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Corée du Sud : sur les 300 nouveaux députés, 80 sont catholiques

C’est un chiffre sans précédent dans l’histoire politique du pays: sur les 300 députés qui constitueront le nouveau Parlement sud-coréen le 30 mai prochain, 80 d’entre eux sont catholiques. Une représentation politique qui dépasse largement les 11,3% de catholiques que compte la Corée du Sud.

Plus de la moitié de ces députés récemment élus appartiennent au Parti démocratique, 16 d’entre eux sont membres du parti conservateur Pouvoir au peuple (PPP), et les 11 restants représentent le Nouveau parti de la réforme, créé en 2024 par Lee Jun-Seok, ancien chef du PPP.

Parfois surnommée «le tigre asiatique de l’Église», l’Église catholique coréenne connait un renouveau ces dernières années. Selon un rapport de l’Institut pastoral catholique de Corée paru en 2020, le nombre de catholiques coréens a augmenté de 48,6% au cours des dernières années, passant de 3,9 millions en 1999 à 5,8 millions en 2018.

La capitale coréenne accueillera les prochaines Journées mondiales de la jeunesse en 2027.

Etats-Unis : vers un congé obligatoire pour avortement

L’administration Biden poursuit sa guerre contre la vie en transformant la loi sur l’équité pour les travailleuses enceintes en un texte qui oblige les employeurs à faciliter l’avortement. Même contre leur conscience.

Un amendement de la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi inséré dans le Pregnant Workers Fairness Act (PWFA), « une loi pro-vie qui protège la sécurité et la santé physique des femmes enceintes et de leurs enfants à naître », a déclaré Mgr Kevin Rhoades, président du Comité pour la liberté religieuse de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, obligerait les employeurs, y compris ceux d’organismes d’inspiration religieuse, à donner des jours de congés à leurs employées pour qu’elles puissent se faire avorter.

Mgr Rhoades a ajouté :

« Il est indéfendable que la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi déforme la loi d’une manière qui viole la conscience des employeurs pro-vie en les obligeant à faciliter les avortements. Aucun employeur ne devrait être contraint de participer à la décision d’une employée de mettre fin à la vie de son enfant ».

L’année dernière, la conférence épiscopale américaine a formulé quelques commentaires sur cette loi :

« L’intention de la PWFA est de fournir des conditions de vie pour [les raisons suivantes] : “grossesse”, “accouchement” et “conditions médicales associées”. En d’autres termes, il s’agit d’aider les travailleuses enceintes et les travailleuses qui donnent naissance à un enfant en leur fournissant des aménagements qui leur permettront de continuer à exercer un emploi rémunéré pendant leur grossesse et de rester en bonne santé ». « L’avortement n’est ni une grossesse ni un accouchement. Et il n’est pas « lié » à la grossesse ou à l’accouchement […] parce qu’il interrompt intentionnellement la grossesse et empêche l’accouchement ».

En bref, une loi pro-vie, entre les mains des partisans de Biden, veut devenir une loi pro-avortement.

Vladimir Poutine n’aurait pas commandité le meurtre d’Alexeï Navalny

Après le flop de l’enquête concernant le sabotage des gazoducs Nord Stream, une enquête du Wall Street Journal publiée samedi 27 avril souligne que ce n’est pas non plus le président russe Vladimir Poutine qui aurait donné l’ordre de tuer son opposant politique Alexei Navalny, mort en février dernier dans un centre pénitentiaire dans la région arctique Iamalo-Nenets, alors qu’il purgeait une peine de dix-neuf ans de prison.

Le Kremlin avait contesté toute implication de l’Etat dans ce décès. Vladimir Poutine avait déclaré que la mort d’Alexeï Navalny était un “évènement triste.” En mars dernier, il avait même avoué avoir été favorable à un échange de prisonniers avec les Occidentaux incluant Alexeï Navalny à condition “qu’il ne revienne pas en Russie.” Une information confirmée par Maria Pevtchikh, une proche d’Alexeï Navalny.

L’enquête affirme que les agences de renseignement américaines, dont la CIA, étaient parvenues à la conclusion que Vladimir Poutine n’avait probablement pas donné l’ordre de l’assassinat de l’opposant.

Terres de Mission : Un Credo contre les erreurs modernes par Mgr Schneider

Eglise universelle : Credo de Mgr Schneider, une manne du ciel pour notre temps

Karen Darantière a traduit en français l’ouvrage de Mgr Schneider : “Credo – Compendium de la foi catholique“. Elle nous présente ce travail constitué de 2 500 questions et réponses, répondant à un besoin de clarté et de transmission intégrale de la foi catholique en ces temps de grande confusion.

Eglise en France : Les 1 000 jours de Traditionis custodes

Président de Paix liturgique, Christian Marquant, dresse le bilan de 1 000 jours d’application du motu proprio Traditionis custodes (16 juillet 2021) qui visait à l’élimination de la célébration de la messe romaine traditionnelle. L’échec de cette tentative est aujourd’hui patent, en particulier parce qu’il existe un écart abyssal entre les ukases cléricaux et les aspirations du peuple chrétien. Ainsi, chaque sondage sur le sujet confirme, partout et toujours, que 30% des catholiques assisteraient à la messe traditionnelle si elle était célébrée dans leur paroisse.

Eglise en marche : Famille d’abord

Rédacteur en chef de Famille d’abord, publication du Mouvement Catholique des Familles, Jacques Glières, nous présente le N° 54 de cette publication ainsi que les autres activités du MCF et en particulier le prochain Congrès qui aura lieu les 5, 6 et 7 juillet à proximité de Châteauroux sur le thème : “Transmettre notre culture à nos enfants”.

Quatrième dimanche après Pâques : “Cantate Domino canticum novum”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

La liturgie de ce jour exalte la justice de Dieu (Intr., Ev.) qui se manifeste par le triomphe de Jésus et par l’envoi du Saint-Esprit. « La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance en ressuscitant le Christ d’entre les morts » (All.) et en le faisant monter au ciel le jour de son Ascension.

Du ciel il enverra à son Église l’Esprit de vérité (Év.), ce don excellent qui vient du Père des lumières (Ép.). L’Esprit-Saint nous enseignera toute vérité (Év., Off., Secr.), « il nous annoncera » ce que Jésus lui dira et c’est en écoutant cette parole de vie que nous serons sauvés (Ép.). L’Esprit-Saint nous dira les merveilles que Dieu a opérées pour son Fils (Intr., Off.) et ce témoignage de la justice éclatante faite à Notre-Seigneur consolera nos âmes et nous soutiendra au milieu des persécutions.

Comme ceux de tous les dimanches du temps pascal, les chants de ce quatrième dimanche expriment la joie et l’action de grâce des rachetés, morts au péché avec le Christ et ressuscités avec lui pour une vie nouvelle. Nous trouverons à l’Offertoire le triomphant Jubilate Deo, dont le texte était déjà celui de l’Introït de dimanche dernier.

