L’Argentine va sortir de l’OMS
Le président argentin Javier Milei va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en raison de «profondes différences sur la gestion sanitaire», et «l’influence politique de certains États».
Les Argentins ne vont «pas permettre à une organisation internationale d’intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé».
Le porte-parole de la présidence a mentionné «la pandémie qui, avec le gouvernement d’Alberto Fernandez nous a conduits au plus long confinement de l’histoire de l’humanité», ainsi qu’à un «manque d’indépendance face à l’influence politique de certains États».
Ce retrait donnera au pays
«une plus grande flexibilité pour mettre en œuvre des politiques adaptées aux contextes et intérêts de l’Argentine, une plus grande disponibilité de ressources, et réaffirme notre chemin vers un pays souverain en matière de santé».
L’annonce de l’Argentine intervient dans la foulée du retrait de l’OMS annoncé par les États-Unis.
Un héritage pour chauffer une église du XVe siècle
Avant de mourir, un entrepreneur de 92 ans a légué 1,5 million d’euros à des associations et à la mairie de sa ville, Briod dans le Jura. Cette somme regroupe divers biens, dont une maison, un terrain, une voiture. Parmi les bénéficiaires, on trouve la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres et l’association de l’Ermitage de Conliège qui s’occupe de mettre en valeur un bâtiment historique dans une commune voisine.
Une fois ces sommes déduites, la municipalité de Briod devrait toucher entre 800.000 et 900.000 euros, soit près de trois fois le budget annuel de ce village de 220 habitants.
Le donateur a formulé le souhait que soit installé un chauffage dans l’église de Briod, monument historique du XVe siècle qui nécessite plusieurs rénovations à hauteur de 150.000 euros.
Face au harcèlement administratif, une école libre demande du soutien
La Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot, située à Châtillon-sur-Chalaronne dans l’Ain, a récemment fait face à une série de défis qui ont entravé son ouverture et son fonctionnement. Établissement catholique privé hors contrat, dédié à l’éducation des jeunes filles, La Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot vise à promouvoir l’idéal chrétien et à offrir une formation intégrale à ses élèves.
Initialement prévue pour ouvrir ses portes le 17 septembre 2024, l’école avait été confrontée à une interdiction d’ouverture émise par la préfecture de l’Ain le 13 septembre 2024.
En réponse, la direction de l’établissent avait déposé une requête devant le tribunal administratif de Lyon. Le 20 septembre 2024, le juge des référés avait suspendu l’interdiction préfectorale, autorisant ainsi l’école à accueillir ses premières élèves.
A la suite de cette victoire des syndicats de gauche s’étaient levés pour demander au rectorat notre fermeture.
Toutefois, les obstacles ne se sont pas arrêtés là. En janvier 2025, des membres de l’opposition municipale ont saisi le tribunal administratif de Lyon, demandant l’annulation du bail dérogatoire signé entre la commune et l’association gestionnaire de l’école.
Ces actions répétées sont perçues comme une forme de harcèlement administratif à l’encontre de la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot. Malgré ces défis, l’établissement reste déterminé à poursuivre sa mission éducative, fidèle à ses valeurs chrétiennes, et à offrir un environnement d’apprentissage serein à ses élèves.
Il est essentiel de soutenir notre institution qui œuvre pour la transmission des valeurs chrétiennes et l’éducation des jeunes générations. La persévérance de la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot face à ces épreuves est un témoignage de sa foi et de son engagement envers la jeunesse.
Face aux épreuves administratives et aux obstacles répétés qui entravent le bon fonctionnement de la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot, nous faisons appel à votre générosité et à votre soutien.
Le Sou de Pauline, est une campagne de don, dédiée à la préservation et au développement de cet établissement. Vos dons permettront :
✅ D’assurer la pérennité de l’école malgré les pressions administratives.
✅ De financer les frais juridiques liés aux actions entreprises pour défendre le droit à l’éducation chrétienne.
✅ D’améliorer les infrastructures et de garantir un cadre d’apprentissage serein et épanouissant aux élèves.
Chaque contribution, même modeste, est une pierre précieuse apportée à l’édifice de cette œuvre éducative.
📌 Comment faire un don ?
Vous pouvez envoyer votre don via le lien du Sou de Pauline :
https://www.helloasso.com/associations/maison-d-education-pauline-marie-jaricot/formulaires/1
Ou directement en allant sur notre site internet : www.mepmj.fr
🙏 Ensemble, défendons la liberté d’enseignement et soutenons la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot ! Merci pour votre générosité et vos prières.
Que Dieu vous bénisse ! ✨
Encore une victoire contre les partisans de l’euthanasie
La préfecture de l’Aube a fait savoir, mardi 04 février, que le sanglier Rillette voit son existence officiellement régularisée et échappe à l’euthanasie. Élodie Cappé, gérante de l’élevage de chevaux dans l’Aube l’a annoncé sur son compte Facebook.
Elle avait recueilli dans ses poubelles une toute petite laie. En la sauvant, elle l’a apprivoisée de fait, ce que la loi ne permet pas. Elle a tenté de se mettre en régularité à ce sujet, sans succès. Depuis le mois de décembre, l’affaire est devenue nationale. Une proposition de solution a été formulée en début d’année, mais a indigné les associations de protection animale. Pendant ce temps, Élodie Cappé a continué à engranger les marques de soutien, et participé à une grande marche de ralliement, juste avant un passage remarqué devant le tribunal, suivi d’une autorisation.
L’USAID: un levier d’influence américaine wokisé
Grégor Puppinck était l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio mardi 4 février pour parler de la suppression d’USAID par l’administration Trump. Voici les extraits de son interview.
Fondée en 1961, l’Agence des États-Unis pour le développement international (United States Agency for International Development, USAID) a dépensé des centaines milliards de dollars en aide humanitaire et pour le développement dans le monde, mais conditionnés par l’adoption de politiques nationales demandées par l’administration américaine.
L’ECLJ a particulièrement travaillé à révéler l’action des Nations unies pour promouvoir l’avortement et le contrôle démographique et par quels financements privés des programmes spéciaux ont été mis en oeuvre, notamment USAID et des ONG financées par USAID. Voir cet article et cet ouvrage: “L’OMS ET LE PROGRAMME DE REPRODUCTION HUMAINE, 1950-2020 : 70 ans de politique démographique“.
«Rassurez-vous madame Ernotte, aucun catholique ne viendra taguer les murs de France Télévisions»
Éditorial de Pascal Praud sur CNews à propos d’une fiction qui sera diffusée ce soir sur France Télévisions visant à dénoncer les zéxtrémistes catholiques :
Moïse et Œdipe
Moïse et Œdipe, Jean-François Froger, Éditions Grégoriennes, 2024
Recension de Marion Duvauchel pour Le Salon beige :
C’est parce que, dans ce qu’on appelle les « mythes », les hommes projettent des données internes lorsqu’ils parlent des « « dieux » ou des « divinités », qu’Œdipe est « une source de connaissance de première grandeur » : c’est le premier des partis pris du dernier livre de J.F. Froger. Et puisque le mythe d’Œdipe vient de la Grèce, plutôt que se plonger dans la lecture de la Métapsychologie de Sigmund Freud ou dans Moïse et le monothéisme, relisons donc les tragédies de Sophocle (Œdipe roi, Œdipe à Colone), la source première du mythe bien avant les élucubrations des psychanalystes viennois. Car
« Freud a rendu très célèbre le meurtre d’un père (Laïos) en faisant jouer inconsciemment l’horreur du parricide, mais en promouvant cet exemple comme un paradigme universel : tout fils devrait vouloir au moins inconsciemment, tuer son père et épouser sa mère. Il fait oublier que ce meurtre et cet inceste sont dans leur principe le résultat de la volonté meurtrière du père sur son fils nouveau-né, avec le consentement de la mère ».
Funeste oubli qu’il convenait de réparer.
Le mythe, nous dit-on, parle de structures inconscientes en l’homme, et des structures qui ne varient pas ». Ce n’est pas tout de le dire, il faut expliquer. Deux questions se posent : « tous les comportements sont-ils liés à la vie psychique ? Tout comportement est-il interprétable « ? À la première question, la réponse est non. Tiens donc, il existerait des comportements tout à fait indépendants de la vie psychique ? Chez l’homme, tous les comportements signifiés par des signes corporels sont liés à la vie psychique et c’est pourquoi quand nous voyons un homme, nous voyons « une âme ». Le mythe reflète l’état de l’homme mais dans « une sorte de moyenne universelle ». Le « parti pris » va donc consister à regarder les images du mythe, à tenter d’en comprendre le sens et pour le cas qui nous occupe, répondre à la question : de quoi Œdipe est-il donc la figure ?
La question engage aussi la philosophie. « On ne peut parler d’homme qu’au moment où potentiellement la conscience et la liberté sont possibles ». C’est ce à quoi la philosophie classique, globalement, a tenté de répondre jusqu’au moment où elle a abdiqué, frappée en son cœur même par ce que Freud appelait les blessures narcissiques : Marx, Darwin, et … Freud lui-même. Avec Moïse et Œdipe, foin de blessures narcissiques, foin de toute la littérature psychologique et psychanalytique supposée nous éclairer sur nous-mêmes et nous aider à vivre, il faut réfléchir : « Le seul problème psychologique consiste donc à déterminer, à connaître, la forme psychique permettant une telle naissance. C’est ce passage-là qui réordonne toute la vie antérieure et lui donne un sens. Sinon, il n’y a aucun critère de santé psychique ». Et le mythe d’Œdipe nous offre une image de ce passage et même tout le récit de la naissance à la mort conduit à ce passage, qui est une « assomption ».
Doit-on poser a priori un modèle conceptuel de l’Homme pour analyser son comportement à l’aide de ce modèle ? Peut-on se passer de modèle ? La question n’a rien d’oiseux, elle est même l’occasion de mettre deux ou trois choses au point : non, nous ne sommes pas des animaux récepteurs. A côté des découvertes précieuses (le style oral), l’idée que Marcel Jousse imposait comme une nécessité théorique – l’homme est un composé humain – est erronée. Et pour cause, ce serait admettre que l’homme est (n’est que) ce fameux animal raisonnable ayant un corps et une âme, héritage d’Aristote assumée dans la philosophie scolastique, stérilisante sur ce point car alors « aucune synthèse ne peut plus rendre compte de son unité ». Piégée au fond de cette impasse, l’anthropologie chrétienne s’y est enlisée. Et puis elle a cessé de réfléchir à la question. Depuis, elle bavarde.
Il faut donc lire le mythe selon la méthode de M. Froger : une interprétation qui tienne compte de la symbolicité des images pour répondre à la question « de quoi Œdipe est-il le symbole « ? Pour cela, seront examinées et expliquées les « images « constitutives de cet improbable et inconfortable récit, de la naissance à la mort : « les pieds du roi », « La mère d’Œdipe », « Le choix ou la flèche d’Apollon », « la Sphinge », autant de chapitres. Mais aussi : « Les bâtons et leur usage », où apparaît plus nettement la méthode comparative. Œdipe, contrairement à Moïse, ne soupçonne pas l’usage vrai du bâton. Il s’en sert d’abord comme arme (comme on se servirait d’un gourdin) pour tuer le gêneur qui lui interdit le passage, (et qui s’avère être son père génétique) puis comme bâton de vieillesse, comme « soutien à sa déficience génétique ».
Puisqu’il est question de la vie psychique, il faut examiner les conditions et circonstances de la naissance et les « décrets de mort » qui pèsent sur celles-ci : pas seulement sur celle d’Œdipe (Œdipe à Colone) ou même sur celle de Moïse mais aussi sur celle de Jésus. Chapitre essentiel qui nous donne un premier « modèle » de la vie affective humaine, tiré de l’interprétation des images qui organisent la mort d’Œdipe, comme autant de symboles inconscients de cette vie affective : le liquide (l’inconscient), le texte (la rationalité) et le contrat (la vie sociale).
