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Toulouse : un islamo-gauchiste interrompt la messe

Trouvé sur X : dimanche vers 11h, un militant islamo-gauchiste est monté sur le pupitre en pleine messe à la basilique Saint-Sernin de Toulouse, interrompant la célébration pour réciter un discours de propagande pro-palestinienne reprenant mot pour mot les éléments de langage du Hamas et des Frères musulmans.

Il était accompagné de plusieurs “soutiens” disséminés dans les rangs, qui ont filmé et photographié la scène, manifestement organisée à l’avance. Certains de ces militants étaient de confession musulmane.

Des professeurs face à l’islamisation

A Nantes, au sein du collège et lycée La Colinière, une enseignante a demandé à une collégienne d’enlever son voile car celle-ci se trouvait encore dans l’enceinte de l’établissement. La collégienne a obéi. Mais juste après, plusieurs élèves sont allés voir le professeur pour lui signifier qu’elle n’avait pas à lui faire cette remarque. Un jeune a sorti son téléphone. Filmée à son insu, l’enseignante n’a pas apprécié. Elle a porté plainte suite à la captation d’images sans son consentement. En attendant, sur le plan scolaire, l’élève qui a filmé l’enseignante sans son autorisation a été sanctionné.

A l’Université Lyon II, Fabrice Balanche, maître de conférences, a été contraint de quitter son cours mardi 1er avril après que plusieurs personnes l’ont pris à partie dans l’amphithéâtre, l’accusant de racisme. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon. Fabrice Balanche est ciblé parce qu’il s’était opposé à une soirée de rupture du jeûne du ramadan sur le campus. Il affirme être « dans le collimateur d’un groupe plus islamiste que gauchiste depuis plusieurs semaines ». Des étudiants propalestiniens qui « prospèrent dans l’université depuis le 7 octobre 2023 », jour de l’attaque du Hamas contre Israël. Il estime avoir été aussi ciblé en raison de son intervention géopolitique sur les « attentats-suicides dans l’islam » dans le cadre d’une réunion universitaire en mars. « J’ai été accusé d’islamophobie ».

Et de son côté, le journal islamo-gauchiste Mediapart a mis une cible sur une enseignante du Finistère :

 

«Il n’y a aucun besoin d’être un catho réac pour être contre l’euthanasie»

Le 3 avril, Le Figaro TV diffusait Ensemble, un documentaire de Laurence de Charette consacré aux bénévoles qui aident les personnes en soins palliatifs. L’écrivain Michel Houellebecq s’est entretenu à cette occasion avec la médecin Claire Fourcade, réaffirmant son opposition au projet de loi (arrivant au Parlement en mai) légalisant l’euthanasie.

Michel Houellebecq, la gorge serrée et les larmes aux yeux, a laissé voir que sa préoccupation au sujet de la fin de vie n’était pas que théorique, mais avant tout sensible. Invité à réagir au film l’écrivain a laissé transparaître son bouleversement.

Une scène l’a particulièrement touché, celle d’une malade, Angèle, qui se préoccupe de son maquillage jusqu’aux portes de la mort :

« C’est terrible. Je ne suis pas une femme, mais je comprends cette importance du maquillage. (…) J’ai constaté que certains, tout en se sachant condamnés, continuaient à croire en une vie éternelle. Mais n’a-t-on pas besoin de s’imaginer être éternels pour vivre ? J’ai l’impression que l’optimisme est meilleur pour la santé.

L’écrivain déclare aussi :

« Pour être honnête, je pense que l’envie de mourir n’existe pas.(…) Je crois que l’envie de ne plus souffrir existe. (…) C’est pour cela que je considère que l’euthanasie est une régression de civilisation. Parce que j’ai bien connu l’envie de mourir, jeune, c’est l’envie de ne plus être à charge. Et donc, le message des soins palliatifs c’est : non, tu n’es jamais à charge. »

Temps de la passion : l’exemple du christ souffrant ?

Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :

  • Sœur T-E, religieuse franciscaine réparatrice de Jésus-Hostie
  • Père J. GUIBERT, prêtre du diocèse de Nantes
  • L. BOUFFARD, auteur

 

Saint Antoine de Padoue, prêcheur extraordinaire

Dans l’émission Les Belles figures de l’Histoire sur CNews, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier recevaient le père Jean-François Thomas :

 

Démocrato-sceptique

Editorial de L’Incorrect :

Faut-il aboyer avec les populistes, qui crient au scandale, à la mainmise de l’oligarchie sur le peuple opprimé ? Et joindre nos voix à tous les plus grands antidémocrates du monde (Poutine, Erdogan) pas du tout gênés pour dénoncer cette atteinte aux valeurs démocratiques via le traquenard des juges rouges et la spoliation de la candidate RN ? Faut-il au contraire baver avec les légalistes de tout bord qui estiment que la « justice s’applique pour tout le monde » et que le RN n’a eu que ce qu’il méritait ? On tâchera, comme toujours, d’explorer la voie du milieu (et pas celle du centre, Dieu nous en garde). Et de constater que ce qui se pose encore ici, c’est la question de la nature même de la démocratie. Est-elle un système, et dans ce cas elle doit relever d’une mécanique précise, parfaitement équilibrée et ajustée entre plusieurs de ses rouages et domaines d’application, ou relève-t-elle davantage d’un climat ? Malheureusement, on serait tenté de pencher pour la seconde solution. On avait le djihadisme d’atmosphère, place à la démocratie d’atmosphère. Une démocratie, dans son acception post-moderne, relèverait donc davantage d’une sorte de paysage mental, un consensus vague qui sert de socle commun – et que les atermoiement et les délires du macronisme n’auront finalement pas entaché, puisqu’une atmosphère, par définition, ne peut pas se dissiper, à moins d’un travail de sape rigoureux (au hasard : une révolte fasciste). Donc, on se sent en démocratie, parce qu’on peut dire ce qu’on veut (dans le respect de la loi Evin), parce que nos enfants peuvent aller sur Porn Tube en deux clics et parce que l’offre télévisuelle de la TNT va de C News à Gulli. Et surtout, parce que tous les 5 ans, rituellement, on peut alimenter la machine à rêver, en donnant un peu de chair électorale à ce vieux combat légendaire de la Vème République : la Peste Brune contre le Socialo-Centrisme souffreteux.

Les fameux contre-pouvoirs sont en réalité des pouvoirs inébranlables. 

Dans cette démocratie d’atmosphère, les fameux contre-pouvoirs sont en réalité des pouvoirs inébranlables : une magistrature idéologue depuis presque 60 ans (et la tristement fameuse « harangue » du juge Baudot) et une Cour des Comptes tenue par des mitterrandiens depuis… Mitterrand. Dans ce contexte, la démocratie n’est autre qu’un système grippé, que la déshérence exponentielle des Français vis-à-vis du monde politique continue d’anéantir un peu plus chaque jour. Dans cette zone grise qui se crée autour de la démocratie, entrevue non plus comme une mécanique à entretenir précisément mais comme un décor de carte postale, tout devient possible. Y compris la fin de la démocratie. Pour cette sorte d’entre-deux flatulent qu’est la République des Juges, où le Président fait de la figuration à l’internationale pendant que le Parlement post-dissolution est devenu un véritable puits gravitationnel (tous les projets de lois s’y écroulent mystérieusement) et que les partis s’escriment à ramasser les miettes de pouvoir qu’auront bien voulu leur laisser la magistrature.

Il faut juger les juges retors ou partisans

La Justice, avec un J majuscule, celle de Saint Louis, ne devait pas subir de procédures d’appel. Dans une conception chrétienne, n’est-elle pas par essence au-dessus des clans et des copinages, des opinions et de la moindre contradiction. Elle suppose l’aveu de ses fautes en confession ou en public pour les réparer si besoin est. Quant à celle de nos jours, ne dit-on pas qu’on n’en commente pas les décisions ? Du moins il devrait en être ainsi. Imagine-t-on le condamné, ou le plaignant refoulé revenir autrefois vers St Louis ? Oui, peut-être, notamment si des faits nouveaux ou des preuves nouvelles se faisaient jour. Mais sinon ? Pourtant, en France l’appel est autorisé, généralisé même. Je le regrette.

Je le regrette car le prononcé d’un jugement se place dans mon esprit chrétien comme au-dessus de tout …surtout s’il vient de juges impartiaux et non syndiqués. Surtout s’il est comme émanant des lois qu’ont choisies les citoyens par le truchement des députés qu’ils élisent.

Il reste la réalité, la procédure d’appel est généralisée. Qu’est-elle d’autre qu’une critique et un refus du jugement ? La magistrature qui accepta d’être ainsi mise en cause aurait dû démissionner solidairement devant cette contestation de leurs talents, de leur impartialité et de leur professionnalisme.

Mais ils ne l’ont pas fait ! Ils se sont soumis au politique qui voulut que l’appel existât. Ils prirent dès lors ce qu’il faut bien appeler une vengeance… En rendant partiaux leurs jugements ! Sarkozy, Le Pen. En appelant à voter contre la Droite. En excusant tel délinquant et condamnant un autre. En pourchassant (ô combien !) un ennemi politique et laissant passer le temps pour tel autre de leur camp. En laissant Pierre en liberté ou enfermant Paul. En multipliant les erreurs de procédures comme ça leur chante. Etc.