Introït : Cantate Domino

La messe commence aujourd’hui avec l’Introït Cantate Domino exprimant  une joie  simple et légère. Le texte est néanmoins assez enthousiaste.

Cantate Domino canticum novum, quia mirabilia fecit Dominus : ante conspectum gentium revelavit justitiam suam.
Chantez au Seigneur un chant nouveau car il a fait des merveilles : à la face des nations il a manifesté sa justice.

C’est le début du psaume 97, cantique de louange au Seigneur, roi et juge universel. On trouve ailleurs sur ce même texte des mélodies plus éclatantes, mais celle-ci ressemble tout à fait à celle de l’Introït Quasimodo,  celui du premier dimanche après Pâques : » Comme des enfants nouveau-nés “, c’est l’esprit d’enfance spirituelle, la joie légère et l’abandon filial des nouveaux baptisés de la nuit pascale. Avec eux nous chantons notre joie d’être redevenus enfants de Dieu. Le verset suivant du psaume est psalmodié à la suite avant le Gloria Patri et la reprise de l’Introït :

Salvavit sibi dextera ejus et brachium sanctum ejus
C’est sa main droite et son bras très saint qui l’ont fait triompher.

Alléluia : Dextera Dei

Comme c’est généralement le cas pour les dimanches du temps pascal, les deux Alléluias de ce quatrième dimanche sont très différents l’un de l’autre, il y en a un court et un long. Le premier a pour texte un verset du psaume 117, le grand psaume d’action de grâce pascal, celui de l’Hæc dies. C’est un texte que nous connaissons déjà d’ailleurs puisque nous avons entendu un chant d’Offertoire sur ces mêmes paroles.

Dextera Dei fecit virtutem, dextera Domini exaltavit me.
La droite de Dieu a agi avec puissance, la droite du Seigneur m’a élevé.

On le chante en particulier pendant la semaine sainte, où il est placé dans la bouche du Christ rendant déjà grâce à son père pour la résurrection. Chacun de nous peut le redire à son tour pour remercier le Seigneur d’avoir été racheté par la toute puissance divine. La mélodie est claire et joyeuse, toute en vocalises très souples, mais avec une conclusion qui semble rester en suspens d’une manière un peu contemplative.

Alléluia : Christus resurgens

Le texte du deuxième Alléluia du quatrième dimanche après Pâques est tiré du Nouveau Testament, mais non de l’Évangile. Il s’agit d’un passage célèbre de l’épître de saint Paul aux Romains.

Christus resurgens ex mortuis jam non moritur, mors illi ultra non dominabitur.
Le Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort ne l’emportera plus jamais sur lui.

La mélodie chante cette grande victoire du Christ sur la mort d’une façon large, solennelle et enthousiaste en une vocalise qui se déploie comme une ample draperie.

La première phrase du verset reprend les thèmes de cette vocalise tandis que celle du mot mors au début de la deuxième phrase paraît plus tourmentée, comme si la mort se débattait en un dernier sursaut avant d’être définitivement vaincue. On retrouve la vocalise de l’Alléluia sur non dominabitur, et la reprise de l’Alléluia en accentue encore le caractère enthousiaste.

Offertoire : Jubilate Deo

L’Offertoire du quatrième dimanche après Pâques est le même que celui du deuxième dimanche après l’Épiphanie.

Nous avons dit alors que c’était une exception parmi les chants d’Offertoire qui sont généralement des méditations intérieures et contemplatives. Celui-ci au contraire est éclatant et triomphal, dépassant même par ses proportions et son amplitude les limites habituelles du répertoire. Il célébrait alors la divinité et la royauté du Messie venu sur terre pour nous sauver. Il célèbre aujourd’hui la gloire du Ressuscité, et il marque dans les chants de ce dimanche le sommet d’une progression dans l’expression de la joie, toute simple et légère dans l’Introït, plus marquée dans le premier Alléluia, ample et solennelle dans le deuxième. La première partie de cet Offertoire reprend le début du psaume 65 qui figurait déjà à l’Introït de dimanche dernier :

Jubilate Deo, universa terra, psalmum dicite nomini ejus.
Poussez des cris de joie pour Dieu, terre entière ; chantez un psaume à son nom.

La première phrase est répétée deux fois, et la reprise contient une vocalise extraordinaire qui s’élève en un immense crescendo du Do grave au Fa aigu. La deuxième partie est composée d’un verset situé à la fin du même psaume qui possède un caractère plus intime et personnel.

Venite et audite, et narrabo vobis, omnes qui timetis Deum, quanta fecit Dominus animæ meæ.
Venez et écoutez, vous tous qui craignez Dieu et je vous raconterai tout ce que le Seigneur a fait pour mon âme.

La mélodie commence encore dans l’enthousiasme puis à partir du mot narrabo elle s’apaise et s’adoucit progressivement pour se terminer dans une ambiance plus contemplative.

Communion : Dum venerit

Après la jubilation des quatre premiers chants de cette messe du quatrième dimanche après Pâques, qui a culminé dans l’immense acclamation de l’Offertoire, nous allons entendre quelque chose de tout à fait différent, qui ressemble beaucoup aux Communions des deux dimanches précédents. C’est à nouveau le Christ, le bon pasteur qui nous parle avec douceur sur le ton de la confidence. Le texte de cette antienne est tiré de l’évangile du jour, pris dans le discours après la Cène en saint Jean, et dans le même passage que celui de dimanche dernier. Notre Seigneur vient d’expliquer à ses apôtres qu’il leur est bon qu’il s’en aille afin de leur envoyer le Saint Esprit, et il ajoute :

Dum venerit Paraclitus, Spiritus veritatis, ille arguet mundum de peccato, et de justitia et de judicio.
Quand viendra le Paraclet, l’Esprit de vérité, il convaincra le monde au sujet du péché, de la justice et du jugement.

Le Paraclet c’est à la fois le défenseur, l’avocat, le consolateur. Ce qu’il nous fait comprendre c’est le péché du monde, c’est-à-dire de tous ceux qui refusent de reconnaître le fils de Dieu et de se soumettre à lui. C’est que le Christ est vraiment le Juste par excellence et qu’entre lui et Satan, le prince de ce monde, le jugement est définitivement prononcé. La mélodie est très douce et un peu mystérieuse et elle se termine dans une ambiance de joie légère qui nous incite à la confiance en ce divin Esprit que nous allons bientôt recevoir.

1 MILLION de roses pour la Vierge Marie

Et si, en mai 2024, le monde entier se cotisait spirituellement pour offrir le plus beau des cadeaux à la Vierge Marie, un magnifique bouquet d’UN MILLION de roses ?