Comme nul ne saurait l’ignorer, pour naître, il faut la mère, mais il faut aussi le père. Or, ce que la doctrine freudienne a passé sous silence, c’est la faute à l’origine de cette tragédie : l’amour homosexuel de Laïos, le père d’Œdipe. C’est l’objet en particulier du chapitre XIII, « Faire face à la Sphinge », chapitre audacieux pour ne pas dire risqué, (chapitre un peu technique aussi) puisqu’il s’agit de montrer comment le mythe « dévoile subtilement une relation entre l’inceste et l’homosexualité » en même temps qu’il fournit « une description des fondements psychiques de l’homosexualité en tant que refus de la conception, puis refus du concept et débordement des représentations mentales ». L’homosexualité, nous dit l’auteur, c’est le refus de l’altérité dans la distinction. Si Laïos refoule sa transgression, Œdipe accomplit le refoulement de ce refoulement. Il ne lui restera plus qu’à s’aveugler à son propre aveuglement, dans une image à la structure symétrique et inverse. Ouf…
Et Moïse ?
Bien des chapitres sont en effet consacrés au malheureux roi de Thèbes et déploient pour chaque symbole ou événement de sa vie malheureuse une analyse minutieuse. C’est qu’il faut libérer Œdipe de Freud, ce n’est pas la moindre des vertus et des ambitions de cet ouvrage. C’est aussi que le mythe grec ne se comprend pleinement qu’au regard de l’autre système d’images, celui de la Révélation. Il y a de la pédagogie dans cette exposition en seize chapitres et elle a à voir avec les partis pris de l’auteur. Ainsi, la Sphinge et le Buisson ardent sont les deux figures antinomiques de l’homme confronté à l’énigme de sa propre nature. Œdipe nous révèle l’homme œdipien : celui « qui prend sa raison dévoyée pour sa propre inspiration ». Moïse montre le processus de libération qui commence avec la « Sortie d’Égypte » où l’on voit repris un ensemble d’images avec lesquelles nous sommes désormais familiarisées, puisque nous avons parcouru les trois quarts du chemin et des chapitres.
Comme le souligne le préfacier (le père Saez), trois langages s’éclairent ainsi réciproquement : celui du mythe grec, celui de la figure mosaïque et celui qui est propre à la Révélation chrétienne. « Le langage employé par l’homme achevé pour se faire comprendre de ceux qui ne le sont pas est précisément le langage symbolique, parce que ce langage est celui même de l’âme-en- relation-au-monde ». C’est le langage de Jésus, mais c’est aussi le langage des images de la Révélation.
Nous pouvons alors suivre « l’itinéraire des plaies », itinéraire de régénération de la totalité du psychisme humain décrit selon la structure que les lecteurs de M. Froger connaissent : la structure quaternaire. Cet « itinéraire » nous fait parcourir, par étapes, un chemin de connaissance qui est un chemin de guérison, et donc de liberté.
Ce livre s’adresse à tous ceux qui ne consentent pas à l’idée de l’homme imposée depuis que ces trois plaies mentionnées plus haut, enfoncée dans les flancs de l’histoire et de la pensée, les gangrènent; il est une antidote pour ceux qui cherchent une issue à l’impasse où la méchanceté des hommes a jeté l’anthropologie ; il s’adresse plus simplement à ceux qui auraient envie de relire Sophocle avec une clé herméneutique nouvelle ; il intéressera tous ceux qui s’intéressent aux voies du symbole et qui cherchent souvent dans des gnoses chimériques une réponse imaginative à de vraies questions ; il s’adresse bien sûr à ceux qui ont envie de mieux comprendre leur tradition chrétienne, à travers la Révélation et les images qui ordonnent cette Parole énigmatique souvent bien mal comprise et plus souvent encore mésinterprétée.
Il s’adresse surtout à tous ceux qui, un jour, ont senti peser sur leur existence humaine l’ombre sinistre de ce « décret de mort » et qui ont aspiré à s’en voir libérés, c’est-à-dire à une nouvelle naissance.
« Il faut donner l’occasion à une liberté de naître ».
Je suis d’accord.
Ce livre en donne l’occasion.
Le grand remplacement se poursuit
Le ministère de l’Intérieur a présenté son rapport annuel sur l’immigration pour l’année 2024, à Paris, ce mardi 4 février.
- La France a délivré 336 700 premiers titres de séjour, soit + 1,8 % par rapport à 2023. Le chiffre le plus haut depuis 1945
- 663.000 bébés nés en France, le chiffre le plus bas depuis 1945
- 31 250 étrangers ont été naturalisés français en cours de l’année, en recul de 10 % par rapport à l’année passée.
- L’année 2024 a été marquée par une hausse des expulsions. 21 601 personnes étrangères ont dû quitter le territoire national. C’est + 26,7 % de plus qu’en 2023, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
- 400 000 immigrés clandestins ont été régularisés depuis 2012
Le travail que les Français « ne veulent pas faire »… ?
Editorial d’Olivier Frèrejacques dans Liberté politique :
« Ils font le travail que les Français ne veulent pas faire. » Ce cliché du travailleur immigré dévoué à des tâches pénibles, en comparaison au Français qui serait devenu un fainéant, est devenu un véritable argument, aussi bien pour la gauche immigrationniste que pour un certain patronat avide d’une main-d’œuvre bon marché et peu contestataire.
Comme souvent lorsque l’on évoque un problème de type socio-économique, il s’agit de revenir à la racine de celui-ci. Pourquoi certains Français quittent-ils des métiers particulièrement éprouvants ? Parce qu’ils sont très mal rémunérés. Le travail, en France, ne paie pas. Les charges pour l’employeur et le salarié ne permettent souvent plus de vivre avec un seul emploi, sauf à venir d’un pays dont le niveau de développement est tellement bas qu’un SMIC en région parisienne devient une perspective favorable.
L’arrivée continue de travailleurs étrangers participe ainsi du phénomène de « dumping social », qui consiste à tirer les salaires et les droits sociaux vers le bas grâce à une concurrence imbattable.
C’est ici l’une des grandes trahisons de la gauche vis-à-vis du monde du travail. En défendant l’arrivée de nouveaux travailleurs, elle participe à la stagnation des salaires des travailleurs nationaux. Un phénomène qui a naturellement poussé des mouvements comme le PS ou, aujourd’hui, les Insoumis à se tourner vers le segment électoral immigré ou post-immigré, dans une stratégie indigéniste à la frontière entre convictions marxistes et lubies identitaires. La gauche refuse ainsi de lutter contre l’immigration qui tire les salaires vers le bas, se disant qu’elle aura mieux à faire en séduisant les nouveaux arrivants.
Immigré, micro-ondes, bistrot parisien : un commerce triangulaire dans votre assiette
Côté patrons, l’hypocrisie est symétrique. À défaut de lutter contre les charges ahurissantes de l’État, certains préfèrent payer une misère aux populations allogènes. Le mariage entre le Medef et La France insoumise est ainsi consommé.
Le secteur le plus symptomatique de cette union d’apparence contre-nature est la restauration, notamment en région parisienne, où des patrons de brasserie sont ravis d’embaucher de la main-d’œuvre à bas coût pour réchauffer de petits plats surgelés indigestes vendus à prix d’or.
Si l’on était un brin cynique, on parlerait ici de commerce triangulaire avec le triptyque infernal : immigration, plat surgelé, bistrot parisien.
Se servir de l’étranger pour tirer un maximum de profits est une aberration et non un humanisme, contrairement à ce que voudraient faire croire les tenants de l’immigration de travail. Les Français ne sont pas plus fainéants que d’autres, mais ils entendent être payés pour leur travail. On peut lire dans la première épître de Paul à Timothée : « Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire. » Quand on respecte un travailleur, on le paie dignement.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
20 Minutes s’étonne car un homme est détenu dans une prison pour hommes
Louna, un opposant au chantier de l’autoroute A69, qui se prend pour une femme, a été placé en détention, à l’isolement, dans la maison d’arrêt de Tarbes, un établissement pour hommes.
Il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour destruction de bien d’autrui (incendie d’une pelleteuse) et association de malfaiteurs. Il est placé en isolement judiciaire « pour protéger l’intégrité physique du détenu », indiquait à l’automne la cour d’appel de Toulouse.
La question de la détention des personnes trans n’est pas nouvelle. Combien de détenus sont dans cette situation ?
« Dans la mesure où c’est une personne qui a un état civil masculin et présente des attributs masculins, nous n’avions pas la possibilité de la placer dans un établissement pour femmes ».
Le placement à l’isolement a été décidé par le juge des libertés et de la détention pour des questions de sécurité…
A quand l’Interruption Volontaire de la République ?
De Thierry Pouchol dans Le Nouveau conservateur :
Vous pouvez commander ou vous abonner au Nouveau conservateur ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.
L’Ademe a doublé son budget pour nous expliquer comment laver nos vêtements
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) est un établissement public à caractère industriel et commercial français dont la vocation est de susciter, animer, coordonner, faciliter ou réaliser des opérations de protection de l’environnement et surtout de maîtrise de l’énergie. Elle est actuellement dirigée par un ancien député du MODEM.
Elle emploie 1400 personne, sa masse salariale atteint 100 millions d’euros et les frais de fonctionnement sont de 20 millions d’euros. Le budget de l’Ademe atteint 3,5 milliards d’euros pour 2025.
L’Etat est incapable de contrôler les frontières et de tenir son budget mais l’ADEME dit aux Français quand changer de chaussettes :
En 2020, l’ADEME avait aussi diffusé cette campagne (avec notre pognon) :
La « GPA altruiste », encore une grosse intox
Une mère porteuse, qui a consenti jadis à faire une gestation pour autrui « altruiste », sans compensation monétaire, se bat aujourd’hui pour passer du temps avec l’enfant qu’elle ne s’est jamais résolu à abandonner.
En 2020, Julie a mis au monde un fils qu’elle a confié à deux hommes. Elle se bat pour en récupérer la garde et fustige l’hypocrisie du droit français, qui interdit la pratique des mères porteuses mais garantit en réalité tous les droits aux « parents d’intention ».
Privée de son fils, Julie a été reconnue suffisamment mère par les juges pour verser chaque mois 200 euros de pension alimentaire, mais pas assez tout de même pour obtenir le partage de la garde.
Etudiante militante LGBT, proche de la Ligue communiste révolutionnaire, du syndicat d’extrême gauche Solidaires-étudiant-e-s, Julie défile à la Gay Pride. Inscrite sur un groupe Facebook dédié à l’homoparentalité, elle propose son ventre à deux hommes, tout en indiquant qu’elle est autiste. Elle n’a rien contractualisé, voulant aider ces deux LGBT. Dans leurs échanges, ils lui assurent qu’elle sera la bienvenue à la maison, qu’elle pourra venir aux anniversaires et voir son enfant quand elle voudra. A l’issue de l’accouchement, les deux hommes partent avec l’enfant et ne lui en parleront plus jamais.
Trois ans plus tard, elle regrettera amèrement son erreur quand survient un drame : l’un des hommes, celui qui a reconnu l’enfant, décède des suites d’un cancer. Julie propose à l’autre d’établir une garde alternée. Mais l’autre saisit la justice et obtient une première ordonnance de placement provisoire par laquelle le procureur le désigne comme unique tiers de confiance. L’ordonnance du juge ne décrit pas Julie comme la mère, mais comme la « génitrice ». Deux mois plus tard, le juge des enfants confirme l’ordonnance provisoire et affirme que Julie, comme mère porteuse, a été « candidate pour porter leur enfant ».
Entre-temps, une procédure intentée par les services sociaux d’un autre département, pour faire condamner l’homme pour « provocation à l’abandon d’enfant », a été classée sans suite, malgré les sanctions pénales prévues pour les parents ayant recours à la GPA sur le sol français.
Enfin ce Noël, Julie a reçu une nouvelle ordonnance du juge des enfants accordant au nouveau compagnon un droit de visite. Comme un statut accordé à un troisième papa.