Et surtout en conservant leur intouchabilité au mépris de toute logique ! Expliquons-nous : Si un jugement est contestable et se voit révisé en appel, c’est bien souvent que le premier juge a failli ! Qu’il s’est trompé ! Ou qu’il jugea de manière torve… et devrait donc être sanctionné. On est loin de cela… L’appel, tel qu’il est aujourd’hui, permet de juger le premier jugement, mais pas de sanctionner son auteur ! Invraisemblable ! Extravagant ! Et l’on poursuit de dire que les décisions de Justice ne doivent être commentées et encore moins contestées, tout en organisant qu’elles le soient via ces procédures d’appel.

Va comprendre ! Pauvre France…

On me dira que l’erreur judiciaire existe, et qu’il serait dramatique qu’elles ne pussent être corrigées. La question est intéressante, mais… De quoi s’agit-il ? Dans le cas d’un jugement inique, il devrait appartenir au Conseil Supérieur de la Magistrature de sévir, lourdement. Au point de radier le juge s’il récidivait. Le juge serait jugé par une autorité suprême …qui reste éventuellement à définir. Il ne s’agirait pas là, pour le quidam, d’un ‘droit d’être rejugé’ …mais d’une simple demande que le condamné ou le plaignant ferait auprès du CSM. À lui, le CSM, de dire si le jugement fut biaisé …et d’en demander la révision.

Hormis ce cas, celui du jugement inique, seuls de nouveaux éléments révélés par l’enquête ou apportés par la défense ou l’accusation (preuves ADN, aveux ou témoignages tardifs, etc.) permettraient au juge de se saisir à nouveau d’une affaire, et de réviser, si besoin, son jugement initial. Je rappellerai qu’il en était ainsi des procès d’assises jusqu’en l’an 2000. Ce qui montrait bien l’autorité suprême d’où émanait le jugement.

Pour en venir au procès qui nous touche et à celui de Sarkozy : La partialité du jugement qui frappe Marine Le Pen est flagrante, comme l’est l’incohérence dans les sanctions. Alliot, démis de son mandat de maire, pendant que Marine conserve le sien. Incohérence du droit. Marine peut faire appel mais la sanction est exécutoire. Encore l’incohérence. Les motivations du jugement sont partiales, politiques, mais le CSM ne fait appel du jugement. Toujours l’incohérence. La jurisprudence n’indique pas le même niveau de sanction lors de cas relevant des mêmes pseudos détournements de financement des assistants parlementaires (Bayrou en est un exemple récent), et la rapidité de la justice semble bien variable selon qu’on traite le cas du RN ou celui de LFI. L’incohérence enfin… Quant à Sarkozy, le condamner sur des soupçons et non sur des preuves et/ou des témoignages irréfutables montre là aussi le parti-pris des juges.

Dès lors qu’espérer ? Sans même parler du coût et de la surcharge de la Justice que représentent ces procédures d’appel, ne doit-on pas vouloir, avant tout ! réformer le droit en sanctionnant sévèrement les juges s’ils ont commis des jugements iniques et partiaux ou des erreurs flagrantes de procédures ou d’appréciation des faits ? Et les radier au besoin.

Bertrand du Boullay

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Terres de Mission : Le carême est-il le ramadan des catholiques?

Eglise universelle : La carême est-il le ramadan des catholiques ?

Dans un article du bulletin Apostol No 194 du prieuré Saint François-de-Sales, l’abbé Louis-Marie Berthe s’est livré à une étude comparée des exigences formelles et de l’état d’esprit qui animent le carême et le ramadan. Une analyse bien éclairante sur des raccourcis journalistiques osés.

Eglise en France : Fuyez l’hérésie de Mgr Athanasius Schneider

Karen Darantière est la traductrice, en français, du dernier ouvrage de Mgr Schneider, publié aux Editions Contretemps : Fuyez l’hérésie. Un guide catholique des erreurs anciennes et modernes. Elle nous présente ce précieux travail alors que de nouvelles hérésies ravagent l’Eglise.

Eglise en Marche : Pèlerinage à Paray-le-Monial les 2 et 3 mai

Les paroisses parisiennes Saint Roch, Sainte Odile et Saint Eugène-Sainte Cécile organisent les 2 et 3 mai prochains un pèlerinage à Paray-le-Monial à l’occasion de l’année jubilaire et du 350ème anniversaire des apparitions du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Monsieur l’abbé Marc Guelfucci accompagnera ce pèlerinage et nous en présente le déroulement.

Présentation : “Hauts lieux de chrétienté – De la Terre sainte aux confins de l’Occident”. 75 notices chez Via Romana, agréablement illustrées d’églises, monastères, basiliques, châteaux, etc. hauts lieux de chrétienté.

“Ce qui fait la légitimité d’un régime politique, c’est sa capacité à réaliser le bien commun”

Commentant l’encyclique Quas Primas, Guillaume Bernard écrit dans L’Homme nouveau :

[…] Jésus-Christ a envoyé les apôtres enseigner et baptiser toutes les nations (Mt 28, 19) : les sociétés ont donc une identité religieuse. La royauté du Christ s’adresse non seulement aux individus mais aussi aux corps sociaux : « les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée » (n. 13).

L’Église militante a pour mission de convertir les hommes ; mais elle s’attache aussi à transfigurer les personnes collectives. Le catholicisme n’a donc pas à être relégué dans la vie privée ni à être mis au même rang que les « fausses religions », comme le voudrait la « peste » du « laïcisme » (n. 18). L’Église catholique s’oppose donc frontalement au subjectivisme intellectuel et à l’indifférentisme moral : « les chefs d’État » ne doivent pas « refuser de rendre – en leur nom personnel, et avec tout leur peuple – des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ » (n. 13). Seul Dieu peut sonder le cœur et les reins. Par conséquent, l’homme ne doit pas être contraint au for interne. En revanche, dans la mesure où sa conduite peut influencer son prochain, il peut l’être au for externe : il ne dispose pas d’un droit de propager l’erreur. Même si la société est (devenue) multiculturelle, le pouvoir politique doit a minima respecter l’ordre naturel et permettre à l’Église de prêcher l’ordre surnaturel.

Le Christ règne sur les hommes en gagnant leurs intelligences, leurs volontés et leurs cœurs (n. 4 et 22). Il ne s’impose pas à eux par force et n’exige nulle soumission servile. Mieux encore : sa souveraineté se concrétise grâce aux hommes eux-mêmes. Le Christ règne là où il est aimé : par la charité des hommes, c’est-à-dire les actes qu’ils accomplissent librement en conformité avec ce que Dieu leur propose de faire. « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : il est ici, ou il est là ; car voyez, le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17, 20-21). Dans ces conditions, Jésus n’est, dans l’histoire des hommes, jamais autant roi qu’il le devrait. En attendant la Parousie, persiste un fossé, que l’Église tente de combler, entre sa royauté « de fait » et celle qu’il a « en droit » (n. 15)…

Si la souveraineté du Christ n’a pas de frontières, celle des pouvoirs humains en a. Dès lors, si elle n’est pas idéalisée, la patrie terrestre peut fort bien être un vecteur pour la patrie céleste. Quelle que soit sa forme, le pouvoir temporel a pour mission de maintenir et, au besoin, de restaurer l’ordre cosmologique des choses. Il consiste en un ministère, c’est-à-dire une fonction au service d’une autorité supérieure, en l’occurrence celle de Dieu : « les gouvernants […] commandent bien moins en leur propre nom qu’au nom et à la place du divin Roi » (n. 14). Ce qui fait la légitimité d’un régime politique, c’est sa capacité à réaliser le bien commun ; autrement dit, de permettre à chaque être (individuel et collectif) de tendre vers sa fin : en l’occurrence, pour chaque homme, d’atteindre la vision béatifique. […]

Dimanche de la Passion : “Avant qu’Abraham fut, Je suis”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Nous entrons ce dimanche dans le temps de la Passion, où nous sommes maintenant durant les deux dernières semaines du Carême qui nous séparent encore de la fête de Pâques. Dimanche dernier, le dimanche de Lætare, nous nous étions réjouis par avance à la pensée de la prochaine victoire de la Résurrection, mais nous avions vu que pour parvenir à cette joie il fallait d’abord passer par la croix. Nous allons donc pendant ces deux semaines nous unir profondément aux souffrances et à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui seront l’unique objet de notre prière et de nos chants. Les chants de la messe de ce dimanche de la Passion sont tous placés dans la bouche du Christ. Ce sont ceux d’un homme persécuté et abandonné de tous. Certes Il est Dieu, et d’un mot Il pourrait réduire ses persécuteurs à néant, mais Il cache volontairement sa divinité. C’est pourquoi on voile les crucifix et toutes les autres statues durant ce temps de la Passion, tout au moins devrait-on le faire, et pour la même raison on supprime le chant du Gloria Patri à l’Introït.

Introït : Judica me

L‘Introït de ce jour a un texte bien connu, puisque c’est le début du psaume 42 que le prêtre récite au bas de l’autel.