Au mois de mai, chaque dizaine priée avec l’application Rosario est une rose spirituelle offerte à la Vierge. 

L’association Hozana lance ce défi au monde pour répondre au désir de Marie tant de fois prononcé. En effet, à chacune de ses apparitions, la Vierge nous l’a explicitement demandé : « Mes chers enfants, priez le chapelet ! »

Alors répondons positivement à sa demande !

Si nous relevons le défi en atteignant ce million de roses spirituelles, l’association Hozana s’engage à déposer des milliers de vraies roses à la Vierge Marie, au sanctuaire marial le plus visité du monde, Notre-Dame de Guadalupe, au Mexique, pour symboliser cet immense cadeau spirituel !

Rosario est une application 100% gratuite, dédiée au chapelet, qui vise à devenir l’application de référence dans le monde en terme de dévotion mariale. Sortie en français il y a moins de 2 ans, elle est déjà utilisée par plus de 80 000 personnes ! Elle sera disponible dès le mois de mai en anglais, portugais et espagnol. Ce que vous trouverez sur Rosario :

  • Des groupes de “chapelets vivants” pour prier le chapelet en communion de prière avec vos proches. Cela ressemble à des petits groupes WhatsApp, mais centrés autour de la prière.
  • Des chapelets audios : pour être guidé dans votre prière par de l’audio, avec différentes voix au choix.
  • Du contenu varié pour méditer les Mystères du Rosaire

Profanation de l’église de Breil-sur-Roya (06)

Le maire communique :

Dans la nuit de samedi à dimanche, des individus sont entrés dans l’église paroissiale Sancta Maria in albis de Breil-sur-Roya sans aucun respect pour le caractère sacré du lieu.

Ils ont escaladé le tabernacle, piétiné l’autel et jeté à terre le cierge pascal.

Plus grave encore, ils ont allumé les bougies, anciennes et instables, qui se trouvent tout en haut du tabernacle et les ont laissées bruler toute la nuit, au risque de mettre le feu à l’autel en bois et à l’édifice tout entier.

Je condamne fermement ces actes irresponsables que nous avons signalés à la Gendarmerie.

Les Belles figures de l’Histoire : sainte Catherine de Sienne, une âme de feu

Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent le père Jean-François Thomas :

 

Le porte-parole de Valerie Hayer, candidate de Macron aux Européennes, est favorable à la GPA

Clément Beaune est un militant LGBTXYZ très actif et prend soin de souligner que le Parlement européen n’a pas condamné la GPA dans son principe, mais uniquement la GPA forcée, ce en quoi il a raison. Et cela ne le dérange donc pas de militer en faveur de la légalisation d’une GPA qui ne serait pas forcée, une sorte de GPA éthique, un peu comme un esclavage qui serait accepté :

Le groupe PPE, dont fait partie LR, avait bloqué la condamnation de la GPA sous toutes ses formes, dans la directive sur le trafic d’êtres humains. Seule une forme de GPA est donc condamnée. C’est une première étape, comme l’a souligné François-Xavier Bellamy lors de la soirée des Eveilleurs/Boulevard Voltaire.

Le Syndicat de la famille soulignait en effet :

Le texte dénonce en effet la GPA « forcée ». S’il est évident que toute GPA est contraire à la dignité des femmes, ce qui justifie le très large consensus de sa condamnation, le terme « forcée » est superflu. Il est en outre ambigu. Il est en outre précisé que les Etats membres n’ont pas l’obligation de modifier leur législation pour en garantir la bonne application. Il y a pourtant urgence à stopper cette pratique inacceptable, aux conséquences majeures pour les femmes et les enfants.

Il faut néanmoins se réjouir de ce premier pas :

A noter qu’au sein des élus européens LR, Geoffroy Didier a voté contre cette condamnation de la GPA forcée (voir page 82 du rapport)…

Le gouvernement avance masqué sur ce sujet, comme d’habitude. Après avoir promis, lors de la légalisation du Pacs, que jamais le mariage ne serait dénaturé, puis lors de la loi Taubira, que la PMA se serait pas étendue, nous avons eu la déclaration de Macron s’engageant formellement contre la GPA. C’était en 2017 et il s’agissait alors de faire reconnaître les GPA réalisées à l’étranger (c’est comme la drogue ou l’esclavage : c’est interdit en France, mais si c’est légal ailleurs, alors allons-y !) :

7 ans après, le lobby LGBTQXYZ fait de la GPA la prochaine étape de la déconstruction. La porte-parole du gouvernement comme le ministre du travail ne condamnent plus cette pratique, et Catherine Vautrin, qui n’est plus à un reniement près, laisse entendre qu’elle pourrait être à l’ordre du jour :

Clément Beaune milite donc pour la légalisation d’une forme de GPA :

Il est rejoint par le PS :

“L’esclavage, quand il n’y a pas de coup de fouet, je suis pour”…

Emmanuel Macron a annoncé vendredi 26 avril lors de sa rencontre avec la convention citoyenne sur la fin de vie, qu’une troisième convention citoyenne aura lieu avant la fin de son second quinquennat. Le sujet sera arrêté dans les mois à venir avec le Conseil économique, social et environnemental et sera annoncé avant la fin de l’année. S’agira-t-il de la GPA ? Pour préparer les esprits, un sondage vient de sortir, soulignant que les Français seraient favorables à cette forme d’esclavage.

L’euthanasie n’est pas encore voté qu’ils en sont déjà au coup d’après.

Toute l’université française est gangrenée par l’islamo-wokisme !

Proposition de résolution visant à transposer dans le droit français la criminalisation de la Gestation pour Autrui

Fabien DI FILIPPO, député LR de la Moselle, propose de faire voter par l’Assemblée nationale une résolution pour criminaliser la GPA :

Le 23 avril 2024, le Parlement européen voté de manière définitive la révision de la Directive sur la lutte contre la traite des êtres humains, qui établit des règles minimales relatives à la définition des infractions pénales et des sanctions.

Par son vote, il a reconnu comme un crime au niveau de l’Union européenne, c’est-à-dire un crime grave et de dimension transfrontalière, le mariage forcé, l’adoption illégale et l’exploitation de la gestation pour autrui (GPA).

La Directive cible en particulier les personnes qui forcent les femmes à être mères porteuses, et indique que des sanctions s’appliqueront pour les entreprises impliquées dans cette pratique.

Les États membres disposent désormais de deux années pour mettre en oeuvre l’objectif fixé par la Directive, et peuvent choisir les moyens pour y parvenir.

Ce vote du Parlement européen constitue une avancée notable pour l’abolition de la marchandisation du corps des femmes que constitue la GPA. Le droit français doit d’urgence se conformer à cette directive européenne et définitivement empêcher que soit admis ou reconnu le fait d’acheter un enfant ou de louer le ventre d’une mère.