Une éducatrice mandatée par le juge afin d’effectuer une enquête judiciaire éducative a déclaré à Julie qu’en entendant son histoire, elle se disait qu’il faudrait autoriser la gestation pour autrui en France, afin de mieux l’encadrer. Julie s’est insurgée :
« Il ne faut pas l’encadrer, il faut l’interdire pour de bon, et en finir avec cette situation juridique hypocrite où on prétend l’interdire tout en la reconnaissant dans les faits et en donnant tous les droits aux parents d’intention ! »
Politiquement, Julie a pris ses distances avec les mouvements LGBT et condamne sans équivoque l’évolution récente des lois bioéthiques :
« Pour moi, on ne devrait même jamais permettre de fabriquer un enfant avec les gamètes d’un inconnu… c’est dégueulasse, quand on y pense ! C’est injuste pour l’enfant de le priver volontairement de ses origines. »
La mairie de Paris n’a pas de flyer pour lutter contre les miroirs brisés
Un homme a tenté de s’en prendre à un policier en voulant s’emparer de son arme, mardi 4 février, devant la préfecture de police de Paris. Il a tenté de s’emparer de l’arme de poing à la ceinture de l’un d’eux. Alors que les policiers essayaient de le maîtriser, l’homme, qui portait un morceau de miroir brisé, a porté un coup de poing au visage d’un d’entre eux. Un des policiers souffre d’une coupure à la main, un autre d’une fracture à un doigt.
L’individu avait crié ‘Allah akbar’. De nationalité somalienne, il était sous OQTF…
La mairie de Paris avait bien distribué un flyer contre les couteaux, mais elle a omis d’en distribuer un contre les miroirs brisés. 7 ans de malheurs.
Nouveau témoignage sur l’avortement, d’une militante de Mai 68
Voici le témoignage de Maria, le 8e témoignage d’une série suite à leur rencontre avec des députés et sénateurs, organisée par l’ECLJ en mai 2024.
Russie : une crise démographique majeure
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Moscou a décidé de durcir sa position face au déclin démographique en adoptant de nouvelles mesures juridiques et en prônant les valeurs traditionnelles. L’interdiction de la promotion la natalité et la limitation de l’avortement visent à inverser le déclin démographique.
La population de la Russie diminue à un rythme alarmant. Chaque année, le pays perd l’équivalent des habitants d’une grande ville. Le gouvernement a décidé d’intervenir avec des mesures : interdiction de la promotion du mouvement « sans enfants » et des restrictions plus importantes à l’accès à l’avortement. Mais cela suffira-t-il réellement à changer la tendance démographique ?
Le mouvement « sans enfants »
L’idéologie « sans enfant » promeut l’absence d’enfants, non pour des raisons de stérilité mais par choix personnel. Ses adeptes affirment que la vie sans enfant peut être aussi satisfaisante, voire plus, que la parentalité. Les autorités sont conscientes que cette idéologie constitue une menace pour la stabilité sociale et démographique, et l’interdisent dans les médias et autres espaces publics.
L’année 2024 a été déclarée « Année de la famille » pour promouvoir la natalité. Mais en termes de statistiques démographiques depuis plus d’une décennie, elle a été catastrophique. Selon les données de l’ONU, en 2024, il y aura 600 000 décès de plus que de naissances, ce qui laissera la population à 144,8 millions d’habitants. En 1990, ce chiffre atteignait presque 149 millions.
La situation est aggravée par la perte de milliers de jeunes dans ce que l’on appelle « l’opération militaire spéciale » en Ukraine. En outre, l’incertitude économique et sociale dissuade de nombreuses femmes d’avoir des enfants. Sans garantie de stabilité, la décision de fonder une famille est reportée indéfiniment.
L’avortement, un problème majeur
La Russie est l’un des pays où l’accès à l’avortement est le plus large. En 100 ans, il y a eu 310 millions d’avortements. Cependant, avec la crise démographique, les autorités ont décidé de durcir les politiques autour de cette pratique. Ainsi l’interdiction de la vente libre de médicaments abortifs tels que le misoprostol et la mifépristone, qui ne pourront être achetés que sur prescription médicale.
En outre, des initiatives régionales visant à limiter l’accès à l’avortement dans les cliniques privées ont été encouragées. Dans des régions comme le Tatarstan et la Crimée, plusieurs cliniques ont cessé d’avorter. Dans certaines villes, des règlements criminalisant l’incitation à l’avortement ont également été adoptés.
D’autre part, l’Eglise orthodoxe s’est davantage opposé à l’avortement, le qualifiant de « meurtre ». La télévision d’Etat a commencé à diffuser des contenus anti-avortement. Le président Vladimir Poutine a reconnu la gravité de la crise démographique et, en sus des mesures visant à réduire le nombre d’avortements, a demandé un soutien accru aux familles.
Le parlement russe a interdit la promotion du mouvement « sans enfant ». Désormais, la promotion de ce mode de vie est interdite dans les médias, les réseaux sociaux, la publicité et même au cinéma. Cette décision a été interprétée comme une mesure anti-occidentale et antilibérale, similaire à d’autres lois récentes contre la « propagande LGBTQ ».
Mesures d’incitation à la natalité
Le gouvernement a commencé à discuter de programmes d’incitation économique pour les familles. Parmi ces initiatives figurent les allocations de naissance, la prolongation du congé de maternité et les avantages fiscaux pour les familles nombreuses. Toutefois, ces programmes n’ont pas encore été largement mis en œuvre et leur impact est incertain.
Les experts en démographie ont averti que le problème n’est pas seulement législatif, mais aussi culturel. Changer les perceptions de la maternité et de la paternité demande du temps et des mesures complémentaires. Selon des études récentes, la crainte de l’instabilité économique est l’un des principaux facteurs qui poussent les couples à retarder ou à renoncer à la parentalité.
Les droites convictions méritent le meilleur
Le nouveau slogan de Valeurs Actuelles « La droite mérite le meilleur » est déclinable à l’envi. Il porte en lui une double aspiration fondamentale, à la fois intime au cœur de l’homme et en même temps passablement étouffée par la postmodernité : la fierté et l’ambition. Chronique du père Danziec :
La noblesse oblige. Les droites convictions aussi. Pour s’en convaincre, il n’est pas forcément nécessaire d’aller fouiller dans les apophtegmes des pères du désert, ni de se plonger dans la chanson de geste de Roland à Roncevaux. Nul besoin express de relire Le combat spirituel de Lorenzo Scupoli, best-seller du début du XVIIe siècle et livre de chevet de saint François de Sales, ou d’apprendre par cœur les envolées d’un Cyrano de Bergerac à son ami Le Bret.
Non, pour se persuader que notre quotidien doit avoir en horreur toute espèce de médiocrité s’il veut être vécu en plénitude, il suffit tout simplement de se laisser impressionner par la voix de Johnny Hallyday, entre rage et cri du cœur, interprétant le tube : « Vivre pour le meilleur ». Mis en musique par son fils David, sur un texte du parolier Lionel Florence, l’idole des jeunes y réfléchit sur le sens de l’existence et de l’authentique liberté.
Un travail de bénédictin
Oui, vivre pour le meilleur. « Se vouloir pour tout se donner. Plus riche que de ne rien garder que l’amour ». Bien sûr que la droite, la droite raison, la vie, la rectitude méritent le meilleur. Evidemment que les convictions qui nous embrasent, éprouvées par l’expérience des siècles et des âmes, appellent en chacun où elles palpitent, le grand désir de les diffuser avec le plus de pédagogie, d’application et d’élégance. Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L’Express, rappelait tout récemment dans une clairvoyante chronique sur France Inter, le mot de Cioran : « Un moine et un boucher se bagarrent à l’intérieur de chaque désir. » Le désir de la transmission relève assurément davantage du moine que du boucher, en ce qu’il se réalise à la manière d’un travail de bénédictin, lent, surnaturel et métaphysique, en apparence inutile, à coup sûr invisible et discret, et par là-même fondamentalement civilisationnel.
Les droites convictions méritent le meilleur par l’apprentissage dès le plus jeune âge de l’amour du travail bien fait, du sens de l’engagement et la noblesse des sentiments. La facilité se présente souvent comme la première des portes dérobées dans le long couloir des fracas de l’existence. Toute l’éducation – des cœurs, des âmes et des esprits – devrait apprendre à les refuser. A aller jusqu’au bout. Avec courage. Pour découvrir, au bout de la piste, ce qu’Hélie de Saint-Marc nommait « L’honneur de vivre ». S’engager sur les flots de la vie, avec peut-être la crainte de la haute mer, mais c’est une appréhension que l’on dépasse parce que l’on a reçu le goût de la curiosité et de l’émerveillement, la saine soif de découvrir des horizons nouveaux.
Bernard de Chartres : « Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants »
Enseigner aux jeunes générations les trésors de notre civilisation – trésors de foi dans les tourments d’une âme, de distinction dans les rapports humains, de sensibilité dans la poésie, d’équilibre dans l’architecture, d’harmonie dans la musique, d’audace dans l’ingéniosité et j’en passe… – n’est pas affaire d’impératif de transmission. Il s’agit plutôt, ou, pour mieux dire, il s’agit plus simplement, d’une question d’élégance morale. Avoir l’ambition des sommets pour distribuer de la fierté. Enseigner aux jeunes générations qu’elles sont héritières d’un legs inestimable et que, pour cette raison élémentaire, il appartient de donner le meilleur de soi pour en retirer le meilleur pour soi. Pour soi, d’abord, car charité bien ordonnée commence par soi-même. Mais encore pour les autres, pour leur offrir le meilleur de nous-mêmes.
Les droites convictions méritent le meilleur car nous sommes « Comme des nains juchés sur des épaules de géants, voyant plus loin que ceux qui nous portent et sans qui nous ne verrions rien ». Cette expression bien connue de Bernard de Chartres, qui deviendra évêque de Quimper, mériterait d’être gravée sur le fronton des écoles et des universités. Débiteurs insolvables, la première des attitudes morales consiste à reconnaître ce que nous devons à nos anciens. Forts de cette reconnaissance, les éducateurs, les transmetteurs et donc aussi, les clercs, les journalistes, les essayistes, sont priés de donner le meilleur d’eux-mêmes dans le but de réveiller, dans leurs univers respectifs, l’appétit de voir loin. S’il nous est possible de voir davantage de choses que nos prédécesseurs, ce n’est non en raison de l’acuité de notre propre regard, mais parce que nous nous trouvons élevés à une hauteur de vue considérable lorsque nous nous appuyons sur le patrimoine transmis et l’héritage reçu.
Retrouver l’esprit de sacrifice
Le prêtre, par son existence, apporte cependant une précision particulière à ce devoir d’application et de transmission. A ses ouailles, il rappelle l’importance de vivre pour le meilleur, il répète la nécessité de s’accomplir, dans le sillage de la parabole des talents. Certes. Car il en va du respect que chacun se doit à soi-même : ne pas gâcher son génie et rendre stérile ses capacités. Mais vivre pour le meilleur s’explique aussi pour quelque chose de plus haut. Celle de correspondre aux recommandations du divin Maître, à savoir porter du fruit.
Vivre pour le meilleur ne peut donc se réduire au seul domaine de l’imprécation. Viser le meilleur ne réclame pas seulement d’avoir raison, cela exige aussi du travail. Beaucoup de travail. La réussite, selon la formule consacrée, c’est 10% d’inspiration et 90% de transpiration. « Si le grain ne meurt… » Que tous les apôtres en herbe s’en souviennent, les droites convictions si elles méritent le meilleur, méritent aussi nos meilleurs sacrifices. Alors seulement, les germes de reconstruction pourront fleurir.
“Victimes des vaccins Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels”
Sur Sud radio, André Bercoff reçoit Pierre Chaillot, statisticien :
Belgique : les euthanasies et les prélèvements d’organes en hausse
Lu sur Gènéthique :
En 2024, 3,5% des 112.100 décès recensés en Belgique font suite à une euthanasie. Alors que les chiffres officiels doivent être publiés mi-février, les données de l’UZ Leuven et d’Eurotransplant indiquent que les prélèvements d’organes sont aussi en hausse. L’année dernière, 13 Belges ont accepté de donner « un ou plusieurs organes » après leur euthanasie.
