nicolas mais suppression dès le 1er janvier 2026 des dépenses inutiles, en commençant par exemple par l’arrêt de toute subvention aux associations qui facilitent l’accueil des clandestins, les recours juridiques pour contester les expulsions et le financement des « comités Théodules » qui pourrissent la vie de Nicolas, etc., etc. et sortir des « accords » européens sur l’énergie qui se font au détriment de Nicolas pour le plus grand profit de l’industrie allemande…
La recherche de l’équilibre budgétaire doit être : pas de nouvelles recettes prises dans la poche de Nicolas mais suppression des dépenses inutiles et d’abord des dépenses nuisibles.
Conservation d’embryons humains cryogénisés : de nouvelles limbes ?
D’Elisabeth de Castex sur le site de la Fondapol :
Avec le perfectionnement des technologies de fécondation in vitro, de plus en plus d’embryons sont conservés, vitrifiés, en dehors du corps de la femme, dans l’attente d’une implantation. Si celle-ci n’est pas réalisée, les embryons vitrifiés peuvent être destinés soit à une famille d’accueil, soit à la recherche. Réfléchissant à ce nouvel état que constitue la vitrification pour les embryons, certains vont jusqu’à évoquer “de nouvelles limbes“(1). Les limbes représentent, pour les théologiens catholiques, un espace entre la vie et la mort. Dans une perspective non religieuse, il s’agirait d’un espace marqué par ‘l’entre deux”, par l’incertitude et l’indécision.
La cryogénisation s’effectue à moins 196 degrés et en 2 secondes, entre le 2ème et le 6ème jour après la fécondation. Les estimations du nombre d’embryons congelés conservés par pays et à travers le monde sont délicates, les chiffres correspondants étant peu disponibles. En France, plus de 300 000 embryons congelés étaient conservés en 2022, selon l’Agence de la biomédecine (2). Les embryons peuvent être conservés jusqu’à 5 ans (10 ans après autorisation). S’appuyant sur un article publié début 2025 dans la revue MIT Review (1), il est possible, pour d’autres pays, d’avancer les chiffres suivants :
- Aux Etats-Unis : entre 1 et 10 millions. “No one knows for sure how many embryos are frozen in storage tanks, but the figure is thought to be somewhere between 1 million and 10 million in the US alone. Some of these embryos have been in storage for years or decades. In some cases, the intended parents have deliberately chosen this, opting to pay hundreds of dollars per year in fees” (1).
- En Italie, ils seraient près de 900 000 (1), en raison de l’interdiction de les détruire.
Si, en France, les dispositions inscrites dans les lois de bioéthique encadrent les pratiques, limitent les incertitudes et l’indécision, l’ampleur de ces premiers chiffres connus dans d’autres pays semble justifier que l’on se penche davantage sur la question du destin des embryons congelés, de leur statut moral et de leur statut juridique, “des limites de la recherche, de la responsabilité de leur conservation par des organismes publics et privés (à but lucratif ou non lucratif), et de l’organisation de leur affectation” (3).
La réponse ministérielle à l’ONU n’est pas très convaincante!
Communiqué de la Fondation Lejeune à propos de la réponse de la France au Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU:
Le 27 août 2025, la ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Mme Parmentier-Lecocq, a répondu à l’interpellation des Nations-Unis sur le projet de légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en France. Le 23 juin dernier, l’ONU, à travers son Comité des droits des personnes handicapées, avait exprimé sa crainte d’une “violation du devoir de respecter, protéger et garantir le droit à la vie des personnes handicapées“.
Cette réponse de la ministre s’inscrit dans une procédure de suivi du Comité, extrêmement rare, traduisant l’importance de la préoccupation des experts des droits des personnes handicapées, et venant renforcer le signal d’alerte lancé par de nombreux collectifs et associations de personnes porteuses de handicap, de juristes et de soignants sur les dangers du texte en cours de débat et sur les dérives inévitables.