Cette proposition de résolution vise donc à transposer au plus vite la nouvelle directive européenne et en criminalisant la pratique de la GPA dans notre législation, afin que soient sanctionnés tous ceux qui y ont recours, en France comme à l’étranger, et en inscrivant son interdiction dans notre Constitution.

Actuellement dans notre pays, le code pénal punit de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende « la substitution volontaire, la simulation ou dissimulation ayant entraîné une atteinte à l’état civil d’un enfant », ainsi que leur tentative. Sont également réprimés la provocation à l’abandon, l’entremise en vue d’adoption et, depuis la loi bioéthique n° 94-653 du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain, « le fait de s’entremettre entre une personne ou un couple désireux d’accueillir un enfant et une femme acceptant de porter en elle cet enfant en vue de le leur remettre ».

Mais la portée de la prohibition de la GPA est réduite au territoire national, et il suffit d’aller à l’étranger pour conclure une convention de gestation pour autrui et faire régulariser cette situation en France, et ce sans aucune difficulté. En effet, la circulaire dite « Taubira », publiée le 25 janvier 2013, a encouragé les juridictions françaises compétentes à délivrer un certificat de nationalité française pour les enfants nés sous gestation pour autrui à l’étranger. Nous ne pouvons que constater l’hypocrisie de la situation, dans la mesure où cette circulaire valide l’exploitation de femmes dans d’autres pays contre rémunération, ce qui serait pourtant pénalement réprimé en France. Les arrêts du 26 juin 2014 de la Cour européenne des droits de l’Homme ont quant à eux condamné la France à régulariser l’état civil de tous les enfants nés à l’étranger par GPA.

Enfin, en 2019, l’Assemblée nationale a voté la reconnaissance de la filiation des enfants nés par GPA à l’étranger, automatisant la reconnaissance dans notre pays de la filiation d’enfants conçus à l’aide d’une mère porteuse dans un pays étranger où la gestation pour autrui (GPA) est autorisée. Que reste-t-il alors de l’article 16-7 de notre code civil, qui frappe de nullité toute convention de GPA ?

La loi française est même parfois violée sur notre territoire sans que les pouvoirs publics ne s’en inquiètent : ainsi, le salon « Désir d’enfant », au cours duquel des entreprises commercialisaient sans complexe leurs prestations de GPA, s’est tenu à Paris deux années consécutives, en toute impunité. Face aux nombreuses lignes rouges déjà franchies dans notre pays, le vote du Parlement européen en faveur d’une directive inscrivant la gestation pour autrui (GPA) parmi les crimes d’exploitation des femmes doit nous pousser à réagir fortement et à adopter des mesures efficaces au niveau national pour condamner cette pratique.

En France, le CCNE se déclare favorable à l’interdiction de la GPA au nom du respect de de l’indisponibilité du corps humain et de la personne humaine, et du refus de l’exploitation de la femme et de la réification de l’enfant.

Dans un avis du 15 juin 2017, le Comité s‘était prononcé sur les demandes sociétales de GPA, et y avait rappelé son hostilité à l’autorisation de la GPA en raison des “violences qui s’exercent sur les femmes recrutées comme gestatrices et sur les enfants qui naissent et sont objets de contrats passés entre des parties très inégales”. Dans une étude publiée le 11 juillet 2018 en vue d’éclairer les débats sur la révision de la loi de bioéthique, le Conseil d’État a lui aussi considéré que cette pratique devait rester interdite, les principes d’indisponibilité du corps humain et de l’état des personnes s’opposant à “une contractualisation de la procréation”.

Il est grand temps de mettre notre législation en cohérence avec ces prises de position, et la nouvelle Directive européenne “concernant la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène” nous engage à le faire au plus vite et à agir avec fermeté contre l’exploitation des femmes, la marchandisation de leur corps et la vente d’enfants, qu’elles aient lieu sur notre territoire ou dans un autre pays. Faire du corps des femmes un objet de location et de l’enfant un être dont on dispose à sa guise, le choisissant selon des critères précis et brisant le lien entre lui et celle qui l’a porté, est une attitude contraire au respect de la dignité humaine qui ne doit pas être tolérée.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

Article unique

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 34-1 de la Constitution,

Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,

Considérant le vote du Parlement européen le 23 avril 2024 en faveur de la révision de la Directive concernant la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène”, qui reconnait la GPA comme une forme de « traite d’êtres humains » et la définit comme un crime au niveau de l’Union européenne ;

Considérant l’interdiction légale de la gestation pour autrui en France ; Considérant la circulaire dite « Taubira », publiée en janvier 2013, encourageant les juridictions françaises compétentes à délivrer un certificat de nationalité française pour les enfants nés sous gestation pour autrui à l’étranger ;

Considérant les arrêts du 26 juin 2014 de la Cour européenne des droits de l’Homme (Mennesson contre France et Labassée contre France) condamnant la France à régulariser l’état civil de tous les enfants nés à l’étranger par GPA ;

Considérant que les contrats de mère porteuse contreviennent aux principes d’indisponibilité du corps humain et de non-marchandisation ;

Considérant que la GPA expose à l’exploitation les femmes du monde entier, en particulier celles qui sont plus pauvres et se trouvent dans des situations de vulnérabilité ;

Considérant que la GPA porte atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant et à son droit fondamental à être protégé, puisqu’elle organise l’abandon d’un enfant par la femme qui l’a porté et permet aussi aux commanditaires de refuser l’enfant s’il ne correspond pas à leurs attentes ;

Réaffirme le principe d’interdiction de la gestation pour autrui qui est d’ordre public en droit français ;

Demande la criminalisation dans notre législation de la location du ventre des femmes à des fins de procréation et de la vente d’enfant, et la condamnation de ceux qui y ont recours sur le territoire national ou dans un pays où cette pratique est légale ;

Demande que soit mis fin à la reconnaissance des actes d’état civil des enfants nés par GPA ;

Demande l’inscription dans notre Constitution de l’interdiction de la GPA, pour protéger la dignité humaine et le droit des femmes à disposer de leur corps ;

Demande que la France entreprenne toutes les démarches nécessaires, au niveau international, en vue d’obtenir l’interdiction universelle de la gestation pour autrui.

Le pèlerinage de Notre Dame de Chrétienté et la consécration mariale

Chaque année, au soir du dimanche de Pentecôte, les pèlerins de Chartres se consacrent (ou renouvellent leur consécration) à la Sainte Vierge Marie devant le Saint-Sacrement exposé au milieu du bivouac de Gas. Cet acte de consécration est très important sur le plan personnel et il est d’autant plus fructueux pour celui qui le fait que ses dispositions sont meilleures, c’est-à-dire qu’il s’y est préparé.

Cette préparation à la Consécration participe largement à la fécondité du pèlerinage. C’est aussi un beau moyen de remercier la Sainte Vierge pour toutes les grâces qu’elle ne cesse d’obtenir pour nous auprès de son Fils. 