Une pratique peu courante
La Belgique a autorisé l’euthanasie en 2002, après les Pays-Bas. En 2005 avait lieu la « première transplantation d’organe au monde après une euthanasie ». Ce n’est qu’en 2012 que les Pays-Bas l’ont autorisé.
Outre ces deux pays, seuls l’Espagne, le Canada et certains Etats australiens autorisent cette pratique dans le monde.
L’éligibilité au don d’organes après une euthanasie en Belgique concerne uniquement les patients atteints de maladies neurologiques ou « souffrant de souffrances psychiques insupportables ».
De futurs élargissements ?
Vendredi dernier, un accord a été trouvé pour le nouveau gouvernement fédéral. En matière de fin de vie, il prévoit
« d’envisager d’élargir la déclaration anticipée aux personnes devenues incapables de donner leur consentement en raison d’une démence ».
Cette perspective intervient alors que la Commission de contrôle est déjà débordée. « La commission recevait quelque 350 déclarations par an lorsqu’elle a été instituée. Aujourd’hui, c’est quasiment 350 par mois. On est toujours au bord de la rupture », prévient sa présidente Jacqueline Herremans.
Et de nouveaux types de demandes émergent. « Il y en a qui m’ont dit : “Je ne m’en sors plus financièrement” », témoigne le Dr De Locht. Un motif aujourd’hui irrecevable pour une euthanasie mais Pascale Favre, médecin et philosophe, alerte :
« La pression est plus forte sur cette catégorie de personnes. Évidemment que si on n’est pas bien pris en charge, on va demander plus facilement à mourir parce qu’évidemment, personne ne veut souffrir ».
Les gauchistes commencent à comprendre qu’un musulman modéré est plus proche d’un salafiste que d’un démocrate…
Une émission de France 5 provoque une polémique en raison d’un chroniqueur musulman. Il s’agit pourtant d’un musulman ordinaire, pas d’un djihadiste. Mais les gauchistes le stigmatisent comme tel, alors qu’il représente justement le musulman “modéré” avec lequel ils veulent nous faire cohabiter de force. Merwane Benlazar, nouveau chroniqueur humour dans C à vous sur France 5, porte le look salafiste, parle de génocide à Gaza, qualifie de « porcs » ceux qui regardent Miss France
Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : Pourquoi ? pic.twitter.com/5ORyJFU89b
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) February 3, 2025
Qui est Merwane Benlazar ?
Le mieux, pour le savoir, est encore de lire ce qu’il écrit. https://t.co/6TvdeIwlh1 pic.twitter.com/lfyHuJbtcw— Jean Meslier #FreeCecileKohler et #BoualemSansal (@JeanMeslier01) February 3, 2025
Strasbourg : des écoles hors-contrat rachètent l’ancien petit-séminaire
La mairie écologiste de Strasbourg vend un de ses bâtiments en plein cœur de la ville à une école catholique hors contrat, qui a remporté la consultation (face à des projets de logements), suite au départ de l’Université populaire européenne de Strasbourg, alors basée à deux pas de la cathédrale. D’une superficie de 1 077 m², ce bâtiment dispose de salles de cours, d’une salle de réunion, d’un amphithéâtre et de deux salles de sport avec vestiaires et sanitaires. Deux ailes nécessitent d’être totalement rénovées.
Il s’agit de l’ancien petit-séminaire, transformé en école jusqu’en 1970. Il s’agit d’y installer deux établissements scolaires catholiques hors contrat déjà existants : l’École Herrade de Landsberg, qui va de la maternelle à la primaire et regroupe 70 élèves, ainsi que le collège Saint-Louis et Zélie Martin, créé en novembre 2024, qui devrait atteindre les 30 élèves à la rentrée 2025. Un patronage Saint-Louis accueillera les élèves de ces établissements ainsi que du quartier, sous la charge d’un responsable salarié déjà nommé. Quinze chambres pour étudiantes seront également mises à disposition pour répondre aux besoins financiers des jeunes de la communauté catholique. Un projet éducatif qui vise à former des individus « ancrés dans une dimension intégrale, incluant la foi, l’apprentissage et l’épanouissement personnel ».
Pour mener à bien l’acquisition de ce projet, une SCI a été créée, réunissant l’école primaire, le collège et les Missionnaires de la miséricorde divine. Mais celle-ci doit rassembler quatre millions d’euros, le 14 mars 2025 au plus tard, sans quoi le rachat sera compromis.
Contact pour participer : [email protected]
En fermant l’USAID, Elon Musk prive les gauchistes de leurs budgets de fonctionnement
Elon Musk, chargé par le président Donald Trump de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral, a déclaré que l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde, allait fermer. Donald Trump a estimé dimanche que l’USAID était « dirigée par une bande de fous extrémistes ». Donald Trump avait gelé les fonds gérés par l’USAID, le temps d’examiner les projets, mais l’USAID a poursuivi à financer des organismes, contre l’avis de l’administration.
De fait, les employés de l’Agence ont reçu l’ordre par courrier électronique de ne pas se rendre à leur bureau lundi. Quelque 1.000 employés ou contractuels se sont retrouvés bloqués hors de leurs systèmes informatiques.
Elon Musk a qualifié l’agence d’ « organisation criminelle », l’accusant de « mener les basses œuvres de la CIA » et de se livrer à de la « censure sur internet ». Il l’a également qualifiée de « repaire de vipères de la gauche radicale marxiste qui haïssent l’Amérique ».
« En creusant l’USAID, il est devenu évident que ce que nous avons ici n’est pas une pomme avec un ver à l’intérieur, mais que nous avons en fait une boule de vers. Si vous avez une pomme avec un ver à l’intérieur, vous pouvez l’enlever. Si vous avez une boule de vers, c’est sans espoir. L’USAID est une boule de vers. Il n’y a pas de pomme. Et quand il n’y a pas de pomme, il faut se débarrasser de tout. C’est pourquoi elle doit disparaître. C’est irrécupérable. »
L’USAID a déversé des millions de dollars pour fomenter la subversion en Ukraine, en Géorgie, en Biélorussie, en Serbie. Un peu partout des médias sont en faillite parce qu’ils dépendent entièrement de l’USAID. Les médias ukrainiens en appellent aux dons afin que survivent les « médias indépendants »…
Marco Rubio a découvert que pour chaque dollar donné aux opposants iraniens seulement 12 centimes atteignent leur but.
« L’Amérique n’est pas une œuvre de charité, nous ne donnerons de l’argent qu’à ceux qui peuvent prouver qu’ils le dépensent dans l’intérêt national des États-Unis. »
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé être le nouveau chef par intérim de l’agence d’aide américaine USAID lundi lors d’une visite au Salvador. Il a affirmé vouloir ainsi mettre fin à l”insubordination’.
Agence créée par une loi du Congrès américain, l’USAID gère un budget de 42,8 milliards de dollars, destinés à l’aide humanitaire et l’aide au développement à travers le monde.
USAID is a criminal organization https://t.co/Xzl70dmow1
— Elon Musk (@elonmusk) February 3, 2025
Et Elon Musk a affirmé aussi :
Saviez-vous que l’USAID, grâce à VOS impôts, a financé la recherche sur les armes biologiques, y compris la COVID-19, qui a tué des millions de personnes ?
L’USAID a versé 53 millions de dollars à EcoHealth Alliance, qui a ensuite utilisé les fonds des contribuables américains pour soutenir la recherche sur le gain de fonction des coronavirus dans le laboratoire de Wuhan, une recherche qui a probablement conduit à la création du COVID-19.
Did you know that USAID, using YOUR tax dollars, funded bioweapon research, including COVID-19, that killed millions of people? https://t.co/YVwyKA7ifs
— Elon Musk (@elonmusk) February 2, 2025
Les incendies criminels d’églises en hausse de 30%
Selon un bilan du renseignement territorial qu’Europe 1 a consulté, les forces de l’ordre ont enregistré l’année dernière une baisse des atteintes antichrétiennes (770 faits, -10%).
En revanche, pour la deuxième année consécutive, les églises ont à nouveau été particulièrement visées. Près de 50 tentatives et incendies de lieux de culte chrétiens ont été recensés en 2024. Il y en avait eu 38 en 2023, soit une augmentation de plus de 30%.
Cette augmentation s’explique, entre autres, par les incendies volontaires visant les églises en Nouvelle-Calédonie pendant les émeutes. En métropole, deux incendies ont particulièrement marqué la communauté catholique l’année dernière :
- Celui de l’église de Saint-Omer, le 2 septembre, où l’intégralité de la toiture et du clocher a été ravagé par les flammes.
- Le 3 octobre, l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers a été visée par deux départs de feu simultanés ainsi que des dégradations, trois statues ayant été brisées et décapitées.
Autre tendance inquiétante, les vols à l’intérieur des lieux de culte progressent aussi avec 288 faits enregistrés en 2024, contre 270 l’année précédente, soit une hausse de 7%. En moyenne, cinq vols sont commis chaque semaine dans les églises.
Plusieurs messes ont été perturbées l’année dernière, notamment à Noël. À Bordeaux, deux individus alcoolisés ont perturbé la messe de Noël. À Saint-Germain-en-Laye, un individu a crié “Alla Akbar”, pendant l’office, avant de monter sur l’autel et de montrer ses fesses à l’assemblée.
Par ailleurs, un attentat islamiste antichrétien a été déjoué l’année dernière grâce à l’action des policiers de la DGSI. Ces derniers ont interpellé, le 5 mars 2024, un homme de 62 ans, adhérant à Daech, qui projetait une attaque contre une église.
Et comme le souligne Charlotte d’Ornellas, cela ne fait pas beaucoup de bruit dans les médias :
«Ce qui étonne, c’est la disproportion entre le nombre et le bruit médiatique» se désole Charlotte d’Ornellas à propos des incendies d’églises de plus en plus courants dans #Facealinfo pic.twitter.com/8ytaFuEoWV
— CNEWS (@CNEWS) February 3, 2025
Enquête sur le FBI, qui avait considéré les catholiques traditionalistes comme des terroristes
Lors de son audition au Sénat pour sa nomination au poste de directeur du renseignement national, Tulsi Gabbard a critiqué le FBI de Joe Biden pour avoir ciblé les catholiques pratiquant la messe en latin en les qualifiant d’« extrémistes traditionalistes radicaux ».
Gabbard visait une note divulguée en 2023, approuvée par le bureau local du FBI de Richmond, qui affirmait que certains catholiques qui assistent à la messe en latin ou qui remettent en question le concile Vatican II pourraient être extrémistes. Le ministère de la justice s’est par la suite rétracté, mais la note a tout de même été approuvée par le principal avocat du bureau local. Ce mémo n’était pas l’apanage d’un seul bureau ; un rapport officiel de la Chambre des représentants des États-Unis a conclu que les bureaux de Los Angeles, Portland et Milwaukee y avaient contribué.
De son côté, le candidat de Trump au poste de directeur du FBI, Kash Patel, a promis d’enquêter sur ceux qui prévoyaient d’espionner les catholiques traditionalistes. Il a déclaré lors de son audition de confirmation qu’il « demanderait des comptes à ceux qui ont violé la confiance sacrée placée dans le FBI ».
Il a affirmé que l’ancien directeur du FBI, Christopher Wray, avait « menti » à plusieurs reprises au Congrès, d’abord en prétendant qu’une telle note visant les catholiques n’existait pas, puis en affirmant qu’un seul bureau local était impliqué dans cette note, alors que plusieurs bureaux locaux étaient impliqués. Plus tard, M. Wray a affirmé à tort que la note n’avait « jamais été publiée sur le système interne » du FBI.