Cette interpellation onusienne exprime également, dans le langage diplomatique, une protestation contre une intervention de la ministre des personnes handicapées au printemps. Le 13 mai dernier, la vidéo de Mme Parmentier-Lecocq, publiée sur son compte X, invoquant ladite Convention pour justifier l’euthanasie des personnes porteuses de handicap, relevait d’une manipulation. Une fake news, dénoncée par la Fondation Jérôme Lejeune au moment des faits, et que le Comité ne laisse pas non plus passer, demandant expressément au gouvernement français de ne pas instrumentaliser la Convention relative aux droits des personnes handicapées pour justifier l’euthanasie.
Pas de surprise, ni de nouveauté dans les réponses apportées par la ministre française, qui se contentera pour cette demande de rappeler le choix du gouvernement français de ne pas utiliser les termes “euthanasie” et “suicide assisté“, insistant sur sa préférence pour le terme “aide à mourir“, sémantique arbitraire qui ne saurait convaincre le Comité.
La Fondation Jérôme Lejeune se félicite d’avoir contribué à attirer l’attention du Comité des droits des personnes handicapées sur les dangers de cette proposition de loi. Elle salue l’interpellation du Comité qui vient réaffirmer l’importance de protéger les personnes porteuses de handicap contre ce texte, à l’aube de son examen au Sénat. La Fondation s’en remet à présent à la sagesse des sénateurs, devant lesquels elle sera auditionnée le 4 septembre.
5000 classes fermées à la rentrée scolaire
Michel Valadier, directeur de la Fondation pour l’école, nous informe que 5000 classes de l’école publique n’ouvriront pas leurs portes le 1er septembre.
Entre la baisse démographique et la fuite vers le privé, l’école publique perd 92 000 élèves… Une baisse progressive des effectifs qui aurait pu entraîner une optimisation des coûts et une saine remise en question. Il n’en est rien : la liste des reproches ne cesse de s’allonger.
- Insécurité (52% des professeurs se sentent en insécurité et 5% des enfants se déclarent harcelés)
- Baisse alarmante du niveau (en dernière position de l’UE en mathématiques par exemple)
- Crise des vocations (25,6% des postes non pourvus en mathématiques en 2025)
- Mauvaise gestion financière, alors même que le budget de l’Education nationale est le premier poste de dépenses de l’Etat et que les dépenses intérieures d’éducation assumées par l’administration publique représentent 155,2 milliards d’euros.
A contrario, l’ouverture de 400 classes dans les écoles libres dites hors contrat est le signe d’une dynamique de fond. Malgré le contexte économique et social et l’absence de financement public, 78 nouvelles écoles ont vu le jour, portant à 2 614 le nombre total d’établissements indépendants. Scolarisant 140 000 élèves, ils font économiser 1,27 milliard d’euros à l’Etat et déploient des pédagogies variées : méthodes explicites, pédagogies actives, retour à la nature…
Au-delà de ces différences, les clés du succès restent les mêmes :
- Les modalités d’accueil : petits effectifs, suivi individuel bienveillant mais exigeant, et lien avec les familles. Implantées partout sur le territoire, elles touchent toutes les catégories sociales et couvrent à la fois les petites communes (27,9% des créations de cette année), les grandes villes (20,9%) les villes moyennes (16,2%) et les métropoles (18,6%).
- Le suivi de tous les élèves : ces écoles permettent ainsi l’épanouissement scolaire tant des bons élèves que des élèves à besoins (39% des établissements ouverts en 2025 accueillent des enfants en difficulté). Acteurs complémentaires de l’école en France, elles font pourtant l’objet de nombreuses discriminations : inspections abusives, embûches administratives, refus des aides pour les enfants porteurs de handicap…
Une loi pour interdire le charcutage des mineurs aux Etats-Unis?