Pendant les 33 jours qui précédent le pèlerinage, chacun est invité à s’inscrire à cette préparation qui a commencé cette année le 15 avril : les méditations quotidiennes sont envoyées par voie électronique. Vous êtes des centaines déjà inscrits. Mais il n’est jamais trop tard pour se placer sous la protection de la Sainte Vierge.

Vous pouvez maintenant retrouver sous ce lien l’ensemble des textes des 33 jours, à lire ou sous format à télécharger.

À partir du IVe siècle, l’Église a opposé un refus de toute légitimation de l’esclavage

Jean-Marie Salamito, historien du christianisme antique et auteur de Travailleuses, travailleurs !, est interrogé dans France catholique, dont le numéro de cette semaine est consacré à saint Joseph :

La figure de saint Joseph a-t-elle inspiré les Pères de l’Église pour élaborer les premiers textes chrétiens sur le travail ?

La réflexion des Pères sur le travail s’est nourrie de tout le Nouveau Testament, en se rappelant que Jésus avait lui-même été charpentier (Mc 6, 3) et que Paul avait été fabricant de tentes (Ac 18, 3). Les Pères n’ont pas dit grand-chose sur Joseph comme artisan : ils ne disposaient que d’une seule mention du métier de celui-ci – lorsqu’au sujet de Jésus, on dit : « N’est-il pas le fils du charpentier ? » (Mt 13, 55) – sans aucune précision sur la manière dont Joseph vivait son expérience de travailleur manuel. C’est Joseph comme époux de Marie qui les a intéressés, et qui a intéressé toute la tradition chrétienne pendant près de deux millénaires. Saint Joseph n’est devenu le patron des charpentiers qu’en 1870. La fête de saint Joseph Artisan a été instaurée par Pie XII en 1955. À l’échelle des deux millénaires de l’Église, ce sont là des dates très récentes.

Quelle image le travail avait-il dans la société gréco-romaine, où a surgi le christianisme ?

Le travail de la terre exercé dans les premiers siècles par les élites sociales est valorisé car en possédant des terres, on réalise un idéal d’autarcie : se suffire à soi-même, ne rien demander à personne. En revanche, celui qui est obligé de demander son salaire au propriétaire de la terre sur laquelle il travaille est perçu comme se trouvant dans une position humiliante. Pour Cicéron, c’est même une forme d’esclavage !

Justement, comment l’Église s’est-elle positionnée face à l’esclavage ?

Le point que vous soulevez est crucial. Le problème principal est qu’il n’y a, ni dans l’Ancien testament, ni dans le Nouveau testament, une condamnation explicite de l’esclavage. C’est ce qui a amené saint Paul à promouvoir de « bons rapports » entre maître et esclave. Ce n’était qu’une première étape. À partir du IVe siècle, avec des Pères de l’Église comme saint Grégoire de Nysse, saint Augustin ou encore saint Basile de Césarée, l’Église a opposé un refus de toute légitimation de l’esclavage. Encore fallait-il que cette condamnation trouve une économie qui accepte de se transformer ! Raison pour laquelle l’esclavage a perduré, malgré l’opposition de l’Église.

Que vient changer le christianisme ?

Le christianisme est venu réhabiliter le travail honnêtement fait, même pour autrui – après tout, le Christ et saint Paul dont nous avons parlé travaillaient pour les autres ! – en s’appuyant sur une idée fondamentale : quelle que soit sa condition, l’être humain dépend de Dieu dont il attend sa récompense éternelle. Cela est dit d’une manière lumineuse par saint Ambroise de Milan à la fin du IVe siècle. À ses lecteurs, qui doivent être des riches et des propriétaires terriens, il demande de ne pas mépriser le journalier agricole qui travaille sur leur terre parce qu’eux-mêmes sont des journaliers du Christ, c’est-à-dire des salariés du Christ. Et si leur employé attend d’eux un salaire, ces propriétaires attendent du Christ leur salaire éternel. […]

Victoire de l’abbé Raffray contre la DILCRAH, pour avoir dit “Nous avons tous des faiblesses. Celui qui est gourmand, celui qui est colérique, celui qui est homosexuel.”

La DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) avait saisi la justice après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo par l’abbé Matthieu Raffray, qui indique que les actes homosexuels sont des péchés :

“Nous avons tous des faiblesses. Celui qui est gourmand, celui qui est colérique, celui qui est homosexuel.”

Classement sans suite :

Faut-il être démocrate pour être chrétien ?

Pour les parents qui n’auraient pas avorté leur enfant, la franc-maçonnerie propose l’euthanasie des mineurs

Auditionné par la commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la fin de vie, jeudi 25 avril, le Grand Maître du Grand Orient de France, Guillaume Trichard, a demandé aux députés d’avoir une “attention toute particulière” sur la question de l’ouverture de l’aide à mourir à certains mineurs.

Le projet de loi ne prévoit d’ouvrir cette possibilité qu’aux malades âgés de plus de 18 ans. Pour le moment.

“Quand on a 17 ans et six mois, qu’on est autorisé à conduire, à tenir un volant, et donc potentiellement de pouvoir provoquer un accident sur la route, je crois qu’on est en capacité de discerner.”

Une position rejointe par la présidente de la commission nationale éthique bioéthique de la Grande Loge féminine de France, Frédérique Moati, qui était elle aussi auditionnée.

Jean-François Delfraissy, le président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), a jugé nécessaire de ne pas aborder ce sujet dans l’actuel projet de loi :

“Si vous voulez le fond de ma pensée, on a là un projet de loi qui est une étape, je pense qu’il y aura une autre loi sur la fin de vie dans X temps”.

Une déclaration qui avait interpellé Annie Genevard (Les Républicains) :

“On est à peine à l’aube de l’examen de ce texte qu’on en envisage déjà l’élargissement”.

Oui : quelle est la prochaine étape ? L’euthanasie des mineurs de 15 ans ? de 12 ans ? de 8 ans ? A la naissance ?

Le député Jérôme Guedj a souligné que l’assemblée avait tous les droits :

“Nous dire que nous n’avons pas le droit de légiférer [sur la mort] choque dans cette enceinte”. “La société a le droit de légiférer sur tous les sujets dont ses gouvernants et ses élus ont décidé de légiférer.”

Avec un argument comme celui-là, l’Assemblée peut voter quelques projets d’extermination…

La foi et la liturgie traditionnelles exercent sur les âmes une attraction que la bureaucratie ecclésiastique actuelle ne pourra pas arrêter

Mgr Schneider répond aux questions de Jean-Pierre Maugendre à propos de son livre Credo, compendium de la foi catholique :

Pourquoi publier, en 2024, un Credo, compendium de la foi catholique sous forme de 2500 questions et réponses ?