Ce document avait suscité un tollé de la part des catholiques et même des protestants de tout le pays, qui ont reproché le viol du premier amendement en ciblant les Américains comme des « menaces » en raison de leurs croyances religieuses particulières.
Lors de son audition au Sénat, M. Patel a également promis d’enquêter sur les membres du FBI impliqués dans le ciblage des parents d’élèves qui s’opposaient à la théorie du genre et au masque à l’école. Il s’est engagé à ce que ces parents, tout comme les Américains qui pratiquent le culte, ne soient pas considérés comme des « terroristes nationaux » sous sa direction.
Avec l’euthanasie, ils veulent économiser 1,4 milliard d’euros
Alors que le ministre de la Santé Yannick Neuder s’est positionné en faveur du projet de François Bayrou de distinguer soins palliatifs et aide à mourir, la Fondapol souligne que la légalisation de l’euthanasie permettrait de baisser d’1,4 milliard d’euros les dépenses annuelles de santé :
À cause du vieillissement de la population, le système de santé va être amené à accompagner un nombre croissant de fins de vie : l’Insee prévoit 770.000 décès par an à l’horizon 2060. Ce contexte démographique implique une augmentation parallèle des comorbidités, donc des besoins accrus en termes de santé publique. […]
Par ailleurs, la dépense moyenne annuelle de santé augmente avec l’âge. La dépense moyenne remboursable par personne et par an est deux fois plus élevée chez les 60-74 ans (4.005 €) et quatre fois plus élevée chez les plus de 85 ans (8.102 €) que chez les 17-59 ans (1.757 €). […]
Dès lors on peut être tenté de faire un rapprochement entre ces chiffres et les positions prises par les complémentaires santé en faveur d’une légalisation de la mort provoquée. Sur 14 États membres de l’Union européenne, c’est en effet en France que le reste à charge par habitant est le plus faible à ce jour (405 euros par habitant). […]
Les remboursements par l’Assurance maladie des dépenses de soins occasionnées pendant la dernière année de vie s’élèveraient à environ 13,5 Mds d’euros, soit environ 26.000 euros par personne63. Afin d’estimer la part de ces dépenses spécifiques à la prise en charge de fin de vie, l’IGAS en 2017 a comparé le montant des remboursements de dernière année de vie avec le montant d’une année de remboursement d’une population de « référence », non identifiée comme étant en fin de vie. Elle est arrivée à la conclusion que les dépenses de soins attribuables aux situations de fin de vie s’établissaient à 6,6 Mds d’euros, soit 12.700 euros par personne décédée. Corrigé de l’inflation, ce montant serait de 7,6 Mds d’euros aujourd’hui. Dans ce même rapport, l’IGAS estime que les dépenses occasionnées spécifiquement par le traitement du dernier mois de vie s’élèveraient à 3,4 Mds d’euros, soit un peu plus de la moitié des dépenses attribuables à la fin de vie. Ajusté avec l’inflation, ce chiffre serait aujourd’hui de 3,9 Mds d’euros. […]
Au regard de ces données et du nombre annuel de décès par an (638.266 décès en 2023), si l’on rapportait à la France les chiffres de « l’aide à mourir » au Québec (7,3% des décès), on enregistrerait 46.000 euthanasies par an, soit 177 euthanasies par jour ouvrable. En appliquant à ce nombre de décès le coût annuel de 26.000 euros de la dernière année de vie estimé par l’IGAS en 2017, corrigé de l’inflation, on arriverait approximativement à terme à 1,4 Md d’euros d’économies annuelles de dépenses de santé, si l’on transposait la législation du Québec.
Le droit de mourir dans la dignité… bla-bla-bla… Ils pensent avant tout à leur pognon.
S’engager dans l’Action Publique : appel aux lecteurs du Salon beige
Dans le cadre d’un projet préparant l’alternance politique souhaitée pour notre pays, dont le Salon Beige est partenaire, une étude est actuellement menée sur l’engagement politique et la formation de cadres susceptibles d’occuper demain, des postes-clés à haute responsabilité, au plus près du pouvoir.
Un court questionnaire a été mis en ligne pour permettre aux porteurs de ce projet (une entité privée et trans-partisane œuvrant pour le bien commun) de mieux cibler le besoin et affiner l’offre proposée.
Nous vous remercions par avance de lui consacrer quelques minutes en répondant aux questions ci-dessous.
Les tentatives de la Chine d’élargir ses relations avec le continent sud-américain perçues comme une menace pour la sécurité américaine
On me signale ce site Observateur continental, portail internet d’information lancé en 2019, consacré à l’actualité de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai), du groupe des BRICS (union politique et économique de 5 pays: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et du grand partenariat eurasien entre l’Union économique eurasiatique (UEEA) et d’autres pays, dont l’Inde, l’Iran, le Pakistan et les pays membres de la CEI et même de l’UE.
Voici l’extrait d’une analyse sur l’inquiétude de Washington à propos des activités de Pékin en Amérique latine :
[…] La Chine est l’un des plus grands partenaires commerciaux des pays d’Amérique latine et une source importante d’investissements. Selon la partie chinoise, d’ici 2021, le volume des échanges a dépassé le record de 450 milliards de dollars, et certains économistes prévoient qu’il pourrait dépasser 700 milliards de dollars d’ici 2035. De plus, la Banque de développement de Chine et la Banque d’import-export de Chine sont parmi les principaux prêteurs de la région. Pour élargir davantage les liens économiques avec les partenaires locaux, la Chine a signé des accords de libre-échange avec le Chili, le Costa Rica, l’Équateur, le Nicaragua et le Pérou.
Les projets conjoints dans le domaine des ressources minérales affichent également une bonne dynamique. De 2000 à 2018, la Chine a investi 73 milliards de dollars dans le secteur des matières premières en Amérique latine, y compris dans la construction de raffineries de pétrole et d’installations d’extraction de charbon, de cuivre et d’uranium. De plus, comme le notent les chercheurs américains, Pékin investit également massivement dans les pays du “triangle du lithium” (Argentine, Bolivie et Chili), qui possèdent d’importantes réserves de ce métal.
La Chine ne se limite pas à un intérêt pour les richesses naturelles du continent sud-américain. Pékin participe à la construction et à la modernisation des infrastructures critiques de la région: autoroutes, ports et chemins de fer. L’un des plus grands projets impliquant des investisseurs chinois dans ce domaine est le port en eau profonde de Chancay au Pérou, qui a ouvert en novembre dernier. Au grand mécontentement de Washington, les géants technologiques chinois déploient des réseaux mobiles de cinquième génération (5G) en Amérique latine et proposent à leurs partenaires locaux leurs développements dans les domaines de l’intelligence artificielle et des “villes intelligentes”.
Faucon ou chien du jardinier?
Aux États-Unis, les tentatives de la Chine d’élargir ses relations de partenariat avec les pays du continent sud-américain ont été perçues comme une menace pour la sécurité nationale. Les dirigeants américains craignent que les investissements dans la région ne soient suivis d’alliances militaires, de bases et d’exercices militaires. Ils s’attendent à ce que Pékin rende la pareille à Washington pour le comportement des Américains près de ses frontières. Cependant, les représentants chinois à différents niveaux nient la possibilité de telles actions.
N’ayant pas suffisamment de ressources pour investir de manière similaire dans les pays d’Amérique latine, Washington recourt à des méthodes de concurrence déloyales, comme faire pression sur les dirigeants latino-américains et organiser des campagnes antichinoises dans les médias. Toutefois, la cause de l’érosion de l’influence américaine sur le continent voisin pourrait être moins due à un manque de moyens qu’à un mauvais établissement des priorités. L’administration américaine précédente a dépensé des milliards de dollars des contribuables américains pour financer le régime de Kiev au lieu de les diriger vers la lutte pour les cœurs et les esprits des habitants d’une région stratégiquement importante pour les États-Unis.
Donald Trump a même déclaré que son pays n’avait pas besoin de l’Amérique latine. Dans le même temps, le républicain a menacé de reprendre le canal de Panama et de rebaptiser le golfe du Mexique en golfe d’Amérique, ce qui ne trouvera guère l’approbation des voisins hispanophones des États-Unis.
Il faut reconnaître que, malgré les déclarations du locataire de la Maison Blanche, Washington ne laissera pas le continent sud-américain tranquille. Selon le magazine Foreign Policy, la nouvelle administration américaine sera plus orientée vers l’Amérique latine que n’importe laquelle des précédentes. Trump a nommé des Latino-Américains et des experts de la région à des postes clés dans son équipe: Marco Rubio, dont les parents ont émigré de Cuba, est devenu secrétaire d’État, et son adjoint est l’ancien ambassadeur des États-Unis au Mexique, Christopher Landau.
Ainsi, Washington trouvera probablement les ressources financières et humaines nécessaires pour mener la politique qu’il souhaite en Amérique latine. Cependant, la Russie et la Chine conservent dans leur lutte pour les sympathies des habitants de cette partie de la planète un atout difficile à battre même pour le pays le plus riche du monde. Il s’appelle “respect du partenaire”, de ses intérêts, de son pays et de sa culture. Or cela ne s’achète pas même pour tous les dollars du monde.
296 jours en Arménie, dans le premier Etat chrétien du Monde
Par Antoine Bordier, auteur de la trilogie Arthur, le petit prince (d’Arménie, du Liban, d’Egypte)
Je suis arrivé pour la première fois en Arménie le 9 février 2021. Oui, en Arménie, dans ce petit pays que j’appelle « Confetti », mais, également, « Porte de notre civilisation », « Bouclier de la chrétienté ». Cette aventure a commencé à la suite d’un pari avec un ami, Mgr Dominique Rey – un des rares évêques de France à vouloir s’y rendre. Lui, finalement, ne partira pas en raison du COVID. Et, moi, j’y mets, donc, les pieds ce mardi 9 février. Je m’y rends avec mes casquettes de consultant et de journaliste. Avec ma casquette de consultant, car j’y organisais ma première mission économique, lancée par mon cabinet ABBA Conseil. Et, avec ma casquette de journaliste, en tant qu’Envoyé Spécial de la célèbre revue économique Challenges. Je ne savais pas que j’allais rencontrer un peuple authentique, un peuple entrepreneur, un peuple martyr, gardien de notre civilisation et du christianisme. Enfin, j’allais y écrire mon premier roman. Témoignage abécédaire…
Mes aventures arméniennes ont commencé quelques jours auparavant, à travers deux reportages que j’ai voulu réaliser sur l’Eglise apostolique arménienne et sur l’Eglise catholique arménienne. J’ai, ainsi, pu interviewer Mgr Vahan Hovhanessian, primat du diocèse apostolique arménien de France (2014-2022). Et, quelques jours avant mon départ, je rencontrai le père Joseph Kelekian, de la cathédrale Sainte-Croix de Paris.
Déjà, avec ces deux personnalités ecclésiales, je comprenais que l’Arménie respirait de ses deux poumons : le premier apostolique, le second catholique. Plus tard, à Erevan, j’allais rencontrer le troisième poumon de l’Arménie (oui, un 3è !), le plus petit, mais, peut-être, également, le plus dynamique, en la personne du pasteur René Léonian.
C comme Charles…
Et si, finalement, mes aventures arméniennes avaient commencé, comme une genèse, comme une création où l’alignement des planètes prédirait votre futur ? Une date me revient : celle du 5 octobre 2018. Il y aura bientôt 7 ans, cette année, partait en direction du Ciel, celui qui voulait être « en haut de l’affiche » et qui le fut longtemps. Il est maintenant en haut du Ciel, notre artiste « 100% Français, 100% Arménien », Charles Aznavour.
Il y a 7 ans, je couvrais pour le compte des Editions du Point du Jour, pour la revue France Catholique – que Vincent Bolloré venait de racheter – ses obsèques nationales à la fois simples et grandioses. Simples parce qu’il s’agissait d’un au-revoir, d’un « A-Dieu », d’un dernier hommage. Grandioses, parce qu’elles avaient revêtu l’onction céleste et celle des hommes, celle de la France, celle de toute une nation, aux Invalides !