La députée Marjorie Taylor Greene (représentante républicaine de l’Etat de Géorgie) vient de déposer une proposition de loi qu’elle propose d’appeler “Protect Children’s Innocence Act of 2025” et qui bannirait toute mutilation chirurgicale ou hormonale pour les mineurs sous prétexte de leur “faire changer de sexe”.
Pierre Téqui Éditeur reprend Chrétiens dans la Cité
Communiqué des éditions Téqui :
Les Éditions Téqui reprennent la lettre d’information Chrétiens dans la Cité et la couplent avec leur propre publication Discours du Pape et Chronique romaine.
Éditée sans interruption depuis octobre 1996 par Denis Sureau, la lettre Chrétiens dans la Cité propose des informations brèves sur les initiatives prises par les chrétiens de diverses origines et sensibilités dans la vie sociale, économique et politique : famille, école, entreprise, institutions… Elle est devenue au fil des ans un outil de référence par de nombreux responsables d’associations, personnalités religieuses, élus politiques, cadres et dirigeants.
Depuis 1957, les Discours du Pape offrent à la fois les principaux textes et déclarations des papes, notamment les discours des audiences du mercredi et ceux des Angélus du dimanche, ainsi que des chroniques et des textes d’autres instances du Vatican.
Le couplage de ces deux publications à partir du numéro du 28 août 2025 permettra de couvrir la doctrine et l’action catholique, dans la vie personnelle (spirituelle et morale) comme dans la vie sociale. Dans un format maniable et synthétique (16 pages A5 tous les quinze jours), Discours du pape et vie des chrétiens dans la Cité offrira à ses lecteurs un accès rapide à l’actualité de notre Église. La nouvelle publication est disponible en format papier ou en pdf. Une nouvelle équipe éditoriale assurera la rédaction, avec des contributions ponctuelles de Denis Sureau.
Pour recevoir tous les 15 jours Discours du Pape et vie des Chrétiens dans la Cité par la poste ou par courriel : https://www.librairietequi.com/abonnements.html
Le premier numéro est accessible en ligne. Voici l’éditorial de Denis Sureau :
Génération Léon
Lorsque j’ai lancé Chrétiens dans la Cité, il y a 29 ans, je présentais, dans le premier numéro, la préparation des Journées mondiales de la jeunesse qui allaient réunir un million de jeunes à Paris en août 1997. Les commentateurs constatèrent alors le développement d’une génération Jean-Paul II animée par le projet d’une nouvelle évangélisation. Dans cette perspective, Chrétiens dans la Cité se voulait être un outil de communication au service de toutes les initiatives prises par les chrétiens dans la vie sociale, économique et politique : famille, école, entreprise, institutions… Lettre d’information inspirée par la doctrine sociale de l’Église, elle accompagna les nombreux combats pour la vie et la famille, suscitant des rapprochements entre des acteurs qui auparavant ne se connaissaient guère.
Il y eut ensuite une génération Benoît XVI, marquée par la profondeur spirituelle de Joseph Ratzinger. Nombre de jeunes se souviennent avec émotion des JMJ de Madrid, avec cette veillée pendant laquelle près de deux millions de jeunes adorèrent le Saint Sacrement en silence en présence du pape théologien allemand. Il y eut ensuite une génération François, sensible au péril écologique dénoncé dans l’encyclique Laudato Si’.
Et voici maintenant qu’émerge une génération Léon XIV. Venus à Rome à l’occasion de l’année jubilaire, un million de jeunes ont fait la connaissance de ce pape venu d’Amérique. Lui aussi leur a dit : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde !… Restons unis à Lui, au Christ, restons dans son amitié, toujours, en la cultivant par la prière, l’adoration, la communion eucharistique, la confession fréquente, la charité généreuse. » Telles sont bien les armes du chrétien. Lui aussi a rappelé que dans un monde ensanglanté par la guerre (il y aurait actuellement plus de soixante conflits armés sur la planète), la paix devrait être un objectif pour tous les chrétiens. Et l’on devine déjà que l’une de ses priorités pastorales sur le siège de Pierre sera de contribuer à restaurer la paix et l’unité dans l’Église après des années pour le moins tumultueuses. Nul doute que vont naître de nouveaux projets, que la nouvelle équipe de Chrétiens dans la Cité aura à cœur de vous faire connaître. Comme annoncé avant les vacances, je continuerai d’y apporter de temps à autre ma contribution.