Ce n’est pas moi qui ai été à l’initiative de la publication, à notre époque, d’un catéchisme ou Compendium de la foi catholique. J’ai simplement répondu à la demande d’un père de famille nombreuse. J’ai accédé à cette demande et l’ai vue comme un signe de la Divine Providence pour aider, avant tout, les familles catholiques et la jeunesse dans la détresse, en raison de la grande confusion doctrinale et morale contemporaine.

Qu’apporte ce catéchisme par rapport au catéchisme de saint Pie X ou à celui de l’Église catholique ?

Le nouveau Catéchisme de l’Église catholique a été publié il y a plus de trente ans et le Catéchisme de saint Pie X il y a plus de cent ans. Le nouveau Catéchisme de l’Église catholique est rédigé sous la forme d’un traité théologique et, par endroits, dans une sorte de style académique. Entre-temps, plusieurs nouveaux thèmes d’actualité sont apparus qui ne sont pas pris en compte dans ce nouveau Catéchisme de l’Église catholique, comme l’idéologie du genre, le transhumanisme, le culte rénové d’anciennes divinités païennes, comme celui de la Pachamama, etc. Certains thèmes sont également absents du catéchisme évoqué, comme la franc-maçonnerie, le phénomène du pentecôtisme et des sectes, etc. En outre, le nouveau Catéchisme de l’Église catholique contient certaines formulations doctrinales ambiguës qui devraient être clarifiées à la lumière de la Tradition pérenne de l’Église. Il fallait également mentionner que les papes peuvent faire des déclarations ambiguës et erronées en dehors de leurs déclarations doctrinales définitives et en dehors des décisions ex-cathedra, comme cela s’est déjà produit dans l’histoire et comme c’est également, et malheureusement, le cas dans certaines déclarations et actes du pape François. Il convient également de mentionner le problème de la réforme du rite de la messe, qui contient certains éléments d’ambiguïté doctrinale au sujet du caractère sacrificiel de la messe.

Quel plan avez-vous adopté ?

Le plan est celui, traditionnel, que l’on retrouve dans la plupart des catéchismes catholiques. Le livre Credo comporte trois parties : premièrement « Comment croyons-nous ? » (lex credendi), ensuite « Comment vivons-nous ? » (lex vivendi) et enfin « Comment prions-nous ? » (lex orandi). À la fin du livre se trouvent quelques illustrations légendées représentant l’autel catholique traditionnel et les vêtements liturgiques sacerdotaux traditionnels. En outre, on trouve, en conclusion, un petit recueil des prières les plus importantes.

Dans quelles langues ce catéchisme a-t-il déjà été publié et quel a été l’accueil du public ?

Jusqu’à présent, le catéchisme Credo a été publié en anglais et en français. Il sera publié au cours de l’année 2024 en espagnol, portugais et italien. Les traductions en allemand, polonais, hongrois et russe ont déjà commencé.

Quelles ont été les réactions des autorités de l’Église à cette publication ?

Des évêques, individuellement, m’ont exprimé, en privé, leur approbation et leur joie en raison de la publication de ce catéchisme.

Aviez-vous rencontré Mgr Huonder, évêque émérite de Coire, récemment décédé et dont une partie des préoccupations rejoignaient certainement les vôtres ?

J’ai eu l’occasion de rencontrer personnellement Mgr Huonder il y a quelques années lorsqu’il m’a réservé une hospitalité très fraternelle dans sa résidence épiscopale de Coire. Il a participé à la sainte messe que j’ai célébrée tôt le matin dans sa chapelle privée selon le rite traditionnel, et au préalable il m’a aidé, à la sacristie, à revêtir les vêtements liturgiques. L’accueil chaleureux et fraternel que m’a réservé Mgr Huonder à sa résidence épiscopale de Coire reste pour moi un agréable et inoubliable souvenir. Il m’a donné l’impression d’un homme de Dieu, humble et spirituel, un véritable évêque catholique. Plus tard, je l’ai rencontré brièvement à deux reprises dans d’autres endroits.

Voyez-vous des signes de renouveau dans l’Église ?

Il existe d’incontestables signes de renouveau dans l’Église, et en particulier l’amour débordant et surnaturellement inspiré de nombreux jeunes et de familles pour la foi catholique traditionnelle, claire et sans ambiguïté. L’ensemble lié à un fort attachement à la liturgie traditionnelle de la sainte messe, malgré les récentes tentatives de la part du Saint-Siège et de certains évêques d’empêcher la célébration de cette liturgie traditionnelle. La foi et la liturgie traditionnelles exercent sur les âmes une attraction opérée par Dieu et que la bureaucratie ecclésiastique actuelle, hostile à la tradition pérenne de l’Église, ne pourra pas arrêter. La tradition est l’essence de l’Église et donc aussi son espérance, même dans la crise actuelle.

Quels conseils donneriez-vous à des laïcs soucieux de transmettre une foi catholique intégrale à leurs enfants ?

Premièrement, la foi catholique traditionnelle doit être transmise dans les familles, des parents aux enfants, sous une forme très claire, simple et facilement mémorisable. Il convient également de transmettre aux enfants et à la jeunesse les exemples nombreux et passionnants de la vie des saints, et en particulier des martyrs. Il serait alors utile de créer des groupes pour étudier le catéchisme et l’apologétique catholique. Les pèlerinages communs des jeunes et des familles, où la foi catholique et la liturgie sont cultivées dans leur clarté et leur beauté, sont tout aussi importants et efficaces.

L’accord secret entre le Vatican et la Chine va être renouvelé

Le Saint-Siège a l’intention de renouveler l’accord secret conclu avec la Chine en 2018 et renouvelé ensuite tous les deux ans. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin.

L’accord expire en octobre et, a déclaré le cardinal Parolin, « nous espérons le renouveler ». Et à cet égard, a-t-il ajouté, « nous dialoguons avec nos interlocuteurs sur ce point ».

Sur la volonté du Saint-Siège d’aller de l’avant malgré le manque de fiabilité du régime communiste chinois, il n’y a pas de doute, compte tenu de la façon dont les choses se sont déroulées au cours des six dernières années ; mais la déclaration du secrétaire d’État du Vatican n’en est pas moins importante. Certes, il reste encore plusieurs mois avant qu’une décision officielle ne soit prise, mais après deux renouvellements de deux ans, le dernier mot sur l’accord est attendu cette année : soit il devient définitif, soit il est abandonné.

Et tout porte à croire que, sauf rebondissements sensationnels, on s’achemine vers le définitif : le Saint-Siège a déjà tout accepté – y compris l’inacceptable – pour y parvenir ; le gouvernement chinois, dans ces conditions, n’a qu’à y gagner, puisqu’il peut procéder à l’anéantissement de l’Église catholique avec l’aval du Vatican.