Judica me, Deus, et discerne causam meam de gente non sancta : ab homine iniquo et doloso eripe me : Quia Tu es Deus meus, et fortitudo mea.
Faites-moi justice, mon Dieu, séparez ma cause de celle d’un peuple impie, délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur, car vous êtes mon Dieu et ma force.

Ce psaume, qui n’est d’ailleurs que la suite du psaume 41, est la prière d’un juif pieux exilé au milieu d’un peuple païen, et aspirant à retrouver la cité sainte de Jérusalem et le temple, maison de Dieu. Aujourd’hui cette prière doit être mise dans la bouche du Christ qui a quitté le ciel pour venir au milieu des hommes qui le persécutent et dont Il accepte volontairement de porter les péchés. Les deux premières phrases expriment sa souffrance en deux grandes montées qui culminent de façon douloureuse à la fin de la deuxième phrase sur les mots eripe me. Mais comme toujours le Christ exprime aussi sa confiance en son Père et son abandon total à sa volonté ; c’est la troisième phrase dont la mélodie est beaucoup plus douce. Cet Introït est accompagné du verset suivant du psaume :

Emitte lucem tuam et veritatem tuam : ipsa me deduxerunt, et adduxerunt in montem sanctum tum, et in tabernacula tua.
Envoyez votre lumière et votre vérité : ce sont elles qui me guideront et me conduiront vers votre sainte montagne dans votre temple.

Comme nous l’avons dit le Gloria Patri est supprimé et après ce verset du psaume on reprend aussitôt l’Introït.

Graduel : Eripe me

Comme l’Introït, le Graduel du dimanche de la Passion est encore une prière du Christ souffrant et en butte aux persécutions des pécheurs, mais confiant et soumis à la volonté de son Père. Curieusement, car c’est assez rare, les deux parties de ce Graduel sont empruntées à deux psaumes différents. La première est tirée du psaume 142, le dernier des sept psaumes de pénitence, prière du juste persécuté, et ce verset résume parfaitement les sentiments du Christ dans sa Passion.

Eripe me Domine, de inimicis meis : doce me facere voluntatem tuam.
Arrachez-moi Seigneur aux mains de mes ennemis, apprenez-moi à faire votre volonté.

La deuxième est extraite du psaume 17, qui est au contraire un chant d’action de grâces. Nous l’avons rencontré à l’Introït du dimanche de la Septuagésime où les tourments passés n’étaient évoqués que pour remercier le Seigneur de les avoir surmontés. Ici les versets ont été mis au futur, et le Christ y exprime la confiance en son Père qui le fera triompher de tous ses persécuteurs :

Liberator meus, Domine, de gentibus iracundis : ab insurgentibus in me exalatabis me : a viro iniquo eripies me
Vous me délivrerez Seigneur des peuples en colère, Vous m’élèverez au-dessus de ceux qui m’attaquent, Vous m’arracherez aux mains de l’homme pervers.

La mélodie donne à cet ensemble une grande homogénéité. Elle est tout à fait semblable à celle des Graduels de la Quinquagésime et du troisième dimanche de Carême. Nous retrouvons ses grandes vocalises pleines de mouvement, ses longues tenues et son ambiance de ferveur mystique.

Trait Sæpe expugnaverunt mea

Dans le Trait du dimanche de la Passion nous retrouvons encore une fois une prière du Christ victime des méchants mais mettant sa confiance dans son Père. C’est le début du psaume 128, petit psaume des degrés qui s’applique littéralement au peuple d’Israël, mais il est messianique et contient une prophétie très précise de la passion et notamment du supplice de la flagellation :

Sæpe expugnaverunt me a juventute mea.
Dicat nunc Israel : sæpe expugnaverunt me a juventute mea.
Etenim non potuerunt mihi : supra dorsum meum fabricaverunt peccatores.
Prolongaverunt iniquitatem sibi : Dominus justus concidet cervices peccatorum.
Ils m’ont souvent attaqué depuis ma jeunesse.
Mais qu’Israël le répète, ils m’ont souvent attaqué depuis ma jeunesse
Mais ils n’ont pas pu l’emporter contre moi. Les pécheurs se sont acharnés sur mon dos.
Ils ont fait durer leurs méchancetés, mais le Seigneur est juste, Il brise la tête des pécheurs.

La mélodie, comme celle de tous les Traits, est une psalmodie très ornée et l’on y retrouve un certain nombre de formules semblables à celles des Traits, des deux dimanches précédents. Cependant elle débute par une formule spéciale qui descend dans le grave.

Offertoire : Confitebor tibi

L‘Offertoire du dimanche de la Passion est un chant de méditation, comme ceux des dimanches précédents, qui regroupe plusieurs versets du psaume 118, la longue contemplation de la loi de Dieu et de ses commandements que nous avons déjà rencontrés dans d’autres Offertoires. Ici la contemplation s’attache surtout à la parole de Dieu qui donne la vie, et elle se prolonge par une prière :

Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo ; retribue servo tuo : vivam, et custodiam sermones tuos : vivifica me secundum verbum tuum, Domine.
Je vous louerai de tout mon cœur. Rendez justice à votre serviteur, je vivrai et je garderai vos paroles. Faites moi vivre selon votre parole Seigneur.

Cette prière évidemment peut être celle de toute âme chrétienne, mais en ce dimanche de la Passion nous la mettons spécialement dans la bouche du Christ exprimant la confiance en son Père qui lui redonnera la vie après la mort de la croix.

La mélodie est pleine de ferveur avec de grands élans suivis de descentes bien balancées qui lui donnent un caractère très équilibré et en font une prière très expressive.

Communion : Hoc corpus

Dans la Communion du dimanche de la Passion ce ne sont plus cette fois des versets de psaumes que nous plaçons dans la bouche du Christ, mais ce sont les paroles du Christ lui-même dans l’Évangile que nous répétons, et plus précisément les paroles par lesquelles il a institué la Sainte Eucharistie

Hoc corpus quod pro vobis tradetur: hic calix novi testamenti est in meo sanguine, dicit Dominus: hoc facite, quotiescumque sumitis, in meam commemoratonem.
Voici ce corps qui sera livré pour vous, voici le calice de la nouvelle alliance en mon sang dit le Seigneur ; chaque fois que vous le prendrez, faites cela en mémoire de Moi.

Remarquons que ce chant nous parle de l’Eucharistie en ce jour ou nous commémorons la Passion, montrant ainsi le lien étroit qui existe entre la messe et la croix. Nous retrouverons ce lien en sens inverse le Jeudi Saint, jour où l’on commémore l’institution de l’Eucharistie, et où l’Introït est un chant à la gloire de la Sainte Croix.

Ici le Christ n’exprime plus sa souffrance mais il offre son sacrifice en nous donnant le pouvoir de le renouveler tous les jours à la messe. La mélodie est d’abord grave et solennelle, puis elle s’élève en une montée très expressive qui culmine sur le mot quotiescumque avant de s’achever de manière calme et affirmative.

Voter n’est pas un commandement inscrit dans les tables de la Loi

Nous avons interrogé le père Jean-François Thomas à propos de son dernier ouvrage, La France en son âme, que nous avons évoqué ici :

Tout d’abord pourriez-vous présenter aux lecteurs du Salon beige. Nous vous voyons régulièrement dans l’émission Les Belles figures de l’Histoire sur CNews, mais vous avez été, je crois, missionnaire ?

Comme jésuite, j’ai été amené à vivre dans plusieurs pays, soit au cours de ma formation, soit ensuite en effet dans un contexte missionnaire, notamment en Roumanie et aux Philippines. D’abord essentiellement consacré à l’enseignement de la philosophie, je me suis ensuite attaché, toujours dans une démarche spirituelle, à l’action en faveur des enfants pauvres, des enfants des rues et des bidonvilles, ceci en Asie. Depuis mon retour en France, je partage mon temps entre l’écriture, la direction spirituelle, la distribution des sacrements dans le rite antique. L’important n’est jamais ce que l’on fait. S’identifier totalement à une tâche ou une mission en particulier est très dangereux car il existe alors des risques de vanité, de superficialité ou d’activisme, travers si répandus dans le clergé. Je préfère la souplesse qui est la caractéristique de la vocation dans la Compagnie de Jésus, saint Ignace de Loyola ayant compris très tôt la nécessité de répondre aux besoins de la sainte Église tels que définis par le Souverain Pontife.

Dans votre ouvrage, vous semblez condamner toute participation électorale. Faut-il réellement cesser de voter et fuir tout engagement politique ?

Mon engagement n’est pas politique, pas plus que ma réflexion, sans doute rapide. Beaucoup de voix aujourd’hui dans l’Église affirment que de ne pas voter est un péché mortel. Il ne me semble pourtant pas que ce commandement soit inscrit dans les tables de la Loi ancienne ou nouvelle. Un vote serait utile s’il s’agissait de choisir le bien contre le mal. Or, de nos jours, tous les partis politiques se retrouvent opposés à ce qui, pour un catholique, est non négociable, notamment le respect absolu de la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle. Le fait que le régime républicain, de façon unanime, ait inscrit dans la Constitution l’avortement comme un droit inaliénable est un motif suffisant pour ne pas entrer dans le labyrinthe électoral. Je suis très bloyen lorsqu’il écrit que « le suffrage universel c’est l’élection du père de famille par les enfants. » (Le Vieux de la montagne) Cela n’empêche pas bien sûr l’engagement au service du bien commun, sans pour autant être élu et sans épouser les vices d’un système pervers. Bernanos parlait de ces acteurs politiques comme « de petits prélats intrigants, d’une bassesse à écœurer. » (L’Imposture). Il y a risque de perdre son âme en se jetant dans cette fosse à crocodiles.