Proposition de loi sur l’euthanasie : la fausse réponse du gouvernement au Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU
Le 12 août, j’avais publié un article soulignant que le Comité des droits des personnes handicapées, à l’ONU, avait demandé à la France, le 23 juin, des informations sur les mesures adoptées pour garantir la conformité du projet de loi sur l’euthanasie avec la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Le comité interrogeait aussi la France sur le délit d’entrave, le délai de deux jours pour mettre un patient à mort, ou encore sur l’intox des autorités de l’État dans les médias publics et les réseaux sociaux soutenant que le Comité soutient la légalisation de l’euthanasie.
Le gouvernement a répondu le mercredi 27 août, soit plus de deux mois après la demande (la réponse de Paris est arrivée trop tard pour être examiné lors de la 33e session qui s’achève vendredi 29 août à Genève…), dans un courrier de 9 pages (à télécharger ici), dans lequel l’essentiel des arguments consiste à botter en touche. Le gouvernement concentre sa réponse sur la liberté de choix des personnes handicapées. Sur tous les autres points, le gouvernement présente le texte de loi comme une « initiative parlementaire » dont « l’examen n’est pas achevé »…
Dans La Croix, Nicolas Bauer, chargé de plaidoyer à l’European Center for Law and Justice (ECLJ), dénonce :
« C’est une manière de se défausser de ses responsabilités alors que, lors de l’examen du texte par l’Assemblée nationale, la ministre de la santé Catherine Vautrin a donné un avis défavorable à pratiquement tous les amendements destinés à mieux protéger les personnes handicapées, en particulier celles souffrant de troubles mentaux ».
Nul doute que cette interpellation remette le sujet des personnes handicapées au centre du débat lorsque les sénateurs examineront la proposition de loi à partir du 7 octobre.
Prières pour la rentrée
Le mois de septembre rime avec fin des grandes vacances et rentrée scolaire. Malheureusement cela peut rimer aussi avec anxiété ou appréhension, pour les écoliers, comme pour leurs parents, ou leurs futurs enseignants.
Pour mieux vivre ce moment, on peut prendre le temps de confier au Seigneur tous les beaux souvenirs créés pendant l’été et la nouvelle année qui débute. On peut le remercier d’avance de toutes les belles choses que l’on va vivre, les personnes que l’on va rencontrer et lui demander de la force et du courage en cas de difficultés. En famille ou seul, ce temps de prière apaise les cœurs et conduit, cartables sur le dos, écoliers, collégiens, lycéens ou étudiants, sereins vers les bancs de l’école.
Prière pour la rentrée scolaire
« Seigneur, nous te confions cette nouvelle rentrée scolaire.
Pendant cette année, nous aurons à nous réjouir de bonnes nouvelles et nous aurons à affronter des moments difficiles.
Donne-nous la force de les vivre pleinement.
Nous t’offrons d’avance ces bonheurs et malheurs.Accorde aux enseignants et aux formateurs l’enthousiasme de transmettre leur savoir et de faire grandir les jeunes.
Donne-leur la joie de retrouver leurs collègues et d’accueillir les nouveaux. Que leur diversité soit une richesse au service de l’éducation des jeunes qui leur sont confiés.Que l’équipe éducative s’ouvre toujours plus aux valeurs de l’Évangile dans le respect des différences.
Fortifie les personnels scolaires dans leur tâche quotidienne au service de tous. Que leur travail soit respecté et reconnu de tous.