Dans la cour intérieure des Invalides, l’instant était plus que solennel. Au milieu de la cour pavée, face à la famille revêtue de noir, face aux amis et proches qui avaient morne mine, je revois, encore, le cercueil du chanteur à la voix d’or, porté par des hommes en tenue militaire. Lui, son arme, c’était sa corde musicale et vocale. Une dernière fois, il était là au milieu des hommes, habillé du drapeau bleu-blanc-rouge qu’il a tant honoré. J’entends, une nouvelle fois, l’élévation musicale du duduk, cet instrument transcaucasien si emblématique de l’Arménie ; si mystique qu’il vient faire vibrer votre âme. Je me souviens, également, des quelques mots prononcés par le Président de la République, Emmanuel Macron. Il chuchotait à l’oreille du monde entier, qui assistait lui aussi à cet au-revoir derrière son écran, ces quelques mots : « En France, les poètes ne meurent jamais. ».
Ce jour-là, je rencontrais pour la première fois le Premier ministre Nikol Pachinian. Sa phrase à lui était celle-ci : « Il était entièrement dévoué à la France, un grand citoyen de France, un Ambassadeur exceptionnel de la langue française, mais il était, aussi, un ardent défenseur de l’Arménie. » A comme Arménie, A comme Artiste.
Celui qui était, au début, méprisé pour sa petite taille d’1,64 m et pour son nez important, avant qu’il ne soit adulé pendant près d’un siècle, nous avait laissé sa propre épitaphe : « Dès que ma santé me le permettra, je souhaite vivement venir pour découvrir cette nouvelle Arménie et rencontrer les forces vives qui façonneront l’avenir de notre nation ».
Une semaine après ses obsèques, l’Arménie accueillait le 17è Sommet de la Francophonie. Et, 3 ans plus tard, j’atterrissais sur le tarmac de l’aéroport international de Zvartnots. Je commençais mes reportages en interviewant un jeune volontaire de l’ONG SOS Chrétiens d’Orient, Etienne Toussaint et en rencontrant Benjamin Blanchard, l’un des co-fondateurs de l’ONG. Etienne m’avait répondu : « Je donne 6 mois de ma vie à l’Arménie, à mes frères et sœurs, et à Dieu ». Il rejoignait ainsi, sans le savoir, le grand Charles qui chantait… Dieu !
D comme Dieu
La nation arménienne est devenue chrétienne, lors de la conversion de son roi de l’époque, Tiridate IV, en 301. C’est le premier Etat de la planète à se déclarer chrétien. Leur dieu ? C’est Dieu !
Aujourd’hui, sur une population de moins de 3 millions d’habitants, 3% sont évangéliques et protestants. Le poids lourd de la vie spirituelle est l’Eglise apostolique, avec 90% de la population. Les catholiques sont +/- 7%. Plus petit et plus agile, l’Eglise catholique arménienne est en pleine croissance. J’ai pu, dès mon arrivée, en février 2021, interviewer Mgr Raphaël Minassian, qui était très inquiet de la situation en Arménie. Il deviendra quelques mois plus tard, le 23 septembre, le nouveau Catholicos du Patriarcat de Cilicie des Arméniens, dont le siège se trouve au Liban, à Bzommar. Là où il a fait son séminaire…
Quelques jours plus tard, en mars, je rencontrai pour la première fois Sa Sainteté Karekine II, dans la Cité Sainte à Etchmiadzin. Je rencontrais, également, le père Garegin Hambarsumyan, apostolique, et le père Mashdots Zahtérian, catholique. Pendant plusieurs jours, je les ai accompagnés dans les monastères, et, lors des fêtes pascales, notamment. Que ce soit à Erevan, dans la cathédrale apostolique de Saint Grégoire l’Illuminateur, ou dans la paroisse catholique de Saint Grégoire de Narek, ou, encore, à Gyumri, dans la cathédrale catholique des Saints Martyrs, ou, à plusieurs reprises à Etchmiadzin (le Vatican pour les apostoliques) et dans le monastère Saint Gayane. Et puis, j’ai rencontré le pasteur René Léonian. Je lui consacre un paragraphe entier, plus bas !
En 2024, je me suis, enfin, rendu là où Grégoire l’Illuminateur a été emprisonné dans sa fosse pendant 14 ans, à Khor Virap. De cette fosse est née l’Arménie chrétienne, à la suite de la conversion du roi Tiridate IV. En 2025, je suis allé à plusieurs reprises au monastère Mekhitarist d’Erevan. Là, une demi-douzaine de jeunes de 13 à 18 ans y entreprennent des études afin de se consacrer à Dieu !
E comme Entrepreneur
Les Arméniens sont de plus en plus nombreux à vouloir entreprendre. C’est une bonne nouvelle, que vient renforcer celle du retour de la diaspora. La diaspora entreprend aussi, même s’il est vrai qu’en 2023, avec l’épuration ethnique du Haut-Karabakh, certains Arméniens ont quitté le pays. Du côté de celles et de ceux qui restent, il y a les Badalyan. Des entrepreneurs à couper le souffle. Comme s’ils avaient une mission incroyable : celle de construire la NOUVELLE ARMENIE. Les deux frères, Vahe et Vigen, ont créé une véritable pépinière où les maîtres mots sont ceux des nouvelles technologies, une sorte de Silicon Valley, dont le navire amiral s’appelle SoftConstruct. C’est feu leur père, Roman, un médecin réputé, qui leur a donné le goût de l’entrepreneuriat dans les années 80 en ouvrant un hôtel. Il croyait dur comme fer dans le tourisme. L’hôtel existe toujours et Vahe et Vigen sont à la tête, aujourd’hui d’un groupe familial, qui pèse deux ou trois milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le secteur de l’agriculture, de la blockchain, des cryptomonnaies, des FNT, de l’IT, du gaming, de la restauration et du tourisme. Je les ai rencontrés fin février 2021, et chaque année, quand je revenais en Arménie, je faisais un reportage. Je les suivais. Je les ai connus avec leurs 5 000 salariés, aujourd’hui, ils sont près de 8 000 !
Cette première génération d’entrepreneurs, née avant la chute du Mur de Berlin, en 1989, est suivie de près par la seconde, très geek. Parmi eux, Hayk Mnatsakanyan dirige deux start-ups, StartDoon et rBlox. A 27 ans – il en a aujourd’hui 31 – ce jeune homme, natif de Londres, bouclait sa première levée de fonds quand je l’ai rencontré. Ses sociétés continuent leurs développements, même si rBlox qui veut devenir l’architecture de référence du nouvel internet de demain, n’a pas, encore, atteint ses objectifs.
Du côté des Télécoms, le secteur était en ébullition. En 2021, j’interviewais Ara Khachatryan, le CEO d’Ucom, l’un des principaux acteurs sur ce marché très étroit. Il est, d’ailleurs, devenu en 2023 le nouveau CEO de SoftConstruct. Il y a du talent en Arménie et de l’effervescence. C’est certain.
Du côté d’un autre secteur, celui du vin, là encore, c’est en plein boom, avec la vallée viticole d’Areni, qui est devenue en quelques années la région par excellence. Une partie de la diaspora, comme les Tufenkian, ont investi. Les premières vignes auraient été vendangées il y a plus de 6000 ans. Mon dernier reportage sur le vin remonte à septembre 2023, à cette interview de Samvel Grigoryan, le banquier-vigneron qui a tout perdu dans le Haut-Karabakh, comme les 120 000 autres Arméniens. En plus, il est francophone !
F comme Francophonie
Ah, la Francophonie en majuscule ! Ce sujet m’est cher. Il me tient à cœur, en même temps, il me dépasse. Car la Francophonie est partout, dans une centaine de pays. En Arménie, je ne peux pas tous les nommer, mais en 4 ans, j’en ai rencontré des francophones-francophiles. En plus de ceux déjà cités précédemment, je cite volontiers : Mher Davtyan, qui s’occupait de l’Union des Français de l’Etranger, présidé par feu Raymond Yezeguelian, un bienfaiteur de l’Arménie, décédé en 2024. Il y a, aussi, l’incontournable Martun Panosyan, un avocat incontournable. Tous les deux sont francophones. Pendant ces 296 jours, je les ai vus à l’œuvre, accueillant tous ces Arméniens de France, signant des contrats, accueillant des entreprises qui souhaitaient s’implanter en Arménie.
Pour célébrer particulièrement la Francophonie, il faut venir en mars et en avril de chaque année. L’ambassade de France y joue à fond son rôle. Quel que soit l’ambassadeur – j’ai pu interviewer Jonathan Lacôte et côtoyer ses successeurs comme Anne Louyot (2021-2023) et Olivier Decottignies (depuis septembre 2023). Le premier m’a épaté, la seconde n’a jamais voulu répondre à mes questions. Et le troisième, l’actuel ambassadeur est d’un accueil exquis. Il veut, vraiment, donner à la Francophonie ses lettres de noblesse et soutenir tous les projets dans ce sens. Le dernier projet est tout récent : il date de janvier 2025. Il concerne la distribution gratuite de 2700 livres dans les 11 régions d’Arménie, à destination de 76 établissements scolaires.
« Oui, l’année 2025 commence bien pour la Francophonie. Et, ce projet n’en est qu’à ses débuts. Il y aura d’autres dons de livres », ajoutait-il lors de la présentation de ses vœux 2025 à la communauté francophone. En termes de chiffres, impossible d’avoir le chiffre exact, mais +/- 7% de la population se dit francophone.
La France a toujours été présente auprès de l’Arménie. Même dans ses pires moments, comme celui du… génocide.
G comme Génocide
Le peuple arménien est un peuple martyr. Je le compare souvent au peuple Juif (je ne parle pas de l’autorité gouvernementale actuelle qui arme l’Azerbaïdjan pour sa prochaine guerre). D’ailleurs, il y a 4 ans, je ne comprenais pas pourquoi Israël n’avait jamais reconnu officiellement le génocide arménien. De plus, Israël devrait, naturellement, être l’allié de l’Arménie. Je suis convaincu que si les empires de l’époque avaient tout fait pour s’opposer au génocide arménien de 1915-1923, la Shoah, et, les autres génocides, comme celui des Tutsis au Rwanda et celui des Cambodgiens en Asie, n’auraient pas eu lieu…
En 2021, j’ai interviewé le directeur du Mémorial du Génocide Arménien, Harutyun Marutyan. Et, depuis, chaque année, je me rends plusieurs fois sur le site de Tsitsernakaberd, où 100 ha de verdure honorent la mémoire des quelques 1,5 millions martyrs, jetés en pâtures aux soldats ottomans et aux chacals qui attendaient leur heure dans le désert de Syrie. Ces Arméniens sont morts dans des atrocités les plus barbares.
J’avais interviewé François-Xavier Bellamy, député européen, et Gérard Larcher, le Président du Sénat, sur le sujet. Ils ont été touchés en pleine âme par ce qu’ils ont vu au Mémorial. C’était une première pour les deux hommes. Lui, le député européen qui ne met pas sa foi dans sa poche, pendant 4 jours, à Pâques 2021, a arpenté la terre arménienne. Il a rencontré les autorités économiques, politiques et religieuses. Sur place, il a pu dire : « L’Europe a manqué au soutien qu’elle devait au peuple Arménien. » A Yerablur, il s’est recueilli sur les tombes des jeunes soldats tombés sur le front du Haut-Karabakh. Il y est retourné plusieurs fois depuis…
Gérard Larcher, avec sa délégation de sénateurs, a posé un acte politique inédit. Le 24 avril 2021, lors de la commémoration du génocide, il avait prononcé cette phrase historique : « La France et le Sénat de la République se souviennent. La mémoire est l’arme des victimes. C’est une arme qui ne tue point, elle entretient la vie et aide à construire l’avenir. Aujourd’hui notre coeur est arménien. » Depuis, il fait tout pour que la France aide militairement l’Arménie. Car son alliée historique, la Russie, l’a abandonnée.