Vous qualifiez la démocratie de nouvelle religion. Ne peut-on donc pas être catholique et démocrate (ou démocrate-chrétien) ?

Tout dépend de la définition et du contenu de la démocratie. La démocratie athénienne et les républiques de Venise ou de Gênes sont bien éloignées de la démocratie héritée de la Révolution ou des démocraties populaires de Chine ou de Corée du Nord. La démocratie est un fourre-tout et elle affiche désormais des promesses trompeuses. Là encore, je résonne avec Bernanos : « Lorsqu’un grand Roi, devant toute sa cour, fait signe à la servante de venir s’asseoir avec lui sur son trône, ainsi qu’une épouse bien-aimée, il est préférable qu’elle n’en croie pas d’abord ses yeux, ni ses oreilles, et continue à frotter les meubles. » (Dialogues des Carmélites) Quant aux « démocrates-chrétiens », leur sort a été vite réglé dans les pays où ils furent un temps puissants, comme en Italie ou en Allemagne : ils ont été peu à peu parasités et ont perdu toute ferveur chrétienne, ne défendant plus aucune vertu mais épousant le monde ambiant.

Dans un entretien récent, Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, déclare que “le Christ n’a pas fondé l’Eglise catholique pour créer des Etats catholiques, ni même une société catholique”. Qu’en pensez-vous ?

Un évêque peut avoir des opinions personnelles mais ces dernières n’ont pas force de foi. À lire la prédication publique de Notre-Seigneur, il ressort pourtant bien que le Sauveur nous demande de transformer le monde en évangélisant et en baptisant. Il est le Christ Roi et tout lui appartient. L’Église est justement cet « État catholique » que le Maître a bien fondé, comme le rappelle en d’autres termes Pie XI dans Quas primas, l’encyclique sur le Christ-Roi. Et Léon XIII, dans Annum sacrum, avait déjà précisé : « Son empire [du Christ] ne s’étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l’Eglise même s’ils sont égarés loin d’elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l’empire du Christ Jésus, c’est, en stricte vérité, l’universalité du genre humain. » Pour que cet empire demeure et croisse visiblement, des générations de chrétiens, dans les siècles passés, ont bien compris qu’il fallait mettre la main à la pâte en essayant de donner à leurs pays, à leurs royaumes, des structures et des lois qui les transforment en « société catholique ». Tels furent, par exemple, le royaume des Francs créé par Clovis le baptisé catholique, l’empire de Charlemagne, le siècle de saint Louis etc. Aucune société n’est parfaite, mais certaines ont essayé d’échapper le plus possible à la médiocrité et au mal en vivant des principes catholiques. Considérer que seul César doit régner n’est pas conforme à ce que Dieu veut. Et faire son deuil d’une société chrétienne, par lâcheté, par souci de se conformer au monde et de rendre à César ce qui est à César n’est jamais digne d’un disciple qui ne doit servir que le Maître.

Jean-François Thomas s.j.

Vendredi IVe semaine de Carême

4 avril 2025

J-7 avant le 50è anniversaire des Guerres du Liban

Par Antoine Bordier, auteur de la trilogie Arthur, le petit prince

Oui, Guerres du Liban au pluriel. Vues de France et de l’Occident, ces guerres au Levant ont été dénommées « guerre civile » au singulier. C’était une erreur, pire une faute qui se transmet encore aujourd’hui. A J-7 du déclenchement de ces guerres par les Palestiniens du FPLP, le 13 avril 1975, remontons le fil de l’histoire de ces conflits armés complexes qui ont entraîné le pays des Cananéens et des Phéniciens dans la tourmente entre 1975 et 1990. Première partie de notre trilogie, Il y a 50 ans, les Guerres du Liban : Les Prémices !

Après la Suisse, l’Allemagne occidentale et les Etats-Unis, en 1963, le Liban occupait la 4è place sur le plan mondial des pays qui ont une « prospérité économique remarquable ». Dans les années 1950 et 1960, le Liban aurait vécu ses meilleures années, celles des Années glorieuses en quelque sorte. Celles où il était communément admis d’appeler le Liban : La Suisse du Proche-Orient. Beyrouth la Belle était la capitale où le grand Paris se rendait en masse pour y faire ses courses chics et luxueuses. Tout Paris déambulait dans les allées et les ruelles du quartier incontournable où les grandes marques se faisaient concurrence : Achrafieh. Et inversement, les familles libanaises de la bourgeoisie se rendaient à Paris, le temps d’un week-end.

Ah, il fallait la voir cette capitale libanaise des Années folles, où l’Art déco et l’Art minimaliste avaient carte blanche dans les cabinets d’architecture, pour embellir de leurs projets immobiliers le pays des Maronites et des Druzes, celui des Sunnites et des Chiites, celui des Chrétiens et des Musulmans. Un pays où s’affichent de nombreuses mosaïques, celles des 18 confessions religieuses. Le Liban est le pays des Phéniciens…

« Le juste poussera comme un cèdre du Liban »

Les Phéniciens et avant-eux les Cananéens étaient des amoureux de l’Art et du Commerce. C’est, d’ailleurs, pour cela qu’ils voyageaient autant. Ils étaient des Aventuriers du Monde. Comme le cèdre du Liban, ils poussèrent leurs ramures jusqu’aux extrémités de la terre. Ils ne furent pas que des conquérants des mers et des océans, ils furent les fiancés de l’humanité tout entière. Ils étaient comme le juste, cité dans l’un des psaumes de la Bible : « Le juste poussera comme un cèdre du Liban » (psaume 91, verset 13). Avec leurs cèdres qui avaient jailli depuis des millénaires sur les plateaux de leurs montagnes : Le Mont Liban et l’Anti-Liban, une frontière naturelle c’était formée, les mettant à l’abri de tout ennemi.

Ce pays paradisiaque est cité 69 fois dans la Bible. Son nom veut dire « Montagne blanche ». Il est si convoité pour son eau, son lait, son miel, ses neiges éternelles et son vin ! Sa terre y est si riche, ses couleurs si intenses et foncées, qu’elle ressemble au grain de peau de la reine de Saba. Le Liban est, pour beaucoup, un paradis, et pour certains une « terre promise ». Celle dont aurait rêvé Moïse lui-même à sa sortie d’Egypte, en remontant le Sinaï, et en foulant pour la première fois la Palestine. Pour les chrétiens, elle est une Terra Sancta.

Ah, ce Liban où des dizaines d’académiciens, d’écrivains et de poètes français se sont rendus dès le 19è siècle, enivrés par les parfums du Levant. Ce Phare d’Orient dont les paysages, les peuples et la prose éveillaient tous les sens. Pensez : Flaubert, Lamartine (une vallée au Liban, à Hammana, porte son nom), Nerval, Renan, etc. Et, plus près de nous Hélène Carrère d’Encausse ! Quel grand écrivain français n’a pas mis les pieds au Liban ?

Et, ces chefs d’Etat, ces présidents, ces reines et ces rois qui ont visité le pays ?

Un Liban qui est devenu le petit-frère de la France de saint Louis, de celle de Louis XIV, de celle de Napoléon III, et, plus près de nous, de celle de Gaulle ! Un Liban qui aime la France, une France qui aime le Liban.

Le 13 avril 1975

Après son passé glorieux des années 50 et 60, celui du mandat français de 1920 à 1943, le dimanche 13 avril 1975 va sonner tel le tocsin. Pourtant, ce jour-là, à Beyrouth et sur tout le pays, un grand soleil étend son ombre lumineuse et inonde de ses rayons chaleureux les terres du nord au sud, de l’est à l’ouest. Pas un seul nuage à l’horizon, la méditerranée, telle une fiancée qui se prépare aux épousailles, est calme, presqu’endormie.

Aujourd’hui est un grand jour pour la communauté chrétienne, et le parti politique de Pierre Gemayel, le Kataëb. Pierre Gemayel doit co-présider la cérémonie de bénédiction et de consécration d’une nouvelle église à Aïn el-Remmaneh, un quartier sud de la capitale. Tôt dans la matinée, les miliciens de ce puissant parti chrétien, qui fêtera bientôt ses 90 ans (il a été créé en 1936), ont sécurisé tout le quartier. L’église Notre-Dame du Salut est située, exactement, dans un immeuble de la rue Maroun Maroun.

Dans cette rue, pavoisée aux couleurs du parti et floquée de drapeaux libanais, plus de mille fidèles ont envahi l’espace qui mène à l’église.