Donne aux enfants et aux jeunes d’apprendre et d’acquérir les connaissances intellectuelles, professionnelles et humaines pour devenir des acteurs responsables de ce monde et le servir au mieux.
Que leurs parents puissent les accompagner avec justesse et amour.
Donne-nous d’être attentifs à chacun et de te reconnaître en tous et particulièrement dans les plus pauvres.
Puissions-nous agir ensemble pour que la réussite soit en chacun de nous.
Rappelons-nous que tu nous combles de joie.
Amen ! »
Prière des parents pour les enseignants et les enfants
« Seigneur, nous te prions pour les professeurs à qui nous confions nos enfants une grande partie de la journée.
Qu’ils soient compétents, attentifs à leurs progrès et à leurs difficultés, assidus à leur travail ; qu’ils accueillent la foi de notre famille.
Que nos enfants ne fassent pas de mauvaises rencontres, qu’ils n’entendent ni mauvaises idées ni mauvais propos, mais qu’ils rencontrent des personnes qui les stimulent et leur donnent la joie d’apprendre.
Nous te prions pour les professeurs qui ont des difficultés.
Ainsi soit-il. »
Prière du Père Ludovic Lécuru
Prière à réciter avant d’aller à l’école
« Ô Enfant-Jésus, Sagesse éternelle, tourne ton regard vers moi qui t’invoque pour te confier mon travail scolaire.
Tu es Seigneur de la science, la source du talent et de la mémoire : viens au secours de ma faiblesse, éclaire mon esprit, facilite-moi l’accès à la vérité et au savoir, sois mon soutien dans les moments difficiles.
Donne-moi la grâce d’accomplir fidèlement mon devoir d’élève et d’en tirer les meilleurs fruits pour grandir en sagesse, pour la gloire de Dieu et le service des autres.
Ô doux Jésus, garde moi chaque jour sous ta protection et guide-moi non seulement dans la voie du savoir, mais aussi sur la route de la vie éternelle. »
Eléonore pour Hozana.org
Jérusalem gèle les comptes bancaires du Patriarcat grec orthodoxe
Lu sur Orthodoxie :
La municipalité de Jérusalem a gelé tous les comptes bancaires appartenant au Patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem en raison d’impôts fonciers impayés, laissant l’institution religieuse dans l’incapacité de payer les salaires du clergé, des enseignants et du personnel. Le gel, mis en œuvre le mercredi 6 août, découle d’un différend de longue date sur les propriétés de l’Église exemptées de taxes municipales.
Léa Salamé au 20h de France 2 : promotion ou propagande ?
“Madame, Monsieur, bonsoir”. Voici tout le contenu de la bande annonce diffusée le 26 août, montrant Léa Salamé répétant inlassablement son introduction avant d’arriver le 1er septembre aux rênes du JT de 20 heures de France 2.
Elle succède à Anne-Sophie Lapix, évincée par la direction, et suite au refus de Caroline Roux. Un nouveau poste pour l’ancienne figure marquante de France Inter qui aura généré une attention médiatique considérable et une campagne de publicité XXL entre une de Paris Match, interview, et affichages en grand : pas de doutes, la propagande prépare sa rentrée !
Sommaire :
- Léa Salamé, la starification du JT de France 2
- NOVO19 : l’ARCOM truque la TNT avec des projets inaboutis
- BFMTV : la stratégie du bouquet RMC à tout prix !
- Pavel Durov : l’intimidation judiciaire contre Telegram
- Jean Pormanove : que fait l’ARCOM ?🎙️ Portrait piquant : Claude Askolovitch l’homme qui ne parlait que le politiquement correcte
Transmissio, la nouvelle université d’été de Renaissance catholique, Notre-Dame de Chrétienté
De Jean-Pierre Maugendre :
Dressé face au soleil et à l’étang de Chalès – à 50 kilomètres au sud d’Orléans -, que sillonnent de nombreux cygnes au port altier et majestueux, un autel se dresse au cœur de la campagne solognote, en ce 24 août. Ils sont plus de 500 participants rassemblés pour la messe dominicale à l’occasion de l’ultime journée de la première session de vacances en famille organisée par la toute nouvelle association Transmissio. Ce coup d’essai fut aussi un coup de maître !