En Arménie, les raisons d’espérer existent. Elles résident dans cette forte amitié avec la France. Également, les ressources en eau vive de l’Arménie se trouvent dans sa… jeunesse !
J comme Jeunesse
Ah, quelle est belle cette jeunesse authentique, poétique, romantique, spirituelle. Je me souviens de la jeunesse de l’Université Française en Arménie, l’UFAR. J’ai pu rencontrer ses deux recteurs. Le premier : Bertrand Venard, qui avait été nommé juste avant le début de la guerre, en septembre 2020. Il a été remplacé, en août 2021, par Salwa Nacouzi, qui nous vient du Liban.
Puis, dans le cadre du Lycée Anatole France, qui regroupe le primaire, le collège et le lycée, et, qui était dirigé par Adel Chekir, son proviseur (remplacé en septembre 2021 par Christian Châle. En 2021, chacun, je les ai suivis pendant au moins 24h00. J’ai vu des écoliers, des collégiens, des lycéens et des étudiants ; j’ai vu leurs professeurs et leurs parents tous étaient sur le qui-vive : celui de l’apprentissage, de la culture, de l’excellence, des résultats et du travail bien fait. Et, chaque année, je remets les pieds à l’UFAR. La dernière fois, c’était en avril 2024. L’UFAR recevait Jean-Luc Mélenchon, qui visitait pour la première fois le pays-confetti.
A Tumo – l’école gratuite pour l’apprentissage des nouvelles technologies destiné aux 12-18 ans, lancée par Sam et Sylva Simonian en 2011 – à l’école 42 – l’école gratuite de coding pour les 18-30 ans, lancé par Xavier Niel en 2013 en France et qui s’est ensuite franchisée en Arménie en 2020 – j’ai interviewé des étudiants qui avaient tout perdu en Syrie, à la suite du Printemps arabe.
Sur cette jeunesse traumatisée par la guerre, mais qui n’a pas baissé les bras – c’est le propre de la jeunesse – j’ai écrit des articles dans la revue Challenges. Je me souviens de deux jeunes étudiantes talentueuses : Anna et Arpy. Elles sont francophones. Elles avaient, déjà, des idées de business. Que sont-elles devenues ? Je repense, aussi, à Sam et Sylva Simonian qui ont eu l’idée, géniale, de lancer ces centres TUMO. Sam, ce Texan est un avant-gardiste.
Car à Tumo, dès l’âge de 12 ans, après l’école, vers 16h00, les enfants viennent en masse (plus de 20 000 aujourd’hui dans tout le pays, où d’autres centres se sont ouverts) y apprendre à coder, à faire de la 3D, du design, de la robotique. Une quinzaine de disciplines sont proposées.
Une jeunesse formidable, remplie d’espérance, de savoir et de volonté de réussir, pour écrire en lettre d’or : NOUVELLE ARMENIE ! Cette jeunesse est belle… Je me souviens, enfin, de Blandine et Cyprien, frère et sœur, qui venaient pour la première fois en Arménie en mai 2023. Ils avaient visité TUMO et le Mémorial…
M comme Mission économique
Là encore, une première ! En avril 2024, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Arménienne, la CCIFA, a organisé une mission économique en Arménie. A l’époque j’avais interviewé son président, Armen Mnatzakanian : « Oui, au sein de la CCIFA nous faisons la promotion des échanges commerciaux et des investissements entre nos deux pays. Par contre, ce n’est pas une première. La CCIFA existe depuis plus de 30 ans, et dans le passé, ce genre de voyage a déjà eu lieu, à maintes reprises. Il est vrai que, c’est la première fois qu’une très forte délégation de chefs d’entreprises (plus de 30 personnes) accompagne une forte délégation politique. Cette dernière est importante avec 25 personnes qui entourent la présidente Martine Vassal (NDLR : présidente de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence depuis 2018) avec le seul objectif de créer de l’emploi en Arménie. Ce n’est, donc, pas du tourisme, ni même une participation à un forum qui ne parlerait que de chiffres, de projets théoriques, et présenterait des graphiques et des tableaux. Non, c’est un moment très opérationnel. La CCIFA a voulu emmener nos dirigeants auprès des structures de tailles différentes, afin de montrer la réalité de l’économie en Arménie. Ainsi, après un temps de partage, les opportunités business vont être activées, opérationnellement. »
A la fin de cette mission économique qui a duré près d’une semaine, avec un temps fort, notamment, lors de la visite commune de toute la délégation au Mémorial du Génocide, Armen Mnatzakanian présentait la synthèse lors d’une conférence de presse : « Je tiens à remercier avant tout particulièrement l’ambassadeur de France en Arménie, Monsieur Olivier Decottignies. Il a apporté et apporte une très grande attention au suivi et au bien-être des entreprises françaises en Arménie…Tout d’abord et pour la première fois, la CCIFA a réussi à organiser une demi-journée de speed dating avec plus de 45 sociétés arméniennes présentes. Elles ont montré leur savoir-faire et les produits arméniens. Cela a permis de créer des relations incroyables et inimaginables… Durant cette mission économique et politique, nos entrepreneurs ont eu une vraie surprise en visitant TUMO. Cette école high-tech gratuite pour les 12-18 ans, qui s’exporte à travers le monde et qui arrive bientôt à Marseille. De nombreux contrats y ont été signés dans le domaine de l’hôtellerie et des cabinets d’affaires. Puis, dans le secteur de l’agriculture verte, saine et sans pesticide, impossible de ne pas nommer les visites de l’une des serres du groupe Richel et du domaine agricole incroyable d’ArLeAM… »
Et, la CCIFA ne va pas s’arrêter-là : en septembre 2025, elle donne rendez-vous à tous les entrepreneurs, étudiants et salariés pour un « Hay Speed Working ». Un speed dating d’un nouveau genre. A suivre…
O comme Œuvres de bienfaisance
L’Arménie n’est pas seule. La diaspora y est très active. Son nombre a explosé lors du génocide qui a eu pour conséquence que de nombreux orphelins et survivants ont été disséminés dans le monde entier. La diaspora compterait dans ses troupes entre 8 et 12 millions de personnes. Impossible d’avoir le chiffre exact, car ils ne se sont pas tous enregistrés. Cette diaspora n’oublie pas sa mère patrie. Qu’ils soient Allemands, Australiens, Belges, Espagnols, Français, Italiens, Suisses, etc. ; ils sont, dans leur majorité, engagés dans des œuvres de bienfaisance, des associations et des fondations. C’est le cas de la famille Arslanian, dont les femmes sont aux avant-postes du don. Cette famille qui vit principalement en Belgique est une rescapée du génocide.
En décembre 1988, la maman, Anelga, était en Arménie au moment du terrible tremblement de terre de Spitak, dans le nord du pays. Depuis, avec son mari, Raffi, et leurs enfants, ils ont multiplié les projets en faveur de l’Arménie, et, principalement, en faveur des régions pauvres du nord. Aujourd’hui, ils aident tous les mois une quarantaine de familles. Et, ils ont lancé en 2021 l’opération « Un tracteur – Un village ». Avec un tracteur et son équipement, ils changent la vie des habitants, dépourvus de tout. Ou presque. Ils sont, tellement, pauvres, que certains n’ont même pas de salle de bain.
Je les ai revus en septembre 2023, lors de l’épuration ethnique. Anelga était avec l’une de ses filles, Lori. Elle m’avait répondu : « Oui, nous arrivons en urgence pour aider les familles du Haut-Karabakh qui ont dû tout laisser derrière-elles. Elles n’ont pas eu le choix. Soit, elles restaient et elles courraient le risque d’être assassinées, emprisonnées, violées. Soit, elles fuyaient. Parmi la quarantaine de familles que nous aidons, il y a des familles du Haut-Karabakh. »
Autre exemple avec le célèbre homme d’affaires, le serial-bienfaiteur Vahé Gabrache, qui représente à lui seul trois ou quatre fondations suisses. Il est, également, très investi au sein de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance. Prochainement, il ouvrira une école hôtelière dans la deuxième ville du pays, à Gyumri, en partenariat avec l’école hôtelière de Lausanne.
R comme René Léonian, un chevalier !
Le 13 juin 2024, dans les coulisses des ors de la République, à l’hôtel de Matignon, au numéro 57 de la rue de Varenne, dans le 7è arrondissement de Paris, tout est prêt ou presque. Les invités sont là, en nombre. Le pupitre, à l’effigie du Premier ministre et de la célèbre devise Liberté, Egalité, Fraternité, est dressé. Les 150 invités entourent le pasteur René Léonian. Un de ses six petits-enfants s’avancent vers lui : « C’est quoi la Légion d’honneur ? » Le pasteur-courage, comme certains l’appellent, va devenir Chevalier…
La veille, près de l’Assemblée Nationale, il m’avait dit : « Oui, je vais recevoir demain la Légion d’honneur. C’est à la fois impressionnant, et, c’est, également, une grande joie. J’aimerais que cette joie soit communicative et diffusée au plus grand nombre. » Depuis 50 ans (il en a 73 cette année), l’homme est engagé auprès de la France, où il officie en tant que pasteur, professeur et père de famille.
Mais pas que… Il retraçait sa longue histoire familiale : « Cela fait, exactement, 100 ans que mes grands-parents sont arrivés à Marseille. Ils ont tout perdu, sauf la vie. » La grande joie de recevoir la Légion d’honneur est parsemée de cette souffrance et de ce sang familial et communautaire qui a abreuvé les terres ancestrales spoliées par les Turcs. L’homme est engagé, également, auprès de l’Arménie et de tous les Arméniens.
Lorsque le Premier ministre (Vincent Attal, à l’époque) est venu lui remettre cette médaille nationale, il a, d’abord, voulu peindre son portrait. Il a évoqué « la vie d’un homme de foi, guidé par une spiritualité profonde. D’un théologien passionné, capable de faire sans cesse le pont entre l’histoire millénaire d’une Eglise martyre et les défis du temps présent. Votre vie, c’est celle d’un paroissien, d’un pasteur depuis ses 22 ans, auprès des autres, au cœur de l’Eglise évangélique arménienne. Votre vie, c’est celle d’un mari, d’un père de famille, d’un grand-père profondément aimant et profondément attaché aux siens. Votre vie, c’est celle d’un homme engagé, pleinement Français et républicain, pleinement engagé dans la vie de la cité, ici en France. Pleinement engagé au service de ses racines, de son histoire, au service de l’Arménie. » Oui, les Arméniens sont des chevaliers.
S comme « Survivants » !
Comment faut-il les appeler ? Déportés, exilés, réfugiés, rescapés ou survivants ? Ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas les appeler « séparatistes ». C’est ce que disent les familles rencontrées sur la route de l’exil. Celle du nettoyage ethnique de septembre 2023. « Le mot de séparatiste est le langage des Azéris, des bourreaux et de leurs complices, des pro-turcs, ainsi que de certains médias », tonnait au même moment que le Haut-Karabakh se vidait de son sang arménien, le nouveau député de Marseille, Didier Parakian.
Imaginez leur exode forcé : entre Stepanakert, la capitale de l’Artsakh, cette république autonome qui existait depuis le 2 septembre 1991, et le corridor de Latchine, pendant une semaine, du 24 au 29 septembre 2023, une file de véhicules, parfois sur trois voies, s’étendait de façon ininterrompue. Pour faire les 49 kms qui séparent une vie ancienne d’une vie nouvelle incertaine (recommencée de zéro), les 120 000 Arméniens qui peuplaient le Haut-Karabakh, ont mis entre 48 et 72 heures.
Que sont-ils devenus, depuis cette épuration ethnique, ce génocide qui n’a jamais de fin ? Ont-ils refait leur vie en Arménie, ailleurs ? Selon certaines sources, 20 000 d’entre-eux seraient partis en Russie. « Nous avons l’impression d’être des citoyens de seconde zone, ici, en Arménie, après avoir tout perdu. Nous préférons partir en Russie, où nous serons des étrangers. Mais, là-bas, ce sera normal », disaient certains en 2024, de nouveau sur le départ.