Vers 10h00, en pleine inauguration, pendant la Messe, un premier véhicule du Commandement général du FPLP (le Front populaire de libération de la Palestine, fondé en 1967, au lendemain de la guerre des Six-Jours) est arrêté. Joseph Bou Assi, le garde-du-corps de Gemayel pose quelques questions au chauffeur ; puis, le véhicule repart. Une heure après, vers 11h00, alors que la Messe se termine, et que Pierre Gemayel est, déjà, reparti, un autre véhicule du FPLP est arrêté. Puis, vers midi, une Fiat, à la plaque d’immatriculation voilée roule à fond. A bord, des hommes armés tirent sur Joseph Bou Assi, qui s’effondre, tué sur le coup. Il est, selon le Kataëb, le « premier martyr » de cette première guerre qui va durer deux ans. Aujourd’hui, une stèle et une place qui porte son nom lui rendent, encore, hommage.

L’ambiance n’est plus à la fête rue Maroun, Maroun. Pire, deux heures après, cette fois-ci, c’est un bus rempli de Palestiniens armés, qui déboule dans la rue. Ultime confrontation qui scelle dans le sang des chrétiens et des musulmans le début d’une tragédie. Cette fois-ci, ce sont les miliciens du Kataëb qui ouvrent le feu avant les Palestiniens. Bilan : 22 morts sur les 33 passagers. C’est le Jour J des Guerres du Liban. Un jour noir.

La genèse de la tragédie

Oui, il faut remonter dans le temps, pour comprendre, au risque de se tromper et de passer à côté de la vérité, cette tragédie, ce mille-feuilles où sont entremêlées convoitises, guerres, intrigues, leadership, prises de pouvoirs étrangères et règlements de compte internes. Historiens, journalistes, témoins d’hier et d’aujourd’hui, ils sont nombreux celles et ceux qui connaissent le sujet et, surtout, qui ne passent pas à côté, ne piétinent pas la vérité. Citons quelques noms : Dima de Clerck, Stéphane Maisagne, Alain Ménargues, Richard Labévière, Antoine Basbous, Soha Bechara, Camille Chamoun, Tracy Chamoun, Georges Corm, Pierre France, Amine Gemayel, Gabriel Gemayel, Charles Helou, Antoine Jabre, Kamal Joumblatt, Samir Kassir, Robert Kasparian, Fouad Khoury-Helou, Henry Laurens, Franck Mermier, Elisabeth Picard, Jonathan Randal, Joseph Saadé, Lina Tabbara, Kaoru Yamamoto et Joseph Yazigi. Il y a, aussi, Fouad Abou Nader. On ne peut tous les citer !

La tragédie qui démarre le 13 avril 1975, est, selon Dima de Clerck et Stéphane Maisagne, « la troisième ». Car, dans le Mont Liban, au 19è siècle, en 1841-1842 et 1860, plus de 15 000 chrétiens vont être victimes des druzes. Puis, l’année noire sera celle de 1958. Cette année-là, une crise interne va secouer tout le pays. Camille Chamoun, le président en exercice, tente de se faire réélire pour un second mandat, alors que sa décision est anti-constitutionnelle. Et, l’Egypte de Nasser le pousse à intégrer la République arabe unie (RAU) qu’il vient de fonder avec la Syrie. Le pays est au bord du gouffre, il entre en ébullition. Les affrontements font plus de 1500 morts. Le pays se fracture entre les chrétiens indépendants et les musulmans pro RAU. Pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis sont obligés d’intervenir militairement dans le conflit. La France empêtrée dans sa guerre d’Algérie est mise de côté.

Israël, la Palestine et le Liban

Depuis le vote du partage de la Palestine, à l’ONU, le 29 novembre 1947, la création de l’Etat d’Israël (le 14 mai 1948), dont la fondation a été actée lors du premier congrès sioniste à Bâle, en Suisse, en 1897, rien ne va plus. Le Liban va devenir le terrain de jeu des affrontements indirects des Etats-Unis et de l’URSS, de l’Iran (chiite) et d’Israël, de la Syrie qui n’a jamais accepté l’indépendance du Liban. Illustration avec l’un des artisans-diplomates de la paix, Folke Bernadotte, qui a payé de sa vie la répartition territoriale entre les Palestiniens et les Israéliens. En 1945, il avait permis la libération de 15000 prisonniers des camps de concentration. Il est assassiné en 1948 par le groupe terroriste sioniste Lehi.

Rappelons-le : une pièce de la mosaïque libanaise est celle de l’affrontement entre un Liban indépendant et un Liban pan-arabique. Une autre est celle de l’affrontement entre la Palestine et Israël. Dès 1948, plus de 130 000 réfugiés palestiniens ont dû fuir leurs terres ancestrales, jetés sur les routes de l’exode par le nouvel Etat. Finalement, les populations palestiniennes trouvent refuge au Liban, dans le sud, et dans les camps disséminés un peu partout dans la vallée de la Bekaa et autour de Beyrouth. Elles se retrouvent, aussi, en Jordanie.

Un Etat dans l’Etat

Les autorités libanaises sont débordées. Et, en Jordanie la cohabitation va tourner court. Pendant ce temps-là, Israël s’empare des 2/3 de la Palestine, au lieu des 55 % que l’ONU lui avait accordé.

En 1969, les accords secrets du Caire, permettent aux Palestiniens de s’armer et font du Liban un Etat qui vient de signer son arrêt de mort. Car le Liban est, aussi, signataire de ces accords. Un suicide !

Après 1958, le pan-arabisme de Nasser a, toujours, le vent en poupe. Avec l’URSS comme partenaire, il se sent pousser des ailes.

En Jordanie, les réfugiés palestiniens sous la houlette de Yasser Arafat et de son organisation armée tentent à plusieurs reprises de s’emparer du pouvoir local. Mais, c’était sans compter le roi qui les chasse tous lors du terrible septembre noir de 1970.

Le 17 septembre, le roi Hussein demande à son armée d’encercler les camps de réfugiés palestiniens. A Amman, la capitale, les camps sont bombardés massivement. Des fleuves de sang coulent dans la capitale. Les Palestiniens sont chassés et vont grossir les camps de réfugiés au Liban. On en compte près de 400 000 en tout. Ceux de 1948 étaient en majorité des chrétiens, mais ceux de 1970 sont des musulmans et ils sont armés. Entre 1970 et 1975, ils vont multiplier les échauffourées contre l’armée libanaise sous-équipée. Pour Yasser Arafat, qui a réussi à créer un Etat dans l’Etat, celui de l’OLP : « Le chemin vers Jérusalem passe par Jounieh ! »… La suite dans notre prochain article : « 1975-1990, 15 ans de guerres au Liban ! »

De notre envoyé spécial Antoine Bordier, consultant et journaliste indépendant. Auteur de la trilogie Arthur, le petit prince (d’Arménie, du Liban, d’Egypte).

Louvre, Notre-Dame de Paris, à la découverte des icônes d’Orient

L’Œuvre d’Orient met à l’honneur l’icône en ces mois d’avril et de mai 2025 à travers 3 événements.

L’icône est au cœur du culte de beaucoup d’Églises orientales. Objet de dévotion privilégié dès les premiers siècles du christianisme, l’icône offre une compréhension de la spiritualité orientale et de son histoire.

« Les icônes soulignent l’origine commune des Églises. Catholiques et orthodoxes peuvent s’y retrouver. » explique Mgr Pascal Gollnisch.

Peinture sacrée représentant le mystère, fenêtre ouverte sur l’Invisible qui montre et rend présent ce que l’Évangile nous dit par la Parole, l’icône, pour les chrétiens d’Orient comme d’Occident, est patrimoine partagé et expression vivante d’une foi commune. A ce titre, elle est support de ce lien fondamental entre Orient et Occident, ces deux « poumons du christianisme », tant du point de vue artistique et culturel que spirituel, et son message parle à tous.­

1. L’Œuvre d’Orient est partenaire du colloque international du Louvre “En chair et en or. Regards sur l’icône, XVe-XXe s.” (7 au 9 avril 2025).
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En réunissant des universitaires et de grands responsables de collections d’icônes, ce colloque souhaite mettre en lumière des approches renouvelées sur l’icône en s’intéressant aux questions transnationales, à l’historiographie, à l’histoire matérielle et à la réception de ces œuvres. Sur ce lien le programme.

L’événement marque l’acquisition faite au début de l’année 2025, par le musée du Louvre, pour son département des Arts de Byzance et des chrétientés en Orient, de l’exceptionnelle collection d’icônes Abou Adal réunie au Liban qui comporte 272 icônes balkaniques, crétoises, grecques, levantines, melkites, russes, transylvaines, valaques. Elle illustre ainsi la diversité des centres de production et les échanges culturels, depuis le XVe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Elle conserve un rare ensemble d’icônes produites dans le contexte du renouveau du patriarcat grec d’Antioche au XVIIe siècle, à Alep et par les chrétiens arabophones de Syrie, du Liban et de Jérusalem.

2. Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient sera ouverte fin mai à Notre-Dame de Paris.
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­Le dimanche 25 mai, lors de la messe annuelle des chrétiens d’Orient, 8 icônes représentant les berceaux historiques des Églises orientales seront présentées et bénies.