Dans la continuité spirituelle du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté et la filiation intellectuelle des Universités d’été de Renaissance catholique cet événement a réuni un public très familial (180 adultes, 300 enfants, 50 bénévoles) autour du triptyque : loisirs, transmission, chrétienté et du thème général de La royauté sociale du Christ grâce à deux conférences et une table ronde quotidiennes avec l’abbé de Massia, le chanoine Denis, Thibaud Collin, Jean-Pierre Maugendre, François-Xavier Clément, Ludovine de La Rochère, Grégor Puppinck, Philippe Darantière, le docteur Geneviève Bourgeois, Pierre Jenny, etc.
Les enfants, regroupés par tranches d’âge, bénéficiaient, quant à eux, d’un programme intellectuel, spirituel et ludique spécialement adapté à leur âge, des religieuses et des séminaristes les prenant en charge. Certains purent même s’initier à la voile sur le lac.
Une érection par SOS Calvaires d’une croix sur le site du domaine, à quelques dizaines de mètres du château et en bordure de l’étang, un spectacle équestre sur la vie de saint Louis, une procession aux flambeaux, une nuit d’adoration, la messe et le chapelet quotidiens constituèrent les temps forts de ces quatre journées de ressourcement en chrétienté.
Se rencontraient et se découvraient ainsi, en famille, sous un soleil généreux et dans un parc magnifique, tradis historiques de diverses obédiences, convertis, recommençants, unis dans le même désir de vivre les exigences de l’Evangile dans la fidélité à la grande tradition liturgique et doctrinale de l’Eglise et d’œuvrer à la restauration d’un ordre social chrétien. De nombreux prêtres issus des communautés traditionnelles assurèrent instructions et confessions dans une ambiance chaleureuse et estivale.
C’est en 1992 que, sous la direction de Michel De Jaeghere, se tenait dans le Berry la première Université d’été de Renaissance catholique dont le thème était : Une croix sur le nouveau monde. Il s’agissait, conformément à notre volonté d’éclairer un sujet d’actualité à la lumière de notre tradition nationale et dans la fidélité à l’enseignement de l’Eglise, de dénoncer la campagne médiatique dont était victime, alors, l’Espagne de la Reconquista et de la découverte de l’Amérique. Depuis cette date, 32 Universités d’été ont eu lieu permettant la publication de 21 volumes, regroupant les textes des conférences, véritable contre-Encyclopédie du XXIème siècle. D’autres volumes sont en cours de préparation. Il n’est pas incongru qu’au bout de trente années la formule évolue, portée par une nouvelle génération, avec un autre tempérament, une autre histoire. Nous sommes heureux de nous associer à l’aventure de Transmissio à laquelle nous devrions pouvoir apporter le fruit de quelques années d’expérience matérielle et intellectuelle (conception du programme, recherche d’intervenants, tenue de la librairie – neuf et occasion). Nous tenons à rendre hommage à ceux qui ont tenu à bout de bras pendant des années nos Universités d’été d’abord, bien sûr, Michel De Jaeghere mais aussi Michel, Etienne, Agnès, Jacques et Monique, Alain, Eric, Ombeline, Jean etc. et aujourd’hui Amaury, Madeleine-Sophie, Anne, Valérie… Dans le temporel nous travaillons pour l’éternel !
Enfin l’équilibre financier de la session Transmissio n’étant pas encore totalement atteint, tous vos dons seront les bienvenus (Transmissio) …
Nous vous donnons rendez-vous au 4èmes Assises de la Tradition : Les défis du nouveau pontificat, le samedi 4 octobre à Paris!