La question ne concerne pas seulement la nomination des évêques, qui – le Saint-Siège l’a toujours dit – est le thème central de l’accord secret, mais le processus de sinisation de l’Église catholique que le régime poursuit depuis au moins 2015 et qui devient de plus en plus étouffant et qui s’étend maintenant à l’Église de Hong Kong.

Même si trois évêques ont été nommés plus tôt cette année – Thaddeus Wang Yuesheng pour Zhengzhou, Anthony Sun Weniun pour le nouveau diocèse de Weifang, Peter Wu Yishun pour la préfecture apostolique de Shaowu – avec l’approbation du pape et donc formellement selon les accords Chine-Vatican, en substance, il semble clair que le mécanisme fonctionne comme suit : le régime communiste décide et le pape donne son assentiment.

En outre, même si nous voulons considérer la nomination des trois évêques avec l’approbation du Vatican comme un fait positif, l’application de cette partie de l’accord ne met pas du tout fin à la persécution des prêtres et des évêques qui n’acceptent pas la subordination au parti communiste. Par exemple, début janvier, presque en même temps que les trois nominations épiscopales mentionnées ci-dessus, Monseigneur Peter Shao Zhumin, évêque de Wenzhou, non reconnu par le gouvernement, a été arrêté pour la énième fois, coupable de ne pas vouloir adhérer à l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC), l’instrument utilisé par le régime pour « guider » l’Eglise catholique. Mais ces épisodes ne sont pas comptabilisés, de même que les divers obstacles mis à la participation aux célébrations eucharistiques.

Mais l’aspect le plus pertinent est le fait que le régime chinois, pour tout acte concernant l’Église catholique, ne mentionne jamais le Saint-Siège et le Pape, et encore moins les accords. C’est ce qui s’est passé lors de l’annonce des nominations d’évêques, mais « le silence sur le rôle de Rome » est encore plus évident dans le « Plan quinquennal pour la sinisation du catholicisme en Chine (2023-2027) », approuvé le 14 décembre dernier par la Conférence des évêques catholiques et l’Association patriotique (organismes tous deux sous le contrôle du Parti communiste).
Comprenant l’équivalent de 3 000 mots, divisé en quatre parties et 33 paragraphes, le Plan, ne mentionne jamais le Pape et le Saint-Siège, ni l’accord conclu entre le Vatican et la Chine. Au contraire, le dirigeant Xi Jinping est mentionné quatre fois. Cinq fois, il est répété que le catholicisme doit prendre des ‘caractéristiques chinoises’. Le mot « sinisation » est le plus important : il revient pas moins de 53 fois. La sinisation signifie évidemment la subordination totale de l’Église aux directives du Parti communiste.

Face à cette attitude du régime chinois, qui n’en fait évidemment qu’à sa tête, qui envisage la soumission totale de l’Eglise aux directives et aux exigences du Parti communiste, la position de la Secrétairerie d’Etat du Vatican apparaît incompréhensible.

L’art de la diplomatie, qui doit avancer même à petits pas, est une chose ; c’en est une autre que de sacrifier la vérité et les fidèles catholiques à des logiques essentiellement politiques. Il est évident que pour maintenir vivante la possibilité d’un accord avec le régime chinois, le Saint-Siège et le Pape se taisent depuis des années sur l’escalade de la persécution anticatholique en Chine, sans un mot pour les catholiques de Hong Kong, qui sont de plus en plus dans le collimateur, notamment grâce à la nouvelle et infâme loi sur la sécurité nationale. Rappelons qu’à Hong Kong, l’évêque émérite, le cardinal Joseph Zen, a été arrêté et est toujours en procès, tandis que depuis trois ans, l’homme d’affaires catholique (converti) Jimmy Lai, éditeur d’un quotidien critique à l’égard de Pékin (aujourd’hui fermé), purge une lourde peine de prison et risque même la prison à vie dans un autre procès en cours.

La raison d’État ne peut justifier ce silence scandaleux qui condamne à la persécution les évêques, les prêtres et les laïcs fidèles à l’Église. Des évêques, des prêtres et des laïcs qui ont déjà payé cher leur fidélité à l’Église et qui se voient aujourd’hui abandonnés même par Rome. La détermination avec laquelle le cardinal Parolin – qui a le soutien total du pape sur ce point – conduit le Saint-Siège à embrasser le régime communiste est inquiétante. Et les conséquences ne concernent pas seulement l’Église chinoise.

Ukraine : Les prêtres appelés à prendre les armes. Le Saint-Siège reste silencieux

Le 3 avril 2024, une rencontre a eu lieu entre le président ukrainien et une délégation d’évêques de l’Église catholique latine et des communautés protestantes d’Ukraine. Etaient présents l’évêque de Kharkiv-Zaporizhsky Pavlo Honcharuk, l’évêque d’Odessa-Simferopol Stanislav Shirokoradiuk, l’évêque de Kamianets-Podilskyi Leon Dubravskyi, l’évêque de Mukachevo Mykola Luchok, l’évêque de Kyiv-Zhytomyr Vitaly Kryvytskyi, et le président de la Conférence épiscopale ukrainienne Mgr Vitaly Skomarovskyi.

La grave question des prêtres appelés à prendre les armes était à l’ordre du jour. Mgr Vitaly Kryvytskyi a indiqué :

Nous avons souligné que si les curés ou les responsables du secteur humanitaire, en particulier Caritas et toutes ses divisions, sont mobilisés, de gros problèmes se poseront, si certaines personnes clés, et parfois même les travailleurs eux-mêmes, quittent ce service et sont emmenés au front.

Le président Zelensky a félicité les représentants de l’Église à l’occasion de la fête de Pâques, en souhaitant à l’Ukraine de remporter la guerre contre l’occupant russe. Mais les prêtres devront prendre les armes. Le président Volodymyr Zelensky a piétiné tous les droits relatifs à la religion et aux accords avec les différentes Églises. Après tout, il a toujours attaqué le pontife et le Saint-Siège chaque fois qu’il a été question de paix.

L’Ukraine ne semble pas apprécier ce que le Saint-Siège a fait et fait depuis un certain temps pour ses citoyens. Depuis le début de cette terrible guerre, le Saint-Père François a envoyé à plusieurs reprises ses proches collaborateurs sur le territoire.

Mgr Oleksandr Yazlovetskyi, évêque auxiliaire du diocèse de Kiev-Zhytomyr et président de Caritas-Spes, a souligné :

Lorsque la nouvelle loi sur la mobilisation pour le recrutement de civils entrera en vigueur le 18 mai, les prêtres devront eux aussi partir au combat, ils ne seront plus exemptés et – parmi les nombreuses conséquences – les nombreux projets d’aide à la population qu’ils mènent ne pourront pas se poursuivre. Il y a beaucoup de prêtres impliqués dans les programmes mis en œuvre par Caritas, par exemple, mais c’est avant tout l’engagement cultuel, le soutien spirituel de toute la population qui serait perdu, laissant encore plus dans le désespoir les personnes qui vivent le drame de la guerre depuis plus de deux ans. Ce sera un changement dramatique qui touchera tout le monde, car toutes les confessions religieuses seront concernées – les latins, les gréco-catholiques, les églises orthodoxes, les communautés protestantes -, tous les ministres du culte avec seulement des exceptions liées à l’âge, au nombre d’enfants ou à l’état de santé. Une décision dramatique.