” C’est une grande joie d’accueillir cette chapelle, et avec elle la dimension orientale de l’Église.” explique Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale.

“Notre-Dame est catholique et donc universelle, ouverte à tous : les chrétiens d’Orient y trouvent leur place. Comme le disait saint Jean-Paul II : le chrétien respire avec les deux poumons de l’Église, occidental et oriental. La chapelle des chrétiens d’Orient se situe entre le transept, consacré à saint Jean-Baptiste et au Nouveau Testament, et l’allée de la Pentecôte. Entre Passion et Résurrection, les chrétiens d’Orient portent leur témoignage de foi. L’Église vit de ses différentes communautés, pour ensemble célébrer le Christ.

La chapelle sera un lieu de prière, d’annonce de la foi et de découverte de l’Église dans toutes ses traditions, portant un message d’unité dans la diversité.”

La chapelle, dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient, accueillera des icônes, en cours de création par des iconographes français et orientaux. Chacune représentera un saint fondateur, en lien avec des berceaux historiques du christianisme.

3. Une rencontre des iconographes aura lieu à l’abbaye d’Andecy
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­Mardi 29 avril, une journée organisée par L’Œuvre d’Orient et destinée aux iconographes amateurs et professionnels.

­Cette journée sera l’occasion d’échanger entre iconographes et amateurs de la peinture d’icônes sur le sens profond que revêt cet art, à travers des témoignages et la découverte de figures majeures de l’iconographie en France.

Au programme :

Témoignages d’iconographes
Découverte de maîtres d’iconographie : le père Georges Drobot et le père Egon Sendler.
Réflexion sur l’art de l’icône comme lien entre Orient et Occident.
Temps de prière et d’échange

Miracles eucharistiques : Lorsque des hosties saignent durant la Messe

Franco Serafini est cardiologue à Bologne. Depuis plusieurs années, il s’intéresse à ce qu’on appelle les « miracles eucharistiques », ces phénomènes où des hosties du culte deviennent chair et sang. Il s’est consacré à leur analyse scientifique à partir des nombreuses études effectuées en laboratoire.

Franco Serafini est interviewé par Jeanne Smits, rédactrice en chef de RiTV :

Un cardiologue rencontre Jésus: Les miracles eucharistiques à l’épreuve de la science

 

 

 

La dédramatisation de la mort chrétienne et le silence sur les fins dernières

Dans un article intéressant sur les changements apportés par la réforme liturgique dans le sacrement des malades, autrefois appelé “extrême-onction”, l’abbé Claude Barthe souligne, et c’est un aspect à prendre en considération dans le débat de fond autour de l’euthanasie et de l’accompagnement des personnes en fin de vie :

[…] Pastoralement, l’onction des malades à l’ancienne, individuelle, s’est raréfiée, soit que les familles n’appellent plus le prêtre au chevet du mourant, soit que le prêtre lui-même se refuse à donner le sacrement à des comateux.

Mais c’est surtout la multiplication des cérémonies communautaires d’onction des malades, dans les lieux de pèlerinages, à Lourdes spécialement, parfois annuellement dans les paroisses, dans les maisons de retraite, qui a signé la disparition de ce que représentait l’extrême-onction de jadis. L’onction des malades est devenue une célébration pour personnes âgées. De rite accompagnant le mourant pour l’aider à être sauvé, le sacrement est largement devenu un moyen de réconfort spirituel.

Comme toujours dans la réforme liturgique, où l’aspect de « retour aux sources » des rites s’est conjugué avec la dévaluation de leur signification. Car la mue de ce sacrement a accompagné  une dédramatisation générale de la mort, médicalisée, localisée à l’hôpital. « Le nouveau rituel de l’Onction des malades s’inscrit dans le mouvement qui tend à déritualiser, désacraliser même la mort en tant que mutation essentielle », écrivait François-André Isambert. La mort, devenue un tabou dans les sociétés occidentales. « On pourrait dire, pour citer une dernière fois Guillaume Cuchet, que la dédramatisation de la mort chrétienne et le silence sur les fins dernières sont la version catholique de ce nouveau tabou, l’Église ayant rompu avec son ancien discours sur la mort parce que les contemporains n’étaient plus en état de le supporter, ou qu’il ne faisait déjà plus sens pour eux depuis un certain temps. »

N’était-ce pas cependant une ultime charité qui était faite au mourant d’entendre prononcer ces paroles de la recommandation de son âme : « Quittez ce monde, âme chrétienne ; au nom de Dieu le Père tout-puissant, qui vous a créée ; au nom de Jésus-Christ Fils du Dieu vivant, qui a souffert pour vous ; au nom du Saint-Esprit qui s’est donné à vous » ?

Souvent médias français varient, fol qui s’y fie

Les médias français ne veulent plus “liker” Facebook :

2017 : Huit médias français, dont Le Monde, ont décidé de collaborer avec Facebook pour réduire la présence de fausses informations sur le réseau social.

2025 : Les médias français s’allient contre Meta dans une offensive massive et inédite. Plus d’une centaine de titres de presse écrite, mais également des télévisions et des radios, préparent une assignation visant le groupe de Mark Zuckerberg devant le tribunal des activités économiques de Paris. Les médias français souhaitent récupérer plusieurs centaines de millions d’euros pour obtenir réparation de leur préjudice sur le marché de la publicité ciblée.

Spectacle du lycée de jeunes filles Saint-Dominique “la couronne de Notre-Dame”

Découvrez ou redécouvrez la cathédrale telle que vous ne l’avez jamais vue : à vol d’oiseaux ! Le petit monde des pigeons de Paris vous introduit dans les arcanes les plus secrètes du Grand Vaisseau de pierre. Sous des airs gavroches, les survivants du grand incendie vous font passer du rire aux larmes. Au détour d’un battement d’aile vous rencontrerez Viollet le Duc, Victor Hugo, Claudel mais vous entendrez aussi le soupir du Stryge, le chant des vitraux, la prière de la grande rosace faisant écho à celle de Péguy au pied de la Pietà des Bourbons. Les flammes de l’incendie reprennent vie pour se faire l’écrin d’une larme de cendre pleurée par la Vierge au pilier. Mêlant théâtre, musique, chant et danses, les jeunes filles du lycée Saint Dominique et leurs professeurs rendent hommage à Notre Dame.

Venez en famille voir La Couronne de Notre-Dame le 17 mai au théâtre Montansier! Partagez ce grand chant lyrique aux accents de gouaillerie parisienne !

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

La France a-t-elle perdu son âme ?

Dans La France en son âme, le Père Jean-François Thomas, jésuite, se porte au chevet de notre patrie pour tenter d’identifier les causes, les idées et les acteurs à l’origine du déclin de la France, « le plus beau royaume après celui du Ciel », frappé par le virus d’une désintégration inéluctable. Au fil de ses réflexions, habité par la conviction que le Christ agit au cœur de notre histoire, il rappelle aux fils prodigues et désorientés que nous sommes la réalité des charismes extraordinaires octroyés par la Providence à notre nation. Pour lui, le retour à l’accomplissement des promesses de notre baptême est la condition première de l’espérance et du sursaut. Depuis notre première reine sainte Clotilde, l’onction de Clovis, l’Occident chrétien de Charlemagne, les leçons politiques et spirituelles de Jeanne d’Arc, la patiente œuvre d’éducation sous l’Ancien Régime, la vertu de courtoisie si propre à l’esprit français et les splendeurs de nos architectes, poètes et philosophes, est tombée la nuit des fausses Lumières qui obscurcit désormais l’humanité livrée à la tyrannie de la Révolution dite française dont l’inventaire des crimes constitue à lui seul une preuve éclatante de l’action du Malin. Très peu démocrate chrétien, l’auteur écrit :

La démocratie singe le règne de Dieu en promettant aux hommes un bonheur sans fin, progressif, toujours plus attrayant. L’arbre peut être jugé à ses fruits, ou, plus exactement à sa stérilité. Le seul arbre de vie planté par la démocratie héritée des Lumières est l’arbre de la “liberté” arrosé du sang de tant de victimes et de martyrs, arbre chétif mais qui ne cesse de faire des petits encore plus débiles que le premier rameau, ceci à travers le monde entier où il s’exporte en s’imposant et en écrasant sans vague à l’âme les traditions les plus anciennes et les plus raffinées. Le culte de la déesse Raison n’a pas rencontré le succès escompté. Qu’importe ! Cette idole survit en Marianne dépoitraillée comme une “femen” avant l’heure, gardienne tutélaire franc-maçonne imposée à tous sans discussion.

Et le summum de cette apostasie est l’abomination dans la Constitution :

La France, filles aînée de l’Eglise, entre les mains des ennemis du vrai Dieu depuis deux siècles, vient de signer son arrêt de mort en votant fièrement et dans une folie furieuse l’inscription dans la Constitution de l’avortement comme droit inaliénable. Le ciel tremble et les anges pleurent. La juste colère de Dieu va descendre sur nous car nous avons flétri ainsi l’origine même de la vie donnée par le Créateur. Les Saintes Ecritures, – le Livre de Daniel et l’Apocalypse de saint Jean-, nous révèlent que, des dix cornes de la Bête, surgira une onzième petite corne, l’Antéchrist.