Jean-Pierre Maugendre
Été 2025 : deux universités d’été catholiques rassemblent plus de 600 jeunes et deux évêques autour d’Academia Christiana
Academia Christiana, institut de formation enraciné dans la tradition catholique, a organisé cet été deux universités d’été qui ont marqué la jeunesse française et européenne :
Provence – 21 au 27 juillet
Près de 150 participants à la semaine et plus de 200 le week-end ont pris part à une session à la fois spirituelle, intellectuelle et sportive. Accompagnés de nombreux prêtres, des jeunes ont pu rencontrer l’Église, dialoguer avec des confesseurs et découvrir la liturgie.
Thème de l’édition : « Le travail à la lumière de la sagesse chrétienne ».
Au programme : doctrine sociale de l’Église, rôle des femmes, éthique du travail, technique, exemple de saint Benoît, articulation entre métier et engagement civique.
Ouest – 18 au 24 août
L’Université d’été de l’Ouest a réuni plus de 350 jeunes participants. Le week-end, plus de 1 100 visiteurs ont participé au Festival du Bien commun : stands d’artisans, libraires, associations, mouvements scouts, activités pour enfants, bal de danses traditionnelles et concert de bagad breton.
Thème de l’édition : « Nous ne sommes pas seuls : les sursauts catholiques et enracinés dans l’histoire et dans le monde ».
Intervenants venus d’Asie, d’Éthiopie, d’Irlande, d’Allemagne, d’Espagne, du Mexique, du Moyen-Orient, du Kazakhstan, des États-Unis et de Hongrie.
Deux évêques étaient présents : Mgr Athanasius Schneider et Mgr Lukas Teshome Fikre Woldetensae.
Une éducation intégrale
Ces deux semaines ont permis de transmettre une formation complète :
- savoir-faire manuel (autel en pierre édifié, travail dans les vignes),
- exigence sportive,
- formation intellectuelle (conférences, ateliers de philosophie et d’histoire),
- service civique,
- vie spirituelle (messe, chapelet, complies, adoration).
Perspectives
Ces rencontres ont offert à des centaines de jeunes et de familles une bouffée d’espérance : se former, bâtir des amitiés solides et se préparer à l’engagement au service du bien commun.
La rentrée 2025 s’annonce tout aussi riche :
- Feria en Ariège (6 septembre),
- Fête lyonnaise (27 septembre),
- Chapitres dans plusieurs pèlerinages (Dex Aïe, Nosto Fe, Feiz e Breizh),
- Reprise des communautés locales Communitas Christiana à Paris, Toulouse, La Roche-sur-Yon, Brive et ailleurs.
« Il n’y a pas d’un côté l’homme politique, de l’autre le chrétien »
Voici ce que le pape Léon XIV a dit à des élus et personnalités civiles du Diocèse de Créteil, en pèlerinage à Rome :
Je suis heureux de vous accueillir dans votre démarche de foi : vous retournerez à vos engagements quotidiens fortifiés dans l’espérance, mieux affermis pour œuvrer à la construction d’un monde plus juste, plus humain, plus fraternel, qui ne peut être rien d’autre qu’un monde davantage imprégné de l’Évangile. Devant les dérives de toutes sortes que connaissent nos sociétés occidentales, nous ne pouvons pas mieux faire, en tant que chrétiens, que de nous tourner vers le Christ et demander son secours dans l’exercice de nos responsabilités.
C’est pourquoi votre démarche, plus qu’un simple enrichissement personnel, est d’une grande importance et d’une grande utilité pour les hommes et les femmes que vous servez. Et elle est d’autant plus méritoire qu’il n’est pas facile en France, pour un élu, en raison d’une laïcité parfois mal comprise, d’agir et de décider en cohérence avec sa foi dans l’exercice de responsabilités publiques.