Avec les 100 000 drams (aujourd’hui 240 euros) par personne que verse l’Etat au début, il faut ajouter entre 50 et 65 000 drams (chaque mois). Comment vivre, comment commencer une nouvelle vie, alors que le coût de la vie est 5 à 10 fois supérieur ? C’est là, où les fondations de la diaspora prennent le relais.
Les 100 000 Arméniens du Haut-Karabakh sont répartis pour les 2/3 à Erevan et dans ses environs. L’autre moitié se situe dans le nord de l’Arménie, dans la région de Lori. Selon mes dernières informations (qui datent de décembre 2024), il n’y en aurait quasiment plus dans la région du Syunik. Région, qu’Aliev, le dictateur autocrate de Bakou, a menacé d’envahir lors d’une prochaine guerre pour réaliser la jonction entre l’Azerbaïdjan, le Nakhitchevan et la Turquie via le corridor de Zangezour. Un corridor 100% arménien.
T comme Tourisme
En mai 2023, accompagné de la charmante Aelita, je parcourrais une grande partie du nord-est de l’Arménie et faisais le tour du lac Sevan. L’objectif était de constater les conséquences liées à la guerre menée par l’Azerbaïdjan aux abords de la frontière arménienne. En effet, on commence à l’oublier, mais depuis la guerre dite de « 44 jours », depuis le 10 novembre 2020 (date du cessez-le-feu), l’Azerbaïdjan a ainsi envahi et spolié l’Arménie sur plus de 200 km2 de son territoire. C’est comme si l’Algérie s’était emparée de la ville de Marseille !
Avant Sotk, à l’est du lac, à 5 km de la frontière, la cité minière interdite parce que bombardée, nous nous arrêtons à Vardenis et rencontrons Artem qui nous parle de son site internet, https://guesthousevardenis.weebly.com. Il évoque son travail à la mairie et son activité dans le tourisme. Il accueille chaque année entre 200 et 300 touristes. L’année 2022 a été une très bonne année, « surtout après le Covid ». L’année 2023 est plus compliquée. Sa maison d’hôtes qu’il nous fait visiter est pour l’heure vide.
Le 4×4 sort de Vardenis. Nous croisons des écoliers. Nous ne sommes pas seuls sur la route. A 5 km de Sotk, sur la droite un barrage de militaires et de policiers nous fait signe de nous arrêter. Aelita sort du véhicule et discute avec eux. Impossible de continuer. « Nous ne pouvons pas aller à Sotk. Ils ne veulent pas. C’est pour notre sécurité. Ils laissent passer uniquement les véhicules des habitants de la région et de ceux qui vont travailler à la mine » explique-t-elle.
Nous ne pourrons pas rencontrer le maire et son adjoint, Xajakn Mkrtchyan et Ashot Barseghyan. Déjà, il y 8 mois, le 13 septembre 2022, Sotk était gravement bombardée, faisant des dizaines de morts, comme à Jermuk. Les élus avaient déclaré : « Nous ne quitterons jamais notre terre ». Une terre très convoitée.
V comme Vin
En mai 2021, je me rendais pour la première fois en vallée d’Areni. En voiture, de la capitale Erevan, il faut compter plus ou moins 2 heures pour rejoindre la région de Vayots Dzor, plein sud. La route longe la frontière turque et le fameux mont Ararat. Puis, Areni, et sa vallée encaissée, recouverte de verdure et des premiers arbres en fleurs, se dévoile. Il faut passer un pont sous lequel coule, avec tumulte, l’Arpa. Le village d’Areni apparaît rapidement au détour d’un lacet.
Dans le ciel bleu vole un grand aigle noir et blanc, dont l’envergue peut dépasser les 4 mètres. Au loin, les murs d’un vieux monastère se dessinent et se dressent à plus de 1 300 mètres d’altitude. Les falaises alentours, aux arêtes coupantes comme un rasoir, ont revêtu leur bure rougeâtre. Ici, tout est sacré. Les plus vieilles pierres datent du 9è siècle. Puis, au 12è siècle le monastère est fondé avec quelques moines. La vie monastique s’y est éteinte progressivement avec la période soviétique. Sur la gauche, la première église s’appelle Sourp Astvatsatsin, Sainte-Mère-de-Dieu. Plus récente, et, plus grande, elle date du 14è siècle. Les moines avaient une particularité : ils étaient vignerons !
Sur la route, je rencontre Nadezhda et Aleksei, des Russes. Ils sont en vacances. Ce n’est pas la première fois qu’ils viennent en Arménie. Ils sont allés dans cette grotte où des archéologues de plusieurs nationalités ont découvert l’un des plus vieux chais du monde, qui date de 6 100 ans. La plupart des archéologues, des historiens et des biblistes sont quasiment unanimes : le vin serait né dans cette région d’Asie Mineure, dans cette Transcaucasie, ce Caucase du sud où se croisent les sources de l’Euphrate et du Tigre, aux pieds du mont Ararat.
Les premiers ceps de vigne auraient même été plantés par Noé, lui-même. Le seul rescapé avec sa famille du déluge. Dans les premières pages du livre de la Genèse, de la Bible, on trouve ce verset : « le vin réjouit le cœur des hommes et de Dieu ».
A Areni, en 1994, Rafik Simonyan et toute sa famille achètent un emplacement qui ressemble, plus à une baraque qu’autre chose. « Ici toutes les familles ont une parcelle de vin, pour leur consommation personnelle », expliquait-il. Né en 1961, ce terrien, qui aime ses racines plus que quiconque, est d’abord un intellectuel. Economiste, il a étudié dans les années 80 à l’Université d’Etat d’Erevan. Puis, il a débuté dans un autre domaine, comme il le raconte lui-même : « C’est amusant, mais les télécoms n’ont rien à voir avec le vin. J’étais le financier de la société américaine VOCA Télécom. » Il lâche tout car il a découvert son or : l’Areni noir ! Un des cépages les plus résistants que la planète bleue est connue…
30 ans plus tard, l’Arménie est reconnue comme « le berceau du vin ». L’un des derniers vignobles se situaient dans le Haut-Karabakh. C’était celui du banquier-vigneron Samvel Grigoryan, très prometteur. Mais, il a tout perdu lors de l’épuration ethnique de septembre 2023.
Voilà, mes 296 jours s’achèvent. L’Arménie me tient à l’âme. On me demande : « As-tu des racines arméniennes ? » Je réponds habituellement par la négative. Mais, je devrais répondre ceci : « Oui, j’ai des racines arméniennes. Elles sont apparues en 2021. Elles sont journalistiques, littéraires et spirituelles… » Elles sont amicales et fraternelles. Moi aussi, j’y ai versé des larmes… du côté de Latchine, de Yerablur, de Goris, de Gyumri, de Sevan, d’Etchmiadzin…
Le 9 septembre 2022 était publié la première œuvre de ma trilogie parue aux éditions SIGEST : Arthur, le petit prince d’Arménie.
En 2025, mon vœu le plus cher ? Que les 23 prisonniers de guerre détenus à Bakou et tous les autres retrouvent la liberté. Et, que les 120 000 Arméniens retournent chez eux, dans le Haut-Karabakh. Que la Paix règne pour 1000 ans !! Ce peuple pacifique le mérite plus que tout autre !
De notre envoyé spécial Antoine BORDIER, consultant et journaliste indépendant.
Auteur de la trilogie Arthur, le petit prince (d’Arménie, du Liban, d’Egypte).
Pour le contacter, envoyez-lui un mail à : [email protected]
Quand le peuple vote mal…
Article d’Antoine de Lacoste publié dans la Revue d’Histoire européenne :
Les élections présidentielles roumaines du 24 novembre 2024 ont stupéfié et consterné les dirigeants et stratèges occidentaux. Le très atlantiste premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu a été éliminé à l’issue du premier tour avec 19,15% des suffrages. Le libéral, non moins atlantiste, Nicolae Ciuca a fait pire : 8,79%. Bien dommage pour deux partis, l’un de gauche modérée, l’autre de droite modérée, mais aux idées presque similaires, qui se partagent le pouvoir depuis 1989. Ils sont atlantistes et pro-européens c’est l’essentiel et l’OTAN peut s’appuyer sur ce socle fidèle.
Car la Roumanie est stratégique pour les occidentaux : 600 km de frontière commune avec l’Ukraine et accès à la mer Noire. C’est donc par ce pays que la majeure partie des armes otanesques viennent alimenter la guerre qui, sans cela, serait terminée depuis longtemps. C’est également par la Roumanie que transitent les céréales ukrainiennes.
Or, un nouveau venu, a bouleversé les pronostics ronronnant du scrutin. Il s’appelle Câlin Georgescu, était crédité de 5 à 10% dans les sondages, et est finalement arrivé en tête avec 22,94% des voix. Son adversaire du second tour devait être la centriste Elena Lasconi qui, avec 19,18% des suffrages battait d’un cheveu le malheureux premier ministre sortant. Heureusement la gentille Elena est, elle aussi, atlantiste et pro-européenne, donc tout n’était pas perdu.
Mais les sondages donnaient Georgescu vainqueur. Or, durant la campagne, il avait multiplié les déclarations contre l’OTAN et pour la fin du soutien militaire à Kiev. Il promouvait même la paix ce qui, comme l’on sait, ne cadre pas avec la stratégie guerrière de l’Amérique et de ses valets. Il est en plus hostile aux vaccins Pfizer et autres, et dénonce l’immigration. Tout cela n’est évidemment pas acceptable.
La contre-attaque fut fulgurante. Le Conseil national de l’audiovisuel, présidé par le président sortant (libéral), demanda à la commission européenne (qui décidément se mêle de tout) d’ouvrir une enquête contre le réseau TikTok qui aurait favorisé Georgescu. La Cour constitutionnelle fut saisie et, le 2 décembre, rejeta le recours puis changea d’avis le 6 et annula le scrutin. Que s’est-il donc passé entre le 2 et le 6 ? Des notes déclassifiées indiquent par exemple que des influenceurs TikTok auraient été rémunérés pour, les uns, inciter à voter, les autres, à voter Georgescu. Rémunérés par qui ? Ce n’est pas clair alors il faut annuler. Et comme chacun sait, aucun influenceur n’a jamais été payé sur aucun réseau pour inciter à soutenir tel ou tel candidat.
Les grands médias français en ont un peu parlé, mais Le Monde diplomatique avec un excellent éditorial, fut le seul à s’indigner.
Ce n’est pas la première fois que la volonté populaire est bafouée par des contorsions très distrayantes à observer. Les Français, les Danois ou les Moldaves, plus récemment, en savent quelque chose. Mais c’est tout de même la première fois qu’un scrutin est purement et simplement annulé à cause d’un réseau social et non à cause de l’opération de vote elle-même. Une étape de plus est donc franchie dans la l’organisation de la démocratie sous contrôle.
Mais il est tout aussi important de souligner que la fulgurante remontée de Georgescu est uniquement dû aux réseaux sociaux puisque ce candidat pas comme les autres refusait de passer à la télévision. Tik-Tok n’est évidemment pas le seul réseau à avoir été utilisé massivement dans cette campagne, d’autres ont joué un rôle important. Et c’est par ce biais que des centaines de milliers de jeunes électeurs ont cessé de s’abstenir et sont allés voter Georgescu. On sait depuis Trump et Musk (dès 2016) à quel point ces plates-formes permettent de contourner les médias traditionnels mais Trump était un vainqueur potentiel. Pas Georgescu.
En cela, c’est une première et la « régulation » des réseaux deviendra un objectif majeur des Etats profonds. La lutte sera âpre.
Antoine de Lacoste
Le frère Paul-Adrien a infiltré le Salon de la Sorcellerie et de l’occultisme à Paris
Peut-on vraiment jouer avec ces forces sans danger ? Quelle est la véritable influence spirituelle de ces courants ésotériques ? Réponses du dominicain :