La Sainte Famille

La Sainte Famille, composée de Jésus, la Sainte Vierge Marie et saint Joseph (patron de la famille), est un véritable refuge et modèle pour les chrétiens. Elle est régulièrement priée et invoquée pour venir en aide à toutes les familles à travers le monde ; quelles que soient leurs misères, épreuves, ou crises. Il existe de nombreuses prières pour demander son intercession, sa protection et ses grâces.

La Sainte Famille représente sur Terre une “petite Trinité”, comme la Sainte Trinité du Ciel.

On trouve de nombreuses informations sur la Sainte Famille dans l’Évangile de saint Luc et dans les Évangiles apocryphes. Ils permettent d’en découvrir davantage sur les différents évènements de leurs vies.

La fête de la Sainte Famille, instaurée en 1893, est étendue à toute l’Église en 1921, par le pape Benoît XV. Cette fête est célébrée le premier dimanche après Noël.

Grâce à la prière du rosaire et la contemplation des mystères joyeux, les chrétiens sont invités à méditer la vie de la Sainte Famille et à découvrir les enseignements qu’elle apporte.

Voici une belle prière pour demander le secours de la Sainte Famille :

“Jésus, Marie et Joseph
en vous, nous contemplons la splendeur de l’amour vrai,
en toute confiance nous nous adressons à vous.
Sainte Famille de Nazareth,
fais aussi de nos familles
un lieu de communion et un cénacle de prière, d’authentiques écoles de l’Évangile
et de petites Églises domestiques.
Sainte Famille de Nazareth,
que plus jamais il n’y ait dans les familles
des scènes de violence, d’isolement et de division ;
que celui qui a été blessé ou scandalisé soit, bientôt, consolé et guéri.
Sainte Famille de Nazareth,
fais prendre conscience à tous
du caractère sacré et inviolable de la famille, de sa beauté dans le projet de Dieu.
Jésus, Marie et Joseph, Écoutez, exaucez notre prière. Amen !”

Prière du Pape François, Amoris Laetitia.

Eléonore Fleury pour Hozana.org

Les croisades au risque de l’Histoire

Mille ans après l’appel du pape Urbain II, en 1095, à aller délivrer le tombeau du Christ et la Terre sainte, l’épopée des croisades suscite toujours autant d’interrogations en raison des points de vue différents selon les acteurs, chrétiens, musulmans et Juifs.

Dans cet hors-série de l’Homme nouveau, sous la direction de Philippe Pichot Bravard, un collectif d’historiens, dont Sylvain Gouguenheim, retrace les grandes étapes des croisades.

Rachida la racaille ?

Rachida Dati, ministre de la Culture, semble avoir perdu ses nerfs lors de l’examen de la réforme de l’audiovisuel public, qui prévoit de fusionner France Télévisions, Radio France et l’INA, le 1er avril : elle aurait menacé une fonctionnaire de l’Assemblée nationale après le rejet d’un amendement, selon plusieurs témoignages rapportés par la presse. Des propos violents – « Je vais la frapper » – qui ont contraint la commission à suspendre la séance.

Lorsque le ministre tente d’imposer un amendement jugé irrecevable par une administratrice, Mme Dati entre en colère : hurlements, accusations d’« excès de zèle », et même une menace physique, selon Libération.

Qualifié de « grave » par la gauche et d’« inacceptable » par la présidente de la commission Fatiha Keloua Hachi, l’incident est pourtant décrit comme un simple « échange vif » par les proches de Dati. Le ministre, elle, nie toute agression : « Ces accusations n’ont jamais existé », clame-t-elle.

Elle souhaitait garder son enfant à naître, mais son gynécologue a réussi à la convaincre d’avorter

Nancy a eu une première grossesse à 17 ans avec un homme qu’elle aimait. Elle souhaitait garder son enfant à naître, mais son gynécologue a réussi à la convaincre d’avorter. Mais cette pression, le Planning familial (mon droit, mon choix, c’est du bla-bla) n’en a cure. Une longue dépression s’en suivra, avant qu’une 2e grossesse l’aide à remonter la pente.

Chapitres:

France info n’aime pas l’humour

France info évoque le Poisson d’Avril du Salon beige et se demande si, finalement : Peut-on encore faire des poissons d’avril ?

France intox ferait mieux d’apprendre à écrire “traditionaliste” :

[…]

Et en effet, Arnaud Le Gall a cru, trop sérieusement, à un poisson d’avril du Salon Beige, un blog catholique traditionnaliste, anti-IVG. Le 1er avril, il a publié un long post sur son site pour parler de la venue prochaine de J.D. Vance au pèlerinage catholique traditionnaliste organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté depuis des années et qui aura lieu en juin. À la fin de l’article en question, il y a un lien vers la prétendue annonce officielle du vice-président américain sauf que, quand on clique sur ce lien, un poisson d’avril apparaît à l’écran.

Malgré ça, plusieurs internautes ont cru à cette farce, ou en tout cas l’ont suffisamment relayée pour qu’elle arrive aux oreilles du député LFI.

Cet incident, sans gravité, pose quand même des questions, à une époque où il y a énormément de fausses informations, où tout va très vite sur les réseaux sociaux, et où, tous les jours, des énormités sont dites et sont surtout crues par des internautes – ou par des personnalités politiques. Cela pose d’autant plus de questions lorsque l’on sait que certains poissons d’avril se retrouvent cités par des intelligences artificielles génératives, comme s’il s’agissait de véritables informations. C’est ce qui vient d’arriver à un journaliste britannique, comme le rapporte la BBC. Les IA ne percevant pas encore toujours l’ironie ou l’absurde.

C’est dans ce contexte que, depuis plusieurs années, des médias se demandent s’il est encore possible de faire des poissons d’avril, de perpétuer cette tradition vieille de plusieurs siècles. Certains ont déjà choisi de ne plus en faire, comme France 3, Numérama ou Sud-Ouest, expliquant ne pas vouloir alimenter une certaine désinformation. Vous avez peut-être remarqué qu’il y en a de moins en moins dans la presse, même locale. Cette année, le journal La Montagne a posé cette question en filigrane : quel poisson d’avril peut-on encore inventer quand, dans la vie réelle, Donald Trump veut acheter le Groenland ?

Capture d’écran de 20 Minutes :

Les Fables selon Macron

L’improbable condamnation de Marine Le Pen a de quoi choquer !

Pourtant, elle n’est que la parfaite illustration d’une ancienne fable de Jean de la Fontaine. Dans cette nouvelle version des « Animaux malades de la peste », les responsables politiques sont atteints d’un terrible mal : un mélange de détournement d’argent public et de prise illégale d’intérêts !

Pour en guérir, ils décident de punir le plus coupable d’entre eux, sorte d’offrande pour apaiser les dieux. Prenant la parole en premier comme il se doit, notre Président reconnaît humblement avoir traficoté avec l’agence McKinsey pour financer sa première campagne présidentielle, et se dit prêt à payer pour ses fautes. Aussitôt, Eric Dupond-Moretti en bon professionnel du Barreau relativise la gravité du délit et explique à son public que tous parmi eux ont déjà trempé dans de semblables magouilles, ma foi bien insignifiantes. S’adressant tout d’abord à François Bayrou puis à Richard Ferrand, il obtient sans trop de peines leur assentiment : tout cela n’est que broutille. Lorsque vient le tour de Marie Le Pen, le discours change subitement. Cette dernière ayant la malchance de n’être guère appréciée par la gente politique, il est alors facile de lui trouver tous les torts. Habituée à être diabolisée pour ses convictions, elle trouve tout normal d’attirer sur elle un courroux, ma foi bien légitime. Elle aurait soi-disant fait travailler des assistants parlementaires, acte délictueux que l’on pourrait assimiler à une nouvelle forme d’esclavagisme certainement !

Aussitôt la sentence tombe, sans plus attendre elle doit finir au fond d’un cachot avant que le malheur ne s’étende à tout le pays. Et comme le dirait aujourd’hui Jean de la Fontaine :

« Selon que vous serez du côté des puissants ou bien trop gênants, les jugements de cour vous rendrons noir ou blanc ».