Le salut que Jésus a obtenu par sa mort et sa résurrection englobe toutes les dimensions de la vie humaine telles que la culture, l’économie et le travail, la famille et le mariage, le respect de la dignité humaine et de la vie, la santé, en passant par la communication, l’éducation et la politique. Le christianisme ne peut se réduire à une simple dévotion privée, car il implique une manière de vivre en société empreinte d’amour de Dieu et du prochain qui, dans le Christ, n’est plus un ennemi mais un frère.
Votre région, lieu de vos engagements, est affrontée à de grandes questions de société comme la violence dans certains quartiers, l’insécurité, la précarité, les réseaux de drogue, le chômage, la disparition de la convivialité… Pour y faire face, le responsable chrétien est fort de la vertu de Charité qui l’habite depuis son baptême. Celle-ci est un don de Dieu, une « force capable de susciter de nouvelles voies pour affronter les problèmes du monde d’aujourd’hui et pour renouveler profondément de l’intérieur les structures, les organisations sociales, les normes juridiques. Dans cette perspective, la charité devient charité sociale et politique : elle nous fait aimer le bien commun et conduit à chercher efficacement le bien de tous » (Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, n. 207). Voilà pourquoi le responsable chrétien est mieux préparé pour affronter les défis du monde présent, dans la mesure, bien sûr, où il vit et témoigne de sa foi agissante en lui, de sa relation personnelle au Christ qui l’éclaire et lui donne cette force. Jésus l’a affirmé avec vigueur : « En dehors de moi vous ne pourrez rien faire ! » (Jn 15, 5) ; il ne faut donc pas s’étonner que la promotion de “valeurs”, pour évangéliques qu’elles soient, mais “vidées” du Christ qui en est l’auteur, soient impuissantes à changer le monde.
Alors, Monseigneur Blanchet me demandait des conseils à vous adresser. Le premier – et le seul – que je vous donnerai est celui de vous unir de plus en plus à Jésus, d’en vivre et d’en témoigner. Il n’y a pas de séparation dans la personnalité d’une personne publique : il n’y a pas d’un côté l’homme politique, de l’autre le chrétien. Mais il y a l’homme politique qui, sous le regard de Dieu et de sa conscience, vit chrétiennement ses engagements et ses responsabilités !
Vous êtes donc appelés à vous fortifier dans la foi, à approfondir la doctrine – en particulier la doctrine sociale – que Jésus a enseignée au monde, et à la mettre en œuvre dans l’exercice de vos charges et dans la rédaction des lois. Ses fondements sont foncièrement en accord avec la nature humaine, la loi naturelle que tous peuvent reconnaître, même les non chrétiens, même les non croyants. Il ne faut donc pas craindre de la proposer et de la défendre avec conviction : elle est une doctrine de salut qui vise le bien de tout être humain, l’édification de sociétés pacifiques, harmonieuses, prospères et réconciliées.
J’ai bien conscience que l’engagement ouvertement chrétien d’un responsable public n’est pas facile, particulièrement dans certaines sociétés occidentales où le Christ et son Église sont marginalisés, souvent ignorés, parfois ridiculisés. Je n’ignore pas non plus les pressions, les consignes de parti, les “colonisations idéologiques” – pour reprendre une heureuse expression du Pape François –, auxquelles les hommes politiques sont soumis. Il leur faut du courage : le courage de dire parfois “non, je ne peux pas !”, lorsque la vérité est en jeu. Là encore, seule l’union avec Jésus – Jésus crucifié ! – vous donnera ce courage de souffrir pour son nom. Il l’a dit à ses disciples :« Dans le monde, vous aurez à souffrir, mais gardez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33).
Chers amis, je vous remercie de votre visite et je vous assure de mes plus sincères encouragements pour la poursuite de vos activités au service de vos compatriotes. Gardez l’espérance d’un monde meilleur ; gardez la certitude qu’unis au Christ, vos efforts porteront du fruit et obtiendront leur récompense. Je vous confie, ainsi que votre pays, à la protection de Notre-Dame de l’Assomption, et je vous donne de grand cœur la Bénédiction Apostolique.