La loi en question a été formulée parce qu’après deux ans de guerre, il était nécessaire de définir de nouvelles règles, de réglementer certaines situations apparues avec le déclenchement du conflit. En particulier, les catégories de personnes exemptées de l’enrôlement ont été officiellement définies. Avant la guerre, les prêtres, les religieux et les séminaristes n’effectuaient pas de service militaire et, lorsque le conflit a éclaté, personne n’a été appelé sous les drapeaux par respect pour ces rôles. Aujourd’hui, cette exemption est levée pour tous ceux qui ont entre 25 et 60 ans, qui n’ont pas de handicap ou qui ont moins de trois enfants. Nous essayons toujours de faire entendre notre voix car, pour toutes les confessions religieuses, cette situation est inacceptable et a des conséquences très graves, certainement disproportionnées par rapport au nombre de ceux qui deviendraient soldats. Nous avons fait le calcul et il s’agirait de 13 000 personnes en tout : c’est peu par rapport aux résultats de la guerre, mais c’est beaucoup par rapport à l’aide qu’ils peuvent apporter à la population. En outre, on ne voit pas pourquoi d’autres catégories, comme les artistes de cirque, seraient exclues de la mobilisation en raison du caractère humanitaire de leur profession, qui ne nous est donc pas reconnu à nous, prêtres, et, autre contradiction, certains postes d’aumôniers militaires resteraient vacants pour l’Église catholique romaine.

En effet, au début de la guerre, certains prêtres ont demandé à être aumôniers militaires pour réconforter les soldats sur le front, mais les postes sont répartis numériquement en fonction des confessions religieuses auxquelles ils appartiennent, et pour les occuper, il faut une qualification « reconnue » par le gouvernement. Et ceux qui ont étudié au séminaire diocésain ne l’ont pas.

Les gens ont besoin de prêtres, ils cherchent du réconfort dans cette situation, en cette période de Pâques, les églises étaient pleines, les gens ont besoin de garder l’espoir en la paix. Nous nous sommes équipés à l’époque de Covid et aujourd’hui, grâce à YouTube et à Internet, nous essayons de maintenir le contact avec les petites paroisses, afin que personne ne se sente abandonné. Les gens ont besoin d’être écoutés par nous, les prêtres, d’être consolés : j’ai rencontré il y a quelque temps une femme – mais il y a tant d’exemples – qui est entrée dans l’église et qui était en colère contre Dieu parce qu’elle avait perdu son fils unique à la guerre, elle disait qu’elle n’était pas croyante, mais que son fils n’aurait pas été heureux si elle n’avait pas prié pour lui. Des gens qui disent perdre la foi, mais qui en réalité vivent la foi de ceux qui souffrent, de ceux qui sont touchés par la douleur et qui cherchent Dieu, et nous devons les soutenir. Tout comme nous essayons de soutenir avec les différents projets toutes les souffrances que la guerre apporte : des personnes, des jeunes qui reviennent blessés, handicapés, avec des problèmes psychologiques et psychiques liés au traumatisme, des familles brisées, des enfants qui, dans leur croissance, paieront les conséquences d’une situation de peur continue, même lorsqu’ils semblent s’y être habitués.

Maksim Ryabukha, évêque auxiliaire de l’exarchat gréco-catholique de Donetsk, a également fait part de son inquiétude :

Je suis préoccupé par l’interdiction d’accès à toutes les organisations internationales et de solidarité, telles que Caritas, tout au long de la frontière, qui se trouve à 20 kilomètres des sites de combat. Cela signifie qu’il y a des villes en dehors de la zone d’aide. Ce n’est pas le moment de penser aux risques. Les seules questions que nous nous posons actuellement sont de savoir comment soutenir, accompagner et maintenir la vie. Les Russes ne visent pas seulement des cibles militaires. Ils frappent les civils et les infrastructures. Quatre-vingt pour cent des sources d’énergie en Ukraine ont été détruites ou ruinées. En tant que religieux, je me demande s’il reste quelque chose d’humain dans le cœur du peuple russe. En temps de guerre, il n’y a pas de situation simple, mais je constate de plus en plus de destructions. Tant qu’il n’y aura pas de solidarité internationale commune capable de soutenir et de défendre la vie, la vie sera détruite, pas à pas.

Une position claire est maintenant attendue de la part du Saint-Siège et du Saint-Père lui-même pour protéger les prêtres ukrainiens et en faveur des âmes du peuple de Dieu.

Quimper : Pourquoi casser ce qui nourrit spirituellement tant d’âmes, et attire de plus en plus de fidèles ?

On me communique :

Comme tous les ans à l’approche de la Pentecôte, le pèlerinage de Chartres, organisé par Notre-Dame de Chrétienté, démontre aux yeux de tous le dynamisme et l’attrait forts de la Tradition pour des milliers de fidèles catholiques !

Et pourtant, la Tradition est mise à mal dans certains diocèses de France. Le Finistère lutte ces derniers mois, pour le maintien des prêtres de la tradition : catéchisme, messe tridentine, activités de communauté…

En effet, Monseigneur Dognin, l’évêque du diocèse de Quimper et Léon, a décidé unilatéralement en décembre 2023, de mettre fin à la convention liant la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) et le diocèse, malgré la publication, en juin 2023, d’une ordonnance de l’application du motu proprio Traditionis Custodes confirmant les activités pastorales ainsi que la célébration des sacrements.

Pourquoi casser ce qui nourrit spirituellement tant d’âmes, et attire de plus en plus de fidèles ?

A Quimper et Sainte Sève, ce sont donc 300 fidèles, hors vacances scolaires, qui témoignent de leur peine, de l’injustice de cette décision brutale.

  • quelle faute avons-nous commise pour mériter un tel mépris?

  • le diocèse est-il en si bonne santé spirituelle pour se passer de ce qui fait grandir notre foi au sein de ces communautés dynamiques ?

Nous demandons simplement la liberté liturgique, ici et maintenant dans le Finistère. Mais demain, quel autre diocèse sera touché ?

C’est pourquoi, si la Tradition est importante pour vous, venez nombreux à la mobilisation du 5 mai 2024 à Quimper. Familial et priant ce rassemblement a pour but de montrer publiquement la détermination des fidèles et inviter Monseigneur Dognin à reconsidérer sa décision.

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