Il y a de cela quelques semaines, j’avais déjà comparé Emmanuel Macron à la grenouille d’une fable bien connue. * *

Plus récemment, sa « Coalition des volontaires » mise en place pour soutenir Volodymyr Zelensky dans sa guerre contre la Russie rappelle curieusement « La mouche du coche », autre texte tout aussi connu. Dans cette fable revisitée, notre Président s’active de tous côtés, rassemblant les dirigeants européens les mieux disposés à aider l’Ukraine, sermonnant les plus récalcitrants. Il sait mieux que personne les dispositions à prendre pour l’organisation d’une trêve entre les deux pays belligérants. Tandis que les deux principales puissances impliquées dans le conflit en cours se réunissent régulièrement pour signer un accord de paix satisfaisant pour tous les partis concernés, Emmanuel Macron se permet de juger leurs démarches, les trouvant pas assez rapides ou plutôt trop lentes, mais en tous cas pas très efficaces. N’étant pas invité à participer aux négociations, il ne se prive pourtant pas de donner son avis, critiquant le manque de bonne volonté de Vladimir Poutine ou la soumission évidente de Donald Trump au terrible despote russe. Alors que de plus en plus de dirigeants occidentaux se rallient au projet des deux grands chefs d’état, notre président persiste dans sa veine agitation. Tel la mouche de la fable, il croit faire avancer le coche grâce à son zèle, alors qu’en réalité il agace tout le monde, le cheval, le cocher et même les passagers. Ainsi que le rappelait Jean de la Fontaine en son temps :

« Certaines gens faisant les empressés s’introduisent dans les affaires, ils font partout les nécessaires, et partout importuns devraient être chassés. »

Aujourd’hui encore, ces récits d’autrefois restent d’actualité, et comme le disait l’Ecclésiaste : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». L’être humain ne change guère à travers les siècles, les situations peuvent paraître différente, en réalité nos agissements restent identiques. Tous ces textes anciens demeurent ainsi une source inépuisable de sagesse pour chacun de nous, et non seulement les fables, mais les paraboles aussi !

Jésus aimait raconter ces petites histoires pleines d’enseignements à ses plus proches disciples. L’une d’elles, rapportée par Saint Luc, pourrait bien concerner directement notre président :

« Quel roi, s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied pas d’abord pour examiner s’il peut avec dix mille hommes marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille ?
S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix ! »

Tous ces personnages qui se croient importants devraient avoir l’humilité parfois d’écouter ces histoires d’apparence naïve : de nombreux peuples s’en trouveraient bien mieux !

* * Journal de la fin des temps de 2025 – Une bande de va-t-en-guerre

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Euthanasie: prions pour les députés

Chers amis,

Vous savez peut-être que la commission des Affaires sociales de l’Assemblée (si peu nationale!) examine la semaine prochaine les amendements aux textes sur les soins palliatifs et sur la “fin de vie” (façon codée et euphémique de parler d’euthanasie qui rappelle trop clairement, semble-t-il, les heures les plus sombres…).

Je vous propose que nous prenions tous un jour, entre lundi et vendredi, pour prier et jeûner à cette intention (ce qui est d’ailleurs une bonne façon de se préparer à la semaine sainte!). N’oublions jamais que la culture de mort est l’un de ces démons dont le Christ nous dit qu’ils ne se chassent que par le jeûne et la prière – et que la seule bonne réponse à la barbarie contemporaine et notre propre conversion pour devenir les saints dont le monde a besoin. En tout cas, les députés et assistants courageux qui vont résister à cette vague de boue ont besoin de nos prières.

Guillaume de Thieulloy

Colloque de l’Institut Iliade à Paris

Pour les Franciliens, il est toujours temps de s’inscrire au colloque de l’Institut Iliade qui aura lieu demain à la maison de Chimie (c’est ici).

 

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L’Apocalypse et la Révolution dite française

Intéressant article de Res Novae à propos d’une analyse du P. de Clorivière, restaurateur de la Compagnie de Jésus au XIXe :

Les éditions Saint-Rémi publient depuis l’an passé l’Explication littérale du texte de l’Apocalypse du P. Pierre Picot de Clorivière, grand mystique jésuite à la personnalité exceptionnelle (5 volumes parus à ce jour). Le manuscrit en sept volumes reliés de cuir était déposé aux archives de France de la Compagnie de Jésus. Ce commentaire du dernier livre du Nouveau Testament jamais publié, était souvent évoqué, cité par bribes, il avait seulement fait l’objet de quelques copies dactylographiées avant la dernière guerre au sein de l’Institut du Cœur de Jésus à la diffusion très restreinte.

Pierre de Clorivière, né à Saint-Malo en 1735, avait fait ses vœux définitifs dans la Compagnie de Jésus la veille du jour où elle fut supprimée, en 1773. Il resta en France durant la Révolution, exerçant un apostolat clandestin. Il constitua avec quelques prêtres un institut de religieux « dans le monde », la Société du Cœur de Jésus, et avec Adélaïde-Marie Champion de Cicé une Société du Cœur de Marie. Emprisonné de 1804 à 1809, parce que soupçonné d’avoir participé au complot de la machine infernale contre le premier consul (auquel son neveu, Joseph Pierre Picot de Limoëlan avait effectivement participé), il fut ensuite chargé de la restauration en France de la Compagnie et mourut en 1820 laissant une œuvre spirituelle marquante.

Ce mystique fut aussi un des penseurs contre-révolutionnaires français, mais dans une veine spirituelle. Ses Études sur la Révolution ont été publiées en 1926 dans Pierre de Clorivière, contemporain et juge de la Révolution, 1735-1820, avec une préface de René Bazin. Clorivière y examinait la Déclaration des Droits de l’Homme (dans ses versions de 1789 et de 1798), dénonçant notamment le droit de la manifestation libre des opinions (« liberté qui nous affranchit de tout devoir envers Dieu et envers nous-mêmes »), la loi conçue comme expression de la volonté générale (« nos législateurs rejettent la loi naturelle, la loi divine et la plupart des lois humaines »), l’affirmation que la souveraineté réside dans la nation (« la souveraineté appartient tellement au peuple qu’elle ne dérive pas de la volonté libre de Dieu »), et concluant au caractère objectivement satanique de la Révolution :

« Depuis la naissance du christianisme, depuis le commencement du monde, il ne s’est point vu, en réalité, de révolution où l’impiété se soit montrée si à découvert […]. Le peuple français dans toute sa vie publique ne connaît plus son Dieu. »

Un tel jugement sur le satanisme de cet événement déprédateur se retrouve d’ailleurs chez d’autres auteurs contemporains, La Harpe dans Le triomphe de la Religion ou le Roi martyr (« Et la France sans Roi, sans autel et sans prêtres/Aura pour dieu Satan et ses agens pour maîtres ») ou Chateaubriand dans Les Martyrs où il imagine le peuple des damnés préfigurant celui de la Révolution.

Le commentaire de l’Apocalypse, que le P. de Clorivière appelle « l’histoire prophétique de l’Église », écrit entre 1792 et 1808, est une occasion de reprendre ce thème à propos du cinquième âge et du sixième âge de l’Église. Le cinquième âge correspond dans l’Explication à cette époque dont Clorivière pense voir la fin : « L’hérésie de Luther et une foule d’autres hérésies qui vinrent à sa suite » ont causé une dévastation déplorable en Occident ; le Concile de Trente a valeureusement réagi sur l’ordre de Dieu, d’où un âge de saints avec « la pratique de l’oraison, la fréquentation des sacrements » ; mais le protestantisme a évolué vers l’indifférentisme et ouvert la voie à « l’incrédulité moderne décorée du nom de philosophie » ; et à travers elle a surgi la Révolution avec les ravages qu’elle cause, la persécution de la foi chrétienne, l’apostasie officielle.

Mais « l’effusion de la fiole du cinquième âge n’est pas encore complète », écrit Clorivière en 1803. Il considère que sa description du sixième âge, au moment où il écrit, est pour le futur, après un temps de répit : viendra une révolution développant celle de 1789.

« Il faut que cette révolution, non seulement renverse l’ordre établi dans la société civile, mais encore qu’elle ne respecte pas davantage cette société surnaturelle et divine que Jésus-Christ a établi sur la terre. »

L’Apocalypse parle du soleil qui deviendra « noir comme un cilice » : la lumière de Jésus-Christ sera obscurcie par les « tourbillons de poussière » levés par les mécréants. De nombreuses étoiles qui tomberont du ciel : l’Église est ce ciel d’où tombent les étoiles, commente Clorivière, et celles-ci sont ces hommes dont les fonctions étaient supérieures à celles des anges, autrement dit les évêques, que Clorivière évite de désigner comme tels. Ces hommes, que Jésus-Christ « avait spécialement choisis pour être ses Ministres, ses Envoyés, ses Ambassadeurs », abandonnent le haut rang qu’ils tiennent auprès de Dieu pour se précipiter « dans la fange des choses de la terre ».

Mais non pas toutes les étoiles, « parce qu’autrement les portes de l’Enfer auraient prévalu contre l’Église, ce qui est impossible », mais cependant un très grand nombre de chefs. D’où

« on peut conjecturer avec quelque certitude, que, parmi les simples fidèles, la prévarication sera presque générale ».

Au moment où il écrivait, le P. de Clorivière, souhaitant le retour des Bourbons, espérait donc un période de répit pour l’Église qui reprendrait sa splendeur avec des pasteurs en tout conformes à l’idéal tridentin. Comme tous les auteurs contre-révolutionnaires, Maistre par exemple, il souhaitait un resserrement autour de l’Église de Rome et une exaltation du pape infaillible (les sept tonnerres du sixième âge, Apoc. 10, 3, symbolisent les décrets infaillibles des Souverains Pontifes), sentiments qui formeront le contexte de ce que sera la papauté du XIXe siècle, sous Pie IX spécialement. Clorivière dans son 7ème volume imaginait même un concile général réformateur comme celui de Trente. Annonçait-il sans le savoir le premier concile du Vatican ? Ou bien à plus long terme un troisième concile du Vatican ? Sûrement pas le deuxième.

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